• Dérèglement climatique : dans les zones sinistrées, des #assurances lâchent la barque

    Face à l’augmentation des catastrophes naturelles, le monde de l’assurance craint de ne plus pouvoir assumer à terme. Les cas de #résiliation de contrat après des sinistres d’ordre climatique se multiplient, pour les #particuliers comme pour les #municipalités.

    Pour celle qui réside depuis toujours à Andres (Nord), c’est un peu la triple peine. Au début de l’année 2024, Chantal a subi deux inondations coup sur coup, d’une semaine à l’autre. Mais en plus, quelques semaines plus tard, une missive informe la retraitée qu’elle vient de perdre son contrat d’assurance.

    Dans le courrier, l’assureur précise qu’il « se doit d’être extrêmement vigilant quant aux caractéristiques des risques assurés. Pour maintenir un service de qualité au meilleur prix à l’ensemble de ses clients ». « Pourtant, en près de cinquante ans de contrat, je n’ai eu que deux sinistres », jure la Nordiste, qui a rompu les multiples contrats qu’elle détenait avec sa famille pour montrer son incompréhension. D’autant que, dans sa rue, qui a été inondée, « plusieurs voisins [lui] ont signalé être dans le même cas ».

    Edwige a eu la même mauvaise surprise. Propriétaire à Houlle dans le Pas-de-Calais, elle a subi deux inondations, coup sur coup. « La première, en novembre 2023, où l’eau est restée dix-sept jours dans la maison. Et une seconde en janvier pendant laquelle l’eau est restée cinq jours, ajoutant à cela le gel », retrace-t-elle. Et la conséquence a été la même. Son assureur a résilié son contrat après avoir payé pour ces deux sinistres.

    « Notre rôle d’assureur est bien sûr de tenir nos engagements en réglant les sinistres. Cependant, nous devons aussi veiller à offrir le meilleur tarif et à préserver l’équilibre de la mutuelle dans l’intérêt de l’ensemble de ses sociétaires. L’analyse de votre dossier nous contraint donc à ne pas reconduire votre contrat à la prochaine échéance et à mettre fin à vos garanties le 31 mars 2024 », explique l’assureur dans son courrier.

    « Ce genre de cas est en train de gentiment augmenter depuis quelques années », observe Gwenahel Thirel, avocat rouennais spécialisé dans les litiges entre assureurs et assurés. Il rappelle tout de même que « tout cela est parfaitement légal, puisque c’est la liberté contractuelle qui prévaut, au même titre qu’un assuré qui voudrait mettre fin à son contrat ».

    « Ces gens sont victimes, et du réchauffement climatique, et de ces comportements », dénonce l’avocat, pour qui « on a tendance à oublier que l’assurance, c’était de la solidarité. À la base, cela sert à payer des dégâts à hauteur de ce que personne ne pourrait se permettre de payer, avec l’argent mutualisé ».
    Les municipalités trinquent

    « On voit de plus en plus de litiges de manière générale », explique auprès de Mediapart Arnaud Chneiweiss, médiateur de l’assurance, chargé de tenter de régler ces litiges à l’amiable. « De plus en plus de ces dossiers sont liés à des sinistres climatiques », explique-t-il, citant en particulier le cas des sécheresses.

    Selon le rapport d’activité de la Médiation de l’assurance pour 2022, l’association a reçu 21 502 saisines. « Cela représente une augmentation de 9,2 % par rapport à 2021 et de presque 50 % sur les trois dernières années », développe l’organisme dans son rapport. « Les événements climatiques, qu’ils soient ou non qualifiés de “catastrophe naturelle” au sens légal, représentent début 2022 10 % des saisines relatives à l’assurance dommages. En 2019, ce n’était que 6 % », notent les auteurs.

    « Ce que je vois, c’est le désengagement de certains assureurs à bas bruit, qui ne peut pas encore vraiment se quantifier, car ils sont encore suffisamment nombreux pour qu’un sinistré qui se voit résilié trouve un nouveau contrat. Même si c’est parfois difficile », poursuit l’ancien conseiller ministériel.

    Des experts de l’assurance anticipent « une augmentation des coûts des sinistres pour les inondations allant de 6 à 19 % selon les scénarios climatiques » d’ici à 2050.

    Pour le médiateur, « il y a une vraie crainte de certains acteurs, y compris d’assureurs, car rien dans la loi n’interdit de ne plus assurer un territoire ». Si certains particuliers commencent tout juste à subir, dans une proportion encore mineure, des difficultés à s’assurer dans des zones particulièrement identifiées comme propices aux catastrophes naturelles, ce sont les municipalités qui ont trinqué en premier.

    C’est devenu l’une des préoccupations d’Éric Ménassi, maire de Trèbes (Aude), depuis des inondations en 2018. Deux ans plus tard, au terme de son contrat d’assurance, la compagnie avec qui la municipalité travaillait depuis des années a décidé de ne pas continuer. « Parce que depuis peu, pratiquement tous les ans, nos bâtiments publics étaient inondés », analyse l’édile.

    Les cas défraient régulièrement la chronique, au point que l’Association des maires de France (AMF) a organisé, lors de son dernier congrès en octobre 2023, une table ronde à l’intitulé éloquent : « Ma commune est-elle assurée ? ». Certaines communes, y compris moyennes, comme Dinan (Côtes-d’Armor), sont contraintes de faire appel à des assureurs étrangers.
    Stratégies d’évitement

    Une augmentation du nombre de ces cas qui a convaincu Alain Chrétien, maire de Vesoul (Haute-Saône), de défendre l’élargissement des prérogatives du médiateur de l’assurance aux collectivités territoriales. Celui qui fait aussi partie d’une mission d’information de l’AMF dédiée à cette problématique estime à 1 500 le nombre de communes qui auraient été touchées par une résiliation de contrat ou augmentation subite des prix.

    Courant avril 2024, un rapport visant à « adapter le système assurantiel français aux enjeux climatiques » a été écrit et remis à Christophe Béchu. Selon son décompte, en 2022, les coûts d’indemnisation de dommages liés à des aléas climatiques s’élevaient à 10,6 milliards d’euros, à la suite d’épisodes intenses de grêle et de sécheresse.

