Les images des manifestations d’hier soir au Liban, avec les chansons, les slogans marrants, les dabke, le mouvement qui prend une ampleur invraisemblable… c’est beau à en pleurer.
Les images des manifestations d’hier soir au Liban, avec les chansons, les slogans marrants, les dabke, le mouvement qui prend une ampleur invraisemblable… c’est beau à en pleurer.
S’il y a des visiteurs dans le coin c’est le moment de rejoindre le centre-ville tellement l’ambiance est festive.
Beaucoup beaucoup beaucoup de monde :
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1185961882806554624/pu/vid/848x480/RKWYddvGOvgqjTHB.mp4
Tout ça est très beau et folklorique, mais il faut peut-être commencer à penser à créer une forme d’organisation, des comités de coordination, un programme de revendications sinon ça finira en festival touristique sans oublier la vengeance des classes dominantes qui se préparent sûrement.
@george : exactement. Écueil classique.
En même temps, on a dépassé le gentille manif de classe moyenne éduquée, avec quelques milliers de personnes produisant des images et revendications séduisantes pour les télés étrangères, comme il y en a régulièrement à Beyrouth (contre les poubelles, contre la pollution, pour Mashrou’Leila, etc.), mais qui sont immédiatement déligitimées localement. Les deux premiers jours ont aussi eu des violences, et ça n’a pas empêché le mouvement de prendre des proportions invraisemblables.
Les deux premiers jours, avec des manifs dans toutes les régions, j’aurais plus évoqué la qualité des manifestations que la quantité. Mais les 3e et 4e jours, c’est devenu tout de même massif. À Beyrouth, au début ils remplissaient la place de l’Étoile, là ils remplissent la place des Martyrs, c’est tout de même très impressionnant.
C’est un mouvement de moins d’une semaine, qui est devenu massif, c’est assez invraisemblable tout de même. Le côté dabké-techno-festif serait plus inquiétant si on avait une manif de quelques milliers de personnes sur la place de l’Étoile, avec de jolies slogans pour les télés occidentales, mais, finalement, ne menaçant pas le système ; mais depuis deux jours le changement d’échelle rend la question très différente.
En fait j’attendais aujourd’hui, jour de semaine pour voir et a la vue de ce qui se passe tu dois avoir raison. Cela n’empêche pas de commencer a penser sérieusement a une forme d’organisation pour faire durer le mouvement.
On ne s’emballe pas à mon avis, c’était déjà « très beau » le 14 mars 2005... Cela étant la situation est très différente avec le Hezbollah prêt à prendre un tournant décisif sur le plan interne libanais, s’il le fait...
Une image présentée comme aujourd’hui (mardi 22) à Jal el Dib :
Images similaires pour le centre-ville de Beyrouth, et aussi à Tripoli (et donc, je suppose, partout…).
Negli ultimi anni il centro di Kabul è stata trasformato in una fortezza. Posti di blocco e muri anti-bomba hanno imprigionato la città e imbrigliato il traffico. Ma c’è un gruppo di giovani che usa la street art per lanciare messaggi di pace e vincere il grigio del cemento
▻https://twitter.com/Tg3web/status/1176547173883887617
#street-art #art_de_rue #Kabul #Afghanistan #paix
Artlords was established in 2014. It is a grassroots movement of artists and volunteers motivated by the desire to pave the way for social transformation and behavioral change through employing the soft power of art and culture as a non-intrusive approach.
The group sees the potential and desire for change in young population of Afghanistan to address concerns and create s olutions based on alternative ways of thinking. It is finding solution in the absolute center of the problem itself. ArtLords realized the opportunity for converting the negative psychological impact of blast walls on the people of Kabul into a positive visual experience.
2009-2019 : Ayen Pa Chanjé
#Yannis_Sainte-Rose, qui s’intitule « 2009-2019 Ayen pa changé » (rien n’a changé), en référence au de février-mars 2009 à la #Martinique. c’est un montage d’image d’archives très bien mené, qui introduit parfaitement la problématique (dé)coloniale aux #Antilles...
Hong Kong : des anarchistes dans la résistance au projet de loi sur l’extradition
via Agitations Autonomes :
▻https://agitationautonome.com/2019/07/10/hong-kong-des-anarchistes-dans-la-resistance-au-projet-de-loi-sur
Publié par CrimethInc. le 22 juin 2019.
Au lieu de simplement retweeter cette interview, nous avons décidé de la traduire intégralement, car c’est de loin le papier le plus intéressant qui ait circulé sur le mouvement jusqu’à présent (même si l’une de ses qualités est justement qu’il ne soit pas encore figé dans un « mouvement »), de la part d’un groupe qui partage nos positions.
#photo# Notre bannière dans les marches, qui se trouve habituellement à l’avant de notre escouade de tambours. « Il n’y a pas de « bons citoyens », seulement des criminels potentiels. » Cette bannière a été faite en réponse à la propagande diffusée par les groupes politiques pro-établistes de Pékin à Hong Kong, assurant partout aux « bons citoyens » que les mesures d’extradition ne menacent pas ceux qui ont une conscience tranquille et qui se mêlent de leurs propres affaires. Photo prise par WWS du Tak Cheong Lane Collective.
Dans cette ville, tout type d’initiative personnelle est considéré comme une solution pour gagner sa vie, une tactique dans la lutte sans pitié pour survivre. Par conséquent, l’auto-entreprenariat et l’entreprise privée sont radicalement défendus. Ce lien sinistre entre la vie et la survie atteint même le langage : pour exprimer le fait de « travailler », nous employons « 搵 食 », ce qui signifie littéralement « rechercher le repas suivant ». On comprend pourquoi les manifestants veillent toujours à ce que les actions ne portent pas préjudice aux travailleurs, comme par exemple éviter le blocage d’une route par laquelle passent les bus qui ramènent chez eux les prolétaires courbaturés.
Bac 2019 : des jurys bloqués, l’annonce des résultats vendredi menacée ? (Le Parisien)
▻http://www.leparisien.fr/societe/bac-2019-des-jurys-bloques-l-annonce-des-resultats-vendredi-menacee-04-07
Plusieurs professeurs refusent la préconisation de Jean-Michel Blanquer de prendre en compte le contrôle continu si la copie est bloquée par des grévistes.
Bac 2019 : la parade de Jean-Michel Blanquer contre la grève des notes (LeMonde.fr)
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/04/la-parade-de-jean-michel-blanquer-contre-la-greve-des-notes-au-bac_5485275_3
Il a promis que « tous les élèves » auront leurs résultats le 5 juillet, en recourant au contrôle continu pour pallier les évaluations manquantes qu’il espère faire tomber à « moins de 50 000 ».
Bac : Le ministère obligé de suppléer à l’absence de notes (Le Café Pédagogique)
►http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/07/04072019Article636978219725865707.aspx
Après avoir dénié le problème durant des semaines, JM Blanquer a du reconnaitre sur BFM que toutes les copies du bac ne seraient pas rendues à temps pour les jurys. Le ministre invite les jurys à suppléer les notes manquantes en les remplaçant par la moyenne des trois trimestres de terminale. Il a annoncé d’importantes retenues sur salaire pour les grévistes tout en se présentant comme un homme de dialogue et concertation. Parce que le ministre ne veut pas négocier avec un mouvement qui reste important, le ministère s’engage dans les difficultés pour les mois à venir aussi bien du coté des familles que des enseignants. Pourtant les grévistes devraient probablement remettre leurs copies le 4 juillet.
Grève du bac, un mouvement social inédit (Revue de presse)
►https://seenthis.net/messages/788753
Grève du bac, un mouvement social inédit (Revue de presse)
La perspective de mener un mouvement revendicatif au moment des épreuves du baccalauréat a été longtemps tabou, tant pour les syndicats que pour l’immense majorité des enseignant·es, notamment militant·es. Pour les premiers, ils y voyaient un mode revendicatif condamné à l’impopularité, pour les seconds qui sont souvent parmi les plus impliqué·es pour la réussite des élèves c’était un “crève-cœur” que de l’envisager.
Cette année le pas a été franchi [1]. D’abord par un appel à la grève de la surveillance parti du terrain et relayé ensuite par des syndicats qui craignaient un décalage avec la base. Ce mouvement a eu peu d’effet car la surveillance a pu être assurée par d’autres personnels de l’Éducation Nationale (hiérarchie locale, administratifs, précaires). Mais il a été l’occasion de mobilisations devant les établissements ou rectorats localement [2]. Les chiffres des grévistes annoncés par le ministère calculés avec une grande mauvaise foi [3] font passer, à tort, une montée forte de l’exaspération pour un mouvement ultra-minoritaire.
Des appels à la rétention des notes[4], voire à la grève des corrections, remontent maintenant d’AG d’établissements [5][6] et commencent à être repris par certains syndicats, cette étape sera plus difficile à négocier médiatiquement car les effets sur les candidats seront réels.
D’après les remontés de collègues du secondaire se dessine un mouvement inédit porté par des enseignant·es habituellement peu mobilisé·es et éloigné·es des syndicats. Une "radicalisation" sans doute à associer à la dynamique des "stylos rouges", cousins lointains des "gilets jaunes" [7].
Les raisons de l’exaspération sont notamment :
– la perte notable de pouvoir d’achat de la profession sur une génération, et sur la dernière décennie de rigueur budgétaire, associée à un sentiment de déclassement ;
– Le #ProfBashing permanent des médias et du personnel politique en dépit de conditions de travail ressenties comme de plus en plus dures, ainsi que ce qui s’apparente à la dénonciation incessante de leur incompétence tandis que les rapports internationaux pointent le manque de formation initiale et continue ;
– le durcissement des conditions sociales (retraites, congés) alors que le métier ne séduit plus et peine à recruter et que les démissions s’envolent.
[1] Grève du bac : une session 2019 sous tension sans être pour autant menacée (Le Monde)
▻https://www.lemonde.fr/education/article/2019/06/14/greve-du-bac-une-session-2019-sous-tension-sans-etre-pour-autant-menacee_547
A l’appel d’une intersyndicale opposée à la réforme de l’examen, des enseignants n’excluent pas une grève de la surveillance au premier jour des épreuves écrites, lundi 17 juin.
[2] Le rectorat de Toulouse face aux profs et aux parents (La Dépêche)
▻https://www.ladepeche.fr/2019/06/14/le-rectorat-de-toulouse-face-aux-profs-et-aux-parents,8256331.php
[3] Surveillance du bac : le taux de grévistes était-il de 5,4%, comme le dit le ministère de l’Education nationale ? (France Info)
▻https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-bac/surveillance-du-bac-le-taux-de-grevistes-etait-il-de-5-4-comme-le-dit-l
La « grève de la surveillance » a débuté le 17 juin, premier jour des épreuves du baccalauréat de l’édition 2019. Le ministère de l’Education nationale reconnaît que son calcul est basé sur l’ensemble des enseignants, même ceux qui ne surveillent pas les épreuves.
[4] Bac 2019 : Quelle sera l’ampleur du mouvement de rétention des notes par les profs en colère ? (20 minutes)
▻https://www.20minutes.fr/societe/2546043-20190622-bac-2019-ampleur-mouvement-retention-notes-profs-colere
Après la grève de la surveillance le jour de l’épreuve de philo, les profs fourbissent de nouvelles armes. Plusieurs collectifs d’enseignants en colère, qui dénoncent la réforme du lycée, ont appelé leurs collègues à la rétention des notes du bac.
[5] Comment je me suis « radicalisé » : un professeur de philosophie explique pourquoi il bloquera les notes du baccalauréat (France 3 Occitanie)
►https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/comment-je-me-suis-radicalise-professeur-philosophie-ex
Contre la réforme Blanquer, en Occitanie, des professeurs rentrent en désobéissance civile. Ils ont décidé de geler les notes du baccalauréat.
[6] La grève des examens tourne à celle des corrections (Le Café Pédagogique)
▻http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/06/20062019Article636966253952915897.aspx
[7] Les « stylos rouges » s’inspirent des « gilets jaunes » (Le Figaro)
▻http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/03/01016-20190103ARTFIG00230-les-stylos-rouges-s-inspirent-des-gilets-jaunes.p
Pour séduire davantage le grand public et trouver un second souffle, des enseignants ont créé un collectif de revendications sociales sur Internet… sans leurs syndicats.
