En attendant la décision d’un comité de l’OMS qui devrait annoncer dans quelques jours s’il recommande ou pas le premier vaccin contre le paludisme, appelé « RTS, S » , une étude a montré pourquoi sa performance est modeste. Les scientifiques ont trouvé une explication génétique des résultats modestes que donne le premier vaccin contre le paludisme, qui n’est pas très efficace dans la protection des enfants africains contre cette maladie mortelle transmise par les moustiques.
L’analyse a été publié dans le New England Journal of Medicine. Mosquirix , également connu sous le nom de RTS, S, est spécialement conçu pour une utilisation pour les #enfants en bas âge et bébés africains. Alors qu’il a le potentiel d’aider à prévenir de nombreux cas de paludisme, les chercheurs ont été déçus par son efficacité limitée. Les scientifiques ont découvert que la variabilité génétique dans une protéine à la surface des parasites du paludisme peut aider à expliquer la réponse inégale , parce que, la protéine se présente sous différentes formes, or le vaccin de GSK ne comprend qu’une seule variante. Le premier vaccin contre le paludisme imite une souche du parasite qui ne se trouve pas couramment en Afrique, selon l’étude publiée le 21 octobre dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
[...]
La décision que prendra l’OMS sera suivi étroitement par société pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) et la Fondation Bill & Melinda Gates, qui ont ensemble financé le développement du vaccin pendant au moins 28 ans au coût de 565 millions de dollars.
La conclusion de NEJM suggère que le vaccin contre le paludisme serait plus efficace s’il était restructuré pour faire correspondre plusieurs souches de parasites du paludisme. Bien que ce serait bienvenu, dit Joe Cohen, un biologiste moléculaire qui a travaillé avec GSK sur le vaccin depuis son développement en 1987, cela créerait effectivement un nouveau vaccin qui prendrait « 10 à 15 ans à développer ». Pendant ce temps, ajoute-t-il, des centaines d’enfants africains vont mourir du paludisme tous les jours. Toute amélioration serait la bienvenue.
[...]
Cependant, même une recommandation positive ne garantirait pas le vaccin contre le paludisme soit utilisé. Les responsables africains vont examiner s’il convient de l’ajouter à leurs programmes contre le paludisme. Les bailleurs de fonds potentiels, tels que le groupe à but non lucratif GAVI,, l’alliance du vaccin fondée par la Fondation Gates décideront ou non de le subventionner.
Cohen explique que GSK ne réalisera pas de profits et facturera entre 1-10 $ (600 à 6000 FCFA) par injection, pour couvrir les coûts de fabrication et un rendement de 5 %, pour réinvestir dans de nouveaux vaccins contre le paludisme ou la recherche sur d’autres maladies courantes dans les pays en développement.