• Incendie du foyer ADEF Lenain de Tillemont (Montreuil) :
    J+12, encore des sinistrés à la rue ! [par mel]

    Dans la nuit du 28 au 29 janvier dernier, un incendie s’est déclaré au foyer Lenain de Tillemont géré par ADEF, à #Montreuil (93). Le feu, parti du bâtiment B, s’est propagé au 3ème et au 4ème étage. Heureusement aucun mort n’est à déplorer, mais un blessé grave est encore hospitalisé, et de nombreux sinistrés, plus d’une centaine, ont pour la plupart tout perdu : logement, vêtements, effets personnels, petit mobilier, papiers.

    Après une première nuit sans qu’aucune solution de mise à l’abri et d’accompagnement psychologique et autres ne leur soit proposée, un groupe de sinistrés a trouvé refuge au cinéma Le Méliès, grâce notamment à la présence de citoyens horrifiés par l’abandon de ces personnes et à l’intervention du député Alexis Corbière qui assistait à une projection. Le préfet et le cabinet du maire ont été joints, aucun hébergement d’urgence n’a été proposé.

    Les sinistrés se sont rassemblés devant la mairie deux jours de suite avec leurs maigres bagages pour demander de l’aide et d’être relogés en urgence. Vaine démarche.
    Assa Traoré, venue en soutien, s’est rendue accompagnée de 70 sinistrés devant le siège d’#ADEF, à Ivry-sur-Seine. Reçus par la direction, un début de suivi s’est amorcé pour trouver des relogements et une salle municipale a été mise à leur disposition pour deux nuits par le maire d’Ivry.

    Aujourd’hui vendredi 9 février, à 12 jours du drame, s’il faut saluer l’effort du maire d’Ivry et le travail d’ADEF Habitat pour trouver des relogements, nous déplorons qu’aucune aide n’ait été encore débloquée à ce jour.

    Pas de mise à l’abri en attendant les relogements, aucun accompagnement administratif, social, médical ou psychologique et autres aides de nécessité vitales comme des vêtements chauds ou des couvertures alors que nous sommes en plein hiver.

    Ces personnes particulièrement vulnérables ne peuvent pas se reposer correctement depuis plus de dix jours alors qu’elles sont prioritaires au vu du drame subi. Cela d’autant plus qu’elles continuent de travailler par crainte de perdre leur emploi. Certains, surmenés, épuisés, tombent malades.

    Nous sommes scandalisés par l’attitude de la #mairie et de la #préfecture qui se disputent pour savoir qui doit agir pendant que des dizaines de personnes, travailleurs pour la plupart, se retrouvent à dormir à la rue en plein hiver. Les citoyens de Montreuil ont été d’une bien plus grande aide aux sinistrés que n’importe quel responsable politique. En l’absence d’aides qui devraient être fournies par ces autorités, les sinistrés cherchent à s’organiser et appellent autour d’eux à la solidarité.

    Nous demandons à la Ville de Montreuil d’activer une cellule de crise pour traiter les problèmes de ces personnes. Au traumatisme de l’incendie, se rajoute celui d’être renvoyé de bureaux en bureaux pour finalement obtenir une fin de non-recevoir à leurs demandes.

    Nous demandons d’informer la population sur le sort de nos concitoyens sinistrés et de coordonner les efforts d’entraide. La communication municipale depuis le sinistre laisse entendre qu’il n’y pas de problème. Cela est préjudiciable à l’action des soutiens et peut avoir donc de graves conséquences.

    Nous demandons qu’un effort logistique soit mis en place, en particulier un local pour stocker les dons et pouvoir recevoir les sinistrés.

    Enfin, nous demandons instamment à la Ville de Montreuil d’examiner toutes les solutions de logement d’urgence à Montreuil pour mettre à l’abri les résidents encore dans le besoin à ce jour. Ils sont pour la plupart des Montreuillois de longue date. Plusieurs lieux vacants pourraient être mobilisés immédiatement :

    – Les barres promises à la destruction, dans le cadre du renouvellement urbain, du 13 au 31 Clos français où les appartements sont vides ;
    – L’annexe de l’école maternelle Berthelot, rue François Debergue ;
    – Le CMP, rue Victor Beauce ;
    – Le centre d’accueil au parc Montreau, rue Théophile Sueur ;

    – Le gymnase d’Estienne d’Orves.

    Montreuil, le 9 février 2024

    Le COPAF et Le collectif de soutien des sinistrés du #foyer ADEF Lenain de Tillemont

  • Quatre ans après : retour sur notre expérience • La Cantine Syrienne
    https://cantinesyrienne.fr/ressources/culture-et-recettes/quatre-ans-de-cantine-syrienne-retour-sur-nos-tentatives

    La Cantine Syrienne est née il y a maintenant plus que quatre ans à partir de la rencontre entre exilé.e.s syrien.ne.s et militant.e.s montreuillois.e.s : lors de l’occupation des exilé.e.s à Paris 8 en 2018, d’autres mobilisations étudiantes en 2019 mais aussi ca le mouvement des Gilets Jaunes. De là, nous avons été quelques-un.e.s à décider de nous réunir pour réfléchir et puis bâtir ensemble ce qui deviendrait la Cantine Syrienne de Montreuil.

    Dans un moment de transition au sein de notre collectif, plutôt que de recommencer immédiatement une nouvelle phase de travail, nous avons décidé de prendre le temps de revenir sur les objectifs initiaux du projet afin de faire le bilan de ce qui a été atteint, de ce qui ne l’a pas été et des imprévus positifs comme négatifs qui sont survenus. Ce retour critique sur ces quatre années s’est déroulé sur environ six mois. Après réflexion, nous avons décidé de rendre public ce bilan ; dans un désir de transparence pour notre communauté mais aussi dans le souhait de partager les enseignements que nous avons pu tirer. 

    Nos intentions et nos débuts

    L’idée d’une cantine populaire inspirée par l’expérience de la Cantine des Pyrénées (ouverture sur le quartier, prix libre, soutien et participation aux luttes, etc.) nous est venue en cherchant un espace commun pouvant rassembler syrien.ne.s en exil, militant.e.s de différents nationalités et habitant.e.s de Montreuil. Notre objectif était alors de trouver des modalités concrètes pour faire vivre à Montreuil l’esprit populaire et auto-organisé de la révolution syrienne. Chacun avait la volonté de sortir de son propre entre-soi et d’ancrer son engagement politique dans une pratique sociale. De plus, en Syrie et comme partout dans le monde, la nourriture rassemble. Faire une cantine était aussi une manière de se libérer d’une compréhension de la politique centrée sur les slogans et les grands mots pour aller vers quelque chose de plus incarné dans la vie pratique et quotidienne.

    .... Faire écho depuis l’exil au mouvement populaire et auto-organisé qui constitue, selon nous, l’élément central du processus révolutionnaire en Syrie est toujours vital. Les récentes mobilisations, notamment dans la ville de Sweida, en sont la preuve. En suivant de près le parcours de la révolution syrienne, nous avons compris que nous ne pouvons pas réduire la révolution au fait de faire tomber Bachar. En osant dire non à un régime d’essence génocidaire, la révolution a eu des implications profondes sur l’ensemble de la société par le biais du refus de tout type de tyrannie.

    #exil #Cantine_Syrienne #syriens_en_exil #cantine #Montreuil #internationalisme #vie_quotidienne #pratique_sociale #travail_politique #auto-organisation (comme problème)

  • Mémoire du communisme libertaire.
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#memoire

    Depuis son inauguration en janvier 2017, le Fonds d’archives communistes libertaires (FACL), hébergé par le Musée de l’histoire vivante de Montreuil, a bénéficié de nombreux dons et considérablement augmenté ses collections. Il compte maintenant « près de 190 cartons soigneusement classés, inventoriés et numérotés, des collections de journaux, d’affiches, de tracts, des photos, du matériel audiovisuel, le tout couvrant l’activité du courant communiste libertaire (et connexe) dans l’espace francophone de 1944 à nos jours » On se rendra facilement compte de l’importance de ce fonds en parcourant les 176 pages de son (...)

    #FACL #anarchisme #CommunismeLibertaire #Montreuil #HistoireVivante #archives

  • Quel #droit à la biffe ?
    https://metropolitiques.eu/Quel-droit-a-la-biffe.html

    Cofondateur de l’association qui fédère les #biffins d’Île-de-France, Samuel Le Cœur évoque dans cet entretien les difficultés que rencontrent ces récupérateurs et revendeurs d’objets d’occasion pour exercer de plein droit leur activité. Entretien réalisé par David Rottmann et Clément Rivière. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a poussé à cofonder, en 2012, l’association Amelior (Association des marchés économiques locaux individuels et organisés du #recyclage) ? Ce qui nous a poussés à nous constituer en #Entretiens

    / biffins, #déchets, #économie_circulaire, recyclage, #Montreuil, droit, #Paris

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lecoeur.pdf

  • Montreuil : les occupants d’un squat LGBT expulsés
    https://actu.fr/ile-de-france/montreuil_93048/montreuil-les-occupants-d-un-squat-lgbt-expulses_59990813.html


    Les occupants du squat ont refusé de quitter les lieux et déployé un drapeau arc-en-ciel sur le toit. (©Frédéric Olivier / actu Val-de-Marne)

    Les forces de l’ordre ont procédé, ce mardi 22 août 2023 au matin, à l’expulsion des occupants du squat LGBT La Baudrière, qui militent en faveur de la transition de genre.

    Vers 8 heures, ce mardi 22 août 2023, la police, sous la direction du ministère de l’Intérieur, a procédé à l’expulsion des occupants du #squat #LGBT La Baudrière, situé rue de la République, à #Montreuil.

