• Mai 2018 Hautes-Alpes : un corps qui pourrait être celui d’une migrante découvert dans la #Durance

    –-> je refais ici un fil de discussion (pour archivage) autour de la mort de #Blessing_Matthew (son identité à été dévoilée quelques jours après la découverte du cadavre)

    Le parquet n’exclut pas qu’il s’agisse d’une migrante. La victime ne correspond à aucune disparition inquiétante.

    Macabre découverte dans la Durance (Hautes-Alpes). Le corps d’une jeune femme noire a été découvert, mercredi 9 mai, dans la rivière, annonce le parquet de Gap. « Cette découverte ne correspond pas à une disparition inquiétante. Pour le moment, nous n’avons aucun élément qui permette d’identifier la personne et donc de dire s’il s’agit d’une personne migrante », a précisé le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland.

    Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. « N’ayant pas en l’état d’éléments susceptibles d’être de nature criminelle, l’enquête a été ouverte du chef de ’recherche des causes de la mort’ », a indiqué le magistrat. Une autopsie sera réalisée lundi matin à l’institut médico-légal de Grenoble. « Les empreintes digitales seront exploitées afin de tenter de déterminer l’identité de la personne », a ajouté le procureur, invitant toute personne ayant des informations pouvant permettre de l’identifier à se manifester auprès de la gendarmerie.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/hautes-alpes-le-corps-d-une-jeune-femme-noire-decouvert-dans-la-durance

    Ce que craignait les professionnels de la montagne est en train de se réaliser ? Des cadavres qui font surface à la fonte des neiges ?

    https://seenthis.net/messages/688734#message693469

    #frontières #mourir_aux_frontières_alpines #morts #décès #migrations #asile #réfugiés #Alpes #montagne #mourir_aux_frontières #violent_borders #frontière_sud-alpine #Saint-Martin-de-Queyrières
    –—

    ajouté à la liste des personnes en situation migratoire mortes dans les #Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    elle-même ajoutée à la métaliste sur les mort·es aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Elle s’appelait #Mathew_Blessing...
      Communiqué de presse de Tous Migrants, 14.05.2018

      Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant « police, police ». Les 3 personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5 policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.
      La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de nationalité nigériane.
      Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui pourraient relever des infractions suivantes :
      ➢ Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
      ➢ Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      ➢ Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      ➢ Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du Code Pénal.
      ➢ Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par l’article 225-1 du Code Pénal.
      Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police Nationale.
      Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :
      « Le policier ou le gendarme fait, dans l’exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
      Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
      confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter ».
      L’article R.434-19 du même code dispose également que :
      « Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger ».
      Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances ayant abouties à ce drame.

      Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.
      Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la présence policière et la présence active des « identitaires » qui collaborent avec la Police pour traquer les personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.
      Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une personne dans la rivière constitue un danger fatal.
      Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
      Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
      Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes, constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.
      Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.
      Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte et de leurs droits.
      Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.
      Briançon, le 14 mai 2018

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2151764471721787

    • Le corps retrouvé dans la Durance serait celui d’une migrante qui fuyait la police

      Selon une association, la jeune femme marchait en direction de Briançon lorsqu’elle a été surprise par des policiers.

      L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances de la mort d’une jeune femme noire retrouvée dans la Durance (Hautes-Alpes) le 9 mai. Selon le procureur de Gap, Raphaël Balland, le corps n’a pas encore été « formellement » identifié.

      Mais pour l’association « Tous Migrants », qui vient en aide aux réfugiés dans la région depuis des mois, la jeune victime est une Nigériane de 21 ans qui voyageait avec deux hommes, également étrangers.
      Des policiers « dissimulés dans les fourrés »

      D’après « Tous Migrants », le 7 mai dernier, à l’aube, tous les trois marchaient sur une route nationale en direction de Briançon, lorsqu’ils auraient été surpris.

      Cinq policiers « dissimulés dans les fourrés » auraient fait irruption, provoquant la dispersion du groupe et une course-poursuite dans un village traversé par la Durance. Un des hommes y a été interpellé mais la jeune femme n’a plus donné signe de vie depuis, selon la même source.

      L’association, qui dénonce « les pratiques policières reposant sur des guets-apens », indique dans un communiqué avoir signalé ces éléments au parquet « afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-corps-retrouve-dans-la-durance-serait-celui-d-une-migrante-qui-fuyait-

    • Hautes-Alpes : la jeune noyée noire était-elle poursuivie par la police ?

      Mathew Blessing, 21 ans, Nigériane, n’a plus donné de nouvelles après avoir été poursuivie par la police le 7 mai, vers 5 heures du matin à La Vachette, hameau de la commune de Val-des-Prés (Hautes-Alpes). L’endroit se situe à 1 400 mètres d’altitude, juste sous le col frontalier de Montgenèvre qui constitue l’un des axes de passage importants des migrants d’Italie vers la France, malgré une importante présence policière.

      Deux jours plus tard, à quinze kilomètres en aval et de l’autre côté de la ville de Briançon, le corps d’une jeune femme noire a été retrouvé dans la Durance, sur un petit barrage. L’autopsie a établi qu’elle « serait décédée à la suite d’une noyade » selon le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, qui précise que « la jeune femme n’a pas encore été formellement identifiée » malgré l’appel à témoin lancé la semaine dernière.

      Le collectif briançonnais Tous migrants, qui regroupe les citoyens de la vallée engagés dans le soutien aux migrants, et notamment ceux qui vont leur porter assistance en altitude, n’a « quasiment aucun doute » sur le fait que la disparue et la noyée sont la même personne, dit l’un de ses membres, Michel Rousseau. Selon le communiqué de Tous migrants publié lundi soir, la jeune femme disparue marchait en direction de Briançon, après avoir réussi à passer la frontière, en compagnie de deux hommes dont les témoignages amènent l’association à redouter le pire : une noyade de la jeune femme lors de sa tentative d’échapper aux policiers. « La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes […]. Cinq policiers dissimulés dans les fourrés ont surgi brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant "police, police". Les trois personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champs en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’église. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les cinq policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. »

      Tous migrants, en raison « d’un faisceau d’indices concordants », a déposé lundi soir un signalement auprès du procureur de Gap. L’association soupçonne l’existence de délits de « mise en danger délibéré de la vie d’autrui », « homicide involontaire par imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité », « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « non-assistance à personne en danger », « discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence », ainsi que manquements au code de déontologie des policiers. Michel Rousseau est catégorique : « La gendarmerie dispose de tous les éléments que nous communiquons, nous ne sommes pas là pour faire une justice parallèle » et le parquet de Gap annonce qu’il « ne communiquera plus d’éléments sur les investigations en cours » d’ici la fin de l’enquête.

      Tous migrants exige solennellement « l’interdiction des pratiques policières de guet-apens et de chasse à l’homme » et « le rétablissement de l’Etat de droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte ». Avec d’autres associations, elle appelle à une veillée funèbre ce mercredi soir à La Vachette. Face aux eaux tumultueuses et glaciales de la Durance, gonflées par la fonte des neiges.

      http://www.liberation.fr/france/2018/05/15/hautes-alpes-la-jeune-noyee-noire-etait-elle-poursuivie-par-la-police_165

    • Texte reçu par email, via @isskein, qui l’a reçu par une personne qu’elle ne connaît pas.
      Un texte poignant, qui vaut la peine d’être relayé :

      15 mai à 22:26
      Hautes-Alpes : Collomb envoi des renforts, un mort !
      Ou Génération Identitaire l’avait rêvé, les policiers l’ont fait.

      Ca y’ est, c’est sur toutes les lèvres... ce qui devait arriver, arriva. Ou devrait-on plutôt dire que c’est ce qu’ils ont décidé qui vient d’ arriver : la mort. Une jeune fille nigérianne a perdu la vie suite à une course poursuite avec la police lundi dernier 7mai, vers les 5h du matin, au niveau de la Vachette (pied du col de Montgenèvre). Son corps a été retrouvé immergé dans la Durance au barrage de Prelles, 10 km en aval, 3 jours plus tard.

      La militarisation de la Haute Vallée ne peut conduire qu’à des drames comme celui-ci. En plus d’empêcher illégalement des exilés de demander l’asile en France, elle leur ôte la vie, les traquant comme des animaux.

      NON la Haute Durance ne deviendra pas un tombeau à ciel ouvert.

      Pendant tout l’hiver, des dizaines de maraudeurs, de militants ont empêché la mort de frapper dans nos montagnes. Nous ne laisserons ni la police, ni les identitaires transformer la vallée en cimetière.

      Nous appelons à deux RENDEZ-VOUS ce MERCREDI 16 MAI

      11h30 devant le poste de police de Montgenèvre pour une assemblée, discussion, repas.
      20h30 à la Vachette (au croisement avec la route nationale), lieu du départ de la course poursuite meurtrière pour une veillée funèbre (ramenez des bougies et des fleurs, rassemblement en noir) pour les exiléEs.

      Nous demandons donc sans délais :
      – Le retrait immédiat des forces de police à la frontière.
      – La liberté de circulation pour toutes et tous.

    • Briançon • Elle s’appelait Mathew Blessing…

      A dix kilomètres de Briançon, une jeune femme nigériane, Mathew Blessing, âgée de 21 ans, a disparu le 7 mai dernier autour de 5h du matin. Son corps a été retrouvé dans la Durance, à proximité directe d’une prise d’eau du barrage de Prelles, sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières…

      Une coordination solidaire a été constituée, afin d’éclaircir les conditions du décès de Mathew, de suivre les résultats d’autopsie, de rechercher des proches éventuels, ainsi qu’organiser une commémoration et le retour de son corps vers son pays.

      Notre ami et collègue Sadık Çelik fait partie de cette coordination, en tant qu’automédia, et nous a fait parvenir le communiqué publié.

      Il nous fait aussi savoir qu’aujourd’hui des proches étaient arrivéEs sur place. Il y aura une enquête complémentaire indépendante à l’endroit où la jeune femme a été retrouvée morte. Un procureur de Gap a été saisi de l’affaire et a annoncé jusqu’alors un “décès par noyade”. Une plainte est déposée à la gendarmerie, et le communiqué de presse a suivi.

      Un rassemblement se déroulera demain, à 8h30, le 16 mai, à la mémoire de Mathew.

      Rappelons que ce n’est pas la première victime de cette chasse à l’homme aux frontières. En octobre, une enquête ouverte après la chute de deux migrants dans un ravin, au col de l’Echelle au-dessus de Briançon, survenue en août, fut classée sans suite. Ils avaient fuit une patrouille de gendarmerie…

      –-------

      Voici le communiqué de presse publié le 14 mai 2018, par “Tous migrants” sur leur page Facebook.
      Elle s’appelait Mathew Blessing…
      COMMUNIQUE DE PRESSE

      Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant”police, police”. Les 3 personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5 policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.

      La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de nationalité nigériane.

      Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui pourraient relever des infractions suivantes :

      Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
      Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
      Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du Code Pénal.
      Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par l’article 225-1 du Code Pénal.

      Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police Nationale.

      Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :

      Le policier ou le gendarme fait, dans l’exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
      Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
      confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter.

      L’article R.434-19 du même code dispose également que :

      Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger

      Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances ayant abouties à ce drame.

      Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.

      Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la présence policière et la présence active des “identitaires” qui collaborent avec la Police pour traquer les personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.

      Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une personne dans la rivière constitue un danger fatal.

      Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.

      Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
      Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes, constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.

      • Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.

      • Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte et de leurs droits.

      • Nous exigeons le respect par tous de notre devise “liberté, égalité, fraternité”, à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.

      Briançon, le 14 mai 2018

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      Entre les “arrestations” musclées et récurrentes dans les gares de la région, les destructions de moyens de survie, les poursuites judiciaires contre les “aidants”, l’abandon cet hiver en haute montagne, et l’acceptation tacite de l’aide de milices fascistes et identitaires dans leur chasse à l’homme, on aurait beaucoup de difficultés à reconnaître une “politique d’accueil et d’asile”, pourtant vantée dans un nouveau texte de loi récent en cours de vote vers le Sénat.

      Là encore, les “forces de l’ordre” font un travail d’Etat au service d’une idéologie de repli identitaire, électoralement dirigé. Le libéralisme économique destructeur de droits sociaux s’accompagne d’une politique répressive à l’encontre de celles et ceux qui résistent, et s’acharne contre les plus faibles, qui fuient la prédation économique et les guerres. L’alliance contre nature du suprématisme et du libéralisme est “en marche”, concernant les politiques migratoires…

      Rappelons que cette idéologie n’est pas majoritaire en France, comme le prouve d’ailleurs l’accueil qui est fait aux marcheurs, partis de la région, en route pour Calais et Londres, via Paris.

      Le décès de la jeune Mathew Blessing est la conséquence directe de cette guerre anti-migrants qui s’avance masquée derrière les rictus hypocrites des politiciens entrés en compétition avec l’extrême droite…

      https://www.youtube.com/watch?v=TiWCo6EeNoI&feature=emb_logo

      https://www.kedistan.net/2018/05/15/briancon-elle-mathew-blessing

    • Briançon • Chronique d’une mort annoncée

      Un récit traduit de l’Italien, fait par Le “Rifugio Autogestito Chez Jesus”, et paru dans le Quotidien Piémontais, qui précise et complète l’article d’hier, à propos du décès d’une jeune migrante près de Briançon.

      Une semaine a passé depuis la mort de B. Cinq jours depuis que le cadavre d’une jeune femme “peut-être migrante” a été retrouvé, dans le fleuve qui passe sous Briançon, la Durance.

      Voici les faits.

      Un groupe d’une petite dizaine de personnes part de Clavière pour rejoindre Briançon à pied. Nous sommes dimanche soir, et comme chaque nuit les exilé·e·s qui tentent d’arriver en France se trouvent obligé·e·s d’éviter la route autant que possible et de passer par la montagne pour éviter les contrôles d’identité.

      Le groupe commence son chemin, et puis se sépare : la femme a des difficultés à marcher et a besoin d’aide et de soutien. Deux personnes restent avec elle, et les trois se détachent du groupe. Ils marchent sur la route, en se cachant dès qu’ils aperçoivent des lumières de phares ou entendent des bruits.

      La police a mis en place une véritable chasse aux migrant·e·s, plus féroce que jamais ces derniers jours. Ils se cachent sur les sentiers, pour surprendre, torches en main, ceux qui tentent la traversée, et font des rondes en voiture sur les routes. Ils se postent aussi aux entrées de Briançon, et à côté des carrefours, mettant en place de réels postes de blocage.

      Les trois personnes marchent pendant une quinzaine de kilomètres et se trouvent alors à 4 ou 5 kilomètres de Briançon. A la hauteur de la Vachette, cinq agents de la police nationale les attendent. Ils surgissent de derrière les arbres à gauche de la route. Il est entre quatre et cinq heures du matin, lundi 7 Mai. Les policiers se mettent à leur courir après. Le groupe se met en fuite, et entre dans le village de la Vachette. Un des trois réussit à se cacher, et les deux autres, un homme et une femme, courent sur la route. L’homme court plus vite, il cherche à attirer la police, qui parvient à l’attraper et le ramène directement en Italie.

      La femme, elle, disparaît.

      La police continue ses recherches dans le village de la Vachette pendant quatre heures. La rivière est en crue, et les policiers concentrent leurs recherches sur les rives de la Durance et autour du pont. Puis ils s’en vont. Cette façon de faire est tout à fait différente des pratiques habituelles de la police, pendant ces nuits de contrôle : en général, après avoir attrapé quelques personnes, ils ne recherchent les fugitifs et fugitives restant·e·s que durant quelques dizaines de minutes. Les recherches concentrées dans la zone du fleuve indiquent clairement que les policiers avaient compris que quelque chose de très grave avait eu lieu.

      50 heures plus tard, Mercredi 9 Mai, un cadavre de femme est retrouvé bloqué à la digue de Prelles, à 10 km au Sud de Briançon. Il s’agit d’une femme d’un mètre 60, aux longs cheveux noirs tressés. Des cicatrices sur le dos, un collier serti d’une pierre bleue.

      Le Procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, a annoncé la nouvelle le jour suivant, en précisant que “Cette découverte ne correspond à aucune disparition inquiétante. Pour le moment, nous n’avons aucun élément qui nous permette d’identifier la personne et donc de dire si il s’agit d’une personne migrante”.

      Lourde déclaration du procureur. Les disparitions de personnes exilées ne sont donc pas inquiétantes, sous prétexte qu’on ne les signale pas ? Les soutiens de B. étaient au contraire très inquiets : mais comment se tourner vers la police pour déclarer des disparus, quand ils risquent d’être maltraités, et leurs soutiens réprimés ?

      De plus, le procureur ment, car la police savait qu’une femme avait disparue après une poursuite.

      Très peu de journaux ont relevé la nouvelle. Il semblerait que personne n’ait souhaité publier celle-ci. L’intérêt est d’ensevelir cette histoire, pour éviter un scandale face aux violences policières. Deux cas de femmes enceintes refoulées avaient déclenché des réactions publiques en mars dernier.

      Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. Le magistrat a annoncé que “n’ayant pas d’éléments qui font penser à la nature criminelle du décès, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort”. Mais cela aussi est faux. La nature du décès est criminelle.

      Ce n’est pas une mort accidentelle, ce n’est pas une erreur. Ceci est un homicide. Celui d’une jeune femme nigérianne de 21 ans. Cinq policiers les ont poursuivis. Cette femme, B, est morte à cause d’eux et de la politique qui dirige, contrôle et légitime leurs actions.

      B. est morte parce que la frontière ne peut pas être traversée en sécurité par les personnes sans papiers.

      B. n’est pas morte à cause de la montagne, par erreur, elle n’est pas morte dans la neige cet hiver. Elle est morte parce qu’elle était en train d’essayer d’échapper à la police, qui s’adonne de façon toujours plus violente à la chasse aux migrant·e·s.

      Elle a été tuée par ces cinq agents, comme le système de la frontière le leur ordonne.

      Il s’agit d’un homicide avec des mandataires et des exécutants.

      Le Procureur de Gap et la préfète sont autant responsables que les policiers qui l’ont tuée, compte tenu des directives assassines qu’ils donnent.

      Les responsables sont aussi la magistrature et le tribunal, qui criminalisent les solidaires qui cherchent à éviter ces morts en rendant la traversée la plus sûre possible. Les responsables sont tous les politiciens qui fondent leur campagne électorale sur la différence de couleur de peau et de nationalité des personnes.

      Si cela continue, les morts se multiplieront.

      14 maggio, Rifugio Autogestito Chez Jesus

      https://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2018/05/briancon-chez-jesus-refugies-sadik-celik-1.jpg
      https://www.kedistan.net/2018/05/16/briancon-chronique-mort-annoncee

    • LA FRONTIERA UCCIDE

      La militarizzazione è la sua arma.

      Una donna è morta. Un cadavere ancora senza nome è stato ritrovato mercoledì all’altezza della diga di Prelles, nella Durance, il fiume che scorre attraverso Briançon.

      Una donna dalla pelle nera, nessun documento, nessun appello alla scomparsa, un corpo senza vita e senza nome, come le migliaia che si trovano sul fondo del Mediterraneo.

      Questa morte non è una disgrazia inaspettata, non è un caso, non è “strana” per tanti e tante. Non c’ entra la montagna, né la neve o il freddo.

      Questa morte è stata annunciata dall’inverno appena passato, dalla militarizzazione che in questi mesi si è vista su queste montagne e dalle decine di persone finite in ospedale per le ferite procuratesi nella loro fuga verso la Francia. È una conseguenza inevitabile della politica di chiusura della frontiera e della militarizzazione.

      Questa morte non è una fatalità. È un omicidio, con mandanti e complici ben facili da individuare.

      In primis i governi e le loro politiche di chiusura della frontiera, e ogni uomo e donna in divisa che le porta avanti.

      Gendarmi, polizia di frontiera, chasseurs alpins, e ora pure quei ridicoli neofascisti di Géneration Idéntitaire, pattugliano i sentieri e le strade a caccia dei migranti di passaggio da questi valichi alpini. Li inseguono sui sentieri e nella neve sulle motoslitte; li attendono in macchina in agguato lungo la strada che porta a Briançon e quelle del centro città. Molti i casi quest’inverno di persone ferite e finite all’ospedale in seguito alle cadute dovute alle fughe dalla polizia.

      Quella donna era una delle decine di migranti che ogni giorno tentano di andare in Francia per continuare la propria vita. Per farlo, ha dovuto attraversare nella neve, a piedi, quella linea immaginaria che chiamano frontiera. Perché i mezzi di trasporto, sicuri, le erano preclusi data la mancanza di documenti e per la politica razziale di controllo che attuano al confine. Poi è scesa sulla strada, quei 17 chilometri che devono percorrere a piedi per raggiungere la città. È lungo quel tratto che deve essere inceppata in un blocco della polizia, come spesso viene raccontato dalle persone respinte. Probabilmente il gruppo di persone con cui era, che come lei tentava di attraversare il confine, si è disperso alla vista di Polizia o Gendarmerie alla ricerca di indesiderati da acchiappare e riportare in Italia, nel solito gioco dell’oca che questa volta ha ucciso.

      Questa donna senza nome deve essere scivolata nel fiume mentre tentava di scappare e nascondersi, uccisa dai controlli poliziesci. L’ autopsia avverà a Grenoble nella giornata di lunedì, solo allora sarà possibile avere maggiori dettagli sulla causa della morte.

      La frontiera separa e uccide.

      Non dimentichiamo chi sono i responsabili.

      Texte vu sur la page FB du refuge Chez Jesus : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=373079166510819&id=362786637540072
      Repris ici aussi : https://hurriya.noblogs.org/post/2018/05/12/frontiera-uccide-militarizzazione-sua-arma

    • "La migrante morta per scappare ai gendarmi è mia sorella: fatemela vedere"

      “Quello a Briançon è il corpo di mia sorella Blessing, ma i gendarmi mi impediscono di vederla”. È arrabbiata la sorella di #Blessing_Mathew, la giovane nigeriana, morta cadendo nella Durance, il fiume che da Montgenevre scorre verso il sud della Francia, mentre cercava di scappare dai gendarmi che pattugliano il confine per impedire ai migranti di valicarlo. “Sono andata dai poliziotti francesi al confine, volevo vedere mia sorella per aver conferma che fosse morta, ma me lo hanno impedito perché dicono che non ho i documenti per entrare nel loro Paese”.

