• Lutte contre la migration irrégulière dans le Brassou (Goudomp) : Les attentes des populations
    https://www.seneweb.com/news/Societe/lutte-contre-la-migration-irreguliere-da_n_468573.html

    Lutte contre la migration irrégulière dans le Brassou (Goudomp) : Les attentes des populations
    Par : Paul FAYE Correspondant seneweb-Sedhiou - Seneweb.com | 22 avril, 2025 à 22:04:30 | Lu 289 Fois | 2 Commentaires
    La commune de Silbandi Brassou, située dans le département de Goudomp (région de Sedhiou) a payé un lourd tribut à l’émigration clandestine. Une vingtaine de migrants originaires de cette localité adossée à la Guinée-Bissau a été dénombrée, selon les statistiques de l’adjoint au maire. Pour réduire le fléau à défaut de l’éradiquer, l’association de développement le Gabou, en collaboration avec son partenaire la fondation Konrad Adenauer, a organisé un forum communautaire pour sensibiliser les potentiels candidats au départ. Moussa Dramé, le président de cette structure, parle de phénomène assez pesant aux conséquences fâcheuses liées à ces départs massifs et leur corollaire de morts non enterrés, rajoute le maire.
    C’est pour apporter des solutions durables que Caroline Ofman de la fondation Konrad Adenauer a initié ce cadre d’échange communautaire pour recueillir les besoins de la population afin de la fixer sur son terroir. Celle-ci demande des projets structurants capables de retenir les jeunes dans les différentes filières dont regorge cette partie sud-est de la région de Sedhiou

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#mortalité#sedhiou#silbandibrassou#sante

  • Manche : 46 migrants en route vers l’Angleterre secourus par les autorités françaises - InfoMigrants
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    Manche : 46 migrants en route vers l’Angleterre secourus par les autorités françaises
    Par La rédaction Publié le : 22/04/2025
    Lundi, 46 migrants ont été secourus par les autorités françaises alors qu’ils tentaient d’atteindre l’Angleterre à bord de deux « small boats ». Cette année, les arrivées côté britannique connaissent des records avec le débarquement de plus de 9 000 migrants depuis janvier.
    « Dans la journée du lundi 21 avril, plusieurs départs d’embarcations de migrants ont été signalés », indique dans un communiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).
    Au total ce jour-là, 47 exilés, en route vers le Royaume-Uni, sont secourus par les autorités françaises. La première opération concerne un canot avec 42 personnes à bord. Le navire Abeille Normandie « se rend au contact de l’embarcation qui semble être en difficulté. Après investigation, l’embarcation est à l’arrêt suite à une panne moteur », précise la Prémar.
    Les 42 migrants sont pris en charge par les autorités françaises et déposées au port de Boulogne-sur-Mer. En parallèle, quatre personnes dans un autre canot « demandent assistance » et sont récupérées à bord du navire de la Marine nationale, le Cormoran. Les exilés sont ensuite ramenés au port de Calais. « Le reste des passagers de l’embarcation de migrants refuse toute assistance et poursuit sa route », signale la préfecture. « Compte tenu des risques de chute à la mer ou de blessures encourues par les personnes dans l’hypothèse d’une intervention contrainte des moyens de secours français, le choix est fait de les laisser faire, tout en assurant un suivi de leur traversée », ajoute la Prémar.
    Malgré les risques, les traversées de la Manche des côtes du nord de la France vers les rives britanniques perdurent et atteignent des records. Plus de 9 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2025, selon les dernières données du ministère britannique de l’Intérieur compilées par InfoMigrants. C’est 42 % de plus qu’à la même période l’année dernière (6 265), et 81 % de plus qu’à la même période en 2023 (4 899), note la BBC.
    Et les drames n’ont pas cessé en 2025. Depuis le début de l’année, on compte déjà 10 migrants morts dans la Manche. Le dernier décès remonte à vendredi 19 avril : une personne à bord d’un « small boat » a été retrouvée inconsciente par les gardes-côtes britanniques. « Son évacuation est coordonnée par le centre de sauvetage britannique. La victime est déclarée décédée par les services de secours britanniques à l’approche de Douvres », signalent les autorités françaises. Le bilan monte à 13 morts, si l’on ajoute deux migrants fauchés par des camions, et la découverte du corps sans vie d’une femme vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agissait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. L’année 2024 a connu des records avec 78 migrants morts dans la Manche, selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), et 82 d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Dont au moins 14 enfants.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Manche : un migrant meurt pendant la traversée, son corps récupéré côté britannique - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64094/manche--un-migrant-meurt-pendant-la-traversee-son-corps-recupere-cote-

    Manche : un migrant meurt pendant la traversée, son corps récupéré côté britannique
    Par La rédaction Publié le : 18/04/2025
    C’est le dixième mort dans la Manche depuis le début de l’année. Ce vendredi, un homme a perdu la vie sur une embarcation qui tentait de rejoindre les côtes anglaises. Son corps a été évacué par les forces britanniques. L’identité de la victime n’a pas encore été établie.
    Un migrant est mort lors d’une tentative de traversée clandestine de la Manche à bord d’une petite embarcation, a indiqué vendredi 18 avril la police britannique du Kent (sud-est de l’Angleterre). L’identité de l’homme n’a pas encore été établie.Les forces de l’ordre « ont été appelées à 8h26 (7H26 GMT) après qu’une patrouille de la Border Force a répondu à une urgence médicale sur un petit bateau dans la Manche. Un homme a depuis été déclaré mort », ont affirmé les forces de l’ordre du Kent dans un communiqué.
    Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de ce décès. « La priorité reste d’établir l’identité de l’homme afin de prévenir sa famille », a déclaré un porte-parole de la police britannique.
    Les autorités n’ont pas précisé combien de personnes ont été secourues, mais selon les gardes-côtes, l’incident a impliqué plusieurs « petites embarcations ».L’association de secours en mer RNLI (Royal National Lifeboat Institution) a de son côté indiqué que son navire de sauvetage basé à Douvres « a été dépêché par les gardes-côtes vendredi vers 8H15 (7H15 GMT) sur les lieux d’un incident survenu dans la Manche ».
    Ce nouvel incident intervient au moment où les traversées clandestines atteignent un record. Plus de 9 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2025, selon les dernières données du ministère britannique de l’Intérieur compilées par InfoMigrants. C’est 42 % de plus qu’à la même période l’année dernière (6 265), et 81 % de plus qu’à la même période en 2023 (4 899), note la BBC.
    Sur la seule journée de mardi, 12 bateaux transportant 705 migrants ont atteint les côtes britanniques, le chiffre quotidien le plus élevé depuis le début de l’année. Et les drames n’ont pas cessé en 2025. Depuis le début de l’année, neuf personnes avaient déjà perdu la vie en tentant de rejoindre le Royaume-Uni via la Manche. Un chiffre désormais passé à dix avec ce nouveau décès.
    Les derniers drames dans la Manche remontent au mois de mars. Le corps d’une femme de nationalité érythréenne « qui portait un gilet de sauvetage » a été retrouvé le 24 mars sur une plage de Marck, près de Calais. Une semaine avant, deux hommes sont morts dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 mars, à quelques heures d’intervalle, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Royaume-Uni. Début mars, un migrant koweïtien d’une soixantaine d’années était décédé après une tentative de traversée de la Manche. Il avait été débarqué en arrêt cardio-respiratoire sur la plage de Marck, tout près de Calais.
    Le bilan monte à onze morts, si l’on ajoute la découverte du corps sans vie d’une femme vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Elle n’est pas morte dans la Manche mais dans la région. Il s’agissait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions.
    L’année 2024 a connu des records avec 78 migrants morts dans la Manche, selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), et 82 d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Dont au moins 14 enfants. La lutte contre ces traversées clandestines de la Manche est une des priorités politiques du gouvernement britannique, qui a renforcé ces dernières années sa coopération avec les autorités françaises pour tenter d’endiguer le phénomène.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#mortalite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64046/mauritanie--117-personnes-interpellees-lors-dune-operation-contre-des-

    Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs
    Par La rédaction Publié le : 16/04/2025
    La gendarmerie nationale mauritanienne a annoncé samedi que plusieurs réseaux de passeurs avaient été démantelés. Au total, 117 personnes ont été interpellées, dont « des membres clés des réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». C’est une opération d’envergure qui a été menée par les autorités mauritaniennes contre les réseaux de passeurs. Selon un communiqué de la gendarmerie, « plusieurs réseaux impliqués dans le trafic de migrants à travers le territoire national vers les côtes européennes » ont été démantelés.
    Les autorités se sont félicitées d’avoir interpellé 117 personnes, dont « des membres clés de ces réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». Aussi, toujours selon le communiqué, le chef du « plus grand réseau de trafic de migrants » du pays ainsi que « tous les membres actifs » du groupe ont été interpellés dans le cadre d’une « vaste opération à travers le pays ». Une seconde opération a ensuite eu lieu en début de semaine. Selon la gendarmerie, 20 personnes, dont 19 migrants de nationalités étrangères et un passeur mauritanien, ont été appréhendés. « Quatorze d’entre eux ont été arrêtés à terre, tandis que six autres ont été arrêtés sur un bateau en mer », précisent les autorités.
    Depuis plusieurs semaines, la Mauritanie serre la vis contre l’immigration irrégulière. Des centaines de ressortissants maliens, guinéens, sénégalais et ivoiriens en situation irrégulière ont été arrêtés début mars. Des arrestations qui ont suscité la colère du Sénégal et du Mali, qui ont dénoncé le traitement réservé à leurs ressortissants en Mauritanie. La Mauritanie justifie sa politique d’expulsion des migrants sénégalais, Dakar se dit « indigné »
    Pour lutter contre l’immigration irrégulière, Nouakchott souhaite justement renforcer la coopération avec les autres pays régionaux d’où partent les candidats à l’exil. Ainsi, son ministre des Affaires étrangères a multiplié les déplacements ces derniers jours.
    Mohamed Salem Merzoug s’est rendu au Sénégal et au Mali, où il a rencontré le chef de la junte Assimi Goïta, avec qui il a pu échanger de la question migratoire. Il s’est aussi rendu en Guinée-Bissau où il s’est entretenu avec le Premier ministre Ré Debret Diarro sur l’immigration irrégulière, « un défi majeur pour nos deux États ».
    L’an dernier, la Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, est redevenue un pays de transit pour les exilés souhaitant se rendre en Europe via les Canaries. Le pays est même devenu le principal lieu de départs des canots arrivés dans l’archipel espagnol en 2024, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras.
    Au total, en 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué dans l’archipel espagnol, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique cette année, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno. Depuis le 1er janvier, le bilan est déjà lourd. « Plus de 100 corps » de migrants ont été retrouvés près des côtes mauritaniennes, selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères. « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes », a-t-il ajouté, évoquant une "tragédie humaine

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  • Près de 3 500 enfants sont morts en Méditerranée centrale ces 10 dernières années, selon Unicef - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64024/pres-de-3-500-enfants-sont-morts-en-mediterranee-centrale-ces-10-derni

