• Avant la guerre, une filière d’émigration des Gazaouis vers l’Europe en plein essor
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/29/avant-la-guerre-une-filiere-d-emigration-des-gazaouis-vers-l-europe-en-plein

    Avant la guerre, une filière d’émigration des Gazaouis vers l’Europe en plein essor
    En 2023, les Palestiniens représentaient la population la plus importante parmi les nouveaux demandeurs d’asile sur les îles grecques. Ils passaient par la Turquie qui leur accordait des facilités pour obtenir un visa.
    Par Marina Rafenberg(Athènes, correspondance)
    Publié le 29 novembre 2023 à 14h00
    « La situation économique était dramatique. Je ne voyais plus d’autre solution que de partir pour l’Europe », raconte-t-il, une cigarette à la main. En seulement deux semaines et contre 220 dollars, il obtient son visa. Une seule agence de voyages à Gaza est autorisée à fournir ce précieux sésame. « Cette agence a un accord avec le consulat turc basé à Tel-Aviv et avec le Hamas. Nos empreintes digitales y sont prises », explique Gihad. D’autres documents sont requis pour bénéficier du visa : « Un certificat assurant que tu travailles à ton compte ou que tu es employé, un passeport à jour et un compte en banque avec au moins 1 000 dollars. » « Mais ces documents peuvent être falsifiés facilement par l’agence contre 100 dollars », avoue-t-il.
    Gihad montre sur son téléphone portable une photo de la foule qui attend devant l’agence. Elle est composée d’hommes qui n’ont pas plus de 30 ans et veulent échapper à une situation asphyxiante à Gaza, avant la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre. Début septembre, plusieurs médias palestiniens se sont fait l’écho de cette vague de départs. Le 19 septembre, la chaîne Palestine TV a diffusé une émission intitulée « L’émigration de Gaza. Ce dont personne ne parle ». Quelques jours auparavant, le 9 septembre, de violents affrontements entre de jeunes Palestiniens et des agents de sécurité avait eu lieu devant l’agence de voyages ayant le monopole des visas. Plusieurs personnes auraient été blessées, d’après les médias palestiniens, ce qui aurait obligé l’agence à fermer plusieurs jours. Le journal en ligne palestinien Al-Quds a rendu compte de l’incident et affirmé qu’en seulement quelques jours, avant cette altercation, plus de 18 000 jeunes Gazaouis avaient fait une demande de visa pour la Turquie.
    Hady, la vingtaine, se souvient de cette journée. « Le Hamas ne veut pas de mauvaise publicité, affirme-t-il. Dire que les jeunes partent en Europe pour un avenir meilleur, c’est évidemment le signe que des problèmes existent à Gaza. » Le jeune fermier qui élevait des poulets dans l’enclave est parti pour des « raisons économiques », mais aussi « pour vivre dans un pays qui respecte les droits de l’homme ».Après avoir obtenu leur visa, Hady et Gihad ont dû se rendre au Caire pour prendre l’avion. La première étape est le passage de la frontière, à Rafah. A partir de mai 2018, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a facilité l’accès au territoire égyptien pour les Gazaouis. Mais, dans les faits, les hommes de moins de 40 ans ne sont pas autorisés à quitter l’enclave, « sauf contre des bakchichs aux gardes-frontières égyptiens et aux membres du Hamas », précise Hady.
    Contre 400 dollars chacun, les deux acolytes ont pu franchir la frontière, puis se rendre à l’aéroport du Caire sous escorte policière. « A l’aéroport, une salle spéciale est conçue pour les Palestiniens voyageant hors de Gaza. Quand tu vas prendre ton billet d’avion, la police te suit et te surveille jusqu’à ce que tu montes dans l’avion », raconte Gihad, qui a encore dépensé 350 dollars pour son billet.
    Groupe le plus importantUne fois à Istanbul, les jeunes hommes entrent en contact avec un passeur arabe. Ils déboursent encore plus de 2 000 dollars chacun pour rejoindre une île grecque. Gihad est arrivé à Lesbos, dans un canot transportant vingt-trois personnes parmi lesquelles onze autres Palestiniens de Gaza. « Nous avons été chanceux, car nous n’avons pas été renvoyés en Turquie. De nombreuses personnes voyageant avec moi sur ce bateau avaient déjà tenté une fois de venir en Grèce et avaient été renvoyées de force vers les eaux turques », rapporte-t-il. Le gouvernement grec est accusé, depuis 2020, par les organisations non gouvernementales et des enquêtes journalistiques, d’avoir généralisé les refoulements illégaux de migrants aux frontières, ce qu’il nie.A Izmir, en Turquie, d’où il est parti pour Lesbos, Gihad assure qu’en septembre tous les hôtels étaient pleins de migrants, des Palestiniens plus particulièrement, voulant passer en Grèce. En 2023, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), les Palestiniens représentaient plus de 20 % des arrivées sur les îles grecques, le groupe le plus important parmi les nouveaux demandeurs d’asile. La hausse des arrivées de réfugiés palestiniens avait commencé en 2022, selon le HCR.
    Selon le ministère des migrations grec, « un peu moins de 3 000 demandeurs d’asile palestiniens se trouvent actuellement dans les camps [installés pour leur hébergement] ». « Il existait [avant l’attaque du 7 octobre] un petit flux de Palestiniens de Gaza qui passaient par Le Caire, puis par Istanbul, pour rejoindre certaines îles de l’est de la mer Egée, comme Cos, ajoute le porte-parole du ministère. Le désastre humanitaire à Gaza et le déplacement massif des Gazaouis du nord vers le sud de l’enclave nous inquiètent, mais il n’existe aujourd’hui ni réflexion ni projet pour l’accueil des réfugiés palestiniens dans le pays. » Gihad comme Hady n’ont maintenant qu’une idée en tête : que leurs familles puissent sortir de l’« enfer de la guerre » et les rejoignent en Europe.

    #Covid-19#migrant#migration#gaza#palestinien#exil#emigration#turquie#grece#egype#HCR#sante#deplacement#refugie#demandeurdasile

    • C’est hallucinant :

      « Le Hamas ne veut pas de mauvaise publicité, affirme-t-il. Dire que les jeunes partent en Europe pour un avenir meilleur, c’est évidemment le signe que des problèmes existent à Gaza. » Le jeune fermier qui élevait des poulets dans l’enclave est parti pour des « raisons économiques », mais aussi « pour vivre dans un pays qui respecte les droits de l’homme ».

      Hallucinant

      La seule fois où il est question de l’état sioniste :

      Gihad montre sur son téléphone portable une photo de la foule qui attend devant l’agence. Elle est composée d’hommes qui n’ont pas plus de 30 ans et veulent échapper à une situation asphyxiante à Gaza, avant la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre.

      Trop c’est trop

      #sans_vergogne #MSM

  • L’histoire de #Gaza : 30 ans d’#agonie - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=msB24kNMgek&pp=ygUNTGUgbW9uZGUgZ2F6YQ%3D%3D

    La bande de Gaza n’a pas connu de répit depuis les années 1950. Coincée entre Israël et l’Egypte, soumise à une succession de guerres et d’occupations... comment cette petite partie de la Palestine parvient-elle à survivre depuis tant d’années ?

    En 2006, la mise en place d’un blocus israélien pour se protéger du Hamas aggrave encore la situation. Les conséquences économiques sont castrophiques pour les habitants : chômage, dépendance à l’aide internationale, difficultés pour se faire soigner et, surtout, une impossibilité de maintenir les infrastructures vitales régulièrement détruites par les guerres.

    Après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, une guerre sans précédent s’abat sur les 2 millions de Gazaouis. Un désastre qui s’ajoute à la situation humanitaire catastrophique dans laquelle ils se trouvaient déjà, depuis plusieurs décennies.

