• Turkey builds a border wall to stop refugees from Afghanistan

    Fearing a new refugee crisis, Turkey is reinforcing its border with Iran to stop a potential influx of Afghans fleeing Taliban rule.

    Some refugees who fled weeks and months ago have already started to show up at the rugged border area.

    Now, three-metre-high concrete slabs are being installed to stop them.

    According to Turkish authorities, security forces have prevented the passage of over 69 thousand irregular migrants and arrested 904 suspects accused of being human traffickers.

    Local media report a 155-kilometre stretch of a planned 241-kilometre wall has already been erected at the border.

    Turkey has been a key transit point for asylum seekers heading to Europe to flee war and persecution.
    We won’t become Europe’s ’refugee warehouse’, says Erdogan

    Turkish President Recep Tayyip Erdogan’s government had brushed off warnings and criticism from opposition parties about an increase in the number of migrants from Afghanistan.

    This week, he admitted that Turkey faces a new refugee wave from Afghanistan and said his cabinet would work with Pakistan to try and bring stability to the war-ravaged country.

    Erdogan also called on European nations on Thursday to shoulder the responsibility for Afghans fleeing the Taliban and warned that his country won’t become Europe’s “refugee warehouse.”

    https://www.euronews.com/2021/08/20/turkey-builds-a-border-wall-to-stop-refugees-from-afghanistan

    #murs #barrières_frontalières #Iran #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_afghans #Turquie

    • Turkey’ eastern Iran border to be safer with modular wall system

      To ensure the safety and security of the Turkish-Iranian border, a 295-kilometer (183-mile) long wall will be constructed along the entire shared border, Emin Bilmez, the governor of the eastern province of #Van, said Tuesday. It is hoped that the wall will help to prevent illegal crossings and the trafficking of contraband and that it will also hinder terrorists from infiltrating.

      “Due to the increasing waves of migration, our land forces have dispatched two reconnaissance and two commando companies along with armed vehicles to the region. The Ministry of the Interior has allocated 35 special operations teams and 50 armed vehicles to the zone to assist the troops guarding the border,” Bilmez said.

      “We have been digging ditches for the past two years at a width of 4 meters (13 feet) and a depth of 4 meters. Barbed wire will enclose the entrance of these ditches,” Bilmez added.

      “Along the whole 295-kilometer long border, we will put up a wall. We foresee that a section of 64 kilometers will be readied by the end of the year. A tender is being prepared for an additional 63 kilometers of wall. We expect the process to be finalized within this year. The remaining sections will be finished in the upcoming years. In addition to the wall construction, there will be 58 watchtowers and 45 communication towers. Towers will be equipped with thermal cameras, radars, sensors and fire control systems,” Bilmez said.
      300 organizers arrested

      Both armed and unarmed UAVs have been deployed on the border, conducting reconnaissance missions 24/7. Gathered images are being transferred to relevant departments. 105,000 irregular migrants have been either prevented from crossing the border or apprehended on Turkish soil over the last year, Bilmez added.

      “This year alone, we have captured and processed over 55,000 irregular migrants on our borders. 783 organizers (traffickers who make arrangements for migrants to cross illegally) have been processed and around 300 of them have been arrested, from January 2021 until July 2021. The sum of all organizers processed last year was 599."

      https://www.dailysabah.com/politics/turkey-eastern-iran-border-to-be-safer-with-modular-wall-system/news
      #modules #mur_modulaire

    • La Turquie construit un mur pour bloquer les réfugiés afghans à la frontière iranienne

      Dans la région de Van située à l’Est de la Turquie, les autorités ont érigé un mur en béton de 150 kilomètres le long de la frontière avec l’Iran. Le retour au pouvoir des Taliban suscite l’inquiétude des dirigeants et de la population turque. Ces derniers craignent une nouvelle crise migratoire, dans un pays qui accueille déjà 3,7 millions de Syriens ayant fui la guerre.

      Un mur en béton haut de quatre mètres s’élève désormais entre la Turquie et l’Iran, dans la région de Van, pour empêcher les migrants de passer. Quelque 500 km de frontières séparent les deux États traversés par des milliers de migrants, principalement afghans, en route vers l’Europe.

      Depuis la chute de Kaboul tombée aux mains des Taliban, le 15 août, les autorités turques craignent une augmentation des arrivées. Le pays accueille déjà 3,7 millions de Syriens ayant fui la guerre.

      Les patrouilles se multiplient pour protéger une frontière poreuse qui s’étend à flan de montagnes. Le nouveau mur se dresse sur 150 km et Ankara affirme que d’ici la fin de l’année, 50 km supplémentaires seront construits. Une équipe de journalistes de France 24 s’est rendue sur place.

      https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20210906-la-turquie-construit-un-mur-pour-bloquer-les-r%C3%A9fugi%C3%A9s-a

  • Encore 7 morts de faim sur le chemin de Mayotte : quand Paris stoppera-t-il ce massacre ? - Co-développement - Infos La Réunion
    https://www.temoignages.re/politique/co-developpement/encore-7-morts-de-faim-sur-le-chemin-de-mayotte-quand-paris-stoppera-t-i


    La découverte des 8 rescapés lundi à la une du Daily Nation, journal kényan.

    Au milieu de ce récit d’une catastrophe répétée je découvre le mécanisme politique déjà utilisé contre « le communisme » en Allemagne depuis la deuxième moitié des années 1950. Les gouvernement des riches pays capitalistes investissent des sommes importants dans un ilôt qui afin de présenter en tant que défenseurs de la liberté et de la prospérité pour tous. Le flux migratoire crée par cette promesse de prospérité poussa le gouvernement à Berlin-Est en 1961 à fermer les frontières du pays en construisant le mur de Berlin. La mer faisant fonction de mur entre les îles Comores il suffit au gouvernement de France d’imposer des visas aux comoriens pour interdire l’accès aux ressources investies à la majorité des habitants des îles. Les défavorisées, imaginaires en l’Allemagne et vraies sur les Comores, ne se contentant pas de leur sort prennent des risques souvent démésurés pour accéder à la manne imaginée après réception indigérée de la mythologie occidentale moderne.

    Aujourd’hui le fond de commerce comorien est le même que celui de Berlin-Ouest entre 1949 et 1990. Les impérialistes défendent un pied à terre en terre (ou eaux) ennemie avec le soutien de la population locale rendue docile et sympathique par la distribution de subventions et services sociaux à tous les niveaux. Les victimes du mur de Berlin d’aujourd’hui sont les comoriens morts de faim dans un bateau sur l’océan Indien.

    14.8.2021 par Manuel Marcha - Conséquence de la frontière créée par la France entre Mayotte et les trois autres îles des Comores

    Paris refuse de reconnaître le droit pour tout Comorien de circuler librement à l’intérieur des frontières de son Etat. Pour entrer à Mayotte, l’administration française impose aux citoyens comoriens un visa délivré par la France et très difficile à obtenir tandis que les migrants et touristes venus d’Europe en sont dispensés. Tant que les habitants des autres îles des Comores ne pourront pas se rendre librement à Mayotte, Paris continuera d’être responsable d’un des plus grands cimetières marins du monde, où des milliers de personnes sont mortes noyées pour simplement avoir voulu aller d’une île à une autre.

    Un bateau transportant 15 personnes d’une même famille était parti d’Anjouan pour se rendre à Mayotte. Une panne a privé le canot de propulsion, l’amenant à dériver pendant 22 jours sur plus de 1000 kilomètres dans l’océan Indien. L’embarcation a été repérée lundi par un pêcheur kényan, avec à bord 8 survivants qui étaient inconscients. Ils sont depuis soignés à l’hôpital. Les 7 autres sont morts de faim et leurs corps ont dû être jetés par dessus bord.

    Si 15 personnes d’une même famille se sont retrouvées sur un bateau pour traverser le bras de mer séparant deux îles de l’archipel des Comores, c’est parce qu’elles n’avaient pas d’autre moyen de s’y rendre. En effet, depuis plus de 20 ans, la France impose un visa aux citoyens comoriens qui veulent se rendre à Mayotte, alors que Paris et les occidentaux sont les seuls à ne pas contester le maintien de l’administration française sur cette île faisant partie en droit de l’Union des Comores.

    Conséquence d’une aventure coloniale commencée en 1975

    Cette tragédie est une nouvelle conséquence d’une aventure comorienne commencée en 1975, quand un gouvernement français a refusé de reconnaître le résultat d’un scrutin qu’il avait lui-même organisé l’année précédente et qui avait clairement débouché sur le choix de l’indépendance du territoire d’outre-mer des Comores, traduite sous forme de république unifiée proclamée en 1975. Paris avait besoin de maintenir une base stratégique sur l’importante route maritime du canal du Mozambique. La France soutenait alors l’apartheid et son armée venait d’être chassée de Madagascar, et contrainte de replier ses bases militaires à La Réunion. Par ailleurs, la découverte d’hydrocarbures dans la région amène Paris à vouloir étendre sa souveraineté sur les fonds sous-marins du plateau continental en s’appuyant sur des territoires que le droit international reconnaît comme comorien (Mayotte) ou malgache (archipel des Glorieuses).

    Paris a créé un flux migratoire vers Mayotte

    Il est à noter que depuis 1975, les Comores indépendantes sont secouées par des coups d’État perpétrés par d’anciens officiers de l’armée française tandis que Paris a entrepris la départementalisation de Mayotte. Calquée sur celle de La Réunion, cette stratégie néocoloniale vise à injecter massivement des transferts publics dans une économie, afin qu’ils servent à acheter des produits importés de l’ancienne puissance coloniale. Elle vise aussi à faire du territoire une vitrine de la France, montrant ostensiblement les avantages matériels découlant du maintien de son administration. Cette politique a créé d’importantes inégalités entre Mayotte et les autres îles de l’archipel en termes d’équipements publics et de revenus. Elle est à l’origine d’un flux migratoire qui s’ajoute aux échanges commerciaux séculaires entre les îles comoriennes, et qui s’amplifie au rythme de la croissance démographique. Ce flux migratoire créé par Paris est le prétexte choisi pour imposer un visa à l’entrée à Mayotte pour toute personne qui n’a pas la nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne. Ce visa est quasiment impossible à obtenir pour un Comorien, compte tenu des conditions demandées. Il est à l’origine d’un commerce dangereux et lucratif : les traversées clandestines sur de frêles esquifs, les kwassa-kwassa, entre Anjouan et Mayotte.

    « France pays des droits de l’Homme » ?

    Depuis la création de ce visa, ce sont des milliers de personnes qui sont mortes noyées entre Anjouan et Mayotte. Et qu’il existera, il y a fort à parier que le massacre continuera.
    Cette situation a été créée par un gouvernement français. Paris a donc la possibilité de mettre fin à cette tragédie en restaurant la libre circulation des personnes dans l’archipel des Comores. C’est en effet la décision la plus urgente à prendre pour sécuriser les déplacements entre les îles.
    Rappelons que grâce à La Réunion, la France vient d’obtenir la présidence de la Commission des îles de l’océan Indien. La suppression du « visa Balladur » serait une mesure plus que symbolique, montrant la volonté de Paris de rompre avec une politique qui décrédibilise le mot d’ordre de « France pays des droits de l’Homme ». Elle permettrait de placer d’emblée la présidence française de la COI sous le signe du progrès, montrant la volonté de l’ancienne métropole d’accepter d’adapter son fonctionnement aux réalités du 21e siècle : l’océan Indien n’est plus le lac franco-britannique du 19e siècle mais redevient le carrefour du monde reliant l’Afrique et l’Asie appelées à reprendre leurs places de principaux moteurs de l’économie mondiale.

    https://www.printmaps.net/#share=AEJCWJD

    Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9ry_Giscard_d%27Estaing

    Archipel des Comores
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Archipel_des_Comores#%C3%89poque_contemporaine

    En 1946, les îles ne sont plus rattachées administrativement à Madagascar et forment pour la première fois de leur histoire une entité administrative unie et reconnue (TOM).

    En 1974, la France organise un référendum d’autodétermination dans l’archipel : trois des quatre îles optent pour l’indépendance (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) et forment en 1975 un État souverain appelé initialement État comorien. Mayotte devient une collectivité territoriale9, en dépit de plusieurs résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies qui se sont prononcées en faveur de l’unité et de l’intégrité du territoire des Comores10,11. Ces résolutions ne sont pas contraignantes. La France organisant un nouveau référendum sur la seule île de Mayotte le 8 février 1976, la Tanzanie dépose un projet de résolution auprès du Conseil de sécurité des Nations-Unies, appelant la France à ne pas organiser ce référendum et à respecter l’intégrité du territoire comorien. Le 6 février 1976, la France use alors de son droit du veto dont elle dispose en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies12. D’autres instances comme le Commonwealth[réf. nécessaire] ou l’Union africaine13[réf. nécessaire], jugent illégale la présence française à Mayotte. En 1994, l’assemblée générale a réitéré en demandant au gouvernement français de se plier à sa résolution.
    ...
    la population de Mayotte souhaitait depuis longtemps déjà que soit renforcé l’attachement de l’île à la France. Une fois la crise au sein de l’Union terminée, le conseil général de l’île a adopté à l’unanimité une résolution demandant au gouvernement français d’organiser le référendum local nécessaire pour la départementalisation9. Il est organisé le 29 mars 2009 et 95,2 % des votants acceptent le changement de statut, faisant de Mayotte le 5e département d’outre-mer (DOM) et le 101e département français en 2011.
    ...
    Depuis les années 1980, de nombreux ressortissants du pays formé par les îles indépendantes, cherchent à gagner Mayotte, notamment depuis Anjouan, pour chercher des conditions de vie meilleures. Ils le font sur une mer difficile, au péril de leur vie, sur des embarcations à moteur hors-bord appelées localement kwassa kwassa. Ces personnes sont considérées comme des immigrés clandestins par les autorités de Mayotte et sont renvoyées de la manière la plus systématique possible sur le territoire de la RFIC, renommée plus tard en Union. L’Union, considérant que Mayotte fait partie du territoire proteste contre cette politique qui, selon elle, brime ses citoyens qui ne font que gagner une partie du territoire de l’Union.

    Comores (pays) (Redirigé depuis Union des Comores)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Comores_(pays)

    Alors que Mayotte votait de nouveau en 1976 pour un rattachement définitif à la République française, la République fédérale islamique des Comores s’enfonçait dans une longue période d’instabilité politique et de coups d’État. Ali Soilih, socialiste, et Bob Denard, mercenaire français, agissent tour à tour au nom de la France ou pour son propre compte. Se succèdent alors des régimes non démocratiques et coups d’État.

    En 1997, Anjouan et Mohéli proclament unilatéralement leur indépendance de la République fédérale islamique des Comores et souhaitent leur rattachement à la France, mais cette dernière refuse. Cette tentative de sécession entraîne un embargo mené par la RFIC et l’OUA. Alors qu’en 1998, sous l’égide de l’OUA, Mohéli accepte de nouveau l’autorité de Moroni, Anjouan refuse toujours.

    En février 1999, le colonel Azali Assoumani prend le pouvoir sur la Grande Comore en renversant le président intérimaire Tadjidine ben Saïd Massounde, un Anjouanais ; ce qui provoque une grave crise institutionnelle. Le colonel Assoumani poursuit des négociations plus fructueuses avec le colonel Mohamed Bacar d’Anjouan afin de résoudre la crise.

    Cette crise sera résolue avec la signature des accords de Fomboni de 2000/2001 et le référendum du 23 décembre 2001. Avec ce processus de réconciliation nationale, les trois îles forment à nouveau une entité avec une nouvelle constitution sous l’égide de l’OUA : l’Union des Comores. Conformément à la constitution, des élections sont organisées en 2006 qui ont été remportées par Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
    Article détaillé : Invasion d’Anjouan de 2008.

    En 2007, Mohamed Bacar, président d’Anjouan depuis 2002, cherche de nouveau à obtenir l’indépendance de l’île, alors qu’il vient d’emporter la présidence tournante de l’Union, contestée par la Grande Comore. Le 23 mars 2008, le président des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi envoie l’armée du pays, appuyée par l’Union africaine, lancer un assaut contre l’île d’Anjouan. La capitale tombe deux jours plus tard et le colonel Bacar prend la fuite.

    En mai 2009, le président Sambi convoque les électeurs comoriens pour un référendum constitutionnel, qui est approuvé par 93 % des votants. Cette nouvelle constitution, corrigeant celle de 2001, renforce les pouvoirs du président de l’Union, ceux des îles devenant des « gouverneurs » avec une plus large autonomie. L’islam devient « religion d’État », alors que la Constitution précédente le définissait seulement comme « inspirateur des règles et principes qui régissent l’Union des Comores ». Et le mandat du président est prolongé d’un an19. Son successeur Ikililou Dhoinine, qui était son vice-président depuis 2006, est élu le 26 décembre 2010 et lui succède effectivement le 26 mai 201120.

    Des gisements d’hydrocarbures ayant été découverts au Mozambique en 2010, Ikililou Dhoinine autorise en 2012 la compagnie Tullow Oil à mener une campagne de prospection pour tenter de déceler la présence de ressources pétrolières au large de l’archipel. Cette perspective fait rêver les dirigeants. Le pays, soumis à une poussée démographique, connaît des difficultés économiques, la moitié de sa population vit au-dessous du seuil de pauvreté, et pour partie souffre de la faim. Lors de la présidentielle de 2016, le candidat du pouvoir est son vice-président Mohamed Ali Soilihi. Mais celui-ci est devancé, après un scrutin à rebondissements, par l’ancien putschiste Azali Assoumani avec 41,43% contre 39,67 % des suffages.

    Le 30 juillet 2018, les Comoriens approuvent par référendum une nouvelle réforme constitutionnelle qui renforce encore les pouvoirs du président, l’autorisant notamment à briguer deux mandats consécutifs. Cette réforme entérine également la suppression du poste de vice-président et supprime la cour constitutionnelle au profit de la Cour suprême.

    Berlin-Ouest
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Berlin-Ouest

    Berlin-Ouest est la partie ouest de la ville allemande de Berlin ayant eu une identité propre de la création de la Trizone le 3 juin 1948 jusqu’au traité de Moscou du 12 septembre 1990. Elle résulte donc du ralliement, en 1945, après la Seconde Guerre mondiale, des zones de Berlin contrôlées par les trois puissances occidentales victorieuses (les États-Unis, le Royaume-Uni et la France) face à Berlin-Est, sous contrôle soviétique.

    Voici un joli exemple de la propagande vantant les aspects positifs de l’ilot de Berlin-Ouest. La troupe de Günter Neumann s’appellait « Les Iliens » (DIe Insulaner), un ensemble expressément anticommuniste qui racontait la vie et la vison du monde des berlinois ordinaires à travers des sketchs poignants et drôles. Les cachets des artistes et le côut de production se révèlèrent comme un des investissement les plus mois chers et plus rentables de l’United States Information Agency (#USIA).

    Günter Neumann und seine Insulaner 1960
    https://www.youtube.com/watch?v=leMNlxO2yJM

    (Mal)heureusement la qualité du son et l’accent berlinois rendent cette vidéo ingérable pour le système de traduction automatique de Google.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Insulaner

    United States Information Agency
    https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Information_Agency

    The United States Information Agency (USIA), which operated from 1953 to 1999, was a United States agency devoted to “public diplomacy”. In 1999, USIA’s broadcasting functions were moved to the newly created Broadcasting Board of Governors. Its cultural exchange and non-broadcasting information functions were assigned to the newly created Under Secretary of State for Public Diplomacy and Public Affairs at the U.S. Department of State. The agency was previously known overseas as the United States Information Service (USIS).

    Former USIA Director Alvin Snyder recalled in his 1995 memoir that “the U.S. government ran a full-service public relations organization, the largest in the world, about the size of the twenty biggest U.S. commercial PR firms combined. Its full-time professional staff of more than 10,000, spread out among some 150 countries, burnished America‘s image and trashed the Soviet Union 2,500 hours a week with a ’tower of babble’ comprised of more than 70 languages, to the tune of over $2 billion per year”. “The biggest branch of this propaganda machine” was the USIA.

