• Les opposants à EuropaCity bloquent les travaux de la future gare Alexandre-Reza Kokabi - 26 Juin 2019 - Reporterre
    https://reporterre.net/Les-opposants-a-EuropaCity-bloquent-les-travaux-de-la-future-gare

    Mercredi 27 juin 2019, une soixantaine de citoyens se sont réunis sur le site de la future gare Triangle-de-Gonesse pour bloquer les travaux de terrassement, commencés quelques jours avant. Cette gare en plein champ, selon les opposants, ouvrirait la voie à l’aménagement du projet de mégacentre commercial EuropaCity.

    Ce mercredi 26 juin, au petit matin, une soixantaine d’habitants, d’élus et d’activistes écologistes se sont donné rendez-vous en lisière des champs du « triangle du Gonesse ». Ils protestent contre le début des travaux de la gare Triangle-de-Gonesse, comprise dans le projet de la ligne 17 du futur métro du Grand Paris Express (GPE). Le permis de construire de la gare Triangle-de-Gonesse avait été validé en septembre 2018 et ses opposants avaient alors déposé un recours pour le faire annuler.

    « Il faut lutter, car cette gare ne desservirait pas les Gonessiens : la première habitation serait située à 1,7 kilomètre de la gare ! déplore Steven Januario Rodrigues, du mouvement politique Nous Gonessiens. C’est une aberration, aucun habitant ne rêve de prendre le métro ici. »

    En dépit des préoccupations des habitants, un grand sillon de plusieurs mètres de largeur, s’étendant sur des centaines de mètres, a été creusé par les bulldozers en plein champ de maïs. Michel, retraité, est le premier à l’avoir remarqué. C’était le vendredi 21 juin. « Je passais par là et j’ai vu des machines au milieu du champ avec, dessus, des publicités pour le terrassement, raconte-t-il. Les récoltes avaient déjà été massacrées. »

    « Ça correspond, pour nous, au début des travaux, estime Bernard Loup, président du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG). Selon les indications rassemblées par le CPTG, ce chantier concernerait la réalisation de la canalisation des eaux usées de la gare. Mais nous ne savons même pas qui est le maître d’ouvrage ! s’insurge Bernard Loup. La Société du Grand Paris ? Grand Paris Aménagement ? Le Syndicat intercommunal Aménagement Hydraulique Vallées ? Nous voulons des réponses ! » Ce mercredi, les opposants à l’urbanisation du triangle de Gonesse avaient prévu de bloquer l’avancée des machines, mais celles-ci ne sont pas apparues. Ils se sont alors attelés à bâtir une butte de sable, de branchages, de pierres, de piquets et de plots pour retarder une nouvelle intrusion.

    « EuropaCity est tout le symbole d’un #monumentalisme complètement décalé avec les enjeux écologiques et sociaux » 

    « Nous ne lâcherons pas, car cette gare, c’est le cheval de Troie qui rendra irréversible l’urbanisation du triangle de Gonesse », prévient Bernard Loup, désireux de protéger ces terres fertiles du nord de Paris. La gare Triangle-de-Gonesse desservirait en fait une zone pensée pour accueillir le gigantesque projet EuropaCity : un demi-millier de boutiques, de quatre hôtels, d’une piste de ski, d’une salle de spectacle, des cinémas, d’un centre aquatique et d’un palais des congrès.

    Le sort du mégacomplexe commercial, culturel et sportif, estimé à 3,1 milliards d’euros, est actuellement ballotté entre décisions politiques et judiciaires. Ses promoteurs, le groupe Auchan et le conglomérat chinois Wanda, restent décidés à l’ériger et aspirent à y attirer près de 30 millions de visiteurs par an. Mais l’opposition est tenace : sur le terrain judiciaire, le plan local d’urbanisme (PLU) et la zone d’aménagement concerté (ZAC) — devant permettre l’urbanisation du triangle de Gonesse — ont pour l’heure été refusés par les tribunaux. Des appels sont en cours.