    Des interpellations parmi les soutiens

    Fortes d’un dispositif important (une dizaine de cars pour ce genre d’opérations), les forces de l’ordre ont bloqué plusieurs rues depuis la place de la République jusqu’à la rue Voltaire. Le mouvement de soutien improvisé à quelques centaines de mètres n’a non seulement pas pu approcher du squat, mais une quinzaine de ses participants ont aussi été interpellés, a pu constater actu Seine-Saint-Denis. Pendant ce temps, les squatteurs réfugiés sur le toit ont déployé un drapeau arc-en-ciel en refusant de quitter les lieux. 

    De mauvaises relations avec le voisinage avancées

    Dans le collimateur de la #mairie, qui leur reprochait de mauvaises relations avec le voisinage, « les squatteurs étaient plutôt discrets », selon les riverains présents sur place et qui souhaitent rester anonymes. Se définissant comme « squat anarcha-féministe TransPdGouine (TPG) », les occupants de La Baudrière militent en faveur de la transition de genre, notamment transmasc, en organisant « des soirées d’injection de testostérone afin d’aider, indiquent-ils, des personnes qui pourraient avoir besoin d’assistance dans leur parcours de transition ».

    Des soirées qui semblent avoir heurté la sensibilité de certains habitants du quartier, si l’on en croit une réunion publique diligentée par la mairie, le 18 avril, avec l’appui du #commissariat de Montreuil. La Baudrière se savait menacée, et affichait sur la façade de l’immeuble qu’elle occupait sa défiance vis-à-vis de la municipalité.

    D’après nos informations [sic], l’affaire pourrait être plus complexe et entrer dans une politique antisquat plus globale de la ville dans le #bas_Montreuil, où le prix du foncier flambe. Une thèse réfutée par la mairie, qui précise à actu Seine-Saint-Denis « mener une politique exactement inverse » pour lutter contre la #gentrification.

    Pour compliquer la situation, deux personnes des Soulèvements de la Terre interpellées à Montreuil dans le cadre de l’enquête sur les dégradations d’un site de Lafarge avaient été hébergées à La Baudrière. Qui doit notamment participer à la logistique d’accueil du Convoi de l’eau, dont l’arrivée à Paris est prévue samedi dans un lieu encore indéfini.

    #expulsion #municipalité #bourgification #propriété_foncière

  • Une librairie victime d’une attaque raciste et anti-féministe à Montreuil
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/une-librairie-victime-d-une-attaque-raciste-et-anti-fem

    Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août, l’entrée des locaux du café-librairie Michèle Firk à Montreuil (93) a été fracturée, quelques tags ont été faits et des livres ont été volontairement détériorés. Le collectif de bénévoles ne comprend ni le but ni les intentions de ce vandalisme.

    En ce début de vendredi après-midi, les bénévoles sont encore dans l’incompréhension. L’un est venu avec des chouquettes pour remonter le moral, un autre propose un café et un troisième a apporté un livre qu’il avait en double : Travail gratuit et grève féministe (éditions Entremonde). Un début pour reconstituer le stock perdu. Tous ici se posent la même question : « Pourquoi notre petit café-librairie associatif autogéré a-t-il été attaqué ? »

    #false_flag #café_librairie_Michèle_Firk #Parole_errante #Montreuil

    • suite à quelques absurdes vandalismes, Café-librairie Michèle Firk
      https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2023/08/18/cafe-librairie-michele-firk-communique-sur-quelques-vandalism

      Si de tels actes d’hostilités envers notre café-librairie sont anecdotiques dans les circonstances de répressions policières, de défaites du mouvement social, de renforcement des frontières et de multiplication des discours racistes que nous traversons tous et toutes de nos jours, nous trouvons cette attaque minable et pathétique. Loin de nous l’idée que le vandalisme soit nécessairement stupide, mais on ne peut négliger pour autant les circonstances et les raisons de tels gestes. Certains devraient plutôt se demander pour qui et pour quel monde ils travaillent quand ils aspergent des livres sur l’histoire des luttes décoloniales en brandissant des slogans confus. Ils jettent pour ainsi dire de l’huile sur des combats douteux et que nous refusons.

      Nous restons du reste abasourdis de tant de bêtises. Si ce n’était pas triste, il suffirait d’en rire. Cela ne va rien changer aux questions qu’on veut discuter, aux luttes qu’on veut défendre, aux personnes qu’on veut accueillir et rencontrer, bien au contraire. Nous aurions par contre bien mieux à faire que nettoyer ces dégâts absurdes.

      D’autres locaux militants en région parisienne sont parfois attaqués, cela ne nous semble pas des pratiques défendables et encore moins des occasions de discuter des désaccords éventuels. Cela participe plutôt de ce qui rend trop souvent la fréquentation des dits milieux politiques peu désirables à priori. Ce n’est absolument pas ce que nous construisons au café-librairie Michèle Firk depuis des années.

      Nous paierons les livres abîmés à leurs éditeurs et proposerons vite des événements pour discuter, se rencontrer, s’organiser autour d’un café ou d’un livre. Nous remercions toustes les habitué.es, usager.es du lieu, maisons d’éditions, collectifs, camarades et ami.es de leur soutien.

      Vous pouvez nous aider via notre appel à dons habituels sur hello-asso : https://www.helloasso.com/associations/cafe-librairie-michele-firk.

    • Communiqué bis sur "l’attaque" du café-librairie

      Que dire ? Au matin du 31 août, des affiches signées d’un mystérieux groupement "père duchêne" couvrent la vitrine du café-librairie Michèle Firk : « stop fascisme intersectionnel lors des rassemblements anti-autoritaires ! Saint-Imier 19-23 juillet 2023 On n’oublie pas, on ne pardonne pas ». Les individus qui s’en sont pris aux livres des étagères féministes, queers, et décoloniales de la librairie persistent et signent. Ces individus mystères sont lancés dans une campagne contre ce qu’ils appellent le "fascisme intersectionnel". Ils ne pardonnent et n’oublient pas des querelles lors des rencontres internationales anarchiste à #Saint-Imier en juillet dernier (dont on peut trouver un récit ici : https://renverse.co/infos-locales/article/ria-2023-livres-islamophobes-action-directe-et-evacuation-de-la-critique-41). Nous précisons qu’aucun-e membre du collectif du café-librairie n’était à Saint-Imier, la Suisse étant bien trop chère pour nous.

      Cela dit, l’expression "fascisme intersectionnel" en dit assez sur les esprits confus qui s’acharnent à nous nuire et le revendiquent. Il est probable qu’ils n’aient effectivement plus leur place à des rencontres anti-autoritaires, ils devraient se faire oublier. Le "groupement père duchêne" redouble le racisme ambiant. Le fascisme ici n’est pas dans l’atteinte faîte aux sacro-saints livres ou à la culture. Il s’affirme dans l’amalgame confus qui, par un retournement typique des discours d’extrême-droite, fait des luttes et perspectives minorisées la cause même du racisme ou plus largement des impasses politiques actuelles. Nous n’oublierons pas cette confusion, et ce qu’elle dit de tout ce qu’ils se refusent à voir et entendre.

      Ils nous font tout au plus perdre bien du temps, des livres et des fonds collectifs. Le café-librairie Michèle Firk fait partie de la Parole Errante Demain, qui, depuis 2016, lutte pour imposer au propriétaire légal des murs, Conseil Départemental, des suites pour l’ensemble du lieu. Nous avons bien d’autres ennemis, ainsi que d’autres priorités, que la gestion des conséquences de ces petits actes minables.

      Nous remercions toustes les habitué.es, usager.es du lieu, maisons d’éditions, collectifs, camarades et ami.es de/pour leur soutien. Après la soirée frites de ce soir, la librairie réouvrira ces portes mercredi. Nous sommes heureux.ses de vous retrouver et n’hésitez pas à venir nous voir pour un café, une discussion ou un livre !

    • L’hypothèse qui me semble la plus probable de l’origine de l’agression de la librairie est à chercher du côté des services de police ou de composantes d’extrême droite (la vraie), ayant observé à plusieurs reprises que leurs ennemiEs s’employaient désormais à régler publiquement manu militari leurs différents en se traitant mutuellement de fascistes. L’extrême droite étant notoirement connue pour son savoir faire dans l’art de l’embrouille et de la manip, tout laisse à penser que pour ces gens, il y aurait probablement matière à tirer les marrons du feu dans la généralisation de ce types de situations conflictuelles internes au camp opposé en les provocant. L’épisode Saint Imier étant largement documentée sur le web, il n’y aurait plus qu’à continuer de l’alimenter.

      On ne peut malheureusement pas écarter complètement l’hypothèse que cette action ait été menée, ni par la police, ni par l’extrême droite, mais par des individus dont le profil idéologique auraient plus à voir avec St Imier : des « anarchistes ». La revendication n’étant pas publiée, on en reste à des suppositions. Cela signifierait alors que ces individus n’aurait pas attendu la généralisation des hauteurs de plafond à 1,80 m. pour se faire raboter la cervelle. De la connerie à l’état pur.

    • J’ai aussi cru qu’il s’agissait d’un sketch à la cointel pro (non pas ici les volets élimination physique ou judiciaire, mais l’alimentation de guerres internes), mais si c’était des fafs estampillés, ou des policiers, il me semble que cette « attaque » aurait été moins cosmétique (2500 balles de livres et du taf), plus destructrice.

  • Foyers : invisibiliser les migrants - OCL
    https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3893

    Le foyer Branly à Montreuil doit être démoli pour être rénové. C’est un foyer de travailleurs migrants, donc des hommes seuls (en France), majoritairement maliens, mais aussi d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Un comité de soutien s’est créé à l’appel du comité des résidents. Des rassemblements ont eu lieu, à l’inauguration officielle d’un foyer et devant la mairie.

