• #Montpellier, la ville où manifester pour Gaza est qualifié « d’atteinte à la dignité humaine »
    https://www.blast-info.fr/articles/2025/montpellier-la-ville-ou-manifester-pour-gaza-est-qualifie-datteinte-a-la-

    Interdictions de manifester, courriers comminatoires envoyés par le préfet en personne, instrumentalisation d’un attentat antisémite, amendes pour entrave à la circulation ou dépôt de déchets sur la voie publique : rien n’est épargné aux militants pro-palestiniens de Montpellier. Préfecture et mairie socialiste manifestent un soutien inconditionnel à Israël. Un héritage des années Georges Frêche, l’ancien maire emblématique pendant près de trois décennies, qui qualifiait sa ville de « poste avancé de Tsahal ».

  • Attention, ici à #Montpellier on a une PQR de qualité qui finance du vrai journalisme d’investigation : C’est quoi cette terre orange dispersée tout le long de la rue de la Loge en plein cœur de Montpellier ?
    https://www.midilibre.fr/2025/06/03/cest-quoi-cette-terre-orange-dispersee-tout-le-long-de-la-rue-de-la-loge-e

    De la terre absorbante a été dispersée tout le long de la rue de la Loge pour absorber le liquide perdu par un véhicule ce mardi 3 juin tôt dans la matinée.

    Une longue traînée de terre ocre recouvre le sol de la place Jean-Jaurès jusqu’à la Comédie. Cela n’a pas échappé aux passants ce mardi 3 juin tôt dans la matinée. Renseignement pris auprès du café Ébène, situé à l’angle de la place Jean-Jaurès et la rue de l’Aiguillerie, un camion de nettoyage Nicollin aurait percuté une borne et percé son réservoir. Huile ou essence, l’histoire ne le dit pas.

    • Je me rends compte que le camion Nicollin, c’est au conditionnel, et qu’on ne sait ce qu’est le liquide incriminé. Du coup c’est bien du journalisme d’investigation du niveau du Midi Libre : décontrachté.

  • L’âne Martin de Gignac
    https://www.saintguilhem-valleeherault.fr/l-ane-martin-de-gignac

    On raconte à Gignac qu’au jour de l’Ascension 719, les Sarrasins attaquèrent la ville tôt dans la matinée.

    L’âne Martin qui somnolait au pied des remparts fut interpelé par le frottement des glaives des assaillants sur la pierre des murs de la cité. Il se mit à braire de toutes ses forces pour alerter les Gignacois qui sautèrent de leur lit pour défendre leur ville avec des racines d’un arbuste nommé le « garou » entreposées chez le boulanger, plus communément appelé en occitan « lo trintanel ».

    Dans un premier temps, ils réussirent à repousser les assauts des sarrasins mais plus tard, dans la matinée, ils durent rendre les armes et s’enfuir par des galeries souterraines.

    Au-delà d’avoir sauvé le village, l’âne Martin a contribué à sauver ses habitants qui, suite à la mise à sac de la ville ont pu la rebâtir de leurs mains.

    Ainsi, chaque jeudi de l’Ascension, depuis ce jour, les Gignacois commémorent le « Senibelet », un simulacre de combat perpétuant la tradition et opposant un sarrasin à deux Gignacois.

    L’âne Martin est ensuite porté en triomphe dans les rues de la ville. Et ni le curé, ni Louis XIII, ne purent empêcher les Gignacois de rendre hommage à leur sauveur.

    C’est ainsi qu’à Gignac, les mauvais élèves ne portent pas de bonnet d’âne.

    (Gignac c’est à côté de #Montpellier.)

  • Féria de la Mer : Palavas en fête depuis le 7 mai, quatre jours de traditions et de festivités à découvrir
    https://www.midilibre.fr/2025/05/08/feria-de-la-mer-quatre-jours-de-traditions-et-de-fete-camarguaises-1268373

    Jeudi, après la cérémonie commémorative du 8 mai 1945, ayant rassemblé de nombreuses personnes dont plus de 100 jeunes du Service national universel, le grand défilé du Rocio s’est déroulé dans les rues jusqu’aux arènes El Cordobès pour la traditionnelle messe sévillane.