  • Guerre Israël-Hamas : la question des prisonniers palestiniens au cœur du conflit
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/22/les-prisonniers-palestiniens-au-c-ur-de-la-guerre_6201624_3210.html

    L’accord validé dans la nuit de mardi à mercredi par Israël impliquerait la libération de 150 prisonniers palestiniens en échange de celle de 50 femmes et enfants otages du Hamas. Au total, 6 700 Palestiniens seraient en prison dans l’Etat hébreu, plusieurs d’entre eux y sont morts depuis l’attaque du 7 octobre.

    « Quand il y a des #otages israéliens, là, vous venez me voir ! », remarque dans un sourire Qadura Fares, le ministre de l’Autorité palestinienne chargé des #détenus_palestiniens en #Israël, qui reçoit dans son vaste bureau surplombant Ramallah. Dans la société palestinienne, la question des quelque 240 Israéliens et étrangers – des civils dont des enfants et des personnes âgées, ainsi que des soldats et des policiers – détenus par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre est indissociable de celle des #Palestiniens enfermés dans les geôles israéliennes, dont le nombre s’élève à 6 700 selon l’ONG israélienne Hamoked.

    [...]
    Depuis plus de deux ans, en réponse à un soulèvement armé larvé en Cisjordanie, Israël a multiplié les arrestations. Le mouvement s’est encore accéléré après l’attaque du 7 octobre. Le total de 6 700 prisonniers, calculé par HaMoked, le plus élevé depuis treize ans, comprend 2 300 personnes condamnées, 2 300 en attente de procès et 2 000 en détention administrative, montant record sur les vingt-cinq dernières années.

    https://archive.ph/h6nCq

    • L’accord validé dans la nuit de mardi à mercredi par Israël impliquerait la libération de 150 prisonniers palestiniens en échange de celle de 50 femmes et enfants otages du Hamas.

      Les 150 Palestiniens sont des femmes et des enfants également, « Le Monde » aurait pu le signaler dans cette phrase, mais a choisi de ne pas le faire. Il faut imaginer s’il avait écrit : “150 femmes et enfants palestiniens contre 50 otages israéliens”…

      C’était pire ce matin sur RFI, avec la même présentation mais avec une interview d’un #criminel sioniste (ancien “porte-parole” de l’armée sioniste) dans la foulée qui déclare : « s’il faut pour libérer des femmes et des enfants israéliens libérer des terroristes palestiniens alors soit ». Avec les chaleureux remerciements de la journaliste à la fin de l’interview.

      #misérables #MSM

  • Une des trop rares fois où un journaliste #MSM ose dire au criminel sioniste qu’il faut arrêter de prendre les gens pour des imbeciles.

    Trita Parsi sur X :

    It’s the duty of journalists to scrutinize statements by government officials. Particularly on matters of life & death. All too often, though, they pass unchallenged, they are repeated as established facts, and they are accepted at face value.

    This here is sadly a rare moment.

    https://twitter.com/tparsi/status/1723870022735405485

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1723869914224529408/pu/vid/avc1/638x360/_NvrHxDA86unGRyp.mp4?tag=12

  • Guerre Israël-Gaza : Israël revoit à 1200 morts le bilan de l’attaque du Hamas le 7 octobre - rtbf.be
    https://www.rtbf.be/article/guerre-israel-gaza-israel-revoit-a-1200-morts-le-bilan-de-lattaque-du-hamas-le-

    Israël a revu de 1400 à 1200 morts le bilan de l’attaque du Hamas menée le 7 octobre sur son territoire après avoir identifié des corps comme étant ceux des hommes du mouvement islamiste, a indiqué vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à l’AFP.

    Les autorités israéliennes ont « mis à jour » ce bilan car elles estiment désormais que « beaucoup de corps qui n’avaient pas été identifiés » sont ceux de personnes ayant participé à « l’attaque terroriste du Hamas, et non des victimes israéliennes », a précisé Lior Haiat.

    Ce bilan actualisé de 1200 morts, en majorité des civils tués le jour de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, a été utilisé vendredi dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    « Les terroristes du #Hamas ont assassiné de sang-froid environ 1200 personnes et en ont enlevé 240, dont des bébés, des enfants, des femmes et des personnes âgées », indique ce communiqué.

    Interrogé par l’AFP, Lior Haiat a confirmé ce chiffre.

    #Israël #7-Octobre_2023

    • beyond the victims, Israel has said some 1,500 terrorists are believed to have been killed by security forces as the attack and the Israeli response unfolded, leaving authorities with thousands of corpses to process.

      [...]

      The most recent death toll from the military had 318 service members killed during the attack itself (37 more have been killed since the IDF launched its ground offensive in Gaza), with police citing another 59 dead. Such figures include armed fighters who tackled the terrorists head-on, but also unarmed service members in non-combat roles who were killed inside their bases, sometimes in their beds.

      That would leave the civilian death toll at around 800, by current estimates.

      https://www.timesofisrael.com/israel-revises-death-toll-from-oct-7-hamas-assault-dropping-it-from-1

  • Sur le nombre de victimes militaires de part et d’autre de la frontière,

    Peut-être que le Hezbollah ment, mais comme les déclarations de l’état sioniste concernant le nombre de ses militaires tués (les militaires sionistes ne sont jamais blessés) sont inconditionnellement retenues par les #MSM alors même que cet état est un #serial_menteur, je vais présenter ce que dit le Hezbollah :

    (Les chiffres qui suivent vont jusqu’au 31 octobre, l’état sioniste ne reconnaissant que 6 militaires tués dans ses rangs)

    Les chiffres de la Résistance islamique sur les pertes israéliennes en 23 jours de confrontation – Site de la chaîne AlManar-Liban
    https://french.almanar.com.lb/2759110

    L’antenne médiatique de la Résistance islamique (RI) au Liban Média de guerre a diffusé une infographie dans laquelle elle répertorie les pertes de l’armée d’occupation israélienne à la frontière avec le Liban durant les 23 jours d’opérations.

    Elle indique les données suivantes :

    2 véhicules de transport détruits

    Deux Hummers détruits

    9 chars détruits ou endommagés

    105 positions militaires prises pour cible

    140 caméras détruites

    33 radars visés

    1 drone abattu

    120 soldats tues ou blessés

    69 systèmes de communications frappés

    17 systèmes de brouillage visés

    27 systèmes d’intelligence visés

    Évacuation de 65 mille colons

    28 colonies évacuées.

    Ce mardi 31 octobre, la RI a revendiqué des tirs d’obus guidés au milieu de la journée en direction d’une force israélienne positionnée sur la colline Khazzan, à proximité du site Al-Assi, causant des tués et de blessés dans ses rangs.

    Dans l’après-midi, elle a indiqué dans un communiqué avoir visé un char Merkava via des missiles guidés pendant son déplacement dans la caserne Branit assurant l’avoir détruit et causé des pertes ou des blessés parmi son équipage.

    Vers 16 :00, la RI a signalé que ses combattants ont ouvert le feu sur une force d’infanterie israélienne à proximité du poste al-Jerdah avec des obus d’artillerie causant des pertes dans ses rangs.

    • Pertes sionistes pour la seule journée du 05/11/2023 selon le Hezbollah (tel que rapporté par « l’Orient-le-Jour »)

      Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne a déclaré avoir intercepté un drone volant vers Israël depuis le Liban alors qu’il survolait le territoire libanais et qu’un missile antichar tiré depuis le Liban avait touché la région de Yiftah, dans le nord d’Israël. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat lors de l’attaque de Yiftah.

      L’ANI [agence nationale de l’information], citant son correspondant, avait rapporté pour sa part que le Hezbollah avait abattu un drone hostile au-dessus du sud du Liban, dont l’épave était tombée au-dessus des villages de Zebdine et Harouf, à 30 km de la frontière. Il n’y a eu aucun commentaire de la part du Hezbollah sur ce rapport.

      Le Hezbollah a toutefois annoncé, dans un communiqué, avoir visé, à 13h20, un véhicule de l’armée israélienne dans la position israélienne de Bayyad Blida, à l’aide de missiles guidés. Le parti chiite assure avoir fait « des blessés et des morts » parmi les soldats qui se trouvaient sur place.

