• Être(s) au #jardin
    https://metropolitiques.eu/Etre-s-au-jardin.html

    Les jardins familiaux sont des espaces hérités, mais également fantasmés. À travers la relecture de l’exposition de photographies Jardins du Riesthal et de son catalogue, la paysagiste Julie-Amadéa Pluriel questionne les relations et les rêves que tissent des habitants avec le paysage singulier des jardins ouvriers. Les photographies argentiques de format carré et en noir et blanc constituant la série Jardins du Riesthal, rassemblées en un livre et une exposition éponymes, donnent à voir les instants #Commentaires

    / #Mulhouse, jardin, #photographie

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_amadea-pluriel.pdf

  • Early Release - Epidemiologic Evidence for Airborne Transmission of #SARS-CoV-2 during Church Singing, Australia, 2020 - Volume 27, Number 6—June 2021 - Emerging Infectious Diseases journal - CDC
    https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/27/6/21-0465_article

    An outbreak of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 infection occurred among church attendees after an infectious chorister sang at multiple services. We detected 12 secondary case-patients. Video recordings of the services showed that case-patients were seated in the same section, >15 m from the primary case-patient, without close physical contact, suggesting airborne transmission.

    #covid-19 #aérosols

  • The weekend COVID-19 came to AIPAC – and changed the Jewish World forever - Haaretz
    https://www.haaretz.com/us-news/EXT.premium.EXT-STATIC-the-weekend-covid-19-changed-the-jewish-world-foreve

    On March 1, 2020, the coronavirus was barely making headlines in the United States and Israel. Both countries had more pressing matters. In Israel, which counted just 10 confirmed cases, the media was focused on the next day’s general election. In Washington, D.C. it was the Super Tuesday primary, not America’s 65 confirmed COVID-19 cases, that dominated the headlines. The virus was far away and the American capital felt safe – safe enough to host a gathering of more than 18,000 people, including dozens of members of Congress, in the largest annual Jewish event in the United States. But it would be two other, unheralded guests who would prove the most influential.

    Every year, supporters of Israel locally and globally gather for three days in Washington’s main convention center for the AIPAC Policy Conference – a display of political force just a stone’s throw away from Capitol Hill. The 2020 conference featured speeches by then-Vice President Mike Pence, House Majority Leader Steny Hoyer and a video address from Prime Minister Benjamin Netanyahu, who stayed home because of the election.

    Two anonymous participants from a suburb of New York, attending the event as part of a small synagogue delegation, managed to dramatically change the agenda of the American Jewish community within days. It wasn’t what they did at the event, but what they unknowingly brought with them: the virus.

    suivi, avec animation grand format, d’un des premiers événements disséminateurs états-uniens, il y a un an : la conférence annuelle de l’AIPAC

  • #Etats-Unis : un seul événement à l’origine de l’épidémie de #Covid-19 à travers le pays ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/etats-unis-un-seul-evenement-a-l-origine-de-l-epidemie-de-covid-19-a-traver

    Une réunion annuelle des dirigeants de la société pharmaceutique Biogen serait le point de départ de la diffusion du coronavirus aux Etats-Unis.

    [...] Cette réunion annuelle des dirigeants de la société pharmaceutique Biogen, où des individus du monde entier se sont retrouvés, semble être l’évènement responsable de la diffusion de la Covid-19 aux Etats-Unis.

    Si une seule personne pourrait en être à l’origine, comme l’explique le Washington Post, à la fin de la réunion, le 27 février, l’infection en avait contaminé bien d’autres : un directeur de recherche, un photographe, le directeur général de la division Est de l’entreprise. Et toutes ces personnes contaminées ont ramené le virus chez elles, dans la banlieue de Boston, dans l’Indiana, en Caroline du Nord, ou encore en Slovaquie, en Australie et à Singapour.

  • Émeutes après la blessure de Villeneuve la Garenne : Les gouttes policières font déborder le vase populaire
    https://desarmons.net/2020/04/21/emeutes-apres-la-blessure-de-villeneuve-la-garenne-les-gouttes-policieres

    #Villeneuve-la-Garenne s’est enflammée depuis ce dimanche soir. La révolte a éclaté après qu’un habitant de la ville, Mouldi, a percuté la portière d’une voiture Passat banalisée de #police, arrêtée au niveau d’un feu, samedi soir vers 22 heures sur l’avenue de Verdun.

