• #Journal du #Regard : Août 2023
    https://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-aout-2023

    https://youtu.be/lvBnePUGd7k

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Paris, #Marseille, #Exposition, #Musée, #Littératube (...)

  • Lecture d’un extrait du livre « Chef d’œuvre » de Juan Tallón (traduction de l’espagnol par Anne Plantagenet), paru aux Éditions Le Bruit du monde, en 2023.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/chef-d-oeuvre-de-juan-tallon

    Chef-d’œuvre décrit la disparition au Musée Reina Sofía de Madrid d’Equal Parallel/Guernica-Benghazi, une œuvre de 38 tonnes de l’artiste américain Richard Serra. Le livre comporte des personnages réels et d’autres inventés, du gardien de salle du musée à la ministre de la culture espagnole, du chauffeur de taxi de Richard Serra à Jean Nouvel ou Franck Gehry. Un roman choral qui mélange avec brio reportage et fiction.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Histoire, #Sculpture, #Musée, #Richard-Serra, #Art (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_chef_d_oeuvre_juan_tallon.mp4

    https://lebruitdumonde.com/livre/44

  • Atlas der Abwesenheit
    Kameruns Kulturerbe in Deutschland

    Une somme énorme de savoir sur les pillages allemands, les cruelles expéditions punitives et les « butins », etc...

    Le livre en format livre est enfin arrivé en Norvège, 520 pages en format 25 x 25. C’est en Allemand, et je sais qu’il y a des germanophones ici qui seront peut-être intéressés, j’en ai deux copies en plus que j’offre très volontiers à celles et ceux qui le demanderont ! (les premièr·es arrivés seront les premiers servis) !

  • Les trésors du musée de l’imprimerie, délogé par la mairie de Bordeaux, bientôt à la déchetterie ?  Marie-Hélène Hérouart - Le figaro

    Expulsé des locaux que la mairie lui prêtait depuis 1985, le musée et atelier de l’imprimerie préserve notamment 150 machines séculaires et, pour certaines, fonctionnelles. Elles pourraient finir à la casse

    Le 28 septembre 1987 est marqué d’une pierre blanche gravée et fixée au mur : ce jour-là, Jacques Chaban-Delmas inaugurait en grande pompe le musée et atelier de l’imprimerie de Bordeaux. « En gage d’espérance pour un avenir plus juste et plus sain », inscrivait-il en italique en entamant le livre d’or des lieux, deux ans après leur ouverture. Dans un hangar de plus de 1300 mètres carrés, sept hommes s’étaient mis en tête de préserver le patrimoine culturel des imprimeurs bordelais. Trente-huit ans plus tard, ce sont neuf tonnes de matériel, 150 machines séculaires - et pour la plupart fonctionnelles - qui sont préservées rue du Fort Louis. Une lithothèque, composée de plus de 3000 pierres - dont l’originale de la célèbre maison de liqueurs bordelaises, Marie Brizard, qui acquit sa renommée à la cour de Louis XV. Des objets retraçant l’histoire de l’imprimerie, de son invention par Gutenberg en 1450 à nos jours, qui pourraient bientôt disparaître... et surtout, être jetés à la déchetterie.

    Dans une lettre consultée par Le Figaro et estampillée le 2 juin 2023, la mairie de Bordeaux signifie en effet à l’association gestionnaire la fin de son bail d’usage. Et ce, sans solution de repli : Paul est déshabillé pour habiller Jacques. L’espace doit ainsi être dégagé d’ici six mois : les Beaux-Arts s’en emparent pour étendre leur école. L’épée de Damoclès qui pesait sur ces passeurs d’histoire depuis 1999 est tombée. « Il n’y a pas de volonté politique pour protéger ce patrimoine exceptionnel », déplorent les bénévoles du musée, dépités. « 900 tonnes, vous imaginez ? On les met où ? Dans la rue ? », s’indigne Bernard Poitevin, l’un des membres de l’association. « La seule solution qui va nous rester, ce sont les tas de ferraille de la déchetterie », renchérit un autre avec désarroi.

    « La mairie de Bordeaux nous dit : débrouillez-vous pour liquider les machines dans des musées en France ou auprès de collectionneurs », complète le président de l’association, Claude Chaffeteau, 85 ans. Avec son vice-président, Lucien Froumenty, 87 ans, qui se balade partout avec son certificat d’imprimeur obtenu avec la mention bien, ils sont les deux seuls membres fondateurs encore en vie. « On peut pleurer, mais à nos âges... On sait ce qui nous attend : les responsables de la culture se moquent de ce qu’on représente », témoigne le premier, tandis que le second rappelle avec nostalgie que c’est à la force de leurs bras qu’ils ont tout apporté ici.

    Aucune solution
    Les garants du musée de l’imprimerie de Bordeaux se sentent d’autant plus abandonnés que, selon leurs dires, Jacques Chaban-Delmas avait acheté l’ancienne usine de torréfaction qu’ils occupent pour eux. Depuis, les lieux ont pris de la valeur et surtout, la mairie qui les prête à titre gracieux, refuse d’en entretenir la toiture. Depuis une décennie, les bénévoles colmatent ce qui peut encore l’être. Plusieurs seaux sont ainsi disposés au sol et il suffit de lever la tête pour entrapercevoir le ciel entre les tuiles cassées. « Cela fait dix ans que l’on envoie des recommandés à la Ville pour prévenir. Déjà, il aura fallu attendre six ans pour qu’il nous répare l’issue de secours l’an passé », s’agace Bernard Poitevin. Au-delà des machines qui rouillent et du danger que représentent ces fuites pour celles qui sont alimentées en électricité, la vétusté des lieux - récemment vandalisés - empêche l’association de recevoir du public depuis quelques mois. Contactée, la mairie de Bordeaux a refusé de répondre à nos questions.

    La Direction culturelle des affaires régionales, alertée sur le sujet par Le Figaro, elle, n’est pas compétente : l’association ne bénéficie pas de l’appellation « musées de France ». « La Drac ne peut jouer qu’un rôle de conseil et d’orientation pour aider à établir une évaluation de la valeur de la collection », précise l’institution qui redirige les bénévoles vers la Ville, le musée national des arts et traditions populaires (MNATP) et le musée de l’imprimerie lyonnais.

    #Bordeaux #immobilier #Musée #Imprimerie #Histoire #Patrimoine à la #déchetterie #Maire #culture #DRAC #Gutenberg #Savoir #Lithographie

    Source : https://www.lefigaro.fr/bordeaux/les-tresors-du-musee-de-l-imprimerie-deloge-par-la-mairie-de-bordeaux-bient

  • Le Maire, Mussolini et le musée

    En Italie, le maire #Giorgio_Frassineti estime que l’éducation est aujourd’hui le seul moyen de combattre l’#héritage du #fascisme. À #Predappio, sa ville, qui est aussi la ville natale de #Mussolini devenue une destination de #pèlerinage_fasciste, il veut créer un #musée sur le fascisme. Son successeur à la mairie poursuivra-t-il ce combat ?

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/67258
    #film #film_documentaire #documentaire

    #néo-fascisme #Casa_del_Fascio #urbanisme #mémoire #histoire #Braunau_am_Inn #négation #Berghof #Munich

  • Palace Museum issues new rules, bans commercial photography to avoid ‘off-track’ activities
    https://www.globaltimes.cn/page/202306/1292667.shtml

    Voici un article du Global Times qui nous informe sur l’introduction de nouvelles restrictions et le renforcement de la surveillance des visites de la cité interdite. Quand on lit la justification pour les nouvelle mesures on se rend compte que dans ce grand musée plein d’activités étaient tolérées qu’on n’a jamais connu dans grands musées européens. Les photographes y débarquaient avec leur équipe, les modèles er l’équipement simplement pour le prix d’un ticket acheté à l’entrée. Tout le monde profitait des lieux pour sa mise en scène vidéo et ne quittait les lieux que longtemps après les heures d’ouverture officielles. Vu l’étendue et le grand nombre de pavillons et cours on y faisait ce qu’on voulait. Désormais les règles d’accès y seront comparables à celles dans les musées européens. C’est la conséquence du tourisme massif dont profitent et souffrent nos musées aussi.

    15.6.2023 by Global Times - The Palace Museum, one of Beijing’s most visited cultural landmarks, issued a notice on Thursday specifying multiple new visiting rules including a ban on “interviews” and “commercial photography.”

    The notice indicates that without the permission of the museum, activities such as performances, on-site surveys, religious events or commercial shoots will not be permitted on site.

    Noting that the new rules will come into effect on June 30, the museum also announced that anyone who violates the rules to a serious degree will be listed as an “uncivilized tourist.”

    Fang Qiongqiong, a cultural sociologist based in Shanghai, told the Global Times that these rules aim to “avoid potential chaos and off-track behavior at historical sites like the Palace Museum,” she added.

    “Especially at places like the Palace Museum, it is very much a subtle job to balance the public venue’s social and cultural role and its historical importance,” Fang added.

    Efforts to avoid “off-track behavior” seems to have increased at hot tourist spots in China following the recent “Sanlitun Affair” incident that made street photography and invasion of privacy the center of heated debate.

    The Palace Museum’s ban on commercial shoots is one of the more notable rule changes. A staff member with the museum’s Management Office told media that commercial shoots can often be seen “all day long” at the venue and sometiems even delay the museum’s standard closing time.

    The museum’s new rules, particularly the photography and filming ban, have become a hot topic on Sina Weibo, where netizens have expressed mixed responses. Some netizens wonder if online streaming at the museum will also be banned too.

    “I support the new regulation, the short video age is outrageous and people can do crazy things at public spaces for attention,” one netizen posted on Sina Weibo.

    Chen Fei, a vlogger who often visits the Palace Museum for her fashion shoots, told the Global Times that “it is such a shame for cultural content freelancers.”

    “The Palace Museum boasts the essence of Chinese aesthetics and many Chinese and overseas creators have used it as inspiration for videos and images,” Chen said.

    According to data, the Palace Museum welcomed 30,000 visitors on January 1, one of its most busiest days. On lifestyle sharing platform The Little Red Book, tags such as “Palace Museum’s autumn view” and “snowy Palace Museum,” are constant trending tags.

    “The new ban might reduce the museum’s exposures on the internet,” Chen remarked.

    The notice also specified items such as suitcases with seats, floor tripods and commercial photography equipment will also be “regulated and managed.” Day tickets will not be sold at the The Palace Museum at the door anymore, meaning all visitors must make reservations beforehand with their real names.

    #Chine #Beijing #musées #tourisme

  • #Zarzis : le vieil homme et l’amer

    Cela fait plus de trente ans que #Mohsen_Lihidheb arpente les rivages des environs de Zarzis, au sud-est de la #Tunisie, pour y ramasser les #objets déposés par la mer. À mesure que se multipliaient les #naufrages de bateaux partis de la proche Libye ou de son propre pays, sa quête poétique a pris une dimension tragique. Rencontre avec un homme révolté, gardien d’un étrange #musée consacré à la #mémoire des #disparus en mer.

    Alors que notre entretien touche à sa fin, Mohsen Lihidheb tient à illustrer ses propos en déclamant l’un de ses textes. Trônant au beau milieu de la pièce encombrée de fatras, casquette « Cauet » enfoncée sur de volages cheveux gris, il feuillette un exemplaire fatigué de son recueil Mamadou et le silence de la mer (2013), hésite un instant, puis se lance. Son choix ? « Funérailles de brûleur », un poème qu’il récite d’une voix hachée. Premières lignes : « Ta tête cognait sur les rochers, ding ding. Poussée par les vagues de la jetée, ding ding ».

    Ce que ces mots racontent, c’est la découverte du #corps sans vie et battu par les flots d’une personne exilée. Ligne après ligne, ding ding, s’y glissent la tristesse et la colère ressenties face à cette irruption de la #violence des frontières sur des rivages aimés. Et Mohsen de faussement s’interroger : « Que fais-tu là mon pauvre ami ? Que fais-tu là mon pauvre frère ? Ding ding ».

    Maraudes côtières

    Mohsen Lihidheb se définit comme un « #maraudeur_des_plages ». Une vocation de longue date. C’est en effet dès le début des années 1990, âgé d’une quarantaine d’années et souhaitant renouer avec la nature, qu’il s’est mis à arpenter les rives des environs de Zarzis pour y ramasser les objets rejetés par la mer. Au menu : crânes de dauphins, pierres volcaniques, vieilles bouées...

    Une quête sans objectif clair pour cet ancien fonctionnaire de La Poste de Zarzis, qui se définit aussi comme « chercheur écologiste ». Il voulait certes nettoyer les plages, comme l’atteste un poussiéreux certificat du Livre Guinness des records (« pour la collecte de 26 820 objets différents récupérés en six ans sur la plage de Zarzis »), mais il voulait aussi faire des rencontres. À ses yeux, ces objets abandonnés sont un « alphabet de la nature » qui permet « une poignée de main avec l’autre ». Parfaite illustration : les 64 « bouteilles à la mer » recueillies au fil du temps, qui ont initié de belles amitiés épistolaires. Il raconte être toujours en contact avec cette jeune Italienne qui avait confié aux flots ses pensées suicidaires après un chagrin d’amour. Quant à cet habitant de Tunis qui avait lancé à l’eau une missive quêtant l’amitié, il a fini par inviter le poète-maraudeur à son mariage. Pour chaque bouteille, une rencontre. « Toute une humanité », résume Mohsen.

    Cela aurait pu continuer ainsi, bucoliquement, entre dauphins, missives marines et collection de silex. Mais dès le milieu des années 1990, la mer a commencé à rejeter des objets moins anodins. Des chaussures, des vêtements, des casquettes. Et même : des corps. Soit les vestiges tragiques de bateaux s’étant élancés de la Libye pour tenter de rejoindre l’Europe. Cela tient à la position géographique de Zarzis, dernière ville tunisienne importante avant la frontière libyenne (à 80 km), qui fait face à l’île italienne de Lampedusa, à 250 km au nord-nord-est. Au fil des réajustements des routes migratoires, Zarzis est ainsi devenu un carrefour – des flots comme des voyageurs. C’est aujourd’hui l’une des principales zones de départ pour les Tunisiens et exilés subsahariens souhaitant rejoindre l’Italie. Le « musée » qu’a fini par constituer Mohsen est d’ailleurs situé à quelques centaines de mètres d’une plage dont s’élancent nombre d’embarcations.

