• Retour de l’usine : le territoire, l’architecture, les ouvriers et le capital
    Pier Vittorio Aureli

    Comment penser aujourd’hui sous un même registre les luttes à Notre Dame des Landes, les grèves à Amazon, IKEA, les révoltes urbaines, ou encore les grèves parmi les travailleurs de Uber ? Dans ce texte, Vittorio Aureli propose d’analyser ces mouvements à travers l’histoire longue de la métropole capitaliste, son architecture, et le concept opéraïste de l’usine sociale. Faisant résonner Tronti avec Tafuri, l’auteur trace une généalogie des dispositifs de pouvoir de la ville moderne depuis la Renaissance et la révolte des Ciompi. Il éclaire ainsi combien les résistances à l’emprise du capital engendrent de nouveaux maillages territoriaux et de nouveaux processus disciplinaires, de l’urbanisme florentin post-médiéval à la logistique moderne.

    http://revueperiode.net/retour-de-lusine-le-territoire-larchitecture-les-ouvriers-et-le-capita

    #mouvement_ouvrier #usine #classe_ouvrière #travail_matériel #travail_immatériel #marxisme #opéraïsme #Tronti #architecture

  • Arbeiterlieder - Solidaritätslied
    http://www.arbeiterlieder.de/soli.htm

    Musik: Hanns Eisler Text: Bertolt Brecht

    Vorwärts und nicht vergessen,
    worin unsere Stärke besteht!
    Beim Hungern und beim Essen,
    vorwärts nie vergessen:
    die Solidarität!

    Auf ihr Völker dieser Erde,
    einigt euch in diesem Sinn,
    daß sie jetzt die eure werde,
    und die große Nährerin.

    Refrain

    Schwarzer, Weißer, Brauner, Gelber!
    Endet ihre Schlächterei!
    Reden erst die Völker selber,
    werden sie schnell einig sein.

    Refrain

    Wollen wir es schnell erreichen,
    brauchen wir noch dich und dich.
    Wer im Stich läßt seinesgleichen,
    läßt ja nur sich selbst im Stich.

    Refrain

    Unsre Herrn, wer sie auch seien,
    sehen unsre Zwietracht gern,
    denn solang sie uns entzweien,
    bleiben sie doch unsre Herrn.

    Refrain

    Proletarier aller Länder,
    einigt euch und ihr seid frei.
    Eure großen Regimenter brechen jede Tyrannei!

    Vorwärts und nicht vergessen
    und die Frage konkrekt gestellt
    beim Hungern und beim Essen:
    Wessen Morgen ist der Morgen?
    Wessen Welt ist die Welt?

    #Arbeiterlieder #Agitprop #mouvement_ouvrier

  • 5 questions à … Claude Pennetier ou la feinte du Maitron !
    http://enenvor.fr/eeo_actu/5_questions_a/5_questions_a_claude_pennetier_ou_la_feinte_du_maitron.html

    5 questions à Claude Pennetier ou la feinte du Maitron !

    Les lecteurs d’En Envor connaissent l’outil de travail de référence qu’est le Maitron, gigantesque dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, entreprise éditoriale et historiographique unique. A l’occasion de la sortie de l’ultime volume couvrant la période 1940-1968, nous avons souhaité faire le point avec son directeur, l’historien Claude Pennetier.

    Vous vous apprêtez à publier l’ultime tome du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier pour la période 1940-1968. C’est la fin d’un cycle pour le Maitron ?

    Le tome 12 (Te-Z) marque la fin de la période 1940-1968. C’est une grande satisfaction d’avoir franchi les obstacles pour aboutir à ce résultat dans un monde ou l’édition est frileuse. C’est aussi l’aboutissement provisoire de la grande série de 56 volumes français, un monument dédié au mouvement ouvrier et social, à ses 166 000 militants. Ils le méritent bien. Ceux-ci ne sont qu’une écume des millions d’acteurs de ce grand mouvement social des sociétés industrielles. C’est la finalisation d’un grand projet conçu par Jean Maitron, introducteur de l’histoire ouvrière à l’Université, projet que j’ai accompagné puis porté pendant 45 ans. Mais il y a de la jeune relève. Paul Boulland (co-directeur du Maitron), Julien Lucchini, François Prigent, Marie-Cécile Bouju ... sont des auteurs plein d’avenir.

    #classe_ouvrières #luttes_ouvrières #ouvriers #mouvement_ouvrier

  • 1976: The fight for useful work at Lucas Aerospace
    http://libcom.org/history/1976-the-fight-for-useful-work-at-lucas-aerospace

    In the 1970s workers at the Lucas Aerospace Company in Britain set out to defeat the bosses plans to axe jobs. They produced their own alternative “Corporate Plan” for the company’s future. In doing so they attacked some of the underlying priorities of capitalism. Their proposals were radical, arguing for an end to the wasteful production of military goods and for people’s needs to be put before the owners’ profits.

    cf. http://seenthis.net/messages/501513

    #armement #mouvement_ouvrier #histoire #Royaume-Uni

  • Matteotti Morente 1926
    http://www.museomariobernasconi.com/page1.htm

    Giacomo Matteotti
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_Matteotti

    Giacomo Matteotti (né le 22 mai 1885 à Fratta Polesine, dans la province de Rovigo en Vénétie - mort à Rome le 10 juin 1924) était un député socialiste italien.

    Son assassinat par un groupe fasciste et les événements qui suivirent sont considérés comme l’un des tournants majeurs du régime mussolinien vers une forme plus autoritaire de gouvernement.

