• Trouvé sur touiteur :
    Toute la vie : La dernière cacophonie indécente des Enfoirés
    http://blog.natas.fr/2015/02/25/toute-la-vie-les-enfoires

    Mais cette année, les mecs ont poussé leur délire narcissique super loin avec « Toute la vie ». Dans le clip 2015, il n’est plus question des Restos du Coeur ou de la solidarité vis-à-vis des plus démunis. Non, on sait très bien qu’on s’en branle ouvertement le cul. Cette fois, on a décidé d’engueuler les jeunes plutôt. D’habitude geignardes et bienpensantes, la chanson de cette année est réac’ et grossière.
    Ce truc est un monument d’indécence. Toute la chanson est un échange entre les jeunes et les vieux. D’un côté les jeunes se plaignent de leur situation de jeunes… Et de l’autre, des starlettes françaises, leur répondent que ça va, il faut arrêter de se plaindre parce qu’ils ont « Toute la vie ».

    #spectacle

    • « nous, on s’est battu pour la paix et le #plein_emploi », bonjour le pipo, bonjour l’impasse...

      Dommage que le papier de ce blog tombe dans la trappe obligeamment tendue du "conflit de générations".
      4,3 millions de #pauvres ont moins de 30 ans.

      Tandis que :

      Le nombre de pauvres de plus de 60 ans a augmenté de 433 000 à 583 000 entre 2000 et 2010, soit 150 000 personnes supplémentaires.

      http://www.inegalites.fr/spip.php?article373&id_groupe=16&id_mot=107

      Les Enfoirés. Jugée anti-jeunes, la nouvelle chanson crée la polémique
      http://www.ouest-france.fr/les-enfoires-reac-et-anti-jeunes-la-nouvelle-chanson-cree-la-polemique-

      Mais quelle mouche a piqué Jean-Jacques Goldman pour écrire une chanson aussi réac ?
      « Toute la vie », la nouvelle chanson des Enfoirés crée la polémique. Pas étonnant, car ses paroles sont une sorte d’hymne anti-jeunes, moraliste et lénifiant.

      Un commentaire reçu par mel :

      Comment prendre cette chanson ? Une provocation pour lancer le débat ? En gros, c’est des artistes #installés, qui pètent dans la soie, qui n’ont plus besoin de bosser jusqu’à la fin de leur vie. Et qui disent aux jeunes #précaires qui leur font face, en gros : "tout ce qu’on a, on a bossé pour l’avoir". Les jeunes, en réponse : "tout ce qu’on a, c’est le chômage et la précarité, et le SIDA en prime".
      Et les stars, le cul dans la graisse, de leur répondre à leur tour : « Tout ce qu’on a, il a fallu le #gagner / A vous de jouer mais faudrait vous bouger ». Peut-être que j’ai mal compris. Que c’est une incitation à occuper lez ZAD, les Pôles-emploi, faire des autoréductions ? On n’a qu’une envie à la fin du clip, c’est de voir les jeunes mettre les vieux dans des cercueils, de planter des clous pour les fermer, et voler comme on leur suggère (aux deux sens du mot ?) :

      Maxime Le Forestier avait écrit une chanson il y a 40 ans, à propos de Pierre #Goldman, le demi frère de l’autre, assassiné par des flics d’extrême droite ("Honneur de la police") :
      https://www.youtube.com/watch?v=1MisxgM3XBU

      #ISF #mépris_de_classe

    • http://www.paroles.net/les-enfoires/paroles-toute-la-vie

      Des portes closes et des nuages sombres
      C’est notre héritage, notre horizon
      Le futur et le passé nous encombrent
      Avez vous compris la question ?

      NON

      Vous avez tout, l’amour et la lumière
      On s’est battus, on n’a rien volé
      Nous n’avons que nos dégoûts, nos colères

      Mais vous avez
      Mais vous avez
      Oui, vous avez

      Toute la vie, c’est une chance inouïe
      Toute la vie, c’est des mots, ça veut rien dire
      Toute la vie, tu sais le temps n’a pas de prix
      Utopie, sans avenir
      Toute la vie, c’est à ton tour et vas-y

      A ton tour et vas-y
      A ton tour et vas-y
      A ton tour, vas-y

      Vous aviez tout, paix liberté, plein emploi
      Nous c’est chômage, violence, sida
      Tout ce qu’on a il a fallu le gagner
      A vous de jouer mais faudrait vous bouger

      Vous avez raté, dépensé, pollué
      Je rêve ou tu es en train de fumer ?
      Vous avez sali les idéologies

      Mais vous avez
      Mais vous avez
      Oui, vous avez

      Toute la vie, c’est une chance un défi
      Toute la vie, c’est bidon, ça veut rien dire
      Toute la vie, tu sais le temps n’a pas de prix
      Utopie, sans avenir
      Aujourd’hui, j’envie tellement ta jeunesse

      Quel ennui, je l’échange contre ta caisse
      C’est la vie, la vie qui caresse et qui blesse
      C’est ta vie, vole et vas-y,
      Vole et vas-y ?

