• La Belle Étoile de Jolie Môme

    https://blog.mondediplo.net/la-belle-etoile-de-jolie-mome

    La Ville de Saint-Denis a lancé un appel à projet, concernant l’attribution pour cinq ans de l’occupation de « la salle dite de la Belle Étoile », que la compagnie Jolie Môme a (ré)inventée et fait vivre depuis 2004. La décision vient d’être prise : Jolie Môme n’est pas retenue. L’affaire paraît banale. Elle ne l’est pas. Elle est même un remarquable symbole d’une entreprise généralisée de liquidation, celle des liens entre le théâtre et le politique, celle de l’esprit de la « décentralisation » menée dans la lignée du programme du Conseil national de la Résistance (CNR).

    Que voulait donc la municipalité à majorité socialiste, qui a succédé à l’été 2020 à la majorité communiste, jusqu’alors régulièrement réélue depuis 1944 ? Un projet « culturel, artistique et citoyen ». Bon, c’est du vide classique, dans les mots du néolibéralisme. Culturel et artistique, on entrevoit vaguement ce que ça veut dire. Vraiment vaguement d’ailleurs, et c’est probablement l’idée sous-jacente, on mettra dans ce vide ce que les décideurs auront décidé d’y mettre. C’est tout l’intérêt de ces formules. Une précision apparaît plus importante : le travail de la compagnie devra être en « adéquation avec la politique culturelle de la ville ». Si la mairie était à l’extrême droite, il est probable qu’on se demanderait avec émoi s’il ne s’agit pas là d’une mise sous tutelle idéologique. Voire, si on a mauvais esprit, d’une censure préalable.

    #municipalités_de_gauche

    Dommage qu’ils n’aient rien de mieux à proposer que d’envoyer les gens sur change.org

  • #Zéro_artificialisation_nette : « Une application réfléchie du dispositif peut avoir comme effet induit une baisse des inégalités territoriales »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/02/zero-artificialisation-nette-une-application-reflechie-du-dispositif-peut-av

    Philippe Delacote
    Directeur de recherche à l’Inrae

    Léa Tardieu
    Chercheuse à l’Inrae

    Le 30 septembre, le président Les Républicains (#LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé sa décision de sortir sa région du dispositif « zéro artificialisation nette » (ZAN), au motif que celui-ci serait « ruralicide ». Issu de la loi Climat et résilience votée en 2021, ce principe peine à être mis en œuvre, notamment du fait de fortes réticences des élus locaux. Cette attitude laisse à penser que M. #Wauquiez et ses collègues comprennent mal les tenants et les aboutissants du ZAN, ainsi que les opportunités qu’il peut apporter aux espaces ruraux.

    Le #ZAN, c’est quoi ? L’idée est simple : à l’horizon 2050, chaque projet d’artificialisation d’un espace devra être compensé par la renaturation d’un espace équivalent, le ministère de l’écologie définissant l’artificialisation comme « l’altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation ou son usage ».

    Ainsi, il ne s’agit pas d’interdire toute artificialisation. Cependant l’idée est bien de la limiter, et d’imposer, pour les projets jugés indispensables sur la base d’une évaluation coûts-bénéfices rigoureuse incluant les dommages environnementaux, une compensation considérée comme au moins équivalente. Il est essentiel de comprendre que la compensation est un objectif minimal à considérer, et que la priorité première est de conserver l’existant.

    Un impératif de soutenabilité
    Le mot est prononcé : résilience. Le principe de réduire l’artificialisation n’est pas une lubie de bobo métropolitain, mais bien un impératif de soutenabilité. Risques d’inondations accrus, pertes de productivité agricole, érosion de la biodiversité, moindre absorption du carbone, îlots de chaleur… Les effets néfastes d’une artificialisation excessive sont nombreux et bien documentés. Si le dispositif « zéro artificialisation nette » impose une contrainte sur les décisions d’artificialisation, c’est d’abord et avant tout pour réduire ces impacts et permettre une nécessaire meilleure soutenabilité de nos modes de vie.

    Au-delà de ces effets directs, nous estimons qu’une application réfléchie et intégrée du ZAN peut avoir comme effet induit une baisse des inégalités territoriales. Cette idée repose sur deux constats complémentaires : les espaces ruraux connaissent un manque d’accès aux services publics et privés, suggérant un besoin de redynamiser leur attractivité économique et sociale ; les espaces urbains les plus défavorisés et densément peuplés souffrent d’un manque d’accès aux espaces verts et à la nature.

    Par conséquent, à l’échelle d’un territoire régional, on pourrait imaginer que le principe du ZAN soit couplé à celui du rééquilibrage entre espaces ruraux et urbains défavorisés : réduction de la densité et renaturation dans les zones urbaines et périphériques, favorisation des échanges scolaires, de formation et d’activités économiques entre quartiers populaires urbains et espaces ruraux délaissés, efforts de construction de #logements_sociaux dans les zones rurales, densification des transports décarbonés entre métropoles et espaces ruraux…

    Une gestion régionale nécessaire
    A l’heure où l’on tend à opposer les classes populaires entre urbains et ruraux, une telle vision intégrée des territoires pourrait permettre un projet combiné de baisse des inégalités territoriales et de meilleur équilibre des activités.

    Bien sûr, l’application pratique du ZAN ne sera pas simple et pose de nombreuses questions juridiques et pratiques de mise en œuvre. La récente censure par le Conseil d’Etat du dispositif réglementaire de l’application de la loi en est un bon exemple.

    Dans le cadre de notre argument, il serait ainsi nécessaire que la compensation des projets d’artificialisation soit autorisée, voire incitée, entre territoires ruraux et urbains défavorisés. Pour cela, une gestion régionale semble nécessaire, à moins que des dispositifs de coopération soient mis en œuvre dans le cadre d’une gestion par les #municipalités.

    Cependant, nous pensons que le ZAN, appliqué avec discernement et dans une optique de réduction des inégalités, peut conduire à des effets induits positifs pour les espaces ruraux comme urbains. Encore faudrait-il que M. Wauquiez se penche sérieusement sur la question.

    PS : c’est nouveau ça (à chaque copié collé ?) :
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  • Montreuil : les occupants d’un squat LGBT expulsés
    https://actu.fr/ile-de-france/montreuil_93048/montreuil-les-occupants-d-un-squat-lgbt-expulses_59990813.html


    Les occupants du squat ont refusé de quitter les lieux et déployé un drapeau arc-en-ciel sur le toit. (©Frédéric Olivier / actu Val-de-Marne)

    Les forces de l’ordre ont procédé, ce mardi 22 août 2023 au matin, à l’expulsion des occupants du squat LGBT La Baudrière, qui militent en faveur de la transition de genre.

    Vers 8 heures, ce mardi 22 août 2023, la police, sous la direction du ministère de l’Intérieur, a procédé à l’expulsion des occupants du #squat #LGBT La Baudrière, situé rue de la République, à #Montreuil.

    Des interpellations parmi les soutiens

    Fortes d’un dispositif important (une dizaine de cars pour ce genre d’opérations), les forces de l’ordre ont bloqué plusieurs rues depuis la place de la République jusqu’à la rue Voltaire. Le mouvement de soutien improvisé à quelques centaines de mètres n’a non seulement pas pu approcher du squat, mais une quinzaine de ses participants ont aussi été interpellés, a pu constater actu Seine-Saint-Denis. Pendant ce temps, les squatteurs réfugiés sur le toit ont déployé un drapeau arc-en-ciel en refusant de quitter les lieux. 

    De mauvaises relations avec le voisinage avancées

    Dans le collimateur de la #mairie, qui leur reprochait de mauvaises relations avec le voisinage, « les squatteurs étaient plutôt discrets », selon les riverains présents sur place et qui souhaitent rester anonymes. Se définissant comme « squat anarcha-féministe TransPdGouine (TPG) », les occupants de La Baudrière militent en faveur de la transition de genre, notamment transmasc, en organisant « des soirées d’injection de testostérone afin d’aider, indiquent-ils, des personnes qui pourraient avoir besoin d’assistance dans leur parcours de transition ».

    Des soirées qui semblent avoir heurté la sensibilité de certains habitants du quartier, si l’on en croit une réunion publique diligentée par la mairie, le 18 avril, avec l’appui du #commissariat de Montreuil. La Baudrière se savait menacée, et affichait sur la façade de l’immeuble qu’elle occupait sa défiance vis-à-vis de la municipalité.

    D’après nos informations [sic], l’affaire pourrait être plus complexe et entrer dans une politique antisquat plus globale de la ville dans le #bas_Montreuil, où le prix du foncier flambe. Une thèse réfutée par la mairie, qui précise à actu Seine-Saint-Denis « mener une politique exactement inverse » pour lutter contre la #gentrification.

    Pour compliquer la situation, deux personnes des Soulèvements de la Terre interpellées à Montreuil dans le cadre de l’enquête sur les dégradations d’un site de Lafarge avaient été hébergées à La Baudrière. Qui doit notamment participer à la logistique d’accueil du Convoi de l’eau, dont l’arrivée à Paris est prévue samedi dans un lieu encore indéfini.

    #expulsion #municipalité #bourgification #propriété_foncière

  • Échirolles libérée ! La dégooglisation (2)
    https://framablog.org/2023/03/17/echirolles-liberee-la-degooglisation-2

    Voici le deuxième volet du processus de dégooglisation de la ville d’Échirolles (si vous avez manqué le début) tel que Nicolas Vivant nous en rend compte. Nous le re-publions volontiers, en souhaitant bien sûr que cet exemple suscite d’autres migrations … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #Migration #Témoignages de_« dégooglisation » #arborescence #big_data #cloud #DSI #Echirolles #équipe #feuille_de_route #GED #logiciel_libre #municipalité #Nextcloud #schéma_directeur #serveurs

  • Liban : à nouveau des gros titres sur des décharges sauvages témoignant des difficultés des municipalités à gérer les ordures

    À Saïda, une montagne d’ordures en remplace une autre... et la ville suffoque - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1326688/a-saida-une-montagne-dordures-en-remplace-une-autre-et-la-ville-suffo

    Cette imposante montagne d’ordures se trouve juste à côté de la mer, au beau milieu d’une zone résidentielle dense, située à moins de deux kilomètres de la tristement célèbre ancienne décharge : celle-ci avait été métamorphosée en parc public en 2016, dans ce qui avait été initialement considéré comme un succès de réhabilitation.

