• Le « Russiagate », ce gratte-ciel de la fake news

    Extrait de : Un an après l’invasion de l’Ukraine, une débâcle du journalisme. Les médias, avant-garde du parti de la guerre, par Serge Halimi & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, mars 2023)

    https://www.monde-diplomatique.fr/2023/03/HALIMI/65597

    À propos de : #Jeff_Gerth, « The press versus the president », Columbia Journalism Review, New York, 30 janvier 2023.

    Ex-reporter au New York Times pendant près de trente ans, Gerth vient de publier dans la très respectée #Columbia_Journalism_Review une enquête-fleuve sur la couverture médiatique du « #Russiagate ». Ce gratte-ciel de la fake news dont les principaux architectes furent le #New_York_Times, le #Washington_Post, #CNN et #MSNBC prétendait que, sans la collusion entre M. Trump et M. Poutine, Mme Clinton aurait occupé le bureau Ovale de la Maison Blanche. Las, après deux années d’instruction, le procureur spécial Robert Mueller, pourtant chouchou des démocrates, avait crevé la baudruche et réfuté toute collusion). Le Washington Post dut même corriger plusieurs de ses scoops et effacer de son site les affabulations les plus grotesques.

    L’enquête de la Columbia Journalism Review se parcourt comme un musée des erreurs médiatiques : élision des informations non conformes à la thèse des reporters, course concurrentielle au scoop au détriment de la rigueur, travestissement en « #désinformation russe » d’informations vraies mais gênantes pour les démocrates, exposé trompeur de statistiques, usage abusif de sources anonymes (un millier pendant l’ère Trump) vaguement décrites comme « responsable de l’administration », « responsable des renseignements ».

    Même lorsque les agences rectifiaient ou démentaient les informations publiées, la presse, agissant en acteur politique autonome, renchérissait à coups de « révélations » frelatées pour maintenir la pression sur la Maison Blanche. Alors que le contre-espionnage s’avoue incapable de mesurer l’effet politique de comptes manipulés par les Russes sur les réseaux sociaux, le New York Times titre sur « Le complot pour subvertir une élection » et avance que ces profils Facebook avaient potentiellement touché « un public total de 126 millions d’Américains ». Gerth note que la moitié de ces personnes avaient été « exposées aux messages » manipulés après l’élection, et que le chiffre en lui-même ne s’apprécie qu’au regard du nombre total d’articles d’actualité postés sur Facebook au cours de la période, soit… 33 000 milliards, ce que le quotidien se gardait de signaler. Une telle omission, estime l’historien Gareth Porter, « devrait concourir dans les annales du journalisme pour le prix de l’utilisation d’une statistique la plus spectaculairement trompeuse de tous les temps ».

    Comme pour confirmer ce verdict relatif à la probité de la #presse, les médias mis en cause ont accueilli l’enquête de Gerth par un silence de plomb, sans doute confiants dans le fait que leurs clients préfèrent voir réaffirmées leurs convictions plutôt que d’être déniaisés. Résultat, explique l’auteur, une profession extrêmement influente dans la vie publique n’encourt aucune sanction lorsqu’elle se fourvoie. « Si vous êtes une entreprise privée qui vend des produits défaillants, le consommateur peut réclamer un remboursement, un échange, l’application d’une garantie ou se plaindre auprès d’une agence publique. Mais contre un journalisme de mauvaise qualité, vous ne pouvez que changer de chaîne, adresser un commentaire à une personne anonyme ou jeter votre #journal au panier. »

    Le « Russiagate » avait transformé en arme de politique intérieure les questions relatives à une « menace russe » ; les #médias en sortaient déconsidérés. La guerre d’Ukraine leur a permis de recycler leur obsession, cette fois à partir d’une agression réelle et dans un contexte politique plus porteur, puisque les deux partis américains s’accordent pour réclamer que les #États-Unis arment le pays envahi.