    Près de 3 500 enfants sont morts en Méditerranée centrale ces 10 dernières années, selon Unicef
    Par La rédaction Publié le : 16/04/2025
    Selon les dernières estimations de l’agence onusienne pour l’enfance (Unicef), environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus en Méditerranée centrale, entre 2014 et 2024, après avoir tenté de rejoindre l’Italie. Cela représente une moyenne d’un décès par jour pendant 10 ans. Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l’Afrique du Nord et l’Italie, indique un rapport publié mardi 15 avril par l’Unicef.
    L’agence onusienne se fonde sur la proportion d’enfants parmi les personnes arrivées sur le sol européen par cette voie migratoire - soit un sur six. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), au moins 24 000 personnes sont mortes entre 2014 et 2024 sur cette route maritime, la plus dangereuse au monde. Et ce chiffre pourrait être sous-estimé car de nombreux naufrages passent inaperçus, faute de survivants pour témoigner. Par ailleurs, sept enfants sur dix voyagent seuls, sans leurs parents, selon l’agence onusienne.
    « Les gouvernements doivent protéger les droits et l’intérêt supérieur des enfants (...) Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l’enfant ne s’arrêtent pas aux frontières ou aux rivages, ils accompagnent les enfants lorsqu’ils traversent (la mer) », a déclaré Regina De Dominicis, haut responsable de l’Unicef, cité dans le rapport. L’agence onusienne rappelle également que si l’adoption du Pacte européen sur la migration et l’asile devant entrer en vigueur mi-2026 « peut permettre de mieux organiser la gestion des migrations, ce dernier doit être mis en œuvre en parfaite conformité avec les obligations légales de défense de l’intérêt supérieur de l’enfant ».
    L’Unicef appelle également à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage en mer en tenant compte des besoins spécifiques des enfants."A son arrivée (en Italie ou dans un pays européen), chaque enfant doit immédiatement bénéficier d’une représentation juridique et de solides mesures de protection. Les mesures de restriction des déplacements ne doivent jamais permettre la détention d’un enfant dans un centre de rétention, que ce soit lors des procédures de contrôle, de passage des frontières, de demande d’asile ou de renvoi", conclut l’Unicef.

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  • Le corps d’une femme migrante retrouvé dans un campement de Loon-Plage près de Dunkerque - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63960/le-corps-dune-femme-migrante-retrouve-dans-un-campement-de-loonplage-p

    Le corps d’une femme migrante retrouvé dans un campement de Loon-Plage près de Dunkerque
    Par La rédaction Publié le : 14/04/2025
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agirait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. Une enquête est en cours.
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de migrants à Loon-Plage, près de Dunkerque, a appris l’AFP dimanche auprès de la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. « L’identité de la défunte n’est pas confirmée, mais les premiers éléments recueillis suggèrent qu’il pourrait s’agir, sous réserve des vérifications en cours, d’une femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions concernant l’âge, la situation et le parcours de cette personne décédée.
    « Si aucun élément manifestant l’intervention d’un tiers n’a été mis au jour à cette heure, un examen de corps sera réalisé par un médecin légiste afin de le confirmer », a-t-elle continué.
    Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort et l’a confiée au service local de police judiciaire (SLPJ) de la ville, a encore précisé la procureure.
    Contactées par InfoMigrants, les associations locales n’ont pas d’informations complémentaires à donner. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que vendredi matin, vers 11h, avant le commencement de la distribution de nourriture à Loon-Plage, nous avons reçu de nombreux messages sur nos groupes WhatsApp », précise Claire Millot de l’association Salam. « On nous disait de faire attention si on arrivait sur la zone de distribution, que les pompiers étaient là, qu’une femme avait fait un malaise », ajoute-t-elle - précisant qu’aucun épisode de violence n’avait été constaté ce matin-là.
    Les conditions de vie dans les campements de Loon-Plage sont désastreuses. Il serait autour d’un millier de migrants à vivre là en attendant de passer en Angleterre via la Manche. Ils vivent dans des abris de fortune, dans le froid, loin de tout, notamment des centres médicaux.
    Le 24 mars, une migrante érythréenne avait été retrouvée morte sur une plage de Marck, près de Calais (Pas-de-Calais). Il s’agissait du neuvième décès de migrant sur le littoral en 2025. La victime « portait un gilet de sauvetage », avait précisé une porte-parole de la préfecture, ce qui laisse supposer qu’elle venait de tenter une traversée clandestine de la Manche ou qu’elle s’apprêtait à le faire.
    Selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), 78 migrants sont morts en 2024 en essayant de rejoindre l’Angleterre à bord de petites embarcations de fortune (les « small boats »), un record depuis le début en 2018 de ce phénomène dans la région.
    Cette année connait déjà des records d’arrivées côté britannique. Au total depuis le 1er janvier, près de 7 000 migrants sont parvenus à rejoindre le Royaume-Uni, soit une hausse de 25% par rapport à l’an dernier à la même période, selon les données du Home office.
    En 2024, 36 816 personnes sont arrivées sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Mais en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#sante#migrationirrreguliere#mortalite#routemigratoire#trafic

  • Traversées de la Manche : 50 migrants secourus sur des « small boats » en une journée - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63973/traversees-de-la-manche--50-migrants-secourus-sur-des-small-boats-en-u

    Traversées de la Manche : 50 migrants secourus sur des « small boats » en une journée
    Par La rédaction Publié le : 14/04/2025
    Selon la préfecture de la Manche et de la mer du Nord, 50 migrants ont été secourus dans la nuit de vendredi à samedi et dans la journée de samedi au cours de plusieurs interventions. Par ailleurs, 49 personnes ont été interceptés à Cayeux-sur-mer dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’elles s’apprêtaient à prendre la mer.
    Au cours de la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril et dans la journée du samedi, 50 migrants ont été secourus alors qu’ils cherchaient à rejoindre le Royaume-Uni. Dans un communiqué, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) a détaillé les différentes opérations de sauvetages qui ont permis de ramener ces personnes à terre.
    Première opération au cours de la nuit de vendredi à samedi : « Suite à des signalements de personnes en difficulté à bord de ’small-boats’, le CROSS Gris-Nez engage le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Normandie pour localiser et surveiller l’embarcation ainsi que le canot tous temps SNS-067 Mona Rigolet de Calais de la SNSM », explique la Premar dans son communiqué. Cette opération permet de récupérer 28 personnes qui sont ensuite déposées à Calais par le canot.
    La deuxième opération a lieu le samedi matin après que le CROSS Gris-Nez a été informé qu’’une embarcation de migrants se trouve dans le secteur de Malo-les-Bains. « Le CROSS engage le navire de sauvetage affrété par l’État Ridens pour surveiller l’embarcation. Une fois à proximité de l’embarcation, certains occupants formulent une demande d’assistance. La Ridens secourt alors 19 personnes de l’embarcation, le reste des occupants poursuivent leur route », rapporte la Premar.
    « En milieu de journée, le CROSS est une nouvelle fois informé du départ d’une embarcation secteur Hardelot (59). Le CROSS engage le DFP1 Jacques Oudart Fourmentin, patrouilleur de la Douane française pour relocalisation et surveillance. Une fois sur place l’équipage récupère trois occupants de l’embarcation », selon le communiqué de la Premar. La préfecture précise que les trois personnes secourues ont été déposées à Boulogne-sur-Mer et que dans cette embarcation aussi plusieurs personnes ont refusé l’assistance des services de secours.Lorsque cette situation survient, le choix est fait de laisser les personnes naviguer car les risques « en cas d’actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l’État » sont trop importants, estime la préfecture.
    Plus bas sur le littoral, à Cayeux-sur-mer, à une centaine de kilomètres au sud de Calais, 49 migrants ont, eux, été interceptés dans le nuit de vendredi à samedi alors qu’ils s’apprêtaient à prendre la mer.(...)
    Plus de 8 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2025, selon les dernières données du ministère britannique de l’Intérieur compilées par InfoMigrants. Plus de 1 200 personnes sont arrivées au cours de la semaine dernière via la Manche.Et les drames n’ont pas cessé en 2025. Depuis le début de l’année, au moins 11 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre le Royaume-Uni via la Manche ou en vivant dans les campements proches du littoral.
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agirait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. Une enquête est en cours.
    Le 24 mars, le corps d’une femme érythréenne a été retrouvé sur une plage de Marck, près de Calais. Mercredi 19 mars, le corps d’un homme de 25 ans avait été repêché non loin de Boulogne-sur-Mer, après avoir fait naufrage pendant une tentative de traversée irrégulière vers le Royaume-Uni. La nuit suivante, un exilé inconscient avait été récupéré sur un canot par les autorités françaises. mais « la prise en charge médicale n’a malheureusement pas permis de réanimer la personne inconsciente qui [a été] déclarée décédée », avait précisé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

    #COvid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#traversee#mortalite#sante#migrationirreguliere#routemigratoire

  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    https://www.dakaractu.com/Plus-de-100-corps-de-migrants-repeches-en-Mauritanie-depuis-le-debut-de-l

    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    Plus de 100 corps de personnes migrantes africaines ont été repêchés sur les côtes mauritaniennes depuis le début de l’année 2025, a déclaré jeudi le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, lors d’une visite à Bamako. Qualifiant cette situation de « tragédie humaine », il a imputé ces décès à des « réseaux criminels » organisant l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, pays sahélien de la côte atlantique, fait face ces dernières semaines à un afflux important de personnes cherchant à rejoindre l’Europe par la mer. Cette situation a conduit le pays à mener des campagnes d’expulsion de ces migrants, originaires notamment du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire et de Guinée. Ces expulsions ont suscité de vives critiques dans la région et engendré des tensions diplomatiques, notamment avec le Mali.
    Fin mars, le Mali avait exprimé son indignation face aux traitements subis par ses ressortissants expulsés de Mauritanie, dénonçant une « violation flagrante des droits humains » et demandant l’arrêt immédiat de ces pratiques."En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes et plus de 100 depuis le début de cette année (2025). C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble", a affirmé M. Ould Merzoug, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux.
    Le ministre a insisté sur la nécessité de « combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux ».Tentant d’apaiser les tensions, M. Ould Merzoug a déclaré : « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre ».
    Le chef de la diplomatie mauritanienne s’est entretenu à Bamako avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi qu’avec le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta. Les discussions ont porté sur « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des organisations de défense des migrants en Mauritanie, telles que SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants dans le pays, les qualifiant d’"inhumaines". De leur côté, les autorités mauritaniennes parlent d’opérations de « routine » ciblant les personnes en situation irrégulière, sans toutefois fournir de chiffres précis sur l’ampleur de ces refoulements.La Mauritanie est devenue un point de départ fréquent pour de nombreux migrants venant de diverses régions d’Afrique, qui tentent la traversée maritime vers l’Europe en quête de meilleures perspectives.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#mali#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirrreguliere

  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis janvier, selon le ministre des affaires étrangères du pays
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/11/plus-de-100-corps-de-migrants-repeches-en-mauritanie-depuis-janvier-selon-le

