• (...)

      🎙️ Enseignant, spécialiste de la #guerre_informationnelle et des enjeux numériques, Fabrice Epelboin décrypte dans cette première partie d’entretien les mutations profondes de nos régimes politiques à l’ère des #réseaux-sociaux.

      Vivons-nous encore en démocratie, ou bien dans une oligarchie ? Les plateformes comme TikTok ou Twitter peuvent-elles être compatibles avec une expression libre et éclairée ? Et comment comprendre les nouvelles droites radicales qui émergent un peu partout dans le monde, des libertariens californiens au trumpisme version Bannon ?

      Un entretien dense, sur l’état des #libertés, la #captologie, la fabrique de l’ #opinion et la fin de la social-démocratie en #Europe.

      ⏱ Chapitres :
      – 00:00:00 – Introduction
      – 00:02:05 – Peter Thiel, JD Vance, le #fascisme de Bannon, #MAGA00:06:59 – Ce que dit la rupture entre #Trump et #Musk
      – 00:11:15 – Pourquoi ce goût pour la censure en France
      – 00:14:50 – Comprendre le bandwagon effect
      – 00:17:54 – Alex Hitchens, AD Laurent… le ridicule de la commission TikTok
      – 00:23:00 – Le divorce entre peuple et élites (immigration, RIC…)
      – 00:29:21 – Algorithmes, captologie, bulles de filtre
      – 00:35:25 – TikTok et la revanche de la #Chine

      🎤 Journaliste : Thomas Arrighi_

  • #Starship Was Doomed From The Beginning
    https://www.planetearthandbeyond.co/p/starship-was-doomed-from-the-beginning

    Mars 2025

    #Musk’s impotent attempts to get his giant shiny phallus to work are the perfect metaphor for the man. Indeed, Starship seemed promising at first if you didn’t ask too many questions. But, after back-to-back failures and having never come close to completing its design brief (including actually landing Starship and making the #spacecraft fully #reusable), as well as a litany of painful design flaws, such as only being able to take 50% of its promised payload capacity to orbit, many are starting to question the viability of this idiotic machine and its “iterative design process.”. And so they should. Indeed, with the most recent launch failure as context, it becomes evident that Starship was doomed from the get-go and that SpaceX might never be able to rectify this mess.

  • Un capitalisme en crise, prédateur et autoritaire. Entretien avec Romaric Godin
    https://www.contretemps.eu/capitalisme-crise-predateur-autoritaire-entretien-romaric-godin

    Le capitalisme est en crise profonde, avec des taux de croissance faibles (en particulier en Europe), et marqué par la remise en cause par la Chine de la domination des États-Unis. C’est le support de politiques résolument antisociales, de plus en plus autoritaires et prédatrices, un aspect particulièrement visible lors des premiers mois de la présidence Trump. Dans cet entretien publié par la revue Inprecor, le journaliste économique Romaric Godin revient sur la stagnation du capitalisme et ses effets politiques.

    ~~~

    • « Le capitalisme est un cannibalisme », de Nancy Fraser. Une discussion approfondie
      https://www.contretemps.eu/capitalisme-cannibalisme-nancy-fraser-discussion

      Le dernier livre de la théoricienne marxiste-féministe Nancy Fraser, Le capitalisme est un cannibalisme, a été traduit et publié par les éditions Agone il y a quelques mois. Nous en publions ici un compte-rendu approfondi de Irina Herb, Dana Abdel-Fatah, Deborshi Chakraborty et George Edwards, d’abord paru sur le site de la revue Historical Materialism.

      Nancy Fraser ouvre son dernier ouvrage, Le capitalisme est un cannibalisme (Marseille, Éditions Agone, coll. « Contre-feux », 2025) en observant que « l’engouement actuel pour le capitalisme reste largement rhétorique ». [1] Dans ce contexte, l’ouvrage entend offrir à un large public un cadre accessible pour analyser « toutes ces horreurs ».[2] Pour ce faire, elle reprend et synthétise certains de ses travaux antérieurs, qu’elle tisse au moyen de la métaphore du cannibalisme, qui symbolise la destruction par le capital de ses propres conditions d’existence.[3]

      Dans la continuité de ses travaux antérieurs,[4] Fraser commence son livre par une brève introduction aux fondements accessibles d’une lecture « orthodoxe » de Marx : en étudiant la sphère de la production, Marx observe que le capital ne se développe pas par l’échange d’équivalents sur les marchés, mais dans le processus de production lui-même, lorsque les travailleurs vendent leur force de travail aux capitalistes sans en être intégralement rémunérés (« exploitation »). Comme elle le rappelle, pour Marx, les conditions préalables à l’émergence du mode de production capitaliste furent les processus violents de dépossession et d’expropriation des moyens de subsistance et de production, au moment des « enclosures » et du colonialisme formel (« accumulation primitive » ou « originelle »).

      Cela a conduit à la formation de la propriété privée des moyens de production, l’apparition de travailleurs « doublement libres », de la « valeur qui s’auto-valorise », et du rôle distinctif attribué aux marchés. Citant Piero Sraffa (1898-1983), Fraser caractérise le capitalisme comme un système de « production de marchandises au moyen de marchandises ». Elle ajoute toutefois, en guise de point de départ à sa propre analyse, qu’il s’agit aussi d’« un système qui repose également, comme nous le verrons, sur un contexte de non-marchandises ».[5]

      À partir de là, Fraser emmène ses lecteurs au-delà de Marx et de son examen minutieux de la « demeure cachée » de la production. Elle les emmène vers des « demeures encore plus cachées », qui doivent encore être conceptualisées ». En ce sens, son travail peut être considéré comme une tentative ambitieuse de remplir « de nouveaux volumes du Capital »[6] en proposant un compte rendu systématique des conditions de fond qui rendent l’exploitation possible.