      « À 11h20 dimanche, des combattants (du Hezbollah) ont visé la caserne d’Avivim et le point de Jal al-Deir avec des missiles guidés et des armes appropriées », a annoncé le parti chiite dans un communiqué. Le Haaretz a pour sa part rapporté à 11h49 que « des sirènes ont retenti dans les villes d’Avivim et d’Yi’ron à la frontière avec le Liban ».

      Dans un second communiqué, le Hezbollah a annoncé avoir visé à « 12h20 la position de Meskav avec des missiles guidés et des armes appropriées, détruisant une partie des équipements techniques de cette position ».

      [...]

      https://www.lorientlejour.com/article/1356271/quatre-civils-dont-trois-enfants-tues-par-une-frappe-israelienne-au-l

    • Conflit israélo-libanais de 2006 — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_isra%C3%A9lo-libanais_de_2006

      Le 3 septembre 2006, un sondage effectué en Israël par l’Institut Ben Gourion montre que les Israéliens croient plus Nasrallah que Peretz, considéré comme moins crédible[86].

      Poll: Israelis believed Nasrallah over Peretz
      https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3299073,00.html

  • Darius Rochebin sur X :

    "« Ce ne sont pas des colonies. Nous vivons sur notre terre biblique. » Y.Lapid, figure d’opposition à B.Netanyahou, exclut comme lui de démanteler les colonies illégales de Cisjordanie. [la suite est un insupportable mensonge de #MSM]
    https://twitter.com/DariusRochebin/status/1721133116448800820

    « Dieu n’existe mais il nous a donné cette terre »

    #sionisme

  • Quel est le plus odieux ? Le choix des habits des enfants au moment où tout le monde crie au 2 poids 2 mesures ou l’obséquiosité d’un #MSM ?

    Déguisé en Zelensky pour Halloween, le fils du secrétaire d’État américain Antony Blinken fait sensation - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/international/deguise-en-zelensky-pour-halloween-le-fils-du-secretaire-detat-americain-

    Le président ukrainien connaît son fan numéro un. Le fils du secrétaire d’État américain Antony Blinken est apparu vêtu du fameux pull arboré par Volodymyr Zelensky, lors d’une soirée d’Halloween organisée lundi à la Maison Blanche, ont remarqué plusieurs journaux ukrainiens dont le Kyiv Post.

    Des photos de la soirée, sur lesquelles on aperçoit le garçonnet aux côtés de sa sœur portant une robe aux couleurs du drapeau ukrainien, ont été abondamment partagées sur les réseaux sociaux.

    #nos_valeurs #civilisés #états-unis #criminels #Gaza

  • Shibley Telhami avait proposé un article le 11 avril dernier à un organe de presse qu’il ne cite pas et qui l’a refusé (comme d’autres articles precise-t-il)
    https://twitter.com/ShibleyTelhami/status/1717184185264185438

    #MSM #garde_à_vous

    Biden Aims to Contain Violence in Israel/Palestine. His Policy May Be Stoking It Instead.
    By Shibley Telhami

    As bouts of violence in Israel/Palestine have become more frequent, the Biden administration has been aiming to ‘calm down tensions’ and prevent further escalation. Instead, its policies have played into the hands of the militant Israeli far right while undermining the most important non-violent levers available to Palestinians for legitimate resistance of life-long repression. In the process, the stage has been set for even more violence ahead.

    The administration’s voice is usually loudest when there are visible violent eruptions, such as rocket fire from Gaza and Lebanon, or high casualty attacks in Israel or the West Bank — especially when the victims are Israelis. These are of course troubling events that could lead to escalation and do require response. But inherent in this posture is the assumption that the status quo preceding them is not itself violent and thus should be maintained. Nothing could be further from the truth.

    The toxicity and violence of the daily status quo drives the bouts of lethal eruptions we are witnessing. The expansion of the illegal settlement enterprise and settler violence against Palestinians — as well as their crops, schools, homes, and villages — has pushed the daily Palestinian reality to the breaking point. And the Biden administration’s reticence and reluctance to address this toxic reality in its statements and policies is, rightly or wrongly, interpreted as tacit acceptance of the situation.

    The status quo is anything but peaceful and normal under a military occupation that has lasted most of a century with no end in sight. Even when the guns of occupation are silent, their coercive presence cannot be missed. Every aspect of Palestinian lives is controlled and regulated by Israel — driving, studying, farming, working, traveling abroad, access to healthcare, and even the ability to marry and live with the person you love — just to name a few. Israeli extremists have made no effort to hide the fact they want to make life as difficult as possible for Palestinians, and restrict them into a few overcrowded municipal enclaves, deport them, or worse.

    The guns are often far from silent. Last year, more than 170 Palestinians, including at least 30 children, were killed across the occupied West Bank and East Jerusalem. In January 2023 alone, at least 29 Palestinians, including five children, have been killed. Both innocent Israelis and innocent Palestinians have died tragically over the years, but the overwhelming majority of the casualties — 87% from 2000-2014 — have been Palestinian. Since Israel occupied the West Bank and Gaza in 1967, nearly a million Palestinians have been imprisoned, many without charges. Currently, over 1,000 Palestinian detainees are being held by Israel without charge or trial, the highest number since 2003.

    In fact, when one takes a close look at what it’s like to be a Palestinian at this moment, what stands out is how the overwhelming majority have endured this apartheid-like system and daily humiliations with perseverance and self-control — not violent resistance. Palestinians and Israelis who want to see an end to the occupation, dehumanization and violence are waiting for President Biden to see them, hear them, and act consistent with shared values.

    To start, Palestinians in the West Bank and Gaza face an overwhelming disadvantage in resources and power, much of which has to do with decades of extraordinary American support for Israel that has given Israel military and political primacy in the Middle East and enabled it to maintain its occupation for most of a century. This asymmetry of power means that Palestinians cannot possibly have a chance of success in peaceful resistance without the help of the rest of world.

    Biden is making that nearly impossible.

    There is a lot on Biden’s plate at home and abroad; no one expects major peace efforts, especially given the dire state of politics among Israelis and Palestinians. But Biden must stop making a bad situation worse. The president has actually spent much effort on Israel/Palestine already – principally assisting the Israeli government in avoiding the peaceful consequences of its transgressions by shielding Israel at the United Nations from even diplomatic condemnation of its actions. In the face of Israeli settlement construction in violation of international laws Biden’s diplomats worked hard last month to shield Israel at the UN from a Security Council resolution that would hold Israel accountable. This month, Biden prevented a mere UN statement condemning Israel’s provocation at Al-Aqsa Mosque in Jerusalem that led to violence and bloodshed.

    Since his election, Biden has adopted and pursued the expansion of Trump’s Abraham Accords, which decoupled ending Israeli domination of Palestinians from peace with Arab states — one of the few levers Arabs had to influence Israeli behavior. In the process the US played into the hands of Israel’s far right which has always argued it can have its cake and eat it too. The president even went on a highly controversial trip to Saudi Arabia last summer that he said was aimed at advancing Israeli interests.

    The US has also made it a priority to fight peaceful international levers to influence abusive Israeli behavior. And, unlike several of our European allies, Biden has failed to forcefully push back against Israeli government efforts to target Israeli and Palestinian civil society and human rights organizations.

    These efforts show that those explaining the administration policy based on its “crowded agenda” aren’t seeing that this issue has actually been high on the administration’s agenda. The problem is that, rather than advancing peace and coexistence the efforts may have done the opposite.

    The inevitable outcome is that, on the Palestinian side, those advocating non-violence will lose ground as despair increases and those advocating military resistance will gain ground. On the Israeli side, the empowerment of the militant far right and its ascendance into positions of power promises more violence, which they appear to seek, in pursuit of the “last war.”

    Some ask: Why should Washington ‘single out’ Israel when the world is full of other human rights abusers? Because Israel is not just any country. In many respects it’s the country in the world that we are most intertwined with due to unparalleled American diplomatic, intelligence, military, and economic support, which has made us complicit in entrenching what has become a one-state reality akin to apartheid – a category that stands out even in the midst of pervasive international illiberalism.

