• Et si ce n’était pas la #rivière qui avait tué #Blessing_Matthew ? Récit d’une #recherche-action à la #frontière_franco-italienne

    La frontière tue deux fois. La première par le durcissement des contrôles qui augmentent les risques de son franchissement, la seconde quand la #justice est niée face aux violences et aux décès que ces politiques et ces pratiques à la frontière induisent. La reconstitution des circonstances de la noyade d’une jeune femme nigériane de 21 ans dans la Durance en 2018, par une équipe composée de chercheures, d’une association de soutien aux migrants et d’un témoin, révèle non seulement l’enchaînement des événements à l’issue fatale, mais également les causes systémiques de ce #décès. La mort de Blessing Matthew n’est pas attribuable à un accident ou aux dangers de la montagne, comme l’invoquent les autorités françaises, mais aux conséquences de la gestion sécuritaire à l’œuvre à la frontière franco-italienne.

    https://journals.openedition.org/mondesmigrations/351
    #shameless_autopromotion #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #border_violence #border_death #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #Hautes-Alpes #Alpes #montagne #danger #risques #risques_naturels #France #impunité #border_forensics #architecture_forensique #frontières #La_Vachette #contre-enquête #violence #violences_frontalières #Durance

    ping @isskein @reka

  • #Border_memory

    This website was created to remember, document, and research the people on the move who got missing or died along the migratory routes through the Balkans.

    We do not intend to merely collect statistics, but to transform personal grief into collective action for truth and justice for our missing loved ones and for the end of the European border regime.

    This is not meant to be simply a site, but a common and open space to build solidarity alliances across and against borders, to unite sorrow and resistance, to struggle together.

    https://www.bordermemory.org
    #cartographie #visualisation #mémoire #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #frontières #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #mémorial #mémorial_virtuel #cartographie_narrative

    ping @reka

  • Manifestation Ouvrez les frontières – Menton 16 décembre 2017
    (pour archivage)

    A l’appel du collectif Solidarité Migrants 06 environ 500 personnes venues de toute la France ont manifesté à Menton le 16 décembre 2017, de la gare de #Menton_Garavan au poste frontière.

    Une plaque commémorative a été posée à proximité du poste frontière, en mémoire aux 20 migrants morts en tentant de traverser la frontière.

    https://leparia.fr/manifestation-ouvrez-frontieres-menton-16-decembre-2017

    Plaque que l’on voit aussi dans le film « La Tête haute, au cœur de la vallée de #la_Roya » :
    https://seenthis.net/messages/795726


    https://seenthis.net/messages/758646#message786000

    #mémoriel #Menton #Vintimille #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #plaque #commémoration #plaque_commémorative #morts_aux_frontières #Alpes_Maritimes #mémoire

  • Harqa, ce qui nous consume
    https://www.youtube.com/watch?v=-ex2BycrfE0

    « Harqa », en tunisien, signifie à la fois « fuir clandestinement » et « brûlure ». Ce documentaire explore la manière dont les vivants entretiennent la #mémoire des migrants morts aux frontières, en #France et en Tunisie.

    Des familles et des militants écrivent des #poèmes, organisent des mobilisations et refusent l’oubli. À Zarzis, en Tunisie, un cimetière improvisé accueille les corps de migrants subsahariens échoués sur les plages. D’autres collectent les vêtements rejetés par la mer pour en faire des œuvres artistiques et sensibiliser le public.

    De l’autre côté de la Méditerranée, à Briançon, des militants luttent pour empêcher de nouvelles tragédies en montagne et rendent hommage aux disparus en érigeant des cairns, véritables monuments aux morts des frontières.

    Ces frontières qui séparent. Ces frontières qui tuent. Les mêmes qui nous lient, d’un côté et de l’autre de la Méditerranée.

    À travers ces actes de mémoire, Harqa, ce qui nous consume interroge notre rapport à l’exil, à la souffrance et à la #dignité des #disparus, afin qu’ils ne tombent jamais dans l’oubli.

    Trois images extraites du film :

    #film #film_documentaire #documentaire #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #mourir_en_mer #dignité #poésie #Tunisie #Briançon #commémoraction #mémorial #Zarzis #cimetière #Blessing_Matthew #Prelles

  • #Commémoraction 2025, #Briançon :

    Au nom de quoi ?

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    Publié sur la page FB de Tous Migrants :
    https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/pfbid0xL1RrDg6Xt2NELwcgeHmasKY3Cq8nVJFRz2rLpkJFc5pdE6c3W1D5kfamFnBn4Jil

    #commémoration #frontière_sud-alpine #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #ni_oubli_ni_pardon #commémoraction_2025 #refoulements #violence #politiques_migratoires #montagne #maraudes #maraudes_solidaires #traque #solidarité #c'est_vous #réadmission #frontières #dissuasion #mise_en_danger #liberté_de_circulation

    ping @reka @_kg_ @isskein @karine4

    • En dix ans, 48 morts à la frontière franco-italienne : « La moindre des choses, c’est de leur redonner un nom »

      Entre Vintimille et Menton, la traversée de la frontière franco-italienne est dangereuse pour les personnes exilées qui tentent d’éviter les contrôles policiers. Un collectif de citoyens solidaires et de chercheurs ont établi la liste des noms des personnes décédées dans cette zone frontalière, depuis dix ans, notamment en essayant de traverser par les Alpes, ou encore renversés par des véhicules. Le but de ce collectif : les sortir de l’anonymat mais aussi mettre en lumière la violence chronique des politiques frontalières.

      Quarante-huit personnes sont décédées à la frontière franco-italienne entre 2016 et 2025, selon une base de données élaborée par des chercheurs et citoyens solidaires, rendue publique par la Ligue des droits de l’Homme de Nice mi-février. Elles venaient d’Érythrée, du Soudan, de Libye, du Tchad, du Népal, du Bangladesh ou encore d’Afghanistan. Les plus jeunes avaient 16 ans.

      Elles s’appelaient Mohamed, Saikou, Saïd, Nfansou, ou encore Yonas, le dernier de la funeste liste, décédé en janvier 2025. Le corps de ce jeune Érythréen de 26 ans avait été retrouvé au milieu des rochers, face à la mer, au niveau du pont Saint-Ludovic. Le pont qui marque la frontière entre l’Italie et la France. Vintimille d’un côté, Menton de l’autre. Un poste-frontière au milieu.

      C’est exactement au niveau de ce pont Saint-Ludovic qu’a été déposée, fin 2022, la première stèle d’un mémorial dédié à ces exilés morts à la frontière. Celle d’Ahmed Zia Safi, âgé de 16 ans seulement. Lui avait été renversé non loin de là, sur l’autoroute, le 7 novembre de cette même année.

      « Son nom avait été publié dans la presse italienne, ce qui est rare », se rappelle Charlotte Rouault, membre du groupe de travail à l’origine de la liste des 48. « On s’est demandé : est ce son vrai nom ? Peut-on l’utiliser, car la famille n’est sans doute pas au courant de son décès ? Et puis on s’est dit : ce système déshumanise les gens en exil, considérés comme des chiffres. Cette fois, nous avons un nom, pas sûr qu’il soit bon, mais utilisons-le. »
      "Ces morts, ce ne sont pas des accidents"

      Autour de cette première stèle s’est déroulé un temps d’hommage, ouvert au public, avec des tracts informant les habitants de Vintimille sur cette réalité mortifère. Grâce à des images de la commémoration ayant circulé dans la diaspora afghane, un oncle d’Ahmed, resté sans nouvelles, a découvert la situation. « Il a pu venir à Vintimille pour l’identification du corps. Nous sommes restés en contact avec lui. Il nous a envoyé des photos des funérailles en Afghanistan », raconte Charlotte Rouault.

      À partir de ce moment-là, un groupe de travail s’est mis en place pour établir un mémorial pour toutes les autres personnes décédées à la frontière ces dernières années, à l’occasion de la journée internationale Commémor’action de février 2023. « C’était douloureux de voir toutes ces stèles sans nom. On s’est dit : ce n’est plus possible », retrace Charlotte Rouault. « On ne peut pas réparer l’injustice qui leur a été faite. La moindre des choses, c’est de leur redonner un nom et de s’assurer que les proches puissent faire leur deuil ».
      Le tournant de la militarisation de 2015

      Le groupe de travail se met à éplucher la presse locale française et italienne, centraliser les informations éparpillées entre les collectifs et associations, contacter les administrations des mairies. Il tente aussi - en vain - d’avoir des renseignements auprès des procureurs, qui dirigent les enquêtes de police liées aux identifications. « Redonner les noms, c’est redonner de la dignité. Ces personnes ne sont pas des numéros, elles ont des noms, des familles, un passé », insiste Charlotte Rouault. Elle y voit aussi une manière de pointer des politiques frontalières mortifères : « Ces morts, ce ne sont pas des accidents », assène-t-elle.

      Tel est aussi le point de départ de Cristina Del Biaggio, enseignante-chercheuse à l’Institut d’urbanisme et de géographie alpine (IUGA) de l’Université Grenoble Alpes et au laboratoire Pacte. Celle-ci est venue apporter son soutien, aux côtés de l’anthropologue Filippo Furri, à ce travail de fourmi d’identification des morts. Les deux chercheurs se sont rendus auprès des services d’état civil des mairies, avec leur casquette d’universitaires, pour accéder aux registres et certificats de décès. « À partir de 2015-2016, tous les États alpins - Slovénie, Allemagne, Autriche, Suisse, France - ont militarisé leurs frontières sud afin de réguler les flux des personnes en migration », rappelle la chercheuse.

      « Il s’agissait d’une réaction par rapport à ladite crise migratoire : renforcement des contrôles, réactivation des accords bilatéraux signés dans les années 90, systématisation des refoulements... Le territoire alpin a été rendu hostile. Les gens se sont mis à passer surtout la nuit pour éviter les contrôles. Leurs manières de passer sont ainsi devenues plus dangereuses », décrit la chercheuse.
      « Le sentier de la mort »

      Pour comparer les données recueillies avec les années précédant le tournant de 2015, la chercheuse s’est avant tout appuyée sur la base de données de l’organisation United for Intercultural Action. Celle-ci compile les décès aux frontières européennes depuis 1993 à partir des articles de presse et sources associatives. Les chiffres, en ce qui concerne les cas documentés à ce jour dans l’arc alpin, sont sans appel : « Sur les personnes en exil décédées dans les Alpes depuis 1993, 72 % ont trouvé la mort après 2015 », rapporte Cristina Del Biaggio.