    • Discussion autour du texte : « États-Unis : Réorganisation chaotique au sommet du capitalisme »
      https://blog.tempscritiques.net/archives/5130


      https://blog.tempscritiques.net/archives/5117

      Derrière l’arbre Musk, la forêt Palantir
      https://www.leshumanites-media.com/post/derri%C3%A8re-l-arbre-musk-la-for%C3%AAt-palantir

      Il avait promis de réduire le train de vie de l’État, il repart avec un œil au beurre noir — et un échec cuisant. Tandis que la mission d’Elon #Musk auprès du gouvernement Trump s’achève dans la confusion, le magnat de la tech dénonce désormais une « abomination » budgétaire, avant de menacer les élus de représailles électorales. Mais derrière le #cirque_médiatique, une restructuration profonde et brutale de l’État fédéral est en marche, pilotée par une extrême droite technocratique, notamment incarnée par #Peter_Thiel, le patron de #Palantir Technologies. Surveillance de masse, démantèlement écologique, purges anti-migrants… Le soi-disant divorce Trump-Musk fait écran à une autre réalité : celle d’un régime qui s’organise pour durer.

      #facho_tech #trumpland #USA

  • Opinion | Elon Musk’s Legacy Is Disease, Starvation and Death - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2025/05/30/opinion/elon-musk-doge-usaid.html


    Le « roi » est nu et il est dégueulasse.

    Musk apparently did not anticipate that it would be bad P.R. for the world’s richest man to take food and medicine from the world’s poorest children. The Post reported that he hadn’t foreseen “the intensity of the blowback to his role in politics over the past year.” He’s been doing a series of interviews that Axios called an “image rehab tour.”

    Know someone who would want to read this? Share the column.

    If there were justice in the world, Musk would never be able to repair his reputation, at least not without devoting the bulk of his fortune to easing the misery he’s engendered. Musk’s sojourn in government has revealed severe flaws in his character — a blithe, dehumanizing cruelty and a deadly incuriosity. This should shape how he’s seen for the rest of his public life.

    Musk sometimes refers to people he holds in contempt as “NPCs,” videogame-speak for characters who aren’t controlled by players and thus have no agency. More than just an insult, the term, I think, reveals something about his worldview. He either doesn’t view most other people as entirely real or doesn’t see the point of treating them as such. As he told Joe Rogan this year, “The fundamental weakness of Western civilization is empathy,” referring to the emotion as a “bug” in our system.

    • Though a rump operation is operating inside the State Department, the administration says that it has terminated more than 80 percent of U.S.A.I.D. grants. Brooke Nichols, an associate professor of global health at Boston University, has estimated that these cuts have already resulted in about 300,000 deaths, most of them of children, and will most likely lead to significantly more by the end of the year.

      #musk_assassin

  • Une cinquantaine d’Afrikaners accueillis avec le statut de réfugiés aux Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/12/une-cinquantaine-d-afrikaners-accueillis-avec-le-statut-de-refugies-aux-etat

    A peine quatre-vingt-dix jours. C’est le temps extraordinairement court qu’il aura fallu aux Etats-Unis pour accueillir les premiers « réfugiés » sud-africains invités par Donald Trump. Début février, alors qu’il venait de suspendre le programme américain d’accueil, le président des Etats-Unis faisait une exception en signant un décret visant à « promouvoir la réinstallation de #réfugiés #afrikaners fuyant la discrimination raciale ». Une annonce qui avait stupéfié l’Afrique du Sud, où trente ans après la fin de l’apartheid, la minorité blanche reste, de loin, la plus favorisée du pays le plus inégalitaire au monde.

    #Boers #Musk

  • Delete the workforce
    https://www.lrb.co.uk/the-paper/v47/n06/deborah-friedell/delete-the-workforce

    He also tried to save money by ordering #Twitter to stop paying rent on its offices worldwide: #Musk assumed that no one would want to lose Twitter as a tenant, so they’d be able to negotiate for better terms. Instead, the owner of the San Francisco offices sued (not just for back rent, but also late fees, interest and legal costs) and so did the Crown Estate, after Twitter stopped paying for its London offices in Piccadilly Circus. In Singapore, employees were marched out by their building’s landlords. Where they weren’t evicted, Musk stopped paying for janitorial staff, and offices quickly became disgusting. Conger and Mac report that in New York, ‘the stench of the bathroom overwhelmed some parts of the office,’ while ‘cockroaches flitted in and out of the drains.’ In San Francisco, ‘employees got used to avoiding the bathrooms by running to nearby coffee shops or restaurants.

