• Dans la #Manche, des morts sans identité, des familles sans réponses

    Procédures interminables, manque de coordination entre les services de police, absence de partage d’informations avec les proches : l’#identification des corps d’exilés anonymes retrouvés sur les côtes de la Manche reste très laborieuse. Et repose essentiellement sur le travail des associations.

    Le 6 octobre 2023, des restes humains, deux jambes, s’échouent sur une plage de l’île de Texel, au nord des Pays-Bas. Les premières analyses de ces restes de corps, dans un état de décomposition avancée, permettent d’établir l’hypothèse d’un lien avec un naufrage, survenu à 300 kilomètres de là, entre la France et l’Angleterre, deux mois plus tôt.

    Le 12 août 2023, six personnes, toutes d’origine afghane, meurent dans un naufrage dans la Manche. Ils essayaient de rejoindre les côtes anglaises dans un zodiac surchargé dans lequel avaient pris place plus de soixante personnes. Mais le bilan ne s’arrête pas là : Ahmadi Ahmad Jan, 29 ans, et Samiullah Abdulrahimzaï, 22 ans, sont portés disparus depuis.

    Dans les semaines qui suivent le naufrage, les noms des deux disparus sont connus, et leurs familles sont identifiées grâce à un homme, qui n’est ni enquêteur ni gendarme. Mohammad Amin Ahmadzai est le président de l’Association solidarité culture et insertion des Afghans (Ascia), qui vient en aide aux Afghan·es du nord de la France dans leurs démarches administratives ou organise des événements culturels. À partir d’août 2023, le président de l’association change drastiquement ses missions et devient l’intermédiaire privilégié des autorités durant tout le processus d’identification.

    Mohammad Amin Ahmadzai parvient à retrouver les familles des deux disparus en Afghanistan. Il leur explique les démarches à effectuer pour envoyer des échantillons d’#ADN et il fait la liaison entre les policiers néérlandais et ceux de la gendarmerie maritime française, chargée de l’enquête.

    Une brosse à dents et un casse-tête

    C’est dans une simple brosse à dents que la famille de Samiullah Abdulrahimzaï plaçait tous ses espoirs. Début 2024, elle se rend au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de Kaboul, la capitale du pays, contrôlée depuis août 2021 par les talibans. L’ONG est toutefois dans l’incapacité de réaliser un test ADN, « à cause de la situation du pays et par manque de moyens techniques », soutient Mohammad Amin Ahmadzai, en contact régulier avec les familles. Le président de l’Ascia leur conseille alors d’envoyer, par eux-mêmes, des échantillons d’ADN.

    Plusieurs frères du disparu glissent deux brosses à dents et un peigne dans un petit sac en plastique. Un cousin de Samiullah Abdulrahimzaï, qui vit en France, récupère le colis en Iran, puis le confie, en France, au président de l’ASCIA. À son tour, il le transmet, en septembre 2024, aux enquêteurs français chargés de l’affaire.

    Finalement, fin 2024, le résultat de la comparaison ADN tombe : il est négatif. Mais au sein de la police néerlandaise, une source bien au fait de l’enquête indique ne pas avoir de certitude quant à la qualité de l’échantillon ADN envoyé ni sur sa provenance, rendant ce résultat peu fiable. Contactée en juin 2025, le cousin de Samiullah Abdulrahimzaï, qui vit en France, indique ne pas avoir été prévenu, tout comme sa famille en Afghanistan.

    Un téléphone retrouvé dans la poche du pantalon encore accroché aux jambes a permis à la police française d’établir un lien avec Ahmadi Ahmad Jan, le deuxième disparu. Mais sans une comparaison ADN fiable, indique notre source au sein de la police néerlandaise, son identification ne peut être confirmée avec certitude.

    La famille d’Ahmadi Ahmad Jan n’a pas trouvé de moyen de faire parvenir un test ADN, bien que l’un de ses frères travaille dans un cabinet d’avocats à Kaboul. « Notre famille attend jour et nuit des nouvelles », confiait Muslim Hanafi Ahmadi, un an après le naufrage. Interrogé fin mai 2025, il n’avait toujours aucune information des autorités françaises : « Personne ne nous a contactés », regrette-t-il.

    Car si aux Pays-Bas, où les corps ont été retrouvés, la priorité est donnée à l’identification et à la remise des corps aux familles, en France, l’enjeu est tout autre. Pour faire la lumière sur le naufrage meurtrier du 12 août 2023, c’est la #juridiction_nationale_de_lutte_contre_la_criminalité_organisée (#Junalco) qui tient les rênes de l’enquête.

    Son objectif : remonter la filière de passeurs et faire porter aux organisateurs et aux petites mains la responsabilité des six personnes mortes lors du naufrage et faire peser, sur les organisateurs de la traversée et les petites mains, la responsabilité des six personnes décédées lors du naufrage et du corps nouvellement identifié.

    Selon la police néerlandaise, aucune analyse fiable, au regard des critères scientifiques dont répond la médecine légale, n’a permis d’identifier ces deux morceaux de corps. Pourtant, le tribunal judiciaire de Paris indique, fin mai, qu’un des corps retrouvés est « visé comme victime dans la procédure du 13 août 2023 ».

    L’enquête a été close le 5 mai 2025, et le dossier est désormais entre les mains du parquet de Paris. Parmi les huit personnes mises en examen, deux sont des exilés, présumés pilotes de l’embarcation et considérés comme « passeurs » aux yeux de la justice. Ils risquent dix ans de prison.

    Les associations de terrain, moteur des enquêtes

    Tous les autres dossiers d’identification liés à des naufrages dans la Manche sur lesquels Mediapart a enquêté entre 2020 et 2024, en lien avec des proches en attente, se caractérisent par cette lenteur procédurale, des lacunes dans le partage d’information aux familles et la multiplication des interlocuteurs.

    En théorie, la chaîne de l’identification en #France est claire. Lorsqu’un cadavre est retrouvé sur une plage du littoral, une enquête est ouverte par le procureur du territoire concerné et confiée au service de police ou de gendarmerie du lieu de découverte du corps. La dépouille est transférée dans un institut médico-légal, où l’équipe travaille elle aussi sous le contrôle du parquet.

    Par exemple, dans les semaines qui suivent le naufrage du 23 octobre 2024, dont le bilan officiel fait état de « seulement » trois victimes – Mediapart avait révélé que treize personnes étaient en réalité portées disparues –, la Manche recrache successivement des corps sur les plages du littoral de la côte d’Opale. Le 2 novembre, un cadavre est découvert sur la plage de Sangatte. Le 5 novembre, deux corps sont retrouvés en mer au large de Calais, un autre immergé près de Douvres, dans les eaux territoriales anglaises. Le lendemain, une dépouille est retrouvée sur la plage de Calais, tandis que deux nouvelles victimes sont repêchées en mer au large de la cité portuaire. Au total, entre le 23 octobre et le 21 décembre 2024, la Manche rejette quatorze corps.

    Différents services de police ou de gendarmerie sont alors mobilisés dans le but de collecter des éléments qui permettraient d’identifier les victimes. Dans les faits, les forces de l’ordre, qui ont pour habitude de procéder toutes les quarante-huit heures à des expulsions de campements d’exilé·es, se retrouvent rapidement démunies pour obtenir des informations auprès de compagnons de route ou des proches des personnes exilées mortes.

    Elles se reposent dès lors sur le tissu associatif local, dont les bénévoles sont en contact quasi quotidiennement avec les exilé·es sur le terrain, pour faire remonter des informations. Le service de rétablissement des liens familiaux de la Croix-Rouge joue également le rôle d’interface entre autorités et associations.

    « Les autorités laissent les personnes solidaires essayer d’obtenir des informations comme elles peuvent, déplore Flore Judet, coordinatrice de L’Auberge des migrants. Pourtant le seul moyen que les personnes solidaires ont, c’est de parler avec les exilés, d’essayer de faire du lien, une chose qui malheureusement n’est pas faite aujourd’hui par les autorités. »

    Les parquets, qui instruisent chaque acte de police ou de médecine légale nécessaire à l’identification, reconnaissent sans mal leur dépendance aux informations détenues et diffusées par les bénévoles des associations. « Le “milieu des migrants” a un rapport compliqué avec les services d’enquête, pour différentes raisons. C’est pour ça que j’ai peu de signalements de disparitions qui viennent naturellement », admettait Guirec Le Bras, ex-procureur de Boulogne-sur-Mer, interrogé sur le sujet en février 2024.

    Dans le cadre des procédures d’identification, « il y a des enquêtes qui sont faites dans les associations d’aide aux migrants présentes dans le Dunkerquois et le Calaisis, pour savoir si elles reconnaissent les personnes, exposait pour sa part le procureur de Saint-Omer, Mehdi Benbouzid. D’autres fois, ce sont elles qui viennent vers nous pour nous dire : on était censés avoir un appel d’Angleterre d’Untel, ça peut être lui qui a disparu. Ça va dans les deux sens. »

    Le dialogue n’est cependant pas aussi fluide, à en croire les associations. « Les contacts avec les autorités, c’est compliqué. C’est un peu de la pêche à la ligne, on ne sait pas qui est responsable de quoi », déplore une source souhaitant rester anonyme.

    Une nouvelle cellule à l’efficacité limitée

    Depuis peu, l’État tente d’améliorer son fonctionnement : une cellule de gendarmerie spécialement dédiée à l’identification des corps retrouvés dans la Manche a été créée : la #Nodens. Celle-ci est constituée de cinq enquêteurs, sous l’autorité de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, et dont les actes d’enquête sont là aussi réalisés à la demande du procureur.

    Elle est impliquée dans l’identification des corps retrouvés dans les semaines ayant suivi le naufrage d’octobre 2024. Or, sept mois après, sur les quatorze corps retrouvés, dix demeurent non identifiés. Dans les pays d’origine, de nombreuses familles restent sans nouvelles de leurs disparus.

    C’est le cas de celle d’Amanuel, disparu dans le naufrage du 23 octobre 2024. « Je pleure toutes les nuits », confie son père, Terfe Berhe, qui est parti s’installer dès novembre dans la capitale de l’Éthiopie, Addis-Abeba, pour se signaler auprès de la Croix-Rouge éthiopienne, espérant l’envoi rapide d’un kit ADN pour identifier son fils parmi les corps retrouvés. Pendant tous ces mois, les meilleurs amis d’Amanuel, résidant eux-mêmes en Belgique, ont envoyé de l’argent à son père, « pour l’aider à rester à la capitale, où la vie est chère », racontent-ils.