      La région la plus mortifère est celle de ce passage Vintimille-Menton. Face aux contrôles quasi systématiques dans les trains entre ces deux villes, les exilés tentent des voies alternatives dangereuses. Par exemple, la marche le long de la voie ferrée, de l’autoroute ; ou, la montée dans des camions. Mais aussi le passage par la montagne : entre 7 et 10 heures de marche - si l’on ne se perd pas -, sur des chemins escarpés. Le surnom de cette voie-là dit toute sa dangerosité : « Le sentier de la mort ».

      Ramzi et Maher, deux cousins partis de Tunisie, racontaient à Infomigrants en septembre 2023 : « Nous avons essayé par la montagne car lorsque nous avons tenté le passage en train la première fois, il y a trois jours, la police nous a immédiatement arrêtés à Menton ». Rencontrés juste après leur interception par des militaires dans la montagne, ils témoignaient d’une tentative éprouvante : « J’ai mal aux jambes », confiait Ramzi, « et nous n’avons pas mangé depuis quatre jours ».

      « Si on laissait passer ces personnes, comme le préconise le droit européen, par les routes qu’empruntent les citoyens ‘désirables’, vous n’auriez pas ces morts », tranche Cristina Del Biaggio. « Cette violence ne tient pas seulement aux dispositifs de contrôles placés sur le tracé de la frontière mais aussi à la manière dont sont traitées les personnes en migration sur tout le territoire. C’est pourquoi nous avons décidé d’inclure dans notre travail de mémoire non seulement les personnes décédées en tentant de traverser mais aussi celles ayant perdu la vie à cause d’accidents, de rixes ou de problèmes de santé liés aux conditions de vie indignes auxquelles elles ont été contraintes », précise aussi la Ligue des droits de l’Homme de Nice.
      « Prendre soin des morts, mais aussi des vivants »

      Cette liste de noms « demeure un travail en cours d’élaboration », souligne la Ligue des droits de l’Homme. Avant de préciser : « Nous ne sommes très certainement pas au courant de toutes les morts liées à la violence de cette frontière ».

      Quoi qu’il en soit, « ce n’est plus possible qu’une personne meure ici et qu’elle soit enterrée dans un trou à Vintimille, anonymement », défend Charlotte Rouault. Qui pense aussi aux générations futures : « Peut-être que, dans 20 ans, la petite fille d’une personne qui est morte à cette frontière va rechercher des informations. »

      La famille de Moussa Balde, Guinéen de 23 ans décédé en mai 2021, était présente lors de la journée internationale Commémor’action de ce mois de février 2024, lors de laquelle les citoyens solidaires se sont rassemblés autour du mémorial de Vintimille. Pour Charlotte Rouault, ce travail de mémoire a une double visée : « Prendre soin des mort, mais aussi des vivants ». Et si ces liens avec les familles sont encore rares, « ils nous donnent l’énergie de continuer. Je trouve ça beau que le fait de prendre soin des morts créent des liens entre nous, les vivants ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/63042/en-dix-ans-48-morts-a-la-frontiere-francoitalienne--la-moindre-des-cho

    • Ali, Saikou, Omar, Shevan... 48 migrants sont morts en 10 ans à la frontière entre l’Italie et la France

      La Ligue des Droits de l’Homme a publié une liste concernant les décès de personnes migrantes entre Vintimille en Italie et le Var. Il s’agit d’un long travail qui vise à donner une identité à des hommes ou des femmes qui ont perdu la vie loin de leur pays.

      Yonas, 26 ans, originaire d’Érythrée, est retrouvé mort entre les rochers au niveau du pont Saint-Ludovic à Menton. Il est décédé en tentant de traverser la frontière quelques jours auparavant. Nous sommes le 12 janvier 2025.

      Grâce à un élan collectif, un membre de sa famille sera localisé en Europe et pourra identifier le corps, ses parents seront prévenus en Érythrée. Faute de pouvoir rapatrier le corps, une cérémonie sera organisée en présence de plusieurs personnes et la cérémonie sera financée grâce à une collecte. Le nom de Yonas figure dans un "mémorial situé au centre de l’œuvre d’art « le troisième paradis » de Michelangelo Pistoletto. Il est hélas mis à jour régulièrement par un collectif dont Charlotte Rouault.
      Charlotte Rouault, ou un engagement citoyen

      Donner une identité aux personnes décédées au niveau de la frontière entre la France et l’Italie, c’est tout l’enjeu du travail de Charlotte Rouault. Documentariste, elle habite dans le secteur mentonnais. Elle explique que la constitution d’une liste de victimes est née d’une dynamique collective.

      Des migrants en provenance de l’Érythrée, du Soudan, de Libye, du Tchad, d’Irak, du Népal, du Bangladesh, d’Afghanistan....

      Pour eux, le voyage s’est arrêté de façon brutale en France, sur un train, sur les routes, dans les montagnes, en mer ou dans une rivière.

      Recouper les informations

      La liste est loin d’être définitive, elle est en cours d’élaboration. Charlotte travaille avec Cristina Del Biaggio, géographe, enseignante-chercheuse à l’Université Grenoble Alpes et au laboratoire Pacte. Cristina dirige un projet concernant les frontières et les migrations, elle a vite réalisé qu’il n’y avait aucun chiffre, que ce soit en France ou en Europe- concernant les décès. Or, pour la chercheuse, ils étaient nécessaires pour montrer que ces morts sont le résultat d’une politique migratoire.

      « C’était important de montrer ce chiffre qui atteste de la violence systémique du passage à la frontière. A partir de 2015, les pays alpins et le nord de l’Europe ont militarisé les frontières pour réguler les flux migratoires. Du coup, les migrants ont opté pour des voies de contournement qui ont accentué les risques et les accidents. » (Cristina Del Biaggio)

      Forte de son statut de chercheuse, Cristina a donc recoupé les informations en provenance des travailleurs sociaux, des municipalités ou des articles de presse, mais « sans avoir eu accès aux sources policières ni judiciaires ». Les services de l’État civil sont des aides précieuses : ils établissent avec les informations communiquées par la police les actes de décès. Ils recherchent les familles - sinon c’est la commune qui paye les funérailles et les informations sont en libre accès.

      Pour l’instant, cette liste compte 48 lieux de Vintimille à Fréjus en passant par Cannes La Bocca, et des noms et l’origine de la découverte du décès. Trois personnes n’ont pas été identifiées. Et le document a été communiqué à la Ligue des Droits de l’Homme qui l’a publié sur les réseaux sociaux.

      « Ainsi, tant qu’il n’y a pas eu de confirmation par des proches, nous ne considérons pas que les personnes sont identifiées avec certitude. Cependant, nous publions ces informations qui peuvent être un point de départ pour retrouver les familles. » (Ligue des droits de l’homme)

      Charlotte précise que quand un corps est retrouvé, on peut parfois effectuer une identification s’il y a eu prise d’empreintes lors de l’entrée du migrant dans l’espace Schengen, généralement l’Italie ou les Balkans. Mais effectivement, « on n’est jamais sûr que ce soit la bonne personne, car on ne sait pas comment l’identité a été établie » ! précise Charlotte.
      Aucune liste à la hauteur de la complexité, de la diversité et de l’importance de chacune de ces existences et de leur fin

      Tout ce travail a donc été communiqué à la Ligue des droits de l’homme, qui souhaite, par cette publication, donner une identité à ces personnes décédées dans des circonstances tragiques, et de partager des informations avec les familles des victimes.

      « Cette liste a pour vocation de soutenir le travail de mémoire et de justice que nous devons à toutes les personnes qui se voient nier leur liberté de circulation et qui se battent quotidiennement pour préserver leur dignité. La forme de liste prise ici permet de partager plus facilement ces informations pour les visibiliser, mais nous souhaitons qu’elle ne soit pas perçue comme une tentative d’uniformiser les parcours de chaque individu sous une simple étiquette de victimes des frontières ».

      Cristina Del Biaggio va dans ce sens « Ça vaut le coup de publier les noms pour faire avancer la vérité et finir le processus d’identification ».

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/ali-saikoi-omar-shevan-48-migrants-sont-morts-en-10-ans

  • 02.02.2025 : Na obrežju reke Kolpe našli truplo

    Corps trouvé sur les rives du fleuve Kolpa

    Policisti so bili v nedeljo obveščeni o najdenem truplu na obrežju reke Kolpe pri kraju Pobrežje. Po prvih ocenah zdravnika na kraju najdbe na truplu, ki je bilo v vodi že dlje časa, ni bilo vidnih znakov nasilja. S Policijske uprave Novo mesto so sporočili, da je preiskovalna sodnica odredila sodno obdukcijo, da ugotovijo vzrok smrti.

    S policije so sporočili še, da so pri prenosu trupla pomagali gasilci.

    Policisti in kriminalisti vse okoliščine še preiskujejo in ugotavljajo identiteto pokojnega. O ugotovitvah bodo seznanili pristojno tožilstvo.

    https://n1info.si/novice/crna-kronika/na-obrezju-reke-kolpe-nasli-truplo
    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie

    ajouté à la métaliste sur les morts à la frontière Croatie-Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

    #Pobrežje

  • 25.11.2024 Na obrežju Kolpe našli truplo

    Corps trouvé sur la côte de Kolpa

    Črnomaljski policisti so bili v soboto okoli 8. ure obveščeni, da je občan na območju Učakovcev ob reki Kolpi opazil truplo. Policisti in kriminalisti so opravili ogled in na kraj poklicali gasilce, ki so nudili pomoč pri prenosu trupla. Zdravnik je na kraju ugotovil, da je bilo truplo že dlje časa v vodi, po prvih ugotovitvah pa znakov nasilja ni bilo, odrejena je bila sanitarna obdukcija.

    Kriminalisti nadaljujejo z ugotavljanjem identitete in drugih okoliščin. O ugotovitvah bodo po zaključeni preiskavi seznanili pristojno tožilstvo.

