Muriel Salmona, psychiatre : « Non seulement on ne fait rien pour les victimes de violences sexuelles, mais en plus on les maltraite »
â»https://www.causette.fr/en-prive/mental/muriel-salmona-psychiatre-non-seulement-on-ne-fait-rien-pour-les-victimes-d
Les formations pour les violences sexuelles nâexistent pas du tout dans les facultĂ©s. Cela vient Ă la fois du dĂ©ni au sujet des violences, dont bien entendu les femmes en sont les principales victimes, et au-delĂ du dĂ©ni, lâexistence dâune culture du viol qui met systĂ©matiquement en cause les victimes et utilise les symptĂŽmes psychotraumatiques pour les retourner contre elles. Comme dans la majoritĂ© des cas, aucun lien entre le comportement de la victime et ce quâelle a subi nâest fait, les professionnels de santĂ© mettent souvent les victimes sous des traitements inappropriĂ©s, dissociants qui aggravent les risques dâĂȘtre, de nouveau, victime de violences. Non seulement on ne fait rien pour les victimes de violences sexuelles, mais en plus on les maltraite ! Aujourdâhui, on nâa aucune garantie que ces formations existeront un jour. Le milieu mĂ©dical est hyper machiste et il sâagit dâun des milieux oĂč il y a le plus de violences sexuelles.
]]>La sidĂ©ration, ou pourquoi on ne se dĂ©bat pas (toujours) lors dâun viol - Cosmopolitan.fr
â»https://www.cosmopolitan.fr/la-sideration-ou-pourquoi-on-ne-se-debat-pas-toujours-lors-d-un-viol,20
Elles nâont pas rĂ©agi. Ou ont arrĂȘtĂ© de rĂ©agir Ă un moment donnĂ©. Pourtant, elles nâavaient pas envie. Elles donneraient tout pour avoir rĂ©ussi Ă crier non, Ă se dĂ©battre pour Ă©chapper Ă cet agresseur. Elles nâont pas rĂ©ussi. Elles, ce sont en rĂ©alitĂ© 70% des femmes (dâaprĂšs une Ă©tude suĂ©doise datant de 2017) victimes de violences sexuelles (agression ou viol). Elles ont toutes fait face au mĂ©canisme de sidĂ©ration.
La sidĂ©ration est « une impossibilitĂ© Ă contrĂŽler le stress et y rĂ©pondre », explique Muriel Salmona, psychiatre et psychotraumatologue, prĂ©sidente de lâassociation MĂ©moire traumatique et victimologie, spĂ©cialiste du sujet.
Le processus de sidération : un court-circuitage pour la survie
ConcrĂštement, que se passe-t-il dans le cerveau ? Face Ă un danger, le cerveau nous prĂ©pare Ă la fuite. Une partie du cerveau prĂ©cisĂ©ment : lâamygdale cĂ©rĂ©brale ordonne la production « dâhormones du stress » comme lâadrĂ©naline ou le cortisol. Les symptĂŽmes apparaissent, tels que lâaccĂ©lĂ©ration du pouls ou la contraction des muscles.
Seulement, quand il nâest pas possible de prendre la fuite (ce qui est largement le cas dans ce genre de situation, face Ă la menace de lâagresseur), le corps est saturĂ© de cet excĂšs dâhormones. Et parce quâon peut mourir de stress (avec un arrĂȘt cardiaque par exemple), lâorganisme se court-circuite.
La dissociation traumatique, ou lâimpression de se dĂ©tacher de soi
Muriel Salmona insiste : « la sidĂ©ration nâest pas liĂ©e Ă la personne mais au danger auquel elle fait face ». Elle nâexiste pas seulement dans le cas des agressions sexuelles ou viols, mais pour tous Ă©vĂ©nements traumatisants. Les victimes dâattentats peuvent ĂȘtre frappĂ©es par la sidĂ©ration par exemple.
