• Drownings of Turkey’s Purge
    –-> 31 Turkish citizens drowned in the Aegean sea while seeking to escape the ongoing post-coup crackdown in Turkey.

    Thousands of people have fled Turkey over the past three years due to a massive witch-hunt launched by the Justice and Development Party (AK Party) government against its critics such as academics, Kurdish politicians and especially the real or imagined sympathizers of the Gülen group, in the wake of a failed coup attempt on July 15, 2016. The gov’t accuses the group of masterminding the failed coup while the group denies any involvement.

    More than 500,000 people have been investigate and some 96,000 including academics, judges, doctors, teachers, lawyers, students, policemen and many from different backgrounds have been put in pre-trial detention over Gulen links July 2016.

    Many try to escape Turkey via illegal ways as the government cancelled their passports. Purge-victim Turks often cross Evros river to escape from the snowballing persecution. Around 14,000 people crossed the Evros frontier from January through September of 2018, a Wall Street Journal said, underlining that around half of those crossing the Evros river were Turkish citizens.


    https://turkeypurge.com/wp-content/uploads/2019/10/combinepdf.pdf
    #purge #Turquie #morts #décès #Evros #frontières #Mer_Egée #mourir_aux_frontières #Grèce #mourir_en_mer #migrations #asile #réfugiés #coup

    ping @isskein

  • Il memoriale voluto dal pescatore-eroe per ricordare la strage di Lampedusa

    A Lampedusa è stato inaugurato il memoriale ideato da Vito Fiorino per le ricordare tutte le vittime della strage del 3 ottobre 2013, con il supporto dell’associazione #Gariwo. Durante l’inaugurazione l’abbraccio tra i superstiti e i pescatori di vite umane che quel giorno salvarono i superstiti del naufragio dove morirono 366 persone


    http://www.vita.it/it/article/2019/10/03/il-memoriale-voluto-dal-pescatore-eroe-per-ricordare-la-strage-di-lamp/152843
    #mémoriel #mémoire #Lampedusa #3_octobre_2013 #monument #migrations #asile #réfugiés #naufrage #Méditerranée #Vito_Fiorino #mourir_en_mer

  • "#Atlantique" de #Mati_Diop, un film sur « la #jeunesse fantôme, disparue en mer »

    La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop est la première réalisatrice noire à avoir été sélectionnée puis primée en compétition au Festival de Cannes. « Atlantique », son premier long métrage couronné du Grand Prix du Jury, sort en salles mercredi 2 octobre en France. Un film bouleversant qui montre le drame de l’immigration depuis l’autre côté, depuis la place de celles et ceux qui restent.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/19896/atlantique-de-mati-diop-un-film-sur-la-jeunesse-fantome-disparue-en-me
    #celles_qui_restent #ceux_qui_restent #film #mourir_en_mer #morts #décès #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #celleux_qui_restent

    Bande annonce :
    https://www.youtube.com/watch?v=8AMmbssjtQk

  • « C’est pour qu’il n’y ait plus de témoin sur cette scène de crime » : le coup de gueule du pilote d’un avion humanitaire interdit de vol en Méditerranée
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/naufrage-a-lampedusa/le-coup-de-gueule-du-pilote-d-un-avion-humanitaire-interdit-de-vol-en-m

    Le pilote José Benavente, qui repère en Méditerranée les bateaux de migrants en difficulté, réagit sur franceinfo alors que son avion est bloqué sur l’île italienne de Lampedusa.

    « Tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait plus de témoin sur cette scène de crime » qu’est la Méditerranée, condamne mardi 10 septembre sur franceinfo le pilote professionnel José Benavente. Il est cofondateur de l’ONG Pilotes volontaires, qui repère les embarcations de migrants en détresse en Méditerranée, mais dont l’avion, le Colibri, est cloué au sol par les autorités depuis plus d’un mois sur l’île italienne de Lampedusa.

    #migration #asile #méditerranée #mourir_en_mer

  • Les #frontières 30 ans après la chute du Mur - Extrait de l’exposition “Frontière, histoire d’une transformation” on Vimeo

    https://vimeo.com/341179427


    Les frontières 30 ans après la chute du Mur - Extrait de l’exposition “Frontière, histoire d’une transformation”

    #europe #allemagne #berlin #méditerranée #mourir_en_mer #atelier_limo #europe

  • #Espagne : les migrants inconnus des cimetières du détroit de #Gibraltar

    Selon le décompte de plusieurs ONG andalouses, entre 6 700 et 8 000 personnes sont mortes en tentant la traversée de la mer Méditerranée entre le Maroc et l’Espagne, ces trois dernières décennies. Des tombes mais aussi des plaques à la mémoire de ces migrants morts en mer parsèment les cimetières qui bordent le détroit de Gibraltar.

    De Tarifa, on aperçoit facilement les côtes marocaines. En ce mois de juin, le vent souffle avec sa force et sa régularité habituelle. Les voiles aux couleurs vives des kitesurf flottent dans un ciel d’un bleu intense.

    La petite ville située tout au bout de la péninsule ibérique a des allures de station balnéaire. Mais ses habitués savent-ils que le vieux fort à l’entrée du port est un centre de détention pour les migrants entrés de façon irrégulière sur le territoire espagnol ? Qui sait que c’est sur la plage de Los Lances, à la pointe de la péninsule, qu’en novembre 1988 le premier corps d’un migrant marocain a été rejeté par la mer ?

    Une visite au petit cimetière sur les hauteurs de la ville offre un autre regard sur Tarifa. Les sépultures sont simples, blanches, fleuries et se logent dans des niches, comme bien souvent en Andalousie. Un seau d’eau à la main, des habitants viennent enlever le sable et la poussière qui s’accumulent sur les tombes de leurs proches.

    En regardant vers les niches en hauteur, on découvre les tombes d’hommes et de femmes qui ont perdu la vie en traversant le détroit dans la clandestinité. « Immigrant du Maroc, 7 mars 2001 » : quatre plaques funéraires portent cette inscription. Un peu plus loin, deux autres portent la même mention mais sont datées de 2009. Enfin, une simple plaque déposée dans une niche porte une inscription encore plus administrative : « cadavre non identifié. 3ème chambre du tribunal d’Algésiras. Décision provisoire 47/2017 ».

    En 2018, selon l’APDHA, 1064 personnes ont perdu la vie en tentant la courte mais périlleuse traversée vers l’Europe. La plupart de ces victimes sont rapidement identifiées, car, lorsque se produit un naufrage, les survivants connaissent souvent l’identité de ceux qui n’ont pas réussi à gagner le rivage. Mais il y a aussi les anonymes, ceux dont les corps sont alors enterrés sans noms, en Espagne.

    En continuant la visite du cimetière de Tarifa, d’autres stèles attirent l’attention. Celles-ci portent des noms aux consonances peu espagnoles : Esther Adawale, Nigéria, 24 février 2003. Hope Ibrahim, Nigéria, 19 avril 2005. Yacouba Koné, Côte d’Ivoire, 17 avril 2013. Dans ces tombes reposent des migrants qui ont été identifiés par la police judiciaire espagnole mais qui, pour diverses raisons, n’ont pas été rapatriés vers leurs pays d’origine.

    José Maria Perez, un membre actif de la paroisse locale, raconte que ces tombes reçoivent les visites périodiques de « chrétiens et de musulmans » et que « de l’autre côté du détroit, on connaît l’existence de ces sépultures ».

    Miguel Delgado, en charge de l’aide aux migrants à l’archevêché de Cadix (dont dépend la commune de Tarifa), organise, lui, chaque 1er Novembre une cérémonie œcuménique à la mémoire des immigrants morts dans les eaux du détroit.

    Fidèle au message de l’église catholique sur le sujet des migrations, il réclame « un passage sûr pour ceux qui veulent émigrer en Europe et dont l’Europe a besoin ». Pour sensibiliser ses paroissiens et l’opinion publique, chaque deuxième mercredi du mois, dans plusieurs villes de part et d’autres du détroit (Cadix, Barbate, Tarifa, Algésiras, Ceuta, Tanger, Tétouan, Melila etc…) son association organise des « rondes du silence » qui réunissent des personnes de tous horizons derrière un seul mot d’ordre « solidarité avec les immigrants ».

    Chaque année, pour la journée internationale des migrants, il se rend sur la plage de Tarifa pour une prière publique qui réunit militants, habitants et parfois quelques surfeurs.

    A 25 kilomètres de Tarifa, dans le port de Barbate, l’apparition de corps de migrants sans vie sur les rivages n’est pas non plus inédite. Dans le cimetière, les mêmes tombes blanches nichées sur les murs révèlent les histoires des disparus du détroit.

    Là aussi, des emplacements sont marqués par un simple numéro ou une mention « inconnu », ainsi qu’une date. Les plus anciennes de ces tombes de migrants anonymes datent de 2002, les plus récentes de 2019. Là encore, des corps non identifiés. Et une plaque à la mémoire « des victimes du détroit ».

    Mais dans une des allées, une tombe se distingue des autres. Celle de Samuel Kabamba, un enfant originaire de la RD Congo âgé de 5 ans. Son histoire a provoqué une grande émotion dans cette région du sud de l’Espagne et bien au delà.

    Fin janvier 2017, son corps a été retrouvé sans vie sur une plage proche du petit port de pêche andalou. Celui de sa mère, Véronique, est rejeté par la mer 15 jours plus tard sur les côtes algériennes.

    La découverte du corps du petit garçon a provoqué l’indignation des associations de défense des migrants et de Gabriel Delgado qui a organisé une veillée funèbre le 1er février sur la plage où il s’était échoué. Une centaine de personne sont venues prier et lancer des fleurs à la mer. L’affaire s’est médiatisée faisant écho à celle du petit Alan Kurdi, cet enfant syrien retrouvé noyé sur une plage de Turquie en septembre 2015.

    Début mars, les autorités espagnoles ont autorisé le père du petit garçon à se rendre en Espagne. Un test d’ADN a confirmé que le petit Samuel était bien son fils. Le père de famille a organisé l’enterrement de son fils à Barbate, le 10 mars.

    Ce jour-là, l’église était pleine à craquer. Les habitants de Barbate sont venus en nombre, le petit Samuel repose désormais parmi eux. Chaque jour, des femmes fleurissent sa tombe « car ses proches sont loin, il faut bien que quelqu’un s’occupe de lui » confie une vieille dame.


    https://www.infomigrants.net/fr/post/18435/espagne-les-migrants-inconnus-des-cimetieres-du-detroit-de-gibraltar
    #cimetière #morts #décès #migrations #réfugiés #asile #cadavres #identification #mourir_en_mer

  • #Lifeboat

    In 2015 our team produced 50 Feet from Syria - focused on the civilian impact of the Syrian conflict. This was the first of a triad of films focused on one of the great humanitarian crises of our time – the plight of refugees in a global and interconnected world.

    In a political environment increasingly hostile to immigrants and refugees, documenting the real-life plight of those fleeing war and oppression is more vital and important than ever.

    LIFEBOAT bears witness to refugees desperate enough to risk their lives in rubber boats leaving Libya in the middle of the night, despite a high probability of drowning. With few resources but certain that civil society must intervene, volunteers from a German non-profit risk the waves of the Mediterranean to pluck refugees from sinking rafts.

    In a real-life context with dire consequences, LIFEBOAT puts a human face on one of the world’s greatest contemporary, global crises and provides a spark of hope surrounding how civil society can intervene in the refugee crisis in a meaningful way.


    https://www.lifeboatdocumentary.com
    #film #documentaire #décès #cadavre #mourir_en_mer #Méditerranée #Libye #prostitution #viol #kidnapping #sauvetage #ONG #Sea_Watch #Sea-Watch #migrations #asile #réfugiés

  • La #Tunisie, nouveau cimetière des migrants morts en mer

    Après le naufrage du 1er juillet au large des côtes libyennes qui a fait au moins 90 morts, les autorités tunisiennes sont de nouveau débordées. Cimetières saturés, centres d’accueil débordés, absence de droit d’asile… Le gouvernement dénonce aussi l’inaction des pays européens.
    #Médenine (Tunisie), envoyée spéciale.– Quatre-vingt-dix corps repêchés. C’est le bilan définitif, fait par le gouvernorat de Médenine au sud de la Tunisie, du naufrage il y a plus de deux semaines d’un bateau transportant des migrants maliens, ivoiriens, ghanéens, égyptiens et gambiens. Parmi eux, des hommes mais aussi des femmes enceintes et des enfants, selon les témoignages des survivants.
    Pour les autorités tunisiennes, le drame n’est ni le premier ni le dernier. Une semaine après ce naufrage, la marine tunisienne est intervenue pour sauver les migrants d’un autre bateau, au large de Sfax. Depuis 2011, plus de 1 000 migrants ont été enterrés à Zarzis, selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

    Mais ce naufrage est aussi celui de trop, renvoyant à la fois à la responsabilité des pays européens et à la frilosité du gouvernement tunisien. Manque de moyens, débats sur les enterrements des victimes, surcharge des centres d’accueil pour les survivants… La Tunisie a de plus en plus de mal à faire face à l’afflux de réfugiés sur son sol.

    Après une polémique entre les municipalités du sud de la Tunisie – plusieurs villes ont refusé toute prise en charge –, c’est la mairie de Zarzis qui a fini par procéder cette semaine à la mise en terre des cadavres dont personne ne voulait.

    La loi tunisienne prévoit que seule la commune est habilitée à procéder à des enterrements. « Nous avons des cas de migrants morts, ramenés par les eaux à cause des courants marins, depuis les années 1990, explique le maire adjoint de Zarzis, Faouzi Khenissi. Jusque-là, nous les enterrions dans les cimetières tunisiens. Mais le nombre était très inférieur à ce qu’il est aujourd’hui. »

    En 2003, un cimetière dédié aux migrants a finalement été créé. Mais il est aujourd’hui saturé : près de 900 corps y ont été enterrés, dont 18 samedi 13 juillet. « Nous avons enterré 56 autres corps dans le nouveau cimetière donné par le Croissant-Rouge à la commune », poursuit le maire adjoint.

    D’après lui, la situation devient difficile à gérer pour la commune qui n’a pas les moyens. Fatigués et surchargés, les officiels de Zarzis parlent ouvertement du sujet et se préparent déjà à la suite en cas d’un nouveau naufrage.

    « On nous a reproché dans les médias d’utiliser des camions-poubelles pour transporter les corps… Figurez-vous que nous n’avons rien d’autre ! Nous les avons nettoyés. Ce qui nous aiderait, c’est d’avoir plus de matériel, ainsi qu’une unité avec un médecin légiste à Zarzis au lieu de faire 300 kilomètres aller-retour pour transporter les corps depuis Gabès », se défend encore Faouzi Khenissi.

    Quant à l’accueil des trois survivants, il s’est fait dans des centres qui seraient déjà à leur pleine capacité, selon les représentants de l’OIM (Organisation mondiale pour les migrations) et du HCR (Haut-Commissariat pour les réfugiés).

    Le gouverneur de Médenine ainsi que le chef du gouvernement Youssef Chahed avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, quelques jours avant le naufrage, sur les difficultés pour le Sud tunisien de gérer des flux en constante augmentation, aussi bien par voie terrestre que par voie maritime.

    « Le nombre d’arrivées de migrants et de demandeurs d’asile a beaucoup augmenté depuis fin 2018, déclare France Lau, représentante du HCR en Tunisie. Même si les autorités tunisiennes sont prévoyantes par rapport à un afflux possible de personnes en provenance de Libye – on nous a demandé à ce titre de mettre en place des mécanismes de réponse d’urgence en cas d’arrivées massives comme en 2011 –, elles sont tout à fait légitimes à alerter des problèmes qu’elles peuvent avoir pour gérer ces nouveaux arrivants. »

    « Les politiques italiennes qui conduisent à fermer les ports aux migrants et l’appui européen aux milices libyennes qui ramènent et enferment les migrants en Libye dans des conditions épouvantables, font que la Tunisie devient de plus en plus la seule échappatoire pour beaucoup d’entre eux, mais pas forcément l’endroit où ils souhaitent rester », déclare Valentina Zagaria, auteure d’une thèse en anthropologie sur les migrations dans le Sud-Est tunisien.

    En dehors du manque de moyens, c’est aussi un choix politique des autorités. Le chef du gouvernement tunisien l’a dit plusieurs fois très clairement : il ne souhaite pas que la Tunisie devienne une « plateforme d’accueil » pour les candidats à l’exil vers l’Europe. Le pays n’a d’ailleurs pas de loi sur l’asile – seul le HCR est habilité à octroyer le statut de réfugié en Tunisie dans le cadre de son mandat.

    Rien que la mise en place de six centres (répartis entre le HCR et l’OIM) a pris beaucoup de temps dans le gouvernorat. À part celui du HCR mis sur pied dès 2013 après le démantèlement du campement de Choucha, dressé en 2011 pour faire face à l’afflux de personnes fuyant la Libye, l’installation des cinq autres centres a fait l’objet de longues négociations avec les populations et les autorités régionales, et de plusieurs relocalisations.

    « C’est difficile au quotidien, car il y a du racisme, des rumeurs propagées sur des maladies apportées par les migrants. Il faut gérer à la fois les préjugés et la protection de ces communautés qui arrivent en Tunisie et qui sont dans des situations vulnérables », déclare Khaled Sadaani, coordinateur sud du Conseil tunisien pour les réfugiés, une ONG créée en 2016 pour répondre à un manque, celui de l’absence d’association arabe pour les réfugiés.

    Dans le centre de Médenine pour réfugiés, supervisé par le HCR, les 170 places disponibles sont occupées. Les nationalités sont multiples, aussi bien d’Afrique de l’Ouest que d’Afrique de l’Est, avec une grande majorité d’Érythréens. Un étage est dédié à la trentaine de mineurs non accompagnés (entre 15 et 18 ans), un autre aux femmes et aux enfants, un autre encore aux hommes.

    Chacun cohabite pacifiquement, mais beaucoup ne voient pas la Tunisie comme une destination finale, alors que les possibilités de réinstallation dans un pays tiers sont extrêmement limitées. « Il n’y a pas de travail ici, on nous propose 20 dinars la journée (6 euros) pour travailler dans les chantiers, je ne vois pas comment subvenir aux besoins de ma famille avec ça », déclare Fayçal, un demandeur d’asile soudanais de 24 ans.

    Les routes migratoires qu’il a prises pour arriver jusqu’en Tunisie sont labyrinthiques. Du Soudan du Sud à l’Égypte, en passant par le désert du Niger et la ville d’Agadez, lieu de passage entre l’Afrique noire et l’Afrique du Nord, et la Libye où il a été plusieurs fois emprisonné.

    « Cela fait deux ans que je bouge sans arrêt pour trouver du travail. Une fois, l’Égypte m’a expulsé vers le Soudan et j’ai dû refaire tout le trajet… À chaque fois un membre de ma famille m’aide, car je suis le seul qui peut nourrir mes frères et ma mère. Ils sont actuellement dans un camp pour les personnes déplacées par la guerre. Je suis fatigué », ajoute-t-il.

    Lui qui avait une échoppe à Djouba, dans le Soudan du Sud, il s’est retrouvé du jour au lendemain à se débrouiller avec des camarades de cellule pour éviter qu’un gardien de prison libyen ne les viole.

    « Quand on s’est de nouveau échappés de prison, le geôlier avait peur que l’on révèle ses préférences sexuelles… Aussi, il nous a aidés en nous donnant 50 dinars libyens (24 euros) et en nous montrant la route vers la frontière tunisienne. Il nous a dit : “Marchez tout droit, vous allez finir par y arriver” », ajoute Fayçal.
    Terre d’accueil et terre de deuil

    Comme beaucoup d’autres migrants, Fayçal est en attente de sa demande d’asile en Tunisie. La moitié des migrants sur place à Zarzis choisissent de demander l’asile, d’autres ne préfèrent pas, de peur de devoir rester dans le pays.

    « Il leur est difficile d’accepter le fait que la réinstallation est une option limitée à un nombre faible de réfugiés au regard des besoins globaux, et qui obéit à des critères bien déterminés », témoigne France Lau.

    Sur place, des associations tunisiennes tentent de lancer des micro-projets, et d’aider à la mise en place de contrats de travail pour ceux qui souhaitent travailler pendant cette période transitoire. « Beaucoup arrivent à trouver des emplois en CDD dans le secteur du tourisme à Djerba, avance Yahia Rebai, administrateur associé sur place pour le HCR. Cela reste provisoire mais il y a depuis des années une forte collaboration avec les associations locales et même les délégués à la protection de l’enfance pour soutenir et protéger les mineurs. »

    Il n’empêche : le foyer du HCR et, plus loin, celui coordonné par l’OIM, sont en bordure de la ville, à l’écart des habitants. Beaucoup de migrants racontent ne pas s’aventurer trop loin si ce n’est pour le travail ou acheter à manger. Seuls quelques-uns commencent à être installés dans des appartements en zone urbaine.

    Pour l’instant, il est bien difficile de parler d’une politique globale d’intégration dans la société tunisienne. Alors qu’à Tunis et Sousse, la centrale syndicale UGTT a mis en place depuis 2018 des espaces pour migrants afin d’informer les travailleurs subsahariens sur leurs droits et de régulariser leur situation, la reconnaissance politique des migrants en Tunisie peine à se faire.

    « Reconnaître les droits des vivants comme des morts qui sont sur le territoire tunisien, c’est envoyer un signal d’acceptation aux autorités européennes. Les Tunisiens veulent éviter cela, ils ne veulent pas être forcés de s’impliquer plus dans la gestion des frontières européennes. Pour le moment donc, ceux qui arrivent à s’échapper de la Libye restent dans une situation de flou », constate la chercheuse Valentina Zagaria.
    Du côté de la délégation de l’Union européenne, présente en Tunisie, les programmes visent plutôt au soutien pour lutter contre l’immigration clandestine et aider au retour volontaire. Et les déclarations sont bien prudentes.

    « Dans un monde interdépendant, les responsabilités sont aussi partagées et interdépendantes. Ce qui se passe au Soudan a une incidence sur la Tunisie et sur l’Europe et vice versa. L’UE suit la situation de près et comprend l’inquiétude des autorités tunisiennes. À la demande de la Tunisie, elle étudiera tout éventuel soutien », répond par mail Sophie Vanhaeverbeke, cheffe de la coopération.

    En attendant, la Tunisie, à la fois terre d’accueil et terre de deuil, regarde avec appréhension le conflit en Libye. Depuis le début de l’année 2019, plus de 1 000 personnes sont arrivées de Libye, mais leur nombre pourrait être de 25 000 si le conflit empire, selon les chiffres de planification du HCR et de l’OIM.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/220719/la-tunisie-nouveau-cimetiere-des-migrants-morts-en-mer?onglet=full
    #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #naufrage #Zarzis #cadavres #cimetière #enterrement #morts #décès #corps

    Sur le cimetière de Zarzis, voir :
    https://seenthis.net/tag/zarzis
    ping @_kg_

  • Espagne-Maroc : « Les migrants morts en mer ne parlent pas, moi je suis leur voix »

    « Croque-mort » de son état, l’Espagnol #Martin_Zamorra se démène depuis des années pour identifier les corps de migrants morts en traversant le détroit de Gibraltar en mer Méditerranée. Il souhaite rapatrier leurs dépouilles vers leur pays d’origine. Portrait.

    On devine que sa vie n’a pas été tout a fait rectiligne. Martin #Zamorra est un homme à la fois affable et singulier. Du bord de l’autoroute A7 qui relie Algésiras à Malaga, dans le sud de l’Espagne, il dirige une petite entreprise de #pompes_funèbres - qui a connu des jours meilleurs.

    Fumeur compulsif (mais il vient d’arrêter), Martin Zamora n’est ni un anonyme ni un discret dans ce coin d’Andalousie puisque ses aventures ont inspiré un film de fiction, « Retour à Hansala » sorti en 2008. Le scénario : un croque mort espagnol peu scrupuleux rapatrie au pays le corps d’un migrant en compagnie de sa sœur, une jeune femme marocaine. Un voyage qui transforme pour toujours les deux personnages…

    L’affaire qui l’occupe principalement en cette matinée de juin, c’est celle des victimes d’un naufrage qui s’est produit en novembre 2018, à Barbate, non loin du détroit de Gibraltar. Vingt-six personnes s’étaient alors noyées à proximité du port andalou. La plupart des victimes étaient marocaines.