    Musk knew that morale was plummeting, and so a directive went out forbidding groups larger than two or three Tweeps from meeting without management’s permission – the assumption was that he was trying to prevent a mutiny. According to Conger and Mac, Musk wouldn’t go anywhere in the office without a bodyguard, even to the bathroom (however foul).

    https://archive.ph/YWZjY
    #toilettes

  • Wisconsin supreme court race: Liberal Susan Crawford beats Musk-backed candidate
    https://www.theguardian.com/us-news/2025/apr/02/wisconsin-supreme-court-election-result-race

    Susan Crawford won the race for a seat on the Wisconsin supreme court on Tuesday, a major win for Democrats who had framed the race as a referendum on Elon Musk and Donald Trump’s popularity.

    Crawford, a liberal judge from Dane county, defeated Brad Schimel, a former Republican attorney general and conservative judge from Waukesha county, after Musk and groups associated with the tech billionaire spent millions to boost his candidacy in what became the most expensive judicial contest in American history.

  • Muskism and McCarthyism - A conversation with Corey Robin on fear in the workplace
    https://www.nplusonemag.com/online-only/online-only/muskism-and-mccarthyism

    The puzzle at the heart of #McCarthyism is that, on the one hand, you didn’t see a lot of traditionally repressive or coercive means of political power being exercised, yet the scale of the intimidation was intense, with real consequences for how people thought and acted and worked.

    When you begin with that puzzle, what you find is that the real instrument of creating political fear was sanctions in the workplace. Somewhere in the realm of 20 percent to 40 percent of the American workforce [...] was subject to some kind of surveillance and the possibility of being fired.

    The mass firings in January and February 2025 were something we really did not see during the first Trump administration. And if there’s anything that American history teaches us, it’s that this is an extraordinarily effective way of creating politically quiescent, politically silent, politically obedient people.

    • We understand the idea of solidarity. You don’t just go out on strike. You have a strike fund; you have alternative means of provision. But I don’t know what those are in this case, if what’s being threatened is an NIH grant that funds an entire chemistry department, for example. But I do think this is what the conversation has to start getting around to, because if our only horizon is courage against power then we’re totally screwed and it’s already over. It’s not over, of course, and I think we have to really change this discourse.

      [...]

      The fact of the matter is that when you don’t have a strong opposition party speaking out, it has an effect on the rest of the society. People on the left won’t want to admit this, but I’m absolutely sure that the absence of a strong opposition is amplifying the fear right now. There’s just no doubt about it.

      The issue with the reactionary center [...] is the collapse of the Democratic party. I do think this is where Israel and Gaza come in, in ways we may not yet fully understand. But there is no doubt that something broke over that issue, because it involved all these liberal Democratic institutions capitulating. You had a Democratic President. You had Democrats in control of at least the Senate. I’m sure every one of those university presidents were Democrats. And it was a total collapse. Again, I don’t quite understand how and why, and I think I’m still waiting for that argument to be pieced together. But I think that had a huge impact.

  • Tesla : plus de 46 000 Cybertruck rappelés pour risque de chute de carrosserie
    https://www.leparisien.fr/economie/tesla-plus-de-46-000-cybertruck-rappeles-pour-risque-de-chute-de-carrosse
    https://www.leparisien.fr/resizer/wQkabOjyTB-sDMQbOvfEFwqiYN0=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/Z7CTQ5PM7ZF2NLXBCJO4UI4GQA.jpg

    Après enquête, [l’Agence américaine de sécurité routière (NHTSA)] a conclu que l’adhésif utilisé pour fixer cette carapace d’acier inoxydable était susceptible d’être fragilisé par des éléments environnementaux extérieurs. Il va être remplacé par un adhésif moins sensible, renforcé par un colombage soudé sur la partie interne des panneaux d’acier et riveté à la structure du véhicule.

    #Tesla #Musk

  • Le #Niger espère combler son fossé numérique grâce à #Starlink
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/02/28/le-niger-espere-combler-son-fosse-numerique-grace-a-starlink_6569041_3212.ht

    « Nous sommes de retour à la civilisation ! » Avec moins du tiers de son immense territoire couvert par Internet, le Niger mise sur Starlink, le fournisseur du haut débit du milliardaire américain Elon Musk pour combler le fossé numérique dans les zones rurales.

    En novembre 2024, le régime militaire au pouvoir au Niger a accordé à Starlink une licence d’exploitation d’Internet haut débit pour cinq ans. Avec ses milliers de satellites, « Starlink permettra d’avoir une couverture avoisinant 80 % à 100 % » du territoire du Niger (1,267 million de km2), se réjouit Sidi Mohamed Raliou, le ministre de la communication. Un bond en avant pour ce grand pays désertique où le taux de pénétration d’Internet a même reculé entre 2022 et 2023, passant de 37 % à 32 %.

    La baisse des investissements et les nombreuses destructions d’antennes-relais par les groupes armés qui pullulent dans le pays sont notamment citées par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), pour justifier la persistance du fossé numérique.

    Une quinzaine de pays africains ont signé des accords pour autoriser le déploiement de Starlink sur leurs territoires. « Les services essentiels qui soutiennent le développement comme la banque, les hôpitaux, les écoles, l’énergie et l’agriculture dépendent tous d’Internet et des données », souligne l’économiste Ibrahim Adamou Louché.

    #musk
    #connection
    #isolement
    #réseau
    #afrique

  • Ah, dans Slate, on croit qu’Elon Musk est « devenu dépendant au ketchup »…
    https://www.slate.fr/sante/elon-musk-ketamine-effets-secondaires-delire-grandeur-dependance

    L’information est tellement explosive qu’elle est reprise dans le chapeau :

    Abonné aux addictions (dont une au ketchup), le conseiller spécial de Donald Trump utilise le « spécial K » à des fins récréatives et en automédication. Et ça craint.