« Elle dĂ©pend de lâattitude de lâagresseur, de son comportement, de la menace mise en place », liste-t-elle. Lâagresseur va observer la victime et en fonction de comment elle rĂ©agit, il va mettre en place une stratĂ©gie pour sidĂ©rer, ce nâest jamais une pulsion, il a pensĂ© les choses ». Un regard, une parole, un geste, et la victime bascule.
Lors de ce court-circuitage, le cerveau a en rĂ©alitĂ© libĂ©rĂ© des molĂ©cules, Ă©quivalentes de la morphine (oui, celle qui anesthĂ©sie les patients Ă lâhĂŽpital) et de la kĂ©tamine. Il a permis au corps dâaccepter lâinacceptable. Un Ă©tat non sans consĂ©quences : la victime entre dans une seconde phase, celle de la dissociation.
RĂ©cits de #viol au passage...
#sidération #dissociation #psychologie #victimes
Violences sexuelles : UNE VOLONTE DE NE PAS CONDAMNER â Le blog de Christine Delphy
âșhttps://christinedelphy.wordpress.com/2018/07/23/violences-sexuelles-une-volonte-de-ne-pas-condamner
A la rigueur, condamner un violeur multirĂ©cidiviste comme celui de la Sambre, parce que lĂ , il y a vraiment trop de victimes. Mais condamner les violeurs incestueux, les violeurs conjugaux, etc., pas question. Finalement, ils ne trouvent pas ça si grave â il y a un fossĂ© effarant entre la lettre du Code pĂ©nal et la rĂ©alitĂ© des condamnations. Seulement 1% de condamnations en Cour dâassise, ça montre bien quâil y a une mauvaise volontĂ© judiciaire absolue. 80% dâaffaires classĂ©es sans suite â quand on voit les raisons de ces classements sans suite, on voit bien quâil y a une volontĂ© de ne pas suivre.
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Ce sont les enfants, et surtout les filles, qui sont de loin les principales victimes des violences sexuelles : on parle de 93 000 viols subis par les filles, il y a beaucoup plus de filles que de femmes qui sont violĂ©es. Et quand on parle de 81% de viols avant 18 ans, câest 51% avant 11 ans et 21% avant 6 ans ! Et 50% ont lieu dans la famille. Ăa, on en parle trĂšs peu : en ce qui concerne les violences sexuelles sur enfants, la famille, câest le lieu le plus dangereux. Il nây a pas de campagnes lĂ -dessus, câest comme si ça nâexistait pas. Et de toute façon, les enfants appartiennent Ă leur famille, donc les parents auraient le droit de leur faire ce quâils veulent. Et il y a le cas des personnes trĂšs vulnĂ©rables, qui sont oubliĂ©es et presque jamais citĂ©es : les femmes handicapĂ©es subissent Ă©normĂ©ment de violences sexuelles, et pas seulement les plus jeunes, de mĂȘme que les femmes qui prĂ©sentent des troubles liĂ©s Ă lâautisme. Les derniers chiffres qui sont sortis pour les violences sexuelles sur ces femmes, câest 90%. Toutes les formes de handicap mental sont concernĂ©es, toutes les femmes qui prĂ©sentent des troubles dĂ©veloppementaux tels quâelles nâont pas la capacitĂ© de comprendre ce qui se passe ni de pouvoir sâopposer â ce sont elles qui vont ĂȘtre agressĂ©es en prioritĂ©. Et ce quâon ne dit pas suffisamment, câest que le fait dâavoir subi des violences dans la petite enfance est un facteur extrĂȘmement important de subir dâautres violences plus tard. Du fait de leur impact traumatique gravissime, du fait quâelles sont souvent isolĂ©es, pas protĂ©gĂ©es, ces femmes vont subir de nouvelles violences tout au long de leur vie, sans que ça Ă©meuve grandâmonde. Il y a cette vision de la sociĂ©tĂ© : tant pis pour les plus vulnĂ©rables â câest celles quâil faudrait le plus protĂ©ger quâon laisse tomber.