    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis janvier, selon le ministre des affaires étrangères du pays
    Le Monde avec AFP
    « Plus de 100 corps » de migrants africains ont été repêchés depuis le début de l’année en Mauritanie, a affirmé, jeudi 10 avril, le ministre des affaires étrangères, en visite à Bamako. Une « tragédie humaine » causée, selon lui, par des « réseaux criminels » de l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, a subi depuis ces dernières semaines un afflux de candidats à l’émigration vers l’Europe. Elle a récemment mené une campagne d’expulsions de ces migrants – notamment sénégalais, maliens, ivoiriens et guinéens –, suscitant de vives critiques dans la région et des tensions diplomatiques avec ses voisins. A la fin de mars, le Mali s’était indigné des violences subies par ses ressortissants et avait demandé la cessation immédiate de cette « violation flagrante des droits humains » à la suite de l’expulsion par Nouakchott de centaines de migrants maliens.
    « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes, et plus de 100 depuis le début de cette année. C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble », a déclaré Mohamed Salem Ould Merzoug, le ministre des affaires étrangères mauritanien, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux. « Il est impératif de combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux », a ajouté M. Merzoug.
    « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre », a-t-il estimé. Le diplomate mauritanien a rencontré jeudi à Bamako son homologue malien, Abdoulaye Diop, et le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta, et a discuté avec eux de « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des associations de défense des migrants en Mauritanie, comme SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants « dans des conditions inhumaines ». Les autorités mauritaniennes parlent, de leur côté, d’opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière, sans donner de chiffres quant à l’ampleur de ces refoulements. La Mauritanie sert de point de départ à de nombreux migrants venus de tout le continent pour tenter de rejoindre l’Europe en prenant la mer, en quête d’un avenir meilleur.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#UE#mali#routemigratoire#mortalite#migrationirreguliere#sante#politiquemigratoire#refoulement

  • Méditerranée : en 5 jours, les ONG en mer sauvent plus de 400 migrants de la noyade - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63813/mediterranee--en-5-jours-les-ong-en-mer-sauvent-plus-de-400-migrants-d

    Méditerranée : en 5 jours, les ONG en mer sauvent plus de 400 migrants de la noyade
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 07/04/2025
    Entre le 3 avril et le 6 avril, quatre navires humanitaires européens ont secouru au total 439 migrants qui se trouvaient à bord de canots de fortune à la dérive en Mer Méditerranée. Parmi les naufragés se trouvaient de nombreuses femmes et des enfants.
    La semaine dernière, les ONG ont multiplié les opérations de secours en Mer Méditerranée.La plus récente date d’hier, dimanche 6 avril. Vers 16h, le navire Safira de l’ONG italien Mediterranea Saving Humans a secouru 28 personnes dans un bateau à la dérive, dont 12 mineurs, dans la zone de détresse et de sauvetage tunisienne (SAR zone). Selon les informations de l’ONG sur X, les rescapés avaient quitté la côte libyenne de Sabratha. Ils dérivaient en mer « depuis 52 heures », « leur moteur avait pris feu. »
    "La découverte de l’embarcation s’est produite lors d’opérations de recherche commencées depuis 9 heures ce matin-là dans la même zone, après que l’équipage a repéré un corps sans vie qui a ensuite disparu dans la mer", peut-on encore lire sur X.
    La veille, samedi 5 avril, l’équipe Life Support de l’ONG italienne Emergency a mené de son côté trois opérations distinctes pour secourir trois bateaux en difficultés dans les eaux internationales de la SAR zone libyenne. Au total, les équipes humanitaires ont mis 215 personnes en sécurité, dont 53 femmes, 83 mineurs isolés et font route vers le port d’Ancône pour les débarquer.Selon les premiers témoignages, les rescapés sont originaires d’Érythrée, de Somalie, du Bangladesh, du Cameroun, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali et du Bénin. « Des pays ravagés par les conflits armés, l’instabilité politique, la pauvreté et la crise climatique », écrit l’ONG sur son compte X.
    Lors du premier sauvetage, aucun migrant ne portait de gilet de sauvetage. « Les naufragés ont déclaré être partis à 22 heures la nuit précédente de Zaouïa, en Libye », précise Emergency sur X. Des disparus sont à déplorer. « Certains des naufragés ont indiqué aux médiateurs culturels qu’il y avait également 14 autres personnes qui se trouvaient à bord du canot pneumatique mais qu’elles étaient tombées à l’eau avant l’arrivée des secours ».
    Avant même que la première intervention ne soit terminée, « depuis le pont du navire », les humanitaires ont repéré un deuxième bateau en difficulté, une barge en bois sur laquelle étaient entassées 78 personnes, dont 18 femmes et 29 mineurs, peut-on lire sur leur communiqué. « Elle était surchargée et les personnes à bord étaient très fatiguées par le voyage, l’une d’entre elles ne pouvait pas se lever à tel point qu’elle a été transportée sur une civière à bord de l’assistance respiratoire ». Les survivants ont indiqué qu’ils avaient quitté Sabratha la nuit précédente et qu’ils étaient restés dans l’eau pendant plus de 15 heures.
    Une fois la deuxième opération terminée, Emergency a reçu une nouvelle alerte d’Alarm Phone pour un canot pneumatique en détresse. L’équipe de sauvetage a alors procédé à sa troisième opération « après en avoir informé les autorités de Rome » - comme le veut la procédure. Quarante-quatre personnes ont été sauvées de la noyade, dont 9 femmes et 19 mineurs (dont 17 mineurs isolés).
    Le même jour, l’Aita Mari du collectif espagnol Maydayterraneo a secouru, lui, 108 personnes en Méditerranée centrale. Elles ont été localisées sur deux bateaux en « grave danger ». Parmi les survivants originaires du Soudan, du Nigéria et du Togo, se trouvent 13 femmes et 13 enfants. « Après une nuit à la dérive, les personnes secourues présentaient des signes évidents d’épuisement, de déshydratation et de problèmes respiratoires », a écrit l’ONG sur X.
    Les autorités leur ont assigné le port de Salerne pour débarquer. Trop loin, explique l’Aita Mari. « En raison des conditions (de santé) dans lesquelles se trouvent de nombreuses personnes et à cause de vagues de plus de 2 mètres prévues, nous demandons un port plus proche pour débarquer conformément aux principes humanitaires et au droit international ».Enfin, deux jours avant, entre le 2 et le 3 avril, l’équipage de Humanity 1, de l’ONG allemande SOS Humanity, avait déjà procédé à deux autres opérations de secours en Méditerranée. Les deux embarcations avaient quitté cette fois-ci, les côtes tunisiennes.
    La première, une embarcation en bois, était « hors d’état de naviguer avec une cinquantaine de personnes à bord ». « Tous ont pu être remontés à bord dont de nombreux mineurs non accompagnés, ainsi que plusieurs femmes et des bébés de quelques mois seulement », peut-on lire sur leur compte X.Lors du deuxième sauvetage, une quarantaine de personnes ont été mises à l’abri. Elles dérivaient depuis trois jours. « Malheureusement, une personne était déjà décédée » quand les secours sont arrivés. Les autorités italiennes ont désigné « le port lointain » de Gênes pour le débarquement de ces migrants.
    La route migratoire passant par la Méditerranée centrale demeure la plus meurtrière au monde. En 2024, un peu plus de 1 700 exilés sont morts dans cette zone maritime, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et depuis le début du recensement de l’agence onusienne en 2014, on compte plus de 24 000 décès dans ces eaux. La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée centrale reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.

    #Covid-19#migrant#migrant#mediterranee#OIM#routemigratoire#sante#mortalite#humanitaire#migration irreguliere

  • L’année 2024 est la plus meurtrière sur les routes migratoires dans le monde - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63751/lannee-2024-est-la-plus-meurtriere-sur-les-routes-migratoires-dans-le-

    L’année 2024 est la plus meurtrière sur les routes migratoires dans le monde
    Par La rédaction Publié le : 02/04/2025
    En 2024, 8 938 personnes sont mortes sur les routes migratoires dans le monde, ce qui en fait l’année « la plus meurtrière jamais enregistrée », selon les chiffres de l’ONU. L’instance estime par ailleurs que le bilan réel est « probablement bien plus élevé » car de nombreux décès ne sont pas documentés.
    C’est un chiffre record. En 2024, au moins 8 938 personnes sont mortes sur les routes migratoires dans le monde, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). C’est la cinquième année consécutive que l’agence onusienne enregistre une hausse.L’année 2024 a été « la plus meurtrière jamais enregistrée dans la plupart des régions du monde, y compris en Asie (2 778 décès enregistrées), en Afrique (2 242) et en Europe (233) », précise l’OIM.Les 2 452 décès documentés en mer Méditerranée en 2024 ne constituent pas un record, d’après l’ONU. Mais cette route reste cependant la plus meurtrière au monde. Au cours de la dernière décennie, plus de 31 700 personnes y ont perdu la vie.
    Les données finales ne sont pas encore disponibles pour la région des Amériques, mais les données actuelles font état d’au moins 1 233 décès, dont des nombres record de 341 morts dans les Caraïbes et de 174 autres dans la jungle du Darien, située à cheval entre Panama et Colombie.
    « La tragédie du nombre croissant de décès de migrants dans le monde est à la fois inacceptable et évitable. Derrière chaque chiffre se cache un être humain, quelqu’un pour qui la perte est dévastatrice », a déclaré dans un communiqué la directrice générale adjoint de l’OIM pour les opérations, Ugochi Daniels."L’augmentation du nombre de décès dans de nombreuses régions du monde montre pourquoi nous avons besoin d’une réponse internationale et holistique pour empêcher d’autres pertes tragiques de vies humaines", a-t-elle insisté.Dans le monde entier, les décès par noyade, les accidents de la route, le manque d’abris adéquats, de nourriture, d’eau et la violence sont restés les principales causes de décès des migrants.
    L’OIM estime par ailleurs que « le nombre réel de décès et de disparitions de migrants est probablement bien plus élevé, car beaucoup n’ont pas été documentés en raison du manque de sources officielles ».De plus, l’identité et l’origine de la majorité des migrants qui sont décédés ou portés disparus sont inconnues. « La hausse des décès est terrible en soi, mais le fait que des milliers de personnes restent non identifiées chaque année est encore plus tragique », a commenté Julia Black, qui coordonne le projet « Migrants disparus » de l’OIM.
    En mer Méditerranée par exemple, de nombreux « bateaux fantômes » disparaissent sans laisser de traces. « Il est très difficile de documenter ces disparitions. Dans ces ’naufrages invisibles’ il n’y a, par définition, ni survivant, ni dépouille », expliquait à InfoMigrants Marta Sanchez, chargée du projet « Migrants disparus » au sein de l’OIM, lors d’une interview en 2020.La traversée du Sahara est aussi à l’origine de nombreux drames. D’après un rapport de l’ONU publié en juillet 2024, la traversée de ce désert est la plus redoutée par les exilés, avant même celle de la Méditerranée centrale. Les migrants peuvent subir des violences physiques, des viols ou même, le trafic d’organe.
    Il peut arriver que « les passeurs se débarrassent des migrants, ou alors que des exilés tombent des camions pendant le trajet et que les trafiquants ne les attendent pas. Parfois aussi quand ils sont malades, les passeurs les laissent dans le désert. », racontait au micro de RFI Vincent Cochetel, responsable au Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU. « Tous ceux qui ont traversé le Sahara connaissent quelqu’un qui est mort là-bas. »
    En 2023, un rapport de l’organisation Border Forensics affirmait que les migrants abandonnés dans le désert n’avaient « aucune chance de survie ». Les exilés empruntent des itinéraires éloignés des axes routiers, une pratique qui multiplie les risques : en cas d’abandon ou d’accident, la distance à parcourir est trop importante « pour être repérés et aidés dans un temps imparti », expliquait à InfoMigrants, Rhoumour Ahmet Tchilouta, membre de Border Forensics et doctorant en géographie politique à l’université de Grenoble.
    L’ONU estime que deux fois plus de migrants meurent dans le Sahara qu’en Méditerranée. Mais les chiffres sur les décès dans le Sahara sont très difficiles à obtenir. Les cadavres se perdent dans l’immensité du désert, ou peuvent être ensevelis lors de tempêtes de sable notamment. « Certaines dépouilles sont ensevelies à tout jamais », assurait Rhoumour Ahmet Tchilouta.