#éducation #enseignant·es #salariat #mouvement_social #baccalauréat
« C’est un renouveau du syndicalisme » : le collectif Inter-urgences, à l’origine de la grève
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/18/urgences-les-grevistes-appellent-a-poursuivre-le-mouvement_5477709_3224.html
A l’origine de cette grève, dont les syndicats rêvaient depuis des années pour l’ensemble de la fonction publique hospitalière, un groupe d’une vingtaine d’infirmiers et d’aides-soignants issus de cinq services d’urgences de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) du nord-est de la capitale. Agés de 25 à 35 ans, ils ont entre trois à sept ans d’expérience dans un SAU. Ils sont pour la plupart sans appartenance syndicale, et cette grève – qu’ils gèrent via des groupes de discussion WhatsApp – est bien souvent leur premier mouvement social.
#Grève dans les #92 - Le #facteur n’est pas passé | FUMIGENE MAG
▻http://www.fumigene.org/2018/06/06/greve-dans-les-92-le-facteur-nest-pas-passe
#PTT #postes #poste #la_poste
texte partagé par collectif oeil sur FB :
Ce dimanche 16 juin 2019 à 6h, 7 policiers ont sonné à la porte de chez Leo Ks, #photographe et #vidéaste, membre du Collectif OEIL, pour l’interpeller.
Il a été menotté et emmené en garde à vue au commissariat du XVe arrondissement de Paris. Lors de son interrogatoire, la police lui a reproché des faits de « dégradations au siège de la Poste ». il a été libéré le jour même, un peu avant 20h.
Vendredi 14 juin, les grévistes de la Poste, en grève depuis 15 mois dans les Hauts-de-Seine, ont occupé le siège de leur entreprise. Par cette action, les postier.es en grève voulaient une nouvelle fois interpeller les cadres de l’entreprise afin de mettre en place de vraies négociations et faire signer le protocole de fin de conflit.
Leo Ks et NnoMan ont suivi l’action, pour la documenter de l’intérieur, afin de réaliser un reportage photo et vidéo.
Ils n’ont commis et n’ont été témoins d’aucune dégradation de la part des grévistes.
Lors de cette action, la police a tenté à plusieurs reprises d’empêcher Leo Ks et NnoMan de filmer ; avant de les retenir plus d’une heure à l’écart, surveillés par deux agents de la #BAC.
Pendant ce temps, une unité d’intervention procédait à l’évacuation des grévistes, en fracassant la porte à coups de bélier et de masse.
Ce dimanche matin, le syndicaliste Gaël Quirante, a été lui aussi réveillé par la police puis placé en garde à vue, à la sûreté territoriale.
La police s’est également rendue chez deux autres postiers (qui n’étaient pas chez eux) et ont placé une sympathisante en garde à vue, elle aussi dans le commissariat du XVe.
Ces #arrestations, au petit matin, avec de nombreux effectifs de police, chez des grévistes, chez une citoyenne, chez un photographe qui donne la parole à cette lutte, est une nouvelle attaque contre le #mouvement_social, contre celles et ceux qui se révoltent pour leurs droits, et contre la presse indépendante.
Par ces attaques, ce sont non seulement les #journalistes qui sont visés ; c’est l’ensemble du mouvement qui est pris pour cible avec une volonté claire de criminaliser les luttes sociales et syndicales.
Nous condamnons ces arrestations, que ce soit à l’encontre de notre collègue et ami, ou à l’encontre de tous les autres, de ceux qui luttent pour leurs droits et pour le maintien de #services_publics pour tous les #citoyens de ce pays.
Nous espérons la libération immédiate de #Gaël_Quirante ainsi que l’arrêt des #poursuites contre les #grévistes.
Nous ne baisserons ni les yeux, ni les objectifs de nos appareils photo !
#Collectif_OEIL.
#fumigene_le_mag
#criminalisation_mouvements_sociaux
#liberté_de_la_presse
Pitinome
NnoMan
Leo Ks
Maxwell Aurélien James
Ajoutée le 17 juin 2019
▻https://www.youtube.com/watch?time_continue=77&v=9w_qtkZ-uJk
Grève du bac : l’épreuve de force (Philippe Watrelot, Alternatives Economiques)
▻https://www.alternatives-economiques.fr/philippe-watrelot/greve-bac-lepreuve-de/00089443
Il serait facile et confortable pour les commentateurs d’analyser ce mouvement social comme une sempiternelle angoisse face au changement. C’est bien plus que cela. Il y a bien sûr un fond de sentiment de déclassement et de mépris qui dure depuis des années. Mais la posture très autoritaire du ministre et les répressions administratives et policières des enseignants […]
En revanche, on peut constater que le volontarisme présidentiel se combine à la gouvernance technocratique du ministre pour négliger la concertation. Le paradoxe, c’est que le ministre, qui s’est pourtant construit une image de compétence et d’homme qui a longuement réfléchi sur le système éducatif, fait avancer une réforme mal préparée et avec de nombreuses incohérences et inconnues.
Mais, de toute façon, « les enseignants feront au mieux », semble-t-on dire. C’est ce mélange de défiance (on ne les écoute pas) et de pari dans leur capacité à « faire tourner malgré tout la boutique » grâce à leur sens du service public qui exaspère les enseignants.
[…]
Donc, ce mot d’ordre de grève de la surveillance du bac n’est pas surprenant. Il est le produit de la politique menée depuis deux ans. D’une certaine manière, on peut dire que l’intransigeance et la surdité de Jean-Michel Blanquer (souvent renforcées par l’autoritarisme de la hiérarchie intermédiaire) conduisent à cette exaspération et à cette escalade néfaste. On récolte ce qu’on a semé…
#éducation #grève #secondaire #baccalauréat #mouvement_social
À noter, Philippe Watrelot, proche du SGEN-CFDT, ancien président du CRAP-Cahiers Pédagogiques, est connu pour avoir soutenu la plupart des réformes du ministère Najat Vaulaud-Belkacem. Sa mansuétude pour ce mouvement inédit de grève touchant au baccalauréat est selon moi symptomatique de la radicalisation des modérés face à la brutalité du Ministre Jean-Michel Blanquer et à ses réformes très idéologiques. Récemment, j’y reviendrais si je trouve le temps, des modérés, chercheurs, anciens hauts-fonctionnaires, sont sortis du bois avec des propos assez tranchés pour fustiger la gestion et les décisions du plus macronniste de tous les ministres.
@clementb Heu… Je ne vois pas de paywall… pas abonné, je vois tout l’article ?!?
Bizarre, chez moi je n’ai que le début et on me propose l’abonnement à 1euro pour lire la suite !
Dans le même genre…
Blanquer : ‘J’ai raison, mais ils ne le savent pas encore’, les enseignants :‘on n’a pas tort, râlons plus fort’ (L’Édito de Thomas Legrand, France Inter)
▻https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-17-juin-2019
Il s’avère, depuis quelques semaines, alors que se dessine la géographie scolaire née de l’application de la réforme des lycées, que les inégalités territoriales risquent de s’accroitre. Il n’y aura pas le choix partout. Le macronisme s’était promis de s’appuyer sur l’intelligence de terrain, il vient de réaffirmer sa volonté de prendre le temps d’écouter la société. Le ministre Blanquer semble, pour sa part, être resté dans le macronisme 1ère époque, A la hussarde ! ‘J’ai raison, mais ils ne le savent pas encore’, ce à quoi les enseignants répondent dans un dialogue de sourd : ‘on n’a pas tort, râlons plus fort’ !
Alternatives économiques te laissent 3 ou 4 articles à lire par mois, puis paywall, mais si tu nettoies les cookies, c’est bon.
« L’État punitif remplace progressivement l’État Social » (Didier Fassin, L’Humanité, 16.05.19)
▻https://www.humanite.fr/letat-punitif-remplace-progressivement-letat-social-672159
L’usage excessif de la force contre un #mouvement_social est toujours un signe de faiblesse du #pouvoir, et l’#autoritarisme déployé par le gouvernement témoigne d’une perte d’autorité, laquelle suppose l’exercice de la volonté sans exercice de la #violence.
[…] Mais la dynamique a été enclenchée bien avant, en particulier avec la déclaration de l’#état_d’urgence en 2015 et le vote d’un texte introduisant les principales mesures de l’état d’urgence dans la loi ordinaire en 2017.
[…] Il y a le maintien de l’ordre lors de manifestations, comme ce à quoi on assiste tous les samedis depuis novembre dernier. Une version plus dure encore s’exprime dans la #répression de désordres qui éclatent après la mort d’une ou plusieurs personnes lors d’interactions avec la #police. Et il y a les activités dites de #sécurité_publique, qui visent essentiellement les #quartiers_populaires et leurs habitants, sur leur lieu de résidence aussi bien que dans les lieux publics, notamment les gares, sur la base d’un #profilage_racial. Elles consistent en une pression quasi quotidienne par des contrôles d’identité et de fouilles au corps, s’accompagnant de formes diverses d’#humiliation, brimades, menaces, parfois de sévices et d’interpellations.
Alors que le maintien de l’ordre est spectaculaire et abondamment commenté dans les médias, les activités de sécurité publique demeurent presque #invisibles et rarement dénoncées, hormis lorsqu’un accident grave survient.
#DAL, trois lettres pour vivre dignement
▻https://lemediapresse.fr/social/dal-trois-lettres-pour-vivre-dignement
Association de terrain, le « #Droit_au_Logement » accompagne les locataires en difficulté et lutte pour une politique du #Logement plus juste. Portrait d’un collectif en compagnie de Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association, et de Mohamed Ragoubi, militant du DAL-HLM.
Le mouvement des Gilets Jaunes face à la Justice
Depuis quatre mois, 2000 « gilets jaunes » ont été condamnés par la justice et 1800 sont en attente de leur jugement. Au-delà de ces chiffres qui recouvrent autant d’histoires singulières, nous avons analysé plus de 400 condamnations à des peines d’emprisonnement ferme ou avec sursis, sur tout le territoire, pour savoir quels étaient les faits reprochés, quelle était la rapidité des procédures – et les questions que cela peut poser en terme de droits de la défense –, et le niveau de dureté des peines prononcées. Nos données révèlent une partie de la face judiciaire, inédite, de la répression de ce mouvement
Des enquêtes en profondeur par Alexandre Léchenet, Simon Gouin et Nolwenn Weiler pour Basta !
Pour quels faits et à quelles peines de prison, des centaines de gilets jaunes ont-ils été condamnés ?
▻https://www.bastamag.net/Pour-quels-faits-et-a-quelles-peines-de-prison-des-centaines-de-gilets-jau
Assiste-t-on à une justice d’abattage, taillée sur mesure pour le mouvement des « gilets jaunes » ? Les condamnations à la prison ferme ou avec sursis recensées par Basta ! montrent l’ampleur du volet judiciaire dans la répression du mouvement des gilets jaunes. Des comparutions immédiates très nombreuses, des dossiers vite ficelés, des condamnations parfois sans preuve concrète des faits reprochés, ou simplement pour avoir eu la volonté de participer à une manifestation qui a ensuite dégénéré : magistrats et avocats livrent quelques éléments d’analyse sur ces décisions judiciaires.
Le traitement des gilets jaunes par la justice renforce « l’idée qu’il y a les puissants d’un côté, et les autres »
►https://www.bastamag.net/Le-traitement-des-gilets-jaunes-par-la-justice-renforce-l-idee-qu-il-y-a-l
Un dossier réalisé grâce au soutien de nos lecteurs, un grand merci pour leur engagement. Pour nous soutenir c’est par ici : ►https://www.bastamag.net/don
#Justice #judiciarisation #répression #mouvement_social #gilets_jaunes
▻https://offensivesonore.blogspot.com/2019/02/emission-du-15-fevrier-2018.html
La révolte des Gilets Jaunes (partie 3)
Emission du 15 février 2018, enregistrement fait avec lieux Commun le 6 février débats à propos des "Gilets Jaunes". Alors que le mouvement continue inéluctablement, plusieurs éléments change la donne ; les listes estampillés « Gilets Jaunes » et les « assemblées d’assemblées » (comme à Commercy) qui semblent être chacune détaché de la base. D’un autre coté les samedi de manifestation semblent s’enfoncer dans l’impasse de la violence alors que la répression n’a jamais été aussi forte.