  • A propos du Cauchemar de Don Quichotte, sur l’impuissance de la jeunesse d’aujourd’hui, de Mathieu #Amiech et Julien Mattern, republié sous le titre « Cauchemar de Don Quichotte. Retraites, productivisme et impuissance populaire », vanté ici http://seenthis.net/messages/211776 :

    Prenons l’un des objets d’horrification favori d’Amiech et Mattern  : le téléphone portable. Nous serions tous partie prenante d’une résistance au portable, et encore plus d’une lutte collective contre lui, en tant que dispositif de traçabilité des individus. Pour le reste, chacun a sa sensibilité… Concernant ce gadget en tant que moyen de communication, qui est le seul aspect sous lequel Amiech et Mattern l’exècrent, quelques-uns (minoritaires) parmi nous pourraient reprendre ce propos de Giorgio Agamben  : «  Vivant (…) dans un pays où les gestes et les comportements des individus ont été refaçonnés de fond en comble par les téléphones portables, j’ai fini par nourrir une haine implacable pour ce dispositif qui a rendu les rapports entre les personnes encore plus abstraits.  » (4) Mais, à part l’évident mais dérisoire refus d’en posséder un, que faire  ? Agamben poursuit comme ceci  :  «   Même si je me suis surpris à me demander plusieurs fois comment détruire ou désactiver les téléphones portables, je ne crois pas qu’on puisse trouver là la bonne solution.  » Nous ne le croyons pas non plus, du moins pour l’instant. Compte tenu du fait que le procédé technique qui permet aux portables de communiquer entre eux est aussi celui qui permet de les localiser, nous nous surprenons parfois à nous dire que dans le cadre (qu’on excuse cet horrible mot) d’une guerre révolutionnaire il faudra peut-être se poser la question en ces termes. Mais nous n’en sommes pas là. Si l’on s’effraie de l’abstraction que produit le portable, on ne peut aujourd’hui que s’efforcer d’imaginer quelle véritable résistance pourrait lui être opposée. Le Cauchemar de Don Quichotte n’est d’aucune aide, mais Agamben non plus. Il explique que ce ne pourrait être un usage nouveau du portable, et il cherche lequel ce pourrait être en méditant sur la notion de profanation. C’est très intéressant, mais n’étant pas plus avancés que lui dans l’imagination de ce que serait une profanation du portable, ceux qui parmi nous supportent mal l’abstraction des rapports personnels que selon eux il induit en restent à ne pas l’utiliser, et à tenir autant que possible leur perception éveillée pour repérer d’éventuelles profanations qu’inventeraient des gens plus imaginatifs qu’eux. Voilà  ! Tirez-en s’il vous plaît la conclusion qu’en ce qui concerne au moins le portable nous ne sommes pas tous modernistes. Mais, surtout, comprenez pourquoi nous ne faisons des éventuelles sensibilités antimodernistes des uns ou des autres ni l’occasion d’un jugement moral, ni le principe du choix de nos alliés ou de nos ennemis politiques.
    Libre à vous de penser que nous sommes donc tous en fait d’affreux modernistes, puisque les plus antimodernistes d’entre nous ne le sont, et reconnaissent ne l’être, que par goût. Et alors  ? Que vous importe le degré d’authenticité ou d’intensité de notre antimodernisme pour mener un combat politique avec nous  ? Admettons que celle qui ne mange pas de viandes uniquement parce qu’il se trouve qu’aucune n’est à son goût n’est pas une authentique végétarienne  : est-ce une raison pour ne pas s’asseoir à sa table  ? Le combat, pour revenir à l’exemple des portables, contre le contrôle par traçabilité ne mériterait-il pas quelque compromission avec des modernistes tels que nous  ? Si ce genre de compromission est au-delà de vos forces, dans quelles luttes allez-vous lutter ? Que dites-vous des luttes qui mettent en mouvement des gens qui ont dans leur vie ordinaire de tout autres goûts ou dégoûts que les vôtres  ? Il n’y en a d’ailleurs pas d’autres – à moins de croire qu’on lutte en fréquentant les bars alternatifs et les épiceries bio.

    http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/12/les-mauvais-reves-des-antitech