    Nedovoljeni prehodi državne meje

    Policisti so med 22. in 25. novembrom na območju Preloke, Hrasta pri Vinici, Marindola in Miličev prijeli devet državljanov Afganistana, osem državljanov Turčije in pet državljanov Maroka, na območju Metlike pa štiri državljane Iraka in državljana Irana, ki so nedovoljeno vstopili v Slovenijo. Policijski postopki s tujci še potekajo.

    https://www.radio-odeon.com/novice/na-obrezju-kolpe-nasli-truplo
    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie
    #Učakovci

    ajouté à la métaliste sur les morts à la frontière Croatie-Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

  • 12.03.2022 : Nesrečo, v kateri je umrl migrant, še enajst se jih je poškodovalo, povzročil 24-letnik

    L’accident que le migrant est mort, onze autres blessés, a été causé par un jeune de 24 ans.

    Policija je prijela voznika kombiniranega vozila, ki je povzročil prometno nesrečo s pobegom, v kateri je umrl ilegalni prebežnik.

    Celjski policisti so 12. marca 2022 obravnavali tragično prometno nesrečo, ki se je nekaj čez polnoč zgodila na avtocesti izven naselja Tepanje.

    V prometni nesreči je ena oseba umrla, enajst oseb je bilo poškodovanih.

    Prometno nesrečo je povzročil 24-letni voznik kombiniranega vozila, ki je v vozilu nezakonito prevažal 12 prebežnikov.

    Voznik je med vožnjo v smeri proti Ljubljani zapeljal čez odstavni pas na travnato površino ob desnem smernem vozišču in nato na kovinsko varnostno ograjo, po kateri je vozilo drselo dobrih 30 metrov, nato pa se je večkrat prevrnilo in po trku v žičnato ograjo obstalo pred brežino Dravinje.

    24-letni voznik je po trčenju s kraja nesreče pobegnil, na kraju prometne nesreče pa v vozilu pustil 12 ilegalnih prebežnikov, ne da bi jim nudil potrebno pomoč.

    Eden od njih, njegova identiteta še ni potrjena, je zaradi hudih poškodb umrl na kraju nesreče, državljan Turčije se je v trčenju izredno hudo poškodoval, lažje pa je bilo poškodovanih šest državljanov Indije, trije državljani Turčije in državljan Afganistana.

    Poškodovane so z reševalnimi vozili odpeljali v bolnišnico. Ena oseba je zaradi hudih telesnih poškodb še vedno na zdravljenju, ostali pa so po opravljenih postopkih zaprosili za mednarodno zaščito in so bili nastanjeni v azilni dom.

    Pri zbiranju obvestil je bilo ugotovljeno, da so migranti, udeleženi v prometni nesreči, mejo med Republiko Hrvaško in Republiko Slovenijo peš ilegalno prestopili na območju Ljutomera, kjer so jih v tovorno vozilo sprejeli osumljeni in jih nameravali nezakonito preko ozemlja Slovenije prepeljati v Italijo.

    Po tragični prometni nesreči so policisti nemudoma začeli z intenzivnim zbiranjem obvestil in iskanjem voznika in sodelujočih.

    Celjski kriminalisti so na dan nesreče prostost odvzeli dvema državljanoma Kosova, starima 18 in 21 let, stanujočima na območju Celja, ki sta osumljena kaznivega dejanja prepovedanega prehajanja državne meje ali ozemlja, saj sta sodelovala pri prevozu ilegalnih migrantov, in sicer tako, da sta z osebnim vozilom spremljala kombinirano vozilo, s katerim je voznik prevažal 12 ilegalnih migrantov.

    V nadaljevanju so prostost odvzeli še enemu državljanu Kosova, tudi stanujočemu na območju Celja, staremu 21 let, ki je prav tako sodeloval pri storitvi omenjenega kaznivega dejanja.

    Vse tri so s kazensko ovadbo privedli k preiskovalnemu sodniku, ki jim je odredil pripor.

    Za pobeglega 24-letnega voznika kombiniranega vozila, sicer državljana Severne Makedonije, stanujočega na območju Celja, so razpisali iskanje in ga intenzivno iskali.

    V petek so ga koprski policisti, med izvajanjem aktivnosti obravnavali na železniški postaji v Kopru.

    Ko so videli, da je zanj razpisan ukrep - prijetje s privedbo, so mu odvzeli prostost.

    24-letnika, osumljenega povzročitve prometne nesreče iz malomarnosti, zapustitve poškodovanca v prometni nesreči brez pomoči in prepovedanega prehajanja državne meje ali ozemlja so privedli k preiskovalnemu sodniku, ki mu je odredil pripor.

    Za storjena kazniva dejanja jim grozi od treh do 15 let zapora.

    https://ljubljanainfo.com/novica/kronika/nesreco-v-kateri-je-umrl-migrant-se-enajst-se-jih-je-poskodovalo-povz
    #Tepanje #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #frontière_sud-alpine #Slovénie #Croatie

    –-

    ajouté à la métaliste sur les morts à la frontière entre Croatie et Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

  • 03.05.2024 : Na nabrežju Kolpe našli človeško okostje

    Sceau d’état de l’homme trouvé sur le remblai de la rivière Kolpa

    V sredo popoldne so v reki Kolpi, v bližini naselja Gradac, med vejevjem na nabrežju našli zataknjeno človeško okostje, so sporočili policisti PU Novo mesto.

    Okostje so na kopno spravili gasilci, nato so si kraj najdbe ogledali policisti in komisija novomeškega sektorja kriminalistične policije.

    O dogodku so obvestili dežurno državno tožilko in preiskovalno sodnico. Preiskovalna sodnica je odredila sodno obdukcijo, ki so jo 3. maja opravili na inštitutu za sodno medicino v Ljubljani.

    Po prvih ugotovitvah je bilo okostje v vodi že nekaj mesecev, sumljivih okoliščin trenutno ni, identiteta pa še ni znana. Kriminalistična preiskava je v teku.

    https://siol.net/novice/slovenija/na-nabrezju-kolpe-nasli-zataknjeno-clovesko-okostje-633043

    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie
    #Gradac

  • autour du 12.08.2019 Po smrti migranta v Kopru, še smrt migranta v Trstu

    Après la mort d’un migrant à #Koper, le décès d’un migrant à Trieste

    –->

    un Pakistanais de 34 ans, emprisonné pour avoir traversé illégalement la frontière entre la Slovénie et la Croatie, est mort dans l’administration pénitentiaire de Koper.

    Slab teden nazaj je v Zavodu za prestajanje kazni zapora Koper umrl pripornik,34. letni Pakistanec, zaprt zaradi ilegalnega prečkanja slovensko-hrvaške meje.

    V tem tednu pa je v zaporu v Trstu umrl tudi 20. letni migrant, Iračan.

    Obravnava smrti doma in pri sosedih

    Po smrti migranta v slovenskem zaporu so vodilni pohiteli z napovedjo ustanavljanja preiskovalne komisije. Ta naj bi preverila, ali je bila smrt migranta v zaporu res naravna, ali mu je do bridkega konca kdo pomagal.

    Mnogi so ob novici hiteli s kazanjem prstov in metanjem odgovornosti na obmejne policiste, ki naj bi preminulega migranta preveč grobo obravnavali med ilegalnim vstopom v državo. Odgovornost za smrt migranta, če je ta sploh prisotna pri slovenskih obmejnih policistih, se bo tako ugotavljala v naslednjih tednih in mesecih.

    V tem tednu pa je v zamejstvu, natančneje v tržaškem zaporu umrl 20. letni iraški migrant. Med pregledom zapora so odgovorni sklenili, da so italijanski zapori prezasedeni, kjer večino prezasedenosti zaporov predstavljajo tujci. Zapori niso opremljeni s hladilnimi sistemi, zato je posebno v poletnih mesecih stanje v zaporih za zapornike vremensko obremenilno. Še zadnji faktor, ki so mu odgovorni pripisali za smrt migranta pa je bil, da zaporniki nimajo ustreznega zdravniškega nadzora. Predvsem zapornike z mentalnimi problemi se odriva na rob, zapira v samice in se jim ne nameni ustrezne strokovne pomoči za rehabilitacijo.

    Lastno izzivanje usode

    Večina migrantov se na pot proti Evropi odpravi v želji po boljšem življenju, ne zaradi bega pred vojno. Države tretjega sveta, od koder večina teh migrantov izvira, že prvotno nimajo zdravstvenega sistema, primerljivega s Slovenijo, ali celo Evropo. Ravno s povečanim prihodom migrantov v Evropo, predvsem v Nemčijo, so zdravstveni delavci zabeležili občutno povečanje bolezni in bolezenskih stanj, značilnih za države manj razvitega sveta.

    Migranti na svojem osvajalnem pohodu proti zahodu prepešačijo na tisoče kilometrov, po več tednov kampirajo v posameznih državah, v neustreznih razmerah, z neustrezno prehrano. Ta potovanja pa za človeško telo predstavljajo izjemne napore, ki skupaj z neustrezno zdravstveno preventivo v izvornih državah, med migranti terjajo tudi človeške žrtve.

    Nedovoljeno karavansko prehajanje državnih meja nedokumentiranih tujcev, tako ne ogroža samo varnosti posameznih držav, čez katere migranti prehajajo, pač pa tak način potovanja predstavlja tudi izjemne napore za migrante same in za njihovo zdravje.

    https://primorska24.si/po-smrti-migranta-v-kopru-se-smrt-migranta-v-trstu

    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Croatie #Slovénie #détention_administrative #rétention

  • 14.11.2023 Muškarac koji je u nedjelju pronađen mrtav u rijeci Kupi kod Žakanja je migrant, načelnik Jurkaš : Troškove pogreba snosit će Općina
    L’homme qui a été retrouvé mort dans la rivière Kupa près de ’akanje le dimanche est un migrant, le maire Jurka’ : Les frais des funérailles seront pris en charge par la municipalité.

    Općinu zakonski obvezuje trošak sahrane pokojnika, pošto je tijelo pronađeno na njezinom području

    Provedenim kriminalističkim istraživanjem utvrđeno je da je muškarac koji je pronađen u nedjelju u rijeci Kupi na području Pravutine u općini Žakanje migrant. Potvrdio je to za KAportal načelnik općine Žakanje Danijel Jurkaš.