#audio #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #mouvement_ouvrier #gilets_jaunes #banlieues #ruralité #mouvement_social #gauchisme #violences #gauches #ric #commercy #empire
Les « #Gilets_jaunes » : un #mouvement_social inédit qui oblige à réfléchir autrement la lutte contre les #oppressions et l’#émancipation_sociale
Pour la première fois depuis 2006, lorsqu’une grande mobilisation a conduit le gouvernement à retirer le Contrat de première embauche (CPE), et après les défaites cumulées notamment depuis la bataille de 2010 sur les retraites jusqu’à celle sur les lois Travail ou la SNCF, le mouvement social des « Gilets jaunes » est parvenu à faire reculer le gouvernement. Ce mouvement a démarré son Acte I le 17 novembre 2018 et ne s’est pas essoufflé avec les festivités de fin d’année. Au moins 80’000 personnes ont défilé le samedi 19 janvier 2019 lors de son Acte X. À cette occasion, les violences policières et les mutilations que provoquent les armes type LBD (lanceurs de balle de défense) étaient au cœur de la protestation. Ces mutilations illustrent l’ampleur et la gravité de la guerre sociale en cours. Des témoignages peuvent être entendus dans l’émission de Mediapart Studio du 16 janvier 2019[1]. Le journal Le Temps du 19 janvier 2019 a d’ailleurs mis en évidence que ces armes de guerre sociale sont produites par une entreprise suisse.[2]
Le caractère inédit du mouvement social des « Gilets jaunes » a pris par surprise tous les acteurs établis de la politique française (gouvernement, partis politiques et syndicats), et au-delà. L’incompréhension concerne aussi les organisations politiques de la gauche radicale. Lors du forum Autre Davos qui s’est déroulé à Zurich le 11-12 janvier 2019, l’intervention de Christine Poupin[3](activiste du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) en France) apporte de premiers éléments de compréhension et d’analyse du mouvement social des « Gilets jaunes ». C’est la raison pour laquelle le Cercle La brèche met à disposition ses notes (sous une forme éditée). Leur contenu est susceptible de susciter la réflexion et le débat auprès de celles et ceux qui estiment que l’émancipation des opprimé·e·sne pourra être que l’œuvre des opprimées elles-mêmes et des opprimés eux-mêmes.
Eighty-two years since the victory of the Flint sit-down strike - World Socialist Web Site
▻https://www.wsws.org/en/articles/2019/02/11/flin-f11.html
With General Motors threatening to shut down five factories in the United States and Canada over the next few months, it is valuable to study the heroic struggle by GM workers during the 1936-37 sit-down strike in Flint, Michigan. Monday, February 11, marks the 82 nd anniversary of the victory of the strike, which was a major turning point in the long fight for the industrial organization of workers in the US.
Below we repost the two-part article, which originally appeared on the WSWS in February 2017, marking the 80th anniversary of the end of the strike.
February 11 marked the 80th anniversary of the victory of the Flint sit-down strike. The 44-day battle by autoworkers lasted from December 29, 1936, to February 11, 1937. It forced General Motors, then the largest industrial enterprise on the planet, to recognize the recently founded United Auto Workers union.
affordance.info : La cagnotte Leetchi, le philosophe abruti, et la faillite de la démocratie.
▻https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/cagnotte-leetchi-philosophe-abruti-faillite-democratie.html
Ils sont devenus fous. Et clairement l’hypothèse psychiatrique n’est plus à exclure.
L’histoire est donc celle de cette fameuse cagnotte Leetchi supposée permettre de payer les frais de justice du boxeur ayant attaqué des CRS, ou des gendarmes, je ne sais plus.
Cagnotte « indigne » pour Mounir Mahjoubi, et cagnotte pour laquelle Marlène Schiappa voudrait que l’on puisse disposer du nom des donateurs, tous selon elle coupables de « complicité ». Carrément.
Pendant ce temps, un autre qui n’a de philosophie que celle de la mise en scène de sa propre fatuité éructe sur Radio Classique qu’il faut que gendarmes et CRS n’hésitent plus à faire usage de leurs armes. Il s’appelle Luc Ferry. Il a été ministre de la république. Ministre de quoi ? De l’éducation. De l’éducation. Et aujourd’hui il n’est qu’un dingue de plus, pour qui la saillie audimateuse a remplacé toute forme de pensée. Demain il nous expliquera probablement que bien sûr c’était simplement une « posture », ou une « provocation ». Mais aujourd’hui il a demandé à ce que les gardes et l’armée de la république n’hésitent pas à faire usage de leurs armes létales sur cette foule haineuse de militants d’extrême droite ou d’extrême gauche. D’autres ont mis la philosophie dans le boudoir, lui ne doit rêver que de se faire greffer un Tonfa en guise de pénis.
Je sais pas vous, mais tout à l’heure, en lisant un autre article sur le sujet, je me disais qu’il serait temps que tout mouvement social commence à songer qu’il lui faudra désormais entrer dans la clandestinité.
Et sinon, on a ça dans les tuyaux :
►http://www.legorafi.fr/2019/01/09/le-gorafi-lance-sa-cagnotte-pour-rien
▻https://offensivesonore.blogspot.com/2018/12/la-revolte-des-gilets-jaunes-partie-2.html
La révolte des Gilets Jaunes (partie 2)
Emission du 21 décembre 2018, enregistrement fait avec lieux Commun le 19 décembre débats à propos des « Gilets Jaunes ». Quel est l’état du mouvement aujourd’hui ? Quel impact sur le mouvement aurons la violence, l’attentat islamiste à Stasbourg et la mobilisation des policiers. Pourquoi le « RIC » est mis en avant ? Qu’en penser ? Quel seront les suites du mouvement ?
#audio #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #mouvement_ouvrier #gilets_jaunes #banlieues #ruralité #mouvement_social #voiture #écologie #convergences #gauches #ric
La nouvelle obsession proposée par Les Jours :
#Jaunes_de_rage. Au cœur de l’éruption sociale.
Qui aurait dit qu’un vêtement de sécurité imposé par le Code de la route allait devenir l’oriflamme d’un #mouvement_social encore jamais vu ? Des semaines que les #gilets_jaunes hurlent leur #colère contre la vie chère et leur #rage submerge tout, déstabilisant un président de la République qui promettait un nouveau monde. Depuis un rond-point de l’Isère jusqu’aux inaccessibles ors de l’Élysée, « Les Jours » racontent cette crise inédite.
Pour découvrir les épisodes de cette nouvelle obsession signée Les Jours :
▻https://lesjours.fr/obsessions/gilets-jaunes/#episodes
▻http://offensivesonore.blogspot.com/2018/12/la-revoltes-des-gilets-jaunes.html
La révolte des Gilets Jaunes
Emission du 7 décembre 2018, enregistrement fait avec lieux Commun le 5 décembre débats à propos des "Gilets Jaunes". 1) Ecologie/Ruralité 2) Nature du mouvement 3) Perspectives et craintes. " Il est absurde de vouloir affirmer des vérités définitives sur un mouvement en cours, une vague aussi ample, mouvante, hétéroclite et atypique que celle des « gilets jaunes ». Mais on peut essayer de dégager quelques points de repères, éléments de réflexions, sources d’inquiétude et interrogations tout comme on peut, il faut, formuler ce que nous souhaitons pour l’avenir en prenant garde à ne pas plaquer notre projet politique propre, la démocratie directe, sur un mouvement admirablement vivant et fondamentalement indéterminé."
#audio #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #mouvement_ouvrier #gilets_jaunes #banlieues #ruralité #mouvement_social #voiture #écologie #convergences #gauches
Les « gilets jaunes », qu’est-ce que c’est ?
►http://theconversation.com/les-gilets-jaunes-quest-ce-que-cest-108213
par Michel Wieviorka
Différemment, pour le courant auquel j’appartiens, avec pour chef de file depuis une soixantaine d’années Alain Touraine, un « mouvement social » est la signification la plus élevée d’une action contestataire mettant en cause face à un adversaire social les orientations générales de la vie collective et présentant deux faces, l’une tendue vers un projet, l’autre défensive. On notera, au passage, que dans les deux cas – Tilly et Touraine –, la figure paradigmatique du mouvement social est donnée par le mouvement ouvrier.
La mobilisation actuelle des « gilets jaunes » comporte-t-elle, parmi d’autres, la signification singulière de « mouvement social », au sens auquel je me réfère ? De façon certainement réelle, mais aussi limitée.
De façon générale, et c’est le thème principal de mon dernier livre, la violence est le contraire du mouvement social, en tous cas au sens indiqué plus haut. Elle surgit quand celui-ci ne parvient pas ou plus à exister et à se transcrire en action concrète, et transforme en rupture ce qui dans un conflit est de l’ordre de la relation, du débat et, éventuellement, de la négociation.
Le conflit met aux prises des adversaires, là où la violence oppose des ennemis. Mais cette dernière peut aussi être un élément du mouvement social, une composante à la fois stratégique et expressive. C’est même ainsi qu’il faut comprendre, à certains égards, les violences des samedi 24 novembre et 1er décembre derniers à Paris – sans oublier qu’il y en a eu aussi dans quelques autres villes de France.
C’est ainsi que quatre tendances se dessinent, au moins.
La première – transmission en langage politique du discours des acteurs quand ils scandent « Macron démission ! » – consiste à exiger un référendum. Ce qui, dans la tradition française et compte tenu des circonstances, ne peut être qu’un plébiscite à l’envers : la question en serait dictée par les contestataires, et le résultat prévisible en serait la mise en échec du président, avec à la clé son départ.
A Marseille, le 1ᵉʳ décembre 2018. Clément Mahoudeau/AFP
La deuxième est une mise en forme politique de l’idée « dégagiste » selon laquelle il faut en finir avec les parlementaires en place. Elle passe par la dissolution de l’Assemblée nationale, et ne peut aboutir qu’à une cohabitation, puisque le président reste en place dans une telle hypothèse.
Troisième tendance : l’autoritarisme, qui commence à se faire entendre. Il est alors demandé à la tête du gouvernement un nouveau premier ministre qui ait de la poigne – le nom du Général de Villiers circule dans certains milieux, vraisemblablement à son corps défendant. Parfois encore, quatrième tendance, il redevient question d’un changement institutionnel radical, et le thème de la « VIe République » refait alors surface.
Ainsi, faute de niveau intermédiaire dans le système politique et social institutionnel, les demandes du mouvement deviennent des projets politiques au sommet. Elles ne sont susceptibles d’aboutir alors qu’au prix d’un spasme social prolongé et paralysant pour le pays, encouragé par des politiciens désireux non pas de voir ramener rapidement la paix, le dialogue et la négociation que de faire vivre les tensions incarnées par le couple paradoxal gilets jaunes–violence.
Il est injuste d’y voir une ébauche de fascisme, à l’italienne, car ils ne sont pas porteurs de revendications qui en donneraient l’image ; il est tout autant erroné d’y voir l’acteur contestataire d’un monde nouveau, car ils n’apportent pas d’appels au renouveau culturel, intellectuel, utopique, créatif – ou fort peu.
Céder à leurs demandes est à la fois nécessaire, voire incontournable, et périlleux.
Bloc-notes de liens lus ou survolés ou que j’ai envie de lire / écouter parce qu’ils semblent analyser ou déconstruire le mouvement "Gilets Jaunes" du 17 novembre sans tomber pour autant dans un dédain anti-beaufs ou une lutte classes-pauvres vs classes-moyennes, etc.