    Dans la voiture de police se trouvaient quatre agents de la #BAC des Hauts-de-Seine, qui avaient remarqué Mouldi alors qu’il circulait sans casque sur une moto-cross. Lorsque Mouldi est arrivé à hauteur du véhicule pour la dépasser par la droite en emprunter la piste cyclable, l’un des passagers, qui l’observaient pourtant dans leur rétroviseur et ne pouvaient avoir manqué son arrivée à pleine vitesse, a ouvert la portière, projetant Mouldi sur un poteau du trottoir. Précisons que la voiture n’était pas sérigraphiée, Mouldi ne pouvant pas savoir qu’il s’agissait d’un véhicule de police.

    Des témoins directs présents sur les lieux ont filmé les minutes suivantes et publié les vidéos (deux angles différents) sur Snapchat. On y voit Mouldi crier de douleur, tandis qu’un policier lui fait un bandage à un mètre du poteau sur lequel il a atterri. Sa moto est quelques mètres plus loin sur le trottoir, tandis que trois autres policiers font des allers-retours entre Mouldi et leur véhicule. L’un des témoins affirmera que l’un des policiers était alcoolisé, affirmant que la portière a été ouverte volontairement à l’arrivée de la moto. Les témoins pensent dans un premier temps que Mouldi a perdu sa jambe. Pris en charge à l’hôpital, il souffre d’une fracture ouverte de la jambe gauche, mais n’a heureusement pas été amputé.

    Le lendemain matin, une autre vidéo prise depuis la station essence qui jouxte le lieu de l’accident, montre des policiers emporter le poteau sur lequel Mouldi a été projeté la veille. Le parquet affirme qu’aucune enquête #IGPN n’a été pour l’heure diligentée, mais la presse prétend qu’une enquête a été ouverte contre Mouldi pour « rodéo urbain » et « mise en danger d’autrui ». L’enquête est menée par le SAIP local, c’est à dire les collègues directs des policiers de la BAC impliqués dans l’accident.

    On s’en fout bien de savoir si Mouldi avait un casier judiciaire. Avec cet Etat répressif, nous sommes des dizaines de milliers à avoir un casier judiciaire, pour des raisons diverses. Cela ne justifiera jamais que des policiers frappent, mutilent et tuent un-e seul-e d’entre nous.

    Dans la nuit de dimanche à lundi, ce ne sont pas seulement les quartiers de Villeneuve-la-Garenne qui ont explosé de colère, mais aussi certains quartiers de #Nanterre, #Suresnes, #Aulnay-sous-Bois, #Egly, #Gennevilliers, #Epinay, #Grigny, #Fontenay, #Saint-Ouen, #Villepinte, #Neuilly-sur-Marne, #Amiens Nord, #Rueil-Malmaison, #Noisiel, #Mulhouse, #Sevran, #Evry, #Strasbourg, #La_Courneuve, #Chanteloup, #Bordeaux, #Toulouse : feux de poubelles, artifices et barricades contre gaz lacrymogènes, balles de caoutchouc et grenades. Et arrestations violentes de journalistes indépendants, pratique devenue coutume chez des policier-es qui ont très clairement quelque chose à se reprocher…

    Ces explosions de colère ne sont pas seulement le résultat de l’accident de Mouldi, mais font suite aux contrôles, humiliations et violences incessantes subies par les habitant-es des quartiers populaires, notamment depuis le début du confinement. Cette colère est politique.

    Dans la semaine précédent l’accident de #Mouldi, le 15 avril, #Malik_Zar_Mohammad, 25 ans, a été tué de trois balles dans la tête par les policiers d’une brigades cycliste dans le parc de la Courneuve. Les policiers ont été appelés en renfort par une brigade équestre durant sa ronde, après que Malik aurait refusé de quitter les lieux et se serait rué sur les chevaux avec un couteau. Repoussé à l’aide de gaz lacrymogène, les policiers affirment qu’il serait revenu à la charge avant d’être abbatu (NB : Malik était demandeur d’asile et non francophone).

    Dans la nuit du 14 au 15 avril, un homme de 60 ans est mort dans une cellule du commissariat de #Rouen, après avoir été arrêté pour conduite sous l’emprise d’alcool. Le médecin l’ayant vu au moment de son placement en cellule l’avait jugé apte à la garde-à-vue.