    La casa avita di Giacomo Matteotti
    http://4passiinvaldisole.blogspot.de/2015/03/la-casa-avita-di-giacomo-matteotti.html

    Mario Bernasconi 1899-1963
    https://en.wikipedia.org/wiki/Mario_Bernasconi

    On June 13, 1926 in New York, on the Daily News of the workers of America, “The New World” in the center of the front page appears the reproduction of the sculpture “Il Martire” (The Martyr) by Mario Bernasconi. It was Giacomo Matteotti, which in New York on that day, the second year of his tragic death was commemorated. Bernasconi later donated this sculpture to the Chamber of Labor in Lugano.
    ...
    1960 - 1963 - The company Baylender of Milan, asks Mario Bernasconi to create, for the centennial occasion of the Kleinewefers company in Germany, the statue Il Genio del lavoro (Genius der Arbeit). Mario successfully finishes the artwork.

    Museum Mario Bernasconi
    http://www.museomariobernasconi.com

    #Italie #histoire #mouvement_ouvrier #fascisme #assassinat

  • Sorel, les Juifs et l’antisémitisme
    http://revueperiode.net/sorel-les-juifs-et-lantisemitisme

    Les rapport de Georges Sorel à l’antisémitisme sont complexes et paradoxaux. Théoricien du #syndicalisme_révolutionnaire et dreyfusard convaincu à l’origine, il évolua progressivement vers un socialisme conservateur aux accents ouvertement antisémites, le plus souvent difficilement identifiable d’un point de vue politique. Dans cet article, l’historien des idées Shlomo Sand se propose de revenir sur le parcours de Sorel, d’en reconstituer la logique contradictoire avec pour ligne directrice ses rapports à la « question juive ». L’occasion surtout de faire retour sur un moment singulier de l’histoire du #mouvement_ouvrier européen, celui du passage du XIXe siècle au XXe siècle, qui s’impose comme matriciel du point de vue d’un certain nombre de (...)

    #Uncategorized #antisémitisme

  • 16.04.2016: Proletarier, Kommunist, Staatsfeind (Tageszeitung junge Welt)
    https://www.jungewelt.de/2016/04-16/055.php
    https://www.flickr.com/photos/fchmksfkcb/5151519269/in/photolist-5WhXag-AEBx9t-bvB3js-8H5Sv1-nxDnsw-xXLpP-8RdTcK-khQvEx-nRVfnc-6BzX

    Flickr

    Aujourd’hui il y a 130 ans est né Ernst Thälmann, legendaire sécretaire général du parti communiste allemand #KPD.

    Der ungelernte Arbeiter, geboren am 16. April 1886, war ein geschworener Todfeind einer gesellschaftlichen Ordnung, deren Leitmaxime Ausbeutung und Gewinn heißen und die dafür täglich über Leichen geht. Ohne theoretische Ausbildung brachte es der Autodidakt Thälmann 1925 an die Spitze der Kommunistischen Partei. Unter seiner Führung entwickelte sie sich zu einer Massenorganisation, die als einzige die kapitalistischen Verhältnisse der Weimarer Republik ernsthaft in Frage stellte – die SPD hatte da mit ihnen schon längst ihren Frieden gemacht.

    Die beiden Arbeiterparteien waren einander spinnefeind. Wie sehr, zeigen die Reichspräsidentenwahlen von 1932. Um den Faschisten zu verhindern, riefen die Sozialdemokraten zur Wahl des Monarchisten auf. Die KPD hielt dem warnend entgegen: »Wer Hindenburg wählt, wählt Hitler. Wer Hitler wählt, wählt Krieg.« Sie sollte recht behalten.

    Ernst Thälmann: Anwort auf die Briefe eines Kerkergenossen
    http://ciml.250x.com/sections/german_section/teddy/teddy_antwort_auf_briefe_bautzen_januar_1944.pdf

    #allemagne #histoire #mouvement_ouvrier

  • Jan Petersen - Unsere Straße (1933)
    http://nemesis.marxists.org/petersen-unsere-strasse1.htm

    Jan Petersen (2. von links) im Gespräch mit Wieland Herzfelde (Mitte, sitzend), Willi Bredel (daneben rechts) und Fritz Schälike (1. von rechts)

    VORWORT DER AUSLÄNDISCHEN AUSGABEN

    Dieses Buch, unter, den größten Schwierigkeiten in Deutschland geschrieben, ist eine Chronik der Ereignisse in der Wallstraße in Berlin-Charlottenburg. Sie wird trotz ihrer lokalen Begrenzung nicht nur die Geschichte einer Arbeiterstraße im faschistischen Deutschland sein. Ähnlich hat sich der Faschismus in den Arbeitervierteln aller deutschen Städte ausgewirkt. Die beigefügte Personenliste enthält die Namen der ermordeten Antifaschisten Charlottenburgs. Sie ist authentisch, jedoch sicher nicht vollständig, und dabei sind es nur die Opfer dieses einen westlichen Berliner Stadtbezirkes.
    Dieses Buch soll ein Vermächtnis der Charlottenburger Toten sein. Ein Denkmal aller vom Faschismus Ermordeten. Es soll berichten von der Tapferkeit Tausender, Zehntausender namenloser Helden. Vom Henkerbeil, vom Kerker bedroht, führen sie ihren Kampf unerschrocken weiter. Den Kampf um die endliche Befreiung des deutschen Volkes. Um den Sozialismus!

    https://de.wikipedia.org/wiki/Jan_Petersen_%28Schriftsteller%29

    #Berlin #Charlottenburg #histoire #mouvement_ouvrier #fascisme #nazi #KPD

  • #Regionales2015 Les leçons du premier tour des élections régionales | Éditorial des bulletins d’entreprise du 7 décembre 2015
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/12/09/les-lecons-du-premier-tour-des-elections-regionales_63955.ht

    Les résultats de ce premier tour des élections régionales reflètent l’évolution réactionnaire de la société en même temps que la désorientation de l’électorat populaire et la perte de repères de la classe ouvrière.