    C’est la nouvelle cellule Nodens qui est chargée de son cas et de l’envoi postal du #kit_ADN. Or, fin février 2025, cinq mois après le naufrage, Terfe Berhe n’avait toujours pas reçu ce précieux colis. Il est donc reparti chez lui : « J’ai attendu tellement longtemps l’envoi de ce kit ADN. » En ce début du mois de juin, la situation n’a toujours pas évolué : le père d’Amanuel n’a toujours rien reçu et il n’a toujours pas d’interlocuteur identifié à qui s’adresser. La Nodens n’a pas donné suite aux sollicitations de Mediapart.

    Les lenteurs procédurales dans le cas d’Amanuel sont dues à plusieurs facteurs : l’absence d’un protocole clair d’envoi postal du kit ADN, la difficulté de coordination entre les différentes #Croix-Rouge éthiopienne et européenne, et surtout l’absence de lien direct entre les acteurs de l’identification et les proches d’Amanuel, pourtant susceptibles de fournir un test ADN. Selon nos informations, s’agissant des complications d’envois postaux, la cellule indique travailler avec La Poste pour faciliter le renvoi des kits ADN sans frais pour les familles.

    Des spécialistes de l’identification qui innovent

    Face à ces dysfonctionnements, de nombreux chercheurs, chercheuses et médecins légistes en Europe plaident pour le recours à de nouveaux moyens d’identification. Depuis Liverpool au Royaume-Uni, #Caroline_Wilkinson, professeure d’identification craniofaciale, dirige l’unité pour l’identification des victimes de catastrophes migratoires (#Migrant_Disaster_Victim_Identification). Cette unité structure un réseau qui identifie les personnes exilées dont les corps sont retrouvés dans certaines zones frontalières européennes.

    « Il s’agit de faciliter l’émergence de nouvelles recherches et innovations sur le plan de l’identification. C’est important pour composer avec les obstacles géopolitiques des pays d’origine et la disparité des réponses politiques données par les pays où les corps sont retrouvés », expose Caroline Wilkinson.

    Le réseau forme les acteurs de l’identification à ces nouvelles techniques. Là où les procédés d’identification aujourd’hui se concentrent sur l’ADN, la #denture et les #empreintes_digitales, de nombreuses autres pistes pourraient en fait être explorées, telles que les images qui circulent sur les réseaux sociaux, l’analyse des courants marins ou encore des caractéristiques visuelles aujourd’hui considérées comme « secondaires » (tatouages, piercings, etc.).

    En Espagne, La Croix-Rouge utilise depuis 2023 un nouvel outil technologique développé par le #CICR et l’Institut national des sciences appliquées de Lyon. Baptisé #Scan (pour Share, Compile and Analyze, « partager, compiler et analyser »), celui-ci repose sur le partage d’informations en temps réel sur les naufrages, la collecte de témoignages des rescapé·es et la mise en relation avec les acteurs de la société civile recevant les alertes des proches. Il permet d’apporter des réponses aux proches sur les circonstances des disparitions et d’aider à l’identification des corps retrouvés.

    Médecins légistes, chercheurs et chercheuses insistent sur la nécessité d’un partage plus approfondi des compétences et sur la mise en place d’une coordination européenne sur ces enjeux. « À un niveau européen, si on avait plus de possibilités d’échanger les données, ce serait plus facile », abonde Tania Delabarde, médecin légiste à l’IML de Paris. Pour les exilé·es qui meurent dans la Manche, « les moyens ne sont pas mis » : « Nous, on voudrait réveiller les consciences : ces gens-là sont morts, et en plus, on leur nie leur identité. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/060625/dans-la-manche-des-morts-sans-identite-des-familles-sans-reponses
    #mourir_en_mer #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #France #Calais #Angleterre #La_Manche #GB #identité

  • #Marie_Cosnay : « Dans l’#imaginaire_collectif pour la migration, la #fosse_commune, c’est la #Méditerranée »

    L’écrivaine et activiste Marie Cosnay a consacré aux routes migratoires une trilologie - Des îles, parue aux éditions de l’Ogre - qui replace l’océan en son centre. Et pourtant, l’Atlantique reste un #impensé dans nos représentations de la mer-cimetière, en dépit des évidences et des chiffres.

    Marie Cosnay, pourquoi dites-vous qu’on résiste à penser l’#océan_Atlantique lorsqu’on parle de la #mer-cimetière, et des routes migratoires maritimes ?

    Quand on parle des morts en mer et des morts de la migration - et on n’en parle pas souvent -, la fosse commune, c’est la Méditerranée. C’est à la Méditerranée qu’on est sans cesse ramené. Or c’est quand même étrange, parce que le plus grand nombre de morts ce sont ceux de l’Atlantique, en tout cas depuis 2018. Or cela invisibilise des choses, des imaginaires, mais aussi du réel. Car la route la plus empruntée, c’est celle des #Canaries. Il y a un mort toutes les demi-heures : en 2024, on compte sur cette route-là, de la façade atlantique depuis le #Sénégal jusqu’au #Sahara_occidental, au #Maroc, vers les Canaries - rien que ça -, un mort toutes les demi-heures l’année dernière. C’est énorme. Alors, invisibiliser l’océan atlantique ça veut dire que ces morts qui sont les plus nombreuses, personne n’en parle jamais. Ce sont les morts de l’#Afrique_de_l'Ouest.

    Comment décririez-vous cette route migratoire atlantique ?

    Depuis le Sénégal, ce sont des bateaux en bois, des #pateras, qui contiennent cinquante, soixante personnes, parfois davantage. Tous les gens qui connaissent cette route-là, jusqu’aux Canaries, c’est-à-dire les militants espagnols, et aussi, évidemment, les gens qui prennent cette route et leurs familles, tout comme la Croix-Rouge, appellent ça des “#convois”. Ces convois sont nommés par le nombre de personnes à l’intérieur. Le nombre de femmes, le nombre d’enfants. C’est pour pouvoir savoir nommer le bateau, par exemple : “Convoi 56, huit femmes, deux bébés, Tan-Tan” ; “Convoi 62, quatre femmes, trois enfants, Dakhla”... C’est comme ça que la Croix-Rouge peut savoir qui est arrivé.

    Dans quelle mesure l’imaginaire de ces convois a-t-il quelque chose à voir spécifiquement avec l’Atlantique ?

    Cette question m’évoque l’exemple d’un dessin d’enfant aux Canaries. Un enfant qui était arrivé par un de ces convois. Les gens qui s’en occupaient, la Croix-Rouge, et d’autres, et qui s’en occupaient plutôt pas mal, lui avaient demandé de dessiner son voyage, son exil, parce qu’il avait été extrêmement chahuté. Durant sa traversée, il y avait eu des morts, et notamment des enfants morts sur ce bateau. Et cet enfant qui avait survécu avait dessiné un bateau incroyablement ressemblant à un bateau négrier. C’est de cette histoire-là, et de cette mémoire-là aussi, qu’on se prive quand on ignore cette route-là, quand on habite à Marseille ou à Paris, et en tout cas en France.

    C’est spécifiquement français ?

    Ce qui est étrange, c’est que les militants en Espagne savent très bien l’importance de la route atlantique, et en Espagne, cette perception n’a rien à voir. On n’est pas du tout déconnecté, comme en France.

    Comment est venue l’écriture sur ces routes migratoires, et notamment de raconter la migration depuis les Canaries ?

    Au départ, je faisais de l’activisme aux frontières, à la frontière basque notamment. Je vivais au Pays basque et les gens passaient par là. J’écrivais des choses qui étaient plutôt de l’ordre de la chronique, du petit texte informatif. Lorsque j’avais une grosse colère ou quelque chose que je n’arrivais pas à démêler, c’était le texte qui m’aidait à démêler. J’appelais ça des chroniques. Par exemple, j’ai beaucoup écrit sur les mineurs isolés, sur le non accueil, et puis des réflexions sur : qu’est ce que l’enfance ? Est-ce que l’âge protège ? Et pourquoi l’âge protégerait-il plus qu’autre chose, en fait ?

    Auparavant, j’avais une autre activité d’écriture qui était beaucoup plus fictionnelle ou documentaire, mais davantage tournée vers le passé. Mais la question migratoire était devenue tellement prégnante, tellement importante dans ma vie, que je ne pouvais plus séparer les deux. Ce sont les morts qui m’ont poussée à écrire sur eux. Car avant d’aller aux Canaries pour rencontrer les gens, je me trouve à l’endroit où ils arrivent en fait, c’est-à-dire exactement à Irun, en Espagne, à côté de Bayonne, à la frontière basque. C’est là que je rencontre des gens pour qui je mets en place qu’il faut mettre en place comme militante. Je ne suis pas encore certaine d’écrire, je me dis même que j’écrivais si ça vient à moi. Et là, je rencontre des gens qui attendent des gens. Et ces gens qu’ils attendent n’arrivent pas. Alors on commence à me demander : “Mais va ! Va sur les îles ! Va chercher ma sœur, va chercher mon frère, va chercher ma fille. Ils sont arrivés tel jour dans le convoi 57, trois enfants, quatre femmes et et trois morts…” Parce qu’on sait un peu. C’est comme ça que les morts arrivent à la porte. Les premiers morts, ceux dont je me rends compte. Et donc j’y vais. Je vais sur les îles Canaries et il y a urgence.

    On est en 2019 et le premier tome de cette série qui s’intitulera “Des îles” (aux éditions de l’Ogre”) démarre…

    J’ai des noms, j’ai des photos, j’ai quelquefois des vidéos. Je ne suis pas toute seule, évidemment : il y a des relais. Et je cherche. J’ai des noms, j’ai des dates de naissance, j’ai des lieux de départ. J’ai des choses comme : “la dernière fois qu’on l’a vu”. Alors je cherche et je me rends compte assez vite que je ne trouverai pas. Car les gens meurent énormément. On sait, mais en fait concrètement, on ne sait pas. Je me rappelle de ce garçon qui s’appelle Amadou, qui m’a le premier demandé d’aller chercher sa sœur sur les îles Canaries. Selon lui, elle était arrivée tel jour, à tel endroit, etc. Cinq ou six ans après, lui dont je racontais l’histoire dans le premier volume de la trilogie Des îles, il la cherche encore. J’ai encore reçu la photo de sa sœur récemment sur Whatsapp. La même photo.