    #moralistes #technocentrisme #dépolitisation

    • Le Cauchemar de Don Quichotte est très parcimonieux en faits précis concernant des problèmes particuliers, et singulièrement en faits précis se rapportant aux problèmes particuliers posés par la #lutte qui lui donna son impulsion  : la lutte de 2003 contre la loi Fillon. Il est vrai qu’Amiech et Mattern n’ont aucune raison d’utiliser l’#arme que Roy tient pour la plus efficace dans la lutte, puisqu’ils ne s’inscrivent plus dans cette lutte  : ils adoptent au contraire une posture de juges, extérieurs et supérieurs à elle et à ses acteurs et actrices, en posant non pas la question de comment la poursuivre minoritairement alors qu’elle est en reflux, mais celle des raisons de son échec présumé définitif. Pour eux, d’ailleurs, les problèmes ne sont pas posés par la lutte, mais à l’occasion de la lutte   ; on ne saurait s’étonner alors que celle-ci soit présentée comme la rencontre par une subjectivité encline aux vastes questions existentielles d’un événement qui la porte à réactiver l’interrogation socratique sur la valeur des différents genres de vie  : « Pour tous ceux qui (…) n’entendent pas se résoudre à une soumission complète, ce conflit était à nouveau l’occasion de poser un certain nombre de problèmes fondamentaux, au premier rang desquels celui de savoir quelle sorte de vie nous voulons mener  » (p.14).

      Mais ce qui m’intéresse, c’est, je dirais, l’esprit dans lequel cette démonstration est faite. Kropotkine défend fermement la thèse de son «  école  », l’une de ces «  vingt écoles différentes (…) qui répondent à des manières particulières de concevoir l’étendue, la portée, le devoir de la révolution  ». C’est donc, si vous voulez, l’exposition d’un programme, en ce sens que c’est ce que cette école conçoit quant à ce que la #révolution devra faire. Dans le cas de l’école anarchiste, sa manière particulière de concevoir est que nul n’est mieux en situation de définir ses «  devoirs  » que le peuple insurgé lui-même. Ce n’est donc un programme qu’au sens où c’est ce pour quoi les anarchistes agiront, ce qu’ils soutiendront dans les «  clubs  improvisés discutant des affaires publiques ». Ce ne l’est pas au sens où ce serait ce pour quoi ils intrigueraient dans les instances substitutives du pouvoir déchu. Mais d’autres écoles pourraient écrire d’autres livres dans le même esprit  : je n’ai pris qu’un exemple. Roy est d’une autre école, elle écrit cependant dans un esprit semblable  : poser des questions et diffuser un savoir qui ont été produits par un mouvement. La Conquête du pain est bien autre chose que le programme d’action qu’une élite éclairée définit selon sa philosophie du «  devoir de la révolution  ». Elle est l’un des produits actuels d’un mouvement – en l’occurrence  : le mouvement ouvrier – au sein d’une certaine école qui en fait partie. Elle est avant tout l’un des moyens par lesquels cette école met en circulation le savoir et l’intelligence du mouvement qui sont les siens. Savoir et intelligence du mouvement : au sens où ce sont une intelligence et un savoir que le mouvement produit, chez Roy comme chez Kropotkine, mais aussi, chez ce dernier, au sens où ils ont ce même mouvement comme objet. Cela en prévision des questions qu’il se posera. Ces questions, l’école anarchiste suppose qu’elles seront – dans une certaine conjoncture prévisible justement grâce à l’expérience et à l’intelligence des luttes antérieures – des questions relatives à la conquête du pain  : d’où la nécessité pour elle d’écrire La Conquête du pain .

      http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/11/a-quoi-ce-cauchemar-pourrait-il-bien-servir

    • Des humains nous parlent, et nous disent qu’ils veulent se libérer de l’emprise technologique, des techniques, pour être libres. Comme ça, abstraitement, idéalement. Libres. Pour que le Contrôle sur les humains, en tout cas sur certains, n’agisse plus. Comme s’il était extérieur à nous, comme si le seul outil de liaison entre le contrôle et nous était l’action de vouloir ou non s’y soustraire.

      Mais les caméras, par exemple, ne sont pas un diable mécanique auquel on pourrait être libre de croire ou pas, que l’on choisi de vénérer ou de craindre. Les caméras sont des yeux en plus sur la planète ; elles sont les outils de vision potentiels d’autres humains avides de micros-panoramas, soucieux de remplir la tâche qu’on leur alloue avec toujours plus d’efficacité. Elles sont en quelques sorte des morceaux d’humains, qui souhaitent exploiter d’autres humains. Elles ne sont pas des organes extérieurs à nous, elles sont des orbites oculaires aveugles tant qu’un corps n’est pas posté derrière, systématiquement braquées sur nous, pour voir et être vu. Oui, comme les yeux animaux, leur rôle dans le corps de la société est bien de voir autant que de signifier qu’elles possèdent ce don naturel, la vue, pour rassurer ou intimider, en pure interaction.
      La force de ce monde est de nous retenir prisonnier, quoi qu’il arrive. Sans espoir d’évasion, sans remise de peine possible.

      http://nonsstops.noblogs.org/?p=25