    Rundfunk im amerikanischen Sektor
    https://en.wikipedia.org/wiki/Rundfunk_im_amerikanischen_Sektor

    #France #Mayotte #Comores #Union_des_Comores #RFIC #colonialisme #impérialisme #mur_de_berlin #RIAS

  • « Le retour des talibans est le coup de grâce » : dans l’est de la Turquie, le périple des réfugiés venus d’Afghanistan
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/09/le-retour-des-talibans-est-le-coup-de-grace-dans-l-est-de-la-turquie-le-peri

    Le retour des talibans est le coup de grâce » : dans l’est de la Turquie, le périple des réfugiés venus d’Afghanistan
    Selon l’Organisation internationale pour les migrations, avec le retrait des forces américaines et de l’OTAN et le début de l’offensive islamiste, environ 30 000 personnes fuient le pays chaque semaine vers l’Iran puis vers la Turquie.

    Originaire de Ghazni, le jeune homme ne se voit aucun avenir en Afghanistan. « Il n’y a pas de travail, la pandémie n’a rien arrangé. Le retour des talibans est le coup de grâce. » « Ils vont prendre Kaboul, c’est sûr », prévient Rahmatollah, un jeune adolescent arrivé clandestinement il y a quelques jours de Mazar-e-Charif avec sa sœur, son beau-frère et leurs quatre enfants.Muhammet, 26 ans, le père de famille, se ronge les sangs. Rester à Van, à 40 kilomètres de la frontière iranienne, c’est s’exposer à être renvoyé vers l’Iran, ce qu’il ne veut à aucun prix. Il prévoyait d’aller, non pas en Europe, mais à Konya, où il est sûr de trouver du travail. Il a déjà fait le voyage une fois, il y a quelques années, jusqu’à cette ville de l’Anatolie profonde où, grâce à l’aide de migrants amis, il a réussi à se faire embaucher comme journalier sur des chantiers de construction. Après avoir amassé un petit pécule, il est rentré à Mazar-e-Charif chercher sa femme, Maryam, leurs quatre enfants ainsi que deux adolescents, ses beaux-frères, pour les ramener en Turquie, qu’il voit comme un pays de cocagne.
    Son rêve s’est brisé à Van. Il craint d’être condamné à rester là, entre le square et la mosquée, jusqu’à ce que la police les appréhende, lui et sa famille, pour les placer dans un centre de rétention. Après, c’est l’inconnu. Ils seront soit renvoyés en Iran, ce que les migrants craignent plus que tout, ou rendus à leur sort de clandestins, peu enviable.Contrairement aux réfugiés syriens, qui jouissent d’une protection en Turquie, les Afghans n’ont droit à rien. « Nous sommes des êtres sans destin », résume Zuleyha, une représentante de la minorité chiite hazara. Installée depuis six ans à Van, elle a obtenu un permis de séjour et se sent désormais à peu près en sécurité. « L’époque était plus favorable, aujourd’hui, c’est différent », dit-elle.
    Chaque année, des dizaines de milliers de réfugiés afghans traversent clandestinement la frontière entre l’Iran et la Turquie, en quête d’un emploi et d’une vie plus stable. Depuis l’offensive fulgurante des talibans sur les capitales provinciales, ce flux n’a fait qu’augmenter. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avec le retrait des forces américaines et de l’OTAN, et le début de l’offensive talibane, environ 30 000 personnes fuient l’Afghanistan chaque semaine vers l’Iran, puis vers la Turquie. Adossée à l’Iran, la province de Van sert de porte d’entrée. Guidés par les passeurs, des Afghans, mais aussi des Pakistanais et des Iraniens traversent la frontière à pied la nuit par des sentes de montagne. Le périple tourne parfois au cauchemar. Certains racontent s’être fait rosser et détrousser en chemin par des brigands. En hiver, de nombreux candidats au passage meurent de froid ou sont dévorés par les loups. A chaque fonte des neiges, des cadavres sont retrouvés, examinés par des médecins légistes puis inhumés sous un numéro dans le cimetière des « kimsesizler », ce qui signifie « ceux qui n’ont personne ».En été, la traversée est plus facile, mais il faut tout de même souvent s’y prendre à plusieurs fois pour atteindre l’autre côté. Une fois la frontière franchie, beaucoup sont appréhendés par les forces turques, qui les refoulent au débotté vers l’Iran. Le temps de se regrouper et les migrants recommencent.« Les réseaux de passeurs sont incroyablement mobiles. Ils ont leurs guetteurs, leurs informateurs, changent les itinéraires sans arrêt. Ils connaissent très bien le terrain, parfois mieux que nos forces de sécurité. Et puis, la géographie escarpée de la région rend la surveillance particulièrement difficile », décrit Semih Nargül, enseignant au département de géographie de l’Université du centenaire, à Van.Tout un pan d’économie grise a émergé, qui implique aussi bien des Afghans que des Turcs, des Iraniens ou des Kurdes. « Ces réseaux travaillent comme des agences de voyages, ils proposent différents itinéraires, différentes villes d’arrivée, avec plus ou moins de confort selon le prix », explique l’universitaire. A Van, les migrants sont quasiment introuvables. « A cause de la pandémie, le gouvernement ne veut pas qu’ils soient visibles », affirme Suvat Parin, qui enseigne la sociologie à l’Université du centenaire. Les autorités turques assurent que le nombre d’illégaux ayant franchi récemment la frontière iranienne – 499 kilomètres en tout – n’a guère augmenté ces dernières semaines, contrairement à ce qu’avaient pu affirmer certains médias, soupçonnés d’avoir exagéré sciemment l’ampleur du phénomène. A la mi-juillet, 3 000 représentants des forces spéciales, policiers et militaires, ont quand même été déployés, avec beaucoup de matériel, pour mieux lutter contre les passages clandestins. Sur les routes, les points de contrôle ont été renforcés, les véhicules sont scrutés de près.
    Face à l’imminence de nouveaux flux migratoires, Ankara a récemment érigé de hauts murs en béton le long de sa frontière orientale avec l’Iran, après avoir fait de même au sud, le long d’une partie de sa frontière avec la Syrie. Une fois terminé, le mur s’étendra sur 295 kilomètres, sera bordé par de larges fossés et doté d’une centaine de tours d’observation. Mais, pour le moment, la barrière de béton n’est pas encore achevée et c’est à travers elle qu’Hossein et ses compagnons disent s’être frayé un chemin pour pénétrer sur le territoire turc.
    « La situation devient ingérable », assure Orhan Deniz, le doyen de la faculté de littérature de l’Université du centenaire à Van, qui suit de près les questions migratoires. La Turquie, qui accueille déjà 3,7 millions de Syriens et des centaines de milliers d’Afghans, n’est pas en mesure d’assumer un nouvel afflux de réfugiés. « Il ne faut pas prendre cette situation à la légère. Sans une politique intelligente à long terme, on ne va jamais s’en sortir », prévient le doyen. Idéalement, l’Union européenne, la Turquie et l’Iran « devraient pouvoir s’entendre » pour créer des infrastructures d’accueil à destination des migrants, en particulier des Afghans, dont les arrivées risquent d’augmenter dans les mois qui viennent.

    #Covid-19#migrantmigration#afghanistan#turquie#UE#iran#pandemie#sante#guerre#crise#flux#politique#sante#frontiere#mur#invisibilite

  • #Rwanda_1994

    Rwanda, 1994, entre avril et juillet, 100 jours de génocide...
    Celui que l’on appelle « Le dernier génocide du siècle » s’est déroulé dans un tout petit pays d’Afrique, sous les yeux du monde entier, sous le joug des politiques internationales, et sous les machettes et la haine de toute une partie de la population. Sur environ 7,5 millions de Rwandais d’alors, 1,5 million de personnes ont été exterminées pour le seul fait d’appartenir à la caste « tutsi » (chiffres officiels de 2004) : hommes, femmes, enfants, nouveau-nés, vieillards... De cette tragédie historique, suite à plusieurs années de recherche dont sept mois passés au Rwanda pour récolter des témoignages, les auteurs ont tiré une fiction éprouvante basée sur des faits réels.

    https://www.glenat.com/drugstore/rwanda-1994-integrale-9782356261120
    #BD #bande_dessinée #livre
    #Kigali #Murambi #fosses_communes #Nyagatare #FAR #génocide #Rwanda #France #armée_française #opération_Turquoise #camps_de_réfugiés #réfugiés #Goma #zone_turquoise #aide_humanitaire #choléra #entraide #eau_potable

  • La Grèce allonge son mur et le fortifie avec un #mur_acoustique...

    Greece fortifies border security against refugees
    Athens reportedly installs devices that can cause deafness at Turkish-Greek border

    Greece installed two electronic devices that can produce strong sound waves that cause deafness in the area bordering Turkey to prevent possible refugee waves entering the country.

    Two #Long_Range_Acoustic_Device (#LRAD) that can also cause severe pain and serious health problems to those who are exposed to it were delivered to police responsible for the border, according to media reports.

    Four drones, 15 thermal cameras, five Zodiacs boats and 10 armored patrol vehicles (APV) were also integrated into the border surveillance system.

    Greece also began building a new fence across its northeastern border with Turkey.

    The fence will be 27 kilometers (17 miles) long and eight elevated observatories will be constructed to be used by the army.

    https://www.aa.com.tr/en/europe/greece-fortifies-border-security-against-refugees/2008011

    #barrière_acoustique #surdité #mur_acoustique #son #mur_sonore
    #Grèce #Turquie #Evros
    #frontières #migrations #réfugiés

    –—

    sur le nouveau mur :
    https://seenthis.net/messages/830355

  • Les armes sonores : comment faire mal sans une égratignure
    Attaquer les tympans, les yeux, l’estomac mais aussi le cerveau simplement avec du son, c’est l’objectif de plusieurs pays qui expérimentent ce type d’arme.
    https://www.vice.com/fr/article/qj8z3b/les-armes-sonores-comment-faire-mal-sans-une-egratignure

    Pourquoi gazer lorsque l’on peut calmer une foule par la seule force du son ? Les baffles ne servent pas seulement à danser. Le son peut être utilisé à des fins militaires. En juin, les forces de l’ordre françaises ont, par exemple, utilisé un canon à son pour disperser un rassemblement aux Invalides.

    L’inventeur de ce canon à son racontera en 2004 que cette arme « produit l’équivalent d’une migraine instantanée » et certaines personnes « en tomberont à genoux ». Interrogée par nos soins, la préfecture de police n’a pas souhaité répondre à nos questions sur l’utilisation de cette arme. « Les matériels utilisés sont inscrits dans le schéma inscrit du maintien de l’ordre, nous n’irons pas au-delà de vos questions » nous répond-on, après plusieurs jours d’attente pour cette réponse succincte.

    #Maintien_de_l'ordre #repression #armes_sub-lethales #police

  • Authorities in Lithuania are considering building a wall with Belarus

    Authorities in Lithuania are now considering building a wall with Belarus. Ingrida Simonyte, the Lithuanian prime minister, has accused the Belarusian government of orchestrating what her country views as a migrant crisis.

    https://twitter.com/VCapici/status/1409246090768101377

    #Lituanie #murs #frontières #Biélorussie #migrations #réfugiés #asile #barrières #barrières_frontalières

    –—

    voir :
    A la frontière entre la #Lituanie et le #Bélarus, Loukachenko se fait maître passeur
    https://seenthis.net/messages/919781

    • Lithuania Reports 116 More Border Arrests Of Migrants Crossing From Belarus

      Lithuanian authorities reported 116 more arrests of migrants crossing the border from Belarus, a surge in crossings that Lithuania says Minsk is purposely organizing in retaliation for European Union sanctions.

      The Lithuanian State Border Security Service said on July 3 that border guards also fired tear gas and warning shots as one group of migrants were being detained.

      The latest figures bring the number of migrants detained over the past two days to 179, the service said; in all 938 people have been arrested crossing from Belarus this year, 12 times as many in all of last year.

      Lithuanian Foreign Minister Gabrielius Landsbergis said late on July 2 that the government had declared a state of emergency, and he accused Lukashenka seeking “to weaponize migration to weaken our resolve for sanctions.”

      Vilnius contends that the migrants, most of whom are Iraqi, are moved to the border with Lithuania, where Belarusian border guards turn a blind eye as they cross into the European Union member state.

      Lithuania has been one of the loudest critics of Belarus’s strongman leader Alyaksandr Lukashenka since last August’s dispute presidential election. The 66-year-old Lukashenka claimed victory, setting off months of unprecedented protests.

      The opposition says that election was rigged, and the West has refused to recognize the results of the vote.

      The Baltic state has offered refuge to Svyatlana Tsikhanouskaya, who supporters say was the real winner of the election.

      Vilnius has also become a center for Belarusians in exile, and the two countries have expelled a number of diplomats as ties have worsened in recent weeks.

      The EU’s border guard service, Frontex, has sent teams to Lithuania to help deal with the influx of migrants.

      https://www.rferl.org/a/lithuania-migrants-arrests-belarus/31339043.html

    • La Lituanie se dit débordée face à l’afflux de migrants venus de Biélorussie

      La Lituanie s’est déclarée, vendredi, en #état_d'urgence, face à la hausse des arrivées de migrants depuis la Biélorussie voisine. Plus de 150 personnes ont traversé la frontière ces dernières 24 heures. L’agence de garde-frontières européenne, #Frontex, a dépêché une équipe pour venir en aide au pays balte.

      Une équipe de six gardes-frontières de l’agence européenne Frontex a commencé à travailler vendredi 2 juillet en Lituanie pour aider le pays balte à faire face à l’arrivée de migrants. Depuis plusieurs semaines, des dizaines de personnes en provenance de la Biélorussie voisine, passent la frontière ouest du pays pour entrer en Lituanie.

      Le nombre de gardes-frontières de Frontex devant être déployés à la frontière biélorusse devrait passer à 30 dans le courant du mois.

      Les garde-frontières lituaniens ont indiqué avoir arrêté quelque 150 migrants ces dernières 24 heures - près du double du nombre d’arrestations sur l’ensemble de 2020. Face à cet afflux, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence vendredi.

      Cela porte le nombre total de traversées illégales de frontières par des migrants cette année à plus de 800, la plupart venant du Moyen-Orient. Sur l’ensemble de 2020, 81 traversées illégales de la frontière avaient été enregistrées – et 37 en 2019.

      La plupart des migrants sont originaires d’Irak, mais il y en a aussi de plus en plus de Syrie, de Gambie, de Guinée et d’Inde, selon le site EUobserver (https://euobserver.com/world/152305).

      « La situation commence à se détériorer »

      « La situation est tendue et a tendance à se détériorer », a déclaré le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis à l’AFP.

      Il y a deux semaines, l’armée lituanienne a mis en place un #camp_d’urgence de plusieurs tentes à #Pabradé, à une quarantaine de kilomètres de la capitale Vilnius, pour pouvoir gérer l’afflux. « Le but du ministère est clair : les migrants économiques qui traversent la frontière de l’UE illégalement doivent être renvoyés à l’endroit d’où ils viennent », a-t-il ajouté.

      « Un tiers sont des hommes, un autre tiers sont des femmes, on accueille aussi des enfants, quelques mineurs non accompagnés et des personnes avec des problèmes de santé. Nous sommes inquiets quant à nos capacités d’accueil pour assurer l’hébergement à ces personnes qui demandent l’asile », a expliqué à RFI Egle Samuchovaite (https://www.rfi.fr/fr/europe/20210618-la-lituanie-accuse-la-bi%C3%A9lorussie-de-laisser-passer-des-migrants-s), directrice des programmes de la Croix-Rouge lituanienne, au mois de juin.

      Le gouvernement lituanien, qui s’oppose au président biélorusse Alexandre Loukachenko, a indiqué qu’il soupçonnait les autorités du pays de laisser les migrants passer la frontière.

      Ces tensions entre Minsk et Vilnius interviennent alors que les relations entre l’Union européenne et la Biélorussie sont elles-mêmes très compliquées. En cause : le détournement au mois de mai d’un vol commercial de Ryanair ordonné par le président Loukachenko pour arrêter un dissident politique.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/33405/la-lituanie-se-dit-debordee-face-a-l-afflux-de-migrants-venus-de-bielo

    • L’agence des frontières de l’UE augmente ” considérablement ” l’aide à la Lituanie

      L’agence des frontières de l’Union européenne s’engage à renforcer “de manière significative” son soutien à la Lituanie dans les prochains jours “en raison de la pression migratoire croissante à la frontière lituanienne avec la Biélorussie” que la nation balte tente de contenir .

      La décision de Frontex, l’agence chargée de coordonner le contrôle des frontières entre les États membres de l’UE et les pays tiers, a été annoncée samedi dernier à la suite d’un appel vidéo entre le directeur exécutif de Frontex Fabrice Leggeri et le président lituanien Gitanas Nauseda.

      “La frontière lituanienne est notre frontière extérieure commune et Frontex est prête à aider si nécessaire”, a déclaré Leggeri dans un communiqué. “Nous sommes prêts à renforcer notre niveau de soutien et à déployer plus d’officiers et d’équipements du corps permanent européen” en Lituanie, membre de l’UE et de l’OTAN de 2,8 millions.

      L’opération de Frontex, qui a commencé au début du mois avec le déploiement d’une douzaine d’officiers et de voitures de patrouille, va doubler la semaine prochaine, a indiqué l’agence.

      Le bureau de Nauseda a déclaré séparément que Frontex avait promis que des renforts devraient arriver en Lituanie avant le 15 juillet et que des patrouilles frontalières armées et d’autres traducteurs sont arrivés au cours du week-end.

      En outre, un hélicoptère de patrouille sera envoyé en Lituanie depuis la Pologne voisine et des discussions sont en cours pour envoyer un autre hélicoptère depuis l’Allemagne, a indiqué le bureau de Nauseda.

      Dans un tweet, Nauseda a remercié Frontex pour son soutien “Gérer les flux de migrants illégaux à travers la frontière orientale” avec la Biélorussie, autre ancienne république soviétique qui ne fait pas partie de l’UE.

      La Lituanie, qui a donné refuge à des membres de l’opposition biélorusse, accuse son voisin d’organiser des passages frontaliers principalement par des personnes originaires d’Irak, du Moyen-Orient et d’Afrique.

      En juin, le nombre de passages illégaux des frontières entre la Biélorussie et la Lituanie a sextuplé, augmentant la pression sur les autorités nationales de contrôle des frontières, a déclaré Frontex. Le phénomène s’est accéléré en juillet et plus de 1 500 personnes sont entrées en Lituanie depuis la Biélorussie au cours des deux derniers mois, 20 fois plus qu’en 2020.

      Plus tôt cette semaine, le président autoritaire biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré que son pays ne fermerait pas ses frontières “et ne deviendrait pas un camp pour les personnes fuyant l’Afghanistan, l’Iran, l’Irak, la Syrie, la Libye et la Tunisie”.

      Les tensions entre l’UE et la Biélorussie se sont encore intensifiées après que la Biélorussie a détourné un avion de ligne le 23 mai pour arrêter un journaliste de l’opposition.

      Loukachenko a déclaré que son pays cesserait de coopérer avec le bloc des 27 pays pour endiguer la migration en représailles aux lourdes sanctions économiques que l’UE a imposées à la Biélorussie pour le détournement d’avions de passagers.

      Vendredi, la Lituanie a commencé à construire une double clôture en fil de fer barbelé à la frontière avec la Biélorussie. Il parcourra 550 kilomètres (342 miles), couvrant la majeure partie de la frontière de près de 680 kilomètres (423 miles) et coûtera 41 millions d’euros (48 millions de dollars), selon les autorités lituaniennes.

      En outre, la Lituanie a mis en place des camps de tentes pour accueillir le nombre croissant de migrants.

      https://www.cablechronicles.com/lagence-des-frontieres-de-lue-augmente-considerablement-laide-a-la-

    • EU deploys border force in Lithuania as Belarus opens pathway for migrants

      Officials cite effort by Minsk to ‘weaponize’ irregular migration flows.