    La technologie de recyclage et de valorisation énergétique, mise en oeuvre par une société privée, semble en défaut et oblige au stockage des ordures dans une nouvelle décharge.

    Une escorte de l’armée pour fermer une décharge à Baalbeck...
    https://www.lorientlejour.com/article/1326698/une-escorte-de-larmee-pour-fermer-une-decharge-a-baalbeck.html

    Créée pendant la guerre civile sur une ancienne carrière romaine à quelques pas du fameux temple de Baalbeck dans la Békaa, la décharge sauvage de Kayyal a été officiellement fermée le 24 janvier, après une intervention du mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr.

    La fermeture forcée des lieux, décriés pour les effets néfastes sur la santé des habitants et sur l’environnement, a été exécutée en présence de M. Khodr qui était accompagné de militaires encagoulés et d’agents de sécurité. Il n’en fallait pas moins pour affronter le gérant de la décharge, Wissam Jaafar, un membre du clan Jaafar, l’une des familles les plus influentes de la région. Une situation ubuesque qui en dit long sur le délitement de l’État et qui rouvre le dossier de la gestion chaotique des déchets ménagers dans le pays.

    Maintes fois fermée temporairement au fil des années, la décharge de Kayyal continuait de fonctionner malgré l’aménagement, à Baalbeck, de deux décharges construites en 2021 dans les normes, ainsi que d’une usine de traitement des déchets inaugurée en 2020. Cette décharge est non seulement totalement sauvage, mais elle est en outre située sur un site archéologique, une carrière romaine d’où ont été extraites des pierres utilisées pour l’exécution de certaines statues du temple de Baalbeck.

    Là aussi de nouvelles installations modernes et apparemment aux normes ont été construites. On ne comprend pas très bien pourquoi l’ancienne décharge continue d’accueillir des #déchets. Sans doute le tarif que doivent payer les municipalités ordonnatrices de la collecte des déchets est il trop élevé pour certaines d’entre elles, de petite taille et que la décharge sauvage admet ces déchets pour moins cher. Les municipalités sont aussi très durement touchées par la crise financière, qui réduit à rien leurs budgets de fonctionnement
    #ordures #municipalités

  • A Montreuil, rentrée sous tension autour du chantier de démolition de l’ancienne « usine toxique »


    Manifestation de parents d’élèves et de riverains devant l’école Jules-Ferry, à Montreuil, le 1er septembre 2022. STÉPHANE MANDARD / LE MONDE

    En ce jour de rentrée, un collectif de riverains et de parents d’élèves s’est rassemblé devant l’école pour alerter sur « les conditions catastrophiques » de la démolition de l’usine SNEM, achevée la veille.

    « Maman, on enseigne ça à l’école ? », s’enquiert un jeune garçon, cartable sur le dos, en découvrant la vidéo diffusée sur l’écran installé à l’entrée de l’école primaire Jules-Ferry, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). « Non, ils sont en train de dépolluer quelque chose », répond la mère venue accompagner son fils, jeudi 1er septembre, pour le premier jour de classe. Le « quelque chose », c’est l’ancienne usine chimique Société nouvelle d’eugénisation des métaux (SNEM), située à une cinquantaine de mètres de l’établissement scolaire. La vidéo montre des pelleteuses, des montagnes de gravats, des panaches de fumée noire, de la suie sur des voitures… En ce jour de rentrée, un collectif de riverains et de parents d’élèves diffuse le film et distribue des tracts devant l’école pour alerter sur « les conditions catastrophiques » de la démolition de l’usine, achevée la veille.

    Des années que la SNEM attise les tensions dans ce quartier pavillonnaire de Montreuil. Spécialisée dans le traitement des métaux pour l’aéronautique, l’« usine toxique », comme l’ont surnommée ses voisins, déclarait encore en 2015 produire plus de 37 tonnes de « déchets dangereux » par an. En outre, elle a employé des substances classées cancérogènes, tels le trichloroéthylène et le chrome VI, comme Le Monde l’avait révélé en 2017. L’usine est devenue indésirable cette année-là quand un cas de leucémie rare a été déclaré chez un élève de CM2, s’ajoutant à deux autres cas – dont un mortel – dans la même rue en quinze ans.

    Après une forte mobilisation, les riverains avaient obtenu la fermeture du site en 2018. Depuis, la ville de Montreuil a préempté le terrain avec l’objectif d’y construire, d’ici à 2026 trente-six logements sociaux et en accession sociale à la propriété « dans un quartier qui s’est beaucoup boboïsé », selon Florent Guéguen, le président de l’Office public de l’habitat montreuillois (OPHM).

    Le précédent de la Wipelec, en 2018

    Le chantier a démarré cet été avec la démolition de l’usine. Il inquiète les familles. Elles craignent de vivre un scénario à la Wipelec, nom de cette société également spécialisée dans le traitement de surfaces pour l’industrie aéronautique et dont la dépollution du site, après sa fermeture, avait généré, en 2018, de fortes émanations de solvants chlorés détectées dans une vingtaine de logements de la commune voisine de Romainville.

    Anne-Sylvie Delacroix a trois enfants scolarisés à Jules-Ferry : « On ne les a pas mis la dernière semaine de cours quand les travaux ont débuté, mais là, on n’allait pas leur faire rater en plus la rentrée. Maintenant, on culpabilise. La mairie assure que l’école a été nettoyée, mais on a du mal à les croire car elle affirmait aussi qu’il n’y avait pas eu de retombées de poussières alors qu’on l’a bien constaté par nous-mêmes. »

    Ce jeudi matin, Dominique Attia, adjointe au maire déléguée à l’éducation, à l’enfance et aux bâtiments, fait également la rentrée des classes à Jules-Ferry. Pour répondre aux « préoccupations légitimes » des parents, il précise : « Mes filles sont allées à Jules-Ferry quand la SNEM était encore en activité et elles n’ont jamais eu aucun problème de santé. » Deux jours avant la rentrée, la mairie a adressé un courrier aux parents pour tenter de les rassurer : « Aucune pollution liée aux interventions sur l’usine n’a pu être détectée », « la démolition de l’usine ne présente aucun risque pour les riverains et les écoles avoisinantes ». La missive est signée aussi par M. Guéguen.
    Conseiller municipal (communiste) de Montreuil, le président de l’OPHM est également venu à la rencontre des « gens en colère ». Des « menteurs ! » fusent lorsque l’élu explique, face caméra, à une journaliste, que la mairie a toujours fait preuve de « transparence » dans un dossier mal embarqué. Les riverains et parents d’élèves ont été prévenus le 28 juin que les travaux de démolition démarreraient… le lendemain.

    La délicate phase de dépollution

    Des capteurs de contrôle de la qualité de l’air ont bien été déployés, mais pas dans les logements au plus près du chantier. Celui installé sur le toit de l’école était en panne de batterie, il fonctionne seulement depuis deux jours. Un brumisateur géant était censé plaquer les poussières au sol, mais orienté vers le ciel, ils les propulsent vers les habitations. Au point que Nicolas Barrot et sa compagne, Christine, ont dû quitter leur domicile, situé juste en face : « C’était devenu invivable ! » Nicolas Barrot mène la fronde contre la SNEM depuis des années. Avec une cinquantaine d’habitants du quartier, il avait déposé, fin juillet, un recours devant le tribunal administratif de Montreuil pour demander l’annulation du permis de démolir et l’arrêt immédiat des travaux. En vain.

    « On nous reproche d’être allés trop vite, mais il y avait urgence à agir, l’usine était en voie d’effondrement. Il fallait se débarrasser de cette tumeur dans le quartier », se défend Florent Guéguen, qui assume avoir conduit les travaux à marche forcée pendant les vacances scolaires pour atténuer les nuisances. Pour l’élu, la phase la plus délicate débute maintenant, avec la dépollution : « On sait que les sols sont pollués, mais pas en quelle quantité. » Les premières mesures de qualité des sols doivent être réalisées fin septembre.

    De leurs résultats dépendront les techniques à mettre en œuvre. Et leurs coûts. Une première enveloppe de 850 000 euros, financée pour moitié par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), a été débloquée pour mener à bien la dépollution du site, une des nombreuses friches industrielles de cette commune de Seine-Sant-Denis. L’élu promet d’« informer » la population à chaque nouvelle étape pour « pacifier » la situation. Jeudi, juste après la rentrée des classes, des riverains toujours en colère ont déposé des gravats issus du chantier de l’usine à la porte du bureau du maire.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/01/a-montreuil-rentree-sous-tension-autour-du-chantier-de-demolition-de-l-ancie

    #Montreuil #municipalité #pollution

  • La santé est-elle l’affaire des municipalités ?
    https://laviedesidees.fr/La-sante-est-elle-l-affaire-des-municipalites-5347.html

    Comment les municipalités peuvent-elles se saisir des préoccupations sanitaires ? Quels sont leurs moyens d’actions pour agir sur les questions de santé ? Comment ces structures d’exercice coordonné peuvent-elles constituer l’instrument principal d’une politique de santé locale ?

    #Société #santé
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220215_sante.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220215_sante-2.docx

    • Aujourd’hui, comme l’a illustré le poids pris par l’État dans le traitement de la pandémie de Covid-19, la mobilisation de l’échelon municipal en termes de santé ne semble plus aller de soi. La clause générale de compétence, qui permet depuis 1884 aux municipalités d’intervenir sur toute question présentant à leurs yeux un intérêt public local dès lors que cela n’empiète pas sur les attributions d’un autre échelon d’action publique, a pourtant été confirmée pour les communes par la loi du 7 août 2015 portant Nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) tandis que cette dernière la supprimait pour les départements et les régions.

