• Le Paris des barricades
    http://www.laviedesidees.fr/Le-Paris-des-barricades.html

    En analysant trois daguerréotypes représentant la rue du Faubourg-du-Temple les 25 et 26 juin 1848, l’historien Olivier Ihl dessine une « géographie barricadière » de Paris et retrace un moment d’histoire urbaine. Ces clichés donnent à voir la matérialisation d’une aventure collective au début de la Deuxième République.

    Livres & études

    / #révolution, #mouvements_sociaux, #photographie

    #Livres_&_études

  • L’après #Orlando : repasser son drapeau
    http://www.minorites.org/index.php/3-lagence/1605-lapres-orlando-repasser-son-drapeau.html
    Où j’apprends un nouveau sigle - #dink - et qu’une boulette de papier, une bombe c’est la même chose.

    Dans une marrée de drapeaux arc-en-ciel, le premier ministre du Québec Philipe Couillard (dont le parti a un historique de corruption à faire pâlir certaines dictatures, à titre informatif), accompagné de ses ministres « de la diversité » (deux femmes blanches, cis et straight), s’est rendu à la vigile organisée conjointement par Fierté Montréal et le Collectif Carré Rose, sous un important dispositif de sécurité. Coupons court : un militant trans* et latino, que les organisateurs se félicitaient d’avoir invité « à faire un discours dans le but d’être le plus inclusifs possible » a lancé une boulette de papier sur le premier ministre. Prenez note, c’est important pour la suite : il a lancé une boulette de papier. Un « acte violent » pour le fondateur de Collectif Carré Rose, Louis-Alain Robitaille, « un geste qui fait reculer la cause », pour Éric Pineault, président de Fierté Montréal et carrément une « trahison » pour son vice-président.

    Cette totale désolidarisation de la soi-disant « communauté LGBT » (dont la voix médiatique est clairement mâle, cis, blanche, en santé et bien nantie) illustre à merveille l’agenda politique d’un mouvement qui a oublié Stonewall (et ses militant.es de première ligne trans, afro-américain.es et latinx), qui marche main dans la main avec un gouvernement qui mène des politiques hétérosexistes en matière de procréation assistée, qui se fout éperdument du traitement des personnes LGBTQI ailleurs dans le monde (Couillard est d’ailleurs plutôt fan de l’Arabie Saoudite)… La liste est longue, mais pour en revenir à l’incident de la boulette de papier (à laquelle la plupart des journaux mainstream et sensationnalistes continuent de référer comme « objet non identifié »), lancée par ce « jeune radical » qui s’est « abaissé au rang de tous ceux qui commettent des actes terroristes », cet « enfant soldat » autoproclamé qui eut un jour le malheur d’avoir « la haine dans les poumons », ce « coucou » qui a agi dans des « [circonstances similaires à celles dans lesquelles] le premier ministre israélien Yitzhak Rabin avait été assassiné »… Eh bien cet incident a brillamment éclipsé, à l’échelle du Québec, l’aval du forage pétrolier à l’île naturelle d’Antiscosti, l’octroi du droit d’expropriation aux pétrolières et les coupures de 242 millions en santé commandées par le premier ministre Couillard, qui par ailleurs se sentait plutôt bien ce matin-là, malgré le traumatisme de l’éventualité d’un paper cut meurtrissant sa peau de pêche.

    #québec #homonationalisme #queertrucs

  • La #France reste numéro un des #mouvements_sociaux en Europe
    http://fr.myeurop.info/2016/05/30/la-france-reste-num-ro-un-des-mouvements-sociaux-en-europe-14550

    Daniel Vigneron

    La France est entrée dans une nouvelle semaine de #grèves et de manifestations visant le retrait de la #loi_El_Khomri. De tels mouvements ne sont pas rares en Europe mais ils sont moins intenses et moins nombreux, notamment là où le #droit_de_grève est plus encadré.

    Malgré une amélioration de la situation, la France reste perturbée par les grèves et les #blocages de protestation contre la loi El Khomri portant réforme du march lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Belgique #Danemark #Espagne #Italie #Royaume-Uni #Suède #grèves_politiques #protestations #RFI #service_minimum

  • Art/Styles and movements - Monoskop
    https://monoskop.org/Art

    Art historians have debated the limits and bias of style analysis and classification for decades.[2] Despite that, the style remains “inseparable from working concepts of art and its history”[3], while its relevance is now being reaffirmed in an unsuspected way—as a database column in an ever-growing number of art collections. Major art museums adopted it as an organising element of their online catalogues.[4]

    Museums present their online databases as neutral resources which often lack acknowledgment of editorial work and instead derive their legitimacy from the reputation of the institution.[5] While they increasingly influence how we (and machines) look at and learn about art, their protocols are rarely discussed. In contrast to the tradition of scholarly argumentation, the context in the database is given by the way its data are interconnected, where each item is defined by the set of its relations to other items. Rather than notions supporting the argument, styles and movements are vectors along which an online collection is designed to be viewed, queried, and referred to. This enables databases to position artworks as belonging to particular styles and movements by the mere designation of a relation.[6] Even though art collections databases are heir to the art-historical tradition, they adjust art to the logic of the relational database—the logic of organising data into rows and columns containing items pointing at one another. The same holds for other attributes of artworks, pre-formatted by the database as lists of authors, materials, years of production, and so on.

    #art #styles #mouvements :)

  • Des mouvements sans lendemain ?
    http://mouvements.info/des-mouvements-sans-lendemain

    Avec quelques années de recul, le mouvement Occupy a eu des répercussions indirectes importantes sur les luttes politiques et sociales aux Etats-Unis. Les mouvements sociaux les plus symboliques permettent notamment de modifier les rapports de force politiques et idéologiques ce qui bénéficie, par ricochet, à celles et ceux qui mènent des luttes sectorielles. Se dégage ainsi une division du travail politique particulièrement efficace. Source : Mouvements

    • Deux remarques vites faites :

      1/ Si j’ai bien compris l’article, la thèse défendue est l’existence d’une

      division du travail politique entre #mouvements_sociaux_radicaux et luttes sectorielles des #organisations_communautaires et des #syndicats

      , les premiers

      contribuent à l’avancée des revendications [des secondes qui défendent] des mesures plus précises

      .

      Ça me fait un peu penser à la relation entre les Majors de la musique et les petits producteurs, les secondes faisant émerger les futurs stars des premiers.

      Dans le cas qui nous intéresse, nous pourrions dire que la thèse défend l’idée que les mouvement permettent de nourrir les « luttes sectorielles » en propagande (je ne prend pas ce terme dans sa dimension négative) et en militants. Mais alors, quelles possibilités révolutionnaires peuvent-elles se dégager de ces mouvements s’il ne s’agit « que » - et c’est déjà beaucoup pour les personnes concernées - de faire avancer des causes particulières ?