    6 000 chaussures et des poussières

    C’est le musée le moins formel du monde. L’entrée est libre, la disposition des œuvres foutraque. S’il n’y avait pas cette inscription « #MUSEO » à côté de la porte d’entrée bleue, on parlerait plutôt de #mémorial improvisé. Car tout ici est entassement, placement aléatoire et toujours renouvelé. Amphores et éponges marines côtoient des poupées, des soutiens-gorges, de pleines étagères de bouteilles. Il y a aussi des #chaussures, beaucoup de chaussures – « 6 000 unités », assure Mohsen –, jusque dans des caisses empilées dans le jardin à l’arrière du bâtiment. Des tongs rudimentaires côtoient de minuscules baskets à scratch, des sandales, différents modèles Adidas. Selon le taulier, chacune d’elles serait dotée d’une voix propre. Pointant un empilement de tongs, il s’enflamme : « Tu vois comme elles sont rafistolées ? Bricolées avec du fil de fer ? Et c’est souvent avec ce genre de chaussures qu’ils ont traversé le désert ! Toutes ces retouches disent les souffrances, le courage ! »

    Il y a aussi ce manteau de petite fille, rouge vif, avec de la fourrure synthétique blanche. Mohsen en parle comme d’une relique précieuse, presque vivante. Il raconte aussi avoir organisé un « mariage fictif » après la découverte d’un autre vêtement de fillette, un gilet brodé. La cérémonie consistait en une procession motorisée dans Zarzis et ses alentours, avec le bout de tissu ouvragé brandi au ciel et une musique de mariage en fond sonore. « Je voulais lui redonner ce dont elle avait été privée, ce qu’elle aurait vécu une fois devenue femme si elle ne s’était pas noyée », explique-t-il. « Certains ici disent que je suis un peu fou », rigole Mohsen. Il n’en a cure, qualifie même avec emphase son musée de « référence mondiale ». Se déclarant opposant sous les anciens présidents Bourguiba puis Ben Ali, ce fils de paysans pauvres dit pourtant se méfier des postures politiques et ne s’attarde pas sur l’autoritarisme galopant de l’actuel président Kaïs Saïed, récemment auteur d’effroyables déclarations racistes à l’origine d’une vague d’agressions xénophobes contre les exilés. Comme si sa pratique échappait à la politique : « Je ne suis pas un militant ni un intellectuel, ma démarche est plus durable. Je constate juste que ce sont toujours les plus pauvres qui trinquent. »

    Son bréviaire est donc avant tout poétique. Il n’en reste pas moins animé d’« un grand cri de #colère, la colère froide, déterminée, permanente » contre les responsables des naufrages – les gardiens de la forteresse Europe, des deux côtés des flots. Pour faire vivre la mémoire des disparus en mer et refuser l’oubli, il a été jusqu’à bâtir un petit #cimetière sur une colline des environs. Il y a enterré les membres épars qu’il a recueillis, notamment des pieds, les autorités rechignant à prendre en charge les morceaux de corps qu’il trouve régulièrement. « Quand je les enterre, j’essaye d’être le plus respectueux possible, souffle-t-il. Alors je récite des prières issues de plusieurs religions, afin qu’il n’y ait pas de risque d’erreur. C’est le moins que je puisse faire. »

    http://cqfd-journal.org/Zarzis-le-vieil-homme-et-l-amer
    #migrations #frontières #mourir_aux_frontières #Méditerranée #morts_aux_frontières

    ping @_kg_ @karine4 @isskein

  • Kalter Krieg und geteiltes Berlin: Diese Museen zeigen das Frontstadt-Leben
    https://www.berliner-zeitung.de/ratgeber/kalter-krieg-und-geteiltes-berlin-diese-museen-zeigen-das-frontstad

    Die Berliner Zeitung liefert einen ordentlichen Überblick. Wirklich interessant wird es jenseits der üblichen Adressen.

    6.5.2023 von Nicole Schulze - Zum Glück ist der Kalte Krieg lange vorbei – jene Zeit, in der Ost und West sich feindlich gegenüberstanden, als Berlin eine geteilte Stadt und die Angst vor einem weiteren Weltkrieg überall in Deutschland fast schon alltäglich war.

    Der Kalte Krieg begann nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs und endete offiziell mit dem Zerfall der Sowjetunion im Jahr 1991. Eingeläutet wurde das Ende mit dem Fall der Mauer im November 1989. Berlin war stets im Auge des Orkans: von der Luftbrücke über Geheimagenten-Austausch bis hin zur Maueröffnung. Eine Frontstadt.

    Viele Berlinerinnen und Berliner können sich noch gut an diese Jahre – beziehungsweise Jahrzehnte – erinnern, andere sind zu jung; sie kennen den Kalten Krieg nur aus zweiter Hand, beispielsweise aus Filmen, dem Geschichtsunterricht oder von Erzählungen in der Familie.

    Wer sich dafür interessiert, wie es überhaupt zu Mauerbau und Kriegsangst kommen konnte, wer welche Interessen verfolgte, wie man damals lebte und weshalb jene Phase die Welt bis heute prägt, wird in der weiten Berliner Museumslandschaft schnell fündig.

    Erst im Herbst 2022 wurde das weitgehend interaktive Cold War Museum eröffnet, nur ein paar Meter von der Staatsbibliothek Unter den Linden entfernt. Es will beide Seiten der Geschichten erzählen, also sowohl die Sichtweise des Ostens als auch des Westens. Gezeigt und erzählt werden geheime sowie öffentlichkeitswirksame Aktionen, beispielsweise die Arbeit von Spionen, aber auch der Wettlauf um den ersten Flug ins All und zum Mond; es geht um atomare Aufrüstung ebenso wie um die Olympischen Spiele.

    Berlin spielt nicht nur in der Geschichte des Kalten Krieges, sondern auch im Cold War Museum eine besondere Rolle. Man erfährt viel über das damalige Leben in der Frontstadt. Mittels Virtual Reality kann man ins Geschehen eintauchen, quasi dabei sein und sich von einem Rundumblick beeindrucken lassen, etwa wenn der Soldat über den Stacheldraht vom Osten in den Westen springt – das Bild ging um die Welt, ist heute eine Ikone.

    Und so kommen Sie hin und rein: Das Cold War Museum finden Sie Unter den Linden 14 in Mitte, 2 Minuten zu Fuß vom U-Bahnhof Unter den Linden (U5, U6). Öffnungszeiten: Montags bis sonntags von 10 bis 20 Uhr. Tickets kosten ermäßigt 12 Euro beziehungsweise 16 Euro für Erwachsene, mit VR-Erlebnis 16 Euro beziehungsweise 20 Euro.
    Checkpoint Charlie

    Immer wieder wird der Checkpoint Charlie geschmäht: kein einheitliches Konzept, viel zu tourimäßig, kein angemessenes Gedenken, nur Fressbuden. Und dennoch ist der ehemalige Grenzübergang an der Friedrich- Ecke Zimmerstraße ein Ort, den man kennen sollte. „Schlagbaum und Kontrollbaracke, Flagge und Sandsäcke sind dem Originalschauplatz nachempfunden“, heißt es auf visitberlin.de.

    Der Checkpoint heißt übrigens gemäß dem internationalen Buchstabieralphabet so. Bei uns wäre das Anton, Berta, Cäsar. Im Englischen ist das Alpha, Bravo, Charlie. Der Checkpoint Alpha war der Grenzübergang Helmstedt-Marienborn (Niedersachen/Sachsen-Anhalt), Bravo war in Dreilinden, wo es heute ziemlich heruntergekommen aussieht.

    Der bekannteste Grenzübergang jedoch war und ist der Checkpoint Charlie zwischen Kreuzberg und Mitte. Hier „registrieren alliierte Posten ab dem 22. September 1961 die Angehörigen der amerikanischen, britischen und französischen Streitkräfte vor ihrer Fahrt nach Ost-Berlin“, so visitberlin.de weiter. Im Oktober 1961 stehen sich an dieser Kreuzung Panzer aus Ost und West gegenüber, USA gegen Sowjetunion, zielen mit scharfer Munition aufeinander. Die Augen der Welt waren auf Berlin gerichtet. Ein Schuss fiel glücklicherweise nicht.

    „Die Augmented Reality-App ‚Cold War Berlin‘ macht diese Geschichte dreidimensional erfahrbar: Holen Sie sich mit dem Smartphone oder Tablet ein maßstabsgetreues 3D-Modell des ehemaligen Grenzübergangs an jeden beliebigen Ort. Sehen Sie sich die Ereignisse aus verschiedenen Blickwinkeln an und entdecken Sie historische Fotos, Filme und Radiobeiträge. Tauchen Sie ein in die Geschichte des Kalten Kriegs in Berlin“, erklärt die Stiftung Berliner Mauer.

    Rund um den Checkpoint Charlie erzählen Schau- und Infotafeln vom Mauerbau und Fluchtversuchen. Einer von ihnen war Peter Fechter. Der damals 18-Jährige starb ganz in der Nähe, als er in den Westen flüchten wollte; ziemlich genau ein Jahr nach dem Mauerbau. Beim Fluchtversuch wurde er angeschossen und verblutete. Die Grenzer zu beiden Seiten schritten nicht ein – aus Angst, die Gegenseite könnte schießen. Eine Gedenkstele an der Zimmerstraße erinnert heute an Peter Fechter.

    Direkt am Checkpoint Charlie steht auch das Mauermuseum, das zahlreiche Fluchtschicksale dokumentiert und auch von geglückten, spektakulären Fluchtversuchen berichtet. Von Menschen, die die DDR verlassen wollten und von einem Leben in Freiheit, vom „goldenen Westen“ träumten.

    Und so kommen Sie hin und rein: Mit der U6 können Sie bis zur Haltestelle Kochstraße/Checkpoint Charlie fahren. Dort finden Sie nicht nur den ehemaligen Grenzübergang und die Open-Air-Ausstellung, sondern auch das privat geführte Mauermuseum. Der Checkpoint selbst ist rund um die Uhr kostenfrei zugänglich, das Museum ist täglich von 10 bis 20 Uhr geöffnet. Der Eintritt kostet 17,50 Euro für Erwachsene, Kinder ab 7 Jahren und Jugendliche zahlen 9,50 Euro. Kinder unter 6 Jahren haben freien Eintritt.

    Den Speicher am südlichen Ende der East Side Gallery kennen wohl alle Berlinerinnen und Berliner; eigentlich heißt er Mühlenspeicher. Dort, direkt an Oberbaumbrücke und der Spree, ist seit 2014 das The Wall Museum beheimatet und zeigt beeindruckende Audio- und Videoinstallationen auf mehr als 100 Bildschirmen – bekannte wie unbekannte Szenen. Mit dabei ist natürlich auch Kennedys „Ich bin ein Berliner“.

    Politik und Alltag werden lebendig, der Mauerbau in allen Einzelheiten erklärt. Den Blick auf die Teilung belegen Zeitungsberichte aus Ost und West. Passend dazu gehört zur Schau ein nachgebautes ostdeutsches Wohnzimmer, wie es 1961 zur Zeit des Mauerbaus typisch war. Auf Google schreibt jemand: „Überraschenderweise mein Lieblingsmuseum in Berlin, wenn ich in eine fremde Stadt reise, wünsche ich mir immer ein Museum, das die besondere Seele der Stadt einfängt, und das Mauermuseum hat es getan.“

    Und so kommen Sie hin und rein: Das Museum befindet sich an der Mühlenstraße 78–80 in Friedrichshain, ein paar Fußminuten vom U-Bahnhof Schlesisches Tor (U1) oder vom Bahnhof Warschauer Straße (U1, S3, S5, S7, S9). Vom Ostbahnhof kommend können Sie erst an der East Side Gallery entlangschlendern und dann das Museum besuchen. Geöffnet ist das täglich von 10 bis 18.30 Uhr. Tickets gibt’s ab 5 Euro, Kinder bis 7 Jahre haben freien Eintritt.
    Tränenpalast

    Es könnte wohl keinen treffenderen sprechenden Namen für diesen historischen Ort geben als Tränenpalast, die frühere Ausreisehalle, von wo aus man aus der DDR mit U-, S- oder Fernbahn in den Westen gelangte – allerdings war dieses Privileg in der Regel nur dem Westbesuch gestattet, der hier tränenreich von der Ostverwandtschaft verabschiedet wurde.

    Die Kontrollschalter und Abfertigungskabinen sind erhalten und können besichtigt werden, ebenso Schilder, Ausweispapiere, Uniformen, Videos und Fotos. Eröffnet wurde die Ausreisehalle ein Jahr nach dem Mauerbau, im Jahr 1962. Nach dem Mauerfall wurde der Verbindungsgang zum Bahnhof Friedrichstraße abgerissen, weshalb der Tränenpalast heute ziemlich einsam und klein neben dem riesigen Bahnhof steht.

    Seit 2011 beherbergt der Tränenpalast die 550 Quadratmeter große Ausstellung „Alltag der Deutschen Teilung“; verantwortlich ist die Stiftung Haus der Geschichte der Bundesrepublik Deutschland.

    Und so kommen Sie hin und rein: Der Tränenpalast ist direkt am Bahnhof Friedrichstraße (u.a. Stadtbahn, Regio, Tram M1) in Mitte. Öffnungszeiten: Dienstags bis freitags von 9 bis 19 Uhr, am Wochenende von 10 bis 18 Uhr. Der Eintritt ist kostenlos.
    Bernauer Straße

    Die Bilder aus der Bernauer Straße lösen auch heute noch Gänsehaut aus: die zugemauerten Fenster, die Verzweiflung der eilig fliehenden Menschen, nur das Nötigste in der Hand, wie sie sich aus dem oberen Stockwerk hangeln und dann rennen. Familien und Freunde wurden von jetzt auf gleich getrennt. Die Tragödie kann man in der Gedenkstätte Berliner Mauer anhand von Biografien nachempfinden.

    An der ehemaligen Grenze zwischen Wedding und Mitte wurde der Mauerverlauf dort, wo keine Betonelemente erhalten geblieben sind, mit Cortenstahl nachgezeichnet. Hier sprang der Grenzpolizisten Conrad Schumann über den Stacheldraht in den Westen – zwei Tage nach dem Mauerbau. Anders als an der East Side Gallery ist die Mauer hier nicht bunt bemalt, kein Kunstwerk, sondern wirkt abweisend und kalt.