      Force est de constater que le lien entre santé et localité s’est progressivement distendu au cours du dernier siècle quand il s’est au contraire renforcé sur d’autres sujets, comme en témoigne l’essor des polices municipales. Pourtant, face à la crise sanitaire, les mairies ne sont pas restées passives et ont déployé des actions tous azimuts pour distribuer des masques, organiser la circulation des personnes par voie d’arrêtés ou encore permettre la vaccination sur leur territoire. La question de la pertinence de l’échelon municipal dans la construction et la mise en œuvre des politiques de santé se repose donc aujourd’hui avec acuité. Se « repose » car plusieurs réformes institutionnelles et sociales ont fait, dans les années 1880-1900, de l’aide aux plus vulnérables une ambition municipale forte. De grandes lois d’assistance ont été promulguées en 1893 (pour l’aide médicale), en 1905 (pour les vieillards et infirmes) ou encore en 1913 (pour les femmes en couche) mais, durant les Trente Glorieuses, la substitution de l’« aide sociale » à l’assistance (loi de 1953) a retiré aux municipalités l’essentiel de leur rôle en la matière et la « sanitarisation du social » a alors conduit à différencier de plus en plus interventions médicales et sociales.

      Prenant appui sur plusieurs terrains d’enquêtes ayant trait aux enjeux locaux de santé, et plus particulièrement à des centres et maisons de santé, ce chapitre propose d’ouvrir quelques pistes de réflexion en soulignant les spécificités des actions sanitaires municipales, mais aussi leur dimension éminemment politique, au sens où elles impliquent des choix et des conceptions différentes de l’intérêt sanitaire local. Une attention particulière sera portée aux centres de santé municipaux, qui constituent un instrument privilégié et en constante évolution, mais trop souvent négligé, de ces politiques de santé.

      [...] Lancé au début des années 2000 dans le cadre de la politique de la ville, le dispositif des « ateliers santé-ville » permet le déploiement de moyens humains et budgétaires spécifiques visant tout à la fois à améliorer la connaissance de la santé des habitants à travers la réalisation d’un diagnostic partagé de santé, la participation active de ces derniers dans le pilotage des dispositifs sanitaires, la coordination et la formation des acteurs locaux des secteurs sanitaire et médico-social, l’accès aux droits sociaux, à la prévention et aux soins des populations précarisées, dans une logique d’empowerment non dépourvue de tensions.

      Cet essai est un extrait du livre La santé sociale qui paraît le 16 février

      #détricotage #ville #municipalités #santé_locale #santé_environnementale #prévention #maisons_de_santé #centres_de_santé #centres_de_santé_municipaux (ex-dispensaires) #santé_publique #médecine_libérale #État #déserts_médicaux #hôpital #coordination_des_soins #décloisonnement #crise_sanitaire #masques #vaccination #ARS #comités_d’usagers (inexistants) #enquête

  • #Belgique : Le bourgmestre évincé de La Panne refuse de rendre les clés de la maison communale Eric Steffens
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2021/08/30/le-bourgmestre-evince-de-la-panne-refuse-de-rendre-les-cles-de-l

    Bram Degrieck,(Plan B) l’ex-bourgmestre de La Panne (Flandre occidentale), évincé par une nouvelle coalition, refuse de rendre la clé de la maison communale. Bram Degrieck a dû quitter son poste la semaine dernière après la formation d’une nouvelle majorité dans la commune côtière. Il a fait appel de cette décision et veut attendre le jugement avant de rendre la clé.

    #MDR #politique #en_vedette #maire #municipalité #démocratie

  • La vie souterraine de Berlin, entre infrastructure et politique Clarence Hatton-Proulx

    Eau, électricité, gaz : dans Remaking Berlin, Timothy Moss propose une histoire des réseaux d’infrastructures de Berlin de 1920 à 2020, montrant comment leur fonctionnement a varié au gré des régimes politiques.


    Timothy Moss, Remaking Berlin. A History of the City through Infrastructure, 1920–2020, Cambridge (Massachusetts), MIT Press, 2020, 472 p.

    Pour quiconque s’intéresse à l’histoire des villes, le cas de Berlin est particulièrement riche. En moins d’un siècle, la capitale allemande a connu une succession de régimes politiques différents : république de Weimar, règne nazi, division de la ville en deux républiques concomitantes (une libérale et une socialiste) pendant plus de quarante ans, puis, après la réunification des deux Allemagne en 1990 https://metropolitiques.eu/Qu-est-il-arrive-a-Berlin-depuis-1989.html , son nouveau statut de capitale. Cette diversité incomparable de régimes politiques se prête bien à l’étude d’un objet pourtant réputé pour sa résistance au changement et son insularité par rapport aux contextes sociaux : l’infrastructure. Timothy Moss, auteur de Remaking Berlin, remet magistralement en cause ces deux idées reçues à partir d’une monographie passionnante. Son étude est originale à plusieurs égards. Alors que l’infrastructure est habituellement traitée de manière sectorielle, Moss fait le choix d’étudier cinq types d’infrastructure simultanément : l’électricité, le gaz, le chauffage urbain, l’eau et le traitement des eaux usées. Ce choix permet de rendre compte des dynamiques de compétition comme de symétrie entre les différents réseaux étudiés. De plus, analyser l’évolution de ces réseaux sur le temps long, entre 1920 et 2020, met au jour les continuités et les changements du traitement des réseaux par des régimes politiques hétérogènes.

    Quatre tensions importantes ressortent du livre. Le mode de gestion des entreprises d’infrastructure change plusieurs fois pendant le siècle étudié, oscillant entre municipalisation – actionnariat et contrôle majoritaire de la municipalité – et privatisation. Sous la république de Weimar (1919-1933), les services en réseau sont contrôlés par la municipalité. Elle s’en sert pour propulser la production industrielle et la modernisation des équipements domestiques. Après une période d’incertitude liée à l’hyperinflation qui culmina en 1923, les entreprises municipales d’infrastructure améliorent la qualité et la portée de leurs réseaux et proposent des tarifs relativement bas, ce qui augmente rapidement le nombre de ménages connectés. Leurs bénéfices contribuent ainsi de manière importante au budget municipal. Ce mode de gestion est mis en cause par la Grande dépression et par des déficits budgétaires municipaux qui se sont creusés à cause de la crise. Bewag, l’entreprise d’électricité de Berlin, est privatisée en 1931. Si la municipalisation comme mode de gestion des infrastructures connaît ensuite un regain d’intérêt sous les nazis, c’est parce qu’elle permet d’expulser les actionnaires étrangers, en particulier juifs. Les entreprises d’infrastructure, qui étaient toutes publiques à Berlin-Est et sous contrôle municipal majoritaire ou minoritaire à Berlin-Ouest après le conflit, seront finalement toutes privatisées dans les années 1990. La raison invoquée ne tient pas tant à des performances insuffisantes, puisque Bewag et Berliner Wasserbetriebe (BWB), l’entreprise d’eau, étaient profitables. Leur vente a plutôt pour objectif de renflouer les coffres de la ville, laissés vides par la désindustrialisation massive et la chute des subventions fédérales accordées à Berlin après la réunification. BWB sera finalement municipalisée à nouveau en 2013, ce qui montre à quel point le triomphe d’un mode de gestion, quel qu’il soit (entreprise d’État, gestion municipale, privée), dépend de contextes politiques historiquement mobiles.

    La deuxième tension importante concerne le mode d’approvisionnement en eau et en énergie, constamment tiraillé entre le local et le lointain. Dès les années 1920, les gestionnaires d’infrastructures berlinois mettent l’accent sur la nécessité de produire localement, alors que la production d’électricité commence à s’éloigner des centres urbains dans plusieurs autres pays occidentaux. Suite à la scission physique du territoire de Berlin à partir de 1948, les dirigeants de Berlin-Ouest confirment cette option locale – une décision forcée par l’isolement politique et géographique de la ville entourée par la République démocratique allemande (RDA) et accélérée par le blocus soviétique mis en place cette année-là. Afin de se soustraire à d’autres blocus potentiels, Berlin-Ouest adopte une politique d’autarcie facilitée par les financements généreux de la République fédérale (RFA). Des stocks énormes de charbon et de pétrole sont constitués sur le terrain des centrales électriques et gazières de Berlin-Ouest et la capacité maximale de l’infrastructure d’eau et d’énergie est elle aussi considérablement augmentée pour tendre vers l’autosuffisance, au risque de développer un réseau inefficace en cas d’utilisation trop faible. À Berlin-Est, on constate le phénomène inverse : la production de gaz et d’électricité est graduellement déplacée hors du centre urbain, notamment pour valoriser le lignite est-allemand extrait en Lusace, puis le gaz naturel soviétique. Cette même tension est aussi soulevée pendant la période nazie. Alors que l’eau de Berlin provient de son aquifère, Hitler insiste pour que celle-ci vienne plutôt de sources de montagne. Cette lubie coûteuse ne verra pas le jour.

    Le troisième type de tensions, entre priorités urbaines et agenda national, est parfaitement illustré par la période nazie https://metropolitiques.eu/La-conquete-d-une-petite-ville-par.html . Berlin, capitale du nouveau Reich et, aux yeux d’Adolf Hitler, symbole de la métropole « dégénérée » aux mains des prolétaires marxistes et des Juifs, est un terrain idéal pour mettre en œuvre les politiques nazies. Les intérêts municipaux sont subordonnés à ceux du Parti et de l’État. Les dirigeants nazis imposent ainsi la construction d’un gazoduc de Watenstedt à Berlin afin d’assurer l’approvisionnement des usines de munitions de la capitale. Ils obligent Bewag à acheter le tiers de son électricité au fournisseur électrique national. L’agenda nazi donnait la priorité à l’utilisation des eaux usées pour produire des fertilisants agricoles utilisés dans les fermes à proximité de la ville et négligeait la qualité de l’eau sanitaire. Toutes ces mesures s’inscrivent dans un contexte de préparation à une guerre imminente qui oblige à renforcer l’autarcie nationale, au détriment de l’indépendance de la ville de Berlin. Quand le conflit éclate, ce sont évidemment les usages militaires de l’infrastructure qui priment sur les usages civils, contraignant les ménages à restreindre leur consommation pour que l’industrie de guerre puisse tourner à plein régime. Les infrastructures urbaines sont relativement épargnées par les bombardements alliés et l’artillerie soviétique, notamment en raison de leur caractère en partie souterrain. Cela n’empêchera pas que la période d’après-guerre soit marquée par des insuffisances chroniques d’approvisionnement en charbon, limitant la fourniture d’électricité et de gaz et compliquant l’activation des pompes à eau – indiquant de ce point de vue la centralité de l’utilisation du charbon dans le fonctionnement des différents types d’infrastructure. La destruction partielle du système d’épuration des eaux usées ainsi que des logements conduit en outre au déversement de quantités impressionnantes d’eaux non traitées dans les cours d’eau de la ville.