      2/ L’article nous montre bien le risque pour les classes prolétariennes de se voir marginaliser par les classes petites bourgeoises qui s’accommode plus facilement du contrôle de l’État. Cf ce passage :

      Les activistes qui animent les mouvements sociaux, Occupy comme BLM, ont des profils différents de ceux qui mènent les luttes sectorielles. Les premiers sont en général plus diplômés, issus de la classe moyenne et pour Occupy majoritairement blancs. C’est d’ailleurs en partie sur la question raciale qu’Occupy Los Angeles et les organisations de mobilisation des quartiers populaires se sont divisés. Il s’agissait en particulier de déterminer si les policiers faisaient, ou non, partie des 99%. Impossible pour les minorités issues des quartiers pauvres qui voient dans la police un ennemi de classe. A l’inverse, nombre d’activistes d’Occupy n’y voyaient que des membres des 99% devant bien travailler .

      Nous voyons bien ici comment l’idéologie de classe prend le dessus sur la convergence_des_luttes, dans le sens où les petits bourgeois, en tant qu’auxiliaires des capitalistes notamment à travers l’État, doivent nécessairement défendre la thèse des 99% contre les 1% pour pouvoir se revendiquer de la révolution, du monde de demain, contre la thèse de la #lutte_des_classes. La première se fonde, en effet, sur la répartition du revenu tandis que la seconde se fonde sur la place que l’on occupe dans la production. Or, la force et la légitimité de la révolution prolétarienne me semble venir du fait que le prolétariat est une classe qui crée des richesses, faisant d’elle la source de la vie des autres classes qui, face à cette réalité, ont toujours cherchées à contrôler les producteurs de richesses - je ne parle pas ici de travailleurs, car le terme se confond trop souvent avec celui d’employés, et il me semble important de bien faire la distinction entre un statut qui se réfère à notre relations avec les biens (travailleur/producteur, consommateur, distributeur) de celui qui se réfère à nos relations sociales (patrons, employés, domestiques,etc). Je précise encore, que la valeur, uniquement créée par le prolétariat (le salariat ?), me semble appartenir au monde social et non au monde « physique ».

  • A travers l’Europe du Sud, les stratégies divergentes des mouvements anti-crise
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300416/travers-leurope-du-sud-les-strategies-divergentes-des-mouvements-anti-cris

    Des #mouvements_sociaux à forte expertise ont surgi à travers l’Europe depuis le début de la crise. Plateforme anti-expulsions en #Espagne, dispensaires de médecins volontaires en #Grèce, collectifs de retraités contre l’austérité en #Portugal… Certains ont fini par basculer dans l’arène électorale et bousculer le paysage politique. D’autres, à l’inverse, ont préféré garder leurs distances avec les institutions. Comment expliquer ces stratégies divergentes ? Tentative d’inventaire.

    #International #Ada_Colau #austérité #europe #Gerrasimos_Moschonas #indignés #Italie #Réna_Doúrou #Rui_Tavares #Syntagma

  • #NuitDebout, mouvement, convergence, horizontalité etc.

    Nuit debout, convergences, horizontalité, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 25 avril 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-04-25-Nuit-debout-convergences-horizontalite

    [Question inévitable de journal ibérique] Les élections 2017 approchent. Outre le fait que le paysage politique à gauche du PS ne semble pas se prêter à la création d’un nouveau parti, vous affirmez qu’envisager un Podemos à la française serait se méprendre. Pourquoi ?

    La #Constituante est aussi une réponse à cette question. Je crois qu’il nous faut sortir de ce que j’appellerai l’antinomie Occupy Wall Street (OWS) / 15M-Podemos. D’un côté #OWS, mouvement qui a malheureusement fait la démonstration de son improductivité politique directe (ceci dit sans méconnaître tous les effets de Occupy qui ont cheminé souterrainement, et à qui l’on doit sans doute, par exemple, la possibilité aujourd’hui d’un Bernie Sanders). De l’autre 15M qui n’est devenu productif qu’en se prolongeant sous la forme de Podemos… c’est-à-dire sous une forme qui en trahissait radicalement l’esprit des origines : un parti classique, avec un leader classique, classiquement obsédé par la compétition électorale, et décidé à en jouer le jeu le plus classiquement du monde : dans les institutions telles qu’elles sont et sans afficher la moindre velléité de les transformer. L’appel à une Constituante est une manière de sortir de cette contradiction de l’improductivité ou du retour à l’écurie électorale. Il faut que le mouvement produise « quelque chose » mais ce « quelque chose » ne peut pas être rendu au fonctionnement des institutions en place. Conclusion : le « quelque chose » peut consister précisément en la transformation des institutions.

    Contester sans modération, par Pierre Rimbert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/RIMBERT/55467

    A cet égard, les idées mises au clou par la #gauche et réactivées par les #mouvements de ces dernières années prolongent une tradition universelle de révoltes égalitaristes. En avril, un panneau destiné à collecter les propositions des participants à la Nuit debout, place de la République à Paris, proclamait : « Changement de Constitution », « Système socialisé de crédit », « Révocabilité des élus », « Salaire à vie ». Mais aussi : « Cultivons l’impossible », « La nuit debout deviendra la vie debout » et « Qui a du fer a du pain » — aux accents blanquistes.

    Espoirs de #convergence

    Au-delà des #socialismes européens, utopique, marxiste ou anarchiste, un pointillé thématique relie les radicaux contemporains à la cohorte des silhouettes insurgées qui hantent l’histoire des luttes de classes, de l’Antiquité grecque aux premiers chrétiens, des qarmates d’Arabie (Xe-XIe siècle) aux confins de l’Orient.

    (…)

    La tâche, de nos jours, s’annonce assurément moins rude. Un siècle et demi de luttes et de critiques sociales a clarifié les enjeux et imposé au cœur des institutions des points d’appui solides. La convergence tant désirée entre classes moyennes cultivées, monde ouvrier établi et précaires des quartiers relégués ne s’opérera pas autour des partis sociaux-démocrates expirants, mais autour de formations qui se doteront d’un projet politique capable de faire briller à nouveau le « soleil de l’avenir ». La modération a perdu ses vertus stratégiques. Etre raisonnable, rationnel, c’est être radical.