    Le 10 avril, la police de #Bruxelles a tué Adil, 19 ans, pour avoir enfreint le confinement, en percutant son scooter en voiture dans le quartier d’Anderlecht.

    Dans la nuit du 9 au 10 avril vers 1 heures, Boris, 28 ans, est mort noyé dans la Charente à #Angoulême, après avoir tenté d’échapper à un contrôle de la BAC. Pris en chasse par la police, il se serait trouvé bloqué à contre-sens sur le pont Saint Antoine et serait descendu de son véhicule avant d’enjamber la balustrade et de se jeter dans l’eau.

    La même nuit vers 4h30, un automobiliste de 28 ans est mort dans un accident de voiture sur la route départementale 643 à hauteur d’#Estournel, après avoir esquivé un contrôle à #Cambrai et été poursuivi par la police. Son passager, âgé de 20 ans, a été hospitalisé entre la vie et la mort et placé en coma artificiel.

    Toujours la même nuit, un homme de 49 ans est mort dans sa cellule de dégrisement à #Sorgues, après avoir été interpellé en raison d’une rixe avec son colocataire. Il est constaté mort dans sa cellule lors de la reprise de service par les gendarmes le matin.

    Le 8 avril, la police municipale de #Béziers a tué #Mohamed_Gabsi, 33 ans, lors d’une arrestation violente pour avoir enfreint le confinement (alors que Mohamed dormait à la rue).

    Le 4 avril, la police de #Chanteloup-les-Vignes a tiré au LBD dans la tête d’une fillette de 5 ans, en marge d’échauffourées faisant suite à un contrôle de scooter. 14 tirs de LBD et 9 grenades lacrymogènes ont été recensés. Elle a été plongée dans un coma artificiel à l’hôpital Necker, souffrant d’une fracture et d’un important traumatisme crânien.

    De nombreuses images de contrôles violents ont également circulé dés le début du confinement, dont l’agression de Sofiane, 21 ans, le 24 mars aux #Ullis ou celle de #Ramatoulaye, 19 ans, le 19 mars.

    Six morts entre les mains de la police française en deux semaines !!

    Nous nous associons à la colère des émeutiers, qui ne font que réagir à cette #violence systémique et raciste qui inonde notre paysage quotidien, les réseaux sociaux permettant aux témoins de diffuser instantanément les preuves en images des agissements policiers dans les quartiers populaires. Ces images ne rendront pas #justice, mais elles permettent au moins d’établir la vérité et de prendre une distance critique par rapport à la version officielle servie par les auteurs de ces actes et les procureurs qui organisent systématiquement leur impunité.

  • Une colère qui résonne.
    #onnoublierapas
    https://www.liberation.fr/debats/2020/03/24/j-ai-la-rage_1782912

    Je suis en colère et j’ai la rage, quand ils défilent dans les médias, montrent leur trogne à la télévision, font entendre leur voix parfaitement maîtrisée à la radio, livrent leur discours dans les journaux. Toujours pour nous parler d’une situation dont ils sont un facteur aggravant, toujours pour pérorer sur la citoyenneté, sur le risque de récession, sur les responsabilités des habitants, des adversaires politiques, des étrangers… Jamais pour nous présenter leurs excuses, implorer notre pardon, alors même qu’ils sont en partie responsables de ce que nous vivons.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car en tant que psychologue dans l’hôpital le plus touché, celui de Mulhouse, je vois toute la journée des dizaines de personnes arriver en urgence dans nos locaux, et je sais que pour une bonne partie d’entre elles, elles n’en ressortiront pas vivantes, souriantes, insouciantes, comme ce pouvait être le cas il y a encore deux semaines.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car je sais que ces personnes, ces êtres vivants, ces frères et sœurs, pères et mères, fils et filles, grands-pères et grands-mères, mourront seules dans un service dépassé, malgré les courageux efforts des soignants ; seules, sans le regard ou la main de ceux et celles qui les aiment, et qu’ils aiment.

    Je suis en colère et j’ai la rage, devant cette situation folle qui veut que nous laissions nos aînés, nos anciens, ceux et celles qui ont permis que notre présent ne soit pas un enfer, ceux et celles qui détiennent un savoir et une sagesse que nul autre n’a ; que nous les laissions donc mourir par grappes dans des maisons qui n’ont de retraite que le nom, faute de pouvoir sauver tout le monde, disent-ils.

