• En Guinée, la solitude des familles de migrants disparus en mer et oubliés des médias

    La crise du coronavirus « invisibilise » les départs pour l’Europe, et les naufrages, qui se poursuivent malgré la fermeture des frontières.

    Le 3 avril, au large de Tan-Tan, dans le sud du Maroc, l’embarcation sur laquelle se serraient 70 Africains, dont 28 Guinéens au moins, a fait naufrage. La famille d’Abdoulaye Camara, qui selon des témoins fait partie des rares survivants, veut se souvenir et rompre le terrible silence qui est retombé sur les migrants morts en mer sur la route de l’Europe.

    Si les projecteurs n’étaient plus, depuis quelques mois, braqués sur ces naufragés, le Covid-19 a fini de les effacer de la scène médiatique. Pourtant, en dépit de la fermeture des frontières, les départs du continent africain n’ont pas vraiment cessé.

    Vêtu d’un maillot bicolore et d’un short, assis derrière une table de bois, Issiaga, le petit frère d’Abdoulaye, raconte l’inquiétude qui le tenaille depuis le 21 mars, la dernière fois qu’il a parlé à son frère. Depuis des années, Abdoulaye, 27 ans, déposait des demandes régulières de visa à l’ambassade de France, afin de rejoindre sa sœur, mariée à un Français. « Mon frère est footballeur professionnel, il a joué en première et deuxième divisions ici, a disputé la coupe nationale. Il a été sélectionné plusieurs fois dans l’équipe nationale mais ne voulait pas terminer sa carrière en Guinée », explique Issiaga.
    La traversée contre 5 000 euros

    En dépit de sa lettre d’invitation en France, d’un hébergement assuré par sa famille, toutes ses demandes ont été refusées. En France, les Guinéens sont passés dans le peloton de tête des arrivants. En 2018, les citoyens de cet Etat d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie française, se sont même hissés au deuxième rang de la demande d’asile en France, derrière l’Afghanistan, avec 8 433 demandes de protection et représentent la première nationalité des mineurs non accompagnés, soit près du tiers d’entre eux, avec 5 227 mesures de protection en 2018 dans l’Hexagone.

    Faisant une croix sur un départ officiel, Abdoulaye Camara est finalement parti en novembre 2019 en direction du Maroc avec l’idée de déposer là-bas une énième requête officielle. Mais après six mois sur place, sans réponse, le jeune homme s’est tourné vers les passeurs qui lui proposaient « la traversée » contre 5 000 euros. Si ces derniers mois le tarif d’un passage vers l’Europe est plutôt à 3 000 euros, le surcoût demandé au footballeur était, selon lui, la garantie de passer sur « un grand bateau de marchandises » et non sur les trop submersibles pneumatiques qui défrayent la chronique mortuaire. Après de longs mois d’hésitation, Abdoulaye a succombé à la tentation. « Nous, la famille, on ne voulait pas. On voulait qu’il patiente au Maroc. Mais il a perdu patience, ne sachant pas, avec le Covid, combien de temps il allait devoir rester là-bas », explique son jeune frère.

    Et puis, après de longs jours de silence et de rumeurs, l’information a été confirmée le 5 avril : le bateau sur lequel Abdoulaye avait embarqué s’est retourné en mer et ce dernier fait partie des vingt et une personnes secourues par la marine marocaine. On nous a dit qu’il avait recommencé « à parler et à manger, mais personne de la famille n’a pu échanger avec lui directement car il n’a pas de téléphone », raconte Issiaga, en partie soulagé et reconnaissant envers le policier marocain « qui lui a permis d’envoyer un message vocal juste pour indiquer qu’il était en vie ».
    Cinq jours en mer sans vivres

    Pour Alseny Kouta, le sort en a décidé autrement. Parti de Conakry courant février, le jeune Guinéen est aujourd’hui présumé mort et son frère, Ibrahima Sylla, a bien du mal à faire son deuil. « Ma mère l’a pleuré comme si son cadavre était à côté de nous, elle est convaincue de son décès. Moi, je ne peux pas dire s’il est mort ou non, s’il a été enterré quelque part ou non. Et on n’a personne vers qui se tourner », pleure le jeune garçon. Malgré cette somme d’incertitudes, la famille a organisé une cérémonie avec des imams « afin que son âme puisse reposer en paix s’il est mort ou que Dieu prenne soin de lui s’il est toujours en vie ».

    Mais, avec l’interdiction des rassemblements de plus de vingt personnes, cela n’est pas allé de soi. Au final, c’est en toute discrétion que la cérémonie a dû être montée. « On n’a fait ni les sacrifices de moutons, de chèvres ou de vaches qui servent à la préparation du grand repas pour les convives car on ne pouvait pas réunir tout le monde. C’est bizarre de dire au revoir à quelqu’un comme ça ». Et chez Ibrahima Sylla, ce non-respect de la tradition a encore ajouté de la tristesse à la douleur.

    Une douleur rendue très violente depuis que la famille connaît les circonstances terribles de la mort du fils. Selon des témoins vivants, le bateau serait resté cinq jours en mer sans vivres. Plusieurs passagers comme Abdoulaye étaient même inconscients avant le naufrage à cause de la faim. Certains se seraient jetés à l’eau avant l’accident, en désespoir de cause…

    Car c’est bien sûr un pneumatique que le groupe a quitté le Maroc. Le « grand bateau » qui devait venir les chercher n’est jamais arrivé, selon les informations réunies par la communauté guinéenne du Maroc et notamment via plusieurs jeunes qui n’ont pas eu de place sur cette embarcation.
    Une famille en deuil, seule et endettée

    A Nongo, dans la banlieue de Conakry, où vivaient quatre des jeunes passagers, ces informations ont déchaîné la colère. Beaucoup voulaient faire payer Bouba (le prénom a été modifié), celui qui recrute les candidats au départ au sein d’un petit business de famille. Une fois au Maroc, en effet, c’est le frère de ce Bouba qui loge les migrants le temps de leur trouver une place sur un bateau. C’est lui qui faisait la « pub de la traversée » racontant avoir envoyé plusieurs jeunes en Europe ; c’est à lui aussi que la famille d’Alseny Kouta a versé les 5 000 euros, via le réseau habituel. « Tous ceux qui traversent laissent une somme à l’intermédiaire (Bouba). S’ils parviennent à rejoindre l’Europe, elle est partagée entre ceux qui ont aidé au projet. Si le petit meurt, l’argent est rendu. Mais là, Bouba a demandé à la famille de patienter, car certains arrivent à traverser et ne donnent pas de nouvelles tout de suite », explique Ibrahima Sylla. Dans ce contexte plus que tendu, Bouba aussi a disparu tandis que la famille tente de faire son deuil, seule et endettée.

    Quelques jours avant ce naufrage, un autre canot avait déjà chaviré le 27 mars au large de Dakhla, sur la côte Atlantique. Cette fois, six personnes avaient survécu, une était morte et vingt et une autres sont portées disparues. Ce qui fait un total de soixante disparus en l’espace d’une semaine. Plus peut-être, car, depuis mars, Covid-19 oblige, l’Organisation internationale des migrations (OIM) a mis entre parenthèses ses rapatriements vers les pays de départ, et peine donc à faire remonter les informations officielles.

    Ce qui est sûr, c’est qu’à Nongo, jusqu’au 3 avril, les départs allaient bon train. Il a fallu attendre la dernière tragédie pour provoquer une onde de choc sur le quartier et mettre fin aux départs. Du moins pour l’heure. En attendant, Abdoulaye se rétablit au Maroc. A l’issue de la pandémie, il devrait formuler une nouvelle demande de visa.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/04/28/en-guinee-la-solitude-des-familles-de-migrants-disparus-en-mer-et-oublies-de

    #décès #morts #Méditerranée #mourir_en_mer #ceux_qui_restent #migrations #asile #réfugiés #Guinée #coronavirus #covid-19 #invisibilisation #naufrages #fermeture_des_frontières #celleux_qui_restent

  • L’Europe forteresse Étude sur le durcissement de la politique de délivrance des visas Schengen, ses conséquences et ses victimes

    « La seule frontière que trace l’Union européenne est celle de la démocratie et des droits de l’Homme ». C’est ce que disait la déclaration du sommet européen de #Laeken, en 2001, portant sur « l’avenir de l’Union européenne ». Aujourd’hui, moins de deux décennies après, ces mots résonnent comme une insulte, tellement la réalité est différente. Les #frontières sont plus que jamais de retour un peu partout, mais surtout entre l’Europe et son voisinage sud. Et la méditerranée est devenue « le plus grand cimetière du monde »[1], tant elle regorge de cadavres de migrants ayant tenté d’en faire la traversée, sans visa.

    https://ftdes.net/leurope-forteresse-etude-sur-le-durcissement-de-la-politique-de-delivrance-de
    #visa #visas_Schengen #visas #Europe #fermeture_des_frontières #Méditerranée #externalisation #Tunisie #rapport #FTDES #morts_en_mer #mourir_en_mer

    ping @isskein @_kg_ @karine4

  • Alan Kurdi : Traffickers behind Syrian toddler’s drowning death sentenced - CNN

    Mais l’Union européenne pour sa politique criminelle, toujours pas traduite en justice ni condamnée.

    https://www.cnn.com/2020/03/14/europe/alan-kurdi-syria-drowning-sentenced-intl/index.html

    Three human traffickers have been sentenced in a Turkish court to 125 years each in prison over the tragic drowning in 2015 of Syrian toddler Alan Kurdi, who was pictured lying face down on a beach in a harrowing photo that became the symbol of the refugee crisis.
    The men, who were the organizers of a trafficking ring, were captured by Turkish security forces this week in the southern province of Adana and sentenced on Friday, according to state news agency Andalou.
    They were on the run after fleeing during their trial. Other Turkish and Syrian defendants have also received prison sentences following the toddler’s death in September 2015.

    #migrations #asile #ue #mourir_en_mer

  • CALL FOR ACCOUNTABILITY: Apparent #Suicide in #Moria Detention Centre followed failure by Greek State to provide obligated care.

    On 6 January a 31-year-old man from Iran was found dead, hung in a cell inside the Pre Removal Detention Centre (#PRO.KE.K.A.), the prison within Moria camp on Lesvos island. Police knew before they detained him that he had serious mental health issues, according to reports from several detained with him. Despite this, for approximately two weeks prior to his death he was kept in isolation.

    Within this PRO.KE.K.A. prison, those that are held there are the “undesirables” of the European Union and Greek State: the majority are arrested after arriving to Lesvos from Turkey, and held there immediately upon arrival, based only on their nationality. Others are considered ‘public security threats’ but they have never been tried or convicted. Others have had their asylum cases rejected, but they were judged in an unfair asylum system built to exclude migrants from Europe and maintain an undocumented and therefore exploitable population.

    This policy of collective punishment is commonly reproduced in courts and the media, which criminalize migrants and categorizes them as having a ‘low refugee profile’ before anything is even known about them individually. This concept of a ‘low refugee profile’ is implemented in PRO.KE.K.A. in Lesvos and Kos, through a pilot project. Those who come from countries where, statistically, less than 25% are granted international protection, are detained upon arrival from Turkey. This is mainly people from African states. Men from these countries who arrive to Lesvos without family, are arrested upon arrival and detained for up to three months. The new asylum law allows for increasing detention time for up to 18 months.

    PRO.KE.K.A. operates with little oversight or accountability. There, people are held with limited access to legal, medical or psychological support. People are detained in overcrowded cells 22 hours a day. According to detainees, psychological and physical abuse is common. Detainees have reported the following abuses: People are woken up at random hours of the night using noise and light. They are forced to spend two hours outside each day, even in the winter. Recently, there are reports that they are taken to where there are no cameras and beaten by the police, and beaten by the police while in handcuffs. People are granted access to their phones only at weekends, cutting them off most of the week from their families and support networks, and making communication with legal support almost impossible. Visits from friends and family are at times prohibited. Because of these reasons, reporting abuse is practically impossible for detainees. Also many report that they fear retaliation by the police and do not trust government or official organizations because they see abuse continue with no consequences for the police, even though the abuse happens under everyone’s eye.

    Almost no basic need is met. No adequate warm clothing, and only one blanket, meaning they must freeze in the winter months. Without interpreters present, detainees have limited means of communicating with prison officers, meaning that many do not know why they are detained or for how long. The food is inadequate and unhealthy, with many going hungry. At times, only one meal a day is served, and no food can be brought in from contacts outside. They are provided no basic hygiene products like soap or toothpaste, and outbreaks of scabies have occurred.

    The asylum claims of those detained in PRO.KE.K.A. are accelerated, and people are scheduled for interviews on their asylum claims within a few days of arrival, and access to legal aid is severely limited. Legal aid on appeal is routinely denied, despite having a right to a lawyer. Trapped in prison, detainees face huge difficulties submitting evidence to the asylum service to support their claims.

    The illegal detention of minors is commonplace because European Border Agency FRONTEX is systematically registering minors as adults. Torture survivors are also commonly detained despite an obligation by the state to screen for any vulnerabilities. Those with serious medical and psychological conditions are routinely denied access to healthcare. For example people with prescription medicine are not provided with this medication, even if they had it on their person when arrested. When people ask to see a doctor or psychologist, the police and AEMY – a private institution supervised by the Greek Ministry of Health – pass responsibility between each other and often people are never treated. Self harm is tragically common in PRO.KE.K.A.. At times, those with severe illnesses have been detained and deported by police and FRONTEX to Turkey, under the knowledge of UNHCR.

    Here in PROK.E.K.A. is where the man who died found himself in December 2019, when he was taken into detention. According to other people detained in PRO.KE.K.A., he spent just a short time with other people, before being moved to isolation for approximately two weeks. While in solitary confinement, even for the hours he was taken outside, he was alone, as it was at a different time than other people. For multiple days he was locked in his cell without being allowed to leave at all, as far as others detained saw. His food was served to him through the window in his cell during these days. His distressed mental state was obvious to all the others detained with him and to the police. He cried during the nights and banged on his door. He had also previously threatened to harm himself. Others detained with him never saw anyone visit him, or saw him taken out of his cell for psychological support or psychiatric evaluation.

    Healthcare in the prison is run by AEMY and the Greek state is its sole shareholder. Its medical team supposedly consists of one social worker and one psychologist. However, the social worker quit in April 2019 and was never replaced. The psychologist was on leave between 19 December and 3 January. The man was found dead on 6 January meaning that there were only two working days in which AEMY was staffed during the last three weeks of his life, when he could have received psychological support. This is dangerously inadequate in a prison currently holding approximately 100 people. KEELPNO is the only other state institution able to make mental health assessments, yet it has publicly declared that it will not intervene in the absence of AEMY staff, not even in emergencies, and that in any case it will not reassess somebody’s mental health.

    If we believe that this individual took his own life in order to escape from the abyss of PRO.KE.K.A., then it was the result of prison conditions that push people to despair, and the failure of multiple state agencies to provide him obligated mental health care.

    One death is too many. We call for an independent investigation into the circumstances surrounding the death on 6 January.

    https://legalcentrelesvos.org/2020/01/19/call-for-accountability-apparent-suicide-in-moria-detention-centr
    #Grèce #décès #mort #Lesbos #rétention #détention_administrative #mourir_en_rétention

  • Naufragés sans visage, de Cristina Cattaneo : corps perdus
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/01/14/corps-perdus-cattaneo

    Saisissant témoignage sur l’action de terrain d’un groupe de médecins légistes italiens mobilisés depuis 2013 pour identifier les migrants noyés en Méditerranée, le livre de Cristina Cattaneo est aussi un plaidoyer. Naufragés sans visage démontre combien cette reconnaissance de la dignité des morts est indispensable pour prendre soin de ceux qui ont survécu, et en appelle à l’implication des institutions internationales.

    #migration #asile #mourir_en_mer #forensic-studies

  • #387. #Numéro_387 disparu en Méditerranée

    C’est l’histoire d’un médecin grec qui collectionne des pendentifs et des bracelets. C’est l’histoire d’une Italienne qui se bat depuis 15 ans pour « faire parler les corps ». C’est l’histoire de celles et ceux qui veillent les migrants oubliés. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations, 5083 personnes ont trouvé la mort en 2016 en tentant de rejoindre l’Europe par la mer. 5 083 noms, dont la grande majorité se diluent dans les eaux si bleues de la Méditerranée. Que deviennent ces #morts ? Qui les nomme ? Comment font les mères, les frères, pour tenter de retrouver leurs disparus ? Numero 387 nous emmène dans cette quête de l’#identité.


    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/52256_1
    #film #documentaire #film_documentaire #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #identification #cadavres #corps #décès #naufrage #18_avril_2015 #Cristina_Cattaneo #mourir_en_mer #morts_en_mer #dignité #décès #justice #respect #José_Pablo_Baraybar #CICR #enterrement #cimetière #Abraham_Tesfai #Giorgia_Mirto

  • Mort de neuf migrants après un #naufrage au large de l’île espagnole de #Lanzarote

    Neuf migrants ont été retrouvés morts au large de Lanzarote après le naufrage de leur embarcation prise dans une forte houle alors qu’ils tentaient de rejoindre cette île des Canaries. Deux autres personnes sont toujours portées disparues.

    Neuf migrants sont morts après le naufrage au large de l’île espagnole de Lanzarote, aux Canaries, de leur embarcation renversée par de fortes vagues, ont indiqué jeudi 7 novembre les autorités de l’archipel. Deux autres migrants sont toujours portés disparus.

    Ce bilan s’est alourdi jeudi après la découverte de quatre nouveaux corps, ont indiqué les autorités locales. Mercredi, cinq corps avaient été retrouvés « en dépit des difficultés dues à la forte houle, responsable du renversement de l’embarcation", avait expliqué l’administration locale de Lanzarote, dans un communiqué.

    "Il y a neuf personnes décédées, en plus des quatre secourues en vie", a indiqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement local de Lanzarote, île située au large des côtes marocaines, dans l’océan Atlantique. "Selon certains survivants, quinze personnes étaient à bord de l’embarcation et les services d’urgence continuent de fouiller la zone", a ajouté le porte-parole.

    Les recherches se poursuivaient jeudi avec deux hélicoptères et plusieurs bateaux, en dépit des conditions météorologiques très difficiles "avec des vagues de quatre ou cinq mètres", avait plutôt affirmé Isidoro Blanco, porte-parole des services d’urgence de Lanzarote.

    Selon le récit des rescapés, la quinzaine de personnes aurait pris la mer vendredi. Aucune information n’a été donnée sur leur pays d’origine ni leur identité.

    Selon les chiffres publiés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de l’ONU, au moins 80 personnes sont mortes ou portées disparues, après avoir tenté de parvenir aux Canaries depuis le nord-ouest de l’Afrique en 2019.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/20690/mort-de-neuf-migrants-apres-un-naufrage-au-large-de-l-ile-espagnole-de
    #décès #migrations #réfugiés #Lanzarote #Atlantique #océan_atlantique #mourir_en_mer #Canaries #routes_migratoires #itinéraires_migratoires #route_atlantique

    • La côte atlantique, nouveau point de départ de jeunes marocains

      Ces dernières semaines, plusieurs embarcations transportant des jeunes marocains sont parties des villes de Salé, Casablanca, ou encore Safi, pour rejoindre le sud de l’Espagne ou les Canaries. Pour Ali Zoubeidi, docteur en droit public, spécialiste dans le trafic illicite de migrants au Maroc, les départs depuis ces villes situées sur la côte atlantique du pays sont nouveaux, et révèlent le désarroi d’une jeunesse qui, faute de perspectives, se tourne vers un « eldorado » européen.
      Entre fin septembre et début octobre, les corps de 16 personnes ont été repêchés au large de Casablanca, au nord-ouest du Maroc. Les victimes, tous de jeunes marocains, étaient montées à bord d’une embarcation pneumatique, espérant rejoindre le sud de l’Espagne par l’océan Atlantique. Sur la soixantaine de personnes qui se trouvaient à bord, seules trois ont survécu.

      Quelques semaines plus tard, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux fait le tour de la presse marocaine. Elle montre Anouar Boukharsa, un sportif marocain détenteur de plusieurs prix de taekwondo régionaux et nationaux, lancer sa médaille à la mer depuis un bateau de fortune en direction des Canaries. Parti de la plage de Souira, au sud de la ville de Safi, avec une dizaine de jeunes marocains comme lui originaires de la région, il est arrivé le 23 octobre à Lanzarote, une île de l’archipel espagnol, après quatre jours de voyage.

      Si le Maroc est devenu ces dernières années une route migratoire majeure, avec des départs s’organisant le plus souvent depuis la côte méditerranéenne, ces deux événements illustrent la présence d’autres points de départ se situant du côté Atlantique. Ali Zoubeidi, docteur en droit public spécialiste dans le trafic illicite de migrants au Maroc, travaille sur l’émergence de ces nouvelles traversées. Il répond aux questions de la rédaction d’InfoMigrants.

      Les départs depuis la côte atlantique du Maroc sont-ils nouveaux ?

      La route atlantique depuis le sud du pays en direction des Canaries avait déjà été réactivée, avec des points de départ dans la région de Tiznit, ou près de Dakhla. On connaissait déjà aussi la route du nord, avec des embarcations qui partent des villes d’Asilah ou de Larache, sur la côte atlantique, pour rejoindre la mer Méditerranée puis le sud de l’Espagne.

      Mais ce que l’on voit émerger maintenant, et c’est très récent, ce sont des points de départ dans le centre, à partir de villes comme Safi - d’où est parti le champion de taekwondo - pour aller aux Canaries, ou de Salé et de Casablanca pour rejoindre la Méditerranée et ensuite le sud de l’Espagne. Ce sont des trajets de plusieurs jours, très dangereux, à bord d’embarcations de pêche traditionnelles ou de bateaux pneumatiques qui sont mis à l’eau sur des plages sauvages, par exemple à Souira, au sud de Safi.

      Les points de départ au sud concernent à la fois des Marocains et des migrants originaires d’Afrique subsaharienne. Ces derniers se retrouvent pour certains au sud du pays après avoir été refoulés du nord par les autorités. [Les autorités marocaines avaient commencé en août 2018 à refouler de force des migrants vers le sud du pays afin de les « soustraire aux réseaux mafieux » du nord, NDLR.]

      Au centre, depuis Safi, Salé, ce sont surtout de jeunes marocains qui partent vers l’Europe.

      Comment expliquer ces départs de jeunes marocains ?

      Même s’il n’y a pas encore de chiffres et données précises sur les départs depuis ces nouvelles zones, ce que l’on observe, c’est vraiment le désespoir de la jeunesse marocaine. Ce sont souvent des jeunes qui décident de quitter le pays en trouvant l’issue la plus proche pour atteindre l’Europe, « l’eldorado ». Dans les vidéos qui sont apparues ces dernières semaines, on a vu plusieurs personnes originaires de Safi partir du sud de leur ville, dont des sportifs. Certains jettent à l’eau leurs médailles, d’autres leurs diplômes. C’est révélateur d’une absence de perspectives pour la jeunesse marocaine, tant au niveau économique, de la santé, qu’au niveau sportif et culturel. Ils savent qu’ils peuvent mourir pendant le trajet, mais ils ne se posent pas la question de ce qu’il pourra ensuite se passer une fois en Espagne.

      C’est vraiment présenté comme une aventure, un challenge entre jeunes. Ce sont aussi des jeunes qui souffrent de l’absence de voie légale d’immigration. Ils se voient refuser des visas pour des raisons économiques, même quand il s’agit pour eux simplement de faire du tourisme ou d’effectuer un déplacement temporaire. Et puis, il y a la mise en scène. On fait des vidéos pendant le passage irrégulier, on se vante pour montrer qu’on y arrive, on fait des dédicaces à sa famille, ses amis : c’est le moment où l’on peut dire « j’ai réussi quelque chose ». Et cela devient un facteur d’attraction pour d’autres. C’est aussi de la publicité dont se servent ensuite les réseaux mafieux.