F. S. : Vous citez ce chiffre : les filles qui ont Ă©tĂ© victimes dâagression dans leur enfance ont jusquâĂ 25 fois plus de « chances » dâĂȘtre victimes de violences « conjugales » Ă lâĂąge adulte.
M. S. : 25 fois, câest le ratio maximum, le chiffre moyen câest 16 fois. Et inversement, les hommes qui ont subi des violences physiques et sexuelles dans lâenfance ont 14 fois plus de risques de commettre des violences plus tard. Il est donc doublement important de protĂ©ger les enfants, qui sont pourtant les grands oubliĂ©s des politiques publiques. Jâai Ă©crit une lettre ouverte au PrĂ©sident de la RĂ©publique, qui mâa rĂ©pondu ; jâai Ă©crit aussi une lettre ouverte Ă AgnĂšs Buzyn pour lâalerter sur les violences et violences sexuelles sur enfants et les problĂšmes de SantĂ© publique majeurs que ça reprĂ©sente. Comme le PrĂ©sident de la RĂ©publique lui a renvoyĂ© ma lettre, lĂ , elle mâa rĂ©pondu en disant : « chĂšre Madame » (et non pas « cher confrĂšre, je suis mĂ©decin, elle est mĂ©decin, câest dĂ©jĂ un peu particulier de ne pas prendre en compte mon statut de mĂ©decin). Et tout ce quâelle a rĂ©pondu, câĂ©tait essentiellement : « ne vous inquiĂ©tez pas, on fait ce quâil faut ». Jâai dâailleurs postĂ© la lettre sur les rĂ©seaux sociaux. Tout dĂ©marre dans lâenfance, et on peut toujours essayer dâamĂ©liorer les droits des femmes, Ćuvrer pour les protĂ©ger un peu mieux des violences au travail â tout ce quâon entend en ce moment â ça ne changera rien Ă la problĂ©matique, on aura toujours autant de violences si on ne les prend pas Ă la source.
]]>Muriel Salmona : Le mouvement #MeToo en France face au dĂ©ni et Ă la culture du viol : Remettons le monde Ă lâendroit !
â»http://stopauxviolences.blogspot.fr/2018/01/article-de-muriel-salmona-le-mouvement.html
Alors quâen ce dĂ©but dâannĂ©e 2018, mĂ©dusĂ©es, nous retenions notre souffle face au fabuleux mouvement #MeToo de libĂ©ration de la parole, de solidaritĂ© et de reconnaissance des femmes victimes de violences sexuelles qui, depuis lâaffaire Weinstein, se propage sur toute la planĂšte jusquâen Inde, au Pakistan et en chine, le choc a Ă©tĂ© rude quand nous avons dĂ©couvert le 8 janvier en premiĂšre page de Monde, une tribune signĂ©e par 100 femmes, avec comme figure de proue lâactrice Catherine Deneuve, dĂ©fendant « une libertĂ© dâimportuner indispensable Ă la libertĂ© sexuelle ».
Nous nous attendions, bien sĂ»r, Ă des retours de balancier, mais pas Ă celui de femmes Ă la parole suffisamment dĂ©complexĂ©e pour oser faire lâapologie de la domination masculine en matiĂšre de sexualitĂ© avec tous les stĂ©rĂ©otypes Ă©culĂ©s que nous dĂ©nonçons depuis si longtemps, pour nier la rĂ©alitĂ© des violences sexuelles et de leurs consĂ©quences sur la vie et la santĂ© de celles qui en sont victimes, pour ne pas reconnaĂźtre le droit des femmes Ă ne pas subir des atteintes Ă leur intĂ©gritĂ© physique et mentale et Ă leur dignitĂ©, et pour attaquer, mĂ©priser et culpabiliser les femmes qui ont eu le courage de tĂ©moigner de ce quâelles ont subi et les fĂ©ministes qui les soutiennent : en rĂ©sumĂ©, pour tenir un discours dâadhĂ©sion au dĂ©ni et Ă la « culture du viol », le discours caractĂ©ristique du systĂšme agresseur et de ses complices.