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#statistique#mortalite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Naufrage de migrants en 2021 : les négligences des secours français et anglais mises en lumière par une commission d’enquête
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/28/naufrage-de-migrants-en-2021-les-negligences-des-secours-francais-et-anglais

    Naufrage de migrants en 2021 : les négligences des secours français et anglais mises en lumière par une commission d’enquête
    Par Julia Pascual
    Des appels de détresse banalisés, des recherches approximatives et des secours négligents. Pendant quatre semaines, une commission d’enquête publique s’est penchée, à Londres, sur les circonstances du plus grave naufrage survenu dans la Manche, le 24 novembre 2021. Cette nuit-là, au moins 27 personnes migrantes, originaires majoritairement du Kurdistan irakien, sont mortes noyées en essayant de rejoindre l’Angleterre, malgré de nombreux appels au secours pendant leur tentative de traversée. En France, une instruction est toujours en cours, dans laquelle dix-huit personnes sont mises en examen, dont onze passeurs présumés et sept militaires des services de secours, suspectés de non-assistance à personne en danger. L’enquête a révélé que ces derniers n’ont jamais envoyé de navire au contact des migrants en détresse, minorant le péril qu’ils couraient et préférant attendre que le canot pneumatique passe dans les eaux anglaises.
    En Angleterre, c’est une commission indépendante – néanmoins mise en place par le secrétariat d’Etat aux transports – qui s’est penchée sur les événements survenus il y a plus de trois ans, à travers des auditions retransmises en direct sur Internet, du 3 au 27 mars. Présidée par le professeur de droit Sir Ross Cranston, ancien député travailliste et ancien juge à la Haute Cour, elle sera sans conséquence pénale. Mais elle a permis d’interroger une vingtaine de personnes – des responsables des gardes-côtes anglais essentiellement – sur l’absence d’assistance portée au small boat naufragé la nuit du 23 au 24 novembre 2021.
    Avec beaucoup de minutie, s’appuyant sur les retranscriptions d’appels téléphoniques passés cette nuit-là et des documents internes à l’administration, tous rendus publics, les membres de la « Cranston Inquiry » ont mis en évidence tout à la fois l’impréparation et l’approximation des secours britanniques face au phénomène des small boats, apparu fin 2018, une forme de banalisation des risques encourus par leurs occupants, mais aussi un manque de collaboration avec les secours français, autant d’aspects qui ont contribué à ne pas empêcher le drame.
    La nuit du 23 novembre 2021 était prévue pour être une nuit avec de nombreuses traversées. Du fait d’une météo favorable, elle était classée rouge par les secours anglais. Parmi les bateaux de migrants présents dans le détroit du Pas-de-Calais, les Britanniques identifient vite une embarcation qui ne cesse d’appeler les gardes-côtes, à laquelle ils attribuent le nom de code « Charlie ». Selon les informations que les Français leur communiquent, à 1 h 06 du matin (heure anglaise), trente personnes se trouvent à son bord, parmi lesquelles des femmes et des enfants. Tandis que le canot « Charlie » s’approche des eaux anglaises, un patrouilleur de la Border Force, le Valiant, stationné au port de Douvres, est missionné à 1 h 30 pour se rendre à son secours.
    (...) Une demi-heure après cet appel, lors d’une conversation téléphonique, les secours britanniques déplorent l’inertie de leurs voisins : « [Les migrants] m’ont dit [que leur canot] était plein d’eau. J’ai lancé un appel de détresse pour faire intervenir un navire gris [caractéristique des bateaux militaires], avec un pavillon français. Cependant, ils ont complètement ignoré l’appel de détresse, et donc, oui, ça n’a pas fonctionné comme je le souhaitais », regrette Neal Gibson. « Auriez-vous pu demander expressément aux gardes-côtes français de charger le Flamant de réaliser cette opération ? », l’a interrogé la commission d’enquête. « J’aurais pu », a dû reconnaître Neal Gibson.
    En dépit de cette inertie, les Anglais ne réajustent pas leur réponse, tandis qu’ils continuent de recevoir des appels de détresse du canot. (...) Les secours anglais sont, à ce stade, informés que quatre small boats, dont le canot « Charlie », se trouvent dans la même zone, avec 110 personnes à bord au total, selon l’estimation des secours français. Un nombre qui dépasse la capacité d’embarquement du Valiant, seul navire dépêché. Mais aucun autre moyen de secours n’est déclenché. « Nous ne souhaitons pas faire sortir un autre bateau maintenant, mais nous allons attendre et voir comment la situation évolue », justifie au téléphone un responsable du commandement maritime de la Border Force, Thomas Willows, en poste à Portsmouth. Et son interlocuteur, à Douvres, de souligner : « Croisons les doigts pour que les Français ne sachent pas compter. »
    Comment expliquer le peu de célérité des secours ? Tous les personnels auditionnés par la commission d’enquête ont rapporté n’avoir suivi aucune formation spécifique relative à la gestion des small boats. Plusieurs d’entre eux ont aussi évoqué la tendance qu’auraient les migrants à exagérer leur détresse pour presser l’arrivée des secours. « Des gens qui disent qu’ils se noient, qu’ils vont mourir, qu’il y a beaucoup de femmes et d’enfants, des femmes enceintes… et quand on arrive, ce n’est pas le cas, c’est plutôt classique », a ainsi expliqué Stuart Downs, un garde-côte, qui a traité plusieurs appels du canot, cette nuit-là. « On dirait qu’on leur a donné un script à réciter auprès des gardes-côtes anglais ou des secours », a déclaré James Crane, en poste au centre de coordination des secours maritimes de Douvres. « Neuf fois sur dix, en fait presque systématiquement, ils s’avéraient être sains et saufs. Ils faisaient route vers l’Angleterre, sans détresse (…). Ils n’étaient pas en train de couler, ni en arrêt cardiaque », a aussi témoigné Christopher Barnett, en poste au centre national de coordination des sauvetages des gardes-côtes, à Fareham.
    C’est, en substance, ce dont se plaint, la nuit du naufrage, Dominic Golden, alors chargé du commandement tactique aérien, à Fareham. Dans un appel téléphonique à un pilote d’hélicoptère, retranscrit par la commission, M. Golden fait état d’une dizaine de canots en train de passer dans les eaux anglaises. « Comme d’habitude, cette série d’appels téléphoniques commence à arriver, du genre : “Je suis perdu, je coule, le fauteuil roulant de ma mère est en train de tomber par-dessus bord”, etc. », déclare-t-il. Quelques minutes plus tard, il ironisera encore, prévenant le pilote que « les premiers appels, comme [il peut] l’imaginer, arrivent maintenant, de requins avec des lasers qui encerclent les bateaux et on est tous en train de mourir ».
    En dépit de la diffusion d’un mayday et alors que le canot « Charlie » est réputé « prendre l’eau », il s’écoule au total deux heures entre l’ordre de mission donné au Valiant et son arrivée sur zone. Le navire ne trouve pas le small boat, dont les coordonnées n’ont pas été actualisées depuis 2 h 01. Il porte secours à trois autres canots et embarque 98 personnes avant de rentrer à Douvres. « Ce que vous avez appris pendant la nuit suggérait que les bateaux que vous aviez [secourus] n’étaient probablement pas “Charlie”, a fait remarquer la commission d’enquête au commandant du Valiant, Kevin Toy. Par exemple, les gardes-côtes disaient : “Nous pensons que le premier est probablement le ‘Lima’ [un nom de code donné à un autre canot] ; le deuxième n’avait que des hommes, il n’y avait ni femmes ni enfants ; et le troisième était dans une zone complètement différente et ne prenait pas l’eau. »« C’est leur décision, pas la mienne », a tenté de se justifier M. Toy. Interrogés sur ce point, plusieurs secouristes ont assuré avoir terminé leur service le matin du 24 novembre convaincus que le canot « Charlie » avait été secouru, sans l’avoir pourtant formellement vérifié. En début d’après-midi, des corps flottants ont été repérés par un bateau de pêche. Seules deux personnes ont survécu.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#mortalite#sante#manche#routemigratoire

  • World’s largest study of global climate related mortality links 5 million deaths a year to abnormal temperatures - Medicine, Nursing and Health Sciences
    https://www.monash.edu/medicine/news/latest/2021-articles/worlds-largest-study-of-global-climate-related-mortality-links-5-million-dea

    08 July 2021

    More than five million extra deaths a year can be attributed to abnormal hot and cold temperatures, according to a world first international study led by Monash University.

    The study found deaths related to hot temperatures increased in all regions from 2000 to 2019, indicating that global warming due to climate change will make this mortality figure worse in the future.

    (...)

    ANNUAL DEATHS DUE TO ABNORMAL TEMPS BY REGION:

    – Africa – 1.2 million
    – Asia – 2.6 million
    – Europe – 835,000
    – South America – 141,000
    – UK – 52,000
    – US – 173,600
    – China – 1.04 million
    – India – 74,000
    – Australia – 16,500

    ANNUAL DEATHS DUE TO COLD TEMPS BY REGION:

    – Africa – 1.18 million
    – Asia – 2.4 million
    – Europe – 657,000
    – South America – 116,000
    – UK – 44,600
    – US – 154,800
    – China – 967,000
    – India – 655,400
    – Australia – 14,200

    ANNUAL DEATHS DUE TO HIGH TEMPS BY REGION

    – Africa – 25,550
    – Asia – 224,000
    – Europe – 178,700
    – South America – 25,250
    – UK – 8000
    – US – 18,750
    – China – 71,300
    – India – 83,700
    – Australia – 2300

    #oups

  • Grèce : abandonnés par leur passeur, des migrants font naufrage en mer Égée, un mort - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63562/grece--abandonnes-par-leur-passeur-des-migrants-font-naufrage-en-mer-e