    Son expression la plus frappante est la progression en voix du Front national dans la quasi-totalité des régions, ce qui lui a permis d’arriver en tête dans six d’entre elles.

    L’expression électorale du recul ne se limite cependant pas à cela. La campagne électorale de la droite a été entièrement dominée par sa compétition avec l’extrême droite sur le terrain de cette dernière.

    Quant au #PS, non seulement il a repris à son compte le langage sécuritaire du FN, mais étant au pouvoir, il en a réalisé l’application en instaurant l’état d’urgence, d’une efficacité limitée pour combattre le #terrorisme mais qui étouffe la contestation de la politique gouvernementale sur sa gauche et pèse sur les mouvements sociaux.

    Le #FN encaisse les dividendes électoraux de la banqueroute du PS au pouvoir. Une partie de l’électorat traditionnel du PS et du PC, écœurée par la politique du gouvernement, ses reniements et sa servilité vis-à-vis du grand #patronat, s’est abstenue. D’autres électeurs se sont ajoutés à l’électorat traditionnel de l’extrême droite. C’est une partie de son propre électorat que la gauche réformiste a poussée dans les bras du FN.

    C’est l’aboutissement de décennies d’évolution politique où les partis qui prétendaient représenter le monde du travail ont renié au fil du temps toutes les valeurs du #mouvement_ouvrier et foulé aux pieds les intérêts des travailleurs dès qu’ils étaient au gouvernement.

    Le FN est un parti aussi dévoué aux intérêts de la grande bourgeoisie que les partis de droite et le PS, mais avec un langage plus réactionnaire encore et, si les circonstances s’y prêtent, avec des méthodes plus ouvertement antiouvrières.

    La #classe_ouvrière n’a cependant rien perdu de la force que lui donnent son nombre et sa place incontournable dans l’#économie. La tâche la plus importante de notre époque pour les militants ouvriers est d’œuvrer pour qu’elle retrouve confiance en elle-même et la conscience du rôle qu’elle est la seule à pouvoir jouer, celui de transformer la société.

    Le règne de la #bourgeoisie, c’est non seulement l’#exploitation et la dictature des actionnaires sur la société mais c’est aussi une société de plus en plus barbare. En contestant le pouvoir de la bourgeoisie, la classe ouvrière est la seule capable d’inverser le cours de cette évolution sociale de plus en plus injuste, inégalitaire, irrationnelle et inhumaine.

    Les travailleurs n’ont jamais eu à espérer un changement de leur sort par les élections. Ils n’ont pas non plus à s’en désespérer. Le rapport de force entre la bourgeoisie exploiteuse et les masses exploitées ne se détermine pas dans les urnes, mais dans les affrontements de classe.

    Dans les régions où le FN risque de conquérir l’exécutif régional, ce sont les coalitions de droite qui viennent en deuxième position.

    Tout en rejetant le #Front_national, il n’est pas question pour Lutte ouvrière de défendre auprès de son électorat l’idée que des hommes de droite, avec des idées aussi crasseuses que celles du FN, puissent servir de rempart contre le parti d’extrême droite. Quant à voter pour une liste socialiste, ce serait remercier le PS d’avoir fabriqué le succès de l’extrême droite.

    Gauche gouvernementale, droite ou #extrême_droite, elles sont toutes prêtes à s’en prendre aux immigrés, aux associations, aux libertés publiques. Celles d’entre elles qui ont une parcelle de pouvoir le font déjà. Ce n’est pas aux travailleurs conscients de choisir laquelle des cliques bourgeoises prendra les mesures contre les classes populaires.

    Il ne reste aux #électeurs du monde ouvrier, qui refusent au deuxième tour de choisir entre la peste et le choléra, qu’à glisser dans l’urne un bulletin affirmant leur appartenance au « camp des travailleurs ».

    Les #élections passées, les travailleurs auront à se défendre contre le grand patronat et l’État par le seul moyen efficace : la lutte collective.

    Quant à Lutte ouvrière, elle continuera à œuvrer pour que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente réellement ses intérêts.

    Même s’ils ne constituent qu’une petite fraction de l’électorat populaire, ceux qui ont voté pour les listes #LO peuvent être fiers de représenter l’avenir, la renaissance du mouvement ouvrier capable de combattre la société d’exploitation et d’y mettre fin.

  • « Attentifs ensemble », Réflexions sur la gauche, le terrorisme, et ce qu’il convient de faire par rapport à lui, Didier Hanne, octobre 2015
    http://www.journaldumauss.net/?Attentifs-ensemble

    Un effort est indispensable pour que se constitue un rempart intellectuel, militant, citoyen et unitaire contre le terrorisme. Une #gauche lucide et déterminée apportant sa pierre, sans rien renier de ses valeurs mais au contraire les défendant contre ce qui les attaque, est indispensable à son édification. Il faut faire face. Nous revient de démontrer qu’on peut penser et agir contre le #terrorisme sans glisser à droite. (...)