      The EU’s border protection agency on Monday said it was mobilizing a rapid intervention force to Lithuania, where the government has accused neighboring Belarus of allowing hundreds of migrants to cross illegally into the country.

      The allegations that Belarus is “weaponizing” migrants in retaliation for EU sanctions and support for political opponents of the country’s long-time leader, Alexander Lukashenko, were discussed Monday in the European Parliament and in the EU Foreign Affairs Council.

      “It seems like the Belarusian authorities now facilitate irregular migration possibly in retaliation to EU restrictive measures and as a response to the Lithuanian support for the civil society in Belarus,” the EU’s commissioner for home affairs, Ylva Johansson, testified during a joint hearing of the Parliament’s home affairs and foreign affairs committees.

      Johansson said that the method of arrivals was still under investigation, but that it appeared several flights per day were landing in Minsk, the Belarusian capital, carrying migrants from Istanbul and Baghdad. Officials said at least 60 EU border guards were expected to arrive in Lithuania in the coming days.

      While many of the migrants that have crossed into Lithuania seem to be of Iraqi or Syrian origin, there have also been migrants from African countries, including the Democratic Republic of Congo and Cameroon.

      Arriving for Monday’s Foreign Affairs Council meeting in Brussels, Lithuanian Foreign Minister Gabrielius Landsbergis said his country was struggling to return migrants to their home countries. He added that the Baltic nation is now confronting challenges more commonly seen in frontline EU countries like Greece and Spain that face a constant influx of migrants across the Mediterranean, and have faced similar pressure of arrivals from Turkey and Morocco.

      “The European Union should have a common strategy how to deal with these sort of political or hybrid threats,” Landsbergis said. “We need a strategy of readmission because a country — be it Lithuania, be it Greece or Spain — alone faces a rather challenging path when trying to return the people who illegally entered the country. Secondly, we need to be very strict with the regimes who are using these sorts of weapons.”

      Landsbergis called for additional sanctions against Belarus and said other countries using such tactics should face similar punishment.

      To help manage the crisis, the Lithuanian parliament will convene in a special session on Tuesday to adopt amendments to national asylum laws with an aim of reducing the time needed to evaluate applications for protected status.

      Asked if the situation in Lithuania was adding new urgency to the EU’s years-long struggle to develop a new migration pact, the bloc’s high representative for foreign affairs, Josep Borrell, said it was up to the border protection agency, Frontex, to help manage the situation.

      “That’s why we created Frontex, to help member states to face migration crises,” Borrell said at a news conference following the meeting.
      ‘High pressure’ situation

      Fabrice Leggeri, the executive director of Frontex, said his agency had anticipated Belarus seeking to use flows of irregular migrants as a political weapon, and has been monitoring the country’s borders since last fall. Testifying in the parliamentary hearing, Leggeri said there had been more than 1,600 irregular border crossings to Lithuania from Belarus since January 1 of this year, but roughly half of those, some 800, occurred in the first week of July.

      “This was clearly the sign that something was happening with more intensity,” Leggeri testified, adding: “We see that there is a high pressure that could even worsen in the next days.”

      Leggeri told Parliament that while the initial arrivals had mostly come from Iraq, Syria and Iran, this month there was a shift toward African nationals, including migrants from Congo, Gambia, Guinea, Mali and Senegal. He said Lukashenko’s government was encouraging the influx by inviting citizens to travel to Belarus without visas under the guise of obtaining coronavirus vaccines.

      “Belarus announced that 73 countries are encouraged to enter Belarus without a visa and to stay up to five days to get COVID vaccine shots,” he said.

      Lukashenko has simultaneously denied using migrants for political pressure while also warning that Belarus has no intention of halting the flows. He has effectively mocked the EU, saying last week: “We will not hold anyone back. We are not their final destination after all. They are headed to enlightened, warm, cozy Europe.”

      According to statistics from the Lithuanian Border Guard Service, a total of 1,714 irregular migrants crossed the Lithuanian border in 2021, compared to just 74 in 2020. Of these, 1,676 arrived from Belarus. According to the statistics, roughly 1,000 irregular migrants were detained between July 1 and July 11, including 377 from Iraq; 194 from the Democratic Republic of Congo; 118 from Cameroon; 67 from Guinea; 23 from Afghanistan; 22 from Togo; and 20 from Nigeria.

      The bizarre situation of Middle Eastern and African migrants arriving in the Baltics was part of a busy Foreign Affairs Council meeting that included a discussion over lunch with the new Israeli foreign affairs minister, Yair Lapid.

      Ministers also discussed the deteriorating situation in Afghanistan, which Borrell conceded was a direct consequence of the withdrawal of Western troops that was ordered by U.S. President Joe Biden. Borrell said a new international task force may be needed to try to stabilize the country and, especially, to protect the rights of women and girls, but he gave no indication of how such a task force would operate without military support.

      Ministers also discussed the continuing risk of famine in the Tigray region of Ethiopia. Borrell said the EU was trying to mobilize assistance but that it was impossible for the EU alone to address a shortage of food for an estimated 850,000 people.

      https://www.politico.eu/article/eu-deploys-border-force-in-lithuania-as-belarus-opens-pathway-for-migrants-

    • Lithuania introduces pushbacks against migrants crossing from Belarus

      As Lithuania struggles to stem the flow of migrants trying to enter the country from neighboring Belarus, border guards have said that they have begun to push back migrants trying to enter the country using irregular methods of crossing.

      Rustamas Liubajevas, the head of Lithuania’s border guard service, announced on Tuesday that “anyone who tries to enter Lithuanian territory illegally will be refused entry and directed to the nearest operational international border control point.” He added that some 180 migrants had already been sent back to Belarus on Tuesday.

      “Deterrent actions may be taken against those who do not comply,” Liubajevas said further. He did not to disclose the exact measures taken, but said the guards did not use violence to push back the migrants.

      The Baltic News Agency confirmed the reports.


      https://twitter.com/BNSLithuania/status/1422295961074814980

      Criticism against move

      The decision to introduce push backs has been taken by Lithuanian Interior Minister Agne Bilotaite, effectively allowing authorities to use force to send migrants to official border crossing points or to diplomatic missions, where they can apply for asylum legally.

      Lithuanian NGOs meanwhile have responded to the pushback of migrants, saying that it violates international human rights: “This restricts the fundamental human right to seek asylum in a safe state,” Akvile Krisciunaite, a researcher at the Diversity Development Group, told the AFP news agency.

      “Belarus is not a safe country, and human rights are known to be grossly violated there.”

      So far this year, Lithuanian border officials have detained more than 4,000 migrants — mostly Iraqi nationals. That number compares to 81 intercepted migrants for all of 2020.

      ’Cold War’ between Belarus and Lithuania

      Tensions between the two countries are on an all-time high since much of the Belarusian opposition have sought refuge in Lithuania from violent oppression following the disputed presidential reelection of authoritarian leader Alexander Lukashenko in August 2020. His main challenger and the likely winner of the vote, Sviatlana Tsikhanouskaya, has been living in exile in Lithuania ever since.

      Many Western governments, including Lithuania, have denounced the alleged re-election saying results were rigged. The EU then imposed a series of sanctions. Lithuanian officials now said they suspect that the influx of migrants is being staged by the Belarusian government under Lukashenko’s leadership.

      https://www.infomigrants.net/en/post/34091/lithuania-introduces-pushbacks-against-migrants-crossing-from-belarus

    • Lithuanian parliament votes to allow mass detention of asylum seekers

      Lithuania’s parliament on Tuesday (13 July) approved the mass detention of migrants and curbed their right of appeal, a move meant to deter high numbers crossing the border with Belarus but which stirred an outcry among humanitarian groups.

      Eighty-four lawmakers supported the bill, with one objection and 5 abstentions, brushing aside protests from Red Cross and other non-governmental organizations saying it violates Lithuania’s international obligations and migrant rights.

      Lithuanian and EU officials have accused Belarus of using illegal migrants as a political weapon to exert pressure on the European Union because of the bloc’s sanctions on Minsk. More than 1,700 people have entered Lithuania from its non-EU neighbour this year, including 1,100 in July alone.

      Prime Minister Ingrida Simonyte said the detention policy would prevent migrants from illegally travelling onwards to the more affluent west of the EU – the favoured destination of the vast majority of migrants reaching EU territory in recent years.

      The legislation is intended “to send a message to Iraqis and others that this is not a convenient route, conditions will not be good here”, Interior Minister Agne Bilotaite said in introducing the bill.

      She said such migrants are “not real asylum seekers” but rather Belarusian President Alexander Lukashenko’s “tool to use against Lithuania”, after he vowed retaliation for EU sanctions imposed over his violent suppression of street protests.

      The new law bans any release of migrants from detention for six months after their arrival, curbs the right of appeal for rejected asylum-seekers and stipulates that migrants can be deported while their appeals are considered.

      “The law is a potential human rights violation, and it does not correspond to EU directives,” Lithuanian Red Cross programme director Egle Samuchovaite told Reuters.

      “It enshrines the current bad situation in Lithuania’s detention centres in law and leaves vulnerable people in an even more vulnerable situation.”

      Lithuania also began building a 550-km razor wire barrier on its frontier with Belarus on Friday.

      The small Baltic republic of 2.8 million people, on the poorer eastern end of the EU, is used to receiving less than 100 illegal migrants per year and has struggled to cope with the recent influx.

      Fewer rights for migrants

      Several migrants at a temporary detention centre in a disused school in rural Lithuania told Reuters on Monday they had been given no information about their rights or future, nine days after arriving from Belarus.

      They said they had not been given a chance to apply for asylum nor to speak with the help of a translator.

      The new law removes most rights accorded to migrants such as the right to a translator or to obtain information about their status and the asylum process.

      Lithuanian authorities are now obliged only to provide upkeep in detention, medical care and legal aid, but Simonyte said the government will try to do more.

      “The government intends to provide all support that is needed for those people,” she told reporters. “But if there is a very sudden influx in a short time frame, we might be able to ensure only what is absolutely needed. For that we should have a legal framework.”

      Dainius Zalimas, a lawyer who until June was the chairman of Lithuania’s Constitutional Court, said mass detention and restricted appeal process likely violate both Lithuania’s constitution and the European Convention of Human Rights.

      “The proposals, which are unconstitutional, are based on premise that all foreigners who crossed the border are second-class human beings, not entitled to constitutional rights,” he told Reuters before the vote.

      https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/lithuanian-parliament-votes-to-allow-mass-detention-of-asylum-seekers

      #détention #détention_massive

    • EU presses Iraq to halt migrant flights to Belarus

      A number of new flights have been announced between Iraq and Belarus.

      The EU is ramping up pressure on Iraq to stop its airlines from flying to Belarus, which helps Minsk send asylum seekers into the EU in retaliation against sanctions imposed by the bloc.

      On Thursday, there were signs that the pressure was beginning to work. An Iraqi Airways flight from Basra to Minsk was canceled. However, an aircraft belonging to another carrier, Fly Baghdad, did land in the Belarusian capital Thursday, although a flight scheduled for Friday was canceled. Iraqi Airways recently expanded its schedule of flights to Belarus, while Fly Baghdad first started trips to Minsk in May.

      “We welcome the reports on the decision about the cancellation of these flights,” a European Commission spokesperson said Thursday, although they did not confirm reports that Iraqi Airways will cancel flights until August 15.

      The EU has accused Belarusian strongman Alexander Lukashenko of trying to “weaponize” the Iraqi migrants who arrive in Minsk. They are taken to the border with Lithuania and then cross into the EU; so far, 4,000 asylum seekers have entered, almost 2,800 of them from Iraq. Lithuanian Foreign Minister Gabrielius Landsbergis estimates that up to 10,000 migrants could come into his country by the end of the summer. Last year, Lithuania received only about 80 migrants.

      This migration crisis is very different from previous ones where people crossed into the EU by sea. The main access to Belarus is by air, and despite EU efforts to throttle traffic, Minsk is working hard to expand the number of flights reaching the country.

      The immediate pressure is on Iraq, but there is also an increase in flights to Minsk from Turkey, also reportedly carrying asylum seekers.

      The EU is ramping up pressure on Iraq to fall into line.

      Charles Michel, president of the European Council, got involved, speaking to Iraqi Prime Minister Mustafa al Kadhimi, while EU foreign policy chief Josep Borrell spoke with Iraqi Foreign Minister Fuad Hussein.

      Talks with the Iraqis are “done in a very constructive spirit [with] the Iraqi side conveying the willingness to cooperate and jointly address the situation," said the Commission spokesperson.

      Germany, the Czech Republic, Austria and others joined Lithuania in putting pressure on Baghdad, diplomats said. An Iraqi delegation was in Lithuania last week and visited the camps where Iraqis are staying.

      Some EU diplomats say that the diplomatic effort is hampered by a lack of strong leverage over Baghdad. The Iraqis “are well aware that we cannot abandon them, we need them for our security and we cannot risk having another Afghanistan next door,” said an EU diplomat.

      The bloc did threaten last month to restrict visas for Iraqis to improve cooperation in taking back people rejected for asylum. The Commission said that “Iraqi authorities cooperate only on voluntary returns and in very exceptional cases (Iraqi nationals convicted for a criminal offence) on forced returns” and that “Iraq’s cooperation with the EU on readmission matters is not sufficient and that action is needed.”
      More flights

      While flights from Iraq are the most pressing issue, there is also worry about the increase in routes from Turkey.

      In recent weeks, Belavia — which is currently banned from European airspace after Minsk illegally diverted a Ryanair plane in May to kidnap an opposition blogger — has beefed up its schedule from Turkey. Two routes between Minsk and Istanbul that had been serviced three times a week are now flying daily. Regular flights from Izmir have been reinstated, as have several regular flights from Antalya — although those are also popular holiday destinations for Belarusians.

      There is also an effort to crack down on EU-based leasing companies supplying aircraft to Belavia.

      Brussels “must make sure that no European company can provide assets that facilitate the trafficking route,” Landsbergis told POLITICO’s Brussels Playbook on Wednesday.

      According to an EU official, several of the jets operated by Belavia come from Ireland. A company based in Denmark, Nordic Aviation Capital, has also provided aircraft to Belavia in the past. A spokesperson for the firm said it would not comment, but the company announced last September that it had delivered the last plane of a five-jet agreement to the carrier.

      Danish Foreign Minister Jeppe Kofod told POLITICO his government does not yet “have sufficient information to verify such claims” but said the case is being reviewed by Danish authorities.

      “But let me be clear: If Danish companies are involved in Lukashenko’s deliberate, malicious and cynical efforts to use migrants as a political weapon to try and put pressure on Lithuania and the EU, then that would of course be totally unacceptable and should be stopped immediately,” he said. “If European companies aid and abet the Lukashenko regime in this way, then I firmly believe we need to revisit our current sanctions in the EU.”

      SMBC Aviation Capital, a Dublin-based company that has previously leased aircraft to Belavia, said in an email on Wednesday that it had not been contacted by Irish or European authorities. The Irish government did not respond to a request for comment.

      https://www.politico.eu/article/belarus-migrant-flights-eu-sanctions-iraq-turkey

      #Irak #vol #vols

    • La Lituanie commence la construction d’une clôture à la frontière avec le Bélarus

      La Lituanie a entrepris la construction d’une clôture le long de sa frontière avec le Bélarus, accusé par Vilnius et Varsovie d’acheminer des migrants vers l’UE.

      C’est un mur de plus qui va être érigé en Europe, de plusieurs centaines de kilomètres de long.

      Tetas, une entreprise de construction qui fait partie du groupe énergétique public lituanien Epso-G a commencé à acheminer le matériel nécessaire à la construction d’une clôture de 111 kilomètres de long, a rapporté le radiodiffuseur public LRT.

      L’entreprise a aussi marqué les sections des points de contrôle frontaliers de Druskininkai, Barauskas et Adutiskis dans le sud-est de la Lituanie.

      Dans l’urgence, des barbelés accordéon vont être posés dans les sections clés ce mois d’octobre, puis la pose d’une clôture de 4 mètres de hauteur sera effectuée à partir de novembre/décembre, avec pour objectif de l’achever d’ici le mois d’avril 2022.
      500 km au total

      Mais ce tronçon de 111 kilomètres ne représente qu’une première étape. L’entreprise Epso-G prévoit de lancer un second appel d’offres dès cette semaine, pour la construction d’une section de 400 kilomètres qui doit être terminée d’ici septembre 2022.

      Le gouvernement lituanien, qui accuse Alexandre Loukachenko de mener une « guerre hybride » contre la Lituanie, a alloué 152 millions d’euros pour la construction d’une barrière de 508 kilomètres.

      La Lituanie a accueilli sur son sol des opposants au régime de Loukachenko et son parlement a reconnu Svetlana Tsikhanovskaïa comme la présidente légitime du Bélarus.

      A Varsovie aussi on s’inquiète des mouvements du voisin de l’est. La Biélorussie augmente la pression de l’émigration illégale vers les frontières de l’UE en acheminant « des dizaines de milliers d’immigrants dans son pays afin de les livrer à la frontière avec la Pologne », a assuré le premier ministre Mateusz Morawiecki.

      Tout le monde en Lituanie ne voit pas ce nouveau mur d’un bon œil.

      Dans une interview au « Courrier d’Europe centrale », l’eurodéputé et ancien ministre de la Défense lituanien Juozas Olekas estime que « Loukachenko est un leader illégitime qui […] utilise les migrants comme un mécanisme de pression sur l’Union européenne ».

      Pour autant, Juozas Olekas déclare : « Je ne suis pas favorable à l’érection de murs sur l’ensemble de la frontière et je pense qu’un travail diplomatique intensif, y compris avec les pays d’origine des migrants, ou de meilleures patrouilles, qui fonctionnent déjà, seraient des mesures plus efficaces. Je pense qu’il est inutile de paniquer, car ça ne sert jamais à rien, et que nous devrions nous concentrer sur des solutions à long terme ».

      https://courrierdeuropecentrale.fr/la-lituanie-commence-la-construction-dune-cloture-a-la-front

  • A la frontière entre la #Lituanie et le #Bélarus, Loukachenko se fait maître passeur

    Pour se venger de Vilnius, qui accueille l’opposition en exil, l’autocrate semble avoir organisé une filière d’immigration clandestine, qui mène des candidats au départ de Bagdad à la frontière de l’Etat balte.

    Depuis la fin du mois de mai, les gardes-frontières bélarusses postés aux lisières de la Lituanie sont au repos. Ils ferment les yeux sur les silhouettes qui traversent les bois dans l’obscurité, sur les traces de pas laissées dans le sable du no man’s land qui sépare les deux pays. Dans leur dos, passent chaque jour plusieurs dizaines de personnes. Des migrants, Irakiens pour la plupart. Depuis le début de l’année, les #gardes-frontières lituaniens ont rattrapé 387 personnes qui venaient d’entrer dans leur pays – et au passage dans l’espace Schengen. Le rythme s’est largement accéléré en juin, avec plus de 200 entrées en quinze jours. Soit plus en deux semaines qu’au cours des deux années précédentes réunies : 81 migrants avaient été arrêtés en 2020 et 46 en 2019.

    « Tout cela découle de raisons géopolitiques. D’après ce que nous voyons, les officiers bélarusses coopèrent et sont potentiellement impliqués dans le transport illégal de migrants », a affirmé la ministre lituanienne de l’Intérieur, Agne Bilotaite. « Les gardes-frontières bélarusses ont stoppé toute coopération avec leurs homologues lituaniens », confirme le porte-parole du service lituanien de protection des frontières, Giedrius Misutis.

    #Chantage migratoire

    Le mois dernier, après l’atterrissage forcé à Minsk d’un vol Athènes-Vilnius, l’arrestation de l’opposant #Raman_Protassevitch et l’opprobre international qui avait suivi, Alexandre #Loukachenko avait prévenu : « Nous arrêtions les migrants et les drogues. Attrapez-les vous-même désormais. » La menace lancée par l’autocrate bélarusse à ses voisins paraissait alors assez creuse. Son pays est loin des principales voies d’entrée en Europe empruntées par les migrants ce qui ne lui permet pas d’avoir recours au type de #chantage_migratoire utilisé l’an dernier par la Turquie ou plus récemment par le Maroc pour solder leurs différends avec Bruxelles.