    Podsjetimo kako je u ponedjeljak ujutro policija izvijestila da je na mjestu događaja proveden policijski očevid, a na terenu je bio i HGSS. Naložena je bila i obdukcija tijela nesretnog muškaraca radi utvrđivanja točnog uzroka smrti i identiteta osobe.

    Općinu zakonski obvezuje trošak sahrane pokojnika, pošto je tijelo pronađeno na njezinom području. Refundaciju troškova pogreba od države, jedinice lokalne samouprave ne dobivaju. U slučaju Općine Žakanje, to i nije takav problem, jer kako nam kaže načelnik Jurkaš, do sada nisu imali ovakvih slučajeva.

    https://kaportal.net.hr/zupanija/opcine-karlovacke-zupanije/178191/muskarac-koji-je-u-nedjelju-pronadjen-mrtav-u-rijeci-kupi-kod-zakanja-j

    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie #Pravutina #Žakanje

    –-

    ajouté à la métaliste des personnes décédées à la frontière Croatie-Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

  • 31.12.2023 : Iz Kolpe izvlekli truplo, ugotavljajo identiteto

    Un cadavre sorti de la rivière Kolpa, ils découvrent leur identité

    Truplo, ki so ga v nedeljo izvlekli iz Kolpe, je bilo v reki že dlje časa. Identiteto pokojne osebe še ugotavljajo.

    Kot smo že poročali, so novomeški policisti v nedeljo malo po 13. uri prejeli prijavo, da je na območju Primostka, naselja v občini Metlika, občan v Kolpi opazil truplo.

    Da so truplo, ki je bilo v vodi že dlje časa, na obrežje izvlekli gasilci, so danes potrdili novomeški policisti. Pojasnili so, da je zdravnica na kraju odredila izvedbo sanitarne obdukcije, na podlagi katere bo znan vzrok smrt. Ogled kraja so opravili novomeški kriminalisti, ki nadaljujejo z ugotavljanjem vseh okoliščin in izvajajo aktivnosti za ugotavljanje identitete pokojnega moškega.

    https://svet24.si/clanek/novice/slovenija/659581726dd83/iz-kolpe-izvlekli-truplo-ugotavljajo-identiteto

    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie

    –-

    ajouté à la métaliste des personnes décédées à la frontière Croatie-Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

  • 06.07.2024 : V Kolpi našli truplo
    Corps trouvé à Kolpa

    V reki Kolpi pri naselju #Žuniči v občini #Črnomelj so mimoidoči okoli 15.30 opazili truplo. Do brežine, kjer so ga prevzele pristojne službe, so ga prepeljali črnomaljski gasilci.

    https://siol.net/novice/slovenija/v-kolpi-nasli-truplo-638541
    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie

    –-

    ajouté à la métaliste des personnes décédées à la frontière Croatie-Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

  • Sur les routes de l’exil : celles et ceux qui veillent aux frontières

    Aujourd’hui, rencontre avec celles et ceux qui luttent contre l’oubli et le déni des naufragés aux frontières. Ces activistes de l’ombre ne disposent pas de grands moyens : un téléphone, un ordinateur, et surtout une humanité précieuse. Pour en parler, nous recevons #Taina_Tervonen et #Marie_Cosnay.

    Des livres et de l’exil cette semaine dans votre Book Club. Pour le quatrième temps de notre série, la parole est aux #veilleurs. Ces femmes et ces hommes qui, depuis chez eux, en France, en Espagne au Sénégal, profitant de ce que les nouvelles technologies démultiplient les connexions et les présences, donnent la météo à celles et ceux qui veulent prendre la mer pour quitter leur pays, suivent les bateaux, appellent parfois les secours, restent au bout du fil pendant la traversée, aident à chercher les disparus, consignent les morts, diffusent les photos des passeurs escrocs, poursuivent les récits. Taina Tervonen les appellent « Les #veilleurs », parmi eux se trouvent l’autrice Marie Cosnay. Toutes les deux sont les invités de votre Book Club pour le livre qui fait entendre leurs mots. Le livre de Taina Tervonen Les veilleurs a paru aux éditions Marchialy.

    Le chaos de la reconnaissance des corps qui rend fou

    Maries Cosnay, écrivaine et militante pour le droits des migrants :"Les #corps arrivent et quand ils arrivent, car beaucoup n’arrivent pas, mais quelques corps arrivent du côté espagnol et il n’y a pas de protocole, en tout cas pas de protocole connu, afin qu’ils soient identifiés et rapatriés ou enterrés. Donc, cela donne lieu à une sorte de #chaos, parce qu’être à cet endroit où la vie et la mort sont prononcées, ou peuvent être prononcées rend tout le monde fou. S’il n’y a pas de règles, s’il n’y a pas de protocoles, c’est du cas par cas, et c’est du chaos. La #mort, qui est notre lot à tous, nous rend fous si elle n’est pas cadrée par un #enterrement, par des #obsèques, par un #rite, ou par un #deuil."

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/sur-les-routes-de-l-exil-celles-et-ceux-qui-veillent-aux-frontieres-2041
    #migrations #réfugiés #identification #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #livre #protocole
    #audio #podcast
    ping @6donie @isskein

    • Sur les routes de l’exil : celles et ceux qui veillent aux frontières

      Des résistants de l’ombre œuvrent pour plus d’humanité sur les routes maritimes de l’exil

      Les veilleurs peuvent donner la météo marine pour empêcher des naufrages, échanger avec les personnes en exil, alerter les gardes-côtes ou, bien trop souvent, accompagner les proches dans la recherche d’un disparu. Leurs gestes sont urgents, méthodiques et quotidiens. À cinq, ils forment un réseau informel qui porte secours aux personnes déterminées à tenter la traversée vers l’Europe.

      À travers leurs voix, Taina Tervonen se fait l’écho de ce dont ils sont témoins : des hommes, des femmes, des enfants disparaissent sans laisser de traces, dans l’indifférence totale. Alors que la presse se désintéresse du sujet et que les États ferment les yeux, elle livre un récit nécessaire pour attirer l’attention sur l’ampleur de la catastrophe en cours à nos frontières. Les Veilleurs sont les portraits de ces citoyens porteurs d’espoir qui agissent et documentent ce que personne ne veut voir.

      https://www.editions-marchialy.fr/livre/les-veilleurs
      #disparus

  • #Sénégal : #cérémonie à #Cayar en #hommage aux migrants #disparus en mer

    Se battre pour ne pas oublier les nombreux Africains et Africaines morts en tentant de rejoindre l’Europe par l’océan. C’est l’objectif de l’association sénégalaise #Boza_Fii qui milite aussi pour la libre circulation pour tous. À Cayar (à environ 60 km de Dakar), lieu de départ de nombreux candidats à l’immigration clandestine, les militants ont organisé, samedi 8 février, une #commémoration. Des prises de parole, des projections et une veillée ont eu lieu.

    #Un_nom_pour_chacun… migrer pour vivre, pas pour mourir… peut-on lire sur des bannières de l’association sénégalaise Boza Fii. Samedi 8 février, une commémoration en hommage aux migrants disparus en mer a été organisée par l’organisation à Cayar, ville à environ 60 km de Dakar, connue pour être un lieu de départ des canots vers les #Canaries espagnoles.

    Assis sur des chaises en plastique, plusieurs dizaines de curieux suivent avec attention des prises de parole sur la migration.

    Des personnes qui ont perdu des proches en mer sont venues à cette commémoration. Le fils d’Aminata Mboye a disparu en 2020 : « Mon garçon avait 19 ans. Il avait toute sa vie devant lui. J’avais des rêves pour lui, et un beau jour il est parti, comme ça. Je n’en savais rien. C’est dur. »

    Ils sont nombreux dans le public à avoir tenté de rejoindre l’Europe par l’océan ou le désert, comme Saïd, 45 ans : « Dans la pirogue, tu vois de tout. Tu vois des gens qui ne peuvent même pas se tenir. Tu vois des gens qui ne peuvent même pas manger. Tu dois aider ces gens, sinon ils vont mourir avant qu’on atteigne les Canaries. Le matin, quand on a atteint les îles espagnoles, mon propre frère est décédé dans la pirogue. On ne sait pas ce qui l’a tué ». Depuis, malgré le traumatisme, il a retenté de rejoindre l’Europe à trois reprises.

    Boza Fii et ses militants demandent la liberté de circuler et dénoncent des difficultés pour obtenir les visas qui poussent les jeunes vers les pirogues.

    Mbaye est aussi un migrant de retour : « Parfois, ils te livrent un dossier, mais on ne te rembourse pas ton argent et ça, ce n’est pas normal. Si on veut aller en Europe, on nous demande un visa… C’est donc la souffrance, quoi… ».

    Plus de 10 000 migrants sont morts en essayant de rejoindre l’Espagne, en 2024, selon l’ONG Caminando Fronteras.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/62732/senegal--ceremonie-a-cayar-en-hommage-aux-migrants-disparus-en-mer
    #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières
    ping @6donie

  • Soutien de la société civile aux familles de personnes migrantes décédées ou portées disparues

    La carte ci-dessous est une représentation visuelle des organisations et institutions travaillant sur les questions liées à la disparition des migrant.e.s dans l’espace euro-méditerranéen. Elle présente le type d’accompagnement proposé par les différents acteurs et actrices afin de faciliter la #recherche et l’#identification des personnes disparues en migration pour les #familles, les proches et les acteurs de la #société_civile. Cette carte a pour vocation de faciliter la #coordination et le partage d’expériences entre les différents intervenants et de renforcer les actions de plaidoyer.

    En cliquant sur le nom de l’organisation ou des personnes qui travaillent de façon indépendante, vous aurez les coordonnées et le type d’accompagnement proposé. Nous avons l’objectif de développer cette carte continuellement :

    – Les informations complètes sont en bleu.
    – Les informations en attente de mise à jour sont en jaune.
    - Les informations en rouge concernent les organisations qui ont suspendu leurs activités à cause du rétrécissement de l’espace civique.

    https://euromedrights.org/fr/publication/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece

    #cartograhie #visualisation #disparus #migrations #réfugiés #décès #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #base_de_données #soutiens

    ping @6donie @karine4

  • Evros/Meriç river : a century of #border_design

    The border that separates Greece from Turkey along the Evros/Meriç river was first drawn a century ago. The 1923 Lausanne Peace Treaty defined it as the median line between the river banks, and a multilateral demarcation committee set out to plot its precise course. By January 1926, the committee had drawn the border line, and explained its process in a document that became known as the ‘Athens Protocol’. According to the committee, the border should not follow the changes of the river’s route, but instead be forever fixed to its 1926 course.