    Le foyer comporte actuellement 195 lits officiels. Dans le cadre de la « mixité sociale », le nouveau foyer comportera 135 mini-studios et des appartements suffisamment grands pour accueillir des familles. Les résidents ont posé 5 revendications quand ils ont connu (tardivement évidemment) le projet : que les titulaires de lits âgés puissent transmettre leur contrat à quelqu’un de la famille, que des colocations soient possibles sur les appartements (certes analphabètes, ils ont bien repéré qu’il manquait 60 places), qu’une porte accessible aux personnes âgées et aux invalides soit posée durant les travaux, qu’un parking soit réservé durant ce même temps pour ceux qui travaillent avec leur voiture (nettoyage), et qu’on propose un relogement aux surnuméraires en situation régulière (il y a environ 250 surnuméraires, avec ou sans papiers). Ces revendications ont été posées en avril, les travaux étant censés commencer le 1er juin. C’était 5 revendications de trop. La réponse : vigiles pour bloquer le parking actuel, et l’ensemble des casiers ont été éventrés et toutes leurs affaires jetées par terre.
    Le comité de pilotage du projet comprend Adoma (l’ancien Sonacotra), la Préfecture, la mairie de Montreuil (communiste), Est Ensemble (le territoire (1))… Bien sûr, les résidents n’y ont jamais été invités.

    Manquerait plus que ça qu’on demande leur avis aux intéressés ! Une enquête sociale était prévue pour savoir qui méritait d’être relogé. Les résidents l’ont boycottée. Ils espéraient que ce soit un moyen de pression, cette enquête étant obligatoire avant le démarrage des travaux. Mais bon, la loi ne s’impose pas à tous, tout le monde sait ça.
    En fait, comme ailleurs, il ne s’agit pas seulement d’une grosse rénovation. Les foyers de travailleurs migrants sont transformés en résidences sociales, offre de logements temporaires pour les personnes en grande difficulté. Les travailleurs sont donc maintenant des personnes en grande difficulté, de surcroît pas forcément des migrants. Ceci explique que seulement 135 lits soient proposés. Il faut mixer, installer des familles, par définition pas présentes dans les foyers de travailleurs migrants. Et c’est bien pourquoi on refuse aux 60 titulaires évincés par le projet la possibilité d’une colocation dans des appartements suffisamment grands. « C’est contraire au projet social ». C’est pourquoi aussi la transmission du contrat à un membre de la famille est refusée : les organismes sociaux co-financeurs prétendent loger qui ils veulent où ils veulent.

    (...) l’opération devrait être rentable. On démolit les espaces collectifs et le parking pour construire le nouveau foyer (pardon, la nouvelle résidence) à la place, et ensuite on détruira l’ancien foyer pour revendre le terrain dans un quartier en pleine gentrification. (...)

    Ceci fait partie du « plan de traitement des foyers de travailleurs migrants », un plan national mis en place en 1997. Au départ, c’était un plan quinquennal. Un quart de siècle plus tard, l’opération n’est toujours pas terminée. Il reste par exemple 19 foyers à transformer rien qu’en Seine Saint Denis. Soi-disant, il s’agit de permettre une autonomisation du logement et de ses habitants. En réalité, en prétendant lutter contre le communautarisme, il s’agit de s’attaquer aux pratiques cultuelles musulmanes et de casser les solidarités. Les foyers actuels ont certes plusieurs lits par chambre, mais ils offrent des espaces collectifs importants : cantine où les résidents organisent eux-mêmes leur cuisine collective (ce qui permet de faire manger tout le monde, même ceux qui n’ont rien), cafeteria, espaces de commerce informel (épis de maïs, cigarettes, savon, boissons…), salles de prières, salles de réunions. Aucun espace collectif n’est prévu dans les résidences sociales. Tu arrives, tu rentres dans ta chambre et tu fermes ta porte, et c’est tout. Tu ne peux aller nulle part. C’est ça, l’intégration. Pas même un endroit pour cuisiner. (...)

    #foyers #foyer_Branly #migrants #travailleurs_migrants #logement #Montreuil

  • Nathaniel D., éborgné à Montreuil : « J’aimerais que le policier qui a fait ça soit condamné » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/nathaniel-d-eborgne-a-montreuil-jaimerais-que-le-policier-qui-a-fait-ca-s
    https://www.liberation.fr/resizer/H9O7f_UafK-cTlnEjHrF2bCc8g4=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2109x2421:2119x2431)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5KPGNFSK2FE3HJORFU2WFXWHJM.JPG

    Cette nuit du 28 au 29 juin, l’Ile-de-France bout. La veille, la vidéo du meurtre par un policier de l’adolescent d’origine maghrébine au volant d’une voiture a enflammé Nanterre (Hauts-de-Seine). Des manifestations spontanées de révolte éclosent dans de nombreuses villes. Ce soir-là, Nathaniel D. fête un anniversaire chez une amie et quitte la soirée avec Adam S., avec qui il passe du temps près de la cité aux tours identiques, où il vit avec sa mère, son frère et sa sœur.

    « Aux alentours de 2 h 30, Adam est fatigué, donc je décide de le raccompagner », raconte Nathaniel D. Les deux amis de lycée descendent vers la mairie de Montreuil toute proche, par la rue Gaston-Lauriau. « En haut de la rue il y avait un feu, mais en descendant il n’y avait pas grand-chose. Quelques personnes en noir, mais aussi des jeunes lambdas comme nous », se remémore le jeune homme aux cheveux en bataille. Cet axe résidentiel débouche sur la rue de Rosny, où seraient positionnés des policiers. « Ils n’étaient pas agressifs mais plutôt menaçants », décrit Nathaniel D., cherchant ses mots. Assez pour intimider les deux garçons, qui rebroussent chemin. « Mais des grenades lacrymogènes ont été envoyées vers le haut de la rue. » Nouveau demi-tour pour le binôme, qui cherche à éviter le nuage de gaz.

    Rupture du globe oculaire et multiples fractures

    C’est quand ils arrivent au numéro 7 de la rue Gaston-Lariau que Nathaniel D. reçoit « un énorme impact au niveau du visage ». Joint par téléphone, Adam S., 17 ans, complète : « Je pense avoir vu les policiers charger, et au même moment j’ai entendu une détonation et Nathaniel crier. » Ce dernier porte la main à son visage, poursuit Adam S., qui se souvient d’un « mouvement de foule » : « Comme il n’arrivait pas à courir, je l’ai attrapé pour l’aider à traverser le nuage de gaz lacrymogène et là on a vu qu’il était blessé à l’œil et au nez. » Nathaniel D. pense avoir été touché par une grenade de désencerclement, une arme qui propulse des galets en caoutchouc dur et qui a déjà gravement blessé plusieurs personnes.

    [...]

    Après la blessure, Nathaniel D. et Adam S. se fraient un chemin jusqu’à la place de la mairie de Montreuil. Un autre ami puis Agnès C. les rejoignent. Nathaniel D. est dans un premier temps conduit aux urgences de l’hôpital André-Grégoire, situé dans la commune. Un scanner révèle la gravité de la blessure : rupture du globe oculaire, multiples fractures d’os entourant l’œil et du nez. Ensuite, le jeune homme est déplacé entre plusieurs hôpitaux parisiens, faute de chirurgiens disponibles. Il est finalement opéré le 30 juin à l’hôpital des Quinze-Vingts, spécialisé dans la prise en charge des traumatismes des yeux.

    La plaie de son globe oculaire est suturée mais les blessures sont trop importantes. « Je comprenais pas trop la gravité, j’espérais ne pas avoir perdu la vue, mais deux jours après cette première opération, le médecin m’a dit que je ne verrai plus de cet œil. » L’hospitalisation se poursuit, et Nathaniel D. est opéré une seconde fois le 7 juillet. Le chirurgien pose une plaque pour consolider les os du visage fracturés et éviter que son œil s’affaisse avec le temps. Les médecins découvrent également au cours de son hospitalisation qu’une infection risque de toucher son cerveau car l’impact a également provoqué une « brèche » dans l’os qui le protège. Plusieurs examens et nouvelles opérations attendent le jeune homme.

    #police #énucléation #Montreuil

    • Le gazier doit pouvoir obtenir une pension d’invalidité, à vie, servie par l’État, non ? C’est que ça coûte, un œil ; en plus, il a p’tet pas encore fini avec les séquelles.

      C’est Alimi son avocat je crois, autant il sait prouver que c’est effectivement un tir policier qui a causé les blessures, donc responsabilité de l’État.

    • Non @olaf, énucléé par la police, on obtient au mieux une indemnité pour les préjudices et de celle-ci est retranché un pourcentage en fonction de la part de responsabilité imputée à la cible de la police par la justice (une « imprudence fautive » à tout le moins), ici un cas favorable, qui a demandé 14 ans de procédure : il y a un préjudice professionnel ( l’oeil détruit servait à un travail de réalisateur de film...), et la responsabilité de la victime n’est « que » de 30%. quant au pénal, le seen qui suit détaille également l’improbabilité très forte de toute condamnation sur ce plan
      https://seenthis.net/messages/991024

  • Les métropoles européennes face à une gentrification galopante

    Flambée des prix de l’immobilier, politiques volontaristes de rénovation urbaine, « airbnbisation »… Partout en Europe, les agglomérations connaissent de profondes mutations. Au risque d’une certaine uniformisation et d’une exclusion d’une partie de la population.