Pourtant nous aurions dĂ» nous en douter puisque les rĂ©sultats de notre enquĂȘte "Les Français.e.s et les reprĂ©sentations sur le viol et les violences sexuelles" conduite par IPSOS en 2016 Ă la demande de notre association MĂ©moire Traumatique et Victimologie les rĂ©sultats avait rĂ©vĂ©lĂ© Ă quel point les stĂ©rĂ©otypes sexistes et la culture du viol Ă©taient rĂ©pandus et que les femmes nâĂ©taient pas en reste. Elles pouvaient mĂȘme ĂȘtre plus nombreuses que les hommes Ă adhĂ©rer au mythe dâune sexualitĂ© pulsionnelle difficile Ă maitriser pour les hommes (65%/61%), Ă penser quâune femme peut prendre du plaisir lors dâune relation forcĂ©e (22%/20%), et, pour les femmes de plus de 45 ans, plus nombreuses Ă rendre les victimes de viols en partie responsables de ce quâelles ont subi et Ă dĂ©responsabiliser les agresseurs, par exemple pour les victimes qui acceptent de se rendre seules chez un inconnu (22%/15% pour lâensemble des rĂ©pondants) ou qui ont eu une attitude provocante en public (22%/14% pour lâensemble des rĂ©pondants), et tout aussi nombreuses, 40%, Ă penser que si une victime se dĂ©fend vraiment elle peut le faire fuir, et Ă©galement 25% Ă estimer que "lorsque lâon respecte certaines rĂšgles simples de prĂ©caution, on nâa quasiment aucun risque dâĂȘtre victime de viol ». Dans lâenquĂȘte IPSOS ce sont donc les femmes de plus de 45 ans qui sont les plus promptes Ă blĂąmer les victimes en raison de leur comportement et Ă dĂ©responsabiliser lâagresseur, lâĂąge constitue ici un critĂšre clivant, particuliĂšrement chez les Françaises, et on constate un effet de gĂ©nĂ©ration chez les femmes sur lâensemble des situations testĂ©es, effet de gĂ©nĂ©ration que lâon retrouve chez la grande majoritĂ© des femmes qui ont signĂ© la tribune.
Longue analyse et réponse de la docteure Muriel Salmona au manifeste des 100 femmes masculinistes.
]]>#Viol dâun #enfant : « notre loi protĂšge les agresseurs »
â»https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/23019-Viol-d-un-enfant-notre-loi-protege-agresseurs/amp
Un enfant ne veut pas dâun acte sexuel. Les gens nâont pas le courage de se reprĂ©senter une fillette de 11 ans avec un pĂ©nis dâadulte dans la bouche. Ils ne veulent pas imaginer ce quâest le vagin dâune petite fille, pĂ©nĂ©trĂ© par celui dâun adulte de 28 ans. Il y a un dĂ©ficit de la reprĂ©sentation. Pourtant, dit comme ça, câest assez clair ?
Toute lâattention est fixĂ©e sur le consentement de cette fillette. On ne met pas le projecteur sur lâadulte de 28 ans, pĂšre de deux enfants. Lui savait parfaitement ce quâil faisait. Il sâagit ni plus ni moins de #pĂ©docriminalitĂ©.
]]>Justice patriarcale - Pas de justice pas de paix !
A propos du verdict scandaleux de la Cour des mineurs des Hauts de Seine du 17/3/17 sur une affaire de viols en réunion sur une fille mineure, précédemment violentée par son pÚre incestueux - Par Docteure Muriel Salmona :
un verdict inacceptable, qui dĂ©montre une complicitĂ© avec les agresseurs, qui leur assure une totale impunitĂ©, et qui entĂ©rine un monde de domination masculine, un monde sexiste oĂč les femmes et les filles sont considĂ©rĂ©es comme des objets sexuels. Un monde oĂč la sexualitĂ© masculine se dĂ©cline en termes de privilĂšges, de jeux cruels et de prĂ©dation, et celle des femmes en termes dâinstrumentalisation, de soumission et dâassimilation Ă des proies.