    Et dans l’article, c’est mis en intertitre pour introduire le paragraphe qui contient la révélation-choc :

    Accro au ketchup

    Futurism en profite pour rappeler qu’Elon Musk présente d’importants problèmes d’addiction, dont une particulièrement originale. Dans un article publié en 2023 dans les colonnes du New Yorker, le journaliste Ronan Farrow révélait que le milliardaire était devenu dépendant au ketchup, ce qui inquiétait vivement ses proches.

    Sauf que dans l’article de Futurism, c’est : Side Effects of Ketamine Could Explain a Lot About Elon Musk’s Behavior
    https://futurism.com/neoscope/elon-musk-drug-explanation

    In a 2023 exposé for The New Yorker, journalist Ronan Farrow revealed that people close to the billionaire had grown concerned about his alleged ket habit, which those unnamed sources claimed had grown in then-recent years. Paired with his increasing self-imposed isolation and the stress from the many businesses he owns, those associates were worried that Musk may have been self-medicating.

    Et la source de tout ça c’est l’article de Ronan Farrow :
    https://www.newyorker.com/magazine/2023/08/28/elon-musks-shadow-rule

    The Wall Street Journal reported earlier this year that he uses ketamine, which has gained popularity both as a depression treatment and as a party drug, and several people familiar with his habits have confirmed this. Musk, who smoked pot on Joe Rogan’s podcast, prompting a NASA safety review of SpaceX, has, perhaps understandably, declined to comment on the reporting that he uses ketamine, but he has not disputed it. “Zombifying people with SSRIs for sure happens way too much,” he tweeted, referring to selective serotonin reuptake inhibitors, another category of depression treatment. “From what I’ve seen with friends, ketamine taken occasionally is a better option.” Associates suggested that Musk’s use has escalated in recent years, and that the drug, alongside his isolation and his increasingly embattled relationship with the press, might contribute to his tendency to make chaotic and impulsive statements and decisions. Amit Anand, a leading ketamine researcher, told me that it can contribute to unpredictable behavior. “A little bit of ketamine has an effect similar to alcohol. It can cause disinhibition, where you do and say things you otherwise would not,” he said. “At higher doses, it has another effect, which is dissociation: you feel detached from your body and surroundings.” He added, “You can feel grandiose and like you have special powers or special talents. People do impulsive things, they could do inadvisable things at work. The impact depends on the kind of work. For a librarian, there’s less risk. If you’re a pilot, it can cause big problems.”

    Et ainsi, « ket habit » dans un article entièrement consacré à l’addiction de Musk à la kétamine, ça devient une « addiction au ketchup » « particulièrement originale » en français.

    Je sais pas, moi, soit faut apprendre un minimum l’anglais, soit faut arrêter de faire écrire ses articles par une IA. (Et comme toujours : personne ne relit jamais les conneries publiées par vos médias.)

  • « Donald Trump et Elon Musk plongent la science américaine dans un indescriptible chaos »

    Comment qualifier la rupture de l’ordre institutionnel en cours aux Etats-Unis ? Pour l’historien américain Timothy Snyder (université Yale), il faut bien se rendre à cette évidence : c’est un coup d’Etat, sans guillemets, qui est en cours de l’autre côté de l’Atlantique. C’est même, dit-il, le premier du genre conduit grâce à la prise de contrôle des systèmes d’information d’un Etat.

    « Deux douzaines de jeunes gens https://archive.ph/1Vs7h vont de bureau en bureau, habillés en civil et armés uniquement de clés USB, écrit M. Snyder dans une tribune du 12 février https://www.independent.com/2025/02/12/of-course-its-a-coup. En usant d’un jargon technique et de vagues références à des ordres venus d’en haut [du #DOGE, Department of Gouvernment Efficiency, “ministère de l’efficacité gouvernementale”], ils parviennent à accéder aux systèmes d’information de base du gouvernement fédéral. Ils accordent ensuite à leur chef suprême l’accès à ces informations et le pouvoir (…) d’interrompre tous les paiements et financements du gouvernement. »

    Grâce à l’intelligence artificielle, l’accès aux grandes masses de données des serveurs fédéraux permet d’identifier les fonctionnaires à licencier, d’interrompre les programmes de promotion de la diversité ou de protection de l’environnement, de cibler des pans entiers du réseau d’agences de l’Etat fédéral. Voire d’en annihiler complètement certaines, à l’image de ce qui s’est produit avec l’Usaid https://archive.ph/KxOFS, l’agence américaine pour l’aide au développement. Tout cela est en cours, et il existe des doutes sérieux sur la capacité de la justice et des Etats à faire obstacle au rouleau compresseur actuellement à l’œuvre.

    Ce coup d’Etat numérique permet aussi, et surtout, un contrôle étroit du pouvoir sur la conduite de la science et la production de la connaissance, qui n’a plus rien à voir avec ce que la première administration Trump (2017-2021) avait mis en œuvre. Une enquête conduite par Romany Webb (Sabin Center for Climate Change Law) et Lauren Kurtz (Climate Science Legal Defense Fund), publiée en 2022 https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8793038/pdf/main.pdf, indique que la « guerre contre la science » menée entre 2017 et 2021 a consisté, pour les chercheurs des institutions et agences fédérales, en une série de censures ponctuelles, de suppressions de certaines données ou encore de pressions conduisant à l’autocensure.