    Alors, pour augmenter sa capacité de nuisance, il semble que le régime bélarusse se soit lancé dans l’organisation de sa propre filière d’immigration illégale. Pour cela, il a trouvé un nouvel usage à #Tsentrkurort, l’agence de voyages d’Etat, qui travaille avec Bagdad depuis 2017. Entre le mois d’avril et la mi-juin, le nombre de liaisons aériennes opérées par #Iraqi_Airways entre Minsk et Bagdad est passé d’une à trois par semaine. Pendant la deuxième quinzaine de mai, les habituels Boeing 737 ont aussi été remplacés par des 777, à la capacité plus importante.

    « A l’aéroport de Minsk, personne ne vérifie les documents des Irakiens qui ont réservé avec Tsentrkurort. Ils obtiennent automatiquement des #visas », indique le rédacteur en chef de la chaîne Telegram Nexta, Tadeusz Giczan. La compagnie aérienne #Fly_Baghdad, qui dessert presque uniquement des villes du Moyen-Orient, a également ouvert en mai une liaison directe entre les capitales irakienne et bélarusse, qui effectue deux rotations par semaine.

    Agitation à la frontière

    Les autorités lituaniennes ont fait les mêmes constats. « Il y a des #vols Bagdad-Minsk et Istanbul-Minsk deux fois par semaine. En tout, quatre vols qui correspondent aux vagues de migrations [hebdomadaires] », a expliqué le président du comité parlementaire lituanien consacré à la sécurité nationale, Laurynas Kasciunas. La ministre de l’Intérieur estime, elle aussi, que les migrants arrivent par avion de Bagdad et d’Istanbul, avant d’être conduits à la frontière lituanienne, pour des tarifs allant de 1 500 euros par personne à 3 500 pour une famille.

    Ces flux migratoires soigneusement orchestrés semblent dirigés uniquement vers la Lituanie. Le pays est le plus fidèle allié de l’opposition bélarusse, dont la cheffe de file est exilée à Vilnius. C’est aussi un petit Etat, d’à peine 2,8 millions d’habitants, peu habitué à gérer une pression migratoire. Le centre d’accueil des étrangers installé à la frontière du Bélarus arrive déjà à saturation et des grandes tentes viennent d’être installées à sa lisière pour héberger 350 personnes supplémentaires. Lundi, la ministre de l’Intérieur a repoussé l’instauration de l’état d’urgence, estimant que « l’aide internationale prévue » suffirait pour tenir le choc.

    Jamais cette frontière de 500 kilomètres de long n’avait connu autant d’agitation. La nuit, les migrants récemment débarqués au Bélarus tentent le passage, suivis ou précédés par des opposants à Loukachenko qui prennent le chemin de l’exil dans la clandestinité. Le jour, ce sont les Bélarusses déjà réfugiés en Lituanie qui s’y rassemblent, avec drapeaux et pancartes. Ils réclament l’imposition de nouvelles sanctions contre le régime et l’ouverture des frontières pour leurs compatriotes. Car dans le Bélarus de Loukachenko, les migrants sont encouragés à franchir les frontières, mais les citoyens sont assignés à résidence, interdits de quitter le pays, sauf s’ils sont en possession d’un permis de résidence permanent à l’étranger.

    https://www.liberation.fr/international/europe/a-la-frontiere-entre-la-lituanie-et-le-belarus-loukachenko-se-fait-maitre

    #frontières #réfugiés #réfugiés_irakiens #migrations #asile #Protassevitch #compagnies_aériennes #Irak #Biélorussie

    ping @reka

  • Greece, ABR: The Greek government are building walls around the five mainland refugee camps

    The Greek government are building walls around the five mainland refugee camps, #Ritsona, #Polykastro, #Diavata, #Makakasa and #Nea_Kavala. Why this is necessary, and for what purpose, when the camps already are fenced in with barbed wire fences, is difficult to understand.
    “Closed controlled camps" ensuring that asylum seekers are cut off from the outside communities and services. A very dark period in Greece and in EU refugee Policy.
    Three meter high concrete walls, outside the already existing barbed wire fences, would makes this no different than a prison. Who are they claiming to protect with these extreme measures, refugees living inside from Greek right wing extremists, or people living outside from these “dangerous” men, women and children? We must remember that this is supposed to be a refugee camps, not high security prisons.
    EU agreed on financing these camps, on the condition that they should be open facilities, same goes for the new camps that are being constructed on the island. In reality people will be locked up in these prisons most of the day, only allowed to go out on specific times, under strict control, between 07.00-19.00. Remember that we are talking about families with children, and not criminals, so why are they being treated as such?
    While Greece are opening up, welcoming tourists from all over the world, they are locking up men, women and children seeking safety in Europe, in prisons behind barbed wire fences and concrete walls, out of sight, out of mind. When these new camps on the islands, financed by Europe are finished, they will also be fenced in by high concrete walls. Mark my words: nothing good will come of this!
    “From Malakasa, Nea Kavala, Polycastro and Diavata camps to the world!!
    “if you have find us silent against the walls,it doesn’t mean that we agree to live like prisoners,but in fact we are all afraid to be threaten,if we speak out and raise our voices!!”

    (https://twitter.com/parwana_amiri/status/1395593312460025858)

    https://www.facebook.com/AegeanBoatReport/posts/1088971624959274

    #murs #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés #Grèce #camps_fermés #barbelés

    • "Ø double military-grade walls
      Ø restricted entrance and exit times (8am-8pm: itself a questionable suggestion: why should people be banned from going outside at any time of day or night? Under what possible justification?)
      Ø a CCTV system and video monitors
      Ø drone flights over the ‘camps’
      Ø camera-monitored perimeter alarms
      Ø control gates with metal detectors and x-ray devices
      Ø a system to broadcast announcements from loudspeakers
      Ø a control centre for the camps at the ministry’s HQ
      And this will be paid for – a total bill of €33m – by the EU.
      As this cash is on top of the €250m the EU has already promised to build these camps – described, we must stress, as ‘closed’ repeatedly in the Greek governments’ ‘deliverability document’ even though the EU, and specifically its Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson who confirmed the €250m payment on her visit to the Aegean islands in March this year, promised the EU would not fund closed camps - it is absolutely vital that the Union is not misled into handing over millions of Euros for a programme designed to break international law and strip men, women and children of their fundamental human rights and protections.
      We must stress: these men, women and children have committed no crime. Even if they were suspected of having done so, they would be entitled to a trial before a jury before having their freedom taken away from them for – based on the current advised waiting period for asylum cases to be processed in Greece – up to five years.»

      ( text by Koraki : https://www.facebook.com/koraki.org)
      source : https://www.facebook.com/yorgos.konstantinou/posts/10223644448395917


      source : https://www.facebook.com/yorgos.konstantinou/posts/10223644448395917

      –—


      source : https://www.facebook.com/yorgos.konstantinou/posts/10223657767448885

      #caricature #dessin_de_presse by #Yorgos_Konstantinou

    • Pétition:

      EU: Build Schools, Not Walls

      We strongly stand against allocating European funds to build walls around Greek refugee camps.

      The ongoing fencing work at the Ritsona, Polykastro, Diavata, Malakasa and Nea Kavala camps must stop immediately.

      Greece, with the full support of the European Union, is turning refugee camps into de-facto prisons.

      Millions of euros allocated for building walls should be spent on education, psychological support and the improvement of hygienic conditions in the refugee camps.

      What happened?

      In January and February 2021, the International Organization for Migration (IOM) published two invitations to bid for the construction of fences in refugee camps in mainland Greece.

      However, the fences became concrete walls. In March the Greek Ministry of Migration and Asylum commissioned to build NATO type fences and introduce additional security measures.

      Nobody - including camp residents - was informed about it.

      The walls are a jeopardy for integration, safety and mental health

      Residents of refugee camps fled their country in search for safety. In Europe their (mental) health is worsening because of the horrific conditions in the camps.

      Building the walls after a year of strict lockdown will lead to a further deterioration in their mental state.

      Moreover, it will:
      – deepen divisions between people: it will make the interaction between refugees and the local community even more difficult, if not impossible.
      – make it even harder for journalists and NGO’s to monitor the situation in the camp
      – put the residents of the camps in danger in case of fire.

      As EU citizens we cannot allow that innocent people are being locked behind the walls, in the middle of nowhere. Being a refugee is not a crime.

      Seeking asylum is a human right.

      Democracy and freedom cannot be built with concrete walls.

      Building walls was always the beginning of dark periods in history.

      Crushing walls - is the source of hope, reconciliation and (what is a foundation of European idea) solidarity.

      No more walls in the EU!

      https://secure.avaaz.org/community_petitions/en/notis_mitarachi_the_minister_of_migration_of_greec_eu_build_schools_no

    • La Grèce construit des camps barricadés pour isoler les réfugiés

      L’Union européenne a investi cette année 276 millions d’euros pour la construction de camps de réfugiés sur cinq îles grecques. À #Leros, où un camp de 1 800 places ouvrira bientôt, habitants et ONG s’indignent contre cet édifice barricadé. Le gouvernement assume.

      L’Union européenne a investi cette année 276 millions d’euros pour la construction de camps de réfugiés sur cinq îles grecques. À Leros, où un camp de 1 800 places ouvrira bientôt, habitants et ONG s’indignent contre cet édifice barricadé. Le gouvernement assume.

      Le champ de #conteneurs blancs s’étale sur 63 000 mètres carrés sur une colline inhabitée. Depuis les bateaux de plaisance qui pénètrent dans la baie de Lakki, dans le sud de Leros, on ne voit qu’eux. Ils forment le tout nouveau camp de réfugiés de 1 860 places, interdit d’accès au public, qui doit ouvrir ses portes d’ici à la rentrée sur cette île grecque de 8 000 habitants, qui compte aujourd’hui 75 demandeurs d’asile.

      « Il sera doté de mini-supermarchés, restaurants, laveries, écoles, distributeurs d’argent, terrains de basket », détaille #Filio_Kyprizoglou, sa future directrice. Soit un « village, avec tous les services compris pour les demandeurs d’asile ! », s’emballe-t-elle.

      Mais le « village » sera cerné de hauts murs, puis d’une route périphérique destinée aux patrouilles de police, elle aussi entourée d’un mur surplombé de #barbelés. Depuis sa taverne sur le port de Lakki, Theodoros Kosmopoulou observe avec amertume cette « #nouvelle_prison », dont la construction a démarré en février, sur des terres appartenant à l’État grec.

      Ce nouveau centre barricadé est l’un des cinq camps de réfugiés grecs en construction sur les îles à proximité de la Turquie et ayant connu des arrivées ces dernières années. Ces structures sont financées à hauteur de 276 millions d’euros par l’Union européenne (UE). Si celui de Leros est bien visible dans la baie de Lakki, les centres qui s’élèveront à #Kos, #Samos, #Chios et #Lesbos seront, eux, souvent isolés des villes.

      Ces camps dits éphémères pourront héberger au total 15 000 demandeurs d’asile ou des personnes déboutées. Ils seront tous opérationnels à la fin de l’année, espère la Commission européenne. Celui de Samos, 3 600 places, sera ouvert cet été, suivi de Kos, 2 000 places, et Leros. L’appel d’offres pour la construction des camps de Chios (de 1 800 à 3 000 places) et Lesbos (5 000 places) a été publié en mai.

      Si l’Europe les qualifie de « #centres_de_premier_accueil_multifonctionnels », le ministère grec de l’immigration parle, lui, de « #structures_contrôlées_fermées ». Elles doivent remplacer les anciens camps dits « #hotspots », déjà présents sur ces îles, qui abritent maintenant 9 000 migrants. Souvent surpeuplés depuis leur création en 2016, ils sont décriés pour leurs conditions de vie indignes. Le traitement des demandes d’asile peut y prendre des mois.

      Des compagnies privées pour gérer les camps ?

      Dans ces nouveaux camps, les réfugiés auront une réponse à leur demande dans les cinq jours, assure le ministère grec de l’immigration. Les personnes déboutées seront détenues dans des parties fermées – seulement les hommes seuls - dans l’attente de leur renvoi.

      Un membre d’une organisation d’aide internationale, qui s’exprime anonymement, craint que les procédures de demande d’asile ne soient « expédiées plus rapidement et qu’il y ait plus de rejets ». « Le gouvernement de droite est de plus en plus dur avec les réfugiés », estime-t-il. Athènes, qui compte aujourd’hui quelque 100 000 demandeurs d’asile (chiffre de mai 2021 donné par l’UNHCR), a en effet durci sa politique migratoire durant la pandémie.

      La Grèce vient aussi d’élargir la liste des nationalités pouvant être renvoyées vers le pays voisin. La Turquie est désormais considérée comme un « pays sûr » pour les Syriens, Bangladais, Afghans, Somaliens et Pakistanais.

      (—> voir https://seenthis.net/messages/919682)

      Pour la mise en œuvre de cette #procédure_d’asile, le gouvernement compte sur l’organisation et surtout la #surveillance de ces camps, au regard des plans détaillés que Manos Logothetis, secrétaire général du ministère de l’immigration, déplie fièrement dans son bureau d’Athènes. Chaque centre, cerné de murs, sera divisé en #zones compartimentées pour les mineurs non accompagnés, les familles, etc. Les demandeurs d’asile ne pourront circuler entre ces #espaces_séparés qu’avec une #carte_magnétique « d’identité ».

      "Je doute qu’une organisation de défense des droits humains ou de la société civile soit autorisée à témoigner de ce qui se passe dans ce nouveau camp." (Catharina Kahane, cofondatrice de l’ONG autrichienne Echo100Plus)

      Celle-ci leur permettra également de sortir du camp, en journée uniquement, avertit Manos Logothetis : « S’ils reviennent après la tombée de la #nuit, les réfugiés resteront à l’extérieur jusqu’au lendemain, dans un lieu prévu à cet effet. Ils devront justifier leur retard auprès des autorités du centre. » Les « autorités » présentes à l’ouverture seront l’#UNHCR, les services de santé et de l’asile grec, #Europol, l’#OIM, #Frontex et quelques ONG « bienvenues », affirme le secrétaire général - ce que réfutent les ONG, visiblement sous pression.

      Le gouvernement souhaite néanmoins un changement dans la gestion des camps. « Dans d’autres États, cette fonction est à la charge de compagnies privées […]. Nous y songeons aussi. Dans certains camps grecs, tout a été sous le contrôle de l’OIM et de l’UNHCR […], critique Manos Logothetis. Nous pensons qu’il est temps qu’elles fassent un pas en arrière. Nous devrions diriger ces camps via une compagnie privée, sous l’égide du gouvernement. »

      « Qui va venir dans ces centres ? »

      À Leros, à des centaines de kilomètres au nord-ouest d’Athènes, ces propos inquiètent. « Je doute qu’une organisation de défense des droits humains ou de la société civile soit autorisée à témoigner de ce qui se passe dans ce nouveau camp, dit Catharina Kahane, cofondatrice de l’ONG autrichienne Echo100Plus. Nous n’avons jamais été invités à le visiter. Toutes les ONG enregistrées auprès du gouvernement précédent [de la gauche Syriza jusqu’en 2019 – ndlr] ont dû s’inscrire à nouveau auprès de la nouvelle administration [il y a deux ans - ndlr]. Très peu d’organisations ont réussi, beaucoup ont été rejetées. »

      La municipalité de Leros s’interroge, pour sa part, sur la finalité de ce camp. #Michael_Kolias, maire sans étiquette de l’île, ne croit pas à son caractère « éphémère » vendu aux insulaires. « Les autorités détruisent la nature pour le construire ! », argumente celui-ci. La municipalité a déposé un recours auprès du Conseil d’État pour empêcher son ouverture.

      Ce camp aux allures de centre de détention ravive également de douloureux souvenirs pour les riverains. Leros porte, en effet, le surnom de l’île des damnés. La profonde baie de Lakki a longtemps caché ceux que la Grèce ne voulait pas voir. Sous la junte (1967-1974), ses bâtiments d’architecture italienne sont devenus des prisons pour des milliers de communistes. D’autres édifices néoclassiques ont également été transformés en hôpital psychiatrique, critiqué pour ses mauvais traitements jusque dans les années 1980.

      C’est d’ailleurs dans l’enceinte même de l’hôpital psychiatrique, qui compte toujours quelques patients, qu’a été construit un premier « hotspot » de réfugiés de 860 places, en 2016. Aujourd’hui, 75 demandeurs d’asile syriens et irakiens y sont parqués. Ils s’expriment peu, sous la surveillance permanente des policiers.

      Il n’y a presque plus d’arrivées de migrants de la Turquie depuis deux ans. « Mais qui va donc venir occuper les 1 800 places du nouveau camp ?, interpelle le maire de Leros. Est-ce que les personnes dublinées rejetées d’autres pays de l’UE vont être placées ici ? » Le ministère de l’immigration assure que le nouveau camp n’abritera que les primo-arrivants des côtes turques. Il n’y aura aucun transfert d’une autre région ou pays dans ces centres des îles, dit-il.

      La Turquie, voisin « ennemi »

      Le gouvernement maintient que la capacité importante de ces nouveaux camps se justifie par la « #menace_permanente » d’arrivées massives de migrants de la #Turquie, voisin « ennemi », comme le souligne le secrétaire général Manos Logothetis. « En Grèce, nous avons souffert, elle nous a attaqués en mars 2020 ! », lâche le responsable, en référence à l’annonce de l’ouverture de la frontière gréco-turque par le président turc Erdogan, qui avait alors entraîné l’arrivée de milliers de demandeurs d’asile aux portes de la Grèce.

      Selon l’accord controversé UE-Turquie de 2016, Ankara doit, en échange de 6 milliards d’euros, réintégrer les déboutés de l’asile - pour lesquels la Turquie est jugée « pays sûr »- et empêcher les départs de migrants de ses côtes. « Elle ne collabore pas […]. Il faut utiliser tous les moyens possibles et légaux pour protéger le territoire national ! »,avance Manos Logothetis.

      Pour le gouvernement, cela passe apparemment par la #fortification de sa frontière en vue de dissuader la venue de migrants, notamment dans le nord-est du pays. Deux canons sonores viennent d’être installés sur un nouveau mur en acier, le long de cette lisière terrestre gréco-turque.

      De l’autre côté de cette barrière, la Turquie, qui compte près de quatre millions de réfugiés, n’accepte plus de retours de migrants de Grèce depuis le début de la pandémie. Elle aura « l’obligation de les reprendre », répète fermement Manos Logothetis. Auquel cas de nombreux réfugiés déboutés pourraient rester longtemps prisonniers des nouveaux « villages » de l’UE.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/240621/la-grece-construit-des-camps-barricades-pour-isoler-les-refugies
      #business #HCR #privatisation

    • Grèce : sur l’île de Samos, les migrants découvrent leur nouveau centre aux allures de « prison »

      Sur l’île grecque de Samos, proche de la Turquie, un nouveau camp de réfugiés dit « fermé », isolé et doté d’une structure ultra-sécuritaire vient d’entrer en service. Les quelque 500 demandeurs d’asile qui se trouvaient encore dans l’ancien camp de Vathy ont commencé à y être transférés. Reportage.

      « Camp fermé ? On ne sait pas ce que c’est un camp fermé. C’est une prison ou bien c’est pour les immigrés ? Parce qu’on m’a dit que c’était conçu comme une prison. » Comme ce jeune Malien, assis à côté de ses sacs, les demandeurs d’asile s’interrogent et s’inquiètent, eux qui s’apprêtent à quitter le camp de Vathy et ses airs de bidonville pour le nouveau camp de l’île de Samos et sa réputation de prison.