    Dans les semaines qui ont suivi, la police judiciaire espagnole est parvenue à identifier 21 victimes qui furent rapatriées. Mais cinq autres n’ont pas quitté l’Espagne, la médecine légale n’étant pas parvenue à mettre un nom sur ces corps sans vie. Ces dépouilles sans identité sont devenues l’affaire de Martin Zamorra.

    Face à des autorités espagnoles impuissantes, il actionne ses contacts au Maroc. Grâce à une méthode bien rôdée, il parvient à identifier les victimes en quelques heures.

    « Tout d’abord, j’ai besoin d’une photo. Puis j’ai besoin de déterminer de quel pays vient la victime. Ensuite, je diffuse l’information, principalement parmi les contacts que j’ai accumulés pendant des années. Ensuite, généralement, on m’appelle. Parfois, cela prend du temps et la justice ordonne l’inhumation d’un corps anonyme. Et c’est à moi que revient la procédure d’exhumation du corps, quand une famille s’est manifesté et que l’on a pu identifier formellement le corps ».

    Mais la plupart du temps, l’identification d’un corps ne prend que quelques heures : les survivants d’un naufrage communiquent à leurs proches les noms des disparus. La nouvelle se répand à la vitesse des échanges sur Whatsapp.
    Parfois encore, Martin Zamorra envoie des photos à ses contacts, et des familles qui reconnaissent les visages sans vie de leurs enfants.

    Les lourdeurs bureaucratiques empêchent un rapatriement rapide des corps

    Reste que pour la justice espagnole, reconnaître un corps n’autorise pas son transfert au Maroc. La justice réclame qu’un lien de parenté soit établi et donc qu’un prélèvement d’ADN soit effectué sur les personnes qui réclament les corps des défunts.

    Sept mois après le drame, les policiers espagnols ne se sont toujours pas rendus au Maroc pour récolter un peu de salive ou quelques cheveux d’une mère, d’un père ou d’un frère.

    Malgré la forte coopération policière entre les deux pays, la bureaucratie des deux côtés du détroit ralentit le processus, peste Martin Zamorra. « Je voudrais que l’on m’explique qui va réclamer le corps d’un noyé et payer pour son rapatriement si il ne s’agit pas d’un membre de sa famille ou l’un de ses proches ! »

    Pour lui, l’impasse bureaucratique s’explique aussi par des conflits politiques. Il doit y avoir des querelles internes entre juges, ce qui rend l’affaire « encore plus lamentable » estime-t-il. « Moi, je ne suis personne, mais c’est à moi que l’on envoie des photos, déplore-t-il. J’en reçois toute la journée sur mon téléphone. Tout le monde a mon numéro : les policiers ou des membres des ONG... » Martin Zamorra voudrait que les choses aillent plus vite.

    Pour se faire comprendre, le croque-mort fait défiler sous nos yeux des dizaines de conversations Whatsapp. On aperçoit alors sur l’écran du smartphone (qui ne semble jamais s’arrêter de sonner) des visages de morts et de vivants, des photocopies de papiers d’identité.

    Effectue-t-il un travail de détective ? À cette question qu’il entend souvent, Martin Zamorra soupire. Il hausse les épaules et répond que son seul domaine, « c’est la thanatologie, je ne suis un expert que dans le domaine funéraire ».

    Quand on lui demande comment il fait payer ses précieux services, il reste flou. Il n’évoque pas de compassion particulière. Mais derrière des airs de misanthrope, ses yeux et sa voix trahissent une grande émotion quand il explique son travail.

    Albert Bitoden Yaka, un travailleur social d’Algésiras venu du Cameroun il y a une vingtaine d’année connaît Martin Zamorra et sa drôle de quête. « Il veut aider les migrants, il fait beaucoup pour eux. Pourquoi et comment… ? Il y a certainement une part de mystère mais c’est comme si il avait une dette morale. Il a une grande sensibilité, il vit avec la douleur des gens ».

    Une ONG s’est créée il y a peu : le Centre International Pour l’Identification des Migrants Disparus (CIPIMD). L’organisation estime que 769 personnes sont mortes - ou portées disparues - pour la seule année 2018, en tentant d’atteindre les côtes espagnoles. Elle réclame des autorités espagnoles un peu plus de coopération mais elle sait qu’il y aura toujours Martin Zamorra pour tenter de résoudre les affaires les plus compliquées.

    #identification #corps #cadavres #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #Méditerranée #Maroc #Espagne

  • 37 Lives lost in the Mediterranean

    Who were the men, women, and children in the dinghy that disappeared on 14 August between Morocco and Spain, and why were they trying to emigrate? Their families describe the anguished search

    https://external-mrs2-1.xx.fbcdn.net/safe_image.php?d=AQCutUTlHIp1Kchy&w=540&h=282&url=https%3A
    https://interactius.ara.cat/migrants-morocco-spain-europe-mediterranean
    #Méditerranée #naufrage #asile #migrations #mourir_en_mer #réfugiés #reconstruction #identification #portraits #noms #victimes
    Une sorte de #cartographie_narrative ping @fil @reka

  • ICC submission calls for prosecution of EU over migrant deaths

    Member states should face punitive action over deaths in Mediterranean, say lawyers.

    The EU and member states should be prosecuted for the deaths of thousands of migrants who drowned in the Mediterranean fleeing Libya, according to a detailed legal submission to the international criminal court (ICC).

    The 245-page document calls for punitive action over the EU’s deterrence-based migration policy after 2014, which allegedly “intended to sacrifice the lives of migrants in distress at sea, with the sole objective of dissuading others in similar situation from seeking safe haven in Europe”.

    The indictment is aimed at the EU and the member states that played a prominent role in the refugee crisis: Italy, Germany and France.

    The stark accusation, that officials and politicians knowingly created the “world’s deadliest migration route” resulting in more than 12,000 people losing their lives, is made by experienced international lawyers.

    The two main authors of the submission are Juan Branco, who formerly worked at the ICC as well as at France’s foreign affairs ministry, and Omer Shatz, an Israeli lawyer who teaches at Sciences Po university in Paris.
    Most refugees in Libyan detention centres at risk – UN
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    The allegation of “crimes against humanity” draws partially on internal papers from Frontex, the EU organisation charged with protecting the EU’s external borders, which, the lawyers say, warned that moving from the successful Italian rescue policy of Mare Nostrum could result in a “higher number of fatalities”.

    The submission states that: “In order to stem migration flows from Libya at all costs … and in lieu of operating safe rescue and disembarkation as the law commands, the EU is orchestrating a policy of forced transfer to concentration camps-like detention facilities [in Libya] where atrocious crimes are committed.”

    The switch from Mare Nostrum to a new policy from 2014, known as Triton (named after the Greek messenger god of the sea), is identified as a crucial moment “establishing undisputed mens rea [mental intention] for the alleged offences”.

    It is claimed that the evidence in the dossier establishes criminal liability within the jurisdiction of the ICC for “causing the death of thousands of human beings per year, the refoulement [forcible return] of tens of thousands migrants attempting to flee Libya and the subsequent commission of murder, deportation, imprisonment, enslavement, torture, rape, persecution and other inhuman acts against them”.

    The Triton policy introduced the “most lethal and organised attack against civilian population the ICC had jurisdiction over in its entire history,” the legal document asserts. “European Union and Member States’ officials had foreknowledge and full awareness of the lethal consequences of their conduct.”

    The submission does not single out individual politicians or officials for specific responsibility but does quote diplomatic cables and comments from national leaders, including Angela Merkel and Emmanuel Macron.

    The office of the prosecutor at the ICC is already investigating crimes in Libya but the main focus has been on the Libyan civil war, which erupted in 2011 and led to the removal of Muammar Gaddafi. Fatou Bensouda, the ICC prosecutor, has, however, already mentioned inquiries into “alleged crimes against migrants transiting through Libya”.

    The Mare Nostrum search and rescue policy launched in October 2013, the submission says, was “in many ways hugely successful, rescuing 150,810 migrants over a 364-day period”.

    Criticism of the policy began in mid-2014 on the grounds, it is said, that it was not having a sufficient humanitarian impact and that there was a desire to move from assistance at sea to assistance on land.

    “EU officials sought to end Mare Nostrum to allegedly reduce the number of crossings and deaths,” the lawyers maintain. “However, these reasons should not be considered valid as the crossings were not reduced. And the death toll was 30-fold higher.”

    The subsequent policy, Triton, only covered an “area up to 30 nautical miles from the Italian coastline of Lampedusa, leaving around 40 nautical miles of key distress area off the coast of Libya uncovered,” the submission states. It also deployed fewer vessels.

    It is alleged EU officials “did not shy away from acknowledging that Triton was an inadequate replacement for Mare Nostrum”. An internal Frontex report from 28 August 2014, quoted by the lawyers, acknowledged that “the withdrawal of naval assets from the area, if not properly planned and announced well in advance – would likely result in a higher number of fatalities.”

    The first mass drownings cited came on 22 January and 8 February 2015, which resulted in 365 deaths nearer to the Libyan coast. It is alleged that in one case, 29 of the deaths occurred from hypothermia during the 12-hour-long transport back to the Italian island of Lampedusa. During the “black week” of 12 to 18 April 2015, the submission says, two successive shipwrecks led to the deaths of 1,200 migrants.

    As well as drownings, the forced return of an estimated 40,000 refugees allegedly left them at risk of “executions, torture and other systematic rights abuses” in militia-controlled camps in Libya.

    “European Union officials were fully aware of the treatment of the migrants by the Libyan Coastguard and the fact that migrants would be taken ... to an unsafe port in Libya, where they would face immediate detention in the detention centers, a form of unlawful imprisonment in which murder, sexual assault, torture and other crimes were known by the European Union agents and officials to be common,” the submission states.

    Overall, EU migration policies caused the deaths of “thousands civilians per year in the past five years and produced about 40,000 victims of crimes within the jurisdiction of the court in the past three years”, the report states.

    The submission will be handed in to the ICC on Monday 3 June.

    An EU spokesperson said the union could not comment on “non-existing” legal actions but added: “Our priority has always been and will continue to be protecting lives and ensuring humane and dignified treatment of everyone throughout the migratory routes. It’s a task where no single actor can ensure decisive change alone.

    “All our action is based on international and European law. The European Union dialogue with Libyan authorities focuses on the respect for human rights of migrants and refugees, on promoting the work of UNHCR and IOM on the ground, and on pushing for the development of alternatives to detention, such as the setting up of safe spaces, to end the systematic and arbitrary detention system of migrants and refugees in Libya.

    “Search and Rescue operations in the Mediterranean need to follow international law, and responsibility depends on where they take place. EU operations cannot enter Libya waters, they operate in international waters. SAR operations in Libyan territorial waters are Libyan responsibility.”

    The spokesperson added that the EU has “pushed Libyan authorities to put in place mechanisms improving the treatment of the migrants rescued by the Libyan Coast Guard.”

    https://www.theguardian.com/law/2019/jun/03/icc-submission-calls-for-prosecution-of-eu-over-migrant-deaths
    #justice #décès #CPI #mourir_en_mer #CPI #cour_pénale_internationale

    ping @reka @isskein @karine4

    Ajouté à la métaliste sur les sauvetages en Méditerranée :
    https://seenthis.net/messages/706177

    • L’Union Européenne devra-t-elle un jour répondre de « crimes contre l’Humanité » devant la Cour Pénale Internationale ?

      #Crimes_contre_l'humanité, et #responsabilité dans la mort de 14 000 migrants en 5 années : voilà ce dont il est question dans cette enquête menée par plusieurs avocats internationaux spécialisés dans les Droits de l’homme, déposée aujourd’hui à la CPI de la Haye, et qui pourrait donc donner lieu à des #poursuites contre des responsables actuels des institutions européennes.

      La démarche fait l’objet d’articles coordonnés ce matin aussi bien dans le Spiegel Allemand (https://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-in-libyen-rechtsanwaelte-zeigen-eu-in-den-haag-an-a-1270301.htm), The Washington Post aux Etats-Unis (https://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-in-libyen-rechtsanwaelte-zeigen-eu-in-den-haag-an-a-1270301.htm), El Pais en Espagne (https://elpais.com/internacional/2019/06/02/actualidad/1559497654_560556.html), The Guardian en Grande-Bretagne, et le Monde, cet après-midi en France... bref, ce qui se fait de plus retentissant dans la presse mondiale.

      Les auteurs de ce #plaidoyer, parmi lesquels on retrouve le français #Juan_Branco ou l’israélien #Omer_Shatz, affirment que Bruxelles, Paris, Berlin et Rome ont pris des décisions qui ont mené directement, et en connaissance de cause, à la mort de milliers de personnes. En #Méditerrannée, bien sûr, mais aussi en #Libye, où la politique migratoire concertée des 28 est accusée d’avoir « cautionné l’existence de centres de détention, de lieux de tortures, et d’une politique de la terreur, du viol et de l’esclavagisme généralisé » contre ceux qui traversaient la Libye pour tenter ensuite de rejoindre l’Europe.

      Aucun dirigeant européen n’est directement nommé par ce réquisitoire, mais le rapport des avocats cite des discours entre autres d’#Emmanuel_Macron, d’#Angela_Merkel. Il évoque aussi, selon The Guardian, des alertes qui auraient été clairement formulées, en interne par l’agence #Frontex en particulier, sur le fait que le changement de politique européenne en 2014 en Méditerranée « allait conduire à une augmentation des décès en mer ». C’est ce qui s’est passé : 2014, c’est l’année-bascule, celle où le plan Mare Nostrum qui consistait à organiser les secours en mer autour de l’Italie, a été remplacé par ce partenariat UE-Libye qui, selon les auteurs de l’enquête, a ouvert la voix aux exactions que l’on sait, et qui ont été documentées par Der Spiegel dans son reportage publié début mai, et titré « Libye : l’enfer sur terre ».

      A présent, dit Juan Branco dans The Washington Post (et dans ce style qui lui vaut tant d’ennemis en France), c’est aux procureurs de la CPI de dire « s’ils oseront ou non » remonter aux sommet des responsabilités européennes. J’en terminerai pour ma part sur les doutes de cet expert en droit européen cité par El Pais et qui « ne prédit pas un grand succès devant la Cour » à cette action.

      https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-lundi-03-juin-2019


      #UE #Europe #EU #droits_humains

    • Submission to ICC condemns EU for ‘crimes against humanity’

      EU Commission migration spokesperson Natasha Bertaud gave an official statement regarding a recently submitted 245-page document to the International Criminal Court by human rights lawyers Juan Branco and Omer Shatz on June 3, 2019. The case claimed the EU and its member states should face punitive action for Libyan migrant deaths in the Mediterranean. The EU says these deaths are not a result of EU camps, rather the dangerous and cruel routes on which smugglers take immigrants. Bertaud said the EU’s track record on saving lives “has been our top priority, and we have been working relentlessly to this end.” Bertaud said an increase in EU operations in the Mediterranean have resulted in a decrease in deaths in the past 4 years. The accusation claims that EU member states created the “world’s deadliest migration route,” which has led to more than 12,000 migrant deaths since its inception. Branco and Shatz wrote that the forcible return of migrants to Libyan camps and the “subsequent commission of murder, deportation, imprisonment, enslavement, torture, rape, persecution and other inhuman acts against them,” are the grounds for this indictment. Angela Merkel and Emmanuel Macron were named specifically as those knowingly supporting these refugee camps, which the lawyers explicitly condemned in their report. The EU intends to maintain its presence on the Libyan coast and aims to create safer alternatives to detention centers.

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=28&v=AMGaKDNxcDg

    • Migration in the Mediterranean: why it’s time to put European leaders on trial

      In June this year two lawyers filed a complaint at the International Criminal Court (ICC) naming European Union member states’ migration policies in the Mediterranean as crimes against humanity.

      The court’s Prosecutor, Fatou Bensouda, must decide whether she wants to open a preliminary investigation into the criminality of Europe’s treatment of migrants.

      The challenge against the EU’s Mediterranean migrant policy is set out in a 245-page document prepared by Juan Branco and Omer Shatz, two lawyer-activists working and teaching in Paris. They argue that EU migration policy is founded in deterrence and that drowned migrants are a deliberate element of this policy. The international law that they allege has been violated – crimes against humanity – applies to state policies practiced even outside of armed conflict.

      Doctrinally and juridically, the ICC can proceed. The question that remains is political: can and should the ICC come after its founders on their own turf?

      There are two reasons why the answer is emphatically yes. First, the complaint addresses what has become a rights impasse in the EU. By taking on an area stymying other supranational courts, the ICC can fulfil its role as a judicial institution of last resort. Second, by turning its sights on its founders (and funders), the ICC can redress the charges of neocolonialism in and around Africa that have dogged it for the past decade.
      ICC legitimacy

      The ICC is the world’s first permanent international criminal court. Founded in 2002, it currently has 122 member states.

      So far, it has only prosecuted Africans. This has led to persistent critiques that it is a neocolonial institution that “only chases Africans” and only tries rebels. In turn, this has led to pushback against the court from powerful actors like the African Union, which urges its members to leave the court.

      The first departure from the court occurred in 2017, when Burundi left. The Philippines followed suit in March of this year. Both countries are currently under investigation by the ICC for state sponsored atrocities. South Africa threatened withdrawal, but this seems to have blown over.

      In this climate, many cheered the news of the ICC Prosecutor’s 2017 request to investigate crimes committed in Afghanistan. As a member of the ICC, Afghanistan is within the ICC’s jurisdiction. The investigation included atrocities committed by the Taliban and foreign military forces active in Afghanistan, including members of the US armed forces.

      The US, which is not a member of the ICC, violently opposes any possibility that its military personnel might be caught up in ICC charges. In April 2019 the ICC announced that a pre-trial chamber had shut down the investigation because US opposition made ICC action impossible.

      Court watchers reacted with frustration and disgust.
      EU migration

      An estimated 30,000 migrants have drowned in the Mediterranean in the past three decades. International attention was drawn to their plight during the migration surge of 2015, when the image of 3-year-old Alan Kurdi face-down on a Turkish beach circulated the globe. More than one million people entered Europe that year. This led the EU and its member states to close land and sea borders in the east by erecting fences and completing a Euro 3 billion deal with Turkey to keep migrants there. NATO ships were posted in the Aegean to catch and return migrants.

      Migrant-saving projects, such as the Italian Mare Nostrum programme that collected 150,000 migrants in 2013-2014, were replaced by border guarding projects. Political pressure designed to reduce the number of migrants who made it to European shores led to the revocation and non-renewal of licenses for boats registered to NGOs whose purpose was to rescue migrants at sea. This has led to the current situation, where there is only one boat patrolling the Mediterranean.

      The EU has handed search and rescue duties over to the Libyan coast guard, which has been accused repeatedly of atrocities against migrants. European countries now negotiate Mediterranean migrant reception on a case-by-case basis.
      A rights impasse

      International and supranational law applies to migrants, but so far it has inadequately protected them. The law of the sea mandates that ships collect people in need. A series of refusals to allow ships to disembark collected migrants has imperilled this international doctrine.

      In the EU, the Court of Justice oversees migration and refugee policies. Such oversight now includes a two-year-old deal with Libya that some claim is tantamount to “sentencing migrants to death.”

      For its part, the European Court of Human Rights has established itself as “no friend to migrants.” Although the court’s 2012 decision in Hirsi was celebrated for a progressive stance regarding the rights of migrants at sea, it is unclear how expansively that ruling applies.

      European courts are being invoked and making rulings, yet the journey for migrants has only grown more desperate and deadly over the past few years. Existing European mechanisms, policies, and international rights commitments are not producing change.

      In this rights impasse, the introduction of a new legal paradigm is essential.
      Fulfilling its role

      A foundational element of ICC procedure is complementarity. This holds that the court only intervenes when states cannot or will not act on their own.

      Complementarity has played an unexpectedly central role in the cases before the ICC to date, as African states have self-referred defendants claiming that they do not have the resources to try them themselves. This has greatly contributed to the ICC’s political failure in Africa, as rights-abusing governments have handed over political adversaries to the ICC for prosecution in bad faith, enjoying the benefits of a domestic political sphere relieved of these adversaries while simultaneously complaining of ICC meddling in domestic affairs.

      This isn’t how complementarity was supposed to work.

      The present rights impasse in the EU regarding migration showcases what complementarity was intended to do – granting sovereign states primacy over law enforcement and stepping in only when states both violate humanitarian law and refuse to act. The past decade of deadly migration coupled with a deliberately wastrel refugee policy in Europe qualifies as just such a situation.

      Would-be migrants don’t vote and cannot garner political representation in the EU. This leaves only human rights norms, and the international commitments in which they are enshrined, to protect them. These norms are not being enforced, in part because questions of citizenship and border security have remained largely the domain of sovereign states. Those policies are resulting in an ongoing crime against humanity.

      The ICC may be the only institution capable of breaking the current impasse by threatening to bring Europe’s leaders to criminal account. This is the work of last resort for which international criminal law is designed. The ICC should embrace the progressive ideals that drove its construction, and engage.

      https://theconversation.com/migration-in-the-mediterranean-why-its-time-to-put-european-leaders
      #procès

    • Naufrages en Méditerranée : l’UE coupable de #crimes_contre_l’humanité ?

      Deux avocats – #Omer_Shatz membre de l’ONG #Global_Legal_Action_Network et #Juan_Branco, dont le livre Crépuscule a récemment créé la polémique en France – ont déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) à Paris le 3 juin dernier.

      Cette plainte qualifie de crimes contre l’humanité les politiques migratoires des États membres de l’Union européenne (UE) en Méditerranée.

      Selon le journal Le Monde :
      Pour les deux avocats, en permettant le refoulement des migrants en Libye, les responsables de l’UE se seraient rendus complices « d’expulsion, de meurtre, d’emprisonnement, d’asservissement, de torture, de viol, de persécution et d’autres actes inhumains, [commis] dans des camps de détention et les centres de torture libyens ».

      Les deux avocats ont transmis un rapport d’enquête (https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Deces-migrants-Mediterranee-lUnion-europeenne-poursuivie-crimes-contre-lhu) de 245 pages sur la politique méditerranéenne de l’UE en matière de migration, à la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, qui doit décider si elle souhaite ouvrir une enquête préliminaire sur la criminalité liée au traitement des migrants en Europe.

      Ils démontrent que la politique migratoire de l’UE est fondée sur la dissuasion et que les migrants noyés sont un élément délibéré de cette politique. Le droit international qu’ils allèguent avoir été violé – les crimes contre l’humanité – s’applique aux politiques étatiques pratiquées même en dehors des conflits armés.

      Sur les plans doctrinal et juridique, la CPI peut agir. La question qui demeure est politique : la CPI peut-elle et doit-elle s’en prendre à ses fondateurs sur leurs propres territoires ?

      Il y a deux raisons pour lesquelles la réponse est catégoriquement oui. Premièrement, la plainte porte sur ce qui est devenu une impasse en matière de droits au sein de l’UE. En s’attaquant à un domaine qui paralyse d’autres cours supranationales, la CPI peut remplir son rôle d’institution judiciaire de dernier ressort. Deuxièmement, en se tournant vers ses fondateurs (et ses bailleurs de fonds), la CPI peut répliquer à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir adopté une posture néocolonialiste vis-à-vis du continent africain, une image qui la poursuit depuis au moins la dernière décennie.
      La légitimité de la cour pénale

      La CPI est la première cour pénale internationale permanente au monde. Fondée en 2002, elle compte actuellement 122 états membres.

      Jusqu’à présent, la cour n’a poursuivi que des ressortissants issus de pays africains. Cela a conduit à des critiques persistantes selon lesquelles il s’agit d’une institution néocoloniale qui « ne poursuit que les Africains », ne jugeant que les adversaires politiques de certains leaders ayant fait appel à la CPI.

      En retour, cela a conduit à des pressions à l’encontre de la cour de la part d’acteurs puissants comme l’Union africaine, qui exhorte ses membres à quitter la cour.

      Le premier départ du tribunal a eu lieu en 2017, avec le Burundi. Les Philippines en est sorti en mars 2019.

      Les deux états font actuellement l’objet d’enquêtes au sein de la CPI : respectivement au sujet d’exactions commises au Burundi depuis 2015 et aux Philippines concernant la campagne de lutte contre la drogue menée par le président Duterte. L’Afrique du Sud avait menacé de se retirer, avant de faire machine arrière.

      C’est dans ce contexte sensible que le procureur de la CPI avait décidé en 2017 d’enquêter sur les exactions commises en Afghanistan par les talibans, mais aussi par les forces militaires étrangères actives en Afghanistan, y compris les forces armées américaines. Si l’acte avait été alors salué, le projet n’a pu aboutir.