    Vous vous mettez donc à chercher des disparus, avant d’écrire l’histoire de ces gens qui voyagent sans visa…

    J’ai trouvé une petite fille qui avait disparu. Une seule : Fatou. Elle était donnée pour disparue sur un bateau sur lequel on disait qu’il y avait eu beaucoup d’enfants morts sur ce bateau qui avait tourné dans l’océan très longtemps. Et donc on m’avait dit de ne pas donner d’espoir à la maman. Mais la maman m’avait donné sa photo et j’étais sur les îles Canaries pour essayer, pour voir, au cas où… J’ai montré la photo de cette petite fille à un médecin urgentiste qui intervenait à l’arrivée des bateaux, parce que beaucoup de gens sont dans des états incroyables. Ils ont bu de l’eau de mer, ils ont perdu la tête, ils ne savent plus qui ils sont… Je lui ai montré la photo, et ce médecin-là, Alban, a poussé un cri : “Mais elle est arrivée, elle est vivante !” Après, on a mis un an à ce qu’elle puisse se rapprocher de sa maman. C’est très compliqué, mais c’est la seule histoire qui soit heureuse.

    Quelle empreinte l’Atlantique a-t-il laissé sur ces années d’enquête à remonter le fil d’histoires qui passent par l’océan ?

    Certaines images de l’océan m’ont beaucoup hantée. Notamment cet imaginaire, d’être seul sur l’océan en fait. Car même si on peu d’histoires, même si parfois les gens sont morts les uns après les autres, on a quelques images, et même quelques vidéos. Parce que c’est l’Atlantique ! C’est-à-dire que si on rate les Canaries, on arrive aux Etats-Unis ! “#Bosa”, ça veut dire quitter son pays, et rater les Canaries, ça s’appelle “Bosa États-Unis”. Si on rase les Canaries, on fait “#Bosa_Amérique” et en effet, on a retrouvé des bateaux complètement de l’autre côté de l’Atlantique, avec des corps desséchés, avec des squelettes. Mais on a trouvé aussi des bateaux vides ou alors avec un survivant. Vous imaginez ? Un seul survivant, au milieu de l’Atlantique. Comment on survit à ça, quand on est avec sa bouée et que finalement le secours maritime espagnol vient te sauver sur ta bouée ? Tu as vu mourir les uns après les autres tous tes copains.

    On a cherché comme cela un jeune Marocain, à la demande de sa sœur. Nous étions deux ou trois, à le chercher, ensemble, parce qu’on entendait dire qu’il était vivant or il n’apparaissait pas. En général, quand les gens n’apparaissent pas, ils ne vont pas apparaître trois mois après… mais il peut y avoir des exceptions, comme pour Fatou, la petite fille retrouvée aux Canaries. Donc, on cherche.

    Et de ce garçon, on a trouvé une vidéo, parce qu’on avait des photos de lui et on comparait avec les vidéos qu’on trouvait sur les réseaux. Sur cette vidéo, il parle en arabe sur un bateau au milieu de l’Atlantique. Le bateau n’était pas très loin des Canaries, mais perdu. On a fait traduire cette vidéo. C’était très compliqué de comprendre ce qu’il disait avec le bruit de l’océan mais on voyait sur la vidéo qu’il se passait un truc très important, sans savoir dire si c’était intense d’euphorie ou de désespoir. C’était impossible à dire. Et lui est là, il est debout, et il parle, avec intensité. En fait, il disait le nom de toutes les victimes du bateau. Il était en fait l’avant-dernier témoin, puisque le dernier, c’est celui qui va mettre la vidéo sur internet. Ce garçon n’est pas arrivé. Ça veut dire que ce garçon, debout, qui parle, est mort alors même qu’il était en train de nommer, lui, les gens qui venaient de mourir au milieu de l’océan.

    Puis l’écriture s’est poursuivie, et un deuxième volume, puis un troisième, sont venus compléter cette triologie, Des îles… Mais l’écriture s’est un peu déplacée, entre-temps…

    En 2022, la frontière entre la France et l’Espagne se ferme complètement suite à une attaque dans une église, près de Nice, par un jeune homme tunisien qui sortait de Lampedusa et qui a attaqué le curé d’une paroisse. Or ce moment où la frontière avec l’Espagne se ferme a coïncidé exactement avec le moment où les gens quittaient les #île_ Canaries pour remonter vers la France. Pendant un an, elle est restée fermée. Et pendant un an, il y a eu dix morts.

    Alors ce n’était plus des disparus qu’on cherchait, puisque l’on avait des corps. C’était exactement le contraire. On avait des #corps, mais pas de nom, pas d’histoire. Juste des corps ramassés dans la #Bidassoa alors qu’avant, j’avais des histoires mais pas de corps. Si bien qu’il fallait faire le chemin opposé. Malgré tout, il y a toujours quelqu’un qui a vu quelqu’un qui sait que quelqu’un est passé par là ce jour-là. Mais c’est très difficile d’être le témoin de cela et de vouloir bien en témoigner.

    Les gens ne voulaient pas, même les amis les plus proches. Parce que tu ne vas pas commencer à arriver dans un pays que tu essaies de rejoindre depuis trois ans en arrivant avec des problèmes. Des problèmes avec la police, avec la justice… alors que tu as passé ton temps à essayer de te désidentifier, tu ne vas pas t’identifier immédiatement, et surtout pas pour arriver avec un mort. Arriver avec un mort, c’est compliqué. Et donc même les amis qui passaient et qui, eux, avaient survécu, ne parlaient pas. C’était très compliqué de remonter le fil de ces histoires.

    Qu’est-ce qui a changé dans l’écriture de ces histoires, au fil des tomes et des enquêtes ?

    Moi, j’ai changé. C’est surtout moi. La manière de travailler a changé entre le tome un, le deux, et le trois de la trilogie, mais je m’en rends compte après coup. Dans le un, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’histoires. Beaucoup de récits, parce que beaucoup de gens parlent, prennent la parole. C’est beaucoup d’oralité et moi, j’essaye de prendre tout ça et de suivre les fils pour pour accompagner, pour aider, pour suivre et donc faire l’enquête.

    Dans le deuxième tome, Des Iles 2, c’est plutôt une question : comment on rend un corps qui est non-identifié par un juge espagnol, à un papa guinéen ? Et comment on le fait franchir l’Atlantique jusqu’en Guinée, mais en avion, et mort. On a réussi. Le travail change parce qu’il est d’un extrême piétinement. C’est le contraire des histoires qui arrivent. C’est beaucoup plus d’écrit puisque ce doit être conforme, signé à l’ambassade de ceci, de cela en Guinée, en Espagne, etc.

    Et donc c’est forcément une autre façon d’écrire puisqu’elle suit l’archive. L’archives qui est en train de se faire, qui est en train de s’écrire, qui est en train de s’élaborer. Il faut écrire sans céder à la simplification parce que c’est hyper complexe. L’écriture suit le réel, et donc elle panique parfois parce que le réel panique tout le temps. Parce que quand on a tous les papiers pour que le corps reparte en Guinée, et bien il manque le certificat de non-Covid et donc tout va foirer. L’écriture suit ça, et donc elle change de forme parce qu’elle est bousculée tout le temps par le réel. Tout le temps.

    Et puis vient l’écriture du troisième volume de la trilogie. Et là encore, l’écriture change…

    Oui, elle change de forme aussi, un peu volontairement, un peu à dessein, parce que je suis épuisée. Je me dis alors qu’il faut faire un pas de côté. Et ce pas de côté, c’est de dire qu’il y a en effet les bateaux qui arrivent qu’en ce moment depuis l’Algérie. mais aussi ces bateaux qui ont traversé dans l’autre sens. Evidemment, au moment de la chute de Séville, pendant la guerre civile, puisque des bateaux sont partis en Algérie, à Oran, et c’était exactement la même route, les mêmes ports. Mais cette route-là en appelle une autre : celle de l’exil morisque du début du XVIIᵉ siècle.

    En fait, ce pas de côté historique me garantit quelque chose. Ce pas de côté m’intéresse parce qu’il montre aussi que ce n’est pas toujours du Sud vers le Nord que vont les exils et qu’il y a eu d’autres histoires et d’autres bateaux sur ces routes-là. Tout ça m’intéresse politiquement, historiquement, mais aussi me déplace moi dans l’écriture. Cela me calme, c’est-à-dire je suis obligée de suivre un autre rythme qui est le rythme historique. Le rythme du document qui est déjà écrit, de l’archive que je n’ai pas besoin d’écrire moi, et qui n’est pas en train de se créer sous mes yeux, mais qui est déjà là : c’est celle des historiens, c’est celle des récits antérieurs. Et ça, ça me sauve un peu, un peu.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/comme-personne/marie-cosnay-dans-l-imaginaire-collectif-pour-la-migration-la-fosse-comm
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  • #Laâyoune au #Sahara_occidental, point de départ pour rejoindre les #Canaries

    Le Sahara occidental, territoire considéré comme non-autonome par l’ONU, situé au sud du #Maroc et au nord de la Mauritanie, est au cœur de la route migratoire dite « de l’Atlantique ». Si les autorités marocaines tentent de contrôler les flux irréguliers, la région reste une zone de départ importante pour les migrants, principalement en provenance d’Afrique subsaharienne. Reportage à Laâyoune, de François Hume-Ferkatadji.

    Le désert, puis l’océan. Dans les environs de Laâyoune, au Sahara occidental, le trait de côte se résume à cette simple barrière naturelle. Il n’est pas difficile d’y faire partir un bateau pneumatique à moteur. Si le trajet pour rejoindre les #îles_Canaries peut durer (minimum) une semaine au départ du Sénégal ou de la Mauritanie, il faut compter seulement 9 à 10 heures au départ de Laâyoune.

    « Le Maroc a installé des postes de surveillance, tous les deux kilomètres. Parfois, on tombe sur un poste de surveillance, mais malgré ces installations, les mafias arrivent à faire le passage, parce qu’elles possèdent maintenant des matériaux spécifiques », explique Taghia Abdelkebir, président de l’association Sakia El Hamra pour la Migration et le Développement.

    Les trafiquants organisent des arrivées sur la plage de nuit, dans des convois chargés de candidats au départ, pour déjouer la vigilance des autorités, selon cet homme d’Afrique de l’Ouest, résident de Laâyoune, en contact régulier avec les migrants. « Quand les membres des mafias voient que la marée est basse, ils font une descente ici, et ils empruntent des camionnettes. Ils ne font ça que la nuit. Dans une Jeep, par exemple, ils peuvent mettre plus de 50 à 60 personnes. Puis, ils roulent de nuit pour entrer dans la ville », raconte-t-il.

    « Les photos des #morts, ceux refoulés par la mer, sont vraiment choquantes »

    Le #coût d’une traversée est estimé entre 4 000 et 6 000 euros par personne. Les migrants économisent parfois des années pour la tenter. « La plupart de ceux qui arrivent ici n’ont qu’un seul objectif, c’est de passer par les îles Canaries, traverser l’eau et rejoindre l’Europe », continue-t-il.