      Au Cameroun, Paulette tenait un commerce de pièces détachées qui l’amenait à voyager à Dubaï voire en Chine. Ce nouveau camp, elle s’y résigne à contrecœur. « Ça me fend le cœur, dit-elle. Moi je n’ai pas le choix. Si j’avais le choix, je ne pourrais pas accepter d’aller là-bas. C’est parce que je n’ai pas le choix, je suis obligée de partir. »

      Comme elle s’est sentie obligée aussi de quitter le Cameroun. « À Buea, il y a la guerre, la guerre politique, on tue les gens, on kidnappe les gens. Moi, j’ai perdu ma mère, j’ai perdu mon père, j’ai perdu mon enfant, j’ai perdu ma petite sœur, mon grand frère… Donc je me suis retrouvée seule. Et moi je ne savais pas. S’il fallait le refaire, moi je préfèrerais mourir dans mon pays que de venir ici. Oui. Parce que ces gens-ci, ils n’ont pas de cœur. »

      Alors que les transferts entre les deux camps démarrent tout juste, la pelleteuse est déjà prête. La destruction de l’ancien camp de Vathy est prévue pour la fin de semaine.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/35176/grece--sur-lile-de-samos-les-migrants-decouvrent-leur-nouveau-centre-a

    • Grèce : ouverture de deux nouveaux camps fermés pour migrants

      La Grèce a ouvert samedi deux nouveaux camps fermés pour demandeurs d’asile dans les îles de #Leros et de #Kos, un modèle critiqué par des défenseurs des droits humains pour les contrôle stricts qui y sont imposés.

      La Grèce a ouvert samedi deux nouveaux camps fermés pour demandeurs d’asile dans les îles de Leros et de Kos, un modèle critiqué par des défenseurs des droits humains pour les contrôle stricts qui y sont imposés.

      « Une nouvelle ère commence », a déclaré le ministre des Migrations Notis Mitarachi en annonçant l’ouverture de ces deux nouveaux camps.

      Les nouveaux camps sécurisés, entourés de barbelés, pourvus de caméras de surveillance et de portails magnétiques où les demandeurs d’asile doivent présenter des badges électroniques et leurs empreintes digitales pour pouvoir entrer, sont fermés la nuit.

      Les demandeurs d’asile peuvent sortir dans la journée mais doivent impérativement rentrer le soir.

      Ces nouvelles installations que la Grèce s’est engagée à mettre en place grâce des fonds de l’Union européennes, sont appelées à remplacer les anciens camps sordides où s’entassaient des milliers de migrants dans des conditions insalubres.

      « Nous libérons nos îles du problème des migrants et de ses conséquences », a ajouté le ministre. « Les images des années 2015-2019 appartiennent désormais au passé ».

      Le premier camp sécurisé de ce type a été ouvert en septembre sur l’île de Samos, après le démantèlement du vieux camp, véritable bidonville, qui avait abrité près de 7.000 demandeurs d’asile au plus fort de la crise migratoire entre 2015 et 1016.

      La Grèce avait été la principale porte d’entrée par laquelle plus d’un million de demandeurs d’asile, principalement des Syriens, des Irakiens et des Afghans, étaient arrivés en Europe en 2015.

      Le situation en Afghanistan a fait redouter l’arrivée d’une nouvelle vague de migrants.

      Les nouveaux camps à accès contrôlé sont dotés de commodités comme l’eau courante, les toilettes et de meilleures conditions de sécurité qui étaient absentes dans les anciens camps.

      La Grèce a prévu d’ouvrir deux autres nouveaux camps sécurisés sur les îles de Lesbos et de Chios.

      La contribution de l’UE pour la mise en place de ces nouvelles installations s’élève à 276 millions d’euros (326 millions de dollars).

      Des ONG se sont toutefois inquiétées de l’isolement des personnes qui y sont hebergées, estimant que leur liberté de mouvement ne devrait pas être soumise à des restrictions aussi sévères.

      Selon des estimations de l’ONU, quelque 96.000 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvent sur le territoire grec.

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/271121/grece-ouverture-de-deux-nouveaux-camps-fermes-pour-migrants

  • Webinaire 42 / À l’épreuve des murs : géographies de la sécurisation au Caire

    Durant la révolution​ égyptienne​, la lutte pour l’occupation des espaces urbains a été un enjeu majeur aussi bien pour les contestataires révolutionnaires que pour les forces de l’ordre et le régime autoritaire. À partir de 2013, ce dernier a renforcé la #répression des opposants politiques et la #sécurisation​ des rues du Caire​ à travers un dispositif législatif et matériel composé d’#infrastructures_militaires (murs, #checkpoints, etc.), mais également de #politiques_sécuritaires et d’aménagements urbains. Dans ce webinaire, #Laura_Monfleur, analysera comment ces dispositifs sécuritaires remettent en cause la dimension politique des espaces urbains, effaçant en même temps la #mémoire révolutionnaire dans le centre-ville cairote.

    https://www.youtube.com/watch?v=_h8Ty92hDb8


    #conférence #murs #Caire #Le_Caire #Egypte #géographie_urbaine #urbanisme #murs_intra-urbains #frontières #révolution #printemps_arabes #printemps_arabe #séparation #sécurisation #répression #ligne_de_front #front #espace_public #partition #fortification #espace #zone-tampon #risques #barbelés #militarisation #art_et_politique #appropriation #portes

    Une #carte :


    #cartographie #visualisation

    Quelques captures d’écran tirées de la conférence :

    Des #graffitis :


    #street-art #art_de_rue #trompe_l'oeil #fresques

    Lors de la #parade_des_momies :


    –-> #Parade_dorée_des_Pharaons :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parade_dor%C3%A9e_des_Pharaons

    @cede :

    Dans ce webinaire, #Laura_Monfleur, analysera comment ces dispositifs sécuritaires remettent en cause la dimension politique des espaces urbains, effaçant en même temps la #mémoire révolutionnaire dans le centre-ville cairote

    #traces #invisibilisation #in/visibilité

    • ‪À l’épreuve des murs. Sécurisation et pratiques politiques dans le centre-ville du Caire postrévolutionnaire (2014-2015)‪

      La révolution égyptienne de 2011 s’est caractérisée par une lutte pour l’appropriation de l’espace public. Elle a été analysée comme une démocratie en actes où les révolutionnaires se sont réappropriés par leurs pratiques et leurs stratégies un espace trop longtemps sécurisé par le gouvernement de Moubarak. Cet article vise à étudier en contre-point les stratégies territoriales de l’État pour le contrôle des espaces publics depuis 2011 et en particulier depuis 2013 avec le renforcement de la répression envers les Frères musulmans et l’arrivée au pouvoir des militaires. Ces stratégies sont mises en évidence dans le cas du centre-ville, épicentre de la révolution mais aussi de la représentation et de l’exercice du pouvoir politique. Elles se caractérisent par des pratiques de cantonnement des manifestations et par l’instauration de barrières et de checkpoints dans le centre-ville du Caire, constituant un véritable dispositif territorialisé et planifié de contrôle des rassemblements publics et des revendications politiques. Cet article vise donc également à analyser les conséquences de ce contrôle sur les pratiques politiques des opposants au régime à l’échelle locale du centre-ville du Caire à travers la restitution d’observations et d’entretiens menés entre 2014 et 2015.

      https://www.cairn.info/revue-egypte-monde-arabe-2017-2-page-39.htm?contenu=resume

    • Τσιμεντένιο τείχος και στο καμπ της Νέας Καβάλας

      Τι γυρεύει ένα τσιμεντένιο τείχος γύρω από τα καμπ των προσφύγων ; Είναι ένα ερώτημα που έρχεται αυθόρμητα στο νου με αφορμή την ανέγερση τειχών στα Διαβατά και στη Νέα Καβάλα.

      Μετά το δημοσίευμα του alterthess για την ανέγερση ψηλού φράχτη στα Διαβατά, την μελέτη, τον διαγωνισμό και την κατασκευή της οποίας έχει αναλάβει ο ΔΟΜ, οι πληροφορίες για αντίστοιχους φράχτες στη Νέα Καβάλα επιβεβαιώνονται και μάλιστα με τον χειρότερο δυνατό ενδεχόμενο.

      Ενώ αρχικά οι πληροφορίες έκαναν λόγο για συρμάτινους φράχτες, στη Νέα Καβάλα, όπως δείχνουν και οι φωτογραφίες που δημοσιεύουμε σήμερα, ανεγείρεται τσιμεντένιο τείχος το οποίο θα περιβληθεί με σύρμα, καθιστώντας το « σπίτι » των 1.400 περίπου προσφύγων μια πραγματική φυλακή.

      Σαν να μην έφτανε ο αποκλεισμός τους από τον αστικό ιστό, από την εκπαίδευση και από βασικά δικαιώματα, τώρα θα πρέπει να ζουν σε τοπίο τραμπικής έμπνευσης που θα τους κρύβει και την οπτική επαφή με τον « έξω » κόσμο.

      Μάλιστα, σύμφωνα με πληροφορίες, οι πρόσφυγες δεν έχουν ενημερωθεί από τους αρμόδιους διοικητές των καμπ για την εξέλιξη αυτή, απλά συνειδητοποιούν καθημερινά -ακόμη και τις μέρες του Πάσχα- ότι υψώνονται νέα τείχη διαχωρισμού τους από την υπόλοιπη κοινωνία.

      Σύμφωνα με ρεπορτάζ του Δημήτρη Αγγελίδη από την Εφημερίδα των Συντακτών, εργασίες περίφραξης με τσιμεντένιο τείχος έχουν ξεκινήσει και στην Ριτσώνα ενώ στην προκήρυξη του ΔΟΜ αναφέρεται ότι αντίστοιχο τείχος θα φτιαχτεί και στο καμπ της Μαλακάσας.

      Βασικό μέλημα της κυβέρνησης είναι, όπως φαίνεται, αφενός να μετατρέψει τα προσφυγικά καμπ από ανοιχτού σε ουσιαστικά κλειστού τύπου, μετατρέποντας την έξοδο και την είσοδο των προσφύγων από τους καταυλισμούς σε μία πλήρως ελεγχόμενη διαδικασία. Αφετέρου, επιδιώκει να αποκλείσει τις αφίξεις οικογενειών προσφύγων που ολοένα και περισσότερες μένουν άστεγες λόγω της πολιτικής των εξώσεων που ακολουθεί η κυβέρνηση τους τελευταίους μήνες.

      Είναι, επίσης, αδιανόητο να ξοδεύονται εκατομμύρια ευρώ τα οποία θα μπορούσαν να δοθούν στη βελτίωση της στέγασης και φροντίδας των ανθρώπων αυτών σε σύρματα και τσιμέντα για καμπ που θα μοιάζουν με κέντρα κράτησης.

      Σταυρούλα Πουλημένη


      https://alterthess.gr/tsimentenio-teichos-kai-sto-kamp-tis-neas-kavalas

  • Starling murmurations are dazzling, ubiquitous, and puzzling
    https://www.nationalgeographic.com/animals/article/graphic-starling-murmurations-dazzling-ubiquitous-puzzling?cmpid

    Look up on a fall or winter day in the Northern Hemisphere and you may see the fast, synchronous cloud of thousands of birds swirling over their roosts. While migrating south, starlings take rest stops for a few weeks at a time and perform murmurations together at dusk, sometimes lasting up to 45 minutes at a time.

    The most common explanation is that murmurations are a defense against predators. But these massive flocks can also attract predators, making the phenomenon a scientific mystery.

    Peregrine falcons, starlings’ most common predators in North America, elicit the most elaborate murmurations. A frequent hunting strategy is to attack the flock once, suddenly and from a distance.

    #oiseaux #murmuration

  • Thread by lfaliaj on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1380068166966071296.html

    Je me suis toujours refusé à employer des mots forts concernant ce que diffuse cette association et notamment sa direction mais là c’est dramatique : cette brochure est dangereuse

    #murielle_salmona #faux_souvenirs_induits #mémoire_traumatique cc @mad_meg

    • je sais pas pour vous mais ça fait un moment que j’ai un souci avec M.salmona. Ici ça explique bien pourquoi. C’est important d’être au jus, même si elle a fait des choses super bien et importantes.

    • Je suis cretainement biaisée et je veux bien qu’il y ai des pbl avec cette notion d’amnésie traumatique, mais je trouve pas convainquant le discours de ce mec, à part affirmé que Salmona n’est pas une vrai scientifique contrairement à lui, je voie pas trop ou il veux en venir. La brochure qu’il incrimine ne dit pas qu’on peu se passé d’une aide médicale, et si les symptômes peuvent ressemblé à beaucoup d’autres maladie ca ne prouve rien.

      Le fait aussi qu’il utilise les incohérences des souvenirs pour les rejetés ;

      Comment sait-on qu’il s’agissait de faux souvenirs ? Car certains concernaient des personnes décédées avant la naissance des victimes,
      d’autres des personnes dont la présence géographique était impossible au moment des faits, des faits improbables (e.g., sectes et rites sataniques, enlèvement par des aliens, j’en passe)

      Ici je trouve les exemples très mal choisis, car il arrive en effet que le souvenir traumatique soit altéré, par exemple au lieu que l’agresseur soit ton père (idée insupportable pour la victime) elle imagine que c’est un enlèvement d’aliens ou son arrière grand père mort au moment des faits. Le fait qu’il y ai des incohérences ne prouve absolument rien.

      Enfin il prétend que Salmona à l’oreille du gouv, ca me semble faux d’affirmé cela, Schiappa s’en est pris publiquement plusieurs fois à l’asso et à Salmona et le résultat de tout ce soit disant changement des mentalitées, c’est que le viol est correctionnalisé automatiquement depuis hier. Ce gouv se tamponne des victimes de viols comme de sa première chemise, la seul chose qui interesse ce gouv c’est le fric.

    • c’est moi qui dit qu’elle a l’oreille des gens au pouvoir, et c’est peut-être pas une bonne formule du tout. C’est juste qu’elle est très invitée sur les plateaux télé il me semble, qu’elle prend beaucoup de place médiatiquement...

      Ce qui fait problème pour moi, c’est 1.sa façon de surdramatiser des choses déjà bien assez dramatique comme ça 2.ce qui a pour effet de « nous » enfermer dans le dark 3.le tout en défendant une sorte de pureté de la victime (voir la campagne où elle (et d’autres) publiaient des photos d’eux et d’elles enfant, avec pour légende : « moi à 12 ans, est-ce que j’ai une tête à consentir ? »).

      Encore une fois, elle a fait des choses très très bien, et il ne s’agit pas d’essayer de la dézinguer.

      Mais perso, je suis tombé sur son site, il y a quelque années, et c’est peut-être très bien de mettre à la disposition de tout le monde un certain savoir, mais il y a des trucs qu’on ne peut pas prendre à bras le corps seul.e. Moi ça m’a vraiment enfoncé de lire ses trucs, je sais pas comment dire, c’est ce truc de #iatrogénie, comme de lire une notice d’effet secondaire de médocs, et de commencer à psychoter... Encore une fois, je crois pas qu’il s’agisse de foutre en l’air son travail sur l’amnésie traumatique, mais peut-être de nuancer un peu...

      Après il y a d’autres gens qui disent des choses assez graves (ce truc de sectes là) et c’est tellement énorme que je suis un peu dépassé, j’avoue...

    • J’ai un ressenti assez opposé au tien car le contenu trouvé sur le site m’a fait plutot beaucoup de bien, même si sur le moment c’etait pas facil. Le truc c’est que Salmona s’exprime en réaction de la culture du viol

      1.

      sa façon de surdramatiser des choses

      est mes yeux le minumum qu’on puisse faire en réaction au discours habituel à base de "ce n’est qu’un troussage de domestique" ou "tu va pas faire tant d’histoire pour un coup de bite"...

      2.

      ce qui a pour effet de « nous » enfermer dans le dark

      - mais c’est le dark je voie pas trop en quoi nommer enfin les choses à peu près comme il se doit (cad sortir du point de vue masculin sur les viols qui trouve ca si fun et bandant), serait un enferment.

      3.

      le tout en défendant une sorte de pureté de la victime (voir la campagne où elle (et d’autres) publiaient des photos d’eux et d’elles enfant, avec pour légende : « moi à 12 ans, est-ce que j’ai une tête à consentir ? »).

      On parle de viols, cad le crime qui est celui dans lequel on fait le procès des victimes, le crime le moins punis, le crime qui a été correctionnalisé hier comme si de rien n’était. Un crime ou meme pour des gosses de 4-5 ans les tribuneaux se demande si t’etait pas trop allumeuse et convoquent des experts pour ca. La campagne « moi à 12 ans, est-ce que j’ai une tête à consentir ? » je la comprend comme une réponse aux mecs comme Costa-Gavras qui te disent qu’elle en paressait 25 alors qu’elle en a 12 quand leur potes réals se font chopper à sodomiser des gosses.

      Salmona ca fait plus de 10 ans que je la voie se démené comme une acharnée et enfin on l’entend un peu dans les grands médias. Je dit pas qu’elle se trompe jamais ou que je suis toujours d’accord avec elle mais là les reproches que tu lui fait ne me semblent pas fondé. Elle réagit en réaction à des propos et ca serait bien de pas extraire ses propos de leur contexte.

    • Merci pour le lien, je suis perdu avec twiter. J’avais raté cette video qui sert de levier à la démonstration de la psy de twiter que tu signal.

      Il y a d’un coté une confusion entre Salmona la militante et Salmona la thérapeuthe. Lorsqu’elle fait cette video elle est pas en consultation, elle joue sur l’emotionnel pour impacté les gens, gens qui s’en tapent royalement qu’il y ai 6,7millions de victimes d’inceste tant qu’une people ne sort pas un livre de témoignage. J’aime pas non plus qu’elle l’appelle Muriel dans le tread, le prénom est une dévalorisation des femmes souvent utilisé ainsi que le reproche d’être émotionnelle.

      Pour l’histoire de sa collègue agresseuse qu’elle soutiens, si c’est vrai c’est triste et banal, en cas de conflit de loyeauté c’est tjrs difficil de rester correcte et Salmona autant qu’un·e autre. De là à parler de secte ca me semble fort et je découvre les signalements à l’ordre... l’ordre est habitué à couvrir les violeurs et punir les medecins qui font des signalements du coup je voie pas ca d’un bon oeil et encore moins un argument qui montrerai la dangerosité de Salmona. Je fait probablement parti de la secte et j’ai un gros biais en faveur de Salmona mais là je voie rien de concret dans les reproches qui sont fait.

    • Au delà de la dévalorisation que les femmes seraient trop émotionnelles, moi je vois ça comme la critique (à mon sens parfaitement justifiée il me semble) d’une femme professionnelle à une autre femme professionnelle : les deux sont psys, ont des patients, et quand on est pro et qu’on parle de ses sujets, on se doit justement d’avoir un contrôle émotionnel, c’est pas normal d’après elle d’être psy spécialisée des violences traumatiques graves et être à ce point débordée émotionnellement quand on parle de ce sujet.

      Sur l’aspect sérieux/scientifique, les deux (le premier lien et la femme sur twitter) disent aussi que par le passé oui il y a aussi plein de travail sérieux ("il est important de reconnaître que ce travail était énorme" / « Ca a donné des outils de compréhension aux victimes mais aussi à leurs proches. Ce sujet est beaucoup plus discuté médiatiquement. Ca on ne peut pas lui enlever. »), mais que par glissement petit à petit, désormais Salmona ne cite quasiment plus aucune source (il s’agit pas juste des prises de paroles à l’oral ça ok, mais des documents), et que la production de contenus récents n’a plus l’air basé sur les connaissances cliniques validées par les paires. Moi je n’y connais rien dans ce domaine donc je peux pas trop juger ce point mais que d’autres professionnels du même domaine (psy, victimologie, traumatisme) fassent ces remarques, c’est légitime, ça fait partie du nécessaire débat scientifique.

      Après elle (la femme du deuxième lien) parle de fait (très) graves, et du fait qu’il y a une plainte en cours de traitement envers Salmona, avec tout un dossier de preuves. Donc à voir la suite, on peut trop rien dire pour le moment puisque la plainte est en cours… Mais du coup ya bien des victimes (plusieurs apparemment) dans cette affaire, qu’il faut écouter aussi.