    Grèce : abandonnés par leur passeur, des migrants font naufrage en mer Égée, un mort
    Par La rédaction Publié le : 24/03/2025
    Un homme a été repêché inconscient samedi soir au large de l’îlot de Farmakonissi, en mer Égée. Quatre personnes ont également été hospitalisées. Les autres migrants secourus, tous Afghans, ont été transférés dans le centre d’accueil de Leros. Selon les témoignages des rescapés, leur passeur les a abandonnés au large avant de rebrousser chemin vers la Turquie.
    La police portuaire grecque a annoncé dimanche 23 mars avoir trouvé un migrant mort au large de l’îlot de Farmakonissi en mer Egée. Les autorités ont aussi secouru dix-huit personnes abandonnées par leur passeur en provenance des côtes proches turques."L’homme a été repêché inconscient samedi soir au large de Farmakonissi tandis que trois enfants, accompagnés d’une personne du groupe, ont dû être transférés à Athènes où ils ont été hospitalisés", a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse des gardes-côtes sans donner plus de détails."Le reste des rescapés, 14 Afghans au total, ont été transférés sains et saufs dans le camp d’accueil de Leros", une île proche, selon cette responsable.
    Selon les témoignages des rescapés, leur passeur les a abandonnés samedi soir au large des côtes d’Agathonissi avant de rebrousser chemin vers la Turquie. Les gardes-côtes effectuent des recherches depuis samedi soir pour s’assurer qu’il n’y a pas de personnes portées disparues parmi le groupe de migrants.
    Plus de 2 000 morts en 2024
    Situées aux confins du sud-est de l’Europe, en Méditerranée orientale, les îles grecques sont un passage habituel pour migrants et demandeurs d’asile en provenance surtout de l’Asie et du Moyen-Orient et à destination de l’Europe occidentale.Les victimes sont fréquentes lors de cette traversée périlleuse comme sur l’ensemble de la Méditerranée, l’une de principales routes migratoires où 2 452 décès ont été documentés en 2024, selon l’ONU.Sept personnes sont mortes au large des côtes ouest de la Turquie, ont annoncé le 17 janvier 2025 les autorités turques. Les victimes sont tombées à l’eau alors que les gardes-côtes turcs tentaient d’intercepter leur embarcation pneumatique. Deux semaines avant ce drame, huit personnes avaient trouvé la mort dans un autre naufrage au large de Rhodes. Vingt-six avaient alors été secourues par les autorités grecques.Le 14 décembre 2024, cinq migrants ont péri dans le naufrage de leur embarcation au large de la Crète, ont annoncé les gardes-côtes grecs. Une quarantaine de personnes seraient aussi portées disparues. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 62 000 migrants sont arrivés en Grèce (par terre et mer) sur l’ensemble de l’année 2024.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#turquie#mediterranee#afghanistan#routemigratoire#mortalite#leros#rhodes#meregee#sante

  • Manche : une migrante érythréenne retrouvée morte sur une plage près de Calais - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63577/manche--une-migrante-erythreenne-retrouvee-morte-sur-une-plage-pres-de

    Manche : une migrante érythréenne retrouvée morte sur une plage près de Calais
    Par La rédaction Publié le : 24/03/2025
    Le corps d’une femme d’une trentaine d’années de nationalité érythréenne a été retrouvé lundi sur une plage de Marck, près de Calais dans le nord de la France. Il s’agit du neuvième décès recensé dans la Manche depuis le début de l’année.Le corps d’une femme d’une trentaine d’années de nationalité érythréenne a été retrouvé lundi 24 mars sur une plage de Marck, près de Calais (nord de la France), a déclaré à l’AFP la préfecture du Pas-de-Calais, confirmant une information de la radio locale Delta FM.La victime « portait un gilet de sauvetage », a précisé une porte-parole de la préfecture, ce qui laisse supposer qu’elle venait de tenter une traversée clandestine de la Manche ou qu’elle s’apprêtait à le faire.
    Ces derniers jours, les drames s’enchaînent sur le littoral du nord de la France. La semaine dernière, en moins de 24 heures, deux cadavres ont été retrouvés. Mercredi 19 mars, le corps d’un homme de 25 ans avait été repêché non loin de Boulogne-sur-Mer, après avoir fait naufrage pendant une tentative de traversée irrégulière vers le Royaume-Uni. La nuit suivante, un exilé inconscient avait été récupéré sur un canot par les autorités françaises. mais « la prise en charge médicale n’a malheureusement pas permis de réanimer la personne inconsciente qui [a été] déclarée décédée », avait précisé la Prémar.
    Après plusieurs jours d’accalmie, les tentatives de traversées de la Manche à bord de « small boat », ces petites embarcations pneumatiques utilisées par les migrants, ont fortement repris. Entre mercredi 19 et dimanche 23 mars, 26 canots ont débarqué dans les eaux anglaises portant à plus de 1 450 le nombre de personnes arrivées au Royaume-Uni en cinq jours, selon les chiffres du Home Office. Dans le même temps, les sauvetages côté français ont également été nombreux. Au total, entre mercredi et samedi, au moins 240 exilés ont été secourus dans le détroit du Pas-de-Calais par les autorités françaises, dont 168 lors d’une seule nuit, entre jeudi et vendredi. Parmi ces personnes recueillies, deux étaient blessées et une inconsciente, a précisé la préfecture maritime dans un communiqué.
    Depuis le début de l’année, 4 395 personnes ont débarqué sur les côtes anglaises, d’après le Home Office. En 2024, 36 816 personnes sont arrivées sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Ce chiffre est toutefois en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées.L’année 2024 a aussi connu des records de morts avec 78 migrants décédés dans ces eaux, selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), et 82 d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Parmi eux, au moins 14 enfants. L’intensification de la surveillance policière sur le littoral est régulièrement dénoncée par les associations d’aide aux migrants, dont Utopia 56 qui estime que ce dispositif contraint les migrants à prendre toujours plus de risques pour traverser la Manche, au péril de leurs vies.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#mortalite#routemigratoire#OIM#PREMAR#sante#erythree

  • 2024 is Deadliest Year on Record for Migrants, New IOM Data Reveals
    https://mailchi.mp/773fe8d366a5/2024-is-deadliest-year-on-record-for-migrants-new-iom-data-reveals?e=e777d31

    2024 is Deadliest Year on Record for Migrants, New IOM Data Reveals
    Berlin/ Geneva, 21 March 2025 – At least 8,938 people died on migration routes worldwide in 2024, making it the deadliest year on record, according to new data collected by the International Organization for Migration (IOM).  The 2024 toll continues a five-year trend of more deaths each year and last year’s toll tops the previous record in 2023, when 8,747 migrant deaths were recorded. 
    “The tragedy of the growing number of migrant deaths worldwide is both unacceptable and preventable. Behind every number is a human being, someone for whom the loss is devastating,” said IOM Deputy Director General for Operations Ugochi Daniels. “The increase in deaths across so many regions in the world shows why we need an international, holistic response that can prevent further tragic loss of life.”   
    In addition to globally, 2024 was the deadliest year on record across most regions in the world, including in Asia (2,778 people recorded dead), Africa (2,242) and Europe (233). The 2,452 deaths documented in the Mediterranean Sea in 2024 are not the largest annual total ever, but the large number shows the need for adequate search and rescue systems as well as the need for safe and regular migration routes as alternatives to this risky journey.  
    Final data is not yet in for the Americas, but at least 1,233 deaths occurred in 2024. That includes an unprecedented 341 lives lost in the Caribbean in 2024 and a record 174 deaths of migrants crossing the Darién. Across the world, deaths due to violence remained prevalent for people on the move. Since 2022, at least 10 per cent of all migrant deaths recorded occurred because of violence. In 2024, this was due in large part to violence against those in transit in Asia, with nearly 600 lives lost on migration routes across South and South-eastern Asia. 
    The actual number of migrant deaths and disappearances is likely much higher, as many have gone undocumented because of the dearth of official sources. In addition, the identities and demographic characteristics of the majority of people who have died or gone missing are unknown.  “The rise in deaths is terrible in and of itself, but the fact that thousands remain unidentified each year is even more tragic,” said Julia Black, coordinator of IOM’s Missing Migrants Project. “Beyond the despair and unresolved questions faced by families who have lost a loved one, the lack of more complete data on risks faced by migrants hinders lifesaving responses.”  
    To help address this gap, the Missing Migrants Project’s upcoming annual report provides detailed analysis of data on migrant deaths in 2024, as well as new analysis on missing migrants in humanitarian crises. The rising death toll detailed here and in the forthcoming report highlights the need for safe, legal routes for people on the move: the only sustainable solution to the crisis of migrant deaths.

    #Covid-19#migrant#migration#IOM#mortalite#sante#routemigratoire#crise

  • Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63493/routes-des-canaries--sept-corps-retrouves-dans-un-canot-a-la-derive

    Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2025
    Selon l’association Caminando Fronteras, une pirogue avec sept corps à l’intérieur a été retrouvée par les autorités marocaines ce week-end dans l’océan Atlantique. L’embarcation partie de Mauritanie tentait de rejoindre les Canaries espagnoles.
    Une embarcation partie de Mauritanie le 7 mars a été secourue ce week-end par les autorités marocaines après avoir passé neuf jours dans l’océan Atlantique, a indiqué Helena Maleno de l’association Caminando Fronteras à InfoMigrants. Sept corps se trouvaient à bord parmi les quelque 180 passagers.
    « Je ne sais pas de quoi sont mortes ces personnes », a ajouté la militante en contact avec les familles des victimes. « Peut-être de soif, de maladies... C’est tellement dur de passer neuf jours en mer ». La pirogue prenait la route des Canaries, à plus de 1 000 km de là. Elle a été localisée par les autorités espagnoles - contactées par Caminando Fronteras - qui ont ensuite délégué son sauvetage au royaume chérifien. Parmi les survivants se trouvaient « des femmes et des petits enfants ». Ils ont été ramenés à Dakhla, au sud du Maroc dans le Sahara occidental. Certains ont été transportés à l’hôpital.
    Les tragédies s’enchaînent depuis le début de l’année dans l’Atlantique. La semaine dernière, Helena Maleno évoquait déjà la disparition d’au moins 70 migrants dans la même zone. « Des pêcheurs marocains ont vu un canot en détresse loin de la côte, au beau milieu de l’Atlantique. Ils ont secouru 13 personnes, sous la supervision du MRCC (centre de sauvetage maritime) marocain », rapportait la militante. Les 13 rescapés - sur les 85 personnes initialement à bord - ont été déposés à Dakhla. Tous les exilés ont été hospitalisés « dans un état grave ».
    Deux mois avant, une cinquantaine de personnes, dont de nombreux Pakistanais, s’étaient déjà noyées après le naufrage de leur embarcation à la mi-janvier. La pirogue avait quitté la Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, selon la presse espagnole, avant de dériver plusieurs jours dans l’océan Atlantique. « Treize jours de traversée angoissée se sont écoulés sans que personne ne soit secouru », avait écrit l’activiste Helena Maleno, sur son profil X.
    D’autres bateaux dérivent encore plus loin, à des milliers de kilomètres des rives africaines. Le 30 janvier, un canot avec à l’intérieur 19 corps en état de décomposition avancée avait été retrouvé par les autorités de Saint-Kitts-et-Nevis, le plus petit État des Caraïbes. Certains victimes étaient originaires du Mali, d’après les documents d’identification retrouvés à bord, ce qui laisse penser que l’embarcation avait quitté les côtes ouest-africaines dans le but de rejoindre les Canaries espagnoles.
    En 2024, près de 10 000 personnes ont ainsi perdu la vie ou ont disparu en mer en essayant de gagner les îles espagnoles, contre 6 000 en 2023, selon un rapport publié fin décembre par Caminando Fronteras. Pour l’association, la route des Canaries est ainsi devenue « la plus meurtrière au monde ».Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries, distantes de 1 000 à 2 000 km depuis le Sénégal ou la Mauritanie.Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les canots surchargés et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#mauritanie#canaries#atlantique#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Méditerranée : six migrants morts et 40 disparus dans un naufrage au large de Lampedusa - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63471/mediterranee--six-migrants-morts-et-40-disparus-dans-un-naufrage-au-la