    La dernière tension se rapporte à la distance, au cours de tout le siècle écoulé, entre les prévisions de demande et les fluctuations imprévisibles de la consommation. Sur la base de projections démographiques ambitieuses, les dirigeants des entreprises d’infrastructures formulent la plupart du temps des prévisions de hausse de la demande afin de justifier l’extension des réseaux. Selon Moss, le mot d’ordre de cette stratégie, dominante pendant la période, est « construire et offrir ». On la retrouve à l’époque de Weimar, en RDA https://metropolitiques.eu/Une-exploration-urbaine-urbex-a-Plauen.html , ou encore dans la Berlin réunifiée. Pourtant, elle se heurte souvent à la réalité. Les plans quinquennaux socialistes prévoyaient que la consommation moyenne d’eau à Berlin-Est doublerait entre 1959 et 1980, mais cette hausse importante n’a pas eu lieu. Une même hypothèse optimiste de hausse de la demande caractérise les projections suivant la réunification berlinoise. Or, la quantité d’électricité et d’eau consommée dans la ville décline entre 1990 et 2011. 13 439 millions de kWh sont vendus à Berlin en 1990, contre 11 371 en 2011. 369 millions de mètres cubes sont distribués à Berlin en 1989, contre 217 en 2013. Cette baisse s’explique entre autres par la désindustrialisation massive de l’agglomération ainsi qu’une légère baisse démographique. Mais l’histoire de Berlin est également ponctuée de tentatives relativement infructueuses de réduction de la demande, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale et en RDA.

    La suite  : https://metropolitiques.eu/La-vie-souterraine-de-Berlin-entre-infrastructure-et-politique.html

    #Berlin #histoire #ville #villes #municipalité #infrastructures #politique #gestion_municipale #électricité #gaz #chauffage_urbain #eau #traitement_des_eaux_usées #histoire

  • #Marseille, la fin d’un système #politique ?
    https://metropolitiques.eu/Marseille-la-fin-d-un-systeme-politique.html

    Un an après les #élections_municipales, le dernier ouvrage de Michel Peraldi et Michel Samson montre comment les effondrements meurtriers d’immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille ont précipité la chute d’un système de gouvernement et ouvert un espace de #mobilisation inédit. Quinze ans après Gouverner Marseille (2006), le dernier ouvrage de Michel Peraldi et Michel Samson étudie les transformations contemporaines du gouvernement de la cité phocéenne, dans le contexte de la séquence ouverte par les #Commentaires

    / élections municipales, Marseille, mobilisation, #métropole, politique, #municipalités, #centre-ville, (...)

    #gentrification
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_dossiermarseille_geisser.pdf

  • Interview de #Emmanuelle_Wargon, ministre déléguée chargée du #logement sur les événements qui ont eu lieu à Place de la République lors de l’évacuation du campement le #23_novembre_2020

    Sur les événements :
    https://seenthis.net/messages/888104

    L’interview (à partir de la minute 16’30) :

    "Certaines images de l’#évacuation m’ont choquée, comme le ministre de l’intérieur et je trouve bien qu’il y a eu une enquête de l’IGPN qui permette de regarder ce qui s’est vraiment passé pendant cette évacuation. Ces images ne montrent pas ce qu’on fait par ailleurs pour héberger les mêmes personnes, pour héberger les 3000 personnes qui venaient du #campement de Saint-Denis et qui ont été mises à l’abri et j’espère pouvoir trouver des solutions dans les jours qui viennent aux 300 qui étaient #Place_de_la_République. D’ailleurs, hier soir j’ai annoncé qu’on avait trouvé 103 places, il en manque encore donc nous sommes toujours en train de chercher des places.
    Journaliste : Je voulais revenir sur le communiqué que vous avez fait hier avec Marlène Schiappa, vous parlez d’une opération d’évacuation, pourquoi il n’y a pas un mot sur les #violences_policières ?

    EW : La question posée n’est pas seulement la manière dont s’est déroulée l’évacuation, c’est : qu’est-ce qu’on fait pour ces personnes... Et c’est à cette question que nous avons voulu répondre, en disant que tous les jours nous ouvrons des places, nous cherchons à héberger ces personnes qui sont sans solution et qui finissent à la rue.

    Journaliste : On a là des gens à qui on interdit, que ça soit à Paris ou ailleurs, de faire des choses basiques : de manger, de boire, de dormir dans des conditions normales. Est-ce que ça vous choque ?

    EW : Mais un campement, que ça soit sous l’autoroute, sur le parvis de l’hôtel de ville ou sur la Place de la République, ça n’est pas une solution. Quand les campements sont évacués, après beaucoup de temps... En fait, on laisse s’installer une situation qui est une situation en général indigne... On a ouvert 185’000 places d’hébergement, c’est les chiffres, c’est hyper abstrait, personne ne sait si c’est beaucoup ou pas. Il y en avait 155’000 y a 4 ans à la fin du quinquennat Hollande, donc ça fait 30’000 de plus, c’est beaucoup. Le sujet pour moi c’est de trouver une solution à chaque personne, et c’est difficile, et on n’a pas de solution en claquant des doigts, mais c’est ce qu’on essaie de faire.
    –-> le journaliste montre une vidéo avec le témoignage de « Reza » :
    « On a parlé avec les représentants de la mairie, ils ont dit ’On a beaucoup beaucoup de places et c’est la préfecture qui bloque. Le problème vient de la préfecture, la préfecture c’est le ministre de l’intérieur, c’est le gouvernement, c’est le gouvernement qui doit prendre ses responsabilités’ »

    EW : "ça c’est trop facile, parce que c’est pas la mairie qui a des solutions et il suffirait de suivre la mairie et l’Etat qui ne veut pas. La mairie a fini pour nous dire : ’Il y a deux centres de congrès possibles’. J’ai d’ailleurs reçu un courrier des deux maires d’arrondissement concernés pour me dire qu’ils n’avaient pas été concertés, que ce n’était pas avec leur accord et que c’était plus compliqué que ça. On va étudier ces deux centres, on en a trouvé un troisième, qui est Porte de la Villette, que nous avions déjà identifié et qui est en train d’être équipé. Moi, je prends toutes les solutions, mais il faut aussi financer ces places et c’est pas la mairie qui les finance.

    Journaliste : L’Etat a refusé les deux propositions...

    EW : Pas du tout ! L’Etat n’a pas du tout refusé, on est en train d’instruire...

    Journaliste : On a toujours l’impression qu’il faut faire disparaître ces gens... Qu’il ne faut pas qu’ils restent...

    EW : Franchement vous vous plaquez un modèle de vision, vous plaquez un schéma de vision sur la réalité. Moi, je me bats...

    Journaliste : Le préfet les fait partir de Paris pour pas qu’ils soient visibles dans Paris...

    EW : C’est pas ce qui se passe. On les héberge dans des hôtels dans Paris, dans des centres d’hébergement dans Paris. On ne peut pas dire que l’action du gouvernement c’est une action qui leur tourne le dos et qui s’en désintéresse. Ce n’est juste pas vrai. C’est pas ce qu’on fait tous les jours. Il y a une attention. Il n’y a jamais eu autant d’argent sur l’aide alimentaire, il n’y a jamais eu autant d’argent sur l’hébergement d’urgence, il n’y a jamais eu autant de personnes accueillies. On a ouvert avec la ville de Paris un centre de plus au Carreau du Temple, c’est en plein centre-ville, donc ça n’est juste pas vrai de dire que le gouvernement veut les faire disparaître. Je ne peux pas vous laisser dire cela.

    Commentaire de Célia Mebroukine (journaliste Mediapart) par rapport aux propos de Emmanuelle Wargon :

    "Ce que dit la ministre est vrai concernant les financements sur l’hébergement d’urgence, sur l’aide alimentaire, mais ce qu’on sait aussi, et c’est assez malheureux, c’est qu’en 2019 un demandeur d’asile sur deux n’était pas hébergé, malgré la création de places, ce sont les conclusions d’un rapport de l’association Forum Réfugiés Cosi. On reste donc sur un gros chantier pour le gouvernement Macron...
    Autre journaliste sur le plateau :
    « Et je note que des maires d’arrondissements ont refusé que soient utilisés des locaux qui étaient vides pour héberger ces exilés et que la ministre n’y peut rien »

    Cécile Rilhac, députée du Val-d’Oise (LREM) :

    « C’est la #séparation_des_pouvoirs. Les #municipalités, c’est très délicat... Nous, dans le Val-d’Oise, quand il y a eu la première évacuation de Saint-Denis... nous avons accueilli beaucoup de réfugiés de Saint-Denis, et là c’est le gouvernement qui a ’imposé’ à Cergy de récupérer... on a utilisé la patinoire »

    Journaliste : « Donc c’est possible ? »

    CR : « Donc c’est possible. Mais vous savez très bien qu’il y a aussi des résistances des populations locales, je pense à certains arrondissements de Paris, ou les riverains, ils n’ont pas envie... et ils font pression sur leurs maires, justement, parce qu’ils ne veulent pas avoir de migrants »

    Journaliste : « C’est donc une histoire de rapport de force »

    CR : "A un certain moment il faut aussi que nous, nous sortons aussi les biscotto... le gouvernement et aussi les services préfectoraux, parce que ce sont souvent les préfets qui doivent mener des bras de fer avec certains maires pour faire en sorte que ces migrants soient hébergés dignement.

    https://www.youtube.com/watch?v=g6dJA_6iG3c&feature=emb_logo

    #migrations #asile #réfugiés #France #hébergement #logement #compétence #responsabilité

    ping @karine4 @isskein @thomas_lacroix

  • Municipales à Tours : la victoire dérisoire du candidat écologiste - La Rotative
    https://larotative.info/la-victoire-en-trompe-l-oeil-du-3862.html

    L’enthousiasme des partisans de la liste Pour Demain Tours, qui a remporté le second tour de l’élection municipale le dimanche 28 juin, apparaît en parfait décalage avec le résultat enregistré.