      Les États-Unis, qui ne sont pas membres de la CPI, se sont violemment opposés à toute possibilité d’investigation. En avril 2019, la CPI a annoncé qu’une chambre préliminaire avait mis fin à l’enquête car l’opposition américaine rendait toute action de la CPI impossible. Une décision qui a suscité de vives réactions et beaucoup de frustrations au sein des organisations internationales.

      La CPI connaît une période de forte turbulence et de crise de légitimité face à des états récalcitrants. Un autre scénario est-il envisageable dans un contexte où les états mis en cause sont des états membres de l’Union européenne ?
      Migrations vers l’Union européene

      On estime que plus de 30 000 personnes migrantes se sont noyées en Méditerranée au cours des trois dernières décennies. L’attention internationale s’est attardée sur leur sort lors de la vague migratoire de 2015, lorsque l’image du jeune Alan Kurdi, 3 ans, face contre terre sur une plage turque, a circulé dans le monde.

      Plus d’un million de personnes sont entrées en Europe cette année-là. Cela a conduit l’UE et ses États membres à fermer les frontières terrestres et maritimes à l’Est en érigeant des clôtures et en concluant un accord de 3 milliards d’euros avec la Turquie pour y maintenir les migrants. Des navires de l’OTAN ont été positionnés dans la mer Égée pour capturer et rapatrier les migrants.

      Les projets de sauvetage des migrants, tels que le programme italien Mare Nostrum – qui a permis de sauver 150 000 migrants en 2013-2014,- ont été remplacés par des projets de garde-frontières. Les pressions politiques visant à réduire le nombre de migrants qui ont atteint les côtes européennes ont conduit à la révocation et non-renouvellement des licences pour les bateaux enregistrés auprès d’ONG dont l’objectif était de sauver les migrants en mer. Cela a conduit à la situation actuelle, où il n’y a qu’un seul bateau de patrouille la Méditerranée.

      L’UE a confié des missions de recherche et de sauvetage aux garde-côtes libyens, qui ont été accusés à plusieurs reprises d’atrocités contre les migrants. Les pays européens négocient désormais l’accueil des migrants méditerranéens au cas par cas et s’appuyant sur des réseaux associatifs et bénévoles.

      Une impasse juridique

      Le droit international et supranational s’applique aux migrants, mais jusqu’à présent, il ne les a pas suffisamment protégés. Le droit de la mer est par ailleurs régulièrement invoqué.

      Il exige que les navires recueillent les personnes dans le besoin.

      Une série de refus d’autoriser les navires à débarquer des migrants sauvés en mer a mis en péril cette doctrine internationale.

      Au sein de l’UE, la Cour de justice supervise les politiques relatives aux migrations et aux réfugiés.

      Mais cette responsabilité semble avoir été écartée au profit d’un accord conclu il y a déjà deux ans avec la Libye. Cet accord est pour certains une dont certains l’équivalent d’une « condamnation à morts » vis-à-vis des migrants.

      De son côté, la Cour européenne des droits de l’homme a été perçue comme une institution ne soutenant pas spécialement la cause des migrants.

      Certes, en 2012 ce tribunal avait mis en avant la situation de ressortissants somaliens et érythréens. Interceptés en mer par les autorités italiennes, ils avaient été forcés avec 200 autres à retourner en Libye où leurs droits civiques et physiques n’étaient pas respectés, et leurs vies en danger. Portée par des organisations humanitaires, l’affaire avait conduit à un jugement de la cour stipulant :

      « que quand des individus sont interceptés dans des eaux internationales, les autorités gouvernementales sont obligées de s’aligner sur les lois internationales régulant les droits de l’Homme. »

      Cette position avait été célébrée dans ce qui semblait constituer une avancée pour les droits des migrants en mer. Il n’est cependant pas clair dans quelle mesure cette affaire peut s’appliquer dans d’autres cas et faire jurisprudence.

      Si les tribunaux européens sont invoqués et rendent leurs avis, le contexte migratoire empire, or les mécanismes, les politiques et les engagements européens et internationaux existants en matière de droits ne produisent pas de changement.

      Dans cette impasse juridique, l’introduction d’un nouveau paradigme semble essentielle.
      Remplir pleinement son rôle

      Dans ce contexte complexe, un élément fondateur de la CPI peut jouer un rôle : le principe de complémentarité.

      Elle [la complémentarité] crée une relation inédite entre les juridictions nationales et la Cour permettant un équilibre entre leurs compétences respectives.

      Cela signifie que le tribunal n’intervient que lorsque les États ne peuvent ou ne veulent pas agir de leur propre chef.

      Jusqu’à présent, la complémentarité a joué un rôle central inattendu dans les affaires dont la CPI a été saisie jusqu’à présent, les États africains s’étant autoproclamés incompétents, invoquant le manque de ressources (notamment juridiques) nécessaires.

      Cela a cependant grandement contribué à l’échec politique de la CPI sur le continent africain. Des gouvernements abusifs ont ainsi profité de ce système pour remettre à la CPI des adversaires politiques tout en se plaignant simultanément de l’ingérence de la CPI dans leurs affaires internes.

      Ce n’est pas ainsi que la complémentarité devait fonctionner.
      Le refus d’action de l’UE doit pousser la CPI à agir

      L’impasse dans laquelle se trouve actuellement l’UE en ce qui concerne les droits en matière de migration montre ce que la complémentarité est censée faire – accorder la primauté aux États souverains sur l’application de la loi et intervenir uniquement lorsque les États violent le droit humanitaire et refusent d’agir.

      La dernière décennie de migrations meurtrières, conjuguée à une politique de réfugiés délibérément délaissée en Europe, constitue une telle situation.

      Les migrants potentiels ne votent pas et ne peuvent pas être représentés politiquement dans l’UE.

      Leur protection ne dépend donc que des normes relatives aux droits de l’Homme et des engagements internationaux qui les entérinent. Ces normes ne sont pas appliquées, en partie parce que les questions de citoyenneté et de sécurité des frontières sont restées largement du ressort des États souverains. Ces politiques se traduisent aujourd’hui par un « crime contre l’humanité » continu.

      La CPI est peut-être l’institution qui sera capable de dénouer la situation complexe et l’impasse actuelle en menaçant de traduire les dirigeants européens en justice, faisant ainsi écho avec les idéaux progressistes qui ont nourri sa construction.

      https://theconversation.com/naufrages-en-mediterranee-lue-coupable-de-crimes-contre-lhumanite-1

  • Cinq ans d’atteintes au droit maritime

    Depuis 2014, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), près de 20 000 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée sur des embarcations impropres à la navigation - une catastrophe humanitaire qui perdure et aurait pu être évitée si les Etats européens s’en étaient donné les moyens. A la veille des élections européennes, SOS MEDITERRANEE revient sur cinq ans de détérioration et d’atteintes au droit maritime international et au droit humanitaire en Méditerranée centrale.

    2013-2014 : MARE NOSTRUM, une opération de la marine italienne torpillée par l’Union européenne

    A la suite d’un terrible naufrage au large de Lampedusa, l’Italie lance l’opération de recherche et de sauvetage Mare Nostrum le 18 octobre 2013 afin de « prêter assistance à quiconque est trouvé en péril en mer ». Plus de 150 000 vies sont sauvées. Mais le 31 octobre 2014, l’Italie met fin à l’opération en raison du manque de soutien de l’Union européenne. Mare Nostrum est remplacée par Triton, dont le but premier n’est plus de sauver des vies mais de contrôler les frontières. Malgré l’absence de navires de secours en mer, les gens continuent à fuir la Libye. Résultat : plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants meurent noyés en tentant la traversée.

    Voir la vidéo - épisode 1 :
    https://www.youtube.com/watch?v=4X6nrVELQ00

    Depuis février 2017 : renforcement des garde-côtes libyens et création d’une zone de recherche et de sauvetage gérée depuis Tripoli

    En février 2017, les chefs d’Etat européens réunis à Malte adoptent la Déclaration de Malte prévoyant la formation, l’équipement et le financement des garde-côtes libyens afin qu’ils puissent intercepter les embarcations en détresse et les ramener de force vers la Libye. Au regard de la situation de chaos qui prévaut en Libye, ceci est totalement contraire au droit maritime et au droit des réfugiés.

    En juin 2018, une région de recherche et de sauvetage libyenne est créée dans les eaux internationales, ce qui provoque une grande confusion dans les opérations de sauvetage. Des milliers de personnes interceptées sont refoulées illégalement en Libye ; d’autres ne sont pas secourues car les garde-côtes libyens ne peuvent assurer des sauvetages efficaces et sûrs. Les rescapés sont ramenés dans des camps où ils sont soumis à des violations systématiques de leurs droits fondamentaux, à la torture, au viol, au travail forcé, à des exécutions arbitraires. L’obligation légale de conduire les survivants des sauvetages vers un « lieu sûr » est bafouée. A terre comme en mer, des milliers de personnes périssent.

    Voir la vidéo - épisode 2 :
    https://www.youtube.com/watch?v=Z9Lb--g2_s0

    Depuis 2017 : graves entraves à l’action des navires civils de sauvetage

    Créées en 2014 et 2015 par des citoyens européens pour combler le vide laissé par leurs gouvernements, les ONG de recherche et de sauvetage deviennent la cible de harcèlement administratif, politique et judiciaire qui les empêche de sauver des vies. Depuis 2017, plusieurs enquêtes sont lancées contre les navires et leurs équipages, sans que les accusateurs ne puissent prouver la moindre action illégale. Des navires tels que l’Aquarius de SOS MEDITERRANEE sont privés de pavillon suite à des pressions politiques. Alors que les sauveteurs sont entravés dans leur action, le devoir d’assistance en mer est bafoué, les témoins écartés.

    Voir la vidéo - épisode 3 :
    https://www.youtube.com/watch?v=eLfO5it4uPQ

    Depuis juin 2018 : fermeture des ports, les rescapés bloqués en mer

    Juin 2018 : après la fermeture des ports italiens aux navires de sauvetage, l’odyssée de l’Aquarius, contraint de débarquer à Valence en Espagne les 630 rescapés à son bord, inaugure une longue série de blocages en mer. Les navires, quels qu’ils soient, sont bloqués des jours voire des semaines avant qu’une solution de débarquement ad hoc ne soit proposée par quelques Etats européens, avec une répartition des rescapés par quotas. Le droit maritime prévoit pourtant que les navires doivent être relevés de la responsabilité du sauvetage aussi vite que possible et traiter les survivants humainement. En mer, les navires immobilisés ne peuvent secourir d’autres personnes en détresse. La capacité de sauvetage est encore réduite et la mortalité explose.

    Vidéo à venir.

    http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/5-ans-d-atteintes-au-droit-maritime
    #ONG #histoire #chronologie #Méditerranée #naufrages #sauvetages #mourir_en_mer #migrations #asile #réfugiés #frontières #mer_Méditerranée #vidéo #droit_maritime #Mare_Nostrum #Triton

    ping @reka

  • JE VAIS COMMENCER ICI UN NOUVEAU FIL DE DISCUSSION, SUR LES SAUVETAGES ET LES NAUFRAGES EN MEDITERRANEE.

    CE FIL DE DISCUSSION COMPLÈTE CELUI COMMENCÉ ICI :
    https://seenthis.net/messages/768421

    Ici la métaliste complète:
    https://seenthis.net/messages/706177

    ping @isskein

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    Ecco il decreto sicurezza-bis: multe per ogni migrante trasportato e per chi non rispetta le norme Sar

    Salvini si attribuisce la competenza a vietare il transito delle navi ritenute pericolose e prevede che a indagare possano essere solo le Dda. Pene più pesanti per chi aggredisce le forze dell’ordine. Il M5S: «Il ministro dell’Interno copre così il fallimento sui rimpatri».

    È un vero e proprio blitz quello con il quale il ministro dell’Interno Matteo Salvini vara un #decreto_sicurezza_bis che prevede sanzioni pecuniarie pesantissime contro chi soccorrse i migranti in violazione delle norme #Sar ma soprattutto con cui attribuisce al Viminale e alle Direzione distrettuali antimafia competenze che erano del ministero dei Trasporti e delle Procure ordinarie.

    Il provvedimento consta di dodici articoli, la maggior parte dei quali dedicato ancora al contrasto dell’immigrazione clandestina. Con norme clamorose destinate a spaccare il consiglio dei ministri.
    La prima prevede sanzioni a chi «nello svolgimento di operazioni di soccorso in acque internazionali, non rispetta gli obblighi previste dalle Convenzioni internazionali», dunque i comportamenti che Salvini attribuisce alle navi umanitarie. Le sanzioni previste sono di due tipi: da 3.500 a 5.500 euro per ogni straniero trasportato e, nei casi reiterati, se la nave è battente bandiera italiana la sospensione o la revoca della licenza da 1 a 12 mesi.

    L’articolo numero 2 va a modificare il #Codice_della_navigazione. Salvini attribuisce al Viminale quelle che sono al momento competenze del ministero dei Trasporti, in particolare la limitazione o il divieto di transito nelle acque territoriali di navi qualora sussistano ragioni di sicurezza e di ordine pubblico. E, come già scritto nelle direttive fin qui emanate, Salvini ritiene che tutte le navi che trasportino migranti siano una minaccia per la sicurezza nazionale.

    Il decreto modifica anche il codice di procedura penale estendendo anche alle ipotesi non aggravate di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina la competenza delle Direzioni distrettuali antimafia e la disciplina delle intercettazioni preventive. Di fatto togliendo alle Procure ordinarie la possibilità ad indagare.

    Tre milioni di euro vengono stanziati per l’impiego di poliziotti stranieri in operazioni sotto copertura contro le organizzazioni di trafficanti di uomini.

    Un altro pacchetto di norme inasprisce le sanzioni per chi devasta o danneggia nel corso di riunioni in luoghi pubblici e al contempo trasforma da sanzioni in delitti, con il conseguente inasprimento delle pene, le azioni di chi si oppone a pubblici ufficiali con qualsiasi mezzo di resistenza attiva o passiva, dagli scudi alle mazze e ai bastoni. Modifiche al codice penale aggravano il reato e dunque le sanzioni per violenza, minaccia e resistenza a pubblico ufficiale soprattutto se commessi durante manifestazioni in luogo pubblico. Soppressa la causa di esclusione della punibilità per particolare tenuità del fatto.

    L’articolo 7 è la norma già annunciata come «#spazzaclan» e prevede l’istituzione di un commissario straordinario con il compito di realizzare un programma di interventi finalizzati ad eliminare l’arretrato delle sentenze di condanna da eseguire nei confronti di imputati liberi. Previste le assunzioni a tempo determinato di durata annuale di 800 unità .

    L’ultimo articolo infine prevede l’impiego di altri 500 militari a Napoli in occasione delle #Universiadi.

    Fonti del M5s hanno commentato: «Salvini copre così il fallimento sui rimpatri». Secondo altre fonti «c’è fortissima preoccupazione che il ministro dell’Interno si spinga sempre più su temi estremisti».

    https://www.repubblica.it/cronaca/2019/05/10/news/ecco_il_decreto_sicurezza-bis_pene_piu_pesanti_per_i_trafficanti_di_uomin
    #decreto_sicurezza #décret #Italie #Salvini #migrations #réfugiés #Méditerranée #amende #sauvetage #mourir_en_mer #ONG #eaux_territoriales #eaux_internationales #frontières #militarisation_des_frontières

    • Message d’@isskein via la mailing-list Migreurop.
      Chronique 9-10 mai 2019 en Méditerranée :

      9 mai Le Mare Jonio (Mediterranea Saving Humains, RescueMed) sauve 29 passagers (1 enfant de 1 an, 3 femmes dont une enceinte) d’un bateau pneumatique endommagé dans les eaux internationales, à 40 miles des côtes libyennes. Ils demandent un port sûr au centre de coordination italien, le ministère de l’Intérieur leur enjoint de contacter les gardes-côtes libyens...

      10 mai Le Mare Ionio accoste à Lampedusa, les 29 rescapés débarquent. 20h45, la « saisie préventive » du MareJonio, réclamée depuis le matin par l’Intérieur, a été notifiée. Le capitaine Pietro Marrone et Luca Casarini, chef de mission du #Mare_Jonio, font l’objet d’une enquête pour facilitation de l’immigration clandestine

      10 mai le navire militaire italien #Cigala_Fulgosi débarque dans le port d’Augusta (Sicile) 36 migrants secourus sur une embarcation à la dérive

      10 mai Au moins 70 personnes disparues dans un naufrage au large des côtes tunisiennes

      Il n’y a aujourd’hui plus aucun navire d’ONG en Méditerranée centrale.

      Sur le #naufrage au large de la #Tunisie, v. plus ici :
      https://seenthis.net/messages/780298

    • Dl sicurezza bis, cosa prevede il decreto che introduce multe da 5.500 euro a chi salva i migranti

      Il Ministero dell’Interno nella serata del 10 maggio 2019 ha messo a punto il “decreto sicurezza bis”, che prevede multe per chi soccorre i migranti, ma non solo.

      Il decreto si compone di 12 articoli.

      Il nucleo centrale prevede l’inasprimento delle misure contro i trafficanti di esseri umani e il potenziamento delle operazioni sotto copertura per contrastare l’immigrazione clandestina.

      Qui abbiamo spiegato cosa prevede il decreto sicurezza bis, punto per punto:
      Multe per chi soccorre i migranti

      L’articolo 1 del decreto sicurezza bis prevede che chi, nello svolgimento di operazioni di soccorso in acque internazionali, non rispetta gli obblighi previsti dalle Convenzioni internazionali – con particolare riferimento alle istruzioni operative delle autorità SAR competenti o di quelle dello Stato di bandiera può incorrere in una “sanzione amministrativa del pagamento di una somma da 3.500 a 5.500 euro per ciascuno degli stranieri trasportati”.

      Nei casi “più gravi o reiterati è disposta la sospensione da 1 a 12 mesi, ovvero la revoca della licenza, autorizzazione o concessione rilasciata dall’autorità amministrativa italiana inerente all’attività svolta e al mezzo di trasporto utilizzato”.
      Modifiche al codice della navigazione

      L’articolo 2 del decreto sicurezza bis prevede alcune modifiche al codice della navigazione, e nello specifico viene attribuito al ministro dell’Interno il potere di “limitare o vietare il transito e la sosta di navi mercantili o unità da diporto o di pesca nel mare territoriale per motivi di ordine e sicurezza pubblica e comunque in caso di violazione” di alcune delle disposizioni della Convenzione di Montego Bay.
      Favoreggiamento dell’immigrazione clandestina

      All’articolo 3 il decreto sicurezza bis vuole contrastare a monte l’organizzazione dei trasporti di migranti irregolari. I reati associstende ai
      Finanziamento da 3 milioni per le forze dell’ordine

      Il decreto sicurezza bis all’articolo 4 prevede lo stanziamento di 3 milioni di euro nel triennio 2019-2021 per il finanziamento degli “oneri conseguenti al concorso di operatori di polizia di Stati con i quali siano stati stipulati appositi accordi” per lo svolgimento di operazioni sotto copertura “anche con riferimento alle attività di contrasto del delitto di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina”.
      Universiadi

      Tra le novità del decreto sicurezza bis c’è l’arrivo di 500 militari in più a Napoli in vista delle Universiadi 2019.
      Inasprimento delle sanzioni per i reati di devastazione

      L’articolo 5 del decreto sicurezza bis interviene sul Tulps, il Testo unico delle leggi di pubblica sicurezza, inasprendo le sanzioni conseguenti ai reati di devastazione, saccheggio e danneggiamento, commessi nel corso di riunioni effettuate in luogo pubblico o aperto al pubblico.

      Inoltre, prevede espressamente l’obbligo di comunicazione immediata, non oltre le 24 ore, all’autorità di pubblica sicurezza delle generalità delle persone ospitate in alberghi o in altre strutture ricettive.

      Tutela degli operatori delle forze dell’0rdine

      L’articolo 6 del decreto sicurezza bis prevede maggiori tutele per gli operatori delle forze dell’ordine impiegati in servizio di ordine pubblico, attraverso l’introduzione di nuove fattispecie delittuose. Il decreto inoltre trasforma quelle che attualmente sono contravvenzioni in delitti e prevede inoltre l’inasprimento delle sanzioni.

      Ad esempio, “chiunque nel corso di manifestazioni.. per opporsi a pubblico ufficiale o all’incaricato di pubblico servizio.. utilizza scudi o altri oggetti di protezione passiva ovvero materiali imbrattanti o inquinanti è punito con la reclusione da 1 a 3 anni”.

      Ovvero, “chiunque lancia o utilizza illegittimamente, in modo da creare un concreto pericolo per l’incolumità delle persone o l’integrità delle cose, razzi, bengala, fuochi artificiali, petardi, strumenti per l’emissione di fumo o di gas visibile… ovvero bastoni, mazze, oggetti contundenti è punito con la reclusione da 1 a 4 anni”.
      Commissario straordinario e assunzione di 800 persone

      L’articolo 8 del decreto sicurezza bis prevede l’istituzione di un commissario straordinario e l’assunzione di 800 persone con impegno di spesa per oltre 25 milioni di euro: permetterà di notificare sentenze ai condannati attualmente in libertà e garantire così l’effettività della pena. Inasprite anche le misure per chi aggredisce operatori delle forze dell’ordine.

      Il commissario straordinario, nominato dal Consiglio dei ministri su proposta del ministro dell’Interno, ha il compito di realizzare un programma di interventi finalizzati ad eliminare l’arretrato relativo ai procedimenti di esecuzione delle sentenze di condanna divenute definitive da eseguire nei confronti di imputati liberi.

      https://www.tpi.it/2019/05/10/decreto-sicurezza-bis-cosa-prevede

    • Decreto sicurezza bis, ennesima proposta in contrasto con i principi fondamentali

      Nelle stesse ore in cui apprendevamo dell’ennesima strage avvenuta nel Mare Mediterraneo a causa delle politiche di chiusura ed esternalizzazione dell’Italia e dell’Unione europea, i mass media hanno anticipato i contenuti di un possibile nuovo decreto d’urgenza proposto dal Ministero dell’Interno che dovrebbe andare nuovamente a modificare alcune delle norme sulla disciplina dell’immigrazione in Italia.

      Il testo appare essere l’ennesimo stravolgimento dei fondamentali principi di diritto internazionale e un ulteriore contributo alla politica posta in essere da questo Governo, così come da quello precedente, finalizzata a colpire coloro, specialmente organizzazioni non governative di chiara fama, che non vollero ubbidire alla regolamentazione della salvaguardia del diritto alla vita.

      Tra esse la previsione di nuove sanzioni (ed addirittura la sospensione o la revoca della licenza alla navigazione) a carico di chi a certe condizioni ponga in essere “azioni di soccorso di mezzi adibiti alla navigazione ed utilizzati per il trasporto irregolare di migranti, anche mediante il recupero delle persone”. Ovvero sanzioni per chi, nell’adempimento di un dovere etico, giuridico e sociale, salva vite umane altrimenti destinate alla morte.

      Nonostante i gravi dissidi istituzionali determinati dall’ultimo Governo Conte e dalle politiche dell’attuale Ministro dell’Interno, con l’attuale ipotesi di decreto legge (a cui sono evidenti a tutti la mancanza dei requisiti di necessità ed urgenza), si persegue pervicacemente nella strada intrapresa e, addirittura, si decide di portare la guerra agli esseri umani anche in acque internazionali sbeffeggiando le convenzioni internazionali in materia di ricerca e soccorso in mare.

      Riservandoci una compiuta analisi normativa se e quando (malauguratamente) quel testo dovesse prendere formalmente vita, riteniamo doveroso evidenziare che :

      sino ad oggi la magistratura italiana ha ritenuto che le operazioni di salvataggio in mare da parte di navi private sono state svolte per adempiere a precisi obblighi internazionali e per rispondere ad evidenti condizioni di necessità

      La situazione generatasi in Libia nel corso degli ultimi anni è degenerata ulteriormente nelle ultime settimane impone di intervenire per salvare la vita dei civili e dei migranti presenti nel Paese e di interrompere le politiche di sostegno alla Libia relative alle operazioni della Guardia costiera libica

      Salvare vite in mare è un dovere che risponde a precisi obblighi umanitari e non può e non dovrà mai essere considerato un crimine.