    Méditerranée : six migrants morts et 40 disparus dans un naufrage au large de Lampedusa
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2025
    Six personnes ont été retrouvées mortes et 40 autres sont portées disparues après le naufrage de leur embarcation au large de l’île italienne de Lampedusa. Dix exilés, quatre femmes et six hommes, ont par ailleurs été secourus par les gardes-côtes italiens.
    Nouveau drame sur la route migratoire méditerranéenne. Mardi 18 mars, dix personnes, quatre femme et six hommes, ont pu être secourues alors qu’elles se trouvaient sur une embarcation à moitié immergée au large de l’îlot Lampione, près de Lampedusa. Après ce sauvetage in extremis, les gardes-côtes italiens ont récupéré six corps, tous de sexe masculin.
    Mercredi matin, les recherches se poursuivaient en mer pour tenter de retrouver 40 exilés portés disparus lors de ce même naufrage.
    D’après les témoignages des survivants rapportés dans la presse italienne, l’embarcation pneumatique de dix mètres est partie dans la nuit de dimanche à lundi de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, avec 56 migrants à son bord. Parmi eux, des Camerounais, des Ivoiriens, des Maliens et des Gambiens.
    Moins de 24 heures après leur départ des côtes tunisiennes, alors qu’elles se trouvaient dans les eaux internationales, de nombreuses personnes sont tombées à l’eau, peut-être à cause de la mer agitée. L’embarcation a continué sa navigation vers l’Italie. Puis mardi après-midi, elle s’est dégonflée et a coulé.Cela faisait plusieurs semaines qu’aucun canot en provenance de Tunisie n’avait été repéré au large des côtes italiennes. Dernièrement, la majorité des arrivées en Italie concerne des embarcations parties des rives libyennes, indiquent les médias nationaux.Mais dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs bateaux ont pris la mer au même moment depuis la Tunisie. Au total, 612 exilés ont été interceptés par les garde-côtes tunisiens, et 18 corps ont été retrouvés dans l’eau.
    Arrivée au pouvoir en 2022, Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (FDI) avait fait de la lutte contre l’immigration l’une de ses principales promesses de campagne, alors que l’Italie est de longue date en première ligne face au phénomène des migrants qui traversent la Méditerranée.Elle s’était engagée à mettre fin aux débarquements de migrants et à accélérer les rapatriements. Pour ce faire, son gouvernement s’est notamment employé à entraver l’action des ONG portant secours aux migrants en mer, a promu la signature au niveau de l’Union européenne (UE) d’accords avec les pays de départ, notamment la Tunisie.
    Ce partenariat controversé prévoit une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces financements ont débouché sur une hausse des interceptions de canots de migrants en 2024 et une nette réduction des arrivées en Italie (-80 % sur un an l’année dernière par rapport à 2023). Cette année, les débarquements en Italie tendent à augmenter légèrement. Depuis le 1er janvier, 8 936 exilés sont arrivés en Italie, contre 8 630 à la même période de l’an dernier, d’après les chiffres du ministère italien de l’Intérieur. La majorité de ces migrants sont originaires du Bangladesh, suivi du Pakistan et de Syrie.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#tunisie#mediterranee#mortalite#bangladesh#pakistan#syrie#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Mort d’un migrant dans une tentative de traversée de la Manche
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/20/mort-d-un-migrant-dans-une-tentative-de-traversee-de-la-manche_6583743_3224.

    Mort d’un migrant dans une tentative de traversée de la Manche
    Publié aujourd’hui à 02h26, modifié à 02h33
    Le corps d’un migrant a été repêché, mercredi 19 mars, près d’Equihen-Plage (Pas-de-Calais), après une tentative de traversée clandestine de la Manche, selon la préfecture maritime et les secours. Plusieurs autres migrants ont été hospitalisés, dont un adolescent, qui se trouve en état d’hypothermie. Cet événement porte à sept le nombre de décès depuis le début de l’année dans ce type de traversées de la Manche dans des conditions très précaires.
    Vers 7 heures du matin, plusieurs dizaines de migrants ont tenté de rejoindre dans l’eau un « taxi-boat », ces embarcations clandestines qui passent le long des plages de la Manche pour y récupérer des candidats à l’exil en esquivant les contrôles, a rapporté le parquet de Boulogne-sur-Mer. Une cinquantaine de migrants ont pu monter à bord, mais seize autres n’y sont pas parvenus, dont les victimes, a précisé à l’Agence-France-Presse (AFP) le procureur Guirec le Bras.
    La personne décédée est un homme de 25 ans de nationalité inconnue, et l’autre personne ayant été récupérée dans l’eau en état d’hypothermie est un adolescent de 16 ans, selon les secours. Parmi les quatorze autres migrants recueillis sur la plage, trois ont également été hospitalisés pour des soins, a détaillé M. Le Bras.
    Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a aussi mobilisé deux bateaux pour effectuer des recherches d’éventuelles personnes disparues. Ce dispositif a été levé « en fin de matinée », selon un porte-parole de la préfecture maritime interrogé par l’AFP. Une enquête criminelle en flagrance a été ouverte et confiée à l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) et à la gendarmerie maritime, a ajouté le parquet de Boulogne-sur-Mer.
    Le taxi-boat en question a lui poursuivi sa route vers l’Angleterre, sous la surveillance du Cross. Mais à la mi-journée, des migrants se trouvant à bord ont demandé assistance, a rapporté la préfecture maritime dans un communiqué publié mercredi soir. Tous les cinquante passagers de l’embarcation ont été finalement secourus et ramenés à Boulogne-sur-Mer. Trois d’entre eux ont nécessité une prise en charge médicale, ont précisé les autorités.
    Selon l’Oltim, 78 migrants sont morts en 2024 en tentant de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune dites « small boats », un record depuis le début en 2018 de ce phénomène à la frontière franco-britannique.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#manche#mortalite#migrationirreguliere#sante

  • Tunisie : plus de 600 migrants secourus dans plusieurs opérations en mer, au moins 18 morts - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63445/tunisie--plus-de-600-migrants-secourus-dans-plusieurs-operations-en-me

    Tunisie : plus de 600 migrants secourus dans plusieurs opérations en mer, au moins 18 morts
    Par La rédaction Publié le : 18/03/2025
    La garde nationale tunisienne a annoncé avoir secouru, dans la nuit de dimanche à lundi, 612 migrants subsahariens qui tentaient de rallier l’Europe en traversant la Méditerranée. Dix huit corps, dont certains d’enfants, ont également été repêchés en mer.
    C’est une nouvelle tragédie survenue au large des côtes tunisiennes. Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 mars, 612 migrants subsahariens qui cherchaient à atteindre l’Europe ont été interceptés en mer Méditerranée et ramenés à terre. Mais 18 corps ont également été découverts, dont certains étaient ceux d’enfants.
    Des vidéos diffusées par des gardes-côtes rattachés à la garde nationale montrent des personnes épuisées, parfois munies de grosses bouées noires, notamment des femmes et des enfants dont certains paraissent morts.
    Sur les images, on voit au moins un corps flottant dans la mer, des hommes, des femmes et des enfants en grande détresse sur un bateau plus grand, et d’autres essayant de nager vers le navire des gardes-côtes. Elles montrent également une femme qui hisse avec difficulté un enfant le corps tout rigide, visiblement sans vie, à bord du bateau de la marine. D’autres migrants secourus, complètement exténués, boivent de l’eau versée par les forces tunisiennes.
    Des unités de la garde maritime du centre du pays « ont réussi à faire échouer plusieurs tentatives séparées de rallier clandestinement l’espace européen », a indiqué lundi la direction de la garde nationale dans un communiqué.
    Avec la Libye, la Tunisie, dont le littoral se trouve à certains endroits à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, est devenue ces dernières années le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à gagner l’Europe.Des milliers de migrants subsahariens - 20 à 25.000 selon des sources humanitaires - s’entassent depuis des mois dans des campements de fortune sans eau potable ni hygiène ni soins médicaux, au milieu d’oliveraies près de villages comme El Amra, à une trentaine de km au nord de Sfax, à proximité des plages de départs des canots.Parmi ces exilés, de très nombreuses femmes affirment avoir été agressées sexuellement dans le pays. Des grossesses non désirées résultent de ces viols et mettent en danger la vie de ces exilées.Un grand nombre d’exilés ont été chassés de Sfax, deuxième ville tunisienne depuis l’été 2023, d’autres sont arrivés ces derniers mois.Des internautes tunisiens ont publié récemment des appels, pour certains à relents racistes, pour que les autorités les évacuent, se plaignant de voir leurs champs d’oliviers occupés par des centaines de tentes, avec une accumulation d’ordures sur leurs propriétés.
    Selon un communiqué de l’Unicef publié début janvier, le nombre de migrants morts ou disparus en Méditerranée « a dépassé les 2 200 personnes en 2024, dont près de 1 700 vies perdues » sur la dangereuse route de Méditerranée centrale, entre l’Afrique du nord et les côtes italiennes. « La majorité de ces migrants fuient des conflits violents et la pauvreté », a rappelé l’organisation. A la suite d’une campagne déclenchée par un discours aux accents xénophobes du président tunisien Kais Saied en février 2023, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne avaient été rapatriés par leurs pays au printemps, tandis que les tentatives d’émigration clandestine vers l’Europe s’étaient accélérées.Sous l’impulsion de l’Italie, l’Union européenne a conclu en juillet 2023 un « partenariat » avec la Tunisie prévoyant une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces aides ont débouché sur une hausse des interceptions de bateaux clandestins en 2024 et une nette réduction des arrivées en Italie (-80 % sur un an l’année dernière par rapport à 2023 avec 19 246 arrivées depuis la Tunisie).

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#libye#italie#migrationirreguliere#routemigratoire#UE#mediterranee#traversee#mortalite#sante#mineur

  • Face à la mortalité infantile, la France ne peut plus détourner le regard
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/face-a-la-mortalite-infantile-la-france-ne-peut-plus-detourner-le-regard-

    En 2024, 663 000 enfants sont nés en France. Parmi eux, 2 800 bébés ont perdu la vie avant même leur premier anniversaire. Dont 70 % au cours de leurs 28 premiers jours. Avec un taux de mortalité infantile atteignant désormais 4,1 décès pour 1 000 naissances vivantes, notre pays se classe tout en bas de l’échelle européenne : 23e sur 27, entre la Pologne et la Bulgarie.

    Ce triste phénomène n’est pas nouveau. Depuis 2020, année où le taux de mortalité infantile était de 3,5 pour 1 000, la hausse est constante : 3,6 en 2021, 3,9 en 2023 et 4,1 en 2024…

    • Le secteur de la prévention, lui, représenté notamment par les centres de protection maternelle et infantile (#PMI) affiche une déliquescence avancée, ôtant aux publics les plus fragiles des solutions de suivi adaptées, alors que c’était pourtant le cas dans les années 1990 et 2000, et que la précarité multiplie par cinq les risques d’issues malheureuses. En vingt ans, le nombre de mères et d’enfants suivis par ces services a été divisé par deux.

      En lien, le rapport d’une députée macroniste de 2019 :

      - en 1995, près de 900 000 enfants avaient été vus en consultation de PMI, représentant 2,7 millions d’examens ; en 2016, l’activité ne s’élève plus qu’à 550 000 consultants (1,49 million d’examen), soit une baisse de -45 %, et se concentre sur la tranche des 0-2 ans alors que la PMI est compétente jusqu’à 6 ans ;
      – les visites à domicile infantiles par des infirmières puéricultrices ont vu leur nombre presque divisé par 2 en 25 ans (1 million en 1991, 580 000 en 2016) [...]