    Dans le quartier du Cours Julien, à #Marseille, le 30 avril 2023. STUART FREEDMAN / IN PICTURES VIA GETTY IMAGES
    Par Emeline Cazi, Yan Gauchard(Nantes, correspondant), Alexandre Lenoir, Claire Mayer(Bordeaux, correspondante) et Gilles Rof(Marseille, correspondant)

    Et s’il ne fallait pas s’arrêter uniquement au visage subitement pris par une rue commerçante ? Si tout était plus complexe que les conclusions hâtives que l’on pourrait tirer en comparant les enseignes d’une rue comme celle de l’Eglise, à #Montreuil (Seine-Saint-Denis), avec les magasins présents il y a encore quelques années ? Car, effectivement, cette allée semi-piétonne, à deux pas de la mairie de cette ville de la proche banlieue de Paris, où s’installent nombre de familles de l’est de la capitale, n’a plus rien à voir avec son allure d’il y a dix ans.
    Au Royal, « spécialités orientales », avec ses tables en plastique dressées dehors, ont succédé L’Atelier, un fournil où les boules de pain (khorasan, pavot, olives de Kalamata) ne se cuisent pas aux aurores et s’achètent avec un shortbread aux fruits rouges. Un peu plus loin, il y a l’Archi-Boucher, littéralement un architecte devenu boucher à 46 ans, dont la vitrine, façon verrière industrielle, a remplacé l’entrée du garage de l’Eglise.
    Il faudrait aussi citer, en lieu et place du Bureau information jeunesse, La Petite Epicerie, où les figues, les tomates, les chèvres, les boudins, et peut-être même les paquets de chips, arrivent tout droit du producteur ; la poissonnerie et ses palourdes « sauvages » qui a succédé à la bibliothèque sonore ; « l’artisan québabiste » au serrurier. Deux fois dans l’année, des parents patientent une heure devant la librairie jeunesse pour inscrire leur enfant au club de lecture et à la soirée Harry Potter.
    Dans ce quartier, terminus de la ligne 9 du métro parisien, la véritable bascule s’est opérée, il y a six, sept ans, quand La Petite Epicerie a ouvert, que le déménagement du Méliès, « plus grand cinéma public d’art et essai d’Europe », a consacré le réaménagement de la place, et que le promoteur Nexity livrait sur les vestiges de l’ancien garage une résidence de standing et son quota de logements sociaux. Le magasin Biocoop a suivi de peu. « Gentrification ! », dénonceront certains, sans renoncer à leur tournée fournil, boucher, fromager du samedi.
    Concept né dans les années 1960
    « Nous n’avons pas vocation à dresser des ponts-levis et des herses à l’entrée de la ville. Montreuil est attractive, nous devons avoir une capacité d’accueil, répond Gaylord Le Chequer, l’adjoint au maire (PCF) chargé de l’urbanisme. Mais il faut permettre à ceux, déjà là, de continuer à y vivre. » Il pense notamment aux jeunes adultes de la cité de la Noue, toujours chez leurs parents faute de trouver un studio à un prix décent. En proche banlieue est de Paris, les prix des appartements à l’achat sont en moyenne passés de 4 000 euros le mètre carré à plus de 5 000 euros en cinq ans.
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/07/11/les-metropoles-europeennes-face-a-une-gentrification-galopante_6181395_3234.
    https://justpaste.it/anjen

    On rigole. À Montreuil, par exemple, il y a 3-4 ans, le budget municipal de préemption commerciale était de 60 000 e/an. Pas de quoi faire face à une pression foncière que le financement d’équipements municipaux (le multiplex) et régionaux (transports) alimentent mécaniquement.
    Certes, bourgeoisisme et bourgification sont immanents à la société du capital. Endiguer ces tendances, supposerait, à défaut ou dans l’attente de mettre à bas un régime fondé sur la propriété et la production pour la production (économie), une tension antagoniste massive, intense, une force de rupture apte à requalifier les orientations politiques institutionnelles et les expérimentations micro (dont la multiplication n’assurera jamais à elle seule une transformation radicale : dès que l’anormalité ne peut être captée ou endiguée, elle a vocation à être écrasé).

    #gentrification #métropole #ville #droit_à_la_ville #logement

  • Mort de Nahel : À Montreuil, on s’interroge sur la véritable identité des casseurs | L’Humanité


    Une barricade, dressée dans le centre ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis). © STEPHANE ROUPPERT / NURPHOTO VIA AFP

    Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, les révoltes urbaines ont pris la forme de scènes d’#émeutes et de pillages. Chacun tentait de comprendre les évènements d’une nuit de violences inédite, avant que le centre commercial voisin de Rosny 2 ne soit, à son tour, pris pour cible par les jeunes émeutiers. 

    Ce vendredi matin, les tables sont sorties sur les terrasses et les habitants s’affairent dans une odeur de café. Montreuil semble couler une vie paisible sous un soleil radieux et rien, ou presque, ne laisse deviner que la ville a été, quelques heures plus tôt, le théâtre d’émeutes urbaines comme elle n’en avait jamais connu. Commerces pillés, feux de poubelles par dizaines, chevauchées nocturnes dans la ville... Des scènes d’apocalypse autour de la place de mairie, abondamment diffusées sur les réseaux sociaux.

    Si quelques indices de cette nuit fiévreuse subsistent - bitume cramé, poubelles brûlées et vitres brisées - les fonctionnaires municipaux s’empressent de les effacer sur le boulevard Rouget de Lisle qui relie les stations de métro Croix de Chavaux et Mairie de Montreuil. 

    Des militants venus d’ailleurs s’attaquent à la mémoire des résistants

    A mi-chemin, la section du Parti communiste a été la cible de vandales, vitrines fracassées. Trois militants sous le choc sont réunis et s’interrogent. Le motif de l’inquiétude, une l’inscription taguée sous la plaque des résistants déportés : « mort au communisme ». « Ils étaient très structurés, par groupe de trois », assure l’un d’eux. « Vers 21 heure, ils sont sortis par grappes de la bouche de métro Croix de Chavaux. Ce ne sont pas des gens qui habitent #Montreuil »
    https://www.humanite.fr/politique/montreuil/mort-de-nahel-montreuil-s-interroge-sur-la-veritable-identite-des-casseurs-

    une commande du maire Patrick Bessac ?

    #pawall...

    • « Ce ne sont pas des gens qui habitent Montreuil ». Un homme d’une soixantaine d’années s’arrête et engage la conversation « C’est des malades ces gens-là, ils s’attaquent à la gauche ! ». « Mais ce ne sont pas des gens de gauche ! », retorque le militant.

      La rue piétonne du Capitaine Dreyfus, avec son chapelet de cafés animés à quelques pas de la mairie, a été épargnée par les émeutiers. Des groupes de cinq hommes patrouillent pour protéger les lieux et s’enquièrent auprès des restaurateurs. « Des gens du quartier sont venus protéger la rue piétonne. Des plus anciens l’ont bloquée et des gens du quartier leur ont filé un billet », assure Méline Le Gourriérec, adjointe à la jeunesse de la municipalité. « Aujourd’hui, les jeunes ne dégradent plus les cités, mais viennent en centre-ville pour saccager les boutiques », constate-t-elle.

      Au bout de la rue, l’asphalte a cramé. Un immense feu qui n’a pas pénétré l’artère. « On peut craindre que les gens se protègent entre eux. Ça peut être dangereux ». A quelques mètres, rue des Lumières, c’est la colère et la sidération qui dominent chez les habitants qui s’amassent devant un petit centre commercial à ciel ouvert pour constater pillages et dévastations de nombreux commerces. « Sur la seule nuit dernière, c’est 450 000€ de pertes pour la seule ville, essentiellement en voirie », nous informe l’élue.

      Dans cette ville communiste, la crainte est manifeste que le pouvoir municipal ne soit pas épargné par la colère consécutive à l’assassinat du jeune Nahel par un policer, à Nanterre, mardi matin. Mais d’évidence, des groupes cagoulés dont il est difficile de définir les objectifs, se sont mêlés aux insurgés. L’ancien secrétaire de section du PCF local, Jean-Marie Doussin, s’interroge : « On entend de plus en plus parler d’une conjonction gilets jaunes, retraites, vie chère... »
      Peur de la police

      La comparaison avec les révoltes de 2005 est dans toutes les têtes. D’autant qu’à l’époque, Montreuil avait été relativement préservée, à l’inverse des villes voisines de Seine-Saint-Denis. Jean-Marie Doussin, qui a vécu les évènements, tente d’expliquer le phénomène : « ​​​​​​​ Par rapport à 2005, la situation sociale génère une sorte de solidarité objective. C’est un élément qui peut leur permettre de durer. Ils pensent pouvoir bouger les lignes après un mouvement social qui n’a pas abouti ».

      Mais le militant s’attache à cerner les évolutions sur presque 20 ans : « Ce qui a changé, c’est bien sûr les réseaux sociaux qui génèrent un phénomène de compétition », constate-t-il, ajoutant que « cette fois-ci, on a essentiellement affaire à des mineurs ou jeunes majeurs. Et il y avait aussi des filles, autant côté anars que côté quartiers ».

      « C’est parti pour durer », abonde Méline Le Gourriérec. « ​​​​​​​ Personne n’a une quelconque influence. Les jeunes veulent en découdre avec les flics, et je ne vois pas pourquoi ils s’arrêteraient. C’est le mort de trop. Ça me fait penser à ce qui s’est passé avec George Floyd aux Etats-Unis. En 2020, on a mené une enquête auprès des jeunes de Montreuil pour leur demander ce qui leur faisait le plus peur. Ils ont répondu : la Police. »

      Plus haut dans la ville, dans le quartier populaire de la Boissière, les pillages ont ciblé le magasin Auchan, ravagé. A quelques pas, le Lieu Ecoute Accueil, une structure associative de prévention et d’orientation largement financée par la ville, est ouvert pour recueillir la parole des habitants. Trois femmes sont présentes avec le médiateur et coordinateur de l’association Hamaye Konaté. Ils refont les évènements de la veille sur le large canapé de ce lieu hospitalier, cherchant des explications.

      « Je ne m’attendais pas à ce que ça prenne autant d’ampleur à Montreuil » s’étonne Hamaye Konaté, Montreuillois de naissance connu des jeunes des quartiers nord. « ​​​​​​​ Sur ce secteur, ça s’est bien passé la première nuit [mercredi soir, NDLR]. On est passé dans les cités », explique-t-il. Ici, la condamnation des violences est unanime, autant que la mort de Nahel dans les esprits.