      Prendere posizione contro questo ennesimo attacco al rispetto della vita umana, ai diritti e alle libertà fondamentali è un dovere a cui non è più possibile sottrarsi.

      https://www.asgi.it/primo-piano/decreto-sicurezza-bis-ennesima-proposta-in-contrasto-con-i-principi-fondamental

    • Il teorema #Zuccaro sulle ong è fallito

      Il giudice per le indagini preliminari (gip) di Catania, #Nunzio_Sarpietro, ha accolto la richiesta di archiviazione della procura di Catania per l’inchiesta a carico del comandante della nave umanitaria Open Arms Marc Reig e della capomissione Anabel Montes Mier, accusati di associazione a delinquere finalizzata al favoreggiamento dell’immigrazione clandestina in seguito al salvataggio di più di duecento persone, il 15 marzo 2018, al largo della Libia. Durante l’operazione la nave umanitaria si era trovata a dover affrontare momenti di tensione con una motovedetta libica, che rivendicava il coordinamento delle operazioni.

      In quell’occasione gli spagnoli si erano rifiutati di consegnare ai guardacoste libici i migranti appena soccorsi e per questo, dopo essere approdati nel porto di Pozzallo, erano stati accusati di diversi reati e la loro nave era stata sequestrata. Con l’archiviazione di questa inchiesta, cade uno degli ultimi pilastri del cosiddetto “teorema Zuccaro”, la tesi sostenuta dal procuratore di Catania Carmelo Zuccaro secondo cui ci sarebbero stati dei contatti tra le navi delle ong e i trafficanti di esseri umani. Resta aperta, invece, l’inchiesta della procura di Ragusa contro Reig e Montes Mier accusati di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e violenza privata per lo stesso caso. Rimane aperta anche l’inchiesta della procura di Trapani contro la nave Iuventa dell’ong Jugend Rettet, sequestrata nell’agosto del 2017. Il gip dovrebbe decidere l’eventuale rinvio a giudizio nelle prossime settimane.

      “Siamo felici di apprendere che un ulteriore passo verso la verità è stato fatto”, ha commentato l’organizzazione spagnola Proactiva Open Arms in un comunicato. “Ribadiamo di aver sempre operato nel rispetto delle convenzioni internazionali e del diritto del mare e che continueremo a farlo mossi da un unico obiettivo: difendere la vita e i diritti delle persone più vulnerabili”. L’avvocata Rosa Emanuela Lo Faro chiarisce di non aver ancora preso visione delle motivazioni che hanno spinto la stessa procura di Catania a chiedere l’archiviazione. “Dal 3 maggio 2019 sapevamo però che il gip aveva archiviato questa indagine”, conferma Lo Faro.

      Già nel marzo del 2018 lo stesso gip Sarpietro aveva confermato il sequestro della nave, ma aveva escluso il reato di associazione a delinquere contro il capitano Marc Reig e la coordinatrice dei soccorsi Anabel Montes Mier, lasciando in piedi invece l’accusa di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina. Questo elemento aveva fatto decadere la competenza territoriale del tribunale di Catania che ha una specifica autorità per i reati associativi e aveva fatto intervenire il tribunale di Ragusa, che deve ancora esprimersi in merito all’inchiesta per favoreggiamento dell’immigrazione clandestina e violenza privata.

      In questo caso giudiziario è stata particolarmente importate la decisione del gip di Ragusa nell’aprile del 2018 di dissequestrare la nave, ferma nel porto di Pozzallo per un mese dopo il salvataggio. Nel decreto di dissequestro infatti il gip di Ragusa Giovanni Giampiccolo aveva riconosciuto lo stato di necessità nel quale era avvenuto il salvataggio e aveva inoltre stabilito che la Libia non è un posto sicuro in cui portare le persone soccorse in mare. Il giudice Giampiccolo ha riconosciuto che la Libia è “un luogo in cui avvengono gravi violazioni dei diritti umani (con persone trattenute in strutture di detenzione in condizioni di sovraffollamento, senza accesso a cure mediche e a un’adeguata alimentazione, e sottoposte a maltrattamenti e stupri e lavori forzati)”.

      “Quella decisione ha fatto scuola”, sottolinea l’avvocata Lo Faro. Da quel momento infatti non sono stati più disposti sequestri preventivi, ma solo sequestri probatori.

      Le indagini della procura di Catania
      Una figura centrale in questa vicenda è stato il procuratore generale di Catania Carmelo Zuccaro, alla guida della procura della città siciliana dal 2016. Dopo aver annunciato l’apertura di un fascicolo d’indagine conoscitivo sull’attività di queste organizzazioni, nella primavera del 2017 aveva rilasciato numerose interviste ai mezzi d’informazione italiani e stranieri. Il 22 marzo 2017 il pm era anche intervenuto in un’audizione al comitato parlamentare di controllo sull’attuazione dell’accordo di Schengen dichiarando di aver aperto delle indagini sui profitti delle ong e affermando di ritenere sospetto il “proliferare così intenso di queste unità navali”.

      “Noi riteniamo ci si debba porre il problema di capire da dove provenga il denaro che alimenta, che finanzia questi costi elevati. Da questo punto di vista, la successiva fase della nostra indagine conoscitiva sarà quella di capire quali siano i canali di finanziamento”. In quell’occasione aggiungeva di trovare “anomalo” che le navi non approdassero nel porto più vicino, bensì nei porti italiani, e sosteneva che ci fosse un rapporto tra la presenza delle navi umanitarie e l’aumento del numero dei morti. L’altra questione che il procuratore sollevava era quella della necessità della presenza a bordo delle navi di poliziotti e autorità giudiziarie impegnate nel contrasto al traffico di esseri umani. Questo è stato un tema caro ai magistrati, perché il materiale raccolto dalla polizia giudiziaria nel periodo della missione umanitaria Mare nostrum aveva aiutato le procure a condurre diverse indagini contro i trafficanti.

      La stessa preoccupazione ha ispirato anche uno dei punti del codice di condotta voluto dal ministro dell’interno Marco Minniti. Dal 2013 la procura di Catania si era trasformata nell’epicentro delle indagini sul traffico di esseri umani nel Mediterraneo, grazie proprio alla missione Mare nostrum. Prima i barconi con i migranti si spingevano sotto costa e arrivavano a Lampedusa, l’isola italiana più vicina alla Tunisia, oppure sulla parte occidentale della Sicilia, nella provincia di Trapani, che in linea d’aria è più raggiungibile dalle spiagge nordafricane. Ma in quello stesso periodo la marina militare e la guardia costiera italiana avevano cominciato a effettuare soccorsi in alto mare, nel canale di Sicilia, e poi nelle acque internazionali davanti alle coste libiche, quindi diversi porti siciliani, soprattutto quelli orientali come Catania, erano stati coinvolti negli sbarchi.

      Anche per questo Zuccaro si diceva preoccupato del grado di collaborazione tra le ong e la polizia giudiziaria: “Vogliamo cercare di capire se da parte di queste ong vi è comunque quella doverosa collaborazione che si deve prestare alle autorità di polizia e alle autorità giudiziarie al momento in cui si pongono in contatto con l’autorità giudiziaria italiana”. In questa prima audizione per il procuratore di Catania risultano sospetti soprattutto i finanziamenti che le ong ricevono, mentre in diverse interviste successive si concentra sui presunti contatti tra i trafficanti e le navi.

      Circa un mese dopo, durante la trasmissione Agorà su Rai 3, il pm si spinge oltre, affermando che l’obiettivo delle navi umanitarie potrebbe essere quello di destabilizzare l’economia: “A mio avviso alcune ong potrebbero essere finanziate dai trafficanti, sono a conoscenza di contatti. Forse la cosa potrebbe essere ancora più inquietante. Si perseguono da parte di alcune ong finalità diverse: destabilizzare l’economia italiana per trarne dei vantaggi”.

      Accuse a cui il governo, tramite i ministri dell’interno Marco Minniti e quello della giustizia Andrea Orlando, reagiva con fermezza, chiedendo le prove. Zuccaro rispondeva di “avere denunciato un fenomeno e non singole persone”, perché se “si aspetta troppo tempo si rischia di produrre elementi deleteri non più controllabili”. Parlava di “deroga” al riserbo, ma anche di “un dovere per chi deve fare rispettare la legalità”. In un’intervista con la Repubblica del 28 aprile 2017, il procuratore afferma però una cosa nuova: finalmente ha “la certezza” dei contatti tra le ong e i trafficanti, ma si tratta di materiale non utilizzabile in sede giudiziaria. Si parla di tabulati telefonici e conversazioni nelle mani dell’intelligence. Zuccaro si dice certo di un rapporto di complicità tra le ong e gli scafisti.

      Per due mesi nella primavera del 2017 il procuratore è molto presente sui mezzi d’informazione nazionali e internazionali con dichiarazioni di questo tenore, in tanti lo accusano di violare il segreto istruttorio e di produrre affermazioni che hanno un valore più politico che giudiziario. Mentre Zuccaro concede le sue interviste è aperta un’indagine conoscitiva sulle ong della Commissione difesa del senato, guidata dal senatore Nicola La Torre. Interpellato dalla commissione parlamentare, il generale Stefano Screpanti, capo del III Reparto operazioni del comando generale della guardia di finanza, smentisce le affermazioni del procuratore capo di Catania: “Allo stato attuale delle nostre conoscenze, non ci sono evidenze investigative tali da far emergere collegamenti tra ong e organizzazioni che gestiscono il traffico di migranti”.

      Dopo due anni d’indagini, il 13 agosto 2018 l’inchiesta “madre” di Zuccaro (che intanto aveva ipotizzato anche il reato di associazione a delinquere) è avviata all’archiviazione, nel caso Open Arms viene archiviata l’accusa di “associazione a delinquere”, ma ormai la campagna di discredito ai danni delle ong ha fatto il suo corso e le dichiarazioni del pm hanno influenzato in maniera irreversibile l’opinione pubblica italiana, che considera “accertati” i contatti tra ong e scafisti, in barba a qualsiasi garantismo.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2019/05/15/amp/open-arms-zuccaro-ong?__twitter_impression=true

    • Des migrants débarqués à Lampedusa, Salvini furieux

      Quarante-sept migrants ont été débarqués dimanche soir à Lampedusa, une île au sud de la Sicile, après la saisie sur ordre de justice de leur bateau de sauvetage, provoquant la colère du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini.

      Le navire affrété par l’ONG allemande Sea-Watch battant pavillon néerlandais, qui stationnait dans les eaux italiennes tout près de l’île de #Lampedusa, a été saisi dans la journée par la police financière italienne sur ordre d’un procureur de Sicile.

      Puis, les migrants à bord ont été transférés par moto-vedettes vers la terre ferme en fin de soirée. Une décision que M. Salvini —également vice-Premier ministre et chef de la Ligue (extrême-droite)— a semblé découvrir en temps réel à la télévision, l’amenant à demander qui au gouvernement avait pu prendre une telle décision contre son avis formel.

      Déjà à couteaux tirés avec lui, son partenaire gouvernemental du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a rétorqué qu’il n’acceptait pas ses insinuations, rappelant qu’il était obligatoire de faire débarquer les passagers d’un bateau saisi par la justice.

      Parallèlement à ce nouveau couac gouvernemental en pleine campagne pour les élections européennes, des échauffourées ont eu lieu dimanche soir à Florence (centre) entre forces de l’ordre et 2.000 personnes venues protester contre la présence de M. Salvini qui tenait un meeting politique dans la ville.

      Dimanche, le chef de Ligue avait jugé risibles les critiques du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU contre un projet visant à durcir la législation anti-migratoire en Italie.

      L’ONU, « un organisme international qui coûte des milliards d’euros aux contribuables, qui a comme membres la Corée du Nord et la Turquie, et qui vient faire la morale sur les droits de l’Homme à l’Italie ? (...) Cela prête à rire », a commenté M. Salvini.

      Un projet de décret-loi, qui pourrait être soumis lundi au conseil des ministres, propose de donner au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’interdire les eaux territoriales italiennes à un navire pour des raisons d’ordre public.

      Le texte prévoit aussi une amende de 3.500 à 5.500 euros par migrant arrivé en Italie pour tout navire de secours n’ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents dans la zone où il serait intervenu.

      Dans sa lettre envoyée au ministère italien des Affaires étrangères, le HCDH demande à l’Italie de ne pas approuver ce nouveau décret-loi.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/des-migrants-debarques-lampedusa-salvini-furieux.afp.com.2019

    • Sea Watch, sbarcati i migranti. Salvini accusa i M5s: «Chi ha dato l’ordine?». Di Maio: «Non dia la colpa a noi»

      Sequestrata la nave Ong. Il ministero dell’Interno: i migranti non scenderanno. Ma il pm ordina che vengano portati sull’isola. E scoppia lo scontro tra i partner di governo. I primi a scendere una donna incinta e suo marito.
      La prima è una donna incinta, sorretta dal marito. A piedi nudi. Poi via via, tutti gli altri. Sorrisi, abbracci e saluti. Sono scesi tutti. Nonostante Salvini. “Fino a quando sono ministro io quella nave in un porto italiano non entra e non sbarca nessuno”, aveva garantito il ministro dell’Interno quando la Sea Watch 3 aveva ignorato la sua diffida e si era presentata davanti al porto di Lampedusa ottenendo l’autorizzazione all’ancoraggio alla fonda.

      Ventiquattro ore dopo, i 47 migranti rimasti a bordo della nave della Ong tedesca sono scesi a terra. Sequestro della nave d’iniziativa della Guardia di finanza, perquisizione e contestuale sbarco di tutti i migranti. Lo stesso “modello” già seguito per due volte per sbloccare i precedenti soccorsi della Mare Jonio, rimasta sequestrata per alcuni giorni e poi sempre liberata dai pm di Agrigento. Che questa volta si sono mossi di concerto con la Guardia di finanza forzando la mano ad un inferocito Salvini, incredulo di essere smentito proprio alla vigilia di quel consiglio dei ministri in cui intende portare all’approvazione il suo contestatissimo decreto sicurezza-bis.

      Un braccio di ferro senza precedenti quello tra la Procura di Agrigento e la Guardia di finanza da una parte e il Viminale dall’altro, conclusosi alle otto di sera quando due motovedette, dopo aver notificato al comandante della Sea Watch i decreti di sequestro e perquisizione firmati dal procuratore aggiunto Salvatore Vella che per tutto il weekend ha seguito personalmente sull’isola l’evolversi della vicenda, hanno scortato in porto la nave umanitaria.

      L’accelerazione nel primo pomeriggio quando il comandante Arturo Centore fa sapere alla Guardia costiera che la situazione a bordo è di assoluta emergenza. Alcuni migranti hanno indossato il giubbotto di salvataggio e minacciano di buttarsi a mare. “Se entro le nove di sera la situazione non si sblocca, levo l’ancora ed entro direttamente in porto”, annuncia il comandante della Sea Watch.

      A quel punto Guardia di finanza, guardia costiera e Procura decidono di notificare i sequestri e far sbarcare tutti. Anche contro il volere del Viminale.

      Salvini, che già poche ore prima, in un comizio a Sassuolo aveva attaccato a testa bassa “una procura e un giudice che invece di indagare gli scafisti indaga me”, incassa malissimo il colpo e ancor prima che la Sea Watch attracchi al molo di Lampedusa mette le mani avanti e sottolinea che lo sbarco avviene contro la sua volontà. “La magistratura faccia come crede ma il Viminale continua e continuerà a negare lo sbarco da quella nave fuorilegge. Il ministro dell’Interno si aspetta provvedimenti nei confronti del comandante della nave dal quale è lecito attendersi indicazioni precise sui presunti scafisti presenti a bordo”.

      Alle otto di sera, quando i 47 migranti toccano terra e vengono portati nell’hotspot di contrada Imbriacola, una nota firmata dal procuratore di Agrigento Luigi Patronaggio (il pm del caso Diciotti che per primo ha contestato a Salvini il sequestro di persona) spiega la “ratio” della scelta degli inquirenti: “Il sequestro probatorio è stato eseguito per violazione dell’articolo 12 del Testo unico sull’immigrazione ponendo la nave a disposizione di questa procura che ne ha disposto, previo sbarco dei migranti, il trasferimento sotto scorta nel porto di Licata. Le indagini proseguiranno sia per l’individuazione degli eventuali trafficanti di esseri umani coinvolti sia per la valutazione della condotta della Ong”. Come sempre. A sbarco avvenuto, quando anche l’ultimo migrante era già sceso a terra, Salvini ricara: «Per me possono stare lì fino a ferragosto. Gli porto da mangiare e da bere ma stanno lì». E al procuratore di Agrigento: «E’ quello che mi ha indagato per sequestro di persona. Se li farà sbarcare, ne prenderò atto e valuteremo nei suoi confronti il favoreggiamento dell’immigrazione clandestina».
      Salvini attacca i 5s: «Chi ha dato l’ordine?»
      Matteo Salvini ha assistito in diretta tv allo sbarco dei migranti dalla nave Sea Watch 3, ospite in studio su La7. «Qualcuno l’ordine lo avrà dato. Questo qualcuno ne dovrà rispondere», si irrita il ministro. Il M5s fa sapere a stretto giro che non sono stati i suoi ministri. Ma Salvini insiste: «Chi è che li ha autorizzati a
      sbarcare? Io no, non ho autorizzato niente, deve essere qualcun altro. Io sorrido ma è grave. Perché siamo un Paese sovrano con leggi, regole, una storia e nessuna associazione privata se ne può disinteressare. Qualcuno quell’ordine lo avrà dato. Questo qualcuno ne deve rispondere».

      Il vicepremier Luigi Di Maio prende le distanze parlando A che tempo che fa: «Il sequestro lo esegue la magistratura quindi non credo sia un espediente» per far sbarcare i migranti a bordo «perché la magistratura è indipendente dal governo. Quando arrivano qui contattiamo i Paesi Ue e chiediamo la redistribuzione. Io credo che la politica delle redistribuzioni è l’unica strada che abbiamo per fronteggiare il fenomeno. Poi c’è il tema dei rimpatri che si devono fare. La Chiesa Valdese stamattina ha lanciato una disponibilità, lavoriamo nel senso della redistribuzione» e «non scontriamoci con la magistratura, tutte queste tensioni non fanno bene al Paese».

      E dopo le accusa di Salvini replica: «Non accetto che il ministro dell’Interno dice che se stanno sbarcando dalla Sea Watch è perché i ministri 5 Stelle hanno aperto i porti. La nave è stata sequestrata dalla magistratura e, quando c’è un sequestro, si fanno sbarcare obbligatoriamente le persone a bordo».

      Duro anche il ministro Danilo Toninelli: «Salvini, se ha qualcosa da dirmi, me la dica in faccia. Non parli a sproposito del sottoscritto in tv. È evidente che l’epilogo della vicenda è legato al sequestro della nave da parte della magistratura, non serve un esperto per capirlo. Magari il ministro dell’Interno si informi prima di parlare. E trovi soluzioni vere sui rimpatri, non ancora avviati da quando è il responsabile della sicurezza nazionale».
      Lo sbarco per Salvini è una sconfitta politica
      Comunque la si guardi, la conclusione del braccio di ferro per Salvini è una sonora sconfitta che il ministro dell’Interno cerca di capitalizzare puntando tutte le sue carte su quel decreto sicurezza-bis che l’Onu chiede di ritirare ritenendolo una “violazione dei diritti umani e delle convenzioni internazionali”.

      Dopo aver irriso la lettera dell’alto Commissariato dell’Onu invitandolo ad occuparsi “dell’emergenza umanitaria in Venezuela anziché fare campagna elettorale in Italia”, Salvini ribadisce: "Resta un tema fondamentale: la difesa dei confini nazionali e l’ingresso in Italia di un gruppo di sconosciuti dev’essere una decisione della politica (espressione della volontà popolare) o di magistrati e Ong straniere? La vicenda Sea Watch 3 conferma una volta di più l’urgenza di approvare il decreto sicurezza bis già nel Consiglio dei ministri di domani per rafforzare gli strumenti del governo per combattere i trafficanti di uomini e chi fa affari con loro”.

      I 47 migranti sbarcati aspettano adesso di conoscere il loro destino. Le chiese evangeliche hanno dato la loro piena disponibilità ad accoglierli tutti nelle loro comunità in Italia ma anche all’estero.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/05/19/news/via_libera_per_la_sea_watch_puo_attraccare_a_lampedusa-226674239

    • Italy: UN experts condemn bill to fine migrant rescuers

      UN human rights experts* have condemned a proposed draft decree by Italy’s interior minister, Matteo Salvini, to fine those who rescue migrants and refugees at sea, and urged the Government to halt its approval.

      “The right to life and the principle of non-refoulement should always prevail over national legislation or other measures purportedly adopted in the name of national security,” said the independent experts, who conveyed their concerns about the decree in a formal letter to the Italian Government.

      “We urge authorities to stop endangering the lives of migrants, including asylum seekers and victims of trafficking in persons, by invoking the fight against traffickers. This approach is misleading and is not in line with both general international law and international human rights law. Instead, restrictive migration policies contribute to exacerbating migrants’ vulnerabilities and only serve to increase trafficking in persons.”

      Earlier this month, Mr. Salvini announced a proposal to issue a decree that would fine vessels for every person rescued at sea and taken to Italian territory. NGO and other boats that rescued migrants could also have their licences revoked or suspended.

      The UN experts said that, should the decree – yet to be approved by the government – enter into force, it would seriously undermine the human rights of migrants, including asylum seekers, as well as victims of torture, of trafficking in persons and of other serious human rights abuses.

      They also asked for the withdrawal of two previous Directives banning NGO vessels rescuing migrants off Libya’s coasts from accessing Italian ports. In particular, the second Directive singled out the Italian ship Mare Jonio for helping those at sea.

      Declaring that Libyan ports were “able to provide migrants with adequate logistical and medical assistance” was particularly alarming, the experts said, especially given reports that Libyan coastguards had committed multiple human rights violations, including collusion with traffickers’ networks and deliberately sinking boats.

      The experts said any measure against humanitarian actors should be halted. “We are deeply concerned about the accusations brought against the Mare Jonio vessel, which have not been confirmed by any competent judicial authority. We believe that this represents yet another political attempt to criminalise humanitarian actors delivering life-saving services that are indispensable to protect humans’ lives and dignity.”

      The UN experts said Italian authorities had failed to properly consider several international norms, such as article 98 of the UN Convention on the Law of the Sea, on the duty to help any person in danger at sea. “Article 98 is considered customary law. It applies to all maritime zones and to all persons in distress, without discrimination, as well as to all ships, including private and NGO vessels under a State flag,” they said.

      The Directives stigmatize migrants as “possible terrorists, traffickers and smugglers”, without providing evidence, the experts said. “We are concerned that this type of rhetoric will further increase the climate of hatred and xenophobia, as previously highlighted in another letter to which the Italian Government is also yet to reply.”

      The experts have contacted the Government about their concerns and await a reply. A copy of the letter has also been shared with Libya and the European Union.

      https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24628&LangID=E

    • Des ONG accusent la marine italienne de ne pas avoir porté assistance à des migrants en détresse

      L’ONG allemande Sea-Watch et le collectif Mediterranea accusent un navire de la marine italienne d’être resté à distance d’une embarcation de migrants en détresse au large des côtes libyennes, alors qu’il ne se trouvait qu’à plusieurs dizaines de kilomètres. Les 80 personnes en difficulté ont finalement été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées en Libye.

      « Le navire P492 Bettica de la marine italienne est à proximité d’un canot pneumatique en détresse avec environ 80 personnes à son bord mais il n’intervient pas ». Ce message a été posté sur Twitter jeudi 23 mai en début d’après-midi par l’ONG Sea-Watch qui alerte sur la présence d’une embarcation dans les eaux internationales, au large de la Libye. C’est son avion de secours, le Moonbird, qui a repéré le canot en difficulté. « Notre avion a envoyé un message de détresse et a confirmé que des personnes sont accrochées à l’embarcation qui est en train de se dégonfler », continue l’ONG allemande.
      https://twitter.com/SeaWatchItaly/status/1131652854006067200?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      Un peu plus tôt, Alarm Phone, la plateforme téléphonique qui vient en aide aux migrants en mer, avait donné l’alerte sur les réseaux sociaux. « Depuis 12h40, nous sommes en contact avec un bateau en détresse en Méditerranée centrale […]. L’eau entre dans le bateau. Nous avons transmis leur position au MRCC de Rome. Nous demandons une opération de sauvetage rapide ».

      Selon les ONG, la marine italienne n’est pas loin de l’embarcation. Elle ne serait pas intervenue.