      Comment s’organisent ces départs ? Quels sont les dangers ?

      Je dirais qu’il y a vraiment des réseaux criminels impliqués dans environ 85% des cas. Le reste étant des amateurs qui s’auto-organisent. Je soulignerais aussi l’importance de la communauté locale, des gens qui habitent sur la côte : dans les quartiers populaires, des pêcheurs sont impliqués. Il y a également des opportunistes, qui n’y connaissent rien, qui prennent contact avec des jeunes via les réseaux sociaux et les arnaquent. Début septembre, pour le cas du naufrage au large de Casablanca d’une embarcation qui se dirigeait vers le sud de l’Espagne, il s’agissait clairement d’une arnaque. Il est extrêmement compliqué de rejoindre les côtes espagnoles depuis Casablanca.

      Il y a également eu le cas de migrants qui avaient été mis dans une embarcation et emmenés d’une côte marocaine à une autre. On leur avait dit de rester cachés pour ne pas être repérés. Au-delà des arnaques, ce sont des routes très dangereuses, autant lorsqu’on part du centre vers les Canaries que du centre vers le sud de l’Espagne. Et, souvent, les jeunes qui partent n’ont pas le réflexe de penser à des numéros de secours qu’ils pourraient appeler en cas de détresse.

      La vidéo du champion de taekwondo, et deux jours avant la photo d’un ancien footballeur lors de sa traversée, sont des signaux d’alarme pour le pays. Le Maroc renforce ses capacités et forme des acteurs à lutter contre ces départs et ces réseaux. Mais il faudra aussi des programmes pour travailler sur les causes profondes qui poussent ces jeunes à partir.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/20425/la-cote-atlantique-nouveau-point-de-depart-de-jeunes-marocains

      #migrants_marocains #jeunes #jeunesse #Asilah #Larache #Salé #Casablanca #Safi

    • Casi 60 muertos en el naufragio de una patera que venía a Canarias

      Al menos 57 inmigrantes de varias nacionalidades han muerto tras naufragar este miércoles su embarcación en aguas del Atlántico a la altura de #Nuadibú (470 kilómetros al norte de Nuakchot), en Mauritania.

      Al menos 57 inmigrantes de varias nacionalidades han muerto tras naufragar este miércoles su embarcación en aguas del Atlántico a la altura de Nuadibú (470 kilómetros al norte de Nuakchot), en Mauritania, según fuentes policiales en esta ciudad.

      Otros 74 ocupantes de esa misma patera lograron salir con vida tras nadar hasta llegar a la costa de Mauritania, y fueron ellos los que dieron detalles del naufragio.

      La embarcación había partido el pasado jueves desde las costas de Gambia con destino a las Islas Canarias, llevando a bordo un total de 150 ocupantes de distintas nacionalidades.

      La embarcación, que al parecer viajaba siempre cerca de las costas, golpeó un arrecife y volcó; una vez en el agua, solo los que sabían nadar pudieron llegar hasta la costa y salvar la vida.

      Tras encontrar a los supervivientes, las autoridades mauritanas les llevaron hasta un lugar seguro de Nuadibú, donde les proporcionaron cuidados, víveres, ropa y mantas.

      No hay esperanza de encontrar a nuevos supervivientes, según las fuentes, pero continúa el rastreo para tratar de encontrar los cadáveres, que en algunos casos han sido arrojados a tierra por el oleaje.

      Estos últimos serán enterrados esta misma noche en un lugar al exterior de la ciudad.

      https://www.laprovincia.es/sucesos/2019/12/04/60-muertos-naufragio-patera-iba/1233464.html
      #Mauritanie

    • Il naufragio di ieri al largo delle coste mauritane in cui 60 migranti hanno perso la vita mi ha riportato indietro al 2006, quando più di 50.000 migranti avevano intrapreso la rotta delle Canarie con un tragico bilancio di più di 5000 morti nell’Oceano Atlantico.
      In quegli anni andavo spesso alle Canarie per capire quello che succedeva. Su quelle isole e a Melilla, ho cominciato a lavorare sulle politiche di esternalizzazione.
      Che i migranti partano sempre più a sud, dal Gambia questa volta, sapendo che il viaggio é lunghissimo (più di 10 giorni di traversata) e pericolosissimo, si spiega anche con il tentativo di chiusura totale delle altre rotte, quella libica e marocchina, da parte della UE e per la presenza delle navi di Frontex al largo delle coste senegalesi e mauritane.

      https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10220667545986599&set=a.1478670974789&type=3&theater

      #Sara_Prestianni #Gambie

    • Mauritanian coast guard intercepts boat carrying around 190 migrants, IOM says

      A boat carrying around 190 migrants was intercepted by the Mauritanian coast guard on Friday, the UN migration agency said. This comes less than two days after 63 migrants drowned when their vessel sank in the same waters en route from The Gambia. The country’s president has vowed to crack down on people traffickers.

      After the recovery of five additional bodies, the death toll from last Wednesday’s sinking of a fishing boat rose to 63 over the weekend, according to news agencies AP and dpa. The boat was headed northward toward Spain’s Canary Islands from the small coastal town of Barra in the Gambia.

      The International Organization for Migration (IOM) said at least 150 people were traveling on the boat. According to one of the survivors, the boat may have been carrying up to 200 people, as rfi reported. Around 80 survived by swimming ashore.

      Separately, the Mauritanian coast guard on Friday intercepted a vessel carrying around 190 Gambian migrants headed for Spain’s Canary Islands, a Mauritanian security source told news agency AFP.

      Initial estimates said the boat was carrying between 150 and 180 migrants. They are in the process of being identified by the local authorities, said Laura Lungarotti, chief of the IOM in Mauritania.

      Uptick in attempted crossings

      The incidents are indicative of a resurgence in the number of people willing to risk the perilous and poorly monitored sea passage along West Africa’s coast to Spain’s Canary Islands, which was a major route for those seeking jobs and a better life in Europe until Spain stepped up patrols in the mid-2000s, Reuters writes.

      “It is part of this trend of an increasing number of people passing through this route because the central Mediterranean route has been stopped due to the Libya situation,” Lungarotti told Reuters.

      In Italy, the number of migrant arrivals dropped significantly after the Italian government focused its policies on stopping migration to its shores from Libya in 2016.

      From January to December this year, some 14,000 people arrived irregularly in Europe via the central Mediterranean route, down from nearly 25,000 in 2018.

      Recently, however, there has been a rise in migrant boats departing from Libya: In late November, at least 9 boats with more than 600 migrants on board were discovered on the central Mediterranean route in only 48 hours, according to IOM.

      The Canary Islands are located roughly 1,000 kilometers north of Mauritania’s capital on the Atlantic coast, Nouakchott, and some 1,600 kilometers north of the capital of The Gambia, Banjul.

      According to IOM, some 158 people are known to have died trying to reach the Canary Islands so far this year. That’s almost four times as many as last year, when 43 people died.

      ’National tragedy’

      “To lose 60 young lives at sea is a national tragedy and a matter of grave concern to my government,” Gambian President Adama Barrow said on national television. “A full police investigation has been launched to get to the bottom of this serious national disaster. The culprits will be prosecuted according to law,” AFP cited Barrow as saying.

      Last Wednesday’s sinking off Mauritania with at least 63 deaths was one of the deadliest incidents along this route in recent years. According to IOM, it is the largest known loss of life along the so-called western migration route this year, and this year’s sixth deadliest migrant capsizings globally.

      The boat was attempting to reach the Canary Islands when their boat hit a rock. 87 people survived the disaster by swimming ashore, IOM said.

      President Barrow further said funds had been sent to Mauritania to cater to the immediate needs of the survivors admitted to hospital and to finance their repatriation. According to IOM, more than 35,000 Gambian migrants left the small country of just over 2 million and arrived in Europe between 2014 and 2018.

      The Gambia to crack down on traffickers

      On Saturday, Barrow vowed to punish people traffickers as the country mourned the deaths of the Europe-bound migrants. Barrow pledged to “fast track prosecution of cases involving human trafficking.” Law enforcement officials were “instructed to increase surveillance and arrest... criminals involved in human trafficking,” he said.

      A 22-year oppressive rule of former President Yahya Jammeh, Barrow’s predecessor, adversely affected the country’s economy. This contributed to the high number of people trying to migrate to Europe, many of whom ended up stranded in Libya and Niger. Since Jammeh was forced to cede power in 2017, however, some Gambians have started to return.

      In regards to the boat intercepted by the Mauritanian coast guard on Friday, Barrow said “Arrangements have been made to transport them” back to Banjul.

      https://www.infomigrants.net/en/post/21407/mauritanian-coast-guard-intercepts-boat-carrying-around-190-migrants-i

    • Una patera con 26 personas llega a #Tenerife y otras 152 son rescatadas en Alborán y cerca de Gran Canaria

      Salvamento Marítimo traslada este sábado al puerto de Almería a 49 varones que habían quedado aislados dos días por el mal tiempo.

      Una embarcación de Salvamento Marítimo ha rescatado esta noche a una patera con al menos 26 inmigrantes a 50 millas (92 kilómetros) de la isla de Gran Canaria. El equipo de emergencias ha trasladado a los ocupantes de la embarcación precaria al puerto de Arguineguín, una localidad del municipio de Mogán (Gran Canaria) de unos 2.500 habitantes. En otra operación en el mar de Alborán han sido rescatadas 126 personas, de las que 49, todos varones, estaban aislados desde la tarde del pasado jueves en la isla de Alborán por el mal tiempo.

      Según la agencia Efe, que cita fuentes del servicio 112 de Canarias, los rescatados cerca de Gran Canaria son 22 hombres y cuatro mujeres. Según Europa Press, que atribuye la información a fuentes de Cruz Roja, son 24 varones, uno de ellos menor de edad, y cuatro mujeres, entre las que hay una embarazada. Además, otra patera con 26 migrantes de origen subsahariano ha llegado esta madrugada al muelle de Los Abrigos de Granadilla de Abona, un municipio de Tenerife de unos 48.400 habitantes. De estos, nueve son hombres —hay un menor de 16 años— y 17 mujeres, entre las que hay una embarazada y una niña de cinco años.

      Una vez en tierra, el Servicio de Urgencias Canario (SUC) y Cruz Roja asistieron a los ocupantes de las dos pateras, todos en aparente buen estado de salud. Sin embargo, al menos cuatro personas de la patera rescatada a 50 millas de Gran Canaria han tenido que ser derivados a centros sanitarios por patologías leves. De la otra infraembarcación, tres inmigrantes han sido trasladados a ambulatorios por el mismo motivo.

      La operación en aguas de Alborán comenzó en la mañana de este sábado cuando la embarcación Salvamar Spica ha emprendido rumbo a la isla de Alborán para recoger a 49 varones, según ha informado un portavoz de Salvamento Marítimo a Efe . Estos hombres llegaron a la isla de Alborán en patera el pasado jueves sobre las 18.30 horas pero su traslado había sido imposible por el mal tiempo.

      Cuando la Salvamar Spica se dirigía en su búsqueda, el destacamento naval de la Armada en Alborán ha alertado al centro coordinador de Salvamento Marítimo del avistamiento de otra patera a media milla náutica (unos 900 metros) de la isla de Alborán.

      La Salvamar Spica ha recogido a 77 personas, entre ellas 21 mujeres y cuatro menores, de esta patera y posteriormente ha transbordado a los 49 varones llegados a la isla de Alborán y que fueron atendidos desde el jueves por el destacamento naval de la Armada.

      La embarcación de rescate se dirige hacia el puerto de Almería, al que está prevista su llegada sobre las 19.10 horas.

      El aumento de las llegadas de inmigrantes a Canarias ha llevado al colapso a los centros de acogida en esta comunidad. La falta de plazas en los albergues, dependientes de la Secretaría de Estado de Migraciones, ha llegado a tal punto que se han tenido que habilitar habitaciones en un hotel en Las Palmas para mujeres embarazadas y con niños pequeños. Solo hay 200 plazas de acogida en albergues temporales de Tenerife y Gran Canaria, pero en 2019, 1.470 inmigrantes han llegado a las islas.

      La media en los últimas cuatro meses se sitúa en 400 llegadas cada mes, muchas de ellas en pateras en condiciones pésimas. La cifra está muy lejos de los casi 40.000 que arribaron en esta comunidad entre 2005 y 2006 en la llamada crisis de los cayucos, pero existe un aumento con respecto al año pasado —de un 12%— que se debe al reforzamiento de la seguridad en el norte de Marruecos. La dificultad de realizar esa ruta ha aumentado el número de embarcaciones precarias que se dirigen a Canarias para tratar de llegar a territorio español o europeo.

      Este pasado miércoles, al menos 63 inmigrantes de varias nacionalidades murieron tras naufragar su patera en aguas del Atlántico a la altura de Nuadibú (470 kilómetros al norte de Nuakchot), en Mauritania, según confirmó la Organización Internacional para las Migraciones (OIM) en un comunicado. Entre los fallecidos había un niño y siete mujeres. Otros 83 ocupantes de esa misma patera lograron salir con vida tras nadar hasta llegar a la costa de Mauritania, y fueron ellos los que dieron detalles del naufragio. La embarcación precaria había partido el pasado jueves desde las costas de Gambia con destino a las islas Canarias, llevando a bordo entre 150 y 180 ocupantes.

      https://elpais.com/politica/2019/12/07/actualidad/1575708520_470358.html

    • 43 muertos en la patera hundida que venía a Canarias

      La oenegé Caminando Fronteras informa de que hay 21 supervivientes, que fueron rescatados por la marina marroquí - La embarcación se hundió a 24 kilómetros de la costa de Tan-Tan.

      Un total de 43 personas han fallecido al naufragar una patera que se dirigía al Archipiélago, según ha informado la periodista e investigadora en Migraciones y Trata de Seres Humanos, Helena Maleno, en su cuenta de Twitter. La oenegé Caminando Fronteras ha apuntado que 21 personas han sido rescatadas con vida por los servicios de rescate marroquí.

      La agencia Efe informaba esta tarde de que dos personas habían muerto y al menos 19 habían desaparecido al hundirse a unos 24 kilómetros de la costa de Tan-Tan, en Marruecos, una patera que se dirigía hacia Canarias, según explicó Salvamento Marítimo, con la información que recibió de los servicios de rescate de Rabat.

      España envió de urgencia esta mañana hacia la zona a una embarcación de rescate desde Lanzarote, a unos 200 kilómetros de distancia, la Salvamar Al Nair, tras recibir a través de las ONG llamadas telefónicas de socorro de los propios inmigrantes, que pedían auxilio porque su neumática se estaba hundiendo.

      La periodista amplió esta información y asegura que el número de fallecidos asciende a 43 y que sólo dos cadáveres habían sido recuperados.

      https://www.laprovincia.es/sucesos/2020/04/03/43-muertos-patera-diria-canarias/1271515.html

  • Drownings of Turkey’s Purge
    –-> 31 Turkish citizens drowned in the Aegean sea while seeking to escape the ongoing post-coup crackdown in Turkey.

    Thousands of people have fled Turkey over the past three years due to a massive witch-hunt launched by the Justice and Development Party (AK Party) government against its critics such as academics, Kurdish politicians and especially the real or imagined sympathizers of the Gülen group, in the wake of a failed coup attempt on July 15, 2016. The gov’t accuses the group of masterminding the failed coup while the group denies any involvement.

    More than 500,000 people have been investigate and some 96,000 including academics, judges, doctors, teachers, lawyers, students, policemen and many from different backgrounds have been put in pre-trial detention over Gulen links July 2016.

    Many try to escape Turkey via illegal ways as the government cancelled their passports. Purge-victim Turks often cross Evros river to escape from the snowballing persecution. Around 14,000 people crossed the Evros frontier from January through September of 2018, a Wall Street Journal said, underlining that around half of those crossing the Evros river were Turkish citizens.


    https://turkeypurge.com/wp-content/uploads/2019/10/combinepdf.pdf
    #purge #Turquie #morts #décès #Evros #frontières #Mer_Egée #mourir_aux_frontières #Grèce #mourir_en_mer #migrations #asile #réfugiés #coup

    ping @isskein

  • Il memoriale voluto dal pescatore-eroe per ricordare la strage di Lampedusa

    A Lampedusa è stato inaugurato il memoriale ideato da Vito Fiorino per le ricordare tutte le vittime della strage del 3 ottobre 2013, con il supporto dell’associazione #Gariwo. Durante l’inaugurazione l’abbraccio tra i superstiti e i pescatori di vite umane che quel giorno salvarono i superstiti del naufragio dove morirono 366 persone


    http://www.vita.it/it/article/2019/10/03/il-memoriale-voluto-dal-pescatore-eroe-per-ricordare-la-strage-di-lamp/152843
    #mémoriel #mémoire #Lampedusa #3_octobre_2013 #monument #migrations #asile #réfugiés #naufrage #Méditerranée #Vito_Fiorino #mourir_en_mer

  • "#Atlantique" de #Mati_Diop, un film sur « la #jeunesse fantôme, disparue en mer »

    La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop est la première réalisatrice noire à avoir été sélectionnée puis primée en compétition au Festival de Cannes. « Atlantique », son premier long métrage couronné du Grand Prix du Jury, sort en salles mercredi 2 octobre en France. Un film bouleversant qui montre le drame de l’immigration depuis l’autre côté, depuis la place de celles et ceux qui restent.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/19896/atlantique-de-mati-diop-un-film-sur-la-jeunesse-fantome-disparue-en-me
    #celles_qui_restent #ceux_qui_restent #film #mourir_en_mer #morts #décès #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #celleux_qui_restent

    Bande annonce :
    https://www.youtube.com/watch?v=8AMmbssjtQk

  • « C’est pour qu’il n’y ait plus de témoin sur cette scène de crime » : le coup de gueule du pilote d’un avion humanitaire interdit de vol en Méditerranée
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/naufrage-a-lampedusa/le-coup-de-gueule-du-pilote-d-un-avion-humanitaire-interdit-de-vol-en-m

    Le pilote José Benavente, qui repère en Méditerranée les bateaux de migrants en difficulté, réagit sur franceinfo alors que son avion est bloqué sur l’île italienne de Lampedusa.

    « Tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait plus de témoin sur cette scène de crime » qu’est la Méditerranée, condamne mardi 10 septembre sur franceinfo le pilote professionnel José Benavente. Il est cofondateur de l’ONG Pilotes volontaires, qui repère les embarcations de migrants en détresse en Méditerranée, mais dont l’avion, le Colibri, est cloué au sol par les autorités depuis plus d’un mois sur l’île italienne de Lampedusa.

    #migration #asile #méditerranée #mourir_en_mer

  • Les #frontières 30 ans après la chute du Mur - Extrait de l’exposition “Frontière, histoire d’une transformation” on Vimeo

    https://vimeo.com/341179427


    Les frontières 30 ans après la chute du Mur - Extrait de l’exposition “Frontière, histoire d’une transformation”

    #europe #allemagne #berlin #méditerranée #mourir_en_mer #atelier_limo #europe

  • #Espagne : les migrants inconnus des cimetières du détroit de #Gibraltar

    Selon le décompte de plusieurs ONG andalouses, entre 6 700 et 8 000 personnes sont mortes en tentant la traversée de la mer Méditerranée entre le Maroc et l’Espagne, ces trois dernières décennies. Des tombes mais aussi des plaques à la mémoire de ces migrants morts en mer parsèment les cimetières qui bordent le détroit de Gibraltar.

    De Tarifa, on aperçoit facilement les côtes marocaines. En ce mois de juin, le vent souffle avec sa force et sa régularité habituelle. Les voiles aux couleurs vives des kitesurf flottent dans un ciel d’un bleu intense.

    La petite ville située tout au bout de la péninsule ibérique a des allures de station balnéaire. Mais ses habitués savent-ils que le vieux fort à l’entrée du port est un centre de détention pour les migrants entrés de façon irrégulière sur le territoire espagnol ? Qui sait que c’est sur la plage de Los Lances, à la pointe de la péninsule, qu’en novembre 1988 le premier corps d’un migrant marocain a été rejeté par la mer ?

    Une visite au petit cimetière sur les hauteurs de la ville offre un autre regard sur Tarifa. Les sépultures sont simples, blanches, fleuries et se logent dans des niches, comme bien souvent en Andalousie. Un seau d’eau à la main, des habitants viennent enlever le sable et la poussière qui s’accumulent sur les tombes de leurs proches.

    En regardant vers les niches en hauteur, on découvre les tombes d’hommes et de femmes qui ont perdu la vie en traversant le détroit dans la clandestinité. « Immigrant du Maroc, 7 mars 2001 » : quatre plaques funéraires portent cette inscription. Un peu plus loin, deux autres portent la même mention mais sont datées de 2009. Enfin, une simple plaque déposée dans une niche porte une inscription encore plus administrative : « cadavre non identifié. 3ème chambre du tribunal d’Algésiras. Décision provisoire 47/2017 ».

    En 2018, selon l’APDHA, 1064 personnes ont perdu la vie en tentant la courte mais périlleuse traversée vers l’Europe. La plupart de ces victimes sont rapidement identifiées, car, lorsque se produit un naufrage, les survivants connaissent souvent l’identité de ceux qui n’ont pas réussi à gagner le rivage. Mais il y a aussi les anonymes, ceux dont les corps sont alors enterrés sans noms, en Espagne.

    En continuant la visite du cimetière de Tarifa, d’autres stèles attirent l’attention. Celles-ci portent des noms aux consonances peu espagnoles : Esther Adawale, Nigéria, 24 février 2003. Hope Ibrahim, Nigéria, 19 avril 2005. Yacouba Koné, Côte d’Ivoire, 17 avril 2013. Dans ces tombes reposent des migrants qui ont été identifiés par la police judiciaire espagnole mais qui, pour diverses raisons, n’ont pas été rapatriés vers leurs pays d’origine.

    José Maria Perez, un membre actif de la paroisse locale, raconte que ces tombes reçoivent les visites périodiques de « chrétiens et de musulmans » et que « de l’autre côté du détroit, on connaît l’existence de ces sépultures ».

    Miguel Delgado, en charge de l’aide aux migrants à l’archevêché de Cadix (dont dépend la commune de Tarifa), organise, lui, chaque 1er Novembre une cérémonie œcuménique à la mémoire des immigrants morts dans les eaux du détroit.

    Fidèle au message de l’église catholique sur le sujet des migrations, il réclame « un passage sûr pour ceux qui veulent émigrer en Europe et dont l’Europe a besoin ». Pour sensibiliser ses paroissiens et l’opinion publique, chaque deuxième mercredi du mois, dans plusieurs villes de part et d’autres du détroit (Cadix, Barbate, Tarifa, Algésiras, Ceuta, Tanger, Tétouan, Melila etc…) son association organise des « rondes du silence » qui réunissent des personnes de tous horizons derrière un seul mot d’ordre « solidarité avec les immigrants ».

    Chaque année, pour la journée internationale des migrants, il se rend sur la plage de Tarifa pour une prière publique qui réunit militants, habitants et parfois quelques surfeurs.

    A 25 kilomètres de Tarifa, dans le port de Barbate, l’apparition de corps de migrants sans vie sur les rivages n’est pas non plus inédite. Dans le cimetière, les mêmes tombes blanches nichées sur les murs révèlent les histoires des disparus du détroit.

    Là aussi, des emplacements sont marqués par un simple numéro ou une mention « inconnu », ainsi qu’une date. Les plus anciennes de ces tombes de migrants anonymes datent de 2002, les plus récentes de 2019. Là encore, des corps non identifiés. Et une plaque à la mémoire « des victimes du détroit ».