    On nous souffle régulièrement, à l’extrême gauche notamment, mais pas seulement, qu’après tout ce terrorisme n’est qu’une réaction aux guerres infligées par les grands pays capitalistes à la population musulmane dans le monde. Nous aurions, ainsi, la réponse que nous méritons par nos malfaisances anciennes et multiples à l’encontre des musulmans. Pour faire accroire cette analyse, il faut un peu brouiller la chronologie, et légèrement réécrire l’histoire.

    ...les gauches devraient aussi éviter de céder à la tentation des formules choc qui ne font qu’accroître confusionnisme et anachronismes. Ainsi a-t-on vu fleurir les concepts « d’islamo fascisme », de « fascisme vert » ou d’ « islamo-nazisme ». Mis en circulation par Oriana Fallaci en 2002, puis adoptés par BHL, repris ensuite par Fadéla Amara, ils semblent avoir été adoptés par des gens aussi différents que Malek Boutih [29], Noël Mamère ou Alain Badiou. C’est le premier ministre en personne, qui donnait le 16 février 2015 une onction officielle au concept : « Pour combattre cet islamo-fascisme, puisque c’est ainsi qu’il faut le nommer, l’unité doit être notre force. »

    On voit bien le souci tactique dont cela procède pour certains (convaincre la gauche et la jeunesse des quartiers, en stimulant leur supposé réflexe anti fasciste), mais le rapprochement ainsi suggéré entre le terrorisme islamiste actuel et le fascisme ou le nazisme est plus que discutable. On ne peut que relever les différences de contextes et de structures entre des phénomènes dotés de modes d’action et d’objectifs très divergents. Les fascismes étaient des mouvements de masse, pas le terrorisme actuel qui reste très minoritaire. Ils étaient, chacun dans leur pays, unitaires et centralisés, pas le terrorisme actuel caractérisé par son émiettement et sa désorganisation relative, y compris au Moyen Orient. Ils étaient des mouvements païens, dépourvus de religiosité, pas le terrorisme actuel gorgé de références à l’Islam. L’exterminisme était au cœur du projet nazi. Le projet djihadiste ne rechigne certes pas aux massacres, mais comme moyens en vue d’une fin : l’avènement d’une #théocratie intégrale.

    Pourquoi, quand le neuf et la différence surviennent, faudrait-il à tout prix leur exhumer un (faux) jumeau dans le passé, comme si l’histoire n’était au fond qu’une succession de répétitions, au risque de méconnaître l’adversaire concret dressé devant nous ? (...)

    Le développement des fondamentalismes musulmans dans un pays comme la France a certainement beaucoup à voir avec la crise de l’intégration, le recul des solidarités populaires et l’absence d’une #contre_société protectrice, - fonction autrefois assumée par un #mouvement_ouvrier désormais disparu - ainsi qu’avec le spectacle consternant donné par les élites amorales. Pour une part, la progression des intégrismes religieux constitue une réplique (hyper conservatrice) aux tendances à l’#atomisation régnant dans les sociétés « modernes ». Mais ces causes politico-culturelles ne remplissent leurs fonctions qu’en rapport avec l’hypercapitalisme financier qui est le cadre où elles peuvent jouer à plein. Celui-ci, en entretenant chômage de masse, précarisation et marchandisation généralisée, dans une dynamique de fuite en avant - train fou dans lequel une partie de la gauche a décidé d’embarquer - multiplie les insécurités sociales, la désappartenance, la fin de la socialisation par le travail, sans solution de remplacement. Engendrant anomie et démoralisation, il ne peut que pousser certains dans la recherche d’une voie religieuse pour trouver un sens à la vie. Pour autant, fanatisme, intégrisme et violences ne sont pas des fatalités de l’engagement religieux.

    Cependant, les causes du terrorisme, même s’il a tendance à s’incruster dans ce terrain favorable - sont à distinguer des causes du fondamentalisme. Elles ont une densité plus faible en facteurs économiques et sociaux identifiables. La diversité des parcours individuels est telle qu’il est délicat de repérer des profils ou de faire des prédictions de comportement par catégories. Mais on le constate, des gens ayant quelque chose à perdre, un travail, une famille, un avenir encore ouvert cèdent aussi à la tentation de l’ultra violence. Ils ne viennent pas tous des rangs du fondamentalisme, et ils ne sont pas tous des enfants de la misère.

    C’est souvent à l’abri du fondamentalisme que les terrorismes, proposent une autre forme d’intégration. Cependant, celle-ci, de type sectaire, demeure qualitativement différente de la socialisation offerte par le fondamentalisme, plus souple et moins susceptible de désocialiser radicalement les individus. Si Malek Boutih n’a pas tort d’affirmer que « le djihadisme doit être conçu comme la partie la plus avancée de la radicalité politico-religieuse de l’islamisme. Non pas dans l’objectif de criminaliser tous ceux qui pensent contre nous, mais pour comprendre et combattre plus efficacement ce phénomène », [34] c’est à condition de se souvenir qu’on on ne lutte pas avec les mêmes moyens et les mêmes objectifs pour contrer l’influence des courants fondamentalistes et pour contrer celle des terroristes.