    Les experts y anticipent « une augmentation des coûts des sinistres pour les inondations allant de 6 à 19 % selon les scénarios climatiques » d’ici à 2050. « Les estimations varient selon les études, [...] d’un facteur 2 à un facteur 10 pour les submersions marines », prend pour exemple le rapport.

    Dans l’étude remise au ministère de la transition écologique, les auteurs évaluent à plus de 1 milliard d’euros par an le déséquilibre financier du régime d’indemnisation de catastrophe naturelle « à climat actuel ». Dans ces conditions, « les assureurs peuvent être tentés, pour se protéger, d’adopter des stratégies d’évitement des zones à plus forte exposition aux aléas naturels », anticipent-ils.

    De son côté, France Assureurs tombe d’accord : « Il y a un vrai enjeu, surtout dans le futur. » En revanche, le syndicat des compagnies d’assurance dit n’avoir pas « observé d’augmentation des résiliations de contrats d’assurance des collectivités locales », ni « des saisines du bureau central de tarification qu’il est possible de faire lorsque la résiliation est liée aux catastrophes naturelles ».

    Pour le syndicat, « l’assurance n’est pas le problème et joue plutôt le rôle de révélateur : elle met en lumière la montée des risques auxquels les collectivités locales sont confrontées. Dans un contexte d’augmentation significatif des aléas climatiques ». France Assureurs a même dû plusieurs fois revoir à la hausse les prévisions d’augmentation des coûts d’indemnisation. Le nom de la campagne de communication lancée pour l’occasion donne à voir la crainte qui gagne le milieu : « Pour une France assurable ».

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/250924/dereglement-climatique-dans-les-zones-sinistrees-des-assurances-lachent-la
    #assurance #changement_climatique #climat #sinistres #France

  • La Belle Étoile de Jolie Môme

    https://blog.mondediplo.net/la-belle-etoile-de-jolie-mome

    La Ville de Saint-Denis a lancé un appel à projet, concernant l’attribution pour cinq ans de l’occupation de « la salle dite de la Belle Étoile », que la compagnie Jolie Môme a (ré)inventée et fait vivre depuis 2004. La décision vient d’être prise : Jolie Môme n’est pas retenue. L’affaire paraît banale. Elle ne l’est pas. Elle est même un remarquable symbole d’une entreprise généralisée de liquidation, celle des liens entre le théâtre et le politique, celle de l’esprit de la « décentralisation » menée dans la lignée du programme du Conseil national de la Résistance (CNR).

    Que voulait donc la municipalité à majorité socialiste, qui a succédé à l’été 2020 à la majorité communiste, jusqu’alors régulièrement réélue depuis 1944 ? Un projet « culturel, artistique et citoyen ». Bon, c’est du vide classique, dans les mots du néolibéralisme. Culturel et artistique, on entrevoit vaguement ce que ça veut dire. Vraiment vaguement d’ailleurs, et c’est probablement l’idée sous-jacente, on mettra dans ce vide ce que les décideurs auront décidé d’y mettre. C’est tout l’intérêt de ces formules. Une précision apparaît plus importante : le travail de la compagnie devra être en « adéquation avec la politique culturelle de la ville ». Si la mairie était à l’extrême droite, il est probable qu’on se demanderait avec émoi s’il ne s’agit pas là d’une mise sous tutelle idéologique. Voire, si on a mauvais esprit, d’une censure préalable.

    #municipalités_de_gauche

    Dommage qu’ils n’aient rien de mieux à proposer que d’envoyer les gens sur change.org

  • #Zéro_artificialisation_nette : « Une application réfléchie du dispositif peut avoir comme effet induit une baisse des inégalités territoriales »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/02/zero-artificialisation-nette-une-application-reflechie-du-dispositif-peut-av

    Philippe Delacote
    Directeur de recherche à l’Inrae

    Léa Tardieu
    Chercheuse à l’Inrae

    Le 30 septembre, le président Les Républicains (#LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé sa décision de sortir sa région du dispositif « zéro artificialisation nette » (ZAN), au motif que celui-ci serait « ruralicide ». Issu de la loi Climat et résilience votée en 2021, ce principe peine à être mis en œuvre, notamment du fait de fortes réticences des élus locaux. Cette attitude laisse à penser que M. #Wauquiez et ses collègues comprennent mal les tenants et les aboutissants du ZAN, ainsi que les opportunités qu’il peut apporter aux espaces ruraux.

    Le #ZAN, c’est quoi ? L’idée est simple : à l’horizon 2050, chaque projet d’artificialisation d’un espace devra être compensé par la renaturation d’un espace équivalent, le ministère de l’écologie définissant l’artificialisation comme « l’altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation ou son usage ».

    Ainsi, il ne s’agit pas d’interdire toute artificialisation. Cependant l’idée est bien de la limiter, et d’imposer, pour les projets jugés indispensables sur la base d’une évaluation coûts-bénéfices rigoureuse incluant les dommages environnementaux, une compensation considérée comme au moins équivalente. Il est essentiel de comprendre que la compensation est un objectif minimal à considérer, et que la priorité première est de conserver l’existant.

    Un impératif de soutenabilité
    Le mot est prononcé : résilience. Le principe de réduire l’artificialisation n’est pas une lubie de bobo métropolitain, mais bien un impératif de soutenabilité. Risques d’inondations accrus, pertes de productivité agricole, érosion de la biodiversité, moindre absorption du carbone, îlots de chaleur… Les effets néfastes d’une artificialisation excessive sont nombreux et bien documentés. Si le dispositif « zéro artificialisation nette » impose une contrainte sur les décisions d’artificialisation, c’est d’abord et avant tout pour réduire ces impacts et permettre une nécessaire meilleure soutenabilité de nos modes de vie.

    Au-delà de ces effets directs, nous estimons qu’une application réfléchie et intégrée du ZAN peut avoir comme effet induit une baisse des inégalités territoriales. Cette idée repose sur deux constats complémentaires : les espaces ruraux connaissent un manque d’accès aux services publics et privés, suggérant un besoin de redynamiser leur attractivité économique et sociale ; les espaces urbains les plus défavorisés et densément peuplés souffrent d’un manque d’accès aux espaces verts et à la nature.