      La donna ha un regolare permesso di soggiorno italiano, ma la sua carta d’identità non è valida per l’espatrio. Per questo ora si trova in Italia, a Claviere, negli spazi occupati sotto la chiesa del paese dal collettivo solidale con i migranti, in attesa di poter identificare il corpo di sua sorella. “Mi hanno prelevato del Dna per paragonarlo con quello del cadavere – racconta – Ma dicono ci vorranno 15 giorni per i risultati. Poi mi hanno interrogato a lungo, ma non mi hanno permesso di andare a vederla. Ho dato ai gendarmi anche le foto di mia sorella, non ci sono dubbi che sia lei. Poco lontano da dove è caduta hanno trovato una borsa con i suoi documenti”.
      Da Bari la donna ieri è arrivata a Torino per cercare di capire cosa fosse successo a sua sorella Blessing, 21 anni, scomparsa all’alba di lunedì 7 maggio. Il gruppo che era con la giovane si è sfaldato all’altezza di Vachette, il paese che si trova al fondo della lunga discesa da Montgenevre. Una pattuglia di gendarmi li ha sorpresi nel buio mentre cercavano di raggiungere Briançon e li ha inseguiti fin dentro l’abitato. Tre sono rimasti indietro, uno è stato catturato e rispedito in Italia, uno è riuscito a scappare ed è arrivato al centro Tous Migrants che è diventato il punto di riferimento per i migranti che usano la rotta alpina per raggiungere la Francia. Di Blessing però nessun traccia, se non quella borsa trovata lungo il fiume.
      Secondo il racconto di alcuni testimoni gli uomini delle forze dell’ordine francese hanno battuto le rive per alcune ore, prima di rinunciare. Segno che forse avevano capito cos’era accaduto. Il suo corpo è stato trovato solo tre giorni dopo nella diga di Prelles, a Saint Martin de Queyrières. Ancora oggi i gendarmi non hanno confermato né l’identità, né la dinamica della morte, su cui indaga la procura di Gap. “L’altro giorno qualcuno ha contattato mia madre in Nigeria dicendo che mia sorella aveva avuto un incidente – ricorda – Così ho chiamato la polizia e saputo cos’era successo. I gendarmi mi hanno fatto vedere i suoi vestiti, ma non so se fossero suoi perché non abitiamo insieme. Lei stava in un centro d’accoglienza a Torino”.

      Proprio da questo documento si è risaliti all’identità della giovane, ma il sospetto dei militanti del collettivo Chez Jesus – che per oggi hanno convocato un presidio al posto di confine di Claviere - è che le forze dell’ordine non vogliano confermare l’identità subito per far scemare la
      tensione che sta creando la notizia di una migrante morta al confine mentre cercava di fuggire dalla gendarmerie. “Ho chiesto loro cosa fosse successo, chi c’era con lei quando è caduta in acqua, quanto tempo ci è rimasta e chi l’ha trovata, ma non mi hanno risposto – attacca la sorella di Blessing – Voglio sapere cosa è accaduto a mia sorella e poterla salutare prima della sepoltura, non capisco perché me lo impediscano”.


      http://torino.repubblica.it/cronaca/2018/05/16/news/_la_migrante_morta_per_scappare_ai_gendarmi_e_mia_sorella_fatemela

    • Ce midi devant la PAF à Montgenèvre, #Benoît_Ducos, un citoyen solidaire s’est adressé aux forces de l’ordre.

      A MESDAMES ET MESSIEURS LES POLICIERS ET GENDARMES

      "Mesdames, messieurs les Policiers et Gendarmes,

      Nous ne voulons pas qu’après l’enfer libyen et le cimetière méditerranéen, le passage de cette frontière se transforme en un nouvel obstacle meurtrier pour les exilés qui souhaitent venir en France.

      Nous vous demandons de cesser immédiatement les méthodes de cow-boys que vous employez ainsi que cette stratégie de la peur, de l’intimidation et de la répression des solidarités à laquelle vous jouez en mettant en pratique guets-apens, course-poursuites et chasses à l’homme envers des personnes parce qu’elles sont noires de peau ou qu’elles font preuve d’humanité.
      Nous ne sommes plus aujourd’hui dans la bavure isolée mais dans la répétition systématique de graves atteintes aux droits fondamentaux des personnes de la part de fonctionnaires en charge normalement de protéger l’intérêt public.

      Un policier ou un gendarme se doit, dans l’exercice de ses fonctions de faire preuve de discernement.
      Où est il ce discernement lorsque vous osez poursuivre l’été dernier des jeunes exilés entre deux tunnels, dans la nuit noire, et que deux d’entre eux tombent dans un ravin, échappant à la mort par miracle mais dont l’un deux demeure gravement handicapé ?
      Où est il ce #discernement lorsque vous osez poursuivre en pleine nuit des exilés épuisés par la route et poussez l’un deux vers les eaux glaciales d’une rivière gonflées par la fonte des neige ?
      Où est il ce discernement lorsqu’une femme enceinte de 9 mois est interceptée ici même et que l’un d’entre vous ose lui rétorquer « ma mère à moi a bien accouché dans la neige, tu peux donc bien le faire aussi et même si c’est là devant la PAF ça ne me dérange pas » ?
      Où est il ce discernement lorsque des mineurs, isolés de surcroit, sont systématiquement refoulés. Où est il ce discernement lorsque des exilés pour vous échapper racontent qu’ils ont du traverser la rivière en crue à plusieurs reprises au péril de leur vie.
      Où est il ce discernement lorsque des personnes prônant la haine raciale vous remettent en main des exilés qu’ils ont intercepté et que vous osez les remercier pour le bon boulot qu’ils ont fait ?

      Un policier ou un gendarme se doit, même hors de l’exercice de ses fonctions, de porter assistance aux personnes en danger.

      Tous vous avez trainé vos guêtres sur les bancs de l’école. Je pense qu’un certain gouvernement de Vichy collaborant avec l’Allemagne nazie pour exterminer les juifs vous dit quelque chose. Rappelez vous, pendant cette période des solidaires et des fonctionnaires ont pris des risques pour les protéger et ont été traqués eux aussi.

      J’espère que vous faîtes le lien avec ce qui se passe aujourd’hui et que vous voyez de quelle machine vous êtes les serviteurs.
      La France en vous demandant d’agir ainsi ne respecte ni ses engagements internationaux ni les droits fondamentaux des êtres humains.

      Nous avons tous honte de cette situation et de ce qui se passe ici, certains d’entre vous aussi. Nous le savons parce qu’ils nous l’ont confié.

      Serons nous, un jour, comme ces femmes tunisiennes qui refusent désormais d’aller à la pêche parce les poissons qu’elles ramènent dans leurs filets se sont nourris de la chair de leur enfants ? N’oserons nous plus boire l’eau de nos sources ni mettre un pied sereinement en montagne parce que nous savons que des amis exilés y ont laissé leur vie, traqués comme du gibier.

      Mesdames, messieurs les policiers et gendarmes, posez vous simplement cette question car ce n’est pas un scénario improbable : que voudriez vous que l’on fasse pour vous si vous étiez un jour dans la situation de ces gens qui fuient leur pays ? Si un jour, vous deviez tout abandonner, si un jour vous deviez marcher pour échapper à la mort.
      Osez, vous poser cette question et allez jusqu’au bout du raisonnement. Que souhaiteriez-vous tous que l’on vous fasse, hormis du bien.
      Si vous n’êtes pas responsable du bien que vous ne faites pas, vous êtes par contre entièrement responsable du mal que vous faîtes.

      Les vrais femmes et hommes libres sont celles et ceux qui osent aller chercher leur rêve au bout du chemin, celles et ceux qui veillent contre les injustices.
      En acceptant d’obéir à des directives et des injonctions inhumaines vous trahissez chaque jour les valeurs que vous êtes sensés servir et qui sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Elles font pourtant la fierté de vos drapeaux sur lesquels sont inscrits ’République Française’. Chaque jour bafouées, elles font de vous les véritables personnes en situation irrégulière.
      Posez vos képis et cessez cette mascarade car vous n’êtes que les serviteurs de lois injustes et nombre d’entre vous le savent déjà.
      Si vous vous demandez encore << mais pourquoi le ferais-je >>, dites vous que parfois désobéir c’est se couvrir d’honneur.
      Pour Blessing, pour tous ceux qui souffrent au passage de cette frontière, pour tous ceux qui arrivent pour demander de l’aide et un peu de paix, pour nous tous, pour que nous n’ayons plus honte de notre pays, Mesdames, Messieurs les Policiers et Gendarmes, ayez le courage de le faire."

      Montgenèvre le 16 mai 2018

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2152643054967262

    • La frontière tue

      elle s’appelait
      elle s’appelle elle s’appellera

      silence

      parfois il vaut mieux le silence
      que de parler à travers ou au travers
      d’appeler au calme
      de parler au nom

      la frontière
      les papiers
      ses agents armés
      la traque
      la peur
      la rivière
      la mort

      fascistes État le travail est le même
      l’histoire sait

      administration
      uniforme
      banal

      expulsions
      déportations
      colonisation

      la terreur c’est l’État
      la Justice son sacre

      balland bigot macron collomb
      ce sont eux que la rivière devrait emporter
      ça ne suffira pas

      soyons la crue et non la berge
      soyons les sources qui percent la roche
      que nos larmes forment un torrent de rage

      elle est morte en passant par la montagne
      tuée par la frontière
      et ceux qui la défende

      ne confondons pas le torrent
      et ceux qui nous poussent
      à l’eau

      https://valleesenlutte.noblogs.org/post/2018/05/14/la-frontiere-tue

    • SO SORRY
      Que la terre lui soit légère

      Ce soir à la Vachette, au bord de la Durance ces quelques mots adressés à la famille de Blessing.

      Comment vous dire ? / So Sorry

      A vous les sœurs de Blessing, à vous tous les membres de sa famille et tous ses amis, qui avez perdu le sourire de Blessing, comment vous dire notre tristesse, notre désarroi, notre colère de savoir que c’est dans notre pays, dans nos montagnes que Blessing s’est perdue à jamais ?
      Comment vous dire combien chacun d’entre nous voudrait s’associer profondément à votre chagrin de l’avoir perdue si jeune, en plein espoir d’une vie meilleure ?

      Mais nous avons si honte des sombres événements qui se produisent dans nos montagnes depuis de nombreux mois, que nous osons à peine vous adresser ces quelques mots de compassion.
      Certains d’entre nous sillonnent les montagnes pour tenter de vous protéger contre ces drames nocturnes, d’autres vous accueillent dans les refuges solidaires ou dans leurs maisons, et vous accompagnent dans vos longs et douloureux périples, parfois à leurs risques et périls.
      Mais comment vous dire notre impuissance à permettre que vous soyez toujours accueillis dans le respect et la dignité, malgré toute notre bonne volonté ?

      Nous ne connaissions pas Blessing mais chacun de nous peut se reconnaître en elle, qui aspirait simplement à construire sa vie.
      Comment vous dire que nous saluons le courage qu’il lui a fallu, ainsi qu’à vous tous, pour tout quitter et arriver jusqu’à nous, dans l’espoir d’un possible que vous ne trouvez plus chez vous ?

      La mort de Blessing, nous la portons tous en nous, non seulement comme un drame personnel, mais aussi comme un échec de notre France soit-disant des droits de l’homme, de notre Europe qui ne sait pas ouvrir ses portes.
      Comment vous dire que nous ne voulons pas que sa mort soit vaine, que nous nous battrons pour qu’elle ne tombe pas dans l’oubli, et pour que les lois changent ou soient appliquées ?

      Comment vous dire que chacune des fleurs, chacune des bougies que nous allumons ce soir pour Blessing, est un désir de s’associer à votre peine, un chuchotement de réconfort à votre oreille.

      Comment vous dire que jamais plus nous ne pourrons regarder les belles rivières de nos vallées : La Clarée, la Durance, sans penser à Blessing, à vous tous, au combat de solidarité qui est le nôtre ?

      Puisse Blessing nous donner la force de ne jamais baisser les bras.

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2152699918294909

    • La noyée de la Durance serait bien la migrante Nigériane de 21 ans

      Le procureur de la République de Gap a confirmé que la jeune femme retrouvée noyée mercredi 9 mai dernier au barrage de Prelles serait bien Blessing Matthew, une migrante nigériane.
      Dans un communiqué cette après-midi, le procureur de la République de Gap Raphaël Balland a confirmé que la jeune femme retrouvée noyée mercredi 9 mai dernier au barrage de Prelles (Saint-Martin-de-Queyrières) serait bien Blessing Matthew, une migrante nigériane.

      « En l’absence d’élément formel d’identification de la jeune femme décédée par noyade et retrouvée dans la Durance le 9 mai 2018, une expertise génétique a été effectuée par l’IRCGN [Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, NDLR] par comparaison du profil génétique de cette jeune femme avec celui d’une femme de nationalité nigériane, vivant en Italie, et qui s’était présentée auprès des enquêteurs le 15 mai 2018 comme étant possiblement sa sœur qu’elle n’avait plus revue depuis environ 10 ans », précise le magistrat.

      Il poursuit : « Ce jour, cette expertise a conclu à une très forte probabilité qu’il s’agissait effectivement de sa sœur (2000 fois plus probable que par rapport à une personne qui ne serait pas sa sœur). Il s’agirait donc de Blessing Matthew, autrement appelée Blessing Obie. »

      Cette comparaison de profil génétique s’ajoute à d’autres éléments recueillis par les gendarmes ces derniers jours, selon Raphaël Balland, dont des témoignages et « la découverte le 7 mai 2018 par les gendarmes d’un sac contenant un certificat médical au nom de Blessing Matthew à proximité de la Durance sur la commune de Val-des-Prés ».

      « Les investigations [...] se poursuivent pour compléter les éléments d’identité de cette jeune femme et tenter de connaître les circonstances précises de ce décès », conclu le magistrat gapençais.


      https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2018/05/18/la-noyee-de-la-durance-serait-bien-la-migrante-nigeriane-de-21-ans

    • COMMUNIQUE DE PRESSE de Tous Migrants du 22.05.2019

      MAMADOU, BLESSING
      Deux morts à en dix jours à la frontière franco-italienne
      Protégeons les humains, pas les frontières

      Ce vendredi 18 mai en fin d’après-midi, des randonneurs ont découvert le corps de Mamamdou, un migrant mort d’épuisement en tentant de passer la frontière franco-italienne. Son compagnon d’infortune a lui aussi frôlé le drame.

      Il y a 10 jours, une jeune femme Nigériane, Blessing Matthew avait été retrouvée noyée dans la Durance. Elle avait été effrayée en amont par un contrôle de police.

      Depuis des mois des habitants du Briançonnais sont mobilisés pour accueillir les personnes exilées dignement et pour tenter d’éviter les drames. Chaque nuit, des solidaires, traqués eux aussi par la Police, ont veillé et porté secours aux exilés en grande difficulté dans la neige et le froid… pour que les Alpes ne soient pas une autre Méditerranée, un cimetière à ciel ouvert.
      Déjà deux drames de trop depuis la fonte des neiges… deux drames qui ne sont pas des accidents, mais bien la conséquence d’une politique mortifère.

      Aujourd’hui, c’est la politique toujours plus répressive du gouvernement, l’envoi de renforts de gendarmerie, le non-respect de la loi et le bafouement des droits humains qui obligent ces hommes et ces femmes à prendre toujours plus de risques pour éviter les contrôles de police et qui conduit à ces drames.

      Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
      Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
      Nous refusons que nos montagnes constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, la traversée de la Méditerranée, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.

      Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le respect des droits des personnes étrangères qui frappent à notre porte.
      Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.

      Que les morts reposent en paix. Que les vivants soient protégés. Sans relâche.

      https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2155513458013555:0

    • Deux migrants morts mais pas de coupable pour le parquet

      Le procureur de la République de Gap vient de classer “sans suite” les enquêtes judiciaires relatives aux décès de Blessing Matthew et Mamadi Conde survenus en 2018 dans le Briançonnais. Pour le parquet, aucune infraction n’a été commise par les forces de l’ordre pourtant pointées du doigt par les associations de défense des migrants.

      https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2019/05/08/deux-migrants-morts-mais-pas-de-coupable-pour-le-parquet

    • Blessing, migrante noyée dans la Durance : des mois de silence et un dossier en souffrance

      Il y a un an, le corps de Blessing Matthew était retrouvé contre un barrage des Hautes-Alpes. La Nigériane, qui venait de franchir la frontière, fuyait une patrouille de gendarmes. Le parquet a écarté lundi leur responsabilité, ce que contestent sa sœur et l’association Tous migrants.

      C’était il y a un an. Le 7 mai 2018, Blessing Matthew s’est noyée dans la Durance à La Vachette (Hautes-Alpes), un lieu-dit de Val-des-Prés situé sur la route de Briançon. Cette Nigériane de 20 ans venait juste de passer la frontière franco-italienne, de nuit, en groupe et par les sentiers, dans le secteur du col de Montgenèvre. Selon ses compagnons de traversée, la dernière fois qu’elle a été vue, peu avant l’aube, elle était poursuivie par les forces de l’ordre, boitillante, épuisée et terrifiée, sur les berges du torrent en crue printanière. Le 9 mai, son corps est retrouvé à dix kilomètres en aval, flottant contre un barrage EDF du village de Prelles. La jeune femme ne porte plus que sa culotte, un anneau d’argent et un collier avec une pierre bleue. C’est le premier cadavre retrouvé depuis le début de l’afflux de migrants à la frontière des Hautes-Alpes, en 2016. Depuis, les corps de trois autres Africains ont été découverts dans la montagne. L’histoire de Blessing est pourtant une tragédie à part. Parce que c’était une femme, alors qu’elles sont ultra-minoritaires sur la frontière, parce que c’était la première victime, et parce que les conditions de sa mort restent troubles.

      Le 25 septembre 2018, sa sœur aînée, Christina, qui vit en Italie, pays dont elle a la nationalité, porte plainte « contre X, pouvant être les représentants de l’autorité publique » pour « homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger ». Depuis, le parquet de Gap, à l’exception d’une demande d’identité de témoins cités dans la plainte, ne s’était plus manifesté. Sept longs mois de silence donc. Jusqu’au classement sans suite, lundi soir, par le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, de l’enquête « pour recherche des causes de la mort » ouverte à la découverte du corps.

      Confiée aux gendarmes de Briançon et à ceux de Marseille pour la partie « tentative d’interpellation » de Blessing, l’enquête a conclu « à l’absence d’infraction » de la part des gendarmes mobiles. La plainte de Christina, reçue « en phase de clôture de l’enquête » n’a pas changé sa nature, ni donné lieu à la saisine de l’Inspection générale de la gendarmerie, détaille le procureur : « Les gendarmes n’ont distingué que trois silhouettes dans la nuit, sans déceler qu’il y avait une femme » et « n’ont pas entamé de course-poursuite mais ont mis en œuvre un dispositif de recherche des trois migrants dans la zone de fuite. »

      Trop tard et trop peu pour Christina et l’association briançonnaise Tous migrants : elles se sont constituées partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de Gap, comme le permet la loi lorsque le parquet ne donne pas suite à une plainte dans un délai de trois mois. Maeva Binimelis, du barreau de Nice, signe la nouvelle plainte au nom des trois avocats de Christina et de Tous migrants.

      L’ouverture d’une instruction, désormais incontournable, permettra aux parties civiles d’avoir accès à l’enquête : « J’ai des doutes sur sa qualité. Le parquet a-t-il fait tout ce qui était en son pouvoir ? » interroge l’avocate. Christina, « terriblement choquée », veut « éclaircir les zones d’ombre. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Est-ce un accident ? Quel rôle ont joué les forces de l’ordre ? »
      Lampes torches

      La nouvelle plainte s’appuie sur une version différente de celle des enquêteurs, établie par le travail des militants de Tous migrants, mobilisés dès la découverte du corps. Ils retrouvent Roland, l’un des compagnons de Blessing, Nigérian lui aussi, au principal lieu d’accueil de Briançon, celui de l’association Refuges solidaires qui a accueilli 8 550 migrants depuis juillet 2017. Roland leur raconte que Blessing, épuisée, Hervé (un troisième Nigérian) et lui-même ont été surpris par cinq « policiers » vers 5 heures du matin après avoir marché toute la nuit. Lampes torches allumées près d’eux, ils crient « police ! » Les trois Nigérians détalent vers La Vachette, en contrebas. Roland se cache à l’entrée du hameau, voit les autres s’enfuir et les forces de l’ordre patrouiller longuement avant de partir. Si Roland n’a pas été arrêté, Hervé a été interpellé ce matin-là puis reconduit à la frontière, selon le monde opératoire classique dans les Hautes-Alpes : 1 899 « non-admissions » en 2017, 3 409 en 2018, et 736 déjà en 2019 selon la préfecture, en application de la règle européenne prévoyant que les demandes d’asile doivent être faites dans le premier pays d’arrivée.

      Gisèle Peyronel est une des trois personnes qui viennent entretenir sa tombe. Photo Eric Franceschi

      Tous migrants localise Hervé dans un camp de Turin et son témoignage, recueilli par l’avocat italien de Christina, confirme et précise celui de Roland. Les « policiers » qui « leur courent après » ont leurs armes à la main et menacent de tirer, assure-t-il. Caché en contrebas de l’église, au-dessus de la Durance, il aperçoit Blessing sur l’autre rive, accroupie dans un pré, des lampes torches allumées non loin d’elle. Repéré, il s’enfonce dans des taillis et ne la voit plus, mais il l’entend crier et appeler à l’aide pendant plusieurs minutes. Puis plus rien. Les « policiers » continuent à chercher sur la rive.

      Un troisième témoin rencontré par Tous migrants, J., séjournant dans un gîte à proximité, a été réveillé au petit matin par un « déploiement impressionnant » : des ordres sont criés, trois utilitaires de la gendarmerie sont stationnés dans la rue, une dizaine de gendarmes fouillent les jardins, les abords de la rivière. Michel Rousseau, pilier de Tous migrants, détaille ce recueil de témoignages, mission habituelle de l’association : « Ces témoins, choqués mais clairs dans leurs propos, nous ont parlé en toute connaissance de cause. Nous avons vérifié leurs récits sur les lieux. Tout se tient. » Dès le 14 mai 2018, l’association alerte le procureur, par signalement. Ses militants, puis Roland, sont ensuite entendus par les gendarmes. L’association, en parallèle, dénonce publiquement « les pratiques policières révoltantes reposant sur des guets-apens et des courses poursuites ». Ce signalement auprès du procureur avait été le premier. Depuis, Tous migrants, sous l’égide de Me Binimelis, en a déposé huit autres, reprochant aux forces de l’ordre violences, délaissements de personnes vulnérables, faux en écriture publique, destructions de documents, vols, injures à caractère racial… Deux victimes ont même porté plainte pour « violences aggravées » et « vol aggravé ».

      L’avocate explique que le parquet ne lui a fait part d’aucune prise en compte de ces signalements et plaintes. « Il y a pour moi deux poids et deux mesures : pour les militants solidaires, la machine pénale va jusqu’au bout, mais lorsqu’on suspecte des représentants de la force publique, aucune suite ne semble être donnée. » Depuis un an, 10 militants solidaires ou maraudeurs ont été condamnés à Gap pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire », dont deux, à de la prison ferme.
      « Mise en danger »

      Contacté par Libé , le procureur de Gap assure que « la totalité des signalements et plaintes a été traitée », donnant lieu soit « à des vérifications auprès des services potentiellement concernés », soit « à l’ouverture d’enquêtes préliminaires », dont il ne précise pas la nature, soit à leur ajout« à d’autres procédures en cours ». Il déplore la « posture » de Tous migrants qui consiste à lui fournir des « éléments quasi inexploitables : des témoignages anonymes, ne permettant pas d’identifier les forces de l’ordre visées ».