    Une « décimation » dans les agences scientifiques

    « Pendant le [premier] mandat du président Trump, il y a eu 154 cas documentés de censure de scientifiques par le gouvernement fédéral, et 19 cas [?! ndc] où des scientifiques se sont livrés à l’autocensure, écrivent les deux chercheuses. Dans environ 72 % des cas, cela a concerné la suppression d’informations sur le changement climatique. » La situation actuelle est radicalement différente par son ampleur, son caractère systémique et la variété des disciplines touchées.

    Donald Trump et Elon #Musk plongent la science américaine dans un indescriptible chaos. La revue Science évoque une « décimation » en cours dans les agences scientifiques fédérales. Des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimés ou sont en cours de suppression https://archive.ph/69gvr. Certains sont congédiés et rappelés quelques jours plus tard à leur poste après que le caractère crucial de leur activité a été identifié, comme par exemple superviser l’arsenal nucléaire américain https://www.theguardian.com/us-news/2025/feb/15/trump-administration-nuclear-arsenal-worker-firings.

    Des chercheurs reçoivent des lettres de licenciement pour cause d’insuffisance professionnelle quelques semaines après qu’on leur a annoncé une promotion, les communications avec l’étranger sont parfois interdites, des revues éditées par des instituts de recherche fédéraux suspendent leurs publications, les travaux du National Nature Assessment, le plus important rapport sur l’état du patrimoine naturel américain, sont officiellement annulés – ceux des auteurs qui ne sont pas fonctionnaires fédéraux espèrent le publier par leurs propres moyens. La surveillance de la progression du virus grippal à potentiel pandémique H5N1 est, elle aussi, mise à mal.

    « Propagande néomarxiste »

    Partout, les projets de coupes dans le financement de la recherche sont colossaux. Le DOGE vise une réduction de 15 % des subsides accordés par les National Institutes of Health aux centres hospitaliers universitaires. La National Science Foundation devrait voir son budget – principalement destiné aux financements de projets menés par les universités publiques et privées – réduit de près de 70 %. Il ne s’agit plus seulement d’atteindre les sciences de l’environnement, mais l’ensemble des activités de recherche conduites aux Etats-Unis suspectées de « wokisme » et de « propagande néomarxiste », selon le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz.

    Ce dernier a mis en ligne le 11 février https://www.commerce.senate.gov/2025/2/cruz-led-investigation-uncovers-2-billion-in-woke-dei-grants-at-nsf une base de données de 3 400 projets de recherche « woke » financés par le contribuable américain. Pour saisir toute l’étendue et la profondeur du processus dans lequel la démocratie américaine est en train de se dissoudre, il suffit de compulser ce fichier. L’un des projets incriminés (ligne 498) est une étude de l’expression de certains gènes chez la mouche drosophile. Un autre (ligne 583) porte sur « l’accumulation du molybdène dans les sédiments marins ». Un autre encore (ligne 551) étudie « l’économie circulaire dans les phases de récupération après une catastrophe naturelle »… La liste est ouverte et il serait intéressant de savoir ce qu’il y a de « néomarxiste » là-dedans.

    Trump I s’attaquait aux résultats incommodants de certaines disciplines ; Trump II déclare une guerre tous azimuts à la science, comme méthode de description et d’objectivation du réel. L’administration en place met désormais en œuvre une politique qui vise à détruire les instruments permettant de produire des énoncés objectifs. Faire disparaître la réalité pour ne plus laisser les faits porter préjudice à la volonté du chef : c’est exactement ce que l’on attend d’une politique fasciste.

    Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/23/donald-trump-et-elon-musk-plongent-la-science-americaine-dans-un-indescripti

    #coup_d'État_numérique #IA #trump #recherche #science #fascisme

    • « Une véritable purge s’opère dans les administrations américaines », Pauline Grosjean
      Professeure d’économie à l’Université de Nouvelle Galles du Sud (Australie), publié le 12 février 2025
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/12/une-veritable-purge-s-opere-dans-les-administrations-americaines_6543208_323

      Donald Trump et Elon Musk s’en prennent aux administrations jugées hostiles, supprimant des postes, des bourses, des données. Pourtant, l’exemple des épurations militaires russes des années 1930 devrait les alerter, souligne l’économiste Pauline Grosjean dans sa chronique.

      https://archive.ph/69gvr

      #purge

    • « Les mesures brutales de la nouvelle administration Trump s’apparentent à une attaque généralisée contre la science et la place de l’expertise dans la société »
      TRIBUNE, Florence Débarre, Directrice de recherche au CNRS, Marius Gilbert, Professeur en épidémiologie

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/01/les-mesures-brutales-de-la-nouvelle-administration-trump-s-apparentent-a-une

      Interruptions de projets de recherche, licenciements de scientifiques et d’administratifs d’agences de recherche, contrôle des communications publiques, purges dans des bases de données et dans les sites Web des administrations fédérales, réduction drastique des moyens de la recherche : les dispositions de la nouvelle administration Trump sont brutales, sans précédent, et s’apparentent à une attaque généralisée contre la science et la place de l’expertise dans la société.