    The president appears to be a throwback to another era of Democratic politics, when a knee-jerk embrace of Israeli policies was the safe political bet, though his support for Israel may go beyond politics into the personal, as he has stated. But this unprecedentedly dangerous moment demands something very different. This Israel is different, and this coming collapse into violence and settler vigilantism led from the offices of elected Israeli cabinet members will be like nothing we have seen before.

    It is clear that Biden’s constituents have not been with him on this issue, as polling shows that more Democrats now sympathize with the Palestinians than with Israel. Even Democratic members of Congress have grown critical of his posture on this issue. Silence and lack of action serves to enable the dangerous Israeli far right and sets the stage for more hopelessness and violence. It puts gas on the fire.

    The clock is ticking. The president must lead, as he has done elsewhere, and we must stop being part of the problem and start being part of the solution.

    • Shibley Telhami is a Palestinian-American professor in the department of government and politics at the University of Maryland, College Park, and a nonresident senior fellow of the Center for Middle East Policy at the Brookings Institution.

  • In Hours of Israel/#Gaza Crisis Coverage, a Word You’ll Seldom Hear: ’Ceasefire’ - FAIR
    https://fair.org/home/in-hours-of-israel-gaza-crisis-coverage-a-word-youll-seldom-hear-ceasefire

    […] the Biden administration has actively tried to suppress discussion of de-escalation. HuffPost reported on October 13 that an internal State Department memo instructed staff not to use the words “de-escalation/ceasefire,” “end to violence/bloodshed” and “restoring calm” in press materials on the Middle East.

    […]

    While ABC World News Tonight, CBS Evening News, NBC Nightly News and PBS NewsHour aired a total of 105 segments primarily about Israel/Gaza and broader repercussions of the conflict, only eight segments included the word “ceasefire” or some form of the word “de-escalate.” (The word “de-escalate” never appeared without the word “ceasefire.”)

    NBC and PBS aired three segments each with ceasefire mentions; CBS aired two, and ABC aired none.

    #MSM #garde_à_vous

  • Que disaient les « #experts » ?

    #in_retrospect

    2019 :

    Corruption ou pas, Netanyahu reste le favori des législatives en Israël | Euronews
    https://fr.euronews.com/2019/04/09/legislatives-en-israel-la-corruption-connais-pas-netanyahu-reste-favori

    […] un vieux routier, un carriériste rusé et fin #stratège

    Israël : « Netanyahou est un redoutable #stratège » - Jeune Afrique
    https://www.jeuneafrique.com/mag/762096/politique/israel-netanyahou-est-un-redoutable-stratege

    Netanyahou est malin. Il va tenter de convaincre ses alliés nationalistes d’accepter le plan Trump en misant sur le fait que les Palestiniens vont très certainement le rejeter, étant donné la partialité des États-Unis. Mon sentiment est que Netanyahou utilisera ce refus comme prétexte pour amorcer l’annexion d’une partie de la Cisjordanie. C’est un redoutable stratège.

    2021 :

    Benyamin Netanyahou : un dirigeant #habile qui a remodelé Israël - BBC News Afrique
    https://www.bbc.com/afrique/monde-57468725

    Fin stratège politique

    Et j’en passe…

    #MSM #garde_à_vous

  • La communauté grecque-orthodoxe de Gaza dommage collatérale d’un bombardement israélien | Terresainte.net
    https://www.terresainte.net/2023/10/la-communaute-grecque-orthodoxe-de-gaza-dommage-collaterale-dun-bombard

    Dans la soirée de jeudi 19 octobre, les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe Saint Porphyrios à Gaza ont subi d’importants dommages lors d’un bombardement israélien visant un croisement de routes à proximité. Un batiment s’est partiellement écroulé. On fait état de blessés dont plusieurs enfants. Le Hamas parle de morts sans que d’autres sources l’aient encore confirmé. Des victimes seraient encore sous les décombres imposants d’après les premières images.

    Dans un communiqué publié après minuit, le patriarcta grec-orthodoxe « exprime sa plus ferme condamnation des frappes aériennes israéliennes qui ont frappé son église dans la ville de Gaza. »

  • (Re)prendre Gaza ?

    Carte des destructions en onze jours de guerre à Gaza (Le Monde)


    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/19/guerre-israel-hamas-la-carte-des-destructions-d-une-ampleur-inedite-en-onze-

    18:21, 20 octobre 2023 [Attila ou Guy Lux de gauche préposé aux armées ?]
    https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/19/en-direct-guerre-israel-hamas-vous-voyez-gaza-de-loin-vous-la-verrez-bientot

    Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a appelé ses troupes à « s’organiser » et à « être prêtes » pour entrer dans la bande de Gaza

    Lors d’une réunion avec des soldats israéliens, le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a déclaré aux troupes terrestres de « s’organiser » et d’« être prêtes » pour entrer dans la bande de Gaza, bien qu’il n’ait pas précisé quand l’invasion commencerait.

    « Vous voyez Gaza de loin, vous la verrez bientôt de l’intérieur. L’ordre va venir », a-t-il lancé.

    Le chef du commandement sud de l’armée israélienne, Yaron Finkelman, a déclaré que « maintenant, la manœuvre va consister à déplacer les combats sur le territoire des ennemis. Nous allons les battre sur leur territoire », ajoutant que « ce sera difficile, long et intense ».

    Avant l’assaut sur Gaza, l’armée israélienne s’interroge sur les capacités du Hamas , Jean-Philippe Rémy (Jérusalem, envoyé spécial), 16 octobre 2023
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/17/avant-l-assaut-sur-gaza-l-armee-israelienne-s-interroge-sur-les-capacites-du

    Près de 300 militaires ont été tués pendant l’attaque du Hamas ou en reprenant le contrôle des kibboutz envahis. Un choc pour l’institution qui se prépare à des opérations terrestres difficiles et meurtrières dans Gaza.

    Guerre Israël-Hamas : forces et faiblesses de Tsahal pour une offensive terrestre massive à Gaza , Samuel Forey (Jérusalem, correspondance) et Elise Vincent, 16 octobre 2023
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/16/guerre-israel-hamas-interrogations-sur-la-capacite-de-tsahal-a-mener-une-off

    Alors que l’armée israélienne masse ses troupes autour de la bande de Gaza, les spécialistes militaires soulignent la supériorité aérienne de l’Etat hébreu, mais s’interrogent sur ses réserves en munitions et en effectifs.

    [...]
    « Depuis plus de vingt ans, la stratégie israélienne est celle de la guerre à distance, via essentiellement des opérations aériennes afin de faire courir le moins de risque possible à ses soldats. Mais ce n’est pas toujours très efficace dans un milieu urbain complexe. Vous pouvez faire des dégâts, mais ce n’est jamais décisif car il est toujours possible pour ceux qui sont ciblés de se réfugier dans les très nombreux souterrains de Gaza, et cela engendre surtout des pertes civiles », rappelle le colonel Michel Goya, auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient, dont Israël contre le Hezbollah. Chronique d’une défaite annoncée, 12 juillet-14 août 2006 (Editions du Rocher, 2014).

    [...]

    Si elle lance une offensive terrestre, l’armée israélienne pourra compter sur sa puissante infanterie mécanisée (sept brigades d’environ 3 000 hommes chacune). Ces colonnes de blindés, suivies de véhicules légers entourés de fantassins, pourraient être en mesure de s’aventurer dans Gaza, selon une méthode éprouvée sur d’autres théâtres, notamment lors de l’offensive contre l’organisation Etat islamique et la reconquête de Mossoul par l’armée irakienne en 2016-2017. La méthode consiste à avancer sans emprunter les voies de circulation existantes – trop exposées – en détruisant tous les immeubles sur son passage, ce qui implique une progression très lente, de vingt mètres par heure, de 300 à 400 mètres par jour.