      Hervé, le témoin clé concernant Blessing, n’a ainsi pas été entendu, explique le procureur qui regrette que Tous migrants ne lui ait pas communiqué « les éléments du témoignage » de cet homme et son identité complète. Les enquêteurs l’avaient joint par téléphone au début de l’enquête mais il avait « refusé de revenir en France pour témoigner », dit le procureur…

      Sur la même période, les témoignages d’infractions commises par les forces de l’ordre, en particulier de par la police aux frontières, se sont multipliés. Les chasses à l’homme - ou « chasses au Noir », comme le lâche Maeva Binimelis - n’ont par ailleurs jamais cessé. « C’est tous les jours, à pied, en quad ou à motoneige, avec des jumelles infrarouges et même des chiens parfois », détaille un maraudeur briançonnais. La Commission nationale consultative des droits de l’homme, institution officielle venue en inspection à Briançon, a invité l’Etat, en juillet, à « prendre immédiatement les mesures qui s’imposent à la frontière franco-italienne pour mettre fin aux violations des droits fondamentaux et aux pratiques inhumaines », à « sortir du déni » et à « modifier radicalement sa politique responsable de la mise en danger d’êtres humains ». La préfecture des Hautes-Alpes indique que « ce rapport à portée nationale n’appelait pas de réponse locale, même si certains faits, appréciations et interprétations pourraient être discutés ».

      Treize ONG, menées par Amnesty et l’Anafé, ont lors d’une mission en octobre récolté « de nombreux témoignages de violation des droits […] et de menaces proférées par les policiers » et déposé 11 référés-liberté, dont 8 pour des mineurs isolés refoulés. La préfecture fustige ce rapport « outrancier et erroné », assurant que les forces de l’ordre « exercent leurs missions dans le strict respect de la loi » et ont « pour consigne constante de considérer en toutes circonstances l’état de vulnérabilité des personnes ». Elle ajoute que signalements et plaintes sont du ressort de la justice et qu’elle n’en a « pas été destinataire ». Michel Rousseau gronde : « Ce qui se passe ici révèle la violence directe, brutale et barbare de notre système. »

      Dans un recoin du cimetière de Prelles, à l’écart, Blessing repose sous un tumulus de terre. Il y a toujours des fleurs fraîches sur sa tombe.

      https://www.liberation.fr/france/2019/05/07/blessing-migrante-noyee-dans-la-durance-des-mois-de-silence-et-un-dossier-en-souffrance_1725550/?redirected=1&redirected=1

    • 12.01.2021

      Hautes-Alpes : Un avocat tente de relancer l’affaire de la migrante retrouvée morte

      Classée sans suite, l’affaire de la migrante retrouvée morte noyée dans les Hautes-Alpes est en passe d’être relancée

      Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap, l’enquête sur le décès d’une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d’un nouvel épisode judiciaire.​

      La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me Vincent Brengarth, l’avocat de l’association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d’instruction chargé du dossier.

      Pourchassée dans la forêt

      L’association avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite, espérant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire et une reprise d’enquête. « L’ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction sans même instruire le dossier. Il s’est contenté de reprendre à son compte l’enquête préliminaire », regrette Me Brengarth.

      L’avocat rappelle que la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap », qui n’est, assure-t-il, « pas indépendant ». Il pointe également des « incohérences et des contractions » dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits. « Un témoin confirmant qu(e la migrante) a été pourchassée dans la forêt n’a pas été entendu », déplore-t-il également. Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l’Italie.

      https://www.20minutes.fr/justice/2951195-20210112-hautes-alpes-avocat-tente-relancer-affaire-migrante-retro

    • Hautes-Alpes : le délibéré de l’appel pour relancer l’affaire Blessing Matthew fixé au 9 février

      Chaque hiver, des migrants tentent de franchir la frontière à pied dans le froid glacial des nuits montagnardes. Depuis une semaine, presque chaque nuit, des interventions de secours ont lieu à la frontière franco-italienne du Briançonnais. Samedi soir, sept personnes « en transit » étaient activement recherchées vers Cervières. Plus tôt, quatre autres migrants étaient secourus à Montgenèvre. Lundi dernier, une dizaine d’entre eux étaient retrouvés en situation de péril au col de Montgenèvre.

      Si la problématique migratoire est bien moins importante aujourd’hui, elle ne cesse d’être présente au quotidien dans les Hautes-Alpes à travers les secours à personne, l’accueil solidaire ou les dossiers en justice.

      A ce titre, l’affaire Blessing Matthew pourrait bien être relancée par l’avocat de l’association Tous migrants. Le dossier, classé sans suite par le parquet de Gap en 2019, a été examiné mardi dernier par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble. Maître Vincent Brengarth avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020. L’association Tous migrants avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite. Selon l’avocat, la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap qui n’est pas indépendant ». De même, un témoin a affirmé que « la migrante a été pourchassée dans la forêt » et n’a pas été entendu.
      Pour mémoire, Blessing Matthew était une jeune Nigériane de 21 ans qui avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières le 7 mai 2018 après avoir traversé la frontière. Elle a été inhumée dans le cimetière du village de Prelles.

      Maître Vincent Brengarth attend maintenant le 9 février prochain, date à laquelle sera rendu le délibéré qui pourrait ou non relancer l’affaire :

      https://www.dici.fr/actu/2021/01/18/hautes-alpes-delibere-de-l-appel-relancer-l-affaire-blessing-matthew-fixe-9-fev

    • Mort d’une jeune Nigériane en 2018 : l’avocat de Tous migrants veut relancer l’affaire

      #Blessing_Matthew avait été retrouvée noyée le 9 mai 2018, au barrage de Saint-Martin-de-Queyrières, dans les Hautes-Alpes. Le parquet de Gap avait, un an plus tard, classé l’affaire de la mort de la jeune femme sans suite. Au grand dam de l’association #Tous_migrants qui n’a, depuis, de cesse de la relancer.

      Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap , l’enquête sur le décès d’une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d’un nouvel épisode judiciaire.

      L’affaire devant la cour d’appel de Grenoble

      La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me #Vincent_Brengarth, l’avocat de l’association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d’instruction chargé du dossier. L’association avait déposé une #plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le #classement_sans_suite, espérant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire et une reprise d’enquête.

      « L’ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction sans même instruire le dossier. Il s’est contenté de reprendre à son compte l’enquête préliminaire », regrette Me Brengarth. L’avocat rappelle que la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap », qui n’est, assure-t-il, « pas indépendant ». Il pointe également des « incohérences et des contractions » dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits.

      « Un témoin confirmant [que la migrante] a été pourchassée dans la forêt n’a pas été entendu », déplore-t-il également.

      Elle venait de franchir la frontière

      Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à #Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l’Italie. Sa sœur avait alors porté plainte en accusant les gendarmes d’avoir tendu un « véritable #guet-apens » au groupe dans lequel Blessing Matthew figurait.

      Décision le 9 février

      L’enquête avait déterminé que les gendarmes mobiles « s’étaient identifiés à haute voix » avant un contrôle, provoquant la fuite de la jeune femme et de ses deux compagnons.

      Selon le parquet de Gap, « les circonstances précises dans lesquelles [elle] aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l’absence de témoignage direct ». La section de recherches de Marseille avait finalement « conclu à l’absence d’infraction susceptible d’être retenue à l’encontre des gendarmes mobiles », avait relevé le parquet. La décision a été mise en délibéré au 9 février.

      https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2021/01/13/mort-d-une-jeune-nigeriane-en-2018-l-avocat-de-tous-migrants-veut-relanc

  • Italy : Two migrants killed, one injured in lorry accident on A10

    Yet another tragedy of migration has been reported in Italy, near the border with France. Two foreigners on Saturday morning (April 2) died after being hit by a lorry on the A10 highway between Genoa and Ventimiglia, near Bordighera, in the northwestern region of Liguria. A third person was seriously injured in the accident.

    The umpteenth tragedy of migration has been reported in Italy, near the border with France. The accident took place April 2 on the A10 highway connecting Genoa to the border city of Ventimiglia, in the northwestern region of Liguria.

    Two foreigners were hit and killed by a lorry while a third was seriously injured and taken to the hospital of Santa Corona in Pietra Ligure, in the province of Savona. All three are citizens of Sri Lanka.

    Sources on the ground said the three men were crossing the highway near the service station of Bordighera, in the direction of France, with four others who reportedly fled the scene.

    The lorry’s driver reportedly saw them appear suddenly and was unable to stop the vehicle on time to avoid the impact. The accident occurred at 7 am local time.

    The driver, a 32-year-old Italian man, was in a state of shock after the crash. He was driving to the Principality of Monaco to deliver pizzas and focaccias.
    Investigation on the scene

    The driver told rescuers: “I saw a group of people appear suddenly and saw them on the highway, I couldn’t avoid them”. He tested negative for alcohol use. Road police from Imperia Ovest are investigating the accident.

    The migrants could have been left at the service station by a trafficker or could have climbed down from a truck on which they were hiding, investigative sources said. Police will inspect images from video surveillance cameras at the gas station.

    A reported 23 migrants have died since 2015 while trying to reach France

    The one on Saturday was the umpteenth fatal accident involving migrants who were trying to reach France. Some have died after being hit by a car or lorry while walking on a highway, or by electrocution on the roof of a train. Others have drowned while trying to swim to a French beach or after falling off the Col de Mort, a rocky cliff overlooking the sea along the road leading to the border crossing of Ponte San Luigi, in Ventimiglia.

    According to volunteers who have been assisting migrants for years, a reported 23 foreigners have died in the area since 2015.
    Tragedy sparks new controversy on hosting policy in Ventimiglia

    The accident sparked a new controversy on hosting policies, landings and on the management of migrants in the area of the border Italian city of Ventimiglia, which has been under pressure for years.

    “Allowing immigrants to land in Italy and then abandoning them is unacceptable”, said on Saturday the city’s mayor, Gaetano Scullino (center-right). He expressed sorrow for the accident, saying migrants were “left to their own devices” and describing the lorry’s driver as an “innocent victim of this tragedy.”

    “Migration flows, which also involve those fleeing war, must and can be managed by Europe”, the mayor went on to say, citing as an example the management of Ukrainian refugees. “If immigration is only of an economic type, it is also naïve to accept it passively”, he concluded.

    The whip of the League party in the Liguria regional council, Stefano Mai, accused Interior Minister Luciana Lamorgese. “We have been denouncing for years the presence of migrants who walk on the A10, and the highway often closed to rescue them. The minister does not appear to be aware of this reality. It is necessary to stop landings, to take action on security at the border. Lamorgese must wake up,” he said.
    Bishop of Ventimiglia says France must end discrimination

    The bishop of Ventimiglia and Sanremo, Antonio Suetta, spoke about the accident in a statement released on Monday, April 4.

    “I quote the Holy Father and urge authorities, the French nation, to end as soon as possible such unjust discriminations and conducts, which impact poor and defenseless people as well as other European nations, in particular, in this case, Italy,” said Suetta.

    “I hope that in the political debate and in the electoral campaign leading up to the election of the new president of the French Republic such a humanitarian emergency will find the right attention, careful reflection and concrete perspectives for a solution,” added the bishop.

    He also stressed the need to open a hosting center in Ventimiglia, a project discussed over the past few months, also with the mediation of the interior ministry, but which has not yet been implemented.

    “The first three months of the ongoing year have already forced us to register four deaths”, concluded Suetta. “I also call on Italian authorities to urgently complete a temporary hosting center which had been originally planned for our border area.”

    The four deaths reported so far this year include two migrants who died of electrocution on as many trains bound for France (in February and March) and the pair who died on the A10 on Saturday.

    https://www.infomigrants.net/en/post/39651/italy-two-migrants-killed-one-injured-in-lorry-accident-on-a10

    #Italie #France #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #frontières #décès #mort #mourir_aux_frontières #Vintimille
    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • La police tue, la frontière aussi

      Le 16 juin 2022, un homme est décédé des suites d’une blessure à la tête causée par un tir policier. A part quelques articles de presse locale (ici ou ici) ce qu’il s’est produit à la frontière franco-italienne le 15 juin 2022 est passé inaperçu. Pourtant, cela s’inscrit dans dans la continuité d’une série d’épisodes récents ayant suscité un vif débat sur l’usage de la violence par la police en cas de refus d’obtempérer par des automobilistes.

      Ce que l on sait :

      Selon le communiqué du procureur de la République de Nice, la PAF aurait reçu de la part de ses homologues italiens le signalement d’une camionnette transportant des personnes en situation irrégulière, circulant entre la vallée de la Roya et Nice, sur l’une des voies de passage bien connues de la zone frontalière. Dans le PV de l’enquête (que nous avons pu consulter), la PAF admet que le contrôle effectué cette nuit là s’est effectué dans le cadre de la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen (cf. infra). Repérée en amont, la camionnette aurait refusé d’obtempérer une première fois entre Fanghetto (Italie) et Sospel (Sospel). S’enclenche alors une course-poursuite de 40 kilomètres sur une route de montagne très sinueuse. A Cantaron, dans les hauteurs de Nice la police aurait de nouveau tenté de bloquer la route. C’est là que, le conducteur forçant de nouveau le passage, la police aurait tiré à 4 reprises en justifiant d’une situation de légitime défense. L’une des personnes qui était à l’arrière du camion a alors reçu une balle à la tête.

      Suivie par plusieurs véhicules de police, la camionnette a continué sa fuite jusqu’au quartier des Moulins à Nice. Le conducteur ainsi que 2 personnes assises a l’avant auraient pris la fuite, abandonnant le véhicule. Bloqués à l’arrière, le blessé et 4 autres passagers auraient été retrouvés sur place par la police. Deux impacts de balles au niveau des feux avant et des roues ont été constatés par le procureur, l’un ayant transpercé la carrosserie. Suite à cela le blessé grave (et un autre blessé léger en état de choc) a été transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures le lendemain. Tandis que celui-ci agonisait à l’hopital, ses compagnons de route ont été arrêtés puis conduits au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Nice.

      Reconnaissant entre autres l’absence de prise en charge en terme de santé mentale de personnes traumatisées, le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) a ordonne leur libération le 17 juin. Cependant le Procureur s’est acharné en faisant appel de la décision, prolongeant ainsi la double-peine infligée aux victimes, encore sous le choc. Celles-ci risquent désormais un mois de détention suivi d’un éloignement du territoire.

      La frontière tue

      En 2015 la France suspend unilatéralement l’application du Code Frontière Schengen d’abord pour cause formelle de COP21, puis d’antiterrorisme (suite au bataclan). Depuis 2020, le coronavirus est le dernier argument en date venu justifier cela. Le mythe d’une frontière étanche à tous les maux du monde permet de cacher une réalité bien différente. Les habitants du territoire savent très bien que le dispositif cible bien autre chose que le terrorisme ou le Covid. Dans la pratique, il cible les exilé.e.s arrivant d’Italie. C’est d’ailleurs ce qui force ces derniers à trouver d’autres voies de passage plus dangereuses ou coûteuses, et ce qui explique la prolifération des passeurs depuis lors.

      Bien que le code frontières Schengen autorise les Etats-membres à réintroduire des contrôles systématiques à leurs frontières intérieures, cette mesure ne peut en aucun cas dépasser un délai de 2 ans selon ce même code. Or, la France a maintenu ces contrôles de 2015 à aujourd’hui. Le dispositif dans lequel s’inscrit l’opération ayant conduit à la mort de cette personne est donc illégal au regard du droit européen, comme l’a encore rappelé la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) le 26 avril dernier.

      Vu que ces contrôles sont illégaux depuis 5 ans, rien d’étonnant à ce que leur illégalité reste indiscuté dans l’opinion publique. De même, rien d’étonnant à ce que le degré de violence dont la PAF ait fait preuve ne soit pas mesuré à l’aune du délit initial dont ils ont été averti dès le début par leur homologues italiens : l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Pour un délit toute somme « banal », la police a donc fait usage d’armes à feu au moins à quatre reprises.

      Faut-il s’étonner qu’une telle violence à nos frontière ne choque personne ? Ce n’est pas la première fois qu’un exilé meurt des balles de la police à cette frontière. En 1995 déjà, Todor, (https://www.amnesty.org/ar/wp-content/uploads/sites/8/2021/06/eur210041995fr.pdf), un enfant bosniaque, fut tué, toujours à Sospel et dans des conditions similaires. A l’époque, cela avait suscité un vif émoi. Si c’est la seconde fois qu’un.e exilé.e meurt directement des balles de la police, ce sont pas moins de 47 personnes ((https://www.borderforensics.org/investigations/blessing-investigation) qui ont péri en tentant de franchir la frontière franco-italienne depuis 2015. Alors oui, il semble ce qui choquait hier s’est banalisé.

      La police tue

      Ce drame vient, encore une fois, rappeler que la police tue, et qu’elle tue en toute impunité. Les parallèles avec la succession d’affaires récentes impliquant l’usage d’armes à feu face à des refus d’obtempérer est évidente. On pense à l’affaire du pont neuf, le meurtre de Souheil en août dernier dans le 3ème arrondissement de Marseille, celui tout récent de Raiana, ou encore ce qu’il s’est à peine produit dans le même quartier du 18ème arrondissement de Paris.

      Dans tous ces cas, le refus d’obtempérer de la part d’un chauffeur semble avoir été suffisant pour justifier, aux yeux des tireurs, de la justice, de la presse et d’une part de l’opinion publique, l’usage « proportionné » de la force : une salve ininterrompue de tirs à balle réelle. Dans tous ces cas, on ne comprend donc pas bien comment les conducteurs aient pu à la fois « accélerer en direction du véhicule de police » et vouloir « prendre la fuite ». Soit le véhicule de police aurait du être percuté, soit en cas de fuite, la légitime défense ne se justifie pas. En d’autres termes, les témoignages des policiers se contredisent eux-mêmes. Dans tous ces cas, on ne comprend pas bien, vu que le conducteur cherchait à contourner le contrôle, son intérêt à braquer son volant sur les policiers. En revanche, on peut très bien imaginer l’intérêt des forces de l’ordre d’établir une telle version, de sorte à pouvoir plaider la légitime défense.

      Pour revenir à ce qu’il s’est passé dans les Alpes Maritimes : Le communiqué de presse du Procureur nous apprend que deux enquêtes ont été ouvertes. L’une contre les conducteurs/passeurs, pour aide à l’entrée et au séjour irréguliers, refus d’optempérer "aggravé par la mise en danger d’autrui", et tentative d’homicide sur PDAP. L’autre, auprès de l’IGPN, contre les flics meutriers, pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’une incapacité supérieure à 8 jours ». Nous parlons ici d’un simple passager, décédé d’une blessure à la tête des suites d’un tir policier. Et le Procureur parle d’une ITT de 8 jours. Tentative d’homicide volontaire pour un homme qui de toute vraisemblance a cherché à contourner (et non pas écraser) un barrage de police, violence volontaire ayant entraîné 8 jours d’ITT pour l’homme qui a porté le coup fatal et qui est sorti libre après quelques heures de garde à vue. Deux poids deux mesures.

      via la mailing-list Migreurop, 19.06.2022

    • #Bordighera, sull’A10 è strage di migranti. Il conducente del furgone sotto shock: «Sono sbucati all’improvviso»

      L’autista si è sentito male ed è stato portato in ospedale.

      «Li ho visti, ho visto un gruppo di migranti sbucare all’improvviso». E’ sotto shock il conducente del furgone che stamani, poco prima delle 7, ha travolto un gruppo di stranieri che stavano attraversando la carreggiata sull’Autostrada dei Fiori, all’altezza dell’area di sevizio di Bordighera. Due migranti sono morti sul colpo, mentre un altro, di 32 anni, è rimasto gravemente ferito ed è stato traportato all’ospedale Santa Corona di Pietra Ligure.

      Il conducente del furgone targato Montecarlo è l’italiano Angelo D.V., che stava trasportando pizze e focacce nel Principato di Monaco. L’automobilista si è sentito male poco dopo l’accaduto: troppo forte lo shock per quanto accaduto.

      Gli agenti della sottosezione della polizia stradale di Imperia Ovest stanno ancora ricostruendo l’accaduto e soprattutto identificando le vittime, ma da quanto si apprende le tre persone coinvolte sarebbero tutti uomini di nazionalità cingalese. Sembra che il gruppo fosse composto da sette migranti, quattro dei quali sarebbero riusciti a mettersi in salvo e ad attraversare la carreggiata, probabilmente nel tentativo scavalcare la recinzione che divide l’Autofiori da Montenero, per poi raggiungere l’Aurelia.

      Non è ancora chiaro come i migranti siano arrivati nell’area di servizio: forse qualcuno li ha accompagnati fino a quel punto per poi lasciarli. Per ricostruire l’esatta dinamica di quanto accaduto, la polizia acquisirà le immagini delle telecamere presenti. A coordinare le indagini è il magistrato della Procura di Imperia Luca Scorza Azzarà.

      Al confine con l’Italia ormai gli stranieri morti sull’autostrada o in ferrovia sono decine. Una lunghissima scia di sangue, che sembra non avere fine. Solo il 2 marzo scorso, un migrante è morto folgorato nel tentativo di raggiungere la Francia, nascosto sul tettuccio di un treno regionale partito da Ventimiglia. Ma le tragedie sono tante, troppe.

      https://www.riviera24.it/2022/04/bordighera-sulla10-e-strage-di-migranti-il-conducente-del-furgone-sotto-sh

    • Migranti morti sulla A10, caccia ai passeur

      Chi ha accompagnato i migranti o indicato loro la strada tra l’Arziglia di Bordighera e l’A10 portandoli a quell’appuntamento con la morte? Chi sono i passeur che «aprono» i sentieri della speranza per passare il confine? E una volta nell’area di servizio cosa sarebbe accaduto? C’era un appuntamento con un camionista compiacente per arrivare in Francia? C’era qualcuno con delle tronchesi pronto ad aprire le porte di un Tir per trasformarlo in un nascondiglio? La polizia stradale, ma non solo, sta cercando di dare risposte chiare in merito alla tragedia avvenuta all’alba di sabato sull’autostrada, con due migranti investiti e uffici e un terzo in coma. Se l’autista, sanremese, del furgone che ha investito i due indiani è indagato per omicidio stradale colposo, non è escluso che esistano altre complicità per quanto avvenuto. E ancora: chi doveva verificare lo stato delle recinzioni dell’A10 ed impedire accessi abusivi? Se è vero che sono mesi e mesi che i sentieri di Montenero vengono utilizzati dai migranti per raggiungere l’autostrada come è possibile che non sia scattato un piano per rinforzare le protezioni e impedire ogni genere di scavalcamento (nell’interesse non solo dell’incolumità dei migranti ma anche degli utenti di galleria e viadotti)?