    Le deuil impossible des familles

    Je suis en colère et j’ai la rage, en pensant à toutes ces familles qui vivront avec la terrible douleur d’un deuil impossible, d’un adieu impossible, d’une justice impossible. Ces familles auxquelles on ne donne pas accès à leur proche, ces familles qui appellent sans cesse les services pour avoir des nouvelles, et auxquelles aucun soignant ne peut répondre, trop occupé à tenter une intervention de la dernière chance. Ces familles qui sont ou pourraient être la nôtre…

    Je suis en colère et j’ai la rage, quand je vois mes collègues soignants se battre, tous les jours, toutes les minutes, pour tenter d’apporter de l’aide à toutes les personnes qui se retrouvent en détresse respiratoire, y perdre une énergie folle, mais y retourner, tous les jours, toutes les minutes. Je suis en colère et j’ai la rage, devant les conditions de travail de mes collègues brancardiers, ASH, secrétaires, aides-soignants, infirmiers, médecins, psychologues, assistants sociaux, kinés, ergothérapeutes, cadres, psychomotriciens, éducateurs, logisticiens, professionnels de la sécurité… car nous manquons de tout, et pourtant, il faut aller au charbon.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car, lorsque je me rends à mon travail, et lorsque j’en pars, je croise en quelques minutes trois ou quatre véhicules d’urgence, transportant une personne pleine de l’espoir d’être sauvée… Comment ne pas avoir confiance dans nos hôpitaux ? Ils sont à la pointe, ils sont parfaitement en état de fonctionner, de protéger, de guérir… et pourtant, combien de ces ambulances mènent leur passager vers leur dernier lieu ? Combien de ces patients refranchiront la porte sains et saufs ?

    Je suis en colère et j’ai la rage, car cela fait des années que nous crions notre inquiétude, notre incompréhension, notre dégoût, notre mécontentement, devant les politiques de santé menées par les différents gouvernements, qui ont pensé que l’hôpital était une entreprise comme une autre, que la santé pouvait être un bien spéculatif, que l’économie devait l’emporter sur le soin, que nos vies avaient une valeur marchande.

    Je suis en colère et j’ai la rage quand je constate que nos services d’urgences demandent de l’aide depuis si longtemps, quand je pense que les personnes qui arrivent avec le Samu posent leur regard (souvent le dernier sur l’extérieur) sur ces banderoles disant « URGENCES EN GRÈVE », qu’elles se trouvent face à des médecins traitants à la retraite du fait du départ des urgentistes, ces spécialistes de l’urgence qui seraient tant nécessaires en ces jours sombres…

    De l’exploitation des étudiants infirmiers

    Je suis en colère et j’ai la rage devant la manière dont on exploite nos étudiants en soins infirmiers ou aides-soignants, qui se retrouvent à faire des travaux d’une dureté que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi, qui, a à peine 20 ans, doivent mettre les corps de nos morts dans des sacs mortuaires, sans préparation, sans soutien, sans qu’ils et elles aient pu se dire volontaires. Pourquoi demander ? Cela fait partie de leur formation, voyons ! Et ils devraient s’estimer heureux, ils reçoivent une gratification de quelques centaines d’euros, vu qu’ils interviennent en tant que stagiaires.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car la situation actuelle est le fruit de ces politiques, de ces fermetures de lits comme ils aiment le dire, oubliant que sur ces lits, il y avait des humains qui en avaient besoin, de ces putains de lits ! De ces suppressions de postes, parce qu’un infirmier, c’est cher, ça prend de la place sur le budget prévisionnel ; de ces externalisations de tous les métiers du soin, puisqu’un ASH en moins dans les chiffres du nombre de fonctionnaires, c’est toujours un fonctionnaire en moins dont ils peuvent s’enorgueillir.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car celles et ceux qui sont au boulot tous les jours, malgré la peur ancrée au ventre, peur d’être infecté, peur de transmettre le virus aux proches, peur de le refiler aux autres patients, peur de voir un collègue sur le lit de la chambre 10 ; celles-ci et ceux-là se sont fait cracher dessus pendant des années dans les discours politiques, se sont retrouvés privés de leur dignité lorsqu’on leur demandait d’enchaîner à deux professionnels tous les soins d’un service en quelques minutes, bousculés dans leur éthique et leur déontologie professionnelle par les demandes contradictoires et folles de l’administration. Et aujourd’hui, ce sont ces personnes qui prennent leur voiture, leur vélo, leurs pieds, tous les jours pour travailler malgré le risque continu d’être frappées par le virus, alors que ceux qui les ont malmenés sont tranquillement installés chez eux ou dans leur appartement de fonction.