    A century later, the river is a hotspot for illegal crossings of refugees and migrants into Europe, as well as a laboratory for border defence technologies at the continent’s frontier. Meanwhile, the course of the river has changed over the century. Islands have disappeared and formed, and riverbanks have shifted. Parcels of Turkish land now sit on the river’s western bank, and Greek land on the east: for people wishing to cross into Europe, there are two borders at the Evros/Meriç today. The space between the 1926 border line and the watery border formed by the river’s course today is a space of exception. In those 9404 hectares, both states weaponise territorial ambiguity to violate the rights of asylum seekers with impunity.

    Within that space, migrants and refugees are hunted, detained, tortured, ‘pushed back’ across the river by border guards, or abandoned on islets for days, even weeks. A military buffer zone, dotted with guard stations, watchtowers and fences, runs along both banks of the river, excluding monitors, researchers, and medical professionals. Survivors of ‘pushbacks’ describe having their phones, documents, and possessions confiscated and often thrown into the river, ensuring that little documentation of this lethal border zone escapes to the outside world.

    The platform works across these two distinct but overlapping time-scales to map the gradual construction of the Evros/Meriç as a zone of border death.

    https://forensic-architecture.org/investigation/the-evros-meric-river-a-century-of-border-design

    La plateforme :


    https://evros.counter-investigations.org

    #Evros #frontières #Grèce #Turquie #histoire #architecture_forensique #migrations #frontières_terrestres #cartographie #visualisation #infrastructure #frontières_mobiles #refoulements #push-backs #violence #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès

  • #Calais. Un petit groupe de gens décide de transformer ces #rochers insultants en lieu de #mémoire pour les 89 personnes décédées en 2024 à la #frontière. Cette action veut rendre visibles ceux que la ville cherche à rendre invisibles. Réinvestir ces #déserts de caillasses qui coûtent cher. Détourner, dénoncer, commémorer.


    https://mastodon.social/@fanlab/113857726126616879
    #pierres #mémoriel #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #décès #commémoration #France

    ping @reka @karine4

    –-

    Ajouté à la métaliste sur le mobilier anti-urbain :
    https://seenthis.net/messages/732278

  • L’Union européenne épinglée pour sa politique de « #dissuasion_mortelle » en matière d’immigration et d’asile

    Pour l’association #Human_Rights_Watch, qui vient de publier son #rapport annuel, le monde a échoué à faire respecter les droits humains en 2024. Y compris les démocraties.

    Le ton de Tirana Hassan est cinglant quand elle introduit le rapport annuel de l’association Human Rights Watch (HRW), dont elle est la directrice exécutive. « Les gouvernements du monde entier sont appelés à démontrer leur engagement en faveur des droits humains, de la démocratie et de l’action humanitaire. Nombreux sont ceux qui ont échoué à ce test. » Le verdict, sans appel, est annoncé d’emblée pour la centaine de pays analysés dans le compte rendu de 500 pages paru ce jeudi.

    « Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des #droits_humains » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Les pays européens n’y échappent pas (la Belgique non plus, bien qu’aucun chapitre ne lui soit dédié). En effet, « l’année écoulée a une fois de plus mis en lumière une réalité souvent ignorée, poursuit Tirana Hassan. Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des droits humains, que ce soit dans leur pays ou à l’étranger. » Beaucoup d’États membres sont pointés durement dans le rapport : France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, Hongrie, Pologne…

    Une grande partie du chapitre sur l’#Union_européenne (#UE) se penche sur sa #politique_migratoire. « Il existe un fossé entre la #rhétorique de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et #pratiques souvent inadéquates, et parfois abusives, des États membres », peut-on lire dans le rapport. L’année 2024 a en effet été marquée par l’entrée en vigueur du #Pacte_sur_la_migration_et_l'asile, qui sera pleinement applicable à partir de juin 2026. #HRW cible, entre autres, le mécanisme de #relocalisation – ou #délocalisation – dans un pays tiers des migrants pour soulager un État membre sous pression.

    #Traitement_inhumain des migrants

    Pour l’association, une telle mesure « encourage les États membres à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés en dehors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou d’être refoulées en chaîne ». Le rapport explique que des « atrocités [sont] commises à grande échelle contre les migrants en Libye » (détentions arbitraires, torture, travail forcé), que les enfants réfugiés n’ont pas accès aux écoles publiques en Égypte et que des « expulsions collectives illégales et abusives de centaines de migrants » sont opérées par la Tunisie aux frontières algériennes et libyennes.

    HRW accuse l’UE de s’être « largement abstenue de dénoncer les violations des droits des migrants dans [ces] pays avec lesquels elle a conclu [des] #partenariats » pour contrôler le flux des migrants. Le tout avec la #complicité de #Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, qui est également épinglée dans le rapport. Cette dernière s’est félicitée mardi d’avoir enregistré une baisse de 38 % des franchissements irréguliers des frontières en 2024 (soit 239 000 entrées, le niveau le plus bas depuis 2021) « malgré une pression migratoire persistante ». HRW estime que c’est « avec le soutien des avions de Frontex » que l’Italie et Malte (pour ne citer que ces deux pays) ont réussi, en coopérant avec les forces libyennes, à intercepter et renvoyer des bateaux de migrants. En d’autres termes, à mettre en place une stratégie de #refoulement illégal, car contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

    « Dissuasion mortelle »

    Benjamin Ward, directeur européen de HRW, estime que « les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à la #violence […] et même à la #mort en raison de l’accent mis par l’UE sur les politiques de dissuasion et d’#externalisation ». Le rapport dénonce une politique migratoire européenne « de plus en plus axée sur la dissuasion mortelle ». L’association s’inquiète du manque d’enquêtes appropriées et indépendantes sur la #non-assistance aux migrants en détresse, les #mauvais_traitements et les #abus constatés en #Méditerranée. Elle dénonce par exemple le verdict d’un tribunal grec qui, en mai dernier, a acquitté, pour défaut de compétence, neuf personnes accusées d’avoir provoqué en 2023 le naufrage d’un navire transportant 750 migrants, qui a pourtant fait des centaines de morts.

    Le 7 janvier, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie

    Notons néanmoins que le 7 janvier, la #Cour_européenne_des_droits_de_l'Homme (#CEDH), elle, a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser d’une somme de 20 000 euros une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie. La Hongrie a également été condamnée par la CEDH en juin, souligne le rapport. Elle était accusée d’avoir illégalement détenu et affamé des demandeurs d’asile, dont un enfant de cinq ans, en 2017 et 2019, dans la zone de transit mise en place à la frontière serbe. La #Cour_de_justice_de_l'Union européenne, pour sa part, l’a condamnée à payer une amende de 200 millions d’euros pour les restrictions qu’elle continue d’imposer au droit d’asile, devenu pratiquement impossible à obtenir à cause d’une loi de 2020.

    La #justice, solide rempart

    Les tribunaux italiens, eux aussi, remettent en question la gestion migratoire de Rome, qui externalise le contrôle des migrations vers la #Libye. HRW évoque par exemple la condamnation de deux capitaines, l’un par la Cour de cassation italienne (la plus haute juridiction pénale), l’autre par un tribunal civil de Rome, pour avoir chacun renvoyé une centaine de personnes en Libye. L’un d’eux doit, avec les autorités italiennes, octroyer une indemnisation financière aux victimes qui avaient porté l’affaire en justice.

    Les Nations unies se sont assurés que l’Italie va évacuer 1 500 personnes depuis la Libye d’ici à 2026

    Des juges italiens ont également estimé illégale la détention de deux groupes d’hommes secourus en mer par l’Italie et envoyés en Albanie. Depuis, ces hommes ont été transférés en Italie. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) s’est également assurée que l’Italie va évacuer ou réinstaller 1 500 personnes, cette fois-ci depuis la Libye, d’ici à 2026.

    Protection des droits ici et ailleurs

    La justice ne laisse donc pas tout passer. Mais est-elle suffisante toute seule ? « Les dirigeants de l’UE doivent abandonner ces stratégies néfastes […] et créer des itinéraires sûrs et légaux pour les personnes en quête d’asile et de sécurité, insiste Benjamin Ward. À l’heure où une grande partie du monde est en crise, la nécessité d’un leadership fondé sur les droits humains en Europe est plus grande que jamais. »

    « Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Face à ce constat affligeant, Iskra Kirova, directrice du plaidoyer auprès de la division européenne de HRW, appelle les citoyens européens à se rappeler de leurs valeurs, « à savoir la protection des droits humains et le #droit_international. Il existe de nombreuses informations erronées sur les personnes migrantes, colportées à des fins politiques pour susciter de la #peur. Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur. Les personnes qui méritent une protection devraient se voir offrir cette option. C’est la seule chose humaine à faire. Je pense que la plupart des Européens seront d’accord avec cela ».

    Tirana Hassan conclut le message de HRW en affirmant que « la tâche qui nous attend est claire : les gouvernements ont la responsabilité de s’opposer aux efforts qui font reculer [les droits humains]. Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit ».

    https://www.lalibre.be/international/europe/2025/01/16/lunion-europeenne-epinglee-pour-sa-politique-de-dissuasion-mortelle-en-matie
    #dissuasion #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #dissuasion_meurtrière

    ping @karine4

    • Union européenne. Événements de 2024

      Il existe un fossé entre le discours de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et pratiques souvent inadéquates et parfois abusives de ses États membres. Ce fossé est particulièrement marqué s’agissant de politiques de migration et d’asile, de lutte contre le racisme et de protection de l’État de droit.
      Migrants, réfugiés et demandeurs d’asile

      La politique de l’UE en matière de migration et d’asile se concentre de plus en plus sur une dissuasion meurtrière, comme l’illustrent en 2024 de nouvelles règles qui portent gravement atteinte aux droits des migrants et des demandeurs d’asile arrivant aux frontières de l’UE ainsi que des mesures pour intensifier la délocalisation des responsabilités vers des pays extérieurs à l’UE.