    Pourtant, la route Atlantique est extrêmement dangereuse. Selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 10 400 personnes ont perdu la vie en 2024, dont plus d’un millier au départ du Maroc.

    « Quand les gens arrivent à pouvoir traverser, ils envoient des photos, en s’exclamant ’#bozafri, bozafri !’, ce qui signifie qu’ils sont arrivés de l’autre côté. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les photos des morts, de ceux refoulés par la mer, sont vraiment choquantes. On peut y voir, 50, 60 personnes décédées », se désole notre témoin.

    Si environ 6 000 migrants ont pu trouver du travail et s’installer durablement plus au sud à #Dakhla, les autorités marocaines mènent régulièrement des opérations de refoulement à Laâyoune dans le but d’endiguer les départs, en collaboration avec les autorités espagnoles.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64877/laayoune-au-sahara-occidental-point-de-depart-pour-rejoindre-les-canar
    #route_atlantique #migrations #réfugiés #prix #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #contrôles_frontaliers
    ping @6donie

  • Cartographies des extrêmes droites du Pays Viennois
    https://ricochets.cc/Cartographies-des-extremes-droites-du-Pays-Viennois-8454.html

    La vague de fascisation de la société ne peut pas être ignorée. Nous nous devons d’avoir un oeil sur certaines dynamiques. Le Nord Isère et la circonscription de Vienne et son arrière pays en fait partie. Tombé dernièrement dans l’escarcelles des députés R.N, nous veillons sur tout les signes possibles et imaginables : racontars, polémiques, graffitis, destructions, agressions, les droites extrêmes et réactionnaires ne sont jamais très loin. Cette carte est actuelle, pour autant nous sommes les héritier.e.s du travail de veille effectué par d’autres. En nous inspirant de ce qu’a déjà fait la Horde et les Kommanches, cette cartographie propose une vision d’ensemble sur la nébuleuse nationaliste. Nous avons surtout essayé de raconter les liens qui existent entre les diffèrents courants, groupes et (...)

    #Les_Articles #Mouvements_et_courants_autoritaires

  • Cartographie de l’extrême droite et ses allié.e.s en Drôme
    https://ricochets.cc/Cartographie-de-l-extreme-droite-et-ses-allie-e-s-en-Drome-8455.html

    La vague de fascisation de la société ne peut pas être ignorée. Nous nous devons d’avoir un oeil sur certaines dynamiques. La #Drôme en fait partie. Tombé dernièrement dans l’escarcelles de député R.N, nous veillons sur tout les signes possibles et imaginables : racontars, polémiques, graffitis, destructions, agressions, les droites extrêmes et réactionnaires ne sont jamais très loin. Cette carte est actuelle, pour autant nous sommes les héritier.e.s du travail de veille effectué par d’autres. En nous inspirant de ce qu’a déjà fait la Horde et les Kommanches, cette cartographie propose une vision d’ensemble sur la nébuleuse nationaliste. Nous avons surtout essayé de raconter les liens qui existent entre les diffèrents courants, groupes et personnalités. #Les_Articles

    / Drôme, Mouvements et courants (...)

    #Mouvements_et_courants_autoritaires

  • Resistance to Trump is everywhere — inside the first 50 days of mass protest
    https://wagingnonviolence.org/2025/03/resistance-to-trump-is-everywhere-inside-the-first-50-days-of-mas

    Ce récit de l’opposition à la politique de Trump montre l’impressionnante capacité des citoyens US de s’organiser quand c’est nécessaire. Il y est également question de la stratégie à mettre en oeuvre pour contrer la tendance de « mouvements » à se dissiper.

    13.3.2025 by Rivera Sun - From mass refusals to boycotts to walkouts, regular Americans are bravely pushing back against the administration. Their actions are diverse and multiplying — and already having an impact.

    It’s been a long six weeks since Donald Trump was sworn into office amid a Nazi salute and a machine-gun barrage of 89 executive orders. We’ve been struggling for our lives, our country and our world ever since.

    From boycotts to mass noncompliance to street demonstrations, the response to the Trump administration’s policies has consisted of an impressive range of nonviolent tactics.

    More than just outraged protests, people are thwarting raids, refusing to obey unjust orders, standing up to bully politics and taking risks to do the right thing. The resistance is diverse, multi-stranded and feisty — and some of it is working. It has forced Trump to reverse course or push the brakes on numerous issues, including his original plan for 25 percent tariffs, funding freeze, federal worker buyout deal, firing USDA and CFPB workers, and more.

    And while there have been a deluge of unjust policies coming out of the administration, the hundreds of thousands of people taking action are showing that resistance is not futile. In fact, it may be crucial. If your friends are sinking in defeatism and wondering if there’s any point in protesting, here’s a detailed look at the astonishing amount of resistance happening — and why it makes a difference if they join in.
    First steps of resistance

    On Inauguration Day, a fugue of stifling fear, defeatism and dread permeated the nation. But one brave minister — Rev. Mariann Budde, the first female Bishop of Washington, D.C. in the Episcopal Church — broke through that fear at the Inaugural Prayer Service by issuing a direct plea of compassion for immigrants, refugees and LGBTQ+ communities.

    Rev. Budde’s open defiance — straight to Trump’s face, as he sat in the front row with his billionaire-backers directly behind him — unleashed the floodgates of popular courage. While Trump went on to sign 89 executive orders against DEIA policies, climate science, trans rights and more, people started posting alarmed comments on social media.

    When it came to on-the-ground actions, however, a certain reluctance to get onto the streets seemed to pervade. People’s March rallies were held in 200 locations around the country, including 100,000 people in D.C., but they only turned out a fraction of their record-breaking 2017 counterparts. What’s more, when the first 50501 protests were announced — calling for 50 protests in 50 states on Feb. 5 — many activists on social media issued warnings not to attend, fearing round-ups, violence from Trump supporters and the kind of chaos that could provoke martial law.

    Fortunately, thousands of protesters in cities across 47 states took to the streets anyway, winning an important early victory against fear.
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    DOGE is hiring. The response did not disappoint.

    Another set of early campaigns that shifted people from worry into action were the mischievous — and fierce — efforts to flood snitch lines (the hotlines and emails set up by the federal government to receive reports of violations of Trump’s executive orders). These relatively safe actions offered a cross between expressing outrage and the satisfaction of overloading systems that targeted migrants, queer and trans individuals and DEIA policies. The hiring site for Elon Musk’s Department of Government Efficiency, or DOGE, became another popular target. Each time someone submitted a crank response — like the script to “The Bee Movie” or a message by Scrooge McDuck — the humor and defiance further emboldened resistance.
    Thwarting ICE raids

    In the first week of Trump’s second presidency, ICE raids started sweeping the nation, trying to round up and deport millions of undocumented immigrants. Migrant communities had been preparing for this onslaught for months. Drawing on decades of resistance strategies, some businesses prepared routes of escape out back doors or private areas that ICE could not enter by law. Field workers in California used stay-at-home strikes to evade agents with up to 75-85 percent of the workforce not showing up.

    In school districts like Los Angeles, teachers refused to let agents enter the grounds. Sanctuary cities like Chicago flatly denied any cooperation with ICE. Sanctuary churches defended their historic right to provide shelter to the oppressed. Meanwhile, Day Without Immigrants — a coordinated day of action against unfair immigration policies and deportations — held strikes and work closures in 120 cities across 40 states. Thousands blocked a major freeway in Los Angeles protesting deportations. Similar protests were held in San Diego, Dallas, Houston and Olympia. Meanwhile, Los Angeles students walked out of class for five days straight to protest ICE raids. Student walkouts also occurred in Bakersfield, Sacramento and Redwood City.

    Opposition to mass deportations also spanned beyond U.S. borders, as Colombia, Mexico, Brazil and Honduras all coordinated resistance efforts. Pope Francis wrote a sweeping letter to U.S. bishops denouncing Trump’s mass deportation plans and Vice President JD Vance’s use of Catholic theology to justify the crackdown. Even the IRS got involved, refusing to hand over the personal data of 700,000 individuals, as Homeland Security tried to find the addresses of undocumented immigrants. Know Your Rights trainings erupted, training thousands of people in how to stop agents at the door. This was so effective that Tom Homan, Trump’s so-called border czar, complained that the legal trainings were “making it very difficult” to deport people.

    The immigration raids were a chilling sign that Trump 2.0 fully intends to follow through on some of its cruel promises. The resistance to them is sending a clear message: Just because he wants to do something doesn’t mean we’ll let him. The continued opposition to ICE was — and still is — one of the boldest, most widespread noncooperation campaigns seen in the United States in a long time.

    But this remarkable resistance is just one strand of the extraordinary response that erupted against the policies coming out of the Oval Office.
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    Sounding the alarm on DOGE and Musk

    One of the most harmful and hated executive orders issued by Trump on day one was the creation of DOGE. Headed by the unelected tech billionaire leader, Elon Musk, this murky, secretive quasi-department has been rampaging through federal agencies, illegally demanding information and data access, firing federal workers, slashing budgets, freezing aid and sending out belligerent orders through the Office of Personnel Management. DOGE and Musk have become symbolic of the heartlessness, corruption, lies and frequent incompetency of the Trump administration.

    As DOGE attacked agencies, corresponding protests and refusals to comply erupted. Acts of creative protest have occurred everywhere — from the Super Bowl’s hecklers and halftime show that made Trump leave early to Vermont’s thousand-person protest, which sent Vance scurrying home without skiing. People hung upside down flags outside the State Department and at National Parks, including from the top of Yosemite’s El Capitan. The hacktivist collective Anonymous broke into TV screens at the U.S. Office of Housing and Urban Development office in D.C. and put up an AI video of Trump licking Musk’s feet. People visited Trump Tower in New York City to take selfies of themselves lifting the middle finger.

    Major protests have been happening multiple times per week, organized under various banners, including 50501, Tesla Takedown, People’s Marches, No Kings On Presidents Day, Save Our Services, Stand Up For Science and National Parks Protests. These are turning out hundreds to thousands of people at dozens to hundreds of locations across the United States. (Check out the recently-launched Resist List, which is using social media to collect and share these stories, many of which aren’t making it into the mainstream news.)