    Le CPTG et ses soutiens dénoncent une tentative de passage en force, alors que le gouvernement a récemment fait savoir au CPTG et au collectif Carma, qui propose un ambitieux projet d’agriculture périurbaine et de transition écologique pour le triangle de Gonesse, qu’il réfléchissait aux différentes options et que rien n’était décidé.

    « Commencer les travaux de la gare alors que le PLU et la ZAC sont en suspens, ce n’est rien d’autre qu’un déni de démocratie », dit Steven Januario Rodrigues. « On traverse en ce moment une grande canicule, et on va encore imperméabiliser des terres agricoles, bâtir d’énormes infrastructures de béton ? déplore Didier Delpeyrou, porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts en Seine-Saint-Denis. EuropaCity est tout le symbole d’un monumentalisme complètement décalé avec les enjeux écologiques et sociaux. »

    Un nouveau rassemblement est prévu sur le triangle de Gonesse dimanche 30 juin, pour organiser la lutte contre la gare. Les opposants envisagent une demande de référé pour obtenir la suspension du chantier. Certains citoyens se sont également dits prêts à mener des actions de désobéissance civile pour éviter que les travaux ne reprennent.

    Le portfolio de notre reportage : https://reporterre.net/Les-opposants-a-EuropaCity-bloquent-les-travaux-de-la-future-gare

    #auchan #mulliez #immochan #immobilier_commercial #centres_commerciaux #europacity #des_grands_projets..._inutiles #agriculture #urbanisme #triangle_de_gonesse #terres #gonesse #ecologie #climat #centre_commercial #Ceetrus #immobilier #grande_distribution #destruction #vianney_mulliez

  • http://www.monumentalism.net

    Le site spécialement fait pour nous. J’ai toujours trouvé ces monuments fascinants, mais je ne sais pas vraiment pourquoi. Ils sont chargés d’hitoire, de signification, symbole d’un projet de société, d’un idéal ou d’une utopie sociale, ou au contraire un instrument d’oppression, de propagande, de mensonges (« ... les sirènes des usines ne chantent pas, en réalité, elles hurlent la mort ... ») quelque chose dans ce sens ou dans l’autre. Mais voilà que subsistent ces vestiges du passé, d’un passé qu’ion croit éteint à jamais, mais qui restent présent et actifs dans certains endroits dans le monde (Je pense au Sénégal entre autre).

    Exploring the communist-era monuments, art & architecture of the Soviet Union, Bulgaria, Yugoslavia & beyond.

    All photographs taken by Darmon Richter.

    #monuments #monumentalisme #spomeniks #soviétisme #urss #union_soviétique

  • #Bangladesh : la statue de la discorde réinstallée à #Dacca

    Le Bangladesh a de nouveau installé dans le complexe de la Cour suprême de Dacca une statue figurant la #justice mais jugée « non islamique » par des musulmans fondamentalistes, dont le retrait avait provoqué des heurts avec des défenseurs de la #laïcité.


    #islam #religion #statue

  • J’étais hyper sceptique. Tout ce que je lisais sur le sujet me laissait pantois, je pensais, comment peut-on faire un travail d’une telle taille et être aussi littéral, monosémique comme dirait quelqu’un.

    En revanche j’étais frappé aussi que les mêmes commentaires expliquaient que la tête du serpent de Huang Yong Ping était en fait une représentation d’un tête de dinosaure, allosaure ou tyranosaure, avec de nombreuses dents, quand, manifestement, je dois ce genre de connaissances à mon fils Nathan, passionné par les serpents, la tête de ce serpent de 256 mètres de long était on ne peut plus fidèle à ce qu’est effectivement un serpent de ce genre, avec, notamment la machoire inférieure, scinte en deux par le milieu, pour permettre une ouverture maximale de la gueule.