      Dans le domaine de la santé, les scientifiques du département de la santé et des services sociaux (HHS, pour Health and Human Services) ont été priés dès le 22 janvier de suspendre toute forme de communications publiques. Cette mesure a aussi causé l’interruption de la publication du rapport hebdomadaire sur la morbidité et la mortalité de l’agence fédérale responsable de la prévention et de la lutte contre les maladies (CDC, Centers for Disease Control and Prevention), qui fournit chaque semaine des informations essentielles sur l’évolution des urgences sanitaires. Sa publication a repris depuis, et des articles essentiels sur la grippe aviaire H5N1 ont enfin pu paraître.

      Dans le cadre de la mise en œuvre de directives qui touchent aux thèmes du genre et de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI), les chercheurs du CDC ont reçu une liste de mots désormais interdits dans leurs publications scientifiques, comme « genre, transgenre, personne enceinte, LGBT, transsexuel, non binaire, assigné homme à la naissance, biologiquement féminin », etc. Le week-end du 1er février, c’est une véritable purge qui débutait sur le site Web du CDC et au sein des bases de données qu’il héberge. Une décision de justice a forcé la remise en ligne de certains jeux de données, désormais présentés avec un bandeau discréditant leur contenu.

      Est-il nécessaire de préciser que ces termes recouvrent des réalités humaines et que les différentes formes de catégorisation de groupes sociaux répondent à des besoins fonctionnels permettant d’adapter les communications et les politiques de santé ? S’en priver, en se basant sur une position idéologique et non scientifique, aura des répercussions majeures en matière de prévention de maladies infectieuses, qui ignorent les barrières entre les groupes sociaux.

      Des théories du complot

      Quelques jours plus tard, les instituts nationaux de la santé (NIH, National Institutes of Health) annonçaient un plafonnement à 15 % des frais indirects de tous les programmes financés, en cours ou à venir. Pour les universités, cela s’apparente à une réduction brutale et non anticipée de près de 4 milliards de dollars (environ 3,85 milliards d’euros). Des universités ont contre-attaqué devant la justice, mais les attributions de nouveaux financements par les NIH sont pour le moment toujours bloquées.

      Ces interventions ne se limitent pas au domaine de la santé. La National Science Foundation (NSF), principal bailleur de fonds de la recherche fondamentale, subit aussi une large vague de révision de ses programmes. Des employés de la NSF ont fait fuiter les critères qui seraient appliqués, comme la présence, dans la description d’un projet, d’une liste de termes éliminatoires qui ratisse très large : « handicap », « activisme », « diversité », « équité », « ethnicité », « femme », « minorité », « socio-économique »… Des programmes de financement sont interrompus, tandis que de nombreux employés de l’agence ont été brutalement licenciés.

      L’Agence américaine pour le développement international (Usaid) [chargée de l’aide humanitaire à l’étranger], très active dans la fourniture d’expertise, de moyens humains et de traitements dans le domaine de la santé, a été démantelée en quelques jours par les équipes d’Elon Musk, avec des conséquences dramatiques pour les bénéficiaires des programmes, tandis que Musk diffusait sur X des théories du complot sur les activités de l’agence.

      Les mesures touchent aussi le sujet du climat. Des sites d’agences et administrations publiques devaient réduire les références au changement climatique, et, le 4 février, c’était au tour de l’Agence nationale d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) de subir l’incursion des équipes de Musk, suivie le 27 février d’une première vague de licenciements touchant près de 800 employés de l’agence, dont des météorologistes.

      Accès à des données sensibles

      Ordres et contre-ordres se succèdent, dans une confusion générale qui empêche toute réponse concertée. Passé la stupeur initiale, des tribunaux ont été saisis, mais leurs décisions sont parfois ignorées ou contournées. Sur le réseau social X, le compte du DOGE, le nouveau département de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk, se félicite des montants prétendument récupérés par ces coupes expéditives – quitte à les surestimer.

      Les équipes du DOGE ont par ailleurs pris le contrôle de systèmes d’information de l’administration publique et ont eu accès à des données sensibles, comme la gestion du personnel, les données du Trésor, le système de paiement fédéral, tout cela dans un cadre qui pose de nombreuses questions en termes de légalité, de sécurité et de protections des droits individuels.

      La vitesse et la coordination avec lesquelles ces différentes mesures sont appliquées rappellent la stratégie du « flood the zone » – inonder la zone : reconnaissant le rôle des médias dans l’opposition à des mesures, Steve Bannon conceptualisait dès 2019 la manière de rendre le changement irréversible – en submergeant l’opposition. Dans son ouvrage La Stratégie du choc (Actes Sud, 2008), Naomi Klein avait théorisé la manière d’exploiter la paralysie qui succède aux chocs. Donald Trump va plus loin, il provoque directement ces chocs pour en diriger les effets, suivant la ligne du « Project 2025 » dont il s’était pourtant distancié pendant la campagne.

      Ces développements simultanés, rapides et inquiétants plongent le monde politique, médiatique et académique dans un état de sidération. L’Europe, les yeux rivés sur la guerre commerciale et les nouvelles velléités d’expansion territoriale exprimées par le nouveau président, est encore trop silencieuse. Il est urgent de sortir de cette apathie, de documenter avec nos collègues américains la gravité de ce qui se déroule sous nos yeux, et de réagir de manière solidaire, forte et coordonnée.

      Florence Débarre est directrice de recherche au CNRS en biologie évolutive, à Sorbonne Université ; Marius Gilbert est professeur en épidémiologie à l’Université libre de Bruxelles et vice-recteur à la recherche et à la valorisation.