    Mais pour ce type d’opération, il faut des soldats très entraînés. Or l’armée de terre israélienne ne compte que 26 000 personnels d’active dans les unités de combat. L’essentiel de ses forces vives est constitué de conscrits – autour de 100 000 personnes. « Sauf à engager d’emblée des brigades de réserve, Israël aura du mal à aligner plus de 30 000 militaires au sol. Or le Hamas est en mesure de rassembler de 7 000 à 10 000 combattants et autant de miliciens. Le tout sur un terrain préparé, miné d’engins explosifs », reprend M. Goya. « Les pertes israéliennes peuvent se chiffrer à plusieurs centaines, estime une source militaire. Il faut voir si le pouvoir politique est prêt à les assumer. »
    Les autorités israéliennes ont rappelé quelque 360 000 réservistes sur un total de 460 000 : des hommes et des femmes âgés de 18 à 40 ans qui passent par des sessions d’entraînement chaque année. « L’enjeu est de savoir si tous ces réservistes, qui doivent être répartis entre Gaza, la frontière avec le Liban et la Syrie, et la Cisjordanie, seront en mesure de tenir d’éventuels fronts multiples », explique Héloïse Fayet, chercheuse à l’Institut français des relations internationales, et spécialiste des forces armées du Moyen-Orient.

    deux articles que l’on m’a signalé comme disponibles ici https://justpaste.it/ac1iy

    #Israël #Gaza #Palestine

    • Sauf erreur de ma part, on a là deux articles sur l’état sioniste seul contre tous sans qu’à aucun moment ne soit évoqué la présence à ses côtés des puissantissimes États-Unis d’Amérique.

      Même pour un #MSM, « Le Monde » fait très fort.

    • il faut commencer par prendre ces éléments pour ce qu’ils sont, et pas exclusivement pour ce dont ils ne parlent pas (et dont d’autres articles des mêmes MSM se font l’écho, y compris pour rappeler la formule de Biden sur en gros « il faudra lâcher quelque chose », perdre un peu, penser aux buts de la guerre).
      il y est spécifiquement question d’une opération d’invasion terrestre, pas de l’appui américain et alii, aérien, en renseignements, diplomatique, voire sous forme d’un engagement militaire plus intense en cas d’extension de la zone ouvertement en guerre. si quelque unités d’élite US vont à Gaza, ce sera le max.
      malgré tous les soutiens « inconditionnels », l’occident a toute raison de rester relativement réservé sur une autonomisation d’Israel déjà en cours et qui se prolongerait d’une nouvelle et difficile invasion. et aucune puissance occidentale ne souhaite voir Israël s’enliser un an dans Gaza. le bilan des errements militaires américains en Irak et en Afghanistan depuis 2001 (nb : je ne suis pas en train de les exonérer du Vietnam, de la Palestine, et du monde avant 2001) se nomme retrait. ce d’autant plus que là-bas ce serait au prix d’une proportion de morts israéliens sans commune mesure avec la mortalité américaine sur les champs de bataille. Alors, pour l’oeil du 7 octobre, les 2 yeux, peut-être. certainement pas toute la gueule. c’est pas faute d’envie, c’est juste trop cher, spécialement sur un plan interne).
      à moins que le traditionnel antisémitisme sioniste de pas mal de réacs soit passé de « barrez-vous là bas qu’on ne vous voit plus » (Balfour ne se fait pas sous l’égide d’un génocide qui n’a pas encore eu lieu), à « faites le max de conneries pour votre destruction, on aura moins de mal à gérer un problème israélien que le problème palestinien ». il me semble qu’on en est pas là du tout.

  • Les éléments de certitude de Biden représentent des incertitudes pour les #MSM

    Guerre Israël-Hamas : incertitude persistante sur la cause de l’explosion à l’hôpital de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/19/israel-hamas-incertitude-persistante-sur-la-cause-de-l-explosion-a-l-hopital

    A ce stade, les experts militaires habitués à travailler en source ouverte ne parviennent pas à s’accorder sur la signification de ces images. Un certain nombre d’entre eux, notamment Justin Bronk, un chercheur du club de réflexion londonien RUSI, spécialiste des questions aériennes, penchent en faveur de la thèse de l’armée israélienne, celle d’un accident de roquette tirée depuis Gaza : le projectile, tiré par le Jihad islamique palestinien, une formation alliée du Hamas, aurait été intercepté par le Dôme de fer, le système de défense antiaérien israélien, avant de retomber sur le parking et un jardin de l’hôpital où se trouvaient de nombreux civils. La taille de l’impact au sol apparaît, à ces mêmes experts, peu compatible avec celle d’un bombardement, notamment au moyen d’une bombe guidée – dite JDAM – une arme traditionnellement utilisée par l’aviation israélienne.

    « L’Iron Dome ne tape normalement [les tirs en direction d’Israël] qu’à partir de 4 km », rappelle le colonel Michel Goya, historien militaire et auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient, dont Israël contre le Hezbollah. Chronique d’une défaite annoncée, 12 juillet-14 août 2006 (Editions du Rocher, 2014). Or l’hôpital visé se situait, à vol d’oiseau, à 3,5 km à l’ouest de la clôture fortifiée séparant la bande de Gaza d’Israël. « La roquette a pu être touchée par un missile Spyder [un missile israélien qui sert d’intercepteur] », estime M. Goya, tout en se gardant de toute conclusion définitive.

    Il arrive régulièrement que des roquettes tirées depuis Gaza retombent sur le territoire palestinien, soit parce qu’elles ont été interceptées, soit en raison d’une trajectoire défaillante. A l’été 2014, lors de l’opération « Bordure protectrice » qui avait opposé Israël au Hamas, 188 roquettes étaient tombées avant la frontière, selon M. Goya. Mercredi, l’armée israélienne a affirmé que 450 roquettes palestiniennes interceptées sont retombées sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Aucune image des débris de la roquette qui aurait touché l’hôpital n’a été diffusée à ce stade.

    Pour Francesco Sebregondi, spécialiste de la recherche en source ouverte, et fondateur d’une ONG spécialisée dans le domaine, la thèse de la roquette palestinienne interceptée est toutefois à prendre avec précaution. Pour le chercheur, qui a diffusé son analyse sur le réseau X, il n’est pas possible, à ce stade, d’exclure « l’hypothèse de deux événements synchronisés : le tir d’une roquette et un bombardement ciblé », sans lien de causalité. Pour lui, le petit cratère observé sur le parking peut avoir été causé par une munition larguée depuis un drone, une arme également en usage au sein de l’armée israélienne.

    Si la version israélienne suscite la méfiance de certains observateurs, c’est aussi parce que, à plusieurs reprises par le passé, les éléments avancés par l’Etat hébreu pour se blanchir ont été contredits par des enquêtes indépendantes . Ce fut le cas avec Shireen Abu Akleh, la journaliste de la chaîne Al-Jazira abattue par un tir de l’armée israélienne en mai 2022, à Jénine, en Cisjordanie. Alors que le gouvernement israélien avait imputé sa mort à des combattants palestiniens, des enquêtes de plusieurs médias et organisations des droits humains ont invalidé cette thèse.

    Après l’explosion sur l’hôpital, des extraits d’une conversation, présentée comme un échange entre deux militants du Hamas intercepté par les services de renseignement de l’Etat hébreu, ont été diffusés, mercredi, par les autorités israéliennes. Dans cette discussion, un homme assure à un autre, à plusieurs reprises, que le carnage à l’hôpital Al-Ahli est le résultat d’un tir de roquette, effectué depuis un cimetière situé derrière l’hôpital et que le projectile appartenait au Jihad islamique. Ces « communications interceptées » ont été mentionnées par la Maison Blanche, avec « l’analyse d’images aériennes » et « les informations en accès libre », au titre des éléments qui ont incité le président Joe Biden à mettre Israël hors de cause. Le dialogue entre les deux militants du Hamas n’a toutefois pas pu être identifié de source indépendante .