    Je suis en colère et j’ai la rage, parce qu’aujourd’hui, mon hôpital fait face à une crise sans précédent, tandis que celles et ceux qui l’ont vidé de ses forces sont loin. Parce que mon hôpital a été pris pour un putain de tremplin pour des directeurs aussi éphémères qu’incompétents qui ne visaient que la direction d’un CHU et qui sont passés par Mulhouse histoire de prouver qu’ils savaient mener une politique d’austérité bête et méchante… Parce que mon hôpital a été la cible d’injonctions insensées au nom d’une obscure certification, pour laquelle il semblait bien plus important de montrer une traçabilité sans faille plutôt qu’une qualité de soin humain.

    Parce qu’en gros, mon hôpital ne fut rien de plus qu’un cobaye pour des administrateurs dont seule l’autovalorisation égoïste avait de l’importance. Parce qu’au-delà de mon hôpital, ce sont les personnes qui y sont accueillies qui ont été considérées comme des valeurs négligeables, des chiffres parmi d’autres, des variables sur la ligne recettes/dépenses. Parce que dans l’esprit bêtement comptable de la direction générale de l’organisation des soins, patients et soignants sont tous dans le même panier d’un lean management des plus écœurants…

    Les premiers de cordée et leur respirateur

    Je suis en colère et j’ai la rage, quand je me souviens des premiers de cordée censés tenir notre pays, censés être le fer de lance de notre pays, censés nous amener, nous, petites gens, vers des sommets ; et que ce sont ces petites gens, ces caissières de supermarché, ces éboueurs dans nos rues, ces ASH dans nos hôpitaux, ces agriculteurs dans les champs, ces manutentionnaires amazone, ces routiers dans leurs camions, ces secrétaires à l’accueil des institutions, et bien d’autres, qui permettent aux habitants de continuer de vivre, de se nourrir, de s’informer, d’éviter d’autres épidémies… Pendant que les premiers de cordée lorgnent leur respirateur artificiel personnel, le prospectus de la clinique hi-tech dernier cri qui les sauvera au cas où, regardent les fluctuations de la Bourse comme d’autres comptent les cadavres dans leur service.

    Je suis en colère et j’ai la rage envers ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont eu de cesse de détruire notre système social et de santé, qui n’ont eu de cesse de nous expliquer qu’il fallait faire un effort collectif pour atteindre le sacro-saint équilibre budgétaire (à quel prix ?) ; que « les métiers du soin, c’est du sacrifice, de la vocation »… Ces politiques qui aujourd’hui osent nous dire que ce n’est pas le temps des récriminations et des accusations, mais celui de l’union sacrée et de l’apaisement… Sérieux ? Vous croyez vraiment que nous allons oublier qui nous a mis dans cette situation ? Que nous allons oublier qui a vidé les stocks de masques, de tests, de lunettes de sécurité, de solutions hydroalcooliques, de surchaussures, de blouses, de gants, de charlottes, de respirateurs (de putain de respirateurs tellement primordiaux aujourd’hui) ? Que nous allons oublier qui nous a dit de ne pas nous inquiéter, que ce n’était qu’une grippe, que ça ne passerait jamais en France, qu’il ne servait à rien de se protéger, que même pour les professionnels, les masques, c’était too much ?

    Que nous allons oublier l’indifférence et le mépris pour ce qui se passait chez nos sœurs et nos frères chinois, chez nos sœurs et nos frères iraniens, chez nos sœurs et nos frères italiens, et ce qui se passera sous peu chez nos sœurs et nos frères du continent africain et chez nos sœurs et nos frères latino-américains ? Nous n’oublierons pas ! Tenez-le-vous pour dit…

    Je suis en colère et j’ai la rage, car je vis depuis une semaine avec cette satanée boule dans la gorge, cette envie de me prostrer, de pleurer toutes les larmes de mon corps, quand j’écoute la détresse et la souffrance de mes collègues, quand ils et elles me parlent du fait de ne pas pouvoir embrasser leurs enfants parce que personne ne peut être sûr de ne pas ramener le virus, lorsque s’expriment les moments de craquage dans la voiture avant et après la journée de travail, quand je pense aux ravages à venir, psychiquement parlant, lorsque tout ça sera derrière nous, et qu’il y aura le temps de penser…