      Le Pacte de l’UE sur la migration et l’asile, adopté en mai, comprend des dispositions qui, une fois mises en œuvre, restreindront considérablement les droits. Les nouvelles règles rendront plus difficile le dépôt d’une demande d’asile et permettront aux gouvernements de prendre plus facilement des décisions hâtives sur les demandes d’asile. Elles augmenteront également le nombre de personnes détenues aux frontières de l’UE. Les pays de l’UE pourront refuser le droit de demander l’asile dans des situations vaguement définies d’« afflux massif » ou d’« instrumentalisation » de la migration par des pays tiers. Ces changements encouragent les États membres de l’UE à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés hors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou de refoulements en chaîne. Le pacte ne contribue guère à améliorer le partage des responsabilités entre les pays de l’UE. En octobre, 17 États membres de l’UE ont signé un document informel appelant à une nouvelle proposition législative visant à accroître les retours.

      En 2024, l’UE a annoncé de nouveaux partenariats migratoires avec l’Égypte et la Mauritanie et a augmenté le financement de la gestion des frontières pour ces deux pays ainsi que pour le Liban, faisant suite à un accord avec la Tunisie en 2023 et à un soutien continu au contrôle des migrations pour les autorités libyennes et marocaines, sans véritables garanties en matière de droits humains. L’UE a poursuivi ces partenariats malgré les atrocités généralisées contre les migrants et les réfugiés en Libye, ainsi que les abus et le manque de protection auxquels sont confrontés les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés au Liban, en Tunisie, en Égypte, en Mauritanie, et au Maroc. L’UE a largement omis de dénoncer les violations des droits des migrants dans les pays avec lesquels elle a conclu de tels partenariats.

      L’Italie et Malte, avec l’appui des avions de Frontex, ont continué de faciliter les interceptions d’embarcations transportant des migrants et des réfugiés par les forces libyennes, et leur renvoi, au risque de graves abus. Avec le soutien de la Commission européenne, la Tunisie a déclaré en juin une zone de Recherche et de Sauvetage, qui risque d’accroître les interceptions et les renvois vers des zones d’abus en Tunisie au lieu d’améliorer la protection de la vie et la sécurité en mer.

      L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a constaté que les violations généralisées des droits aux frontières de l’UE (absence d’assistance aux migrants en détresse, mauvais traitements et abus) ne font pas l’objet d’enquêtes appropriées. L’agence a appelé à une surveillance rigoureuse aux frontières et à des mécanismes de responsabilisation plus solides. La Médiatrice européenne a déclaré que Frontex avait besoin de directives claires pour évaluer les urgences maritimes et émettre des appels de détresse pour les bateaux en difficulté, et elle a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante sur les décès en mer Méditerranée. En octobre, des dirigeants de l’UE ont exprimé leur soutien à la Pologne après qu’elle a annoncé qu’elle suspendrait l’accès à l’asile à la frontière biélorusse, une décision qui pourrait enfreindre le droit international et européen.

      De nombreux pays de l’UE ont exprimé leur intérêt pour des mesures visant à délocaliser la responsabilité des demandeurs d’asile ou ont approuvé ces mesures. En octobre et novembre, l’Italie a transféré les deux premiers groupes vers l’Albanie dans le cadre d’un accord en vertu duquel les hommes originaires de pays considérés comme « sûrs » et secourus ou interceptés en mer par l’Italie sont emmenés en Albanie pour le traitement de leurs demandes d’asile. L’avenir de cet accord est incertain après qu’un tribunal italien a ordonné la libération des deux groupes parce que leurs pays d’origine ne peuvent pas être catégoriquement considérés comme sûrs et a renvoyé la question à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La CJUE avait statué début octobre qu’un pays ne peut pas être considéré comme sûr s’il existe des exceptions.

      En septembre, le commissaire allemand aux migrations a suggéré que l’Allemagne pourrait envoyer certaines personnes au Rwanda, tandis que le ministre danois de l’immigration s’est rendu en Australie et à Nauru, également en septembre, pour en savoir plus sur la politique australienne abusive de traitement des demandes d’asile « offshore ». En mai, 15 États membres de l’UE ont demandé à la Commission européenne d’étudier les moyens de transférer le traitement des demandes d’asile hors de l’UE, notamment en facilitant l’envoi de personnes vers des « pays tiers sûrs ».

      Les statistiques révèlent un changement des routes migratoires, avec une augmentation significative des arrivées aux îles Canaries espagnoles ainsi qu’aux frontières terrestres de l’est de l’UE et une baisse des traversées en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux. Au cours des neuf premiers mois de 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé au moins 1 452 personnes qui ont disparu ou sont décédées en mer Méditerranée et plus de 700 sur la route de l’Atlantique vers les Canaries.
      Discrimination et intolérance

      En 2024, les gouvernements européens ont exprimé leur inquiétude face à la montée des partis d’extrême droite — bien que les partis traditionnels ont imité leurs politiques et leur discours— ainsi qu’à l’augmentation des niveaux de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée. L’environnement politique à l’approche des élections européennes de juin a vu une banalisation accrue des propos racistes, islamophobes, anti-migrants et d’extrême droite.

      Cela s’est produit alors que les conséquences de l’attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et les hostilités qui ont suivi entre Israël et les forces armées palestiniennes ont conduit à une « montée alarmante » en Europe de la haine contre les Juifs et contre les Musulmans et les personnes perçues comme telles.

      En juillet, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a publié sa troisième enquête sur la discrimination et les crimes haineux contre les Juifs dans l’UE, qui date d’avant le 7 octobre. Elle illustre les expériences et les perceptions des personnes juives concernant les « niveaux élevés d’antisémitisme » en Europe.

      En octobre, la FRA a publié « Être musulman dans l’UE », un rapport basé sur une enquête menée dans 13 pays de l’UE auprès des musulmans sur leur expérience de discrimination, notamment de crimes haineux et de mauvais traitements infligés par la police. Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes de racisme.

      En 2024, le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et sa Commission européenne contre le racisme et l’intolérance ont ajouté leur voix aux préoccupations internationales concernant la montée de la haine antisémite et antimusulmane. En octobre, le Conseil de l’UE a adopté une déclaration sur la promotion de la vie juive et la lutte contre l’antisémitisme, soulignant l’importance de l’éducation et de la protection des victimes de toutes les formes d’antisémitisme, de racisme et d’autres formes de haine.

      Le rapport annuel 2024 de la FRA a constaté que l’intolérance générale « s’accroît dans toute l’Europe, touchant de nombreux groupes, notamment les musulmans, les personnes d’origine africaine, les Roms et les migrants », notant que « la désinformation et les plateformes en ligne ont amplifié les comportements racistes et la polarisation des attitudes. » Une enquête de la FRA a révélé qu’une personne LGBT sur trois a indiqué avoir été victime de discrimination, tandis qu’ILGA-Europe a noté une hausse des discours anti-LGBT à l’approche des élections à travers l’Europe.

      L’UE continue de manquer d’une stratégie spécifique en matière d’égalité des âges pour lutter contre la discrimination fondée sur l’âge.

      En mars, le Conseil de l’Europe, qui regroupe tous les États de l’UE, a adopté une Stratégie pour l’égalité des genres pour 2024-2029, portant notamment sur la violence à l’égard des femmes et des filles, l’égalité d’accès à la justice et leur participation à la vie politique, publique, sociale et économique.

      En mai, l’Union européenne a adopté une directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cette directive prévoit des mesures visant à prévenir, protéger et améliorer l’accès à la justice des victimes de violences faites aux femmes, mais elle n’adopte pas de définition du viol fondée sur le consentement au niveau de l’Union européenne. Elle ne reconnaît pas non plus la stérilisation forcée comme un crime. La stérilisation forcée touche de manière disproportionnée les femmes et les filles handicapées et reste légale dans au moins 12 États membres de l’UE, dont la Bulgarie, le Danemark et le Portugal.

      En mai, le Conseil de l’Union européenne a adopté une nouvelle directive établissant des normes minimales pour améliorer la mise en œuvre par les États membres des lois anti-discrimination nationales et européennes.

      En septembre, la Commission européenne a présenté son rapport sur la mise en œuvre du Plan d’action de l’UE contre le racisme 2020-2025. Selon la Commission, 11 États membres de l’UE ont adopté des plans d’action nationaux spécifiques contre le racisme, mais des défis subsistent même dans ces États en raison du manque de fonds affectés à la mise en œuvre et de l’absence de ventilation des données par origine raciale et ethnique permettant d’éclairer les politiques.

      En juillet, Ursula von der Leyen, présidente reconduite de la Commission européenne, a annoncé qu’une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme serait élaborée pour le mandat 2024-2029 de la Commission. En septembre, elle a également annoncé que les travaux sur l’égalité et la non-discrimination seraient intégrés au mandat du Commissaire chargé de la préparation et de la gestion des crises — un recul étant donné que l’égalité bénéficiait auparavant d’un commissaire dédié. En décembre, Ursula von der Leyen a reclassé les coordinateurs sur l’antisémitisme et la haine antimusulmane, en leur donnant un accès direct au bureau du président de la Commission, mais a négligé de faire de même pour le coordinateur de la lutte contre le racisme.
      Pauvreté et inégalité

      Les données de l’UE de juin 2024 ont montré que 94,6 millions de personnes (21,4 % de la population) étaient « menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale » en 2023, dont 29,3 millions ont connu de graves privations matérielles ou sociales. Les femmes restent touchées de manière disproportionnée.

      Les taux de pauvreté et d’exclusion sociale en Roumanie et en Bulgarie, les deux États de l’UE les plus touchés, ont dépassé 30 %, et ces taux sont restés supérieurs à 25 % en Grèce, en Espagne et en Lettonie, les trois autres États les plus touchés.

      En août, alors que les prix de l’énergie ont chuté, atténuant ainsi la crise du coût de la vie, l’inflation moyenne à l’échelle de l’UE est tombée à 2,2 %.

      Les gouvernements européens et les autorités intergouvernementales ont réitéré publiquement leur engagement en faveur d’une meilleure mise en œuvre et réalisation des « droits sociaux », notamment les droits protégés par la Charte sociale européenne du Conseil de l’Europe dans la déclaration de Vilnius en février, et les questions relevant du Socle européen des droits sociaux de l’UE dans la déclaration de La Hulpe en avril.