    Quand sautera l’ultime verrou par François Cusset | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2016/04/quand-sautera-lultime-verrou-34629

    Cette convergence, en revanche, même ponctuelle et bricolée, suppose trois conditions, nécessaires avant d’être suffisantes. Primo, la désignation d’un adversaire commun, autrement plus vaste qu’une seule loi El Khomri de destruction du code du travail, mais moins flou que l’hydre abstraite du Capital – car, des DRH aux élus zélés, ils ont des noms, des postes, des rôles précis. Secondo, le refus du mirage électoral, refus qu’on sent cette fois largement partagé, le roi (des urnes) étant bel et bien nu après des décennies de promesses bafouées et de serments foulés aux pieds. Tertio, et c’est là que le bât blesse : un accord a minima sur les moyens d’action, compte tenu de la réticence croissante aux logiques de la discussion, mais aussi du risque de scission interne porté par les virées nocturnes pour casser vitrines de banques ou agences de Pôle emploi. La marge d’action est étroite, mais le débat doit avoir lieu, après trente ans de tabou sur ces questions : sabotage ou résistance physique relèvent-ils de la « #violence » ?

    Et quels modes d’action effectifs opposer à la violence sourde du système, celle qui menace, épuise, assigne ou sacrifie des vies ? Ce dernier point est évidemment le plus difficile, l’ultime verrou qui n’a pas encore sauté. Quand il cédera, un mouvement uni déferlera en comparaison duquel Mai 68 et décembre 95 auront l’air d’innocentes parties de plaisir. C’est demain, après-demain – au pire la prochaine fois. Mais dès lors qu’ont été franchis tous les seuils du supportable, c’est pour bientôt. Sans aucun doute possible.

    « Nuit debout a attiré ceux qui pensent leurs intérêts particuliers comme universels, et a exclu les dominés », par Par Geoffroy de Lagasnerie http://lemonde.fr/idees/article/2016/04/26/nuit-debout-releve-d-une-conception-traditionnelle-de-la-politique_4909223_3

    D’où les scènes d’incompréhension qu’on a observées entre Nuit debout et les quartiers nord de Marseille, ou entre Nuit debout et les #syndicats. L’absence de ces groupes n’est ni un accident qu’on pourrait combler en allant tisser des liens (même si c’est souhaitable) ni un fait qui s’explique pour des raisons extérieures au mouvement. Elle est une conséquence logique de la construction symbolique du mouvement comme une sphère de citoyens qui refusent de revendiquer et se rassemblent pour débattre et écrire une nouvelle Constitution. Parce que Nuit debout s’est construit autour de la rhétorique du peuple et du commun, il a attiré à lui ceux qui pensent leurs intérêts particuliers comme universels et a exclu les dominés du mouvement. L’inclusion des uns est solidaire de l’exclusion des autres – et toutes sont une conséquence du dispositif social, institutionnel et conceptuel dont ce mouvement est le produit.

    Le secrétaire général de la CGT chez Nuitdebout, la révolution est dans les détails
    https://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=8707

    A part ça, Philippe Martinez était finalement, hier soir, à Nuit Debout, place de la République, à Paris. Je vous le dis, parce que les radios du matin ne l’ont pas dit, qui n’ont parlé qu’arrestations, voitures incendiées, gardes à vue, violence (la condamner ou pas ?), bref, qui ont réduit la journée de mobilisation et de manifs d’hier à un bilan policier. Pas seulement, d’ailleurs. Une radio a aussi découvert que « le mouvement se divise », en opposant une intervention de Lordon à la Bourse du travail ("nous n’apportons pas la paix"), déjà ancienne de plusieurs semaines, à l’interview d’un membre du « media center » de Nuit Debout. Il ne leur aura fallu qu’un mois pour réaliser qu’en effet, sur pratiquement tout, il y a quasiment autant d’opinions que de Nuitdeboutistes (comme d’ailleurs parmi les "Onvautmieuxqueça, qui viennent de scisionner sur la question des medias). Saluons l’exploit.

    Il faut donc lire la #presse, la bonne vieille presse écrite, pour apprendre que le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez s’est rendu place de la République. Bon, ce n’est pas encore la convergence totale. « La CGT se frotte à la Nuit Debout », titre Mediapart, tandis que Le Monde titre sur « la difficile convergence des luttes entre Nuit Debout et les syndicats ». Sur le contenu politique de l’épisode, les deux titres s’accordent à rapporter que Martinez a douché l’enthousiasme des Nuitdeboutistes pour le déclenchement d’une grève générale, en rappelant « qu’une grève ne se mène pas tout seul » (Le Monde), et qu’il « faut user de la salive pour aller convaincre les salariés » (Mediapart).

    S’il faut chercher des scissions, d’ailleurs, des écoles, des chapelles, on peut les chercher aussi dans les narrations journalistiques. Les deux compte-rendus du Monde et de Mediapart sont caractéristiques. Le reportage du Monde s’ouvre sur Martinez (qui, seul, a droit à sa photo). Le récit est centré sur lui, vedette de la soirée, son attente pendant deux heures, le fait que lui seul soit appelé par son nom entier. Les deux heures de prise de parole qui l’ont précédé n’arrivent qu’au troisième paragraphe du récit.

    A l’inverse, le reportage de Mediapart chamboule cette hiérarchie traditionnelle : Martinez (qui n’a droit qu’à la troisième des trois photos) doit patienter jusqu’au huitième paragraphe, derrière Manon et Elsa (coordination nationale étudiante), Fathi (Taxis debout), un représentant d’Infocom CGT (la fameuse affiche), la CGT Air France, la CGT gare d’Austerlitz, Gaël (Sud Postes), Eric Beynel (Solidaires), et deux émissaires de la CNT. Autrement dit, le récit du Monde épouse la hiérarchie traditionnelle, accordant la priorité aux institutions nationales reconnues (la CGT), tandis que celui de Mediapart épouse l’ahiérarchie édictée par l’institution émergente (l’AG de Nuitdebout). Question de point de vue, comme diraient les cinéastes. Où placer sa caméra ? La révolution, comme le diable, est dans les détails.

    cc @nicohaeringer @isskein

  • #NuitDebout : comment dépasser l’#expérience_citoyenne dans un #projet_politique ? - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/nuit-debout-comment-conjuguer-l#comments

    #Occupy_Wall Street_a montré les risques de dispersion qui menacent les #mouvements_sociaux quand le formalisme démocratique l’emporte sur la formulation d’objectifs politiques. La Nuit debout devra trouver les moyens d’aller au-delà de l’occupation…

    #démocratie_directe #procédure

  • L’anarchisme contre le marxisme - Zones subversives
    http://www.zones-subversives.com/2016/04/l-anarchisme-contre-le-marxisme.html
    L’#anarchisme et le #marxisme proposent deux visions du monde différentes. Les histoires et les #théories des deux courants s’opposent. Même si ces #idéologie restent moins importantes que les #mouvements_de_luttes.


    #anarcho_syndicaliste

  • Le pouvoir marocain tente d’éteindre le feu qui couve parmi les #mouvements_sociaux
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070416/le-pouvoir-marocain-tente-deteindre-le-feu-qui-couve-parmi-les-mouvements-

    En apparence, rien ne bouge au #Maroc. Pourtant, une réelle culture de la manifestation se dessine dans le pays, jusque dans les endroits les plus reculés. Le problème reste leur coordination et leur implication politique.