      Ieri la polizia è riuscita a dare un nome ad una delle vittime. Si tratta di un indiano di 36 anni che era già stato identificato in Italia (probabilmente al suo ingresso). Sono state le impronte digitali a portare alla sua scheda. Niente, invece, è emerso dal database del Ministero dell’Interno in merito alle impronte dell’altra vittima, rimasta completamente sfigurata nell’impatto (a questo proposito gli investigatori estenderanno le verifiche a livello internazionale). Non sono invece ancora state rilevate le impronte dell’indiano che si trova ricoverato in prognosi riservata e in coma in Rianimazione. I poliziotti lo potranno fare (anche per il rispetto dei protocolli Covid) solo se le sue condizioni miglioreranno e se verrà trasferito in un reparto ospedaliero di sub-intensiva.

      Nel frattempo le indagini si starebbero orientando lungo due piste, legate entrambe a canali informativi riservati. La prima è quella che porta agli altri componenti della «comitiva» che sabato mattina ha risalito Montenero verso l’autostrada (sicuramente non erano solo tre i migranti diretti sull’A10). La seconda interessa invece la «rete di illegalità» e di speculazioni che ruota intorno al fenomeno del popolo migrante e della sua odissea nel tentare di passare il confine con la Francia (con sistematici respingimenti da parte delle autorità transalpine). Si cercano anche testimoni che possano aver notato il gruppo di stranieri sull’Aurelia o in qualche luogo dove potrebbero aver passato la notte prima di raggiungere l’A10 e quel drammatico appuntamento con il destino a decine di migliaia di chilometri da casa.

      https://www.lastampa.it/imperia-sanremo/2022/04/04/news/migranti_morti_sulla_a10_caccia_ai_passeur-2916354

  • Deux personnes en situation migratoire enterrées à Oulx et Bardonecchia (mortes probablement 2015 et 2016) :

    «Un corpo di giovane uomo, senza documenti, probabilmente proveniente da un paese arabo viene trovato morto lungo un sentiero nel Comune di Oulx. E’ il secondo morto ignoto trovato in alta Valle di Susa, che si trova a fare i conti con l’emergenza umanitaria delle popolazioni in fuga da guerre e carestie.

    Un corpo di giovane uomo, senza documenti, probabilmente proveniente da un paese arabo viene trovato morto lungo un sentiero nel Comune di Oulx. Otto mesi fa è stato seppellito nel cimitero del piccolo comune valsusino: morto ignoto, gli inquirenti non sono riusciti a identificarlo. Come nel cimitero di Lampedusa, dove le immagini delle croci di legno senza nome hanno fatto il giro del mondo, anche nelle Valli olimpiche, a pochi chilometri da Torino o Lione, ci sono tombe anonime di persone morte nel tentativo di passare la frontiera. «E’ il secondo morto ignoto trovato in alta Valle di Susa – racconta il sindaco di Oulx Paolo De Marchis –, il primo l’aveva trovato una signora che portava il cane a passeggio su un sentiero nei dintorni di Campo Smith, a Bardonecchia», e oggi riposa anche lui con la sua croce anonima, in un cimitero in alta valle.»

    https://issuu.com/dislivelli/docs/68_webmagazine_giugno16

    #Oulx #Bardonecchia #Val_de_Suse #Val_Susa

    #migrations #asile #réfugiés #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #frontière #frontière_sud-alpine #Alpes

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    • Migranti: quei morti ignoti nei sentieri alpini al confine con la Francia

      C’è una croce anonima nel piccolo cimitero di Oulx, comune di 2.500 anime in Alta Val di Susa. È di un giovane uomo, forse di origine araba, trovato morto lungo uno dei sentieri che portano in Francia. Nelle valli che hanno ospitato le Olimpiadi, simbolo di un mondo che non conosce frontiere, ogni notte decine di migranti cercano di attraversare il confine. «È il secondo morto ignoto trovato in alta Valle di Susa. Il primo l’aveva trovato una signora che portava il cane a passeggio su un sentiero nei dintorni di Campo Smith, a Bardonecchia, e oggi riposa anche lui con la sua croce anonima, in un cimitero in alta valle», racconta il sindaco di Oulx Paolo De Marchis, intervistato da Dislivelli, bella rivista di montagna dell’omonima associazione. Il primo piano del numero di Giugno della rivista, intitolato «Non passa lo straniero», racconta quel che sta succedendo lungo i sentieri che attraversano cime e passi delle Alpi e portano in Francia, Svizzera o Austria.

      https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/migranti_quei_morti_ignoti_nei_sentieri_alpini_al_confine_con_la_fr

    • Morti ignoti nelle Valli olimpiche

      Un corpo di giovane uomo, senza documenti, probabilmente proveniente da un paese arabo viene trovato morto lungo un sentiero nel Comune di Oulx. Otto mesi fa è stato seppellito nel cimitero del piccolo comune valsusino: morto ignoto, gli inquirenti non sono riusciti a identificarlo. Come nel cimitero di Lampedusa, dove le immagini delle croci di legno senza nome hanno fatto il giro del mondo, anche nelle Valli olimpiche, a pochi chilometri da Torino o Lione, ci sono tombe anonime di persone morte nel tentativo di passare la frontiera.

      «E’ il secondo morto ignoto trovato in alta Valle di Susa – racconta il sindaco di Oulx Paolo De Marchis –, il primo l’aveva trovato una signora che portava il cane a passeggio su un sentiero nei dintorni di Campo Smith, a Bardonecchia», e oggi riposa anche lui con la sua croce anonima, in un cimitero in alta valle. Il fenomeno delle persone straniere che tentano di passare la frontiera clandestinamente non è nuovo per la Valle di Susa, ma dall’ottobre dell’anno scorso la situazione è peggiorata. Capita di vedere all’imbrunire lungo la strada statale che sale in alta valle, verso Bardonecchia, furgoni che si fermano per far scendere due o tre persone alla volta, che si avviano verso la frontiera. «Ne abbiamo visti personalmente sia io che i miei assessori», spiega il sindaco. Probabilmente le organizzazioni di trafficanti di esseri umani hanno individuato la valle come una delle possibili vie di accesso alla Francia. «Nonostante le forze dell’ordine negli ultimi tempi abbiamo aumentato gli sforzi per presidiare il territorio – continua De Marchis – capita spesso di vedere persone incamminarsi sui sentieri, lungo la pista da fondo di Claviere, sulle sponde della Dora Riparia o lungo la statale in direzione della frontiera. Sui sentieri del mio comune ogni anno nella stagione dello scioglimento delle nevi troviamo indumenti, scarpe o altre tracce abbandonate», segnale del passaggio di immigrati verso la frontiera. In valle è capitato più di una volta di raccogliere la testimonianza di immigrati clandestini che una volta passata la frontiera ed essersi incamminati per qualche chilometro giù per la Valle della Maurienne, sono stati intercettati dalla Gerdarmerie francese che li ha riportati in Italia.
      «La notte capita di passare nei pressi di vecchi casolari abbandonati e scorgere delle luci», continua il sindaco, e sono i piccoli fuochi improvvisati da immigrati di passaggio che cercano riparo. «Una sera nella vecchia stazione di Beaulard si è sviluppato un incendio – ricorda De Marchis – che ha fatto saltare la linea a 380 volt della stazione. Ricordo che da casa mia ho visto dei lampi e delle fiammate incredibili. Siamo subito accorsi. Un ragazzo esausto si era addormentato con la sigaretta accesa che gli ha incendiato la coperta». Pochi mesi prima un altro incendio, in un casolare abbandonato di fronte al centro commerciale Le Baite di Oulx. Sempre causato da persone che cercavano riparo per la notte.
      Alcuni dei migranti diretti al confine, nelle Valli Olimpiche, sono i minorenni non accompagnati che vengono intercettati dagli inquirenti e portati presso le strutture del Consorzio Intercomunale Socio Assistenziale Valle di Susa, il Conisa, di cui De Marchis è presidente: «Abbiamo 12 ragazzi minorenni in carico attualmente, tutti arrivati negli ultimi sei mesi. Li abbiamo distribuiti tra i centri disponibili della bassa valle tra Susa, Rubiana e Almese. Ma ora non abbiamo più posti disponibili e stiamo chiedendo aiuto ai consorzi socio assistenziali vicini». La presa in carico di minori non accompagnati, sia italiani che stranieri, è obbligatoria per i centri socio assistenziali di tutto il territorio nazionale. E il Conisa non si sottrae certo al suo dovere. Ma l’alto onere economico, la scarsità di posti a disposizione e i forti ritardi nei rimborsi da parte dell’Asl mettono oggi a dura prova la tenuta del consorzio montano.

      http://www.dislivelli.eu/blog/morti-ignoti-nelle-valli-olimpiche.html

  • Ventimiglia, migrante folgorato sul tetto di un treno (02.03.2022)

    L’uomo, di cui non è ancora stata sabilita l’identità, stava tentando di raggiungere la Francia dall’Italia.

    L’uomo morto stamani sul tetto di un locomotore di un treno a Ventimiglia (Imperia) è un migrante che stava tentando di raggiungere la Francia dall’Italia. Non è stato ancora possibile identificarlo ma sono in corso indagini per risalire alla sua identità.

    L’uomo potrebbe essere rimasto folgorato nel momento del passaggio di tensione a corrente alternata (quella utilizzata in Francia). Si tratta di una ipotesi visto che già in passato diversi macchinisti si sono accorti di problemi al sistema di alimentazione, proprio nella zona delle Calandre, dove anche oggi è stato fermato il convoglio.

    E’ stato l’elisoccorso Grifo a individuare il corpo carbonizzato, a contatto con il pantografo che collega il tetto della carrozza ai cavi dell’alta tensione.

    Oltre cento i passeggeri, tra frontalieri e studenti diretti in Francia, che sono rientrati in stazione a Ventimiglia soltanto verso le 10.20, accompagnati da un convoglio proveniente dall’opposta direzione. Sul posto hanno operato vigili del fuoco, agenti della polfer e personale sanitario.

    Con la tragedia di oggi sale il numero di migranti morti sulla ferrovia al confine con la Francia: chi investito dal treno in corsa, chi folgorato, malgrado i cartelli di allerta che alcune associazioni umanitarie hanno affisso in stazione per avvisare del pericolo gli stranieri che vogliono espatriare in Francia.

    https://www.rainews.it/tgr/liguria/articoli/2022/03/lig-ventimiglia-folgorato-migrante-morto-tetto-treno-67edb90a-6b78-452f-b389

    #Italie #France #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #frontières #décès #mort #mourir_aux_frontières #Vintimille
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  • War of words over migrant deaths at Greece-Turkey border

    In early February, 19 migrants froze to death at the Greek-Turkish border. Ever since, both Ankara and Athens have been blaming each other for the deaths, yet providing no evidence of what actually happened.

    On February 2, Turkish Interior Minister Süleyman Soylu published four disturbing images on his Twitter account. The pictures showed several men, seemingly unconscious, lying in the mud on a dirt track in the middle of nowhere.

    Soylu wrote: “12 of the 22 migrants pushed back by Greek Border Units, stripped off from their clothes and shoes have frozen to death. EU is remediless, weak and void of humane feelings.”

    It did not take long for Greek Migration and Asylum Minister Notis Mitarachi to respond. In a video message, he said: “The statements of the Turkish leadership regarding the tragic incident in which people lost their lives in Turkey were unacceptable. It is Turkey’s responsibility to prevent illegal departures.” He later added that the “migrants in questions never reached the border.”

    How Mitarachi can be sure of that remains unclear. A source within the Greek Ministry told DW “that there were absolutely no records of these people at all.” This, however, does not prove whether or not the victims set foot on Greek soil.

    For its part, Turkey has not provided any evidence to back up its allegations against Greece either. In the meantime, seven more people discovered near the Evros River along the border have died, bringing the death toll to 19.

    Lack of transparency

    Independent researcher Lena Karamanidou is reluctant to believe either side. She feels that there are too many allegations and a lack of transparency. Having grown up in the Evros region, she is now based in Glasgow and has been monitoring migration movements at the Greek-Turkish border for many years.

    Karamanidou pointed out that there is a history of pushbacks in the Evros region dating back to the 1980s.

    She told DW that people regularly lose their lives either while attempting to cross the border or during a pushback. “The unusual element of this incident is not that people lost their lives,” she explains, “but the high number of deaths.”
    Increased anti-migrant sentiment in Greece

    Karamanidou does not share the Greek interior minister’s theory that the victims failed to reach Greece. “We know from multiple reports by human rights organizations and NGOs [nongovermental organizations] that people who cross the border are not necessarily registered, especially prior to pushbacks.”

    She said that political discourse on migration in Greece has always been “hostile, nationalist, and racist” — but that anti-migrant sentiment has intensified over the past two years.

    Karamanidou believes that the government and mainstream media close to the government share responsibility for this: “They actively promote such discourse, including through representations of migration as a national security threat linked to Turkey,” she said.

    According to Karamanidou, this ongoing propaganda war between Athens and Ankara, which is being fought at the expense of asylum-seekers, has a long history in both countries.

    “Greek and Turkish national identities have been shaped through narratives of this enmity [...] responses to migration in Greece have long blamed Turkey for not controlling migration or not cooperating on migration control,” she asserted.

    EU divided on migration policy

    Meanwhile, the European Union continues struggling to find common ground on matters of migration. Several member states are not willing to take in asylum-seekers at all. As a result, the EU is now focusing on keeping its borders closed.

    With regard to Greece, countless media reports have documented illegal pushbacks, irregularities in the country’s asylum system and police violence against migrants.

    But despite evidence of this and numerous indications of Greece’s mishandling EU funds, EU Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson has refrained from officially reprimanding Athens or launching an infringement procedure.

    Her only reaction so far has been to express “great concern,” insisting that Athens investigate cases of illegal practices, and to state publicly that border protection must be in accordance with EU law.

    Carefully timed tweet?

    Soylu’s tweet about the dead migrants at the Greek-Turkish border came during an informal meeting of the European Home Affair Ministers in Lille, France — an event attended by both Johansson and Mitarachi.

    Given the political turmoil between Ankara and Athens, and also between Ankara and the EU, it is hard to imagine that the timing was a coincidence.

    When asked that evening at a press conference about the incident at the Greek-Turkish border, Commissioner Johansson said: “This should never have happened, that migrants who try to enter the European Union lost their lives.”

    She added that Mitarachi had assured her that the victims had not entered Greece, but said that the incident needed to be investigated further.

    DW got in touch with her office for an update regarding this investigation, but the commissioner was not available for an interview.

    German response to the migrant deaths

    Human rights organizations were hoping that Germany’s new government and its new foreign minister, Annalena Baerbock of the Green Party, would be more vocal regarding the situation at the EU’s external borders.

    The German Foreign Office issued a statement about the death of the migrants, saying: “It’s important to find out the actual circumstances of the incident.”

    Experts have been demanding installation of an independent border-monitoring system in Greece, which would assure that authorities there play by the rules. Athens, however, refuses such a mechanism, saying that the situation is under control.

    The German Foreign Office told DW that the German government “generally supports the installation of an independent border mechanism,” adding that it is “important that nongovernmental actors, e.g. NGOs, are also granted access in order to observe the situation at the external borders of the EU.”

    https://www.dw.com/en/war-of-words-over-migrant-deaths-at-greece-turkey-border/a-60729270
    #décès #morts #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #Grèce #Turquie #Evros

    • 12 people found frozen to death near Turkey’s border with Greece

      Turkish minister claims Greek border guards pushed back people whose bodies were ‘stripped of shoes and clothes’

      The bodies of 12 refugees believed to have frozen to death have been found in an area straddling Turkey’s frontier with Greece, igniting a war of words between the two countries.

      After the bodies were found on Wednesday, Ankara’s interior minister, Süleyman Soylu, accused Greek guards of deliberately pushing the refugees back across the border. Several reportedly showed signs of frostbite while some were found near the İpsala crossing point “without shoes and stripped of their clothes”, he tweeted.

      Soylu said the dead had been among a group of 22 people pushed back into Turkey, and shared blurry photographs of eight of the recovered bodies, including three in just shorts and T-shirts.

      “They behave like thugs,” he said of the Greek border patrols, while accusing the EU of being “helpless, weak and inhumane”.

      Greece’s migration minister, Notis Mitarachi, rejected any suggestion of Hellenic frontier units forcibly expelling the refugees.

      “The death of 12 migrants at the Turkish border near Ipsala is a tragedy. But the truth behind this incident bears no resemblance to the false propaganda pushed out by my counterpart,” he said in a statement.

      “These specific migrants never made it to the border. Any suggestion they did, or indeed were pushed back into Turkey, is utter nonsense.”

      Mitarachi said that instead of making “baseless claims” Ankara should uphold its commitment to stop such “dangerous journeys”, referring to a deal reached between the EU and Turkey to stem migrant flows. “Turkey should assume its responsibilities if we want to prevent such tragedies from occurring again,” he said.

      Information on where the refugees were from, or when they had made the perilous crossing, was not released. But officials in the Turkish border city of Edirne clarified that among the dead was a migrant who had submitted to frostbite after being rushed to the local hospital.

      This is not the first time that the two regional adversaries – long at loggerheads over an array of disputes – have argued over the fate of migrants crossing their shared land and sea frontiers.

      But friction over the problem has worsened since early 2020, when a border crisis erupted after Turkey’s president, Recep Tayyip Erdoğan, encouraged thousands of asylum seekers to enter Europe via Greece.

      NGOs have also stepped up criticism of Athens, saying despite persistent denials they have collated ever more proof of the pushbacks.

      The practice of turning away people seeking international protection is illegal under domestic, EU and international law.

      On Wednesday Nils Muižnieks, Amnesty International’s Europe director, said the group had documented evidence of collective expulsions occurring since 2013, describing them as de facto migration policy.

      Greece had always rejected the accusations with “anger, frustration and denial”, he told a virtual conference organised by the European Centre for Constitutional and Human Rights. “But my own view is that pushbacks have become more brazen, not just at borders but deep into Greek territory,” said Muižnieks, a former commissioner for human rights at the Council of Europe.

      In an atmosphere that had become ever more permissive because of limited monitoring, reports of people being injured or strip-searched had also increased. “Much more violence is being used. We’re hearing of broken spines, hands and strip searches,” he added.

      While Turkey hosts about 3.7 million Syrian refugees and is regarded as a major transit route for those fleeing poverty and war in Africa, Asia and the Middle East, Greece is seen as the easiest gateway into the EU.

      Since Athens reinforced Aegean sea borders after the 2020 crisis, growing numbers of refugees have elected to cross into the country via its north-eastern land frontier with Turkey, despite Greek authorities also erecting a 40km steel wall last year along the border.

      https://www.theguardian.com/world/2022/feb/02/turkey-accuses-greece-of-pushing-back-people-who-later-froze-to-death

    • Turkish interior minister accuses Greek authorities of pushbacks resulting in death

      Turkish Interior Minister Süleyman Soylu has lashed out at Greek authorities repeatedly in recent days, accusing the country of the deliberate mistreatment of migrants. Soylu has slammed Greece for committing acts of gross negligence amounting to manslaughter on at least two recent occasions.

      Soylu’s verbal attack on Greece started after he supported claims being discussed by the Turkish public accusing Greece of throwing three migrants into the Aegean Sea, alleging this resulted in the death of one. It was not clear when exactly this event was supposed to have taken place but appeared to be of a recent nature:

      At the end of January on Twitter, Soylu had specified that two of the migrants had been rescued while the other one had died. The alleged incident, which Soylu said amounted to “barbarism” and “murder,” took place off the Aegean coast near the tourist resort town of Çeşme.

      In his tweet, Soylu also said that “the European Union, that beacon of freedom and human rights, continues to sleep,” adding that the “murderous Frontex will have to answer for this.”

      Last words: ’I can’t swim’

      In the tweet, an Arabic-speaking man, whose identity is concealed, is seen recounting the alleged series of events with the help of an interpreter.

      The migrant claims that after all his belongings were confiscated by the Greek Coast Guard, he and the other two family members he was traveling with, were given life jackets which were too small for them.

      Despite protesting that some of them didn’t even know how to swim, they reportedly were left to fend for themselves in the cold waters of the Aegean Sea, the migrant says. He also specified that the individual who was reported to have drowned was his cousin.

      “The Greek Coast Guard gave us lifejackets before they left us in the sea, but they were for children and did not fit us. My cousin told them that he did not know how to swim. But they didn’t listen to him. They threw us into the water, where he drowned,” the unidentified man said.

      Politicized suffering

      Soylu lashed out one more time on Twitter at Greece on Wednesday, alleging that 12 migrants at the Greek-Turkish Ipsala land border near the Evros River had frozen to death after being pushed back and stripped naked by Greek border forces.

      The tweet was accompanied by images of blurred out people, who appeared to be dead.

      Soylu further politicized the alleged incident by saying that the EU is “void of humane feelings,” and adding that “Greek border units are heartless towards victims, but tolerant towards FETO,” referring to the infamous Turkish religious movement which Turkish President Recep Tayyip Erdogan accuses of having orchestrated a coup attempt against him in 2016.

      FETO is the Turkish government’s name for the so-called Hizmet Movement, spearheaded by exiled preacher Fethullah Gülen. The organization is banned in Turkey as a terrorist group; hundreds of its adherents have fled Turkey to neighboring Greece and other countries in a bid to avoid arrest in recent years.

      Turkey has been under a constant state of emergency for over five years now, ever since the failed coup, giving police, military, judges and courts extraordinary powers to prosecute Gülen’s supporters.

      Illegal pushbacks at sea

      In the past year, the Turkish government has repeatedly accused Greece of pushing back asylum seekers, which would be in clear violation of international law and human rights.

      Several NGOs have also made statements claiming that Greece, with help from the EU, is trying to keep migrants away from entering Greek waters, and even of returning migrants to Turkish waters. However, there have also been counterclaims, saying Turkey moves migrants it intercepts in its own waters to Greek waters.

      The EU has also voiced concern over allegations of such pushbacks at sea, but in a series of investigations, Brussels has exonerated its Frontex agency from any complicity in the alleged pushbacks.

      Bot the Greek and the Turkish government have repeatedly denied conducting such pushback tactics.

      https://www.infomigrants.net/en/post/38298/turkish-interior-minister-accuses-greek-authorities-of-pushbacks-resul

      #Ipsala

  • 27.12.2016, jeune migrant décédé à Vintimille, renversé par un train

    Il 27 dicembre 2016 un giovane migrante viene travolto da un treno mentre stava attraversando i binari sulla linea ferroviaria Ventimiglia-Cannes nella galleria della #Mortola, a Ventimiglia. All’arrivo dei soccorritori e della Polfer, l’uomo era ancora vivo: morirà durante i tentativi di rianimazione per le profonde ferite riportate.

    https://www.riviera24.it/2021/08/migranti-a-ventimiglia-tante-tragedie-al-confine-con-la-francia-712753

    #Italie #France #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #frontières #décès #mort #mourir_aux_frontières #Vintimille
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  • Un migrant meurt électrocuté sur le toit d’un train à la frontière franco-italienne (01.02.2022)

    Le corps carbonisé d’un homme a été retrouvé mardi sur le toit d’un train régional qui reliait la ville italienne de Vintimille à la France. La victime aurait été électrocutée. Les migrants prennent des risques immenses pour tenter de passer la frontière italo-française sans être repérés par les autorités.