    En tout cas, face à de tels enchevêtrements causaux, c’est une illusion encore trop répandue à gauche de s’imaginer que le terrorisme pourrait reculer exclusivement sous l’effet de politiques plus sociales ou plus égalitaires. Cela ne veut pas dire qu’il ne faudrait pas les mener, ces politiques. Il y a bien un rapport entre le terrorisme et la façon dont la société moderne s’oriente vers un capitalisme intégral désorientant des multitudes d’individus tout en œuvrant à la déchirure de la socialité. Mais ce lien est tellement compliqué de médiations et de rétroactions multiples, sans parler de cette complication cardinale, l’imprévisibilité d’individus relativement libres, qu’il ne sert presque à rien de le rappeler, lorsqu’on cherche à comprendre et à agir contre le terrorisme.

    Il faut cependant également s’intéresser aux conséquences. On méconnaît, sinon, que le terrorisme n’est pas seulement causé : comme phénomène politico-social, il est également causant.

    Il est urgent de donner les moyens à la société de construire un diagnostic intelligent et réaliste d’un phénomène complexe et changeant. Nous devrions exiger de l’Etat que les nouveaux moyens dévolus à la lutte contre le terrorisme ne soient pas seulement dédiés à la répression, mais qu’ils favorisent également la recherche, la documentation, les débats citoyens. Il est certain en tout cas que la stimulation publique de la recherche sur le phénomène terroriste n’aura pas lieu, ou moins bien, si les chercheurs craignent d’être assimilés à une horrible « machine à punir » qui « construit » son objet et « invente » ses cibles, à moins de se résigner à abandonner ce champ de recherche aux seuls intellectuels ayant quelques prédispositions droitières. Ajoutons que cette recherche doit embrasser l’ensemble du phénomène, et donc ne pas être uniquement polarisée sur les causes, mais travailler aussi sur les conséquences. Sur l’Etat, sur la société, sur les victimes.

    Sujet actif, le terrorisme s’émancipe de ses conditions de possibilité en se dressant au dessus d’elles, et comme tout phénomène politico-social, modifie son environnement, rétroagit sur ses causes, engendre des conséquences qui peuvent à leur tour devenir des causes : il produit de la nouveauté.

  • http://www.b-a-m.org/2015/09/269-soiree-de-presentation-du-maitron

    Samedi 26 septembre 2015, à la Bibliothèque Associative de Malakoff, à 18h, nous présenterons, en présence d’un de ses contributeurs, Julien Lucchini, et d’une de ses contributrices, Anne Steiner, Les Anarchistes ou le Maitron, ouvrage encyclopédique de l’anarchisme, en ligne et édité en plusieurs volumes aux Éditions de l’Atelier.

    Depuis 50 ans, des hommes et des femmes sont au cœur du Maitron, une œuvre collective éditoriale complètement folle imaginée en 1955 par Jean Maitron, pionnier de l’histoire ouvrière et sociale en France, et poursuivie par Claude Pennetier qui y associe désormais un jeune historien, Paul Boulland. L’audace de cette entreprise éditoriale éditée par les Éditions ouvrières/Éditions de l’Atelier depuis le premier volume en 1964, est de retracer, par ordre alphabétique, les itinéraires souvent étonnants des acteurs du mouvement ouvrier et du mouvement social. Une véritable saga du monde ouvrier conçue par une équipe de 300 historiens qui permet de connaître une diversité d’engagements qu’ils soient syndicaux, coopératifs, socialistes, féministes, anarchistes, communistes. Certains noms du Maitron sont très connus, la plupart n’ont aucune notoriété, c’est ce qui fait la valeur incomparable de cette pléiade. Elle met en lumière les dizaines de milliers de militants qui ont fait l’histoire du mouvement ouvrier et du mouvement social. Le Maitron leur donne une place dans l’histoire.

    Cette « pléiade des militants » ̶ compte à ce jour 44 volumes pour la période de 1789-1939 et 10 volumes pour la période 1940-1969 (deux volumes sont à paraître en 2015 et 2016)

  • L’Humanité : il y a un siècle, les frères Bonneff mettaient les risques du travail à la une
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5174

    Chroniqueurs et dénonciateurs infatigables de la condition ouvrière, les frères Léon et Maurice Bonneff 
ont publié dans l’Humanité, à partir de 1908, une série d’articles dressant un tableau impressionnant 
du […]

    #Lutte_des_classes_en_Europe #S'organiser #Santé_au_travail #conditions_de_travail #enquête_sociale #journalisme #luttes #mouvement_ouvrier #risques_industriels

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°11 : De la #Lutte_des_classes_en_Chine
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5063

    Dans les représentations médiatiques, la #chine est symbolise le royaume du travail dérégulé, peu cher et les travailleur-se-s chinois sont présentés comme dociles et surexploités. C’est oublié que la lutte […]

    #Non_classé #Grève #mouvement_ouvrier #Syndicalisme

  • Sous le drapeau syndical 1845-2014

    Emblèmes et revendications du #mouvement_ouvrier_vaudois 1845-2014

    Une collection exceptionnelle de drapeaux syndicaux recueillis aux #Archives cantonales vaudoises, restaurés puis déposés au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, a suscité la mise sur pied de cette exposition organisée conjointement avec l’AEHMO (Association pour l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier).

    Unique en son genre, cet ensemble, datant de 1873 à la fin du 20e siècle, rend compte de plus d’un siècle de #lutte_ouvrière. En effet dès le milieu du 19e siècle, les organisations ouvrières se dotent de #drapeaux, signes de ralliement et éléments d’affirmation qui mettent en évidence leurs outils et leurs #emblèmes. Depuis 1891, la couleur #rouge occupe l’espace public lors des manifestations du Premier Mai, des grèves, des festivités ou des obsèques. Les slogans brodés déclarent que l’union fait la force, proclament la fierté du travail et la solidarité. Les valeurs internationalistes se mêlent en outre souvent aux symboles patriotiques ou aux emblèmes et couleurs des communes. Avec les fusions syndicales qui se produisent depuis l’entre-deux-guerres, les sigles prennent le pas sur les slogans : FOBB, FOMH, jusqu’à Unia ou Syndicom et leurs bouquets de drapeaux, de gilets, de casquettes.