â»http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/03/nouvel-article-de-muriel-salmona.html
]]>Le cerveau des victimes de violences sexuelles serait modifiĂ© : ce nâest pas irrĂ©versible - le Plus
â»http://leplus.nouvelobs.com/contribution/889153-le-cerveau-des-victimes-de-violences-sexuelles-serait-modif
LE PLUS. Des modifications anatomiques de certaines aires du cerveau seraient observĂ©es chez les femmes ayant subi dans leur enfance des violences sexuelles. Câest la conclusion dâune Ă©tude publiĂ©e par lâ"American Journal of Psychiatry". Comment expliquer ce processus ? Explications de Muriel Salmona, psychiatre spĂ©cialiste de psychotraumatologie.
]]>memoire traumatique et victimologie | COMBATTRE LA VIOLENCE
â»http://www.memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/combattre-la-violence.html
La fonction principale de la violence est donc mensongĂšre, elle permet aux agresseurs dâeffacer les traces de la victime quâils ont Ă©tĂ© et dâĂ©chapper Ă une mĂ©moire traumatique encombrante. Elle leur permet de se mettre du cĂŽtĂ© des dominateurs privilĂ©giĂ©s et de sâassurer dâune totale impunitĂ© en dissociant les victimes, qui, anesthĂ©siĂ©es, se tairont, ce qui aura pour effet dâeffacer les traces des violences quâils sĂšment tout au long de leur chemin. La victime quâils haĂŻssent câest eux-mĂȘmes, ils vont la faire disparaĂźtre par un tour de passe-passe en sâattaquant Ă une autre victime Ă qui ils feront rejouer de force leur histoire pour mieux la nier, en dĂ©clenchant leur propre anesthĂ©sie Ă©motionnelle. Puisquâils ne ressentent plus rien, câest bien que cette histoire nâest pas la leur. Dans ce systĂšme la victime a une position paradoxale. Elle est dâabord une victime de substitution, indispensable pour faire marcher la machine Ă effacer le passĂ© traumatique des agresseurs. Mais comme elle est susceptible de rappeler leur passĂ© traumatique Ă tous ceux qui sont en position dominante en allumant leur mĂ©moire traumatique, elle peut mettre en danger toute la construction illusionniste de la sociĂ©tĂ© et il faut lâeffacer Ă tout prix. Elle est donc Ă la fois indispensable et indĂ©sirable. Les victimes sont Ă Ă©radiquer, mais il faudra en crĂ©er sans cesse de nouvelles. Une fois quâelles ont Ă©tĂ© victimes, elles sont donc sommĂ©es de se cacher, ou de disparaĂźtre en sâauto-dĂ©truisant, Ă moins quâelles ne deviennent Ă leur tour des agresseurs quand la sociĂ©tĂ© leur en donne la possibilitĂ© et quand elles sây autorisent, câest Ă dire quand une place de dominant leur est rĂ©servĂ©e. Câest pourquoi elles nâont pas le droit de revendiquer leur statut de victimes, elles seront aussitĂŽt soupçonnĂ©es de ne pas dire la vĂ©ritĂ© ou de chercher un avantage.
Quand les agresseurs auront besoin de victimes pour sâanesthĂ©sier, ils feront leur casting au sein de toutes les victimes cachĂ©es ou de personnes pas encore victimes mais vulnĂ©rables (comme les enfants) pour leur faire jouer leur scĂ©nario, aux victimes de sây soumettre puis Ă nouveau de se cacher ou de disparaĂźtre sans laisser de traces. il est alors essentiel pour les agresseurs Ă la recherche de victimes potentielles de cultiver des situations de discrimination ou dâen crĂ©er de toutes piĂšces, de dĂ©cider que certaines catĂ©gories dâhumains sont « infĂ©rieures » et sont donc utilisables en tant que victimes « fusibles » : les enfants, les femmes, les handicapĂ©s, les vieillards, les juifs, les arabes, les noirs, etc⊠au mĂ©pris de toute cohĂ©rence et de toute justice, en toute indĂ©cence et sans avoir Ă rendre de compte, puisquâil sâagit â une fois Ă©tiquetĂ©es infĂ©rieures â de personnes interchangeables qui « ne valent rien ou pas grand-chose », si ce nâest par leur vertu « curative » plus ou moins importante.