    Mais dans une des allées, une tombe se distingue des autres. Celle de Samuel Kabamba, un enfant originaire de la RD Congo âgé de 5 ans. Son histoire a provoqué une grande émotion dans cette région du sud de l’Espagne et bien au delà.

    Fin janvier 2017, son corps a été retrouvé sans vie sur une plage proche du petit port de pêche andalou. Celui de sa mère, Véronique, est rejeté par la mer 15 jours plus tard sur les côtes algériennes.

    La découverte du corps du petit garçon a provoqué l’indignation des associations de défense des migrants et de Gabriel Delgado qui a organisé une veillée funèbre le 1er février sur la plage où il s’était échoué. Une centaine de personne sont venues prier et lancer des fleurs à la mer. L’affaire s’est médiatisée faisant écho à celle du petit Alan Kurdi, cet enfant syrien retrouvé noyé sur une plage de Turquie en septembre 2015.

    Début mars, les autorités espagnoles ont autorisé le père du petit garçon à se rendre en Espagne. Un test d’ADN a confirmé que le petit Samuel était bien son fils. Le père de famille a organisé l’enterrement de son fils à Barbate, le 10 mars.

    Ce jour-là, l’église était pleine à craquer. Les habitants de Barbate sont venus en nombre, le petit Samuel repose désormais parmi eux. Chaque jour, des femmes fleurissent sa tombe « car ses proches sont loin, il faut bien que quelqu’un s’occupe de lui » confie une vieille dame.


    https://www.infomigrants.net/fr/post/18435/espagne-les-migrants-inconnus-des-cimetieres-du-detroit-de-gibraltar
    #cimetière #morts #décès #migrations #réfugiés #asile #cadavres #identification #mourir_en_mer

  • #Lifeboat

    In 2015 our team produced 50 Feet from Syria - focused on the civilian impact of the Syrian conflict. This was the first of a triad of films focused on one of the great humanitarian crises of our time – the plight of refugees in a global and interconnected world.

    In a political environment increasingly hostile to immigrants and refugees, documenting the real-life plight of those fleeing war and oppression is more vital and important than ever.

    LIFEBOAT bears witness to refugees desperate enough to risk their lives in rubber boats leaving Libya in the middle of the night, despite a high probability of drowning. With few resources but certain that civil society must intervene, volunteers from a German non-profit risk the waves of the Mediterranean to pluck refugees from sinking rafts.

    In a real-life context with dire consequences, LIFEBOAT puts a human face on one of the world’s greatest contemporary, global crises and provides a spark of hope surrounding how civil society can intervene in the refugee crisis in a meaningful way.


    https://www.lifeboatdocumentary.com
    #film #documentaire #décès #cadavre #mourir_en_mer #Méditerranée #Libye #prostitution #viol #kidnapping #sauvetage #ONG #Sea_Watch #Sea-Watch #migrations #asile #réfugiés

  • La #Tunisie, nouveau cimetière des migrants morts en mer

    Après le naufrage du 1er juillet au large des côtes libyennes qui a fait au moins 90 morts, les autorités tunisiennes sont de nouveau débordées. Cimetières saturés, centres d’accueil débordés, absence de droit d’asile… Le gouvernement dénonce aussi l’inaction des pays européens.
    #Médenine (Tunisie), envoyée spéciale.– Quatre-vingt-dix corps repêchés. C’est le bilan définitif, fait par le gouvernorat de Médenine au sud de la Tunisie, du naufrage il y a plus de deux semaines d’un bateau transportant des migrants maliens, ivoiriens, ghanéens, égyptiens et gambiens. Parmi eux, des hommes mais aussi des femmes enceintes et des enfants, selon les témoignages des survivants.
    Pour les autorités tunisiennes, le drame n’est ni le premier ni le dernier. Une semaine après ce naufrage, la marine tunisienne est intervenue pour sauver les migrants d’un autre bateau, au large de Sfax. Depuis 2011, plus de 1 000 migrants ont été enterrés à Zarzis, selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

    Mais ce naufrage est aussi celui de trop, renvoyant à la fois à la responsabilité des pays européens et à la frilosité du gouvernement tunisien. Manque de moyens, débats sur les enterrements des victimes, surcharge des centres d’accueil pour les survivants… La Tunisie a de plus en plus de mal à faire face à l’afflux de réfugiés sur son sol.

    Après une polémique entre les municipalités du sud de la Tunisie – plusieurs villes ont refusé toute prise en charge –, c’est la mairie de Zarzis qui a fini par procéder cette semaine à la mise en terre des cadavres dont personne ne voulait.

    La loi tunisienne prévoit que seule la commune est habilitée à procéder à des enterrements. « Nous avons des cas de migrants morts, ramenés par les eaux à cause des courants marins, depuis les années 1990, explique le maire adjoint de Zarzis, Faouzi Khenissi. Jusque-là, nous les enterrions dans les cimetières tunisiens. Mais le nombre était très inférieur à ce qu’il est aujourd’hui. »

    En 2003, un cimetière dédié aux migrants a finalement été créé. Mais il est aujourd’hui saturé : près de 900 corps y ont été enterrés, dont 18 samedi 13 juillet. « Nous avons enterré 56 autres corps dans le nouveau cimetière donné par le Croissant-Rouge à la commune », poursuit le maire adjoint.

    D’après lui, la situation devient difficile à gérer pour la commune qui n’a pas les moyens. Fatigués et surchargés, les officiels de Zarzis parlent ouvertement du sujet et se préparent déjà à la suite en cas d’un nouveau naufrage.

    « On nous a reproché dans les médias d’utiliser des camions-poubelles pour transporter les corps… Figurez-vous que nous n’avons rien d’autre ! Nous les avons nettoyés. Ce qui nous aiderait, c’est d’avoir plus de matériel, ainsi qu’une unité avec un médecin légiste à Zarzis au lieu de faire 300 kilomètres aller-retour pour transporter les corps depuis Gabès », se défend encore Faouzi Khenissi.

    Quant à l’accueil des trois survivants, il s’est fait dans des centres qui seraient déjà à leur pleine capacité, selon les représentants de l’OIM (Organisation mondiale pour les migrations) et du HCR (Haut-Commissariat pour les réfugiés).

    Le gouverneur de Médenine ainsi que le chef du gouvernement Youssef Chahed avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, quelques jours avant le naufrage, sur les difficultés pour le Sud tunisien de gérer des flux en constante augmentation, aussi bien par voie terrestre que par voie maritime.

    « Le nombre d’arrivées de migrants et de demandeurs d’asile a beaucoup augmenté depuis fin 2018, déclare France Lau, représentante du HCR en Tunisie. Même si les autorités tunisiennes sont prévoyantes par rapport à un afflux possible de personnes en provenance de Libye – on nous a demandé à ce titre de mettre en place des mécanismes de réponse d’urgence en cas d’arrivées massives comme en 2011 –, elles sont tout à fait légitimes à alerter des problèmes qu’elles peuvent avoir pour gérer ces nouveaux arrivants. »

    « Les politiques italiennes qui conduisent à fermer les ports aux migrants et l’appui européen aux milices libyennes qui ramènent et enferment les migrants en Libye dans des conditions épouvantables, font que la Tunisie devient de plus en plus la seule échappatoire pour beaucoup d’entre eux, mais pas forcément l’endroit où ils souhaitent rester », déclare Valentina Zagaria, auteure d’une thèse en anthropologie sur les migrations dans le Sud-Est tunisien.

    En dehors du manque de moyens, c’est aussi un choix politique des autorités. Le chef du gouvernement tunisien l’a dit plusieurs fois très clairement : il ne souhaite pas que la Tunisie devienne une « plateforme d’accueil » pour les candidats à l’exil vers l’Europe. Le pays n’a d’ailleurs pas de loi sur l’asile – seul le HCR est habilité à octroyer le statut de réfugié en Tunisie dans le cadre de son mandat.

    Rien que la mise en place de six centres (répartis entre le HCR et l’OIM) a pris beaucoup de temps dans le gouvernorat. À part celui du HCR mis sur pied dès 2013 après le démantèlement du campement de Choucha, dressé en 2011 pour faire face à l’afflux de personnes fuyant la Libye, l’installation des cinq autres centres a fait l’objet de longues négociations avec les populations et les autorités régionales, et de plusieurs relocalisations.

    « C’est difficile au quotidien, car il y a du racisme, des rumeurs propagées sur des maladies apportées par les migrants. Il faut gérer à la fois les préjugés et la protection de ces communautés qui arrivent en Tunisie et qui sont dans des situations vulnérables », déclare Khaled Sadaani, coordinateur sud du Conseil tunisien pour les réfugiés, une ONG créée en 2016 pour répondre à un manque, celui de l’absence d’association arabe pour les réfugiés.

    Dans le centre de Médenine pour réfugiés, supervisé par le HCR, les 170 places disponibles sont occupées. Les nationalités sont multiples, aussi bien d’Afrique de l’Ouest que d’Afrique de l’Est, avec une grande majorité d’Érythréens. Un étage est dédié à la trentaine de mineurs non accompagnés (entre 15 et 18 ans), un autre aux femmes et aux enfants, un autre encore aux hommes.

    Chacun cohabite pacifiquement, mais beaucoup ne voient pas la Tunisie comme une destination finale, alors que les possibilités de réinstallation dans un pays tiers sont extrêmement limitées. « Il n’y a pas de travail ici, on nous propose 20 dinars la journée (6 euros) pour travailler dans les chantiers, je ne vois pas comment subvenir aux besoins de ma famille avec ça », déclare Fayçal, un demandeur d’asile soudanais de 24 ans.

    Les routes migratoires qu’il a prises pour arriver jusqu’en Tunisie sont labyrinthiques. Du Soudan du Sud à l’Égypte, en passant par le désert du Niger et la ville d’Agadez, lieu de passage entre l’Afrique noire et l’Afrique du Nord, et la Libye où il a été plusieurs fois emprisonné.

    « Cela fait deux ans que je bouge sans arrêt pour trouver du travail. Une fois, l’Égypte m’a expulsé vers le Soudan et j’ai dû refaire tout le trajet… À chaque fois un membre de ma famille m’aide, car je suis le seul qui peut nourrir mes frères et ma mère. Ils sont actuellement dans un camp pour les personnes déplacées par la guerre. Je suis fatigué », ajoute-t-il.

    Lui qui avait une échoppe à Djouba, dans le Soudan du Sud, il s’est retrouvé du jour au lendemain à se débrouiller avec des camarades de cellule pour éviter qu’un gardien de prison libyen ne les viole.

    « Quand on s’est de nouveau échappés de prison, le geôlier avait peur que l’on révèle ses préférences sexuelles… Aussi, il nous a aidés en nous donnant 50 dinars libyens (24 euros) et en nous montrant la route vers la frontière tunisienne. Il nous a dit : “Marchez tout droit, vous allez finir par y arriver” », ajoute Fayçal.
    Terre d’accueil et terre de deuil

    Comme beaucoup d’autres migrants, Fayçal est en attente de sa demande d’asile en Tunisie. La moitié des migrants sur place à Zarzis choisissent de demander l’asile, d’autres ne préfèrent pas, de peur de devoir rester dans le pays.

    « Il leur est difficile d’accepter le fait que la réinstallation est une option limitée à un nombre faible de réfugiés au regard des besoins globaux, et qui obéit à des critères bien déterminés », témoigne France Lau.

    Sur place, des associations tunisiennes tentent de lancer des micro-projets, et d’aider à la mise en place de contrats de travail pour ceux qui souhaitent travailler pendant cette période transitoire. « Beaucoup arrivent à trouver des emplois en CDD dans le secteur du tourisme à Djerba, avance Yahia Rebai, administrateur associé sur place pour le HCR. Cela reste provisoire mais il y a depuis des années une forte collaboration avec les associations locales et même les délégués à la protection de l’enfance pour soutenir et protéger les mineurs. »

    Il n’empêche : le foyer du HCR et, plus loin, celui coordonné par l’OIM, sont en bordure de la ville, à l’écart des habitants. Beaucoup de migrants racontent ne pas s’aventurer trop loin si ce n’est pour le travail ou acheter à manger. Seuls quelques-uns commencent à être installés dans des appartements en zone urbaine.

    Pour l’instant, il est bien difficile de parler d’une politique globale d’intégration dans la société tunisienne. Alors qu’à Tunis et Sousse, la centrale syndicale UGTT a mis en place depuis 2018 des espaces pour migrants afin d’informer les travailleurs subsahariens sur leurs droits et de régulariser leur situation, la reconnaissance politique des migrants en Tunisie peine à se faire.

    « Reconnaître les droits des vivants comme des morts qui sont sur le territoire tunisien, c’est envoyer un signal d’acceptation aux autorités européennes. Les Tunisiens veulent éviter cela, ils ne veulent pas être forcés de s’impliquer plus dans la gestion des frontières européennes. Pour le moment donc, ceux qui arrivent à s’échapper de la Libye restent dans une situation de flou », constate la chercheuse Valentina Zagaria.
    Du côté de la délégation de l’Union européenne, présente en Tunisie, les programmes visent plutôt au soutien pour lutter contre l’immigration clandestine et aider au retour volontaire. Et les déclarations sont bien prudentes.

    « Dans un monde interdépendant, les responsabilités sont aussi partagées et interdépendantes. Ce qui se passe au Soudan a une incidence sur la Tunisie et sur l’Europe et vice versa. L’UE suit la situation de près et comprend l’inquiétude des autorités tunisiennes. À la demande de la Tunisie, elle étudiera tout éventuel soutien », répond par mail Sophie Vanhaeverbeke, cheffe de la coopération.

    En attendant, la Tunisie, à la fois terre d’accueil et terre de deuil, regarde avec appréhension le conflit en Libye. Depuis le début de l’année 2019, plus de 1 000 personnes sont arrivées de Libye, mais leur nombre pourrait être de 25 000 si le conflit empire, selon les chiffres de planification du HCR et de l’OIM.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/220719/la-tunisie-nouveau-cimetiere-des-migrants-morts-en-mer?onglet=full
    #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #naufrage #Zarzis #cadavres #cimetière #enterrement #morts #décès #corps

    Sur le cimetière de Zarzis, voir :
    https://seenthis.net/tag/zarzis
    ping @_kg_

  • Espagne-Maroc : « Les migrants morts en mer ne parlent pas, moi je suis leur voix »

    « Croque-mort » de son état, l’Espagnol #Martin_Zamorra se démène depuis des années pour identifier les corps de migrants morts en traversant le détroit de Gibraltar en mer Méditerranée. Il souhaite rapatrier leurs dépouilles vers leur pays d’origine. Portrait.

    On devine que sa vie n’a pas été tout a fait rectiligne. Martin #Zamorra est un homme à la fois affable et singulier. Du bord de l’autoroute A7 qui relie Algésiras à Malaga, dans le sud de l’Espagne, il dirige une petite entreprise de #pompes_funèbres - qui a connu des jours meilleurs.

    Fumeur compulsif (mais il vient d’arrêter), Martin Zamora n’est ni un anonyme ni un discret dans ce coin d’Andalousie puisque ses aventures ont inspiré un film de fiction, « Retour à Hansala » sorti en 2008. Le scénario : un croque mort espagnol peu scrupuleux rapatrie au pays le corps d’un migrant en compagnie de sa sœur, une jeune femme marocaine. Un voyage qui transforme pour toujours les deux personnages…

    L’affaire qui l’occupe principalement en cette matinée de juin, c’est celle des victimes d’un naufrage qui s’est produit en novembre 2018, à Barbate, non loin du détroit de Gibraltar. Vingt-six personnes s’étaient alors noyées à proximité du port andalou. La plupart des victimes étaient marocaines.

    Dans les semaines qui ont suivi, la police judiciaire espagnole est parvenue à identifier 21 victimes qui furent rapatriées. Mais cinq autres n’ont pas quitté l’Espagne, la médecine légale n’étant pas parvenue à mettre un nom sur ces corps sans vie. Ces dépouilles sans identité sont devenues l’affaire de Martin Zamorra.

    Face à des autorités espagnoles impuissantes, il actionne ses contacts au Maroc. Grâce à une méthode bien rôdée, il parvient à identifier les victimes en quelques heures.

    « Tout d’abord, j’ai besoin d’une photo. Puis j’ai besoin de déterminer de quel pays vient la victime. Ensuite, je diffuse l’information, principalement parmi les contacts que j’ai accumulés pendant des années. Ensuite, généralement, on m’appelle. Parfois, cela prend du temps et la justice ordonne l’inhumation d’un corps anonyme. Et c’est à moi que revient la procédure d’exhumation du corps, quand une famille s’est manifesté et que l’on a pu identifier formellement le corps ».

    Mais la plupart du temps, l’identification d’un corps ne prend que quelques heures : les survivants d’un naufrage communiquent à leurs proches les noms des disparus. La nouvelle se répand à la vitesse des échanges sur Whatsapp.
    Parfois encore, Martin Zamorra envoie des photos à ses contacts, et des familles qui reconnaissent les visages sans vie de leurs enfants.

    Les lourdeurs bureaucratiques empêchent un rapatriement rapide des corps

    Reste que pour la justice espagnole, reconnaître un corps n’autorise pas son transfert au Maroc. La justice réclame qu’un lien de parenté soit établi et donc qu’un prélèvement d’ADN soit effectué sur les personnes qui réclament les corps des défunts.

    Sept mois après le drame, les policiers espagnols ne se sont toujours pas rendus au Maroc pour récolter un peu de salive ou quelques cheveux d’une mère, d’un père ou d’un frère.

    Malgré la forte coopération policière entre les deux pays, la bureaucratie des deux côtés du détroit ralentit le processus, peste Martin Zamorra. « Je voudrais que l’on m’explique qui va réclamer le corps d’un noyé et payer pour son rapatriement si il ne s’agit pas d’un membre de sa famille ou l’un de ses proches ! »

    Pour lui, l’impasse bureaucratique s’explique aussi par des conflits politiques. Il doit y avoir des querelles internes entre juges, ce qui rend l’affaire « encore plus lamentable » estime-t-il. « Moi, je ne suis personne, mais c’est à moi que l’on envoie des photos, déplore-t-il. J’en reçois toute la journée sur mon téléphone. Tout le monde a mon numéro : les policiers ou des membres des ONG... » Martin Zamorra voudrait que les choses aillent plus vite.

    Pour se faire comprendre, le croque-mort fait défiler sous nos yeux des dizaines de conversations Whatsapp. On aperçoit alors sur l’écran du smartphone (qui ne semble jamais s’arrêter de sonner) des visages de morts et de vivants, des photocopies de papiers d’identité.

    Effectue-t-il un travail de détective ? À cette question qu’il entend souvent, Martin Zamorra soupire. Il hausse les épaules et répond que son seul domaine, « c’est la thanatologie, je ne suis un expert que dans le domaine funéraire ».

    Quand on lui demande comment il fait payer ses précieux services, il reste flou. Il n’évoque pas de compassion particulière. Mais derrière des airs de misanthrope, ses yeux et sa voix trahissent une grande émotion quand il explique son travail.

    Albert Bitoden Yaka, un travailleur social d’Algésiras venu du Cameroun il y a une vingtaine d’année connaît Martin Zamorra et sa drôle de quête. « Il veut aider les migrants, il fait beaucoup pour eux. Pourquoi et comment… ? Il y a certainement une part de mystère mais c’est comme si il avait une dette morale. Il a une grande sensibilité, il vit avec la douleur des gens ».

    Une ONG s’est créée il y a peu : le Centre International Pour l’Identification des Migrants Disparus (CIPIMD). L’organisation estime que 769 personnes sont mortes - ou portées disparues - pour la seule année 2018, en tentant d’atteindre les côtes espagnoles. Elle réclame des autorités espagnoles un peu plus de coopération mais elle sait qu’il y aura toujours Martin Zamorra pour tenter de résoudre les affaires les plus compliquées.

    #identification #corps #cadavres #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #Méditerranée #Maroc #Espagne

  • 37 Lives lost in the Mediterranean

    Who were the men, women, and children in the dinghy that disappeared on 14 August between Morocco and Spain, and why were they trying to emigrate? Their families describe the anguished search

    https://external-mrs2-1.xx.fbcdn.net/safe_image.php?d=AQCutUTlHIp1Kchy&w=540&h=282&url=https%3A
    https://interactius.ara.cat/migrants-morocco-spain-europe-mediterranean
    #Méditerranée #naufrage #asile #migrations #mourir_en_mer #réfugiés #reconstruction #identification #portraits #noms #victimes
    Une sorte de #cartographie_narrative ping @fil @reka

  • ICC submission calls for prosecution of EU over migrant deaths

    Member states should face punitive action over deaths in Mediterranean, say lawyers.

    The EU and member states should be prosecuted for the deaths of thousands of migrants who drowned in the Mediterranean fleeing Libya, according to a detailed legal submission to the international criminal court (ICC).

    The 245-page document calls for punitive action over the EU’s deterrence-based migration policy after 2014, which allegedly “intended to sacrifice the lives of migrants in distress at sea, with the sole objective of dissuading others in similar situation from seeking safe haven in Europe”.

    The indictment is aimed at the EU and the member states that played a prominent role in the refugee crisis: Italy, Germany and France.

    The stark accusation, that officials and politicians knowingly created the “world’s deadliest migration route” resulting in more than 12,000 people losing their lives, is made by experienced international lawyers.

    The two main authors of the submission are Juan Branco, who formerly worked at the ICC as well as at France’s foreign affairs ministry, and Omer Shatz, an Israeli lawyer who teaches at Sciences Po university in Paris.
    Most refugees in Libyan detention centres at risk – UN
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    The allegation of “crimes against humanity” draws partially on internal papers from Frontex, the EU organisation charged with protecting the EU’s external borders, which, the lawyers say, warned that moving from the successful Italian rescue policy of Mare Nostrum could result in a “higher number of fatalities”.

    The submission states that: “In order to stem migration flows from Libya at all costs … and in lieu of operating safe rescue and disembarkation as the law commands, the EU is orchestrating a policy of forced transfer to concentration camps-like detention facilities [in Libya] where atrocious crimes are committed.”

    The switch from Mare Nostrum to a new policy from 2014, known as Triton (named after the Greek messenger god of the sea), is identified as a crucial moment “establishing undisputed mens rea [mental intention] for the alleged offences”.

    It is claimed that the evidence in the dossier establishes criminal liability within the jurisdiction of the ICC for “causing the death of thousands of human beings per year, the refoulement [forcible return] of tens of thousands migrants attempting to flee Libya and the subsequent commission of murder, deportation, imprisonment, enslavement, torture, rape, persecution and other inhuman acts against them”.

    The Triton policy introduced the “most lethal and organised attack against civilian population the ICC had jurisdiction over in its entire history,” the legal document asserts. “European Union and Member States’ officials had foreknowledge and full awareness of the lethal consequences of their conduct.”

    The submission does not single out individual politicians or officials for specific responsibility but does quote diplomatic cables and comments from national leaders, including Angela Merkel and Emmanuel Macron.

    The office of the prosecutor at the ICC is already investigating crimes in Libya but the main focus has been on the Libyan civil war, which erupted in 2011 and led to the removal of Muammar Gaddafi. Fatou Bensouda, the ICC prosecutor, has, however, already mentioned inquiries into “alleged crimes against migrants transiting through Libya”.

    The Mare Nostrum search and rescue policy launched in October 2013, the submission says, was “in many ways hugely successful, rescuing 150,810 migrants over a 364-day period”.

    Criticism of the policy began in mid-2014 on the grounds, it is said, that it was not having a sufficient humanitarian impact and that there was a desire to move from assistance at sea to assistance on land.

    “EU officials sought to end Mare Nostrum to allegedly reduce the number of crossings and deaths,” the lawyers maintain. “However, these reasons should not be considered valid as the crossings were not reduced. And the death toll was 30-fold higher.”