      Les résultats d’une enquête menée à l’échelle de l’UE et publiée en avril ont montré que 88 % des Européens considèrent que les droits sociaux, tels qu’un niveau de vie, des conditions de travail et des soins de santé adéquats, sont importants.

      En janvier, la Commission européenne a publié son cadre de suivi de la Garantie européenne pour l’enfance. Cet instrument politique européen de 2021, axé sur la lutte contre la pauvreté infantile, exige des États qu’ils garantissent d’ici 2030 un accès gratuit à l’éducation et à l’accueil de la petite enfance, à un repas sain gratuit chaque jour d’école, aux soins de santé et au logement pour tous les enfants confrontés à l’exclusion sociale ou à d’autres désavantages. Les organisations de défense des droits de l’enfant ont attiré l’attention sur l’ampleur du défi, ont noté une mise en œuvre et un suivi inégaux des plans nationaux par les gouvernements et ont appelé à une meilleure collecte de données.

      Une évaluation commandée par l’UNICEF en 2024 portant sur deux décennies de stratégies européennes d’inclusion des Roms et de droits de l’enfant a appelé les autorités de l’UE et les gouvernements nationaux à adapter la Garantie européenne pour l’enfance afin d’inclure des mesures urgentes et ciblées pour lutter contre la pauvreté des enfants roms.

      Un rapport de 2024 de la Commission européenne et du Comité de la protection sociale, un organe consultatif de l’UE, a attiré l’attention sur l’écart persistant entre les pensions de retraite des hommes et des femmes (26 % d’écart entre les revenus de retraite des hommes et des femmes en 2022), résultant des inégalités de rémunération et d’emploi, et du fait que les femmes sont plus susceptibles d’interrompre leur carrière ou de travailler à temps partiel, notamment pour s’occuper de leurs proches. Les organisations de la société civile ont appelé à des systèmes de crédits de retraite plus uniformes pour remédier aux disparités, attirant particulièrement l’attention sur les niveaux élevés de pauvreté chez les femmes de plus de 75 ans.

      En juillet, la Directive européenne sur le devoir de diligence des entreprises en matière de développement durable est entrée en vigueur, obligeant les grandes entreprises à prévenir les violations des droits humains et à y remédier dans leurs chaînes d’approvisionnement. En décembre, l’UE a publié une loi interdisant la vente dans l’UE de produits fabriqués par le travail forcé.
      État de droit

      Les institutions de l’Union européenne ont continué de se concentrer sur l’État de droit et les institutions démocratiques dans les États membres, notamment par la création d’un nouveau poste de Commissaire à la démocratie, à la justice et à l’État de droit, mais les mesures concrètes visant à répondre aux préoccupations les plus graves n’ont pas été à la hauteur.

      La Hongrie continue d’être soumise à un examen au titre de l’article 7 du Traité sur l’Union européenne (TEU), l’instrument du traité de l’UE qui permet de traiter les violations graves de l’État de droit par le dialogue et d’éventuelles sanctions. Le Conseil de l’UE a tenu sa septième audition sur la Hongrie, mais malgré des « insuffisances graves persistantes » dans la plupart des domaines soulevés dans l’action du Parlement européen de 2018 qui a déclenché la procédure, les États membres de l’UE n’ont pas émis de recommandations au gouvernement hongrois ni organisé de vote sur la question de savoir si la Hongrie risquait de violer gravement les valeurs de l’UE.

      En mars, le Parlement européen a intenté une action contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne, lui demandant de contrôler la légalité de la décision de la Commission de décembre 2023, selon laquelle la Hongrie avait satisfait aux critères liés à l’indépendance de la justice et pouvait accéder à 10,2 milliards d’euros de fonds de cohésion de l’UE. La CJUE n’avait pas encore statué au moment de la rédaction du présent rapport.

      En février, la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction et en octobre elle a renvoyé la Hongrie devant la CJUE au sujet de sa loi sur la défense de la souveraineté nationale (voir le chapitre sur la Hongrie) pour violation du droit de l’UE.

      La Commission européenne et plusieurs États membres ont annoncé en juillet un boycott partiel de la présidence hongroise du Conseil en raison du voyage du Premier ministre Viktor Orbán à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, suspect faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international de la CPI.

      En mai, la Commission européenne a décidé de mettre fin à la procédure de l’article 7 contre la Pologne, bien que son gouvernement nouvellement élu n’ait pas mis en œuvre toutes les réformes nécessaires. Cette décision précipitée s’appuyait principalement sur les « engagements » du gouvernement polonais, arrivé au pouvoir en décembre 2023.

      Dans une première résolution sur l’État de droit en Grèce, adoptée en février, le Parlement européen a fait part de ses inquiétudes concernant la liberté de la presse, les poursuites judiciaires abusives et la surveillance des journalistes, le traitement à l’encontre des migrants et les attaques contre les défenseurs des droits humains. La résolution demandait à la Commission d’évaluer le respect par la Grèce de ses obligations en matière de droits fondamentaux pour accéder aux fonds de l’UE.

      Le rapport annuel 2024 de l’UE sur l’État de droit a souligné le rôle essentiel des organisations de la société civile, mais n’a pas identifié l’intimidation et l’ingérence dans leur travail en France, en Grèce, en Italie, en Hongrie, en Allemagne et ailleurs comme une menace majeure. Dans un contexte de preuves croissantes de restrictions de l’espace civique, les autorités de certains pays européens semblent également restreindre de manière disproportionnée la liberté d’expression et de réunion des manifestants propalestiniens et des manifestants pour le climat.

      Les risques de stigmatisation des organisations de la société civile financées par des fonds étrangers se sont accrus avec l’adoption de nouvelles lois de type « influence étrangère » dans certains États membres de l’UE et alors que l’UE continuait de débattre d’une proposition de directive sur la transparence de la représentation d’intérêts pour le compte de pays tiers. Un avis rendu en septembre par des experts de l’ONU a déclaré que la directive de l’UE pourrait avoir un effet dissuasif sur la société civile et restreindre indûment les libertés d’expression, de réunion et d’association protégées par le droit international des droits humains.

      La loi européenne sur l’IA a été approuvée en mai 2024 et marque une avancée majeure dans la réglementation de l’IA et des technologies associées. Elle prévoit notamment l’interdiction de la notation sociale, des limitations sur les technologies de surveillance biométrique à distance et l’obligation d’évaluer les risques pour les droits humains en cas d’utilisations « à haut risque ». Cependant, elle comporte également d’importantes lacunes en matière de sécurité nationale, de maintien de l’ordre et de contrôle des frontières, et accorde la priorité aux risques de responsabilité des entreprises par rapport aux risques pour les droits humains. De nombreux membres du Parlement européen ont déclaré avoir été la cible de logiciels espions en 2024. L’UE n’a pas encore pris de mesures pour maitriser le développement, la vente et l’utilisation de cette technologie.

      https://www.hrw.org/fr/world-report/2025/country-chapters/european-union

  • #Bulgaria. Frontiera di morte
    https://radioblackout.org/2025/01/bulgaria-frontiera-di-morte

    La Bulgaria, paese recentemente entrato nell’area Schengen intende dimostrare a Bruxelles di saper controllare le proprie frontiere, specialmente quelle con i paesi dai quali transitano i migranti. Le politiche migratorie europee continuano a mietere vittime anche in questa zona dell’Unione, dove a fine anno sono morti tre ragazzini minorenni provenienti dall’Egitto. Ad attivisti ed attiviste […]

    #L'informazione_di_Blackout #arresto_no_border_in_bugaria #frontiere_uccidono #morire_assiderati #no_name_kitchen #rotte_balcaniche #Turchia
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/2025-01-14-virginia-bulgaria.mp3

    • Migrante trovato morto tra scogli a Ventimiglia è 20enne eritreo

      Al momento inquirenti escludono l’ipotesi di una morte violenta

      È un migrante eritreo di circa vent’anni l’uomo trovato morto tra gli scogli domenica scorsa nei pressi del valico di Ponte San Ludovico a Ventimiglia (Imperia).

      La vittima è stata identificata dai carabinieri, ma restano ancora molti gli interrogativi da chiarire sulla dinamica del decesso.
      Al momento gli inquirenti escludono l’ipotesi di una morte violenta, sebbene quando è stato ritrovato il corpo lo straniero, che indossava mutande e una felpa, aveva una ferita alla testa, che potrebbe anche essersi procurato scivolando sulla roccia.
      Il giovane risulta sconosciuto alle autorità locali e non si esclude, che fosse giunto da poco in Italia.

      Soltanto l’autopsia potrà fornire maggiori particolari sulla dinamica dell’accaduto per capire così, se sia morto annegato o per una caduta, se il decesso sia avvenuto su quella scogliera o se il corpo sia stato trasportato dal mare.

      https://www.ansa.it/liguria/notizie/2025/01/15/migrante-trovato-morto-tra-scogli-a-ventimiglia-e-20enne-eritreo_7d83ada5-5b08-

    • Identificazione di Yonas, il ringraziamento delle associazioni e solidali

      «Il giorno 8 febbraio 2025, Yonas H. è stato sepolto nel cimitero di Ventimiglia, in presenza di molte persone del territorio, di un parente e di Padre Claudiu che ha celebrato il rituale ortodosso.

      Yonas aveva 26 anni, era arrivato dall’Eritrea e il suo viaggio si è fermato a Ventimiglia. È morto il 10 gennaio 2025, nel tentativo di attraversare il confine di Ponte S. Ludovico, tra Ventimiglia e Mentone, diventando l’ennesima vittima della frontiera italo-francese.

      Da allora, associazioni e solidali di vari paesi si sono attivati per rintracciarne i parenti e per poter procedere alla sua identificazione.

      Grazie al lavoro di rete di associazioni e attivisti tra Italia e Francia, Yonas è stato identificato. Grazie alla solidarietà attivata è stato possibile pagare i 1250 euro di spese previste per il funerale. Ma la generosa risposta è andata oltre, ci ha letteralmente travolti, superando più del doppio la cifra necessaria a copertura delle spese. I contributi pervenuti ci consentono di provvedere ad una lapide perché il tempo non cancelli la memoria di Yonas. Il resto dei soldi verrà donato alla famiglia in Eritrea.