    Le corps d’un homme a été retrouvé sur le toit d’un train régional français entre la ville italienne de Vintimille et la France, mardi 1er février. Le drame s’est produit à quelques centaines de mètres de la frontière française, dans le quartier de Latte, à côté de Vintimille.

    Selon la presse italienne (https://www.sanremonews.it/2022/02/01/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/ventimiglia-migrante-muore-folgorato-nella-zona-di-latte-era-nascosto-so), le jeune homme était caché dans le creux du pantographe – le dispositif qui abrite les fils à haute tension – situé sur le toit des wagons. Il serait entré en contact avec des câbles de 25 000 volts et serait mort sur le coup (https://www.leggo.it/italia/cronache/migrante_muore_folgorato_treno_cavi_alta_tensione_ventimiglia_1_febbraio_2022-).

    Un Ivoirien gravement brûlé

    Les conducteurs du train ont donné l’alerte après avoir vu du feu sur le toit d’une des voitures. La ligne ferroviaire entre les deux pays a été interrompue de 12h30 à 14h30. Des ambulances et des secours ont été envoyés sur les lieux. Les médecins n’ont pu que constater le décès.

    L’association française Roya Citoyenne a appelé à une commémoration dimanche 6 février à Menton (https://www.roya-citoyenne.fr/2022/02/9265), pour rendre hommage à cet homme et aux « 30 personnes décédées à la frontière franco-italienne depuis 2015 ».

    Les accidents par électrocution sont fréquents dans la région. Le 30 octobre 2021 (https://www.infomigrants.net/fr/post/36195/un-migrant-ivoirien-electrocute-sur-le-toit-dun-train-a-la-frontiere-f), un Ivoirien de 31 ans a été gravement brûlé alors qu’il se trouvait sur le toit d’un train en gare de Menton Garavan. Le jeune homme aurait cherché à échapper à un contrôle policier. Il a été évacué par les sapeurs-pompiers vers l’hôpital Pasteur de Nice, puis vers le service des grands brûlés de Marseille.
    « Itinéraire périlleux »

    Le 29 août, un jeune Bangladais de 17 ans avait déjà trouvé la mort près de Vintimille (https://www.infomigrants.net/fr/post/34747/un-migrant-meurt-electrocute-a-la-frontiere-italofrancaise). Il avait été lui aussi électrocuté en tentant de monter sur un train.

    D’autres victimes ont été retrouvées dans la région. Le corps d’un migrant africain, en état de décomposition avancée, a été découvert le 6 novembre (https://www.infomigrants.net/fr/post/36385/le-corps-dun-migrant-africain-retrouve-a-la-frontiere-francoitalienne) dans une gorge sous le pont San Luigi, non loin de Vintimille. L’homme a probablement chuté en tentant de rejoindre la France de manière illégale.

    De nombreux migrants tentent de franchir la frontière en se cachant dans les trains ou en marchant le long des voies ferrées. Ils prennent également des risques inconsidérés sur le sentier dit du « Pas de la mort », qui mène de l’Italie à la France. « Cet itinéraire a la particularité d’être très périlleux, traversé par une autoroute fréquentée par de nombreux poids lourds que des migrants, désespérés, n’hésitent pas à emprunter de nuit. Ils espèrent ainsi passer sans être repérés par les autorités douanières », a écrit MSF dans un rapport (https://www.msf.fr/actualites/france-italie-le-pas-de-la-mort-un-sentier-risque-pour-les-migrants) sur la frontière italienne.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/38270/un-migrant-meurt-electrocute-sur-le-toit-dun-train-a-la-frontiere-fran

    #Italie #France #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #frontières #décès #mort #mourir_aux_frontières #Vintimille

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    • Ventimiglia: migrante muore folgorato nella zona di #Latte, era nascosto sotto il pantografo di un treno francese

      Sul posto è intervenuto il personale medico del 118, un’ambulanza, la Polizia Ferroviaria e i Vigili del Fuoco ma, purtroppo, per il migrante non c’era più nulla da fare.

      Un giovane, presumibilmente migrante, è rimasto folgorato mentre stava cercando di superare il confine, su un treno diretto in Francia e partito da Ventimiglia.

      I fatti sono avvenuti nella zona di Latte, a poche centinaia di metri dal confine. Il giovane era nascosto nell’incavo del pantografo e, per cause in via d’accertamento, è entrato in contatto con i cavi a 25mila volt ed è morto sul colpo.

      Sul posto è intervenuto il personale medico del 118, un’ambulanza, la Polizia Ferroviaria e i Vigili del Fuoco ma, purtroppo, per il migrante non c’era più nulla da fare, visto che il corpo è carbonizzato. Il treno, della Sncf francese, si è fermato e i macchinisti hanno dato l’allarme.

      Il traffico ferroviario è al momento fermo e tutti i treni sono bloccati a Ventimiglia in territorio italiano e a Mentone in Francia.

      https://www.sanremonews.it/2022/02/01/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/ventimiglia-migrante-muore-folgorato-nella-zona-di-latte-era-nascosto-so

    • Ventimiglia, migrante muore folgorato sul treno: si era aggrappato ai cavi dell’alta tensione

      È stato il macchinista a fermare il treno, dopo che è scattato l’allarme per un’avaria al sistema elettrico

      Per riuscire a raggiungere la Francia di nascosto è salito sul tetto di un treno aggrappandosi ai cavi dell’alta tensione. Un migrante è morto folgorato su un treno regionale francese, all’altezza di frazione Latte, a Ventimiglia. Sul posto sono intervenuti il personale sanitario del 118, con i vigili del fuoco e la polizia ferroviaria. Al momento è impossibile conoscerne l’età e la provenienza visto che il cadavere era carbonizzato. È stato il macchinista a fermare il treno, dopo che è scattato l’allarme per un’avaria al sistema di conduzione elettrico.

      L’uomo si era aggrappato ai cavi dell’alta tensione sul tettuccio, nella speranza di raggiungere la Francia senza farsi vedere. Quando il macchinista è uscito ad accertarsi di cosa stesse accadendo, ha visto un rogo sul tetto di un vagone e da lì sono partite le operazioni di soccorso. Secondo quanto riporta la Stampa, si era nascosto nel vano superiore della carrozza del treno francese, che ospita il pantografo ed i fili di alta tensione. La linea ferroviaria per la Francia è rimasta interrotta dalle 12.30 circa, fino alle 14.30.

      https://www.leggo.it/italia/cronache/migrante_muore_folgorato_treno_cavi_alta_tensione_ventimiglia_1_febbraio_2022-

    • Migrante muore folgorato su un treno per la Francia

      Aggrappato ai cavi dell’alta tensione su vagone per Francia

      Un migrante è morto folgorato su un treno regionale francese, all’altezza di frazione Latte, a Ventimiglia.

      Sul posto sono intervenuti il personale sanitario del 118, con i vigili del fuoco e la polizia ferroviaria.

      Al momento è impossibile conoscerne l’età e la provenienza visto che il cadavere era carbonizzato. E’ stato il macchinista a fermare il treno, dopo che è scattato l’allarme per un’avaria al sistema di conduzione elettrico. L’uomo si era aggrappato ai cavi dell’alta tensione sul tettuccio, nella speranza di raggiungere la Francia senza farsi vedere. Quando il macchinista è uscito ad accertarsi di cosa stesse accadendo, ha visto un rogo sul tetto di un vagone e da lì sono partite le operazioni di soccorso. La linea ferroviaria per la Francia è rimasta interrotta dalle 12.30 circa, fino alle 14.30.

      https://www.ansa.it/liguria/notizie/2022/02/01/migrante-muore-folgorato-su-un-treno-per-la-francia_a16cb44f-ba45-4e7f-bff0-811

    • Ventimiglia: migrante muore folgorato nella zona di #Latte, era nascosto sotto il pantografo di un treno francese

      Sul posto è intervenuto il personale medico del 118, un’ambulanza, la Polizia Ferroviaria e i Vigili del Fuoco ma, purtroppo, per il migrante non c’era più nulla da fare.

      Un giovane, presumibilmente migrante, è rimasto folgorato mentre stava cercando di superare il confine, su un treno diretto in Francia e partito da Ventimiglia.

      (#paywall)

      https://www.sanremonews.it/2022/02/01/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/ventimiglia-migrante-muore-folgorato-nella-zona-di-latte-era-nascosto-so

    • Ventimiglia, migrante muore folgorato su un treno per la Francia

      Un migrante è morto folgorato su un treno regionale francese, all’altezza di frazione Latte, a Ventimiglia. Sul posto sono intervenuti il personale sanitario del 118, con i vigili del fuoco e la polizia ferroviaria. Al momento è impossibile conoscerne l’età e la provenienza visto che il cadavere era carbonizzato. E’ stato il macchinista a fermare il treno, dopo che è scattato l’allarme per un’avaria al sistema di conduzione elettrico. L’uomo si era aggrappato ai cavi dell’alta tensione sul tettuccio, nella speranza di raggiungere la Francia senza farsi vedere. Quando il macchinista è uscito ad accertarsi di cosa stesse accadendo, ha visto un rogo sul tetto di un vagone e da lì sono partite le operazioni di soccorso. La linea ferroviaria per la Francia è rimasta interrotta dalle 12.30 circa, fino alle 14.30.

      Sono oltre 20 i migranti morti nell’Imperiese e immediatamente oltre la linea di frontiera tra Ventimiglia e Mentone nel disperato tentativo di raggiungere clandestinamente la Francia. Oltre 20 quelli i cui cadaveri sono stati recuperati: molti spariscono tra le onde, altri precipitano dal Col de Mort e non vengono più ritrovati.
      Come il giovane uomo folgorato oggi dai cavi elettrici su un vagone della linea ferroviaria tra Ventimiglia e Menton Garavan, molti altri sono deceduti nello stesso modo. Uno solo si è sopravvissuto alla terribile scarica elettrica del pantografo: il 31 ottobre un ragazzo che si era arrampicato alla motrice del treno 80046 partito da Ventimiglia alle 13.30 rimase folgorato toccando i cavi dell’alta tensione mentre cercava di scendere dal tetto del vagone ma incredibilmente è sopravvissuto. Gli altri non ce l’hanno fatta: erano bengalesi, iraniani, iracheni, africani.
      Ma negli ultimi anni non è stato solo il pantografo dei treni a ucciderli: alcuni sono annegati tentando di superare a nuoto e di notte la barriera di Ventimiglia lungo la linea di confine in mare, altri sono stati investiti dai treni sui binari, o in autostrada come la giovanissima eritrea Milet Tesfamariam, 17 anni appena, morta sotto un tir mentre stava percorrendo a piedi una galleria autostradale al confine con la Francia. O il migrante iracheno di 36 anni, travolto da un treno mentre camminava lungo la ferrovia. C’è chi muore cadendo dal Col de Mort, Il cvostone di roccia a strapiombo sul mare dove i migranti si arrampicano di notte, per non farsi vedere dalla Géndarmerie francese, chi si avventura in autostrada dopo la mezzanotte e viene schiacciato dai Tir.

      https://genova.repubblica.it/cronaca/2022/02/01/news/migrante_muore_folgorato_su_un_treno_per_la_francia_aggrappato_ai_

  • À l’usage des vivants

    "Fuyant le Nigéria, Semira Adamu est arrivée en Belgique en 1998. Détenue dans un centre fermé proche de l’#aéroport de Bruxelles, elle meurt étouffée avec un coussin lors d’une sixième tentative de rapatriement forcé. Vingt ans après, Pauline Fonsny remet en scène cet « assassinat d’État » qui avait secoué le plat pays et conduit à la démission du ministre de l’Intérieur de l’époque. Le récit de À l’usage des vivants, mené à deux voix, est structuré par le témoignage de Semira – incarnée à l’écran par la peintre nigériane Obi Okigbo – et en voix off, l’adaptation d’un texte que la poétesse belge Maïa Chauvier a écrit après le décès de la jeune femme. Pour contourner l’interdiction de filmer dans les centres, la cinéaste a fait appel à des maquettes qui permettent de visualiser la topographie précise des lieux où sont encore parqués les demandeurs d’asile. Au terme de cette puissante évocation documentaire, le constat est amer. Les « barbelés de la honte » se sont multipliés, des policiers peuvent ouvrir le feu sur une camionnette transportant des exilé-e-s et tuer une fillette de deux ans, sans être inquiétés."

    https://vimeo.com/groups/108294/videos/412703657
    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55804_1
    #rétention #détention_administrative #Belgique #migrations #asile #réfugiés #déboutés #décès #mourir_en_rétention #mort
    #Pauline_Fonsny #film #film_documentaire

    ping @isskein @karine4

  • #Valsusa : cadavere sui binari in alta valle, forse travolto da un treno

    Sarebbe un migrante morto da alcune ore
    Macabra scoperta in Valsusa: cadavere sui binari del treno in alta valle. L’uomo, decapitato e con numerose lesioni, è sprovvisto di documenti potrebbe essere un migrante. L’uomo ritrovato cadavere, decapitato e con numerose lesioni, lungo i binari della linea ferroviaria a #Salbertrand, in Valsusa. La vittima, in iniziale stato di decomposizione e senza documenti, secondo una prima ricostruzione della Polizia Ferroviaria potrebbe essere un migrante travolto dal convoglio nel tentativo di attraversare i binari.

    https://www.lagendanews.com/valsusa-cadavere-sui-binari-in-alta-valle-forse-travolto-da-un-treno


    https://twitter.com/nos_pas/status/1488588461384814599

    #migrations #asile #réfugiés #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #frontière #frontière_sud-alpine #Alpes

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière des Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Cadavere di un uomo trovato vicino ai binari a Salbertrand, forse è di un migrante che tentava la traversata

      È stato travolto da un treno diversi giorni fa e non è ancora stato identificato.

      Il cadavere di un uomo africano, quasi certamente un migrante anche se ancora non è stato identificato, è stato trovato nella mattinata di ieri, mercoledì 26 gennaio 2022, vicino ai binari della linea ferroviaria Torino-Modane a Salbertrand da personale delle Ferrovie dello Stato impegnato in alcuni interventi di manutenzione. Il corpo era in avanzato stato di decomposizione anche se, secondo il medico legale intervenuto sul posto insieme agli agenti della polizia ferroviaria, le ferite che presentava erano del tutto compatibili con quelle di un urto con un treno in transito. Un incidente ferroviario avvenuto quindi diversi giorni fa e di cui nessuno si sarebbe mai accorto. L’ipotesi più probabile è che l’uomo stesse tentando la traversata delle Alpi per raggiungere la Francia seguendo i binari e non si sia accorto dell’arrivo del convoglio, anche se non si esclude che sia stato un tragico gesto volontario. Chiaramente l’identificazione potrà permettere di svelare almeno parte della vicenda.

      https://www.torinotoday.it/cronaca/cadavere-ferrovia-salbertrand-26-gennaio-2022.html

    • L’investito dal treno è stato identificato: era un ragazzino di 15 anni che stava cercando di raggiungere la Francia

      Era partito dall’Afghanistan diversi mesi fa, le sue ultime tracce a fine novembre prima di scomparire
      Non era di un uomo africano, come ipotizzato in un primo momento dagli investigatori, ma un giovanissimo afgano, #Ullah_Rezwan_Sheyzad di appena 15 anni, il cadavere trovato vicino ai binari della ferrovia Torino-Modane a Salbertrand la mattina di mercoledì 26 gennaio 2022. Il ragazzo è stato identificato dalla polizia ferroviaria grazie alle impronte digitali ed è confermato che si trattava di un migrante che stava seguendo il tracciato della linea con lo scopo di arrivare a Parigi, dove aveva alcuni connazionali che gli avrebbero trovato una sistemazione. Il medico legale intervenuto sul posto non aveva dubbi sul fatto che fosse stato travolto da un treno, probabilmente per una sua distrazione. Il giovane aveva lasciato l’Afghanistan qualche mese prima dell’insediamento dei talebani. Le sue ultime tracce accertate erano della fine di novembre 2021 in una comunità della provincia di Udine, da cui era ripartito alla volta della Francia facendo perdere le proprie tracce. Il viaggio, però, gli è stato fatale. La sua famiglia è stata rintracciata.

      https://www.torinotoday.it/cronaca/identificato-cadavere-investito-treno-salbertrand-26-gennaio-2022.html

    • Dall’Afghanistan alla morte lungo i binari in Val di Susa: storia di Ullah, 15 anni e un sogno spezzato

      Era scappato da Kabul a giugno, prima del ritorno dei talebani. Il suo corpo è stato trovato lungo i binari della ferrovia. Aveva ancora indosso il suo zainetto

      15 anni e tutta la vita davanti. Una vita finita in Val di Susa, lungo i binari del treno di Salbertrand. La storia di Ullah Rezwan Sheyzad finisce così, in un lungo viaggio dall’Afghanistan, il suo paese, verso la Francia e Parigi, dove il ragazzo voleva raggiungere dei parenti. Ullah, scrive oggi La Stampa, era partito a giugno. Il suo corpo senza vita è stato trovato sui binari dal personale impegnato a dei lavori di manutenzione della linea ferroviaria. Aveva ancora indosso il suo zaino: dentro una power bank, un cappello di lana e una felpa. Nella tasca dei pantaloni un biglietto: «Chiedi di loro», con nomi e numeri di telefono afgani. «Arrivo a Parigi, trovo un lavoro e aiuto la mia famiglia. Sono qui per questo», raccontava a chi gli aveva dato riparo a Bosco di Museis a Cercivento, in provincia di Udine. «Hanno mandato me in Europa perché parlo un po’ di inglese». «Abbiamo cercato in tutti i modi di dissuaderlo, facendogli capire che avrebbe fatto meglio a restare qui. Gli abbiamo spiegato che i sentieri della Valle di Susa sono impervi e pericolosi, soprattutto in questi mesi, ma non ha voluto sentire ragioni. Era un ragazzino, eppure sentiva di avere in mano il futuro della sua intera famiglia», racconta Renato Garibaldi, responsabile della comunità Bosco di Museis: «Aveva 15 anni, l’età di una delle mie figlie», si legge su La Stampa.

      Il viaggio

      Questo adolescente già grande aveva deciso di andare via dall’Afghanistan pochi mesi prima del ritorno dei talebani al potere nel paese, ad agosto. Un passaggio che, con la partenza degli americani dopo 20 anni, aveva acceso per un attimo troppo breve i riflettori sul martoriato paese degli Aquiloni, ora abbandonato dagli occidentali. 6 mila dollari per quasi 6mila chilometri a un passeur per viaggiare tra Asia e Europa e via, attraverso Afghanistan, Pakistan, Iraq, Turchia, Bulgaria, Serbia, Croazia, Slovenia, l’Italia. Il 3 novembre era stato intercettato dalla polizia in provincia di Udine e identificato. Non ha documenti e viene affidato prima alla struttura Aedis di Udine e poi alla comunità di Cercivento.

      «Ho un compito. Andare a Parigi e costruire il futuro della mia famiglia», raccontava all’interprete ripercorrendo la sua storia già troppo lunga. A Bosco di Museis resta solo una settimana, poi riparte con un altro coetaneo che era invece in viaggio verso il Belgio, da sua sorella. A piedi, perché qualsiasi mezzo – senza documenti e senza Green Pass – è proibito, costeggiando i binari della ferrovia. «Anche l’altro ragazzo era ospite da noi. Non abbiamo più avuto sue notizie, preghiamo perché sia riuscito ad arrivare da sua sorella», dicono dalla comunità. La polizia scientifica di Torino è riuscita a dare un’identità al suo cadavere grazie alle impronte digitali. Ora la famiglia vorrebbe «venire in Italia per salutarlo un’ultima volta», dice l’interprete che ha dato loro la notizia.

      https://www.open.online/2022/02/01/afghanistan-ullah-rezwan-sheyzad

    • Ullah Rezwan Sheyzad, 15 anni, afgano: come molti aveva lasciato la sua terra prima della frettolosa ritirata occidentale. Anche per lui, bambino, c’è un cammino lungo che lo porta ad attraversare l’Iran, la Turchia e da lì la scelta, perlopiù effettuata dai giovani che viaggiano soli, di attraversare la Bulgaria, la Serbia, la Croazia e la Slovenia fino ad arrivare in Italia. Come nel caso precedente (quello di Fathallah Belafhail, ndr) il percorso scelto è quello più veloce, ma anche viabile solo per giovani o per piccoli gruppi. In meno di un anno arriva in Italia, viene fermato e accolto a Cercivento nella comunità Bosco di Museis, indi riprende il cammino e transita per la Valle di Susa: la meta è il ricongiungimento con la sorella a Parigi. Viene trovato il 26 gennaio 2022, travolto da un treno, lungo le rotaie che collegano Salbertrand a Oulx. Un ragazzo di 15 anni è dunque morto sotto un treno anche se poteva per legge valicare il confine e chiedere legittimamente protezione.

      https://mediciperidirittiumani.org/si-ritorna-a-morire-alla-frontiera-nord-ovest-delle-alpi

  • Missing in #Brooks_County: A tragic outcome of U.S. border and migration policy

    Since the 1990s, tens of thousands of migrants have died painful deaths, usually of dehydration and exposure, on U.S. soil. Their remains are only occasionally found. The migrants began taking ever more hazardous routes after the Clinton and subsequent administrations started building up border-security infrastructure and #Border_Patrol presence in more populated areas.

    The crisis is particularly acute in a sparsely populated county in south #Texas, about 70 miles north of the border, where migrants’ smugglers encourage them to walk around a longstanding Border Patrol highway checkpoint. Many of them get lost in the hot, dry surrounding ranchland and go missing.

    The WOLA Podcast discussed the emergency in Brooks County, Texas in October 2020, when we heard from Eddie Canales of the South Texas Human Rights Center.

    Eddie features prominently in “Missing in Brooks County,” a new documentary co-directed and produced by Lisa Molomot and Jeff Bemiss. Molomot and Bemiss visited the county 15 times over 4 years, and their film shows the crisis from the perspective of migrants, family members, Border Patrol agents, ranchers, humanitarian workers like Eddie, and experts trying to help identify remains and help loved ones achieve closure.

    One of those experts, featured in some of the most haunting scenes in “Missing in Brooks County,” is anthropologist Kate Spradley of Texas State University, who has sought to bring order to a chaotic process of recovering, handling, and identifying migrants’ remains.

    In this episode of the podcast, Lisa Molomot, Jeff Bemiss, and Kate Spradley join WOLA’s Adam Isacson to discuss the causes of the tragedy in Brooks County and elsewhere along the border; why it has been so difficult to resolve the crisis; how they made the film; how U.S. federal and local government policies need to change, and much more.

    https://www.wola.org/analysis/missing-in-brooks-county-a-tragic-outcome-of-u-s-border-and-migration-policy
    #USA #Etats-Unis #décès #morts #mourir_aux_frontières #Mexique #frontières #asile #migrations #réfugiés #contrôles_migratoires #désert #déshydratation #weaponization #frontières_mobiles #zones_frontalières #checkpoints #chiens #statistiques #chiffres #chasse #propriété_privée #prevention_through_deterrence #mortalité
    #podcast #audio

  • Climate change makes it deadlier to cross the US-Mexico border

    Getting across the desert is already dire—and it’s likely to become worse in the coming decades.