    À première vue, avec 54,94% des voix exprimées, Emmanuel Denis et ses colistièr·es emportent une nette victoire face à l’équipe LR-LREM emmenée par le maire sortant Christophe Bouchet. En fait, c’est une victoire dérisoire qu’a remportée la liste menée par EELV et le PS : avec 14 476 voix, Pour Demain Tours engrange 2 922 voix de moins que la liste menée par l’ancien maire PS Jean Germain lors de sa défaite en 2014. Après 18 ans de mandat et une mise en examen pour complicité passive de prise illégale d’intérêt et détournement de fonds public, Germain avait donc mieux mobilisé que Denis. Difficile d’y voir le signe d’un quelconque « élan », comme semblent l’analyser certain·es militant·es [1].

    Ces 14 476 voix qui donnent la victoire à Pour Demain Tours représentent seulement 18,17% des électeur·ices inscrit·es sur les listes. C’est l’équivalent du score réalisé en 2014 par la liste de droite emmenée par Serge Babary : dans le cadre de la triangulaire qui l’opposait à Jean Germain et au candidat FN, Babary avait recueilli le vote des 18,4% des inscrit·es. Si l’abstention a largement progressé (26 348 voix exprimées au second tour en 2020 contre 41 744 en 2014), la pandémie de Covid-19 peut difficilement être considérée comme seule responsable du désintérêt massif exprimé par les habitant·es de la ville pour ce scrutin. On peut sans trop de risque avancer l’hypothèse que cette abstention est également liée à la médiocrité de l’offre partisane, et à l’incapacité des candidat·es à s’adresser à la population.

    Maigre victoire d’une écologie politique qui se droitise

    #élections_municipales #Verts #abstention

    • À Paris, madame 17%. Les Parisiens ont été généreux avec Hidalgo CAC40. Ses 48,49 % des voix, c’est 162 219 voix au 1er tour puis 224 790 voix, sur 1 332 282 inscrits pour 2 187 526 habitants, soit entre 12% (1er tour) et 16,87% des électeurs.

      En proportion des inscrits, exemples
      Doucet (Lyon) : 19,1 %
      Aubry (Lille) : 12,4 %
      Hurmic (Bordeaux) : 17,5 %
      Moudenc (Toulouse) : 22,8 %
      Estrosi (Nice) : 15,8%

      Je n’ai trouvé nulle part des résultats électoraux d’ensemble qui indiquent la proportion de votants rapportée à l’ensemble du corps électoral, n’ai pas cherché d’évaluation d’une non inscription sur les listes électorales qui doit être très variable selon les localités, ni non plus d’étude qui pointe la disproportion selon les localités entre le corps électoral et les personnes en âge de voter (non inscrits et étrangers).

      Sous couvert de « vague verte », l’institution politique réputée la plus proche des administrée est - elle aussi - mal en point.

      #villes #municipalités

    • À Marseille une abstention record inégalement répartie (de 40 à 89%)
      https://marsactu.fr/a-marseille-une-abstention-record-inegalement-repartie

      Le second tour des municipales à Marseille n’a pas été l’occasion d’un retour aux urnes avec environ 100 000 votants de moins qu’en 2014. Les écarts territoriaux se sont confirmés et même accentués, entre des secteurs nord faiblement mobilisés et un sud disputé. Difficile cependant d’en tirer des enseignements sur la victoire du Printemps marseillais.

  • Covid-19: imigrantes acusam Centro de Saúde das Caldas da Rainha de não atribuir número de utente | Coronavírus | PÚBLICO
    #Covid-19#migrant#migration#Portugal#sante#municipalite#service

    https://www.publico.pt/2020/04/08/local/noticia/covid19-imigrantes-acusam-centro-saude-caldas-rainha-nao-atribuir-numero-ute

    Em causa estão, “no mínimo, cerca de 50 pessoas” com processos a correr no Serviço de Estrangeiros e Fronteiras (SEF) e que ao abrigo do Despacho 3863-B/2020, publicado em 27 de Março, deveriam ter “direito pleno aos serviços de Saúde”, sublinhou o imigrante.

  • #Amap et #confinement

    Le mouvement des Amap a obtenu l’autorisation de la #préfecture de la région pour poursuivre les #livraisons des Amap ! (toute l’info est sur
    notre site : http://reseauisere.amap-aura.org).

    Nous incitons les Amap à se rapprocher de leurs municipalités, des
    services de gendarmerie ou de police afin de leur transmettre
    l’autorisation de la préfecture et d’expliquer l’importance de maintenir
    les livraisons.

    Pour les Amap de Grenoble : comme vous êtes une dizaine d’Amap à
    Grenoble, j’ai envoyé un mail au Maire de #Grenoble pour l’informer de
    cette #autorisation. Une Amap m’a aussi informé qu’elle avait contacté la #municipalité et qu’il avait eu un accord oral pour poursuivre les
    livraisons et que la municipalité se bat pour que les livraisons soient
    maintenues.

    Des maires de commune reçoivent même de Préfecture un courrier stipulant qu’ils devaient étudier les moyens alternatifs aux #marchés notamment les ventes de #paniers en AMAP !

    Merci de bien lire ce qui suit :
    – Paysan.ne.s : pour les livraisons, une seule personne se déplace, avec
    son autorisation professionnelle. Les consignes du Ministère sont
    claires : il s’agit du ou de la paysan.ne et non d’un.e salarié.e qui
    doit effectuer la livraison.
    – Si des livraisons devaient être effectuées par les amapien.ne.s
    (déconseillé !) : si des amapien.ne.s doivent se rendre à la ferme pour
    préparer les paniers / récupérer des produits et les ramener sur le lieu
    de distribution, il faut tenter une autorisation par l’AMAP. Il est
    important que la décision soit prise collectivement, et qu’en cas de
    contrôle qui tournerait « mal », l’ensemble des amapien.ne.s portent la
    responsabilité de l’amende, et non juste la ou les deux personnes ayant
    fait le déplacement.

    Enfin, les marchés devant fermés, il y a peut être des #paysans du réseau qui souhaitent livrer leur #surplus de production dans d’autres Amap, qui n’auraient éventuellement pas de #partenariat actuellement sur cette production : envoyez nous l’info par retour de mail. Nous diffuserons vos propositions de partenariat.

    On compte sur vous pour la suite !
    L’équipe du Réseau des Amap 38

    #courses #agriculture #coronavirus

    Reçu par mail de mon amap, le 25.03.2020

    • Les Amap, îlots de #lien_social dans l’océan du confinement

      Les fermetures de points de vente se multiplient du fait de la crise sanitaire. Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se réorganisent pour respecter les mesures d’hygiène lors des distributions. Et doivent s’affirmer auprès des autorités, qui se désintéressent d’elles.

      Bagnolet (Seine-Saint-Denis)

      C’est une belle fin de journée à Bagnolet. Les derniers rayons de soleil illuminent le jardin partagé de la Plage arrière, où Boris décharge ses caisses de légumes. Ce maraîcher installé à Saint-Augustin (Seine-et-Marne) vient, comme tous les lundis, livrer l’Amap locale.

      Depuis cinq ans, Boris fournit aux adhérents des paniers hebdomadaires de produits frais et locaux. En échange, les amapiens s’engagent à payer un prix fixe pour une période donnée, afin de garantir au producteur une juste rémunération même en cas de problème de santé, d’aléa climatique, ou de période de crise. Or, depuis quelques jours, la crise est bien là. La pandémie de Covid-19 frappe de plein fouet le monde.

      « Au niveau de la production, le coronavirus ne change rien pour moi », dit Boris. Il a gardé le même rythme de travail et accorde seulement une attention encore plus particulière aux règles d’hygiène. En revanche, ses modalités de distribution ont bien changé. Jusqu’ici, chaque lundi, les légumes étaient disposés en vrac sur de grandes tables et les amapiens pouvaient prendre le temps de se servir en discutant. Mais, depuis l’annonce du confinement le 15 mars, la structure a dû s’adapter. Désormais, Boris doit emballer lui-même les trente paniers dans de grands sacs. « Les amapiens entrent un par un, ils prennent leur panier et repartent, résume le maraîcher. C’est tout le contraire de ce qu’on fait d’habitude, c’est le moins convivial possible. »

      « Je viens surtout dans l’idée de soutenir un réseau pendant la crise »

      Les adhérents jouent le jeu sans rechigner. Sur le sol, à l’extérieur du jardin partagé, des repères bleus délimitent les distances de sécurité à respecter. Chaque amapien arrive à l’heure demandée (les distributeurs du jour — gantés et masqués — ont dû improviser et répartir les familles dans des créneaux horaires par ordre alphabétique) et s’écarte des autres. Pour cette deuxième distribution depuis l’annonce du confinement, l’heure n’est pas aux bises et aux embrassades. Les clients se saluent d’un sourire, récupèrent leur panier et filent aussi vite qu’ils sont arrivés. « On discutera une prochaine fois ! » lance en s’éloignant Christelle, une amapienne au visage couvert d’un foulard.