    Par conséquent, à l’échelle d’un territoire régional, on pourrait imaginer que le principe du ZAN soit couplé à celui du rééquilibrage entre espaces ruraux et urbains défavorisés : réduction de la densité et renaturation dans les zones urbaines et périphériques, favorisation des échanges scolaires, de formation et d’activités économiques entre quartiers populaires urbains et espaces ruraux délaissés, efforts de construction de #logements_sociaux dans les zones rurales, densification des transports décarbonés entre métropoles et espaces ruraux…

    Une gestion régionale nécessaire
    A l’heure où l’on tend à opposer les classes populaires entre urbains et ruraux, une telle vision intégrée des territoires pourrait permettre un projet combiné de baisse des inégalités territoriales et de meilleur équilibre des activités.

    Bien sûr, l’application pratique du ZAN ne sera pas simple et pose de nombreuses questions juridiques et pratiques de mise en œuvre. La récente censure par le Conseil d’Etat du dispositif réglementaire de l’application de la loi en est un bon exemple.

    Dans le cadre de notre argument, il serait ainsi nécessaire que la compensation des projets d’artificialisation soit autorisée, voire incitée, entre territoires ruraux et urbains défavorisés. Pour cela, une gestion régionale semble nécessaire, à moins que des dispositifs de coopération soient mis en œuvre dans le cadre d’une gestion par les #municipalités.

    Cependant, nous pensons que le ZAN, appliqué avec discernement et dans une optique de réduction des inégalités, peut conduire à des effets induits positifs pour les espaces ruraux comme urbains. Encore faudrait-il que M. Wauquiez se penche sérieusement sur la question.

    PS : c’est nouveau ça (à chaque copié collé ?) :
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  • Liban : à nouveau des gros titres sur des décharges sauvages témoignant des difficultés des municipalités à gérer les ordures

    À Saïda, une montagne d’ordures en remplace une autre... et la ville suffoque - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1326688/a-saida-une-montagne-dordures-en-remplace-une-autre-et-la-ville-suffo

    Cette imposante montagne d’ordures se trouve juste à côté de la mer, au beau milieu d’une zone résidentielle dense, située à moins de deux kilomètres de la tristement célèbre ancienne décharge : celle-ci avait été métamorphosée en parc public en 2016, dans ce qui avait été initialement considéré comme un succès de réhabilitation.

    La technologie de recyclage et de valorisation énergétique, mise en oeuvre par une société privée, semble en défaut et oblige au stockage des ordures dans une nouvelle décharge.

    Une escorte de l’armée pour fermer une décharge à Baalbeck...
    https://www.lorientlejour.com/article/1326698/une-escorte-de-larmee-pour-fermer-une-decharge-a-baalbeck.html

    Créée pendant la guerre civile sur une ancienne carrière romaine à quelques pas du fameux temple de Baalbeck dans la Békaa, la décharge sauvage de Kayyal a été officiellement fermée le 24 janvier, après une intervention du mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr.

    La fermeture forcée des lieux, décriés pour les effets néfastes sur la santé des habitants et sur l’environnement, a été exécutée en présence de M. Khodr qui était accompagné de militaires encagoulés et d’agents de sécurité. Il n’en fallait pas moins pour affronter le gérant de la décharge, Wissam Jaafar, un membre du clan Jaafar, l’une des familles les plus influentes de la région. Une situation ubuesque qui en dit long sur le délitement de l’État et qui rouvre le dossier de la gestion chaotique des déchets ménagers dans le pays.

    Maintes fois fermée temporairement au fil des années, la décharge de Kayyal continuait de fonctionner malgré l’aménagement, à Baalbeck, de deux décharges construites en 2021 dans les normes, ainsi que d’une usine de traitement des déchets inaugurée en 2020. Cette décharge est non seulement totalement sauvage, mais elle est en outre située sur un site archéologique, une carrière romaine d’où ont été extraites des pierres utilisées pour l’exécution de certaines statues du temple de Baalbeck.

    Là aussi de nouvelles installations modernes et apparemment aux normes ont été construites. On ne comprend pas très bien pourquoi l’ancienne décharge continue d’accueillir des #déchets. Sans doute le tarif que doivent payer les municipalités ordonnatrices de la collecte des déchets est il trop élevé pour certaines d’entre elles, de petite taille et que la décharge sauvage admet ces déchets pour moins cher. Les municipalités sont aussi très durement touchées par la crise financière, qui réduit à rien leurs budgets de fonctionnement
    #ordures #municipalités

  • La santé est-elle l’affaire des municipalités ?
    https://laviedesidees.fr/La-sante-est-elle-l-affaire-des-municipalites-5347.html

    Comment les municipalités peuvent-elles se saisir des préoccupations sanitaires ? Quels sont leurs moyens d’actions pour agir sur les questions de santé ? Comment ces structures d’exercice coordonné peuvent-elles constituer l’instrument principal d’une politique de santé locale ?

    #Société #santé
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220215_sante.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220215_sante-2.docx

    • Aujourd’hui, comme l’a illustré le poids pris par l’État dans le traitement de la pandémie de Covid-19, la mobilisation de l’échelon municipal en termes de santé ne semble plus aller de soi. La clause générale de compétence, qui permet depuis 1884 aux municipalités d’intervenir sur toute question présentant à leurs yeux un intérêt public local dès lors que cela n’empiète pas sur les attributions d’un autre échelon d’action publique, a pourtant été confirmée pour les communes par la loi du 7 août 2015 portant Nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) tandis que cette dernière la supprimait pour les départements et les régions.