      Un tweet de la marine italienne confirme, en effet, sa présence dans la zone, à 80 km du canot en difficulté. « Nous envoyons notre propre hélicoptère pour soutenir le Colibri [également sur zone, ndlr] », écrit la marine italienne sur le réseau social. « Avec un hélicoptère de la région, nous avons vérifié que les migrants ont été récupérés par un bateau de la patrouille libyenne ».

      « Le gouvernement sera responsable de ses actes »

      Seulement voilà, les ONG accusent ainsi les Italiens d’être « restés à distance » sciemment, pour laisser « le champ libre » aux garde-côtes libyens. « Encore un refoulement par procuration en Méditerranée centrale » a réagi Alarm Phone. « L’UE continue de violer le droit international, d’ignorer les bateaux en détresse et de repousser les gens en zone de guerre ».

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1131612656341852161?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

      Des accusations qui inquiètent plusieurs personnalités politiques en Italie. « Si c’est vrai, ce serait très grave car il est absolument impensable que des hommes, des femmes et des enfants soient renvoyés dans cet enfer qu’est la Libye », a déclaré le sénateur du mouvement 5 étoiles (M5S) Gregorio De Falco, également officier de la marine.

      Même son de cloche chez Massimiliano Smeriglio, candidat du Parti démocrate aux élections européennes. « Nous ne pouvons pas croire qu’’un navire de notre marine, qui a accompli tant de missions de secours international, peut apporter son aide sans intervenir dans une tragédie. Intervenez sans délai sans quoi le gouvernement sera responsable de ses actes », a-t-il insisté.
      Début mai, un navire militaire italien avait subi les foudres du ministre de l’Intérieur après avoir secouru des migrants en mer sans avoir attendu les garde-côtes. Matteo Salvini refuse systématiquement le débarquement des migrants sur le sol italien.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17114/des-ong-accusent-la-marine-italienne-de-ne-pas-avoir-porte-assistance-

    • Dl sicurezza bis, I pescatori continueranno a salvare i migranti

      Michele e Salvatore Casciaro, padre e figlio, sono pescatori di Novaglie, Salento. Salvatore assiste alla tragedia dei migranti nel canale d’Otranto sin dal grande esodo degli albanesi negli anni Novanta. E da allora partecipa con la propria imbarcazione alle operazioni di soccorso e salvataggio dei naufraghi. Oggi i flussi principali provengono dal nord africa. Nell’ultimo salvataggio ha salvato con il figlio Michele una somala che altrimenti sarebbe annegata. Ma con il decreto sicurezza bis, continueranno a salvare i naufraghi o si volteranno dall’altra parte? (M. Tota)

      http://www.la7.it/tagada/video/dl-sicurezza-bis-i-pescatori-continueranno-a-salvare-i-migranti-21-05-2019-27242
      #pêcheurs

    • Il cambio di rotta di un Paese che perde l’onore
      Finora la Marina militare aveva sempre risposto alle chiamate di

      naufraghi in difficoltà.

      OGGI le cose in Italia non sono facili e quindi è proprio oggi che dobbiamo amare il nostro Paese, rispettarlo, dobbiamo dialogare, confrontarci, litigare sapendo che il suolo che calpestiamo ci restituirà solo ciò che avremo seminato e curato. Ogni parola è un seme, ogni ragionamento è un seme e noi italiani restiamo quello che siamo sempre stati: persone fatte di terra e mare. Conosciamo il mare, gabbia e occasione, limite e infinito, siamo uomini e donne di mare. Ecco perché, quando già l’Europa trattava l’immigrazione come un problema, l’Italia continuava a salvare vite in mare. E le salvava perché un uomo, una donna, un bambino che dall’Africa prendono il mare per venire in Italia, se in pericolo, non sono migranti, ma naufraghi. È la legge eterna del mare: ogni naufrago va tratto in salvo. Sempre.

      Qualcuno mi dira’, non possiamo salvarli tutti noi. Se nessun altro li salva, vi rispondo, allora li salveremo noi! Esistono le Zone Sar (Search and Rescue, ovvero “ricerca e salvataggio”) di competenza dei diversi paesi, perché dovremmo farci carico di recuperare i naufraghi anche laddove non sarebbe di nostra competenza? Perché per prima cosa dobbiamo rispettare la vita umana, è una regola universale alla quale se ci sottraiamo iniziamo a modificarci. Lasciare che una persona anneghi significa perdere qualsiasi cosa abbiamo raggiunto. Empatia, leggi, diritti, morale, convivenza. Perdiamo tutto. Non è sentimentalismo, è misura di ciò che sta accadendo. Non possiamo sottrarci dal salvare le persone in mare perché ogni vita perduta, quando poteva essere salvata, è sofferenza che si moltiplica, è odio. E l’odio diventa rancore, e il rancore vendetta.

      Ma non possiamo accoglierli tutti, mi direte. Manca il lavoro per noi, come possiamo farci carico di centinaia di migliaia di persone in cerca di un futuro migliore? Ma noi non dobbiamo accoglierli tutti: noi dobbiamo salvarli tutti, è nostro dovere farlo. Non facciamoci fregare dalla propaganda: salvare e accogliere sono due cose diverse, due momenti diversi che possono e devono essere gestiti in maniera diversa. Il salvataggio risponde a una necessità immediata, non c’è tempo per la strategia. L’accoglienza viene dopo e su quella si può discutere e cambiare passo, ma senza mettere in dubbio la necessità di salvare. Anzi, direi, senza mettere in discussione il diritto che noi italiani abbiamo, il privilegio che viviamo nel salvare vite umane. Salvare vite è come donare vita, come è accaduto che lo abbiamo dimenticato? Qualcuno oggi pensa di poter girare la faccia davanti a queste storie, pensa che tutto sommato la quotidianità sia già così difficile che non serve complicarsi la vita con questo strazio; non invidio queste persone perché per loro il risveglio sarà ancora più duro. E non le invidio perché non sanno quanto l’Italia abbia fatto la differenza, perché non sanno che l’Italia non ha mai girato le spalle a chi, in pericolo, chiedeva aiuto.

      Mi sono sentito orgoglioso di essere italiano quando ho visto il lavoro titanico che la Marina militare italiana ha sempre fatto, prima da sola, poi con l’Europa ma da capofila, poi insieme alle Ong, poi di nuovo da sola. Sono orgoglioso dei pescatori italiani che, nonostante andassero incontro a sanzioni gravose e al sequestro delle loro imbarcazioni che sono per loro sopravvivenza stessa, hanno sempre obbedito alla legge del mare, quella legge che impone di prestare soccorso a chiunque si trovi in pericolo tra le onde, a qualunque costo e senza pensare alle conseguenze. “Noi gente in mare non l’abbiamo lassata mai!”: questo era il principio dei pescatori lampedusani e a questo principio non si sono sottratti; se l’avessero fatto, avrebbero negato ogni singola parte della loro vita.

      Ma le cose sono cambiate ora, dirà qualcuno tra voi. Oggi la Marina sta agendo diversamente, direte. Sappiamo che il 23 maggio scorso, e lo sappiamo dagli unici testimoni rimasti nel Mediterraneo a darci queste informazioni, ovvero le Ong, un uomo è morto durante un’operazione di salvataggio, anzi, prima ancora che l’operazione iniziasse. Nel video girato da un velivolo della Sea-Watch si vede un gommone in avaria che sta imbarcando velocemente acqua. La Sea-Watch contatta prima la Guardia costiera libica che non risponde e poi la nave della Marina militare italiana Bettica, che si trova a meno di trenta miglia dal gommone.

      Improvvisamente e per quasi un’ora le comunicazioni tra la Marina militare italiana e la Sea-Watch si interrompono, quando riprendono la Bettica avverte che la Guardia costiera libica si sta recando sul posto. È prassi che la Guardia costiera libica non risponda alle richieste di soccorso. È prassi che i salvataggi siano fatti all’unico scopo di riportare i migranti nei campi di prigionia libici dove ricomincia il loro calvario, dove vengono torturati e dove viene estorto loro denaro: ogni migrante preso dalla Guardia costiera libica è guadagno doppio per i trafficanti (che, detto per inciso, non sono le Ong ma la guardia costiera libica finanziata dall’Italia e dall’Europa) che li lasceranno tornare nel loro paese solo in cambio di denaro.

      È ormai appurato che la Libia non è un porto sicuro. E allora perché la nave della Marina militare italiana Bettica non è intervenuta? Perché si infanga l’onore (che bella parola quando porta con sé il rispetto per la vita umana) dei militari della Marina che hanno sempre, secondo coscienza, risposto prima ancora che alle convenzioni internazionali, che pure stabiliscono il dovere di salvare vite, alla superiore e universale legge del mare? Oggi possiamo dividerci su tutto, ma non sulla necessità e sul dovere di salvare vite. Quando un uomo, una donna o un bambino sono in pericolo in mare, noi abbiamo il dovere di salvarli e se l’alternativa è la Libia, dobbiamo essere consapevoli che li stiamo condannando all’inferno. Per sfuggire a questo ragionamento, la propaganda inventa scorciatoie ridicole ma funzionanti: parole da buonista, parli bene dall’attico a Manhattan; si bersaglia chi racconta, non il racconto, perché quello è oggettivo e non può essere messo in discussione. Ma quell’uomo che annega è vita reale, non la finzione spacciata per realtà sui social.

      Facile dire la solita balla buonista parli tu dall’attico a Manhattan… no, parlo da meridionale, nato e cresciuto nelle terre più martoriate d’Italia, più saccheggiate, terre dimenticate da Dio e dagli uomini, ma non dai politici avvoltoi e sciacalli. Quelli, di noi meridionali, non si dimenticano mai. Promettono acqua agli assetati e intanto condannano le nostre anime per l’eternità. Parlo da uomo che non può accettare che il confine tra la vita e la morte sia una linea convenzionale e invisibile tracciata nel mare. Ciò che resta, alla fine di tutto, è l’onore. L’onore riscattato dal significato abusivo che ne danno le mafie per indicare nell’uomo d’onore l’affiliato. Onore inteso come rispetto dei nostri principi umani più profondi al di là delle conseguenze, nonostante le conseguenze.

      Onore è ciò che permette ancora di guardarci l’un l’altro e di sapere che io mi posso fidare di te perché tu ti puoi fidare di me, qualunque sia la tua condizione sociale, qualunque sia il luogo da cui provieni, il tuo quartiere, la tua religione e il colore della tua pelle, la tua condizione sociale, il tuo lavoro, il tuo conto in banca, la scuola che frequenta tuo figlio, il lavoro che fai. È facile: se mentre tu soffri e muori io giro lo sguardo dall’altra parte, se io soffrirò e rischierò di morire mi ripagherai con la stessa moneta. Salvare per essere salvati. Salvare per salvarsi: nel nostro mare, se smettiamo di salvare, finiremo annegati noi.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/06/01/news/il_cambio_di_rotta_di_un_paese_che_perde_l_onore-227596448

    • Appel au secours d’un capitaine, coincé en mer avec 75 migrants malades

      Le capitaine d’un bateau égyptien ayant recueilli vendredi 75 migrants dans les eaux internationales, a lancé un appel aux autorités tunisiennes pour qu’elles le laissent accoster, alors que les vivres commencent à manquer et que des migrants sont malades.

      Le remorqueur égyptien #Maridive_601, qui dessert des plateformes pétrolières entre la Tunisie et l’Italie, est arrivé vendredi soir au port de Zarzis, dans le sud de la Tunisie, après avoir récupéré dans la matinée les migrants à la dérive.

      « Je demande aux autorités tunisiennes de nous permettre d’urgence d’entrer dans le port de Zarzis », a déclaré à l’AFP le capitaine #Faouz_Samir, ajoutant que « l’état de santé des migrants est mauvais, beaucoup sont atteints de la gale ».

      Un médecin a pu monter à bord, a indiqué la branche locale du Croissant-Rouge. « Quatre personnes sont dans un état qui nécessite une intervention médicale », et la plupart d’entre eux sont atteints de la gale infectieuse", a déclaré à l’AFP Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge dans le sud de la Tunisie.

      Selon l’organisation internationale pour les migrations (OIM), les migrants, 64 Bangladais, 9 Egyptiens, un Marocain et un Soudanais, dont au moins 32 enfants et mineurs non accompagnés, « ont besoin d’urgence d’eau, de nourriture, de vêtements, de couvertures et surtout d’assistance médicale ».

      L’agence de l’ONU a indiqué être prête à aider la Tunisie pour accueillir ces candidats à l’exil, partis de Libye dans l’espoir d’atteindre l’Europe.

      « Nous comprenons les difficultés et l’ampleur des défis que les flux migratoires peuvent poser et nous travaillons à appuyer les capacités de secours et d’assistance », a souligné Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie.

      « Nous restons toutefois préoccupés par les politiques de plus en plus restrictives adoptées par plusieurs pays du nord de la Méditerranée », ajoute Mme Lando.

      Le gouvernement et les autorités locales tunisiennes, sollicitées par l’AFP, n’ont pas souhaité s’exprimer.

      En août dernier, un autre bateau commercial, le Sarost 5, était resté bloqué plus de deux semaines en mer avec les 40 immigrés clandestins qu’il avait secourus. Soucieuses de ne pas créer un précédent, les autorités tunisiennes avaient souligné qu’elles acceptaient ces migrants exceptionnellement et pour raisons « humanitaires ».

      Le 10 mai, 16 migrants originaires en majorité du Bangladesh avaient été sauvés par des pêcheurs tunisiens, après le naufrage de leur embarcation qui avait fait une soixantaine de morts.

      La majorité des bâtiments de la marine qui ont patrouillé au large de la Libye ces dernières années se sont retirés tandis que les navires humanitaires font face à des blocages judiciaires et administratifs.

      https://www.voaafrique.com/a/appel-au-secours-d-un-capitaine-coinc%C3%A9-en-mer-avec-75-migrants-malades/4943716.html

    • Tugboat carrying 75 migrants stranded off Tunisia for 10 days

      The #Maridive_601, an Egyptian tugboat that rescued 75 migrants in international waters over one week ago, is still stranded off the Tunisian coast as Tunisian authorities refuse to let it dock.

      The Egyptian tugboat Maridive 601 rescued the migrants off the southern Tunisian coast on May 31 after they embarked from Libya.

      Sixty-four of the 75 migrants are Bangladeshi and at least 32 of those on board are minors and unaccompanied children, according to the International Organization for Migration.

      The Maridive 601, which services oil platforms between Tunisia and Italy, picked up the migrants who were drifting in international waters near the Tunisian coast, and headed to the closest port of Zarzis in southern Tunisia.

      “I request that the Tunisian authorities allow us to make an emergency entry to Zarzis port,” appealed Faouz Samir, captain of the Maridive 601 shortly after the rescue.

      Since then, the crew has not received entry permission. An official from the Tunisian interior ministry was quoted as saying Monday that „the migrants want to be taken in by a European country." The official did not want to be quoted by name.

      Cases of infectious scabies

      Earlier last week, a Red Crescent team based in the southern Tunisian city of Zarzis delivered aid and medical care to the migrants, some of whom were ill, according to the Red Crescent.

      They “urgently need water, food, clothes, blankets and above all medical assistance,” the IOM added. According to AFP reports, the IOM added it was ready to help Tunisia provide for the migrants.

      Mongi Slim, a Red Crescent official in southern Tunisia, told InfoMigrant last Thursday that cases of scabies were on the rise and that there were around thirty people affected. The second captain of the Maridive 601 added that the Red Crescent was not allowed to board the ship to provide scabies medication. Instead, the crew had to contact its chartering company, Shell Tunisia, which in turn delivered medication in addition to food, water, mattresses and blankets. “We’re in telephone contact with the Red Crescent and they give us instructions on how to treat the migrants,” the captain informed InfoMigrants.

      Video footage

      Photos published online by the Tunisian Forum for Economic and Social Rights, an NGO, showed migrants lying on the deck of the boat, while sailors attempted to feed them. A video by the same NGO shows migrants shouting: “We don’t need food, we don’t want to stay here, we want to go to Europe.”

      https://www.facebook.com/ftdes/videos/189765251957864

      Tunisia’s central government and local authorities did not wish to comment to media requests.

      “We understand the difficulties and the scale of the challenges that migration flows pose and we are working to support relief and assistance capacities,” said Lorena Lando, the IOM’s head of mission in Tunisia. “But we are worried by the increasingly restrictive policies adopted by several countries,” Lando told AFP.

      Last month, around 60 migrants, most from Bangladesh, drowned off the coast of Tunisia after leaving Libya on a boat bound for Europe.

      https://www.infomigrants.net/en/post/17413/tugboat-carrying-75-migrants-stranded-off-tunisia-for-10-days?ref=tw
      #Tunisie
      ping @_kg_

    • Méditerranée : le navire #Sea_Watch_3 de retour dans la zone de détresse

      Après avoir été bloqué par la justice italienne pendant près d’un mois, le navire humanitaire Sea Watch 3 est de retour dans la zone de détresse (SAR zone) au large de la Libye. Il est actuellement le seul bateau de sauvetage en mer.

      Le navire humanitaire de l’ONG allemande Sea Watch, le Sea Watch 3, est de retour dans la zone de sauvetage au large de la Libye, la SAR zone.

      Le Sea Watch 3 était bloqué depuis le 20 mai par la justice italienne dans le cadre de poursuites pour aide à l’immigration illégale. Il a reçu samedi 8 juin l’autorisation de repartir en mer, a annoncé l’association.

      "Le Sea Watch 3 est libre ! Nous avons reçu une notification formelle sur la libération du navire saisi et son retour aux opérations" en mer, s’est félicitée l’organisation humanitaire sur Twitter.

      Malgré la politique de "fermeture des ports" du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (extrême droite), le Sea Watch 3 avait pu débarquer les 65 migrants qu’il avait secourus à la mi-mai ; ils ont été autorisés à débarquer sur l’île de Lampedusa.

      Cette opération de secours avait provoqué la fureur de Matteo Salvini, qui a semblé la découvrir en temps réel à la télévision. “Je suis le ministère des règles et des ports fermés. Si un ministre du mouvement 5 étoiles a autorisé le débarquement, il devra répondre de ses actes devant les Italiens”, avait-il notamment lâché.

      Matteo Salvini estime que les migrants qui partent en mer à partir de la Libye doivent être remis aux garde-côtes libyens, conformément à un accord conclu entre l’Union européenne et Tripoli, mais les organisations humanitaires qui portent au secours des migrants refusent de s’y conformer.

      Hormis le Sea Watch 3, à la date du 10 juin, aucun autre navire humanitaire n’est présent au large des côtes libyennes.

      Les navires humanitaires qui sont bloqués dans des ports européens :

      – Depuis un débarquement en juin 2018 à Malte, le Lifeline de l’ONG allemande eponyme est bloqué au port de La Valette, à Malte, où les autorités contestent sa situation administrative.

      – Depuis le mois de janvier 2019, l’Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms est bloqué à Barcelone par les autorités espagnoles. Au printemps 2018, ce navire avait été placé un mois sous séquestre en Italie avant d’être autorisé à repartir.

      – Début août 2017, la justice italienne a saisi le Juventa de l’ONG allemande Jugend Rettet, accusée de complicité avec les passeurs libyens mais qui clame depuis son innocence.

      –Le Mare Jonio, un navire battant pavillon italien qui entend avant tout témoigner de la situation en mer, est actuellement bloqué en Sicile par les autorités.

      Les ONG qui résistent :

      –Dans les airs, les petits avions Colibri de l’ONG française Pilotes volontaires et Moonbird de Sea-Watch mènent régulièrement des patrouilles pour tenter de repérer les embarcations en difficulté.

      –L’Astral, le voilier de l’ONG Open Arms, est actuellement à Barcelone.

      Les navires humanitaires qui ont renoncé :

      Des ONG engagées au large des côtes libyennes ont suspendu leurs activités, face à la chute des départs de Libye et face à une intensification des menaces des garde-côtes libyens, qui considèrent les ONG comme complices des passeurs.

      – Suite aux pressions politiques, privé de pavillon, l’Aquarius de l’ONG SOS Méditerranée – qui a secouru près de 20 000 personnes en deux ans et demi - a mis fin à ses missions en décembre 2018. L’ONG espère toutefois trouver un nouveau bateau pour repartir rapidement en mer au printemps 2019.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17410/mediterranee-le-navire-sea-watch-3-de-retour-dans-la-zone-de-detresse

    • Italy to fine NGOs who rescue migrants at sea

      The Italian government has decided to impose stiff fines on rescuers who bring migrants into port without authorization. It also gave the interior ministry, led by Matteo Salvini, power to demand the payment.

      A decree adopted by the Italian government on Tuesday would force non-governmental organizations to pay between €10,000 and €50,000 ($11,327 – $56,638) for transporting rescued migrants to Italian ports.

      Rescuers who repeatedly dock without authorization risk having their vessel permanently impounded. The fines would be payable by the captain, the operator and the owner of the rescue ship.

      The Italian government is composed of the anti-establishment 5-Star Movement and right-wing populist League Party. The League leader Matteo Salvini, who also serves as the interior minister, has been spearheading an effort to clamp down on illegal immigration.

      Delayed decree

      The adoption of the decree has been delayed due to criticism from the United Nations and the office of the Italian president. Following the cabinet session on Tuesday, however, Salvini praised it as a “step forward the security of this country.” The populist leader also said he was “absolutely sure about the fact that it is compliant” with all national and international laws.

      The decree allows police to investigate possible migrant trafficking operations by going undercover. It also makes it easier to eavesdrop electronically on suspected people smugglers. Other sections of the decree impose stricter punishments on rioters and violent football fans.

      Read more: Italian court rules Salvini can be charged with kidnapping

      Additionally, the decree gives Salvini’s ministry the power to order the NGOs to pay the fines, this was previously the area of the transport and infrastructure ministries.

      Salvini has pushed through several anti-migrant decrees since becoming interior minister a year ago, including one in December which ended humanitarian protection for migrants who do not qualify for refugee status. Earlier this week, Salvini blasted three judges who opposed his hardline policies.

      Risking life at sea

      Since 2014, more than 600,000 people have made the dangerous journey across the central Mediterranean to reach Italy, fleeing war and poverty in Africa, Asia, and the Middle East. More than 14,000 have been recorded killed or missing when attempting the trip.

      Without a legal way to reach Europe, they pay people smugglers for passage in unseaworthy boats. The UNHCR and IOM recently said that 1,940 people have reached Italy from north Africa since the beginning of 2019, and almost 350 have died en route — putting the death rate for those crossing at more than 15%. The number of new arrivals has dropped off in recent years, but Rome is still faced with hundreds of thousands of people who migrated illegally. Pending asylum claims as of May 31 this year were 135,337.

      With official search-and-rescue missions canceled, the burden of assisting the shipwrecked migrants falls on rescue NGOs. The Italian coastguard estimates NGOs have brought in some 30,000 people per year since 2014.

      https://www.dw.com/en/italy-to-fine-ngos-who-rescue-migrants-at-sea/a-49143481

    • L’UNHCR chiede all’Italia di riconsiderare un decreto che penalizzerebbe i salvataggi in mare nel Mediterraneo centrale

      L’UNHCR, l’Agenzia delle Nazioni Unite per i Rifugiati, esprime preoccupazione per l’approvazione da parte del governo italiano di un nuovo decreto contenente anche diverse disposizioni che potrebbero penalizzare i salvataggi in mare di rifugiati e migranti nel Mediterraneo centrale, compresa l’introduzione di sanzioni finanziarie per le navi delle Ong ed altre navi private impegnate nel soccorso in mare.

      Salvare vite umane costituisce un imperativo umanitario consolidato ed è anche un obbligo derivante dal diritto internazionale. Nessuna nave o nessun comandante dovrebbe essere esposto a sanzioni per aver soccorso imbarcazioni in difficoltà e laddove esista il rischio imminente di perdita di vite umane.

      “In una fase in cui gli Stati europei si sono per lo più ritirati dalle operazioni di soccorso nel Mediterraneo centrale, le navi delle Ong sono più cruciali che mai,” ha dichiarato Roland Schilling, Rappresentante regionale a.i. per il Sud Europa. “Senza di loro, altre vite saranno inevitabilmente perse”.

      L’UNHCR è inoltre preoccupata per il fatto che il decreto possa avere l’effetto di penalizzare i comandanti che rifiutano di far sbarcare le persone soccorse in Libia.

      Alla luce della situazione di sicurezza estremamente volatile, delle numerose segnalazioni di violazioni di diritti umani e dell’uso generalizzato della detenzione nei confronti delle persone soccorse o intercettate in mare, nessuno dovrebbe essere riportato in Libia.