      Parmi les adhérents, les sentiments divergent. « À part pour acheter du papier toilette, j’ai à peine besoin d’aller dans un magasin, sourit Nadia à travers son masque, en supervisant la distribution d’œufs. À l’Amap, nous recevrons les laitages la semaine prochaine, ensuite ce sera le poulet. Je me sens privilégiée, je me dis que j’ai fait le bon choix [en rejoignant l’Amap]. » Quelques mètres plus loin, Émilien range son panier de légumes dans son sac à dos. « Ça semble plus sécurisant de venir ici, en plein air et en petit comité, plutôt qu’en supermarché », juge-t-il. D’un pas vif, Sébastien quitte rapidement le jardin partagé. « Honnêtement, oui, je me suis demandé si j’allais venir aujourd’hui, admet-il. On est en confinement, donc chaque sortie comporte un risque. La question, c’est de savoir si le jeu en vaut la chandelle… Je viens surtout dans l’idée de soutenir un réseau pendant la crise. »

      C’est grâce aux engagements des amapiens de toute la France que certains producteurs vont pouvoir garder une rémunération, ne dépendant pas de l’ouverture des marchés ou des conditions d’approvisionnement en supermarché. « C’est important pour nous de maintenir les distributions parce que ça prouve qu’on est un vrai modèle », dit Yseult, maraîchère associée à Boris.
      Les Amap se sentent souvent oubliées par les pouvoirs publics

      Les Amap essaient de continuer tant bien que mal leur activité dans toute la France, mais les structures se sentent souvent oubliées par les pouvoirs publics. L’arrêté du 15 mars précisait que, pendant la période de crise, certains établissements pouvaient continuer à recevoir du public, comme les supérettes, les supermarchés, les commerces d’alimentation générale… Les Amap n’étaient pas citées. Alors l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture a précisé que « les marchés sont par principe ouverts. Les Amap peuvent être assimilées à des marchés alimentaires et à ce titre peuvent être autorisées ». Dans toute la France, plusieurs d’entre elles avaient également reçu une autorisation écrite de la part de leur mairie ou de leur préfecture.

      Toutefois, le 23 mars, Édouard Philippe a créé une vive inquiétude au sein de ces structures en annonçant la fermeture des marchés, couverts ou non. « Le problème est qu’on n’entre dans aucune case puisqu’on n’est pas des commerces, on n’est pas des marchés, on n’est pas des magasins, donc c’est un peu compliqué pour nous de savoir où se positionner et de savoir à chaque fois qu’il y a un nouvel arrêté si on est concernés ou pas, explique Mathilde Szalecki, du réseau Amap Île-de-France, au lendemain de la déclaration du Premier ministre. On n’a rien à voir avec des marchés, il n’y a pas d’échange d’argent, les clients sont des adhérents et pas des inconnus, et il y a des mesures hyper strictes qui sont prises dans chaque Amap. »

      Les Amap, les réseaux régionaux, le Miramap (Mouvement interrégional des Amap) et la Confédération paysanne ont alors sollicité à nouveau les mairies, les préfectures, la Driaaf (direction régionale interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), le ministère de l’Agriculture… Plusieurs préfectures ont d’ores et déjà confirmé leur autorisation de distribution et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture indique sans détour que les Amap peuvent rester ouvertes. « Ce sont des points de livraison, peut-on lire sur son site internet. Elles peuvent se tenir, au même titre que les points de vente à la ferme ou les drive fermiers en respectant les mesures barrière. » Mais à l’heure actuelle, elles ne sont toujours pas citées nommément dans les décrets officiels.

      « Il y a un énorme afflux en ce moment vers les Amap et les circuits courts »

      « Les Amap sont un épiphénomène pour les pouvoirs publics », estime Mathilde Szalecki. Pourtant, d’après Miramap, on en compte plus de 2.000 en France, avec plus de 250.000 adhérents. « Elles ont toujours été des lieux vus comme alternatifs, peut-être un petit peu marginaux », juge Katell Auguié, amapienne à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Dans son association aussi, il a fallu s’adapter en quelques jours. Les distributions de paniers ne se font plus dans une zone d’activités de la ville (qui a fermé ses portes) mais chez une éleveuse de brebis adhérente. « On a dû déménager en urgence, raconte-t-elle. Aujourd’hui, l’Amap ressemble surtout à un drive ! »

      Partout en France, les associations doivent s’organiser, quitte à reporter une ou deux distributions, le temps de s’ajuster. « On a aménagé tous les lieux de distribution, affirme Évelyne Boulongne, porte-parole du Miramap. C’était un peu compliqué parce que certains étaient dans des [MJC|Maisons des jeunes et de la culture], par exemple, ou des locaux municipaux qui ont fermé. Mais nos légumes poussent, nos poules continuent à pondre, il ne faut pas que nos paysans perdent leur production. Et on a besoin de manger ! Nous allons continuer les distributions. »

      « Il y a un énorme afflux en ce moment vers les Amap et les circuits courts, témoigne Florent, paysan installé à Pussay (Essonne). En ce moment, on reçoit trois à quatre coups de fil par jour de gens qui veulent nous rejoindre, alors que d’habitude, c’était plutôt un par mois. Les Français se posent de plus en plus de questions sur leur consommation, leur mode de vie. »

      Face à ces prises de conscience de plus en plus nombreuses, le Miramap « appelle donc les pouvoirs publics français et européens à garantir que l’argent public débloqué dans le cadre de cette crise se focalisera essentiellement sur la construction d’un nouveau monde en soutenant des solutions durables : la relocalisation de l’alimentation, l’installation paysanne, la démocratie locale au niveau des communes avec des conseils citoyens de l’alimentation, l’accès à une nourriture saine pour tous ».

      Au-delà des aspects alimentaires et économiques, les Amap constituent un réel maintien de lien social. À Bagnolet, une femme vivant seule ne cache pas son émotion en apercevant ses voisins, même espacés les uns des autres. « Ça me fait plaisir de vous voir, dit-elle. Je me sens un peu seule chez moi. » « Beaucoup d’amapiens nous envoient des courriels pour nous dire que la distribution est leur seul moment d’égaiement, de joie dans leur semaine, dit le maraîcher Florent. Parce que c’est le seul moment où ils retrouvent un sens à ce qui se passe dans leur vie. »

      https://reporterre.net/Les-Amap-ilots-de-lien-social-dans-l-ocean-du-confinement

  • À #Saillans, la #démocratie_participative nourrit la #transition_écologique
    https://reporterre.net/A-Saillans-la-democratie-participative-nourrit-la-transition-ecologique

    Voilà six ans que Saillans, village drômois, expérimente les joies — et les frustrations — de la démocratie participative. #Électricité_verte, épiceries bio, #urbanisme réduit, compost collectif... Ce mode de décision citoyen a permis de mettre l’écologie au centre des préoccupations.

    #commande_publique #conflits #aménagement #agriculture #cuisine_collective

  • Être maire, «  la plus compliquée et la plus belle des fonctions  » | Revue Projet
    https://www.revue-projet.com/articles/2020-02-careme-etre-maire-la-plus-compliquee-et-la-plus-belle-des-fonctions/10473
    Longtemps maire de #Grande-Synthe (Hauts-de-France), Damien Carême est aujourd’hui député européen. Évoquer ce changement d’échelle, c’est interroger la capacité d’agir de nos élus et parler du vrai pouvoir des maires…

    Personne n’est venu se plaindre que nous en faisions trop pour les migrants, parce que nous portons un projet de justice sociale pour la ville et cela se sait.

    #municipalité

  • Le #campement sauvage près de la gare de #Grenoble sur le point d’être démantelé

    #Lionel_Beffre, le préfet de l’#Isère a annoncé ce mardi 19 novembre l’#évacuation imminente du campement de migrants situé entre la gare de Grenoble et le quartier Saint-Bruno. Une annonce intervenue lors de la présentation du dispositif mis en place dans le cadre du plan d’#hébergement_d’urgence hivernal. D’après Droit au logement, l’expulsion est imminente et aura lieu dès ce jeudi matin à 7 h 30.

    Alors qu’il présentait le plan d’hébergement d’urgence hivernal 2019-2020, Lionel Beffre, le préfet de l’Isère a annoncé le prochain démantèlement du camp de migrants situé sous l’estacade entre la gare de Grenoble et le quartier Saint-Bruno.


    Ce campement, déjà plusieurs fois évacué, notamment au mois de juin, abrite sous des tentes plusieurs dizaines de personnes, dont des enfants. Leurs profils ? Des demandeurs d’asile et des migrants, arrivés pour la plupart des Balkans, n’ayant pas encore fait de demande administrative d’asile.

    En toile de fond, un nouveau duel à fleurets mouchetés entre le représentant de l’État et la #Ville_de_Grenoble. La #municipalité demandant au préfet « de respecter les compétences de l’État et de la loi pour mettre toutes les personnes à l’abri à Grenoble […] pour que personne ne reste dans le plus grand dénuement après l’évacuation […] », rapporte le Dauphiné libéré.

    « Les services de l’État seront mobilisés pour procéder à l’évacuation »

    « Nous serons amenés prochainement à prendre nos responsabilités parce que ce campement devient dangereux à bien des égards », a ainsi prévenu Lionel Beffre. « Des immondices en tous genres, des braséros de fortune dans lesquels sont brûlés du bois, des cartons... Sans oublier la production de fumées incommodantes », liste le haut fonctionnaire. De surcroît, ajoute-t-il, « il y a parmi les occupants des passeurs, voire des dealers. Mais aussi et surtout la présence d’enfants dans une situation préoccupante ».

    Devant l’état sanitaire déplorable du campement, Corinne Torre. cheffe de mission à Médecins sans frontières (MSF) venue à Grenoble le visiter, avait rappelé à l’État ses responsabilités. Pour mémoire, Eric Piolle avait signé, en avril dernier avec treize autres édiles, une lettre adressée au gouvernement dénonçant les conditions d’accueil des migrants.

    « J’ai fait savoir au maire de Grenoble, puisque le pouvoir de police lui appartient, qu’il pouvait prendre un arrêté pour mettre un terme à cette situation et mettre ces personnes à l’abri », déclare Lionel Beffre. Une décision dont il pense « qu’elle ne viendra pas » et qu’en conséquence, « les services de l’État procéderont à l’évacuation ».

    Par ailleurs, le préfet assure qu’il prendra « des mesures empêchant que d’autres personnes en difficulté se réinstallent sur le site ». De quoi rappeler, dans un autre registre, les dix-neuf blocs rocheux destinés à dissuader « les passeurs et les locataires d’emplacements » installés par la mairie de Grenoble au mois de juillet dernier.

    « Nous ne reconduisons pas assez vite à la frontière les demandeurs d’asile déboutés »

    Pourquoi des demandeurs d’asile se retrouvent-ils dans ce genre ce campement ? « Parce que nous n’avons pas assez de places d’hébergement et n’arrivons pas à reconduire assez vite à la frontière les demandeurs d’asile déboutés ». Si c’était le cas, « ces derniers n’occuperaient pas des places indument, pérennisant ainsi au fil du temps leur situation », explique le préfet.