    • Massacre de l’hôpital al-Ahli : déconstruire le mensonge israélien
      18 octobre 2023 Par Jonathan Cook
      https://www.chroniquepalestine.com/massacre-hopital-al-ahli-deconstruire-mensonge-israelien

      Il n’est pas seulement improbable qu’une roquette palestinienne ait détruit l’hôpital de Gaza. C’est tout simplement impossible. Les médias le savent, mais ils sont terrifiés à l’idée de le dire.

      Répétons-le encore une fois : les plus grandes fake news proviennent des médias de l’establishment. Lorsque les enjeux sont importants, ils ne se soucient guère de cacher leur rôle de porte-parole de la propagande occidentale.

      Il s’agit d’une répétition de l’affaire des armes de destruction massive irakiennes. Nous sommes en train de nous faire enfumer. Croyez vos yeux, vos oreilles et les lois de la physique, et non les mensonges colportés par nos dirigeants et nos médias à propos de la frappe de missile de la nuit dernière sur l’hôpital baptiste de Gaza :

      Aucun groupe palestinien ne dispose d’une roquette capable d’écraser un hôpital. Ce qu’ils ont, ce sont des engins souvent dérisoires glorifiés qui peuvent causer des dommages mineurs et occasionnellement faire un ou deux morts. Si le Hamas ou le Djihad islamique pouvait faire exploser un bâtiment, tuant des centaines de personnes, comme cela s’est produit la nuit dernière, on en entendrait parler à Tel-Aviv ou à Ashkelon également. Vous n’en entendez pas parler parce que ce n’est pas dans leur champ de possibilité. (...)

    • L’analyse du Monde, sans prétendre être définitive, met en avant la chute d’une roquette ou de débris de roquette tirée depuis Gaza, et interceptée par le Dôme de fer. Même s’il n’exclut pas l’hypothèse d’un tir de drone.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/19/explosion-a-l-hopital-al-ahli-a-gaza-ce-que-montre-l-analyse-detaillee-des-i

      Explosion à l’hôpital Al-Ahli à Gaza : ce que montre l’analyse détaillée des images
      Par Liselotte Mas , Thomas Eydoux , Cellule Enquête vidéo , Elisa Bellanger (Motion design) et Marceau Bretonnier (Motion design)
      Publié aujourd’hui à 17h53, modifié à 18h52

      ENQUÊTE VIDÉO
      Deux jours après les faits, Hamas et armée israélienne continuent de se renvoyer la responsabilité du drame. Les images authentifiées et analysées par « Le Monde » permettent de mieux comprendre ce qu’il s’est passé.

      Mardi 17 octobre à Gaza, comme tous les jours depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, la chaîne de télévision Al-Jazira filme les toits de Gaza en direct. A l’écran, le bandeau indique qu’il est 18 h 59, lorsqu’une lueur s’élève dans le ciel, puis disparaît dans un flash. Huit secondes plus tard, un nouveau flash est visible, au sol cette fois-ci : une explosion retentit à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza.

      Rapidement, le Hamas accuse l’armée israélienne d’avoir bombardé l’hôpital. Selon les autorités gazaouies, 471 personnes auraient perdu la vie dans l’explosion. « Ce ne sont pas des frappes israéliennes qui ont touché l’hôpital », dément Daniel Hagari, le porte-parole de Tsahal. Israël accuse au contraire une roquette palestinienne et remet en question le nombre de victimes, bien plus faible selon eux.

      Le Monde a authentifié et analysé une dizaine de photos et vidéos du drame. Si ces images ne permettent pas de s’assurer de l’origine de l’explosion, elles apportent de nombreux éléments de contexte : comme la trajectoire probable du projectile, la présence de roquettes tirées de Gaza dans les instants qui précèdent l’explosion et les caractéristiques des dégâts.

      Le projectile suit une trajectoire allant du sud vers le nord
      Située à 1,4 kilomètre au nord-ouest de l’hôpital, en plein cœur de Gaza, la caméra d’Al-Jazira capte tout ce qui se passe à l’est de la ville. Sur les images, on voit un projectile avancer de la droite vers la gauche de l’écran. Il monte en cloche, puis explose dans le ciel. Les images ne permettent pas de suivre, ensuite, de trajectoires de débris potentiels vers le sol.

      Sur les images, on voit un projectile avancer de la droite vers la gauche de l’écran. Il monte en cloche, puis explose dans le ciel.
      La caméra dézoome et fait un mouvement vers le bas. Cinq secondes après la première explosion, une autre survient au sol. Puis trois secondes plus tard, une troisième, bien plus importante. Nous avons pu confirmer que cette dernière se produit dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli, reconnaissable à plusieurs bâtiments. La chaîne de télévision précise qu’il est alors 18 h 59, heure locale.

      « Le Monde » a pu confirmer que cette explosion se produit dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli, reconnaissable à plusieurs bâtiments.
      D’autres images montrent une salve de roquettes avant l’explosion

      La chaîne israélienne N12 affirme également avoir obtenu des images du moment où l’hôpital est touché par une explosion, prises par une caméra de surveillance à Netivot, en Israël, à 10 km de la frontière. Le Monde a pu déterminer précisément la position de la caméra, à l’extrémité nord-est de la ville. De là, elle enregistre tout ce qu’il se passe côté Gaza, à l’ouest.

      On voit une série de lueurs qui s’élèvent dans le ciel, en réalité une salve de projectiles, et se dirigent vers la droite de l’écran. L’une d’entre elles plonge subitement vers le sol. L’heure indique 18 h 59 et 20 secondes, comme celle d’Al-Jazira. En croisant les champs des deux caméras, il est possible d’affirmer qu’ils suivent une trajectoire allant du sud vers le nord.

      Trois vidéos authentifiées et analysées par « Le Monde » permettent de documenter l’explosion de 17 octobre à l’hôpital Al-Ahli.
      Une troisième caméra, située sur la frontière nord de la bande de Gaza, a également filmé la scène. Diffusée par le journaliste Emanuel Fabian sur X, elle montre à la droite de l’image des projectiles qui s’élancent dans le ciel. A la 19e seconde, une explosion au sol est visible à l’écran, sans qu’on puisse distinctement voir ce qui l’a provoquée.

      Le Monde a pu confirmer que ces images ont été prises à Netiv Haasara, un village israélien situé au nord de la bande de Gaza. La caméra est située entre le village et la frontière, à un peu moins de 10 kilomètres de l’hôpital Al-Ahli. Le journaliste israélien publie peu de temps après des éléments donnant l’heure précise à laquelle l’explosion a été enregistrée : 18 h 59 et 20 secondes. Le même horaire à la seconde près que celui de la vidéosurveillance de Netivot.

      La forme du rayonnement lumineux issu de l’explosion et sa durée correspondent aux deux vidéos précédentes. Comme elles, cette caméra ne montre pas de traces de bombardement aérien, ni ne permet de distinguer de projectile terminer sa course sur l’hôpital. Les images montrent toutefois que dans la minute qui précède l’explosion, des projectiles sont tirés de Gaza en direction d’Israël, vers le nord.

      L’impact dans l’enceinte de l’hôpital

      Le lendemain, mercredi 18 octobre, des photos et vidéos montrent les conséquences de l’explosion. Sur le parking de l’hôpital, plus d’une dizaine de voitures sont calcinées, dont quelques-unes presque entièrement détruites. De nombreux vêtements, sacs et affaires personnelles sont visibles sur une partie de la pelouse. Surtout, un cratère de moins d’un mètre de diamètre est creusé dans le sol.