      Grâce à un questionnaire détaillé adressé aux départements visités, la mission a constaté que 20 % à 30 % des effectifs des PMI étaient consacrés aux missions relatives aux modes de garde (...). De plus, une partie croissante des visites à domicile infantiles de la PMI se fait à la demande de l’aide sociale à l’enfance, dans le cadre d’informations préoccupantes. Ces visites relevant de l’urgence sociale tendent à se substituer aux visites de prévention « prévenante » et fragilisent le lien de confiance entre la PMI et les familles. Cette gestion des informations préoccupantes absorbe environ 10 % du temps des équipes.

      Au total, 30 % à 40 % des moyens humains sont donc « dérivés » du cœur de métier préventif de la PMI, obligeant les équipes à pratiquer un hyper-ciblage sur les publics les plus vulnérables et les enfants les plus jeunes.

      Par ailleurs, le budget général des PMI accuse une baisse significative sur la période récente (–4 % de 2013 à 2017), et le manque de médecins (jusqu’à 50 % de postes vacants dans certaines PMI) va s’aggraver puisque deux-tiers des médecins de PMI atteindront l’âge de la retraite d’ici 2020.

      https://solidarites.gouv.fr/rapport-de-michele-peyron-pour-sauver-la-pmi-agissons-maintenant

      Dans une étude de la DREES, on apprend que le nombre de médecins en PMI a diminué de 25% entre 2010 et 2019...
      https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/protection-maternelle-et-infantile-pmi-un

    • https://www.humanite.fr/societe/bebes/mortalite-infantile-pourquoi-la-france-est-lun-des-pires-eleves-deurope

      Autre différence majeure entre les bons élèves et les plus mauvais, dont nous faisons partie : le nombre de sages-femmes par femmes enceintes. « Chez nous, une patiente en travail peut être suivie par une sage-femme qui s’occupe de deux, trois, quatre femmes en même temps, observe Camille Le Ray, gynécologue-obstétricienne et chercheuse au Cress (Centre de recherche en épidémiologie statistique). Donc l’accompagnement n’est pas du tout le même. Quand on va en Suède, le one-to-one est la règle : une sage-femme par femme enceinte. Bien évidemment cela a un coût. Mais les études démontrent clairement que cet encadrement permet d’améliorer les issues. »
      Par ailleurs, dans ce dernier pays, le secteur de la prévention est un pilier loin d’être sous-estimé. Les futures mamans ont par exemple la chance de voir une sage-femme entre jusqu’à dix fois avant d’accoucher. Des consultations gratuites se tiennent dans un centre très proche du domicile de la future mère. Si en France les 1 300 centres de protection maternelle et infantile (PMI) qui quadrillent le territoire sont censés assurer ce rôle, cela dépend des moyens de chacun d’entre eux. Qui diffèrent largement selon leur localisation…

      https://www.buchetchastel.fr/catalogue/41

      4,1 décès pour 1 000 naissances : c’est le taux de mortalité infantile dans notre pays. Un chiffre en constante augmentation depuis 2020. Méconnu, ce chiffre classe la France tout en bas de l’échelle européenne. Pire, nous faisons face à un paradoxe troublant : alors que notre natalité baisse, notre mortalité infantile augmente ! Que se passe-t-il pour que, chaque année, près de 2 800 bébés ne soufflent pas leur première bougie ? Et que 70 % d’entre eux meurent à la maternité ? Cette enquête, exceptionnelle, révèle et analyse cette catastrophe. Fermeture des petites structures, surcharge et cadences infernales dans les CHU, restriction du recours aux césariennes, dégradation du suivi des prématurés, effondrement de la protection maternelle et infantile... En parallèle, les textes de lois dépassés, la valse des ministres de la Santé et l’opportunisme d’un certain nombre d’acteurs qui profitent de la démission des pouvoirs publics empêchent toute réaction. Cette révoltante réalité est enfin mise au jour. Ce livre édifiant porte la voix de ceux qui n’ont pas eu le temps d’apprendre à parler.

    • La mortalité infantile augmente : leur enquête dévoile « le scandale des accouchements en France » | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/sante/la-mortalite-infantile-augmente-leur-enquete-devoile-le-scandale-des-ac

      En 2024, près de 2 000 enfants sont morts, en France, lors de leur premier mois. Face à un taux de mortalité infantile en hausse, deux journalistes publient un livre enquête qui met en cause le « dysfonctionnement général du système de santé ».

      Votre livre porte, dans son titre, « 4,1 », soit le nombre de décès de bébés avant l’âge d’un an, pour 1 000 naissances vivantes. En quoi est-il si alarmant ?
      Anthony Cortes : Notre enquête est partie de la lecture d’un rapport de l’Insee, à l’été 2023, qui faisait état d’un taux de 3,9, passé à 4,1 en 2024. En Europe, la France figure aujourd’hui au 23e rang des pays sur 27. On s’est posé la question de savoir pourquoi elle était devenue aussi mauvaise élève, alors qu’elle a été longtemps montrée comme un exemple. En 2011, le taux était même descendu à 3,5. Souvent, les responsabilités pointées pour expliquer la récente hausse de mortalité sont en lien avec les comportements individuels : l’âge des femmes qui augmente, le tabagisme, etc. Nous avons voulu nous intéresser aux raisons plus structurelles, comme le démantèlement de l’offre de santé, et mettre en lumière ces destins brisés.

      À partir des années 1970, la fermeture planifiée de petites maternités a pourtant permis de faire chuter le taux de mortalité, et ce, jusqu’à la fin des années 1990…
      Le lancement de ce grand plan a entraîné la fermeture de 75 % des maternités en l’espace de 50 ans. Et c’était plutôt une bonne chose au départ : on est passé d’un taux de mortalité de 18 pour 1 000 à 4,8, en 1998, grâce à un bond en matière de sécurité pour les patientes et les enfants. Notre livre n’est pas un plaidoyer « pro petite maternité ». La question qu’on pose est : n’est-on pas allé trop loin dans cette logique de fermeture, sans penser au maillage territorial ?

      Quels ont été les effets néfastes de la poursuite de cette logique de fermeture de petites maternités dans les années 2000 ?
      La conséquence est la création de déserts médicaux, avec un éloignement des femmes des maternités de plus en plus important : aujourd’hui, 900 000 femmes en âge de procréer habitent à plus de 30 minutes d’une maternité et le taux de celles qui résident à plus de 45 minutes a augmenté de 40 % depuis les années 2000. Cette distance constitue une perte de chance : une étude menée en Bourgogne explique que le taux de mortalité périnatal est doublé quand on habite à plus de 45 minutes d’une maternité.

      Certaines de ces petites maternités ne peuvent pas gérer des situations critiques comme la réanimation. L’Académie de médecine pose même la question de savoir s’il n’est pas plus sécurisant d’accoucher dans un véhicule du Samu…

      En France, ce n’est pas comme en Suède, où les femmes vivent assez loin des maternités et où existe un système de transport médicalisé de haute sécurité. Dans notre pays, ce sont souvent les pompiers qui interviennent mais ils ne sont pas équipés pour procéder à ces accouchements. Dans certains départements, des sages-femmes s’engagent d’ailleurs comme pompiers volontaires, pour prêter main-forte.

      Pour quelles raisons « 91 % des petites maternités seraient en sursis permanent », comme vous l’écrivez ?
      Aujourd’hui, les petites maternités doivent assurer la triple permanence des soins pour fonctionner : il doit y avoir un anesthésiste, un pédiatre et un gynécologue-obstétricien, mais aussi des sages-femmes. Quand un personnel est manquant, la structure est menacée de fermeture temporaire ou définitive. Or, aujourd’hui, on fait face à une pénurie énorme de soignants. Partout en France, des fermetures peuvent donc arriver à tout moment. Tout à coup, on ne peut plus accoucher dans son département et il est nécessaire de faire une heure et demie de route pour aller dans une autre maternité, inconnue, ce qui crée une angoisse absolue chez les parents, et les mères en particulier. Et aussi une désorganisation territoriale à laquelle doivent répondre les ARS et les établissements, en panique.

      Vous pointez aussi, parmi les causes possibles de cette mortalité infantile, l’explosion du nombre de médecins intérimaires, ces « mercenaires » dont les gardes peuvent être payées plusieurs milliers d’euros.
      Ils sont 12 000 aujourd’hui, un nombre qui a doublé en dix ans, avec pour conséquence d’assécher les finances d’hôpitaux déjà en difficulté. Nous avons collecté plusieurs témoignages assez hallucinants : les maternités sont tellement dépendantes de ces intérimaires qu’elles finissent par prendre ce qui vient et pas toujours « le haut du panier ». Souvent, l’apparition de ces intérimaires, en masse, désorganise les équipes en place. Certains d’entre eux ne sont pas assez formés, ne se mêlent pas assez à la dynamique de l’équipe, et peuvent même être sources de maltraitance, d’une certaine façon.

      Votre enquête montre aussi que les très grosses maternités, ces « usines à bébés » qui réalisent plus de 5 000 accouchements par an, connaissent aussi leur lot de problèmes. Quels sont-ils ?
      Nous sommes dans un entre-deux mortifère avec, d’un côté, des petites maternités en grande difficulté dont le maintien pose question, et, de l’autre, des grands services surchargés par la fermeture des petits et handicapés par des cadences infernales. Jusqu’à avoir des difficultés pour prendre en charge les cas les plus critiques, notamment les prématurés, malgré les équipements disponibles. Petites et grandes maternités sont les deux faces d’une même pièce d’un dysfonctionnement général qui cause des incidents dramatiques.

      Vous évoquez aussi les fermetures « financières » de maternités privées, la course à l’activité dans le public, la césarienne qui fait l’objet d’un débat médical, comme d’autres faisceaux d’indices pour expliquer cette hausse de mortalité infantile. Mais pour mieux évaluer toutes ces causes, vous dites qu’il manque un registre de naissances, une base de données suffisamment solide pour sortir du brouillard statistique…
      On pose cette création de registre de naissances comme la première solution à espérer car il va bien falloir, un jour, trancher les différents débats pour enfin agir : pourquoi est-ce qu’on meurt plus en France, à quel endroit, à partir de quelle sociologie, pour quelle raison épidémiologique, etc. Le principe serait de fusionner les données qui existent à droite et à gauche, afin d’avoir des éléments objectifs qui permettent d’évaluer les politiques publiques déjà mises en place et de planifier une réponse à la hauteur, comme cela se fait en Suède et en Finlande. Son coût serait marginal : le député LR Philippe Juvin l’a chiffré entre trois et quatre millions d’euros.

      Des maternités bretonnes, comme celles de Carhaix (29) et Guingamp (22), sont en grande difficulté. Quelles seraient les solutions possibles ?
      On donne l’exemple de Ploërmel (56), qui dispose de tous les labels qualité. Son fonctionnement est plutôt intéressant. Le personnel est « mis en commun », selon les besoins : tel gynécologue va aller dans tel établissement qui appartient au même réseau. À Guingamp, la situation est beaucoup plus compliquée tant l’hôpital a été loin dans le recours aux intérimaires, qui ont totalement sabordé les finances. Les conditions de sécurité y sont très compliquées à réunir.

  • Sauvetage au large de Sangomar : 232 migrants secourus, une personne décédée
    https://www.dakaractu.com/Sauvetage-au-large-de-Sangomar-232-migrants-secourus-une-personne-decedee

    Sauvetage au large de Sangomar : 232 migrants secourus, une personne décédée
    Ce jeudi 6 mars, la Marine sénégalaise a mené une opération de sauvetage au large de Sangomar. Selon un message de la DIRPA (Direction de l’information et des relations publiques des armées) consulté par Dakaractu sur le réseau social X, le patrouilleur TAOUAY a secouru une pirogue transportant 232 migrants clandestins en difficulté. Parmi eux, se trouvaient des femmes, des mineurs et des personnes en mauvaise santé. Malheureusement, une personne blessée est décédée pendant son évacuation."