      A Yonas, grazie alla grande mobilitazione e ai contributi raccolti, siamo riusciti a garantire il suo diritto al nome e a una dignitosa sepoltura. Questo è stato possibile solo grazie all’impegno della collettività, senza alcun supporto economico da parte delle istituzioni e dei comuni interessati.

      Yonas, come tante altre e altri, è morto per le politiche di frontiere in un mondo che contrasta i movimenti delle persone, criminalizza le attività di soccorso, punisce la solidarietà. Yonas è ora nel cimitero di Ventimiglia in una tomba tra i fiori, è ora memoria attiva contro tutte le morti e le scomparse alle frontiere lungo le rotte. A tutte e tutti voi, semplicemente grazie. In memoria di Yonas e di tutte le vittime delle frontiere».

      https://www.riviera24.it/2025/03/identificazione-di-yonas-il-ringraziamento-delle-associazioni-e-solidali-9
      #Yonas

  • 13.06.2007 : Un clandestin a été retrouvé mort dans un camion en Savoie
    (pour archivage, c’est un cas de 2007)

    Il était caché dans la coque d’un bateau…

    Des salariés, qui protestaient près du péage de #Saint-Michel-de-Maurienne (A43) contre la désindustrialisation de la vallée, ont entendu un bruit suspect alors qu’ils passaient à côté de la coque d’un bateau transporté en camion. Ils ont découvert, cachés dans la coque, quatre personnes, passagers clandestins. L’un d’eux était mort, les trois autres très affaiblis. A tel point que la foule s’est indignée quand les gendarmes ont sorti les menottes.

    D’après l’un des témoins, les clandestins « paraissaient très jeunes, environ une vingtaine d’années et ils étaient très maigres ». Les manifestants ont indiqué qu’ils étaient de « type indien ou pakistanais ». Les gendarmes ne connaissent pas encore la nationalité des quatre hommes. Ils savent cependant qu’ils sont partis de Grèce.

    https://www.20minutes.fr/france/164260-20070613-clandestin-ete-retrouve-mort-camion-savoie

    #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #Savoie #France #Italie #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    –—

    Ajouté au fil de discussion sur les personnes en situation migratoire mortes à la frontière dite « haute » (#Mongenèvre, #Val_Susa, #Col_de_l'Echelle, #Bardonecchia, #Oulx, #Briançon) entre la #France et l’Italie :
    https://seenthis.net/messages/800822

    • Un clandestin retrouvé mort dans un camion

      Trois autres clandestins se trouvaient à bord. La découverte macabre a été faite sur l’autoroute A43 à hauteur de Saint-Michel-de-Maurienne.

      Un passager clandestin a été retrouvé mort mercredi après-midi 13 juin dans un camion qui transportait trois autres clandestins, sur l’autoroute A43 à hauteur de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), a annoncé la gendarmerie.

      Les clandestins, dont on ignore le pays d’origine, avaient trouvé refuge dans la coque d’un bateau transporté par le camion provenant d’Italie.

      Le véhicule, qui venait d’emprunter le tunnel du Fréjus, avait été bloqué au niveau du péage de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) par quelque 300 salariés, qui manifestaient contre la désindustrialisation de leur vallée.

      En passant à côté du camion vers 15H30, les manifestants ont entendu du bruit dans la coque et ont donné l’alerte.

      L’un des manifestants, pompier volontaire de son état, a tenté de ranimer un des clandestins, sans résultat, a-t-on appris auprès de l’un des salariés.

      Les trois survivants avaient très chaud et étaient très fatigués, a précisé la gendarmerie.

      Selon les pompiers, trois ambulances et deux équipes médicales d’urgence ont été envoyées sur les lieux. (AFP)

      https://www.nouvelobs.com/societe/20070613.OBS1729/un-clandestin-retrouve-mort-dans-un-camion.html

  • Sur la route migratoire entre l’#Algérie et l’#Espagne, une hausse effrayante des #naufrages

    D’après l’ONG espagnole #Caminando_Fronteras, plus de 500 personnes sont mortes en 2024 sur la route migratoire menant de l’Algérie à la péninsule ibérique ou à l’archipel des #Baléares. Des chiffres qui font de ce passage en mer Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.

    Youssef* connaissait bien la mer. Le jeune Algérien de 26 ans a plusieurs fois été pêcheur, et était bon nageur. Il a aussi été saisonnier sur le littoral algérien. Cette nuit de fin novembre, lorsqu’il a embarqué avec 12 autres personnes dans un petit bateau à moteur sur une plage d’Alger pour gagner l’Espagne, « il avait conscience des risques qu’il prenait », assure sa cousine qui préfère garder l’anonymat. « Mais il avait tellement de copains qui étaient partis comme ça et qui avaient réussi … »

    Mais Youssef n’arrivera jamais à Alicante, sa destination. Après cinq kilomètres seulement en mer, son embarcation prend l’eau. S’ensuit une altercation avec le conducteur du bateau, qui finit par se renverser. « Tout le monde est tombé à l’eau, y compris une famille avec une enfant de 6 ans et un bébé », raconte sa cousine. Les gardes-côtes algériens sont prévenus, mais la localisation du naufrage n’est pas la bonne. Les naufragés, qui n’ont pas de gilet de sauvetage, attendent près de six heures en pleine mer. Youssef fait grimper la petite fille sur un bidon d’essence.

    Lorsqu’un groupe de jeunes, prévenus de leur départ, parvient finalement à les retrouver, il est trop tard. Le bébé et sa mère sont retrouvés morts. Youssef et deux autres passagers sont portés disparus.

    Ce naufrage est loin d’être un cas isolé. Sur cette route migratoire qui relie l’Algérie à l’Espagne, les drames sont « de plus en plus fréquents », et « des cadavres apparaissent sur la côte [espagnole] plusieurs jours après [...] que les secours ont été alertés », indique la Garde civile dans un document consulté par le média Levante. D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras publié le 26 décembre, au moins 517 personnes sont mortes sur cette voie en 2024. Elles étaient 464 en 2022, et 191 en 2021.

    Cette année aussi, 26 embarcations ont « totalement disparu » en mer, avec tous leurs passagers. Des chiffres qui font de ce passage en Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.
    La route des Baléares de plus en plus privilégiée

    Empruntée depuis plusieurs années par les candidats à l’exil, cette voie s’est réellement consolidée depuis 2021, affirme Caminando Fronteras. Les passagers déboursent entre 2 000 et 4 000 euros, parfois plus, pour effectuer ce trajet à bord de petits bateaux à moteurs de 60 à 140 chevaux, totalement inadaptés à ce type de traversées en pleine mer. En 2024, 13 952 migrants ont été comptabilisés sur cette voie.

    Les candidats au départ embarquent depuis Oran, Mostaganem, Tipaza ou Alger et naviguent en direction du sud de la péninsule ibérique. Ils sont parfois secourus au large d’Almeria, Carthagène, Murcie ou Alicante.

    Mais depuis 2022, la route algérienne se déplace de plus en plus à l’est, en direction des îles Baléares, une zone moins surveillée. Le 29 décembre, 18 personnes ont atteint l’île de Formentera, et ont été rejointes par 74 migrants arrivés dans trois embarcations distinctes quelques heures plus tard. Depuis le 1er janvier 2024, 5 793 personnes au total ont débarqué aux Baléares, soit 154,3 % de plus que les 2 278 exilés arrivés dans l’archipel en 2023, d’après les chiffres de l’agence de presse espagnole EFE.

    Cet itinéraire, moins couvert par les secours, est tout aussi « périlleux », prévient Caminando Fronteras. « Les dangers de cette traversée sont même plus importants en raison des distances plus longues, mais aussi parce qu’il existe un risque élevé de perdre le cap et de se retrouver dans les zones les plus hostiles de la mer Méditerranée ».

    Sur cette voie, les profils des « harragas », littéralement « brûleurs de frontières », sont aussi plus vulnérables. Le rapport constate la présence régulière « d’adolescents qui voyagent seuls », et qui cherchent à rejoindre de la famille en Europe. « Pour beaucoup, en France », précise-t-on. Ces mineurs sont habituellement originaires d’Algérie, mais de plus en plus de jeunes subsahariens, syriens, ou palestiniens embarquent, eux aussi, depuis les côtes algériennes. D’après l’ONG espagnole, « près de 40 % des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie ».

    Les jeunes enfants accompagnés de leurs mères sont également de plus en plus nombreux. « Beaucoup d’entre eux étaient précédemment passés par la Libye et la Tunisie avant d’être refoulés dans le désert », précise l’association.
    « Pas d’avenir »

    Ces dernières années, les embarcations de fortune parties d’Algérie se remplissent souvent de familles entières. En octobre 2021, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) décrivait ce phénomène comme « une ’harga [migration en français]’ familiale inédite », qui trouve racine dans la morosité économique plombant le pays depuis 2014 et la chute du cours du pétrole.

    « En Algérie, il n’y a pas la guerre. Mais le chômage des jeunes, même diplômés, poussent la plupart à partir. Dans ce pays, si vous ne connaissez personne pour vous pistonner, vous n’avez pas d’avenir », explique la cousine de Youssef. « Et quand vous voyez que la plupart des gens que vous connaissez ont quitté le pays, sont heureux ailleurs et que vous, vous continuez à galérer malgré les années, partir devient votre seul objectif ».

    « Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient », avait également confié en mai dernier Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou avait disparu en mer. « Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées ».

    Youssef avait lui aussi d’abord envisagé de partir de chez lui « dans les règles », sur les conseils de sa famille. Le jeune homme avait fait des demandes de visa pour l’Union européenne, le Canada et le Royaume-Uni. Mais, comme Hamza, aucune ne lui a été accordée.

    Aujourd’hui, la mère de Youssef « pense qu’il est en prison en Espagne ». « On ne lui a pas dit ce qu’il s’était vraiment passé, car elle a une santé très fragile », confie sa cousine. Tous les jeunes du quartier, en revanche, ont appris la mort de Youssef et des autres passagers. « Le lendemain du drame, beaucoup embarquaient à leur tour dans un bateau ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61991/sur-la-route-migratoire-entre-lalgerie-et-lespagne-une-hausse-effrayan
    #mourir_en_mer #morts_en_mer #migrations #réfugiés #frontières #mourir_aux_frontières

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1089939