    The subsequent policy, Triton, only covered an “area up to 30 nautical miles from the Italian coastline of Lampedusa, leaving around 40 nautical miles of key distress area off the coast of Libya uncovered,” the submission states. It also deployed fewer vessels.

    It is alleged EU officials “did not shy away from acknowledging that Triton was an inadequate replacement for Mare Nostrum”. An internal Frontex report from 28 August 2014, quoted by the lawyers, acknowledged that “the withdrawal of naval assets from the area, if not properly planned and announced well in advance – would likely result in a higher number of fatalities.”

    The first mass drownings cited came on 22 January and 8 February 2015, which resulted in 365 deaths nearer to the Libyan coast. It is alleged that in one case, 29 of the deaths occurred from hypothermia during the 12-hour-long transport back to the Italian island of Lampedusa. During the “black week” of 12 to 18 April 2015, the submission says, two successive shipwrecks led to the deaths of 1,200 migrants.

    As well as drownings, the forced return of an estimated 40,000 refugees allegedly left them at risk of “executions, torture and other systematic rights abuses” in militia-controlled camps in Libya.

    “European Union officials were fully aware of the treatment of the migrants by the Libyan Coastguard and the fact that migrants would be taken ... to an unsafe port in Libya, where they would face immediate detention in the detention centers, a form of unlawful imprisonment in which murder, sexual assault, torture and other crimes were known by the European Union agents and officials to be common,” the submission states.

    Overall, EU migration policies caused the deaths of “thousands civilians per year in the past five years and produced about 40,000 victims of crimes within the jurisdiction of the court in the past three years”, the report states.

    The submission will be handed in to the ICC on Monday 3 June.

    An EU spokesperson said the union could not comment on “non-existing” legal actions but added: “Our priority has always been and will continue to be protecting lives and ensuring humane and dignified treatment of everyone throughout the migratory routes. It’s a task where no single actor can ensure decisive change alone.

    “All our action is based on international and European law. The European Union dialogue with Libyan authorities focuses on the respect for human rights of migrants and refugees, on promoting the work of UNHCR and IOM on the ground, and on pushing for the development of alternatives to detention, such as the setting up of safe spaces, to end the systematic and arbitrary detention system of migrants and refugees in Libya.

    “Search and Rescue operations in the Mediterranean need to follow international law, and responsibility depends on where they take place. EU operations cannot enter Libya waters, they operate in international waters. SAR operations in Libyan territorial waters are Libyan responsibility.”

    The spokesperson added that the EU has “pushed Libyan authorities to put in place mechanisms improving the treatment of the migrants rescued by the Libyan Coast Guard.”

    https://www.theguardian.com/law/2019/jun/03/icc-submission-calls-for-prosecution-of-eu-over-migrant-deaths
    #justice #décès #CPI #mourir_en_mer #CPI #cour_pénale_internationale

    ping @reka @isskein @karine4

    Ajouté à la métaliste sur les sauvetages en Méditerranée :
    https://seenthis.net/messages/706177

    • L’Union Européenne devra-t-elle un jour répondre de « crimes contre l’Humanité » devant la Cour Pénale Internationale ?

      #Crimes_contre_l'humanité, et #responsabilité dans la mort de 14 000 migrants en 5 années : voilà ce dont il est question dans cette enquête menée par plusieurs avocats internationaux spécialisés dans les Droits de l’homme, déposée aujourd’hui à la CPI de la Haye, et qui pourrait donc donner lieu à des #poursuites contre des responsables actuels des institutions européennes.

      La démarche fait l’objet d’articles coordonnés ce matin aussi bien dans le Spiegel Allemand (https://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-in-libyen-rechtsanwaelte-zeigen-eu-in-den-haag-an-a-1270301.htm), The Washington Post aux Etats-Unis (https://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-in-libyen-rechtsanwaelte-zeigen-eu-in-den-haag-an-a-1270301.htm), El Pais en Espagne (https://elpais.com/internacional/2019/06/02/actualidad/1559497654_560556.html), The Guardian en Grande-Bretagne, et le Monde, cet après-midi en France... bref, ce qui se fait de plus retentissant dans la presse mondiale.

      Les auteurs de ce #plaidoyer, parmi lesquels on retrouve le français #Juan_Branco ou l’israélien #Omer_Shatz, affirment que Bruxelles, Paris, Berlin et Rome ont pris des décisions qui ont mené directement, et en connaissance de cause, à la mort de milliers de personnes. En #Méditerrannée, bien sûr, mais aussi en #Libye, où la politique migratoire concertée des 28 est accusée d’avoir « cautionné l’existence de centres de détention, de lieux de tortures, et d’une politique de la terreur, du viol et de l’esclavagisme généralisé » contre ceux qui traversaient la Libye pour tenter ensuite de rejoindre l’Europe.

      Aucun dirigeant européen n’est directement nommé par ce réquisitoire, mais le rapport des avocats cite des discours entre autres d’#Emmanuel_Macron, d’#Angela_Merkel. Il évoque aussi, selon The Guardian, des alertes qui auraient été clairement formulées, en interne par l’agence #Frontex en particulier, sur le fait que le changement de politique européenne en 2014 en Méditerranée « allait conduire à une augmentation des décès en mer ». C’est ce qui s’est passé : 2014, c’est l’année-bascule, celle où le plan Mare Nostrum qui consistait à organiser les secours en mer autour de l’Italie, a été remplacé par ce partenariat UE-Libye qui, selon les auteurs de l’enquête, a ouvert la voix aux exactions que l’on sait, et qui ont été documentées par Der Spiegel dans son reportage publié début mai, et titré « Libye : l’enfer sur terre ».

      A présent, dit Juan Branco dans The Washington Post (et dans ce style qui lui vaut tant d’ennemis en France), c’est aux procureurs de la CPI de dire « s’ils oseront ou non » remonter aux sommet des responsabilités européennes. J’en terminerai pour ma part sur les doutes de cet expert en droit européen cité par El Pais et qui « ne prédit pas un grand succès devant la Cour » à cette action.

      https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-lundi-03-juin-2019


      #UE #Europe #EU #droits_humains

    • Submission to ICC condemns EU for ‘crimes against humanity’

      EU Commission migration spokesperson Natasha Bertaud gave an official statement regarding a recently submitted 245-page document to the International Criminal Court by human rights lawyers Juan Branco and Omer Shatz on June 3, 2019. The case claimed the EU and its member states should face punitive action for Libyan migrant deaths in the Mediterranean. The EU says these deaths are not a result of EU camps, rather the dangerous and cruel routes on which smugglers take immigrants. Bertaud said the EU’s track record on saving lives “has been our top priority, and we have been working relentlessly to this end.” Bertaud said an increase in EU operations in the Mediterranean have resulted in a decrease in deaths in the past 4 years. The accusation claims that EU member states created the “world’s deadliest migration route,” which has led to more than 12,000 migrant deaths since its inception. Branco and Shatz wrote that the forcible return of migrants to Libyan camps and the “subsequent commission of murder, deportation, imprisonment, enslavement, torture, rape, persecution and other inhuman acts against them,” are the grounds for this indictment. Angela Merkel and Emmanuel Macron were named specifically as those knowingly supporting these refugee camps, which the lawyers explicitly condemned in their report. The EU intends to maintain its presence on the Libyan coast and aims to create safer alternatives to detention centers.

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=28&v=AMGaKDNxcDg

    • Migration in the Mediterranean: why it’s time to put European leaders on trial

      In June this year two lawyers filed a complaint at the International Criminal Court (ICC) naming European Union member states’ migration policies in the Mediterranean as crimes against humanity.

      The court’s Prosecutor, Fatou Bensouda, must decide whether she wants to open a preliminary investigation into the criminality of Europe’s treatment of migrants.

      The challenge against the EU’s Mediterranean migrant policy is set out in a 245-page document prepared by Juan Branco and Omer Shatz, two lawyer-activists working and teaching in Paris. They argue that EU migration policy is founded in deterrence and that drowned migrants are a deliberate element of this policy. The international law that they allege has been violated – crimes against humanity – applies to state policies practiced even outside of armed conflict.

      Doctrinally and juridically, the ICC can proceed. The question that remains is political: can and should the ICC come after its founders on their own turf?

      There are two reasons why the answer is emphatically yes. First, the complaint addresses what has become a rights impasse in the EU. By taking on an area stymying other supranational courts, the ICC can fulfil its role as a judicial institution of last resort. Second, by turning its sights on its founders (and funders), the ICC can redress the charges of neocolonialism in and around Africa that have dogged it for the past decade.
      ICC legitimacy

      The ICC is the world’s first permanent international criminal court. Founded in 2002, it currently has 122 member states.

      So far, it has only prosecuted Africans. This has led to persistent critiques that it is a neocolonial institution that “only chases Africans” and only tries rebels. In turn, this has led to pushback against the court from powerful actors like the African Union, which urges its members to leave the court.

      The first departure from the court occurred in 2017, when Burundi left. The Philippines followed suit in March of this year. Both countries are currently under investigation by the ICC for state sponsored atrocities. South Africa threatened withdrawal, but this seems to have blown over.

      In this climate, many cheered the news of the ICC Prosecutor’s 2017 request to investigate crimes committed in Afghanistan. As a member of the ICC, Afghanistan is within the ICC’s jurisdiction. The investigation included atrocities committed by the Taliban and foreign military forces active in Afghanistan, including members of the US armed forces.

      The US, which is not a member of the ICC, violently opposes any possibility that its military personnel might be caught up in ICC charges. In April 2019 the ICC announced that a pre-trial chamber had shut down the investigation because US opposition made ICC action impossible.

      Court watchers reacted with frustration and disgust.
      EU migration

      An estimated 30,000 migrants have drowned in the Mediterranean in the past three decades. International attention was drawn to their plight during the migration surge of 2015, when the image of 3-year-old Alan Kurdi face-down on a Turkish beach circulated the globe. More than one million people entered Europe that year. This led the EU and its member states to close land and sea borders in the east by erecting fences and completing a Euro 3 billion deal with Turkey to keep migrants there. NATO ships were posted in the Aegean to catch and return migrants.

      Migrant-saving projects, such as the Italian Mare Nostrum programme that collected 150,000 migrants in 2013-2014, were replaced by border guarding projects. Political pressure designed to reduce the number of migrants who made it to European shores led to the revocation and non-renewal of licenses for boats registered to NGOs whose purpose was to rescue migrants at sea. This has led to the current situation, where there is only one boat patrolling the Mediterranean.

      The EU has handed search and rescue duties over to the Libyan coast guard, which has been accused repeatedly of atrocities against migrants. European countries now negotiate Mediterranean migrant reception on a case-by-case basis.
      A rights impasse

      International and supranational law applies to migrants, but so far it has inadequately protected them. The law of the sea mandates that ships collect people in need. A series of refusals to allow ships to disembark collected migrants has imperilled this international doctrine.

      In the EU, the Court of Justice oversees migration and refugee policies. Such oversight now includes a two-year-old deal with Libya that some claim is tantamount to “sentencing migrants to death.”

      For its part, the European Court of Human Rights has established itself as “no friend to migrants.” Although the court’s 2012 decision in Hirsi was celebrated for a progressive stance regarding the rights of migrants at sea, it is unclear how expansively that ruling applies.

      European courts are being invoked and making rulings, yet the journey for migrants has only grown more desperate and deadly over the past few years. Existing European mechanisms, policies, and international rights commitments are not producing change.

      In this rights impasse, the introduction of a new legal paradigm is essential.
      Fulfilling its role

      A foundational element of ICC procedure is complementarity. This holds that the court only intervenes when states cannot or will not act on their own.

      Complementarity has played an unexpectedly central role in the cases before the ICC to date, as African states have self-referred defendants claiming that they do not have the resources to try them themselves. This has greatly contributed to the ICC’s political failure in Africa, as rights-abusing governments have handed over political adversaries to the ICC for prosecution in bad faith, enjoying the benefits of a domestic political sphere relieved of these adversaries while simultaneously complaining of ICC meddling in domestic affairs.

      This isn’t how complementarity was supposed to work.

      The present rights impasse in the EU regarding migration showcases what complementarity was intended to do – granting sovereign states primacy over law enforcement and stepping in only when states both violate humanitarian law and refuse to act. The past decade of deadly migration coupled with a deliberately wastrel refugee policy in Europe qualifies as just such a situation.

      Would-be migrants don’t vote and cannot garner political representation in the EU. This leaves only human rights norms, and the international commitments in which they are enshrined, to protect them. These norms are not being enforced, in part because questions of citizenship and border security have remained largely the domain of sovereign states. Those policies are resulting in an ongoing crime against humanity.

      The ICC may be the only institution capable of breaking the current impasse by threatening to bring Europe’s leaders to criminal account. This is the work of last resort for which international criminal law is designed. The ICC should embrace the progressive ideals that drove its construction, and engage.

      https://theconversation.com/migration-in-the-mediterranean-why-its-time-to-put-european-leaders
      #procès

    • Naufrages en Méditerranée : l’UE coupable de #crimes_contre_l’humanité ?

      Deux avocats – #Omer_Shatz membre de l’ONG #Global_Legal_Action_Network et #Juan_Branco, dont le livre Crépuscule a récemment créé la polémique en France – ont déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) à Paris le 3 juin dernier.

      Cette plainte qualifie de crimes contre l’humanité les politiques migratoires des États membres de l’Union européenne (UE) en Méditerranée.

      Selon le journal Le Monde :
      Pour les deux avocats, en permettant le refoulement des migrants en Libye, les responsables de l’UE se seraient rendus complices « d’expulsion, de meurtre, d’emprisonnement, d’asservissement, de torture, de viol, de persécution et d’autres actes inhumains, [commis] dans des camps de détention et les centres de torture libyens ».

      Les deux avocats ont transmis un rapport d’enquête (https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Deces-migrants-Mediterranee-lUnion-europeenne-poursuivie-crimes-contre-lhu) de 245 pages sur la politique méditerranéenne de l’UE en matière de migration, à la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, qui doit décider si elle souhaite ouvrir une enquête préliminaire sur la criminalité liée au traitement des migrants en Europe.

      Ils démontrent que la politique migratoire de l’UE est fondée sur la dissuasion et que les migrants noyés sont un élément délibéré de cette politique. Le droit international qu’ils allèguent avoir été violé – les crimes contre l’humanité – s’applique aux politiques étatiques pratiquées même en dehors des conflits armés.

      Sur les plans doctrinal et juridique, la CPI peut agir. La question qui demeure est politique : la CPI peut-elle et doit-elle s’en prendre à ses fondateurs sur leurs propres territoires ?

      Il y a deux raisons pour lesquelles la réponse est catégoriquement oui. Premièrement, la plainte porte sur ce qui est devenu une impasse en matière de droits au sein de l’UE. En s’attaquant à un domaine qui paralyse d’autres cours supranationales, la CPI peut remplir son rôle d’institution judiciaire de dernier ressort. Deuxièmement, en se tournant vers ses fondateurs (et ses bailleurs de fonds), la CPI peut répliquer à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir adopté une posture néocolonialiste vis-à-vis du continent africain, une image qui la poursuit depuis au moins la dernière décennie.
      La légitimité de la cour pénale

      La CPI est la première cour pénale internationale permanente au monde. Fondée en 2002, elle compte actuellement 122 états membres.

      Jusqu’à présent, la cour n’a poursuivi que des ressortissants issus de pays africains. Cela a conduit à des critiques persistantes selon lesquelles il s’agit d’une institution néocoloniale qui « ne poursuit que les Africains », ne jugeant que les adversaires politiques de certains leaders ayant fait appel à la CPI.

      En retour, cela a conduit à des pressions à l’encontre de la cour de la part d’acteurs puissants comme l’Union africaine, qui exhorte ses membres à quitter la cour.

      Le premier départ du tribunal a eu lieu en 2017, avec le Burundi. Les Philippines en est sorti en mars 2019.

      Les deux états font actuellement l’objet d’enquêtes au sein de la CPI : respectivement au sujet d’exactions commises au Burundi depuis 2015 et aux Philippines concernant la campagne de lutte contre la drogue menée par le président Duterte. L’Afrique du Sud avait menacé de se retirer, avant de faire machine arrière.

      C’est dans ce contexte sensible que le procureur de la CPI avait décidé en 2017 d’enquêter sur les exactions commises en Afghanistan par les talibans, mais aussi par les forces militaires étrangères actives en Afghanistan, y compris les forces armées américaines. Si l’acte avait été alors salué, le projet n’a pu aboutir.

      Les États-Unis, qui ne sont pas membres de la CPI, se sont violemment opposés à toute possibilité d’investigation. En avril 2019, la CPI a annoncé qu’une chambre préliminaire avait mis fin à l’enquête car l’opposition américaine rendait toute action de la CPI impossible. Une décision qui a suscité de vives réactions et beaucoup de frustrations au sein des organisations internationales.

      La CPI connaît une période de forte turbulence et de crise de légitimité face à des états récalcitrants. Un autre scénario est-il envisageable dans un contexte où les états mis en cause sont des états membres de l’Union européenne ?
      Migrations vers l’Union européene

      On estime que plus de 30 000 personnes migrantes se sont noyées en Méditerranée au cours des trois dernières décennies. L’attention internationale s’est attardée sur leur sort lors de la vague migratoire de 2015, lorsque l’image du jeune Alan Kurdi, 3 ans, face contre terre sur une plage turque, a circulé dans le monde.

      Plus d’un million de personnes sont entrées en Europe cette année-là. Cela a conduit l’UE et ses États membres à fermer les frontières terrestres et maritimes à l’Est en érigeant des clôtures et en concluant un accord de 3 milliards d’euros avec la Turquie pour y maintenir les migrants. Des navires de l’OTAN ont été positionnés dans la mer Égée pour capturer et rapatrier les migrants.

      Les projets de sauvetage des migrants, tels que le programme italien Mare Nostrum – qui a permis de sauver 150 000 migrants en 2013-2014,- ont été remplacés par des projets de garde-frontières. Les pressions politiques visant à réduire le nombre de migrants qui ont atteint les côtes européennes ont conduit à la révocation et non-renouvellement des licences pour les bateaux enregistrés auprès d’ONG dont l’objectif était de sauver les migrants en mer. Cela a conduit à la situation actuelle, où il n’y a qu’un seul bateau de patrouille la Méditerranée.

      L’UE a confié des missions de recherche et de sauvetage aux garde-côtes libyens, qui ont été accusés à plusieurs reprises d’atrocités contre les migrants. Les pays européens négocient désormais l’accueil des migrants méditerranéens au cas par cas et s’appuyant sur des réseaux associatifs et bénévoles.

      Une impasse juridique

      Le droit international et supranational s’applique aux migrants, mais jusqu’à présent, il ne les a pas suffisamment protégés. Le droit de la mer est par ailleurs régulièrement invoqué.

      Il exige que les navires recueillent les personnes dans le besoin.

      Une série de refus d’autoriser les navires à débarquer des migrants sauvés en mer a mis en péril cette doctrine internationale.

      Au sein de l’UE, la Cour de justice supervise les politiques relatives aux migrations et aux réfugiés.

      Mais cette responsabilité semble avoir été écartée au profit d’un accord conclu il y a déjà deux ans avec la Libye. Cet accord est pour certains une dont certains l’équivalent d’une « condamnation à morts » vis-à-vis des migrants.

      De son côté, la Cour européenne des droits de l’homme a été perçue comme une institution ne soutenant pas spécialement la cause des migrants.

      Certes, en 2012 ce tribunal avait mis en avant la situation de ressortissants somaliens et érythréens. Interceptés en mer par les autorités italiennes, ils avaient été forcés avec 200 autres à retourner en Libye où leurs droits civiques et physiques n’étaient pas respectés, et leurs vies en danger. Portée par des organisations humanitaires, l’affaire avait conduit à un jugement de la cour stipulant :

      « que quand des individus sont interceptés dans des eaux internationales, les autorités gouvernementales sont obligées de s’aligner sur les lois internationales régulant les droits de l’Homme. »

      Cette position avait été célébrée dans ce qui semblait constituer une avancée pour les droits des migrants en mer. Il n’est cependant pas clair dans quelle mesure cette affaire peut s’appliquer dans d’autres cas et faire jurisprudence.

      Si les tribunaux européens sont invoqués et rendent leurs avis, le contexte migratoire empire, or les mécanismes, les politiques et les engagements européens et internationaux existants en matière de droits ne produisent pas de changement.

      Dans cette impasse juridique, l’introduction d’un nouveau paradigme semble essentielle.
      Remplir pleinement son rôle

      Dans ce contexte complexe, un élément fondateur de la CPI peut jouer un rôle : le principe de complémentarité.

      Elle [la complémentarité] crée une relation inédite entre les juridictions nationales et la Cour permettant un équilibre entre leurs compétences respectives.

      Cela signifie que le tribunal n’intervient que lorsque les États ne peuvent ou ne veulent pas agir de leur propre chef.

      Jusqu’à présent, la complémentarité a joué un rôle central inattendu dans les affaires dont la CPI a été saisie jusqu’à présent, les États africains s’étant autoproclamés incompétents, invoquant le manque de ressources (notamment juridiques) nécessaires.

      Cela a cependant grandement contribué à l’échec politique de la CPI sur le continent africain. Des gouvernements abusifs ont ainsi profité de ce système pour remettre à la CPI des adversaires politiques tout en se plaignant simultanément de l’ingérence de la CPI dans leurs affaires internes.

      Ce n’est pas ainsi que la complémentarité devait fonctionner.
      Le refus d’action de l’UE doit pousser la CPI à agir

      L’impasse dans laquelle se trouve actuellement l’UE en ce qui concerne les droits en matière de migration montre ce que la complémentarité est censée faire – accorder la primauté aux États souverains sur l’application de la loi et intervenir uniquement lorsque les États violent le droit humanitaire et refusent d’agir.

      La dernière décennie de migrations meurtrières, conjuguée à une politique de réfugiés délibérément délaissée en Europe, constitue une telle situation.

      Les migrants potentiels ne votent pas et ne peuvent pas être représentés politiquement dans l’UE.

      Leur protection ne dépend donc que des normes relatives aux droits de l’Homme et des engagements internationaux qui les entérinent. Ces normes ne sont pas appliquées, en partie parce que les questions de citoyenneté et de sécurité des frontières sont restées largement du ressort des États souverains. Ces politiques se traduisent aujourd’hui par un « crime contre l’humanité » continu.

      La CPI est peut-être l’institution qui sera capable de dénouer la situation complexe et l’impasse actuelle en menaçant de traduire les dirigeants européens en justice, faisant ainsi écho avec les idéaux progressistes qui ont nourri sa construction.

      https://theconversation.com/naufrages-en-mediterranee-lue-coupable-de-crimes-contre-lhumanite-1

  • Cinq ans d’atteintes au droit maritime

    Depuis 2014, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), près de 20 000 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée sur des embarcations impropres à la navigation - une catastrophe humanitaire qui perdure et aurait pu être évitée si les Etats européens s’en étaient donné les moyens. A la veille des élections européennes, SOS MEDITERRANEE revient sur cinq ans de détérioration et d’atteintes au droit maritime international et au droit humanitaire en Méditerranée centrale.

    2013-2014 : MARE NOSTRUM, une opération de la marine italienne torpillée par l’Union européenne

    A la suite d’un terrible naufrage au large de Lampedusa, l’Italie lance l’opération de recherche et de sauvetage Mare Nostrum le 18 octobre 2013 afin de « prêter assistance à quiconque est trouvé en péril en mer ». Plus de 150 000 vies sont sauvées. Mais le 31 octobre 2014, l’Italie met fin à l’opération en raison du manque de soutien de l’Union européenne. Mare Nostrum est remplacée par Triton, dont le but premier n’est plus de sauver des vies mais de contrôler les frontières. Malgré l’absence de navires de secours en mer, les gens continuent à fuir la Libye. Résultat : plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants meurent noyés en tentant la traversée.