]]>FOCUS — Violences sexuelles : la sidĂ©ration psychique
â»https://www.youtube.com/watch?v=gQc5tmSP_rg
et La sidération : pour aller plus loin
â»https://www.youtube.com/watch?v=LVgHxho5i8I
Viols : Quand le danger vient de son partenaire
â»http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/viols-quand-le-danger-vient-de-son-partenaire_sh_355
Le #couple rime toujours avec consentement tacite et peut facilement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une zone de #non-droit. Et puis au fait, quâappelle-t-on une #violence sexuelle ? Car sans parler dâun #viol avec pĂ©nĂ©tration Ă proprement parler, il existe mille et une formes de ces violences. Selon la loi, il sâagit de violences Ă caractĂšre sexuel, avec ou sans contrainte physique, commis par un ou plusieurs individus avec violence, contrainte, menace ou surprise, sans le consentement de la personne visĂ©e⊠Mais quid de la notion de #consentement quand une femme se dit que si elle ne joue pas le jeu sexuel attendu de son compagnon, il la trompera peut-ĂȘtre, la quittera ? Muriel Salmona explique la complexitĂ© dâidentification des violences sexuelles au sein du couple : « Il y a des contraintes morales et financiĂšres importantes dans le couple, et la pression est le plus souvent prĂ©sente dans les rapports amoureux. Si tu mâaimes, tu vas faire ça pour moi. Et puis, sous couvert dâavoir une #sexualitĂ© Ă©panouie, lâidĂ©e est largement admise quâil serait tout Ă fait excitant de commettre certaines violences. La femme, et cela fait partie de la culture du viol entretenue par une pornographie omniprĂ©sente, est encore considĂ©rĂ©e comme aimant la contrainte. La violence, lâatteinte Ă la dignitĂ©, lâhumiliation, tout ça est considĂ©rĂ© comme appartenant Ă la sexualitĂ© alors que câest de la violence ». Et dâajouter que les femmes, en majoritĂ©, ont souvent subi des violences sans mĂȘme en avoir conscience et que, si elles nâen avaient pas subi, elles auraient exactement les mĂȘmes #dĂ©sirs que les hommes.
]]>stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : POUR EN FINIR AVEC LE DĂNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points de Muriel Salmona
âșhttp://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/01/pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html
Pour bien trop de personnes encore, quâelles soient ou non des professionnelles susceptibles de prendre en charge des victimes, il y a un vĂ©ritable refus Ă penser les violences sexuelles, Ă en reconnaĂźtre la rĂ©alitĂ© et les consĂ©quences, mais Ă©galement Ă les entendre lorsquâelles sont rĂ©vĂ©lĂ©es. Imposer le silence aux victimes, les culpabiliser leur permet de se dĂ©barrasser trĂšs facilement du problĂšme : plus besoin de remettre en cause lâopinion favorable quâelles peuvent avoir des personnes dĂ©signĂ©es comme agresseurs, et du monde dans lequel elles pensent vivre en sĂ©curitĂ©. Le refus dâintĂ©grer que de telles violences aient lieu dans des espaces que ces personnes veulent continuer Ă penser comme protecteurs et fiables, le sentiment dâhorreur face Ă des crimes et des dĂ©lits qui les rendent impensables et inconcevables, la peur des consĂ©quences dâune dĂ©nonciation des violences, font que par angoisse, lĂąchetĂ© ou complicitĂ©, tout sera mis en place pour dĂ©nier les violences. Et câest comme cela que la grande majoritĂ© des victimes se retrouvent abandonnĂ©es Ă leur sort et Ă leurs souffrances, sans protection ni rĂ©confort, et souvent maltraitĂ©es.