    #International #démocratie #Maghreb #manifestations #Mouvement_du_20_février #répression

  • Map highlights China’s epic human migration - CNN.com

    http://edition.cnn.com/2016/02/03/travel/china-baidu-chunyun-map-2016

    What the world’s biggest human migration looks like on a map

    (CNN)Though a massive crowd is trapped in a single train station, the rest of China is now on the move.

    Baidu, China’s version of Google, has released an interactive map that tracks movements around the country during this year’s annual Spring Festival travel rush.

    #chine #migrations #circulations #mouvements

  • #Frontières et #circulations au #Moyen-Orient (#Machrek/#Turquie)

    L’actualité conflictuelle du Moyen-Orient – hier palestinienne, aujourd’hui syrienne, irakienne, libyenne, yéménite… -, avec son lot de victimes, de déplacements et de migrations forcées nous rappelle régulièrement l’importance des frontières internationales, de leur position, mais aussi de leur franchissement. Des #mouvements d’aller-et-retour constants organisent la vie de nombreux habitants de cette région : voyageurs, migrants, familles dispersées, réfugiés ou populations déplacées. Toutes et tous font l’expérience de la #mobilité entre les États : une mobilité tantôt forcée, tantôt volontaire, le plus souvent caractérisée par un enchâssement entre contrainte et choix. Les articles contribuant à ce numéro situent leur problématique à l’articulation des notions de frontière et de #circulation (des personnes, mais aussi des marchandises), le plus souvent en contexte de conflit.

    https://espacepolitique.revues.org/3563

    #revue

  • #Julien_Prévieux, l’artiste qui traque les traqueurs
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/301215/julien-previeux-lartiste-qui-traque-les-traqueurs

    Espionner au téléobjectif les bureaux de Google, montrer la manière dont sont captés les #gestes et les #mouvements humains à des fins marchandes ou policières, subvertir par des voies esthétiques ou ludiques la façon dont sont schématisés nos comportements… C’est ce à quoi travaille l’artiste Julien Prévieux qui commente ici un extrait de son dernier film, Patterns of Life.

    #Culture-Idées #art #capture #Grégoire_Chamayou #mesure #nombre #NSA #prix_Marcel_Duchamp #Surveillance

  • Maps track spread of U.S. social movements | Latina Lista
    http://latinalista.com/columns/blogbeat-columns/maps-track-spread-of-u-s-social-movements

    http://depts.washington.edu/moves

    A digital project is using data visualization to depict social movements in United States history, including the NAACP, the American Socialist Party, and the Industrial Workers of the World.

    For example, it’s one thing to read that the NAACP grew from three branches nationwide in 1912 to 894 branches in 1945, but it’s more interesting and revealing to watch that expansion—from Tacoma to Bangor, Maine, and beyond—on an interactive map, as the decades slide by.

    #états-unis #mouvements_sociaux #cartographie #visualisation #résistance #histoire

  • Prendre la clef des champs, Quelles visées politiques à l’installation paysanne ? Gaspard D’Allens, Lucile Leclair, Mouvements 2015/4 (n° 84)
    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_084_0015

    On ne naît plus agriculteur, on le devient. Aujourd’hui, un nombre croissant d’individus se reconvertit dans le secteur agricole et tente l’aventure de la néoruralité. Anciens infirmiers, avocats, ouvriers ou commerciaux, ils se revendiquent paysans, s’approprient les gestes et les savoir-faire pour mieux les réinventer. Au-delà du fait divers, de l’anecdotique changement de vie, un mouvement de fond émerge et entre dans les fissures du monde agricole conventionnel.
    Ils sont plus d’un millier à franchir le pas chaque année. Orphelins de la terre, marginalisés par le corporatisme, ces #nouveaux_paysans peinent cependant à faire système. Comment articuler transformation individuelle et transformation sociale ? L’essaimage de ces alternatives locales parviendra-t-il à bouleverser notre modèle agricole ?
    Cet article est issu d’un travail d’enquête mené auprès d’une cinquantaine d’agriculteurs à travers la France. L’approche adoptée est résolument qualitative, elle privilégie le temps long de l’immersion et donne une place centrale à la parole des acteurs.
    Un renouvellement nécessaire des actifs agricoles
    Un vaste puzzle éclaté
    Un rejet du modèle conventionnel
    Des hommes sans #terre
    Des projets dits « atypiques »
    La tentation de l’#oasis
    L’esquisse de #mouvements_sociaux
    Une identité en gestation

    Sous #paywall.

    Pour mémoire

    Il ne s’agit pas de proposer de nouvelles théories politiques, encore moins des systèmes d’organisation. Il s’agit plutôt de montrer comment sortir des oasis, de ces refuges dans notre fuite, que sont aussi bien la création d’une œuvre, la « réalisation de soi », l’action militante ou la vie d’une collectivité autonome. Car « beaucoup de ceux qui ont regardé les événements de novembre 2005 ont d’abord éprouvé l’absence d’un #espace_politique à la hauteur de ces événements. Ceux-là avaient déjà l’habitude de ne rien attendre du militantisme et s’étaient sans doute pour la plupart éloignés de l’étouffement radicaliste... C’est à eux, justement, les êtres les plus quelconques, plus ou moins perdus dans leurs études et leurs métiers, plus ou moins empêtrés dans les restes d’un État-providence qui tournent en hypercontrôle sélectif, c’est à eux qu’il revient de faire en sorte que de l’imprévisible, et donc du réellement menaçant, ait lieu

    in
    L’instant d’après. Projectiles pour une politique à l’état naissant, Bernard Aspe
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4705

  • L’agglo de Nîmes supprime la gratuité des transports pour les chômeur-euses, CNT 30
    http://www.cnt-f.org/30/L-AGGLO-SUPPRIME-LA-GRATUITE-DES-TRANSPORTS-POUR-LES-CHOMEUR-EUSES.html

    Par un délibéré de ce lundi 7 Décembre 2015 actant l’adoption de tarifs dits sociaux, le conseil communautaire de l’agglomération Nîmes métropole a entériné de facto la suppression de la #gratuité_des_transports pour les demandeur-euses d’emploi sur plusieurs villes clés de l’agglomération, dont Nîmes.

    Acquis par les #mouvements_de_chômeur-euses à la fin des années 90, la gratuité permettait à nombre de #précaires, de pouvoir assurer leurs démarches ou leurs déplacements quotidiens. A l’heure où les agences Pôle Emploi, la Mission Locale Jeunes, Cap emploi, et les établissements sociaux sont relégués en périphérie des villes, où les chômeurs et chômeuses sont invité-es à multiplier les démarches ou à cumuler les emplois précaires, le service public se retire.