    Du coup je me suis dit, tiens cela pourrait intéresser Nathan, et ses soeurs, et nous y sommes donc allés en famille. Et c’est une chose de se représenter une oeuvre d’après de nombreuses photos qui toutes d’ailleurs luttent contre la gageure de représenter les quatre éléments principaux particulièrement épars de cette oeuvre (à savoir les huit collines de containers, le serpent en lui-même, et notamment sa gueule ouverte, le bicorne dans toute son incongruité et la rail-grue). C’en est une toute autre que de pénétrer dans cette exposition par le côté, faire face à un vrai mur de sept ou huit cntainers de haut, découvrir le serpent par les ombres portées au sol mêlées à celle de la structure de la coupole, puis de passer sous le bicorne, s’approcher de la tête et surtout, surtout, mesurer sa propre petite taille devant une telle représentation, précisément impériale.

    Bref, l’oeuvre est criticable uniquement en apparences sur la pauvreté monosémique supposée de son propos, en revanche elle est d’une très grande puissance quand on s’y confronte, garantie des discours réducteurs (qui sont souvent le propre de cette foutue médiation culturelle, un concept bien dextrogène) qui sont le pire service que l’on puisse rendre à cette oeuvre majestueuse de Huang Yong Ping

    • @l_l_de_mars C’est ce que je croyais avant d’y aller. Or, quand on est face à l’oeuvre sa monumentalité fait partie du discours, le spectateur devient insignifiant, pas du tout dans le même rapport d’échelle que l’oeuvre, ce que je trouve intéressant, dans l’ambivalence de ce que cela représente, des empires, un empire, et soi même, peu de chose, mais néanmoins face à l’oeuvre d’un semblable, il y a de vrais allers-retours de la pensée quand on est sans l’oeuvre. C’était le cas de façon plus réussie et différemment réussie avec le Leviathan de Kappoor et la Promenade de Serra qui avaient pour eux aussi la dimension monumentale.

      C’est très étonnant pour moi de voir que ce concept de Monumenta a tout pour faire fuir, à raison quand on considéère les réalisations de Buren, Boltanski et du couple Kabakov et dont la cité idéale était un ratage monumetal, mais que saisi par des artistes comme Serra, Kapoor, dans une moindre mesure, Kiefer (encore que ce n’était pas raté mais cela portrait trop la marque de ce qui avait été ambitionné et qui n’avait pas pu prendre place), cela produit des formes à mi chemin entre la sculpture et l’architecture, une manière de land art intramuros.

      Et pour ce qui est des artistes qui y produisent des oeuvres, il me semble que chaque fois une gageure immense leur est présentée, ne serait-ce que de trouver une texture qui soutienne de telles proportions (ce qui est partiellement réussi seulement dans le travail de Huang Yong Ping, la matière dans laquelle est sculpté et construit le squelette du serpent est franchement pas terrible, pire celle du bicorne, en revanche les containers en tant que matière, ça ça tient la route).

    • hm. Pas moyen pour moi d’aller voir sur place, mais ça me laisse circonspect...
      L’épreuve physique d’un certain régime de la terreur par la masse — comme ailleurs par la majusculisation dans un cadre verbal, ou par le volume sonore ou la force orchestrale dans un cadre musical — me paraissent difficilement pouvoir être retournés en objets critiques (critique du monumentalisme par le monumental, impossible récursion de l’entrisme) ou en objets réhabités (précisément, retrouvant une échelle humaine dans l’immensité des forces impliquées). Kapoor ne me semble pas avoir fait une oeuvre monumentale, mais une oeuvre de grande taille (là encore, je n’ai vu que des photos et je comprends bien toute la faiblesse qu’il y a à juger d’une réussite spatiale sur la foi de documents photographiques. Déjà que pour une peinture, je trouve ça à peine utilisable, alors une installation ou une sculpture...), ce qui est très différent.
      Les moyens expressifs utilisés, selon les cas, portent en eux des modes spectacularisant ou pas. Notion complexe à étayer, qui nécessiterait de nombreux exemples, mais je pense que tout le monde peut me suivre si je dis que la taille d’une oeuvre ne suffit pas à en déterminer le caractère monumental, pas plus que serait indifférente la nature du film projeté sur un écran géant pour qu’il devienne monumental ou pas (ce n’est pas tout-à fait la même chose de nous immerger dans un plan de Sokurov que de nous écrabouiller dans un plan de J.J. Abrams). J’ai du mal à voir ce qui, dans le cas présent joue sur des fibres plus fines que la stupéfaction et le barnum. Mais bon, comme on dit, « faut voir »... En l’occurence, non : « faut y être ».