    Einmalig ist der Wachturm mit Todesstreifen, besonders gut zu sehen von der Aussichtsplattform auf der gegenüberliegenden Straßenseite. Das Ausmaß der Mauer wird einem hier umso mehr bewusst. Es war eben nicht nur eine hohe Betonmauer. Auf dem Areal der Gedenkstätte befinden sich auch „die freigelegten Fundamente eines ehemaligen Wohnhauses, dessen Fassade bis Anfang der 1980er Jahre die Grenzmauer bildete“, wie die Stiftung auf der Website schreibt.

    Und so kommen Sie hin und rein: Die offizielle Adresse der Gedenkstätte Berliner Mauer lautet Bernauer Straße 111 in Mitte. Dorthin kommen Sie vom S-Bahnhof Nordbahnhof (u.a. S1, S2) in 5 Minuten zu Fuß; vom U-Bahnhof Bernauer Straße (U8) sind es 6 Minuten. Das Dokumentationszentrum und das Besucherzentrum sind von dienstags bis sonntags von 10 bis 18 Uhr geöffnet, montags ist Ruhetag. Die Ausstellung auf dem Gedenkstättenareal kann täglich von 8 bis 22 Uhr besucht werden. Der Eintritt ist frei.

    „Wie aus Feinden Freunde wurden“ heißt die Dauerausstellung im Zehlendorfer Alliiertenmuseum und erzählt „die Geschichte der Westmächte in Berlin von 1945 bis 1994“, so der Untertitel. Natürlich geht es um Besatzung und Demokratisierung, aber auch um die Luftbrücke – zu sehen ist auch ein echter Rosinenbomber, aber auch originale Fahrzeuge, Carepakete, die Rias-Leuchtschrift. Berliner Geschichte und Weltgeschehen in einem.

    Im weiteren Verlauf der Ausstellung richtet sich der Fokus „auf die militärische Konfrontation von Ost und West während des Kalten Krieges. Berlin war ein besonders wichtiger Schauplatz für das Kräftemessen der gegnerischen Geheimdienste. Neben dem Alltagsleben in den Garnisonen werden schlaglichtartig auch die Ereignisse von der Deutschen Einheit 1990 bis zum Abzug der Westmächte beleuchtet“, heißt es auf der Website des Museums.

    Und so kommen Sie hin und rein: Das Alliiertenmuseum ist in der Clayallee 135 in Zehlendorf, direkt an der Bushaltestelle Clayallee (Bus 110); vom U-Bahnhof Oskar-Helene-Heim (U3) sind es 8 Minuten zu Fuß. Geöffnet ist es immer dienstags bis sonntags von 10 bis 18 Uhr, montags ist es zu. Der Eintritt ist kostenlos.

    In Karlshorst wurde das Ende des Zweiten Weltkriegs besiegelt: Im sowjetischen Hauptquartier, einem eher schlichten Bau, wurde in der Nacht vom 8. auf den 9. Mai 1945 die bedingungslose Kapitulation der Wehrmacht erklärt. „Der Saal, in dem die Unterzeichnung stattfand, ist bis heute erhalten. Er bildet das Herzstück des Museums“, heißt es auf der Website.

    In der Hauptsache beschäftigt sich das Museum Karlshorst, das bis zum Angriffskrieg auf die Ukraine noch Deutsch-Russisches Museum hieß, mit dem Zweiten Weltkrieg. Es geht um das Verhältnis des Deutschen Reiches zur Sowjetunion, und Karlshorst lag nach dem Krieg in der sowjetischen Besatzungszone (SBZ), später in der DDR. Insofern ist dieses etwas abseits gelegene Museum ein wichtiges Puzzlestück, wenn man den Beginn des Kalten Krieges verstehen will.

    „Von 1945 bis 1949 residierte im Gebäude der Chef der Sowjetischen Militäradministration in Deutschland. Nach unterschiedlicher Nutzung durch das sowjetische Militär wurde 1967 in dem Gebäude das ‚Museum der bedingungslosen Kapitulation des faschistischen Deutschlands im Großen Vaterländischen Krieg 1941–1945‘ gegründet. Es bestand bis 1994. Mit dem Abzug der russischen Truppen wurde der Verein ‚Museum Berlin-Karlshorst e.V.‘ gegründet und am 10. Mai 1995 zum 50. Jahrestag des Kriegsendes in Europa eröffnete das ‚Museum Berlin-Karlshorst‘“, steht auf der Website.

    Draußen stehen originale Panzer, die ja so charakteristisch (nicht nur) mit dem Kalten Krieg verbunden sind. Im Museum selbst finden Sie neben Propagandaplakaten, Feldpostkarten, Fotos und Videos auch Zeitungsberichte oder Tagebuchzitate.

    Und so kommen Sie hin und rein: Das Museum Karlshorst befindet sich in der Zwieseler Str. 4, direkt an der Bushaltestelle Museum Karlshorst (Bus 196), vom S-Bahnhof Karlshorst (S3, auch Tram 21, 27 u.a.) sind es 15 Minuten zu Fuß. Geöffnet ist das Museum von dienstags bis sonntags zwischen 10 und 18 Uhr, montags ist es geschlossen. Der Eintritt ist kostenlos, ein Audioguide kostet 3 Euro.

    #Berlin #Geschichte #Mauer #Museum

  • Une note de lecture peu critique mais qui offre un bon résumé des thématiques abordées dans le court ouvrage de Françoise Vergès « Décoloniser le musée » (La Fabrique, 2023).

    Françoise Vergès : un regard décolonial sur le musée
    par Christian RUBY

    En tant qu’institution, le musée occidental s’est construit sur des logiques coloniales d’appropriation, de conservation et d’exposition que l’approche décoloniale entend renverser.

    La politologue Françoise Vergès a publié de nombreux ouvrages sur les questions féministes et antiracistes ; en tant qu’enseignante, elle a créé une chaire intitulée « Global South(s) » au Collège d’études mondiales. Sa dernière publication, parue aux éditions La Fabrique, propose une analyse décoloniale du musée en tant qu’institution, et cherche à encourager l’émergence de ce qu’elle nomme « un post-musée », c’est-à-dire une institution culturelle dépouillée de ses ancrages coloniaux.

    Perspectives décoloniales sur le musée

    La réflexion décoloniale sur les musées s’est concentrée, ces dernières années, sur la question de la restitution des objets pillés ou volés. L’autrice appuie très clairement ce processus, qu’elle considère comme nécessaire : il convient à la fois de permettre aux pays qui en ont été dépossédés d’accéder aux inventaires et aux bourses de recherche permettant d’identifier correctement tous les objets, mais encore que le pays actuellement détenteur de ces objets prenne en charge les coûts de « repatriation » et la formation du personnel à la conservation. Vergès ajoute qu’il est impératif que les citoyens du pays de retour choisissent eux-mêmes les conditions de préservation et d’exposition des objets.

    Au-delà des objets, le cas des restes humains enregistrés dans les institutions et musées européens — dont on sait qu’ils devaient servir (ou ont servi) à entériner, par contraste, l’idéal de beauté censé s’incarner dans la blancheur — est encore plus délicat, quoique certains aient déjà été restitués, comme c’est le cas de la dite « Vénus Hottentote ». Mais la réflexion proposée dans cet ouvrage déborde cette question de la restitution.

    Elle excède également la question de l’analyse décoloniale des œuvres des musées européens. L’auteure revient tout de même sur les visites guidées qu’elle a initiées en 2012 au Louvre, au cours desquelles elle explorait la présence des esclaves dans les œuvres y étant exposées. Elle consacre également un chapitre critique à l’exposition « Le modèle noir » présentée au musée d’Orsay en 2019, dont elle pointe davantage les limites qu’elle n’en salue le travail nécessaire. Vergès commente également des polémiques récentes telles que celle qu’a suscité la fresque jugée antisémite exposée lors de la Documenta 15 de Cassel en 2022, ou encore celle qui a entouré la programmation de la pièce Kanata en 2019, accusée d’appropriation culturelle.

    Ceci dit, le cœur du propos de ce livre se situe ailleurs : il s’agit d’interroger les présupposés colonialistes qui organisent le fonctionnement même du musée, en tant qu’institution historique et politique.

    Critique du « musée universel »

    Pour Vergès, le musée est un produit des Lumières européennes, dont la curiosité scientifique est entretenue par les expéditions coloniales et les découvertes de continents lointains. En tant que lieu de rassemblement et d’exposition des objets récoltés à travers le monde, le musée se présente comme un « dépôt de l’universel », un gardien du patrimoine de l’humanité, et revendique ainsi une démarche neutre et désintéressée. Cette idée a contribué à ériger le Louvre, et à sa suite le British Museum de Londres, le Humboldt Forum de Berlin ou encore le Metropolitan Museum de New York, comme des modèles de « musée universel » à imiter.

    L’ouvrage examine le formidable retournement rhétorique qui a été nécessaire pour produire cette image de « musée universel ». Ce discours dissimule en effet les conditions économiques, sociales et politiques d’une telle entreprise, et notamment les aspects conflictuels et criminels de son histoire. Loin d’une exposition neutre de l’universel, le musée offre une mise en scène unique de la grandeur de l’État-nation européen, par opposition à toutes les sociétés « sauvages » qu’il rencontre au-delà de ses frontières.

    L’étude d’un cas d’école structure le propos de l’auteure : celui du musée du Louvre, enfant des Lumières et de la Révolution française. Du fait de ce double héritage, il s’est arrogé le droit d’acquérir et de conserver des œuvres, des archives, des documents saisis, pillés ou volés, pour les exposer dans le pays qui symbolisait désormais la liberté.

    Vergès détaille ainsi les vols, les destructions de palais, les pillages systématiques et l’appropriation de nombreuses richesses. Elle souligne comment la mise sous tutelle des œuvres venues des colonies et des conquêtes a été justifiée, d’un point de vue juridique, grâce à la notion de propriété qui occupe une place centrale dans le droit occidental. Ce processus n’est d’ailleurs pas réductible à l’appropriation des objets, mais s’applique également à celle des individus : Vergès explore pour le montrer l’architecture du Palais-Bourbon et celle de l’Élysée, dont la construction a fait intervenir des compagnies esclavagistes.

    À la lumière de ces réflexions, les objets exposés dans les grands musées européens apparaissent davantage comme des butins de guerre, que les vainqueurs se sont octroyés au détriment des vaincus, que comme les productions d’une humanité universelle. En ce sens, le fonctionnement même du musée repose sur une logique coloniale, que Vergès considère comme structurelle.

    Décoloniser le musée

    En contrepoint, l’auteure cherche à valoriser des cas de « contre-musées » ou de « post-musées », dont les fonds ne proviennent pas du dépouillement d’une culture étrangère. Un tel exemple pourrait être trouvé dans le projet (finalement empêché par le Président du conseil régional de La Réunion, Didier Robert) de Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise. Formulé en 2004, ce projet avait pour objectif de construire un espace d’exposition et de transmission culturelle qui tienne compte des analyses décoloniales en matière d’architecture, d’histoire et d’arts plastiques, et qui sans se focaliser sur des objets soit en mesure de replacer l’île de la Réunion au sein des mondes de l’océan Indien.

    Ce musée « sans objets » convient bien au contre-modèle que souhaite valoriser Vergès, qui n’oublie pas tout au long de son livre que les musées ne sont pas d’abord constitués d’œuvres mais de personnes, dont le travail rend possible le rayonnement de ces institutions. Un véritable « post-musée » devrait dès lors réévaluer les conditions de travail de ceux qui nettoient, gardent, cuisinent, font de la recherche ou administrent les lieux ; mais il devrait également contester les hiérarchies de genre, de classe, de race, de religion et échapper aux impératifs des grands groupes capitalistes qui financent le plus souvent les fondations artistiques.

    Du côté du public, également, il s’agirait d’assurer l’accueil inconditionnel des visiteurs, d’où qu’ils viennent, y compris s’ils ne sont pas familiers de ces institutions, du fait de leur âge ou de leur origine sociale par exemple, et n’en possèdent pas tous les codes.

    C’est donc par des tactiques décoloniales que l’objectif de sortir du modèle du « musée universel » sera atteint selon Vergès. Et ce projet, comme le titre de l’ouvrage l’indique, est un « programme de désordre absolu ». Reprenant la formule à Frantz Fanon — dont elle cite à plusieurs reprises Peau noire, masques blancs ou Les Damnés de la terre — Vergès considère que seul un « désordre absolu » permettrait de mettre fin à un ordre qui structure les différents niveaux de domination et d’oppression au niveau planétaire, et notamment les asymétries et inégalités Nord/Sud.

    Loin d’y voir un appel au chaos, elle reprend à son compte l’injonction de Fanon à renverser ce que les puissants appellent l’« ordre » du monde, et qu’ils veulent faire passer pour immuable. En s’appuyant également sur les analyses des écrivains et militants américains Fred Moten et Stefano Harney, elle associe cet ordre au « monde de la modernité », lequel est « fondé sur la philosophie libérale des droits, qui a accumulé richesses et biens sur la traite, l’esclavage, la colonisation, et le capitalisme racial et patriarcal ».

    Dans ce dessein, il ne suffit pas d’inciter à des programmes de simple habillage décolonial. L’auteure précise que la décolonisation du « musée universel » est « impossible si elle ne s’inscrit pas dans un programme qui embrasse la construction d’un monde post-raciste, post-impérialiste et post-patriarcal ». Il ne s’agit ni de compassion, ni de compensation altruiste, ni de repentance, mais d’un programme de réinvention radicale des institutions qui contribuent à perpétuer l’ordre dominant.

    #musée #décolonialisme #domination

  • Françoise Vergès. « Le musée occidental a été tragique pour les peuples »
    Afrique XXI > Michael Pauron > 3 avril 2023
    https://afriquexxi.info/Francoise-Verges-Le-musee-occidental-a-ete-tragique-pour-les-peuples

    Entretien · Françoise Vergès, militante féministe et anticoloniale, publie Programme de désordre absolu. Décoloniser le musée. Un essai dans lequel elle remet en cause le musée occidental, modèle qui s’est imposé au monde, et appelle à l’exploration d’une autre voie – ce qu’elle nomme un « post-musée » (...)

  • Afrique : pillée par TotalEnergies
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/afrique-pillee-par-totalenergies_528273.html

    La Tanzanie a donné son accord, mardi 21 février, à la construction de l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (Eacop). Outre les ravages environnementaux à prévoir, cet énorme projet pétrolier est dénoncé depuis des années par les populations locales et les ONG.