    Voir la vidéo - épisode 1 :
    https://www.youtube.com/watch?v=4X6nrVELQ00

    Depuis février 2017 : renforcement des garde-côtes libyens et création d’une zone de recherche et de sauvetage gérée depuis Tripoli

    En février 2017, les chefs d’Etat européens réunis à Malte adoptent la Déclaration de Malte prévoyant la formation, l’équipement et le financement des garde-côtes libyens afin qu’ils puissent intercepter les embarcations en détresse et les ramener de force vers la Libye. Au regard de la situation de chaos qui prévaut en Libye, ceci est totalement contraire au droit maritime et au droit des réfugiés.

    En juin 2018, une région de recherche et de sauvetage libyenne est créée dans les eaux internationales, ce qui provoque une grande confusion dans les opérations de sauvetage. Des milliers de personnes interceptées sont refoulées illégalement en Libye ; d’autres ne sont pas secourues car les garde-côtes libyens ne peuvent assurer des sauvetages efficaces et sûrs. Les rescapés sont ramenés dans des camps où ils sont soumis à des violations systématiques de leurs droits fondamentaux, à la torture, au viol, au travail forcé, à des exécutions arbitraires. L’obligation légale de conduire les survivants des sauvetages vers un « lieu sûr » est bafouée. A terre comme en mer, des milliers de personnes périssent.

    Voir la vidéo - épisode 2 :
    https://www.youtube.com/watch?v=Z9Lb--g2_s0

    Depuis 2017 : graves entraves à l’action des navires civils de sauvetage

    Créées en 2014 et 2015 par des citoyens européens pour combler le vide laissé par leurs gouvernements, les ONG de recherche et de sauvetage deviennent la cible de harcèlement administratif, politique et judiciaire qui les empêche de sauver des vies. Depuis 2017, plusieurs enquêtes sont lancées contre les navires et leurs équipages, sans que les accusateurs ne puissent prouver la moindre action illégale. Des navires tels que l’Aquarius de SOS MEDITERRANEE sont privés de pavillon suite à des pressions politiques. Alors que les sauveteurs sont entravés dans leur action, le devoir d’assistance en mer est bafoué, les témoins écartés.

    Voir la vidéo - épisode 3 :
    https://www.youtube.com/watch?v=eLfO5it4uPQ

    Depuis juin 2018 : fermeture des ports, les rescapés bloqués en mer

    Juin 2018 : après la fermeture des ports italiens aux navires de sauvetage, l’odyssée de l’Aquarius, contraint de débarquer à Valence en Espagne les 630 rescapés à son bord, inaugure une longue série de blocages en mer. Les navires, quels qu’ils soient, sont bloqués des jours voire des semaines avant qu’une solution de débarquement ad hoc ne soit proposée par quelques Etats européens, avec une répartition des rescapés par quotas. Le droit maritime prévoit pourtant que les navires doivent être relevés de la responsabilité du sauvetage aussi vite que possible et traiter les survivants humainement. En mer, les navires immobilisés ne peuvent secourir d’autres personnes en détresse. La capacité de sauvetage est encore réduite et la mortalité explose.

    Vidéo à venir.

    http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/5-ans-d-atteintes-au-droit-maritime
    #ONG #histoire #chronologie #Méditerranée #naufrages #sauvetages #mourir_en_mer #migrations #asile #réfugiés #frontières #mer_Méditerranée #vidéo #droit_maritime #Mare_Nostrum #Triton

    ping @reka

  • JE VAIS COMMENCER ICI UN NOUVEAU FIL DE DISCUSSION, SUR LES SAUVETAGES ET LES NAUFRAGES EN MEDITERRANEE.

    CE FIL DE DISCUSSION COMPLÈTE CELUI COMMENCÉ ICI :
    https://seenthis.net/messages/768421

    Ici la métaliste complète:
    https://seenthis.net/messages/706177

    ping @isskein

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    Ecco il decreto sicurezza-bis: multe per ogni migrante trasportato e per chi non rispetta le norme Sar

    Salvini si attribuisce la competenza a vietare il transito delle navi ritenute pericolose e prevede che a indagare possano essere solo le Dda. Pene più pesanti per chi aggredisce le forze dell’ordine. Il M5S: «Il ministro dell’Interno copre così il fallimento sui rimpatri».

    È un vero e proprio blitz quello con il quale il ministro dell’Interno Matteo Salvini vara un #decreto_sicurezza_bis che prevede sanzioni pecuniarie pesantissime contro chi soccorrse i migranti in violazione delle norme #Sar ma soprattutto con cui attribuisce al Viminale e alle Direzione distrettuali antimafia competenze che erano del ministero dei Trasporti e delle Procure ordinarie.

    Il provvedimento consta di dodici articoli, la maggior parte dei quali dedicato ancora al contrasto dell’immigrazione clandestina. Con norme clamorose destinate a spaccare il consiglio dei ministri.
    La prima prevede sanzioni a chi «nello svolgimento di operazioni di soccorso in acque internazionali, non rispetta gli obblighi previste dalle Convenzioni internazionali», dunque i comportamenti che Salvini attribuisce alle navi umanitarie. Le sanzioni previste sono di due tipi: da 3.500 a 5.500 euro per ogni straniero trasportato e, nei casi reiterati, se la nave è battente bandiera italiana la sospensione o la revoca della licenza da 1 a 12 mesi.

    L’articolo numero 2 va a modificare il #Codice_della_navigazione. Salvini attribuisce al Viminale quelle che sono al momento competenze del ministero dei Trasporti, in particolare la limitazione o il divieto di transito nelle acque territoriali di navi qualora sussistano ragioni di sicurezza e di ordine pubblico. E, come già scritto nelle direttive fin qui emanate, Salvini ritiene che tutte le navi che trasportino migranti siano una minaccia per la sicurezza nazionale.

    Il decreto modifica anche il codice di procedura penale estendendo anche alle ipotesi non aggravate di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina la competenza delle Direzioni distrettuali antimafia e la disciplina delle intercettazioni preventive. Di fatto togliendo alle Procure ordinarie la possibilità ad indagare.

    Tre milioni di euro vengono stanziati per l’impiego di poliziotti stranieri in operazioni sotto copertura contro le organizzazioni di trafficanti di uomini.

    Un altro pacchetto di norme inasprisce le sanzioni per chi devasta o danneggia nel corso di riunioni in luoghi pubblici e al contempo trasforma da sanzioni in delitti, con il conseguente inasprimento delle pene, le azioni di chi si oppone a pubblici ufficiali con qualsiasi mezzo di resistenza attiva o passiva, dagli scudi alle mazze e ai bastoni. Modifiche al codice penale aggravano il reato e dunque le sanzioni per violenza, minaccia e resistenza a pubblico ufficiale soprattutto se commessi durante manifestazioni in luogo pubblico. Soppressa la causa di esclusione della punibilità per particolare tenuità del fatto.

    L’articolo 7 è la norma già annunciata come «#spazzaclan» e prevede l’istituzione di un commissario straordinario con il compito di realizzare un programma di interventi finalizzati ad eliminare l’arretrato delle sentenze di condanna da eseguire nei confronti di imputati liberi. Previste le assunzioni a tempo determinato di durata annuale di 800 unità .

    L’ultimo articolo infine prevede l’impiego di altri 500 militari a Napoli in occasione delle #Universiadi.

    Fonti del M5s hanno commentato: «Salvini copre così il fallimento sui rimpatri». Secondo altre fonti «c’è fortissima preoccupazione che il ministro dell’Interno si spinga sempre più su temi estremisti».

    https://www.repubblica.it/cronaca/2019/05/10/news/ecco_il_decreto_sicurezza-bis_pene_piu_pesanti_per_i_trafficanti_di_uomin
    #decreto_sicurezza #décret #Italie #Salvini #migrations #réfugiés #Méditerranée #amende #sauvetage #mourir_en_mer #ONG #eaux_territoriales #eaux_internationales #frontières #militarisation_des_frontières

    • Message d’@isskein via la mailing-list Migreurop.
      Chronique 9-10 mai 2019 en Méditerranée :

      9 mai Le Mare Jonio (Mediterranea Saving Humains, RescueMed) sauve 29 passagers (1 enfant de 1 an, 3 femmes dont une enceinte) d’un bateau pneumatique endommagé dans les eaux internationales, à 40 miles des côtes libyennes. Ils demandent un port sûr au centre de coordination italien, le ministère de l’Intérieur leur enjoint de contacter les gardes-côtes libyens...

      10 mai Le Mare Ionio accoste à Lampedusa, les 29 rescapés débarquent. 20h45, la « saisie préventive » du MareJonio, réclamée depuis le matin par l’Intérieur, a été notifiée. Le capitaine Pietro Marrone et Luca Casarini, chef de mission du #Mare_Jonio, font l’objet d’une enquête pour facilitation de l’immigration clandestine

      10 mai le navire militaire italien #Cigala_Fulgosi débarque dans le port d’Augusta (Sicile) 36 migrants secourus sur une embarcation à la dérive

      10 mai Au moins 70 personnes disparues dans un naufrage au large des côtes tunisiennes

      Il n’y a aujourd’hui plus aucun navire d’ONG en Méditerranée centrale.

      Sur le #naufrage au large de la #Tunisie, v. plus ici :
      https://seenthis.net/messages/780298

    • Dl sicurezza bis, cosa prevede il decreto che introduce multe da 5.500 euro a chi salva i migranti

      Il Ministero dell’Interno nella serata del 10 maggio 2019 ha messo a punto il “decreto sicurezza bis”, che prevede multe per chi soccorre i migranti, ma non solo.

      Il decreto si compone di 12 articoli.

      Il nucleo centrale prevede l’inasprimento delle misure contro i trafficanti di esseri umani e il potenziamento delle operazioni sotto copertura per contrastare l’immigrazione clandestina.

      Qui abbiamo spiegato cosa prevede il decreto sicurezza bis, punto per punto:
      Multe per chi soccorre i migranti

      L’articolo 1 del decreto sicurezza bis prevede che chi, nello svolgimento di operazioni di soccorso in acque internazionali, non rispetta gli obblighi previsti dalle Convenzioni internazionali – con particolare riferimento alle istruzioni operative delle autorità SAR competenti o di quelle dello Stato di bandiera può incorrere in una “sanzione amministrativa del pagamento di una somma da 3.500 a 5.500 euro per ciascuno degli stranieri trasportati”.

      Nei casi “più gravi o reiterati è disposta la sospensione da 1 a 12 mesi, ovvero la revoca della licenza, autorizzazione o concessione rilasciata dall’autorità amministrativa italiana inerente all’attività svolta e al mezzo di trasporto utilizzato”.
      Modifiche al codice della navigazione

      L’articolo 2 del decreto sicurezza bis prevede alcune modifiche al codice della navigazione, e nello specifico viene attribuito al ministro dell’Interno il potere di “limitare o vietare il transito e la sosta di navi mercantili o unità da diporto o di pesca nel mare territoriale per motivi di ordine e sicurezza pubblica e comunque in caso di violazione” di alcune delle disposizioni della Convenzione di Montego Bay.
      Favoreggiamento dell’immigrazione clandestina

      All’articolo 3 il decreto sicurezza bis vuole contrastare a monte l’organizzazione dei trasporti di migranti irregolari. I reati associstende ai
      Finanziamento da 3 milioni per le forze dell’ordine

      Il decreto sicurezza bis all’articolo 4 prevede lo stanziamento di 3 milioni di euro nel triennio 2019-2021 per il finanziamento degli “oneri conseguenti al concorso di operatori di polizia di Stati con i quali siano stati stipulati appositi accordi” per lo svolgimento di operazioni sotto copertura “anche con riferimento alle attività di contrasto del delitto di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina”.
      Universiadi

      Tra le novità del decreto sicurezza bis c’è l’arrivo di 500 militari in più a Napoli in vista delle Universiadi 2019.
      Inasprimento delle sanzioni per i reati di devastazione

      L’articolo 5 del decreto sicurezza bis interviene sul Tulps, il Testo unico delle leggi di pubblica sicurezza, inasprendo le sanzioni conseguenti ai reati di devastazione, saccheggio e danneggiamento, commessi nel corso di riunioni effettuate in luogo pubblico o aperto al pubblico.

      Inoltre, prevede espressamente l’obbligo di comunicazione immediata, non oltre le 24 ore, all’autorità di pubblica sicurezza delle generalità delle persone ospitate in alberghi o in altre strutture ricettive.

      Tutela degli operatori delle forze dell’0rdine

      L’articolo 6 del decreto sicurezza bis prevede maggiori tutele per gli operatori delle forze dell’ordine impiegati in servizio di ordine pubblico, attraverso l’introduzione di nuove fattispecie delittuose. Il decreto inoltre trasforma quelle che attualmente sono contravvenzioni in delitti e prevede inoltre l’inasprimento delle sanzioni.

      Ad esempio, “chiunque nel corso di manifestazioni.. per opporsi a pubblico ufficiale o all’incaricato di pubblico servizio.. utilizza scudi o altri oggetti di protezione passiva ovvero materiali imbrattanti o inquinanti è punito con la reclusione da 1 a 3 anni”.

      Ovvero, “chiunque lancia o utilizza illegittimamente, in modo da creare un concreto pericolo per l’incolumità delle persone o l’integrità delle cose, razzi, bengala, fuochi artificiali, petardi, strumenti per l’emissione di fumo o di gas visibile… ovvero bastoni, mazze, oggetti contundenti è punito con la reclusione da 1 a 4 anni”.
      Commissario straordinario e assunzione di 800 persone

      L’articolo 8 del decreto sicurezza bis prevede l’istituzione di un commissario straordinario e l’assunzione di 800 persone con impegno di spesa per oltre 25 milioni di euro: permetterà di notificare sentenze ai condannati attualmente in libertà e garantire così l’effettività della pena. Inasprite anche le misure per chi aggredisce operatori delle forze dell’ordine.

      Il commissario straordinario, nominato dal Consiglio dei ministri su proposta del ministro dell’Interno, ha il compito di realizzare un programma di interventi finalizzati ad eliminare l’arretrato relativo ai procedimenti di esecuzione delle sentenze di condanna divenute definitive da eseguire nei confronti di imputati liberi.

      https://www.tpi.it/2019/05/10/decreto-sicurezza-bis-cosa-prevede

    • Decreto sicurezza bis, ennesima proposta in contrasto con i principi fondamentali

      Nelle stesse ore in cui apprendevamo dell’ennesima strage avvenuta nel Mare Mediterraneo a causa delle politiche di chiusura ed esternalizzazione dell’Italia e dell’Unione europea, i mass media hanno anticipato i contenuti di un possibile nuovo decreto d’urgenza proposto dal Ministero dell’Interno che dovrebbe andare nuovamente a modificare alcune delle norme sulla disciplina dell’immigrazione in Italia.

      Il testo appare essere l’ennesimo stravolgimento dei fondamentali principi di diritto internazionale e un ulteriore contributo alla politica posta in essere da questo Governo, così come da quello precedente, finalizzata a colpire coloro, specialmente organizzazioni non governative di chiara fama, che non vollero ubbidire alla regolamentazione della salvaguardia del diritto alla vita.

      Tra esse la previsione di nuove sanzioni (ed addirittura la sospensione o la revoca della licenza alla navigazione) a carico di chi a certe condizioni ponga in essere “azioni di soccorso di mezzi adibiti alla navigazione ed utilizzati per il trasporto irregolare di migranti, anche mediante il recupero delle persone”. Ovvero sanzioni per chi, nell’adempimento di un dovere etico, giuridico e sociale, salva vite umane altrimenti destinate alla morte.

      Nonostante i gravi dissidi istituzionali determinati dall’ultimo Governo Conte e dalle politiche dell’attuale Ministro dell’Interno, con l’attuale ipotesi di decreto legge (a cui sono evidenti a tutti la mancanza dei requisiti di necessità ed urgenza), si persegue pervicacemente nella strada intrapresa e, addirittura, si decide di portare la guerra agli esseri umani anche in acque internazionali sbeffeggiando le convenzioni internazionali in materia di ricerca e soccorso in mare.

      Riservandoci una compiuta analisi normativa se e quando (malauguratamente) quel testo dovesse prendere formalmente vita, riteniamo doveroso evidenziare che :

      sino ad oggi la magistratura italiana ha ritenuto che le operazioni di salvataggio in mare da parte di navi private sono state svolte per adempiere a precisi obblighi internazionali e per rispondere ad evidenti condizioni di necessità

      La situazione generatasi in Libia nel corso degli ultimi anni è degenerata ulteriormente nelle ultime settimane impone di intervenire per salvare la vita dei civili e dei migranti presenti nel Paese e di interrompere le politiche di sostegno alla Libia relative alle operazioni della Guardia costiera libica

      Salvare vite in mare è un dovere che risponde a precisi obblighi umanitari e non può e non dovrà mai essere considerato un crimine.

      Prendere posizione contro questo ennesimo attacco al rispetto della vita umana, ai diritti e alle libertà fondamentali è un dovere a cui non è più possibile sottrarsi.

      https://www.asgi.it/primo-piano/decreto-sicurezza-bis-ennesima-proposta-in-contrasto-con-i-principi-fondamental

    • Il teorema #Zuccaro sulle ong è fallito

      Il giudice per le indagini preliminari (gip) di Catania, #Nunzio_Sarpietro, ha accolto la richiesta di archiviazione della procura di Catania per l’inchiesta a carico del comandante della nave umanitaria Open Arms Marc Reig e della capomissione Anabel Montes Mier, accusati di associazione a delinquere finalizzata al favoreggiamento dell’immigrazione clandestina in seguito al salvataggio di più di duecento persone, il 15 marzo 2018, al largo della Libia. Durante l’operazione la nave umanitaria si era trovata a dover affrontare momenti di tensione con una motovedetta libica, che rivendicava il coordinamento delle operazioni.

      In quell’occasione gli spagnoli si erano rifiutati di consegnare ai guardacoste libici i migranti appena soccorsi e per questo, dopo essere approdati nel porto di Pozzallo, erano stati accusati di diversi reati e la loro nave era stata sequestrata. Con l’archiviazione di questa inchiesta, cade uno degli ultimi pilastri del cosiddetto “teorema Zuccaro”, la tesi sostenuta dal procuratore di Catania Carmelo Zuccaro secondo cui ci sarebbero stati dei contatti tra le navi delle ong e i trafficanti di esseri umani. Resta aperta, invece, l’inchiesta della procura di Ragusa contro Reig e Montes Mier accusati di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e violenza privata per lo stesso caso. Rimane aperta anche l’inchiesta della procura di Trapani contro la nave Iuventa dell’ong Jugend Rettet, sequestrata nell’agosto del 2017. Il gip dovrebbe decidere l’eventuale rinvio a giudizio nelle prossime settimane.

      “Siamo felici di apprendere che un ulteriore passo verso la verità è stato fatto”, ha commentato l’organizzazione spagnola Proactiva Open Arms in un comunicato. “Ribadiamo di aver sempre operato nel rispetto delle convenzioni internazionali e del diritto del mare e che continueremo a farlo mossi da un unico obiettivo: difendere la vita e i diritti delle persone più vulnerabili”. L’avvocata Rosa Emanuela Lo Faro chiarisce di non aver ancora preso visione delle motivazioni che hanno spinto la stessa procura di Catania a chiedere l’archiviazione. “Dal 3 maggio 2019 sapevamo però che il gip aveva archiviato questa indagine”, conferma Lo Faro.

      Già nel marzo del 2018 lo stesso gip Sarpietro aveva confermato il sequestro della nave, ma aveva escluso il reato di associazione a delinquere contro il capitano Marc Reig e la coordinatrice dei soccorsi Anabel Montes Mier, lasciando in piedi invece l’accusa di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina. Questo elemento aveva fatto decadere la competenza territoriale del tribunale di Catania che ha una specifica autorità per i reati associativi e aveva fatto intervenire il tribunale di Ragusa, che deve ancora esprimersi in merito all’inchiesta per favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e violenza privata.

      In questo caso giudiziario è stata particolarmente importate la decisione del gip di Ragusa nell’aprile del 2018 di dissequestrare la nave, ferma nel porto di Pozzallo per un mese dopo il salvataggio. Nel decreto di dissequestro infatti il gip di Ragusa Giovanni Giampiccolo aveva riconosciuto lo stato di necessità nel quale era avvenuto il salvataggio e aveva inoltre stabilito che la Libia non è un posto sicuro in cui portare le persone soccorse in mare. Il giudice Giampiccolo ha riconosciuto che la Libia è “un luogo in cui avvengono gravi violazioni dei diritti umani (con persone trattenute in strutture di detenzione in condizioni di sovraffollamento, senza accesso a cure mediche e a un’adeguata alimentazione, e sottoposte a maltrattamenti e stupri e lavori forzati)”.

      “Quella decisione ha fatto scuola”, sottolinea l’avvocata Lo Faro. Da quel momento infatti non sono stati più disposti sequestri preventivi, ma solo sequestri probatori.

      Le indagini della procura di Catania
      Una figura centrale in questa vicenda è stato il procuratore generale di Catania Carmelo Zuccaro, alla guida della procura della città siciliana dal 2016. Dopo aver annunciato l’apertura di un fascicolo d’indagine conoscitivo sull’attività di queste organizzazioni, nella primavera del 2017 aveva rilasciato numerose interviste ai mezzi d’informazione italiani e stranieri. Il 22 marzo 2017 il pm era anche intervenuto in un’audizione al comitato parlamentare di controllo sull’attuazione dell’accordo di Schengen dichiarando di aver aperto delle indagini sui profitti delle ong e affermando di ritenere sospetto il “proliferare così intenso di queste unità navali”.

      “Noi riteniamo ci si debba porre il problema di capire da dove provenga il denaro che alimenta, che finanzia questi costi elevati. Da questo punto di vista, la successiva fase della nostra indagine conoscitiva sarà quella di capire quali siano i canali di finanziamento”. In quell’occasione aggiungeva di trovare “anomalo” che le navi non approdassero nel porto più vicino, bensì nei porti italiani, e sosteneva che ci fosse un rapporto tra la presenza delle navi umanitarie e l’aumento del numero dei morti. L’altra questione che il procuratore sollevava era quella della necessità della presenza a bordo delle navi di poliziotti e autorità giudiziarie impegnate nel contrasto al traffico di esseri umani. Questo è stato un tema caro ai magistrati, perché il materiale raccolto dalla polizia giudiziaria nel periodo della missione umanitaria Mare nostrum aveva aiutato le procure a condurre diverse indagini contro i trafficanti.

      La stessa preoccupazione ha ispirato anche uno dei punti del codice di condotta voluto dal ministro dell’interno Marco Minniti. Dal 2013 la procura di Catania si era trasformata nell’epicentro delle indagini sul traffico di esseri umani nel Mediterraneo, grazie proprio alla missione Mare nostrum. Prima i barconi con i migranti si spingevano sotto costa e arrivavano a Lampedusa, l’isola italiana più vicina alla Tunisia, oppure sulla parte occidentale della Sicilia, nella provincia di Trapani, che in linea d’aria è più raggiungibile dalle spiagge nordafricane. Ma in quello stesso periodo la marina militare e la guardia costiera italiana avevano cominciato a effettuare soccorsi in alto mare, nel canale di Sicilia, e poi nelle acque internazionali davanti alle coste libiche, quindi diversi porti siciliani, soprattutto quelli orientali come Catania, erano stati coinvolti negli sbarchi.