    Nan mais ’agad-moi ça, il s’en passe, des trucs invraisemblables dans notre coin (#montpellier) : ils ont encore réussi à trouver « 100 jeunes du Service national universel ».

  • En introduction d’un article sur les Boutographies, le festival de photo de #Montpellier :
    https://www.midilibre.fr/2025/05/04/montpellier-les-boutographies-tiennent-bon-en-saccrochant-aux-echelles-de-

    « Le contexte pour les festivals de photographie est compliqué » a rappelé lors de la conférence de presse Christian Maccotta, le directeur artistique de l’événement qui vit sa 25e édition. En région, Images Singulières à Sète a fermé, Manifesto à Toulouse a fait de même, et Fictions documentaires à Carcassonne est passé en bisannuel a-t-il rappelé."

  • Le week-end dernier à #Montpellier, c’était le Festival des jeux de société. Un de nos festivals favoris, dont je te parle tous les ans.

    Cette année, le jeu qui nous a bien plu, c’est Black Sheep Laboratory :
    https://www.achetemamerde.com

    C’est un jeu de bluff dans l’esprit du Loup Garou (on tire des rôles au hasard et on ferme/ouvre les yeux en début de manche pour rendre les rôles asymétriques).

    C’est un jeu auto-édité par un jeune couple très sympa (de mémoire, je crois qu’ils viennent d’un bled près d’Avignon), ici en pleine discussion avec un jeune joueur :

    Jeu cool, rencontre cool. C’est pour ça qu’on aime l’étage des « nouveaux jeux pas encore édités » du salon.

  • Avenir du site Perrier à Vergèze : après une rencontre avec la direction, la présidente du Conseil départemental du Gard saisit le préfet
    https://www.midilibre.fr/2025/04/15/avenir-du-site-perrier-a-vergeze-apres-une-rencontre-avec-la-direction-la-

    Le site Perrier de Vergèze, qui emploie près de 1 000 personnes, est dans la tourmente depuis l’annonce du scandale des eaux minérales en bouteille qui touche Nestlé waters.

    (30 km à l’est de #Montpellier)

  • Vergèze craint le pire avec la fermeture de la verrerie des bouteilles Perrier
    https://www.usinenouvelle.com/article/vergeze-craint-le-pire-apres-la-fermeture-de-la-verrerie-des-bouteill

    Sous le ciel bleu azur, la menace plane. À Vergèze (Gard), près de 10% de chômage, le printemps charrie les mauvaises nouvelles. Début avril, c’est la verrerie O-I, fournisseur historique des bouteilles de Perrier, qui a annoncé la suppression des 164 emplois du site. « L’inquiétude planait avec des rumeurs de restructuration sur l’ensemble des sites d’O-I Illinois en France, confie la maire Pascale Fortunat-Deschamps. Mais là, c’est l’effet de surprise : l’usine de Vergèze est rayée de la carte. L’entreprise gagne de l’argent, elle est rentable. La décision est compliquée à comprendre. »

    (Vergèze, c’est à mi-chemin de Lunel et Nîmes, à environ 30 km à l’est de #Montpellier.)

  • Fondée sur le bassin de Thau, la vie de la biscuiterie La cure gourmande arrive-t-elle à son terme ?
    https://www.midilibre.fr/2025/04/30/fondee-sur-le-bassin-de-thau-la-vie-de-la-biscuiterie-la-cure-gourmande-ar

    Créée à Balaruc-les-Bains, la société spécialisée dans la confection de biscuits a été placée en liquidation judiciaire avec une poursuite d’activité jusqu’à fin juin.

    Fondée en 1989 par Christian Berlan et Edouard Hennebert dans l’ancienne gare de Balaruc-les-Bains, la biscuiterie La Cure gourmande (clin d’œil à la réputation thermale de la ville) en est peut-être au terme de sa vie. Elle a été placée, il y a quelques jours de cela, en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Montpellier. Avec autorisation de poursuite d’activité jusqu’à la fin du mois de juin afin de permettre à un éventuel repreneur de se signaler.

    (Balaruc, c’est à côté de Sète, à environ 25 km de #Montpellier.)