      À deux heures du matin, Bintou Doukouré, élégamment coiffée ce matin d’un foulard africain, était devant le magasin Auchan. « Ils sont venus en scooters et camionnettes », témoigne-t-elle. « Ils étaient très organisés. » Une logistique impressionnante qui a permis de vider le magasin en quelques instants. « Puis d’autres personnes sont venues avec des sacs qu’elles ont rempli. Ils ont peut-être faim ». Impossible de pénétrer dans le supermarché, mais un coup d’œil suffit à constater que les rayons frais, portes réfrigérantes grandes ouvertes, ont été les premiers ciblés. « La crise sociale joue un rôle, c’est évident. », abonde Hamaye Konaté.
      Des médiateurs amers

      La petite assemblée pointe également les réseaux sociaux comme vecteur des effets de groupe ou de masse, et l’on doute, ici, que les pillages aient été l’œuvre de Montreuillois. C’est que le médiateur tient à rappeler le travail effectué depuis des années par la municipalité et le tissu associatif, particulièrement dense, de la ville. « On a effectué un gros travail entre les jeunes et la police en montant par exemple des saynètes pour que chacun puisse comprendre qu’elle est le rôle de l’autre. Un travail police / professionnels important, avec le commissaire ».

      “ Mais quand ça finit comme ça, c’est que le message ne passe pas”, énonce-t-il avec une pointe d’amertume. C’est toutefois la peur qui domine chez ces habitants, peur des violences comme de la police. Bintou Doukouré l’affirme : « ​​​​​​​ Les gens ont peur pour leurs biens, et les parents ont peur des contrôles policiers ou que leurs enfants se retrouvent au milieu de l’émeute. » « Et il y a de plus en plus de jeunes de 12 ou 13 ans », constate-t-elle à son tour.

      Pendant la conversation, la rumeur enfle d’un rendez-vous donné aux émeutiers dans le centre commercial Rosny 2, l’un des plus importants de France, dans la ville voisine. « Demain, rdv devant Rosny 2 à 14h30, venez nombreux et nombreuses toutes les cités on va faire les magasins » indique un message envoyé la veille et abondamment relayé sur Snapchat et TikTok.

      Le rendez-vous est honoré et des grappes de gamins courent et circulent dans ce temple de la consommation avant que le police arrive sur les lieux. Le centre commercial, habituellement rempli de jeunes qui salivent devant les vitrines de boutiques de marque, est évacué avec ses centaines de salariés, excédés ou fatalistes. Les émeutiers se replient sur les parkings en étages et toisent policiers et agents de sécurité, en s’attaquant aux rangées de caddies.

      Devant la gare RER qui dessert le centre commercial, un amas est constitué de plots, planches et bouts de plastique. Un enfant auquel on peine à donner dix ans, haut comme trois pommes, allume le brasier et s’enfuit en courant avant qu’une brigade de police débarque sous les huées. Des mômes, dont quelques filles, foncent par dizaines dans un bus bondé, d’autres détalent dans la cité voisine. Pour aller où ? Rivés à leurs smartphones, ils se donneront sans doute rendez-vous ailleurs.

    • derrière l’agence immobilière la rue du Capitane Dreyfus, épargnée (sauf le Quick), c’est plus Croix de chavaux, une piétonne à abreuvoirs dotés de terrasses et petits commerces, façon rue Quimcampois locale avec une clientèle moins friquée au sommet de laquelle figure une catégorie mixte de fonctionnaires et d’intermittents du spectacle indemnisés saupoudrée de quelques richous est située

      la rue des Lumières, dévastée, est une rue nouvelle de commerces franchisés qui débouche sur la nouvelle place de la Marie, son Naturalia, son ciné municipal devenu multiplex, son théâtre municipal et son environnement sud gavé de tours de bureaux, près de ce centre où doivent accéder par des bus bondés tous.tes celles qui vont taffer à Ripa par le métro

      la presse embourgeoisante dit Brooklyn pour Montreuil, c’est plutôt un micro Marseille sans la mer et ses touristes, et quoi qu’en dise l’article (qui dit aussi bien le contraire) le haut Montreuil est descendu au centre.

      merci @loutre !!

      #urbanisme #ville #centre-ville

    • Mort de Nahel M. : dans le centre-ville saccagé de Montreuil, des commerces pillés et des feux de poubelles partout

      Jeudi 29 juin au soir, jusque tard dans la nuit, un peu avant 3 heures du matin, Montreuil a connu sa deuxième soirée d’embrasement. Plus violents que la veille, les incidents se sont concentrés sur la place de la mairie, sur le boulevard qui mène au commissariat et, surtout, contre des boutiques du centre commercial à proximité de la mairie. Pas une n’a échappé à plusieurs centaines de jeunes, pour certains cagoulés, masqués et armés de bâtons. Pharmacie, magasin de téléphonie, d’optique, parfumerie, restaurant McDonald, distributeur de billets… tous ont été pillés. Les grandes baies vitrées du cinéma municipal, le Méliès, fierté des Montreuillois, ont, elles, été épargnées. Plusieurs voitures ont, comme la veille, été incendiées, les feux de poubelle étant généralisés, ainsi que quelques tentatives de dresser des barricades autour de la mairie.

      A la différence de mercredi soir, les jeunes, venus de nombreux quartiers de cette ville de quelque 110 000 habitants, se sont donné directement rendez-vous devant la mairie, les affrontements commençant vers 23 heures. La veille, la stratégie semblait plutôt de multiplier les feux de poubelles, les tirs d’artifice et de mortier dans différents quartiers, La Noue-Clos Français, Jean Moulin, Le Morillon… avec pour but d’attirer les policiers dans des sortes de guet-apens, une stratégie qui n’a pas fonctionné, les forces de l’ordre étant restées, la plus grande partie de la soirée, dans et autour du commissariat.

      un autre angle, le lendemain

      Mort de Nahel M. : à Montreuil, une « convergence des rages » contre la police

      Dans la ville de Seine-Saint-Denis, jeudi 29 juin, des militants de la mouvance radicale ont rejoint les jeunes des quartiers, dont ils veulent se rapprocher, pour participer aux violences urbaines. Des initiatives similaires sont prises à Marseille ou à Toulouse.

      https://justpaste.it/avnek

  • La promotion immobilière participative, une alternative au marché ?
    https://metropolitiques.eu/La-promotion-immobiliere-participative-une-alternative-au-marche.htm

    À partir de son expérience professionnelle dans la promotion de projets d’habitat participatif, Xavier Point revient sur leurs enjeux financiers, la place des #habitants et la coopération avec les autres acteurs de la fabrique de la ville. Entretien réalisé par Claire Carriou et Julie Pollard. Xavier Point, photographe et graphiste de formation, entre dans le monde de la promotion immobilière à travers un projet d’autopromotion, qu’il porte en tant qu’habitant (projet Diwan, à #Montreuil). Pour #Entretiens

    / #habitat_participatif, #habitat, #architecture, #habitat_alternatif, #participation, #logement, Montreuil, (...)

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_entretien_xpoint.pdf

  • Petit point sur les garde-à-vue de Montreuil dans l’affaire de l’usine Lafarge » Indymedia Nantes
    https://nantes.indymedia.org/posts/89765/petit-point-sur-les-garde-a-vue-de-montreuil-dans-laffaire-de-lusi

    Lundi 5 juin 5 personnes ont été perquisitionnées à Montreuil, puis mises en garde-à-vue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), dans ses locaux à Levallois-Perret. Les personnes sont accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouches du Rhône), le 10 décembre 2022. C’est le premier communiqué concernant les personnes de Montreuil sur le sujet, il n’est pas complet, d’autres suivront peut-être.

    Il semble que la SDAT ait été chargée de toute l’enquête depuis au moins février 2023, et qu’elle ait ordonné toutes les arrestations en France. L’enquête est dirigée par deux juges d’instruction à Aix-en-Provence dont Laure Delsupexhe. Les 5 garde-à-vue ont duré 82 heures. Pendant les garde-à-vue, le chef d’inculpation de « refus de donner le code de déverrouillage de téléphone et d’ordinateur » a été ajouté. Les 5 personnes gardées-à-vue sont sorties libres, sans contrôle judiciaire. Si elles sont convoquées par les juges d’instruction, elles pourront être mises en examen, ou qualifiées de « témoin assisté » ou de « témoin », et risqueront alors un procès. Il est aussi possible que les poursuites soient abandonnées (mais en vrai qui y croit au vu des moyens employés ?). 3 personnes sont convoquées dans un an pour refus de signalétique. Les 5 gardé.es-à-vue ont tenu le « je n’ai rien à déclarer » pendant tous les interrogatoires.

    Les infos que les keufs ont.

    Les policier.es ont obtenu les images de vidéosurveillance de l’intérieur des bus passant par la zone commerciale de Plan de campagne, en direction de Marseille, du 10 décembre. Avant d’exploiter le matériel saisi lors des perquisitions, les policiers avaient déjà enquêté sur :

    Les factures détaillées de lignes téléphoniques (l’entièreté des connexions aux antennes, c’est-à-dire la totalité des endroits où on a borné, à qui on a envoyé des messages en clair, qui nous a envoyé des messages en clair, qui nous a appelé en clair, qui on a appelé en clair, la durée des appels, quand et depuis où, mais pas le contenu des conversations) associées par les keufs aux personnes interpellées ont été analysées sur une durée de 1 an (temps maximum de conservation des fadettes) ;
    Très probablement des écoutes téléphoniques des appels en clair pour au moins une personne ;
    L’activité de comptes bancaires associés par les keufs aux personnes interpellées : tous les achats par carte bancaires (dont ceux sur internet), virements (sommes, dates et destinataires), retraits d’espèces (sommes, lieux et dates) ;
    Les antécédents judiciaires (les précédentes garde-à-vue, les condamnations) de manière très détaillée ;
    Des réflexions des enquêteurs laissent penser que les personnes mises en garde-à-vue avaient été suivies les jours précédant la gav.

    [...]