      L’UNHCR ha ribadito più volte che il rafforzamento delle capacità di ricerca e soccorso, in particolare nel Mediterraneo centrale, deve essere accompagnato da un meccanismo regionale volto ad assicurare procedure di sbarco rapide, coordinate, ordinate e sicure. La responsabilità per i rifugiati e i migranti soccorsi in mare deve essere condivisa tra tutti gli stati che li accolgono, invece di ricadere su uno o due.

      L’UNHCR chiede al governo italiano di rivedere il decreto e al parlamento di modificarlo, mettendo al centro la protezione dei rifugiati ed il salvataggio di vite umane.

      https://www.unhcr.it/news/lunhcr-chiede-allitalia-riconsiderare-un-decreto-penalizzerebbe-salvataggi-mar

    • Migrants bloqués au large de la Tunisie : les Bangladais refusent le rapatriement

      Quinze jours après avoir été secourus, 75 migrants - dont la moitié de mineurs - sont toujours coincés à bord d’un navire commercial égyptien près des côtes tunisiennes. La Tunisie refuse de les laisser débarquer et souhaite les faire « rentrer chez eux ». Seuls les migrants africains ont accepté d’être rapatriés. La majorité des rescapés, des Bangladais, s’opposent à toute expulsion.

      Les 75 naufragés secourus il y a quinze jours par le bateau commercial égyptien Maridive 601 sont toujours bloqués au large de Zarzis, sur la côte tunisienne. Quelque 32 mineurs se trouvent à bord du navire.

      Les autorités tunisiennes refusent de les laisser débarquer depuis le vendredi 31 mai, jour du sauvetage. « Le gouverneur de Médenine insiste pour qu’ils rentrent chez eux », explique Mongi Slim du Croissant rouge tunisien, joint par InfoMigrants vendredi 14 juin.

      Informés de cette décision par le Croissant rouge, seuls les Égyptiens, les Marocains et les Soudanais présents à bord ont accepté un rapatriement dans leurs pays.

      La Tunisie demande l’aide du Bangladesh

      Les 64 autres naufragés, des Bangladais dont de nombreux mineurs, ont refusé cette offre. « Ils demandent de rejoindre l’Italie ou de pouvoir rester en Tunisie avec une permission de travail », raconte Mongi Slim.

      « Les autorités ont sollicité l’aide de l’ambassade du Bangladesh. Elle va intervenir pour résoudre le problème », ajoute-t-il.

      « Rien pour se mettre à l’abri du soleil »

      En attendant, à bord, la situation psychologique des naufragés se dégrade. « Il fait très chaud en cette période de l’année dans le sud de la Tunisie, et sur le bateau les migrants n’ont rien pour se mettre à l’abri du soleil. Ils risquent la déshydratation. Ils sont emprisonnés en mer », déplore Ben Amor Romdhane, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) également contacté par InfoMigrants. Le militant s’inquiète aussi des cas de gale signalés à bord.

      Pour la première fois depuis 15 jours, jeudi, une équipe médicale du Croissant rouge tunisien a pu monter sur le Maridive 601 avec des médicaments et des vivres. Jusqu’ici, le navire était ravitaillé en eau, en nourriture et en médicament anti-gale par la compagnie Shell Tunisie qui affrète le bateau. Le Croissant rouge était néanmoins parvenu à faire acheminer un stock de médicaments. Les premiers soins avaient été prodigués par l’équipage, guidé au téléphone par le Croissant rouge.

      Le médecin du Croissant rouge, qui a pu examiner les 75 migrants jeudi, a déclaré qu’il n’y avait pas de maladie grave ou d’urgences, seulement des cas de diabète, selon Mongi Slim.

      D’après le représentant du navire égyptien, joint par InfoMigrant, la situation reste pourtant « très tendue ». « La seule solution est de laisser ces migrants entrer en Tunisie », estime-t-il.

      Cet incident rappelle celui qu’avait connu le Sarost 5 l’an dernier. Le navire commercial, qui avait secouru 40 migrants en mer Méditerranée, avait dû attendre 17 jours l’autorisation de débarquer à Zarzis. Les autorités avaient finalement cédé titre exceptionnel « pour des raisons humanitaires ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17533/migrants-bloques-au-large-de-la-tunisie-les-bangladais-refusent-le-rap

    • Migrants stranded at sea for three weeks now risk deportation, aid groups warn

      Group of 75 people survive prolonged ordeal but could now be made to leave Tunisia.

      https://i.guim.co.uk/img/media/235b366ca8ef3c06feec045df894e482906510c0/0_0_1280_768/master/1280.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=35a960601e803a971255f0

      A group of migrants who spent nearly three weeks trapped onboard a merchant ship in torrid conditions face possible deportation to their home countries after they were finally allowed to disembark in Tunisia, aid groups have warned.

      The 75 migrants, about half of whom are minors or unaccompanied children, were rescued on 31 May by the Maridive 601 only to spend the next 20 days at sea as European authorities refused to let them land.

      “The migrant boat was ignored by Italian and Maltese authorities, though they were in distress in international waters”, said a spokesperson for Alarm Phone, a hotline service for migrants in distress at sea that was alerted to the ship’s plight by crew members. “This is a violation of international law and maritime conventions”.

      Heat and humidity onboard the Maridive 501, an Egyptian tugboat that services offshore oil platforms, were insufferable, said aid groups. Food and water were scarce, scabies broke out and spread, and several people suffered fractures and other injuries during the rescue operation.

      Witnesses said the psychological strain was immense for migrants and crew members alike.

      The brother of one Bangladeshi man said on 3 June: “Today is Eid [the festival marking the end of Ramadan]. But the day is not for me. My brother is on the ship. I can’t take it any more. How is he? How can I explain my feelings to you? When I get good news, this will be my Eid gift and that day will be my Eid day.”

      Six days later, he said: “How many days will they stay there? Who can take care of him? I am depressed, every day my mother is crying.”

      The ship’s captain, Faouz Samir, asked repeatedly to be allowed to land at the nearest port, in Zarzis, but was initially refused permission. Regional authorities said migrant centres in Medenine were too overcrowded.

      On 6 June, the migrants staged an onboard protest, asking to be sent to Europe. Video of the protest was published by the Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux.

      The closure of Italian and Maltese ports to rescue ships has seemingly had a ripple effect, with Tunisia closing its own harbours to rescued people in order to avoid an overwhelming influx of migrants.

      On Tuesday evening, however, the Tunisian authorities relented. The migrants, who are mainly from Bangladeshi but also include Egyptians, Moroccans and Sudanese, will now be transferred to a detention centre.

      Aid groups, however, who had been demanding an immediate disembarkation in view of the medical emergency onboard, are concerned people may be sent back to Libya or even deported to their home countries after landing in the port of Zarzis. The governor of Medenine had previously said the boat would be allowed to dock only if all the migrants were immediately deported.

      “We are happy for the survivors. They are exhausted, some are traumatised, but we will accompany them so that we can finally find respite and reflect on the different alternatives available to them,” said Wajdi Ben Mhamed, head of the International Organisation for Migration’s Zarzis office.

      The IOM said its protection team would assist the survivors with “their protection needs and provide, for those who have requested it, assistance for voluntary return to their country of origin’’.

      Relatives claim some of the Bangladeshi survivors were told that food, water and medical treatment would be withheld if they did not accept deportation.

      One man who spoke to his brother on 18 June said fears of imminent deportation had been exacerbated by the visit of a Bangladeshi envoy to the boat. The envoy’s visit followed a meeting five days earlier with the Tunisian minister of the interior.

      Another relative said of a Bangladeshi migrant aboard the tugboat: “In Bangladesh there are people who want to kill him. He paid all the money and went to Libya to get away from the problems in Bangladesh. Then he escaped from Libya because of the problems there. He wants to go to Europe.”

      Médecins Sans Frontières warned that Tunisia could not be defined a safe haven for migrants and refugees, given that it had no functioning asylum system in place. “The nearest places of safety for rescues in the central Mediterranean are Italy or Malta,” said a spokesperson.

      A dangerous precedent would be set if an agreement was found to deport those rescued to their countries of origin quickly after disembarkation in Tunisia. Aid groups warn that boats like the Maridive would turn into migrant holding facilities until deportations were arranged. Many more boats could thus turn from places of rescue to prison islands, floating along north African shores.
      More than 70 million people now fleeing conflict and oppression worldwide
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      Giorgia Linardi, of SeaWatch in Italy said: “After this episode we should reflect on whether Tunisia qualifies as a place of safety, as our sources suggested that the migrants could be immediately repatriated or expelled from the country. The situation aboard the Maridive is very much confronted with the situation faced right now by the SeaWatch vessel with 53 migrants on board which is still floating in front of Italian territorial waters. As of now, the attitude of the Italian authorities is no different from the attitude of the Tunisian authorities towards the Maridive despite the two states having a different framework in terms of protection of human rights and in terms of asylum system in place.”

      With sea conditions currently favourable, thousands are preparing to leave Libya, where war and political instability have been aggravated by floods caused by heavy rain.

      Without rescue boats, however, the number of shipwrecks is likely to rise further. Only two of the 10 NGO rescue boats that were active in the Mediterranean are still present.

      According to data from the UN and the IOM, about 3,200 people have reached Italy and Malta from North Africa since the beginning of 2019, and almost 350 have died en route – putting the death rate for those crossing at about 11% along the central Mediterranean route.

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/jun/19/migrants-stranded-at-sea-for-three-weeks-now-face-deportation-aid-group

    • Italy’s redefinition of sea rescue as a crime draws on EU policy for inspiration

      https://www.statewatch.org/analyses/no-341-italy-salvini-boats-directive.pdf

      –-> analyse de #Yasha_Maccanico sur la première directive de Salvini contre la #Mare_Jonio et la façon dans laquelle il essaye (avec part de raison) justifier la criminalisation systématique des secours en mer en base aux instructions issues de la Commission dans le contexte de l’Agenda Européenne, plus des problèmes de base dans les représentations contenues dans la directive.

    • Maridive : les 75 migrants bloqués depuis 18 jours au large de Zarzis ont pu débarquer en Tunisie

      Après 18 jours d’hésitation, les autorités tunisiennes ont finalement laissé les 75 migrants du #Maridive débarquer au port de Zarzis, ce mercredi. Ils ont toutefois imposé leurs conditions : les migrants ont tous accepté préalablement de rentrer dans leur pays.

      « C’est enfin fini, c’est un soulagement ». Mongi Slim, membre du Croissant-rouge tunisien, s’est réjoui, mardi 18 juin, du débarquement des 75 migrants bloqués depuis le 31 mai au large de Zarzis. Les autorités tunisiennes refusaient en effet de laisser débarquer en Tunisie ces personnes secourues par un navire commercial égyptien, le Maridive 601, au large de la Libye.

      Après 18 jours de blocage, ils ont enfin pu toucher la terre ferme. « Nous sommes heureux pour les survivants. Ils sont épuisés, certains sont traumatisés mais nous les accompagnerons pour pouvoir enfin trouver du répit », a déclaré Wajdi Ben Mhamed, chef de bureau de l’agence de l’Organisation internationale des migrations (OIM), dans un communiqué.

      Un premier vol vers le Bangladesh jeudi

      Cependant, ce débarquement s’est fait sous conditions après de longues négociations entre les ONG, les organisations internationales et les autorités. Tunis a finalement autorisé leur débarquement à condition que les migrants acceptent tous d‘être renvoyés dans leur pays d’origine. Parmi les 75 migrants secourus, 64 sont de nationalité bangladaise, neuf égyptienne, un est originaire du Maroc et un autre du Soudan.


      https://www.facebook.com/iomtunis/posts/354908018559713

      Samedi 15 juin, des représentants de l’ambassade du Bangladesh sont montés à bord du Maridive et ont convaincu les Bangladais de retourner chez eux. Selon Mongi Slim, du Croissant rouge tunisien, un premier groupe de 20 Bangladais devrait être renvoyé dès jeudi 20 juin.

      Aucune demande d’asile déposée

      Une information que ne confirme par l’OIM, qui est chargée d’organiser les retours volontaires de ces naufragés. « Nous avons effectivement dit aux autorités qu’un vol commercial avec une vingtaine de places partaient de Tunisie demain vers le Bangladesh. Mais nous n’organisons pas de retours forcés », précise à InfoMigrants Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie. « Mais, nous attendons de faire un point avec les migrants et savoir qui veut profiter d’un retour volontaire », insiste-t-elle.

      Malgré l’accord, l’OIM rappelle que les migrants qui veulent demander l’asile seront redirigés vers le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Mais pour l’heure, selon l’agence onusienne, aucun des migrants du Maridive ne souhaite déposer une demande d’asile en Tunisie.
      Le 10 mai dernier, 16 migrants, majoritairement du Bangladesh, avaient été sauvés par des pêcheurs tunisiens, après le naufrage de leur embarcation ayant fait une soixantaine de morts. Deux d’entre eux avaient décidé de rentrer dans leur pays.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/17614/maridive-les-75-migrants-bloques-depuis-18-jours-au-large-de-zarzis-on

    • Working Paper: Guidelines on temporary arrangements for #disembarkation

      Given the voluntary nature of participation in the mechanism, determination of persons to be relocated will be based on the indications by the Member States of relocation of the profiles that these Member States are willing to accept (variable geometry)."

      “Member States that relocate voluntarily (a lump sum of 6000 EUR per applicant).”

      The Council of the European Union has produced a new “Working Paper” on: Guidelines on temporary arrangements for disembarkation (LIMITE doc no: WK 7219-19):

      “The Guidelines are based on best practices used in previous disembarkation cases, and rely on a coordinating role of the Commission and support by relevant agencies. The framework is of a temporary nature and the participation of the Member States is on a voluntary basis. This document has a non-binding nature.” [emphasis added]

      The circumstances for “triggering” Temporary Arrangements (TA) are:

      “type of arrivals covered

      – a search and rescue operation; and/or

      – other sea arrivals where there is a humanitarian ground at stake.”

      On the face of it the idea would appear to refer to just about every rescue. However the idea relies on the state of first disembarkation - for example, in the Med: Spain, France, Italy and Greece - allowing a safe port of arrival. These states then make a “relocation” request to other Member States. This is entirely based on voluntary participation.

      “Workflow in the Member State of disembarkation

      The following procedural steps should be undertaken in the Member State of disembarkation, where appropriate with the assistance from EU agencies, and where relevant with the involvement of the Member State of relocation, in agreement with the benefitting Member State:

      (...) Initial identification, registration, fingerprinting and swift security screening: Registration and fingerprinting of all arriving migrants as category 2 in Eurodac system; check against national and EU information systems (such as Eurodac, SIS, VIS, Europol and Interpol databases) to ensure that none of the persons arriving to the EU is a threat to public policy, internal security or public health.

      Assessment regarding possible use of alternatives to detention or detention, on a case by case basis, pending further processing (in the context of border procedure, where possible, or otherwise)”

      Member states will be allowed to set conditions on acceptable refugees to relocate:

      “Given the voluntary nature of participation in the mechanism, determination of persons to be relocated will be based on the indications by the Member States of relocation of the profiles that these Member States are willing to accept (variable geometry).”

      The European Border and Coast Guard Agency (EBCGA) will:

      “provide assistance in screening, debriefing, identification and fingerprinting;

      – deploy Return Teams (composed of escort, forced return monitor and/or return specialists);”

      Financial support

      "Under the AMIF Regulation, funds are to be made available for:

      – Member States that relocate voluntarily (a lump sum of 6000 EUR per applicant, applying the amended Article 18 of the AMIF Regulation 516/2014);

      – support to return operations;

      – Member States under pressure, as appropriate, including the possibility of a lump sum per relocation to cover transfer costs.

      – When MS make full use of the lump sums available under the national programmes, additional financial support could be provided.

      http://www.statewatch.org/news/2019/jun/eu-council-disembark.htm

    • La #marine_italienne sur le banc des accusés

      En octobre 2013, un bateau de pêche chargé de réfugiés syriens fait naufrage près de Lampedusa, île italienne proche de la Sicile. Si 212 personnes ont pu être sauvées, 26 corps ont été repêchés et environ 240 sont restées portés disparus dont une soixantaine d’enfants. Ce drame ne restera pas impuni.
      Un procès se tiendra en 2018 avec, sur le banc des accusés pour homicide involontaire et non-assistance à personnes en danger, des officiers de la marine italienne. C’est la première fois qu’un procès de ce type est lancé. Ce jour-là, un médecin syrien qui se trouvait à bord avec ses deux enfants -tous deux morts noyés- a appelé plusieurs fois au secours les garde-côtes italiens. Ceux-ci retransmettaient le relais à leurs confrères maltais et peu après lançaient un message signalant la situation aux navires se trouvant dans la zone. C’était le cas du navire Libra de la marine italienne, à moins d’une heure de navigation mais qui, au lieu de se précipiter, s’est éloigné en laissant intervenir les Maltais, ce qui prenait beaucoup plus de temps. Le bateau des migrants a fini par chavirer à 17h07. Les secours dont, le Libra, sont arrivés vers 18h00. Trop tard.

      https://www.arte.tv/fr/videos/080337-000-A/la-marine-italienne-sur-le-banc-des-accuses

    • Bangladeshi migrants in Tunisia forced to return home, aid groups claim

      Relatives say more than 30 people stuck at sea told to go home or lose food and water.

      More than 30 migrants from Bangladesh who were trapped on a merchant ship off Tunisia for three weeks have been sent back to their home country against their will, according to relatives.

      They were among 75 migrants rescued on 31 May by the Maridive 601, an Egyptian tugboat that services offshore oil platforms, only to spend the next 20 days at sea near the Tunisian coast.

      The International Organization for Migration, an intergovernmental organisation linked to the United Nations, said the Bangladeshis “wished to return home”.

      But relatives and aid groups claimed that when a Bangladeshi envoy visited the boat the migrants were forced to accept their repatriation under the threat of having food, water and medical treatment being taken away.

      One relative told the Guardian: “When all the people were on the boat, they were told by the Bangladeshi embassy that if they didn’t agree to sign, they would not get any food or water any more. The people were afraid to die on the boat. The Bangladeshi embassy forced them to sign.”

      On 18 June, the 75 migrants, who included Egyptian, Moroccan and Sudanese people, were taken off the Maridive 601 and transferred to a Tunisian detention centre.

      The IOM confirmed that a few days later the first 17 individuals were returned to Bangladesh, and on 24 June, another 15 migrants were sent back.

      It said “more migrants will be travelling in the coming days, according to their decision”.

      The Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), an independent organisation that aims to defend economic and social rights, said: “We doubt that the decisions to return were made voluntarily by the migrants.

      “We have tried to visit the migrants in the reception centre in order to inquire about their wellbeing but despite making repeated inquiries and requests, the whereabouts of the detained migrants was not revealed.”

      Another relative said: “I spoke with my brother this morning in the centre. He is scared to be returned to Bangladesh, like all the people there. Nobody wants to return to Bangladesh; everyone who is returned is forced.”

      The IOM’s head of mission in Tunisia, Lorena Lando, rejected the accusations. “None of the migrants has been deported; [they] wished to return,” she said. “IOM does not do deportation, nor force anyone to return.”

      Lando said the IOM “did not have access” to the migrants until 19 June, after the Tunisian authorities allowed their disembarkation.

      She added: “Remaining at sea was not a solution either. It is up to the person to also apply for asylum if they fear persecution … or seek help to return home or take time to decide.”

      A spokesperson for Alarm Phone, a hotline service for migrants in distress at sea that was alerted to the ship’s plight by crew members, said: “The IOM refers to such deportations as voluntary returns but what is voluntary about telling survivors that they can leave their prison merely if they agree to be returned?

      “Do we really believe that these Bangladeshi people risked their lives to move to Libya and then to try to cross the Mediterranean, only to then be ‘voluntarily’ returned to Bangladesh?”

      https://www.theguardian.com/world/2019/jun/25/bangladeshi-migrants-in-tunisia-forced-to-return-home-aid-groups-claim

    • Trois morts et des dizaines de migrants portés disparus en Méditerranée

      Trois migrants ont été retrouvés noyés, vendredi 10 mars [sic : 10 mai], et des dizaines d’autres sont portés disparus après le naufrage d’une embarcation dans les eaux internationales au large de la Tunisie, ont fait savoir les autorités tunisiennes à l’Agence France-Presse (AFP).

      Un bateau de pêche a pu sauver seize migrants, a affirmé le porte-parole du ministère de la défense, Mohamed Zekri, précisant que, selon les rescapés, soixante à soixante-dix Africains subsahariens se trouvaient à bord de l’embarcation. Selon le Croissant rouge local, il pourrait y avoir eu jusqu’à 90 passagers dans l’embarcation, ce qui porterait le bilan à plus de 70 disparus. « On ne connaîtra probablement jamais le nombre exact de morts », a estimé Mongi Slim, responsable du Croissant rouge à Zarzis (sud-est de la Tunisie).

      Selon le ministère de la défense, l’embarcation est partie jeudi de Zouara, ville côtière de Libye, à 120 km à l’ouest de Tripoli, et se trouvait à 60 km au large de Sfax, ville côtière du centre de la Tunisie. Les passagers tentaient de rejoindre illégalement l’Italie, d’après le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien, Sofiène Zaag. Les rescapés ont été ramenés au port de Zarzis par un bateau militaire qui participait aux opérations de recherche.

      Ce naufrage dans les eaux internationales au large de la Tunisie intervient alors que les navires de secours européens se sont retirés de cette zone de passage des migrants et que la plupart des bateaux humanitaires rencontrent des difficultés pour y accéder.
      La voie maritime la plus meurtrière au monde

      Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, a appelé à « renforcer les capacités des opérations de recherches et de secours dans toute la zone ». « Si nous n’agissons pas maintenant, il est presque certain que nous verrons de nouvelles tragédies dans les semaines et mois à venir », a souligné Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée.

      Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, une ONG tunisienne, a de son côté condamné une « tragédie humaine » qui est « le résultat inévitable des politiques restrictives et inhumaines de l’Union européenne ».

      Depuis la mise en place, mi-2018, d’une zone de secours et de sauvetage confiée aux autorités libyennes, les garde-côtes libyens sont chargés de récupérer les migrants en détresse. Ils ont intercepté plusieurs centaines de migrants cette semaine qu’ils ont ramenés en Libye, malgré les violents combats en cours dans ce pays frontalier de la Tunisie. Les agences de l’ONU et des organisations humanitaires rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye, où ils se retrouvent placés « en détention arbitraire » ou à la merci de milices.

      Les navires humanitaires, qui dénoncent des entraves croissantes à leur action, sont de moins en moins nombreux à parcourir la zone. Fin 2018, les ONG Médecins sans frontières (MSF) et SOS Méditerranée ont dû mettre un terme aux opérations de leur bateau, l’Aquarius. Plusieurs autres navires humanitaires occidentaux ont été bloqués à quai après des procédures administratives ou judiciaires.

      Selon le HCR, « la Méditerranée est depuis plusieurs années la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les réfugiés et les migrants, avec un taux de mortalité qui a fortement augmenté » en 2018. Depuis début 2019, un migrant sur quatre partis de Libye meurt en mer.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/10/trois-morts-et-des-dizaines-de-migrants-portes-disparus-en-mediterranee_5460

    • Tunisie : Naufrage du bateau des migrants, nationalités des 16 rescapés

      Les seize rescapés secourus vendredi, suite à l’effondrement de leur embarcation, sont arrivés au port de #Zarzis, à bord d’un bateau militaire.

      Quatorze personnes ont déclaré être du #Bangladesh, tandis que deux autres sont de nationalité Egyptienne et Marocaine, selon une source sécuritaire.

      On rappelle que plus de 70 migrants sont morts noyés, suite au naufrage au large de #Sfax de leur embarcation partie de #Libye, en partance vers l’Italie.

      https://www.tunisienumerique.com/tunisie-naufrage-du-bateau-des-migrants-nationalites-des-16-rescap
      #Maroc #Egypte

    • L’épave du pire naufrage de migrants en Méditerranée exposée à Venise

      L’épave du pire naufrage de migrants en Méditerranée, en avril 2015, sera exposée à la Biennale d’art contemporain qui s’ouvre samedi à Venise, comme une invitation à la réflexion sur un des phénomènes majeurs du XXIe siècle.

      Dans la nuit du 18 au 19 avril 2015, ce bateau de pêche chargé d’un millier de migrants a percuté un cargo portugais envoyé à son secours et a coulé à pic, sous les yeux horrifiés de l’équipage qui n’a pu sauver que 28 personnes.