    Je suis en colère et j’ai la rage, mais surtout un désespoir profond, une tristesse infinie…

    Je suis en colère et j’ai la rage, et je ne peux pas les laisser sortir pour le moment. Elles se tapissent au fond de mon âme, me consumant à petit feu. Mais sous peu, une fois que ce sera calme, je les laisserai jaillir, cette colère et cette rage, comme tous ceux et toutes celles qui les ont enfouies. Et croyez-moi, ce moment viendra. Elles flamberont, et nous exigerons justice, nous demanderons des comptes à tous ceux qui nous ont conduits dans ce mur terrible. Sans violence. A quoi bon ? Non, avec une humanité et une sagesse dont ils sont dépourvus. Entendez-vous cette petite musique ? Celle qui se murmure tout bas mais qui monte en puissance ? Ce refrain des Fugees : « Ready or not, here I come ! You can hide ! Gonna find you and take it slowly ! » Nous arrivons…

  • #Atalanta - #Valence, la « #partie_zéro » ?

    Le 19 février dernier, l’Atalanta de Gian Piero Gasperini explosait Valence (4-1) en huitième de finale aller de la Ligue des champions devant plus de 40 000 tifosi venus de Bergame et des alentours. Un moment historique pour le club lombard qui a néanmoins une face sombre. En effet, aujourd’hui, plusieurs médecins pensent que cette rencontre pourrait bien être l’une des causes majeures du chaos qui règne actuellement dans la cité italienne. Explications.

    Il y a un mois jour pour jour, Adriano Trevisan s’éteignait près de Padoue et devenait ainsi la première victime du Covid-19 en Italie. La première d’une longue série, qui ne cesse de s’étirer de l’autre côté des Alpes. Samedi, comme partout dans le pays, de nouveaux chiffres sont tombés à Bergame et ces derniers ne sont pas bons, évidemment. Rien que pour la journée, 715 nouveaux cas ont été recensés dans la « Cita dei Mille » , ville de 120 000 habitants, qui a déjà perdu 533 de ses citoyens depuis le début de la pandémie. Des citoyens qui ont peut-être reçu aujourd’hui un début de piste : et si la propagation express du virus était simplement due à la rencontre de #Ligue_des_champions Atalanta-Valence, disputé le 19 février dernier au #stade San Siro de Milan ?

    « Atalanta-Valence a été une #bombe_biologique »

    En effet, il y a un mois, plus de 43 000 spectateurs venus de Bergame et de ses environs venaient assister dans l’enceinte milanaise à un moment d’histoire. Ce soir-là, la Dea renversait Valence (4-1). Les quotidiens italiens parlaient de « fête » , de « nuit magique » , de « soirée inoubliable » . Des irréductibles qui ont suivi l’équipe depuis la Serie C, aux enfants qui ont manqué l’école pour assister à cette campagne européenne inédite pour leur club, tous voulaient en être. Sans savoir que ce serait au péril de leur vie. « J’ai entendu plein de théories (à propos de la propagation plus rapide qu’ailleurs du virus à Bergame, N.D.L.R.), voici la mienne, répond ce jour #Fabiano_Di_Marco, responsable du département pneumologie de l’hôpital Papa Giovanni XXIII de Bergame au Corriere della Sera. 19 février, 40 000 Bergamasques à San Siro pour Atalanta-Valence. En bus, en train, en voiture. Atalanta-Valence a été une bombe biologique. » En cause : la #promiscuité entre supporters dans un métro milanais bondé, dans les tribunes, autour des foodtrucks pour déguster de délicieux panini.

    Puis, ces moments de joie. Fêtés sans respect de consignes qui n’existaient pas encore. Parfois, même, en compagnies de certains des 2500 supporters valenciens ayant fait le déplacement à Milan. Pour échanger des fanions, faire des photos souvenirs, partager des bières dans un même réceptacle. Sans parler uniquement des supporters, le journaliste espagnol Kike Mateu, atteint du coronavirus, était présent au stade et a côtoyé ses confrères et consœurs dans les coursives du stade et en salle de presse. Chez les joueurs, aussi. Si Ezequiel Garay (premier joueur infecté en Liga) n’était pas du voyage en Italie, près de 35% de l’effectif de Valence est infecté aujourd’hui. Cela fait déjà quelques coïncidences.