"Chantage vert, colère noire, gilets jaunes" : ▻https://dijoncter.info/?chantage-vert-colere-noire-gilets-jaunes-671
Entretien avec deux gilets jaunes bretons : « pas de politique ni de syndicats » : ▻https://radioparleur.net/2018/11/16/entretien-gilets-jaunes-bretons
Un k-way noir chez les gilets jaune, l’histoire d’un vilain petit canard. : ▻https://paris-luttes.info/un-k-way-noir-chez-les-gilets-11047
Gilets jaunes et écolos, pas le même maillot, mais la même récupération : ▻https://rebellyon.info/L-ecologie-est-t-elle-un-concept-ethere-19782
Sur le 17 novembre – Les révolutionnaires ne font pas la révolution : ▻https://web.archive.org/web/20200813174527/https://nantes.indymedia.org/articles/43595
À propos de la manif du 17 novembre : ▻https://diacritik.com/2018/11/15/a-propos-de-la-manif-du-17-novembre
C’est jaune, c’est moche et ça peut vous pourrir la vie… : ►https://defensecollective.noblogs.org/post/2018/11/14/cest-jaune-cest-moche-et-ca-peut-vous-pourrir-la-vie
17 novembre – Les 8 gilets incontournables Lequel porteras-tu ? : ▻https://rouendanslarue.net/17-novembre-les-8-gilets-incontournables
Gilets jaunes : en voiture ! Notes sur le 17 novembre : ▻https://rouendanslarue.net/gilets-jaunes-en-voiture-notes-sur-le-17-novembre
Mouvement du 17 novembre - Que faire ? : ►https://nantes.indymedia.org/articles/43450
Pourquoi il faut parler d’écologie le 17 novembre. : ►https://nantes.indymedia.org/articles/43520
Éléments de la Commission Nationale Ecologie du NPA sur la mobilisation du 17 novembre : ▻http://npa29.unblog.fr/2018/11/14/carburant-et-taxtes-npa
Prix des carburants : des contradictions sociales surmontables : ▻https://www.alternatives-economiques.fr/prix-carburants-contradictions-sociales-surmontables/00086912
Les petits-commerçants « étouffés par les taxes » : le mouvement Poujade : ►https://paris-luttes.info/le-mouvement-poujade-11039
L’idéologie sociale de la bagnole : ►https://infokiosques.net/lire.php?id_article=346
++ Livres :
Nathalie Quintane "Que faire des classes moyennes ?"
Alain Accardo "Le Petit Bourgeois-Gentilhomme".
#mouvement_social #recuperation #poujadisme #colere_populaire #giletsjaunes #gilets_jaunes #gilets #jaunes #17novembre #17novembre2018 #la_revolution_mais_pas_trop mais aussi la force des #medias_Libres #mediaslibres et #automedias
Des gouts découlent heurts !
Des goûts et des couleurs avec Michel Pastoureau (5/5) Le jaune France Culture
▻https://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/des-gouts-et-des-couleurs-avec-michel-pastoureau-le-jaune-et-lor-55
Le #jaune serait donc la couleur la moins appréciée ? Alors que l’ensemble des aux autres couleurs de base ont toutes un double symbolisme, le jaune est la seule à n’avoir gardé que l’aspect négatif.
Des goûts et des couleurs …, on peut discuter à l’infini, et tout le monde reconnaît la force de la subjectivité dans ces domaines. Mais saviez-vous que les couleurs ont une histoire culturelle, politique et psychique ? Imaginiez-vous qu’il existe des couleurs qui nous font chaud au cœur et d autres qui nous font peur et ce, par delà les latitudes et les origines religieuses ? Toute cette semaine « Hors-champs » tente de faire la cartographie amoureuse des couleurs grâce à un historien amoureux des ours, des emblèmes héraldiques et de … certaines couleurs.
Comme toujours avec des archives et des chansons, balade dans l’histoire de la peinture, des mentalités et de nous mêmes...
Passionant pour la fan de l’histoire et symbolique des couleurs que je suis, @bce_106_6 , merci !
et sinon : Pendant ce temps-là, au Royaume Uni. Manifestation monstre et #blocages des ponts de #Londres ou des axes routiers d’autres villes, pour le jour de la « rébellion contre l’Extinction ». Énorme mobilisation contre la crise du climat. : ▻https://twitter.com/JefKlakRevue/status/1063766188742901760
Le 17 novembre sera-t-il apolitique ?
▻https://iaata.info/Le-17-novembre-sera-t-il-apolitique-2867.html
▻https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10155665502096960&set=a.49908841959&type=3&theater
J’avais un oncle il s’appelait Gaby. Je l’aimais bien. Il était gazier. J’étais gauchiste. Il avait un grand poster de JM Lepen dans son garage. On buvait des bières en réparant des bagnoles. Passons. Des années plus tard, j’avais fait un grand papier dans Libé pour expliquer comment le FN et Lepen arrivait à monter la tête de types bien comme Gaby. Deux pages. July (Serge) le patron m’avait félicité genre : « Enfin un journaliste qui ne les prend pas avec des pincettes ». Pourquoi je parle de Gaby et pourquoi je pense à lui en ce moment ? A cause des gilets jaunes. Gaby bossait à Gaz de France (son cousin, mon pater, bossait à EDF). Ils bossaient 7 jours sur 7 sans trop compter. Il y avait les lignes à réparer, les tuyaux à aligner. La chaleur des pauvres à assurer. Ils étaient fonctionnaires. On partait en vacances dans les tentes bleues de la CCAS. Passons. Pourquoi j’en viens à évoquer ce passé vermoulu ? Le gilet jaune… L’injustice fiscale. La plupart des éditorialistes et des politiques n’y comprennent que dalle à cette colère. Emmanuel Macron et son armée de républicains en marche ont compris eux. Et ils commencent à flipper. A passer des consignes. A jouer de la carotte et du bâton. Vu d’ici, c’est pitoyable. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de ce mouvement basique et populaire, si la stratégie du pouvoir va fonctionner, mais cette colère n’a rien à voir avec le réchauffement climatique et très peu avec le diesel. Les gens à l’origine du gilet jaune le disent depuis le début. Ils en ont assez d’être pris pour des pigeons, des vaches à traire, des décérébrés du bulbe, des sans honneur. Ils veulent se révolter. Il se révoltent. Gaby bossait à Gaz de France donc. Il y a usé sa santé. Il est parti en retraite sans se douter qu’on allait vendre Gaz de France à Suez en 2007. Quand je dis vendre, je déconne. Offrir serait plus adéquat. Une histoire de prédateurs et d’hommes politiques très compromis. Sarkozy, Hollande Villepin, Royale, Coppé, Longuet… Tous vont oeuvrer avec des responsabilités diverses à cette prédation consentie. Je ne vais pas développer ici (lisez notre livre, « les prédateurs » en vente partout). Tonton Gaby casse sa pipe. GDF devient Engie. Méthode Suez, extrême capitalisme. On pressure et on défiscalise à mort. Non seulement, se chauffer devient un luxe mais Engie, avec la bénédiction des politiques, Macron de chez Rothschild en tête, envoie ses bénéfices au Luxembourg (27 milliards en 2015, passez l’info à Google). L’État français se prive de 2 milliards d’impôts. Alors que nous, cochons de payeurs, on raque. On raque. Et on regarde passer les trains et les prédateurs qui se goinfrent. Et on ne doit rien dire. Et on doit – sous prétexte de réchauffement climatique, sous prétexte de récupération politique- fermer sa gueule. Ben non. Ce qui se prépare ici, c’est une Jacquerie. Le message est clair et éminemment politique. Les pauvres en ont marre d’avoir froid, de jouer du crédit le 15 du mois, de faire des demi pleins. Alors qu’à la télé, ils entendent chaque jour se raconter une histoire qui n’est plus la leur. Alors que leur président déroule le tapis rouge à ceux qui ne paient pas d’impôts, Frère, Desmarais, Bolloré, Arnault… Ceux qui font croire qu’ils nous sont indispensables, qu’ils sont des premiers de cordées. Foutaise. Demain, avec le fantôme de Gaby je serai gilet jaune à donf.
Les beaufs et les cols blancs de Saint Germain n’ont rien compris, ce n’est pas un mouvement marqué à droite. Ni vraiment à gauche. C’est punk. No future dans ce monde-là
Perle de la journée relatée par Bismatoj sur twitter :
Entendu à l’instant : « si vous savez pas si c’est une manif de droite ou de gauche, il suffit de regarder le comportement des policiers »
Promis c’est pas moi
Vidéo hallucinante qui pousse encore plus loin le confusionnisme.
Gazer et en même temps soigner (et en même temps communiquer)
Manifester et en même temps maintenir ce qui nous enchaîne
Demander plus de pouvoir d’achat et en même temps vivre sur une Terre épuisée ...
▻https://twitter.com/HugoCouturier/status/1063847207735046144
Les « gilets jaunes », ou la révolte de la France des ronds-points
Jean-Laurent Cassely
▻http://www.slate.fr/story/169626/blocage-17-novembre-gilets-jaunes-revolte-ronds-points-france-peripherique-die
« Nous allons nous rejoindre sur un parking de centre commercial à Sens », témoigne encore le créateur d’un groupe Facebook local appelant au blocage. Dans le territoire marqué par l’étalement urbain, le rond-point devient l’équivalent logistique et symbolique du rôle joué par la place dans les mouvements de protestation de centre-ville, dont l’expression française fut la tenue, place de la République à Paris, du rassemblement Nuit Debout. La place conserve, à gauche, une connotation politique forte, comme en témoignent encore récemment le cas de l’aménagement du quartier de La Plaine à Marseille, ou le mouvement politique lancé par Raphaël Glucksmann, baptisé « Place publique ».
À l’opposé de cette culture politique, en tout cas assez loin de ses habitudes, l’automobile devient le langage de la protestation des mouvements périphériques. Si les unes et les uns se réunissent en grappes humaines, forment des assemblées et des cortèges, nourrissant une culture politique marquée par les grands mouvements sociaux, les luttes passées qui peuplent l’imaginaire collectif du « peuple de gauche » et un idéal de démocratie directe et participative, les autres, dans un rapport au corps et à l’espace différent, forment des « opérations escargot » et autres figures chorégraphiques d’un grand ballet motorisé qui se danse depuis l’intérieur de son habitacle. C’est par le « périph » que les manifestants ont prévu de rouler (et non de marcher) sur Paris. C’est aussi sur le périphérique des grandes villes que se sont réunis plusieurs groupes locaux pour préparer la journée du 17 novembre.
A #Carcassonne, les #GiletsJaunes reclament une assemblée populaire souveraine, pendant que certains chantent « La jeunesse emm... le Front National ». #17novembre #LePeupleDemande
▻https://twitter.com/manonlebretton/status/1063758234408886272
De la France périphérique à la France des marges : comment rendre leur juste place aux territoires urbains marginalisés ?
►https://urbs.hypotheses.org/411
Samuel Depraz, enseignant-chercheur, géographie, Université Jean Moulin Lyon 3, UMR Environnement, Villes et Sociétés
La France périphérique, ou la paresse intellectuelle de la dichotomie
C’est, d’abord, une lecture simpliste qui nie ce qui fait l’essence même de la géographie, c’est-à-dire l’attention à la nuance et à la diversité des territoires. « Décrire la terre », c’est être sensible aux différences et à la pluralité des mondes sociaux. Ainsi, dans les périphéries, les situations de pauvreté ne sont jamais identiques d’un espace à l’autre, et on trouvera tantôt de la pauvreté monétaire, tantôt de la précarité matérielle, parfois aussi un déclassement social et un isolement des personnes. La pauvreté, c’est aussi un rapport social défavorable, souvent entretenu par des politiques publiques défaillantes. Le tout se recoupe souvent, mais pas toujours : on rappelle ainsi les dimensions – complexes – de la pauvreté, au sens de Serge Paugam (2005) ; ceci nécessite une lecture plus détaillée des territoires, comme le propose par exemple Catherine Sélimanovski dans son analyse de « la frontière de la pauvreté » (2008) ou encore l’analyse de Raymonde Séchet sur la relation entre espaces et pauvreté (1996). Et l’idée de périphérie, souvent réduite à sa dimension économique, s’appréhende également par de multiples autres outils : mobilités et transports, flux migratoires, modes de vie alternatifs et contestation sociale ou électorale – sans que l’on puisse raisonnablement combiner tous ces indicateurs thématiques, au risque de produire des corrélations hasardeuses et des indices agrégés absurdes.