    • L’agglo de #Lille aussi. Seuls 87% du prix sera pris en charge, laissant 13% à la charge du voyageur.
      https://www.transpole.fr/fr/pass-pass-et-tarifs/tarification-au-premier-janvier-2016.aspx#collapseOne (voir onglet Tarifs Solidaires)
      Seul intéret dans l’affaire, le voyageur qui obtenant auparavant le droit au transport gratuit, était asservi à se rendre chaque mois aux bureaux des titres de transport (contre tous les 3 mois à #Nantes, tous les ans à #Stasbourg) ; il pourra désormais obtenir les abonnements annuels au tarif réduit.

      On ria bien quand Transpole-Keolis déclara au procès de La Mutuelle des Fraudeurs faire des tarifs sociaux , quand on sait que l’argument utilisé en juin 2015, n’avait que 6 mois d’espérence de vie.
      Voir article de La Brique sur le procès.
      http://labrique.net/index.php/thematiques/repressions/709-la-chasse-est-ouverte

      Et une critique global des transports publics-privés.
      http://labrique.net/index.php/numeros/729-n-45-circulez-y-a-rien-a-voir

      p5. Lille Métropole sert la soupe à Keolis et crache dans celle des pauvres
      Parce qu’elle s’est embarquée dans un nouveau contrat foireux, Lille Métropole s’est mise en tête de faire les poches des pauvres pour rembourser la société qui gère Transpole, Keolis. Au passage, Darmanin, maire de Tourcoing et vice-président aux transports, en a profité pour nous coller des flics et des portiques. Ce qui devait arriver est déjà là : depuis le basculement à droite de Lille Métropole, la nouvelle majorité poursuit la même politique que l’ancienne – en pire.

      @aude_v

    • A #Lille, ils ont aussi supprimé la gratuité des transports en commun pour les aveugles.
      Comme les bornes de pointage te disent visuellement que tu as pointé ton ticket, je te dis pas.
      Ce midi à #Wasquehal, hôtel de ville, j’ai du faire 4 bornes afin de valider.
      3 à la station République
      #kéolis : merveilleux !

    • Tiens ici, c’est assez pervers pour fermer le service public de transport Tisséo en douce.
      Par exemple pour faire les 20km de Toulouse à Aussonne il faut prendre le tramway jusqu’au terminus puis l’unique bus 71 qui y mène.
      Hier soir le chauffeur que j’interrogeais pour savoir à quelle heure était le dernier retour m’a répondu 19h !! oui oui un bus qui est le seul moyen de transport public s’arrête à 19h !! Il emprunte les mêmes voies que les voitures et il faut compter une heure de trajet dans les embouteillages. Mais il poursuit « profitez en bien, ils l’ont revendu à une société privé ».
      Donc il n’y aura plus de transports possiblement gratuit avec la carte distribuée aux pauvres parce que … ben le bus est supprimé !

    • Puisqu’on parle de #transports_publics et d’annonces sonores (@intempestive si ça peut t’intéresser) À Toulouse les annonces sonores existent bel et bien, dans le métro, le bus ou le tram, en français et en occitan (…) donc on pourrait se dire bravo pour tous les passagers dont les mals voyants. Sauf, sauf, qu’elles sont faites par une voix de robot, et c’est absolument glaçant. Personnellement ça me donne envie de me suicider, je ne le fais pas pour autant, mais c’est bien l’effet que ça me fait, un monde complètement déshumanisé avec un robot qui te dit de te méfier des picpockets et de tout bagage abandonné. La modernité que je vois là est une modernité de merde, qui se sert des nouvelles technologies parce que ça fait bien, nourrie du complexe d’infériorité des provinces, de la culture paysanne et ouvrière dévalorisée, exactement ce que je sens de la grande fabrique du désespoir : nous ne valons rien, entretuons-nous au profit des machines.
      À contrario et pour bien comprendre l’effet inverse, une fois seulement sur le quai du tram, on a entendu une vraie voix avèèèc l’akcent du suuud pour une annonce et ça nous a fait plaisir, oui, parfaitement.
      #conditionnement_sonore #guerre_à_l'humain
      et #guerre_aux_pauvres pour Nîmes

    • A #Nantes aussi on passe au « tarifs solidaires » depuis le 1er janvier. Par exemple une personne seule au RSA activité, sans autre revenu, mais avec un loyer modique aidé par des allocations logement, devra désormais payer 11€ par mois.
      Si une analyse globale sur les transports se fait (ce choix simultané de villes me semble étonnant) bah on se fera une joie de le relayer / participer
      https://twitter.com/nantesfr/status/661528410842271748
      https://twitter.com/ValKphotos/status/656947167303704576
      https://twitter.com/antonytorzec/status/651701898295312388 (subtilité sémantique !)
      – « Nantes : des nouveaux tarifs solidaires à la Tan, indexés sur les revenus » http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-des-nouveaux-tarifs-solidaires-la-tan-indexes-su
      – et pour le fun : quand l’UDC s’insurge, elle choisi bien sin tarif : https://twitter.com/NantesUDC/status/685510001524346881

    • https://iaata.info/Attaque-anti-pauvres-dans-les-transports-948.html

      … dans une étonnante simultanéité avec l’annonce du tracé de la troisième ligne de métro, le SMTC Tisséo, autorité organisatrice des transports de l’agglomération toulousaine, a annoncé vouloir revenir sur la gratuité sur le réseau de transport. La décision finale n’est pas encore actée, mais le pouvoir local annonce clairement des mesures anti-pauvres.

      D’après La Dépêche, « trois demandeurs d’emploi sur quatre seraient amenés à payer, contre 100 % de gratuité aujourd’hui.

      #toulouse

      La #carte_de_transports qui permettait de prendre le train gratuitement sur l’ensemble de la région a réduit les possibilités de déplacements au département.

    • A #Nantes, c’est statut quo : impossible de faire remonter le problème, toute communication contestataire du choix du seuil d’exonération est bloquée car renvoyée sur des employé-e-s qui n’ont pas à assumer les décisions prises en hauts lieux. Pire, glissement quasi invisible, les tickets en vente dans les automates de la TAN ne proposent plus de « tarifs réduits ». Hors si je compare le pourcentage du tarif où me situe Nantes Métropole avec mes réels besoins obligatoires depuis janvier (je composte une fois sur 3 uniquement pour les trajets de plus de 2 arrêts) prendre leur carte payante me coûte plus cher que mes trajets réels au même pourcentage. Partout où je demande un accès à des tickets réduits, on me dit que c’est impossible...