      Force est de constater que le lien entre santé et localité s’est progressivement distendu au cours du dernier siècle quand il s’est au contraire renforcé sur d’autres sujets, comme en témoigne l’essor des polices municipales. Pourtant, face à la crise sanitaire, les mairies ne sont pas restées passives et ont déployé des actions tous azimuts pour distribuer des masques, organiser la circulation des personnes par voie d’arrêtés ou encore permettre la vaccination sur leur territoire. La question de la pertinence de l’échelon municipal dans la construction et la mise en œuvre des politiques de santé se repose donc aujourd’hui avec acuité. Se « repose » car plusieurs réformes institutionnelles et sociales ont fait, dans les années 1880-1900, de l’aide aux plus vulnérables une ambition municipale forte. De grandes lois d’assistance ont été promulguées en 1893 (pour l’aide médicale), en 1905 (pour les vieillards et infirmes) ou encore en 1913 (pour les femmes en couche) mais, durant les Trente Glorieuses, la substitution de l’« aide sociale » à l’assistance (loi de 1953) a retiré aux municipalités l’essentiel de leur rôle en la matière et la « sanitarisation du social » a alors conduit à différencier de plus en plus interventions médicales et sociales.

      Prenant appui sur plusieurs terrains d’enquêtes ayant trait aux enjeux locaux de santé, et plus particulièrement à des centres et maisons de santé, ce chapitre propose d’ouvrir quelques pistes de réflexion en soulignant les spécificités des actions sanitaires municipales, mais aussi leur dimension éminemment politique, au sens où elles impliquent des choix et des conceptions différentes de l’intérêt sanitaire local. Une attention particulière sera portée aux centres de santé municipaux, qui constituent un instrument privilégié et en constante évolution, mais trop souvent négligé, de ces politiques de santé.

      [...] Lancé au début des années 2000 dans le cadre de la politique de la ville, le dispositif des « ateliers santé-ville » permet le déploiement de moyens humains et budgétaires spécifiques visant tout à la fois à améliorer la connaissance de la santé des habitants à travers la réalisation d’un diagnostic partagé de santé, la participation active de ces derniers dans le pilotage des dispositifs sanitaires, la coordination et la formation des acteurs locaux des secteurs sanitaire et médico-social, l’accès aux droits sociaux, à la prévention et aux soins des populations précarisées, dans une logique d’empowerment non dépourvue de tensions.

      Cet essai est un extrait du livre La santé sociale qui paraît le 16 février

      #détricotage #ville #municipalités #santé_locale #santé_environnementale #prévention #maisons_de_santé #centres_de_santé #centres_de_santé_municipaux (ex-dispensaires) #santé_publique #médecine_libérale #État #déserts_médicaux #hôpital #coordination_des_soins #décloisonnement #crise_sanitaire #masques #vaccination #ARS #comités_d’usagers (inexistants) #enquête

  • #Marseille, la fin d’un système #politique ?
    https://metropolitiques.eu/Marseille-la-fin-d-un-systeme-politique.html

    Un an après les #élections_municipales, le dernier ouvrage de Michel Peraldi et Michel Samson montre comment les effondrements meurtriers d’immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille ont précipité la chute d’un système de gouvernement et ouvert un espace de #mobilisation inédit. Quinze ans après Gouverner Marseille (2006), le dernier ouvrage de Michel Peraldi et Michel Samson étudie les transformations contemporaines du gouvernement de la cité phocéenne, dans le contexte de la séquence ouverte par les #Commentaires

    / élections municipales, Marseille, mobilisation, #métropole, politique, #municipalités, #centre-ville, (...)

    #gentrification
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_dossiermarseille_geisser.pdf

  • Interview de #Emmanuelle_Wargon, ministre déléguée chargée du #logement sur les événements qui ont eu lieu à Place de la République lors de l’évacuation du campement le #23_novembre_2020

    Sur les événements :
    https://seenthis.net/messages/888104

    L’interview (à partir de la minute 16’30) :

    "Certaines images de l’#évacuation m’ont choquée, comme le ministre de l’intérieur et je trouve bien qu’il y a eu une enquête de l’IGPN qui permette de regarder ce qui s’est vraiment passé pendant cette évacuation. Ces images ne montrent pas ce qu’on fait par ailleurs pour héberger les mêmes personnes, pour héberger les 3000 personnes qui venaient du #campement de Saint-Denis et qui ont été mises à l’abri et j’espère pouvoir trouver des solutions dans les jours qui viennent aux 300 qui étaient #Place_de_la_République. D’ailleurs, hier soir j’ai annoncé qu’on avait trouvé 103 places, il en manque encore donc nous sommes toujours en train de chercher des places.
    Journaliste : Je voulais revenir sur le communiqué que vous avez fait hier avec Marlène Schiappa, vous parlez d’une opération d’évacuation, pourquoi il n’y a pas un mot sur les #violences_policières ?

    EW : La question posée n’est pas seulement la manière dont s’est déroulée l’évacuation, c’est : qu’est-ce qu’on fait pour ces personnes... Et c’est à cette question que nous avons voulu répondre, en disant que tous les jours nous ouvrons des places, nous cherchons à héberger ces personnes qui sont sans solution et qui finissent à la rue.

    Journaliste : On a là des gens à qui on interdit, que ça soit à Paris ou ailleurs, de faire des choses basiques : de manger, de boire, de dormir dans des conditions normales. Est-ce que ça vous choque ?

    EW : Mais un campement, que ça soit sous l’autoroute, sur le parvis de l’hôtel de ville ou sur la Place de la République, ça n’est pas une solution. Quand les campements sont évacués, après beaucoup de temps... En fait, on laisse s’installer une situation qui est une situation en général indigne... On a ouvert 185’000 places d’hébergement, c’est les chiffres, c’est hyper abstrait, personne ne sait si c’est beaucoup ou pas. Il y en avait 155’000 y a 4 ans à la fin du quinquennat Hollande, donc ça fait 30’000 de plus, c’est beaucoup. Le sujet pour moi c’est de trouver une solution à chaque personne, et c’est difficile, et on n’a pas de solution en claquant des doigts, mais c’est ce qu’on essaie de faire.
    –-> le journaliste montre une vidéo avec le témoignage de « Reza » :
    « On a parlé avec les représentants de la mairie, ils ont dit ’On a beaucoup beaucoup de places et c’est la préfecture qui bloque. Le problème vient de la préfecture, la préfecture c’est le ministre de l’intérieur, c’est le gouvernement, c’est le gouvernement qui doit prendre ses responsabilités’ »

    EW : "ça c’est trop facile, parce que c’est pas la mairie qui a des solutions et il suffirait de suivre la mairie et l’Etat qui ne veut pas. La mairie a fini pour nous dire : ’Il y a deux centres de congrès possibles’. J’ai d’ailleurs reçu un courrier des deux maires d’arrondissement concernés pour me dire qu’ils n’avaient pas été concertés, que ce n’était pas avec leur accord et que c’était plus compliqué que ça. On va étudier ces deux centres, on en a trouvé un troisième, qui est Porte de la Villette, que nous avions déjà identifié et qui est en train d’être équipé. Moi, je prends toutes les solutions, mais il faut aussi financer ces places et c’est pas la mairie qui les finance.