Le thread d’un journaliste-photographe avec des portraits de vraies tronches de vies jaunes :
[THREAD] Quelques réflexions à propos des #giletsjaunes. Hier, je ne me suis pas mêlé à mes confrères journalistes pour « couvrir » cette journée du #17novembre2018. Faire des images de cette journée était tout à fait respectable. Mais je m’interroge sur le sens de ces images. Je m’explique. L’action de ces #giletsjaunes échappe aux politiques et marque une défiance à l’égard des médias. Le gilet jaune est devenu un symbole mais un symbole réducteur sur le sens de ce mouvement. Il symbolise la voiture et les carburants. Or, la colère va bien au-delà...
▻https://twitter.com/VinceJarousseau/status/1064157135150465026
La vie en jaune
▻►http://www.dedefensa.org/article/la-vie-en-jaune
18 novembre 2018 – Hier, j’avais très mal au dos, attaque pernicieuse et violente à la fois d’une sciatique irréfragable, une du grand âge.... Alors, j’ai sacrifié pas mal de mon temps sur un fauteuil à dossier très droit et, avec peu de courage pour lire, j’ai laissé aller l’“étrange lucarne”. Il n’était question que de cette “journée en jaune”
Je me fixe sur le “centre de crise” de la chaîne, Arlette Chabot aux commandes, conduisant un talk-show permanent avec deux vieilles badernes de ma génération, dont l’incurablement pontifiant d’Orcival, de Valeurs Actuelles, avec en arrière-plan les reportages constants sur les divers points stratégiques choisis comme références de cette “journée en jaune”.
Vers la fin de l’après-midi, l’habituel “tour de France” des correspondants était ramené aux points (...)
repéré sur ▻https://seenthis.net/messages/736556
À qui appartient la mort d’une femme, qui a le droit de l’arracher à l’anecdote d’un accident ? | Slate.fr
▻http://www.slate.fr/story/170049/chantal-mazet-gilets-jaunes-morte-savoie-17-novembre
Elle n’a pas trouvé la force, explique-t-elle, de prendre la route, ni d’annoncer à sa fille que sa grand-mère était morte ; elle a trouvé un « soutien moral » chez les gilets jaunes et ses « amis de l’instant ». Et sa maman, « décédée SUR LE MOUVEMENT », « APPROUVE DONC NOTRE ACTION !!!! ». Ces capitales et ces points d’exclamation sont le cri de l’heure. Ils ne disent pas seulement une souffrance, mais ce que cette souffrance construit politiquement.
Vers une heure du matin, Alexandrine Mazet, ajoutait ceci, dans le désordre de la nuit : « Qu’ils aillent tous se faire tater les castaner de rugy macreux & co !!echec du rassemblement ??? échec de votre tentative de manipulation !!!VOUS NOUS AVEZ POUSSÉS DANS NOS RETRANCHEMENTS ! VOUS SEMEZ LA DISCORDE AU SEIN MÊME DU PEUPLE FRANÇAIS !VOUS ÊTES LA CAUSE DE CE RASSEMBLEMENT ! DONC DE CAUSE À EFFET VOUS ÊTES RESPONSABLES !!! ».
▻https://soundcloud.com/user-898678423/entretien-avec-deux-gilets-jaunes-bretons-pas-de-politique-ni-de-syndica
Qui sont les anonymes qui appellent aux blocages samedi 17 novembre et se réclament du peuple ? Loin d’être limitée à la hausse du diesel, leur colère est celle d’une France moyenne, éloignée des métropoles et de la participation politique, et qui croit aux vertus révolutionnaires de Facebook. Rencontre avec deux porte-paroles bretons d’un groupe de gilets jaunes en colère.
source : radioparleur.net 2nd lien cité par @val_k
« Ligne rouge et gilets jaunes »
Via Lignes de crêtes - ▻https://www.lignes-de-cretes.org/ligne-rouge-et-gilets-jaunes
Et la selection du portail #mediaslibres de @Bastamag : ▻https://portail.bastamag.net/Mouvement-des-gilets-jaunes
▻https://twitter.com/LaMulatresse_/status/1064195118813650945
Je viens de la case en dessous du prolétaire moyen,
Le prix de l’essence nous concerne pas vu qu’on a pas de voiture, nous on se tape le bus et les trains dont tout le monde se fout totalement
Les gilets jaunes = les gens qui nous méprisent le plus. On est des profiteurs et on vole leurs travail de merde sous payé selon eux. Donc si j’ai envie de dire que ce sont de gros beaufs racistes et sexiste personne ne m’en empêchera.
À la cour du président des riches, on s’interroge. Qui sont ces gueux sous nos fenêtres ? Pourquoi ces brailleries et ce grabuge alors que nous faisons tout pour leur bien ? Du côté des experts médiatiques et des voyantes ultra-lucides, on se demande quelles sont ces gens-là, des beaufs racistes et violents ou juste des ploucs avec leurs bagnoles qui puent ? Des fachos ou des fachés ? Faut-il les lécher ou les lyncher ?
Selon les sondages, ils ont la faveur de l’opinion, donc ils ont nos faveurs [1]. Il sera toujours temps de les lâcher ; une bavure, une violence et on les repeint en rouge brun. Mais avant tout, la question est : qui est derrière ça ? Qui ? Le FBI, la Russie ? L’extrême droite ? Le lobby du pétrole ? De la bagnole ? Les Chinois qui fabriquent les gilets jaunes ?
Et non, les amis, celui qui est derrière ça, c’est Macron lui-même, le Robin des Bois à l’envers, celui qui prend aux pauvres pour donner aux riches. C’est lui qui est à l’origine de tout ça, au départ, la violence, c’est lui. Lui et son monde. La violence de l’injustice et de l’arrogance, c’est eux. Sauf que les gueux ont fini par se lasser. Abusés, humiliés, invisibles et tondus jusqu’à l’os, la goutte d’eau a allumé l’étincelle. Alors que règnent la résignation et le repli, voilà qu’ils se lancent de partout, en jaune, depuis le plus profond du pays. Surprise générale devant ce grand cahier de doléances. Près de 300 000 ce samedi à travers l’hexagone.
Bon mais, c’est bien joli, spontané, auto-organisé, mais sans structure organisée, vous croyez que ça peut marcher ? On sait en tout cas qu’avec les partis et les syndicats organisés, pour la loi Travail et pour les cheminots, la victoire n’a pas vraiment été au rendez-vous. Alors ? C’est vrai, pas de drapeaux rouges avec les gilets jaunes. Pas de République, ni de Bastille, on fonce tout droit sur l’Élysée en repassant par où la foule était massée lors des funérailles de Johnny. Un hasard, sans doute. Et partout, dans le pays, les ronds-points, les péages, les parkings de supermarchés. D’autres espaces, d’autres lieux de lien.
La suite ? Un coup d’épée dans l’eau ou la prise de la Bastille ? Un défoulement sans suite ou un mouvement de fond ? Bien sûr, la droite racole à fond et l’extrême droite est à la manœuvre, normal, bien sûr la gauche doit soutenir et porter cet étonnant élan. Oui, un élan aussi étonnant, c’est pas si souvent. Samedi, vers l’Élysée, entre grenades et lacrymos, notre reporter Dillah Teibi a rencontré quelques-unes et quelques-uns de ces gueux.
Daniel Mermet
Les gilets jaunes à l’épreuve des agressions racistes et homophobes
▻https://rouendanslarue.net/les-gilets-jaunes-a-l-epreuve-des-agressions-racistes-et-homophobes
L’expression terrifiante du sexisme, du racisme et de l’homophobie. Des humiliations, des agressions et parfois des lynchages d’une violence à vomir comme à Saint-Quentin où une femme a été forcée de retirer son voile, ou encore à Bourg-en-Bresse où un couple homosexuel a été attaqué. Précisons que dans le premier cas d’autres gilets jaunes ont tenté d’aider et de protéger cette femme avant d’être pris à partie à leur tour.
Les organisateurs-administrateurs de page facebook condamnent et se désolidarisent de tels actes, à Saint-Quentin mais aussi à Cognac où c’est une femme noire qui s’est fait agresser. On peut supposer qu’ils sont réellement choqués par de tels gestes. Ils sentent bien aussi, comme beaucoup, que même si ces faits sont minoritaires et qu’ils ne sont pas publiquement assumés (au contraire, les administrateurs suppriment régulièrement les propos racistes sur les pages Facebook), ils fragilisent cette mobilisation en la montrant sous son pire aspect – dont se repaissent évidemment les médias.
En effet, ce ne sont pas les prétendus casseurs ou les éléments extérieurs qui sont une menace pour ce mouvement. Mais tous ceux qui sont prêts à agresser d’autres personnes pour des motifs racistes, sexistes et/ou homophobes. Nous continuons de penser, avec d’autres (Nantes Révoltée, LaMeute et Dijoncter notamment) que ce mouvement mérite notre attention et que cette lutte est légitime. Les affects racistes et homophobes, s’ils sont bien présents, ne sont ni hégémoniques ni le moteur de cette colère – comme c’était le cas par exemple dans la manif pour tous. Sinon il faudrait effectivement la déserter sur le champ.
affordance.info : Les gilets jaunes et la plateforme bleue.
▻►https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/11/gilets-jaunes-facebook-bleu.html
▻►https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3a15778200d-pi
Gilets Jaunes et plateforme bleue.
Du point de vue qui est le mien sur ce blog, à savoir l’observation des phénomènes culturels et sociétaux liés au numérique, l’opération gilets jaunes est un exemple de plus de la manière dont Facebook en particulier, « les réseaux sociaux » et internet en général, ont « facilité l’organisation des révolutions sociales mais en ont compromis la victoire » comme l’expliquait Zeynep Tufekci il y a déjà 4 ans.
Le journaliste Jules Darmanin a publié sur Twitter ce qui me semble être, avec celle de Zeynep ci-dessus, l’autre analyse la plus pertinente de ce mouvement de mobilisation en ligne :
« Les gilets jaunes se sont constitués grâce aux groupes facebook, il est donc logique qu’ils finissent comme des groupes facebook : mal modérés, pourris par des éléments toxiques et remplis de gens qui ont des visions différentes pour le même groupe. »
Gilets Jaunes et Nuit Debout.
Cette mobilisation sans réelle revendication claire, semblant ne reposer sur aucune base syndicale ou politique, sans leader ou porte-parolat identifiable (à part Jacline Mouraud ...) est un peu à la France des déclassés ce que le mouvement Nuit Debout avait été à la France des jeunes sur-diplômés. En tout cas du point de vue de la réception médiatique et sociologique du phénomène.
Personne n’a encore bien sûr conduit d’analyse sur la composante sociologique des gilets jaunes à l’image de ce qui avait pu être fait pour le mouvement Nuit Debout mais il apparaît clair, tant dans le traitement médiatique que dans les ressentis exprimés sur les réseaux sociaux, qu’il y a autant de « beaufs, connards, racistes » dans les gilets jaunes pour les uns qu’il pouvait y avoir de « bobos, gauchos, droitdelhommistes » dans Nuit Debout pour les autres.
Merci pour les liens vers l’analyse de #Olivier_Ertzscheid, @unagi, c’est une des personnes qui me fait le plus réfléchir actuellement. Un autre est #André_Gunthert, avec cette excellente analyse de l’image sociale, comme souvent, autour des dessins assez minables de #Xavier_Gorce :
A l’instar de nombreux éditorialistes, le mouvement des gilets jaunes a inspiré à Gorce une incompréhension et une raillerie mordante. L’épithète d’« abrutis » franchit un seuil de virulence rarement observé dans la presse des classes favorisées
Il aura suffi du soutien empressé de Marine Le Pen pour effacer la substance du symptôme manifesté par la jacquerie : celui de la paupérisation qui atteint les classes moyennes françaises comme elle a envahi celles des Etats-Unis, portée par les politiques de transfert des ressources vers les plus riches.
Faut-il aider des pauvres de droite (selon la lecture opportunément politique de leur apolitisme) ? Allons donc ! Il suffit de les insulter.