  • Hier soir avec les enfants, on est allés voir Interstella 5555 des Daft Punk, le dessin animé supervisé par Leiji Matsumoto.
    https://www.youtube.com/watch?v=EMroa1WgofA

    La grande salle du Diagonal de #Montpellier était complète, et c’était largement des jeunes.

    Ce que je peux vous en dire :
    – les enfants ont adoré,
    – le public de Daft Punk sent beaucoup moins mauvais que le public de Metallica
    https://seenthis.net/messages/1013893
    – opinion unanime (de notre famille) : le dessin animé est vachement mieux que la musique…

  • Delafosse signe une tribune demandant l’interdiction de la critique du sionisme
    https://lepoing.net/delafosse-signe-une-tribune-demandant-linterdiction-de-la-critique-du-sioni

    Le maire de #Montpellier a récemment signé une tribune publiée dans Le Monde, aux côtés de cadres de la macronie tels que Aurore Bergé ou Guillaume Kasbarian pour demander la création d’une loi intégrant “l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme”. L’association La Libre Pensée a réagi en dénonçant une tentative “d’interdire toute critique d’Israël”

    On connaissait déjà les positions de Michaël Delafosse, maire de Montpellier sur Gaza, lui qui avait déclaré “il est mensonger de parler d’apartheid Israélien […] Tant que je serai maire, je serai aux côtés de Tibériade [ville israélienne jumelée avec Montpellier, ndlr] et d’Israël”. Le “socialiste”, habitué à l’apposition de son nom aux côtés de ceux des pires réactionnaires, s’est une nouvelle fois illustré en signant une tribune parue dans Le Monde, intitulée “Pour que l’antisionisme ne serve plus de prétexte à l’antisémitisme”. Une tribune également signée par Manuel Valls, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et des cadres de la macronie comme Aurore Bergé ou Guillaume Kasbarian.

    Le texte présente l’antisionisme comme “une mode” : “. “Le déroulé est simple : le sionisme est un colonialisme qu’il faut éliminer. Cette simplification de l’histoire ne dit rien de l’histoire du peuple juif, d’une émancipation qui arrive trop tard, des pogroms qui tuent, d’une Shoah qui extermine. Inscrire le sionisme sur le terrain décolonial est un biais historique permettant de se considérer du « bon côté de l’histoire »” […] “L’antisionisme est du révisionnisme. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU vote la résolution 181 visant à la création d’un État juif. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion [1886-1973] proclame l’indépendance de l’État d’Israël. Quatre-vingts ans après, du parvis de Columbia à celui de Sciences Po, des réseaux sociaux à l’Assemblée nationale, la légitimité de l’État d’Israël est non seulement remise en cause mais de nouveaux plans de partage sont suggérés. Sans consulter les concernés.”

    Les signataires demandent “que l’antisionisme ne serve plus de prétexte à l’antisémitisme” : “C’est à la République de protéger les juifs en intégrant dans sa loi l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme.” Tout en ajoutant que “Le sionisme, c’est un idéal d’émancipation, un ancrage durable, un barrage à la haine, un rempart à l’extermination.”

  • Le carnaval occitan à #montpellier, ce dimanche
    https://www.midilibre.fr/2025/03/20/soiree-de-gala-evenements-electro-carnaval-et-diableries-voici-votre-week-

    C’est ce dimanche qu’est programmé le jugement de Caramentran, le Monsieur Carnaval occitan. Cette année, il est responsable avec ses sbires, de balancer déchets et autres plastiques dans les océans. Il ne mérite qu’une chose : être brûlé en place publique. Il faut bien admettre que lors des dernières éditions du carnaval occitan, le vent trop violent a contrarié ce geste jubilatoire. Croisons les doigts.

  • Le Four à chaux de La Tour sur Orb (Hérault)
    https://www.fourachauxlatoursurorb.fr

    L’usine de chaux de La Tour sur Orb (Hérault), plus communément appelée « Le four à chaux de La Tour sur Orb », se situe 54 avenue du Four à Chaux à La Tour sur Orb (Hérault), sur la propriété de la famille Jeanjean-Ourliac.

    Elle est composée de :
    – la carrière à flanc de causse d’où était extraite la pierre calcaire,
    – le bâtiment central des quatre fours à chaux, distribués autour d’une halle centrale voûtée.
    – la bluterie
    – l’écurie (actuelle maison d’habitation)
    – un tunnel percé sous les voies ferrées qui relie la carrière aux fours à chaux et par lequel étaient acheminées les pierres concassées.