      #Blitzkrieg

  • Le Pentagone, le FBI et d’autres agences demandent aux fonctionnaires de ne pas répondre à l’ordre d’Elon Musk de justifier de leur activité
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/24/le-pentagone-le-fbi-et-d-autres-agences-demandent-aux-fonctionnaires-federau

    Le Pentagone et d’autres agences du gouvernement américain, dont la police fédérale (FBI), ont demandé à leurs équipes de ne pas répondre au courriel exigeant des fonctionnaires fédéraux de justifier de leurs activités, après l’injonction en forme d’ultimatum d’Elon #Musk, conseiller de Donald #Trump. Sommé par le président américain de se montrer « plus agressif » dans sa mission consistant à sabrer dans les dépenses publiques, l’homme le plus riche de la planète avait exigé dans un courriel, samedi, que les agents des administrations fédérales rendent compte de leur travail récent.

    À la rubrique, trop peu fournie encore, #la_résistible_installation_de_Donald_Trump

    edit version autochtone https://seenthis.net/messages/1100328

  • Vers une purge scientifique aux États-Unis ? La NOAA sous le choc
    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/sciences-vers-purge-scientifique-etats-unis-noaa-sous-choc-119428

    La grande croisade d’Elon Musk au sein des institutions américaines se poursuit. Depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier dernier, le milliardaire s’est lancé dans un grand « rabotage » au sein de plusieurs institutions des États-Unis.

    Des agents du Department of Government Efficiency (Doge) pénétraient le 5 février dans les locaux de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) afin de mener des perquisitions. L’objectif ? Trouver des éléments corroborant la thèse selon laquelle l’organisme scientifique aurait appliqué et forcé les normes DEI (diversité, équité et inclusion) auprès de son personnel et au sein des travaux menés ces dernières années.

    La NOAA est une branche particulièrement importante de l’écosystème scientifique américain, collaborant régulièrement avec la Nasa et fournissant de nombreuses études et données sur le réchauffement climatique, ainsi que sur les bouleversements météorologiques. Pourtant, pendant plusieurs heures durant l’après-midi du 5 février, le site de la NOAA cessait de fonctionner. De quoi susciter l’interrogation. Selon le Guardian, dans un article publié le même jour, des équipes du Doge faisaient donc irruption dans les bâtiments de l’agence afin de prendre le contrôle des systèmes informatiques. Le quotidien britannique précise que des informations confidentielles sont a priori entre les mains du Doge et d’Elon Musk.

    À l’instar de plusieurs organismes tombant sous l’autorité du président américain, la NOAA risque ainsi de subir des coupes budgétaires, engendrant le licenciement d’employés et de scientifiques. De nombreux universitaires craignent une répercussion brutale sur les travaux réalisés concernant les fonds marins, la pêche intensive et l’observation des écosystèmes. La NOAA était pointée par plusieurs élus républicains proches de l’administration Trump, estimant l’agence trop biaisée politiquement, alors que le changement climatique et ses effets se voient contestés par le pouvoir en place.

    #DOGE #Musko-Trumperie (agenda politique de la)

    • https://www.theguardian.com/us-news/2025/feb/04/doge-noaa-headquarters

      Staffers with Elon Musk’s “department of government efficiency” (Doge) reportedly entered the headquarters of the National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa) in Silver Spring, Maryland, and the Department of Commerce in Washington DC today, inciting concerns of downsizing at the agency.

      “They apparently just sort of walked past security and said: ‘Get out of my way,’ and they’re looking for access for the IT systems, as they have in other agencies,” said Andrew Rosenberg, a former Noaa official who is now a fellow at the University of New Hampshire. “They will have access to the entire computer system, a lot of which is confidential information.”

      Project 2025, written by several former Trump staffers, has called for the agency to be “broken up and downsized”, claiming the agency is “harmful to US prosperity” for its role in climate science.

      Rosenberg noted it had been a longtime goal of corporations that rely on Noaa data to prevent the agency from making the data public, instead of giving it directly to private corporations that create products based on it, such as weather forecasting services.

      He also argued there was no legal authority to abolish Noaa or reduce its budget, outside of reducing it through Congress.

      “There’s no real transparency. They just show up wherever they want, do whatever they want. They’re following through on major budget cuts and major staffing cuts,” Rosenberg added. “I think the strategy here is: ‘Well, we’re just going to do it and dare somebody to stop us, and by the time they stop us, we’ll have destroyed it.’”

      In response to the prospect of potential cuts of personnel, budget or mission at Noaa, Beth Lowell, US vice-president of the ocean conservation non-profit Oceana, said doing so “will have a ripple effect that sacrifices the communities, jobs, and coastal economies that rely on healthy oceans. And the National Weather Service, part of Noaa, provides daily weather forecasts and lifesaving storm alerts that protect our communities across the country and mariners at sea.”

      The organization cited impacts of cuts could include overfishing, increased imports of illegal or unethically sourced seafood, threats to endangered wildlife, and threats to life and property without its weather forecasting and data resources.

      “Millions of Americans depend on thriving oceans and productive fisheries for their jobs, businesses, and seafood dinners, and our oceans depend on Noaa,” she said in a statement. “President Trump, his administration, and Congress must safeguard our waters for all who depend on well-managed oceans, and that requires full support of Noaa.”