    Journaliste : L’Etat a refusé les deux propositions...

    EW : Pas du tout ! L’Etat n’a pas du tout refusé, on est en train d’instruire...

    Journaliste : On a toujours l’impression qu’il faut faire disparaître ces gens... Qu’il ne faut pas qu’ils restent...

    EW : Franchement vous vous plaquez un modèle de vision, vous plaquez un schéma de vision sur la réalité. Moi, je me bats...

    Journaliste : Le préfet les fait partir de Paris pour pas qu’ils soient visibles dans Paris...

    EW : C’est pas ce qui se passe. On les héberge dans des hôtels dans Paris, dans des centres d’hébergement dans Paris. On ne peut pas dire que l’action du gouvernement c’est une action qui leur tourne le dos et qui s’en désintéresse. Ce n’est juste pas vrai. C’est pas ce qu’on fait tous les jours. Il y a une attention. Il n’y a jamais eu autant d’argent sur l’aide alimentaire, il n’y a jamais eu autant d’argent sur l’hébergement d’urgence, il n’y a jamais eu autant de personnes accueillies. On a ouvert avec la ville de Paris un centre de plus au Carreau du Temple, c’est en plein centre-ville, donc ça n’est juste pas vrai de dire que le gouvernement veut les faire disparaître. Je ne peux pas vous laisser dire cela.

    Commentaire de Célia Mebroukine (journaliste Mediapart) par rapport aux propos de Emmanuelle Wargon :

    "Ce que dit la ministre est vrai concernant les financements sur l’hébergement d’urgence, sur l’aide alimentaire, mais ce qu’on sait aussi, et c’est assez malheureux, c’est qu’en 2019 un demandeur d’asile sur deux n’était pas hébergé, malgré la création de places, ce sont les conclusions d’un rapport de l’association Forum Réfugiés Cosi. On reste donc sur un gros chantier pour le gouvernement Macron...
    Autre journaliste sur le plateau :
    « Et je note que des maires d’arrondissements ont refusé que soient utilisés des locaux qui étaient vides pour héberger ces exilés et que la ministre n’y peut rien »

    Cécile Rilhac, députée du Val-d’Oise (LREM) :

    « C’est la #séparation_des_pouvoirs. Les #municipalités, c’est très délicat... Nous, dans le Val-d’Oise, quand il y a eu la première évacuation de Saint-Denis... nous avons accueilli beaucoup de réfugiés de Saint-Denis, et là c’est le gouvernement qui a ’imposé’ à Cergy de récupérer... on a utilisé la patinoire »

    Journaliste : « Donc c’est possible ? »

    CR : « Donc c’est possible. Mais vous savez très bien qu’il y a aussi des résistances des populations locales, je pense à certains arrondissements de Paris, ou les riverains, ils n’ont pas envie... et ils font pression sur leurs maires, justement, parce qu’ils ne veulent pas avoir de migrants »

    Journaliste : « C’est donc une histoire de rapport de force »

    CR : "A un certain moment il faut aussi que nous, nous sortons aussi les biscotto... le gouvernement et aussi les services préfectoraux, parce que ce sont souvent les préfets qui doivent mener des bras de fer avec certains maires pour faire en sorte que ces migrants soient hébergés dignement.

    https://www.youtube.com/watch?v=g6dJA_6iG3c&feature=emb_logo

    #migrations #asile #réfugiés #France #hébergement #logement #compétence #responsabilité

    ping @karine4 @isskein @thomas_lacroix

  • Municipales à Tours : la victoire dérisoire du candidat écologiste - La Rotative
    https://larotative.info/la-victoire-en-trompe-l-oeil-du-3862.html

    L’enthousiasme des partisans de la liste Pour Demain Tours, qui a remporté le second tour de l’élection municipale le dimanche 28 juin, apparaît en parfait décalage avec le résultat enregistré.

    À première vue, avec 54,94% des voix exprimées, Emmanuel Denis et ses colistièr·es emportent une nette victoire face à l’équipe LR-LREM emmenée par le maire sortant Christophe Bouchet. En fait, c’est une victoire dérisoire qu’a remportée la liste menée par EELV et le PS : avec 14 476 voix, Pour Demain Tours engrange 2 922 voix de moins que la liste menée par l’ancien maire PS Jean Germain lors de sa défaite en 2014. Après 18 ans de mandat et une mise en examen pour complicité passive de prise illégale d’intérêt et détournement de fonds public, Germain avait donc mieux mobilisé que Denis. Difficile d’y voir le signe d’un quelconque « élan », comme semblent l’analyser certain·es militant·es [1].

    Ces 14 476 voix qui donnent la victoire à Pour Demain Tours représentent seulement 18,17% des électeur·ices inscrit·es sur les listes. C’est l’équivalent du score réalisé en 2014 par la liste de droite emmenée par Serge Babary : dans le cadre de la triangulaire qui l’opposait à Jean Germain et au candidat FN, Babary avait recueilli le vote des 18,4% des inscrit·es. Si l’abstention a largement progressé (26 348 voix exprimées au second tour en 2020 contre 41 744 en 2014), la pandémie de Covid-19 peut difficilement être considérée comme seule responsable du désintérêt massif exprimé par les habitant·es de la ville pour ce scrutin. On peut sans trop de risque avancer l’hypothèse que cette abstention est également liée à la médiocrité de l’offre partisane, et à l’incapacité des candidat·es à s’adresser à la population.