    Cette usine a été créée dans les années 1850 pour fournir la chaux nécessaire à la construction des ouvrages d’art de la ligne de chemin de fer de Béziers à Graissessac. Elle a été exploitée successivement par plusieurs entreprises jusqu’en 1927.

    Par contre, c’est pas la porte d’à côté par rapport à #Montpellier.

  • « Un projet complètement démentiel » : ils contestent l’installation de la #clinique_du_Parc à #Sablassou aux portes de #Montpellier - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2025/02/10/un-projet-completement-dementiel-en-pleine-enquete-publique-ils-contestent

    Des élus écologistes de la #Métropole de Montpellier ont invité le 7 février dernier le député de Charente-Maritime Benoît Biteau, sur les terres maraîchères du Sablassou à #Castelnau-le-Lez, où est prévue l’implantation de la clinique du Parc.

  • ALÉ ! est un agenda pour les luttes émancipatrices à #Montpellier et ses alentours.
    https://www.aleale.org

    Cet agenda est dédié aux luttes contre le capitalisme et toutes ses formes de domination, de discrimination et de répression. Il a pour but de faire connaître les événements de ces luttes qu’elles soient sociales, écologistes, féministes, queers, technocritiques, contre toutes les formes d’autoritarisme, de racisme et de colonialisme, contre tous les enfermements...

    Cet agenda souhaite aussi promouvoir les alternatives émancipatrices, la libre diffusion des savoirs dans tous les domaines, les espaces auto-gérés, mais aussi critiques de nos propres luttes.

    Cet agenda est collaboratif, au sens où il propose un outil permettant à toute personne de publier de manière simple et sans inscription, un événement militant (date, lieu, horaires, description).

  • A la librairie En Traits Libres (#Montpellier), samedi 17 février
    Dédicace de Fabcaro et Jeanne Rivière de 17h à 20h
    puis : concert de AVALE à 20h30.

    Jeanne Rivière
    "Lorraine brûle"
    La narratrice habite à Metz. Elle part travailler aux aurores par le TER de Nancy, elle prend soin de son fils, Tarzan, et rend visite à sa grand-mère centenaire dans la cité ouvrière de Joeuf, où demeurent ses plus beaux souvenirs d’enfance. La nuit, elle joue dans des groupes qui s’appellent Tranchée, Salo ou Catacombes, elle écume les clubs undergrounds de Lorraine, de Marseille ou d’Arizona. Les gens qui l’entourent sont anarchistes ou queers, impriment des fanzines sur des boîtes d’emballage de Méthadone, pratiquent toutes sortent de déviances sexuelles… Elle se demande comment tenir d’un seul bloc dans une vie aussi éparse.
    📸 © Francesca Mantovani / Gallimard

    Fabcaro
    "Fort Alamo"
    « Alors qu’autour de moi tombaient les corps, Fort Alamo était en passe d’être pris. »
    Cyril fait la queue à la caisse du supermarché en maudissant en silence le type qui l’a doublé l’air de rien. Mais alors qu’il s’éloigne, le malotru s’effondre sur le carrelage, foudroyé. Pour Cyril, père de famille sans histoires et prof d’économie dans un lycée de province, c’est le début d’une série de faits similaires qui le plongent dans une angoisse existentielle. Et s’il avait le pouvoir incontrôlé de faire mourir ceux qu’il déteste ? Mêlant l’humour et la mélancolie, l’acidité et la tendresse, Fabrice Caro excelle dans l’art du gag métaphysique.
    📸 © Cédric Jover

    AVALE
    Metz. Novembre 2014. AVALE naît de la rencontre d’une basse sur le vif et d’une batterie ascétique. Minimalisme, interprétation martiale, ielles sont deux et servent le poison à température de cave.

  • Nuit de la lecture au Grain des Mots (#montpellier)
    http://lesamisdugraindesmots.fr/-35

    Le vendredi 24 Janvier à 19h30, dans le cadre des Nuits de la lecture, l’association des Ami.e.s du Grain des Mots vous invite à une soirée exceptionnelle : hommage musical d’Albertin Ventadour (viole de gambe et chant) sous la forme d’une rencontre conviviale à la lueur des bougies.