      Anche per questo Zuccaro si diceva preoccupato del grado di collaborazione tra le ong e la polizia giudiziaria: “Vogliamo cercare di capire se da parte di queste ong vi è comunque quella doverosa collaborazione che si deve prestare alle autorità di polizia e alle autorità giudiziarie al momento in cui si pongono in contatto con l’autorità giudiziaria italiana”. In questa prima audizione per il procuratore di Catania risultano sospetti soprattutto i finanziamenti che le ong ricevono, mentre in diverse interviste successive si concentra sui presunti contatti tra i trafficanti e le navi.

      Circa un mese dopo, durante la trasmissione Agorà su Rai 3, il pm si spinge oltre, affermando che l’obiettivo delle navi umanitarie potrebbe essere quello di destabilizzare l’economia: “A mio avviso alcune ong potrebbero essere finanziate dai trafficanti, sono a conoscenza di contatti. Forse la cosa potrebbe essere ancora più inquietante. Si perseguono da parte di alcune ong finalità diverse: destabilizzare l’economia italiana per trarne dei vantaggi”.

      Accuse a cui il governo, tramite i ministri dell’interno Marco Minniti e quello della giustizia Andrea Orlando, reagiva con fermezza, chiedendo le prove. Zuccaro rispondeva di “avere denunciato un fenomeno e non singole persone”, perché se “si aspetta troppo tempo si rischia di produrre elementi deleteri non più controllabili”. Parlava di “deroga” al riserbo, ma anche di “un dovere per chi deve fare rispettare la legalità”. In un’intervista con la Repubblica del 28 aprile 2017, il procuratore afferma però una cosa nuova: finalmente ha “la certezza” dei contatti tra le ong e i trafficanti, ma si tratta di materiale non utilizzabile in sede giudiziaria. Si parla di tabulati telefonici e conversazioni nelle mani dell’intelligence. Zuccaro si dice certo di un rapporto di complicità tra le ong e gli scafisti.

      Per due mesi nella primavera del 2017 il procuratore è molto presente sui mezzi d’informazione nazionali e internazionali con dichiarazioni di questo tenore, in tanti lo accusano di violare il segreto istruttorio e di produrre affermazioni che hanno un valore più politico che giudiziario. Mentre Zuccaro concede le sue interviste è aperta un’indagine conoscitiva sulle ong della Commissione difesa del senato, guidata dal senatore Nicola La Torre. Interpellato dalla commissione parlamentare, il generale Stefano Screpanti, capo del III Reparto operazioni del comando generale della guardia di finanza, smentisce le affermazioni del procuratore capo di Catania: “Allo stato attuale delle nostre conoscenze, non ci sono evidenze investigative tali da far emergere collegamenti tra ong e organizzazioni che gestiscono il traffico di migranti”.

      Dopo due anni d’indagini, il 13 agosto 2018 l’inchiesta “madre” di Zuccaro (che intanto aveva ipotizzato anche il reato di associazione a delinquere) è avviata all’archiviazione, nel caso Open Arms viene archiviata l’accusa di “associazione a delinquere”, ma ormai la campagna di discredito ai danni delle ong ha fatto il suo corso e le dichiarazioni del pm hanno influenzato in maniera irreversibile l’opinione pubblica italiana, che considera “accertati” i contatti tra ong e scafisti, in barba a qualsiasi garantismo.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2019/05/15/amp/open-arms-zuccaro-ong?__twitter_impression=true

    • Des migrants débarqués à Lampedusa, Salvini furieux

      Quarante-sept migrants ont été débarqués dimanche soir à Lampedusa, une île au sud de la Sicile, après la saisie sur ordre de justice de leur bateau de sauvetage, provoquant la colère du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini.

      Le navire affrété par l’ONG allemande Sea-Watch battant pavillon néerlandais, qui stationnait dans les eaux italiennes tout près de l’île de #Lampedusa, a été saisi dans la journée par la police financière italienne sur ordre d’un procureur de Sicile.

      Puis, les migrants à bord ont été transférés par moto-vedettes vers la terre ferme en fin de soirée. Une décision que M. Salvini —également vice-Premier ministre et chef de la Ligue (extrême-droite)— a semblé découvrir en temps réel à la télévision, l’amenant à demander qui au gouvernement avait pu prendre une telle décision contre son avis formel.

      Déjà à couteaux tirés avec lui, son partenaire gouvernemental du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a rétorqué qu’il n’acceptait pas ses insinuations, rappelant qu’il était obligatoire de faire débarquer les passagers d’un bateau saisi par la justice.

      Parallèlement à ce nouveau couac gouvernemental en pleine campagne pour les élections européennes, des échauffourées ont eu lieu dimanche soir à Florence (centre) entre forces de l’ordre et 2.000 personnes venues protester contre la présence de M. Salvini qui tenait un meeting politique dans la ville.

      Dimanche, le chef de Ligue avait jugé risibles les critiques du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU contre un projet visant à durcir la législation anti-migratoire en Italie.

      L’ONU, « un organisme international qui coûte des milliards d’euros aux contribuables, qui a comme membres la Corée du Nord et la Turquie, et qui vient faire la morale sur les droits de l’Homme à l’Italie ? (...) Cela prête à rire », a commenté M. Salvini.

      Un projet de décret-loi, qui pourrait être soumis lundi au conseil des ministres, propose de donner au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’interdire les eaux territoriales italiennes à un navire pour des raisons d’ordre public.

      Le texte prévoit aussi une amende de 3.500 à 5.500 euros par migrant arrivé en Italie pour tout navire de secours n’ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents dans la zone où il serait intervenu.

      Dans sa lettre envoyée au ministère italien des Affaires étrangères, le HCDH demande à l’Italie de ne pas approuver ce nouveau décret-loi.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/des-migrants-debarques-lampedusa-salvini-furieux.afp.com.2019

    • Sea Watch, sbarcati i migranti. Salvini accusa i M5s: «Chi ha dato l’ordine?». Di Maio: «Non dia la colpa a noi»

      Sequestrata la nave Ong. Il ministero dell’Interno: i migranti non scenderanno. Ma il pm ordina che vengano portati sull’isola. E scoppia lo scontro tra i partner di governo. I primi a scendere una donna incinta e suo marito.
      La prima è una donna incinta, sorretta dal marito. A piedi nudi. Poi via via, tutti gli altri. Sorrisi, abbracci e saluti. Sono scesi tutti. Nonostante Salvini. “Fino a quando sono ministro io quella nave in un porto italiano non entra e non sbarca nessuno”, aveva garantito il ministro dell’Interno quando la Sea Watch 3 aveva ignorato la sua diffida e si era presentata davanti al porto di Lampedusa ottenendo l’autorizzazione all’ancoraggio alla fonda.

      Ventiquattro ore dopo, i 47 migranti rimasti a bordo della nave della Ong tedesca sono scesi a terra. Sequestro della nave d’iniziativa della Guardia di finanza, perquisizione e contestuale sbarco di tutti i migranti. Lo stesso “modello” già seguito per due volte per sbloccare i precedenti soccorsi della Mare Jonio, rimasta sequestrata per alcuni giorni e poi sempre liberata dai pm di Agrigento. Che questa volta si sono mossi di concerto con la Guardia di finanza forzando la mano ad un inferocito Salvini, incredulo di essere smentito proprio alla vigilia di quel consiglio dei ministri in cui intende portare all’approvazione il suo contestatissimo decreto sicurezza-bis.

      Un braccio di ferro senza precedenti quello tra la Procura di Agrigento e la Guardia di finanza da una parte e il Viminale dall’altro, conclusosi alle otto di sera quando due motovedette, dopo aver notificato al comandante della Sea Watch i decreti di sequestro e perquisizione firmati dal procuratore aggiunto Salvatore Vella che per tutto il weekend ha seguito personalmente sull’isola l’evolversi della vicenda, hanno scortato in porto la nave umanitaria.

      L’accelerazione nel primo pomeriggio quando il comandante Arturo Centore fa sapere alla Guardia costiera che la situazione a bordo è di assoluta emergenza. Alcuni migranti hanno indossato il giubbotto di salvataggio e minacciano di buttarsi a mare. “Se entro le nove di sera la situazione non si sblocca, levo l’ancora ed entro direttamente in porto”, annuncia il comandante della Sea Watch.

      A quel punto Guardia di finanza, guardia costiera e Procura decidono di notificare i sequestri e far sbarcare tutti. Anche contro il volere del Viminale.

      Salvini, che già poche ore prima, in un comizio a Sassuolo aveva attaccato a testa bassa “una procura e un giudice che invece di indagare gli scafisti indaga me”, incassa malissimo il colpo e ancor prima che la Sea Watch attracchi al molo di Lampedusa mette le mani avanti e sottolinea che lo sbarco avviene contro la sua volontà. “La magistratura faccia come crede ma il Viminale continua e continuerà a negare lo sbarco da quella nave fuorilegge. Il ministro dell’Interno si aspetta provvedimenti nei confronti del comandante della nave dal quale è lecito attendersi indicazioni precise sui presunti scafisti presenti a bordo”.

      Alle otto di sera, quando i 47 migranti toccano terra e vengono portati nell’hotspot di contrada Imbriacola, una nota firmata dal procuratore di Agrigento Luigi Patronaggio (il pm del caso Diciotti che per primo ha contestato a Salvini il sequestro di persona) spiega la “ratio” della scelta degli inquirenti: “Il sequestro probatorio è stato eseguito per violazione dell’articolo 12 del Testo unico sull’immigrazione ponendo la nave a disposizione di questa procura che ne ha disposto, previo sbarco dei migranti, il trasferimento sotto scorta nel porto di Licata. Le indagini proseguiranno sia per l’individuazione degli eventuali trafficanti di esseri umani coinvolti sia per la valutazione della condotta della Ong”. Come sempre. A sbarco avvenuto, quando anche l’ultimo migrante era già sceso a terra, Salvini ricara: «Per me possono stare lì fino a ferragosto. Gli porto da mangiare e da bere ma stanno lì». E al procuratore di Agrigento: «E’ quello che mi ha indagato per sequestro di persona. Se li farà sbarcare, ne prenderò atto e valuteremo nei suoi confronti il favoreggiamento dell’immigrazione clandestina».
      Salvini attacca i 5s: «Chi ha dato l’ordine?»
      Matteo Salvini ha assistito in diretta tv allo sbarco dei migranti dalla nave Sea Watch 3, ospite in studio su La7. «Qualcuno l’ordine lo avrà dato. Questo qualcuno ne dovrà rispondere», si irrita il ministro. Il M5s fa sapere a stretto giro che non sono stati i suoi ministri. Ma Salvini insiste: «Chi è che li ha autorizzati a
      sbarcare? Io no, non ho autorizzato niente, deve essere qualcun altro. Io sorrido ma è grave. Perché siamo un Paese sovrano con leggi, regole, una storia e nessuna associazione privata se ne può disinteressare. Qualcuno quell’ordine lo avrà dato. Questo qualcuno ne deve rispondere».

      Il vicepremier Luigi Di Maio prende le distanze parlando A che tempo che fa: «Il sequestro lo esegue la magistratura quindi non credo sia un espediente» per far sbarcare i migranti a bordo «perché la magistratura è indipendente dal governo. Quando arrivano qui contattiamo i Paesi Ue e chiediamo la redistribuzione. Io credo che la politica delle redistribuzioni è l’unica strada che abbiamo per fronteggiare il fenomeno. Poi c’è il tema dei rimpatri che si devono fare. La Chiesa Valdese stamattina ha lanciato una disponibilità, lavoriamo nel senso della redistribuzione» e «non scontriamoci con la magistratura, tutte queste tensioni non fanno bene al Paese».

      E dopo le accusa di Salvini replica: «Non accetto che il ministro dell’Interno dice che se stanno sbarcando dalla Sea Watch è perché i ministri 5 Stelle hanno aperto i porti. La nave è stata sequestrata dalla magistratura e, quando c’è un sequestro, si fanno sbarcare obbligatoriamente le persone a bordo».

      Duro anche il ministro Danilo Toninelli: «Salvini, se ha qualcosa da dirmi, me la dica in faccia. Non parli a sproposito del sottoscritto in tv. È evidente che l’epilogo della vicenda è legato al sequestro della nave da parte della magistratura, non serve un esperto per capirlo. Magari il ministro dell’Interno si informi prima di parlare. E trovi soluzioni vere sui rimpatri, non ancora avviati da quando è il responsabile della sicurezza nazionale».
      Lo sbarco per Salvini è una sconfitta politica
      Comunque la si guardi, la conclusione del braccio di ferro per Salvini è una sonora sconfitta che il ministro dell’Interno cerca di capitalizzare puntando tutte le sue carte su quel decreto sicurezza-bis che l’Onu chiede di ritirare ritenendolo una “violazione dei diritti umani e delle convenzioni internazionali”.

      Dopo aver irriso la lettera dell’alto Commissariato dell’Onu invitandolo ad occuparsi “dell’emergenza umanitaria in Venezuela anziché fare campagna elettorale in Italia”, Salvini ribadisce: "Resta un tema fondamentale: la difesa dei confini nazionali e l’ingresso in Italia di un gruppo di sconosciuti dev’essere una decisione della politica (espressione della volontà popolare) o di magistrati e Ong straniere? La vicenda Sea Watch 3 conferma una volta di più l’urgenza di approvare il decreto sicurezza bis già nel Consiglio dei ministri di domani per rafforzare gli strumenti del governo per combattere i trafficanti di uomini e chi fa affari con loro”.

      I 47 migranti sbarcati aspettano adesso di conoscere il loro destino. Le chiese evangeliche hanno dato la loro piena disponibilità ad accoglierli tutti nelle loro comunità in Italia ma anche all’estero.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/05/19/news/via_libera_per_la_sea_watch_puo_attraccare_a_lampedusa-226674239

    • Italy: UN experts condemn bill to fine migrant rescuers

      UN human rights experts* have condemned a proposed draft decree by Italy’s interior minister, Matteo Salvini, to fine those who rescue migrants and refugees at sea, and urged the Government to halt its approval.

      “The right to life and the principle of non-refoulement should always prevail over national legislation or other measures purportedly adopted in the name of national security,” said the independent experts, who conveyed their concerns about the decree in a formal letter to the Italian Government.

      “We urge authorities to stop endangering the lives of migrants, including asylum seekers and victims of trafficking in persons, by invoking the fight against traffickers. This approach is misleading and is not in line with both general international law and international human rights law. Instead, restrictive migration policies contribute to exacerbating migrants’ vulnerabilities and only serve to increase trafficking in persons.”

      Earlier this month, Mr. Salvini announced a proposal to issue a decree that would fine vessels for every person rescued at sea and taken to Italian territory. NGO and other boats that rescued migrants could also have their licences revoked or suspended.

      The UN experts said that, should the decree – yet to be approved by the government – enter into force, it would seriously undermine the human rights of migrants, including asylum seekers, as well as victims of torture, of trafficking in persons and of other serious human rights abuses.

      They also asked for the withdrawal of two previous Directives banning NGO vessels rescuing migrants off Libya’s coasts from accessing Italian ports. In particular, the second Directive singled out the Italian ship Mare Jonio for helping those at sea.

      Declaring that Libyan ports were “able to provide migrants with adequate logistical and medical assistance” was particularly alarming, the experts said, especially given reports that Libyan coastguards had committed multiple human rights violations, including collusion with traffickers’ networks and deliberately sinking boats.

      The experts said any measure against humanitarian actors should be halted. “We are deeply concerned about the accusations brought against the Mare Jonio vessel, which have not been confirmed by any competent judicial authority. We believe that this represents yet another political attempt to criminalise humanitarian actors delivering life-saving services that are indispensable to protect humans’ lives and dignity.”

      The UN experts said Italian authorities had failed to properly consider several international norms, such as article 98 of the UN Convention on the Law of the Sea, on the duty to help any person in danger at sea. “Article 98 is considered customary law. It applies to all maritime zones and to all persons in distress, without discrimination, as well as to all ships, including private and NGO vessels under a State flag,” they said.

      The Directives stigmatize migrants as “possible terrorists, traffickers and smugglers”, without providing evidence, the experts said. “We are concerned that this type of rhetoric will further increase the climate of hatred and xenophobia, as previously highlighted in another letter to which the Italian Government is also yet to reply.”

      The experts have contacted the Government about their concerns and await a reply. A copy of the letter has also been shared with Libya and the European Union.

      https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24628&LangID=E

    • Des ONG accusent la marine italienne de ne pas avoir porté assistance à des migrants en détresse

      L’ONG allemande Sea-Watch et le collectif Mediterranea accusent un navire de la marine italienne d’être resté à distance d’une embarcation de migrants en détresse au large des côtes libyennes, alors qu’il ne se trouvait qu’à plusieurs dizaines de kilomètres. Les 80 personnes en difficulté ont finalement été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées en Libye.

      « Le navire P492 Bettica de la marine italienne est à proximité d’un canot pneumatique en détresse avec environ 80 personnes à son bord mais il n’intervient pas ». Ce message a été posté sur Twitter jeudi 23 mai en début d’après-midi par l’ONG Sea-Watch qui alerte sur la présence d’une embarcation dans les eaux internationales, au large de la Libye. C’est son avion de secours, le Moonbird, qui a repéré le canot en difficulté. « Notre avion a envoyé un message de détresse et a confirmé que des personnes sont accrochées à l’embarcation qui est en train de se dégonfler », continue l’ONG allemande.
      https://twitter.com/SeaWatchItaly/status/1131652854006067200?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      Un peu plus tôt, Alarm Phone, la plateforme téléphonique qui vient en aide aux migrants en mer, avait donné l’alerte sur les réseaux sociaux. « Depuis 12h40, nous sommes en contact avec un bateau en détresse en Méditerranée centrale […]. L’eau entre dans le bateau. Nous avons transmis leur position au MRCC de Rome. Nous demandons une opération de sauvetage rapide ».

      Selon les ONG, la marine italienne n’est pas loin de l’embarcation. Elle ne serait pas intervenue.

      Un tweet de la marine italienne confirme, en effet, sa présence dans la zone, à 80 km du canot en difficulté. « Nous envoyons notre propre hélicoptère pour soutenir le Colibri [également sur zone, ndlr] », écrit la marine italienne sur le réseau social. « Avec un hélicoptère de la région, nous avons vérifié que les migrants ont été récupérés par un bateau de la patrouille libyenne ».

      « Le gouvernement sera responsable de ses actes »

      Seulement voilà, les ONG accusent ainsi les Italiens d’être « restés à distance » sciemment, pour laisser « le champ libre » aux garde-côtes libyens. « Encore un refoulement par procuration en Méditerranée centrale » a réagi Alarm Phone. « L’UE continue de violer le droit international, d’ignorer les bateaux en détresse et de repousser les gens en zone de guerre ».

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1131612656341852161?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      Des accusations qui inquiètent plusieurs personnalités politiques en Italie. « Si c’est vrai, ce serait très grave car il est absolument impensable que des hommes, des femmes et des enfants soient renvoyés dans cet enfer qu’est la Libye », a déclaré le sénateur du mouvement 5 étoiles (M5S) Gregorio De Falco, également officier de la marine.

      Même son de cloche chez Massimiliano Smeriglio, candidat du Parti démocrate aux élections européennes. « Nous ne pouvons pas croire qu’’un navire de notre marine, qui a accompli tant de missions de secours international, peut apporter son aide sans intervenir dans une tragédie. Intervenez sans délai sans quoi le gouvernement sera responsable de ses actes », a-t-il insisté.
      Début mai, un navire militaire italien avait subi les foudres du ministre de l’Intérieur après avoir secouru des migrants en mer sans avoir attendu les garde-côtes. Matteo Salvini refuse systématiquement le débarquement des migrants sur le sol italien.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17114/des-ong-accusent-la-marine-italienne-de-ne-pas-avoir-porte-assistance-

    • Dl sicurezza bis, I pescatori continueranno a salvare i migranti

      Michele e Salvatore Casciaro, padre e figlio, sono pescatori di Novaglie, Salento. Salvatore assiste alla tragedia dei migranti nel canale d’Otranto sin dal grande esodo degli albanesi negli anni Novanta. E da allora partecipa con la propria imbarcazione alle operazioni di soccorso e salvataggio dei naufraghi. Oggi i flussi principali provengono dal nord africa. Nell’ultimo salvataggio ha salvato con il figlio Michele una somala che altrimenti sarebbe annegata. Ma con il decreto sicurezza bis, continueranno a salvare i naufraghi o si volteranno dall’altra parte? (M. Tota)

      http://www.la7.it/tagada/video/dl-sicurezza-bis-i-pescatori-continueranno-a-salvare-i-migranti-21-05-2019-27242
      #pêcheurs

    • Il cambio di rotta di un Paese che perde l’onore
      Finora la Marina militare aveva sempre risposto alle chiamate di

      naufraghi in difficoltà.

      OGGI le cose in Italia non sono facili e quindi è proprio oggi che dobbiamo amare il nostro Paese, rispettarlo, dobbiamo dialogare, confrontarci, litigare sapendo che il suolo che calpestiamo ci restituirà solo ciò che avremo seminato e curato. Ogni parola è un seme, ogni ragionamento è un seme e noi italiani restiamo quello che siamo sempre stati: persone fatte di terra e mare. Conosciamo il mare, gabbia e occasione, limite e infinito, siamo uomini e donne di mare. Ecco perché, quando già l’Europa trattava l’immigrazione come un problema, l’Italia continuava a salvare vite in mare. E le salvava perché un uomo, una donna, un bambino che dall’Africa prendono il mare per venire in Italia, se in pericolo, non sono migranti, ma naufraghi. È la legge eterna del mare: ogni naufrago va tratto in salvo. Sempre.

      Qualcuno mi dira’, non possiamo salvarli tutti noi. Se nessun altro li salva, vi rispondo, allora li salveremo noi! Esistono le Zone Sar (Search and Rescue, ovvero “ricerca e salvataggio”) di competenza dei diversi paesi, perché dovremmo farci carico di recuperare i naufraghi anche laddove non sarebbe di nostra competenza? Perché per prima cosa dobbiamo rispettare la vita umana, è una regola universale alla quale se ci sottraiamo iniziamo a modificarci. Lasciare che una persona anneghi significa perdere qualsiasi cosa abbiamo raggiunto. Empatia, leggi, diritti, morale, convivenza. Perdiamo tutto. Non è sentimentalismo, è misura di ciò che sta accadendo. Non possiamo sottrarci dal salvare le persone in mare perché ogni vita perduta, quando poteva essere salvata, è sofferenza che si moltiplica, è odio. E l’odio diventa rancore, e il rancore vendetta.

      Ma non possiamo accoglierli tutti, mi direte. Manca il lavoro per noi, come possiamo farci carico di centinaia di migliaia di persone in cerca di un futuro migliore? Ma noi non dobbiamo accoglierli tutti: noi dobbiamo salvarli tutti, è nostro dovere farlo. Non facciamoci fregare dalla propaganda: salvare e accogliere sono due cose diverse, due momenti diversi che possono e devono essere gestiti in maniera diversa. Il salvataggio risponde a una necessità immediata, non c’è tempo per la strategia. L’accoglienza viene dopo e su quella si può discutere e cambiare passo, ma senza mettere in dubbio la necessità di salvare. Anzi, direi, senza mettere in discussione il diritto che noi italiani abbiamo, il privilegio che viviamo nel salvare vite umane. Salvare vite è come donare vita, come è accaduto che lo abbiamo dimenticato? Qualcuno oggi pensa di poter girare la faccia davanti a queste storie, pensa che tutto sommato la quotidianità sia già così difficile che non serve complicarsi la vita con questo strazio; non invidio queste persone perché per loro il risveglio sarà ancora più duro. E non le invidio perché non sanno quanto l’Italia abbia fatto la differenza, perché non sanno che l’Italia non ha mai girato le spalle a chi, in pericolo, chiedeva aiuto.