« On n’a pas fini de se moquer des pauvres » : ►http://imagesociale.fr/6717
J’étais en train de le lire, @unagi (càd de faire un enregistrement pour @karacole ) mais ce passage m’a vraiment fait bloquer (je mets en gras la partie) :
L’effondrement de leur foyer, celui de leurs fins de mois, celui de leur niveau de vie, de leurs sorties au restaurant, de leurs cadeaux à leurs enfants, celui de leur quotidien à chaque fois amputé de ces quelques euros qui te maintiennent dans une forme de dignité et d’attention à l’autre et à des causes qui te dépassent, mais qui, lorsqu’ils viennent à manquer, t’enferment dans les plus grégaires de tes instincts, dans les plus vaines de tes colères .
Je suis très mal à l’aise avec cette partie parce que je la trouve glissante : ce n’est pas perdre des euros qui te fait basculer, c’est paniquer, c’est perdre espoir, c’est se sentir menacé, mais surement pas quelques euros ou même la pauvreté, et c’est la que le glissement est dangereux, même si je ne crois pas que l’auteur pense que les pauvres ne sont pas dignes, je crois qu’il aurait été judicieux de le formuler autrement... Du coup, comme je n’ai pas pu m’empêcher de commenter, j’hésite à mettre en ligne l’enregistrement ... :/ P’t’être que je vais faire une sélection et en mettre en ligne plusieurs en même temps.
Gilets jaunes : Le soulèvement de la France d’en-bas
▻https://lvsl.fr/gilets-jaunes-le-soulevement-de-la-france-den-bas
Le mouvement des gilets jaunes se résumerait-il à une « grogne » des Français moyens, qui regardent Auto-Moto et Téléfoot le week-end en attendant le retour de la saison des barbecues ? C’est l’image qu’en donne la majorité des médias et des commentateurs politiques. Cette « grogne » n’est en réalité que la partie émergée d’un iceberg : celui d’une crise profonde qui fracture la société et le territoire français.
« Depuis samedi, nous nous sentons un peu moins seuls et un peu plus heureux »
Avant même que nous agissions, la plupart des médias et de nombreux politiciens nous on décrit comme des gros balourds anti-écologiques qui voulaient préserver le droit à polluer tranquille. Sur quelle planète pensent-ils que nous vivons ? Contrairement à eux, nous avons les pieds sur terre. Non, nous ne réclamons pas le droit à polluer chaque jour un peu plus une planète déjà bien mal en point. Ce que nous refusons c’est ce chantage dégueulasse qui consiste à faire peser sur nos épaules la responsabilité du carnage écologique et son coût. Si la planète est dans cet état, si on n’est même pas certains que nos petits enfants y survivront, c’est pas parce que nous utilisons notre voiture pour aller au boulot mais parce que des entreprises, des dirigeants et des hommes politiques ont jugé pendant des années qu’il fallait mieux faire tourner l’économie à toute blinde plutôt que de se préoccuper des animaux qui disparaissent, de notre santé, de notre avenir.
►https://lundi.am/Depuis-samedi-nous-nous-sentons-un-peu-moins-seuls-et-un-peu-plus-heureux
La Centrale d’achats de #Leclerc demandait à la justice d’ordonner la levée du blocage par les #GiletsJaunes de son site de Tournefeuille. 7 d’entre-eux, identifiés par huissier sur place ou sur #Facebook, étaient cités à comparaître.
Voilà voilà...
►https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-7-gilets-jaunes-reperes-hussier-facebook-cites
@val_k Je comprends ton questionnement, « et à des causes qui te dépassent » est aussi sujet à interprétations. Il me semble le passage est batit sur une illusion et sur l’absence de connaissance de ce qu’est être pauvre, vraiment pauvre. Si ton enregistrement donne à débattre, ou non, je pense que c’est intéressant de le partager et que tu en exprimes les limites.
S’il y a plus de 300 000 fachos actifs dans l’hexagone il est grand temps de prendre son passeport et de quitter le pays. Mais tel n’est pas le cas !
UNITÉ DE CEUX QUI COMPTENT EN CENTIMES
CONTRE CEUX QUI COMPTENT EN MILLIARDS
Ce qui ne passe plus c’est l’injustice, l’incohérence et l’hypocrisie.
Car la réalité de l’année 2018 est celle-ci : Frais bancaires : +13%, Carburant : +12%, PV stationnement : +130%, Assurances : +3 à 5%, Mutuelle : +5%, Timbres poste : +10%, Carte grise : +15%, Tabac : +10%, Abonnement bus : +3%, Péage routier : +1,3%, Gaz : +7%, Forfait hospitalier : +15%, Abonnement vélib : +30%, Contrôle technique automobile : +23%, Cantine scolaire : +1 à 3%, Fioul domestique : +36%, Électricité : +17%, CSG : +21,7%....
Quant aux retraites, c’est -1,7% et le smic : +1,2%, tandis que les salaires stagnent globalement.
Merci @vanderling mais le but de cette recension est la critique / analyse du mouvement, pas sa promotion ?
« Le vrai mépris de classe, c’est d’insulter l’intelligence de toutes celles et ceux qui savent pourquoi ils se lèvent le matin pour faire nombre, qui veulent changer le monde et les règles du jeu. »
« Remarques pertinentes de Fatima Benomar sur le mouvement des gilets jaunes » : ▻https://blogs.mediapart.fr/gaspardv/blog/171118/remarques-pertinentes-de-fatima-benomar-sur-le-mouvement-des-gilets-
Gilets jaunes : on y va ? Expansive.info
▻https://expansive.info/Gilets-jaunes-on-y-va-1282
Dresser un profil ethnique et générationnel de ce mouvement en moins d’une journée en dit long sur les capacités intellectuelles omniscientes de l’intelligenstia radicalisée pour laquelle ces initiatives sont soit directement pilotées par l’#extrême-droite, soit réactionnaires par essence donc essentiellement le terreau sur lequel l’extrême droite va se renforcer. Étant données les positions qui relèvent d’un marxisme orthodoxe éculé pour lequel le seul vrai sujet révolutionnaire est le prolétariat industriel (et la seule vraie lutte celle liée à la production ou au travail), ou pour les plus "post-modernes" le sous-prolétariat « racisé » qu’on ne cesse d’opposer aux "blancs privilégiés", il semble effectivement que ce mouvement soit du pain béni pour l’extrême droite à laquelle nous laissons, par notre mépris et distance, tout un #espace_politique à prendre.
« Gilets jaunes », un peuple qui vient ? Patrick Cingolani
►https://www.liberation.fr/debats/2018/11/20/gilets-jaunes-un-peuple-qui-vient_1693139
On aura beau dénoncer la dimension d’arriération du mouvement quant à l’enjeu écologique, c’est bien l’#égalité_sociale contre l’iniquité du traitement de faveur fait aux plus riches qui est l’objet central de cette contestation.
Gilets jaunes : des signaux alarmants, selon les renseignements, #DCRI
▻http://www.leparisien.fr/economie/gilets-jaunes-des-signaux-alarmants-selon-les-renseignements-20-11-2018-7
Radicalisation des Gilets jaunes, convergence des luttes, ou effet d’aubaine ? Observateurs et analystes peinaient à y voir clair ce mardi soir sur l’évolution de ce mouvement hétérogène et non coordonné dont chacun s’accorde sur le caractère inédit.
Une chose est sûre : pour le ministère de l’Intérieur, le #maintien_de_l’ordre est extrêmement compliqué à organiser...
Merci @colporteur ! J’ai aussi repéré une autre recension chez @lieuxcommuns :
Revue de presse continue spéciale « Gilets jaunes » à partir du 18.11.18
►▻https://collectiflieuxcommuns.fr/?672-revue-de-presse-semaine-du
par contre le flux republie sans arrêt le même lien on dirait : ▻https://seenthis.net/recherche?recherche=https%3A%2F%2Fcollectiflieuxcommuns.fr%2F%3F672-revue-
peut-être que ce billet de @lieuxcommuns t’as échappé @val_k
« Gilets jaunes » : la démocratie directe en germe ?
Le mouvement populaire en cours, qu’il le sache ou non, défie toute l’organisation de la société et récolte un mépris officiel à la hauteur. Le surgissement de cette colère réveille des questions enfouies depuis si longtemps que leur simple formulation effraie. Pourtant la dégradation de la situation générale est telle qu’un choix s’impose entre le chaos qui s’avance et la reconquête, lente et laborieuse, d’une souveraineté véritablement collective.
▻https://seenthis.net/messages/737319
une analyse du collectif @lieuxcommuns en + de leur impeccable #revue_de_presse
"Les gilets jaunes et les « leçons de l’histoire »
▻http://lenumerozero.lautre.net/Les-gilets-jaunes-et-les-lecons-de-l-histoire
Néanmoins, ces similitudes entre des luttes sociales de différentes époques masquent de profondes différences. Je vais m’y arrêter un moment car elles permettent de comprendre ce qui fait la spécificité du mouvement des gilets jaunes. La première différence avec les « jacqueries » médiévales tient au fait que la grande majorité des individus qui ont participé aux blocages de samedi dernier ne font pas partie des milieux les plus défavorisés de la société. Ils sont issus des milieux modestes et de la petite classe moyenne qui possèdent au moins une voiture. Alors que « la grande jacquerie » de 1358 fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire.
La deuxième différence, et c’est à mes yeux la plus importante, concerne la coordination de l’action. Comment des individus parviennent-ils à se lier entre eux pour participer à une lutte collective ? Voilà une question triviale, sans doute trop banale pour que les commentateurs la prennent au sérieux. Et pourtant elle est fondamentale. A ma connaissance, personne n’a insisté sur ce qui fait réellement la nouveauté des gilets jaunes : à savoir la dimension d’emblée nationale d’un mouvement spontané. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé aux grandes manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’actions groupusculaires réparties sur tout le territoire.
Gilets jaunes. Affrontements à Langueux : la rumeur [#DCRI / Parisien Libéré, ndc] de l’ultra-gauche démentie
▻https://www.letelegramme.fr/france/affrontements-a-langueux-la-rumeur-de-l-ultra-gauche-dementie-21-11-201
Les « casseurs » langueusiens n’ont aucun lien connu ou déclaré avec l’ultra-gauche. Ils n’expriment aucune accointance politique particulière, au-delà de leur intention de se frotter au système sans ménagement. Et c’est plutôt ce caractère nouveau d’une radicalité plutôt rurale, capable de se donner des moyens d’action (barre de fer, cocktails Molotov) dans une certaine improvisation, qui a fait tiquer les services de renseignement. Leur point commun : ils ont un casier. Mais là encore, pas de quoi en faire des caïds d’habitude. En témoignent les peines dont trois d’entre eux ont écopé, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Quatre mois ferme sans mandat de dépôt pour l’un. Des peines de 4 et 6 mois de sursis assorties d’une obligation de travaux d’intérêt général pour les deux autres.
@vanderling méfiance avec l’article de blog mediapart que tu mets en lien... L’auteur est un abonné qui squatte allègrement les commentaires de pratiquement tous les articles. C’est un obsédé, il a un problème : il voit des totalitarismes partout, jusqu’à l’hallucination, et fait des amalgames absolument infects.
D’ailleurs si tu lis « l’article » en question, en gros c’est : je copie/colle des bouts d’articles de mediapart et j’en fait mon beurre (insinuations, inférences foireuses, etc.). Pas vraiment une référence le gars...
À la rencontre des « gilets jaunes » - Le Moment Meurice - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=Ow01HWCf1Ko
un micro-trottoir, je ne sais pas si ça compte,…
Quand les « gilets jaunes » dérapent...
▻https://www.cgtdouanes.fr/actu/article/propos-sur-la-douane-des-manifestants-gilets-jaunes-a-flixecourt
Les douaniers en colère (et on les comprends)
Dans un post abject sur Facebook et des vidéos qui circulent sur tous les médias ce jour, des manifestants appartenant au « mouvement » des gilets jaunes se félicitent d’avoir traqué des migrants dans la cuve d’un camion. Ils s’enorgueillissent même de faire « mieux que la douane et de pouvoir (y) postuler, CV et lettre de motivation ». D’autres propos, absolument ignobles, ne peuvent être repris ici.