      Le gouvernement de l’époque, dirigé par Matteo Renzi (centre gauche), a déboursé 10 millions d’euros pour renflouer l’épave, qui gisait à 370 mètres de profondeurs, et l’amener en 2016 en Sicile afin de tenter d’identifier les victimes et leur donner une sépulture digne.

      Par une ouverture rectangulaire que l’on distingue nettement sur les flancs balafrés de cette grosse barque à la peinture bleue et rouge écaillée, les pompiers sont allés récupérer les restes des centaines de personnes entassés dans la coque.

      Des dizaines de médecins-légistes se sont relayés pour participer à l’examen des 800 à 900 victimes. Ils ont retrouvé des documents du Soudan, de Somalie, du Mali, de Gambie, d’Ethiopie, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, d’Erythrée, de Guinée Bissau et du Bangladesh.

      Ils ont aussi trouvé des petits sachets de terre que certains emmenaient de leur pays et le bulletin scolaire qu’un adolescent avait cousu dans ses vêtements comme passeport pour une nouvelle vie.

      Les victimes sont désormais inhumées dans différents cimetières de Sicile et l’épave, au départ promise à la destruction, a été finalement été préservée pour intégrer un projet de « Jardin de la mémoire » en Sicile.
      « Invitation au silence »

      Mais en attendant, l’artiste suisse Christoph Buchel a obtenu l’autorisation des autorités italiennes et du Comité du 18 avril - qui représente les victimes - pour transporter et exposer l’épave à Venise dans le cadre de son projet « Barca Nostra » (Notre barque).

      Lors de la Biennale de 2015, cet artiste avait créé la polémique en installant une mosquée dans une ancienne église de Venise.

      Portée sur une barge, l’épave est arrivée à Venise, où elle offre un contraste saisissant avec les élégants palais byzantins et les ponts délicatement ornés de la cité des doges.

      Elle est exposée à l’Arsenal, les immenses chantiers navals vénitiens. Aucune installation autour, aucune explication devant.

      « C’est un lieu silencieux, à l’abri du bruit, une invitation au silence et à la réflexion », a expliqué à la presse le président de la Biennale, Paolo Baratta.

      Au-delà de l’épave, le commissaire de cette Biennale, l’Américain Ralph Rugoff, a invité 79 artistes contemporains à créer des oeuvres sur les drames du monde moderne. Le Coréen Lee Bul a dédié une installation à un autre naufrage, celui du ferry Sewol, qui a fait 304 morts, pour l’essentiel des lycéens, en avril 2014 au large de la Corée du Sud : une montagne de vieux chiffons se gonfle pour représenter la douleur, la peur, l’étonnement et l’impuissance.

      C’est encore la rage, l’impuissance et la mort qui émanent du travail de la Mexicaine Teresa Margolles : elle expose un mur érigé de barbelés et constitué des blocs de ciment d’une école où l’on peut voir les impacts de balles là où quatre personnes ont été tuées.

      https://www.lepoint.fr/monde/l-epave-du-pire-naufrage-de-migrants-en-mediterranee-exposee-a-venise-07-05-

    • I have seen the tragedy of Mediterranean migrants. This ‘art’ makes me feel uneasy

      The vessel that became a coffin for hundreds has gone on display at the Venice Biennale. It intends to stir our conscience – but is it a spectacle that exploits disaster?


      https://www.theguardian.com/world/2019/may/12/venice-biennale-migrant-tragedy-art-makes-me-uneasy?CMP=fb_gu

  • Le Procureur de la République d’Agrigento se prononcera aujourd’hui, lundi 6 mai 2019, sur la non-assistance à personne en danger de la part de l’équipage d’un navire de pêche, dans la nuit du 3 octobre 2013 au large de l’ile de #Lampedusa. Selon les témoignages des rescapés du naufrage du 3 octobre, au moins deux navires ont été interpellés par les migrant.e.s en détresse, en vain, avant que leur bateau ne prenne feu (d’après leurs témoignages, des navires militaires).
    Pour rappel, les survivants et les premiers secours civils ont également fait état d’un retard dans l’arrivée des secours italiens, pourtant proches du lieu du naufrage, abandonnant des centaines de personnes à la noyade. Des membres du collectif Askavusa ont été entendus à ce sujet par le Procureur d’Agrigento, et témoigneront aujourd’hui au #procès.

    Reçu via la mailing-list Migreurop.

    Pour rappel, il y a un tag #3_octobre_2013
    https://seenthis.net/tag/3_octobre_2013

    #naufrage #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #frontières #justice #décès #morts #mourir_en_mer

  • Au pays des disparus

    #Taina_Tervonen remonte le fil de l’histoire d’un #migrant_anonyme, décédé à bord du chalutier clandestin qui a fait naufrage dans les eaux internationales, au large de la #Libye. Sa piste l’emmène de Milan à Catane, en passant par le #Niger et le #Sénégal. Sur sa route, elle croise des centaines de destins brisés aux portes de l’Europe, et entend le désarroi de leurs proches face à l’impossible #deuil. Une enquête, aussi bouleversante que vertigineuse, sur un des plus gros enjeux de notre temps.
    18 avril 2015. Un chalutier clandestin transportant
    800 personnes en direction de l’Italie sombre
    dans les eaux internationales, au large de la Libye.
    Au lendemain du naufrage, Matteo Renzi s’engage
    devant la presse à remonter l’épave et à donner à
    chaque victime une sépulture digne et un nom.
    Lorsque la journaliste Taina Tervonen se rend
    à la #morgue de Milan seize mois plus tard, pour
    rencontrer l’équipe en charge des identifications, elle
    découvre parmi les objets personnels des naufragés
    un téléphone Nokia jaune citron en trois morceaux
    et un bout de plastique, destiné à le protéger de l’eau.
    C’est tout ce qui reste de #PM390047, dont le #corps
    resté anonyme est enterré dans le carré des migrants
    du #cimetière de #Catane, en Sicile.
    Qui était-il ? Taina Tervonen décide de remonter
    le fil de son histoire, de Milan à Catane, en passant
    par le Niger et le Sénégal. Sur sa route, elle croise
    des dizaines de destins brisés aux portes de l’Europe,
    et entend le désarroi de leurs proches face à
    l’impossible deuil. Une enquête, aussi bouleversante
    que vertigineuse, sur un des plus gros enjeux de notre
    temps.
    Taina Tervonen est journaliste et réalisatrice.
    Elle a travaillé sur les disparus en Bosnie et en
    Méditerranée.


    https://www.fayard.fr/documents-temoignages/au-pays-des-disparus-9782213712390
    #parcours_migratoire #route_migratoire #mort #décès #livre #mourir_en_mer #migrations #réfugiés #frontières #ceux_qui_restent #anonymat #identification #celleux_qui_restent

    ping @reka @karine4 @isskein @pascaline

  • In sette mesi di “buio informativo” sulle partenze di #migranti dalla Libia, possiamo essere certi che almeno 6.400 persone siano partite.

    Di queste, almeno 1.300 sono partite tra gennaio e febbraio scorsi.

    Il 75% di loro è stato intercettato dalla Guardia costiera libica.

    https://twitter.com/emmevilla/status/1107725189771657217

    Source des données :
    https://docs.google.com/spreadsheets/d/1ncHxOHIx4ptt4YFXgGi9TIbwd53HaR3oFbrfBm67ak4/edit

    #statistiques #Méditerranée #Libye #gardes-côtes_libyens #frontières #asile #migrations #mer_Méditerranée #départs #chiffres #pull-back #refoulement #2016 #2017 #2018 #mourir_en_mer #morts #décès #mortalité #traversées

    • Nei primi quattro mesi del 2019, per ogni 8 migranti partiti dalla Libia, 1 è morto. E più l’Europa cede il controllo dei salvataggi alla Guardia costiera libica, più aumenta il rischio di morte in mare.

      All data to replicate these and other figures is publicly available at this link:
      https://docs.google.com/spreadsheets/d/1ncHxOHIx4ptt4YFXgGi9TIbwd53HaR3oFbrfBm67ak4/edit#gid=0

      Traduction en anglais :

      THE VANISHING LIBYAN COAST GUARD. In the first four months of 2019, for every 8 #migrants who departed from #Libya-n shores, 1 died or went missing. And the more Europe delegated search and rescue to the Libyan Coast Guard, the more the risk of death at sea has risen.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1126062971321561088
      #2019

    • I morti nel Mediterraneo

      Da qualche giorno si è scatenato un grottesco scontro sul numero dei #migranti morti nel Mediterraneo a seguito delle dichiarazioni del Ministro Salvini che difendendo la sua politica anti-sbarchi ha incautamente affermato: “Nel 2019 si sono avuti solo due morti nel Mediterraneo”. In un tweet successivo poi il ministro ha pubblicato, a sostegno delle sue tesi, una tabella con dati UNHCR riguardanti i cadaveri recuperati e i migranti morti/dispersi nel Mediterraneo negli ultimi 5 anni. Da questa tabella si capisce subito che nei primi 4 mesi del 2019 i morti e dispersi nel Mediterraneo non sono 2 ma 402, mentre il numero di 2 è riferito ai cadaveri recuperati. La tabella di Salvini presenta poi altre inesattezze, dal momento che compara impropriamente i dati dei primi 4 mesi del 2019 con i dati sui dodici mesi dei quattro anni precedenti. Inoltre, i dati menzionati dal ministro si riferiscono alle morti in tutto il Mediterraneo, dalla coste turche a quelle spagnole, mentre i dati che avrebbe dovuto citare, eventualmente imputabili alle sue politiche, sono quelli relativi al solo Mediterraneo centrale. Ci sembra questo un esempio evidente di come anche i numeri e i dati possano essere manipolati per sostenere le tesi più improbabili.

      Ma cosa sta davvero succedendo con le morti nel Mediterraneo? Le cose stanno davvero andando meglio? Per poter cercare di comprendere in maniera obiettiva, è necessario, prima di tutto, analizzare dati credibili. Il numero di cadaveri recuperati in mare non può fornire una stima attendibile di quanto sta accadendo, dal momento che recuperare i corpi dei naufraghi è di per sè già molto complicato, tanto più lo diventa in acque svuotate dalle navi di soccorso, quali sono oggi quelle del Mediterraneo centrale proprio in conseguenza delle misure adottate dal ministro dell’Interno. Se si vuole cercare di fare un’analisi seria, è necessario dunque prendere in considerazione le stime dei morti e dispersi. Questi numeri ci dicono che le vittime nel Mediterraneo centrale sono state, nei primi quattro mesi di ogni anno, 1.936 nel 2015, 966 nel 2016, 1.021 nel 2017, 379 nel 2018 ed infine 257 nel 2019. Ha dunque ragione Salvini? Il numero di morti, peraltro ancora tragicamente alto, sta comunque diminuendo? A nostro avviso assolutamente no, per alcune ragioni.

      Innanzi tutto se andiamo a vedere il numero di migranti sbarcati in Italia nello stesso periodo dei 5 anni vediamo che esso è drasticamente diminuito: 26.228 nel 2015, 27.926 nel 2016, 37.235 nel 2017, 9.467 nel 2018 e 779 nel 2019. Se andiamo poi a vedere il rapporto tra migranti che hanno perso la vita nel cercare di attraversare il Mediterraneo centrale e coloro che sono riusciti effettivamente ad arrivare sulle coste italiane, notiamo che esso è passato da 3 su cento nel 2017 a 32 su cento nel 2019. In altre parole la letalità della traversata, ossia il rischio di perdere la vita, si è più che decuplicato dal 2017 al 2019. Ma c’è un altro fattore, a nostro avviso ancora più importante, che smentisce le affermazioni del ministro Salvini e riguarda proprio la diminuzione del numero degli sbarchi da lui fortemente voluta. In effetti le morti nel Mediterraneo sono solo un aspetto della crisi migratoria che stiamo vivendo. E analizzare solo una parte di una questione complessa come questa, non porta a una verità parziale ma piuttosto a una menzogna completa. Coloro che non riescono più a partire dalle coste libiche rimangono intrappolati nella inaudita violenza di quel paese, presente sia fuori che dentro le miriadi di strutture di detenzione e sequestro per migranti. Che tali centri, formali e informali, siano luoghi di tortura e morte per i migranti è accertato al di là di ogni ragionevole dubbio ed è stato documentato anche dalle migliaia di testimonianze dirette raccolte dagli operatori di Medici per i Diritti Umani (si veda http://esodi.mediciperidirittiumani.org ). Chi si ostina a negare ciò o è ignorante o è in malafede, e se ha responsabilità politiche si assume una grave responsabilità storica. E’ dunque del tutto probabile che i morti in meno nel Mediterraneo vengano oggi controbilanciati da più torture e più morti tra le migliaia di migranti ancora intrappolati in Libia. La situazione non è dunque migliorata in questi mesi per chi ha cuore la dignità e la vita umana ma, se possibile, peggiorata.

      Che fare dunque di fronte alla sfida dell’attuale flusso migratorio (si badi bene, migrazione forzata nella stragrande maggioranza di casi) in arrivo, in particolare, dall’Africa sub-sahariana? La complessità della questione richiede una risposta che va al di là dello scopo di questa breve analisi. Un intervento immediato, a livello multilaterale, è comunque certamente necessario: procedere all’evacuazione verso paesi sicuri, in grado di assicurare protezione internazionale, di tutti i migranti oggi ancora detenuti nei centri di detenzione ufficiali libici. Sarebbe per lo meno un primo passo da parte della comunità internazionale che porta oggi la responsabilità di una pressoché totale indifferenza di fronte a una tragedia che sta segnando il nostro tempo.


      https://mediciperidirittiumani.org/i-morti-nel-mediterraneo

    • Migrazioni, il Mediterraneo sempre più pericoloso per chi fugge via mare

      Lanciata oggi la quarta edizione di «#Fatal_Journeys» (https://publications.iom.int/fr/books/fatal-journeys-volume-4-missing-migrant-children). Nel 2018 è morto in mare un migrante ogni 35. Nel 2017 era uno ogni 50. Sono circa 1.600 i bambini morti nel mondo lungo le rotte migratorie

      https://www.repubblica.it/solidarieta/immigrazione/2019/06/28/news/migrazioni_il_mediterraneo_sempre_piu_pericoloso_per_chi_fugge_via_mare-229866312/?ref=twhs&timestamp=1561731555000

    • Fatal Journeys Volume 4: Missing Migrant Children

      Fatal Journeys Volume 4 focuses on a special theme – missing migrant children – given the growing number of children embarking on journeys that are dangerous and often fatal. Since 2014, IOM has documented more than 32,000 deaths and disappearances during the migration journey worldwide, although the true number of migrant fatalities is unknown, as many deaths go unrecorded. Data on deaths and disappearances of missing migrant children tend to be even more limited. According to IOM’s Missing Migrants Project, nearly 1,600 children have been reported dead or missing since 2014.

      This report discusses why it is often difficult to find data on missing migrants disaggregated by age. It explores what measures could be taken to improve data on missing migrant children, to help improve policy options and to prevent these tragedies from occurring. The report is a contribution to the joint efforts of UNICEF, UNHCR, IOM, Eurostat and OECD to improve data on migrant and refugee children. Without better data on missing migrants, any policy understanding of children’s migration journeys and the risks and vulnerabilities they face will remain incomplete.


      https://publications.iom.int/fr/books/fatal-journeys-volume-4-missing-migrant-children
      #rapport #OIM #IOM

  • A défaut d’un système d’#identification centralisé concernant les migrants irréguliers décédés en mer. Des #morts_sous_X par centaines

    Comment des milliers de migrants morts échoués sur les côtés marocains sont-ils identifiés ? Comment les autorités marocaines parviennent-elles à connaître leurs noms et leur identité et permettent-elles à leurs familles de faire leur deuil ? « Le taux d’identification demeure faible voire limité et ce sujet ne semble pas se poser avec acuité pour les autorités locales », a indiqué Younous Arbaoui, responsable plaidoyer & coordination au sein de la Plateforme nationale protection migrants (PNPM) lors d’une conférence de presse organisée mercredi dernier pour présenter le rapport de la PNPM intitulé « Identification des personnes migrantes décédées aux frontières maritimes marocaines ». D’après lui, les autorités marocaines ne disposent d’aucun système centralisé ni de démarches procédurales permettant d’identifier les corps des migrants qui voyagent le plus souvent sans documents d’identité.
    L’intervenant a également précisé que l’identification des corps se fait grâce à des témoignages (déclarations des migrants qui ont vécu avec le défunt, des représentants communautaires ou associations) ou à des témoins (reconnaissance faciale par un membre de la famille ou un ami). Pourtant, il a précisé que le taux d’identification demeure très faible comme en atteste le cas de la ville de Tanger où ce taux ne dépasse pas, en moyenne, 2% selon des chiffres émanant des responsables de la morgue de la ville, ce qui veut dire que 98% des personnes repêchées par les autorités de Tanger sont non-identifiées et restent anonymes. A Nador, le taux est également très faible. En fait, sur les 81 corps repêchés au cours de l’été 2017, seulement 15 personnes ont été identifiées soit uniquement 18,5 %. Idem à Tétouan où la majorité des morts n’a pas été identifiée formellement.
    Concernant l’identification par témoin, l’intervenant a révélé que, souvent, les personnes qui ont survécu au naufrage sont rapidement séparées des morts par les autorités qui les considèrent comme des « migrants irréguliers » qui n’intéressent que les seules autorités nationales chargées du contrôle des frontières et ces personnes sont même souvent soit déplacées de force vers les villes du Sud du Maroc ou bien détenues/expulsées sans les impliquer ou leur donner l’occasion de contribuer à l’identification de leurs compagnons de voyage.
    En ce qui concerne l’usage des indices matériels trouvés sur les corps des victimes, la manière dont ils sont analysés et archivés n’est pas claire. Idem pour l’autopsie où l’expertise, les ressources ou encore le savoir-faire qui font défaut.
    Pour les méthodes basées sur l’analyse des empreintes et l’ADN (méthodes formelles), le défi est souvent de trouver des échantillons de référence. Ceci d’autant plus que les migrants ne sont pas tous enregistrés auprès des autorités marocaines avant leur mort. En fait, un nombre important de migrants n’est pas connu par les autorités car ils entrent clandestinement au Maroc et se dirigent vers Tanger ou Nador.
    Cependant, l’intervenant a affirmé que les migrants sénégalais font exception puisque la majorité des morts est identifiée grâce à l’implication du consulat sénégalais à travers ses agents installés dans différentes provinces du Maroc.
    L’autre problème, et non le moindre, réside dans la décomposition des corps des migrants décédés. C’est souvent le cas lorsque les dépouilles restent longtemps en mer et/ou conservées dans les réfrigérateurs de la morgue. A ce propos, Elouafa Jamal, de clinque El Hijra- Rabat, a indiqué que les autorités marocaines peinent à trouver des espaces et des facilités pour conserver les corps. Les témoignages collectés montrent que la capacité des morgues dans les trois villes concernées (Tanger, Tétouan et Nador) est limitée. Dans ce sens, il a noté qu’à Nador, la morgue est souvent obligée de conserver plus de dépouilles dans des espaces destinés initialement à en accueillir moins et qu’il arrive même que des corps soient conservés dans des chambres dont la température est inadéquate. Pire, quand un corps n’est pas identifié dans les deux mois, le procureur du Roi à Nador donne l’ordre de l’enterrer, ce qui permet de décharger la morgue. A Tétouan, la morgue est parfois obligée de mettre deux corps dans un espace destiné à un seul dans l’attente de la mise en fonction de la nouvelle morgue qui souffre d’un manque de personnel. A Tanger, la capacité de la morgue est limitée car l’identification prend du temps et si la dépouille n’est pas identifiée à l’issue de deux mois, elle doit être enterrée.
    Comment le PNPM envisage-t-il de résoudre ce problème ? Quelle réponse institutionnelle, réglementaire et juridique faut-il y apporter ? Qui sera chargé de gérer ce dossier face à la multiplication des intervenants (ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice, communes, Gendarmerie Royale,…) ? Qui doit payer les frais générés par l’opération d’identification (L’ UE, le Maroc, les pays d’origine des migrants, les familles, …) ? « L’enjeux est de taille et sincèrement, nous n’avons pas de réponse claire. D’ailleurs, notre ambition, via ce rapport, est d’ouvrir le débat sur ce sujet et d’impliquer l’opinion publique nationale et les autorités », nous a expliqué Younous Arbaoui. Mais en attendant que ce débat national soit initié, la Plateforme nationale protection migrants recommande l’implication des survivants des naufrages dans la procédure d’identification et le renforcement de la collaboration avec les consulats étrangers.
    Il est également question d’élargir la recherche des empreintes digitales en consultant tous les systèmes d’enregistrement d’empreintes disponibles au niveau national et en impliquant le système d’enregistrement du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sans oublier de collaborer avec les autorités des pays d’origine.
    La PNPM demande de cesser d’arrêter les membres de la famille des défunts qui se présenteraient aux autorités dans l’objectif de leur permettre de prélever des échantillons de référence ADN, et ce même s’ils sont en situation irrégulière ; ou bien de mandater une autre institution (qui n’a pas le mandat d’arrêter les migrants irréguliers) pour opérer les prélèvements d’ADN.
    Le ministère de la Santé a été aussi sollicité afin de pouvoir utiliser les échantillons prélevés dans les établissements de soins dans le cadre d’examens médicaux ou du sang stocké dans les banques dédiées. Le département de la Santé est également appelé à adapter la capacité d’accueil des morgues des villes frontalières au phénomène des morts en mer. Enfin, le PNPM estime qu’il est nécessaire de mener une enquête interne sur le manque d’intérêt des agents chargés de l’identification, sur l’usage des indices matériels trouvés sur les corps des victimes et sur la façon dont ces indices sont analysés et archivés.


    https://www.libe.ma/A-defaut-d-un-systeme-d-identification-centralise-concernant-les-migrants-irreg
    #mer #Mer_Méditerranée #cadavres #décès #mourir_en_mer #morts #asile #migrations #réfugiés #Maroc #Tétouan #taux_d'identification #Tanger #Nador #ADN

    • Les autorités marocaines appelées à identifier les migrants décédés aux frontières maritimes

      Aucune donnée ne permet, aujourd’hui, de connaître le nombre exact de migrants décédés ni la manière avec laquelle ils sont traités en tant que “morts”.

      Ils ne sont pas des anonymes. Ils ont un nom, une famille, une histoire, des droits. Le réseau de plaidoyer “Plateforme nationale de protection des migrants” (PNPM) veut attirer l’attention sur l’identification de migrants décédés aux frontières maritimes marocaines. Aucune donnée ne permet, aujourd’hui, de connaître avec exactitude le nombre de ces décès ni la manière avec laquelle ils sont traités en tant que “morts”. C’est le constat que dresse cette plateforme en ouvrant, ce mercredi à Rabat, le débat sur ce sujet qu’elle estime absent de la scène marocaine. “Il s’agit d’un engagement pris par les Etats dans le cadre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le droit international qui les contraint à respecter les morts”, déclare le responsable du plaidoyer et coordinateur de la PNPM, Younous Arbaoui, en présentant ce rapport.

      Ce respect dû aux morts commence par leur “donner vie”. Le processus n’a rien de facile, car le taux d’identification formelle des ces migrants décédés, pour le moment, “est très faible”. A Tanger, il est de 2%, selon la morgue, relève ce rapport, constatant, ainsi que 98% des personnes repêchées par les autorités de la ville sont restées des anonymes. Dans la ville de Nador, cette fois-ci, sur 81 morts, au cours de l’été 2017, 15 seulement ont pu être identifiés, soit 18,5%, ajoute la même source. Quant à Tétouan, la plateforme n’a pas réussi à établir une estimation, précisant que la morgue de la ville l’avait informée que la majorité des morts n’est pas identifiée formellement. Toutefois, la PNPM relève une exception auprès des services consulaires sénégalais qui lui ont affirmé, de leur côté, qu’à travers leurs agents installés dans différentes provinces du Maroc, la majorité des personnes décédées d’origine sénégalaise est identifiée.

      Le fait que la plupart de ces migrants décédés ne soit pas identifiée n’est pas sans conséquences. La PNPM explique que leurs familles ne peuvent en faire le deuil, ni prendre les mesures légales que le décès d’un membre implique notamment au niveau de l’héritage, des assurances, du remariage ou encore du pouvoir parental. Une situation qui montre à quel point l’identification formelle doit se faire en tant qu’urgence sociale.