    Meanwhile, in D.C., unions rallied at the Department of Labor and more than 1,000 people protested at the U.S. Treasury. Hundreds, including Democratic lawmakers joined the blockade and demonstration outside the shuttered USAID offices. Inside the buildings, numerous officials threw up roadblocks to DOGE’s efforts to seize control. The USDA Inspector General refused to resign and was kicked out of the building. Treasury officials refused to hand over data access as long as they could, then sounded the alarm that prompted a federal lawsuit to halt the takeover. When the U.S. Digital Service was subsumed into DOGE, 21 tech workers resigned in protest, signing a statement warning that this rampage wasn’t about efficiency, it was about destruction.
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    How movements can make courts play their role in defending democracy

    These actions rarely halted DOGE for long, but they made known what was happening and catalyzed the federal courts to issue injunctions and fast track related lawsuits. Actions by judges have become the most robust line of institutional defense, blocking (at least temporarily) the federal funding freeze, alterations of Treasury data, attacks on birthright citizenship, orders to move trans women prisoners to men’s wards, the ban on gender affirming care, cuts to National Institutes of Health research funding and Trump-Musk’s buyout deal deadline for federal workers. Citing the First Amendment, a federal judge also put a preliminary injunction on parts of Trump’s anti-DEIA executive order. In addition, the Trump administration was ordered to release $2 billion in suspended USAID funds for work already completed. Many other cases are still pending.

    Even as Trump and Musk violate some aspects of certain rulings, the injunctions build a clear track record of lawlessness that undermines the administration’s credibility and sets up the groundwork for legal consequences down the road. It provides evidence that this administration is not normal and must be resisted — and ended.

    It’s also worth noting that achieving these injunctions for any one of these issues prior to this year would have been a significant victory for our movements. These are not normal times. Day after day, regular Americans are doing the impossible, scarcely even noticing the magnitude of what popular dissent has tackled and accomplished already.

    Trump is not invincible. Resistance has also forced Trump to rescind his heavy-handed memo freezing federal funds, back off his original tariffs plan and settle for minor concessions during a 30-day pause. Trump had to backtrack on slashing jobs at the National Park Service and the Consumer Finance Protection Bureau, USDA bird flu staff and public power workers. He also reinstated some of the CDC scientists, nuclear safety workers and EPA workers, as well as 6,000 USDA workers. In addition, he was forced to restart legal aid for migrant children held in detention centers and funding for a 9/11 World Trade Center attacks survivors program.
    Do not obey in advance

    What’s making the protests powerful is pairing them with acts of noncooperation and noncompliance — some of the most effective tools in nonviolent struggle. While protests can rally the people, sound the alarm and galvanize supporters to take action, they are rarely strong enough on their own to pressure decision makers into reversing course. On the other hand, refusing to comply, disobeying unjust orders, boycotts, strikes, and walkouts have both immediate and long-term impacts that raise the costs of maintaining the objectionable policy. We’re seeing a significant uptick in the use of these tactics, especially among federal workers.
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    We are stronger than we think

    On day one, Elon Musk tried to get federal workers to voluntarily quit by offering them a buyout offer, but it backfired. Workers were insulted and outraged by Musk’s threat. Activists, unions, and legislators alike urged workers not to take this potentially illegal offer. On Reddit, federal workers reacted with statements like, “I’ll be honest, before that email went out, I was looking for any way to get out of this fresh hell. But now I am fired up to make these goons as frustrated as possible, RTO be damned. Hold the Line!”

    This led to a stay and defy strategy in which workers chose not to quit, but rather resist from the inside until they were fired. Numerous groups circulated resistance guides that showed people how they could refuse cooperation and disobey unjust laws or policies. “Do not obey in advance” became a widely quoted strategy drawn from authoritarianism expert Timothy Snyder’s book “On Tyranny.” From governors upholding trans inclusion to schools maintaining DEI initiatives, there’s a rising trend to reject voluntary compliance and start with defiance — thus forcing the administration to expend time, money and effort to enforce their policies.

    One of the most dramatic examples of this occurred when Elon Musk ordered all 2.4 million federal workers to send an email listing “5 Things You Did This Week” to the Office of Personnel Management or risk being fired. While the White House Press Secretary claimed that around one million federal workers complied, this figure was unverified and likely also included protest messages. Even if taken at face value, it’s likely that 60 percent of the 2.4 million non-military federal employees flat-out refused, making it potentially one of the largest acts of mass noncompliance in U.S. history.

    This sense of direct power is appealing — and not just to federal workers. Boycotts and economic resistance have found widespread popularity among the people.

    One of the most successful campaigns of economic resistance so far has been Tesla Takedown. After Musk flashed what looked like a Nazi salute at Trump’s inauguration, the internet rebranded his vehicles as #swasticars. Tesla Takedown built on this burning dislike of Musk and channeled it into a robust, coordinated effort to tank Tesla stock and sales. With divestment efforts and protests at Tesla showrooms, the campaign has been mobilizing thousands of people in locations across the U.S. and abroad to crumble Musk’s primary source of wealth. Their efforts are having an impact. Tesla stock plummeted 28 percent in February 2025 and sales have dropped 8-12 percent in the U.S., 45 percent in Europe, 70 percent in Australia, and 49 percent in China. Musk also lost a $400 million armored car deal with the U.S. federal government after massive outcry against favoritism. The campaign sends an important message to all the billionaires: Hands off or it’ll cost you.

    Other economic resistance campaigns are similarly taking aim at megacorporations, particularly the ones that have reversed DEI policies or aligned with the Trump administration. In January and February, more than 25 percent of all U.S. citizens dropped one or more favored brands over political issues, with the trend leaning more toward supporting DEI, social justice and progressive values. After Target dropped its DEI policies, Black Lives Matter issued calls to boycott the company. Now a broader campaign, the 40-day Target Fast aims to show “Black spending power in real time.” Target is already struggling, losing $12.4 billion in market value by the end of February 2025. The company also took a hit in web traffic sales on the Feb. 28 National Economic Blackout, along with Walmart. A rotating list of corporate boycotts is taking aim at Target, Walmart, McDonalds, Lowe’s and Amazon. #LatinoFreeze aims to get Latinos to stop spending as much as possible until attacks on immigration, DEI and other issues end. People are being actively encouraged to shop at stores like Costco and Aldi’s, which have made public declarations that they will uphold DEI policies.
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    The economic boycott caught fire. What’s next?

    Noting the popularity and interest in these types of actions, Boycott Central has launched an online tracker on the many campaigns, their effectiveness and how people can get involved. The trend toward canceling services that don’t align with one’s values has also hit Google, which saw users switch to other search engines and map services after it changed the Gulf of Mexico to the Gulf of America following Trump’s order. Calls to boycott all Musk products have led to an “X-odus” from his social media platform, with so many users switching to Bluesky that the new social media site has swelled to over 30 million users.

    Speaking of social media, the multi-platform account Alt National Park Service — which started on Twitter in 2017 when Trump banned protest on official parks social pages — has been documenting the administrative coup in detail and mobilizing resistance. Over the past six weeks, its network of federal workers has swelled from 10,000 to over 160,000 and expanded into a coalition of 40 #AltGov entities, including Alt CDC (they/them), Alt FAA, Alt FDA, Alt FEMA, Alt Library Of Congress, and Rogue NASA.

    Together, they organize resistance within federal agencies, report on what’s happening and also publicize fact-based information currently banned within their organizations (like climate science, public health updates and gender-affirming care). They have also worked with Resistance Rangers and other groups to organize hundreds of protests at National Parks to stop layoffs and budget cuts, using tactics like sand-writing on beaches, inverted flags for distress, front gates rallies and more.

    All of this — from street protests to the surge in calls to legislators to direct noncooperation from federal workers — has kickstarted politicians into more courageous stances. A growing number of schools and districts have refused to back down on transgender policies, reaffirming their commitment to some of their most vulnerable students. Alaska’s legislature rejected Trump’s name change for Denali. Governors have made bold stands in opposition, becoming an important bulwark of defense against Trump policies. Maine’s governor stood up for trans women in sports, Michigan expanded anti-hate laws to include attacks on LGBTQ+ persons. Delaware refused to participate in migrant round-ups. Massachusetts upheld DEI policies. These stands by governors are worth keeping an eye on, as they’re important lines of defense, and politicians are taking risks to maintain them. With federal funding on the line, it’s important to shore up the governors’ convictions and hold steady.

    Democratic U.S. congressmembers are notably lagging behind their state and local counterparts, though they have attended protests at federal agencies, spoken out in the media and held an all-night filibuster to try to stop a cabinet nomination. During Trump’s joint address to Congress, Rep. Al Green disrupted the speech until thrown out; others held signs or walked out in protest. But the overall lackluster response is one reason why traditionally left-leaning electoral politics and legislative action groups like Indivisible and MoveOn.org have been putting pressure on politicians both left and right, using tools like 5Calls to flood phone lines and overload congressional calling systems. Constituents have also packed contentious town hall meetings across the nation, leading conservatives to advise against open meetings — a flagrant attack on democracy. With Indivisible’s new toolkit for the congressional recess, they’re aiming to bolster Democratic action and drive a wedge between conservatives and Trump.

    At the same time, international outrage over tariffs and imperialism has goaded Canadians to boo the U.S. national anthem, cancel their vacations in the U.S., boycott U.S. businesses in favor of Canadian products, tear up a $100 million Starlink contract, propose a 100 percent tariff on Tesla vehicles, threaten a 25 percent electricity tariff and prompt 263,000 citizens to sign a petition to have Musk’s citizenship revoked. In Denmark, thousands of people signed a satirical petition to buy California, protesting Trump’s idea to turn Greenland into “red, white and blue land.” South Africa suspended U.S. businesses after the administration made racist sanctions in retaliation over South Africa’s land reparations efforts. Protests broke out in Panama over threats to take over the canal. Trump’s approaches on Gaza and Ukraine have garnered widespread condemnation from world leaders, and the Gulf of Mexico renaming has angered people across the globe.

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    Building on successes and scaling up

    All of this action — from protests to disobedience, national and abroad — is but a taste of what is coming next. During the congressional recess from March 15-23, Indivisible is putting the pressure on politicians, both left and right, to halt federal budget cuts and DOGE’s abuses. There’s growing engagement with campaigns for tax resistance. A long list of boycotts is targeting a rotating set of corporations over anti-DEI policies, immigrant raids and other issues. The call for a general strike has been repeatedly issued and close to 300,000 people have signed a “strike card” indicating their readiness to join in.

    Although prolific, many of the actions we’ve seen so far haven’t yet scaled up to a size required to achieve their goals. Instead of a couple hundred people protesting federal agency closures, there needs to be thousands of people blockading the doors for days — or however long it takes to force Trump and Musk to back off. Beyond a one-day shopping strike, there needs to be sustained boycotts involving millions of people on billionaires’ most vulnerable enterprises. Recruitment, expansion and reaching into ever-widening circles needs to be a concerted effort by everyone. Coalition building and coordinated campaigns are key.