Forts de leurs convictions racistes, ils ont préféré appeler la gendarmerie plutôt qu’une association d’entraide pour les secourir. Dans cette vidéo, les protagonistes appellent à « un barbecue géant ». Tout ceci rappelle de bien tristes et peu glorieux événements de notre histoire…mais c’est surtout un appel clair à la haine raciale.
Est-ce donc de ce monde là que nous voulons ? Un monde de haine, de bêtise, d’ignorance, de division…
N’oublions jamais que le racisme est un délit.
Et si l’explication des gilets jaunes se trouvait en Italie…
… qui permet aussi de comprendre l’attitude des Macron, Philippe, Cohn-Bendit, Martinez et quelques autres…
▻http://la-sociale.viabloga.com/news/et-si-l-explication-des-gilets-jaunes-se-trouvait-en-italie
@marielle Ahhh la belle explication ! L’europe vous hait, l’europe me hait, embrassons nous sur la bouche !
▻http://mondialisme.org/spip.php?article2714
Alors que l’extrême gauche (voire au-delà) se pâme devant les « gilets jaunes » (le jaune étant pourtant traditionnellement dans le mouvement ouvrier la couleur des briseurs de grève) quelques voix isolées se dressent devant le consensus médiato-politique comme celle du site « Ligne de crêtes » en avançant des arguments solides. On peut ne pas être d’accord avec tout ce que contient l’article ci-dessous, mais approuver l’essentiel : non à l’union sacrée des autonomes radicaux à Marine Le Pen, en passant par Dupont-Aignan, Laurent Wauquiez, Mélenchon, Lutte ouvrière, le NPA, Besancenot et les Identitaires !
Celles et ceux qui dénoncent Trump et Bolsonaro ne voient pas que ce mouvement des gilets jaunes repose sur les mêmes bases sociales hétérogènes qui les ont portés au pouvoir, la même confusion idéologique (dans laquelle se reconnaissent l’extrême droite et l’extrême gauche, cette dernière ayant abandonné toute ligne de classe), les mêmes moyens (les réseaux sociaux où les fascistes masqués pratiquent le dévervelage depuis des années), le même programme (en réalité supprimer toutes les conquêtes sociales, résultat de luttes collectives, au nom d’une prétendue critique radicale de l’Etat et de la défense des droits des contribuables), les mêmes théories du complot (Macron et les « banques ») et les mêmes pulsions nationalistes et xénophobes.
YC, Ni patrie ni frontières, 23 novembre 2018.
▻https://www.lignes-de-cretes.org/de-la-difference-entre-boucher-une-artere-et-creer-un-coeur
Cela fait plus d’une semaine qu’a débuté le mouvement des « gilets jaunes ». Ce mouvement social prend une ampleur et des dimensions inédites en France depuis de nombreuses années. C’est un mouvement dans lequel il semble difficile de s’impliquer pour une grande partie des militants révolutionnaires, syndicaux, de gauche, écolos… Bien qu’avec les jours qui passent de plus en plus de personnes et de groupes s’y investissent.
Exploités énervés est jusqu’à ce jour resté muet sur le sujet. Comme tant d’autres nous avons pu être surpris, mais suffisamment curieux pour aller voir. Nous sommes allés sur différents blocages à Alès et ce que nous avons vu, c’est des travailleurs, des chômeurs, des retraités, des lycéens… qui en ont marre de voir leur conditions d’existence se dégrader quotidiennement, de n’avoir aucun contrôle sur les décisions, tandis qu’une minorité s’enrichit toujours plus.
Il est certain que ce mouvement est traversé de contradictions. Il porte en lui les contradictions du temps présent. Nous pensons que c’est dans l’échange, dans la lutte, que les dépassements pourront se produire.
▻https://exploitesenerves.noblogs.org/gilets-jaunes-mobilisation
►https://exploitesenerves.noblogs.org
▻https://www.youtube.com/watch?v=gJV1gy9LUBg
Incursion en France jaunie où la colère est nourrie et exploitée
Un article très bien documenté et qui devient indispensable tant le déni se développe chez les « camarades » qui préfèrent tenter le zbeul plutôt que se retenir en pariant, une fois encore, sur le moindre mal. A lire sur Le blog de Sauvergardons bocage : ▻https://blogs.mediapart.fr/sauvergardons-bocage/blog/211118/incursion-en-france-jaunie-ou-la-colere-est-nourrie-et-exploitee
Réseaux sociaux et médias ont boosté les « gilets jaunes » comme aucune lutte ne l’a jamais été auparavant. Un peu d’investigation révèle à quel point l’extrémisme de droite est dans la place donc ancré dans ce mouvement qu’on respecte parce qu’il porte du déclassement ou par culpabilité ? Pourquoi nous en sommes là ?
Jacques Cotta : pas vraiment une référence le gars...?
@ericw
La sociale : « un lieu de fermentation fascisante » ?
« Macron démission » ...
►http://la-sociale.viabloga.com/news/macron-demission
#mouvement_de_révolte_populaire #lutte_des_classes
Classes d’encadrement et prolétaires dans le « mouvement des gilets jaunes »
►https://agitationautonome.com/2018/11/25/classes-dencadrement-et-proletaires-dans-le-mouvement-des-gilets-
La « colère populaire » qui se fait entendre est un funambule sur une ligne de crête. Tout dépendra de l’abnégation de certains blocages à perdurer dans leur essence, c’est-à-dire une négation de la politique comme pratique collective, syndicale ou autonome, et à leur préférer une horizontalité confuse débouchant sur un commun plus populiste et nationaliste type M5S (malgré de réelles dissemblances) qu’émancipateur. Si c’est cette optique qui l’emporte, le fait d’investir ces espaces donnera à ces derniers une respectabilité déviant toute critique. Alors, le « mouvement » cherchera à se trouver des leaders, tendant la joue à toute une partie du spectre politique parlementaire. A l’inverse, si l’ensemble des franges du « mouvement social » (en particulier syndicales) tentent de mobiliser et de charpenter ce mouvement des gilets jaunes sur des bases saines (notamment antiracistes, comme certaines Union Locales et Fédérations le tentent actuellement), il est fort probable qu’il y ait un intérêt stratégique dans certains espaces pour structurer la contestation sur des bases classistes (prolétariennes).
Il s’agira de dépasser les objectifs antifiscaux éloignés de notre camp social pour se focaliser dans un premier temps sur les attaques actuelles de la bourgeoisie contre les travailleurs. Cela signifie la grève générale comme premier moyen de lutte.
La revendication du droit à la mobilité, telle qu’elle, reste bien entendu encore prise au piège dans les filets de la reproduction négociée du capital, et nous ne savons qu’une chose : dans la phase politique actuelle, seules deux perspectives se dégagent. Celle du fascisme, ou celle du communisme.
Retour sur le parcours d’un agriculteur star devenu « gilet jaune »
▻https://labogue.info/spip.php?article302
Il n’est pas question ici d’analyser le mouvement des gilets jaunes mais il nous a semblé important de pointer du doigt ceux qui veulent se réapproprier un « mouvement #citoyen » en prenant le masque de la respectabilité.
Focalisons-nous donc sur l’un des organisateurs autoproclamés des « gilets jaunes » à #Limoges : Christohe Lechevallier.
J’aime pas trop la légèreté de Marie S’Infiltre quand à la sécurité des manifestant-e-s mais non il n’y avait pas de fachos #GiletsJaunes sur les Champs Élysée, hein, juste des braves gens qui votent
« LES GILETS JAUNES 2 : THE DARK SIDE »
▻https://youtu.be/3ii2I-JQEB8
N’importe qui et ce fut toi et je t’ai dit n’importe quoi ... mais on s’en fout tant qu’c’est joli et qu’on a bien pensé à embraser les Champs-Élysées...
Balade photo d’after #GiletsJaunes ⤵
▻https://twitter.com/Riot_N_Chill/status/1066699127357153280?s=19
La video ne fonctionne pas mais je présume qu’il s’agit des #civitas et co.
« Gilets jaunes », la nouvelle Jacquerie ?
26/11/2018
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/gilets-jaunes-la-nouvelle-jacquerie
Les Gilets Jaunes, une révolte populaire ? Une jacquerie 2.0 ?
Après un week-end de mobilisation, et alors que les blocages se poursuivent aujourd’hui dans toute la France, tentative de clarification d’un mouvement et de ses revendications, avec le grand historien de l’immigration et de la classe ouvrière Gérard Noiriel , auteur d’Une Histoire populaire de la France (Agone, 2018).
Directeur d’études à l’EHESS, il est aussi l’auteur de Le Creuset français. Histoire de l’immigration (Seuil, 1988) et de Qu’est ce qu’une Nation ? (Bayard, 2015).
▻http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-26.11.2018-ITEMA_21902640-1.mp3?track=false
La création d’une « délégation » de huit gilets jaunes a été annoncée ce matin dans un communiqué.
►https://www.liberation.fr/checknews/2018/11/26/qui-a-choisi-les-huit-porte-parole-des-gilets-jaunes-que-veulent-ils_1694
Vu la taille du morceau, très teinté brun, j’ai fais une publication spécifique de l’analyse complète de ces profils : ►https://seenthis.net/messages/738886
et sinon, @mad_meg la video marche très bien si on clique sur le lien, je sais pas pourquoi la vignette déconne... et non, justement, ça n’est pas civitas, mais juste des braves gens...
Des gilets jaunes à ceux qui voient rouge
▻https://agitationautonome.com/2018/11/22/des-gilets-jaunes-a-ceux-qui-voient-rouge
La diversité des gilets jaunes selon les points de mobilisation a permis à tout un chacun d’y apposer son petit drapeau idéologique en ne retenant que ce qui l’arrange. Ainsi l’Action Française, le Bastion Social (ex-GUD), le Rassemblement National, Les Républicains mais aussi la France Insoumise, divers groupes trotskistes du NPA à Lutte Ouvrière, ou même des anarchistes partis répandre la bonne parole ont tous pu prétendre à la victoire et se galvaniser de la réussite toute relative de cette journée d’actions du 17 novembre – rappelons que 250 000 manifestants dans toute la France, c’est considéré comme une défaite lors d’une mobilisation syndicale, et encore ici ils ne font même pas grève.
Quoi qu’en disent certains manifestants isolés exprimant leur ras-le-bol de façon désordonnée à des caméras en quête de déclarations choc, le mouvement s’est construit autour d’un discours poujadiste de protestation contre « les taxes » et « les impôts » qui « étouffent le peuple », ce qui est loin d’être un combat de classe (et contrairement à ce qui est avancé, près de 70 % de la hausse du prix vient des fluctuations du cours du pétrole et non pas d’une politique délibérée de l’Etat).
Deux sociologues dans les beaux quartiers avec les gilets jaunes
►https://www.humanite.fr/deux-sociologues-dans-les-beaux-quartiers-avec-les-gilets-jaunes-664163
En ce samedi 24 novembre 2018, nous partons rejoindre le mouvement des gilets jaunes pour nous faire notre propre opinion. Nous pressentons que l’instrumentalisation de l’extrême droite est une manipulation de plus pour discréditer la colère des « gueux », pour reprendre une expression souvent employée par des manifestants qui se sentent dépouillés non seulement financièrement, mais jusque dans leur humanité même. Le mépris et l’arrogance d’Emmanuel Macron reviendront plus souvent dans les témoignages que nous avons recueillis que la hausse des taxes sur le carburant. Cette hausse est en réalité le déclencheur d’une colère beaucoup plus profonde, qui réunit les hommes et les femmes dans une révolte dont ils savent parler. Ils contestent la légitimité d’Emmanuel Macron à l’Élysée, son élection n’étant que le résultat du pouvoir de l’argent sur le monde politique : « Nous ne sommes pas dans une démocratie mais dans une dictature ! » « Nous allons faire en sorte que Macron ne puisse plus se présenter comme le chef du monde libre et de la démocratie. » « Plus rien n’est cohérent, on ne peut plus faire de projets. » Quant aux violences commises, notamment sur les Champs-Élysées, elles sont « la réponse à la violence de l’oppression que nous subissons chaque jour ».