    • Pour le reproche d’être trop émotionnel, quand on la voie en publique c’est pas une psy en consultation mais une militante et une survivante de l’inceste qui s’exprime. Je trouve un peu déplacé de lui reproché son émotivité, ca peu être aussi bien une technique oratoire mise au point après 20 ans expérience des médias, qu’une difficulté à prendre la parole en publique.

      Pour les sources, sur le site https://www.memoiretraumatique.org les infos sont sourcés mais je suis pas plus apte que toi @rastapopoulos pour jugé la qualité de ces sources.

      Enfin pour (la femme du deuxième lien) j’ai pas compris de quel lien il est question. Si tu pouvait me le faire suivre ca m’arrangerait. Je ne sais rien de cette histoire mis à part que l’ordre en est saisi.

  • La tribune qui a conduit à la démission de Muriel Pénicaud | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/220321/la-tribune-qui-conduit-la-demission-de-muriel-penicaud


    Niki de Saint Phalle, I woke up last night , 1994
    https://awarewomenartists.com

    En quelques jours, 260 signataires d’une tribune se mobilisent pour exiger la démission de #Muriel_Pénicaud à la présidence d’AWARE, association dont l’objectif est la valorisation de la place des femmes dans l’histoire de l’art. « Nous souhaitons empêcher ces phénomènes d’instrumentalisation politique, de précarisation et de monopolisation de nos terrains de lutte, de recherche et de savoir » protestaient-ils. Informée de l’imminence de la publication, M. Pénicaud a démissionné.

  • Les peintures murales qu’ils veulent supprimer : la lutte se situe entre l’obscurcissement ou l’illumination de la conscience humaine

    Culture non-violente

    Quand on veut enlever certaines peintures murales des rues et des places de Madrid, où les assemblées du Mouvement des Indignés (aussi connu sous le nom de 15M) se sont réunies, il y a beaucoup plus en jeu que les revendications sociales toujours justes et non négligeables qui ont été engendrées en leur sein. On cherche – sans même le savoir – à éteindre l’éveil d’un niveau de conscience plus élevée, que nous avons frôlé ou expérimenté collectivement.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/03/10/les-peintures-murales-quils-veulent-supprimer-la-lutte-

    #international #espagne #murs

  • La Croix-Rouge alerte sur le manque d’accès aux vaccins pour les migrants

    La course aux vaccins est-elle une affaire de pays riche ? Sans doute, si on regarde le quantité de doses reçues par les pays occidentaux. Mais les vaccins, c’est aussi une affaire de statut. Des millions de migrants sont aujourd’hui exclus des programmes de vaccination contre le Covid-19. À Genève, la Croix-Rouge rappelle que le virus continuera de circuler si tout le monde n’est pas vacciné. Peu importe qu’il ait des papiers ou non.

    Dans son rapport, la Croix-Rouge parle du « #mur_invisible » qui se dresse sur la route des migrants qui veulent se protéger de la pandémie. En particulier ceux qui n’ont aucun statut. C’est le cas en #Grèce, où 50 000 personnes qui n’ont pas de numéro de sécurité sociale n’ont pas accès à la vaccination.

    C’est le cas aussi en #Pologne et en #République_Dominicaine où les vaccins sont réservés aux résidents. Mais même dans les pays qui ont ouvert leur programme, d’autres #barrières, matérielles, existent. C’est ce que dit Tiziana Bonzon, responsable Migration à la Fédération internationale de la Croix-Rouge.

    « Nous vivons dans un monde qui est de plus en plus digitalisé et numérique, où même la prise de rendez-vous auprès du médecin se fait maintenant par internet. Eh bien quand vous avez juste l’argent pour vous payer à manger, vous n’avez pas forcément l’accès à internet et pas les moyens de prendre ces prises de rendez-vous. Ça devient compliqué. »

    L’étude menée par la Croix-Rouge montre qu’aux États-Unis et en #Grande-Bretagne, les migrants qui pourraient prétendre à la vaccination ne le font pas de peur d’être enregistrés par les autorités et expulsés.

    Mais des contre-exemples existent. La #Colombie a, par exemple, décidé d’inclure près de 2 millions de réfugiés vénézuéliens dans son programme de vaccination. Et en #Jordanie, les autorités ont déjà livré les premières doses de vaccins dans les camps de réfugiés syriens alors que le pays n’a pas encore sécurisé suffisamment de doses pour couvrir toute sa population.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/30725/la-croix-rouge-alerte-sur-le-manque-d-acces-aux-vaccins-pour-les-migra

    #vaccins #vaccinations #migrations #asile #inégalités #réfugiés #Etats-Unis #USA #covid-19 #coronavirus

  • #Biden and the Border Security-Industrial Complex

    Successive administrations have poured money into the business of militarizing immigration control—and lobbyists have returned the favors. Will this president stop the juggernaut?

    There are many ways I wish I’d spent my last days of freedom before the coronavirus’s inexorable and deadly advance through the US began last year, but attending the 2020 Border Security Expo was not one of them. On March 9, 2020, President Trump told us the flu was more deadly than coronavirus and that nothing would be shut down. “Think about that!” he tweeted. On March 13, he declared the pandemic a national emergency. In the days between, I flew to San Antonio, Texas, to attend the Expo in an attempt to better understand the border security industry and its links to government. I soon found myself squeezing through dozens of suited men with buzz cuts clapping each other on the back and scarfing bagels at the catering table, with scant mention of the coming catastrophe.

    Instead, the focus was on how best to spend the ever-increasing budgets of the Customs and Border Protection agency (CBP) and Immigration and Customs Enforcement (ICE), which had discretionary spending allocations that totaled $27 billion. Together, that was up 20 percent on the previous year’s budgets; and for decades now, under Democrats and Republicans alike, the border security industry has generally received more and more money each year. For the first time in years, the agencies’ latest combined budget records a modest reduction, of $1.5 billion (though the expenditure on ICE continues to grow unchecked).

    President Biden is working to undo some of the most violent anti-immigrant policies of his predecessor, including lifting the travel ban on thirteen nations, almost all in the Middle East or Africa, and working to end the Migrant Protection Protocols, which forced some 25,000 asylum seekers to stay in Mexico as they awaited their day in court. He has also created a task force to reunite families separated at the US–Mexico border and has already sent a comprehensive immigration reform bill to lawmakers. And he has halted construction of Donald Trump’s notorious border wall.

    Does this all signify that he is ready to consider taming the vast militarized machine that is the border security industry? Or will he, like Democratic presidents before him, quietly continue to expand it?

    (#paywall)

    https://www.nybooks.com/daily/2021/03/02/biden-and-the-border-security-industrial-complex

    #USA #complexe_militaro-industriel #Etats-Unis #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #business #réfugiés #migrations #militarisation_des_frontières #Joe_Biden #Customs_and_Border_Protection_agency (#CBP) #Immigration_and_Customs_Enforcement (#ICE)

    • Biden’s Border. The industry, the Democrats and the 2020 elections

      This briefing profiles the leading US border security contractors, their related financial campaign contributions during the 2020 elections, and how they have shaped a bipartisan approach in favor of border militarization for more than three decades. It suggests that a real change in border and immigration policies will require the Democrats to break with the industry that helps finance them.

      Key findings:

      – Early into his presidency, Joe Biden has already indicated through 10 executive orders that he wants to end the brutality associated with Trump’s border and immigration policies. However undoing all the harmful dimensions of the US border regime will require substantial structural change and an end to the close ties between the Democrats and the border industry.

      - The border security and immigration detention industry has boomed in the last decades thanks to constant increases in government spending by both parties—Democrats and Republicans. Between 2008 and 2020, CBP and ICE issued 105,997 contracts worth $55.1 billion to private corporations.The industry is now deeply embedded in US government bodies and decision-making, with close financial ties to strategic politicians.

      – 13 companies play a pivotal role in the US border industry: #CoreCivic, #Deloitte, #Elbit_Systems, #GEO_Group, #General_Atomics, #General_Dynamics, #G4S, #IBM, #Leidos, #Lockheed_Martin, #L3Harris, #Northrop_Grumman, and #Palantir. Some of the firms also provide other services and products to the US government, but border and detention contracts have been a consistently growing part of all of their portfolios.

      - These top border contractors through individual donations and their #Political_Action_Committees (PACs) gave more than $40 million during the 2020 electoral cycle to the two parties ($40,333,427). Democrats overall received more contributions from the big border contractors than the Republicans (55 percent versus 45 percent). This is a swing back to the Democrats, as over the last 10 years contributions from 11 of the 13 companies have favored Republicans. It suggests an intention by the border industry to hedge their political bets and ensure that border security policies are not rolled back to the detriment of future profits.

      – The 13 border security companies’ executives and top employees contributed three times more to Joe Biden ($5,364,994) than to Donald Trump ($1,730,435).

      - A few border security companies show preferences towards one political party. Detention-related companies, in particular CoreCivic, G4S and GEO Group, strongly favor Republicans along with military contractors Elbit Systems and General Atomics, while auditing and IT companies Deloitte, IBM and Palantir overwhelmingly favor the Democrats.

      – The 13 companies have contributed $10 million ($9,674,911) in the 2020 electoral cycle to members of strategic legislative committees that design and fund border security policies: the House and Senate Appropriations Committees and the House Homeland Security Committee. The biggest contributors are Deloitte, General Dynamics, L3Harris, Leidos, Lockheed Martin and Northrop Grumman, and nearly all donate substantially to both parties, with a preference for Republican candidates. Democrat Senator Jack Reed ($426,413), Republican Congresswoman Kay Granger ($442,406) and Republican Senator Richard Shelby ($430,150) all received more than $400,000 in 2020.

      – Biden is opposed to the wall-building of Trump, but has along with many Democrats voiced public support for a more hidden ‘virtual wall’ and ‘smart borders’, deploying surveillance technologies that will be both more lucrative for the industry and more hidden in terms of the abuses they perpetrate.

      - Department of Homeland Security Secretary, Alejandro Mayorkas developed and implemented DACA under Obama’s administration, but also as a lawyer with the firm WilmerHale between 2018 and 2020 earned $3.3 million representing companies including border contractors Northrop Grumman and Leidos.

      - Over the last 40 years, Biden has a mixed voting record on border policy, showing some support for immigrant rights on several occasions but also approving legislation (the 1996 Illegal Immigration and Immigration Reform Act) that enabled the mass deportations under Obama, and the 2006 Secure Fence Act, which extended the wall long before Trump’s election.

      – The Democrat Party as a whole also has a mixed record. Under President Bill Clinton, the Democrats approved the 1994 Prevention through Deterrence national border strategy and implemented the 1996 Illegal Immigration Reform and Immigration Responsibility Act that dramatically increased the pace of border militarization as well as deportations. Later Obama became the first president to deport nearly 3 million people during his eight-year term.

      – Nearly 8,000 bodies have been recovered in the U.S.–Mexico borderlands between 1998 and 2019 as a result of policies by both parties. The organization No More Deaths has estimated that three to ten times as many people may have died or disappeared since today’s border-enforcement strategy was implemented. The border industrial complex’s profits are based on border and immmigration policies that have deadly consequences.

      https://www.tni.org/en/bidensborder

      #rapport #TNI #murs #barrières_frontalières #démocrates #républicains #industrie_frontalière #smart_borders #murs_virtuels #technologie #morts #décès #mortalité

  • Le pouvoir : formes et logique , Séance 4 du séminaire « Scènes de la division politique », mardi 19 janvier 2021, par Bernard Aspe
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/02/24/le-pouvoir-formes-et-logique

    De la biopolitique à l’économie

    Nous cherchons avant tout aujourd’hui à identifier la forme de pouvoir qui est en train de se dessiner, forme nouvelle peut-être, en tout cas nécessairement renouvelée par la situation. Il faudrait parler d’une phase métastable du pouvoir, qui peut donc donner lieu à diverses prises de forme. L’angle qui me paraît judicieux pour tenter d’anticiper ces prises de forme reste celui suggéré par Foucault avec son concept de « biopolitique ».

    Les spécialistes ont voulu nous avertir, et nous ont fait croire que, précisément parce qu’il semble que le concept de biopolitique est plus que jamais pertinent, il faut se garder de le mobiliser. Cela leur permet sans doute de continuer à vendre leur camelote éthique ou tout au moins d’assurer la spécificité de leur objet de recherche (tant il est vrai que le discours académique n’a jamais été aussi coincé entre les bons conseils pour la vie d’un côté et la rigueur affichée du discours de la science de l’autre.)

    En réalité, s’il y a un auteur qu’il faut relire aujourd’hui, c’est bien Foucault. Je voulais me concentrer sur les deux cours qu’il a donnés au Collège de France à la fin des années 1970, Sécurité, territoire, population (désormais STP) et Naissance de la biopolitique (désormais NB). Ces cours sont essentiels à plusieurs égards, on va le voir, mais ils révèlent aussi les limites de la méthode de Foucault, et plus précisément dans ce qui concerne son rapport au marxisme. Mais le concept de « biopolitique » apparaît quelques années avant, notamment à la fin de La Volonté de savoir (1976). Il est alors pris comme complément de l’anatomo-politique : celle-ci concerne les prises du pouvoir sur les individus, et la biopolitique renvoie avant tout aux prises du pouvoir sur les populations. Deux ans plus tard, dans le cours de 1978, le concept est bien présent, mais il est déjà tenu à distance. Et le cours de 1979, présenté tout d’abord comme une tentative de clarification du concept, va finalement être consacré à la gouvernementalité libérale et au néolibéralisme ; le terme même de « biopolitique » n’y sera presque pas utilisé. Dans les chapitres II et III de La Vie inséparée , Muriel Combes a noté que la biopolitique disparaît au moment où Foucault propose une généalogie du libéralisme entendu comme art de gouverner (voir notamment p. 42 sq. Dans ces chapitres, elle cerne de façon plus détaillée les déplacements qui s’opèrent pour Foucault entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, mais je retiens seulement ce point). Or cette généalogie du libéralisme est précisément entreprise au moment où se rejoue pour Foucault sa confrontation avec le marxisme.

    Pour ce qui concerne son rapport au marxisme, on peut dire qu’il est passé d’abord par un moment d’adhésion (années 1950, PCF). Puis il a développé un rapport polémique ( Les Mots et les choses ). Dans les années révolutionnaires, il envisage son travail comme complément à l’analyse de classes. Mais à la fin des années 1970, il s’agit de marquer l’irréductibilité de son champ d’analyse propre au regard du marxisme. Ce qui est à la fois une autre manière de prendre de la distance et une manière de défendre sa singularité d’auteur.

    Il y a bien une différence de méthode avec le marxisme, souvent soulignée dans les deux cours (de 1978 et 1979), telle que son approche se réclame d’une pensée des multiplicités, et non de la totalité ; de la stratégie, et non de la dialectique (NB, 44). Mais au-delà de cette différence de méthode, l’articulation à la part de vérité du marxisme, qu’il reconnaît par ailleurs, demeure hésitante.

    L’impression rétrospective qui s’en dégage est que le rapport à l’analyse marxiste n’a jamais été réglé. Et on peut juger significatif le fait que c’est après s’être rapproché au maximum du problème de l’articulation de son approche avec le marxisme, c’est-à-dire au moment où il fait la généalogie de l’économie, qu’il se détourne des recherches sur les formes modernes de pouvoir pour élaborer sa problématique de la subjectivation, essentiellement étayée par des textes antiques, au début des années 1980.

    Loin de moi l’idée qu’il s’agirait d’un renoncement : les problématiques développées à partir de Du gouvernement des vivants sont tout aussi essentielles, et ne doivent pas être lues comme un délaissement de la question politique. Elles peuvent être lues par exemple comme le développement du magnifique cours du 1 mars 1978 consacré aux « contre-conduites », et à leur articulation avec la gouvernementalité. Mais si Foucault délaisse, de façon tout de même assez spectaculaire, les questionnements relatifs au bio-pouvoir et au libéralisme, c’est qu’il ne parvient pas à sortir d’un embarras relatif à la manière dont son approche spécifique et singulière s’articule à l’analyse du capitalisme (c’est ce que suggère l’analyse proposée dans La vie inséparée). Il faut souligner que l’hésitation concerne au premier plan le concept de « biopolitique ». On peut même dire que la question tant discutée ces temps-ci du bon usage du terme « biopolitique » ne peut être réglée si l’on ne voit pas qu’il est avant tout, dans l’élaboration de Foucault, le révélateur d’une articulation incomplète avec l’analyse marxienne du capitalisme.

    C’est l’hésitation même de Foucault qui peut nous autoriser à réinscrire son travail à l’intérieur d’un marxisme renouvelé. En quoi cette articulation n’est-elle pas arbitraire ? Pour le montrer, il nous faut reprendre la manière dont Foucault, en faisant l’analyse du biopouvoir puis de la gouvernementalité libérale, fait aussi, dans le même mouvement, la généalogie de l’économie, et, plus précisément pour ce qui concerne cette séance, de la société envisagée comme son corrélat.

    #biopolitique #police #économie #libéralisme #libéralisme_autoritaire #Foucault #Muriel_Combes #Bernard_Aspe

    • Il ne suffit pas de dire que le biopouvoir sécuritaire prend en vue les populations, là où la discipline investirait avant tout les dispositions individuelles. Il faut surtout souligner que, dans le cadre du pouvoir sécuritaire, les populations sont envisagées comme des phénomènes naturels. Si le pouvoir disciplinaire assume le caractère artificiel de son modèle, le pouvoir sécuritaire s’appuie avant tout sur la naturalité des processus qu’il s’efforce de piloter. Il s’agit de suivre les processus pour pouvoir les canaliser (Foucault se réfère déjà, dans ce cours, au libéralisme : STP, 49-50). Il s’agit aussi de relever de grandes régularités, y compris là où on ne les attendait pas (dès le XVIIème siècle, on relève des constantes dans les taux de mortalité, les taux de natalité, mais aussi au niveau de la proportion de gens qui meurent d’accident chaque année dans une même ville, ou la proportion de suicides : STP, 76). Pour cela, il faut les connaître. La statistique – littéralement la science de l’État, savoir de l’État sur l’État (STP, 280-281, 323) va dès lors jouer un rôle essentiel.

      Le savoir statistique, le savoir scientifique d’une façon générale, va donner un type de prise nouveau sur les individus et les populations. Il ne s’agit plus avant tout de forcer l’obéissance ; il s’agit de trouver une accessibilité technique aux comportements diffus de la population. Il s’agit de connaître les processus (naturels) qui sont en tant que tels soustraits à la conscience des agents, et de dégager les régularités que ces agents produisent à leur insu (STP, 72-78). C’est ce qu’indique l’image de la « main invisible » d’Adam Smith : l’essentiel se joue « dans le dos de la conscience ». Le désir, en tant qu’il est insu, n’est dès lors plus ce qui doit être réprimé, ou contenu ; il est ce qui doit être connu et canalisé.

      #population #statistiques #pouvoir_sécuritaire

    • On a pu parler de « libéral-fascisme » au sujet de Trump ou de Bolsonaro, en entendant désigner un régime autoritaire et réactionnaire clairement ordonné au primat du développement de l’économie. Trump et Bolsonaro sont de fiers militants de la classe des capitalistes, qui s’appuient sur la mobilisation des forces populaires les plus réactionnaires d’un pays, à commencer bien sûr par sa police. Tout le danger vient de ce que, (...) ce n’est pas le pouvoir qui est l’expression d’un peuple, c’est le peuple qui est fabriqué par le pouvoir. Les peuples des USA ou du Brésil, mais bien sûr aussi le peuple français est depuis quatre décennies, depuis la désertion de l’espace politique antagonique, fabriqué comme un peuple réactionnaire. Il est préparé, pourrait-on dire, à la solution fasciste. Car le fascisme est toujours une option possible pour les militants de la classe des capitalistes.