      Pendant ce temps, l’entourloupe continue : les transports en commun font partie de la consultation locale autour du SCoT, le « Schéma de Cohérence Territoriale » que chaque ligérien devrait pouvoir consulter (c’est possible) comprendre (c’est beaucoup plus difficile) et amender (c’est quasi impossible...) : voir les commentaires de l’article https://nantes.indymedia.org/articles/35677

    • Pendant ce temps là à Toulouse :

      Opération #MetroGratuit aujourd’hui (15/10) au métro jean jaures à #Toulouse pour protester contre l’annulation de la gratuité pour les seniors, contre la privatisation des services de transports, pour la gratuité des transports, contre la répression de la #fraude !

      https://youtu.be/YBsKSbW2VVA

      Toulouse est en plein débats sur les nouveaux transports : https://metroligne3toulouse.debatpublic.fr

    • Le bus gratuit affiche des résultats épatants à #Dunkerque

      Patrice Vergriete est ravi. Le maire (divers-gauche) de Dunkerque prévoit de rendre le réseau de bus entièrement gratuit en septembre 2018. Et il voit son choix renforcé par une étude portant sur la gratuité, déjà appliquée le week-end dans les bus de l’agglomération, depuis septembre 2015.


      http://www.20minutes.fr/lille/2045135-20170407-bus-gratuit-affiche-resultats-epatants-dunkerque

    • Dunkerque expérimente le bus gratuit

      En 2018, le réseau de transport public de Dunkerque (France) sera gratuit pour tous les usagers. L’étude de H. Briche et M. Huré sur la gratuité qui y est déjà instaurée le week-end montre la faisabilité d’une politique publique en faveur du développement urbain et soucieuse des classes populaires, souvent dénoncée comme irréaliste et dispendieuse. Eclairage.

      https://www.lecourrier.ch/151255/dunkerque_experimente_le_bus_gratuit

    • Pionnier des bus gratuits, Dunkerque suscite l’intérêt de nombreuses villes

      La communauté urbaine de Dunkerque, un bassin d’habitat de 200 000 personnes, a institué la gratuité des transports en bus il y a un an. Résultat : le nombre de passagers a progressé de 65 %. Parmi les nouveaux usagers, d’anciens automobilistes qui laissent désormais leur voiture au garage.

      Dans la communauté urbaine de Dunkerque, le bus gratuit cartonne. De janvier à juin, 65 % d’augmentation de la fréquentation en semaine, et le week-end, c’est encore mieux : +125 %. « C’est juste ahurissant, s’enthousiasme le président de la communauté urbaine et maire divers gauche de Dunkerque, Patrice Vergriete. On espérait doubler la fréquentation d’ici trois à quatre ans, et on est déjà presque à notre objectif en un an. » La gratuité totale, après avoir été expérimentée le week-end, a été mise en place le 1er septembre 2018 : la communauté urbaine, avec ses 200 000 habitants et ses 17 communes, est la plus grande d’Europe à tenter le challenge, hors Tallinn, la capitale estonienne, qui réserve la gratuité à ses seuls résidents. Elle a pu se le permettre car la billetterie ne représentait que 10 % du coût total des transports en commun, soit 4,5 millions d’euros. L’effort n’était donc pas si grand.

      A Dunkerque donc, tout le monde se déplace gratos : « Le plus drôle, ce sont les touristes, qui demandent où ils doivent payer. Hé bien, on monte, et on descend, c’est tout, et on peut en prendre 15 dans la journée si on veut », vante Amélie, 23 ans, agent administratif. La communauté urbaine de Dunkerque (CUD) a aussi investi pour améliorer le réseau, pour 10 millions d’euros de plus par an : « La gratuité est un produit d’appel, explique Patrice Vergriete. C’est ce qui provoque le choc psychologique, mais pas ce qui fidélise. Si le service n’est pas à la hauteur, les gens reprennent leurs habitudes. »
      « J’économise 20 euros de gasoil par semaine »

      Sur les lignes les plus denses, des bus passent désormais toutes les dix minutes, des couloirs express leur sont réservés, avec passage automatique au vert quand ils arrivent ; et le centre-ville a été repensé, pour diminuer la place de la voiture. Le parvis de la gare est devenu piétonnier, avec un abri sécurisé pour les vélos, comme la place Jean-Bart, le cœur de la vie dunkerquoise. Une vraie révolution. « Dunkerque a été rasée pendant la Seconde guerre mondiale, rappelle Patrice Vergriete. Elle a été reconstruite au moment de la voiture triomphante. » Dans cette agglomération étendue, traversée par l’autoroute, le réflexe bagnole était une évidence : « En 2015, 67 % des déplacements se faisaient en voiture sur la CUD, le bus atteignait péniblement les 5 % et le vélo les 2 %», rappelle Maxime Huré, chercheur à Sciences Po Lyon.

      En attendant la prochaine enquête sur les déplacements des ménages, l’étude menée par l’Observatoire des villes du transport gratuit, dont Maxime Huré est l’un des auteurs, montre que la moitié des nouveaux utilisateurs du bus roulaient auparavant en voiture. Amélie confirme : « Depuis la gratuité, je ne la prends plus. C’était la misère pour se garer, et j’économise 20 euros de gazole par semaine. » Même constat chez Amandine, 21 ans, animatrice dans les écoles : « Je n’ai plus de voiture depuis un accident, et je n’ai pas les moyens d’en racheter une. Pour l’instant, le bus, c’est suffisant, c’est pratique pour aller travailler, et on fait pas mal d’économies. » Elle est aussi sensible à la cause écolo, contente d’en prendre sa part et de voir moins de voitures en ville.
      Plus de contrôle social

      « 10 % de ces nouveaux utilisateurs ont vendu leur deuxième voiture », souligne Vergriete. « Ils en gardent juste une, pour l’élément de liberté. » Il ajoute : « Toute ma philosophie politique est basée là-dessus : si on ne récompense pas par une amélioration du pouvoir d’achat les comportements vertueux sur le plan écologique, ça ne marche pas. » On ne pourra pas le taxer d’opportunisme face au mouvement des gilets jaunes, la mesure était l’une de ses promesses de campagne en 2014. A rebours de ceux qui imaginaient la gratuité des transports seulement possible dans les petites communes. « Dunkerque a envoyé un signal aux autres villes, remarque Maxime Huré. Depuis un an, nous avons reçu plus d’une centaine de visites, dont celle d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. » Clermont-Ferrand, Grenoble, Calais, Amiens y songent aussi très sérieusement. « J’ai toujours été frappé par la faiblesse du débat sur la gratuité dans les transports publics, note Patrice Vergriete, ancien urbaniste. On vous dit que cela amène l’incivilité, alors que c’est l’inverse : il y a plus de monde dans les bus, donc plus de contrôle social. » Surtout, la fin de la stigmatisation des fraudeurs apaise l’ambiance. « C’est vrai, il y a moins de stress », confirme Nathalie, conductrice de bus depuis vingt-six ans.