    Une dizaine d’ouvrages qui participent au sauvetage du monde refusant la glissade vers un univers dystopique seront « mis en musique ». Une façon de fêter tout à la fois les auteurs, les traducteurs, les maisons d’édition, les libraires, les livres et nous tous qui aimons tant lire !

  • 19 décembre 1964, « entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège ».
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Moulin

    La photographie emblématique de Jean Moulin, portant un chapeau, réalisée en noir et blanc, est prise par son ami Marcel Bernard, au cours de l’hiver 1939, à #Montpellier, en contrebas du château d’eau du Peyrou. Cette célèbre photographie qui a été choisie par sa sœur, Laure Moulin, pour la cérémonie de son entrée au Panthéon, est utilisée par elle, en 1969, en première de couverture de la biographie consacrée à son frère, puis par d’autres biographes et des monuments commémoratifs, contribuant à faire de lui l’archétype du résistant.

  • J’apprends que le comique Artus est de #Montpellier (après, je sais pas trop ce qu’il fait sur scène, et j’ai pas vu son film non plus) :
    https://www.midilibre.fr/2024/04/27/jai-limpression-denvoyer-des-textos-a-montpellier-ma-ville-de-coeur-mais-e

    Artus revient sur l’importance de ce film pour lui et sur le peu de soutien reçu de la part de Montpellier et la région quand il a commencé dans le métier. Pour lui, la relation avec Montpellier est rompue.

    #y’a_d’la_vedette

  • Tweets sexistes, racistes, complotistes : voici le collaborateur du député RN Alexandre Loubet
    https://lesjours.fr/obsessions/rn-conquete-pouvoir/ep10-angelo-heilig

    Info « Les Jours ». Angelo Heilig publie des messages haineux sur la toile depuis 2018. Figure montante du parti et conseiller spécial de Jordan Bardella, son patron affirme le découvrir.

  • La #Sécurité_sociale_de_l’alimentation essaime à gauche malgré beaucoup d’obstacles

    Proposition de loi, expérimentation dans un arrondissement de Paris : l’idée de promouvoir une alimentation saine, durable et produite dans des conditions éthiques s’installe. Mais des #obstacles, notamment financiers, demeurent.

    D’ordinaire, Patricia* distribue à tout-va des colis remplis de denrées. Bénévole de longue date aux Restos du cœur, la quinquagénaire se trouve au meilleur poste d’observation pour déceler les limites de l’#aide_alimentaire. « On ne peut pas donner aux gens qui viennent de la nourriture supplémentaire ; ils ne choisissent pas ce qu’ils mangent. »

    Alors, mi-septembre, elle s’est jointe aux 80 personnes venues dans la salle de la Flèche d’or, dans le XXe arrondissement de Paris, pour dessiner un autre horizon et lancer les premiers jalons pour une expérimentation de la Sécurité sociale de l’alimentation (SSA) dans ce quartier.

    Une trentaine de dispositifs de ce type ont été déjà lancés à travers la France, comme à #Bordeaux, #Montpellier ou #Paris, pour promouvoir un modèle plus vertueux en matière sanitaire, écologique et sociale comme le précise, sur son site, le collectif SSA.

    Moyennant une cotisation, dont le montant sera déterminé lors des réflexions qui seront menées, les participant·es reçoivent chaque mois au minimum 100 euros à dépenser dans les magasins partenaires qui proposent des denrées saines et durables, produites dans de bonnes conditions. Pour démarrer, 100 ou 150 personnes de l’arrondissement vont être choisies pour tester le dispositif. Puis, le principe une fois rodé, 500 personnes pourront en bénéficier.

    Ce temps préparatoire, au cours duquel les habitant·es de l’arrondissement vont pouvoir adhérer au comité citoyen décisionnaire qui devra ensuite réfléchir aux modalités pratiques du projet, est crucial, selon #Lila_Djellali, adjointe au maire du XXe, chargée de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de l’alimentation durable. L’élue écologiste a porté cette idée et fait la promotion de la #démocratie_alimentaire, partout, y compris auprès de député·es qui l’ont écoutée.