    The climate crisis has created what is an estimated millions of climate refugees. In the Americas alone, communities have experienced extreme weather events like Hurricane Maria in 2017 over the Caribbean, Hurricane Eta in 2020 across Central America, and Hurricane Iota over the same area less than a month later.

    Combine that with deficient human rights for poor and Indigenous communities across some Latin American countries and consistent drought in Central America, and it means that more people are heading to the US-Mexico border for work opportunities in the states. As of 2021, the Pew Research Center found that migrant encounters with border patrol were at an all time high.

    And when those migrants manage to make it to the border, be it in a caravan or with a small group being led by a coyote, they are met with miles of desert. Some volunteer groups, like Humane Borders, attempt to leave water and other necessary supplies for migrants crossing the desert in the Southwest US. But it may not be enough to keep all of the travelers safe and healthy while crossing.

    In addition to calculating how the climate crisis is pushing people away from their homes, reseachers have also found that it’s further endangering the migrants who move through the desert to avoid being caught by border patrol. An interdisciplinary team associated with various schools including the University of Idaho and the University of California published a paper in Science this past December that found the climate crisis will make border crossing even more dangerous than it already is because the arid terrain that migrants cross is only going to get hotter and harder to navigate.

    [Related: You can’t escape climate change by moving to New Zealand]

    “We find that migrants’ journey will become significantly more dangerous over the next 30 years,” said Reena Walker, graduate student in science at the University of Idaho and co-lead author of the study via an Idaho University press release. “By 2050, the already severe costs of traversing the desert will likely increase by over 30 percent.”

    Ryan Long, an associate professor at the University of Idaho and senior author of the study, said in a press release that the effects of dehydration while crossing into Arizona’s desert have led to thousands of deaths. Crossing is already deadly due to the long stretches of desert that migrants must cross, making the increase of mortalities in the future daunting to think about. The group of researchers were able to trace the highest rates of death to areas of the Sonoran Desert in Arizona where water loss is more likely to occur.

    “Access to sufficient amounts of drinking water to support the high rates of water loss experienced during the journey likely makes the difference between life and death for many migrants,” Long said.

    Jason De León, an anthropology professor at UCLA and a co-author of the study, says that the models assumed that migrants walked in a straight line from the border and through the desert “from point A to point B.” De León, who directs the the Undocumented Migration Project (UMP), a long-term study that looks at border crossing with a combination of ethnographic, archaeological, visual, and forensic approaches, also acknowledges that in real life, migrants often circumnavigate areas to avoid detection, which will only add to the stress on their bodies.

    [Related: 4 new myths about climate change—and how to debunk them]

    “[Researchers] found that even with the least-cost analysis going from point A to point B in a straight line, it’s still heavy. There’s still a significant amount of trauma that the body experiences—you cannot carry enough water to survive,” De León says. “Yet people miraculously do because they end up finding cattle tank water, they drink their own urine, they push their bodies to the extreme … But a significant amount of people die.”

    The irony isn’t lost on De León that the migrants that are being displaced by climate issues from Latin America are the same people struggling to survive exposure and severe dehydration when crossing into America.

    “The US needs to take accountability for the migrant deaths that are happening at the US-Mexico border because of our own policies,” he says. “We are one of the primary contributors to global warming.”

    https://www.popsci.com/environment/us-mexico-border-climate-change
    #climat #changement_climatique #frontières #mortalité #asile #migrations #réfugiés #USA #Etats-Unis #Mexique #désert #déshydratation #Arizona #désert_du_Sonoran #Sonoran #eau #eau_potable #décès #morts #mourir_dans_le_désert

    • Migrants Crossing U.S.-Mexico Border Subject to Dehydration, Death, U of I Study Finds

      Rates of water loss experienced by migrants attempting to cross the desert from Mexico into the U.S. are sufficient to cause severe dehydration and to explain patterns of migrant mortality, according to a University of Idaho study.

      The extreme weather of desert environments can impose significant challenges to human survival, and migrants who attempt to enter the U.S. through the Sonoran Desert likely experience severe dehydration and associated conditions such as disorientation and organ failure that can lead to death, according to the study published in the journal Science. Scientists from the University of Idaho, Princeton University, the University of California and the University of Wisconsin sought to quantify the costs, in terms of water lost through respiration and sweating, of the migrant journey, and how variation in those costs corresponded to patterns of migrant mortality.

      “Over the past several decades, thousands of men, women and children have died attempting to circumvent border protection efforts and cross from Mexico into the United States,” said Ryan Long, associate professor of wildlife sciences at U of I and senior author of the study. “Because official ports of entry are heavily fortified, many migrants attempt to enter the U.S. by crossing remote desert regions.”

      Using a detailed model of human physiology and heat transfer, scientists predicted rates of water loss experienced by each using the common border crossing between Nogales, Mexico, and Three Points, Arizona, during the summer months, and related those costs to the distribution of migrant deaths in the desert.

      The researchers also explored how rates of water loss among migrants attempting to make the crossing are predicted to change as the climate warms.

      “We find that migrants’ journey will become significantly more dangerous over the next 30 years,” said Reena Walker, graduate student at U of I and co-lead author of the study. “By 2050, the already severe costs of traversing the desert will likely increase by over 30%.”

      “We provide the first empirical evidence that the physiological stresses experienced by humans attempting to cross the Sonoran Desert into the U.S. are sufficient to cause severe dehydration and associated conditions that can lead to death,” Long said. “Our study provides strong evidence that patterns of migrant mortality in the desert can be explained by spatiotemporal variation in the physiological costs experienced during the journey; a disproportionately large percentage of migrant deaths occur in areas where the predicted rates of water loss are highest.”

      The study shows the amount of drinking water carried by a typical migrant is likely not sufficient to prevent severe dehydration, and this deficit will only increase as the climate warms, Long said.

      “Access to sufficient amounts of drinking water to support the high rates of water loss experienced during the journey likely makes the difference between life and death for many migrants,” he said.

      https://www.uidaho.edu/news/news-articles/news-releases/2021-fall/121621-migrants

    • Physiological costs of undocumented human migration across the southern United States border

      Political, economic, and climatic upheaval can result in mass human migration across extreme terrain in search of more humane living conditions, exposing migrants to environments that challenge human tolerance. An empirical understanding of the biological stresses associated with these migrations will play a key role in the development of social, political, and medical strategies for alleviating adverse effects and risk of death. We model physiological stress associated with undocumented migration across a commonly traversed section of the southern border of the United States and find that locations of migrant death are disproportionately clustered within regions of greatest predicted physiological stress (evaporative water loss). Minimum values of estimated evaporative water loss were sufficient to cause severe dehydration and associated proximate causes of mortality. Integration of future climate predictions into models increased predicted physiological costs of migration by up to 34.1% over the next 30 years.

      https://www.science.org/doi/10.1126/science.abh1924
      #physiologie

  • Plus de 4 400 migrants sont morts ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne en 2021, selon le bilan d’une ONG espagnole

    Selon l’ONG Caminando Fronteras, l’immense majorité de ces migrants ont perdu la vie en tentant d’atteindre les #Canaries depuis le nord-ouest de l’Afrique. Ce terrible bilan fait de l’année 2021 la plus meurtrière depuis au moins 2015.

    « Ce sont les chiffres de la douleur », a déploré la coautrice du rapport. Plus de 4 400 migrants sont morts ou ont disparu l’an dernier lors de leur traversée en mer vers l’Espagne, soit deux fois plus qu’en 2020, selon un bilan publié par l’ONG espagnole Caminando Fronteras, lundi 3 janvier. L’immense majorité des corps (à 94 %) de ces 4 404 personnes n’ont jamais été retrouvés, ces dernières sont donc comptabilisées comme des disparus.

    Ce terrible bilan dressé par l’ONG – qui établit ses chiffres grâce aux appels de migrants ou de leurs proches sur ses numéros d’urgence – fait de l’année 2021 la plus meurtrière depuis au moins 2015, date à laquelle remontent les premiers travaux de l’ONG. En 2020, Caminando Fronteras avait recensé 2 170 morts ou disparus.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le nombre d’arrivées de migrants aux Canaries a doublé depuis le début de l’année

    Le bilan de cette ONG pour 2021 est bien supérieur à celui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui a recensé au moins 955 morts ou disparus dans la traversée, depuis le Maroc et l’Algérie, vers l’archipel des Canaries et 324 vers l’Espagne continentale et l’archipel des Baléares.

    Cette agence onusienne estime cependant aussi que l’année 2021 a été extrêmement meurtrière, la plus meurtrière depuis 1997 selon ses données et celles de l’ONG espagnole APDHA.

    « Féminisation » des routes migratoires

    Selon Caminando Fronteras, l’immense majorité de ces migrants ont disparu en tentant d’atteindre les Canaries depuis le nord-ouest de l’Afrique. Cette route, très dangereuse, est beaucoup plus empruntée ces dernières années en raison du renforcement des contrôles en Méditerranée, a expliqué María González Rollán, coautrice du rapport annuel de l’ONG. Elle a également souligné la « féminisation » des routes migratoires vers l’Espagne : 628 femmes et 205 enfants sont morts ou ont disparu en 2021, selon l’ONG.
    Lire aussi : L’odyssée des femmes africaines vers l’Europe

    La coordinatrice de Caminando Fronteras, Helena Maleno, a dénoncé « le manque de moyens » pour les sauvetages et mis en avant la responsabilité des « organisations criminelles » de passeurs, ainsi que le manque de coordination entre l’Espagne et le Maroc en raison de leur brouille diplomatique.

    Cette crise, provoquée par l’accueil pour des raisons médicales, en Espagne, du chef des indépendantistes du Sahara occidental, avait entraîné l’arrivée de plus de 10 000 migrants mi-mai dans l’enclave espagnole de Ceuta, à la faveur d’un relâchement des contrôles par Rabat.

    L’Espagne demeure l’une des principales portes d’entrée des migrants clandestins en Europe. Au moins 37 385 migrants sont arrivés sur ses côtes en 2021, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l’intérieur.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/01/03/plus-de-4-400-migrants-sont-morts-ou-ont-disparu-en-mer-en-tentant-de-rejoin

    #migrations #asile #réfugiés #Espagne #décès #morts #mourir_aux_frontières #îles_Canaries #frontières

  • 23.12.2016 Migrante travolto dal treno a #Latte di Ventimiglia : muore sul colpo

    L’uomo al momento dell’impatto si trovava sui binari ed era diretto in Costa Azzurra.

    Ennesimo dramma dell’immigrazione questa sera sulla linea ferroviaria Ventimiglia – Cannes all’altezza di Latte, ancora in territorio italiano.

    Un migrante di circa 25 anni è stato investito da un treno in corsa composto da un locomotore e tre carrozze. Lo straniero, al momento dell’arrivo del convoglio, si trovava sui binari e probabilmente stava camminando verso la Francia. Era vestito con jeans e giubbotto. Con sé aveva uno zainetto contenente pochi oggetti.

    Con lui forse c’erano altri compagni di sventura, tanto che gli inquirenti cercano di ricostruire nel dettaglio la disgrazia.

    L’impatto col locomotore è stato violentissimo tanto che per il migrante non c’è stato nulla da fare. Lo straniero è morto sul colpo. A dare l’allarme è stato il macchinista. Poco dopo si sono precipitati vigili del fuoco e militi della Croce Rossa Italiana, Croce Verde Inutili i soccorsi pur tempestivi.

    La linea ferroviaria è rimasta bloccata e il treno numero “86060”, partito alle 20.33 da Ventimiglia e diretto a St. Raphael è rimasta fermo per i rilievi del caso, oltre all’arrivo di un sostituto macchinista come prescrive il regolamento Sncf in casi di incidente.

    Dopo il sopralluogo dei carabinieri è arrivata la polizia che, coadiuvata dalla scientifica, ricostruirà la dinamica della tragedia. Anche i binari, dopo le autostrade, dunque, si dimostrano triste scenario in cui persone perdono la vita per cercare di raggiungere la Francia. Già altre volte il personale viaggiante aveva segnalato la presenza di persone sui binari soprattutto di notte che avrebbero rischiato di essere travolte da treni in corsa che viaggiano tra la Riviera e la Costa Azzurra.

    https://www.riviera24.it/2016/12/migrante-travolto-dal-treno-a-latte-muore-sul-colpo-243543

    –-> événement qui date de 2016, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • 23 décembre 2016 un jeune Algérien de 25 ans. Identité inconnue

      Mort en traversant la voie ferrée sur la ligne Vintimille- Cannes.

      L’accident s’est produit à 20h 30 tout près de la frontière franco-italienne. Le jeune homme était arrivé à 17h30, au centre de la Croix Rouge. Il n’avait pas de papier sur lui mais portait un badge avec sa photo.

      http://roya06.unblog.fr/2017/04/08/hommage-funebre-aux-refugies-tues-par-la-frontiere-cercle-de-silence-2

    • Travolto da un treno, migrante muore a Ventimiglia

      Tragedia in serata sulla linea ferroviaria Ventimiglia-Cannes: un uomo, molto probabilmente un migrante, è stato travolto e ucciso mentre stava attraversando i binari all’altezza della galleria #Mortola, nella frazione di Latte, diretto verso il confine con la Francia.

      Sul posto, oltre ai soccorritori, che hanno tentato inutilmente di salvare la vita all’uomo, sono arrivati i carabinieri e gli agenti della polizia Ferroviaria per ricostruire la dinamica dell’incidente e cercare di risalire all’identità della vittima.

      https://www.ilsecoloxix.it/imperia/2016/12/23/news/travolto-da-un-treno-migrante-muore-a-ventimiglia-1.31336944

    • Ventimiglia, giovane migrante muore travolto dal treno

      Stava costeggiando la ferrovia nella frazione Latte per arrivare in Francia. Nei mesi scorsi tre persone erano state travolte sull’autostrada.

      E’ un algerino di circa 25 anni, il cui nome è ancora in fase di accertamento, il migrante travolto e ucciso da un treno delle linee francesi a Ventimiglia mentre cercava di raggiungere la Francia costeggiando la ferrovia. Il giovane si era registrato, intorno alle 17.30 di ieri, al centro di accoglienza del Parco Roja di Ventimiglia e dopo aver cenato si è allontanato con una trentina di migranti di nazionalità diverse per tentare di espatriare.
      Assieme al gruppo di persone aveva appena imboccato la ferrovia, ma non si è accorto dell’arrivo del convoglio e è stato investito. In queste ore, gli operatori della Croce Rossa che gestiscono il centro stanno cercando di mettersi in contatto con un parente della vittima che si trova a Milano, per concludere assieme alla polizia le procedure di identificazione e iniziare quelle di rimpatrio della salma. Al centro di accoglienza di Ventimiglia ci sono alcuni amici della vittima che stanno contribuendo al riconoscimento.
      Lo scorso anno erano stati registrati alcuni investimenti in territorio francese, mentre dall’estate a oggi sono tre i migranti morti sull’autostrada al confine tra Italia e Francia, dove da qualche tempo si può leggere un’avvertenza: «Possibili pedoni, prudenza». Il vescovo di Ventimiglia monsignor Suetta, celebrando il rito funebre per Milet Tesfamariam Bouhlel, la diciassettenne eritrea travolta da un tir a ottobre, aveva parlato di «vittime della frontiera».

      https://genova.repubblica.it/cronaca/2016/12/23/news/ventimiglia_giovane_migrante_muore_travolto_dal_treno-154774225

    • A la frontière italienne, des cheminots résistent à la « chasse aux migrants »

      Le rétablissement des contrôles à la frontière italienne tue : cinq morts depuis août 2016, dont un sur la voie ferrée allant de Vintimille à Nice. Dans deux notes, la SNCF demande aux cheminots de la région Paca de signaler les « groupes » de migrants à bord des trains. Et de réacheminer en Italie les migrants arrêtés dans la journée. Plusieurs agents refusent cette « délation » et cette « chasse aux migrants ».

      Le 23 décembre 2016, dans le secteur de Latte un peu après Vintimille (Italie), un train régional circulant vers Nice heurte un groupe de migrants cheminant vers la France sur la voie ferrée. Un jeune homme, sans papiers d’identité, est projeté sur le ballast et tué sur le coup. Ses compagnons s’enfuient avant l’arrivée des secours et de la police ferroviaire. Il est 20 h 38, l’accident a lieu au point kilométrique 255,4, tout près de la frontière franco-italienne. D’après La Reppublica, la victime est un Algérien d’environ 25 ans.
      En tongs, Chérif, un Ivoirien de 28 ans, s’éloigne du centre-ville de Vintimille où « il y a trop de policiers » avant de tenter de se rendre en France de nuit en suivant la voie ferrée. © LF
      Pour la SNCF, cette mort est répertoriée à la fois comme un accident de personne et un accident du travail, car le conducteur du TER, traumatisé, est placé en arrêt de travail. C’est le cinquième accident impliquant des migrants – et le premier mortel – enregistré sur la ligne Vintimille-Menton depuis début août 2016.

      Le 5 août 2016, un jeune Soudanais de 27 ans est grièvement blessé par un train français dans le dernier tunnel côté italien. Souffrant d’un trauma crânien, il est évacué par hélicoptère à l’hôpital San Martino de Gênes. « Alors que je circulais avec le train aux abords d’un poste frontière, j’ai aperçu trois individus sur la voie, j’ai percuté l’un d’eux », relate le conducteur du train dans le registre de la SNCF. À l’arrivée des secours, les deux autres personnes ont disparu.

      Le 11 août, côté français, un Soudanais saute en pleine nuit d’un pont ferroviaire, vraisemblablement pour échapper à une patrouille militaire. Il serait toujours hospitalisé, entre la vie et la mort. « Une enquête judiciaire avait été initiée qui n’est pas achevée à ce jour mais dont il résulte des premiers éléments que la personne avait voulu éviter de croiser une patrouille du dispositif Sentinelle qui approchait, explique le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre. Elle serait alors sortie des voies sans avoir réalisé dans l’obscurité qu’elle pouvait se trouver au niveau d’un pont. » Comme il a eu lieu côté français à la différence des précédents, c’est le seul accident grave enregistré par la justice française.

      Le 31 août, un conducteur français signale un accident de personne côté italien et le trafic est interrompu sur la ligne. Selon la presse italienne, son TER a « frôlé » un groupe de trois ou quatre migrants dans la zone de Vintimille. Ayant ressenti un heurt, le conducteur a alerté les secours et la police italienne. À leur arrivée, une fois de plus, ils ne trouvent personne.

      Le 1er octobre 2016, à 22 h 20, un conducteur français ressent un heurt juste avant de desservir la gare de Menton-Garavan, le premier arrêt côté français. Il fait nuit. Après des recherches, le conducteur voit des personnes s’enfuir, mais ne trouve ni blessé, ni défunt.

      En cas d’accident de personne, la procédure est toujours la même à la SNCF. Le conducteur du train doit s’arrêter, descendre inspecter les rails et prévenir le poste de régulation qui arrête la circulation, le temps que la police et les secours interviennent. Selon Cyrille Poggi, représentant du personnel conducteur CGT pour les Alpes-Maritimes et le Var, cette ligne Vintimille-Nice est devenue la hantise des « mécanos ». « Ils sont traumatisés car il y a beaucoup d’accidents de personne à cause des réfugiés dans les tunnels, explique le syndicaliste âgé de 37 ans. La ligne est tortueuse, avec des tunnels pas éclairés, une mauvaise visibilité. Un train met 300 à 800 mètres à s’arrêter. Des roues en métal sur un rail en métal, ça freine très mal. Souvent, les accidents se passent la nuit : les réfugiés transitent en groupe et on ne retrouve pas les corps. » Après un accident, un autre conducteur doit impérativement venir relever le premier, « ce qui impacte la productivité pour la SNCF, c’est pourquoi la direction veut remettre en place le sifflement dans les tunnels ».

      « Nous circulons toujours avec le risque de heurter des gens, redoute un contrôleur, sous couvert d’anonymat. Les conducteurs surtout sont soumis à un stress quand ils franchissent les tunnels. À chaque trajet, nous croisons du monde, plutôt très tôt ou en fin de journée. » Au point que les « mécanos » ont pris pour habitude de « klaxonner systématiquement dans les tunnels de leur propre initiative, car ça fait des années que cela dure ». Depuis le printemps 2011 plus précisément, et les révolutions arabes qui ont transformé Vintimille en porte d’entrée de la France pour des milliers de Tunisiens. Un autre conducteur, entré à la SNCF en 1998, se souvient avoir toujours entendu parler d’accidents avec des migrants dans cette zone. « À l’époque, on les appelait des clandestins, mais aujourd’hui ça c’est accentué, dit-il. C’est très dangereux : ils marchent au milieu de la voie sur les traverses, car c’est plus facile que sur les bords en pente avec les cailloux. Ils ne sont pas habitués à la vitesse de nos trains. D’autant qu’ils ignorent, comme beaucoup de Français, qu’un train on ne l’entend pas arriver et que ça ne s’arrête pas en quelques minutes. »

      De Vintimille, deux lignes rejoignent la France : la plus empruntée passe par Menton et la côte, l’autre par les montagnes et la vallée de la Roya. Depuis le rétablissement des contrôles aux frontières en novembre 2015 par la France, les agents qui travaillent sur ces deux lignes croisent quotidiennement des migrants marchant le long des voies pour éviter les contrôles policiers à bord des trains. « Avant, plein de migrants passaient à Menton, Sospel et Tende, constate un guichetier. Maintenant, nous ne les voyons plus aux guichets, ils marchent sur les voies. »

      Il arrive cependant encore que certains se perdent et se retrouvent à proximité des gares. « En allant chercher la rame pour le premier train à Breil-sur-Roya, cela nous arrive de marcher sur quelqu’un qui a dormi près des rames dehors, dit un conducteur. Il commence à faire sacrément froid, il va y avoir des drames. » C’était un soir de la fin septembre. Un agent SNCF trouve sur le quai à Breil-sur-Roya « un jeune migrant apeuré et affamé ». « Il commençait à faire froid », explique l’agent, qui a hébergé le « gamin »une nuit au foyer local SNCF, puis l’a caché dans le local de conduite du premier train pour Nice.

      Pour échapper aux contrôles, les candidats au passage se dissimulent également sous les sièges ou dans la locomotive de queue quand le conducteur a oublié de fermer la fenêtre. « Sur la ligne venant de Breil-sur-Roya, on sent la détresse, il y en a de 14 ou 15 ans, raconte ce contrôleur, agacé par leur présence. Ils se cachent dans des zones dangereuses : les tableaux électriques, les soufflets, les armoires à matériel. Ce n’est plus gérable. » Le 21 décembre 2016, dans un train pour Nice, deux jeunes migrants nigérians n’ont dû leur salut qu’à une patrouille de la police ferroviaire italienne en gare de Vintimille. L’attention des policiers italiens a été attirée par de faibles coups provenant d’une armoire électrique, relate la presse italienne. À l’intérieur de cet espace exigu, les fonctionnaires ont découvert deux jeunes hommes, l’un évanoui, l’autre épuisé et très faible. Le passeur, qui leur aurait fait miroiter un passage en France contre 150 euros, les avait ensuite enfermés dans ce placard. « Tous les passeurs sont équipés de clefs de berne (carrées) qui ouvrent les cabines et les armoires », assure un agent SNCF.