    In the next weeks and months, we are likely to see scattered and reactionary acts of noncompliance shift to coordinated campaigns of noncooperation. We’ll need that level of training and preparation. In the next round, the costs and risks to each side of the struggle will be raised. Trump is already falsely claiming that the Tesla boycott is illegal. His administration is already threatening and freezing millions of dollars of federal funding to states that stand up against his policies. In the face of this, activists need to be more strategic and prepared to weather repression and make it backfire. Up until now, rapid response actions play an important role, but the next phase requires sustained campaigns and careful strategy.
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    Light sticks from K-pop idol concerts have become a symbol of mass demonstrations. What the US can learn from South Koreans who stopped an authoritarian power-grab

    And what is the end goal? Trump has pulled an administrative coup, maliciously dismantled our public services, threatened national security, tanked the stock market, blown up international relationships, ignored the rule of law, engaged in self-beneficial corruption, and violated human and civil rights. If we don’t want to spend four years fighting one devastating policy after another, we need to take a look at the long list of abuses and make a strong case to our fellow citizens that an unprecedented political crisis like this requires an unprecedented response. (Unprecedented in the United States, anyway — since numerous countries worldwide have seen movements rise up to force autocratic leaders out of power, including Serbia, Philippines, Chile, Pakistan, Bangladesh, Liberia, Indonesia, and most recently South Korea.)

    At the same time, we must ask: Is overturning Trump’s abusive policies one after another enough? Or do the many strands of resistance have a shared vision for the future of this country that can be articulated and won?

    Emerging from stifling fear into widespread protest in a few short weeks, resisters have already achieved important steps. They’ve mobilized tens of thousands repeatedly. They’ve put significant economic pressure on Trump and Musk on multiple fronts. They’ve rolled back and halted a long list of the administration’s policies. In the next six weeks, or six months, the resistance can build on these successes and dare to achieve the impossible. Trump may be attacking everyone, but remember: He’s surrounded on all sides.

    #USA #résistance #mouvement_populaire

  • Une esthétique de la joie ?
    https://metropolitiques.eu/Une-esthetique-de-la-joie.html

    Croisant les discours de philosophes et d’architectes sur l’expérience #esthétique avec l’analyse de bâtiments, le livre de Céline Bonicco-Donato esquisse une théorie de l’expérience architecturale. Il déploie la notion de « joie d’être à sa place » et souligne l’importance du #corps dans sa manifestation émotionnelle. Voici un livre qui répond à une question que chacun·e a déjà pu se poser : qu’est-ce qui suscite les #émotions singulières que l’on ressent dans certains bâtiments ? Cette interrogation est au cœur #Commentaires

    / esthétique, #philosophie, #atmosphère, corps, émotions, #mouvement, #architecture

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-elkaddioui2.pdf

  • Le Piège identitaire | Les Éditions L’échappée
    https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/le-piege-identitaire

    Le #capitalisme a ainsi neutralisé les #mouvements contestataires. Pire encore : il tire des bénéfices commerciaux de leurs revendications.
    Face à l’idéologie néolibérale de la « #diversité » qui occulte les inégalités économiques, l’auteur en appelle à dépasser le narcissisme des petites différences pour réinvestir le terrain sur lequel l’humanité a tout à gagner : la #lutte contre le capitalisme.

  • « On n’est pas nos parents »,
    sur les grèves de #PSA #Aulnay

    C’est l’histoire de deux grèves à l’usine automobile de PSA-Aulnay-sous-Bois, en région parisienne. Deux #grèves mises en miroir, celle de 1982 qui est la première de l’usine et aussi la première grande grève des #OS (ouvriers spécialisés) #immigrés qui travaillent à la chaîne de montage ; et celle de 2013 qui est la dernière grève de l’usine puisque celle-ci ferme et supprime 3 000 emplois directs et plusieurs autres milliers « indirects » chez les sous-traitants. Pour les habitant-es du département de #Seine-Saint-Denis (93), c’est la disparition du premier employeur privé dans un territoire déjà marqué par la précarité. Mais loin d’être misérabiliste, ce #documentaire parle de lutte et de dignité ouvrière. Le réalisateur Matteo Severi et les co-autrices Madeleine Guediguian et Sarah Cousin ont été parties prenantes de cette lutte, les ouvriers leur ont ouvert les portes de l’usine et de leur #histoire qu’ils se sont chargés de nous transmettre par ce film. Voici une interview de Matteo et Madeleine, merci à eux d’avoir répondu à nos questions.

    https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4450

    https://vimeo.com/1048632804

    #mouvement_ouvrier
    #industrie_automobile
    #immigration

    Seen lié :

    https://seenthis.net/messages/1108423

    @colporteur

  • Les menaces sur l’État de droit en France
    https://radioparleur.net/2025/05/21/les-menaces-sur-letat-de-droit-en-france

    Le rapport annuel d’Amnesty International tire la sonnette d’alarme sur la situation des #Droits_humains dans le monde. L’ONG dénonce une dégradation continue des droits fondamentaux en France. Le rapport, publié le 28 avril,s’intitule « 2025, menaces sur l’État de droit ». La présidente d’Amnesty International France, Anne Savinel-Barras présente les principaux éléments du […] L’article Les menaces sur l’État de droit en France est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #Amnesty_International #Discriminations #Libertés #Migrations #Mouvements_sociaux #Politique #répression

  • Le dernier costume n’a pas de poche

    En 2018, #Chamesddine_Marzoug, pêcheur et bénévole au Croissant Rouge, a lancé un appel au parlement européen de Strasbourg pour faire preuve d’humanité face à ceux qui fuient leur pays pour avoir un avenir. Insistant sur la mort d’un enfant âgé de 5 ans, il a demandé à l’auditoire : « Quelle erreur a-t-il commise, à son âge ? »
    Ce livre est l’histoire d’un homme qui s’est donné pour mission d’enterrer « dignement » les migrants morts au large de la #Tunisie en tentant de rejoindre l’Europe. Laurent Galandon a tiré de sa rencontre avec Chamesddine Marzoug une fiction émouvante, inspirée des faits, lieux et situations réels, qui laisse une place à l’espoir.

    Chamesddine Marzoug. Bénévole au Croissant Rouge, ce pêcheur quinquagénaire de #Zarzis, au sud de la Tunisie, offre aux migrants anonymes morts en Méditerranée une sépulture dans le #cimetière_des_inconnus qu’il a lui-même créé. Ce matin de mars 2022, à bord d’un bateau de pêche, il est à nouveau témoin de corps flottants au large de la méditerranée. Le même jour, il fait la connaissance d’un adolescent perdu, Abdoulaye, qui est arrivé sur la plage sans savoir où il était exactement. Encore un migrant, parti de Lybie. Perdu en mer, sans vivres, il a survécu, dit-il, emporté par des tortues géantes jusqu’au rivage tunisien.
    Pour connaitre la misère des migrants, Chamesddine n’en est pas moins confronté à une autre réalité, celle de sa famille, à qui on refuse des visas, alors que l’Europe facilite l’arrivée des réfugiés d’Ukraine et ses amis, devenus passeurs.

    https://www.futuropolis.fr/9782754835817/le-dernier-costume-n-a-pas-de-poche.html
    #cimetière #mourir_aux_frontières #migrations #morts_aux_frontières #dignité #enterrement
    #livre #BD #bande-dessinée

    ping @6donie @isskein

  • New report predicts surge in unexplained migrant worker deaths in Saudi Arabia

    A FairSquare report published today has found that there is a critical absence of effective policies and processes to determine the cause of migrant worker deaths in Saudi Arabia, and concluded that the surge of construction associated with projects such as NEOM and the 2034 men’s World Cup will in all likelihood lead to thousands of unexplained deaths of low-paid foreign workers in the country.

    A separate, independent investigation by Human Rights Watch, also released today, found that Saudi authorities have failed to adequately protect workers from preventable deaths, investigate workplace safety incidents, and ensure timely and adequate compensation for families.

    “Hundreds of thousands of young men, many of whom have young families, are being pitched into a labour system that poses a serious risk to their lives, a medical system that doesn’t have the capacity to determine the cause of their deaths, and a political system that doesn’t appear to either protect them or find out how they died, let alone compensate the families shattered by Saudi Arabia’s negligence,” said FairSquare co-director James Lynch.

    “While FIFA praises Saudi Arabia to the rafters and highly-paid western law firms generate vast profits for curating Saudi’s reputation, children in places like Nepal grow up without their fathers and never even learn how they died.”

    Underlying Causes: unexplained migrant worker deaths in Saudi Arabia is based on medical and government documentation relating to the deaths of 17 Nepali men in Saudi Arabia in 2023 and 2024 and a comprehensive examination of government data and peer-reviewed articles that address serious shortcoming in both occupational health and safety and medico-legal investigations in Saudi Arabia. The report also documents the emotional and economic impact of the deaths on the men’s families, most of whom received no meaningful information on how their loved ones died, and none of whom received any compensation from Saudi Arabia.

    We have loans. We have taken loans from the village money lenders. We have 1 million rupees [$7250] that we took to pay for my medical bills. I don’t have to say more. I just need help.” 22-year old widow of Surya Nath

    The 17 men whose deaths are investigated in the report were aged between 23 and 57 and all worked in low-paid labour-intensive sectors of the economy. Five died in workplace accidents, and 12 died from diseases or conditions. In cases of five deaths resulting from workplace accidents, families received no information to suggest that investigations had taken place, despite varying amounts of circumstantial evidence indicating that employer negligence may have been a factor. The families of 8 of the 12 men whose deaths did not result from workplace accidents had no medical documentation and no information on the specific cause of their family member’s death.

    “They are forcing me to give my small house to them if I can’t pay the money back. Three or four moneylenders are pressuring me to give them my house. Whom should I give it to? If I can’t pay it soon, I’ll be homeless.” Father of 28-year-old construction worker Arbind Kumar Sah, killed by a vehicle that struck him while he was working. His death certificate states incorrectly that he was killed in a fall.