      Mi sono sentito orgoglioso di essere italiano quando ho visto il lavoro titanico che la Marina militare italiana ha sempre fatto, prima da sola, poi con l’Europa ma da capofila, poi insieme alle Ong, poi di nuovo da sola. Sono orgoglioso dei pescatori italiani che, nonostante andassero incontro a sanzioni gravose e al sequestro delle loro imbarcazioni che sono per loro sopravvivenza stessa, hanno sempre obbedito alla legge del mare, quella legge che impone di prestare soccorso a chiunque si trovi in pericolo tra le onde, a qualunque costo e senza pensare alle conseguenze. “Noi gente in mare non l’abbiamo lassata mai!”: questo era il principio dei pescatori lampedusani e a questo principio non si sono sottratti; se l’avessero fatto, avrebbero negato ogni singola parte della loro vita.

      Ma le cose sono cambiate ora, dirà qualcuno tra voi. Oggi la Marina sta agendo diversamente, direte. Sappiamo che il 23 maggio scorso, e lo sappiamo dagli unici testimoni rimasti nel Mediterraneo a darci queste informazioni, ovvero le Ong, un uomo è morto durante un’operazione di salvataggio, anzi, prima ancora che l’operazione iniziasse. Nel video girato da un velivolo della Sea-Watch si vede un gommone in avaria che sta imbarcando velocemente acqua. La Sea-Watch contatta prima la Guardia costiera libica che non risponde e poi la nave della Marina militare italiana Bettica, che si trova a meno di trenta miglia dal gommone.

      Improvvisamente e per quasi un’ora le comunicazioni tra la Marina militare italiana e la Sea-Watch si interrompono, quando riprendono la Bettica avverte che la Guardia costiera libica si sta recando sul posto. È prassi che la Guardia costiera libica non risponda alle richieste di soccorso. È prassi che i salvataggi siano fatti all’unico scopo di riportare i migranti nei campi di prigionia libici dove ricomincia il loro calvario, dove vengono torturati e dove viene estorto loro denaro: ogni migrante preso dalla Guardia costiera libica è guadagno doppio per i trafficanti (che, detto per inciso, non sono le Ong ma la guardia costiera libica finanziata dall’Italia e dall’Europa) che li lasceranno tornare nel loro paese solo in cambio di denaro.

      È ormai appurato che la Libia non è un porto sicuro. E allora perché la nave della Marina militare italiana Bettica non è intervenuta? Perché si infanga l’onore (che bella parola quando porta con sé il rispetto per la vita umana) dei militari della Marina che hanno sempre, secondo coscienza, risposto prima ancora che alle convenzioni internazionali, che pure stabiliscono il dovere di salvare vite, alla superiore e universale legge del mare? Oggi possiamo dividerci su tutto, ma non sulla necessità e sul dovere di salvare vite. Quando un uomo, una donna o un bambino sono in pericolo in mare, noi abbiamo il dovere di salvarli e se l’alternativa è la Libia, dobbiamo essere consapevoli che li stiamo condannando all’inferno. Per sfuggire a questo ragionamento, la propaganda inventa scorciatoie ridicole ma funzionanti: parole da buonista, parli bene dall’attico a Manhattan; si bersaglia chi racconta, non il racconto, perché quello è oggettivo e non può essere messo in discussione. Ma quell’uomo che annega è vita reale, non la finzione spacciata per realtà sui social.

      Facile dire la solita balla buonista parli tu dall’attico a Manhattan… no, parlo da meridionale, nato e cresciuto nelle terre più martoriate d’Italia, più saccheggiate, terre dimenticate da Dio e dagli uomini, ma non dai politici avvoltoi e sciacalli. Quelli, di noi meridionali, non si dimenticano mai. Promettono acqua agli assetati e intanto condannano le nostre anime per l’eternità. Parlo da uomo che non può accettare che il confine tra la vita e la morte sia una linea convenzionale e invisibile tracciata nel mare. Ciò che resta, alla fine di tutto, è l’onore. L’onore riscattato dal significato abusivo che ne danno le mafie per indicare nell’uomo d’onore l’affiliato. Onore inteso come rispetto dei nostri principi umani più profondi al di là delle conseguenze, nonostante le conseguenze.

      Onore è ciò che permette ancora di guardarci l’un l’altro e di sapere che io mi posso fidare di te perché tu ti puoi fidare di me, qualunque sia la tua condizione sociale, qualunque sia il luogo da cui provieni, il tuo quartiere, la tua religione e il colore della tua pelle, la tua condizione sociale, il tuo lavoro, il tuo conto in banca, la scuola che frequenta tuo figlio, il lavoro che fai. È facile: se mentre tu soffri e muori io giro lo sguardo dall’altra parte, se io soffrirò e rischierò di morire mi ripagherai con la stessa moneta. Salvare per essere salvati. Salvare per salvarsi: nel nostro mare, se smettiamo di salvare, finiremo annegati noi.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/06/01/news/il_cambio_di_rotta_di_un_paese_che_perde_l_onore-227596448

    • Appel au secours d’un capitaine, coincé en mer avec 75 migrants malades

      Le capitaine d’un bateau égyptien ayant recueilli vendredi 75 migrants dans les eaux internationales, a lancé un appel aux autorités tunisiennes pour qu’elles le laissent accoster, alors que les vivres commencent à manquer et que des migrants sont malades.

      Le remorqueur égyptien #Maridive_601, qui dessert des plateformes pétrolières entre la Tunisie et l’Italie, est arrivé vendredi soir au port de Zarzis, dans le sud de la Tunisie, après avoir récupéré dans la matinée les migrants à la dérive.

      « Je demande aux autorités tunisiennes de nous permettre d’urgence d’entrer dans le port de Zarzis », a déclaré à l’AFP le capitaine #Faouz_Samir, ajoutant que « l’état de santé des migrants est mauvais, beaucoup sont atteints de la gale ».

      Un médecin a pu monter à bord, a indiqué la branche locale du Croissant-Rouge. « Quatre personnes sont dans un état qui nécessite une intervention médicale », et la plupart d’entre eux sont atteints de la gale infectieuse", a déclaré à l’AFP Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge dans le sud de la Tunisie.

      Selon l’organisation internationale pour les migrations (OIM), les migrants, 64 Bangladais, 9 Egyptiens, un Marocain et un Soudanais, dont au moins 32 enfants et mineurs non accompagnés, « ont besoin d’urgence d’eau, de nourriture, de vêtements, de couvertures et surtout d’assistance médicale ».

      L’agence de l’ONU a indiqué être prête à aider la Tunisie pour accueillir ces candidats à l’exil, partis de Libye dans l’espoir d’atteindre l’Europe.

      « Nous comprenons les difficultés et l’ampleur des défis que les flux migratoires peuvent poser et nous travaillons à appuyer les capacités de secours et d’assistance », a souligné Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie.

      « Nous restons toutefois préoccupés par les politiques de plus en plus restrictives adoptées par plusieurs pays du nord de la Méditerranée », ajoute Mme Lando.

      Le gouvernement et les autorités locales tunisiennes, sollicitées par l’AFP, n’ont pas souhaité s’exprimer.

      En août dernier, un autre bateau commercial, le Sarost 5, était resté bloqué plus de deux semaines en mer avec les 40 immigrés clandestins qu’il avait secourus. Soucieuses de ne pas créer un précédent, les autorités tunisiennes avaient souligné qu’elles acceptaient ces migrants exceptionnellement et pour raisons « humanitaires ».

      Le 10 mai, 16 migrants originaires en majorité du Bangladesh avaient été sauvés par des pêcheurs tunisiens, après le naufrage de leur embarcation qui avait fait une soixantaine de morts.

      La majorité des bâtiments de la marine qui ont patrouillé au large de la Libye ces dernières années se sont retirés tandis que les navires humanitaires font face à des blocages judiciaires et administratifs.

      https://www.voaafrique.com/a/appel-au-secours-d-un-capitaine-coinc%C3%A9-en-mer-avec-75-migrants-malades/4943716.html

    • Tugboat carrying 75 migrants stranded off Tunisia for 10 days

      The #Maridive_601, an Egyptian tugboat that rescued 75 migrants in international waters over one week ago, is still stranded off the Tunisian coast as Tunisian authorities refuse to let it dock.

      The Egyptian tugboat Maridive 601 rescued the migrants off the southern Tunisian coast on May 31 after they embarked from Libya.

      Sixty-four of the 75 migrants are Bangladeshi and at least 32 of those on board are minors and unaccompanied children, according to the International Organization for Migration.

      The Maridive 601, which services oil platforms between Tunisia and Italy, picked up the migrants who were drifting in international waters near the Tunisian coast, and headed to the closest port of Zarzis in southern Tunisia.

      “I request that the Tunisian authorities allow us to make an emergency entry to Zarzis port,” appealed Faouz Samir, captain of the Maridive 601 shortly after the rescue.

      Since then, the crew has not received entry permission. An official from the Tunisian interior ministry was quoted as saying Monday that „the migrants want to be taken in by a European country." The official did not want to be quoted by name.

      Cases of infectious scabies

      Earlier last week, a Red Crescent team based in the southern Tunisian city of Zarzis delivered aid and medical care to the migrants, some of whom were ill, according to the Red Crescent.

      They “urgently need water, food, clothes, blankets and above all medical assistance,” the IOM added. According to AFP reports, the IOM added it was ready to help Tunisia provide for the migrants.

      Mongi Slim, a Red Crescent official in southern Tunisia, told InfoMigrant last Thursday that cases of scabies were on the rise and that there were around thirty people affected. The second captain of the Maridive 601 added that the Red Crescent was not allowed to board the ship to provide scabies medication. Instead, the crew had to contact its chartering company, Shell Tunisia, which in turn delivered medication in addition to food, water, mattresses and blankets. “We’re in telephone contact with the Red Crescent and they give us instructions on how to treat the migrants,” the captain informed InfoMigrants.

      Video footage

      Photos published online by the Tunisian Forum for Economic and Social Rights, an NGO, showed migrants lying on the deck of the boat, while sailors attempted to feed them. A video by the same NGO shows migrants shouting: “We don’t need food, we don’t want to stay here, we want to go to Europe.”

      https://www.facebook.com/ftdes/videos/189765251957864

      Tunisia’s central government and local authorities did not wish to comment to media requests.

      “We understand the difficulties and the scale of the challenges that migration flows pose and we are working to support relief and assistance capacities,” said Lorena Lando, the IOM’s head of mission in Tunisia. “But we are worried by the increasingly restrictive policies adopted by several countries,” Lando told AFP.

      Last month, around 60 migrants, most from Bangladesh, drowned off the coast of Tunisia after leaving Libya on a boat bound for Europe.

      https://www.infomigrants.net/en/post/17413/tugboat-carrying-75-migrants-stranded-off-tunisia-for-10-days?ref=tw
      #Tunisie
      ping @_kg_

    • Méditerranée : le navire #Sea_Watch_3 de retour dans la zone de détresse

      Après avoir été bloqué par la justice italienne pendant près d’un mois, le navire humanitaire Sea Watch 3 est de retour dans la zone de détresse (SAR zone) au large de la Libye. Il est actuellement le seul bateau de sauvetage en mer.

      Le navire humanitaire de l’ONG allemande Sea Watch, le Sea Watch 3, est de retour dans la zone de sauvetage au large de la Libye, la SAR zone.

      Le Sea Watch 3 était bloqué depuis le 20 mai par la justice italienne dans le cadre de poursuites pour aide à l’immigration illégale. Il a reçu samedi 8 juin l’autorisation de repartir en mer, a annoncé l’association.

      "Le Sea Watch 3 est libre ! Nous avons reçu une notification formelle sur la libération du navire saisi et son retour aux opérations" en mer, s’est félicitée l’organisation humanitaire sur Twitter.

      Malgré la politique de "fermeture des ports" du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (extrême droite), le Sea Watch 3 avait pu débarquer les 65 migrants qu’il avait secourus à la mi-mai ; ils ont été autorisés à débarquer sur l’île de Lampedusa.

      Cette opération de secours avait provoqué la fureur de Matteo Salvini, qui a semblé la découvrir en temps réel à la télévision. “Je suis le ministère des règles et des ports fermés. Si un ministre du mouvement 5 étoiles a autorisé le débarquement, il devra répondre de ses actes devant les Italiens”, avait-il notamment lâché.

      Matteo Salvini estime que les migrants qui partent en mer à partir de la Libye doivent être remis aux garde-côtes libyens, conformément à un accord conclu entre l’Union européenne et Tripoli, mais les organisations humanitaires qui portent au secours des migrants refusent de s’y conformer.

      Hormis le Sea Watch 3, à la date du 10 juin, aucun autre navire humanitaire n’est présent au large des côtes libyennes.

      Les navires humanitaires qui sont bloqués dans des ports européens :

      – Depuis un débarquement en juin 2018 à Malte, le Lifeline de l’ONG allemande eponyme est bloqué au port de La Valette, à Malte, où les autorités contestent sa situation administrative.

      – Depuis le mois de janvier 2019, l’Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms est bloqué à Barcelone par les autorités espagnoles. Au printemps 2018, ce navire avait été placé un mois sous séquestre en Italie avant d’être autorisé à repartir.

      – Début août 2017, la justice italienne a saisi le Juventa de l’ONG allemande Jugend Rettet, accusée de complicité avec les passeurs libyens mais qui clame depuis son innocence.

      –Le Mare Jonio, un navire battant pavillon italien qui entend avant tout témoigner de la situation en mer, est actuellement bloqué en Sicile par les autorités.

      Les ONG qui résistent :

      –Dans les airs, les petits avions Colibri de l’ONG française Pilotes volontaires et Moonbird de Sea-Watch mènent régulièrement des patrouilles pour tenter de repérer les embarcations en difficulté.

      –L’Astral, le voilier de l’ONG Open Arms, est actuellement à Barcelone.

      Les navires humanitaires qui ont renoncé :

      Des ONG engagées au large des côtes libyennes ont suspendu leurs activités, face à la chute des départs de Libye et face à une intensification des menaces des garde-côtes libyens, qui considèrent les ONG comme complices des passeurs.

      – Suite aux pressions politiques, privé de pavillon, l’Aquarius de l’ONG SOS Méditerranée – qui a secouru près de 20 000 personnes en deux ans et demi - a mis fin à ses missions en décembre 2018. L’ONG espère toutefois trouver un nouveau bateau pour repartir rapidement en mer au printemps 2019.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17410/mediterranee-le-navire-sea-watch-3-de-retour-dans-la-zone-de-detresse

    • Italy to fine NGOs who rescue migrants at sea

      The Italian government has decided to impose stiff fines on rescuers who bring migrants into port without authorization. It also gave the interior ministry, led by Matteo Salvini, power to demand the payment.

      A decree adopted by the Italian government on Tuesday would force non-governmental organizations to pay between €10,000 and €50,000 ($11,327 – $56,638) for transporting rescued migrants to Italian ports.

      Rescuers who repeatedly dock without authorization risk having their vessel permanently impounded. The fines would be payable by the captain, the operator and the owner of the rescue ship.

      The Italian government is composed of the anti-establishment 5-Star Movement and right-wing populist League Party. The League leader Matteo Salvini, who also serves as the interior minister, has been spearheading an effort to clamp down on illegal immigration.

      Delayed decree

      The adoption of the decree has been delayed due to criticism from the United Nations and the office of the Italian president. Following the cabinet session on Tuesday, however, Salvini praised it as a “step forward the security of this country.” The populist leader also said he was “absolutely sure about the fact that it is compliant” with all national and international laws.

      The decree allows police to investigate possible migrant trafficking operations by going undercover. It also makes it easier to eavesdrop electronically on suspected people smugglers. Other sections of the decree impose stricter punishments on rioters and violent football fans.

      Read more: Italian court rules Salvini can be charged with kidnapping

      Additionally, the decree gives Salvini’s ministry the power to order the NGOs to pay the fines, this was previously the area of the transport and infrastructure ministries.

      Salvini has pushed through several anti-migrant decrees since becoming interior minister a year ago, including one in December which ended humanitarian protection for migrants who do not qualify for refugee status. Earlier this week, Salvini blasted three judges who opposed his hardline policies.

      Risking life at sea

      Since 2014, more than 600,000 people have made the dangerous journey across the central Mediterranean to reach Italy, fleeing war and poverty in Africa, Asia, and the Middle East. More than 14,000 have been recorded killed or missing when attempting the trip.

      Without a legal way to reach Europe, they pay people smugglers for passage in unseaworthy boats. The UNHCR and IOM recently said that 1,940 people have reached Italy from north Africa since the beginning of 2019, and almost 350 have died en route — putting the death rate for those crossing at more than 15%. The number of new arrivals has dropped off in recent years, but Rome is still faced with hundreds of thousands of people who migrated illegally. Pending asylum claims as of May 31 this year were 135,337.

      With official search-and-rescue missions canceled, the burden of assisting the shipwrecked migrants falls on rescue NGOs. The Italian coastguard estimates NGOs have brought in some 30,000 people per year since 2014.

      https://www.dw.com/en/italy-to-fine-ngos-who-rescue-migrants-at-sea/a-49143481

    • L’UNHCR chiede all’Italia di riconsiderare un decreto che penalizzerebbe i salvataggi in mare nel Mediterraneo centrale

      L’UNHCR, l’Agenzia delle Nazioni Unite per i Rifugiati, esprime preoccupazione per l’approvazione da parte del governo italiano di un nuovo decreto contenente anche diverse disposizioni che potrebbero penalizzare i salvataggi in mare di rifugiati e migranti nel Mediterraneo centrale, compresa l’introduzione di sanzioni finanziarie per le navi delle Ong ed altre navi private impegnate nel soccorso in mare.

      Salvare vite umane costituisce un imperativo umanitario consolidato ed è anche un obbligo derivante dal diritto internazionale. Nessuna nave o nessun comandante dovrebbe essere esposto a sanzioni per aver soccorso imbarcazioni in difficoltà e laddove esista il rischio imminente di perdita di vite umane.

      “In una fase in cui gli Stati europei si sono per lo più ritirati dalle operazioni di soccorso nel Mediterraneo centrale, le navi delle Ong sono più cruciali che mai,” ha dichiarato Roland Schilling, Rappresentante regionale a.i. per il Sud Europa. “Senza di loro, altre vite saranno inevitabilmente perse”.

      L’UNHCR è inoltre preoccupata per il fatto che il decreto possa avere l’effetto di penalizzare i comandanti che rifiutano di far sbarcare le persone soccorse in Libia.

      Alla luce della situazione di sicurezza estremamente volatile, delle numerose segnalazioni di violazioni di diritti umani e dell’uso generalizzato della detenzione nei confronti delle persone soccorse o intercettate in mare, nessuno dovrebbe essere riportato in Libia.

      L’UNHCR ha ribadito più volte che il rafforzamento delle capacità di ricerca e soccorso, in particolare nel Mediterraneo centrale, deve essere accompagnato da un meccanismo regionale volto ad assicurare procedure di sbarco rapide, coordinate, ordinate e sicure. La responsabilità per i rifugiati e i migranti soccorsi in mare deve essere condivisa tra tutti gli stati che li accolgono, invece di ricadere su uno o due.

      L’UNHCR chiede al governo italiano di rivedere il decreto e al parlamento di modificarlo, mettendo al centro la protezione dei rifugiati ed il salvataggio di vite umane.

      https://www.unhcr.it/news/lunhcr-chiede-allitalia-riconsiderare-un-decreto-penalizzerebbe-salvataggi-mar

    • Migrants bloqués au large de la Tunisie : les Bangladais refusent le rapatriement

      Quinze jours après avoir été secourus, 75 migrants - dont la moitié de mineurs - sont toujours coincés à bord d’un navire commercial égyptien près des côtes tunisiennes. La Tunisie refuse de les laisser débarquer et souhaite les faire « rentrer chez eux ». Seuls les migrants africains ont accepté d’être rapatriés. La majorité des rescapés, des Bangladais, s’opposent à toute expulsion.

      Les 75 naufragés secourus il y a quinze jours par le bateau commercial égyptien Maridive 601 sont toujours bloqués au large de Zarzis, sur la côte tunisienne. Quelque 32 mineurs se trouvent à bord du navire.

      Les autorités tunisiennes refusent de les laisser débarquer depuis le vendredi 31 mai, jour du sauvetage. « Le gouverneur de Médenine insiste pour qu’ils rentrent chez eux », explique Mongi Slim du Croissant rouge tunisien, joint par InfoMigrants vendredi 14 juin.

      Informés de cette décision par le Croissant rouge, seuls les Égyptiens, les Marocains et les Soudanais présents à bord ont accepté un rapatriement dans leurs pays.

      La Tunisie demande l’aide du Bangladesh

      Les 64 autres naufragés, des Bangladais dont de nombreux mineurs, ont refusé cette offre. « Ils demandent de rejoindre l’Italie ou de pouvoir rester en Tunisie avec une permission de travail », raconte Mongi Slim.

      « Les autorités ont sollicité l’aide de l’ambassade du Bangladesh. Elle va intervenir pour résoudre le problème », ajoute-t-il.

      « Rien pour se mettre à l’abri du soleil »

      En attendant, à bord, la situation psychologique des naufragés se dégrade. « Il fait très chaud en cette période de l’année dans le sud de la Tunisie, et sur le bateau les migrants n’ont rien pour se mettre à l’abri du soleil. Ils risquent la déshydratation. Ils sont emprisonnés en mer », déplore Ben Amor Romdhane, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) également contacté par InfoMigrants. Le militant s’inquiète aussi des cas de gale signalés à bord.

      Pour la première fois depuis 15 jours, jeudi, une équipe médicale du Croissant rouge tunisien a pu monter sur le Maridive 601 avec des médicaments et des vivres. Jusqu’ici, le navire était ravitaillé en eau, en nourriture et en médicament anti-gale par la compagnie Shell Tunisie qui affrète le bateau. Le Croissant rouge était néanmoins parvenu à faire acheminer un stock de médicaments. Les premiers soins avaient été prodigués par l’équipage, guidé au téléphone par le Croissant rouge.

      Le médecin du Croissant rouge, qui a pu examiner les 75 migrants jeudi, a déclaré qu’il n’y avait pas de maladie grave ou d’urgences, seulement des cas de diabète, selon Mongi Slim.

      D’après le représentant du navire égyptien, joint par InfoMigrant, la situation reste pourtant « très tendue ». « La seule solution est de laisser ces migrants entrer en Tunisie », estime-t-il.

      Cet incident rappelle celui qu’avait connu le Sarost 5 l’an dernier. Le navire commercial, qui avait secouru 40 migrants en mer Méditerranée, avait dû attendre 17 jours l’autorisation de débarquer à Zarzis. Les autorités avaient finalement cédé titre exceptionnel « pour des raisons humanitaires ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17533/migrants-bloques-au-large-de-la-tunisie-les-bangladais-refusent-le-rap

    • Migrants stranded at sea for three weeks now risk deportation, aid groups warn

      Group of 75 people survive prolonged ordeal but could now be made to leave Tunisia.

      https://i.guim.co.uk/img/media/235b366ca8ef3c06feec045df894e482906510c0/0_0_1280_768/master/1280.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=35a960601e803a971255f0

      A group of migrants who spent nearly three weeks trapped onboard a merchant ship in torrid conditions face possible deportation to their home countries after they were finally allowed to disembark in Tunisia, aid groups have warned.

      The 75 migrants, about half of whom are minors or unaccompanied children, were rescued on 31 May by the Maridive 601 only to spend the next 20 days at sea as European authorities refused to let them land.

      “The migrant boat was ignored by Italian and Maltese authorities, though they were in distress in international waters”, said a spokesperson for Alarm Phone, a hotline service for migrants in distress at sea that was alerted to the ship’s plight by crew members. “This is a violation of international law and maritime conventions”.