    A travers ce matériel haut en couleur, l’exposition s’interroge sur l’évolution des conditions de #travail et sur l’histoire des #organisations_syndicales, dès leurs origines jusqu’à leurs développements les plus récents, marqués par de profondes mutations. Elle fait la part belle aux objets originaux et à l’#iconographie, les drapeaux en premier lieu, et pour replacer ces témoins dans leur contexte, aux #affiches, #photographies et images filmées.


    http://www.musees.vd.ch/espace-arlaud/expositions-temporaires/sous-le-drapeau-syndical-1845-2014

    #exposition #mouvement_ouvrier #syndicalisme #histoire #Vaud #Suisse #syndicat #affiche
    cc @albertocampiphoto @reka

    Avec dossier pédagogique :
    http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/culture/musees/ecole-musee/pdf_minidp/minidp07_AEHMO.pdf

  • Aux sources du 1er mai – La bombe de Frank Harris
    http://diffractions.info/2015-04-12-aux-sources-du-1er-mai-la-bombe-de-frank-harris

     D’où viennent nos droits politiques et économiques ? D’où viennent l’État social, la limitation du temps de travail et le droit de grève ? La réponse tient en deux mots, deux mots qui sont haïs par les libéraux et les politiciens de notre époque : le #mouvement_ouvrier. Avant l’URSS, avant le bolchevisme et le léninisme, avant que...

    #revues #anarchie #anarchisme #social-démocratie #socialisme #violence

  • #glasgow
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4688

    Glasgow est souvent présentée comme une ville « rouge », symbole par excellence de la résistance ouvrière. Dans cet article (initialement paru dans le n°31 de la revue Savoir / Agir), Keith Dixon analyse comment cet héritage des luttes passées est peu à peu capté et mis au service des représentants actuels …

    #Nos_enquêtes #S'organiser #mouvement_ouvrier #nationalisme_écossais #savoir-agir

  • #Guerre de 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du #mouvement_ouvrier
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/guerre-de-1914-1918-la-classe#absence-parti-revolutionnaire-26

    [...] La Première Guerre mondiale, avec ses vingt millions de morts, ses blessés innombrables et les destructions qu’elle provoqua, a révélé à quel degré de pourriture la société bourgeoise est parvenue. La démonstration était faite que le #capitalisme ne peut prolonger son existence qu’en faisant périodiquement de la société un champ de ruines et en plaçant l’humanité sous la menace permanente du chaos et de la misère.

    Le repartage du monde par les grandes puissances impérialistes à l’issue de ces années de barbarie, loin de résoudre les contradictions qui en étaient à l’origine, ne fit que préparer la catastrophe suivante et enfermer les peuples de nombreuses régions, à commencer par le Moyen-Orient, dans un carcan dont ils ne sont jamais sortis. Moins de dix ans plus tard, l’effondrement de l’économie capitaliste précipita l’humanité dans une #Deuxième_Guerre_mondiale encore plus meurtrière et destructrice. Et depuis, des générations entières ont payé un lourd tribut au maintien du pouvoir de la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, tandis que celle-ci prospère, la gangrène nationaliste ou les intégrismes religieux s’épanouissent sur fond de crise, de famine, de dictatures et de guerres sans fin. Jamais n’a été aussi évidente l’opposition entre les possibilités matérielles, scientifiques et techniques de l’humanité et les conditions d’existence des masses laborieuses.

    Et si la Première Guerre mondiale est aujourd’hui un fait historique, et ses derniers témoins décédés, l’économie capitaliste porte toujours en elle la guerre, selon la formule de Jaurès, « comme la nuée l’orage ».

    De la bande de Gaza à l’Ukraine, en passant par l’Irak, la Libye ou l’Afrique centrale, l’humanité paie un prix dramatique à la domination impérialiste. Au-delà de l’émotion légitime que ces conflits suscitent, ils nous concernent tous. D’abord parce que les dirigeants des grandes puissances prétendent toujours les mener en notre nom. Ensuite parce que ces guerres, qui peuvent paraître lointaines aujourd’hui, nous menacent directement.

    C’est pour faire face à de telles situations, comme la #Première_Guerre_mondiale l’a montré, que les exploités ont besoin d’un parti se revendiquant clairement du programme communiste et qui ne se dérobe pas devant le premier obstacle d’ampleur.

    Un parti, récusant toute communauté d’intérêt avec la bourgeoisie, toute unité nationale et toute idée de défense de la patrie et orientant sa politique contre elle et contre ses serviteurs politiques. Un parti enfin, confiant dans les capacités du prolétariat à prendre son sort en main et convaincu que le capitalisme est un système d’exploitation qui ne peut être amendé mais qui doit être renversé [...]