    « Aujourd’hui nous sommes dans une situation où le droit d’asile est très clairement dévoyé », lance Lionel Beffre. Qui s’en explique. « Une partie non négligeable des ces demandeurs d’asile sont originaires des Balkans. Or, dans ces pays-là, même si ça a été le cas dans le passé, il n’y a plus de dictatures, persécutions ou oppressions qui sont le fondement du droit d’asile », expose le préfet.

    Pour le haut fonctionnaire, les chances qu’ont donc leurs ressortissant d’obtenir le sésame du droit d’asile est très minime, « de l’ordre de 10 à 15 % ». Pour les autres, « notre devoir c’est de les accueillir dans des lieux spécialisés », conclut le préfet. Notamment pour les accompagner dans la constitution de leur dossier de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

    Si aucune date n’a été officiellement annoncée pour l’expulsion, elle aura lieu ce jeudi 21 novembre au matin selon Droit au logement. Qui déplore qu’« au moins un tiers des familles, si ce n’est plus, ne seront pas relogées, et laissées dans le froid, sans tente ni lieu ou s’installer, après un tri humain effectué par l’État. » Le Dal appelle ainsi à un rassemblement en solidarité à 7 h 30 en face du camp, côté Saint-Bruno.

    https://www.placegrenet.fr/2019/11/20/campement-gare-de-grenoble-demantele/268584
    #SDF #sans-abrisme #sans-abri #démantèlement #destruction #campement_sauvage #préfecture #migrations #asile #réfugiés #hébergement #logement #déboutés #expulsions #renvois

    ping @karine4 @albertocampiphoto

  • La commune est à nous ! Comprendre le #municipalisme en 8 étapes en ligne

    Nous affirmons que la #commune appartient à ses habitants et qu’il est nécessaire de la reconquérir pour la gérer différemment (#féminisation, #collégialité, #bienveillance …). C’est ça le municipalisme !

    « La commune est à nous ! », accessible en ligne, répond à vos questions en 8 étapes pour comprendre la #radicalité_démocratique et construire une nouvelle #éthique_politique. Quelles sont les clés pour ouvrir collectivement les portes d’une #municipalité ? Quelles expériences existent déjà, quels sont leurs succès, leurs difficultés ? Quelles méthodes utiliser pour inclure les habitants ? Comment animer une #assemblée_citoyenne et parvenir à une décision portée par tous ?

    Les modules

    Au cours de 8 modules répartis sur 6 semaines vous aurez l’occasion de traiter des sujets des plus politiques aux plus pratiques :

    Module 1 : Présentation du MOOC et de son fonctionnement
    Module 2 : Qu’est-ce que le municipalisme et quelle est son histoire ?
    Module 3 : Quelles sont les étincelles qui amènent au municipalisme, le terreau favorable et les différentes stratégies de mobilisation qui en résultent ?
    Module 4 : Comment se préparer à des candidatures électorales et nouer des alliances sociales et politiques ?
    Module 5 : Sur quels principes, valeurs et processus reconstruire la confiance en la #démocratie et les institutions dans sa commune ?
    Module 6 : Que signifie organiser un système démocratique PAR, POUR et AVEC les gens ?
    Module 7 : Quelles #politiques_publiques et quels résultats pour répondre aux enjeux sociaux, écologiques et démocratiques ?
    Module 8 : Comment trouver des marges de manœuvre et des stratégies pour peser sur les échelles de décision supra locales ?

    Ces sujets seront portés par des habitants qui portent ces expériences et des spécialistes. Vous aurez la possibilité d’interagir avec eux ainsi qu’avec les participants-es lors des webinaires et des rencontres locales, et aurez à votre disposition de nombreuses ressources.

    https://la-commune-est-a-nous.commonspolis.org
    #mooc #cours
    ping @karine4 @nepthys

  • Treize maires interpellent le gouvernement : « La rue n’est pas un lieu pour vivre »

    Face à la situation des réfugiés et demandeurs d’asile en France, qui se retrouvent souvent à la rue faute de places d’hébergement disponibles, treize maires, de bords politiques variés, en appellent aux ministres de l’Intérieur et du Logement.
    Un sur deux. C’est, d’après le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité, Florent Gueguen, le nombre de demandeurs d’asile hébergés dans le dispositif national d’accueil. Les autres ? S’ils ne trouvent personne pour les loger, ils se retrouvent à la rue, qui dans une tente d’un campement de fortune, qui sous une bretelle de périphérique, qui dans un squat…

    Pour les municipalités, la situation est complexe : elles sont au quotidien en première ligne, or l’hébergement d’urgence comme la politique de l’asile ne relèvent pas des compétences communales, mais de celles de l’Etat. Donc de financements sur lesquels les édiles locaux n’ont pas la main. « On est mobilisés tous les jours. Les villes sont volontaires mais on manque de moyens », résume Emmanuel Carroz, adjoint au maire de Grenoble.

    La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui accuse le gouvernement de « déni de réalité » depuis plusieurs semaines déjà, juge que « le dispositif mis en place par l’Etat ne marche pas. Il est trop rigide parce qu’il ne considère pas que l’accueil doit être inconditionnel ». Avec douze autres maires, de droite comme de gauche, la socialiste a donc écrit aux ministres de l’Intérieur et du Logement, estimant ne pas pouvoir « accepter plus longtemps cette situation indigne de nos valeurs et de la tradition humaniste de notre pays ».

    « Malgré les dispositifs mis en place par l’Etat et les efforts réalisés en matière de création de places d’hébergement, les besoins restent largement supérieurs à l’offre », écrivent encore Nathalie Appéré (Rennes), Martine Aubry (Lille), François Baroin (Troyes), Damien Carême (Grande-Synthe), Nicolas Florian (Bordeaux), Eric Piolle (Grenoble), Johanna Rolland (Nantes), Laurent Russier (Saint-Denis), Jean-Luc Moudenc (Toulouse), Roland Ries (Strasbourg), Dominique Gros (Metz), Meriem Derkaoui (Aubervilliers) et Anne Hidalgo.


    https://twitter.com/Anne_Hidalgo/status/1120969177735618561?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    « La rue n’est pas un lieu pour vivre, c’est un lieu pour se promener », estime la première magistrate de Paris, qui peste contre la théorie de « l’appel d’air », qui voudrait qu’offrir des conditions décentes de subsistance aux demandeurs d’asile débouche sur des arrivées massives. « Quand on a ouvert la Bulle [le centre d’hébergement de la porte de la Chapelle, ndlr], explique-t-elle, les flux sont restés constants ».

    Selon Florent Guegen, il faudrait « ouvrir 40 000 places d’ici la fin du quinquennat » pour parvenir à loger tout le monde correctement. Mais aussi en finir avec le règlement de Dublin, qui veut qu’une demande d’asile soit traitée dans le premier pays européen d’arrivée, par exemple l’Italie, ou l’Espagne. Or, toutes les personnes qui débarquent dans le sud de l’Europe n’entendent pas forcément y rester, ayant parfois de la famille dans un autre pays, et se retrouvent en errance. « Seulement 13% des personnes sous statut "Dublin" sont transférées vers le pays européen instructeur de leur demande », rappelle le responsable associatif, qui appelle également à « une politique pragmatique de régularisation des personnes qui ne seront pas expulsées vers leur pays d’origine » et qui peuplent les campements indignes des grandes villes.

    Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile, rappelle de son côté qu’évacuer régulièrement les campements, qui se reforment tout aussi régulièrement, coûte cher. Il faut mobiliser des hébergements, des travailleurs sociaux, des policiers, des agents de nettoyage… Les « politiques d’urgence sont plus dispendieuses » que les investissements de long terme dans l’hébergement digne.

    https://www.liberation.fr/france/2019/04/24/treize-maires-interpellent-le-gouvernement-la-rue-n-est-pas-un-lieu-pour-
    #villes-refuge #asile #migrations #réfugiés #maires #municipalité #France #hébergement #SDF #sans-abrisme #sans-abris #logement

    J’imagine que les treize maires sont les maires qui ont initié le réseau #ANVITA (https://seenthis.net/messages/759638), même si il n’est pas mentionné dans l’article.

    Ajouté à ici :
    https://seenthis.net/messages/759638

    ping @karine4

    • Marche de la colère
      https://www.youtube.com/watch?v=bsNJTN5HQ00

      Près de 10 000 personnes ont manifesté leur colère suite aux effondrements d’immeubles rue d’Aubagne ayant entrainé 8 morts et une gestion de la ville dirigée par la mairie de Jean-Claude Gaudin. jugée catastrophique par des habitants de plusieurs quartiers dont Noailles et la Plaine.

      Parti de la rue d’Aubagne, le cortège avec des portraits des victimes en tête a rejoint la Canebière pour ensuite rejoindre le Vieux-Port et l’Hôtel de ville. Les slogans « justice et dignité » ou « Gaudin assassin » furent des plus repris, mais aussi d’autres comme « qui sème la misère récolte la colère » ou encore « Marseille debout, soulève-toi ».

      Une fois arrivée devant la mairie, la foule commence les huées. Rapidement, les premières rangées se mettent à enlever les barrières métalliques qui forment une enceinte autour du bâtiment pendant que d’autres jettent les premiers pétards vers celui-ci et les policiers qui le gardent.

      Les CRS, qui restaient encore discrets, viennent défendre la mairie et effectuent une sortie à travers la brèche dans l’enceinte de barrières métalliques, à coups de matraques sur les quelques uns qui faisaient un sit-in, mais aussi avec des grenades de désencerclement et de gaz lacrymogène.

      Des affrontements éclatent alors aussi derrière la mairie, dans le noir, entre des groupes de jeunes et des CRS. Une fois l’espace devant la mairie repris par les policiers, les jets de pétards continuent de manière plus sporadique. Après plusieurs charges des CRS et la dispersion d’une partie des manifestants suite au gazage, les sapins de noël du Vieux-Port ont pris feu sous les hourras et le slogan « Gaudin ça sent le sapin ».

      Près de 2 heures après l’arrivée devant la mairie, les charges policières reprennent pour repousser les dernières centaines de manifestants vers la Canebière. Plusieurs manifestants sont blessés, certains saignent abondamment, notamment suite à des coups de matraque dans la tête. Les tirs de grenades de gaz lacrymo reprennent.