    Maigre victoire d’une écologie politique qui se droitise

    #élections_municipales #Verts #abstention

    • À Paris, madame 17%. Les Parisiens ont été généreux avec Hidalgo CAC40. Ses 48,49 % des voix, c’est 162 219 voix au 1er tour puis 224 790 voix, sur 1 332 282 inscrits pour 2 187 526 habitants, soit entre 12% (1er tour) et 16,87% des électeurs.

      En proportion des inscrits, exemples
      Doucet (Lyon) : 19,1 %
      Aubry (Lille) : 12,4 %
      Hurmic (Bordeaux) : 17,5 %
      Moudenc (Toulouse) : 22,8 %
      Estrosi (Nice) : 15,8%

      Je n’ai trouvé nulle part des résultats électoraux d’ensemble qui indiquent la proportion de votants rapportée à l’ensemble du corps électoral, n’ai pas cherché d’évaluation d’une non inscription sur les listes électorales qui doit être très variable selon les localités, ni non plus d’étude qui pointe la disproportion selon les localités entre le corps électoral et les personnes en âge de voter (non inscrits et étrangers).

      Sous couvert de « vague verte », l’institution politique réputée la plus proche des administrée est - elle aussi - mal en point.

      #villes #municipalités

    • À Marseille une abstention record inégalement répartie (de 40 à 89%)
      https://marsactu.fr/a-marseille-une-abstention-record-inegalement-repartie

      Le second tour des municipales à Marseille n’a pas été l’occasion d’un retour aux urnes avec environ 100 000 votants de moins qu’en 2014. Les écarts territoriaux se sont confirmés et même accentués, entre des secteurs nord faiblement mobilisés et un sud disputé. Difficile cependant d’en tirer des enseignements sur la victoire du Printemps marseillais.

    • Marche de la colère
      https://www.youtube.com/watch?v=bsNJTN5HQ00

      Près de 10 000 personnes ont manifesté leur colère suite aux effondrements d’immeubles rue d’Aubagne ayant entrainé 8 morts et une gestion de la ville dirigée par la mairie de Jean-Claude Gaudin. jugée catastrophique par des habitants de plusieurs quartiers dont Noailles et la Plaine.

      Parti de la rue d’Aubagne, le cortège avec des portraits des victimes en tête a rejoint la Canebière pour ensuite rejoindre le Vieux-Port et l’Hôtel de ville. Les slogans « justice et dignité » ou « Gaudin assassin » furent des plus repris, mais aussi d’autres comme « qui sème la misère récolte la colère » ou encore « Marseille debout, soulève-toi ».

      Une fois arrivée devant la mairie, la foule commence les huées. Rapidement, les premières rangées se mettent à enlever les barrières métalliques qui forment une enceinte autour du bâtiment pendant que d’autres jettent les premiers pétards vers celui-ci et les policiers qui le gardent.

      Les CRS, qui restaient encore discrets, viennent défendre la mairie et effectuent une sortie à travers la brèche dans l’enceinte de barrières métalliques, à coups de matraques sur les quelques uns qui faisaient un sit-in, mais aussi avec des grenades de désencerclement et de gaz lacrymogène.

      Des affrontements éclatent alors aussi derrière la mairie, dans le noir, entre des groupes de jeunes et des CRS. Une fois l’espace devant la mairie repris par les policiers, les jets de pétards continuent de manière plus sporadique. Après plusieurs charges des CRS et la dispersion d’une partie des manifestants suite au gazage, les sapins de noël du Vieux-Port ont pris feu sous les hourras et le slogan « Gaudin ça sent le sapin ».

      Près de 2 heures après l’arrivée devant la mairie, les charges policières reprennent pour repousser les dernières centaines de manifestants vers la Canebière. Plusieurs manifestants sont blessés, certains saignent abondamment, notamment suite à des coups de matraque dans la tête. Les tirs de grenades de gaz lacrymo reprennent.

    • Manif de masse(s). Bal masqué contre le Mur de la Plaine, un article avec de nombreuses #vidéos auto produites sur la mobilisation en cours
      https://mars-infos.org/manif-de-masse-s-bal-masque-contre-3527
      https://mars-infos.org/home/chroot_ml/ml-marseille/ml-marseille/public_html/local/cache-vignettes/L614xH869/20millions-edab2.jpg?1542296326

      Appel aux masses contre le Mur de la Honte et le chantier de la Plaine.
      Déambulation festive offensive et masquée au départ de la sinistre Mairie de Marseille, Vieux Port, samedi 24 novembre, 16h.

      #urbanisme #logement #spéculation #luttes_sociales #luttes_urbaines

  • La fin des #communes en #France ?

    Avec la baisse des dotations pour les communes et la réforme de la #taxe_d’habitation, l’État français a-t-il décidé de sacrifier les mairies sur l’autel de l’austérité ? Échelon administratif le plus proche des habitants, elles sont vent debout. Les maires décrivent une impasse financière mettant en danger les #municipalités.


    https://www.lacite.info/politiquetxt/communes-france
    #administration #administration_française #Macron #collectivités_locales

  • San Diego is struggling with a huge hepatitis A outbreak. Is it coming to L.A.? - LA Times
    http://www.latimes.com/local/california/la-me-hepatitis-los-angeles-20170914-htmlstory.html
    http://www.trbimg.com/img-59bcaea9/turbine/la-me-hepatitis-los-angeles-20170914

    Health officials in San Diego have scrambled for months to contain an outbreak of hepatitis A — vaccinating more than 19,000 people, putting up posters at bus stations and distributing hand sanitizer and cleansing wipes.

    Despite those efforts, 16 people have died of the highly contagious virus in San Diego County and hundreds have become ill in what officials say is the nation’s second-largest outbreak of hepatitis A in decades.

    Earlier this month, San Diego officials declared a public health emergency.

    Though Los Angeles has so far escaped an outbreak, public health officials are hoping to head off a similar emergency. They say the virus could easily spread to Los Angeles because of its proximity to San Diego and the region’s large homeless population.