      Sans avoir vécu d’accident aussi tragique, plusieurs agents refusent de participer à ce qu’ils appellent « une chasse aux migrants » et dénoncent l’ambiguïté de la SNCF à ce sujet. « Nous nous battons pour que la SNCF arrête de collaborer à la chasse aux migrants, dit Najim Abdelkader, 36 ans, secrétaire CGT cheminots du secteur de Nice. Malheureusement la SNCF a mis à disposition de la préfecture des locaux (d’anciens appartements loués à des cheminots) à Menton-Garavan pour le refoulement des réfugiés. Et dans les trains, les CRS fouillent les placards techniques et les toilettes, c’est donc que la SNCF leur a fourni nos clefs. »

      Nous nous sommes procuré une note de service interne à l’établissement public intitulée « Mesures sûreté pour s’adapter au contexte migratoire ». Non datée et diffusée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, celle-ci incite les chefs d’escale et les contrôleurs à signaler au Poste de commande national sûreté (PCNS) la présence de « groupes en gare prenant le train » ou « à bord » « afin de pouvoir localiser les événements et permettre à la SNCF de travailler en coordination avec les services de l’État et les associations ».La note indique également qu’après une « réunion de crise » le 26 juillet 2016, associant la direction de la sûreté de la SNCF, la Direction départementale des territoires, la Suge et la police aux frontières, ont été décidés « le renforcement de la présence des autorités dans les gares et les trains en fonction des remontées de la SNCF » et l’« organisation d’opérations coup de poing ». Ce qui semble quelque peu étranger à la mission première de l’établissement public, chargé par la loi du 4 août 2014 de concourir au « service public ferroviaire et à la solidarité nationale ainsi qu’au développement du transport ferroviaire, dans un souci de développement durable ».

      « On nous demande de signaler tout groupe de migrants, c’est de la délation », estime un contrôleur de la région Paca, sous couvert d’anonymat. Selon la loi, c’est uniquement en cas de fraude qu’un contrôleur peut « exiger la production d’un document d’identité ».Si le fraudeur n’a aucun papier sur lui, les agents peuvent prévenir un officier de police judiciaire (OPJ) et retenir le contrevenant jusqu’à l’arrivée de cet officier. Beaucoup des migrants venant d’Italie voyageant avec des billets, certains agents remarquent qu’ils n’ont pas à leur demander leurs papiers d’identité, encore moins à les signaler au Poste de commande national sûreté. « Nous ne faisons pas de contrôle au faciès. Ce n’est pas “Tiens, deux Blacks, on va leur demander leur billet”, c’est lors du contrôle de tout le train qu’on tombe éventuellement dessus », affirme Najim Abdelkader.

      « Est-ce que tu en as ? »

      À Menton-Garavan, premier arrêt côté français, les CRS et gendarmes mobiles sont en gare du premier au dernier train, de 5 heures du matin à minuit. Ce déploiement policier agace le syndicaliste qui souligne qu’en 2011, à la suite d’une vague d’agressions, la CGT cheminots avait demandé en vain plus de renforts policiers. « Et aujourd’hui les autorités trouvent un nombre incalculable de CRS pour chasser des réfugiés de notre pays ! »

      Pour faciliter les contrôles policiers, la SNCF a modifié ses horaires, allongeant l’arrêt en gare de Menton-Garavan et ajoutant une halte pour les TGV partant de Vintimille. « Les associations d’usagers criaient à cause des retards », explique un agent. Les contrôles continuent cependant de s’effectuer de façon discriminatoire, malgré la condamnation définitive de l’État français en novembre 2016. « Un contrôle d’identité fondé sur des caractéristiques physiques associées à une origine réelle ou supposée, sans aucune justification objective préalable, est discriminatoire : il s’agit d’une faute lourde qui engage la responsabilité de l’État », avait rappelé à cette occasion la Cour de cassation.

      Mais à Menton-Garavan, il est matériellement impossible aux CRS et gendarmes mobiles de contrôler en quelques minutes une soixantaine de passagers, voire le triple le vendredi, jour de marché à Vintimille. « Les CRS demandent rarement les papiers à tout le monde, c’est au faciès, confirme Nadjim Abdlekader. À Vintimille, les patrouilles franco-italiennes filtrent sur le quai. Ils ne laissent monter que les passagers de couleur blanche et demandent leurs papiers aux bronzés. » Le délégué syndical explique avoir été lui-même contrôlé alors qu’il accompagnait en civil dans le train des jeunes qui passaient l’examen de contrôleur. « À Menton-Garavan, un fonctionnaire de police m’a demandé mes papiers, pas aux gens autour. » « Même des collègues en uniforme, arabes ou noirs, sont contrôlés, relate de son côté Cyrille Poggi. Parfois, les policiers contrôlent plusieurs fois des mecs connus juste pour leur faire sentir qu’ils ne sont pas bienvenus. Le fait que cette situation dure, ça se banalise, ça fait sauter des barrières chez les forces de l’ordre. »

      Les agents SNCF sont directement sollicités par les forces de l’ordre. Le représentant syndical, également conducteur, décrit : « Les policiers viennent nous demander : “Est-ce que tu en as ? – De quoi tu parles ? Moi je ne sais pas reconnaître une personne en situation irrégulière.” Les policiers nous montrent le visage pour dire noir. Ils m’ont aussi déjà demandé mes clefs de service pour ouvrir une cabine. » Un contrôleur relate les mêmes scènes : « Moi, les gendarmes me demandent : “Vous en avez vu ?” Je reste neutre car, au bout d’un moment, on a l’impression de faire de la délation. Ces gens-là essaient de fuir un pays en guerre. » Avec le temps, ces contrôles discriminatoires deviennent « routiniers ». « On s’y est habitué, dit un cheminot. Ça s’est banalisé. On sait qu’à Vintimille, les policiers italiens et français sur le quai vont filtrer les voyageurs et qu’à Menton-Garavan, les CRS vont fouiller le train et quand ils auront fini, ils nous donneront l’autorisation de repartir. Que peut-on faire ? Notre direction nous a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas faire passer de gens et que nous nous exposions à des sanctions. D’autant que nous sommes dans une région de droite et que ça se ressent aussi chez les cheminots. Nous avons quelques agents qui sont de zélés délateurs. Le cheminot est un citoyen comme un autre, il regarde TF1 et a des problèmes de pouvoir d’achat... »

      Parfois, racontent plusieurs agents, ce sont les usagers eux-mêmes qui dénoncent des migrants : « Ils sont en dessous du siège ! » « Ça se retourne parfois contre eux, dit en riant un conducteur. Ça m’est arrivé une fois qu’un client appelle les CRS en disant que certains étaient encore cachés, qu’il avait travaillé en Afrique et savait que c’étaient des voleurs, qu’ils venaient en France pour vendre de la drogue, etc. Le CRS lui a demandé de quel droit il faisait ça, comment il savait qu’il s’agissait de clandestins, et s’il avait lui-même ses papiers. Il a fini sur le quai, car le contrôleur s’est aperçu que ce client n’avait pas de titre de transport et l’a invité à descendre ! »

      Mais parfois, le contrôle dérape. Fin août, Cyrille Poggi affirme ainsi avoir assisté à une scène très violente avec sortie d’arme à Sospel. « Il y avait énormément de réfugiés dans le train, les deux gendarmes voulaient que je ferme les portes, dit-il. Ils voulaient bloquer des réfugiés dans le train en attendant des renforts. Mais ce n’est pas notre travail, j’ai refusé. Ils ont appelé le PC de la SNCF pour changer la signalisation et m’empêcher de partir. Les réfugiés qui avaient des baskets sont partis en courant, ceux en tongs ou pieds nus sont restés bloqués. Un gendarme a fait usage du Taser. Le plus gradé, à bout, a fait des sommations, et j’ai cru qu’il allait tirer. Alors que les réfugiés n’étaient pas menaçants, au contraire, ils voulaient s’enfuir ! » Une autre fois, « sur le premier train partant à 4 h 53 de Vintimille », relate-t-il, à Menton-Garavan des gendarmes ont demandé à voyager dans sa cabine pour pouvoir bloquer les portes à un arrêt suivant. « Ils voulaient qu’à Beaulieu-sur-Mer [juste avant Nice – ndlr], j’enferme les passagers et que leurs renforts montent par ma cabine pour coincer les réfugiés dans le train. Mais pour monter en cabine, il faut une autorisation spéciale, les conducteurs ont besoin de concentration. »

      À Menton-Garavan, plutôt que de faire réadmettre en Italie les étrangers arrêtés, les forces de l’ordre les remettent désormais directement dans le dernier train en direction inverse, pour Vintimille. Sans plus de formalité, ni de billet, par groupes d’une trentaine de personnes. Pour vaincre les réticences de ses agents, la SNCF a affiché en salle des contrôleurs à Nice une note rappelant l’obligation légale des transporteurs à « prendre en charge les personnes qui nous sont confiées ». Le code des étrangers prévoit en effet que lorsqu’un étranger non européen se voit refuser l’entrée en France, « l’entreprise ferroviaire qui l’a acheminé est tenue, à la requête des autorités (…), de mettre à disposition de ces autorités des places permettant le réacheminement de cet étranger au-delà de la frontière française ».

      « Il s’agit souvent de familles avec bébé qui se retrouvent à dormir en gare de Vintimille, dit Najim Abdelkader. De plus en plus de conducteurs refusent de les prendre. Ce qui a causé quelques altercations des plus courageux avec les CRS. » Un agent a accepté de nous raconter une de ces confrontations. « En septembre, à Menton-Garavan dans le sens Nice-Vintimille, cinq CRS ont essayé de me remettre un groupe d’une quinzaine de migrants, dont au moins dix mineurs, explique-t-il sous couvert d’anonymat. Je refuse, car ce sont des mineurs isolés. Les CRS me disent qu’il y a leurs parents. Je demande les papiers le prouvant. J’ai fait le départ de mon train. Au retour les CRS m’attendaient énervés, ils ont sortis leurs portables et m’ont pris en photo et filmé. “Qui vous a donné l’autorisation de repartir ?” Moi ça me rappelle 39-45, ces méthodes. »

      Selon la loi française, tout mineur non accompagné doit être pris en charge par la police et placé dans un foyer par l’aide sociale à l’enfance (ASE) du département concerné. Mais la préfecture des Alpes-Maritimes prétexte du rétablissement des contrôles aux frontières pour leur refuser cette protection. L’argutie est la suivante : lorsque les mineurs sont contrôlés sur un des treize points de passage autorisés (PPA) des Alpes-Maritimes, comme la gare de Menton-Garavan ou celle de Sospel, ces étrangers sont considérés comme “non entrés” en France et donc “non admis”. « Les CRS me disent que ça [la protection des mineurs non accompagnés – ndlr], c’est pour la France, pas la frontière, relate l’agent déjà cité. Mais Menton-Garavan, c’est une gare française ! »

      Après Menton-Garavan, les contrôles deviennent aléatoires. Certains migrants, ayant payé un billet jusqu’à Paris, se font interpeller à Cannes et retenteront leur chance dans un prochain train ou le long des voies. D’autres parviennent à rejoindre la gare de Marseille Saint-Charles où on les croise, errant par petits groupes, sans bagage. Les moins fortunés empruntent les bus Macron, une clientèle que l’ancien ministre de l’économie, promoteur de la libéralisation des bus longue distance, n’avait sans doute pas anticipée. Un guichetier, habitué à ces clients, leur conseille en anglais de s’éloigner de la gare en attendant le départ de leur bus de nuit, afin d’éviter les contrôles policiers.

      « Dans le TGV pour Paris, la majorité des réfugiés ont des billets, parfois à 180 euros en première classe, quand la seconde est pleine, dit Najim Abdlekader. S’ils n’ont pas de billet, nous essayons d’avoir leur identité, ils ont parfois des lettres d’association demandant aux contrôleurs d’être bienveillants à leur égard. » En l’absence de papiers d’identité, les agents sont censés alerter un OPJ, qui montera au premier arrêt ou attendra sur le quai à l’arrivée à Paris. Mais débordés par l’état d’urgence, les policiers ne se déplacent plus. « La plupart des contrôleurs ne le font pas, il y a plutôt une solidarité qu’une chasse à l’homme, assure le syndicaliste. Souvent, les collègues donnent une bouteille d’eau ou paient un sandwich dans le TGV. Beaucoup ont conscience qu’ils fuient la mort et de ce qui leur est déjà arrivé. »

      Dans un TGV pour Paris, on croise ainsi un contrôleur apportant une bouteille d’eau à deux jeunes Soudanais, de 16 et 24 ans, sans billets. Les voyageurs ont marché de Vintimille à Nice et n’ont pas dormi « depuis quatre nuits ». « Un voyageur sans billet, c’est toujours problématique, souligne le contrôleur en question. Mais ils sont toujours très propres, très polis et calmes. Même quand nous devons leur demander de descendre à Avignon, ils ne font jamais d’histoire."

      http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2017/01/a-la-frontiere-italienne-les-cheminots-resistent-a-la-chass

  • 22.11.2016 un jeune Nigérian de 23 ans Alimonu Kingsley

    Mort emporté par la crue du fleuve la Roya. Avec d’autres, il avait quitté la structure de Caritas en Italie, dans l’espoir d’arriver en France. Il avait cherché refuge sous un pont.

    http://roya06.unblog.fr/2017/04/08/hommage-funebre-aux-refugies-tues-par-la-frontiere-cercle-de-silence-2

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    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

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    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
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    • Ventimiglia: proseguono le ricerche del migrante disperso da questa mattina sul fiume Roja

      Quanto accaduto stamane, infatti, conferma i problemi che si vengono a creare per la massiccia presenza di migranti che, quando non trovano spazio nei luoghi di accoglienza (al Parco Roja ed alla chiesa di Sant’Antonio) si ‘inventano’ rifugi e luoghi dove poter trascorrere la notte.

      E’ stata una mattinata che dimostra quanto sia sempre più drammatica la situazione dei migranti nella città di Ventimiglia. Anche se l’Amministrazione comunale, la Croce Rossa, la Caritas e le associazioni sul territorio continuano a lavorare alacremente per cercare di ridurre al minimo i disagi dei profughi ed anche dei residenti, purtroppo ci sono sempre casi di emergenza.

      Quanto accaduto stamane, infatti, conferma i problemi che si vengono a creare per la massiccia presenza di migranti che, quando non trovano spazio nei luoghi di accoglienza (al Parco Roja ed alla chiesa di Sant’Antonio) si ‘inventano’ rifugi e luoghi dove poter trascorrere la notte. E’ quanto accaduto proprio oggi, sotto il ponte dell’autostrada che congiunge alla barriera di confine, sul fiume Roja. Cinque migranti, tre uomini e due donne, si erano rifugiati in una piccola tenda, per sfuggire dalla pioggia che, da domenica pomeriggio cade incessantemente. Ma non hanno fatto i conti con la forza del fiume che si è ingrossato proprio per le precipitazioni ed oggi alcuni passanti hanno dato l’allarme.

      Sul posto sono intervenuti gli agenti della Polizia Municipale, i Vigili del Fuoco, Carabinieri, Polizia, i tecnici della Autofiori e la Protezione Civile. Per poter raggiungere i 5 migranti è stata fatta portare dai responsabili della A10 una pedana che viene utilizzata a ‘sbalzo’ per gli interventi esterni alle carreggiate. Intanto, sul cavalcavia sotto il ponte sono anche arrivati gli altri soccorritori e pure il Sindaco della città di confine, Enrico Ioculano.

      Verso le 10.30, improvvisamente, due dei migranti hanno deciso di gettarsi in acqua (come si può vedere nelle immagini). Nel frattempo l’elicottero dei Vigili del Fuoco, che era appena arrivato, si è messo a scandagliare dall’alto il letto del Roja e, pochi minuti dopo uno dei due migranti è stato trovato, in un cespuglio sul greto. Gli altri tre rimasti sono stati tratti in salvo dal Saf dei Vigili del Fuoco e portati sulla carreggiata dell’autostrada per essere caricati sulle ambulanze e quindi in ospedale.

      Sul greto ed alla foce del Roja sono scattate le ricerche dell’uomo, sempre con l’ausilio dei Vigili del Fuoco, che hanno fatto arrivare i loro sommozzatori, ma anche con le altre forze dell’ordine e la Guardia Costiera. I pompieri stanno controllando insieme agli uomini della Capitaneria, con le moto d’acqua mentre l’elicottero continua a controllare il letto del fiume dall’alto. Per ora, purtroppo dell’uomo nessuna traccia.

      L’ipotesi più terribile e che, ovviamente, sia stato risucchiato dai vortici del fiume e che sia annegato, ma i soccorritori sperano sia riuscito ad aggrapparsi a qualche ramo ed è per questo che stanno battendo, palmo a palmo, tutta la zona. Un’altra ipotesi è quella che l’uomo sia riuscito a guadagnare rapidamente la riva e che sia fuggito. Le ricerche proseguiranno per tutta la giornata.

      https://www.sanremonews.it/2016/11/22/mobile/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/ventimiglia-proseguono-le-ricerche-del-migrante-disperso-da-questa-matti

    • Ventimiglia, migrante disperso nel Roja in piena

      Salvati altri quattro stranieri bloccati su un pilone dall’ondata di piena del fiume, in corso le ricerche


      Proseguono le operazioni di soccorso dei migranti rimasti bloccati sotto il ponte del fiume a Ventimiglia per via della piena del Roja. Il 115 ha soccorso quattro migranti due uomini e due donne, mentre un quinto risulta disperso ed a riguardo è stato anche allertato l’elisoccorso e una squadra di sommozzatori che si trova alla foce del Roja per recuperare il corpo del migrante trascinato via dalla corrente.

      Il gruppetto di migranti aveva cercato riparo per la notte per via delle forti piogge, sotto il cavalcavia che conduce sulla strada statale 20 del Tenda, rimanendo bloccati dalla piena del fiume.Sul posto è presente, oltre alle forze dell’ordine ed ai soccorritori, anche il sindaco di Ventimiglia Enrico Ioculano che per più volte ha urlato ai migranti di non gettarsi in acqua.

      Sull’estremo ponente della Liguria ci sono state forti piogge nella nottata; fino alle 15 l’allerta è gialla, ed è stata prorogata sino alla stessa ora di domani mentre resta arancione, sempre fino a domani pomeriggio, su Genova e il savonese, dove però si registrano solo allagamenti e pochi danni: due le case evacuate alle spalle del quartiere di Voltri, una terza sgomberata dopo che un fulmine ha incendiato la lavatrice.

      https://genova.repubblica.it/cronaca/2016/11/22/news/ventimiglia_migrante_disperso_sul_greto_del_roja_in_piena-15253401

  • 21.10.2016 Un jeune migrant tué sur l’autoroute près de Menton

    C’est l’une des routes d’entrée vers la France et l’espoir d’un monde meilleur. Un jeune migrant d’origine africaine a été tué samedi dans la nuit sur l’autoroute A8 à proximité de Menton (Alpes-Maritimes) après avoir été percuté par une voiture et être tombé d’un viaduc, selon Nice-Matin. C’est le troisième à mourir sur cet axe rapide depuis début septembre.

    Projeté par-dessus le parapet

    L’identité de la victime n’a pas encore pu être établie et l’enquête a été confiée à la gendarmerie. L’accident s’est produit vers une heure du matin lorsqu’une automobiliste se dirigeant vers l’Italie a percuté la personne au sortir d’un tunnel, avant le viaduc de Sainte-Agnès. Le jeune homme a été projeté par dessus le parapet et son corps, retrouvé par les secours en contrebas.

    Selon les gendarmes, plusieurs personnes avaient déjà été signalées en début de nuit sur cette portion d’autoroute empruntée par les migrants pour passer clandestinement d’Italie en France, certaines ayant été récupérées et emmenées au poste de la police aux frontières.

    En septembre dernier, ce même viaduc avait déjà été le lieu d’un accident mortel lorsqu’un migrant, à la vue d’une patrouille de gendarmerie, avait sauté sans voir le vide en dessous. Plus récemment, le 7 octobre, une jeune Erythréenne de 17 ans avait été tuée sur la même autoroute, mais côté italien, après avoir été percutée par un poids lourd.

    https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-jeune-migrant-tue-sur-l-autoroute-pres-de-menton-22-10-2016-6240525.ph

    –-> événement qui date de 2016, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    –-> selon cette source c’est le 22.10.2016 :

    Another fatality reported in 2016, on October 22, involved a foreigner who was run over by a car as he was crossing the A8 highway in Menton.

    https://www.infomigrants.net/en/post/34723/young-migrant-electrocuted-on-train-roof-near-italyfrance-border

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Ventimiglia, ricostruite grazie al supporto della CRI le ultime ore di vita di Alì, l’ultima vittima della frontiera

      Fondamentale l’assistenza e l’opera di mediazione dei volontari della Croce Rossa presenti al Parco Roja

      Ventimiglia. Si chiamava Alì Ahmad e aveva 18 anni. E’ morto falciato da un furgoncino e poi sbalzato nella scarpata sottostante mentre tentava di attraversare l’autostrada a piedi all’altezza del viadotto di Saint Agnès, così come aveva fatto, prima di lui, la sedicenne eritrea Milet Tesfamariam. Alì e Milet sono due dei tanti giovani che ogni giorno sfidano la morte per raggiungere la Francia. Loro, però, la sfida non l’hanno vinta.

      Da Lampedusa, dove era sbarcato insieme ad un gruppo di amici sudanesi come lui, era arrivato a Ventimiglia il 30 settembre, quando aveva raggiunto il Parco Roja. E’ questo quanto ricostruito dal centro di cooperazione Italia-Francia insieme con le autorità francesi e con il supporto fondamentale della Croce Rossa. E’ stata proprio la prefettura di Nizza a chiedere l’aiuto della CRI che gestisce il campo di accoglienza nella città di confine. Qui sono stati accompagnati i tre amici del giovane sudanese che si trovavano con lui in autostrada al momento della tragedia. E, sempre al Parco Roja, è stato accompagnato un altro giovane sudanese, che ha dichiarato di essere cugino di Alì Ahmad e che, in questi giorni, era ospite del campo di Como.

      La polizia francese si è avvalsa del mediatore culturale della Croce Rossa e della professionalità del responsabile del centro di accoglienza Valter Muscatello per ricostruire l’esatta dinamica dell’incidente interrogando i tre amici che si trovavano con la vittima al momento del sinistro la notte tra il 21 e il 22 ottobre scorso.