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#traversee#sauvetage#mortalite#migrationirreguliere#routemigratoire#sante#mineur#femme

  • Migration/Îles Canaries : Cinq Sénégalais, présumés capitaines d’une pirogue transportant 80 personnes, risquent 20 ans de prison et 98,4 millions de francs CFA d’amende
    https://www.dakaractu.com/Migration-Iles-Canaries-Cinq-Senegalais-presumes-capitaines-d-une-pirogue

    Migration/Îles Canaries : Cinq Sénégalais, présumés capitaines d’une pirogue transportant 80 personnes, risquent 20 ans de prison et 98,4 millions de francs CFA d’amende
    Cinq présumés capitaines de pirogue, d’origine sénégalaise, ont été présentés ce vendredi 7 mars 2025 devant le parquet des Îles Canaries. Selon des informations relayées par Europa Press et consultées par Dakaractu, ces individus, accusés d’être les responsables d’une pirogue partie de Nouakchott le 30 mai 2024, font face à des charges pour quatre délits d’homicide par négligence grave et cinq délits de blessures par négligence grave. Identifiés comme les capitaines du bateau, ils sont également soupçonnés d’avoir ordonné de jeter à la mer les corps d’un nombre indéterminé de migrants (au moins 80), décédés en raison du manque de nourriture et d’eau.
    En effet, la pirogue, transportant 80 personnes, avait été secourue en juin 2024 après 20 jours de dérive. Les migrants à bord avaient été repérés à près de 700 kilomètres de l’île d’El Hierro par un bateau de croisière. Selon l’enquête menée par les autorités canariennes, la majorité des occupants ne disposaient pas de gilets de sauvetage. Après cinq jours de navigation, la pirogue avait été abandonnée à la dérive, « sans eau ni carburant », jusqu’à ce qu’elle soit localisée par le pétrolier Philipp Oldendorff. Ce dernier l’a maintenue à quai en attendant l’arrivée du navire de croisière Insignia Master, qui a secouru 68 personnes originaires du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, de la Gambie et de la Mauritanie, ainsi que les corps de trois migrants décédés.
    Dans son acte d’accusation, le ministère public a demandé l’ouverture d’une procédure orale contre ces cinq hommes de nationalité sénégalaise, identifiés comme les capitaines présumés du bateau. Deux d’entre eux sont en détention depuis juillet 2024. Les autorités judiciaires réclament des peines cumulatives dépassant 20 ans de prison, ainsi qu’une indemnisation de 98,4 millions de francs CFA (150 000 euros) pour les héritiers de chaque victime décédée.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#canaries#droit#mortalite#sante

  • La #pollution_de_l’air continue de baisser… mais tue encore massivement

    En France comme en Europe, les concentrations de la plupart des #polluants_atmosphériques continuent de diminuer, même si elles causent toujours plusieurs centaines de milliers de #décès par an sur le continent.

    #Particules_fines, #dioxyde_de_soufre, #oxydes_d’azote, #ozone… Les polluants atmosphériques sont aussi variés que dangereux. Mais la #concentration dans l’#air_extérieur de la plupart d’entre eux continue de diminuer en France, selon les derniers #chiffres publiés par le ministère de l’Ecologie.

    La baisse la plus notable concerne le dioxyde de soufre (SO2), émis lors de la combustion du pétrole et du charbon. Entre 2000 et 2023, les stations mesurant le « fond urbain » – représentatif de l’air ambiant dans les villes – affichent une chute des concentrations moyennes annuelles de 87 %, pour atteindre 1,7 microgramme par mètre cube (µg/m3) en 2023.

    A proximité des sites industriels émetteurs, les concentrations en SO2 sont à peine plus élevées : 2 µg/m3. Bien en dessous de l’objectif de qualité national de 50 µg/m3 et de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 40 µg/m3. Ce succès a notamment été permis par la réglementation rendant obligatoire la désulfuration des carburants, et par la chute de l’usage du charbon en France.

    Comme le montrent ces données, la situation s’améliore aussi pour le dioxyde d’azote (NO2). Nocif pour la santé respiratoire, il est soit un polluant « primaire », émis directement par de multiples sources (notamment la combustion de carburants), soit un polluant « secondaire », qui se forme indirectement dans l’atmosphère, quand le monoxyde d’azote (NO) s’oxyde au contact de l’air.
    Les recommandations de l’OMS dépassées

    Les concentrations en NO2, en moyenne annuelle, s’élèvent en 2023 à 13 µg/m3 en fond urbain et 24 µg/m3 à proximité du trafic routier. Des chiffres en nette baisse, mais la partie n’est pas gagnée pour autant, car si ces niveaux sont inférieurs à l’objectif de qualité national (40 µg/m3), ils restent supérieurs à la recommandation de l’OMS, abaissée en 2021 à 10 µg/m3.

    Ces moyennes nationales cachent par ailleurs des situations contrastées. Certes, seulement 1,4 % des stations de mesure ont enregistré un dépassement des normes réglementaires de NO2 – un chiffre aussi en baisse –, mais ces stations sont concentrées dans quelques grandes agglomérations. En particulier Paris et Lyon, qui connaissent toujours des dépassements réguliers, même si « l’ampleur de ces dépassements et le nombre de personnes exposées ont drastiquement diminué depuis 2018 », note le ministère.

    Surtout, le cas parisien permet d’illustrer un autre contraste : celui entre les seuils réglementaires nationaux et les seuils recommandés par l’OMS. En prenant en compte le seuil réglementaire pour le NO2, moins de 1 % des Franciliens ont été exposés à un dépassement en 2023, mais en considérant le seuil recommandé par l’OMS, c’est 85 % de la population francilienne (soit plus de 10 millions de personnes) qui a été exposée, selon l’organisme Airparif, chargé de la mesure des polluants en Ile-de-France.
    Le danger persistant des particules fines

    Le tableau est semblable concernant les particules : les PM10 inférieures à 10 micromètres (µm) et les particules fines PM2,5 inférieures à 2,5 µm. D’origine très variée (trafic routier, combustion, épandages…), elles voient leur concentration baisser de manière continue, avec 14 µg/m3 pour les PM10 et 9 µg/m3 pour les PM2,5 en fond urbain, deux fois moins qu’en 2009.

    Là encore, l’objectif de qualité national est respecté, mais pas la recommandation de l’OMS pour les PM2,5 (fixée à 5 µg/m3). Or, plus les particules sont fines, plus elles sont dangereuses, car elles pénètrent plus profondément dans le système respiratoire et sanguin.

    Pour ces particules fines – comme pour le NO2 –, la moyenne nationale peut là aussi occulter des problèmes locaux. En prenant en compte les recommandations de l’OMS, Airparif mesure ainsi que 100 % de la population francilienne a été exposée à un dépassement du seuil pour les PM2,5 en 2023, et que 70 % a été exposée à un dépassement pour les PM10.

    Plus généralement, « les concentrations annuelles en PM2,5 les plus fortes sont observées sur la plupart des grandes métropoles, rappelle le ministère. Elles affectent également des étendues plus importantes dans certaines régions fortement industrialisées et avec un trafic intense : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France, Ile-de-France, Normandie, Provence-Alpes-Côte d’Azur ».
    La pollution à l’ozone ne baisse pas

    Enfin, parmi les principaux polluants surveillés, un seul voit ses concentrations augmenter : l’ozone (O3). Toxique à basse altitude, il est issu de la transformation d’autres polluants sous l’effet de la chaleur et du rayonnement solaire. Le réchauffement climatique favorise donc son apparition. Ce fut particulièrement le cas lors des canicules de 2018 et 2020 et, dans une moindre mesure, en 2022 et 2023.

    Géographiquement, la pollution à l’ozone se distingue aussi car ce n’est pas la région parisienne qui est la plus touchée, mais, sur la période 2019-2023, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Enfin, comme pour les particules fines, la pollution à l’ozone peut toucher les zones urbaines et rurales éloignées des sources d’émission.

    Les particules fines et, avec un effet plus modéré, le dioxyde d’azote et l’ozone, sont à l’origine de la plupart des décès prématurés liés à la pollution de l’air en France : près de 50 000 par an, selon Santé publique France. Sans compter les dizaines de milliers de maladies respiratoires et cardiovasculaires qui ont fait l’objet d’une étude récente de l’organisme public.

    Ce lourd bilan humain tend cependant à diminuer : en France, le nombre de décès attribuables aux PM2,5 a été divisé par deux depuis 2005, selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). La moyenne européenne a diminué d’autant.

    Du mieux dans l’UE

    Cette amélioration sur le plan sanitaire est liée à la baisse tendancielle des émissions des principaux polluants. Au global, dans les pays de l’UE, entre 2005 et 2022, les émissions de dioxyde de soufre ont par exemple diminué de plus de 80 %, et celles de particules fines d’environ un quart, selon un rapport de l’AEE.

    La situation varie cependant selon les pays et les types de polluants. D’après le rapport, seize pays de l’Union – dont la France – respectaient en 2022 leurs objectifs de réduction d’émissions pour la période 2020-2029, tandis que onze pays affichaient des dépassements pour au moins un polluant. Plusieurs de ces polluants suivis ont déjà été évoqués ci-dessus : le dioxyde de soufre (SO2), les PM2,5 ou les oxydes d’azote (NOx) – c’est-à-dire le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde d’azote (NO).

    Ce rapport inclut aussi les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), des substances très volatiles issues par exemple des solvants, et qui comprennent le benzène, dont la concentration dans l’air extérieur est réglementée en France. Enfin, les émissions d’ammoniac, résultant notamment des épandages d’engrais azotés, sont également réglementées au niveau communautaire. Et c’est dans ce domaine que le plus d’Etats sont hors des clous (9 sur 27).

    Les efforts devront donc s’intensifier, car la réglementation européenne prévoit d’ores et déjà de nouvelles cibles d’émissions pour 2030. Or, deux pays européens seulement se conforment déjà à toutes celles-ci en 2022 (la Belgique et la Finlande). Concernant l’ammoniac, seuls neuf pays européens respectent leur cible de 2030. La France en fait partie, et affiche également des niveaux inférieurs à l’objectif pour le dioxyde de soufre et les COVNM.

    En revanche, l’Hexagone devra émettre 20 % d’oxydes d’azote en moins et 13,6 % de particules fines PM2,5 pour respecter ses engagements européens de la fin de la décennie. Des chiffres qui classent la France plutôt parmi les bons élèves de l’Union. Pour les particules fines PM2,5, par exemple, neuf pays européens doivent diminuer leurs émissions de plus de 20 % d’ici à 2030.

    Si ces objectifs chiffrés semblent abstraits, les conséquences en matière de santé publique seraient très concrètes. Alors que près de 250 000 personnes meurent prématurément chaque année en UE à cause de la pollution aux particules fines, le respect des cibles pour 2030 permettrait d’en épargner environ 50 000, selon une projection de l’AEE.

    https://www.alternatives-economiques.fr/pollution-de-lair-continue-de-baisser-tue-massivement/00114092
    #pollution #air #mortalité #statistiques