    Pendant la perquisition, les policier.es ont pris en photo toutes les pièces du bâtiment et ont fait un plan des lieux. Les 5 interpellé.es habitent ensemble dans une maison avec plus de monde. Iels n’ont pas arrêté tout le monde, iels cherchaient des personnes précises.

    [...]

    Les policier.es semblaient avoir une grande connaissance des courants politiques et désaccords au sein des mouvements écolos et/ou anarchistes (critique d’anarchistes aux soulèvements de la terre sur la dernière mobilisation de Sainte-Soline notamment, positionnements sur la question de la non-violence entre les différents groupes écolos…).

    #ciment #sabotage #écologie_radicale #vidéosurveillance #criminalisation #SDAT #Montreuil

  • En France, une vague d’arrestations contre le mouvement écologiste radical
    https://reporterre.net/En-France-une-vague-d-arrestations-contre-le-mouvement-ecologiste-radica


    Une grenade explose près d’un manifestant, le 25 mars 2023 à Saint-Soline. Les personnes arrêtées ont été questionnées à propos de cette manifestation. - © Les Soulèvements de la Terre

    Une quinzaine de militants ont été arrêtés dans 8 communes de France le 5 juin, dans le cadre d’une instruction judiciaire concernant des dégradations commises en décembre dernier dans une usine Lafarge des Bouches-du-Rhône.

    Lundi 5 juin à six heures, une vague d’arrestations et de perquisitions sans précédent a frappé des militantes et militants proches des Soulèvements de la Terre et de l’écologie radicale. L’opération a été menée dans le cadre d’une instruction judiciaire concernant des faits de dégradations accomplis le 10 décembre dernier dans une usine Lafarge à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône).

    Les forces de police ont ciblé huit communes à travers la France, dans des grandes villes, à Marseille, Montreuil, Dijon, Lyon, Toulouse, Bayonne ainsi que des zones rurales, à Caylus et à Verfeil-sur-Seye, dans le Tarn-et-Garonne. Plus d’une quinzaine de personnes sont actuellement en garde à vue dans différents commissariats du pays. Elles sont interrogées, selon des sources proches du dossier, dans le cadre d’une enquête ouverte pour association de malfaiteurs et dégradations en bande organisée. Leur garde à vue pourrait durer jusqu’à 96 heures.

    [...]

    Pour des proches des inculpés, cette opération policière viserait surtout à mettre « un coup de pied dans la fourmillière ». Elle servirait à nourrir le dossier de dissolution des Soulèvements de la Terre qui peine aujourd’hui à avancer.

    [...]

    « Assimiler aujourd’hui à du terrorisme l’usage légitime de la pince coupante, de la masse et de la clef à molette en vue de neutraliser des infrastructures est un inacceptable retournement ! Les centrales à béton sont des armes d’artificialisation massive des terres agricoles et de destruction de la biodiversité, des bombes à retardement climatique. Il est donc plus que jamais légitime et nécessaire de les désarmer », ont déclaré les Soulèvements de la Terre.

    edit
    Mediapart
    https://seenthis.net/messages/1005261
    com SDLT
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appel-a-soutien-suite-a-une-vague-d-arrestations-en-france

    #militants #écologie #Soulèvements_de_la_Terre #association_de_malfaiteurs #criminalisation #anti_terrorisme #SDAT #Police #théorie_du_désarmement #répression

    • Montreuil : perquisition et cinq interpellations le lundi 5 juin 2023
      https://paris-luttes.info/montreuil-perquisition-et-cinq-17162

      À 6h [lundi 5 juin], une dizaine de camions de police étaient présents dans le quartier (Sous Direction Anti Terroriste, Brigade de Recherche et d’Intervention, police technique et scientifique, Groupe de Soutien Opérationnel) pour entrer dans le bâtiment. Ils cherchaient 6 ou 7 personnes, 5 ont été interpellées. Des ordinateurs, téléphones, clés USB, disques durs et carnets ont été saisis. Les chefs d’inculpation seraient association de malfaiteurs et dégradation en bande organisée, la GAV peut donc durer jusqu’à 96h.

      Tout ça s’inscrit a priori dans une série de 10 perquisitions et 15 arrestations ayant eu lieu dans toute la France lundi matin, dans le cadre d’une enquête sur une action contre Lafarge datant de décembre 2022.

      🔥💫 Nous appelons à un RDV mercredi à 19h, à mairie de #Montreuil. 💫🔥

      Solidarité et soutien à toustes les camarades interpellé.es et perquisitionné.es !

      Des rassemblements en solidarité avec les gardés à vue sont appelés aujourd’hui dans diverses localités.

  • Occupation quasi-militaire du foyer ADOMA du 73 rue Edouard Branly à Montreuil, COPAF (Collectif pour l’Avenir des Foyers), par mel

    Paris, le 30 mai 2023

    COMMUNIQUÉ

    Ce matin, mardi 30 mai 2023, au foyer ADOMA du 73 rue Edouard Branly à Montreuil, les ouvriers de la société gestionnaire, filiale de CDC Habitat – la Banque des Territoires, ont envahi brutalement le foyer prenant position au sein du lieu protégé par une batterie de vigiles accompagnés de chiens de garde.

    Cette occupation quasi-militaire fait suite à une série de lettres dans lesquelles les résidents et les délégués les représentant ont explicité leurs réserves sur le projet de reconstruction de leur #foyer qu’ils sont sommés d’accepter. Pour résumer, 195 places vont être remplacées par 135 studios individuels et une 30aine d’apartements plus grands censés loger « d’autres publics ». Une Mission d’enquête sociale (#MOUS) a été mise en place dont le but essentiel était d’identifier les 60 heureux élus qui seraient invités à dégager du foyer pour occuper d’autres logements on ne sait pas où et on ne sait pas dans quelles conditions. Les résidents ont compris la tactique et, pas bêtes, la grande majorité a boycotté l’enquête.

    Au début de la semaine dernière, le comité de #résidents a envoyé une nième lettre à la direction territoriale d’ADOMA où ils ont explicité leurs revendications. Nous citons :
    « 1) La titularisation des membres de famille qui occupent des chambres des personnes qui souhaitent transférer leur contrat ;
    2) Le maintien sur place du maximum des résidents actuels : la possibilité que deux personnes puissent signer un bail pour les T1 prime et T1 bis (logements au dessus de 21m²) ;
    3) La mise à disposition d’espaces de parking provisoires pendant les travaux aux résidents qui utilisent le parking actuel pour leurs voitures de travail ;
    4) L’aménagement de l’accès à l’établissement pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite et aux personnes âgées pendant les travaux ;
    5) Une solution de relogement pour les surnuméraires qui habitent le foyer depuis longtemps et qui sont en situation administrative régulière. »

    La réponse d’ADOMA a été l’envahissement brutal de ce matin. En plus, les ouvriers ont passé la journée à éventrer les casiers privés des résidents, jetant le contenu pêle mêle dans la salle de la réfectoire où ils étaient installés.

    Face à ce refus absolu de négocier sur le fond, face à la brutalité et au mépris des habitants manifesté par ADOMA-CDC Habitat, nous appelons tous les Montreuillois et Montreuilloises à manifester leur soutien. Nous demandons aux partenaires complices, peut-être malgré eux, dans ce coup de force (Mairie de #Montreuil, Action Logement, Préfecture) à pousser ADOMA à ouvrir un dialogue sérieux afin d’arriver à une solution qui permettrait le chantier de se dérouler dans de bonnes conditions.

    En l’absence d’une telle négociation, nous appelons le public à participer avec nous à un rassemblement de protestation devant les portes du foyer jeudi matin le 1er juin à partir de 8h.

    Comité de résidents du foyer Edouard Branly,

    soutenu par le Copaf, DAL ...

    #expulsions #étrangers

  • La mairie de Montreuil est fière d’avoir expulsé tou.te.s les « habitant.e.s sans contrat » du foyer Bara…- Paris Luttes
    https://paris-luttes.info/la-mairie-de-montreuil-est-fiere-d-17120

    Le 3 juin le nouveau foyer Bara va être inauguré en grandes pompes par la mairie de Montreuil. Depuis quelques semaines cette dernière fait sa pub dans les rues de la ville sur de grandes affiches disant comment elle fière d’« accueillir dignement les travailleurs migrants ». C’est très énervant (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Toulouse : la ministre Carole Grandjean annule sa visite au dernier moment « pour des raisons de sécurité » - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2023/04/20/info-la-depeche-toulouse-la-ministre-annule-sa-visite-au-dernier-moment-11

    Toulouse : la ministre Carole Grandjean annule sa visite au dernier moment « pour des raisons de sécurité »

    Vivement qu’on passe le #pic de contestation, que les ministres puissent à nouveau sortir des ministères !