  • Announcing IoT Inspector: Studying Smart Home IoT Device Behavior
    https://freedom-to-tinker.com/2018/04/23/announcing-iot-inspector-a-tool-to-study-smart-home-iot-device-be

    Finding #3: Many IoT Devices Contact a Large and Diverse Set of Third Parties
    (...)We have found that many IoT devices communicate with third-party services, of which consumers are typically unaware. (...)
    Samsung Smart TV. During the first minute after power-on, the TV talks to Google Play, Double Click, #Netflix, #FandangoNOW, #Spotify, #CBS, #MSNBC, #NFL, #Deezer, and #Facebook — even though we did not sign in or create accounts with any of them.

  • La présidence Trump chamboule le paysage audiovisuel américain
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100717/la-presidence-trump-chamboule-le-paysage-audiovisuel-americain

    Si #Fox_News, qui a abrité l’émission de télé-réalité du magnat de l’immobilier devenu président, reste en tête de la course à l’audience, #CNN, redevenue bénéficiaire, se pose en gardienne d’un certain équilibre politique, mais se fait ravir la deuxième place par #MSNBC, qui renforce son image progressiste.

    #International #Donald_Trump #médias

  •  « Notre travail, c’est de contrôler ce que pensent les gens » (et ce n’est pas moi qui le dit) 24 Février 2017

    Il y a, comme ça, surgissant de nulle part, des cris du cœur qui font bondir.

    Sur la chaîne de télévision MSNBC aux Etats-Unis, la journaliste Mika Brzezinski (oui, la fille de...) papote avec un collègue . Elle explique que la propension de Donald Trump à critiquer les médias pourrait n’être qu’une stratégie pour saper leur crédibilité (quelle idée...) en prévision du jour où les mauvaises nouvelles commenceront à tomber (chiffres du chômage, économie). Elle suggère qu’il pourrait donc – à coups de fausses informations et de « réalités alternatives » - « contrôler précisément ce que pensent les gens »...

    Et là, même pas le temps de se dire « oh, la, la, ce Trump » que Mika s’offusque avec le cri du cœur sus-mentionné : « ...alors que c’est notre travail ».

    Soyez-en tous témoins : c’est elle qui l’a dit, pas moi.

    Théophraste R.
    Décodeur, complotiste, au choix. _

    Mika Brzezinski : “Our Job” to “Control Exactly What People Think” * (en anglais, durée 45 secondes)
    https://www.youtube.com/watch?v=OJ9ce-yMEfc

    Source : https://www.legrandsoir.info/notre-travail-c-est-de-controler-ce-que-pensent-les-gens-et-ce-n-est-p
    #journaliste #MSNBC #USA #Brzezinski #média

  • The Lying Filter – How to Use Yours - Shelly Palmer
    http://www.shellypalmer.com/2016/04/lying-filter-use

    Jefferson in Paris

    In the closing paragraph of this note Jefferson asserts, “I never had an opinion in politics or religion which I was afraid to own. A costive reserve on these subjects might have procured me more esteem from some people, but less from myself.”
    ...
    I don’t like to discuss religion or politics in polite company. It’s pointless. Both subjects provoke passionate lectures espousing personal worldviews, and minds are seldom, if ever, changed.
    ...
    Each party has a TV voice: #MSNBC filters hard left, #Fox_News filters hard right and #CNN filters somewhere in the middle (although it is always accused of leaning left). The Interweb (#Twitter, #Facebook, #Blogs, etc.) is clearly useless; it splits precisely along party lines.

    None of this is surprising, nor is any of it news. We’ve always had filters – they’re just better now than ever before. As soon as you find something you agree with, you can stop reading; your personal worldview has been validated. But … are the “facts” really facts?
    ...
    Here’s the truly unfortunate part: it is abundantly obvious that the vast majority of people don’t care. Why bother to fact check? If you spend any time reading the millions of words written about the race for the White House, you will quickly realize that politics and religion share a single attribute: they are faith-based.

    What is the truth? Whose truth? With whom can you debate and discuss the issues? Where are the facts? What has happened to civil, social discourse?

    #politique #médias #USA