  • « L’anomalie Tesla ne peut durer éternellement »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/31/l-anomalie-tesla-ne-peut-durer-eternellement_6525214_3234.html

    Rares sont les hommes qui ont aussi bien murmuré à l’oreille des marchés qu’Elon #Musk. Aujourd’hui, la capitalisation boursière de sa société #Tesla, 1 250 milliards de dollars (1 200 milliards d’euros), est vingt fois supérieure à celles des plus grands constructeurs automobiles. Parce qu’en une décennie il est parvenu à devenir le premier et le plus profitable marchand de voitures électriques au monde, ce qu’aucun de ses concurrents mondiaux n’imaginait possible.

    Et l’histoire d’amour continue. Alors que la société a présenté ce mercredi 29 janvier des résultats mitigés, avec la première baisse des ventes (− 1 %) et une marge opérationnelle en forte baisse, à 6,2 % contre 8,2 % l’année précédente, les marchés ne lui en ont pas tenu rigueur. Ils ont bu ses nouvelles promesses de devenir, dès 2025, le premier constructeur à commercialiser des véhicules et des services autour des voitures sans chauffeur. Les premiers robots-taxis circuleront, dit-il, en juin à Austin (Texas). Par ailleurs, de nouveaux modèles arrivent, ses robots humanoïdes vont se déployer par milliers et son intelligence artificielle est la meilleure au monde.

    Les investisseurs ont aussi apprécié son pari politique . Il faut dire que c’est, à court terme, le meilleur investissement qu’il ait jamais fait. Ses dons à Donald Trump lui ont coûté 250 millions de dollars et lui ont rapporté… 500 milliards. C’est le bond de 64 % de sa capitalisation boursière entre le 4 novembre 2024, veille de l’élection présidentielle, et ce jeudi 30 janvier.

    Evidemment, cet argent est pour l’instant éminemment virtuel. Entré dans le cirque politique, il doit en accepter les conséquences. Par exemple, son geste, le 20 janvier, interprété comme un salut nazi, a fait perdre 150 milliards de dollars à la valeur de Tesla. Mais d’autres dangers planent, plus prosaïques.

    D’abord celui de la valorisation. Avec un ratio de bénéfice par action, indicateur de base des analystes boursiers, de plus de 100, il explose toutes les comparaisons. La firme vaut dix fois plus cher que Toyota, le premier constructeur automobile mondial et l’un des plus profitables, et vingt fois plus que le numéro deux, Volkswagen. Il est même cinq fois plus cher que son principal rival dans l’électrique, BYD. Bien sûr, les investisseurs ne l’identifient pas comme un fabricant de voitures mais comme un géant du high-tech. Mais là encore, le prix de son action est trois fois plus élevé que celui d’Apple, de Google ou de Meta. L’anomalie ne peut durer éternellement.

    De plus, le contexte politique avec l’arrivée de Donald Trump n’est pas si favorable que cela. Le nouveau président a supprimé les bonus à l’achat de voitures électriques (la quasi-totalité de ses ventes) et entend supprimer les normes qui imposent, notamment en Californie, aux constructeurs de baisser leurs émissions chaque année et, s’ils n’y parviennent pas, d’acheter des crédits carbone à des constructeurs plus vertueux. Ne vendant pas de voitures thermiques, Tesla serait le premier bénéficiaire de ce système qui lui aurait rapporté, selon Bloomberg, près de 2,7 milliards de dollars en 2024.

    Enfin, la concurrence chinoise talonne Tesla et grignote ses parts de marché, dans un contexte géopolitique qui met en danger son activité dans l’empire du Milieu. Les vents contraires se lèvent au moment où Elon Musk paraît au sommet de sa gloire.

    edit


    L’extrême embarras des propriétaires de Tesla

    Il pourra opter pour « J’ai acheté [ma Tesla] avant de savoir qu’Elon était devenu fou », « J’aime ma voiture, pas le patron » ou « Elon a tué la valeur de revente de ma voiture ». Voire « Elon a mangé mon chat », allusion aux rumeurs racistes reprises par Donald Trump accusant les immigrés haïtiens de cuisiner des animaux domestiques. Des stickers comportant une inscription en français commencent à être proposés à la vente.

    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2025/02/08/l-extreme-embarras-des-proprietaires-de-tesla-face-aux-derapages-d-elon-musk

    • Ajustement en cours ou prémisses d’une implosion ? Les dons de Musk à Trump lui "ont coûté 250 millions de dollars et lui ont rapporté… 500 milliards" mais

      « Chute historique » : Elon Musk perd 41 milliards en une semaine
      https://www.journaldeleconomie.fr/chute-historique-elon-musk-perd-41-milliards-en-une-semaine

      Tesla, le géant de l’automobile, est en ce moment sous une forte pression. Depuis le début de l’année, son action a perdu 25% de sa valeur. Et ça empire : récemment, la baisse a dépassé 30%, ramenant la capitalisation boursière au niveau de la fin de 2021. Les chiffres du quatrième trimestre 2024 confirment cette tendance négative, avec des ventes qui chutent de 47,7% en Europe et de 11,5% en Chine (histoire de montrer à quel point les choses se corsent). Les investisseurs s’inquiètent surtout du virage vers une offre axée sur l’intelligence artificielle à moindre coût, qui semble avoir fait vaciller la confiance envers la marque.

      #Musk