      Ora che è stata fatta chiarezza sull’incidente e che la vittima ha finalmente un nome, si provvederà al rimpatrio della salma. E’ stato infatti contattato il consolato del Sudan a Parigi che si farà carico di rimpatriare la salma del giovane. La Croce Rossa si è fatta portavoce delle richieste degli amici di Alì, chiedendo alle autorità francesi di rispettare il rito musulmano: la salma verrà lavata e avvolta in un telo bianco prima di essere adagiata in una cassa. Volontà, questa, che la procura di Nizza si è fatta carico di rispettare.

      https://www.riviera24.it/2016/10/ventimiglia-ricostruite-grazie-al-supporto-della-cri-le-ultime-ore-di-vita

  • 06.09.2016 Vintimille-Menton. Mortelle frontière

    Début septembre, un jeune exilé a été retrouvé mort sous un viaduc aux abords de #Menton. La pression policière pourrait en être à l’origine.

    Personne ne connaît son nom. Personne ne portera la funeste nouvelle à ses parents, de l’autre côté de la Méditerranée. Il est tombé, dans la nuit du 5 au 6 septembre, d’un pont autoroutier à la hauteur du village de #Saint_Agnés, à la sortie de Menton, et ne s’est jamais relevé. Pour les autorités, c’est un migrant « d’origine africaine ». Pour des dizaines de personnes indignées, c’est un homme dont la mort symbolise les conséquences de la pression policière grandissante, à la frontière franco-italienne, pour barrer la route aux réfugiés.

    « Fuyant sans doute une patrouille de la gendarmerie, il a été trouvé mort sous le viaduc », indique le communiqué appelant à se rassembler en sa mémoire, le 18 septembre. La préfecture refuse de faire tout commentaire sur les circonstance du drame : « L’enquête est en cours. » En tout cas, ce soir-là, des policiers ont donné l’alerte après avoir vu une personne sauter du pont.

    Les témoignages évoquant des exilés marchant, perdus, sur l’autoroute et des contrôles parfois musclés sont légion. Un autre jeune, soudanais, est actuellement entre la vie et la mort à la suite d’une chute dans la même zone et dans des conditions similaires. Et le procureur de la République juge « incroyable que l’on n’ait pas plus d’accidents ».

    L’#A8 coupe en six endroits la route de #Saint-Agnès. Selon une source anonyme de la Croix-Rouge, le jeune exilé décédé serait tombé au niveau du premier croisement, juste après l’entrée d’autoroute de Menton. Au pied de l’immense pylône de béton, une pente abrupte, plantée de buissons et de ronces, est jonchée d’habits et de chaussures abandonnés. Difficilement accessible, l’endroit est indiscutablement un lieu de passage.
    « Un véritable black-out a été instauré par les autorités ! »

    Mais plus étonnants sont ces mètres de rubalise sur lesquels est inscrit « Polizia Municipale ». Déchiquetés en dizaine de morceaux, ils s’éparpillent dans les fourrés trop peu épais pour amortir la chute mortelle du jeune Africain. Qu’est venue faire une police municipale italienne à plusieurs kilomètres de la frontière, sous un pont autoroutier ?

    « Un véritable black-out a été instauré par les autorités ! s’indigne Martine Landry, responsable d’Amnesty International dans les Alpes-Maritimes. Depuis le renvoi, par l’Italie, de quarante-huit Soudanais à Khartoum, les réfugiés ont peur de la police et veulent rapidement passer la frontière, quitte à prendre des risques encore plus importants. »

    À Vintimille, depuis le début de l’été, les autorités pourchassent quotidiennement les exilés afin de les faire monter dans des bus en direction du sud de l’Italie. Au mois d’août, par ailleurs, deux cents réfugiés ont forcé les barrages aux postes frontières de Menton. « Ce jour-là, on a assisté à de véritables scènes de chasse à l’homme, reprend Martine Landry. La police courait au milieu des touristes en criant : “Arrêtez-les !” »

    Durant l’été, la tension est indéniablement montée d’un cran entre policiers et réfugiés, des deux côtés de la frontière.

    Quotidiennement, exilés et citoyens solidaires en témoignent. Dans l’église Sant’Antonio di Padova, sur les rives de la Roya, des familles sont mises à l’abri. Dans la cour, Micky, un jeune Érythréen au regard doux, se lève difficilement de son banc. Il a la jambe plâtrée et se déplace avec des béquilles. « J’ai passé la frontière par les montagnes, raconte-t-il, fataliste. Des policiers se sont mis à me courir après. À un moment, j’ai sauté. J’ai fait une chute de cinq à six mètres. Ils m’ont laissé là et sont repartis. Moi, je me suis endormi. » À son réveil, le lendemain, Micky a choisi de rebrousser chemin jusqu’au poste frontière pour demander de l’aide. Il a été conduit à l’hôpital, puis orienté vers l’église. « Je suis parti pour fuir la guerre au Darfour, explique Adam, un Soudanais plus âgé. Et on apprend que des gens peuvent mourir ici poursuivis par la police ! Bien sûr qu’on a peur… J’espère passer en France le plus vite possible. »

    Autre exemple de l’acharnement policier à l’œuvre dans la région : lundi 19 septembre, un groupe de femmes arrive chez Hubert. C’est un militant associatif français qui accueille régulièrement chez lui, à Tourrettes-sur-Loup, des exilés ayant franchi la frontière grâce aux réseaux de solidarité. Une des jeunes femmes fait un malaise. Hubert appelle les pompiers qui se déplacent mais refusent de la prendre en charge parce qu’elle n’a pas de papiers. Ils repartent. Deux policiers sonnent alors à la porte. Ils constatent que vingt-cinq personnes sont hébergées dans la maison. Ce n’est pas une surprise. Le lieu a déjà fait l’objet de plusieurs reportages dans la presse locale et nationale. Le lendemain, trente policiers armés investissent l’endroit. La plupart des réfugiés parviennent à s’enfuir dans les bois avoisinants. Hubert est placé en garde à vue et neuf personnes sont interpellées, dont la jeune exilée malade. Tous ont été illégalement reconduits en Italie et placés dans des bus en direction des hotspots du sud du pays. Lundi, encore, douze mineurs sont parvenus, depuis Vintimille, à rejoindre en groupe la commune de Breil-sur-Roya, en France. « Des militaires armés leur ont couru après dans les rues et jusque sur les voies de chemin de fer », explique Nathalie, une habitante du village. Les jeunes ont finalement échappé aux soldats en se réfugiant derrière des rochers aux abords des rails. Ils ont ensuite été pris en charge par la population, qui a décidé de les protéger. Celui qui est tombé, dans l’anonymat, sous le viaduc de Saint Agnés est mort de n’avoir pas eu cette chance.

    https://www.humanite.fr/vintimille-menton-mortelle-frontiere-616750
    –-> événement qui date de 2016, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

    –—

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    • Menton : Un jeune migrant retrouvé mort sous un viaduc d’autoroute

      Il a trouvé la mort sous un viaduc autoroutier. Le corps d’un migrant a été découvert près de . « On n’a pas l’identité, c’est un jeune, d’origine africaine, précise la gendarmerie départementale. L’enquête de l’inspection générale de la gendarmerie nationale doit déterminer ce qui s’est réellement passé et notamment si le jeune a eu peur en voyant la patrouille et a sauté. »

      Dans la nuit de lundi à mardi, vers trois heures, des gendarmes, escortant des étrangers en situation irrégulière, ont aperçu trois migrants marchant sur l’autoroute et ils ont eu l’impression que l’un d’eux enjambait le parapet, selon . Son corps a été retrouvé après des recherches menées à l’aube sous le viaduc de Sainte-Agnès, le plus haut village littoral d’Europe.

      Depuis le début de l’année, 18.662 migrants interpellés

      Une enquête similaire est ouverte pour un Soudanais hospitalisé entre la vie et la mort depuis des semaines après une chute de plusieurs mètres. Il avait paniqué et sauté d’un pont ferré à la vue d’une patrouille, selon le parquet de .

      Depuis le début de l’année, 18.662 migrants ont été interpellés dans les Alpes-Maritimes (+8 % sur un an) et refoulés vers l’Italie qui les réadmet plus facilement depuis le rétablissement de la frontière après les attentats parisiens du 13 novembre 2015.

      « Les conditions sont parfois sordides »

      Ces étrangers fuyant surtout des pays africains instables, Soudan, Erythrée, Comores mais aussi la Syrie en guerre et l’Afghanistan, tentent de plus en plus souvent le passage par les montagnes.

      « Les conditions sont parfois sordides, avec des gens entassés, trimballés, jetés sur l’autoroute A8, laissés sous un tunnel ferroviaire. C’est incroyable que l’on n’ait pas plus d’accident », s’était ému lundi le procureur Jean-Michel Prêtre.

      https://www.20minutes.fr/nice/1921323-20160908-menton-jeune-migrant-retrouve-mort-sous-viaduc-autoroute

    • Le corps d’un jeune homme retrouvé sous le viaduc de Sainte-Agnès

      Il n’avait aucun papier sur lui. Une enquête, confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale, est en cours pour déterminer l’identité de l’individu retrouvé mort ainsi que pour préciser les circonstances du drame.

      Le corps d’un homme mort a été retrouvé hier matin sous le viaduc de Sainte-Agnès près de Menton. Il s’agirait d’un migrant qui aurait fait une chute mortelle.

      Selon le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, c’est une équipe de gendarmes mobiles qui a donné l’alerte.

      Dans la nuit de lundi à mardi, vers 3 heures du matin, alors qu’ils ramenaient des étrangers en situation irrégulière dans les locaux de la Police aux frontières à Menton, les militaires ont aperçu un groupe de trois personnes marchant sur l’autoroute.

      À ce moment-là, ils ont eu le sentiment que l’une des personnes passait au-dessus du parapet de l’autoroute.

      Au lever du jour, mardi matin, les recherches effectuées par les gendarmes dans ce secteur escarpé et difficile d’accès ont amené à la découverte du corps d’une personne.

      (#paywall)

      https://www.nicematin.com/vie-locale/le-corps-dun-jeune-homme-retrouve-sous-le-viaduc-de-sainte-agnes-76505

  • 11.02.2021, Rachid

    Soutien pour Rachid, jeune homme exilé de 23 ans décédé à la frontière franco-italienne

    Le 1er Février dernier, Rachid, un jeune marocain de 23 ans que notre association avait suivi dans son parcours, a disparu en tentant de passer la frontière entre la France et l’Italie pour la énième fois. Ses amis ont eu de ses nouvelles 5 jours plus tard, il se trouvait dans le coma dans un hôpital italien. Après 2 lourdes opérations, Rachid est décédé le jeudi 11 février 2021.

    Toute sa famille étant restée au Maroc, des procédures ont été engagées pour organiser le rapatriement de son corps. Covid étant, il a fallu qu’il passe par la France avant de pouvoir rentrer au Maroc, engendrant des frais à la hauteur de 3800€.

    Diverses initiatives ont émergé pour collecter des fonds afin de venir en aide à la famille de Rachid et les soutenir dans ce moment difficile. Des ventes de gâteaux et des événements ont notamment été organisés mais la somme reste élevée, c’est pourquoi j’organise cette cagnotte. J’en appelle ainsi à votre générosité pour prendre part à cette initiative, il n’y a pas de petit montant, chaque soutien compte.

    https://www.leetchi.com/c/appel-a-soutien-pour-rachid-jeune-refugie-de-23-ans-decede-a-la-frontiere-f

    –-> événement qui date de février 2021, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

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  • 03.06.2021 Tragedia a Ventimiglia, migrante muore annegato

    É accaduto nei pressi dello stabilimento Sirena in passeggiata Oberdan.

    Dramma nel pomeriggio nella città di confine dove un migrante è annegato nello specchio acqueo antistante il ristorante Sirena, in passeggiata Oberdan, a Ventimiglia.

    Secondo una prima ricostruzione il giovane straniero si trovava in acqua per lavarsi, o semplicemente per rinfrescarsi, quando sarebbe scivolato dalla battigia, finendo nella parte in cui il fondale è più profondo. Poi, spinto dalla corrente del fiume Roja, che sfocia a pochi metri dal luogo della tragedia, è stato trascinato al largo. Insieme a lui c’era un altro giovane straniero, che forse ha tentato di aiutare l’amico rischiando anch’esso la vita.

    I due giovani sono stati visti in difficoltà dal bagnino del vicino stabilimento balneare, che è subito accorso per recuperarli e riportarli sulla spiaggia. Ma solo uno dei due giovani è stato salvato. Per l’altro migrante, nonostante i tentativi di rianimazione da parte del bagnino, non c’è stato nulla da fare.

    https://www.riviera24.it/2021/06/tragedia-a-ventimiglia-migrante-muore-annegato-696411

    –-> événement qui date de juin 2021, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

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  • 20.10.2020 Ventimiglia, migrante disperso al #Passo_della_Morte : interrotte le ricerche

    Erano in corso dal pomeriggio di domenica .

    Sono state interrotte ieri sera, dopo 24 ore di infruttuosi tentativi, le ricerche del migrante che si sarebbe perso al Passo della morte nel tentativo di raggiungere la Francia.

    I vigili del fuoco erano stati allertati nel pomeriggio di domenica a seguito delle segnalazioni da parte di alcuni cittadini che avevano raccolto le testimonianze di due compagni del giovane che erano riusciti a tornare indietro. Era stato utilizzato anche un drone con telecamera termica per proseguire le attività anche dopo il tramonto.

    Non essendosi trovata traccia del ragazzo la prefettura, dopo 24 ore, ha deciso di interrompere le ricerche.

    https://www.riviera24.it/2020/10/ventimiglia-migrante-disperso-al-passo-della-morte-interrotte-le-ricerche-

    –-> événement qui date de 2020, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

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  • 08.10.2020 Ventimiglia, migrante in fuga si aggrappa al pantografo e muore folgorato

    Un migrante ieri sera è rimasto folgorato mentre cercava di raggiungere la Francia a bordo di un treno. Si era aggrappato al pantografo, il telaio che collega la motrice ai cavi dell’alta tensione. Le operazioni di recupero della salma e l’intervento del medico legale hanno richiesto molte ore. La circolazione sulla linea ferroviaria Ventimiglia-Nizza, interrotta dalle 19.30 circa di ieri, è stata ripristinata verso le 2 della scorsa notte.

    https://www.ilsecoloxix.it/imperia/2020/10/09/news/migrante-in-fuga-si-aggrappa-al-pantografo-e-muore-folgorato-1.39398760

    –-> événement qui date de 2020, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

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  • 29.05.2019, #Osakpolor_Morogie

    Il 29 maggio 2019, durante una rissa scoppiata in spiaggia tra alcune persone di origine non europea, un uomo finisce in mare nei pressi della foce del fiume Roya. In quel tratto di litorale, dove le onde incontrano le acque dolci del fiume, si generano mulinelli e forti correnti: restare a galla è un tentativo disperato. L’uomo è sparito tra i flutti e nonostante le ricerche durate due giorni non è stato ripescato vivo né è stato ritrovato il corpo: si pensava che le correnti lo avessero trascinato in Francia.

    Il 31 maggio i giornali riportano la notizia del fermo in zona stazione di un diciannovenne di origine nigeriana: un poliziotto lo riconosce come una delle tre persone avvistate sulla spiaggia durante la rissa che ha causato l’incidente. Non si sa se abbia fornito ulteriori informazioni per dare un nome e un pezzo di storia all’uomo trascinato via dal mare. Veniamo però a sapere che il diciannovenne fermato è un migrante con richiesta d’asilo in Francia e con espulsione dall’Italia, che è stato fermato come uno dei responsabili della rissa, che è stato processato per direttissima per inottemperanza all’ordine di espulsione del questore di Imperia, che è stato trasferito in Francia e che da qui dovrebbe essere infine espulso (cioè rimpatriato? Sulla base della presunta responsabilità per l’incidente? Sulla base di qualcosa che ha commesso in Francia? Sulla base degli accordi di rimpatrio con la Nigeria? Interrogativi senza risposta). Game-over, anche per lui. E game-over anche per l’altro uomo di 24 anni di origine siriana di cui, nello stesso articolo di giornale, apprendiamo di sfuggita che gli tocca la medesima sorte: espulsione.

    –-> événement qui date de 2019, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

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    • Migrante linciato e preso a bastonate morì annegato nel Roya: tre giovani nigeriani indagati per omicidio preterintenzionale dal gup di Imperia

      I fatti risalgono al 29 maggio del 2019 e sono avvenuti a Ventimiglia. La vittima è Osakpolor Omoregie che per sfuggire al pestaggio del gruppo si gettò nel fiume. I tre, accusati anche di lesioni aggravate e minacce, compariranno in udienza preliminare

      Compariranno il 18 gennaio davanti al gup di Imperia, Anna Bonsignorio, i tre giovani nigeriani accusati dell’omicidio preterintenzionale di un connazionale. In udienza preliminare, dopo la richiesta di rinvio a giudizio formulata dal pm Paola Marrali, sono finiti Juniro Iyoha, 23 anni, difeso dall’avvocato Alberto Pezzini, Fortune Nworji, 28enne assistito dall’avvocato Elena Pezzetta, e Osa Osemwengie, 28 anni difeso dal legale Simona Costantini. Quest’ultimo imputato risulta irreperibile e l’ufficio di Procura ne ha ordinato le ricerche.

      I fatti risalgono al 29 maggio del 2019 e sono avvenuti a Ventimiglia. La vittima è Osakpolor Omoregie, anche lui giovane nigeriano, morto annegato nelle acque del Roya. Il fratello, rappresentato dall’avvocato Marco Bosio, è pronto a costituirsi parte civile.

      Stando alle indagini compiute dalle forze dell’ordine i tre indagati in concorso fra loro «e con almeno altre due persone non identificate», è riportato negli atti, sono accusati di aver prima colpito ripetutamente la vittima con un bastone e di averlo lanciato con pietre e cocci di vetro. Il gruppo poi, avrebbe inseguito il ragazzo che per sfuggire ai presunti aggressori «non avendo altra via di fuga» si gettò nel Roya e morì annegato. Durante l’inseguimento, come riferito da alcuni testimoni, i tre gridarono alla vittima «fuck you, come here» nel tentativo di riacciuffarlo.

      Oltre all’omicidio preterintenzionale i tre dovranno rispondere anche dei reati di lesioni aggravate e minacce. All’esito dell’autopsia infatti furono rinvenuti sul corpo martoriato della vittima contusioni varie e anche «una tumefazione sovraorbitaria sinistra». Traumi questi che indicarono un violentissimo pestaggio. Pestaggio da cui il giovane nigeriano ha cercato in tutti i modi di sfuggire, ma che fu il prologo della tragedia, l’ennesima che vede quale protagonista sfortunato un ragazzo extracomunitario giunto a Ventimiglia e inghiottito dal ghetto del Roya.

      https://www.sanremonews.it/2022/11/16/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/migrante-linciato-e-preso-a-bastonate-mori-annegato-nel-roya-tre-giovani

    • Migrante linciato e preso a bastonate morì annegato nel Roya, i tre imputati nigeriani non si trovano: il gup ordina le ricerche

      La vittima è Osakpolor Omoregie che per sfuggire al pestaggio del gruppo si gettò nel fiume. I tre, che non hanno conoscenza del processo a loro carico, sono accusati di omicidio preterintenzionale, lesioni aggravate e minacce.

      (#paywall)
      https://www.sanremonews.it/2023/01/18/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/migrante-linciato-e-preso-a-bastonate-mori-annegato-nel-roya-i-tre-niger

  • 09.09.2018 Ventimiglia, cadavere recuperato in mare vicino al porto : è di un migrante

    A dare l’allarme è stato il bagnino di un vicino stabilimento balneare

    Il corpo senza vita di un migrante, probabilmente di origine nordafricana, è stato recuperato ieri pomeriggio dalla Capitaneria di Porto sulla parte esterna della diga foranea del costruendo porto di Ventimiglia. Il cadavere si trovava incagliato tra gli scogli a circa 3 metri di profondità.

    Il migrante, di cui al momento non si conosce ancora l’identità, sarebbe morto annegato, probabilmente dopo una caduta dalla diga. Al momento è esclusa l’ipotesi di morte violenta. Sulla base di una prima ispezione del corpo, compiuta ieri dal medico legale, il pm ha infatti liberato la salma, ritenendo più probabile che il migrante sia scivolato in acqua accidentalmente.

    A dare l’allarme è stato il bagnino di un vicino stabilimento balneare che, a bordo di una piccola imbarcazione, ha avvistato il corpo sul fondale intorno alle 13 di ieri e avvertito la capitaneria. Quando il cadavere è stato recuperato, era ancora in rigor mortis: segno che il decesso era avvenuto da poco tempo. La vittima indossava ancora i vestiti, ma non aveva documenti. Il corpo si trova ora all’obitorio di Bordighera.

    https://www.riviera24.it/2018/09/ventimiglia-cadavere-recuperato-in-mare-vicino-al-porto-e-di-un-migrante-5

    –-> événement qui date de 2018, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

  • juin 2018 (quelques jours avant le 21.06.2018) Migrante muore nel mare di Ventimiglia

    Il corpo senza vita notato da alcuni passanti sulla spiaggia.

    Il corpo senza vita di un migrante di circa 35 anni è stato rinvenuto in serata sulla riva del mare a Ventimiglia, precisamente sul lungomane all’altezza di via Tacito, in un tratto di litorale destinato a spiaggia libera, dove da qualche giorno sono tornati a bivaccare decine di giovani che intendono sconfinare in Francia.
    Secondo le prime notizie dovrebbe trattarsi di un africano che probabilmente avrebbe avuto un malore mentre faceva il bagno o che sarebbe affogato poichè non sapeva nuotare.
    Sono tutte ipotesi sulle quali lavorano i carabinieri e la Guardia Costiera, intervenuti sul posto insieme al medico legale.

    https://genova.repubblica.it/cronaca/2018/06/21/news/migrante_muore_nel_mare_di_ventimiglia-199661940

    –-> événement qui date de 2018, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
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    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
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    • Ventimiglia, migrante morto rinvenuto in riva al mare

      Probabilmente la causa del decesso è l’annegamento

      Il mare restituisce il cadavere di un migrante.

      Un africano di circa 35 anni è stato rinvenuto da alcuni passanti, verso le 20, morto sulla riva davanti il lungomare, all’altezza dell’incrocio con via Tacito.

      Sul posto sono intervenuti i militari dell’Arma e della Guardia Costiera.

      Ad accorgersi del corpo, in acqua da qualche giorno visto lo stato di decomposizione del viso, sono stati alcuni bagnanti che hanno recuperato la salma e l’hanno portata a riva, allertando il 112.

      Il cadavere dell’uomo, con ancora indosso i pantaloni di una tuta, una giacca e le scarpe, non presenta segni di violenza. Lo straniero potrebbe essere caduto in mare dove ha trovato la morte. Non aveva documenti con sé.

      Il corpo è a disposizione dell’autorità giudiziaria.

      https://www.riviera24.it/2018/06/ventimiglia-migrante-morto-rivenuto-in-riva-al-mare-563832