    The case of 39-year old Badri Bhujel sheds light on the serious failings in Saudi Arabia’s systems to certify deaths. Bhujel worked as a machine operator for Samsung C&T, a contractor constructing nearly 30km of tunnels for the proposed city of NEOM, in the north west of Saudi Arabia. According to a hospital-issued death certificate seen by FairSquare, the cause of Bhujel’s death on 11 April 2024 was “alveolar and parietoalveolar conditions”, and it also notes that Bhujel had been diagnosed with pulmonary tuberculosis two days prior to his death. This diagnosis is consistent with accounts given by Bhujel’s colleagues, who told FairSquare that five days before his death Bhujel suddenly vomited large amounts of blood while at work and was taken to hospital by ambulance. However, the death certificate issued by the Ministry of Interior states only that Bhujel died from a “natural death” and includes none of the information reported by the doctors who treated Bhujel.

    According to peer-reviewed medical research, “respiratory diseases are frequent in tunnel workers” and result from “a variety of exposures, including total and silica dust, diesel exhaust fumes and nitrogen dioxide.” FairSquare wrote to Samsung C&T on 20 March 2025 to inquire if they had initiated any investigation into the circumstances of Badri Bhujel’s death, but at the time of publication they have not responded.

    The report found numerous structural and systemic problems in the manner in which Saudi Arabia’s medico-legal system investigates deaths and almost complete lack of transparency over the numbers and causes of non-Saudi deaths:

    - Saudi Arabia’s government ministries provide no information that allows for meaningful analysis of the numbers and circumstances of deaths.

    – Death certification documents issued by the Ministry of Interior in cases of deaths of non-Saudi Arabian nationals often do not reflect information contained on medical death certificates and appear to state the cause of death in all non-violent deaths as “natural death”.

    - A 2019 study by a Saudi pathologist examined all death certificates from a Riyadh hospital between 1997 and 2016 and found that in 100% of cases the cause of death was “either incorrect or absent” and that in 75% of cases there was no cause of death at all.

    – A 2022 peer-reviewed academic paper by five physicians from King Saud University, described how ”the medical environment [in Saudi Arabia] is generally opposed to autopsy” and found that “there is no system for medical autopsies and no training program that trains pathologists to do medical autopsy.”

    “It’s very difficult for me now. We don’t have a person to earn money now. How can I feed my children? They all are small” Widow of Sitaram Das, who left behind five children all under 15.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z-IZa32q5kE

    https://fairsq.org/saudi-arabia-migrant-deaths
    #travailleurs_étrangers #Arabie_Saoudite #exploitation #migrations #décès #rapport #mourir_au_travail

  • DIE BIBLIOTHEK DES DEUTSCHEN GEWERKSCHAFTSBUNDES
    https://library.fes.de/libalt/dgb_bibliothek.html

    Die Bibliothek des Deutschen Gewerkschaftsbundes zeichnet sich durch eine Vielzahl seltenster Stücke und Unikate aus.

    Protokolle, Geschäftsberichte, gedruckte Tarifverträge, Agitationsbroschüren und Mitgliederzeitschriften der Gewerkschaften fanden vor 1933 nur selten den Weg in staatliche Bibliotheken. Sie zählen heute zu den gesuchten Kostbarkeiten, die hier gefunden werden können.

    Schwerpunkt der historischen Sammlung sind die Veröffentlichungen der Gewerkschaften aller weltanschaulicher und politischer Richtungen (sozialdemokratische, christliche, liberale, kommunistische und anarchistische Verbände). Hinzu kommen Publikationen von internationalen Berufssekretariaten und verschiedener Berufsgruppen (Arbeiter, Angestellte und Beamte). Ergänzt ist der Bestand mit Arbeitgeberliteratur und konservativen Publikationen.

    Für die Zeit nach 1945 umfaßt der Bestand nahezu vollständig die deutschsprachigen Veröffentlichungen über die deutsche Gewerkschaftsbewegung. Besonders wertvoll war der Zufluß „grauer Literatur“ aller Gliederungen des DGB und seiner Einzelgewerkschaften. Diese Literatur außerhalb des Verlagsbuchhandels repräsentiert das gedruckte Gedächtnis der arbeitenden Menschen in unserem Land.

    Die Grundlage der DGB-Bibliothek bildeten die geraubten Bestände aus zahlreichen Gewerkschaftsbibliotheken nach den Besetzungen der Gewerkschaftshäuser am 2. Mai 1933 durch die nationalsozialistischen Machthaber. Die Bestände wurden von der Deutschen Arbeitsfront (DAF) in Berlin eingelagert und notdürftig verwaltet. Nach der bedingungslosen Kapitulation „teilten“ sich 1945 die beiden größten Besatzungsmächte die alten Gewerkschaftsbestände. Die amerikanische Besatzungsmacht transportierte „ihre“ Bücher zunächst in die Vereinigten Staaten, wo sie von deutschen Emigranten betreut wurden.

    1949 gaben die amerikanischen Behörden die Bestände auf Bitte des neugegründeten Deutschen Gewerkschaftsbundes zurück. Die Bibliothek fand ihren Platz am Sitz des Gewerkschaftsdachverbandes in Düsseldorf. Durch Kauf, Tausch und Spenden von Einzelpersonen konnte der Bestand ebenso erheblich vergrößert werden wie durch die Auflösung von Bibliotheken der Einzelgewerkschaften.

    Die Bestände werden seit 1994 durch die Friedrich-Ebert-Stiftung gepflegt und systematisch ergänzt. Ihre Benutzung erfolgt über die Infrastruktur der Bibliothek der Friedrich-Ebert-Stiftung.

    Im Februar 1995 übergab der Geschäftsführende Bundesvorstand des DGB die Bibliothek in die Obhut der Friedrich-Ebert-Stiftung. Die Übergabe erfolgte im Rahmen der vertraglichen Vereinbarungen der Übernahme des DGB-Archivs. Die Bibliothek bleibt Eigentum der Gewerkschaften.

    Von 120,000 Bänden sind ca. 70.000 Bände durch konventionelle Kataloge erschlossen. Die EDV-gerechte Erfassung der Kataloge ist weitgehend abgeschlossen

    (Sobald die Konversion des Zettelkataloges in maschinenlesbare Daten beendet ist, wird der gesamte Katalog der Bibliothek des Deutschen Gewerkschaftsbundes als Teil des Bibliothekkatalogs der Bibliothek der Friedrich-Ebert-Stiftung ebenfalls über Internet zugänglich sein).

    April 1999

    #Allemagne #Berlin #Hiroshimastraße #syndicalisme #DGB #publication #histoire #mouvement_ouvrier #archives #bibliothèque

  • Records de morts au travail : 21 000 morts...
    https://bellaciao.org/Records-de-morts-au-travail-21-000-morts

    Records de mort au travail : 21 000 morts et 13,5 millions de blessés en 20 ans, et 918 morts en 2023. En 2023, selon l’assurance maladie, 2 salariés sont morts d’un accident du travail chaque jour en France et 100 ont été gravement blessés, une tendance à la hausse depuis plusieurs années. 690 décès suite à un accident du travail en 2018. 861 en 2019. 903 en 2022 (les années 2020 et 2021 ne sont pas retenues du fait de la pandémie). 918 en 2023. Le nombre de morts à la suite d’un (…) #Contributions

  • Parlons du Congo

    Je suis ravie de vous annoncer la sortie du premier épisode du podcast Parlons du Congo, soutenu par l’UMR 8586 Prodig.

    Avec deux collègues, Valéry Ntwali, doctorant en sciences politiques et Emma Belmonte, journaliste indépendante, nous avons lancé ce podcast pour expliquer à un public non spécialiste l’histoire, les acteurs et les enjeux de cette #guerre qui ravage l’est de la #RDC depuis près de 30 ans. Pendant 12 épisodes, nous échangerons avec des chercheurs et chercheuses en sciences sociales spécialistes de ce conflit, des journalistes et des acteurs de la société civile pour aborder différents aspects de cette guerre encore trop peu médiatisée.

    Dans la première partie de ce premier épisode, nous revenons sur la #guerre_civile au #Rwanda puis sur le #génocide des #Tutsis pour comprendre comme cette histoire va croiser celle des groupes armés présents depuis longtemps à l’est de la RDC, qui s’appelle alors le #Zaïre. Nous racontons comment l’#Ouganda, le Rwanda et le #Burundi s’appuient sur #Laurent-Désiré_Kabila pour former l’#AFDL et renverser #Mobutu, puis comment cette alliance éclate pour donner lieu à la Deuxième Guerre du Congo.

    Dans la partie 2 de l’épisode 1, nous partirons de la Deuxième Guerre du Congo, pour comprendre comment on en arrive à la situation actuelle, avec un focus particulier sur l’histoire du #Mouvement_du_23 Mars ou #M23.

    Voici le lien pour écouter l’épisode, sur toutes les plateformes d’écoute : https://linktr.ee/parlonsducongopodcast

    Si vous êtes sur Instagram, nous faisons également des posts pour expliquer l’histoire de personnages historiques ou d’éléments d’analyses importants pour comprendre cette guerre (@parlons_du_congo).

    https://linktr.ee/parlonsducongopodcast
    #podcast #audio
    #Congo #République_démocratique_du_Congo
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  • #Islamophobie : Retailleau souhaite interdire le port du #foulard à l’#université

    https://www.revolutionpermanente.fr/local/cache-vignettes/L880xH495/2126aeed22cd15977367e7f433883c-a4661.jpg

    Interrogé jeudi par RMC, Bruno Retailleau a réitéré son souhait d’interdire le port du voile à l’université. Une nouvelle sortie raciste, quelques jours après l’attentat islamophobe qui a tué Aboubakar Cissé, qui illustre le rôle du gouvernement dans le renforcement de l’islamophobie d’Etat.

    Interrogé ce jeudi 1er mai sur le plateau de la chaîne RMC, le Ministre de l’Intérieur a réitéré son souhait d’interdire le port du voile à l’université, ressortant une proposition qu’il avait faite en janvier dernier.

    Cette mesure s’inscrit dans la continuité de son meeting, « Pour la République… La France contre l’islamisme », où Retailleau avait fait une véritable démonstration de l’islamophobie d’Etat, scandant la phrase ignoble « A bas le voile ! » Interrogé sur ses propos au regard du meurtre islamophobe d’Aboubacar Cissé dans une mosquée à La Grand-Combe vendredi dernier, Retailleau a affirmé n’avoir aucun regret. Après le vote au Sénat de l’interdiction du foulard dans le cadre des compétitions sportives, Retailleau redouble donc dans sa volonté de stigmatiser les musulmans, en agitant encore « un islamisme qui essaie d’implanter son étendard. » Le meurtre raciste d’Aboubacar, permis par l’islamophobie du gouvernement, avait été traité avec le plus grand des mépris par Bruno Retailleau, incapable de prononcer le nom de la victime et évoquant sa situation administrative irrégulière.