  • Répression par le pouvoir, division des #syndicats : en #Egypte, rien n’arrête le #mouvement_ouvrier
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/24/repression-par-le-pouvoir-division-des-syndicats-en-egyp

    La vague de #grèves de février 2014 qui a contraint à la démission le gouvernement de M. Hazem Al-Beblaoui aurait dû représenter une avancée majeure pour le mouvement ouvrier égyptien. Pour la première fois depuis le 3 juillet 2013, jour de l’éviction du président … Continue reading →

    #LUTTES #REPRESSION #SOCIAL_TRAITRISE #Etat #frères_musulmans #terrorisme

  • Femmes noires et communisme : mettre fin à une omission
    http://revueperiode.net/femmes-noires-et-communisme-mettre-fin-a-une-omission

    Ce texte, paru dans l’organe théorique du Parti communiste américain en 1949, est une contribution pionnière sur la triple oppression dont les femmes noires sont la cible en tant que femmes, en tant que noires et en tant que travailleuses. Claudia Jones, alors jeune cadre du parti, y montre comment cette oppression se cristallise non seulement sur le marché du travail, mais aussi dans les organisations du mouvement ouvrier et au sein du mouvement féministe. Dénonçant l’incapacité des progressistes à reconnaître l’expérience de luttes accumulée par les femmes noires au cours de leur histoire, elle appelle les révolutionnaires à faire de l’antiracisme une priorité stratégique et organisationnelle. Source : (...)

  • Entretien avec Emmanuel Todd à partir de son livre « Le Mystère Français » co-écrit avec Hervé Le Bras :
    http://e-mosaique.hautetfort.com/archive/2013/06/05/emmanuel-todd-un-nouvel-elan-au-reve-francais-de-l-homme-uni.

    En France, le concept de #nation est apparu à #gauche avec la Révolution française. Il est passé à #droite vers 1900. Dans le vide produit par l’interminable agonie du concept européen, le #Front_national peut se permettre de proposer une version rétrécie, dégradée, ratatinée, de l’idée nationale. Il en donne une vision sinistre qui exclut et rejette de fait l’#universalisme français.

    C’est pour cela que je parle d’un front antinational. Ce dont nous avons besoin en France, c’est d’une renaissance à gauche de l’idée de nation, qui nous permette, libérés de la paralysie européenne, de retrousser nos manches et de résoudre nos problèmes économiques et sociaux.

    Vous en concluez à un reflux inévitable du FN ?

    Il est déjà en train de refluer dans toutes les grandes villes et dans la région parisienne. Le #FN est parti de l’est de la France, grandement associé à la présence de l’#immigration maghrébine. Mais son implantation se déplace régulièrement vers la zone centrale, vers l’espace révolutionnaire. Il décroche alors entièrement de ses bases départementales anti-maghrébines. On pourrait s’inquiéter que le Front national parvienne au cœur de la culture française. En réalité, l’arrivée dans cet espace égalitaire va le mettre au pied du mur.

    Un mur qu’il ne peut pas sauter car il fonctionne sur deux dénonciations simultanément : celle des classes dirigeantes, composante égalitaire, celle d’un bouc émissaire étranger, composante inégalitaire et de fait antinationale en France. C’est, il est vrai, la posture habituelle d’un parti fasciste. Mais nous nous dirigeons vers une montée en puissance des phénomènes de classe et de contestation sociale des élites, déjà à l’origine du vote non au référendum de 2005.

    Les difficultés sociales vont se multiplier et mettre plus encore en évidence l’impéritie de l’#oligarchie dirigeante. Beaucoup plus qu’à une poussée massive du FN, je crois en une implosion globale de la représentation politique, redistribution générale des cartes, d’un coup et à la surprise de tous.

    Je fais le lien avec Simone Weil qui rappelait comment l’étatisme a fait passer le patriotisme de la gauche à la droite http://seenthis.net/messages/167677

    Et avec le fait qu’en Amérique du Sud, contrairement à l’Europe, le patriotisme est resté de gauche http://seenthis.net/messages/260412

    • L’ignominie du jour : « Nous avons besoin en France d’une renaissance à gauche de l’idée de nation » (E. Todd). Face aux résultats du FN, la gauche du PS — qui n’a et qui n’aura jamais en guise de perspective que la direction de l’Etat de la #bourgeoisie et l’aménagement du #capitalisme — ne va plus se gêner pour chasser les voix sur le terreau nauséabond de l’extrême-droite. Déjà, ses penseurs, à l’instar de #Todd, ne semblent plus se retenir pour lui apporter ces éléments de langage destinés à faire croire aux travailleurs que leurs intérêts se trouvent dans « les intérêts de la nation ». Il faut espérer que ceux qui se trouvent résolument dans le camp des exploités essayeront de se renseigner sur l’histoire du #mouvement_ouvrier, sur l’importance de maintenir debout le drapeau révolutionnaire de l’#internationalisme et qu’ils refuseront de participer à la montée des forces réactionnaires qui menacent d’engloutir toute la société... au bénéfice du #Front_national. #vomi #nationalisme

    • Tout dépend comment on comprend cette question du patriotisme. S’il s’agit d’en repomper la version d’extrême droite, autoritaire, ultra-étatiste, et qui marche au bouc-émissaire (de même que le gouvernement « de gauche » actuel fait la chasse aux Roms), effectivement ça pue.
      Mais si tu regardes ce qui se passe en Amérique du Sud où l’étatisme et la droite ne se sont pas approprié cette notion, le patriotisme y est quasi-synonyme de la défense des #communs face aux impérialismes et aux privatisations/accaparements. Le Sub Marcos a dit plus d’une fois somos el corazon olvidado de la patria et ça n’a rien de droitier.