« C’est nous qui vous engraissons »
Les gilets jaunes choisissent de manifester dans les beaux quartiers, de façon visible, avec ce jaune fluorescent comme symbole de leur chaleureuse détermination à renverser les rapports de forces, puisque « c’est nous qui vous engraissons : rendez-nous notre pognon ! », comme ils l’ont dit aux clients du restaurant de l’Avenue, à l’angle de la rue de Marignan et de l’avenue Montaigne, juste en face de chez Dior. La préfecture de police voulait les cantonner au Champ-de-Mars, qu’ils ont boudé tout au long de la journée au bénéfice des lieux de pouvoir, le plus près possible de l’Élysée.
Pour nous deux, la confrontation entre les gilets jaunes et les clients chics de ce restaurant cher du 8e arrondissement a constitué un moment d’observation sociologique exceptionnel. Poussés par les gaz lacrymogènes, les bombes assourdissantes et les canons à eau, nous avons fui par la rue de Marignan avec le slogan repris en chœur : « Macron démission ! » Il est aux environs de 13 heures et la terrasse du restaurant de l’Avenue est pleine à craquer d’hommes et de femmes des beaux quartiers qui portent sur leur corps et leur tenue vestimentaire la douceur et la richesse d’une vie quotidienne embaumée par les pétales de roses. Les gilets jaunes encerclent la terrasse avec leur corps malmené par des conditions de vie difficiles, et ce fameux gilet jaune, symbole du prolétariat et des gagne-petit. Il n’y aura aucune violence physique mais les paroles seront franches dans cette confrontation de classe entre les premiers et les derniers de cordée. « Profitez-en, cela ne va pas durer », « Picolez car vous n’allez pas rire longtemps ! » Les femmes minces et élégantes et leurs maris en costume croisé se lèvent peu à peu pour se réfugier à l’intérieur du restaurant, « Ah bon ! alors on vous dérange ? » demande un gilet jaune. Qu’à cela ne tienne, les manifestants se collent aux baies vitrées et poursuivent leurs invectives de classe : « L’ISF pour les bourgeois ! », « Ils sont en train de bouffer notre pognon ! » C’en est trop, les clients du restaurant ferment alors les rideaux. « Ah ! vous ne voulez plus voir les gueux ? » Ceux-ci se sont peu à peu éloignés pour manifester toujours et encore leur colère.
Colère de classe contre assurance de classe
Nous avons été frappés par le calme des grands bourgeois et surtout par leur détermination à déjeuner dans ce restaurant, le lieu où ils avaient décidé de retrouver leurs amis et où ils avaient réservé leur table, dans un entre-soi qu’ils savaient au fond d’eux-mêmes garanti par les forces de l’ordre. Au point même que, vers 13 h 30, quelques clients faisaient la queue à l’extérieur en attendant de pouvoir bénéficier d’une table à l’intérieur. Ils ont affiché une assurance de classe qui ne doit pas présenter de faille, tant que leur vie n’est pas en danger.
Nous avons été surpris par la reconnaissance de notre travail sur la violence des riches : « Vous avez mis des mots sur notre souffrance et tout ce que vous dites, c’est la vérité ! », « Vous êtes vraiment nos porte-voix ! » Nous avons fait des selfies, il y a eu des embrassades amicales, nous avons échangé et longuement discuté avec les personnes qui nous ont reconnus et abordés. Avant de partir pour le salon du livre de Radio France à la Maison de la radio dans le 16e arrondissement, nous avons rencontré un militant de la fédération CGT des dockers qui leur a conseillé « de rallier les gilets jaunes pour participer à ce mouvement », en disant qu’il « fallait savoir prendre le train en marche pour l’orienter et le soutenir dans ses aspects de confrontation entre les intérêts du capital et ceux du travail ».
Notre témoignage sûrement incomplet ne se veut pas une analyse péremptoire de ce mouvement des gilets jaunes. Il s’agit plutôt d’attirer l’attention sur les processus de stigmatisation qui ont été mis en œuvre dès le départ afin de masquer une colère de classe en casse séditieuse d’extrême droite. Lorsque nous sommes arrivés à Radio France, la fouille de nos sacs à dos a révélé la présence de nos deux gilets jaunes, dont nous avons dû nous séparer le temps de nos dédicaces mais que nous avons récupérés à la sortie. Nous avons été accueillis par de nouveaux gilets jaunes nous annonçant leur volonté de s’en prendre aux médias publics. Ils avaient le projet d’occuper le lendemain, dimanche 25 novembre, l’esplanade devant France Télévisions.
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot.
Une compilation d’articles pour réfléchir autour de ce mouvement populaire ambivalent et clivant.
Est-il possible de poser un angle de lutte de classe au sein de ce mouvement ?
Y-a-t-il possibilité de diffuser au sein de ce mouvement des problématiques autour du genre ou des questions de racisme ?
Comment ?
Quels avantages le camp de l’émancipation peut-il tirer de ce moment ?
Les fachos ont-ils déjà pris le contrôle ?
Est-il possible de les isoler politiquement au sein du mouvement ?
Doit-on abandonner tout espoir d’influer positivement sur le cours de ce mouvement ?
Doit-on le combattre ?
Comment ?
▻https://bourrasque-info.org/home/chroot_ml/ml-brest/ml-brest/public_html/local/cache-vignettes/L271xH200/arton1261-1f408.jpg?1543018951
▻https://bourrasque-info.org/spip.php?article1261
J’ai des dizaines de liens de textes à lire et à ajouter, mais en attendant, j’étais passée à côté de ce #VU qui dit... énormément :
LE TEXTE que j’attendais : Gilets jaunes : questions pour ceux qui cherchent des alliances : ►https://carbureblog.com/2018/11/27/gilets-jaunes-questions-pour-ceux-qui-cherchent-des-alliances
Lecture audio chez @karacole :
/.../ Et qui va sortir gagnant de cette alliance ? Est-ce que la lutte des classes, c’est seulement entre le « peuple » et le pouvoir ? Est-ce que l’interclassisme ça n’est pas aussi une lutte des classes dans leurs alliances même ? Est-ce que le problème c’est Macron ? Est-ce qu’il faut « dégager Macron » et refaire des élections ? Et dans ce cas qui sera élu à sa place ? Est-ce que les quartiers populaires ont quelque chose à y gagner ? Est-ce que la France blanche-d’en-bas a quelque chose à y gagner ? Est-ce que les plus pauvres ont quelque chose à y gagner ? Pourquoi quand les quartiers manifestent leur colère il y a couvre-feu, alors que quand la France blanche-d’en-bas le fait elle est reçue dans les ministères ? Est-ce qu’on a jamais demandé aux émeutiers de 2005 de se choisir des représentants ? Est-ce qu’il y a seulement entre les quartiers et la France blanche-d’en-bas de l’incompréhension et de vagues préjugés hérités de la colonisation ? /.../
@marielle (avec un peu de retard) ce n’est pas que je remets en cause la qualité du texte de Jacques Cotta, c’est juste que je ne suis pas d’accord quand on essaie de voir dans le M5S un mouvement émancipateur.
Quelques oeufs de peinture, #Benalla en et hop, la banderole et la ville disparaissent !
▻https://www.flickr.com/photos/valkphotos/45323803252
ValK. a posté une photo :
#Nantes : manifestation et grève générale le 9 octobre 2018 contre la politique sociale du gouvernement #Macron. Compte-rendu : ►https://nantes.indymedia.org/articles/42946
#armes_non_letales #lacrymogene #repression #mouvement_social
L’#anthropocène contre l’#histoire. À propos d’un livre d’Andreas #Malm – #CONTRETEMPS
▻https://www.contretemps.eu/anthropocene-capital-malm
"le #changement_climatique pourrait bien être l’accélérateur du XXIe siècle, en précipitant les contradictions du #capitalisme_tardif »
Malm considère ainsi que la déstabilisation politique syrienne résulte d’une interaction complexe entre la question climatique et des facteurs socio-idéologiques, dans la mesure où le climat constituerait un facteur d’accélération et d’intensification de conflits plus anciens concernant l’accès aux ressources. Réfutant à la fois un strict déterminisme environnemental et une explication purement politique, il démontre que
« le changement climatique n’enlève rien aux iniquités du régime : il est constitué comme force déstabilisatrice en rapport avec elles »
En second lieu, il invite à exprimer le fait que chaque mobilisation sociale contient un versant environnemental :
« dans la mesure où le capitalisme actuel est totalement saturé d’énergie fossile, quasiment tous ceux qui participent à un #mouvement_social sous son règne combattent objectivement le réchauffement climatique, qu’ils s’en soucient ou non, qu’ils en subissent les conséquences ou pas »
La revue #Contretemps aborde le thème de l’effondrement.
D’abord avec une interview passionnante mais assez intense de #Pablo_Servigne par #Sarah_Kilani, qui remet en cause sa vision de la collapsologie comme étant presque trop « apolitique », parce qu’elle refuse de mettre le capitalisme au sommet des causes de cet effondrement en cours :
Effondrement ou autre futur ? Entretien avec Pablo Servigne
Pablo Servigne et Sarah Kilani, Contretemps, le 6 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/703733
La revue en rajoute une couche avec cet article de #Daniel_Tanuro qui prétend que ce n’est justement qu’en reconnaissant que le capitalisme est la source du problème qu’on entrevoit la solution et qu’on peut envisager d’éviter la catastrophe et la fin du monde :
L’effondrement des sociétés humaines est-il inévitable ?
Daniel Tanuro, Contretemps, le 19 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/703555
Enfin, et pour abonder dans ce sens, #Renaud_Bécot vante le livre d’#Andreas_Malm, qui préfère le mot capitalocène à celui d’anthropocène, qui lie l’avènement du #changement_climatique aux contradictions du #capitalisme_tardif, et les mobilisations sociales et environnementales :
L’anthropocène contre l’histoire. À propos d’un livre d’Andreas Malm
Renaud Bécot, Contretemps, le 14 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/703553
On les ajoute donc à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
Comité Adama : « On va se battre ensemble »
Ça pose la question de la centralité. Pour le mouvement social classique, porté à gauche, les « vraies luttes », ce sont celles des cheminots, les étudiants, les hospitaliers… Tout le reste est considéré comme secondaire. Dans l’imaginaire de cette #gauche, on soutient, d’accord, mais de loin ; on pense que la lutte « réelle » ne s’y joue pas. Beaumont, Aulnay, Grigny, ce sont des #territoires secondaires. (...) Ce qu’on dit, c’est qu’aucun #mouvement_social ne gagnera sans les #quartiers. C’est impossible. (...)
« #Convergence », c’est un mot qui laisse des traces : c’est un rendez-vous manqué. C’est devenu creux. Quand je l’entends, j’entends une arnaque. Mais parlons d’#alliances, oui. Nous sommes des alliés. Nous avons à nous confronter à un même #ennemi. Les coups, on va les prendre ensemble. On va au front ensemble. On va se battre ensemble. C’est ce qu’on dit, pour le 26 mai et pour la suite. Ce que propose #Macron est inacceptable.
« Nous sommes des #alliés. Nous avons à nous confronter à un même ennemi. Les coups, on va les prendre ensemble. On va au front ensemble. »
Nous, on ajoute que le #racisme structurel englobe la question économique. L’#antiracisme structurel est anticapitaliste. Le #capitalisme s’est construit sur le corps des esclaves noirs : il n’y a pas de #colonialisme sans capitalisme, pas plus qu’il n’y a de capitalisme sans colonialisme. Lutter contre le racisme et lutter contre le capitalisme, c’est indissociable.
▻https://www.revue-ballast.fr/comite-adama-on-va-se-battre-ensemble
Usul. Vive la #grève !
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/090418/usul-vive-la-greve
© Mediapart Qu’ils délaissent les cours magistraux ou les Paris-Bordeaux, les grévistes font à nouveau parler d’eux. Mais à quoi ça sert la grève ? Ce mode d’action de paresseux peut-il vraiment faire avancer les choses ? Pour prendre la température du #mouvement_social, Usul et Cotentin ont opté pour un journalisme de terrain, implacable et rigoureux, au cœur du cortège d’une manif de #Cheminots lyonnais.