      L’autre enseignement fort de l’expérience dunkerquoise est la croissance de la mobilité. Un tiers des déplacements générés par le bus gratuit n’existait pas auparavant, surtout chez les jeunes et les personnes âgées. Les premiers prennent leur indépendance et sollicitent moins leurs parents motorisés pour leurs déplacements personnels. Les autres sortent plus facilement, comme Jacques, 72 ans, ancien ouvrier, en route pour Auchan avec son caddie, qui connaît par cœur le réseau, et le prend dès qu’il a des envies de balade. « Je lui mets 10 sur 10, au bus gratuit ! »

      https://www.liberation.fr/france/2019/08/30/pionnier-des-bus-gratuits-dunkerque-suscite-l-interet-de-nombreuses-ville

  • A la veille de la COP21, perquisitions, appels à manifestations et première assignation à résidence
    https://paris-luttes.info/a-la-veille-de-la-cop21-4281?var_mode=calcul

    - 16 h : au squat « Le Moulin » à Ivry, les policiers ont notifié une assignation à résidence à l’une des personnes habitant le squat. Elle ne peut quitter la ville sauf dérogation et sera obligée de pointer 4 fois par jour au commissariat d’Ivry jusqu’au 12 décembre. Elle doit être chez elle de 20 h à 6 h du matin. Une première a priori dans le cadre de la contestation de la COP21.

    @rezo @colporteur @coutoentrelesdents @lundimatin

  • pour avoir une idée de ces mouvements turcs en si grand danger (répression, arrestations, assassinats, intervention imminente de la police dans les universités) deux textes incroyables de Cagla Aykac (@reka, c’est une amie de Rutvica Andrijasevic, qui aimerait tellement que tu travailles sur Foxconn)
    je vais traduire le premier pour vacarme, wish me luck

    Strong Bodies, Dirty Shoes : An Ode to the Resistance
    Roar Mag, 8/1/14
    http://roarmag.org/2014/01/gezi-spirit-poetry-art-resistance

    Gezi was a bit of a brain crash: it exposed the wound of not being able to think enough and to know more. It made you see your ignorance and pointed to those who had knowledge of direct action, like women, gays, students, Kurds, Alevis, leftists, Muslims, and other rejects of all sorts. Minorities were present from the start — they already knew how to think, write and talk about all this. The silent and ignorant others had to learn a new language, and many still struggle to declassify their tongue. Thinking is not quite a crime around here yet, but it is strongly discouraged, sabotaged, and sometimes punished. [...] Gezi received much love and solidarity from the world. It might have received more than it gave, like a cute yet somewhat spoiled baby star. It was all play — an experimental art work in politics; it was risky. That was before the big destruction; before they came to crash, burn, and break. Then, the witch-hunt started — public threats, verbal and physical terror, getting fired, lynched in the media, arrested and put in prison, and still keeping up with the smile.

    The language of war snipes at women first. His women, his park, his children, his property, his fake trees, his big bridges, his shopping malls, his cash, and his quantitative nonsense. Numbers do not make sense any more, they are played with, they just circulate around, empty of content, like in all rising authoritarian regimes. Obedience wants to become a norm, freeze the brain, package it in plastic, and sell it in a shopping mall. Six months after Gezi, revenge is on the agenda. It is cold outside, those who have capital, political power, and big rigid norms suck human blood, nature blood, and city blood. We rage, we roar, we fall, we cry, and we laugh. Surprise us again and again love.

    Sing your joy, voice your anger and break the system
    Roar Mag 8/3/15
    http://roarmag.org/2015/03/international-day-women-break-silence

    When you do manage to break your intimate silence, you will feel free to put whatever you want in your feminism, your thoughts and feelings, all your skills, your cunt, your weapons, your river, your laws, your lipstick, all your books, your fat ass, your kitchen stuff, your delicate boobs, your baby, your joint, your little heart. You will need all this stuff of yours because ultimately what we want is to fuck the system so nice and deep that it will burst into a rainbow.

    #Turquie #mouvements #Gezi #féminisme #minorités

  • #boycott et #mondialisation
    http://www.laviedesidees.fr/Boycott-et-mondialisation.html

    Existe-t-il un véritable contre-pouvoir des consommateurs à l’ère de la mondialisation néolibérale ? Un ouvrage analyse les significations politiques du boycott et l’exercice d’un pouvoir économique « par le bas ».

    Livres & études

    / mondialisation, #consommation, boycott, #mouvements_sociaux

    #Livres_&_études

  • Les alliances rouges, roses ou bleues des Verts européens
    http://fr.myeurop.info/2015/10/20/les-alliances-rouges-roses-ou-bleues-des-verts-europ-ens-14430

    Daniel Vigneron

    Le référendum organisé ce week-end par les socialistes français visait à pousser #Les_Verts d’EELV à l’alliance. Mais ces derniers regardent plutôt en direction de la gauche de la gauche tandis que les dissidents verts modérés fondent un nouveau parti. En #Europe, les écologistes ont construit des alliances très diverses.

    Pousser les Verts d’EELV à s’allier aux socialistes à l’occasion des prochaines élections européennes, tel était l’objectif du « &nbs lire la (...)

    #EUROFOCUS #France #alliances_politiques #coalitions_gouvernementales #Die_Grünen #écologie #EELV #mouvements_alternatifs #UDE

  • le quotidien VG rappelle aujourd’hui qu’un tiers de la population norvégienne a migré aux Etats-Unis entre 1825 et 1910 pour ds raisons économiques.

    Et que maintenant que la Norvège est le pays le plus riche du monde ou presque, au nom de quoi refuserions nous d’accueillir des réfugiés en réels besoin d’assistance ?

    De norske flyktningene - Flyktningkrisen i Europa - VG

    http://www.vg.no/nyheter/meninger/flyktningkrisen-i-europa/de-norske-flyktningene/a/23522859

    I årene 1825 til 1910 flyktet en tredjedel av Norges befolkning til USA. Av økonomiske årsaker.

    Anders Giæver kommenterer

    I 1825 la den første båten med norske flyktninger ut fra kai i Stavanger. Båten var opprinnelig en « jakt », ombygget til en « slupp », en liten seilbåt, 16,5 meter lang og fem meter bred, fylt til ripa med 52 voksne og barn. I løpet av de tre månedene den atlantiske overfarten tok, var de blitt til 53.

    #norvège #migrations #états-unis #mouvements_migratoires

  • Et Emmaüs inventa les compagnons esclaves
    http://www.loi1901.com/association-loi-1901/et-emmaus-inventa-les-compagnons-esclaves.php

    Mais comment est-on passé de la politique d’accueil inconditionnel d’Emmaüs, qui a toujours accepté toute personne sans se soucier des conditions de nationalité ou de niveau social, à une sélection drastique basée sur l’intérêt que représente pour la communauté accueillante, les diplômes ou autres compétences (permis poids-lourd ...), indispensables sésames pour un toit et une maigre pitance ?