    Car cette initiative parisienne n’est pas l’unique preuve de l’intérêt grandissant pour la Sécurité sociale de l’alimentation. Treize député·es de gauche et écologistes, avec à leur tête #Charles_Fournier, ont déposé le 15 octobre une #proposition_de_loi en ce sens.

    Elle entend mettre en place une #expérimentation de cinq ans pour tendre vers l’instauration d’une sécurité sociale de l’alimentation. Des territoires volontaires, une trentaine, pourront, avec l’appui de l’État par un fonds national, tester ce dispositif. Un comité scientifique et citoyen accompagnera les expérimentations pour les évaluer.

    Les député·es entendent ainsi répondre à deux crises persistantes. Celle du monde agricole et aux inégalités structurelles d’accès à une alimentation suffisante et de qualité.

    Dans la salle de la Flèche d’or, ces problématiques sont bien identifiées. Patricia, la bénévole des Restos du cœur, se réjouit de l’émergence de cette alternative. « La Sécurité sociale de l’alimentation s’adresse à tout le monde, aucun justificatif n’est nécessaire, c’est une bonne solution pour ceux qui ont honte de demander de l’aide pour manger. »

    De son côté, Ouardia, une sexagénaire algérienne sans emploi, n’est pas sûre d’avoir bien compris le concept. Elle peine à croire que de l’argent va lui être donné, à elle, une femme sans papiers qui « ne connaît plus le goût de la viande » faute de pouvoir s’en offrir. Elle ne demande qu’à bien manger, elle qui adore cuisiner des produits frais.

    Avant d’être élue dans le XXe arrondissement, Lila Djellali a travaillé dans la restauration et est consultante en création de restaurants. Elle apprécie dans ce projet sa souplesse et son adaptation à chaque contexte local. En effet, les bénéficiaires décident eux-mêmes quels produits vont pouvoir être financés par ce biais. Et surtout, elle loue sa « vocation à aider toute la chaîne, c’est-à-dire les agriculteurs et les agricultrices locales, mais aussi des commerces de proximité et aussi les habitants du XX e dont certains connaissent la précarité ».

    Mener une #bataille_culturelle

    L’anthropologue #Bénédicte_Bonzi, fort critique des dispositifs traditionnels d’aide alimentaire, va accompagner, avec d’autres chercheurs, l’assemblée dans la mise en œuvre du projet. Pour elle, le modèle actuel est à bout de souffle, parce qu’il ne permet pas à tout le monde de se nourrir, et encore moins de manière saine et durable.

    Pire, il met en difficulté celles et ceux qui doivent produire cette alimentation. Alors il faut lui substituer quelque chose de plus adéquat, et non pas « un énième projet social de lutte contre la pauvreté ». Elle reste persuadée qu’il est parfaitement possible d’essaimer à travers la France en créant les conditions nécessaires pour que les personnes intéressées par cette révolution « systémique » se mettent « au travail ».

    Le député écologiste Charles Fournier adhère en tout point au projet, « magnifique », mais reconnaît qu’il doit être consolidé. Il assume : cette proposition de loi a aussi pour objectif de faire exister ce sujet dans un spectre large à gauche et surtout dans le débat public. Pour ce faire, il aimerait qu’elle soit inscrite à l’ordre du jour d’une niche parlementaire du groupe écologiste.

    Cette bataille culturelle doit encore être menée car les obstacles à la généralisation à large échelle d’un tel principe sont légion. Cosignataire de la proposition de loi, l’écologiste Boris Tavernier, nouveau député de Lyon, où a été aussi lancée à la rentrée une expérimentation, connaît le sujet par cœur, en tant que cofondateur de l’association Vrac, en faveur de l’#alimentation_durable.

    Pragmatique, l’élu rêve de donner un élan supplémentaire à la SSA mais recommande aussi d’avancer par paliers. Il considère que l’enjeu de ces expérimentations est de prouver que « la démocratie alimentaire fonctionne ». Pour lui, à leur issue, « il faudra tirer le maximum d’enseignements de ces expérimentations pour les massifier au niveau national et en faire une vraie loi organique ».