      Une taille qui correspond à une faible charge explosive ou à un choc cinétique important, mais pas à un bombardement aérien israélien classique. Pour Justin Bronk, analyste militaire et chercheur spécialisé en aéronautique à RUSI, cela ne correspond en tout cas pas « aux bombes standard de la série JDAM/Mk80 de l’armée de l’air israélienne »

      Un bilan humain difficile à confirmer

      Le lendemain, mercredi 18 octobre, des photos et vidéos montrent les conséquences de l’explosion. Sur le parking de l’hôpital, plus d’une dizaine de voitures sont calcinées, dont quelques-unes presque entièrement détruites. De nombreux vêtements, sacs et affaires personnelles sont visibles sur une partie de la pelouse. Surtout, un cratère de moins d’un mètre de diamètre est creusé dans le sol.
      L’explosion a fait au moins 471 morts, selon le ministère de la santé du Hamas. Impossible, pour le moment, de vérifier cette information de manière indépendante. Une vidéo tournée de nuit et authentifiée par Le Monde montre toutefois des corps sur la pelouse de la cour de l’hôpital, vraisemblablement quelques instants après l’explosion. Au moins 15 personnes sans vie sont visibles, dont quatre enfants en bas âge.

      A la date du 19 octobre, aucune trace probante du ou des projectiles ayant pu causer cette explosion n’était disponible.

      A PROPOS DES IMAGES DE VIDÉOSURVEILLANCE

      Les deux vidéos de surveillance filmées à Netivot et Netiv Haasara présentent plusieurs similarités qui nous permettent de les inclure dans cette analyse. Les explosions visibles surviennent exactement au même moment, à la seconde près, et sont ressemblantes de par la forme et la durée du rayonnement lumineux qu’elles dégagent. Publiées par deux médias israéliens, elles sont assorties d’un horodatage, 18 h 59 et 20 secondes, que nous n’avons pas pu vérifier indépendamment mais qui correspond au moment de l’explosion dans l’hôpital gazaoui. La taille et durée de l’explosion sont également compatibles avec les images de l’hôpital gazaoui, de même que la position de l’explosion. Ce faisceau d’indices nous permet de penser qu’elles montrent bien le moment de l’explosion sur l’hôpita

    • travail. il me semble que tout le monde oublie qu’une force armée perd des hommes y compris lorsqu’elle n’intervient pas, et que ce que l’on appelle victimes collatérales (civils) ne sont pas toujours le résultat de calculs cyniques mais aussi d’inévitables imprécisions de l’action (ne pas croire qu’une intervention militaire peut être programmée de bout en bout, pas plus qu’une interv de flics ici : il y a une dynamique du processus que ses maîtres d’oeuvre ne peuvent contrôler en tous points). le caractère accidentogène de l’activité militaire, y compris en « temps de paix » est loin d’être nulle.

      pour ma part, au vu de diverses lectures, je vois 4 hypothèses

      – la plus logique, en tout cas la plus rationalisatrice : Tsahal à bombardé sciemment, pour encourager l’exil vers le sud, pour prouver sa détermination, pour continuer à préfigurer/préparer une intervention au sol, pour éliminer des responsables Hamas planqués en Hôpital chrétien ? pour qu’elle le fasse à la veille de l’arrivée de Biden (fric, matos, soutien politique), je vois que cette dernière raison. je ne crois pas qu’il s’agisse simplement de signifier en préalable que les simagrées humanitaires et les demandes de précautions méthodologiques (définir des buts de la guerre, en l’occurrence ceux d’une opération terrestre massive dans Gaza) n’ont pas cours, car c’est l’effet inverse que ça produit et les dirigeants Israéliens se sont montrés assez imbéciles de leur propre point de vue ces derniers temps (dégarnir Gaza, etc) pour être contraints de faire quelques efforts de réflexions aujourd’hui
      – une autre, conjoncturelle : Israël commet une bavure de son point de vue (mieux vaut tuer par voie aérienne beaucoup plus de monde lors dune opération terrestre, comme mesure complémentaire d’un contrôle du territoire très long et difficile à assurer, pas comme ça, comme un préalable), vu le niveau technique de leur boudin de mort, c’est pas le plus probable.
      – une faction palestinienne de Gaza (la moins bien équipée, le Djihad islamique ?) envoie une roquette qui dysfonctionne, retombe sur Gaza (les arguments sur la petitesse du cratère et le faible rayon d’action de l’explosif disqualifient le chiffrage Hamas propagandiste quant au nombre de vctimes à cet endroit et à cette heure)
      – encore dans le parano rationnalisateur, plus olé olé cette fois, un acte palestinien volontaire (forcer une martyrologie qui tarde à venir malgré des jours de bombardements et de morts) aux effets exagérés par la com du Hamas

      vous l’aurez compris, pour l’instant je penche plutôt pour la boulette palestinienne qu’il est indispensable d’exploiter une fois qu’elle a eu lieu. sans certitude aucune.

      j’ai par ailleurs lu quelques papiers où il est signalé que la mobilisation populaire énorme en défense des palestiniens (au Maroc par exemple) est dans le déni des actes commis par le Hamas en Israël (dont le résumé peu flatteur serait mis sur le compte de la propagande israélienne et occidentale et elles seules)

      il y a des vérités politiques douteuses et la guerre laisse peu de place à la raison et au sens critique
      https://seenthis.net/messages/1022005

      malgré la logique (utiliser l’attaque du 7 octobre pour annexer pour de bon Gaza, pour un « petit » Grand Israël) l’affaire se complique lorsqu’on regarde d’un peu près les difficultés militaires d’une invasion qui aurait pour but d’"éradiquer le Hamas" https://seenthis.net/messages/1022100 sauf à en éliminer des chefs au Quatar - pas moins !- et ailleurs (Algérie, etc.) , et, patiemment, à procéder à des exécutions ciblées -aux dégâts civils plus ou moins prononcés- de responsables locaux dans Gaza dès que c’est possible (mais ça l’est bien moins que pour d’autres dans les « territoires »).

      edit après 13 jours, le soutien de l’occident inclu par réalisme quelques bémols, ça ne s’arrangerait pas au sol ; sans compter le coût politique interne d’une opération massive qui tuera non seulement de nombreux soldats mais aussi des otages israéliens et « étrangers », etc.

      #Gaza #Hamas #Palestine #Israël

  • Noura Erakat sur X :

    Cable TV is caving under tremendous pressure. CBSNews refused to post my intvw, @ABC refused to post @m7mdkurd, @CNN refused to post @YousefMunayyer. They want us on to cry about our dead but not to provide context or discuss responsibility. #Gaza

    https://twitter.com/4noura/status/1713290237009678437

    #MSM #censure #démocraties

  • La palme de l’ignominie en France revient à RFI ce matin :

    – interview de l’ancien ambassadeur français dans l’état sioniste (7h10 GMT) qui justifie de manière à peine voilée le massacre de civils palestiniens par les écrits de Machiavel et rejette la faute de l’absence d’état palestinien sur les dirigeants arabes (sic) qui “craignent qu’Israel devienne la super puissance de la région”

    – L’émission de RFI du matin qui jauge l’opinion des Noirs Africains ne donne la parole qu’aux « civilisés », (encouragés par l’infâme animateur de RFI) l’un d’eux approuvant le massacre de civils palestiniens parce qu’ils « soutiennent le Hamas ».

    #MSM

  • Israël : Ursula von der Leyen, la bourde permanente – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/israel-ursula-von-der-leyen-la-bourde-permanente-20231015_24YINO2VDZAH3G4
    https://www.liberation.fr/resizer/MMUWd9MAXfdvJT6EEeCWbZCht0U=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3450x1227:3460x1237)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IKSQQKWC2FDSHH5IGRFMLSQ62Q.jpg

    Lors de sa visite improvisée en soutien à Israël vendredi 13 octobre, la présidente de la Commission européenne a largement dépassé ses fonctions, sans aucun mandat des Vingt-Sept.

    Si quelqu’un a la suite de l’article ?