    Le projet est en effet synonyme de #confiscation de terres et du délogement de dizaines de milliers de paysans. Mais les profits escomptés par les actionnaires pèsent plus lourd, particulièrement ceux de Total qui détient 62 % des parts.

    L’#Eacop doit relier sur 1 443 kilomètres les champs de pétrole du lac Albert en Ouganda au port de Tanga en #Tanzanie, sur l’océan Indien. Il a la particularité d’être chauffé à 50 degrés sur tout son trajet, du fait de la forte viscosité du pétrole brut ougandais. De plus, d’après un rapport publié en octobre 2022 par les associations Les amis de la Terre et Survie, environ 118 000 personnes parmi les paysans des régions où sera extrait puis acheminé le pétrole, seront chassées de leurs terres. Les multiples témoignages relayés par les médias depuis des années font état d’intimidations et de menaces, émanant des forces de sécurité de TotalEnergies et des forces armées ougandaises et tanzaniennes. Plusieurs leaders de communautés et des membres d’ONG locales ont été arrêtés et doivent aujourd’hui se cacher du fait de leur opposition au projet.

    La #multinationale_pétrolière nie bien entendu tout cela. Elle parle sur son site d’« attention forte au respect des droits des communautés » et explique que toutes les familles ont droit à une compensation financière. Dans les faits, de nombreux paysans chassés il y a plusieurs années disent n’avoir toujours rien perçu. Et même si ce devait être le cas, les sommes resteraient dérisoires face à la perte de leurs terres nourricières et du fait de l’#inflation.

    L’#oléoduc menace aussi le plus grand bassin d’eau douce d’Afrique, le bassin du #lac_Victoria, dont plus de 40 millions de personnes dépendent. Les militants des #ONG locales redoutent les fuites de pétrole, en se basant sur l’exemple catastrophique du #Nigeria.

    Le #pillage impérialiste, qui est au cœur de toute l’histoire de #TotalEnergies et de son ancêtre Elf, se poursuit, avec le soutien indéfectible de l’État français. Macron s’en défend depuis des années, et vient de réaffirmer le 27 février qu’il « n’y a plus de politique africaine de la France ». Dans les faits, il cherche juste à lui donner une forme plus discrète. L’Élysée a ainsi dû reconnaître que le président avait écrit en mai 2021 une lettre au président ougandais #Museveni, dans laquelle il affirme souhaiter une accélération du chantier Eacop. Face à la #loi_du_profit, le sort de la planète et des êtres humains compte pour rien.

    #impérialisme

  • En 1958, #Rothko doit faire trente deux peintures pour un restaurant d’entreprise. Une fois les tableaux réalisés, pris d’un doute, il va dîner dans le restaurant qui vient d’ouvrir. Ce n’est pas du tout la cantine pour employés qu’il imaginait, mais un restaurant luxueux pour gens fortunés : Quiconque peut manger cette sorte de nourriture pour cette sorte de tarif ne regardera jamais une de mes peintures, dit-il à l’un de ses proches. Plus tard, au bar d’un paquebot alors qu’il revient d’un voyage en Europe, il fera encore cette remarque : Un lieu où les salauds les plus riches de New-York viennent pour bouffer et se montrer. Rothko rend le chèque au commanditaire et garde les tableaux.

    (Jacques Lèbre, À bientôt, 72)

  • Si tes ancêtres ont été spolié·es d’une œuvre ou si tu veux découvrir des chefs-d’œuvres inconnus !

    Recherche - POP
    https://www.pop.culture.gouv.fr/search/mosaic?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration+artistique%20%28MNR%20Rose

    C’est toujours curieux de lire une URL pop culture :)
    Le lien mène à une recherche sur les portraits de femmes.
    Voici une de ces femmes portraiturée dont les traits ne sont pas affadis par le peintre


    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/MNR00189?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration%20artistique%20%28MNR%20


    Et ce tableau indéchiffrable est une danseuse, la preuve par les photos du musée du Jeu de Paume durant la guerre
    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/JDP-0186?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration%20artistique%20%28MNR%20

    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/JDP-0235

    Titre

    Plan général des salles du musée du Jeu de Paume sous l’Occupation
    Historique

    Dès le début du mois d’octobre 1940, le Louvre doit mettre trois salles à la disposition de l’Occupant pour permettre la circulation des œuvres d’art dont la spoliation a déjà commencée. Très vite, cet espace devient trop petit et le colonel Kurt von Behr, chef de l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR) à Paris, jette son dévolu sur le musée du Jeu de Paume, qui abritait les œuvres contemporaines d’écoles étrangères des collections nationales avant qu’elles ne soient évacuées.

    Le lieu, déjà aménagé en musée, revêt pour le colonel von Behr tous les avantages : la situation au cœur de Paris, l’isolement au sein du jardin des Tuileries et donc la discrétion, la facilité d’accès pour les véhicules et la distance par rapport à l’administration des musées nationaux. Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux, n’a pas d’autre choix que d’accorder l’autorisation mais négocie la présence d’un membre de la conservation dans les locaux, Rose Valland. Ainsi, le Jeu de Paume devient le lieu de transit des œuvres d’art avant leur départ vers l’Allemagne.

    De nombreux dignitaires nazis viennent, à plusieurs reprises, voir les œuvres pour sélectionner ce qu’ils veulent retenir, pour un musée ou pour eux-mêmes, à commencer par le Reichsmarschall Goering qui s’y rend une vingtaine de fois entre novembre 1940 et novembre 1942. C’est pourquoi il y a périodiquement des accrochages qui redonnent au lieu son allure de musée, sans qu’il soit toujours possible de préciser la date des présentations.

    Depuis le site du Louvre où j’ai vu noté

    Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée par l’office des biens et intérêts privés (OBIP) ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires. Consulter la base de données ministérielle Rose Valland consacrée aux œuvres dites #MNR (Musées nationaux récupération).

    #BDD_Rose_Valland #nazis #œuvres_d'art #spoliation #louvre #jeu_de_paume #musées #peintures #chefs_d'œuvres

  • Das kleine Grosz Museum
    https://www.daskleinegroszmuseum.berlin

    Öffnungszeiten
    Mo: 11:00 – 18:00 Uhr
    Di: geschlossen
    Mi: geschlossen
    Do: 11:00 – 18:00 Uhr
    Fr: 11:00 – 18:00 Uhr
    Sa: 11:00 – 18:00 Uhr
    So: 11:00 – 18:00 Uhr

    Regulär: 10€
    Ermäßigt: 6€
    Gruppen & Führungen: auf Anfrage

    Expertenführung:
    Am 1. und 3. Montag im Monat (à 20€ / erm. 10€ p. P.) nur mit Anmeldung per E-Mail

    #Bülowstraße 18
    10783 #Berlin #Schöneberg

    Kontakt:
    +49 (0) 30 224 396 34
    info@daskleinegroszmuseum.berlin

    #Kultur #Museum

  • Insurgé.es de la Commune
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#insurges

    Le Musée d’art et d’histoire Paul-Eluard, 22 bis, rue Gabriel-Péri, à Saint-Denis (93), organise du 9 décembre 2022 au 6 mars 2023, une exposition « Insurgé.es ! Regards sur celles et ceux de la Commune de Paris de 1871 ». Rappelons que ce musée conserve l’un des plus importants fonds sur cette période (dessins, estampes, affiches, journaux, photographies, correspondances, peintures et divers objets). Par ailleurs, l’exposition « entend faire la part belle aux nouvelles approches et à la diversité des regards contemporains » (...)

    #Saint-Denis #musée #CommuneParis #exposition

  • Sieben Museen in Berlin, die keinen Eintritt kosten
    https://www.berliner-zeitung.de/ratgeber/berlin-umsonst-und-aussergewoehnlich-sieben-museen-in-berlin-die-ke

    09.10.2022 von Nicole Schulze - In Nicht-Corona-Zeiten liegen die jährlichen Besucherzahlen stadtweit im zweistelligen Millionenbereich. Jedoch sind es auch die kleinen Schätze, die besonderen Ausstellungsperlen, die unsere Museumslandschaft so unverwechselbar und einzigartig machen. Davon möchten wir Ihnen einige vorstellen. Und weil die Zeiten hart sind, wir alle sparen müssen, zeigen wir Ihnen Museen, die Sie komplett gratis besuchen können.

    Tränenpalast
    https://www.hdg.de/en/traenenpalast


    Adresse: #Reichstagufer 17, 10117 #Mitte, direkt am Bahnhof #Friedrichstraße
    https://www.openstreetmap.org/node/8888473363#map=19/52.52091/13.38715

    Öffnungszeiten: Dienstags bis freitags 9 bis 19 Uhr, am Wochenende 10 bis 18 Uhr

    Energiemuseum
    https://energie-museum.de


    Adresse: #Teltowkanalstraße 9, 12247 #Steglitz, direkt an der Haltestelle Teltowkanalstraße (Bus 186, 283)
    https://www.openstreetmap.org/way/45524990

    Öffnungszeiten: Da das Energiemuseum ehrenamtlich betrieben wird, gibt es keine festen Öffnungszeiten. Wer vorbeikommen möchte, kann telefonisch einen Termin vereinbaren: 030 701777-55 oder -56 (nur dienstags von 10 bis 12 Uhr).

    Militärhistorisches Museum
    https://mhm-gatow.de/de


    Adresse: #Am_Flugplatz #Gatow 33, 14089 #Spandau. Von den Bushaltestellen #Kurpromenade oder #Seekorso (Bus 135) läuft man etwa 10 Minuten. Tipp: Fall Sie mit dem Fahrrad kommen, können Sie von #Wannsee aus mit der Fähre F10 nach #Kladow übersetzen.
    https://www.openstreetmap.org/node/8428338215#map=19/52.47420/13.14174

    Öffnungszeiten: Dienstags bis sonntags von 10 bis 18 Uhr, montags ist geschlossen.

    Archenhold-Sternwarte
    https://www.planetarium.berlin/archenhold-sternwarte


    Achtung: Noch bis zum 20. Oktober läuft eine Sonderausstellung, weshalb der Eintritt bis dahin nicht umsonst ist. Erwachsene zahlen derzeit 15 Euro, Kinder 8 Euro Eintritt.

    Adresse: #Alt_Treptow 1, 12435 #Treptow. Die Sternwarte befindet sich unweit vom Zenner-Biergarten, von der Haltestelle Bulgarische Straße (Bus 165, 166, 265) sind es nur vier Minuten zu Fuß. Sie können auch vom S-Bahnhof #Treptower_Park (Ringbahn, S8, S9, S85) hinlaufen, das dauert 18 Minuten, ist aber ein schöner Spaziergang durch den Park.
    https://www.openstreetmap.org/relation/2309788

    Öffnungszeiten: Freitags von 17 bis 22 Uhr, samstags von 12.30 Uhr bis 22 Uhr, sonntags von 12.30 Uhr bis 17 Uhr.

    Street-Art-Museum Urban Nation
    https://urban-nation.com


    Adresse: #Bülowstraße 7, 10783 #Schöneberg. Vom U-Bahnhof Bülowstraße (U2) sind es nur fünf Minuten zu Fuß
    https://www.openstreetmap.org/node/4708547016

    Öffnungszeiten: Dienstags und mittwochs von 10 bis 18 Uhr, donnerstags bis sonntags von 12 bis 20 Uhr. Montags ist geschlossen.

    Jüdisches Museum
    https://www.jmberlin.de


    Adresse: #Lindenstraße 9–14, 10969 Kreuzberg, vor dem Haus liegt die Haltestelle Jüdisches Museum (Bus 248). Vom U-Bahnhof #Kochstraße / #Checkpoint_Charlie (U6) sind es aber auch nur zehn Minuten zu Fuß.
    https://www.openstreetmap.org/way/302942554

    Öffnungszeiten: täglich 10 bis 19 Uhr.

    Zweiradmuseum
    https://www.ideal-seitenwagen.eu/museum


    Adresse: #Köpenicker_Straße 8, 10997 #Kreuzberg, drei Fußminuten vom U-Bahnhof #Schlesisches_Tor (U1).
    https://www.openstreetmap.org/node/856410965#map=19/52.50268/13.43925

    Öffnungszeiten: Montags bis freitags von 10 bis 17 Uhr, samstags von 10 bis 13 Uhr.

    Diese Geheimtipps sollte jeder Berliner kennen
    https://www.berliner-zeitung.de/ratgeber/berlin-ausstellung-museum-mal-anders-diese-geheimtipps-sollte-jeder

    03.07.2022

    Industriesalon
    https://www.industriesalon.de/industriesalon


    #Reinbeckstraße 10 in 12459 #Schöneweide, Straßenbahnhaltestelle #Firlstraße (Tram 27, 60, 61, 67).
    https://www.openstreetmap.org/way/199532111

    Öffnungszeiten: Mittwochs bis sonntags von 14 bis 18 Uhr. Der Eintritt ist kostenlos.

    Classic Remise
    https://remise.de/berlin


    #Wiebestrasse 36-37 in 10553 #Moabit (ca. 10 Minuten vom S-Bahnhof# Beusselstraße, Ringbahn). Der Eintritt ist kostenlos.
    https://www.openstreetmap.org/node/2703829986

    Öffnungszeiten: Montags bis samstags 8 bis 20 Uhr, sonn- und feiertags 10 bis 20 Uhr.

    Gedenkort SA-Gefängnis Papestraße
    https://www.gedenkort-papestrasse.de


    #Werner-Voß-Damm 54a in 12101 #Tempelhof. Zu erreichen mit der S-Bahn, Haltestelle #Südkreuz (Ausgang #General-Pape-Straße / Werner-Voß-Damm).
    https://www.openstreetmap.org/way/30419819

    Geöffnet ist dienstags bis donnerstags sowie am Wochenende jeweils von 13 bis 18 Uhr, montags und freitags ist geschlossen. Der Eintritt ist kostenlos. Öffentliche Führungen finden immer sonntags um 13 Uhr statt (kostenfrei, Anmeldung nicht erforderlich).

    Computermuseum
    https://computermuseum.htw-berlin.de


    https://www.sammlungen.htw-berlin.de/computermuseum
    Ausstellung im Gebäude C, Campus Wilhelminenhof der HTW Berlin, 6.Etage, #Wilhelminenhofstraße 75a, 12459 #Köpenick. Von der Straßenbahnhaltestelle #Parkstraße (Tram 27, 60, 61, 67) läuft man eine gute Viertel Stunde.
    https://www.openstreetmap.org/node/1632937492#map=19/52.45724/13.52694

    Pandemiebedingt und aufgrund von aktuellen Personalengpässen werden derzeit nur Gruppenführungen angeboten (Anfragen an Frank Burghardt: Frank.Burghardt@HTW-Berlin.de). Erst ab Herbst soll es wieder reguläre Öffnungszeiten geben. Der Eintritt ist kostenlos.