    D’autres, au contraire, ne sont pas convaincus par la possibilité de décliner l’idée dans tous les territoires. Le député socialiste Guillaume Garot est de ceux-là. Ancien ministre délégué chargé de l’agroalimentaire sous la présidence Hollande, il a fait de l’#accès_à_l’alimentation son combat. Encore plus dans un contexte d’inflation. Il est le père de la loi de 2016 interdisant le gaspillage alimentaire.

    Mais il n’a pas cosigné la proposition de loi sur la SSA, bien que l’idée soit selon lui « stimulante » et « très intéressante du point de vue des valeurs de solidarité et de partage ». Mais il juge qu’il y a encore « beaucoup de haies à franchir avant que ce soit généralisable ».

    Le principal obstacle qu’il identifie : le #coût global (chiffré par le collectif SSA à 120 milliards d’euros) et pour chacun. Surtout dans un moment « où il y a un débat très vif sur la fiscalité dans le pays, ce qui pose la question de l’efficacité des politiques publiques, de l’efficacité des politiques de redistribution ». Lui plaide plutôt en faveur de la mise en œuvre d’une tarification solidaire dans les cantines scolaires, de l’école jusqu’au lycée, et de « vrais programmes d’éducation à l’alimentation ».

    Le #financement : principal obstacle

    Les soutiens de la Sécurité sociale de l’alimentation ne sont pas imperméables à cette critique. Boris Tavernier considère que pour éviter de trop grever les finances des caisses, il faut parvenir à créer un équilibre social parmi les participant·es qui les financent à hauteur de leurs moyens. « L’un des trois piliers aujourd’hui de la sécurité sur l’alimentation reste l’#universalité. Donc si on ne sélectionne que des publics précaires, je pense qu’on rate quelque chose. Parce que les classes moyennes, elles ne mangent pas bien non plus forcément ou comme elles veulent. »

    Le député préconise aussi de bien étudier la question des financements, notamment avec ce fonds national qui sera abondé en partie par l’État, les collectivités locales et enfin par les cotisations des bénéficiaires. « Ce qu’on arrive à voir dans l’expérience de Montpellier, précise Boris Tavernier, c’est que le montant des cotisations des personnes qui participent représentent à peu près 60 % des 100 euros donnés. Et le reste arrive grâce à des fondations privées ou des collectivités locales. »

    Mais comment, dans un contexte déficitaire, convaincre ces dernières de financer ces caisses ? La proposition de loi des parlementaires de gauche prévoit des compensations financières par l’État et les collectivités, financées par une taxe sur les tabacs.

    Ce « changement de société » s’accompagne aussi d’autres questions épineuses. Boris Tavernier craint que des structures comme la FNSEA – le premier syndicat agricole – ou les « lobbies agroalimentaires classiques » freinent tous ces projets. Sans oublier la grande distribution, parfois seule présente dans des endroits isolés : « Faudra-t-il discuter avec elle ? Pour certains militants et militantes, ce n’est pas entendable. »

    Lila Djellali s’est fait une raison. Une généralisation à très grande échelle obligerait « l’agro-industrie et les grandes surfaces à reprendre la main ». Ce qui n’est pas souhaitable selon elle. Mais malgré cette limite identifiée, l’élue considère la #SSA comme un levier qui offre une « acculturation » aux questions d’alimentation à l’ère des scandales agro-alimentaires à répétition.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/101124/la-securite-sociale-de-l-alimentation-essaime-gauche-malgre-beaucoup-d-obs
    #alimentation

    • L’élue verte du XX7me (Hidalgo circus) est dans le civil consultante créatrice de restaurant... La petite bourgeoisie culturelle a un boulevard devant elle pour gérer (avec la mafia de l’agroalimentaire, la FNSEA et tutti frutti « toute la misère du monde »...

  • Amis de #Montpellier : en ce moment c’est le vote pour le « budget participatif ». Vote ouvert à toute personne de 11 ans et plus résidant à Montpellier :
    https://participer.montpellier.fr/bp

    Les ami·es de Montpel’libre ont proposé deux projets :
    – Génération Connectée Montpel’libre et APi : Action of Public Interest
    https://participer.montpellier.fr/budget-participatif/jeunesse-connectee
    – un ordi pour les étudiants précaires CRIJ
    https://participer.montpellier.fr/budget-participatif/un-ordi-pour-les-etudiants-precaires