    • BIOLLANTE| Que le soleil est froid, que la col​è​re est noire
      https://non-serviam.bandcamp.com/track/biollante-que-le-soleil-est-froid-que-la-col-re-est-noire

      [Ases]
      Là dans mon ventre y a un trou
      Faut tirer de toutes nos forces si on tient un bout
      Sa mère, attendre si c’est le bon
      Tu passes toute ta vie à taffer pour rester en vie pour pouvoir cirer leurs pompes
      Tu te demandes pourquoi ça fait mal alors que c’est même pas sur toi qu’ils ont tiré les bombes
      Quand tu veux hurler ou qu’y a tout qui brûle, alors réveille toi, enculé !
      Check, inspire, t’as vu ça sent le brûlé !
      Qu’est-ce que tu veux faire à par gueuler pendant que dans nos poumons il reste de l’air
      Est-ce que tout ça c’est que du vent ?
      Est-ce qu’on va finir par arriver quelque part ?
      Peut-être
      Le vide y a rien de pire
      Persuadé que ça va finir par marcher si on insiste
      Nos larmes, elles font quinze litres
      T’as déjà commencé à te faire baiser quand tu t’es inscrit
      T’imagine le mec, il se bat contre la mort, elle lui met des coups de tête
      Alors pour l’aider ce qu’on va faire c’est qu’on va se battre contre tout le reste

      [Toinz]
      C’est pas dans le projet de se laisser faire
      Faut prendre la route prendre la tangente
      Du feu partout fait fondre les fers
      Toutes les révoltes sont des vengeances
      Des sursauts de vie qui paraissent vain
      Mais qui rallument l’espoir éteint
      Qui peuvent tout faire trembler, tout secouer
      Série rouge, cavaliers, libérez-les
      L’oubli, c’est mort ; on fait tout ce qu’on peut
      L’oubli, qu’il crève paraît que c’est le printemps
      Demain chante faux, faut le faire maintenant
      Dans les rages qu’on traîne très peu se comprennent
      Toutes se complètent quand ça gueule, quand ça crie
      Leurs artifices en maintenance quand ça bouge
      Que des gros mots dans la bouche
      Que le soleil est froid, que la colère est noire
      Orgueil ou désespoir quand ça touche

      [Coyote]
      Ils parlent de nous, ouais ils parlent de l’homme
      Ils parlent de fiche, ouais ils parlent de tords
      Pas d’uniforme, pas de mirador
      Ma semelle dans la gueule de leur major
      C’est pour lui et pour tous les autres
      Qu’on a envie de leur faire tout plein de choses
      Y a des larmes, on a trop le mort
      Qu’on défonce tout, qu’on démonte les porcs
      Le sel est sur nos joues
      Dans nos cœurs il y a un trou
      Les grenades meurent dans la gadoue
      Envie de plastiquer leurs marabouts
      Et « VENGEANCE » je nous entends crier
      Dans le noir, entre les barbelés
      Et « VENGEANCE » je nous entends crier
      Dans la nuit, entre les caisses brûlées
      Y a leurs lois, y a leurs taules, y a nos corps
      Y a révolte, y a révolte, y a révolte
      Y a leurs bottes, y a leurs chefs, y a nos potes
      Y a révolte, y a révolte, y a révolte

      –-

      [Tangs]
      On a peur qu ils se relèvent pas les potos qui tombent
      Le temps passe les cernes se creusent comme des tombes
      Solidaires au combat
      C’est pour les crânes qu’ont essuyé des coups de tonfa
      Éternels irrécupérables
      Qui sortent la nuit à peine libérable
      Sur l’échafaud ça sourit froid et coupable
      Tous les voyants rouges au décollage
      Ils sont plus fort que nous, c est dégueulasse
      Check ces gamins qui jouent contre le vent
      On compte sur nous eux ils comptent leurs dents
      Y a un mur de ceux qui foncent dedans
      Déroutant comme quitter le carnage en civière
      Regarde froid comme la rivière
      Je pleure du sang je crache du napalm
      Leur bon sens on n a pas
      Ne l’appelle pas, on est bon qu’à être pas calme
      Bad kids
      Tant qu’y a de la salive, y a des mots pour ceux qui sont plus de la partie
      Illégal Bad kids
      Verse du sky pour nos blessés et tous ceux qui sont partis

      –-

      [Tinvz]
      On pousse comme des mauvaises herbes
      A traîner dans des quartiers de merde
      Où tu trouves canailles bâtiments gris et soleil terne
      Bad Kids des bas fonds devant qui le sablier se fêle
      Putain ils t’ont ouvert le crâne, Serge
      Enculés de keufs, j’ai la même colère qu’la braise
      Une tristesse, du genre de celle qui surgit quand je me la collait la veille
      Ça pleure, ça hurle des zygomatiques
      Le visage déformé par les gyros de sales flics
      Le feu, la révolte ces signaux m’attirent
      Rage enflammées à en faire baisser les niveaux de l’arctique
      Un poto à l’hosto contre les flics on le sera pas autrement qu’à grosse dose
      La vengeance, les larmes et la colère sont bien plus qu’à propos
      Sur les champs d’abîmes il paraît que les cerises tranchent
      Bien sûr qu’on portera cette haine bien après 2100
      A ce qu’il paraît c’est le printemps y’a des fleurs
      On raconte que les cerisiers crèvent en fleurs
      Je sais pas si l’on sera des leurs ou si on pleurera des pleurs

      –-

      Pour Serge,
      Avec toi.

  • Plusieurs interpellations suite au carnaval contre toutes les expulsions du 2 avril 2022 à Montreuil - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/plusieurs-interpellations-suite-au-16892


    Marie de Montreuil, 2 avril 2022

    Il y a un an, le 2 avril 2022, un carnaval contre toutes les expulsions a eu lieu à Montreuil...

    Le 2 avril 2022, un carnaval contre toutes les expulsions a lieu à Montreuil. C’est la fin de la trêve hivernale : le premier avril sonne le retour des expulsions locatives et plusieurs squats sont déjà menacés d’expulsion. L’ambiance est festive, les gens déguisé.es et les rues sont redécorées. Le carnaval débute place de la République pour finir à Mairie de Montreuil où des CRS, la nationale, des baqueux et la BRAV-M attendent les manifestant.es. Un dispositif impressionant et inhabituel pour Montreuil. Plusieurs charges violentes ont lieu et une personne est interpelée pour dégradations, puis relâchée sans poursuites.

    Dynamique contre les expulsions à Montreuil | 21 septembre 2022
    Le 31 mars c’est la fin de la trêve hivernale ! Le printemps arrive, les expulsions aussi. Quelques dates de mobilisation à venir sur Montreuil : Le 30 mars à partir de17h30, occupation de la place de la mairie, (...)

    Presque an après les faits, à partir de janvier 2023, une vague de répression a eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire suite à ce carnaval.

    #expulsions #montreuil #squats #répression

  • Quelques nouvelles de la transformation du Bas-Montreuil - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/dans-le-bas-montreuil-quatre-16764

    Dans le Bas-Montreuil, quatre squats sont expulsables à la fin de la trêve hivernale, c’est-à-dire le 1er avril 2023. Il nous a semblé important de faire exister les récits des personnes qui habitent ces lieux et qui voient leur espace de vie se faire menacer.
    Ces récits se retrouvent à la fois sous la forme d’une brochure mais aussi sous la forme d’une carte !

    Qui sommes nous

    On est un collectif plus ou moins formel composé de personnes vivant en squat, hébergé.es chez des potes, partageant des grandes collocs... On se réunit depuis presque deux ans pour s’organiser autour des questions de mal logement à Montreuil. Pendant plus d’un an, on a organisé des assemblées devant chaque conseil municipal avec notamment l’envie de faire pression sur la Mairie pour qu’elle adopte un arrêté municipal contre les expulsions. C’est un arrêté qui a été adopté dans différentes communes d’Île-de-France, mais toujours pas à Montreuil, commune historiquement communiste... L’année dernière, avec la fin de la trêve hivernale, on a monté un campement sur la place de la Mairie. On voulait visibiliser le fait que la fin de la trêve hivernale, c’est le retour des expulsions et donc des personnes qui sont jetées à la rue. On a campé pendant trois jours, fin mars 2022 et tout ça sous la neige, cocasse pour soi-disant la fin de la trêve hivernale ! la Mairie nous a coupé la seule source d’électricité qu’on avait sur le campement et en a profité pour mettre une amende au camion qu’on a utilisé pour transporter le matos. A la fin des trois jours du campement, on a eu aucune nouvelle du Maire ou de ses adjoints, on a donc décidé de lui rendre visite. On est rentré dans la Mairie à une vingtaine, couverture sous le bras et slogans à la bouche. Au bout d’une heure, on a obtenu un rendez-vous avez un adjoint du Maire pour parler de certaines situations à Montreuil, notamment le squat EIF (qui a finalement été expulsé en août 2022). Le jour d’après (le 2 avril) on a organisé un grand carnaval festif et revendicatif. Plus de deux cents personnes hautes en couleurs se sont réunies et ont déambulé dans la ville, entrainées par le rythme des batucadas et n’hésitant pas à redécorer les agences immobilières croisées en chemin. Arrivé à la mairie, on a été accueilli par des dizaines de CRS et la BRAV (unité de police à moto), une personne a été arrêté sur le moment, et plusieurs autres ont été arrêté des mois après suite à une enquête menée par la police judiciaire pour des faits de dégradation (on parle de quelques tags sur des vitrines !) .

    Aujourd’hui, on est un an plus tard et on se retrouve encore pour le Grand Carnaval contre les expulsions ! En un an, la ville a bien changé, de nouveaux squats ont ouvert, d’autres ont été expulsé ou vont bientôt l’être. Malgré le manque d’eau sur le territoire, les résidences pour riches, elles, n’ont pas de mal à pousser.

    #logement #squat #Montreuil

  • 14 ans après, toujours là ! | Se défendre de la police
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2023/02/18/14-ans-apres-nous-sommes-toujours-la

    Nous venons d’apprendre par voix de presse la décision du tribunal administratif de condamner l’État à indemniser Joachim suite aux blessures qui lui ont été infligées il y a maintenant 14 ans.
    Le 8 juillet 2009, la police a tiré dans le tas. Une date parmi tant d’autres. Une histoire de violences policières parmi tant d’autres. Celle-ci s’est passée à Montreuil, le soir d’une expulsion d’un bâtiment occupé en centre-ville : La clinique. Un lieu d’organisation collective, un lieu d’habitation, un lieu où beaucoup d’entre nous ont tenté de se réapproprier ce dont ce monde ne cesse de nous déposséder.
    Une manière de faire exister de la solidarité quand toutes les décisions administratives et sociales usent de la violence pour servir les intérêts économiques des spéculateurs. Quand les lois entravent la liberté de chacun et chacune de s’installer ou de circuler pour mieux les exploiter.

    Une manière de se défendre contre la violence que l’ont subi, quand nous sommes contrôlé.e.s alors que nous n’avons pas de papiers, quand nous devons nous justifier pour pouvoir accéder aux droits et à la santé, quand nos indemnisations chômage nous sont retirées, quand les loyers augmentent et que nous ne pouvons plus nous loger.