    Prier pour Bergame

    Depuis l’hôpital Umberto I de Rome, le médecin Francesco Le Foche n’écarte pas non plus l’hypothèse. « Il y a probablement eu plusieurs déclencheurs et catalyseurs pour expliquer la diffusion du virus, explique-t-il au Corriere dello Sport. Le match #Atalanta-Valencia aurait très bien pu être l’un d’entre eux. Il a été le point culminant de l’#euphorie_collective dans une saison de football unique pour ce club. Un mois s’est écoulé depuis ce match, le timing est donc pertinent. Le regroupement de milliers de personnes, à quelques centimètres les unes des autres, se livrant à des manifestations d’euphorie comme des étreintes ou des cris, tout cela a pu favoriser la #propagation du virus. »

    Si la Serie A doit reprendre ses droits le 2 mai prochain, et que le Napoli compte reprendre le chemin de l’entraînement la semaine prochaine, pas sûr que l’on rejouera de sitôt en Lombardie et à Bergame. Du moins, pas avec du public. En attendant, du côté de l’Atalanta, aucun membre de l’effectif n’a (à ce jour) été recensé comme étant atteint du Covid-19. Federica Percassi, la fille du président de l’Atalanta, a appelé sur Instagram « à prier pour Bergame » ce lundi à 12h. Malheureusement, il n’y a plus que cela à faire, car il est trop tard, et surtout inutile, d’avoir des remords concernant une rencontre qui devait être une fête comme une autre.

    https://www.sofoot.com/atalanta-valence-la-partie-zero-481483.html
    #foot #football #match_de_foot #coronavirus #Bergame #Italie #contamination #cas_zéro
    ping @simplicissimus @fil

  • Voitures nulle part, #arbres fruitiers partout
    http://carfree.fr/index.php/2019/09/25/voitures-nulle-part-arbres-fruitiers-partout

    Quand des villes se déclarent vraiment en état d’urgence climatique Partout en Europe, des grandes villes comme de petites communes se sont déclarées en « état d’urgence climatique ». Paris Lire la suite...

    #Réchauffement_climatique #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #allemagne #climat #montpellier #mulhouse #Suisse

  • #Architecture et #patrimoine des #frontières. Entre identités nationales et #héritage partagé

    La destruction du mur de Berlin (1989), la fin de la guerre froide ainsi que la mise en place des accords de Schengen (entrés en vigueur à partir de 1995) ont conduit à un effacement progressif des frontières en Europe. Alors que certains postes douaniers disparaissaient, d’autres trouvaient de nouveaux usages, à l’instar de celui de Lauterbourg (Bas-Rhin), transformé en restaurant. Dans le même temps, on assiste dans le courant des années 1990 à une multiplication des recherches portant sur la frontière, aboutissant à l’affirmation d’un nouveau champ : les border studies1. Certes, on peut y voir la traduction du principe même de la patrimonialisation, qui tend à s’intéresser à un objet quand celui-ci est moribond, mais également l’ambiguïté de la notion même de frontière, entre coupure et couture, soulignée dès l’entre-deux-guerres par Lucien Febvre2. Dès lors, la frontière-porte s’efface progressivement au profit de l’espace frontalier, territoire perméable où l’autre se dévoile. De nombreuses expositions dédiées aux migrations, dès les années 1980 pour les plus novatrices3, ont abordé la question de la frontière et de son franchissement. Comme celle récemment présentée au Musée lorrain de Nancy4, elles permettaient d’écrire une histoire commune où l’ici et l’ailleurs se conjuguent. Ce fut aussi le cas de l’exposition « Frontières », présentée en 2015 au musée national de l’Histoire de l’immigration5. Ainsi que le rappelle Thomas Serrier6, la sculpture Borne-frontière de Constantin Brancusi y accueillait le visiteur par ses deux figures atemporelles scellées dans un éternel baiser. Œuvre et exposition manifestes, faisant de la frontière un espace de tolérance et d’amour de l’autre ?