    #Berlin #Tourismus #Museum

    • @sandburg Musée de Pergame avant ou après la rénovation ? Il est payant !


      Voici ce que Peter Weiss a écrit sur l’hôtel de Pergame en 1938. Je m’excuse car je n’ai pas de version numérique allemande. On a détruit l’ancienne présentation où on on entrait dans une pièce consacrée à la contemplation de l’oeuvre antique. Là il semble que l’hôtel soit retourné afin de permettre de faire passer devant des dizaines de milliers de touristes par jour.

      The Aesthetics of Resistance, Volume 1

      All around us the bodies rose out of the stone, crowded into groups, intertwined, or shattered into fragments, hinting at their shapes with a torso, a propped-up arm, a burst hip, a scabbed shard, always in warlike gestures, dodging, rebounding, attacking, shielding themselves, stretched high or crooked, some of them snuffed out, but with a freestanding, forward-pressing foot, a twisted back, the contour of a calf harnessed into a single common motion. A gigantic wrestling, emerging from the gray wall, recalling a perfection, sinking back into formlessness. A hand, stretching from the rough ground, ready to clutch, attached to the shoulder across empty surface, a barked face, with yawning cracks, a wide-open mouth, blankly gaping eyes, the face surrounded by the flowing locks of the beard, the tempestuous folds of a garment, everything close to its weathered end and close to its origin. Every detail preserving its expression, brittle fragments from which the whole could be gleaned, rough stumps next to polished smoothness, enlivened by the play of muscles and sinews, tautly harnessed chargers, rounded shields, erect spears, a head split into a raw oval, outspread wings, a triumphantly raised arm, a leaping heel circled by a fluttering tunic, a clenched fist on a now absent sword, shaggy hounds, their jaws clamped into loins and necks, a falling man, his finger stub aiming at the eye of the beast hanging over him, a charging lion protecting a female warrior, his paw swinging back to strike, hands endowed with bird claws, horns looming from weighty brows, scaly legs coiling, a brood of serpents everywhere, with strangleholds around bellies and throats, darting their tongues, baring sharp teeth, bashing into naked chests.

      These only just created, already dying faces, these tremendous and dismembered hands, these wide-sweeping pinions drowning in the blunt rock, this stony gaze, these lips torn open for a shriek, this striding, stamping, these blows of heavy weapons, this rolling of armored wheels, these clusters of hurled lightning bolts, this grinding underfoot, this rearing and collapsing, this endless straining to twist upward out of grainy boulders. And how gracefully curly the hair, how elaborately gathered and girded the lightweight mantle, how delicate the ornamentation on the straps of the shield, on the bulge of the helmet, how gentle the shimmer of the skin, ready for caresses yet exposed to the relentless rivalry, to slaughter and annihilation. With mask-like countenances, clutching one another and shoving one another away, strangling one another, clambering over one another, sliding from horses, entangled in the reins, utterly vulnerable in nakedness, and yet enrapt in Olympic aloofness, appearing indomitable as an ocean monster, a griffin, a centaur, yet grimacing in pain and despair, thus they clashed with one another, acting at higher behest, dreaming, motionless in insane vehemence, mute in inaudible roaring, all of them woven into a metamorphosis of torture, shuddering, persisting, waiting for an awakening, in perpetual endurance and perpetual rebellion, in outrageous impact, and in an extreme exertion to subdue the threat, to provoke the decision. A soft ringing and murmuring resounded now and again, the echoes of footfalls and voices surrounded us for moments at a time; and then once more, only this battle was near, our gazes glided over the toes in the sandals, bouncing off the skull of a fallen man, over the dying man whose stiffening hand lay tenderly on the arm of the goddess who held him by the hair. The cornice was the ground for the warriors: from its narrow, even strip they threw themselves up into the turmoil, the hooves of the horses banged upon the cornice, the hems of the garments grazed it, and the serpentine legs twisted across it; the ground was perforated at only one place: here, the demoness of the earth rose up, her face hacked away under her eye sockets, her breasts massive in a thin covering, the torn-off clump of one hand lifted in a search, the other hand, asking for a standstill, loomed from the stone edge, and knotty, long-jointed fingers stretched up to the profiled corbel as if they were still underground and were trying to reach the wrist of the open thumbless female hand, they moved along under the cornice, seeking the blurred traces of incised script, and Coppi’s face, his myopic eyes behind glasses with a thin steel frame, approached the letters, which Heilmann deci-hered with the help of a book he had brought along. Coppi turned toward him, attentive, with a broad, sharply drawn mouth, a large, protruding nose, and we gave the opponents in this melee their names and, in the torrent of noises, discussed the causes of the fight. Heilmann, the fifteen-year-old, who rejected any uncertainty, who tolerated no undocumented interpretation, but occasionally also adhered to the poetic demand for a conscious deregulation of the senses, who wanted to be a scientist and a seer, he, whom we nicknamed our Rimbaud, explained to us, who were already about twenty years old and who had been out of school for four years by now and were familiar with the world of labor and also with unemployment, while Coppi had spent a year in prison for circulating subversive literature —

      Heilmann explained to us the meaning of this dance round, in which the entire host of deities, led by Zeus, were striding toward vicory over a race of giants and fabulous creatures. The Giants, the sons of the lamenting Gaea, in front of whose torso we were now standing, had blasphemously mutinied against the gods; but other struggles that had passed across the kingdom of Pergamum were concealed under this depiction. The regents in the dynasty of the Attalids had ordered their master sculptors to translate the swift transience, paid for with thousands of lives, to a level of timeless permanence, thereby putting up a monu-ment to their own grandeur and immortality. The subjugation of the Gal-lic tribes invading from the north had turned into a triumph of aristocratic purity over wild and base forces, and the chisels and mallets of the stone carvers and their assistants had displayed a picture of incontestable order to make the subjects bow in awe. Historic events appeared in mythi-cal disguise, enormously palpable, arousing terror, admiration, yet not understandable as man-made, but endurable only as a more-than-personal power that wanted enthralled, enslaved people galore, though few at the top, who dictated destinies with a mere stirring of the finger. The populace, when trudging by on solemn days, scarcely dared to glance up at the effigy of its own history, while—along with the priests—the philosophers and poets, the artists from elsewhere, all full of factual knowledge, had long since walked around the temple; and that which, for the ignorant, lay in magical darkness was, for the informed, a handicraft to be soberly assessed. The initiates, the specialists talked about art, praising the harmony of movement, the coordination of gestures; the others, however, who were not even familiar with the concept of “cultured,” stared furtively into the gaping maws, felt the swoop of the paw in their own flesh.

      The work gave pleasure to the privileged; the others sensed a segregation under a draconian law of hierarchy. However, a few sculptures, said Heilmann, did not have to be extracted from their symbolism; the falling man, the man of Gaul taking his own life, showed the immediate tragedy of a concrete situation; but these sculptures, replied Coppi, had not been outside, they had remained among the trophies in the throne rooms, purely in order to indicate from whom the shields and helmets, the bundles of swords and spears had been taken. The sole aim of the wars was to safeguard the territories of the kings. The gods, confronted with the spirits of the earth, kept the notion of certain power relationships alive. A frieze filled with anonymous soldiers, who, as tools of the higher-ups, fought for years, attacking other anonymous soldiers, would have altered the attitude toward those who served, boosting their position; the kings, not the warriors, won the victories, and the victors could be like the gods, while the losers were despised by the gods. The privileged knew that the gods did not exist, for they, the privileged, who donned the masks of the gods, knew themselves. So they were even more insistent on being surrounded with splendor and dignity. Art served to give their rank, their authority the appearance of the supernatural. They could permit no skepticism about their perfection. Heilmann’s bright face, with its regular features, bushy eyebrows, and high forehead, had turned to the demoness of the earth. She had brought forth Uranus, the sky, Pontus, the sea, and all mountains. She had given birth to the Giants, the Titans, the Cyclopes, and the Furies. This was our race. We evaluated the history of the earthly beings. We looked up at her again, the demoness stretching out of the ground. The waves of loosened hair flowed about her. On her shoulder, she carried a bowl of pomegranates. Foliage and grape vines twirled at the back of her neck. The start of the lips, begging for mercy, was discernible in the raw facial plane, which veered sideways and upward. A gash gaped from her chin to her larynx. Alcyoneus, her favorite son, slanted away from her while dropping to his knees. The stump of his left hand groped toward her. She was still touching his left foot, which dangled from his stretched and shattered leg. His thighs, abdomen, belly, and chest were all tensing in convulsions. The pain of death radiated from the small wound inflicted between his ribs by the venomous reptile. The wide, unfurled wings of the kingfisher, growing from his shoulder, slowed down his plunge. The silhouette of the burst-off face above him, with the hard line of the neck, of the hair, which was tied up and tucked under the helmet, spoke of the pitilessness of Athena. As she swung forward, her wide, belted cloak flew back. The downward glide of the garment revealed, on her left breast, the scale armor with the small, bloated face of Medusa. The weight of the round shield, her arm thrust into its thong, pulled her along to new deeds. Nike, leaping up, with mighty wings, in loose, airy tunics, held the wreath, invisible but implied by the gesture, over her head. Heilmann pointed: at the dissolving goddess of the night, Nyx, who, with a loving smile, was hurling her vessel full of serpents toward a downcast creature; at Zeus, who, in his open, billowing cloak, was using his woolen aegis, the goatskin of doom, to whip down three adversaries; and at Eos, the goddess of dawn, who was riding like a cloud in front of the rising team of the naked sun god, Helios.

      Thus, he said gently, a new day dawns after the dreadful butchery, and now the glass-covered room became noisy with the scraping of feet on the smooth floor, with the ticking echoes of shoe soles on the steep steps leading up the reconstructed western façade of the temple to the colonnades of the interior court. We turned back toward the relief, which throughout its bands demonstrated the instant when the tremendous change was about to take place, the moment when the concentrated strength portends the ineluctable consequence. By seeing the lance immediately before its throw, the club before its whizzing plunge, the run before the jump, the hauling-back before the clash, our eyes were driven from figure to figure, from one situation to the next, and the stone began to quiver all around us. However, we missed Heracles, who, according to the myth, was the only mortal to ally himself with the gods in the battle against the Giants; and, combing the immured bodies, the remnants of limbs, we looked for the son of Zeus and Alcmene, the earthly helper whose courage and unremitting labor would bring an end to the period of menace. All we could discern was a sign bearing his name, and the paw of a lion’s skin that had cloaked him; nothing else testified to his station between Hera’s four-horse team and Zeus’s athletic body; and Coppi called it an omen that Heracles, who was our equal, was missing, and that we now had to create our own image of this advocate of action. As we headed toward the low, narrow exit on the side of the room, the red armbands of the men in black and brown uniforms shone toward us from the whirling shifts in the throng of visitors; and whenever I spotted the emblem, rotating and chopping in the white, round field, it became a venomous spider, ruggedly hairy, hatched in with pencil, ink, or India ink, under Coppi’s hand, as I knew it from the class at the Scharfenberg Institute, where Coppi had sat at the next desk, doodling on small pictures, cards from cigarette packs, on illustrations clipped from newspapers, disfiguring the symbol of the new rulers, adding warts, tusks, nasty creases, and rivulets of blood to the plump faces looming from the uniform collars. Heilmann, our friend, also wore the brown shirt, with rolled-up sleeves, the shoulder straps, the string for the whistle, the dagger on the short pants; but he wore this garb as a disguise, camouflaging his own knowledge and camouflaging Coppi, who was coming from illegal work, and camouflaging me, who was about to leave for Spain. And thus, on the twenty-second of September, nineteen thirty-seven, a few days before my departure, we stood in front of the altar frieze, which had been brought here from the castle mountain of Pergamum to be reconstructed, and which, painted colorfully and lined with forged metals, had once reflected the light of the Aegean sky. Heilmann indicated the dimensions and location of the temple, as the temple, still undamaged by sandstorms or earthquakes, pillage or plunder, had shown itself on a protruding platform, on the terraced hill of the residence, above the city known today as Bergama, sixty-five miles north of Smyrna, between the narrow, usually dried-out rivers Keteios and Selinos, gazing westward, across the plain of Caicus, toward the ocean and the isle of Lesbos, a structure with an almost square ground plan, one hundred twenty by one hundred thirteen feet, and with a perron sixty-five feet wide, the whole thing dedicated by Eumenes II, to thank the gods for helping him in his war — the construction having begun one hundred eighty years before our era and lasting for twenty years, the buildings visible from far away, included among the wonders of the world by Lucius Ampelius in his Book of Memorabilia, second century a.d., before the temple sank into the rubble of a millennium.

      And has this mass of stone, Coppi asked, which served the cult of princely and religious masters of ceremony, who glorified the victory of the aristocrats over an earthbound mix of nations—has this mass of stone now become a value in its own right, belonging to anyone who steps in front of it.

      It was no doubt highbred figures who trod barbaric mongrels underfoot here, and the sculptors did not immortalize the people who were down in the streets, running the mills, smithies, and manufactories, or who were employed in the markets, the workshops, the harbor shipyards; besides, the sanctuary on the thousand-foot-high mountain, in the walled district of the storehouses, barracks, baths, theaters, administration buildings, and palaces of the ruling clan, was accessible to the populace only on holidays; no doubt, only the names of some of the master artists were handed down, Menecrates, Dionysades, Orestes, and not the names of those who had transferred the drawings to the ashlars, had defined the intersections with compasses and drills, and had practiced expertly on some veins and shocks of hair, and nothing recalled the peons who fetched the marble and dragged the huge blocks to the oxcarts, and yet, said Heilmann, the frieze brought fame not only for those who were close to the gods but also for those whose strength was still concealed, for they too were not ignorant, they did not want to be enslaved forever, led by Aristonicus they rebelled at the end of the construction, rising up against the lords of the city. Nevertheless the work still incorporated the same dichotomy as at the time of its creation. Destined to emanate royal power, it could simultaneously be questioned about its peculiarities of style, its sculptural persuasiveness. In its heyday, before falling to the Byzantine Empire, Pergamum was renowned for its scholars, its schools and libraries, and the special writing pages of cured, fleshed, and buffed calfskin made the fruits of poetic invention, of scholarly and scientific investigation permanent. The silence, the paralysis of those fated to be trampled into the ground continued to be palpable. They, the real bearers of the Ionian state, unable to read or write, excluded from artistic activity, were only good enough to create the wealth for a small privileged stratum and the necessary leisure for the elite of the mind. The existence of the celestials was unattainable for them, but they could recognize themselves in the kneeling imbruted creatures. The latter, in crudeness, degradation, and maltreatment, bore their features. The portrayal of the gods in flight and of the annihilation of urgent danger expressed not the struggle of good against evil, but the struggle between the classes, and this was recognized not only in our present-day viewing but perhaps also back then in secret glimpses by serfs. However, the afterdays of the altar were likewise determined by the enterprising spirit of the well-to-do. When the sculptural fragments that had lain buried under the deposits of Near Eastern power changes came to light, it was once again the superior, the enlightened who knew how to use the valuable items, while the herdsmen and nomads, the descendants of the builders of the temple, possessed no more of Pergamum’s grandeur than dust.