    • Manif de masse(s). Bal masqué contre le Mur de la Plaine, un article avec de nombreuses #vidéos auto produites sur la mobilisation en cours
      https://mars-infos.org/manif-de-masse-s-bal-masque-contre-3527
      https://mars-infos.org/home/chroot_ml/ml-marseille/ml-marseille/public_html/local/cache-vignettes/L614xH869/20millions-edab2.jpg?1542296326

      Appel aux masses contre le Mur de la Honte et le chantier de la Plaine.
      Déambulation festive offensive et masquée au départ de la sinistre Mairie de Marseille, Vieux Port, samedi 24 novembre, 16h.

      #urbanisme #logement #spéculation #luttes_sociales #luttes_urbaines

  • Dunkerque parie sur la gratuité des transports
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/06/29/dunkerque-parie-sur-la-gratuite-des-transports_5323090_3234.html

    A partir du 1er  septembre, les 200 000 habitants des 17 villes de la communauté urbaine dunkerquoise circuleront sans ticket.

    LE MONDE ECONOMIE | 29.06.2018 à 11h24 • Mis à jour le 29.06.2018 à 17h10 |
    Par Laurie Moniez (Lille, correspondance)
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    Lâcheront-ils leur voiture ? Le 1er septembre, les 200 000 habitants des 17 villes de la communauté urbaine dunkerquoise vont bénéficier des transports en commun gratuits. Terminé le ticket à 1,40 euro. Si une trentaine de communes françaises ont déjà fait ce choix (Niort, Compiègne, Gap, Porto-Vecchio…), Dunkerque devient la plus grande agglomération française à franchir le cap. En offrant la gratuité pour tous, résidents et extérieurs, la ville du Nord dépasse même à l’échelle européenne Tallinn, capitale de l’Estonie et ses 420 000 habitants, qui réserve cette gratuité à ses seuls résidents.

    Dans le Dunkerquois, territoire profondément lié à l’industrie, la qualité de l’air est un enjeu majeur. Près du port de Dunkerque, ArcelorMittal, considéré comme le plus gros pollueur industriel des Hauts-de-France, a rejeté pas moins de 2 930 tonnes de poussières en 2016, selon la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Un chiffre auquel il faut ajouter les 13,5 millions de tonnes de CO2 émises par le groupe sidérurgique dans le ciel dunkerquois, un triste record national.

    La Communauté urbaine de Dunkerque (CUD) a donc fait le choix politique d’un grand projet d’aménagement urbain destiné à favoriser les circulations douces et les transports en commun : le plan DK’Plus. Depuis les années 1970, le réseau actuel avait peu changé et dans le Dunkerquois moins de 5 % des déplacements se font aujourd’hui en bus, contre 66 % pour la voiture, selon une étude publiée en 2015. Avec une nouvelle flotte de bus aux couleurs vives, équipés progressivement du Wi-Fi, aux sièges rénovés, et aux horaires élargis en soirée chaque week-end, la CUD espère convaincre les Dunkerquois de laisser leur voiture au garage.

    Baisse des incivilités

    En attendant, les habitants ont subi pendant vingt-deux mois « l’un des plus gros chantiers des cinquante dernières années », explique Damien Carême, vice-président de la CUD et maire de Grande-Synthe. Le résultat, c’est un nouveau réseau permettant plus de fluidité grâce aux voies dédiées et aux feux prioritaires. « Avec les transports en commun, vous ne serez plus en retard au boulot ou au lycée », assure M. Carême. Surtout, les usagers vont découvrir des lignes plus simples à utiliser, davantage d’arrêts, une fréquence plus importante en zone dense avec de meilleures connexions entre les lignes… Désormais, 83 % de la population sera située à moins de 300 mètres d’un arrêt de bus.

    La gratuité proposée à titre expérimental uniquement le week-end depuis 2015 a permis de constater une hausse de fréquentation de 30 % le samedi et de 80 % le dimanche. « Et les incivilités ont chuté de 60 %, précise le président de la CUD et maire de Dunkerque Patrice Vergriete (divers gauche), balayant ainsi un préjugé sur la gratuité. Les chauffeurs disent qu’ils découvrent une nouvelle clientèle, qui dit bonjour. »

    Pour le financement, la CUD a fait des choix. Elle a abandonné, en 2014, le projet de son précédent président qui rêvait d’une nouvelle salle de sports et de spectacles de 8 000 places, estimée à 180 millions d’euros. « Cette Arena était inutile, indique M. Vergriete. Pour les travaux du DK’Plus, nous avons investi 60 millions d’euros et 5 millions d’euros pour les études. » Une somme financée par le VTA (versement transport additionnel), une taxe sur les entreprises du secteur qui avait été augmentée de 0,5 point en 2011 pour financer la fameuse Arena.

    « Cohésion sociale »

    En intégrant le manque à gagner de 4,5 millions d’euros sur les recettes de billets, le surcoût d’exploitation du nouveau réseau gratuit est de 8,9 millions d’euros, pour atteindre 42,9 millions d’euros. Ce montant est financé aux deux tiers par le VTA et le solde par le budget général de la CUD. Les élus promettent donc qu’il n’y aura pas de hausse des impôts.

    « Le coût de cette mesure est compensé par ses effets positifs, garantit le maire de Dunkerque. Cela permet de rendre du pouvoir d’achat, c’est favorable à l’environnement, c’est un enjeu de cohésion sociale, et ça rend les personnes plus mobiles. »

    Ce schéma pourrait-il être transposé à d’autres villes ? « Je ne suis pas là pour faire la leçon aux élus locaux, prévient M. Vergriete. C’est vrai que nous sommes regardés de près car beaucoup disaient que c’était impossible à réaliser dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants. » Le maire de Dunkerque regrette que ce débat de société soit pollué par les « arguments fallacieux » avancés par d’autres collectivités, à commencer par le fait que ce qui est gratuit aurait moins de valeur. « Les arguments du débat en France sont assez minables », balaye-t-il avant d’annoncer que les 3 et 4 septembre se tiendront dans sa commune les premières rencontres des villes du transport gratuit. Parmi les tables rondes, chercheurs et maires de Tübingen (Allemagne), Tallinn (Estonie), Châteauroux ou Niort, reviendront sur les effets de la gratuité des transports en commun dans leurs villes. Les impacts environnementaux seront également abordés.

    #gratuité_des_transports #municipalité

    • @aude_v ça reste des arguments mainstream qui ne touche que les gens qui se focalisent dessus. On peut aussi poser la crédibilité de l’argument du « manque à gagner » tellement il est stupide.
      Reste que le nombre de collectivité qui mettent en place la gratuité des transports est en nette augmentation malgrès tous les argument d’arrière garde.

  • La fin des #communes en #France ?

    Avec la baisse des dotations pour les communes et la réforme de la #taxe_d’habitation, l’État français a-t-il décidé de sacrifier les mairies sur l’autel de l’austérité ? Échelon administratif le plus proche des habitants, elles sont vent debout. Les maires décrivent une impasse financière mettant en danger les #municipalités.


    https://www.lacite.info/politiquetxt/communes-france
    #administration #administration_française #Macron #collectivités_locales

  • San Diego is struggling with a huge hepatitis A outbreak. Is it coming to L.A.? - LA Times
    http://www.latimes.com/local/california/la-me-hepatitis-los-angeles-20170914-htmlstory.html
    http://www.trbimg.com/img-59bcaea9/turbine/la-me-hepatitis-los-angeles-20170914

    Health officials in San Diego have scrambled for months to contain an outbreak of hepatitis A — vaccinating more than 19,000 people, putting up posters at bus stations and distributing hand sanitizer and cleansing wipes.

    Despite those efforts, 16 people have died of the highly contagious virus in San Diego County and hundreds have become ill in what officials say is the nation’s second-largest outbreak of hepatitis A in decades.

    Earlier this month, San Diego officials declared a public health emergency.

    Though Los Angeles has so far escaped an outbreak, public health officials are hoping to head off a similar emergency. They say the virus could easily spread to Los Angeles because of its proximity to San Diego and the region’s large homeless population.

    C’est effrayant la quantité de sans-abris en Californie, une des régions les plus riches de la planète... et les conditions sanitaires qui se dégradent pour eux ont des conséquences sur toute la ville. Enjeu du nettoyage à l’eau de javel.

    #Santé_publique #Nettoyage_villes #Municipalités #Sans_abris

  • Accueillir les migrants : émission spéciale en direct de #Saint-Brévin-Les-Pins

    La commune de Saint-Brévin-Les-Pins doit accueillir 70 migrants issus de la jungle de Calais dans les prochaines semaines. Aujourd’hui, Guillaume Erner et la rédaction s’installent au cœur de cette localité pour saisir, en direct, les débats que suscite cet enjeu majeur au sein de la population.

    http://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/accueillir-les-migrants-emission-speciale-en-direct-de-saint-brevin-le


    #accueil #asile #migrations #réfugiés #France #solidarité

  • http://www.lcps-lebanon.org/agendaArticle.php?id=62

    What are international best practices for governments addressing a refugee crises?

    I think we learn more from failures. Speaking about best practices is important but it is also necessary to reflect in terms of what went wrong. To be honest there have been some huge mistakes made across the world. In my experience, the most frequent error is replicating models without the ability to adapt the experience to local needs and contexts. In Southern Africa or Latin America, this was very common.
    [;;;]
    Based on my knowledge concerning refugee crises, the Lebanon experience is rather unique due to its complexities. There are similar aspects to other cases regarding targeting, within a sustainable development perspective. Also, it would be useful to look at Lebanon before the outbreak of the Syrian crisis, with its many challenges in terms of poverty, inequality, management of natural resources and public services, and transparency, among others.

    If we are discussing this more comprehensive approach, I think the experience that has been tested is Southeastern Europe, which has a number of similarities to Lebanon, including some aspects which can be models for change. These are middle-income countries where active citizenship is growing, a debate on decentralization has started, and the dynamic of sustainable local development is at the center of the political agenda.

    #Liban #réfugiés #municipalité #ONG