    3C’est en effet dans un contexte sensiblement différent que s’inscrit le regard que nous portons depuis les années 2000 sur la question frontalière. La montée des enjeux liés à la mondialisation et à la dématérialisation des échanges, la menace terroriste et les questions migratoires posent de manière on ne peut plus aiguë la notion de frontière. Celle-ci devient à nouveau nécessaire, rassurante, structurante7. Matérialisée par la mer, la construction d’un mur ou des camps de réfugiés, elle devient aussi le signe de l’impuissance des politiques face à un phénomène d’une ampleur sans précédent quand elle ne traduit pas le cynisme de certains hommes d’État.


    https://journals.openedition.org/insitu
    #identité #revue #frontière

    Articles :

    Alain Bottaro
    Le patrimoine monumental du comté de Nice entre France et Piémont, d’une #histoire nationale à l’autre 1830-1930 [Texte intégral]
    Between France and Piedmont, the monuments of the County of Nice between national histories, 1830-1930

    Lucie Abdul-Lévêque
    À la frontière entre la #France et l’#Espagne : la création d’une #architecture_nationale catalane. Étude des écrits du critique et historien d’art #Raimon_Casellas (1901-1905) [Texte intégral]
    At the border between France and Spain : the creation of a Catalan national architecture. A study of the writings of the art critic and historian Raimon Casellas (1901-1905)

    #Patrimonialisation de la frontière

    Jean-Pierre Legendre
    Les #vestiges d’une frontière oubliée : Le #Vallo_Alpino dans les #Alpes_françaises [Texte intégral]
    Remains of a forgotten frontier, the Vallo Alpino in the French Alps

    Philippe Hanus
    Les secrets d’une frontière, à #Modane et dans les Alpes franco-italiennes, de 1860 à nos jours. Traces, patrimoines et mémoires [Texte intégral]
    The secrets of a frontier, at Modane and in the Franco-Italian Alps, from 1860 to the present day ; traces, heritage and memory

    Marie-Laure Loizeau et Jean-Luc Leleu
    Quand tombe la frontière… Appropriation mémorielle et processus de patrimonialisation du « #mur_de_l’Atlantique » en #Basse-Normandie [Texte intégral]
    When the frontier falls… The Atlantic Wall in the Basse-Normandy region, appropriation by the collective memory and recognition as heritage

    Eva Mendgen
    #Mémoire architecturale au miroir de la France et de l’#Allemagne. L’ancienne #ambassade de France en #Sarre 1945 – 1955 / 2018 [Texte intégral]
    The former French Embassy in Saarbrücken, Saarland, a bridge to Europe, 1945-1955

    Hélène Braeuner
    À la frontière de l’#Égypte : les représentations du #canal_de_Suez [Texte intégral]
    At the frontier of Egypt, representations of the Suez canal

    La #matérialisation de la frontière

    Benoît Vaillot
    Un #monument sur la frontière : commémorer la guerre de 1870 à Mars-la-Tour (1871-1914) [Texte intégral]
    A monument on the border, commemorating the Franco-Prussian war at Mars-la-Tour (1871-1914)

    Xiyan Wang
    Une frontière ouverte à tous les vents : la construction de l’identité collective de l’île de #Kinmen [Texte intégral]
    A frontier open to all the winds ; the construction of the collective identity of the Kinmen island

    Dépassement de la frontière : l’exemple de l’espace alsacien

    Amandine Diener
    Le quartier et la #tour_de_l’Europe à #Mulhouse (1959-2015). Perspectives européennes d’un #patrimoine_transfrontalier [Texte intégral]
    The European quarter and the Tour de l’Europe at Mulhouse, European perspectives on a cross-border heritage (1959-2015)

    Gauthier Bolle
    L’architecture du quartier européen à #Strasbourg depuis 1949 : enjeux locaux d’un développement institutionnel supranational [Texte intégral]
    The architecture of the European quarter in Strasbourg since 1949 ; local issues in a supranational institutional development

    Éric Chenderowsky
    Strasbourg : la frontière à l’œuvre dans la construction du projet urbain des #Deux-Rives [Texte intégral]
    Strasbourg, the frontier in the construction of the Deux-Rives urban project

  • #mulhouse : mobilisation contre la venue de Jean Marie Le Pen
    http://lahorde.samizdat.net/2017/02/13/mulhouse-mobilisation-contre-la-venue-de-jean-marie-le-pen

    Lu sur le facebook du Groupe Antifasciste Alsace Haut Rhin : L’antifascisme Mulhousien a répondu présent ce dimanche contre la venue de Jean-Marie Lepen. Partant en cortège improvisé de la place du marché, une trentaine de personnes se sont approchés de l’hôtel du parc ; ou Lepen tenait meeting, avec dans l’idée de faire entendre la [&hellip

    #Initiatives_antifas #Jean-Marie_Le_Pen