      But it was a waste of breath complaining, said Heilmann, for the preservation of the showpiece of Hellenic civilization in a mausoleum of the modern world was preferable to its traceless entombment in Mysian detritus. Since our goal was to eliminate injustice, to wipe out poverty, he said, and since this country too was only going through a transition, we could imagine that this site would some day demonstrate the expanded and mutual ownership intrinsic in the monumentality of the formed work. And so, in the dim light, we gazed at the beaten and dying. The mouth of one of the vanquished, with the rapacious hound hanging over his shoulder, was half open, breathing its last. His left hand lay feeble on the forward-charging leather-shod foot of Artemis, his right arm was still raised in self-defense, but his hips were already growing cold, and his legs had turned into a spongy mass. We heard the thuds of the clubs, the shrilling whistles, the moans, the splashing of blood. We looked back at a prehistoric past, and for an instant the prospect of the future likewise filled up with a massacre impenetrable to the thought of liberation. Heracles would have to help them, the subjugated, and not those who had enough armor and weapons. Prior to the genesis of the figurations, there had been the bondage, the enclosure in stone. In the marble quarries on the mountain slopes north of the castle, the master sculptors had pointed their long sticks at the best blocks while eying the Gallic captives toiling in the sultry heat. Shielded and fanned by palm branches, squinting in the blinding sun, the sculptors took in the rippling of the muscles, the bending and stretching of the sweating bodies. The defeated warriors, driven here in chains, hanging from ropes on the rock faces, smashing crowbars and wedges into the strata of glittering, bluish white, crystalline-like limestone, and transporting the gigantic ashlars on long wooden sleds down the twisting paths, were notorious for their savagery, their brutal customs, and in the evenings the lords with their retinues passed them timidly when the stinking prisoners, drunk on cheap rotgut, were camping in a pit. Up in the gardens of the castle, however, in the gentle breeze wafting up from the sea, the huge bearded faces became the stuff of the sculptors’ dreams, and they remembered ordering one man or another to stand still, opening his eye wide, pulling his lips apart to view his teeth, they recalled the arteries swelling on his temples, the glistening nose, zygomas, and forehead emerging from the cast shadows.They could still hear the lugging and shoving, the stemming of shoulders and backs against the weight of the stone, the rhythmic shouts, the curses, the whip cracks, the grinding of sled runners in the sand, and they could see the figures of the frieze slumbering in the marble coffins. Slowly they scraped forth the limbs, felt them, saw forms emerge whose essence was perfection.

      With the plundered people transferring their energies into relaxed and receptive thoughts, degradation and lust for power produced art. Through the noisy maelstrom of a school class we pushed our way into the next room, where the market gates of Miletus loomed in the penumbra.

      At the columns flanking the gates, which had led from the town hall of the port to the open emporium, Heilmann asked whether we had noticed that inside, in the altar room, a spatial function had been inverted, so that exterior surfaces had become interior walls. In facing the western perron, he said, we had our backs to the eastern side, the rear of the temple, that is, in its merely rudimentary reconstruction, and the unfolded southern frieze stretched out to the right while the relief on the northern cornice ran to the left. Something the viewer was to grasp by slowly circling it was now surrounding him instead.

      This dizzying procedure would ultimately make us understand the Theory of Relativity, he added when, moving a few centuries deeper, we walked along the claybrick walls that had once stood in the cluster of Nebuchadnezzar’s Babylonian towers, and we then suddenly stepped into an area where yellowing leaves, whirring sunspots, pale-yellow double-decker buses, cars with flashing reflections, streams of pedestrians, and the rhythmic smashing of hobnailed boots demanded a readjustment in our bearings, a new indication of our whereabouts. We are now, said Coppi, after we crossed the square between the museum, the cathedral, and the Armory Canal, in front of the motionless fieldgray steel-helmeted sentries at the monument, whose dungeon still has room enough for the mangled marchers who, having bled to death, are en route here, willing or not, in order to lie down under the wreaths with silk ribbons. Heilmann, beneath the foliage of the Lindens, pointed between the Brothers Humboldt, who, enthroned loftily in armchairs with griffin feet, were brooding over open books, and he motioned across the wide forecourt, toward the university, where, reckoning with an accelerated high school diploma, he intended to study foreign affairs. He already knew English and French, and at the night school where we had met him, he had been seeking contacts for teaching him the taboo Russian language.

      The municipal night school, a gathering place for proletarians and renegade burghers, had been our chief educational institution after Coppi had left the Scharfenberg School Island at sixteen, and I, one year later, had likewise taken my last ferry to the mainland near Tegel Forest. Here, basic courses on Dostoyevsky’s and Turgenev’s novels served for debates on the prerevolutionary situation in Russia, just as lectures on economics guided us in our perusal of Soviet economic planning. The Association of Socialist Physicians plus scholarships from the Communist Party, where Coppi belonged to the Youth Organization, had enabled us to attend the Scharfenberg School, a progressive institution at that time. Our chief advocate had been Hodann, a municipal physician, head of the Health Office of the Reinickendorf district and director of the Institute of Sexology. We had met him at the question-and-answer evenings in the Ernst Haeckel Auditorium, and until his imprisonment and escape in nineteen thirty-three we often participated in the regular discussions on psychology, literature, and politics taking place every second week at his home in a settlement on Wiesener Strasse, Tempelhof. After the summoning of the National Socialist government, known as the Machtübernahme, the takeover of power, when it was no longer possible for us to go to school, Coppi had begun training at Siemens, and I had gotten a job as a shipping clerk at Alfa Laval, where my father had been foreman in the separator assembly department.

      #Berlin #Pergamonmuseum #Mitte #Kupfergraben #Bodestraße #Kunst #Geschichte

  • Steglitz-Zehlendorf: Reise ins Mittelalter, bestes Essen und Spionagetunnel
    https://www.berliner-zeitung.de/ratgeber/berlin-bezirke-serie-ratgeber-tipps-steglitz-zehlendorf-reise-ins-m

    2.10.2022 von Nicole Schulze - Authentische Thai-Gerichte, schönste Villenviertel und beeindruckende Zeitreisen: Unsere Wochenend-Serie entführt Sie in den Berliner Südwesten.

    Berlin ist ein Dorf. Sagt man so, und das stimmt auch, wenn man genauer hinguckt. Aber wer tut das schon? Wer fährt einfach mal in einen anderen Kiez, um zu gucken, was da so los ist? Das wollen wir ändern. In der Bezirke-Serie stellen wir alle 12 Berliner Bezirke vor, lassen Einheimische zu Wort kommen, verraten Geheimtipps, tauchen ein in die Vielfalt der Möglichkeiten. Heute: #Steglitz-Zehlendorf.

    Der Berliner Südwesten galt schon immer als schicker und teurer als andere Kieze Berlins. Dabei ist es längst nicht überall „posh“ und etepetete, siehe Thermometersiedlung in Lichterfelde.

    Rund um die #Fahrenheitstraße stehen um die 60 Plattenbauten und Hochhäuser, die Tausenden von Steglitzern ein Zuhause sind. Das Zusammenleben war und ist nicht immer einfach, der Kiez wurde 2017 als ‚Gebiet mit besonderem Aufmerksamkeitsbedarf‘ eingestuft. Der Rapper Fler ist hier groß geworden.

    Aber natürlich haben wir alle die sprachlos machenden Villen vor Augen, wenn wir an die Architektur von Steglitz und Zehlendorf denken. Falls Sie nicht wissen, was gemeint ist: Fahren Sie zum Bahnhof Lichterfelde-West und machen dann einen Spaziergang. Zuerst entlang der #Curtiusstraße, wo Sie an der Villa Holzhüter vorbeikommen, benannt nach ihrem Bauherrn. Besichtigen kann man das südländisch wirkende Gebäude zwar nicht, aber von außen bestaunen. Immerhin.

    Weiter geht’s über den #Kadettenweg zur #Kommandantenstraße, wo sich ein Prachtbau an den nächsten reiht. In Höhe der #Friedrichstraße sollten Sie einmal kurz innehalten und das Rother-Stift näher betrachten, ein Backsteinbau vom Ende des 19. Jahrhunderts. „Im Jahr 1840 wurde von dem preußischen Minister Christian Rother die Rother-Stiftung gegründet. Diese Stiftung sollte unverheirateten Töchtern von Offizieren und Beamten im Alter Unterkunft bieten“, weiß Wikipedia zu berichten. Heute sind dort Wohnungen. Eine traumhafte Vorstellung, nicht wahr?

    Wenn Sie die Kommandantenstraße weiter entlanglaufen und die #Ringstraße überquert haben, kommen Sie zur Kreuzung #Weddingenweg. Biegen Sie nach links ab und laufen bis zur #Paulinenstraße – staunen Sie über Villen, die wie kleine Burgen aussehen, mit Türmchen und Zinnen, mit (nicht echten) Zugbrücken und so vielen Details, dass man am liebsten sofort Umzugspläne schmieden möchte.

    Was macht Steglitz-Zehlendorf so besonders?

    Michael Pawlik, Leiter der Wirtschaftsförderung des Bezirkes: „Das Besondere an Steglitz-Zehlendorf ist aus meiner Sicht die besondere Lage innerhalb Berlins. Im Norden des Bezirks tummelt sich eine mobile Urbanität rund um die Steglitzer #Schloßstraße mit ihrem bekannten ‚Bierpinsel‘, auf der ein riesiges Shopping-Angebot präsentiert wird, und gleichzeitig locken im Umfeld dieser großen Einkaufsstraße kulturelle Angebote wie der #Titania-Palast, die #Schwartzsche_Villa oder das #Schloßparktheater unter der Intendanz von Dieter Hallervorden.“

    Mittendrin befänden sich grüne Oasen wie der #Stadtpark_Steglitz oder der #Bäkepark in unmittelbarer Nähe des Naturschutzgebietes Schlosspark Lichterfelde sowie „die größte Oase: der Botanische Garten“, so Michael Pawlik, der im dortigen Mittelmeerhaus vor zehn Jahren seine Frau geheiratet hat.

    „Man spürt deutlich, dass auch immer mehr junge Familien in den Bezirk ziehen, da die Lehreinrichtungen wie Kitas, Schulen und die ansässige #Freie_Universität Berlin mit zahlreichen Forschungsinstituten sich berlinweit auf dem höchsten Niveau befinden“, so der Wirtschaftsförderungs-Chef. „Hinzu kommen Sport- und Freizeitangebote an der Havel und am Wannsee für Wasserbegeisterte. Unzählige Radwege durch Wald- und Grünanlagen, auf denen die Natur zu erleben ist und versteckte Plätze wie das #Kleist-Grab zu finden sind.“

    Damit nicht genug: „Kulturelle Angebote mit Alleinstellungsmerkmal wie beispielsweise das Alliiertenmuseum, das #Museumsdorf_Düppel, das #Brücke-Museum oder die #Domäne_Dahlem runden die vielfältigen Angebote des Bezirkes ab“, so Michael Pawlik.

    Für Architekturfans wartet Steglitz-Zehlendorf gleich mit mehreren Highlights auf, wie der Fachmann berichtet: „Die besondere Architektur der Villenkolonie Lichterfelde, für die es einen empfehlenswerten Audio-Walk gibt, ist sehenswert, ebenso die der Wald-Siedlung Zehlendorf, bekannt als #Bruno-Taut-Siedlung. Diese wurde als siebte ‚Siedlung der Berliner Moderne‘ für die Unesco-Welterbeliste vorgeschlagen.“

    Die Tipps des Locals: Das muss man gesehen haben

    Eigentlich stolpert man von einem Highlight zum nächsten, wenn man nach Steglitz-Zehlendorf fährt. Ein vielleicht nicht alltägliches, aber doch beliebtes Ausflugsziel ist der mit altem Baumbestand gesäumte #Waldfriedhof_Zehlendorf (Potsdamer Chaussee 75), wo unter anderem Willy Brandt, Günter Pfitzmann und Ernst Reuter begraben liegen.

    Noch schöner ist der #Waldfriedhof_Dahlem (Hüttenweg 47) mit seinen vielen Grüften, Engelsstatuen und einer ebenso hohen Promidichte. Hier ruhen Harald Juhnke, Horst Buchholz, Udo Walz, Heinz Berggruen und Richard von Weizsäcker.

    Das Grab des Literaten #Heinrich_von_Kleist hingegen finden Sie auf keinem Friedhof, sondern zwischen der Bismarckstraße und dem Kleinen Wannsee. Eingezäunt und unter hohen Bäumen steht hier sein Grabmal. Zusammen mit seiner schwer kranken Freundin Henriette Vogel beging von Kleist im November 1811 Suizid – und damals wurden „Selbstmörder“ nicht auf Friedhöfen, sondern außerhalb der Friedhofsmauern bestattet. Nicht ganz klar ist, ob der Freitod tatsächlich an dieser Stelle stattfand.

    Szenenwechsel. Nach dem Krieg gehörte Steglitz-Zehlendorf zum amerikanischen Sektor, ebenso wie Kreuzberg, Tempelhof, Schöneberg und Neukölln. Heute erinnert das #Alliiertenmuseum (Clayallee 135) an jene Zeit. Anschaulich wird hier die Geschichte der Westmächte in Berlin dargestellt.