    Pris entre le marteau et l’enclume, et comme beaucoup de structures de lutte contre la précarité, Emmaüs a dû se « professionnaliser » à la va-vite, entre 2002 et 2007 sous la présidence d’un certain Martin Hirsch. L’homme n’est pas mauvais, mais est-il bon ? Il est à l’origine du Revenu de solidarité active (RSA) dont on sait aujourd’hui à la fois les méfaits et les limites...

  • Les ouvriers contre l’état - Le refus du travail. Matériaux pour l’Intervention (1971-1972)
    http://archivesautonomies.org/spip.php?article578
    (merci @lyco pour l’url oublié.)

    Introduction Generale - Révolutionnaires et classe ouvrière : La belle au bois dormant

    Quelle a été notre intention quand nous avons rédigé cette #brochure ?
    Nous voulons faire avancer le débat engagé au sein du mouvement révolutionnaire, c’est-à-dire amener ce débat, le plus souvent idéologique, à affronter un peu plus le défi que constitue la seule réalité sociale. Ainsi, pour la #théorie révolutionnaire, être de l’#histoire signifie avoir en face d’elle et pour objet ce qu’est la classe ouvrière aujourd’hui, et non pas avoir pris rendez-vous avec la classe ouvrière des années 20, car, on s’en doute, celle-ci n’y viendra pas, pour la bonne raison qu’elle n’existe plus.

    Et pour comprendre ce qui a changé dans l’affrontement de classe et saisir les nouveaux points cardinaux de la lutte aujourd’hui, il faut en passer par certaines hypothèses. Ce sont ces hypothèses que nous avons tenté de dégager. Elles concernent, on le verra, le rapport de la classe ouvrière avec le développement, l’#organisation, le parti, et avec l’Etat.
    Tout ceci devrait entrainer beaucoup de discours. Nous ne proposons pourtant pas une nouvelle « lecture » de Marx ou de Lénine, bien qu’elle soit souvent présupposée dans les analyses. On se bornera à indiquer quelques références pour les membres de la classe des loisirs qui auraient le temps de piocher la question…
    Nous n’écrirons pas non plus un historique détaillé de l’affrontement de classes en France. Car la possibilité même d’isoler la France d’une situation européenne, voilà ce qui se trouve aujourd’hui remis en question. Du point de vue du capital (ce qui ne veut pas dire : du point de vue du capitaliste doué d’une plus ou moins grande clarté de vue) la situation française (guatémaltèque ou est-allemande !) est toujours internationale, tout comme la concentration ou le taux de profit. Par contre personne n’arrive à insérer la France dans le niveau moyen européen des luttes. Ce sont pourtant ces luttes qui ont contraint le capital à créer le Marché Commun depuis vingt ans.

    Cette contre-offensive est restée sans réplique de la part du vieux mouvement ouvrier. L’Europe du Marché Commun, c’est le capital international et à la fois les grèves nationales.
    Ceci montre la nécessité de renverser le schéma internationaliste proposé par la Gauche (vieille ou nouvelle) et qui semble un simple corollaire « ouvrier » des thèses ordinairement défendues dans les revues de seconde zone à prétentions économiques comme l’Expansion. Des organisations ouvrières en difficulté ont opportunément « découvert » que l’internationalisation du capital entraînerait et exigerait une internationalisation des luttes. Mais c’est bien plutôt le niveau déjà atteint par les luttes qui a contraint le capital à s’organiser au niveau européen pour battre les classes ouvrières des différents pays.

    On ne passe donc pas automatiquement d’un Etat « économiquement nécessaire » à des luttes politiques, mais bien plutôt d’un certain type de contrôle politique du #capital sur les #mouvements_de_classe qui a échoué à un autre type de contrôle. C’est seulement en comprenant la portée toute #politique de cette « évolution économique » et en s’organisant délibérément sur ce nouveau terrain, que nous ne resterons pas à la traine de l’initiative capitaliste.

    Nous, révolutionnaires, parti, groupuscules et organisations et pas la classe ouvrière : car s’il est une donnée bien spécifique de l’histoire ouvrière c’est avant tout cette capacité « égoiste » qu’a la classe, de créer des formes d’organisation adaptées a des moments précis de la lutte de masse et aussi de les rejeter quand elle ne peut plus les utiliser.

    D’où notre intérêt pour le rapport très particulier qui s’établit entre organisation et lutte. Par exemple quand certaines formes d’organisation disparaissent dans les secteurs d’avant-garde, secteurs clé en butte à la contre-attaque capitaliste, qui témoignent du niveau de lutte atteint et de son résultat, cela veut dire que ces mêmes formes sont perdues pour la classe ouvrière dans son ensemble. En d’autres termes, l’initiative ouvrière ne repassera plus par les jalons organisatifs des luttes qu’elle a dépassés en un moment ou en un point du tissu productif et social. Dès que la classe ouvrière abandonne une forme d’organisation, et donc son usage ouvrier, c’est le capital qui s’y installe et en fait un usage anti-ouvrier. (...)

    Première Partie :
    Introduction
    1. Le niveau des #luttes des années 20 aux années 60 : les prétendants
    2. Les #ouvriers dans l’État
    Les #conseils en Allemagne
    Le mouvement des conseils en Italie. Que vaut le thème des conseils aujourd’hui ?
    1917, Lénine et la NEP
    3. Les luttes ouvrières dans l’#État
    #Keynes et la remise à jour de l’Etat : de l’arbitrage de l’Etat gendarme à la planification de l’Etat du #capital_social
    Taylor et l’organisation scientifique du #travail : technologie et #contrôle
    Le passage à l’automation : un nouveau saut technologique
    4. Le Songe
    Formes de contrôle sur les mouvements de classe dans l’entre-deux guerres : fascisme et nazisme
    Le capital allemand et l’industrie lourde
    Classe ouvrière et capital en France : du Front populaire à Vichy
    Deuxieme Partie :
    Introduction
    1. Les années 60, nouvelle politique, nouveaux atouts
    La « valeur du travail »
    La décennie 1960-1970
    2. Les luttes ouvrières contre l’État
    Salaire et #crise : le #salaire politique
    Le mot d’ordre : « Augmentations de salaire égales »
    3. La classe ouvrière aujourd’hui
    A) Les techniciens, les chercheurs
    B) Secteur tertiaire et tertiarisation
    C) La force de travail en formation : #étudiants et scolarisés
    D) Les #immigrés
    E) Les #femmes
    4. Contre la valeur du travail et l’idéologie socialiste
    L’idéologie socialiste du travail
    5. Lutte contre le travail
    Note théorique sur la réduction du travail au travail nécessaire

    #refus_du_travail #opéraïsme