      Heat and humidity onboard the Maridive 501, an Egyptian tugboat that services offshore oil platforms, were insufferable, said aid groups. Food and water were scarce, scabies broke out and spread, and several people suffered fractures and other injuries during the rescue operation.

      Witnesses said the psychological strain was immense for migrants and crew members alike.

      The brother of one Bangladeshi man said on 3 June: “Today is Eid [the festival marking the end of Ramadan]. But the day is not for me. My brother is on the ship. I can’t take it any more. How is he? How can I explain my feelings to you? When I get good news, this will be my Eid gift and that day will be my Eid day.”

      Six days later, he said: “How many days will they stay there? Who can take care of him? I am depressed, every day my mother is crying.”

      The ship’s captain, Faouz Samir, asked repeatedly to be allowed to land at the nearest port, in Zarzis, but was initially refused permission. Regional authorities said migrant centres in Medenine were too overcrowded.

      On 6 June, the migrants staged an onboard protest, asking to be sent to Europe. Video of the protest was published by the Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux.

      The closure of Italian and Maltese ports to rescue ships has seemingly had a ripple effect, with Tunisia closing its own harbours to rescued people in order to avoid an overwhelming influx of migrants.

      On Tuesday evening, however, the Tunisian authorities relented. The migrants, who are mainly from Bangladeshi but also include Egyptians, Moroccans and Sudanese, will now be transferred to a detention centre.

      Aid groups, however, who had been demanding an immediate disembarkation in view of the medical emergency onboard, are concerned people may be sent back to Libya or even deported to their home countries after landing in the port of Zarzis. The governor of Medenine had previously said the boat would be allowed to dock only if all the migrants were immediately deported.

      “We are happy for the survivors. They are exhausted, some are traumatised, but we will accompany them so that we can finally find respite and reflect on the different alternatives available to them,” said Wajdi Ben Mhamed, head of the International Organisation for Migration’s Zarzis office.

      The IOM said its protection team would assist the survivors with “their protection needs and provide, for those who have requested it, assistance for voluntary return to their country of origin’’.

      Relatives claim some of the Bangladeshi survivors were told that food, water and medical treatment would be withheld if they did not accept deportation.

      One man who spoke to his brother on 18 June said fears of imminent deportation had been exacerbated by the visit of a Bangladeshi envoy to the boat. The envoy’s visit followed a meeting five days earlier with the Tunisian minister of the interior.

      Another relative said of a Bangladeshi migrant aboard the tugboat: “In Bangladesh there are people who want to kill him. He paid all the money and went to Libya to get away from the problems in Bangladesh. Then he escaped from Libya because of the problems there. He wants to go to Europe.”

      Médecins Sans Frontières warned that Tunisia could not be defined a safe haven for migrants and refugees, given that it had no functioning asylum system in place. “The nearest places of safety for rescues in the central Mediterranean are Italy or Malta,” said a spokesperson.

      A dangerous precedent would be set if an agreement was found to deport those rescued to their countries of origin quickly after disembarkation in Tunisia. Aid groups warn that boats like the Maridive would turn into migrant holding facilities until deportations were arranged. Many more boats could thus turn from places of rescue to prison islands, floating along north African shores.
      More than 70 million people now fleeing conflict and oppression worldwide
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      Giorgia Linardi, of SeaWatch in Italy said: “After this episode we should reflect on whether Tunisia qualifies as a place of safety, as our sources suggested that the migrants could be immediately repatriated or expelled from the country. The situation aboard the Maridive is very much confronted with the situation faced right now by the SeaWatch vessel with 53 migrants on board which is still floating in front of Italian territorial waters. As of now, the attitude of the Italian authorities is no different from the attitude of the Tunisian authorities towards the Maridive despite the two states having a different framework in terms of protection of human rights and in terms of asylum system in place.”

      With sea conditions currently favourable, thousands are preparing to leave Libya, where war and political instability have been aggravated by floods caused by heavy rain.

      Without rescue boats, however, the number of shipwrecks is likely to rise further. Only two of the 10 NGO rescue boats that were active in the Mediterranean are still present.

      According to data from the UN and the IOM, about 3,200 people have reached Italy and Malta from North Africa since the beginning of 2019, and almost 350 have died en route – putting the death rate for those crossing at about 11% along the central Mediterranean route.

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/jun/19/migrants-stranded-at-sea-for-three-weeks-now-face-deportation-aid-group

    • Italy’s redefinition of sea rescue as a crime draws on EU policy for inspiration

      https://www.statewatch.org/analyses/no-341-italy-salvini-boats-directive.pdf

      –-> analyse de #Yasha_Maccanico sur la première directive de Salvini contre la #Mare_Jonio et la façon dans laquelle il essaye (avec part de raison) justifier la criminalisation systématique des secours en mer en base aux instructions issues de la Commission dans le contexte de l’Agenda Européenne, plus des problèmes de base dans les représentations contenues dans la directive.

    • Maridive : les 75 migrants bloqués depuis 18 jours au large de Zarzis ont pu débarquer en Tunisie

      Après 18 jours d’hésitation, les autorités tunisiennes ont finalement laissé les 75 migrants du #Maridive débarquer au port de Zarzis, ce mercredi. Ils ont toutefois imposé leurs conditions : les migrants ont tous accepté préalablement de rentrer dans leur pays.

      « C’est enfin fini, c’est un soulagement ». Mongi Slim, membre du Croissant-rouge tunisien, s’est réjoui, mardi 18 juin, du débarquement des 75 migrants bloqués depuis le 31 mai au large de Zarzis. Les autorités tunisiennes refusaient en effet de laisser débarquer en Tunisie ces personnes secourues par un navire commercial égyptien, le Maridive 601, au large de la Libye.

      Après 18 jours de blocage, ils ont enfin pu toucher la terre ferme. « Nous sommes heureux pour les survivants. Ils sont épuisés, certains sont traumatisés mais nous les accompagnerons pour pouvoir enfin trouver du répit », a déclaré Wajdi Ben Mhamed, chef de bureau de l’agence de l’Organisation internationale des migrations (OIM), dans un communiqué.

      Un premier vol vers le Bangladesh jeudi

      Cependant, ce débarquement s’est fait sous conditions après de longues négociations entre les ONG, les organisations internationales et les autorités. Tunis a finalement autorisé leur débarquement à condition que les migrants acceptent tous d‘être renvoyés dans leur pays d’origine. Parmi les 75 migrants secourus, 64 sont de nationalité bangladaise, neuf égyptienne, un est originaire du Maroc et un autre du Soudan.


      https://www.facebook.com/iomtunis/posts/354908018559713

      Samedi 15 juin, des représentants de l’ambassade du Bangladesh sont montés à bord du Maridive et ont convaincu les Bangladais de retourner chez eux. Selon Mongi Slim, du Croissant rouge tunisien, un premier groupe de 20 Bangladais devrait être renvoyé dès jeudi 20 juin.

      Aucune demande d’asile déposée

      Une information que ne confirme par l’OIM, qui est chargée d’organiser les retours volontaires de ces naufragés. « Nous avons effectivement dit aux autorités qu’un vol commercial avec une vingtaine de places partaient de Tunisie demain vers le Bangladesh. Mais nous n’organisons pas de retours forcés », précise à InfoMigrants Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie. « Mais, nous attendons de faire un point avec les migrants et savoir qui veut profiter d’un retour volontaire », insiste-t-elle.

      Malgré l’accord, l’OIM rappelle que les migrants qui veulent demander l’asile seront redirigés vers le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Mais pour l’heure, selon l’agence onusienne, aucun des migrants du Maridive ne souhaite déposer une demande d’asile en Tunisie.
      Le 10 mai dernier, 16 migrants, majoritairement du Bangladesh, avaient été sauvés par des pêcheurs tunisiens, après le naufrage de leur embarcation ayant fait une soixantaine de morts. Deux d’entre eux avaient décidé de rentrer dans leur pays.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17614/maridive-les-75-migrants-bloques-depuis-18-jours-au-large-de-zarzis-on

    • Working Paper: Guidelines on temporary arrangements for #disembarkation

      Given the voluntary nature of participation in the mechanism, determination of persons to be relocated will be based on the indications by the Member States of relocation of the profiles that these Member States are willing to accept (variable geometry)."

      “Member States that relocate voluntarily (a lump sum of 6000 EUR per applicant).”

      The Council of the European Union has produced a new “Working Paper” on: Guidelines on temporary arrangements for disembarkation (LIMITE doc no: WK 7219-19):

      “The Guidelines are based on best practices used in previous disembarkation cases, and rely on a coordinating role of the Commission and support by relevant agencies. The framework is of a temporary nature and the participation of the Member States is on a voluntary basis. This document has a non-binding nature.” [emphasis added]

      The circumstances for “triggering” Temporary Arrangements (TA) are:

      “type of arrivals covered

      – a search and rescue operation; and/or

      – other sea arrivals where there is a humanitarian ground at stake.”

      On the face of it the idea would appear to refer to just about every rescue. However the idea relies on the state of first disembarkation - for example, in the Med: Spain, France, Italy and Greece - allowing a safe port of arrival. These states then make a “relocation” request to other Member States. This is entirely based on voluntary participation.

      “Workflow in the Member State of disembarkation

      The following procedural steps should be undertaken in the Member State of disembarkation, where appropriate with the assistance from EU agencies, and where relevant with the involvement of the Member State of relocation, in agreement with the benefitting Member State:

      (...) Initial identification, registration, fingerprinting and swift security screening: Registration and fingerprinting of all arriving migrants as category 2 in Eurodac system; check against national and EU information systems (such as Eurodac, SIS, VIS, Europol and Interpol databases) to ensure that none of the persons arriving to the EU is a threat to public policy, internal security or public health.

      Assessment regarding possible use of alternatives to detention or detention, on a case by case basis, pending further processing (in the context of border procedure, where possible, or otherwise)”

      Member states will be allowed to set conditions on acceptable refugees to relocate:

      “Given the voluntary nature of participation in the mechanism, determination of persons to be relocated will be based on the indications by the Member States of relocation of the profiles that these Member States are willing to accept (variable geometry).”

      The European Border and Coast Guard Agency (EBCGA) will:

      “provide assistance in screening, debriefing, identification and fingerprinting;

      – deploy Return Teams (composed of escort, forced return monitor and/or return specialists);”

      Financial support

      "Under the AMIF Regulation, funds are to be made available for:

      – Member States that relocate voluntarily (a lump sum of 6000 EUR per applicant, applying the amended Article 18 of the AMIF Regulation 516/2014);

      – support to return operations;

      – Member States under pressure, as appropriate, including the possibility of a lump sum per relocation to cover transfer costs.

      – When MS make full use of the lump sums available under the national programmes, additional financial support could be provided.

      http://www.statewatch.org/news/2019/jun/eu-council-disembark.htm

    • La #marine_italienne sur le banc des accusés

      En octobre 2013, un bateau de pêche chargé de réfugiés syriens fait naufrage près de Lampedusa, île italienne proche de la Sicile. Si 212 personnes ont pu être sauvées, 26 corps ont été repêchés et environ 240 sont restées portés disparus dont une soixantaine d’enfants. Ce drame ne restera pas impuni.
      Un procès se tiendra en 2018 avec, sur le banc des accusés pour homicide involontaire et non-assistance à personnes en danger, des officiers de la marine italienne. C’est la première fois qu’un procès de ce type est lancé. Ce jour-là, un médecin syrien qui se trouvait à bord avec ses deux enfants -tous deux morts noyés- a appelé plusieurs fois au secours les garde-côtes italiens. Ceux-ci retransmettaient le relais à leurs confrères maltais et peu après lançaient un message signalant la situation aux navires se trouvant dans la zone. C’était le cas du navire Libra de la marine italienne, à moins d’une heure de navigation mais qui, au lieu de se précipiter, s’est éloigné en laissant intervenir les Maltais, ce qui prenait beaucoup plus de temps. Le bateau des migrants a fini par chavirer à 17h07. Les secours dont, le Libra, sont arrivés vers 18h00. Trop tard.

      https://www.arte.tv/fr/videos/080337-000-A/la-marine-italienne-sur-le-banc-des-accuses

    • Bangladeshi migrants in Tunisia forced to return home, aid groups claim

      Relatives say more than 30 people stuck at sea told to go home or lose food and water.

      More than 30 migrants from Bangladesh who were trapped on a merchant ship off Tunisia for three weeks have been sent back to their home country against their will, according to relatives.

      They were among 75 migrants rescued on 31 May by the Maridive 601, an Egyptian tugboat that services offshore oil platforms, only to spend the next 20 days at sea near the Tunisian coast.

      The International Organization for Migration, an intergovernmental organisation linked to the United Nations, said the Bangladeshis “wished to return home”.

      But relatives and aid groups claimed that when a Bangladeshi envoy visited the boat the migrants were forced to accept their repatriation under the threat of having food, water and medical treatment being taken away.

      One relative told the Guardian: “When all the people were on the boat, they were told by the Bangladeshi embassy that if they didn’t agree to sign, they would not get any food or water any more. The people were afraid to die on the boat. The Bangladeshi embassy forced them to sign.”

      On 18 June, the 75 migrants, who included Egyptian, Moroccan and Sudanese people, were taken off the Maridive 601 and transferred to a Tunisian detention centre.

      The IOM confirmed that a few days later the first 17 individuals were returned to Bangladesh, and on 24 June, another 15 migrants were sent back.

      It said “more migrants will be travelling in the coming days, according to their decision”.

      The Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), an independent organisation that aims to defend economic and social rights, said: “We doubt that the decisions to return were made voluntarily by the migrants.

      “We have tried to visit the migrants in the reception centre in order to inquire about their wellbeing but despite making repeated inquiries and requests, the whereabouts of the detained migrants was not revealed.”

      Another relative said: “I spoke with my brother this morning in the centre. He is scared to be returned to Bangladesh, like all the people there. Nobody wants to return to Bangladesh; everyone who is returned is forced.”

      The IOM’s head of mission in Tunisia, Lorena Lando, rejected the accusations. “None of the migrants has been deported; [they] wished to return,” she said. “IOM does not do deportation, nor force anyone to return.”

      Lando said the IOM “did not have access” to the migrants until 19 June, after the Tunisian authorities allowed their disembarkation.

      She added: “Remaining at sea was not a solution either. It is up to the person to also apply for asylum if they fear persecution … or seek help to return home or take time to decide.”

      A spokesperson for Alarm Phone, a hotline service for migrants in distress at sea that was alerted to the ship’s plight by crew members, said: “The IOM refers to such deportations as voluntary returns but what is voluntary about telling survivors that they can leave their prison merely if they agree to be returned?

      “Do we really believe that these Bangladeshi people risked their lives to move to Libya and then to try to cross the Mediterranean, only to then be ‘voluntarily’ returned to Bangladesh?”

      https://www.theguardian.com/world/2019/jun/25/bangladeshi-migrants-in-tunisia-forced-to-return-home-aid-groups-claim

    • Trois morts et des dizaines de migrants portés disparus en Méditerranée

      Trois migrants ont été retrouvés noyés, vendredi 10 mars [sic : 10 mai], et des dizaines d’autres sont portés disparus après le naufrage d’une embarcation dans les eaux internationales au large de la Tunisie, ont fait savoir les autorités tunisiennes à l’Agence France-Presse (AFP).

      Un bateau de pêche a pu sauver seize migrants, a affirmé le porte-parole du ministère de la défense, Mohamed Zekri, précisant que, selon les rescapés, soixante à soixante-dix Africains subsahariens se trouvaient à bord de l’embarcation. Selon le Croissant rouge local, il pourrait y avoir eu jusqu’à 90 passagers dans l’embarcation, ce qui porterait le bilan à plus de 70 disparus. « On ne connaîtra probablement jamais le nombre exact de morts », a estimé Mongi Slim, responsable du Croissant rouge à Zarzis (sud-est de la Tunisie).

      Selon le ministère de la défense, l’embarcation est partie jeudi de Zouara, ville côtière de Libye, à 120 km à l’ouest de Tripoli, et se trouvait à 60 km au large de Sfax, ville côtière du centre de la Tunisie. Les passagers tentaient de rejoindre illégalement l’Italie, d’après le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien, Sofiène Zaag. Les rescapés ont été ramenés au port de Zarzis par un bateau militaire qui participait aux opérations de recherche.

      Ce naufrage dans les eaux internationales au large de la Tunisie intervient alors que les navires de secours européens se sont retirés de cette zone de passage des migrants et que la plupart des bateaux humanitaires rencontrent des difficultés pour y accéder.
      La voie maritime la plus meurtrière au monde

      Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, a appelé à « renforcer les capacités des opérations de recherches et de secours dans toute la zone ». « Si nous n’agissons pas maintenant, il est presque certain que nous verrons de nouvelles tragédies dans les semaines et mois à venir », a souligné Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée.

      Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, une ONG tunisienne, a de son côté condamné une « tragédie humaine » qui est « le résultat inévitable des politiques restrictives et inhumaines de l’Union européenne ».

      Depuis la mise en place, mi-2018, d’une zone de secours et de sauvetage confiée aux autorités libyennes, les garde-côtes libyens sont chargés de récupérer les migrants en détresse. Ils ont intercepté plusieurs centaines de migrants cette semaine qu’ils ont ramenés en Libye, malgré les violents combats en cours dans ce pays frontalier de la Tunisie. Les agences de l’ONU et des organisations humanitaires rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye, où ils se retrouvent placés « en détention arbitraire » ou à la merci de milices.

      Les navires humanitaires, qui dénoncent des entraves croissantes à leur action, sont de moins en moins nombreux à parcourir la zone. Fin 2018, les ONG Médecins sans frontières (MSF) et SOS Méditerranée ont dû mettre un terme aux opérations de leur bateau, l’Aquarius. Plusieurs autres navires humanitaires occidentaux ont été bloqués à quai après des procédures administratives ou judiciaires.

      Selon le HCR, « la Méditerranée est depuis plusieurs années la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les réfugiés et les migrants, avec un taux de mortalité qui a fortement augmenté » en 2018. Depuis début 2019, un migrant sur quatre partis de Libye meurt en mer.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/10/trois-morts-et-des-dizaines-de-migrants-portes-disparus-en-mediterranee_5460

    • Tunisie : Naufrage du bateau des migrants, nationalités des 16 rescapés

      Les seize rescapés secourus vendredi, suite à l’effondrement de leur embarcation, sont arrivés au port de #Zarzis, à bord d’un bateau militaire.

      Quatorze personnes ont déclaré être du #Bangladesh, tandis que deux autres sont de nationalité Egyptienne et Marocaine, selon une source sécuritaire.

      On rappelle que plus de 70 migrants sont morts noyés, suite au naufrage au large de #Sfax de leur embarcation partie de #Libye, en partance vers l’Italie.

      https://www.tunisienumerique.com/tunisie-naufrage-du-bateau-des-migrants-nationalites-des-16-rescap
      #Maroc #Egypte

    • L’épave du pire naufrage de migrants en Méditerranée exposée à Venise

      L’épave du pire naufrage de migrants en Méditerranée, en avril 2015, sera exposée à la Biennale d’art contemporain qui s’ouvre samedi à Venise, comme une invitation à la réflexion sur un des phénomènes majeurs du XXIe siècle.

      Dans la nuit du 18 au 19 avril 2015, ce bateau de pêche chargé d’un millier de migrants a percuté un cargo portugais envoyé à son secours et a coulé à pic, sous les yeux horrifiés de l’équipage qui n’a pu sauver que 28 personnes.

      Le gouvernement de l’époque, dirigé par Matteo Renzi (centre gauche), a déboursé 10 millions d’euros pour renflouer l’épave, qui gisait à 370 mètres de profondeurs, et l’amener en 2016 en Sicile afin de tenter d’identifier les victimes et leur donner une sépulture digne.

      Par une ouverture rectangulaire que l’on distingue nettement sur les flancs balafrés de cette grosse barque à la peinture bleue et rouge écaillée, les pompiers sont allés récupérer les restes des centaines de personnes entassés dans la coque.

      Des dizaines de médecins-légistes se sont relayés pour participer à l’examen des 800 à 900 victimes. Ils ont retrouvé des documents du Soudan, de Somalie, du Mali, de Gambie, d’Ethiopie, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, d’Erythrée, de Guinée Bissau et du Bangladesh.

      Ils ont aussi trouvé des petits sachets de terre que certains emmenaient de leur pays et le bulletin scolaire qu’un adolescent avait cousu dans ses vêtements comme passeport pour une nouvelle vie.

      Les victimes sont désormais inhumées dans différents cimetières de Sicile et l’épave, au départ promise à la destruction, a été finalement été préservée pour intégrer un projet de « Jardin de la mémoire » en Sicile.
      « Invitation au silence »

      Mais en attendant, l’artiste suisse Christoph Buchel a obtenu l’autorisation des autorités italiennes et du Comité du 18 avril - qui représente les victimes - pour transporter et exposer l’épave à Venise dans le cadre de son projet « Barca Nostra » (Notre barque).

      Lors de la Biennale de 2015, cet artiste avait créé la polémique en installant une mosquée dans une ancienne église de Venise.

      Portée sur une barge, l’épave est arrivée à Venise, où elle offre un contraste saisissant avec les élégants palais byzantins et les ponts délicatement ornés de la cité des doges.

      Elle est exposée à l’Arsenal, les immenses chantiers navals vénitiens. Aucune installation autour, aucune explication devant.

      « C’est un lieu silencieux, à l’abri du bruit, une invitation au silence et à la réflexion », a expliqué à la presse le président de la Biennale, Paolo Baratta.

      Au-delà de l’épave, le commissaire de cette Biennale, l’Américain Ralph Rugoff, a invité 79 artistes contemporains à créer des oeuvres sur les drames du monde moderne. Le Coréen Lee Bul a dédié une installation à un autre naufrage, celui du ferry Sewol, qui a fait 304 morts, pour l’essentiel des lycéens, en avril 2014 au large de la Corée du Sud : une montagne de vieux chiffons se gonfle pour représenter la douleur, la peur, l’étonnement et l’impuissance.

      C’est encore la rage, l’impuissance et la mort qui émanent du travail de la Mexicaine Teresa Margolles : elle expose un mur érigé de barbelés et constitué des blocs de ciment d’une école où l’on peut voir les impacts de balles là où quatre personnes ont été tuées.

      https://www.lepoint.fr/monde/l-epave-du-pire-naufrage-de-migrants-en-mediterranee-exposee-a-venise-07-05-

    • I have seen the tragedy of Mediterranean migrants. This ‘art’ makes me feel uneasy

      The vessel that became a coffin for hundreds has gone on display at the Venice Biennale. It intends to stir our conscience – but is it a spectacle that exploits disaster?


      https://www.theguardian.com/world/2019/may/12/venice-biennale-migrant-tragedy-art-makes-me-uneasy?CMP=fb_gu

  • Le Procureur de la République d’Agrigento se prononcera aujourd’hui, lundi 6 mai 2019, sur la non-assistance à personne en danger de la part de l’équipage d’un navire de pêche, dans la nuit du 3 octobre 2013 au large de l’ile de #Lampedusa. Selon les témoignages des rescapés du naufrage du 3 octobre, au moins deux navires ont été interpellés par les migrant.e.s en détresse, en vain, avant que leur bateau ne prenne feu (d’après leurs témoignages, des navires militaires).
    Pour rappel, les survivants et les premiers secours civils ont également fait état d’un retard dans l’arrivée des secours italiens, pourtant proches du lieu du naufrage, abandonnant des centaines de personnes à la noyade. Des membres du collectif Askavusa ont été entendus à ce sujet par le Procureur d’Agrigento, et témoigneront aujourd’hui au #procès.

    Reçu via la mailing-list Migreurop.

    Pour rappel, il y a un tag #3_octobre_2013
    https://seenthis.net/tag/3_octobre_2013

    #naufrage #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #frontières #justice #décès #morts #mourir_en_mer