    Zu sehen gibt es beispielsweise einen US-Jeep aus den Nachkriegsjahren, Carepakete mit originalem Inhalt, das Rias-Leuchtschild, ein Stück der #Berliner_Mauer (bemalt von Thierry Noir!), ein Kontrollhäuschen vom Checkpoint Charlie, ein Luftbrücken-Flugzeug ebenso wie die Taschentuch-Fallschirmchen oder auch einen Spionagetunnel. Alles ist im Original vor Ort. Der Eintritt ist übrigens kostenlos.

    Ebenso kostenfrei kommen Sie in die #Schwartzsche_Villa (Grunewaldstraße 55), eine kommunale Galerie. Gegenwartskunst, Regionalgeschichte, Zimmertheater, Konzerte, Lesungen, Performances – hier ist für alles Platz. Der Bankier Carl Schwartz ließ das herrschaftliche Gebäude zwischen 1895 und 1898 errichten, es war sein Sommersitz. Nach dem Krieg war hier ein Waisenhaus untergebracht, aber es stand auch viele Jahre leer. Seit 1983 steht es unter Denkmalschutz und wurde 1995 als Kulturhaus eröffnet.

    Es werden Kunstkurse für Kinder angeboten, ebenso wie kolonialhistorische Stadtspaziergänge durch Lichterfelde, aber man kann auch Räume mieten. Im Erdgeschoss gibt es ein kleines, feines Café, das man sich nicht entgehen lassen sollte. Es sitzt sich hier nett. Und: Hier haben einige Menschen mit Behinderungen einen Job gefunden. Die Schwartzsche Villa bietet nicht nur für alles Dingliche Platz, sondern auch für jeden von uns, egal, wie und wer wir sind. Schön.

    Etwas rustikaler geht’s im #Museumsdorf_Düppel (#Clauertstraße 11) in Nikolassee zu. Hier dreht sich alles ums Leben im Mittelalter, inklusive der damaligen Tierhaltung (Schafe, Ochsen, Schweine, Ziegen). Im Freilichtmuseum stehen zudem originalgetreue Häuser aus der Zeit um 1200, auch altes Handwerk wird gezeigt, das Schmieden und das Bronzegießen. Selbstverständlich werden auch mittelalterliche Pflanzen angebaut und erklärt.

    Aber Achtung: Das Museumsdorf Düppel hat nur bis zum 6. November geöffnet. Dann ist es bis zum Frühling geschlossen. Ganzjährig geöffnet ist hingegen die #Domäne_Dahlem (#Königin-Luise-Straße 49), wo Sie auch hiesige Tierarten sowie echte in Handarbeit auf dem Feld beobachten können. Die hier angebauten und geernteten Lebensmittel können Sie unter anderem im Hofladen kaufen.

    Wo kann man in Steglitz-Zehlendorf gut essen?

    4,7 von 5 möglichen Sternen bei 460 Google-Rezensionen, 4,5 von 5 bei Tripadvisor. Und der kritische Guide Michelin schreibt: „Sympathisch-leger und ungezwungen ist hier die Atmosphäre, schmackhaft und frisch die Küche, die sich bei der Produktwahl an der Saison orientiert. Tipp: Lassen Sie sich mit einem 3-Gänge-Menü überraschen. Dazu wird man freundlich umsorgt.“ Offenkundig ist das Restaurant Jungbluth (#Lepsiusstraße 63) eines der besten Restaurants der Stadt.

    Die Steglitzer interpretieren die deutsche Küche neu, legen Wert auf viel Gemüse. Untergebracht ist das stilvolle, stuckverzierte Restaurant in einem ehemaligen Wein-Ecklokal, von dem der alte Bartresen erhalten geblieben ist.

    Das Jungbluth liegt vis-à-vis der thailändischen Botschaft, von deren Botschafter man sich erzählt, dass er gern mal ums Eck in ein kleines Restaurant essen geht: Das Dokmai Thai ist nur wenige Schritte entfernt (#Muthesiusstraße 38) und bietet authentische thailändische Küche – keine Tourikost, wie wir es vielfach serviert bekommen. Eigentlich ist das Dokmai Thai mit seiner Handvoll Tischen eher ein Imbiss, aber das tut dem kulinarischen Genuss keinen Abbruch. Absoluter Geheimtipp!

    Ein Potpourri für alle Sinne finden Sie bei Mutter Fourage in Wannsee (#Chausseestraße 1 a), wo es nicht nur eine Galerie samt Kunsthandel sowie eine Gärtnerei gibt, sondern auch allerhand Leckereien. Egal, ob Sie zum Frühstück hierherkommen, mittagessen wollen oder bei Kaffee und Kuchen die ruhige Abgeschiedenheit eines kleinen alten Hinterhofes genießen möchten.

    Früher wurde hier Viehfutter gehandelt, und optisch erzählt noch einiges von den vergangenen Zeiten. Lassen Sie sich entführen und verführen – Auge und Gaumen kommen hier voll auf ihre Kosten. Es gibt vieles auch zum Mitnehmen, sogar liebevoll arrangierte Präsentkörbe.

    Und wo wir gerade bei Kaffee und schönen Blumen sind: Das Café der Königlichen Gartenakademie ist ein Muss für Pflanzenfans und Freunde des gepflegten Schlemmens. Die Gerichte sind auf den Punkt, die Bedienung ausgesprochen freundlich – und das Ambiente in der Tat eine grüne Oase. Die Außenterrasse schließt saisonbedingt im Laufe des Oktobers, aber auch drinnen in dem Glashaus lässt es sich ganz formidabel sitzen, schlemmen und gucken.

    Last, but not least: Das Lutter & Wegner im Schloss Glienicke (#Königstraße 36) ist nicht nur, aber auch wegen seiner unvergleichlichen Lage einen Besuch wert. Das nach antikem Vorbild erbaute Schloss liegt unweit der Glienicker Brücke und war einstmals die Sommerresidenz des Prinzen Carl von Preußen.

    Man kann das Schloss besichtigen: „In das Schloss gelangt der Besucher über einen mit Passionsblumen und Pfeifenwinde berankten Laubengang, dessen Wände zahlreiche Marmorfragmente von antiken Skulpturen und Sarkophagen schmücken“, schreibt die Stiftung Preußische Schlösser und Gärten in Berlin und Brandenburg.

    Auch drinnen wird nicht gegeizt: „Das Zentrum bildet der Rote Saal, an den sich der grüne Salon, das türkise Schlafzimmer, das Marmorzimmer und die tiefblaue Bibliothek anschließen. Vor den kräftigen Farben der Wände leuchten die Goldrahmen der Gemälde, funkeln die Kronleuchter, setzen Marmorkamin und das edle Mobiliar reizvolle Akzente“, heißt es weiter.

    Falls Sie nach dem Besichtigen oder vor dem Spaziergang durch den wunderschönen Park eine Pause brauchen, ist das Lutter & Wegner in der Remise genau richtig. Ausgewählte Gerichte, nicht abgehoben, sondern eher gutbürgerlich-delikat, dazu natürlich herrlichste Weine inmitten einer royalen Location. So lässt sich’s leben!

    #Berlin #Setglitz #Zehlendorf #Wannsee #Lichterfelde #Lichterfelde-Süd #Lichterfelde-West #Tourismus #Gaststätte #Botanischer_Garten #Glienicke

  • De la #violence_coloniale dans l’#espace_public. Visite du triangle de la #Porte_Dorée à #Paris.

    Ce #guide décolonial nous emmène du côté de la Porte Dorée, à Paris, visiter un « #triangle_colonial » composé de trois #monuments qui offrent un condensé de l’#histoire_coloniale, culturelle, économique, raciale et politique de la France.

    Ce triangle comprend le bâtiment du #Musée_national_de_l’histoire_de_l’immigration, ex-Musée des Colonies inauguré à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, dont l’immense bas-relief met en scène, « l’air de rien », l’économie extractiviste basée sur l’esclavage et le travail forcé dans les colonies. Face au musée, le deuxième sommet du triangle est le monument à la #mission_Marchand qui, depuis les années 1970, fait régulièrement l’objet d’actions anti-colonialistes allant du tag au plastiquage. Le dernier sommet révèle quant à lui « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies » sous les traits de la #déesse_Athéna.

    S’inspirant des bases d’une #pédagogie_critique explorée par les universités de Décoloniser Les Arts (DLA), cet ouvrage revient sur les débats et les luttes menées à travers le monde autour de #statues, célébrant esclavagistes et colonialistes, « au pied desquelles le pouvoir dépose des gerbes de fleurs. »

    Accompagné d’une riche sélection d’images d’archives et ponctué par les interventions visuelles de l’artiste Seumboy Vrainom :€, Françoise Vergès nous livre ici un texte incisif qui propose une nouvelle manière d’aborder la ville.

    https://shed-publishing.com/De-la-violence-coloniale-dans-l-espace-public

    #décolonial #colonisation #colonialisme #urban_matter
    #TRUST #master_TRUST #livre #violence

    ping @cede @isskein @olivier_aubert @_kg_ @karine4

  • Anna Göldi Museum

    Das moderne und gänzlich neu konzipierte Museum ist dem tragischen Schicksal der 1782 durch das Schwert hingerichteten Magd Anna Göldi gewidmet und zeichnet die Stationen ihres Lebens nach. Im Zentrum der Ausstellung steht der unvergleichlich gut dokumentierte Prozess, namentlich die ausführlichen Gerichtsprotokolle. Ausgehend von diesen werden die Besucherinnen und Besucher von einer Themeninsel zur anderen geführt: Hexenwahn, Netzwerk der Macht, Aufklärung, Publizistik, Erinnerungskultur, Rehabilitierung.

    Le musée est situé à #Ennenda, dans le canton #Glaris

    https://www.annagoeldimuseum.ch/index.php/de

    #Suisse #sorcières #musée #Anna_Göldi #Anna_Göldin #histoire #mémoire

  • Ces écoles qui permettaient de sortir du placard

    Dans la seconde moitié du siècle dernier, de nombreux #enfants de #travailleurs_saisonniers n’ont pu être scolarisés que grâce au courage et à la passion de quelques personnes qui ont créé de véritables écoles clandestines – en toute illégalité.

    C’est à l’évidence un chapitre peu reluisant de l’histoire contemporaine de la Suisse qui est exposé au Musée d’histoireLien externe de La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel.

    Intitulée « Enfants du placard ; à l’école de la clandestinité », l’exposition « veut donner une voix à ceux à qui la parole a été largement refusée », souligne le directeur du musée Francesco Garufo. C’est-à-dire à tous ces garçons et ces filles qui ont dû vivre clandestinement en Suisse (en se cachant dans le placard) parce que leurs parents avaient un permis de travail saisonnier.

    Le fameux permis A, aboli en 2002 avec l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes entre la Confédération et l’UE, ne permettait pas le regroupement familial. De nombreux parents qui venaient « faire la saison » en Suisse ont donc été contraints de laisser leurs enfants à la maison, où ils étaient pris en charge par d’autres membres de la famille. Mais souvent, la séparation était trop douloureuse et les travailleurs saisonniers, principalement originaires d’Italie, d’Espagne et du Portugal, emmenaient leurs enfants avec eux – en infraction avec la loi.
    Ne fais pas de bruit !

    Il n’existe pas de chiffres précis, justement en raison de la nature illégale du phénomène. On estime qu’il y avait au début des années 1970 jusqu’à 15’000 garçons et filles clandestins en Suisse. Ce n’est qu’une estimation, mais elle donne une idée du nombre d’enfants qui ont dû vivre dans l’ombre pendant cette période qui a duré, comme on l’a dit, jusqu’en 2002.

    Dans l’ombre justement, ou plutôt dans le placard, des injonctions que nous avons toutes et tous entendues étant enfant, comme « Fais attention ! », « Ne parle à personne ! », « Ne fais pas de bruit ! » prenait alors un sens tout particulier. Un grand panneau de l’exposition vient le rappeler. Car pour ces enfants-là, se faire prendre pouvait signifier l’expulsion.

    « Nous avions fait du bruit et quelqu’un nous avait dénoncés », se souvient Rafael, l’un des six « enfants du placard » qui ont accepté de témoigner pour l’exposition. Par chance, le policier chargé de l’inspection a montré beaucoup d’humanité. Lorsqu’il est entré dans l’appartement, il a posé bien fort la question aux parents de Rafael, qui s’était caché dans une pièce avec ses frères et sœurs : « Nous sommes bien d’accord pour dire qu’il n’y a pas d’enfants ici ?... »
    La difficulté de témoigner

    « Il n’est pas facile de trouver des personnes prêtes à témoigner », observe Sarah Kiani, qui mène à l’Université de Neuchâtel un projet de rechercheLien externe sur ces « enfants du placard », sous la direction de la professeure Kristina Schulz, et dont les premiers résultats ont trouvé place dans cette même exposition. « Nous avons eu beaucoup de refus, il y a un sentiment de honte qui persiste, même des années plus tard », poursuit-elle.

    Mais ce qui ressort des témoignages recueillis, ce ne sont pas seulement des tranches de vie triste ou difficile. « Il y a eu différentes manières de gérer cette situation de clandestinité et ce ne sont pas toujours des histoires sombres », note Sarah Kiani. « Cette exposition veut aussi vraiment transcrire la diversité des expériences », ajoute Francesco Garufo.
    L’importance de l’école

    S’il est un dénominateur commun à toutes ces expériences, c’est l’importance de l’école pour permettre à ces enfants de sortir du placard. Ce n’est pas un hasard si l’exposition consacre une large place à ce thème.

    Aujourd’hui, le droit au regroupement familial ou le droit de pouvoir accéder à l’éducation sont inscrits en toutes lettres dans la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant. Cependant, ce traité est relativement récent (1989) et la Suisse ne l’a ratifié qu’en 1997, en émettant des réserves sur la question du regroupement familial, entre autres.

    En d’autres termes, pendant plusieurs décennies, l’école publique est restée un mirage pour les personnes vivant en Suisse sans autorisation.
    Des caisses en guise de pupitres

    Cependant, tout le monde n’est pas resté les bras croisés. La première « classe spéciale » pour enfants clandestins a vu le jour en 1971, à Renens, dans le canton de Vaud, à l’initiative des associations de migrants.

    L’année suivante, à Neuchâtel, deux amis créent une école clandestine qui sera active pendant deux ans. On utilise alors des caisses de l’usine de cigarettes Brunette pour en faire des pupitres, peut-on lire sur une affiche de l’exposition.

    Quelques années plus tard, au début des années 1980, à La Chaux-de-Fonds, l’enseignante Denyse Reymond crée une autre école, qui deviendra l’école Mosaïque et qui existe encore aujourd’hui.