    • http://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-officials-knew-they-were-bombing-doctors-without-borders-hospital-

      American special operations analysts knew they were bombing a hospital run by Doctors Without Borders, the Associated Press reports.

      The US chose to move forward with the airstrike because they believed a Pakistani was holding heavy weapons in storage and using the hospital as a command center, according to the AP’s source who spoke on a condition of anonymity.

      http://www.theguardian.com/world/2015/oct/15/us-tank-enters-ruined-afghan-hospital-putting-war-evidence-at-risk

      “There’s somebody in some part of the force that knows that’s a prohibited target,” Newton said. “The question then is, what are the fire control measures over that place?

      “If they were followed, were they adequate? If they weren’t followed, why weren’t they followed? And underneath that, there’s two things. Either, one – they were misapplied. Or, two, there was an exception.”

      An example of an exception would be a case of self-defense, Newton said.

    • Finalement, non, celui qui a fait ça ne savait pas qu’il s’agissait d’un hôpital :
      http://edition.cnn.com/2015/10/16/politics/doctors-without-borders-hospital-airstrike-kunduz/index.html

      There is nothing to indicate the people who made the ultimate decision to pull the trigger knew it was a hospital," one of the officials said. The official couldn’t say who ultimately authorized the strike, but said the point is the initial results show they did not initiate the attack knowing it was a hospital and override the restrictions because there were potential Taliban there.

      “The idea we did this knowing it was a protected facility but there were bad guys there is preposterous,” the official said.

      Et celui qui a fait ça l’a fait alors même que le Pentagone avait été alerté des le début par MSF, et que cette alerte avait été « mise dans le système »,

      A U.S. defense official confirmed that someone from MSF called someone they knew on the Joint Staff during the attack, telling them the hospital was being hit. The defense official said the information received on that call “was quickly put into our system. Beyond that I can’t say where it went, but that the information on that and other phone calls have now been passed to the investigators.”

      #monumental #foutage_de_gueule

       ?

    • Et ça continue de plus belle,

      Report : Troops who sought airstrike thought Taliban controlled Afghan hospital
      http://www.stripes.com/news/middle-east/report-troops-who-sought-airstrike-thought-taliban-controlled-afghan-hospit

      Alors même que MSF avait assuré qu’il n’en était rien...

      ..., in the days before the attack, “an official in Washington” asked Doctors without Borders “whether our hospital had a large group of Taliban fighters in it,” spokesman Tim Shenk said in an email. “We replied that this was not the case. We also stated that we were very clear with both sides to the conflict about the need to respect medical structures.”

      Taken together, the revelations add to the growing possibility that U.S. forces destroyed what they knew was a functioning hospital, which would be a violation of the international rules of war. The Pentagon has said Americans would never have intentionally fired on a medical facility, and it’s unclear why the Green Beret unit requested the strike — and how such an attack was approved by the chain of command — on coordinates widely known to have included a hospital.

      #mascarade #farce #impunité

  • 500 mini-statues rouges de Karl Marx dans les r...
    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4001060897/500-mini-statues-rouges-de-karl-marx-dans-les-rues-de-treves?hash=0d3ad788-175

    « L’Allemand Karl Marx, grande figure du communisme, est retourné dimanche à Trèves, sa ville natale, à l’occasion de son 195e anniversaire, sous la forme de 500 petites statues d’un mètre de haut en plastique rouge... »

    #art #politique #Karl_Marx #rouge #anniversaire #communisme #monumental #installation #statue