  • Max Winter – Journalist und Sozialreformer
    http://www.max-winter.org

    Max Winter wurde am 9. 1. 1870 in Tárnok (Ungarn) geboren. Als Journalist schrieb er ab 1895 für die Arbeiter-Zeitung und andere Blätter der österreichischen Arbeiterpresse zahlreiche Artikel und Reportagen, in denen er die Lebensumstände insbesondere des Wiener Proletariats eindringlich und kritisch darstellte. Von 1911 bis 1918 war er sozialdemokratischer Abgeordneter im Reichsrat der österreichisch-ungarischen Monarchie; 1919 wurde er in den Gemeinderat des «Roten Wien» gewählt und amtierte als Vizebürgermeister der Stadt. Die politische Entwicklung in Österreich zwang ihn, 1930 alle seine öffentlichen Funktionen niederzulegen. 1934 mußte er vor dem Regime des austrofaschistischen Ständestaates in die USA flüchten, wo er am 11. 7. 1937 in Hollywood starb.

    Bedeutend ist Max Winter außer durch sein schriftstellerisches Werk auch durch seine Arbeit für die Kinderfreunde, deren Organisation zu einem wesentlichen Teil auf sein Wirken zurückgeht.

    http://www.dasrotewien.at/extend/spw_imgresizer.php?image=../bilder/d31/Winter_1930_VGA.jpg&width=446
    Gemarterte Kinder
    Arbeiter-Zeitung Nr. 33 vom 2. 2. 1901

    Ein blühendes Menschenkind ist hingemartert, langsam zu Tode gequält, vielleicht endlich durch einen barmherzigen Streich hingestreckt worden – der eigene, leibliche Vater ist des Mordes an diesem Kinde schuldig befunden worden, die Mutter, die ihm unter Schmerzen das Leben gegeben, ist entfernt mitschuldig erklärt worden, daß demselben Kinde wieder das Leben genommen wurde.

    Dieselbe Ordnung, in deren Namen die beiden Angeklagten verurtheilt wurden, dieselbe Ordnung sprach sich selber frei und scheute sich, dem Uebel an die Wurzel zu gehen!

    Der Fall Ott ist ein vereinzelter, wird man vielleicht sagen.

    Die Kinderschutz- und Rettungsgesellschaft, die unter dem Einfluß der Kindertragödien, die sich an die Namen Hummel und Kutschera knüpfen und dank dem kräftigen Anstoße, den eine tapfere Menschenfreundin, Fräulein Lydia von Wolfring, gab, gegründet wurde, rettete bisher 26 Kinder.

    Blättern wir ein wenig in den Protokollen dieser Gesellschaft, sehen wir die gerichtlichen Beilagen der Akten durch, und wir werden sehen, daß trotz der äußerst dürftigen Belege für die tieferen Ursachen aller Kindermißhandlungen diese tieftraurigen Erscheinungen nur dort zu Tage treten, wo Noth, Elend, Verkommenheit und Mangel an Bildung heimisch sind.

    Die Kinderfreunde
    http://www.kinderfreunde.at/Ueber-uns/Grundsatzprogramm/Kinderrechte

    Kinder haben Rechte!
    Seit mehr als 20 Jahren kämpfen die Kinderfreunde für die Umsetzung der UN-Kinderrechtskonvention in Österreich. Seit Jänner 2011 sind die Kinderrechte in Verfassungsrang, Grund zum Feiern gibt es trotzdem keinen. Auch heute gilt mehr denn je: Jetzt erst recht für’s Kinderrecht!


    Das rote Wien - Web-Lexikon der Wiener Sozialdemokratie
    http://www.dasrotewien.at/winter-max.html

    #autriche #enfants #mouvement_ouvrier #histoire #auf_deutsch

  • Félix Guattari, penseur de l’écosophie
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/03/f%C3%A9lix-guattari-penseur-de-l%E2%80%99%C3%A9cosophie

    En revanche, Félix Guattari observe bien que la subjectivité classiste semble s’affaiblir. Au mieux, la représentation de la classe ouvrière est portée par la petite bourgeoisie intellectuelle et les classes moyennes. Surtout, le mouvement ouvrier semble s’effondrer en raison de sa bureaucratisation. « La bolchevisation d’une part importante du mouvement ouvrier a été accompagnée d’un recul de la démocratie de base, au profit d’avant-gardes auto-proclamées », observe Félix Guattari. Avec cette tendance bureaucratique, le mouvement ouvrier s’appuie sur un capitalisme productiviste qu’il se contente de vouloir aménager. « La qualité de vie passait après les revendications quantitatives », souligne Félix Guattari. Le mouvement ouvrier se limite alors à des revendications catégorielles réduites à la sphère de la production. La lutte contre le racisme et la libération des femmes sont des problèmes occultés. « Bref, les luttes ouvrières ont eu tendance à se replier sur elles-mêmes, à adopter une optique corporatiste, coupée de leur contexte social et de l’évolution du monde », estime Félix Guattari.

    #philosophie #psychanalyse #écologie

  • Article intéressant de Charles Heimberg sur l’intégration du mouvement ouvrier suisse :
    Histoire d’en bas et récit national. Le cas de la Suisse
    http://aggiornamento.hypotheses.org/883

    Qu’en est-il du récit national, de sa diffusion, de son influence et de son évolution quand l’historien les examine du point de vue des subalternes ? Cette question, que nous allons traiter ici pour le cas de la Suisse, se trouve assurément au cœur des mécanismes de domination de la pensée et de l’opinion dans les sociétés contemporaines. Elle ne manque pas d’interroger les notions d’intégration et de droit d’être inclus des milieux ouvriers et populaires.

    #charles_heimberg #mouvement_ouvrier #histoire #suisse