    Dans une aile de l’exposition, le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds a reconstitué une salle de classe de l’école Mosaïque, avec les cahiers des élèves qui la fréquentaient, leurs dessins…

    Les cours dispensés par Denyse Reymond sont alors ouverts à tous les enfants qui se trouvent en situation irrégulière. Et ils sont gratuits, ce qui n’est pas rien pour ces familles qui ne roulent certainement pas sur l’or. L’école est financée par des dons.

    >> « Ces enfants ne savaient pas où aller et quand j’ai fondé cette école avec ma fille, nous allions les chercher là où ils se cachaient », raconte Denyse Reymond dans cette archive de la RTS

    Clandestins… mais pas trop

    « En plus de leur tâche principale, qui est d’éduquer les enfants, ces écoles remplissaient également une autre fonction primordiale », souligne Sarah Kiani : « Elles étaient pour ces garçons et ces filles, ainsi que pour leurs familles, une porte d’accès à tout ce dont un enfant a besoin, c’est-à-dire des soins médicaux, des soins dentaires, des activités culturelles et sportives... ».

    Bien que l’existence de ces écoles ait été plus ou moins connue, les autorités municipales et cantonales - du moins à Neuchâtel et à Genève - ont tranquillement fermé les yeux. Une lettre de 1983 d’un enseignant de La Chaux-de-Fonds actif dans ces domaines montre que les autorités cantonales auraient même participé à son financement.

    Cette zone grise a perduré jusqu’en 1990, lorsque les deux cantons ont fait œuvre de pionniers en Suisse, en décidant que le droit à la scolarisation primait sur les règles régissant l’immigration en Suisse. Les écoles publiques ont donc officiellement ouvert leurs portes à des garçons et des filles qui n’étaient pas en situation régulière.
    Instruction pour tous

    Dans les années qui ont suivi, d’autres cantons ont fait de même, notamment parce que la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant - ratifiée comme on l’a dit par la Suisse en 1997 - prévoit explicitement le droit à un enseignement primaire gratuit pour tous. Aujourd’hui, tout le monde peut fréquenter les écoles publiques.

    L’abrogation du statut de saisonnier en 2002 ne marque pas pour autant la fin de la clandestinité. Selon une estimation du Secrétariat d’État aux migrations, il y avait en 2015 entre 50’000 et 99’000 personnes vivant en Suisse sans statut de séjour légal. Parmi eux, on trouvait aussi beaucoup d’enfants.

    Si l’accès à l’éducation est désormais garanti, les incertitudes qui pèsent sur les enfants sans papiers et leurs familles persistent. Il y a tout juste quatre ans, une motion parlementaire déposée par la droite (et retirée depuis) demandait, entre autres, l’échange d’informations entre les organes de l’État sur les personnes sans statut de résidence valide, par exemple dans le domaine de l’éducation. Une mesure qui, selon certains, aurait pu inciter les parents sans papiers à ne pas envoyer leurs enfants à l’école.

    « Cette thématique a beaucoup évolué depuis les années 1970 et 1980, mais elle est toujours d’actualité », observe Francesco Garufo. « L’histoire des enfants du placard nous permet de réfléchir à l’importance de l’intégration et de l’éducation des jeunes migrants de nos jours ».

    https://www.swissinfo.ch/fre/ces-%C3%A9coles-qui-permettaient-de-sortir-du-placard/47744052
    #enfants_du_placard #enfant_du_placard #Suisse #saisonniers #migrations #scolarisation #histoire #musée #sans-papiers #permis_de_travail #permis_A #regroupement_familial #Italie #Espagne #Portugal #vivre_dans_l'ombre #bruit #classe_spéciale #école_clandestine #écoles_clandestines #résistance #Denyse_Reymond #école_mosaïque #droit_à_la_scolarisation #scolarisation #statut_de_saisonnier

    • ENFANTS DU PLACARD. À L’école de la #clandestinité

      Durant la seconde moitié du 20e siècle, des milliers d’enfants de travailleuses et de travailleurs saisonniers, pour lesquels le regroupement familial n’était pas autorisé, ont vécu clandestinement en Suisse. Le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds vous invite à entendre leur voix et à découvrir leurs parcours, ainsi que les mobilisations en faveur de leurs droits. "Enfants du placard", une expression qui marque l’histoire suisse comme le revers de la médaille d’une success story, celle de l’immigration des "Trente Glorieuses". Un passé proche et difficile, qui ressurgit à travers les demandes de reconnaissance de ces enfants aujourd’hui devenus adultes.

      Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une extraordinaire phase de prospérité prend son essor. Pour répondre aux besoins de l’économie, la Suisse développe une politique largement basée sur le recrutement de « travailleurs invités », qui ne sont pas destinés à s’installer durablement.
      C’est ainsi que va se développer un statut qui deviendra emblématique de l’immigration en Suisse : celui des saisonnières et des saisonniers, une condition qui exclut le regroupement familial et qui conduit dans certains cas les enfants des migrant.e.s à la clandestinité. Des milliers d’entre eux se trouvent par conséquent obligés de vivre cachés dans des logements souvent exigus, parfois pendant des années, privés d’une socialisation normale.
      C’est avant tout la voix de ces enfants aujourd’hui devenus adultes que l’exposition vous invite à entendre ; des témoignages qui permettent de donner la parole à celles et ceux qui en ont été privés, mais aussi de découvrir une histoire qui, par sa nature, n’a laissé que peu de traces, si ce n’est à travers les archives des « écoles clandestines ».
      Aujourd’hui, les « enfants du placard » sont devenus un sujet de recherche pour les historiennes et les historiens. Mais, pour les acteurs eux-mêmes, il s’agit avant tout d’un enjeu de mémoire, qui donne lieu à des échanges, parfois vifs, au sujet de la reconnaissance de ce phénomène et des situations tragiques qu’il a engendrées, voire des réparations qui pourraient être demandées. Le musée comme lieu d’échanges, de recherche et de conservation rend donc visible une histoire encore méconnue et cherche à susciter le débat autour de l’une des conséquences majeures de la politique migratoire suisse du 20e siècle. Il participe à un processus en cours, dans lequel l’exposition n’est pas une fin en soi mais plutôt une étape.

      https://www.chaux-de-fonds.ch/musees/mh/evenements/expositions/mh-temporaire/enfants-du-placard

    • Une socio-histoire des gens qui migrent Les « enfants du placard » (1946-2002)
      Description du projet

      La croissance économique des décennies de l’après-guerre en Suisse va de pair avec une demande importante de main-d’œuvre que les employeurs cherchent à satisfaire en embauchant des femmes et des hommes en provenance majoritairement du sud de l’Europe. Le statut de saisonnier – qui exclut le regroupement familial – est au cœur du régime migratoire suisse. L’exclusion explicite de ce droit donne lieu à des situations particulièrement précaires pour les familles et les enfants qui, se retrouvant illégalement en Suisse, ont parfois été « cachés » pendant des mois, voire des années, dans les logements. Ces situations sont au centre de ce projet de recherche. Malgré diverses estimations qui indiquent qu’un nombre important d’enfants ont été concernés, les connaissances restent très limitées sur les conditions de séjour, l’impact de la situation sur les trajectoires biographiques, les réactions des employeurs et des autorités, et encore davantage sur ce que ces anciens « enfants cachés » ont gardé en mémoire.

      La situation des « enfants du placard » éclaire sous un angle inédit l’histoire économique et sociale de la Suisse de la deuxième moitié du XXe siècle. En effet, observer la multiplicité des trajectoires et des situations de ces enfants nous permet de remettre en question une idée largement admise concernant les trente ans qui suivent la fin de la seconde guerre mondiale, qui considère cette période comme un moment de prospérité pour toutes et tous, offrant des possibilités de participation sociale et économique à des couches de plus en plus larges de la population.

      Le projet analyse des données tant qualitatives que quantitatives, en s’intéressant au point de vue des autorités suisses, à celui des associations et mouvements sociaux en faveur de la scolarisation des enfants et la sortie de la clandestinité, et à celui, encore très peu connu, des enfants eux-mêmes.

      Croisant une approche d’histoire des migrations avec une approche d’histoire sociale et économique et en prenant en compte des recherches récentes sur le placement d’enfants en Suisse, la recherche se base à la fois sur un travail d’archives étatiques (fédérales, cantonales, communales), l’analyse des récits et enquêtes psychologiques et sociologiques effectuées depuis les années 1970, l’exploitation d’archives des associations et activistes humanitaires mobilisés, ainsi que sur la méthodologie de l’histoire orale.

      https://www.unine.ch/histoire/home/recherche-1/une-socio-histoire-des-gens-qui.html

      –-

      voir aussi :


      https://www.unine.ch/shm/home.html

  • Abd el Kader au Mucem, une expo coloniale :-) | blog mediapart | 02.07.22

    https://blogs.mediapart.fr/pierre-daum/blog/020722/abd-el-kader-au-mucem-une-vision-coloniale-de-lemir

    Presque un siècle plus tard, en 1949, quatre ans après le soulèvement de Sétif et de Guelma et les massacres d’Algériens qui s’ensuivirent, le gouverneur général français d’Algérie fit ériger près de Mascara une grande stèle à la mémoire d’Abd el Kader.

    Sur la face principale du monument est inscrite une phrase attribuée à l’émir : « Si les Musulmans et les Chrétiens me prêtaient l’oreille, je ferais cesser leurs divergences et ils deviendraient frères à l’intérieur et à l’extérieur. »

    Magnifique travail de propagande, qui vide tout sens politique à la contestation de l’ordre colonial inaugurée à Sétif, et qui, au lieu de dénoncer les crimes perpétrés depuis un siècle par la France sur le peuple algérien, propose « l’apaisement des communautés ». Cette stèle n’apparait nulle part dans le Mucem. Et pourtant, on le comprend, elle y aurait été bienvenue, tant sa citation reflète l’état d’esprit macronien à l’origine de l’exposition.

    Le Mucem est en effet un musée national, inauguré par le président François Hollande en 2013. La nomination de son directeur se fait en conseil des ministres, et le choix de ses grandes expositions requiert l’aval du ministre de la culture.

    Après avoir inauguré l’érection d’une stèle en hommage à Abd el Kader à Amboise, le 5 février 2022, l’Élysée a nommément cité, dans un communiqué daté du 18 mars suivant, l’exposition du Mucem comme faisant partie de la « démarche de vérité [du président Emmanuel Macron] visant à construire une mémoire commune et apaisée ». L’étape suivante sera d’ailleurs la création d’un « musée de l’Histoire de France et de l’Algérie », qui devrait ouvrir ses portes à Montpellier, nous précise le communiqué.

    Un comité scientifique est déjà mis en place, piloté par Florence Hudowicz, conservatrice au musée Fabre de Montpellier, et… co-commissaire de l’exposition Abd el Kader du Mucem.

    #sans_vergogne

    • Un comité scientifique est déjà mis en place, piloté par Florence Hudowicz, conservatrice au musée Fabre de Montpellier, et… co-commissaire de l’exposition Abd el Kader du Mucem. Dès 2003, un premier projet de « musée de la France en Algérie » avait vu le jour à Montpellier, porté par Georges Frêche, ancien édile sulfureux de la ville.

      Selon les mots du maire, ce musée était destiné à « rendre hommage à ce que les Français ont fait là-bas ». Après une première démission du comité scientifique, choqué de se faire insulter par Mr Frêche (« Rien à foutre des commentaires d’universitaires trous du cul, on les sifflera quand on les sollicitera ! »), l’édile avait sollicité Florence Hudowicz pour tenter de relancer le projet. Puis il était mort, son successeur avait repris la flamme, et un nouveau comité scientifique avait été constitué, toujours sous la direction de Mme Hudowicz.
      En 2014, changement de maire, et abandon brutal du projet. Il réapparait aujourd’hui au cœur de la politique mémorielle d’Emmanuel Macron, (...)

  • Expo Michel Ragon
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#michelragon

    Une exposition intitulée « Michel Ragon, un autodidacte toujours sur la brèche » se tient jusqu’au 30 décembre au Musée de l’histoire vivante, parc Montreau, 31, bd Théophile-Sueur, Montreuil (93). « Michel Ragon (1924-2020) arrive à Paris en 1945 et y résidera jusqu’à sa mort en 2020. A son arrivée, il vit dans un hôtel de charbonniers du XXe arrondissement et alterne toutes sortes de boulots alimentaires qu’il décrira dans Drôles de métiers. Il devient alors bouquiniste sur les quais de Seine jusqu’en 1964. Féru de littérature prolétarienne mais aussi d’urbanisme et d’architecture, Michel Ragon a écrit de nombreux ouvrages, romans, ou études. » Grâce au prêt d’œuvres de Françoise Ragon, sa compagne, et sous la direction de Sarah Al-Matary et Véronique Fau-Vincenti, l’exposition retrace en images le parcours de vie de celui qui fut « un homme libre et un anarchiste » (lire « Adieu compagnon »).

    #Ragon #anarchisme #littérature #exposition #Montreuil #MuséeHistoireVivante

  • Decolonize this Place (DTP)- New York
    https://decolonizethisplace.org/faxxx-1

    Decolonize This Place is an action-oriented movement and decolonial formation in New York City and beyond.

    Decolonize this Place (DTP) is an action-oriented movement and decolonial formation in New York City. Facilitated by MTL+, DTP consists of over 30 collaborators, consisting of grassroots groups and art collectives that seek to resist, unsettle, and reclaim the city. The organizing and action bring together many strands of analysis and traditions of resistance: Indigenous insurgence, Black liberation, free Palestine, free Puerto Rico, the struggles of workers and debtors, de-gentrification, migrant justice, dismantling patriarchy, and more. In some cases, we have used cultural institutions as platforms and amplifiers for movement demands, but we do not understand the transformation of these institutions as an end in and of itself. We aim to cultivate a politics of autonomy, solidarity, and mutual aid within a long-term, multi-generational horizon of decolonial, anti-capitalist, and feminist liberation that is animated by Grace Lee Boggs’ question: “What time is it on the clock of the world?” For us, decolonization necessitates abolition. But what does abolition demand? Not only does it demand the abolition of prisons and police, bosses and borders, but as Fred Moten and Stefano Harney write, it’s “the abolition of a society that could have prisons, that could have slavery, that could have the wage, and therefore not abolition as the elimination of anything but abolition as the founding of a new society.”

    #abolition #New_York #decolonisation #Décoloniser #musée #contestedmonuments #monument