    Aujourd’hui, de nombreuses étudiantes font déjà face à des #discriminations sexistes et islamophobes sur leurs lieux d’études.. L’#acharnement contre les #femmes_musulmanes, chassées par l’Etat et ses relais dans tous les #espaces_publics, est au cœur de la stratégie de surenchère raciste et sécuritaire du ministre de l’Intérieur, qui aujourd’hui reprend programme et discours du RN avec grand enthousiasme.

    Une telle offensive n’est cependant pas sure d’être à l’ordre du jour. En effet, des divergences s’expriment au sein du gouvernement qui a déjà retoqué cette proposition en janvier. Ainsi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste a de son côté affirmé lors d’un entretien accordé à Sud Radio qu’il ne fallait pas interdire le voile à l’université.. Une telle position n’est en rien une question de conviction puisque l’ensemble de la macronie a défendu avec force l’interdiction des #Abayas, mais une question de rapport de force : l’interdiction du voile à l’université pourrait en effet ouvrir la voie à une importante contestation au sein de la jeunesse.

    Si Bruno Retailleau incarne le pôle le plus droitier du gouvernement, avec Gérald Darmanin désormais ministre de la Justice, l’ensemble du gouvernement est aligné des politiques profondément racistes. La violente #répression qui s’abat contre les organisations, comme #Urgence_Palestine et la #Jeune_Garde, menacés de #dissolution, illustrent la volonté du gouvernement Macron de mettre le #mouvement_social au pas. Face à ces #attaques, il est plus que jamais urgent de construire la riposte contre l’offensive anti-démocratique, et les menaces de dissolutions. Dans ce combat, mais aussi contre la répression étatique de notre camp social, le mouvement ouvrier a un rôle central à jouer.

    https://www.revolutionpermanente.fr/Islamophobie-Retailleau-souhaite-interdire-le-port-du-foulard-a
    #voile #interdiction #Bruno_Retailleau #ESR #université
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  • Chronique du néofascisme à la française : islamophobie d’en haut, Hanouna candidat, Retailleau attise le racisme, dissolution de collectifs qui résistent...
    https://ricochets.cc/Chronique-du-neofascisme-a-la-francaise-islamophobie-d-en-haut-Hanouna-can

    Le néofascisme prend diverses formes. En france, il croupit depuis longtemps dans le marigot RN/FN et divers groupuscules. Mais à présent il prend de l’essor, porté par de riches influenceurs militants (notamment Bolloré) et relayé/copié activement par de plus en plus de membres haut placés du bloc bourgeois. Tandis que des électeurs RN semblent préférer rester les dindons de la farce en s’en prenant aux boucs émissaires que le système leur désigne au lieu de renverser la table ainsi que (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Mouvements_et_courants_autoritaires

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://contre-attaque.net/2025/04/30/rouleau-compresseur-neofasciste-le-gouvernement-veut-dissoudre-urgen
    https://contre-attaque.net/2025/04/29/retailleau-decore-des-agents-du-raid-accuses-dun-meurtre-et-dun-ebor
    https://contre-attaque.net/2025/04/29/il-soufflait-dans-lanus-dun-chien-et-avait-promis-de-quitter-la-fran
    https://contre-attaque.net/2025/04/29/la-mecanique-meurtriere-du-racisme-detat

  • Les violences racistes explosent en France dans une indifférence glaçante
    https://ricochets.cc/Les-violences-racistes-explosent-en-France-dans-une-indifference-glacante-

    Voici un échantillon de ce que les propos pourraves policés des ministres extrême-droitisés (Retailleau, Darmanin, Valls and co) et de leurs relais médiatiques encouragent. Le 1er mai un début de contre-offensive tout azimut ? Fascisation française : agressions d’extrême droite en série La banalisation de la parole raciste, l’application du programme du RN par le gouvernement, les milliardaires d’extrême droite qui contrôlent les médias : tout cela a des conséquences très concrètes (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Mouvements_et_courants_autoritaires

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://contre-attaque.net/2025/04/21/comment-la-presse-dextreme-droite-recycle-les-codes-des-fascistes-et

  • Docilités numériques
    https://framablog.org/2025/04/29/docilites-numeriques

    L’illusion du progrès numérique masque une réalité brutale : celle d’un monde où chaque geste alimente des systèmes de contrôle, de surveillance et d’exploitation. Ce n’est pas seulement l’intelligence artificielle, mais tout un modèle technologique, celui des plateformes, de la capture … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #Intelligence_Artificielle #Libertés_numériques #Mouvement_libriste #Capitalisme #capitalisme_de_surveillance #Christophe_Masutti #Intelligence_artificielle

  • Le Système Bolloré, de la prédation financière à la croisade politique d’extrême droite
    https://ricochets.cc/Le-Systeme-Bollore-de-la-predation-financiere-a-la-croisade-politique-d-ex

    L’extrême droite ce n’est pas seulement des brutes prompts aux actes racistes et autres violences contre les personnes LGBT, des féministes ou des militant.e.s de gauche, ni seulement des politiciens comme les autres, opportunistes et prêts à tout pour truster le pouvoir et les avantages, c’est aussi de très riches militants affairistes qui mettent leur fortune et leur influence au service de leur camp brunâtre, comme Vincent Bolloré. Un sinistre personnage qui n’agit pas seul et a (...) #Les_Articles

    / #Politique,_divers, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Mouvements_et_courants_autoritaires

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://france.attac.org/actus-et-medias/les-videos/article/emission-le-systeme-bollore-de-la-predation-financiere-a-la-croisade-p

  • Frédéric Delavier ou le nazisme furtif
    https://ricochets.cc/FREDERIC-DELAVIER-OU-LE-NAZISME-FURTIF-8353.html

    Avouons-le : je n’avais aucune intention de gaspiller un temps précieux à écrire un tel texte. Mais #Antifascisme oblige. Après la lecture de certains organes de presse alternative de la « gauche (dite) radicale », comme Contre-Attaque, à propos de l’affaire du 1988 et des ratonnades sans complexe organisées par la milice néo-fasciste de Yovan Delourme, je me suis donc fait violence, car il est visiblement impératif de lancer l’alerte. Dans Contre-Attaque, en effet, et d’autres médias, le (...) #Les_Articles

    / #Mouvements_et_courants_autoritaires, Antifascisme

  • Mariton ex-maire de #Crest soutien l’extrême droite de Bruno Retailleau
    https://ricochets.cc/Mariton-ex-maire-de-Crest-soutien-l-extreme-droite-de-Bruno-Retailleau-833

    Hervé Mariton, le petit tyran local qui prétend sans rire n’avoir pas mené une politique de droite à Crest, soutient activement Bruno Retailleau le ministre d’extrême droite pour la candidature à la présidence LR. Mariton s’est aussi empressé d’apporter ses bons conseils à la délinquante Marine Le Pen récemment condamnée. Hervé Mariton, celui qui n’a même pas la décence et le courage d’avouer avoir mené à Crest une politique de droite (poursuivie à l’identique par sa suiveuse Mme (...) #Les_Articles

    / #Elections_locales, #Politique,_divers, Crest, #Mouvements_et_courants_autoritaires

    https://www.francebleu.fr/emissions/l-info-d-ici-ici-drome-ardeche/en-drome-et-en-ardeche-l-efficace-lobbying-des-partisans-de-laurent-wauqu

    • \me lance une tite recherche sur mariton, et tombe là dessus (2016) Hervé Mariton (LR) a lancé une pétition contre l’enseignement de l’arabe à l’école
      wala, pas envie de pousser bcp plus loin les recherches

  • Comme une guerre qui ne finissait jamais

    Deux vieux Piémontais de la province de #Cuneo racontent leur XXe siècle. Des vies de migrants, dans ces mêmes #montagnes qui marquent la #frontière entre France et Italie, et qui sont aujourd’hui franchies par des milliers d’Africains en quête d’une vie meilleure.
    Lus par deux jeunes Italiens vivant et travaillant à Marseille, les #récits_de_vies de ces deux Piémontais, recueillis dans les années 1970 par Nuto Revelli (1919-2004), anthropologue autodidacte, racontent la #pauvreté et la migration, le franchissement des frontières, le travail et la guerre, la circulation des cultures et des langues, l’attachement de l’exilé au pays natal plus qu’à la patrie. Ils sont accompagnés d’archives de différentes époques, qui renvoient à la migration comme constante historique de cette #frontière_alpine. Des enregistrements conservés au Mucem et des prises de son contemporaines in loco (#Briançonnais et #Valle_Stura) reconstruisent des paysages sonores réalistes.

    https://soundcloud.com/user-897145586/comme-une-guerre-qui-ne-finissait-jamais-raphael-botiveau


    #giorno_della_marmotta
    #guerre #migrations #réfugiés #Matteo_Renzi #Matteo_Salvini #catégorisation #histoire #Piémont #montagne #Italie #France #frontières
    #podcast #audio #Alpes_Maritimes #pas_de_la_mort #travail #décès #mourir_aux_frontières #frontières_sud-alpine #jour_de_la_marmotte #Oulx #Marmora

  • La Maison du Peuple, Toulouse, mai 2023
    https://infokiosques.net/spip.php?article2187

    Après celle de 2021 qui avait fermé le cycle Gilets Jaunes, la Maison du Peuple (MDP) squattée le 1er mai 2023 a été la quatrième du #Même nom sur Toulouse. Cette fois-ci, c’est le squat du mouvement social contre la réforme des retraites, qui résistera jusqu’à son expulsion le 6 juin de la même année. Voici un récit, à plusieurs voix, qui retrace cette aventure. M

    / Infokiosque fantôme (partout), #Squat,_logement, #Mouvements_sociaux

    #Infokiosque_fantôme_partout_
    https://iaata.info/Recit-de-l-ouverture-de-la-maison-du-peuple-de-Toulouse-le-1er-mai-5907.html
    https://iataa.info
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/la-maison-du-peuple-toulouse-mai-2023-cahier.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/la-maison-du-peuple-toulouse-mai-2023-pageparpage.pdf

  • Enquête inter-collective sur l’UNI : une organisation fasciste !
    https://ricochets.cc/Enquete-inter-collective-sur-l-UNI-une-organisation-fasciste-8318.html

    À partir d’un retour sur l’histoire de l’UNI et d’enquêtes sur plusieurs sections locales de cette organisation étudiante, voici le bilan réalisé par 10 groupes antifascistes. Multiples saluts nazis, actions avec des organisations fascistes et membres en commun, organe de formation de cadres pour les partis d’extrême-droite, l’UNI est bien une organisation fasciste. À nous d’éradiquer l’épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en ! #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Mouvements_et_courants_autoritaires

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...