      Notons que ce qui peut être infiniment utile pour la classe des capitalistes, c’est de disposer de solutions politiques autoritaires qui font appel à une forme de mobilisation subjective qui est celle de la politique révolutionnaire. Les fascistes comme Trump reprennent à leurs ennemis la visée d’une grande rupture, d’une grande transformation, et peuvent pour cette raison susciter l’enthousiasme révolutionnaire et s’appuyer sur l’expression d’un besoin de changement radical.

      #peuple #fascisme

  • Border barrier boondoggle. Trump’s promised inexpensive, impregnable wall was anything but.

    “I would build a great wall — and nobody builds walls better than me, believe me. And I’ll build them very inexpensively,” Donald Trump said in 2015 as he announced his presidential run. “I will build a great, great wall on our southern border, and I will have Mexico pay for that wall. Mark my words.” During the campaign, Trump offered more details. His wall would span the entire length of the border, or nearly 2,000 miles, it would be fashioned with concrete — not unlike the Berlin Wall — and would be “impregnable” and “big and beautiful.”

    It didn’t quite work out that way. By the end of Trump’s term, his administration had completed construction of about 450 miles of barrier, none of which was concrete and all of which was demonstrably pregnable, at a cost at least five times that of the existing barriers. Mexico did not pay a dime for it. And the “beautiful” part? That, of course, is in the eye of the beholder.

    When Trump first promised to build the wall along the border, he apparently didn’t realize that his predecessors had already constructed hundreds of miles of barriers. It all started in 1996, when President #Bill_Clinton signed the #Illegal_Immigration_Reform_and_Responsibility_Act. Fences were constructed in urban areas, such as #Nogales and #San_Diego, with the intention of driving border crossers into the desert, where they could be more easily apprehended — but also where they were at greater risk of dying of heat-related ailments.

    A decade later, President George W. Bush signed the #Secure_Fence_Act of 2006, authorizing the construction of 700 miles of barriers. As a result, 652 miles of pedestrian and vehicle barriers already lined the border, mostly between #El_Paso and San Diego, by the time #Trump was elected. All the evidence, however, suggests that it did very little to stop undocumented migration, in part because at least two-thirds of undocumented immigrants in the U.S. arrived on #visas and then overstayed them.

    Besides, no wall is truly impregnable, as Trump himself indicated in a speech on the 30th anniversary of the fall of the Berlin Wall, when he said: “Let the fate of the Berlin Wall be a lesson to oppressive regimes and rulers everywhere: No Iron Curtain can ever contain the iron will of a people resolved to be free.” Oddly enough, “iron curtain” may be the most accurate description of Trump’s new segments of the wall.

    On the day of his inauguration, President Joseph Biden signed an executive order halting further construction. Now, many observers are urging him to go further and dismantle the barrier, as well as try to repair the damage done. Or, as President Ronald Reagan put it in 1987, “Tear down this wall!”

    https://www.hcn.org/issues/53.3/infographic-borderlands-border-barrier-boondoggle
    #cartographie #infographie #visualisation #murs #prix #coût #longueur #barrières_frontalières #Trump #promesses #promesses_non_maintenues #statistiques #chiffres #George_Bush #overstayers #Joe_Binden #walls_don't_work

    ping @reka

  • Tous chasseurs cueilleurs !
    https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-08-juin-2019

    Quand la civilisation menace l’#environnement... retour à la chasse et la cueillette. Entretien avec James C. Scott autour de son livre "#HomoDomesticus, une histoire profonde des premiers Etats".

    On a tous en tête des souvenirs d’école sur les débuts de l’Histoire avec un grand H. Quelque part entre le Tigre et l’Euphrate il y a 10 000 ans, des chasseurs-cueilleurs se sont peu à peu sédentarisés en domestiquant les plantes et les animaux, inventant dans la foulée l’#agriculture, l’écriture et les premiers Etats. C’était l’aube de la #civilisation et le début de la marche forcée vers le #progrès.

    Cette histoire, #JamesScott, anthropologue anarchiste et professeur de sciences politiques, l’a enseignée pendant des années à ses élèves de l’Université de Yale. Mais les découvertes archéologiques dans l’actuel Irak des dernières années l’ont amené à réviser complètement ce « storytelling » du commencement des sociétés humaines, et par là même remettre en question notre rapport au monde dans son dernier livre : Homo Domesticus, une histoire profonde des premiers Etats (Ed. La Découverte).

    Alors même que climat et biodiversité sont aujourd’hui plus que jamais menacés par les activités humaines, James C. Scott propose de réévaluer l’intérêt des sociétés d’avant l’Etat et l’agriculture. Car ces chasseurs-cueilleurs semi-nomades ont longtemps résisté face aux civilisations agraires, basées sur les céréales et qui, en domestiquant le monde, se sont domestiqués eux-mêmes, en appauvrissant leur connaissance du monde.

    Un reportage de Giv Anquetil.
    Les liens

    James C. Scott : « Le monde des chasseurs-cueilleurs était un monde enchanté » (Le grand entretien) par Jean-Christophe Cavallin, Diakritik

    Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Réflexions sur l’effondrement, Corinne Morel Darleux, Editions Libertalia

    "Amador Rojas invite Karime Amaya" Chapiteau du Cirque Romanès - Paris 16, Paris. Prochaine séance le vendredi 14 juin à 20h.

    Homo Domesticus, une histoire profonde des premiers Etats, James C. Scott (Editions La Découverte)

    Eloge des chasseurs-cueilleurs, revue Books (mai 2019).

    HOMO DOMESTICUS - JAMES C. SCOTT Une Histoire profonde des premiers États [Fiche de lecture], Lundi matin

    Bibliographie de l’association Deep Green Resistance
    Programmation musicale

    "Mesopotamia"- B52’s

    "Cholera" - El Rego et ses commandos

    #podcast @cdb_77

    • Homo Domesticus. Une histoire profonde des premiers États

      Aucun ouvrage n’avait jusqu’à présent réussi à restituer toute la profondeur et l’extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et anthropologiques qui se sont déployées au cours des dix millénaires ayant précédé notre ère, de l’émergence de l’agriculture à la formation des premiers centres urbains, puis des premiers États.
      C’est ce tour de force que réalise avec un brio extraordinaire #Homo_domesticus. Servi par une érudition étourdissante, une plume agile et un sens aigu de la formule, ce livre démonte implacablement le grand récit de la naissance de l’#État antique comme étape cruciale de la « #civilisation » humaine.
      Ce faisant, il nous offre une véritable #écologie_politique des formes primitives d’#aménagement_du_territoire, de l’« #autodomestication » paradoxale de l’animal humain, des dynamiques démographiques et épidémiologiques de la #sédentarisation et des logiques de la #servitude et de la #guerre dans le monde antique.
      Cette fresque omnivore et iconoclaste révolutionne nos connaissances sur l’évolution de l’humanité et sur ce que Rousseau appelait « l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ».


      https://www.editionsladecouverte.fr/homo_domesticus-9782707199232

      #James_Scott #livre #démographie #épidémiologie #évolution #humanité #histoire #inégalité #inégalités #Etat #écologie #anthropologie #ressources_pédagogiques #auto-domestication

    • Fiche de lecture: Homo Domesticus - James C. Scott

      Un fidèle lecteur de lundimatin nous a transmis cette fiche de lecture du dernier ouvrage de James C. Scott, (on peut la retrouver sur le blog de la bibliothèque fahrenheit) qui peut s’avérer utile au moment l’institution étatique semble si forte et fragile à la fois.
      « L’État est à l’origine un racket de protection mis en œuvre par une bande de voleurs qui l’a emporté sur les autres »
      À la recherche de l’origine des États antiques, James C. Scott, professeur de science politique et d’anthropologie, bouleverse les grands #récits_civilisationnels. Contrairement à bien des idées reçues, la #domestication des plantes et des animaux n’a pas entraîné la fin du #nomadisme ni engendré l’#agriculture_sédentaire. Et jusqu’il y a environ quatre siècles un tiers du globe était occupé par des #chasseurs-cueilleurs tandis que la majorité de la population mondiale vivait « hors d’atteinte des entités étatiques et de leur appareil fiscal ».
      Dans la continuité de #Pierre_Clastres et de #David_Graeber, James C. Scott contribue à mettre à mal les récits civilisationnels dominants. Avec cette étude, il démontre que l’apparition de l’État est une anomalie et une contrainte, présentant plus d’inconvénients que d’avantages, raison pour laquelle ses sujets le fuyait. Comprendre la véritable origine de l’État c’est découvrir qu’une toute autre voie était possible et sans doute encore aujourd’hui.

      La première domestication, celle du #feu, est responsable de la première #concentration_de_population. La construction de niche de #biodiversité par le biais d’une #horticulture assistée par le feu a permis de relocaliser la faune et la flore désirable à l’intérieur d’un cercle restreint autour des #campements. La #cuisson des aliments a externalisé une partie du processus de #digestion. Entre 8000 et 6000 avant notre ère, Homo sapiens a commencé à planter toute la gamme des #céréales et des #légumineuses, à domestiquer des #chèvres, des #moutons, des #porcs, des #bovins, c’est-à-dire bien avant l’émergence de sociétés étatiques de type agraire. Les premiers grands établissements sédentaires sont apparus en #zones_humides et non en milieu aride comme l’affirment les récits traditionnels, dans des plaines alluviales à la lisière de plusieurs écosystèmes (#Mésopotamie, #vallée_du_Nil, #fleuve_Indus, #baie_de_Hangzhou, #lac_Titicata, site de #Teotihuacan) reposant sur des modes de subsistance hautement diversifiés (sauvages, semi-apprivoisés et entièrement domestiqués) défiant toute forme de comptabilité centralisée. Des sous-groupes pouvaient se consacrer plus spécifiquement à une stratégie au sein d’un économie unifiée et des variations climatiques entraînaient mobilité et adaptation « technologique ». La #sécurité_alimentaire était donc incompatible avec une #spécialisation étroite sur une seule forme de #culture ou d’#élevage, requérant qui plus est un travail intensif. L’#agriculture_de_décrue fut la première à apparaître, n’impliquant que peu d’efforts humains.
      Les #plantes complètement domestiquées sont des « anomalies hyperspécialisées » puisque le cultivateur doit contre-sélectionner les traits sélectionnés à l’état sauvage (petite taille des graines, nombreux appendices, etc). De même les #animaux_domestiqués échappent à de nombreuses pressions sélectives (prédation, rivalité alimentaire ou sexuelle) tout en étant soumis à de nouvelles contraintes, par exemple leur moins grande réactivité aux stimuli externes va entraîner une évolution comportementale et provoquer la #sélection des plus dociles. On peut dire que l’espèce humaine elle-même a été domestiquée, enchaînée à un ensemble de routines. Les chasseurs-cueilleurs maîtrisaient une immense variété de techniques, basées sur une connaissance encyclopédique conservée dans la mémoire collective et transmise par #tradition_orale. « Une fois qu’#Homo_sapiens a franchi le Rubicon de l’agriculture, notre espèce s’est retrouvée prisonnière d’une austère discipline monacale rythmée essentiellement par le tic-tac contraignant de l’horloge génétique d’une poignée d’espèces cultivées. » James C. Scott considère la #révolution_néolithique récente comme « un cas de #déqualification massive », suscitant un #appauvrissement du #régime_alimentaire, une contraction de l’espace vital.
      Les humains se sont abstenus le plus longtemps possible de faire de l’agriculture et de l’élevage les pratiques de subsistance dominantes en raison des efforts qu’elles exigeaient. Ils ont peut-être été contraints d’essayer d’extraire plus de #ressources de leur environnement, au prix d’efforts plus intenses, à cause d’une pénurie de #gros_gibier.
      La population mondiale en 10 000 avant notre ère était sans doute de quatre millions de personnes. En 5 000, elle avait augmenté de cinq millions. Au cours des cinq mille ans qui suivront, elle sera multipliée par vingt pour atteindre cent millions. La stagnation démographique du #néolithique, contrastant avec le progrès apparent des #techniques_de_subsistance, permet de supposer que cette période fut la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité sur le plan épidémiologique. La sédentarisation créa des conditions de #concentration_démographique agissant comme de véritables « parcs d’engraissement » d’#agents_pathogènes affectant aussi bien les animaux, les plantes que les humains. Nombre de #maladies_infectieuses constituent un « #effet_civilisationnel » et un premier franchissement massif de la barrière des espèces par un groupe pathogènes.
      Le #régime_alimentaire_céréalier, déficient en #acides_gras essentiels, inhibe l’assimilation du #fer et affecte en premier lieu les #femmes. Malgré une #santé fragile, une #mortalité infantile et maternelle élevée par rapport aux chasseurs-cueilleurs, les agriculteurs sédentaires connaissaient des #taux_de_reproduction sans précédent, du fait de la combinaison d’une activité physique intense avec un régime riche en #glucides, provoquant une #puberté plus précoce, une #ovulation plus régulière et une #ménopause plus tardive.

      Les populations sédentaires cultivant des #céréales domestiquées, pratiquant le commerce par voie fluviale ou maritime, organisées en « #complexe_proto-urbain », étaient en place au néolithique, deux millénaires avant l’apparition des premiers États. Cette « plateforme » pouvait alors être « capturée », « parasitée » pour constituer une solide base de #pouvoir et de #privilèges politiques. Un #impôt sur les céréales, sans doute pas inférieur au cinquième de la récolte, fournissait une rente aux élites. « L’État archaïque était comme les aléas climatiques : une menace supplémentaire plus qu’un bienfaiteur. » Seules les céréales peuvent servir de base à l’impôt, de part leur visibilité, leur divisibilité, leur « évaluabilité », leur « stockabilité », leur transportabilité et leur « rationabilité ». Au détour d’un note James C. Scott réfute l’hypothèse selon laquelle des élites bienveillantes ont créé l’État essentiellement pour défendre les #stocks_de_céréales et affirme au contraire que « l’État est à l’origine un racket de protection mis en œuvre par une bande de voleurs qui l’a emporté sur les autres ». La majeure partie du monde et de sa population a longtemps existé en dehors du périmètre des premiers États céréaliers qui n’occupaient que des niches écologiques étroites favorisant l’#agriculture_intensive, les #plaines_alluviales. Les populations non-céréalières n’étaient pas isolées et autarciques mais s’adonnaient à l’#échange et au #commerce entre elles.
      Nombre de #villes de #Basse_Mésopotamie du milieu du troisième millénaire avant notre ère, étaient entourées de murailles, indicateurs infaillibles de la présence d’une agriculture sédentaire et de stocks d’aliments. De même que les grandes #murailles en Chine, ces #murs d’enceinte étaient érigés autant dans un but défensif que dans le but de confiner les paysans contribuables et de les empêcher de se soustraire.
      L’apparition des premiers systèmes scripturaux coïncide avec l’émergence des premiers États. Comme l’expliquait #Proudhon, « être gouverné, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé ». L’#administration_étatique s’occupait de l’#inventaire des ressources disponibles, de #statistiques et de l’#uniformisation des #monnaies et des #unités_de_poids, de distance et de volume. En Mésopotamie l’#écriture a été utilisée à des fins de #comptabilité pendant cinq siècle avant de commencer à refléter les gloires civilisationnelles. Ces efforts de façonnage radical de la société ont entraîné la perte des États les plus ambitieux : la Troisième Dynastie d’#Ur (vers 2100 avant J.-C.) ne dura qu’à peine un siècle et la fameuse dynastie #Qin (221-206 avant J.-C.) seulement quinze ans. Les populations de la périphérie auraient rejeté l’usage de l’écriture, associée à l’État et à l’#impôt.

      La #paysannerie ne produisait pas automatiquement un excédent susceptible d’être approprié par les élites non productrices et devait être contrainte par le biais de #travail_forcé (#corvées, réquisitions de céréales, #servitude pour dettes, #servage, #asservissement_collectif ou paiement d’un tribu, #esclavage). L’État devait respecter un équilibre entre maximisation de l’excédent et risque de provoquer un exode massif. Les premiers codes juridiques témoignent des efforts en vue de décourager et punir l’#immigration même si l’État archaïque n’avait pas les moyens d’empêcher un certain degré de déperdition démographique. Comme pour la sédentarité et la domestication des céréales, il n’a cependant fait que développer et consolider l’esclavage, pratiqué antérieurement par les peuples sans État. Égypte, Mésopotamie, Grèce, Sparte, Rome impériale, Chine, « sans esclavage, pas d’État. » L’asservissement des #prisonniers_de_guerre constituait un prélèvement sauvage de main d’œuvre immédiatement productive et compétente. Disposer d’un #prolétariat corvéable épargnait aux sujets les travaux les plus dégradants et prévenait les tensions insurrectionnelles tout en satisfaisant les ambitions militaires et monumentales.

      La disparition périodique de la plupart de ces entités politiques était « surdéterminée » en raison de leur dépendance à une seule récolte annuelle d’une ou deux céréales de base, de la concentration démographique qui rendait la population et le bétail vulnérables aux maladies infectieuses. La vaste expansion de la sphère commerciale eut pour effet d’étendre le domaine des maladies transmissibles. L’appétit dévorant de #bois des États archaïques pour le #chauffage, la cuisson et la #construction, est responsable de la #déforestation et de la #salinisation_des_sols. Des #conflits incessants et la rivalité autour du contrôle de la #main-d’œuvre locale ont également contribué à la fragilité des premiers États. Ce que l’histoire interprète comme un « effondrement » pouvait aussi être provoqué par une fuite des sujets de la région centrale et vécu comme une #émancipation. James C. Scott conteste le #préjugé selon lequel « la concentration de la population au cœur des centres étatiques constituerait une grande conquête de la civilisation, tandis que la décentralisation à travers des unités politiques de taille inférieure traduirait une rupture ou un échec de l’ordre politique ». De même, les « âges sombres » qui suivaient, peuvent être interprétés comme des moments de résistance, de retours à des #économies_mixtes, plus à même de composer avec son environnement, préservé des effets négatifs de la concentration et des fardeaux imposés par l’État.

      Jusqu’en 1600 de notre ère, en dehors de quelques centres étatiques, la population mondiale occupait en majorité des territoires non gouvernés, constituant soit des « #barbares », c’est-à-dire des « populations pastorales hostiles qui constituaient une menace militaire » pour l’État, soit des « #sauvages », impropres à servir de matière première à la #civilisation. La menace des barbares limitait la croissance des États et ceux-ci constituaient des cibles de pillages et de prélèvement de tribut. James C. Scott considère la période qui s’étend entre l’émergence initiale de l’État jusqu’à sa conquête de l’hégémonie sur les peuples sans État, comme une sorte d’ « âge d’or des barbares ». Les notions de #tribu ou de peuple sont des « #fictions_administratives » inventées en tant qu’instrument de #domination, pour désigner des #réfugiés politiques ou économiques ayant fuit vers la périphérie. « Avec le recul, on peut percevoir les relations entre les barbares et l’État comme une compétition pour le droit de s’approprier l’excédent du module sédentaire « céréales/main-d’œuvre ». » Si les chasseurs-cueilleurs itinérants grappillaient quelques miettes de la richesse étatique, de grandes confédérations politiques, notamment les peuples équestres, véritables « proto-États » ou « Empires fantômes » comme l’État itinérant de #Gengis_Kahn ou l’#Empire_Comanche, constituaient des concurrents redoutables. Les milices barbares, en reconstituant les réserves de main d’œuvre de l’État et en mettant leur savoir faire militaire au service de sa protection et de son expansion, ont creusé leur propre tombe.

      Dans la continuité de Pierre Clastres et de David Graeber, James C. Scott contribue à mettre à mal les récits civilisationnels dominants. Avec cette étude, il démontre que l’apparition de l’État est une #anomalie et une #contrainte, présentant plus d’inconvénients que d’avantages, raison pour laquelle ses sujets le fuyait. Comprendre la véritable origine de l’État c’est découvrir qu’une toute autre voie était possible et sans doute encore aujourd’hui.

      https://lundi.am/HOMO-DOMESTICUS-Une-Histoire-profonde-des-premiers-Etats
      #historicisation

  • Dominican Republic to construct fence along border with Haiti

    The Dominican Republic will begin constructing a fence along its 376-kilometer (234 mi) border with Haiti later this year to curb unauthorized migration and illicit trade, President Luis Abinader said on Saturday.