    Ce soir du 8 juillet 2009, c’est sur tout cela qu’ils ont tiré.

    Au moins six personnes ont été blessées. Elles ont porté plainte. En novembre 2016, 7 années après, trois policiers tireurs ont été condamnés à des peines de 7 à 15 mois de sursis, assortis de l’interdiction de porter une arme pendant 12 à 18 mois. Le tribunal n’a pas retenu la légitime défense invoquée par leurs avocats. Le tribunal ne reconnaît donc pas les soi-disant violences de la part des manifestants décrites par les policiers pour justifier leurs tirs.

    Les policiers ont fait appel de cette décision. Deux d’entre eux sont condamnés en appel à 7 et 18 mois de prison avec sursis et 12 et 24 mois d’interdiction de port d’armes. Le tribunal ne condamne toutefois pas les policiers à verser les dommages et intérêts aux victimes, alors que l’une d’entre elles a l’oeil crevé.

    Une procédure au tribunal administratif est ouverte Contre l’État et la chaîne de commandement des policiers.

    Le 2 février 2023, soit 14 ans après et après deux renvois, le tribunal administratif se saisit du dossier.

    [...] une dépêche AFP reprise par plusieurs journaux rend publique la décision du tribunal [https://seenthis.net/messages/991024]. Alors que ni la personne concernée ni l’avocat n’en ont été informés.

    L’information qu’on retiendra est la responsabilité que le tribunal impute à la victime quant à sa blessure.

    « Le tribunal administratif a toutefois réduit le montant du préjudice, le faisant passer d’une estimation initiale de 150 500 euros à 105 350 euros, du fait de « l’imprudence fautive de la victime » qui a pris part à un « regroupement ayant montré une attitude agressive puis ayant été à l’origine de violences à l’encontre des forces de l’ordre ».

    Quel que soit le montant de l’indemnisation, aucune somme d’argent ne pourra réparer ce que nous avons subi. Rien ne pourra venir soulager les blessures invisibles que nous devons encore aujourd’hui panser.

    Vivre avec cela et avec ce que nous sommes, c’est aussi souffrir de voir les autres avancer. C’est une blessure qui frappe nos intimités. Rien ne sera jamais à la hauteur de ce qu’ils nous ont infligé. Jamais.

    L’indécence de cette décision nous dépasse. Elle veut rappeler à tous ceux et toutes celles qui demain vont mener des actions au TA, leur propre part de responsabilité. Et cela, même si l’État est condamné.

    Une stratégie bien connue. Celle de l’agresseur. Celui qui frappe doit justifier son geste. Si son geste est injustifiable, il invoquera la responsabilité de la personne qu’il vient de frapper. Pour que tout le monde accepte l’inacceptable.

    C’est ce que cette décision nous dit. Soumettez-vous à l’inacceptable.

    Personne n’est responsable lorsqu’elle subit l’oppression instituée. Les histoires de luttes nous le racontent, aujourd’hui reprises et institutionnalisées, par ceux-là mêmes qui, hier, voulaient nous faire croire le contraire.

    #toctoc #police #justice #violence_d'État #flashball #énucléation #tribunal_administratif #Montreuil #violences_policières #manifestation #défense_militante

  • Manifestant éborgné par un tir de LBD : l’État condamné à lui verser plus de 100.000 euros
    https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/manifestant-eborgne-par-un-tir-de-lbd-policier-en-2009-a-montreuil-la-justic

    Jeudi, le tribunal administratif de Montreuil a condamné l’État français à verser plus de 100.000 euros en réparation à un ancien manifestant.
    Ce dernier a été éborgné en 2009 par le tir de #LBD (lanceur de balles de défense) d’un policier.

    Une affaire qui avait, à l’époque, fait grand bruit. L’État a été condamné, jeudi 16 février, par le tribunal administratif de Montreuil à verser "105.350 euros en réparation des préjudices subis" à Joachim Gatti, un manifestant ayant été éborgné par un LBD en 2009.

    La justice administrative a admis l’existence des préjudices patrimoniaux liés à une perte de revenus. "Le requérant justifie de ce que son état de santé ne lui permet pas désormais d’espérer un déroulement normal de sa vie professionnelle, en ce que sa blessure l’empêche d’exercer les métiers de caméraman et de monteur qu’il occupait auparavant, ainsi que toute activité professionnelle nécessitant une acuité visuelle normale, limitant ainsi ses possibilités de reconversion professionnelle", indique la décision consultée par l’AFP. Dans les faits, depuis l’incident, l’ancien cameraman a essentiellement travaillé par intermittence en tant que cuisinier ou éducateur. De même, les juges ont reconnu un "déficit fonctionnel permanent", c’est-à-dire l’incapacité de retrouver une vie normale, un préjudice esthétique et des souffrances.

    Le préjudice minimisé par « l’imprudence fautive »

    Néanmoins, la juridiction a revu à la baisse le montant du préjudice, le faisant passer d’une estimation initiale de 150.500 euros à 105.350 euros. "L’imprudence fautive de la victime", qui a pris part à un "regroupement ayant montré une attitude agressive puis ayant été à l’origine de violences à l’encontre des forces de l’ordre", a conduit à cette révision.

    En complément, les autorités vont également devoir verser 10.106 euros à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Seine-Saint-Denis, qui a engrangé plusieurs dépenses de santé liées aux hospitalisations et soins de la victime.

    Ce jugement est satisfaisant

    Ce dénouement semble convenir au requérant [...]. "Le tribunal a imputé à la victime une part de responsabilité à hauteur de 30%, inférieure à d’autres décisions rendues dans des situations analogues donc ce jugement est satisfaisant", a réagi auprès de l’AFP Me Etienne Noël, avocat du principal intéressé. Toutefois, "ce taux de 30% reste trop élevé surtout si l’on considère que M. Gatti n’a commis aucune violence à l’encontre des forces de police. Peut-on y voir une remise en cause du droit de manifester ?", interroge-t-il.

    Pour rappel, les faits remontent au 8 juillet 2009. Des policiers étaient alors intervenus pour repousser des manifestants rassemblés devant un squat à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. L’utilisation trop musclée du LBD sur l’un d’entre eux [en fait, quatre manifestants avaient été flashballés] était devenue un symbole des violences des forces de l’ordre. Le policier impliqué a été reconnu coupable du tir et condamné en appel en 2018 à 18 mois de prison avec sursis et 24 mois d’interdiction de port d’arme.

    « L’arme la plus génératrice de dommages est sans conteste le LBD » : les détails du rapport annuel de l’IGPN
    https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/l-arme-la-plus-generatrice-de-dommages-est-sans-conteste-le-lanceur-de-balle

    Où l’on vérifie qu’attaquer la responsabilité de l’État au T.A peut déboucher sur une sanction plus substantielle que ce qui est obtenu au pénal ou au civil, non sans que son attribue aux cibles humaines une part de responsabilité, du fait d’avoir été présents...
    Et, à cette occasion, on constate une étonnante politique de communication du T.A. : la décision a été communiquée à l’AFP et à la presse avant de l’être au requérant et à son défenseur, histoire de redonner un longueur d’avance aux voix officielles sans aucun souci des droits du justiciable, dont celui de se livrer à une analyse de la décision et de la communiquer publiquement.

    #flashball #énucléation #police #tribunal_administratif #montreuil #violences_policières #violence_d'État
    #manifestation #défense_militante

  • L’État sur le banc des accusés pour les blessures au Flashball du 8 juillet 2009 à #Montreuil ! | Se défendre de la police
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2023/01/16/letat-sur-le-banc-des-accuses-pour-les-blessures-au-fla

    Il y a plus de13 ans, la police tirait au Flashball sur des manifestant·es venu·es soutenir les habitant·es expulsé·es d’une ancienne clinique occupée aujourd’hui détruite. Six personnes étaient blessées dont l’une à l’oeil, gravement.
    Après dix années de lutte dans la rue et les tribunaux, deux policiers ont finalement été condamnés à des peines symboliques – quelques mois de prison avec sursis, sans interdiction d’exercer ni amende ou indemnité à payer.

    Une autre procédure était cependant toujours en cours, devant le Tribunal administratif, visant cette fois non pas à condamner les policiers, mais l’instance qui les recrute, les habille, les forme, et enfin les arme, à savoir l’État.

    L’audience aura enfin lieu au Tribunal administratif de Montreuil le jeudi 19 janvier à 13h30.

    La récente relaxe aux Assises du policier qui a éborgné Laurent Théron en 2016 rappelle l’impunité judiciaire dont bénéficient les policiers au pénal. Et si seule une procédure pénale peut obliger un policier à justifier ses actes devant une Cour de justice, l’action devant le Tribunal administratif est un recours dont les victimes de la police peuvent se saisir pour faire condamner l’État et obtenir une indemnisation, même lorsque l’identité du policier les ayant blessé·es n’est pas prouvée. ....

    #police #justice #flashball #violence_policière #impunité #violence_d'État #maintien_de_l'ordre

  • Hommage à David Graeber
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#graeber

    A l’occasion de la parution (2 novembre) de son ouvrage inédit en français, La Fausse Monnaie de nos rêves, théorie anthropologique de la valeur, Mediapart, Attac et Les Liens qui libèrent organisent une soirée d’hommage à David Graeber (1961-2020, biographie), anthropologue et militant anarchiste, auteur de nombreux ouvrages (bibliographie). « Des chercheuses, chercheurs, militant·e·s, lectrices et lecteurs viendront parler de l’importance de son travail. Il y aura aussi des lectures de ses textes », nous apprend Jade Lindgaard, journaliste à Médiapart. Dans son article, elle souligne justement que David Graeber, « chercheur obstinément passionné par l’origine des inégalités et les luttes pour les démanteler, activiste déterminé, des mouvements altermondialistes à Extinction Rebellion, en passant par (...)

    #anarchisme #Graeber #valeur #anthropologie #Montreuil