    C’est effrayant la quantité de sans-abris en Californie, une des régions les plus riches de la planète... et les conditions sanitaires qui se dégradent pour eux ont des conséquences sur toute la ville. Enjeu du nettoyage à l’eau de javel.

    #Santé_publique #Nettoyage_villes #Municipalités #Sans_abris

  • Accueillir les migrants : émission spéciale en direct de #Saint-Brévin-Les-Pins

    La commune de Saint-Brévin-Les-Pins doit accueillir 70 migrants issus de la jungle de Calais dans les prochaines semaines. Aujourd’hui, Guillaume Erner et la rédaction s’installent au cœur de cette localité pour saisir, en direct, les débats que suscite cet enjeu majeur au sein de la population.

    http://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/accueillir-les-migrants-emission-speciale-en-direct-de-saint-brevin-le


    #accueil #asile #migrations #réfugiés #France #solidarité

  • La « #garde biterroise » voulue par Ménard adoptée en #conseil_municipal
    https://www.mediapart.fr/journal/france/161215/la-garde-biterroise-voulue-par-menard-adoptee-en-conseil-municipal

    Contre l’avis de la préfecture, la municipalité de #Béziers, dirigée par #Robert_Ménard, a voté mardi soir la création d’une « garde biterroise » pour patrouiller dans la ville pendant la durée de l’état d’urgence. Préfet et syndicat de défense des policiers municipaux pourraient saisir le tribunal administratif.

    #France #Fil_d'actualités #bilan #extrême_droite #FN #Front_national #municipalités #villes

  • #Mosquée Mantes Sud, victoire sur le FN.
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/mosquee-mantes

    Après une lutte judiciaire intense, l’association des musulmans de Mantes-Sud achète officiellement le local de leur future mosquée. Un pied de nez à la municipalité FN et son maire Cyril Nauth qui n’a eu de fait depuis son élection en 2014 que d’entraver ce projet des musulmans de la ville à une mosquée digne. L’AMMS signe l’acte authentique d’achat de la nouvelle Mosquée Mantes Sud. Ce Jeudi 29 Octobre, la CAMY, Communauté d’Agglomération de Mantes en Yvelines, recevait les représentants de la (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / Mosquée, #carousel, #Ailleurs_sur_le_Web, Municipalités

    #Municipalités_
    « http://www.mosqueemantessud.fr/mosquee-mantes-sud-victoire-contre-fn »

  • Future mosquée de Mantes-la-ville : le FN ne pourra pas préempter le local de l’AMMS
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/future-mosquee

    Le maire FN de Mantes-la-Ville subit un nouveau revers judiciaire. Après avoir été contraint par le conseil d’État à mettre à disposition une salle municipale pour la fête de l’Aïd en septembre, la cour administrative d’appel de Versailles a donné raison à l’association des musulmans de Mantes-Sud (AMMS). Le bras de fer judiciaire entre le maire FN de Mantes-la-Ville et la préfecture des Yvelines s’est soldé par un nouveau revers judiciaire pour la municipalité. Cyril Nauth, qui défend coûte que coûte son (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #Ailleurs_sur_le_Web, Municipalités

    #Municipalités_
    « http://www.saphirnews.com/Mantes-la-Ville-mosquee-contre-commissariat-la-justice-a-tranche_a21373. »

  • La mairie FN de Mantes la ville contrainte à mettre à disposition une salle municipale pour la fête de l’Aïd
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/la-mairie-fn

    Victoire pour les musulmans de Mantes-la-Ville. Le conseil d’Etat a ordonné au maire FN de leur mettre à disposition une salle pour la prière de l’Aïd-el-Kébir, demain, jeudi 24 septembre. La ville a aussi été condamnée à 2000 euros d’amendes. Article mis à jour : Le juge du Conseil d’État, saisi, par l’association des musulmans de Mantes la Ville, a ordonné, aujourd’hui au Maire FN de leur mettre à disposition la salle Jacques Brel demain pour la grande prière de la fête du sacrifice . La prière de (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / Municipalités , #Ailleurs_sur_le_Web, #carousel

    #Municipalités_
    « http://www.leparisien.fr/mantes-la-ville-78200/mantes-la-ville-pas-de-gymnase-pour-l-aid-des-musulmans-21-09-2015-511359 »

  • Pas de gymnase pour la fête de l’Aid Al Adha
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/pas-de-gymnase

    Mantes-la-Ville. Faute d’accès au gymnase Aimé-Bergeal, les musulmans de Mantes-la-Ville risquent de prier dans la petite mosquée du boulevard Salengro. Aziz El-Jaouhari, président des « Musulmans de Mantes-sud » a attaqué la décision du maire. Jeudi, pour l’Aïd-el-Kébir, les musulmans de Mantes-la-Ville n’auront droit à aucune salle de prières. Le maire (FN) de la commune n’a pas souhaité leur accorder de local municipal. L’an passé, à l’occasion de cette date importante, plusieurs centaines de fidèles (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / Municipalités , #Ailleurs_sur_le_Web, #carousel

    #Municipalités_
    « http://www.leparisien.fr/mantes-la-ville-78200/mantes-la-ville-pas-de-gymnase-pour-l-aid-des-musulmans-21-09-2015-511359 »

  • Fréjus : la mairie FN obligée d’ouvrir la mosquée pour l’Aïd
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/frejus-la

    La décision est tombée ce week-end, la mosquée de Fréjus ouvrira bien ces portes pour la fête de l’Aïd, le jeudi 24 septembre. Face au maire FN, David Rachline, la justice a tranchée en faveur de la liberté de cultes et de conscience. La mairie a en outre été condamnée à verser 1000 euros à l’association cultuelle. Le tribunal administratif de Toulon a ordonné à la municipalité FN de Fréjus (Var) de laisser ouvrir la mosquée de la ville le 24 septembre, jour de la fête de l’Aïd, a indiqué ce samedi Philippe (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #Ailleurs_sur_le_Web, Municipalités

    #Municipalités_
    « http://www.leparisien.fr/provence-alpes-cote-d-azur/frejus-la-mairie-fn-obligee-d-ouvrir-la-mosquee-pour-l-aid-19-09-2015-510 »

  • Si peu d’ouvriers dans les conseils municipaux
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=2980