    “In a period of two years, we want to put an end to the serious problems of illegal immigration, drug trafficking and the movement of stolen vehicles,” Abinader said in a presentation to Congress.

    Construction of the border fence, whose cost has not been disclosed, will begin in the second half of 2021, Abinader said.

    The barrier will include a double-fence in the “most conflictive” sections, along with motion sensors, facial recognition cameras and infrared systems, he added, speaking on the 177th anniversary of the country’s independence from Haiti.

    According to government estimates, about 500,000 Haitian immigrants resided in the Dominican Republic as of 2018, along with tens of thousands of their children born in the Caribbean country. A large part of the Haitian community, which makes up about 5% of the total population, does not have residency permits.

    The announcement came a month after the government agreed to help Haiti provide identity documents to its citizens living in Dominican territory.

    https://www.reuters.com/article/us-dominicanrepublic-immigration/dominican-republic-to-construct-fence-along-border-with-haiti-idUSKCN2AR0OL

    #murs #frontières #barrières_frontalières #Haïti #République_dominicaine

    • Dominican Republic to build wall on Haiti border

      The president of the Dominican Republic Luis Abinader has announced plans to build a fence along its border with Haiti which extends for about 380kms or 236 miles.

      According to Abinader, the barrier will help curb illegal immigration, drugs and the flow of stolen vehicles between the two countries, which share the Caribbean island of Hispaniola. He also said work on the barrier would start later this year.

      “In a period of two years, we want to put an end to the serious problems of illegal immigration, drug trafficking and the movement of stolen vehicles,” Abinader said in an address to Congress.

      The cost of the project has not been disclosed.

      Abinader said the barrier in some “conflictive” sections would include a double fence along with motion sensors, infrared systems and facial recognition cameras.

      Haiti is one of the poorest nations in the western hemisphere and relations between the two neighbours have been historically difficult.

      The Dominican Republic, which has a population of about 11 million, has already constructed some stretches of fencing along the border.

      It is estimated that about 500,000 Haitian migrants are living in the country — many of them there illegally.

      In January, the Government agreed to help Haiti provide identity papers to its citizens living in the neighbouring territory.

      http://www.jamaicaobserver.com/news/dominican-republic-to-build-wall-on-haiti-border_215939

    • Dominican Republic-Haiti border fence continues

      Jimaní, Dominican Republic.- The construction of the fence between the Dominican Republic and Haiti continues.

      It’s an ambitious undertaking: 390 kilometers slicing through Hispaniola.

      The work begun before President Luis Abinader announced his plans to build a fence along the entire dividing line to stop illegal immigration and smuggling.

      To date, the work already has 23 kilometers, about four meters high, it sits on a cement brick wall and is topped by a spiral of razor wire, already with rust marks in some sections due to the humidity of the salt lake.

      The goal, according to Abinader, is to end irregular immigration, drug trafficking, smuggling and theft of vehicles and livestock within two years.

      The longest section of the fence starts on the shores of Lake Azuei.

      https://dominicantoday.com/dr/uncategorized/2021/05/12/dominican-republic-haiti-border-fence-continues

  • Basculements
    Mondes émergents, possibles désirables

    Ernest London

    https://lavoiedujaguar.net/Basculements-Mondes-emergents-possibles-desirables

    Dénonçant la notion d’effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d’avance, Jérôme Baschet, qui a enseigné à l’Universidad Autonoma de Chiapas, à San Cristóbal de Las Casas, propose celle de « basculements » qui fait place, au contraire, à l’imprévisibilité croissante de notre temps et au rôle central de la mobilisation politique. Alors qu’« un microscopique fragment de l’à peine-vivant » a provoqué « la paralysie d’une machinerie aussi ample et ramifiée que l’économie mondiale », supposant la reproduction d’autres crises systémiques du capitalisme, il esquisse plusieurs scénarios, dont celui d’une ouverture des possibles qui nous engagerait vers des manières de vivre échappant aux logiques du système-monde capitaliste.

    Il tente, tout d’abord, de cerner les tendances principales que la crise du coronavirus a pu induire, amplifier ou affecter significativement : accélération de la numérisation généralisée ; modification des équilibres géostratégiques, confirmant l’effritement de l’hégémonie états-unienne et la montée en puissance de la Chine ; reconfiguration des circuits de la globalisation, notamment avec un mouvement de relocalisations productives dans un souci de souveraineté plutôt que dans une perspective écologique ; interventionnisme accru de l’État dont on attend une réponse face à la pandémie, que l’on critique ses manquements ou l’excès des mesures d’exception. Toutefois, ce serait une erreur de postuler une « opposition diamétrale » entre néolibéralisme et État, puisque le premier a toujours eu besoin du second pour assurer sa bonne régulation, l’État étant appelé à la rescousse pour socialiser les pertes et se désengageant à nouveau pour permettre la privatisation des bénéfices. (...)

    #Jérôme_Baschet #capitalisme #économie #globalisation #néolibéralisme #État #pandémie #crise #effondrement #modèle_chinois #Frédéric_Lordon #Murray_Bookchin #Erik_Olin_Wright #expérience_zapatiste #Gilets_jaunes #stratégies #rupture

  • (néo-)municipalisme et humanisme

    Message aux seenthisien·nes...

    Je vais animer un atelier avec des étudiant·es de master en urbanisme autour du #municipalisme et de l’#humanisme...

    Un thème qui est relativement nouveau pour moi...

    Je suis donc preneuse de vos suggestions, surtout bibliographiques sur ce thème...

    J’ai déjà quelques éléments, mais je suis sure que votre bibliothèque est plus riche que la mienne :-)

    #néo-municipalisme #ressources_pédagogiques #municipalisme

    • Tout dépend quelle tradition du municipalisme : liberal, libertaire, socialiste, communalisme ou inter-municipalisme ? cf https://m.uneseuleplanete.org/Qu-est-ce-que-le-municipalisme. D’un point de vue historique "Municipalités de tous pays, unissez vous ! L’Union Internationale des Villes ou l’Internationale municipale(1913-1940),
      Renaud Payre, Pierre-Yves Saunier : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00002762/document

    • Ok ! Je me suis permis de le préciser car comme le municipalisme a eu tendance à devenir un nouveau buzzword, on oublie parfois que ces stratégies politiques ont eu longues histoires qui ne se résume pas à la pensée de Murray Bookchin (même si sa pensée continue de beaucoup nous inspirer) !

    • @monolecte ça sera sous forme d’atelier, et pas de cours... mais il devrait y avoir un temps fort de présentation/discussion organisé par les étudiant·es lors de la Biennale des villes en transition (premier weekend d’avril, à Grenoble et distanciel) :-)

    • Du coup, en train de lire...

      Guide du municipalisme. Pour une ville citoyenne, apaisée, ouverte

      De plus en plus, nos villes sont devenues le lieu où sévissent la spéculation, les exclusions de toutes sortes et la ségrégation sociale. Pourtant, de l’Espagne aux États-Unis et à l’Afrique du Sud, en passant par le Chili, le Rojava syrien, la Serbie, la Pologne ou la France, des groupes renversent cette logique et inventent une nouvelle manière de vivre ensemble. Ce mouvement de démocratie radicale, qui s’ancre au niveau local mais se connecte au monde, place les citoyens au centre des décisions publiques et de la sauvegarde de l’intérêt général. Il réintroduit la démocratie directe en s’appuyant sur des valeurs sociales, féministes, écologiques et solidaires pour ouvrir le champ politique et en faire un espace d’émancipation et de transformation.

      Le municipalisme s’impose comme une alternative politique aux traditionnelles formes d’organisation et de pouvoir fondées sur la verticalité, la centralisation et le patriarcat. Ce guide est le fruit de la collaboration de plus de 140 maires, conseillers municipaux et militants du monde entier, tous investis dans le mouvement municipaliste mondial.

      Coordonné par la Commission internationale de Barcelona En Comú, il présente :

      – les bases théoriques du municipalisme et le rôle qu’il peut jouer, notamment dans la féminisation de la politique et la lutte contre l’extrême droite  ;

      – les outils pour préparer une candidature municipaliste, développer un programme participatif, rédiger un code éthique ou financer une campagne politique  ;

      – des exemples de politiques de transformation mises en œuvre dans des municipalités du monde entier en matière de logement, d’espace public ou de démocratie participative  ;

      – un répertoire des 50 principales plateformes municipales dans le monde.

      https://www.eclm.fr/livre/guide-du-municipalisme

    • POLICY ROUNDTABLE 17 RADICAL DEMOCRACY IN THE CITY COUNCIL

      Debate on the challenges, limits and opportunities of participatory procedures to develop real democracy at the local level.

      Speakers

      Elvira Vallés, Zaragoza City Council
      Bernardo Gutiérrez, MediaLab Prado, Madrid
      Gala Pin, Councilor for Participation and Districts, Barcelona City Council
      Brad Lander, Deputy Leader for Policy, New York City Council
      Áurea Carolina de Freitas, Councilor, Belo Horizonte City Council

      http://2017.fearlesscities.com/radical-democracy-in-the-city-council

      https://www.youtube.com/watch?v=xm7xOTsKpK8&feature=youtu.be

      #démocratie_radicale

    • Un #MOOC sur le municipalisme
      https://nos-communes.fr/actualites/mooc-sur-le-municipalisme

      Quelques captures d’écran :

      #Jonathan_Durand_Folco :

      « Dans [le] contexte [actuel] de crises et de revendications, c’est comme si il y avait une intuition qui est le fait que pour reconstruire la démocratie, on devait commencer à se réapproprier l’#espace_public comme tel et par la suite non seulement occuper des #places mais aussi à occuper les institutions. On pourrait dire que le relai organique de ces mouvements par la suite sera d’aller voir au plus près des conseils municipaux pour essayer de transformer les institutions de l’intérieur. Pour essayer de non seulement gouverner autrement, mais de pouvoir s’auto-gouverner et avec un certain relai revendications pour essayer de changer les choses par la suite »

      #Corinne_Morel_Darleux sur les limites du niveau local :

      « La #proximité dans un village ou dans une petite ville notamment est aussi source de #conflits, de #promiscuité, elle est aussi source de blocages politiques. Il faut les prendre en compte et ne pas sacraliser le local »

      #Magali_Fricaudet : Municipalisme et droit à la ville

      Les 4 caractéristiques du municipalisme :
      – la #radicalité_démocratique —> « comment est-ce qu’on gouverne en obéissant », comment est-ce qu’on applique la #démocratie_directe des #assemblées, mais aussi des mécanismes de contrôle de l’exercice du pouvoir, soutenir l’#expertise_citoyenne, travailler sur un #code_éthique des élus pour contrôler leur mandat
      – la #féminisation de la politique —> féminiser la politique c’est aussi changer l’approche de la politique et remettre en cause, par la pratique, le #patriarcat et ses valeurs (#compétitivité, exercice d’un #pouvoir basé sur le culture du chef et l’#autorité), c’est faire de la politique en écoutant
      – la #transition_écologique (#relocalisation_de_l'économie, les #remunicipalisations), comment changer le #paradigme_économique à partir du #local, contribution à la relocalisation, encourager l’#agriculture_urbaine et la gestion des #biens_communs
      – les #droits et les droits dans leur #universalité —> c’est la question des #migrants, quand on parle de #droits_universels on parle de #droits_pour_tous. Référence au #document_local_d'identité qui donne droit à toustes aux #droits_essentiels, aux équipements publics
      #universalité_des_droits —> « on gouverne pour les gens et par les droits ». Il s’agit de partir des droits et pas de la « machine qui prend en charge les gens »

    • "Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible !"

      Le nouveau rapport de l’AITEC « Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible ! Politiques publiques de #transition démocratique et écologique : #résistances et #alternatives locales à la libéralisation » se fonde sur une enquête approfondie menée en 2017 auprès d’élu-e-s, d’agents territoriaux, et d’acteur-trice-s du monde associatif. Il met en avant des politiques publiques locales alternatives, plus démocratiques, plus justes et plus durables, à rebours de la libéralisation des marchés, du tout-privé et d’une économie hors-sol.

      L’aspiration modeste est de dresser un paysage non exhaustif des contraintes réglementaires que rencontrent les collectivités locales progressistes pour porter des politiques publiques locales de transition démocratique et écologique. Ce rapport propose des pistes pour saisir les opportunités permettant de créer un “écosystème” d’alternatives afin de renouveler ou inventer des formes de gouvernance locale plus démocratiques, justes et durables.

      Les politiques néolibérales d’austérité et de libéralisation des échanges commerciaux et financiers ont poussé dans le sens d’une transposition des règles du marché dans la sphère publique. Elles placent les grandes entreprises, souvent transnationales et fortes de moyens techniques et financiers importants, en partenaires idéaux des pouvoirs publics. Ces politiques participent de l’assèchement des systèmes de solidarités publics et de l’asphyxie de l’économie de proximité : remise en cause de l’universalité des services publics, difficultés de relocalisation de l’économie, gestion comptable déshumanisée des politiques publiques, etc. Elles étouffent les possibilités de développer les politiques nécessaires pour répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face localement et globalement.

      Pour autant, ces contraintes n’éliment pas la motivation de certaines collectivités à faire émerger tout un panel de solutions pour contre-carrer les ambitions de lucrativité et d’accaparement portées par les tenants de la doxa néolibérale. Trois entrées d’alternatives ont pu être identifiées :

      1. Premièrement, il s’agit de (re)démocratiser des services publics : remunicipaliser les services publics, investir dans des sociétés coopératives d’intérêt général (SCIC), ne pas s’enfermer dans des contrats de partenariats publics-privés etc. Cela permet de pouvoir garder la main publique sur les services et donc le contrôle des dépenses et des orientations, d’inclure les citoyen-ne-s dans les processus de contrôle et de décision, et d’orienter les (ré)investissements pour l’amélioration et l’accessibilité du service ;

      2. Deuxièmement, il s’agit d’aller vers une commande publique responsable : privilégier les achats publics locaux en prenant en compte les notions de cycle de vie ou de circuit-court, bien connaître l’offre territoriale pour adapter la demande publique aux capacités des TPE/PME et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), etc. Cela permet de prendre en compte l’impact social et environnemental de l’achat public tout en relocalisant l’économie et en soutenant les acteurs socio-économiques locaux ;

      3. Troisièmement, il s’agit de travailler avec et pour le tissu socio-économique du territoire : structurer l’offre des acteur-trice-s économiques locaux (familiaux, artisanaux, agricoles ou éthiques), faciliter l’accès au foncier et aux équipements publics pour les acteur-trice-s de l’ESS, soutenir des initiatives de coopératives citoyennes (d’habitant-e-s, d’énergies renouvelables, etc.), etc. Cela renforce l’offre locale face aux grands groupes, tout en allant vers une (re)démocratisation des rapports socio-économiques locaux.

      https://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?article1663

      #rapport #AITEC

    • Le « municipalisme libertaire » de Bookchin : un chemin vers la reconquête démocratique ?

      Débat entre #Pinar_Selek, sociologue et militante féministe, et #Aurélien_Bernier, essayiste et défenseur de la démondialisation. Tous deux discutent des thèses de Murray Bookchin concernant le « #communalisme », et des expériences qu’elle nourrissent.

      Citation de Bookchin pour commencer le débat :

      https://www.youtube.com/watch?v=ejksnPBJVtU

    • Agir ici et maintenant. Penser l’#écologie_sociale de Murray Bookchin

      L’effondrement qui vient n’est pas seulement celui des humains et de leur milieu, mais bien celui du capitalisme par nature prédateur et sans limites. Historiquement désencastré du social et nourri par l’exploitation et la marchandisation des personnes, il étend désormais son emprise sur toute la planète et sur tous les domaines du vivant. C’est en se désengageant d’un constat fataliste et culpabilisant que nous retrouverons une puissance d’agir ici et maintenant. Quoi de mieux, pour cela, que de relire Murray Bookchin et d’appréhender toutes les expérimentations et pratiques qui se développent après lui, aujourd’hui, autour de nous ?

      Floréal M. Romero dresse ici le portrait du fondateur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire. Il retrace son histoire, son cheminement critique et politique. De l’Espagne au Rojava, en passant par le Chiapas, l’auteur propose, à partir d’exemples concrets, des manières d’élaborer la convergence des luttes et des alternatives pour faire germer un nouvel imaginaire comme puissance anonyme et collective.

      Essai autant que manifeste, ce livre est une analyse personnelle et singulière de la pensée de Bookchin qui trouve une résonance bien au-delà de l’expérience de l’auteur. Il apporte des conseils pratiques pour sortir du capitalisme et ne pas se résigner face à l’effondrement qui vient.

      https://www.editionsducommun.org/products/agir-ici-et-maintenant-floreal-m-romero

    • L’illusion localiste. L’arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé

      Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative, soutenir le développement territorial et l’économie « de proximité…

      A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrème-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.

      La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...

      Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.

      La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.

      Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.

      http://www.editions-utopia.org/2019/11/04/lillusion-localiste

    • Un séminaire en ligne (et en italien) avec #Iolanda_Bianchi, qui a écrit une thèse de doctorat sur Barcelone:

      Città, beni comuni, partecipazione: Esiste il modello Barcellona? Seminario online di formazione con Iolanda Bianchi

      PRESENTAZIONE
      Barcellona è stata al centro delle mobilitazioni popolari contro le politiche di austerità che si svilupparono in Spagna a partire dal 2011 (il cosiddetto movimento degli indignados - M-15). Nel 2015 fu eletta al governo della città una coalizione civica «Barcelona en comú» guidata da Ada Colau, un’attivista per il diritto all’abitare. Da allora il governo locale si è impegnato a mettere in campo politiche volte a correggere le distorsioni dello sviluppo urbano di segno neoliberale, sui temi della regolamentazione degli alloggi turistici (a partire dal piano PEUAT del 2017), della vivibilità dello spazio pubblico (la pedonalizzazione di isolati urbani, i cosiddetti «superblocchi» o «supermanzanas»), della gestione dei beni comuni. Queste iniziative sono state segnate da successi come da fallimenti. Alla luce di questa esperienza, in questo seminario discutiamo del cosiddetto «modello Barcellona» di neo-municipalismo, in connessione con le esperienze italiane di campagne per il diritto alla città e all’abitare in cui noi in prima persona siamo stati coinvolti in questi anni.

      IOLANDA BIANCHI è una studiosa di processi politici in una dimensione urbana. Ha conseguito il dottorato di ricerca in urbanistica e politiche pubbliche presso l’Università Autonoma di Barcellona e l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia. La sua ricerca si focalizza sulle forme alternative di soddisfacimento dei bisogni e dei diritti primari alla scala urbana, osservate dal punto di vista delle collaborazioni tra società civile e istituzioni pubbliche. Attualmente è ricercatrice post-dottorato «Juan de la Cierva» presso l’IGOP, l’Istituto di Governo e Politica Pubblica dell’Università Autonoma di Barcellona. E’ autrice di numerosi articoli scientifici in riviste internazionali e italiane.

      https://www.facebook.com/events/409241853637821

    • Hello,

      La Fondation Roi Baudouin a initié pas mal de travaux, réflexions, projets visant à développer au niveau communal des analyses et/ou des projets qu’on pourrait qualifier « d’inspiré.e.s par un certain humanisme ». Je discerne un lien avec les études en urbanisme et je trouve (un peu « vite fait »...) par exemple 2 documents qui me semble potentiellement inscrits dans la liaison entre les thématiques Commune/Humanisme/Urbanisme (mais les « ismes », dont le municipal, sont sous-jacents, non spécifiquement étudiés). Cela pourrait être utile par exemple comme fond documentaire pour un tel atelier ? ;-)

      – La pauvreté des enfants au niveau local : cartographie communale
      https://www.kbs-frb.be/fr/cartographie_pauvreteinfantile
      – Communes Alzheimer Admis – Un guide pour vous inspirer
      https://www.kbs-frb.be/fr/Virtual-Library/2011/295136