    • l’Europe « hongroise »

      #Benyamin_Nétanyahou n’en a sans doute pas cru ses oreilles lorsqu’#Ursula_von_der_Leyen a proclamé, urbi et orbi, à l’issue de leur rencontre à Tel-Aviv, vendredi 13 octobre, qu’#Israël avait « le droit » et « même le devoir de défendre et de protéger sa population » après l’attaque terroriste des islamistes du #Hamas. C’est peu dire que les capitales européennes, mais aussi les responsables communautaires soigneusement tenus à l’écart, se sont étranglés de fureur en découvrant ces propos qui ne reflètent que « la sensibilité personnelle » de Von der Leyen, selon les mots d’un ambassadeur, et absolument pas la position de l’Union, la présidente de la Commission n’ayant aucune compétence en matière de politique étrangère. Mais le mal est fait : pour l’ensemble du monde, et notamment le monde arabe, peu au fait des subtilités de l’architecture institutionnelle communautaire, l’#UE a proclamé son alignement sans réserve sur un gouvernement israélien dirigé par un boutefeu de droite radicale engagé dans une opération de représailles sanglantes. D’autant que ce dérapage intervient après la tentative de la Commission de suspendre l’aide européenne aux #Palestiniens en début de semaine [revirement : vu les besoins actuels tout à faits... croissants, l’aide a depuis été multipliée par 5 -humanitaire only ?, l’UE ayant pour habitude de financer des pansements de la destructice politique israélienne, ndc]. Un cauchemar diplomatique.

      Pis encore, l’ancienne ministre allemande de la Défense n’a manifesté aucune compassion pour les civils palestiniens pris dans la tourmente de cette guerre éternelle [c’est Jean Quatremer..., ndc]. Elle s’est même abstenue de tout appel à la retenue dans la riposte, comme l’ont [très vaguement, ndc] fait les Etats-Unis [qui outre de nouvelles livraison d’armes à Israël, envoient un 2eme porte avions et préparent des forces d’élite en appui, officiellement pour dissuader Hezbollah et Iran, ndc] alors que le nombre de morts et de blessés ne cesse d’augmenter dans la bande de Gaza. « Je souscris pleinement à votre appel au Hamas pour qu’il libère immédiatement tous les otages et qu’il renonce totalement à prendre des civils comme boucliers, ce que le Hamas fait constamment », a-t-elle affirmé, rendant ainsi implicitement responsable des morts à venir le seul Hamas qui « constitue une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour le peuple palestinien ».

      A #Bruxelles, #Eric_Mamer, le porte-parole de la Commission ou de Nétanyahou – on ne sait plus trop –, en a remis une couche sur les propos guerriers de sa patronne en expliquant à quel point #Tsahal respecte le #droit_humanitaire : « Les civils doivent être prévenus et alertés de l’imminence des opérations militaires, ce qui leur permet de partir. C’est ce que fait Israël. » Bien sûr, si le Hamas « empêche les gens de partir et les utilise comme bouclier humain », ça ne sera pas bien, mais que peut-on y faire ? Fermez le ban !

      Plantage

      Le problème est qu’Ursula von der Leyen a franchi une ligne rouge en interférant ainsi dans la politique étrangère de l’Union et dans celle des Etats membres . En effet, elle s’est non seulement rendue en Israël sans aucun mandat des Vingt-Sept, mais sans prévenir qui que ce soit [et pourtant, elle n’est pas hongroise, ndc] : Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union, et Charles Michel, le président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, les deux seules personnes ayant des compétences dans le domaine de la politique étrangère, ont appris son déplacement par des rumeurs puis par la presse. Selon nos informations, Von der Leyen, apprenant que la Maltaise Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, allait se rendre en Israël à l’invitation de la Knesset, s’est imposée dans son avion…

      Le téléphone a manifestement chauffé au rouge entre les capitales et Bruxelles. Samedi en fin d’après-midi, elle a donc annoncé que l’UE allait augmenter son aide humanitaire de 50 millions d’euros, et a enfin fait un peu de diplomatie : « La Commission soutient le droit d’Israël de se défendre contre les terroristes du Hamas, [mais] dans le plein respect du droit humanitaire international. Nous mettons tout en œuvre pour que les civils innocents de Gaza reçoivent un soutien dans ce contexte. »

      Ce plantage de Von der Leyen n’est pas le premier, mais c’est sans aucun doute le plus monumental. Car, depuis le début de son mandat, elle se prend pour la présidente de l’Union, ce qu’elle n’est pas, et a donc lancé une OPA sur les compétences de Charles Michel et de Josep Borrell, qu’elle déteste (mais on se demande qui elle ne déteste pas). Elle n’a manifestement pas compris qu’il n’y a pas de politique étrangère autonome de la Commission et que l’Union n’a une politique étrangère que dans les domaines où il y existe un consensus, comme sur l’Ukraine, mais pas sur le Proche-Orient.

      Il faut cependant reconnaître que l’Espagne, qui n’a toujours pas de gouvernement, est largement responsable de ce cafouillage : dès le lendemain des massacres du 7 octobre, Madrid, qui exerce la présidence tournante du Conseil des ministres, aurait dû convoquer les 27 ambassadeurs de l’Union pour arrêter les grandes lignes de la réponse européenne. Ou un Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement comme la présidence française l’a fait deux jours après le début de la guerre en Ukraine. Ce que l’#Espagne n’a pas fait, en dépit des demandes de plusieurs Etats membres, laissant ainsi la Commission libre de se livrer à des improvisations catastrophiques. Reste à savoir si les Etats s’en souviendront en juin, lorsqu’il faudra renouveler le mandat de Von der Leyen.

      #Europe (la phénicienne a mal tourné)

    • Le déplacement de von der Leyen en Israël provoque une nouvelle tempête au sein de l’UE
      https://www.lefigaro.fr/international/le-deplacement-de-von-der-leyen-en-israel-cree-une-nouvelle-tempete-au-sein

      « Je convoque un Conseil européen extraordinaire pour définir une position commune et une ligne d’action claire et unifiée ». Charles Michel a annoncé samedi soir une réunion en urgence des Vingt-Sept. Elle aura lieu mardi, en fin d’après-midi, par visio.

      C’est une réponse directe au récent déplacement d’Ursula von der Leyen en Israël. Sur place vendredi, lors de ses entretiens avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ni lors de ses prises de parole publique, la présidente de la Commission européenne n’avait pas évoqué la question brûlante de l’évacuation risquée de Gaza ordonnée par Israël et plus largement le devoir d’Israël de respecter le droit international, n’insistant que sur le droit de ce pays à répliquer aux « atrocités commises par le Hamas ».

    • @kassem l’article cité est de Ration. Outre celui du Figaro également cité, Les échos semble rester allusif (mais #paywall)
      Israël-Hamas : les Vingt-Sept cherchent à unifier leurs positions
      https://www.lesechos.fr/monde/europe/israel-hamas-les-vingt-sept-cherchent-a-unifier-leurs-positions-1987194

      https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/652be35debce0a406947f8d7/1024x576-webp/0902817241173-web-tete.webp
      (c’est du webp... sur fond de mur ocre criblé d’impacts elle est entourée, l’air pincé, de gradés de Tsahal équipé et en gilets pare balle)

      Le 13 octobre, Les présidentes du Parlement européen et de la Commission européenne, Roberta Metsola et Ursula von der Leyen, se sont rendues en Israël pour une visite qui a créé la polémique. (Union Européenne/Hans Lucas/AFP)

      Le Président du Conseil européen convoque une réunion extraordinaire des leaders de l’UE pour mardi 17 octobre. Il s’agit d’envoyer un message commun qui resserre les rangs après une semaine de cacophonie.

      @arno la dame semble plutôt en campagne pour un deuxième mandat : Union européenne : la discrète entrée en campagne d’Ursula von der Leyen
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/22/union-europeenne-la-discrete-entree-en-campagne-d-ursula-von-der-leyen_61705

  • International law at will: Kosovo, Crimea, Turkey — now Niger - Eastern Angle
    https://www.easternangle.com/international-law-at-will-kosovo-crimea-turkey-now-niger

    Obviously, international law is invoked à la carte or at will. When Turkey occupies and de facto annexes the border area in Syria, hardly anyone criticizes this blatant violation of the UN Charter. When Russia annexes Crimea, a violation of international law is immediately denounced.

    The public is entitled to expect the media to provide information about all violations of the UN Charter – regardless of who commits them.

    #MSM #foutage_de_gueule #droit