    Les #ouvriers sont le plus souvent absents des conseils municipaux. Même dans les territoires ruraux où ils constituent le premier groupe d’actifs, ils y sont très peu représentés. Avant les élections municipales de mars 2014, Terrains de luttes poursuit l’exploration des conditions de la marginalisation #politique des #classes_populaires. Nous …

    #Rural_ ! #communes #Elections #mairies #municipalités #partis_politiques #professionnels_de_la_politique

  • Citoyenneté. Cinq communes optent pour un budget participatif
    La Presse de Tunisie - cinq-communes-optent-pour-un-budget-participatif | 75860 | 06122013
    http://www.lapresse.tn/06122013/75860/cinq-communes-optent-pour-un-budget-participatif.html
    Voilà qui est nouveau en #Tunisie

    « La décision que nous avons prise est souveraine et officielle », précise le maire de Gabès
    Dès janvier prochain, les #municipalités de Menzel Bourguiba, La Marsa, Kairouan, Tozeur et Gabès partageront officiellement le pouvoir avec les citoyens de leur ville, en leur accordant un montant bien précis et une rubrique d’investissement bien déterminée, dans le budget communal de 2015 pour recevoir leurs idées de projets pour leur commune, tout en s’engageant à les exécuter, annonce un communiqué publié hier par l’organisation non gouvernementale tunisienne L’Action associative.

  • RAGEMAG | Municipales : l’œil de l’extrême droite
    http://ragemag.fr/municipales-loeil-de-lextreme-droite-39289

    En effet, l’extrême droite s’accommode bien de l’inégale répartition des richesses. Il faut dire que celle-ci est peu photogénique. Comment le FN pourrait-il insérer l’offshore dans son discours ? Si l’extrême droite dénonce la corruption des élites, ce n’est pas pour s’en prendre au système qui la rend possible, mais dans l’espoir de s’installer dans ses confortables fauteuils ainsi devenus vacants. Il est plus facile de désigner une couleur de peau différente que les intérêts convergents des grandes fortunes. Car les comportements prédateurs des firmes et des rentiers consistent précisément à fabriquer de l’invisible : la fraude fiscale massive et organisée, tout comme les milliards accumulés en profit ou en dividende, sont escamotés de l’espace public. En criant haro sur les pauvres (visibles), l’extrême droite préserve les riches (invisibles). Le regard, dans son immédiateté, est bien son instrument principal. L’expérience quotidienne de la rencontre avec l’étranger – réel ou fantasmé – peut servir de matériau à l’expression de toutes les frustrations, quand la prédation capitaliste demeure dans le secret des paradis fiscaux et des chambres de compensation luxembourgeoises.

    Bien sûr, l’extrême droite a ses bons pauvres et ses mauvais riches. C’est notamment le cas depuis que le FN est sous la houlette de l’ancien chevènementiste Florian Philippot. Désormais, on s’en prend à l’oligarchie et à la « finance mondialiste ». Mais ce n’est jamais l’accumulation elle-même qui est dans le viseur. Seuls ceux d’entre les puissants qui complotent contre les nations (et contre leur homogénéité fantasmée) sont condamnés. En sous-main, les « gudards » proches de Le Pen ouvrent des comptes offshores aux barons « socialistes ». A un capital « apatride », le FN préfère un capital bien de chez nous. Mais l’essentiel de ses flèches, l’extrême droite le réserve aux plus humbles.

    Face à elle, la gauche antilibérale est désavantagée. En effet, elle ne peut qu’imparfaitement s’adosser à la perception – puisqu’elle fonde sa théorie sur des réalités peu visibles voire masquées, celles de l’existence de l’oligarchie, de la domination du secteur financier et des intérêts du capital contre ceux des peuples. Peu de lieux et d’expériences, dans le vécu de chacun d’entre nous, donnent limpidement corps à ces réalités. Ce n’est pas au guichet de la banque du village qu’est visible le réseau international qui en constitue pourtant l’indispensable soubassement. Pour la grande majorité des gens, ces forces demeurent impalpables, sans incarnation tangible dans la vie quotidienne. Les médias participent d’ailleurs à cette politique du visible (et donc de l’invisible) qui consiste à monter en épingle le fait divers et à escamoter les grands enjeux financiers structurants.

    Excellent article, vraiment

    #FN #municipalités #visible #invisible

  • Jordan’s Municipal Mess at The Black Iris of Jordan
    http://www.black-iris.com/2011/10/13/jordans-municipal-mess
    Intéressant article proposant une lecture de la réforme municipale en cours en Jordanie. Après une phase de centralisation et de regroupement amorcée en 1999, la carte municipale se fragmente en réponse aux demandes "tribales".

    The tribal element is quintessential. Generally, towns and districts in Jordan are dominated by specific tribes who make up the bulk of every respective town’s population. Tribes do not like to be governed by other tribes, and so tend to assert their autonomy in various ways. When the number of municipalities was drastically reduced through a national merging campaign a little under a decade ago, various districts, towns and cities found themselves under-represented. If a village is being governed by a municipal representative that lives two towns over, and belongs to another tribe, then they are likely to see little of the funding that is allocated to the municipality, which will favor the elected representative’s own locale. Some times it is indeed a matter of geography meets financial priorities, and in other cases, some have claimed that representatives play tribal favorites. Both are probably true. In essence, what is happening now is a calibration of local governance, with every tribe and town taking its share of the pie.

    Pour bien comprendre le processus, il nous manque le lien avec la politique de contestation nationale et la réformes des élections parlementaires en cours.
    Pour des éléments de contextualisation sur le précédent épisode municipale, voir Malkawi Fuad, 2002, « Amalgamation is a solution in Jordan », Empowering Local Government Institutions in the MENA Region, Empowering Local Government Institutions in the MENA Region, 22 janvier 2002, Beirut, LCPS. Malkawi Fuad, 2002, « Amalgamation is a solution in Jordan », Empowering Local Government Institutions in the MENA Region, Empowering Local Government Institutions in the MENA Region, 22 janvier 2002, Beirut, LCPS.

    #jordanie
    #municipalités
    #élections