      “Une identification faciale peut se faire par témoins, mais ce n’est pas suffisant pour reconnaître formellement une personne”, signale Younes Arbaoui. Et pour cause, l’identification par témoin n’apporte pas toujours les indices nécessaires mais peut, néanmoins, servir de “valeur ajoutée”, pour augmenter les chances d’identification formelle. Sur ce point, la PNPM regrette que les survivants des naufrages ne soient pas impliqués dans l’identification. Considérés comme des “clandestins”, ces derniers sont séparés des morts et remis aux autorités nationales chargées des frontières, pour être, ensuite, expulsés ou détenus. Tandis que les morts relèvent de la responsabilité des autorités locales, souligne ce rapport.
      Des recommandations

      “Le ministère de l’Intérieur devrait essayer d’impliquer les survivants dans ce processus. C’est notre première recommandation !”, souligne Arbaoui, ajoutant que plusieurs indices matériels peuvent également servir dans ce processus. Ces indices concernent le passeport ou les papiers d’identité retrouvés sur le corps de la victime. “Il faut archiver ces indices pour mener de nouvelles tentatives d’identification. Tout ce que porte la victime doit être conservé. Pour cela, nous recommandons au Maroc de collaborer avec le comité de la Croix rouge en cas de manque d’expertise”, propose le président de la Clinique juridique Hijra, Jamal El Ouafa.

      À ces indices matériels s’ajoutent d’autres, scientifiques, servant à l’identification, notamment les empreintes. “C’est un grand défi ! Souvent, les empreintes sont putréfiées par l’eau. Alors, il faut retrouver les empreintes de la victime enregistrées avant sa mort, sauf que ces migrants ne se font pas enregistrer par les autorités”, constate le coordinateur de la plateforme. Pour relever ce “grand défi”, la PNPM recommande aux autorités marocaines d’élargir leurs recherches à toutes les bases de données disponibles au-delà de la gendarmerie et de la police et d’impliquer également le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ce dernier procède, en effet, à l’enregistrement des demandeurs d’asile et peut aider, selon la PNPM, à identifier certaines victimes. Et à ces efforts, la plateforme recommande de joindre les autorités des pays d’origine pour faciliter l’identification.

      Tout aussi formelle que les empreintes, l’analyse ADN est également recommandée par la plateforme estimant, toutefois, que la difficulté de trouver l’échantillon référence pose là aussi une sérieuse difficulté. “D’après les témoignages recueillis, la seule possibilité est de faire appel à la famille de la victime. Mais, parfois, cette dernière ne réside pas au Maroc, sinon, elle est réticente à se présenter aux autorités”, fait remarquer Arbaoui. Et de préciser qu’”à Tanger, la PNPM a appris que certains membres de familles se sont faits arrêter alors qu’ils se présentaient pour un prélèvement ADN”.

      La plateforme appelle ainsi les autorités à ne pas interpeller les familles concernées “même si ses membres sont clandestins” et recommande aux ministères de l’Intérieur et de la Santé de travailler en collaboration pour établir une base de données commune. “Il est préférable de faire appel à des institutions qui n’ont pas pour mandat d’arrêter le migrant irrégulier, comme les morgues, afin d’effectuer ces prélèvements”, propose-t-elle.

      Autre problème que le Maroc est appelé à résoudre concerne les morgues. A Tanger, indique Jamal El Ouafa, “au bout de 2 mois, le corps d’un migrant anonyme est enterré et si l’identification est accomplie, l’enterrement doit se faire dans les plus brefs délais”. Le ministère de la Santé devrait adapter la capacité de ses morgues se trouvant dans les zones frontalières à ce phénomène, estime-t-il.

      Par ailleurs, la PNPM nourrit un doute quant à la volonté des fonctionnaires locaux de procéder à l’identification de ces morts. Dans son rapport, elle suppose que les agents de l’autorité ne font pas assez, par conviction, peut-être, que cette mission relève de “l’impossible”. “La victime est considérée comme ‘juste’ un migrant”, souligne le coordinateur de la plateforme, appelant le ministère de l’Intérieur à mener des enquêtes internes pour s’en assurer. “Il faut s’assurer si ce n’est pas l’attitude des fonctionnaires locaux envers les migrants, liée à leur origine ou à la manière dont ils sont décrits par les politiciens et parfois les médias comme ‘un groupe’ qui est à l’origine du faible taux d’identification”.

      https://www.huffpostmaghreb.com/entry/les-autorites-marocaines-appelees-a-identifier-les-migrants-decedes

  • Europe’s deadly migration strategy. Officials knew EU military operation made Mediterranean crossing more dangerous.

    Since its creation in 2015, Europe’s military operation in the Mediterranean — named “#Operation_Sophia” — has saved some 49,000 people from the sea. But that was never really the main objective.

    The goal of the operation — which at its peak involved over a dozen sea and air assets from 27 EU countries, including ships, airplanes, drones and submarines — was to disrupt people-smuggling networks off the coast of Libya and, by extension, stem the tide of people crossing the sea to Europe.

    European leaders have hailed the operation as a successful joint effort to address the migration crisis that rocked the bloc starting in 2015, when a spike in arrivals overwhelmed border countries like Greece and Italy and sparked a political fight over who would be responsible for the new arrivals.

    But a collection of leaked documents from the European External Action Service, the bloc’s foreign policy arm, obtained by POLITICO (https://g8fip1kplyr33r3krz5b97d1-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2019/02/OperationSophia.pdf), paint a different picture.

    In internal memos, the operation’s leaders admit Sophia’s success has been limited by its own mandate — it can only operate in international waters, not in Libyan waters or on land, where smuggling networks operate — and it is underfunded, understaffed and underequipped.

    “Sophia is a military operation with a very political agenda" — Barbara Spinelli, Italian MEP

    The confidential reports also show the EU is aware that a number of its policies have made the sea crossing more dangerous for migrants, and that it nonetheless chose to continue to pursue those strategies. Officials acknowledge internally that some members of the Libyan coast guard that the EU funds, equips and trains are collaborating with smuggling networks.

    For the operation’s critics, the EU’s willingness to turn a blind eye to these shortcomings — as well as serious human rights abuses by the Libyan coast guard and in the country’s migrant detention centers — are symptomatic of what critics call the bloc’s incoherent approach to managing migration and its desire to outsource the problem to non-EU countries.

    “Sophia is a military operation with a very political agenda,” said Barbara Spinelli, an Italian MEP and member of the Committee on Civil Liberties, Justice and Home Affairs in the European Parliament. “It has become an instrument of refoulement, legitimizing militias with criminal records, dressed up as coast guards.”

    Now the operation, which is managed by Italy and has been dogged by political disagreements since it began, is coming under increasing pressure as the deadline for its renewal approaches in March.

    Italy’s deputy prime minister, far-right leader Matteo Salvini, has said the operation should only be extended if there are new provisions to resettle rescued people across the bloc. Last month, Germany announced it would be discontinuing its participation in the program, claiming that Italy’s refusal to allow rescued migrants to disembark is undermining the mission.

    Named after a baby girl born on an EU rescue ship, Sophia is the uneasy compromise to resolve a deep split across the bloc: between those who pushed for proactive search-and-rescue efforts to save more lives and those who favored pulling resources from the sea to make the crossing more dangerous.

    The naval operation sits uncomfortably between the two, rescuing migrants in distress at sea, but insisting its primary focus is to fight smugglers off the coast of Libya. The two activities are frequently in conflict.

    The operation has cycled through a number of strategies since its launch: a campaign to destroy boats used by smugglers; law-enforcement interviews with those rescued at sea; extensive aerial surveillance; and training and funding a newly consolidated Libyan coast guard.

    But the success of these approaches is highly disputed, and in some cases they have put migrants’ lives at greater risk.

    The EU’s policy of destroying the wooden boats used by smugglers to avoid them being reused, for example, has indeed disrupted the Libyan smuggling business, but at a substantial human cost.

    As Libyan smugglers lost their wooden boats, many started to rely more heavily on smaller, cheaper rubber boats. The boats, which smugglers often overfill to maximize profit, are not as safe as the wooden vessels and less likely to reach European shores. Instead, Libyan smugglers started to abandon migrants in international waters, leaving them to be pulled out of peril by European rescue ships.

    Sophia officials tracked the situation and were aware of the increased risk to migrants as a result of the policy. “Smugglers can no longer recover smuggling vessels on the high seas, effectively rendering them a less economic option for the smuggling business and thereby hampering it,” they wrote in a 2016 status report seen by POLITICO.

    The report acknowledged however that the policy has pushed migrants into using rubber boats, putting them in greater danger. “Effectively, with the limited supply and the degree of overloading, the migrant vessels are [distress] cases from the moment they launch,” it said.

    These overfilled rubber boats, which officials described as shipwrecks waiting to happen, also present a problem for the EU operation.

    International maritime law compels vessels to respond to people in distress at sea and bring the rescued to a nearby safe port. And because European courts have held that Libya has no safe port, that means bringing migrants found at sea to Europe — in most cases, Italy.

    This has exacerbated political tensions in the country, where far-right leader Salvini has responded to the influx of new arrivals by closing ports to NGO and humanitarian ships carrying migrants and threatening to bar Sophia vessels from docking.

    Meanwhile, Sophia officials have complained that rescuing people from leaking, unseaworthy boats detracted from the operation’s ability to pursue its primary target: Libyan smugglers.

    In a leaked status report from 2017, Sophia officials made a highly unusual suggestion: that the operation be granted permission to suspend its rescue responsibilities in order to focus on its anti-smuggling operations.

    “Consideration should be given to an option that would allow the operation to be authorized for being temporarily exempt from search and rescue when actively conducting anti-smuggling operations against jackals in international waters,” the report read.

    The EU has also wilfully ignored inconvenient aspects of its policies when it comes to its collaboration with Libya’s municipal coast guard.

    The intention of the strategy — launched one year into the Sophia operation — was to equip Libyan authorities to intercept migrant boats setting off from the Libyan coast and bring people back to shore. This saved Europe from sending its own ships close to coast, and meant that people could be brought back to Libya, rather than to Europe, as required by international maritime law — or more specifically, Italy.

    Here too, the EU was aware it was pursuing a problematic strategy, as the Libyan coast guard has a well-documented relationship with Libyan smugglers.

    A leaked report from Frontex, the EU’s coast guard, noted in 2016: “As mentioned in previous reports, some members of Libya’s local authorities are involved in smuggling activities.” The report cited interviews with recently rescued people who said they were smuggled by Libyans in uniform. It also noted that similar conclusions were reported multiple times by the Italian coast guard and Operation Sophia.

    “Many of [the coast guard officers] were militia people — many of them fought with militias during the civil war" — Rabih Boualleg, Operation Sophia translator

    In Sophia’s leaked status report from 2017, operation leaders noted that “migrant smuggling and human trafficking networks remain well ingrained” throughout the region and that smugglers routinely “pay off authorities” for passage to international waters.

    “Many of [the coast guard officers] were militia people — many of them fought with militias during the civil war,” said Rabih Boualleg, who worked as a translator for Operation Sophia in late 2016 on board a Dutch ship involved in training the coast guard from Tripoli.

    “They were telling me that many of them hadn’t gotten their government salaries in eight months. They told me, jokingly, that they were ‘forced’ to take money from smugglers sometimes.”

    The coast guards talked openly about accepting money from smuggling networks in exchange for escorting rubber boats to international waters instead of turning them back toward the shore, Boualleg said.

    “If the [on-duty] coast guard came,” Boualleg added, “they would just say they were fishermen following the rubber boats, that’s all.”

    Frontex’s 2016 report documents similar cases. Two officials with close knowledge of Sophia’s training of the Libyan coast guard also confirmed that members of the coast guard are involved in smuggling networks. A spokesperson for the Libyan coast guard did not return repeated requests for comment.

    EU governments have, for the most part, simply looked the other way.

    And that’s unlikely to change, said a senior European official with close knowledge of Operation Sophia who spoke on condition of anonymity. For the first time since the start of the operation, Libyan authorities are returning more people to Libya than are arriving in Italy.

    “If Italy decides — since it is the country in command of Operation Sophia — to stop it, it is up to Italy to make this decision" — Dimitris Avramopoulos, immigration commissioner

    “Europe doesn’t want to upset this balance,” the official said. “Any criticism of the coast guards could lead to resentment, to relaxing.”

    Two years into the training program, leaked reports also show the Libyan coast guard was unable to manage search-and-rescue activities on its own. Sophia monitors their operations with GoPro cameras and through surveillance using ships, airplanes, drones and submarines.

    The operation is limited by its mandate, but it has made progress in difficult circumstances, an EEAS spokesperson said. Operation Sophia officials did not respond to multiple interview requests and declined to answer questions via email.

    “The provision of training the Libyan coast guard and navy, as well as continued engagement with them have proven to be the most effecting complementary tool to disrupt the activities of those involved in trafficking,” the EEAS spokesperson said in an email.

    The spokesperson maintained that Libyan coast guards who are trained by Operation Sophia undergo a “thorough vetting procedure." The spokesperson also stated that, while Operation Sophia does advise and monitor the Libyan coast guard, the operation is not involved “in the decision-making in relation to operations.”

    *

    With the March deadline for the operation’s renewal fast approaching, pressure is mounting to find a way to reform Sophia or disband it altogether.

    When Salvini closed Italy’s ports to NGO and humanitarian ships last July, the country’s foreign minister turned to the EU to negotiate a solution that would ensure migrants rescued as part of Operation Sophia would be resettled among other countries. At the time, Italy said it expected results “within weeks.” Six months later, neither side has found a way through the impasse.

    “The fate of this operation is not determined yet,” European Commissioner for Immigration Dimitris Avramopoulos told reporters last month, adding that discussions about allowing migrants to disembark in non-Italian ports are still underway among member countries.

    “If Italy decides — since it is the country in command of Operation Sophia — to stop it, it is up to Italy to make this decision.”

    The political fight over the future of the operation has been made more acute by an increase in criticism from human rights organizations. Reports of violence, torture and extortion in Libyan detention centers have put the naval operation and EEAS on the defensive.

    A Human Rights Watch report published in January found that Europe’s support for the Libyan coast guard has contributed to cases of arbitrary detention, and that people intercepted by Libyan authorities “face inhuman and degrading conditions and the risk of torture, sexual violence, extortion, and forced labor.” Amnesty International has also condemned the conditions under which migrants are being held, and in an open letter published earlier this month, 50 major aid organizations warned that “EU leaders have allowed themselves to become complicit in the tragedy unfolding before their eyes.”

    These human rights violations have been well documented. In 2016, the U.N. Human Rights Office said it considered “migrants to be at high risk of suffering serious human rights violations, including arbitrary detention, in Libya and thus urges States not to return, or facilitate the return of, persons to Libya.”

    Last June, the U.N. sanctioned six men for smuggling and human rights violations, including the head of the coast guard in Zawiya, a city west of Tripoli. A number of officials under his command, a leaked EEAS report found, were trained by Operation Sophia.

    An EEAS spokesperson would not comment on the case of the Zawiya coast guards trained by Operation Sophia or how the officers were vetted. The spokesperson said that none of the coast guards “trained by Operation Sophia” are on the U.N. sanctions list.

    The deteriorating human rights situation has prompted a growing chorus of critics to argue the EU’s arrangement with Libya is unsustainable.

    “What does the EU do in Libya? They throw money at projects, but they don’t have a very tangible operation on the ground" — Tarek Megerisi, Libyan expert

    “Returning anyone to Libya is against international law,” said Salah Margani, a former justice minister in Libya’s post-civil war government. “Libya is not a safe place. They will be subject to murder. They will be subjected to torture.”

    “This is documented,” Margani added. “And [Europe] knows it.”

    Sophia is also indicative of a larger, ineffective European policy toward Libya, said Tarek Megerisi, a Libya specialist at the European Council on Foreign Relations.

    “What does the EU do in Libya? They throw money at projects, but they don’t have a very tangible operation on the ground. They really struggle to convert what they spend into political currency — Operation Sophia is all they’ve got,” he said.

    The project, he added, is less a practical attempt to stop smuggling or save migrants than a political effort to paper over differences within the EU when it comes to migration policy.

    With Sophia, he said, Europe is “being as vague as possible so countries like Italy and Hungary can say this is our tool for stopping migration, and countries like Germany and Sweden can say we’re saving lives.”

    “With this operation, there’s something for everyone,” he said.

    https://www.politico.eu/article/europe-deadly-migration-strategy-leaked-documents

    Commentaire ECRE :

    Leaked documents obtained by @POLITICOEurope show that the #EU knew its military operation “Sophia” in the Mediterranean made sea crossing more dangerous.

    https://twitter.com/ecre/status/1101074946057482240

    #responsabilité #Méditerranée #mourir_en_mer #asile #migrations #réfugiés #mer_Méditerranée #Frontex #EU #UE
    #leaks #sauvetage #externalisation #frontières

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    Mise en exergue de quelques passages de l’article qui me paraissent particulièrement intéressants :

    The confidential reports also show the EU is aware that a number of its policies have made the sea crossing more dangerous for migrants, and that it nonetheless chose to continue to pursue those strategies. Officials acknowledge internally that some members of the Libyan coast guard that the EU funds, equips and trains are collaborating with smuggling networks.

    Named after a baby girl born on an EU rescue ship, Sophia is the uneasy compromise to resolve a deep split across the bloc: between those who pushed for proactive search-and-rescue efforts to save more lives and those who favored pulling resources from the sea to make the crossing more dangerous.
    The naval operation sits uncomfortably between the two, rescuing migrants in distress at sea, but insisting its primary focus is to fight smugglers off the coast of Libya. The two activities are frequently in conflict.

    The report acknowledged however that the policy has pushed migrants into using rubber boats, putting them in greater danger. “Effectively, with the limited supply and the degree of overloading, the migrant vessels are [distress] cases from the moment they launch,” it said.

    In a leaked status report from 2017 (https://g8fip1kplyr33r3krz5b97d1-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2019/02/ENFM-2017-2.pdf), Sophia officials made a highly unusual suggestion: that the operation be granted permission to suspend its rescue responsibilities in order to focus on its anti-smuggling operations.

    “Consideration should be given to an option that would allow the operation to be authorized for being temporarily exempt from search and rescue when actively conducting anti-smuggling operations against jackals in international waters,” the report read.

    A leaked report from #Frontex (https://theintercept.com/2017/04/02/new-evidence-undermines-eu-report-tying-refugee-rescue-group-to-smuggl), the EU’s coast guard, noted in 2016: “As mentioned in previous reports, some members of Libya’s local authorities are involved in smuggling activities.” The report cited interviews with recently rescued people who said they were smuggled by Libyans in uniform. It also noted that similar conclusions were reported multiple times by the Italian coast guard and Operation Sophia.

    In Sophia’s leaked status report from 2017, operation leaders noted that “migrant smuggling and human trafficking networks remain well ingrained” throughout the region and that smugglers routinely “pay off authorities” for passage to international waters. “Many of [the coast guard officers] were militia people — many of them fought with militias during the civil war,” said Rabih Boualleg, who worked as a translator for Operation Sophia in late 2016 on board a Dutch ship involved in training the coast guard from Tripoli. The coast guards talked openly about accepting money from smuggling networks in exchange for escorting rubber boats to international waters instead of turning them back toward the shore, Boualleg said.

    Frontex’s 2016 report documents similar cases. Two officials with close knowledge of Sophia’s training of the Libyan coast guard also confirmed that members of the coast guard are involved in smuggling networks. A spokesperson for the Libyan coast guard did not return repeated requests for comment.

    Two years into the training program, leaked reports (https://g8fip1kplyr33r3krz5b97d1-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2019/02/ENFM-Monitoring-of-Libyan-Coast-Guard-and-Navy-Report-October-2017-January-2018.pdf) also show the Libyan coast guard was unable to manage search-and-rescue activities on its own. Sophia monitors their operations with GoPro cameras and through surveillance using ships, airplanes, drones and submarines.

    A Human Rights Watch report (https://www.hrw.org/report/2019/01/21/no-escape-hell/eu-policies-contribute-abuse-migrants-libya) published in January found that Europe’s support for the Libyan coast guard has contributed to cases of arbitrary detention, and that people intercepted by Libyan authorities “face inhuman and degrading conditions and the risk of torture, sexual violence, extortion, and forced labor.” Amnesty International has also condemned (https://www.ohchr.org/Documents/Countries/LY/DetainedAndDehumanised_en.pdf) the conditions under which migrants are being held, and in an open letter published earlier this month, 50 major aid organizations warned that “EU leaders have allowed themselves to become complicit in the tragedy unfolding before their eyes.”

    “Returning anyone to Libya is against international law,” said Salah Margani, a former justice minister in Libya’s post-civil war government. “Libya is not a safe place. They will be subject to murder. They will be subjected to torture.”

    “This is documented,” Margani added. “And [Europe] knows it.”
    Sophia is also indicative of a larger, ineffective European policy toward Libya, said Tarek Megerisi, a Libya specialist at the European Council on Foreign Relations.
    “What does the EU do in Libya? They throw money at projects, but they don’t have a very tangible operation on the ground. They really struggle to convert what they spend into political currency — Operation Sophia is all they’ve got,” he said.

    With Sophia, he said, Europe is “being as vague as possible so countries like Italy and Hungary can say this is our tool for stopping migration, and countries like Germany and Sweden can say we’re saving lives.”
    “With this operation, there’s something for everyone,” he said.

    #flou

  • Brescia, finti annunci funebri di migranti con i nomi del luogo: «E se quei morti in mare fossimo noi?»

    Nel paese di San Paolo decine di manifesti apparsi nella notte. «Morto annegato», «I funerali si svolgeranno nel mar Mediterraneo»: l’iniziativa di un gruppo anonimo di abitanti per riflettere sulla tragedia delle traversate.

    I cognomi sono quelli più diffusi della Bassa bresciana, le età sono diverse: 6, 10, 24 anni, fino ai 45 anni. L’obiettivo è quello di colpire, e di far riflettere su una domanda: «E se quei morti in mare fossimo noi?». A San Paolo, piccolo comune in provincia di Brescia, decine di manifesti funebri sono comparsi all’improvviso nella piazza centrale, davanti alla scuola, nelle vie più frequentate: tutti annunciavano la morte di bambini, ragazzi e uomini «morti annegati», tutti con due frasi comuni, sulla falsariga degli annunci funebri: «Addolorati Nessuno ne danno il triste annuncio» e «I funerali si svolgeranno nel mar Mediterraneo».

    In fondo, un passo del Vangelo di Matteo, ribaltato: «Ero straniero e non mi avete accolto, nudo e non mi avete vestito». Su altri, invece, la scritta: «Siamo soltanto nati dal lato giusto del mare». Una provocazione, un gesto forte per far riflettere sulla tragedia dei migranti che muoiono in mare per cercare la vita.

    Chi ha pensato e attaccato di notte quei manifesti non ha, per adesso, un nome. Come racconta Il Giornale di Brescia, dovrebbero essere frutto dell’iniziativa di un gruppo di persone che restano anonime, anche se fanno sapere che il loro è stato un gesto «per rompere il velo del silenzio», fatto con giudizio, visto che si sono accertati che non ci fossero abitanti del paese con quei nomi associati a quei cognomi. La sindaca parla invece di «messaggio macabro» e annuncia indagini.

    https://milano.repubblica.it/cronaca/2019/02/05/news/migranti_san_paolo_brescia_manifesti_funebri-218334069
    #art (?) #street-art #espace_public #morts_en_mer #mourir_en_mer #dénonciation #art_de_rue #affiches #art_et_politique #Méditerranée

  • Salvini avverte i migranti : « Più partite più morirete, noi non apriamo i porti »

    Il vicepremier e ministro dell’Interno, Matteo Salvini, h parlato a Mattino 5: «Noi stiamo lavorando in Africa. In Italia è finito il business dei trafficanti e di chi non scappa dalla guerra. I porti italiani sono chiusi»
    "I migranti - ha spiegato - si salvano, come ha fatto la guardia costiera libica, e si riportano indietro, così la gente smetterà di pagare gli #scafisti per un viaggio che non ha futuro. Più persone partono più persone muoiono".


    https://www.globalist.it/news/2019/01/22/salvini-avverte-i-migranti-piu-partite-piu-morirete-noi-non-apriamo-i-port

    Je crois que les limites de l’#indécence ont été atteints...
    #Salvini #Matteo_Salvini #Italie #mots #vocabulaire #terminologie #ports #migrations #catégorisation #tri #réfugiés #ports_fermés #business #trafiquants #passeurs #smugglers #smuggling #gardes-côtes_libyens #pull-back #refoulement #push-back #scafista #mourir_en_mer #mort #Méditerranée #décès #business