De fait, nous sommes dans une sociĂ©tĂ© oĂč le dĂ©ni du viol - « et si ce nâĂ©tait pas un viol ? » - et la mise en cause de la victime - « et si la victime nâen Ă©tait pas une ? » - sont encore trĂšs rĂ©pandus, trop de personnes y adhĂšrent et diffusent des idĂ©es fausses qui nuisent gravement aux victimes et garantissent lâimpunitĂ© aux agresseurs.
Ce systĂšme organisant le dĂ©ni et la mise en cause des victimes, on le nomme « culture du viol ». La culture du viol est dĂ©finie comme lâadhĂ©sion dâune sociĂ©tĂ© Ă de nombreux mythes sur le viol. Lonsway et Fitzgerald (1994) ont dĂ©fini les mythes sur le viol comme Ă©tant des : « Attitudes et croyances gĂ©nĂ©ralement fausses, mais rĂ©pandues et persistantes, permettant de nier et de justifier lâagression sexuelle masculine contre les femmes » mais câest valable pour toutes les victimes : femmes et hommes, adultes et enfants.
On peut regrouper ces attitudes et croyances en trois grandes catégories :
« Il ne sâest rien produit » : un certain nombre de mythes promeuvent lâidĂ©e que les femmes accusent souvent les hommes Ă tort de viol.
« Elle Ă©tait en fait consentante, elle lâa voulu ou elle a aimĂ© ça » : il sâest bien passĂ© quelque chose mais ce nâest pas de la violence sexuelle, câest de la sexualitĂ© consentie. Ce sont les mythes particuliĂšrement pervers qui prĂ©tendent quâune femme qui dit « non » pense « oui » ; que la violence est sexuellement excitante pour les femmes ; que la victime aurait pu et su rĂ©sister si elle nâĂ©tait pas consentante.
« Elle lâa bien mĂ©ritĂ©, elle est responsable de ce qui sâest passĂ© » : ce sont les mythes comme « Elle Ă©tait habillĂ©e de maniĂšre trop sexy » ou « Elle marchait seule la nuit », et câest elle qui a provoquĂ© la violence qui sâest abattue sur elle, violence quâelle aurait pu Ă©viter si elle sâĂ©tait protĂ©gĂ©e.`
]]>Ultra Violence. | Docteur Gécé
â»http://docteurgece.wordpress.com/2014/10/21/ultra-violence
En contexte de traumatisme, en raison du caractÚre répété, traumatisant/inconcevable ou horrible/épouvantable des faits, le cortex pré-frontal ne remplit pas son rÎle.
Lâamygdale sâallume et entraĂźne la sĂ©crĂ©tion dâadrĂ©naline et de cortisol mais sans ĂȘtre modulĂ©e par le cortex prĂ©-frontal. Lâamygdale sĂ©crĂšte de plus en plus dâhormones, cardio et neurotoxiques, et la seule façon pour lâorganisme dâĂ©chapper au survoltage est de « dĂ©connecter » ou « faire disjoncter » lâamygdale (sous lâinfluence de neuromĂ©diateurs endorphiniques et kĂ©tamine-like), entrainant un arrĂȘt brutal de la sĂ©crĂ©tion hormonale. Câest cette baisse brutale des hormones du stress alors mĂȘme que le danger persiste qui crĂ©Ă© le sentiment dâirrĂ©alitĂ©, de dĂ©rĂ©alisation et de dissociation que rapportent les victimes. Comme si elles regardaient la scĂšne de lâextĂ©rieur.
Par ailleurs, le cortex prĂ©-frontal ne remplissant pas son rĂŽle, il ne permet pas non plus lâassimilation et lâintĂ©gration de lâinformation sous forme de mĂ©moire autobiographique : la mĂ©moire de lâincident reste stockĂ©e, intacte, dans lâamygdale, sous forme de mĂ©moire traumatique.
#Muriel_Salmona
#dissociation #mémoire_traumatique #violence
Via @tut_tuuut, merci @fil ;)