• Sur la frontière gréco-turque, à l’épicentre des tensions

    L’Union européenne entend sanctionner la politique de plus en plus expansionniste de la Turquie, qui ravive en Grèce les souvenirs des conflits du passé. Ligne de rupture, mais aussi d’échanges entre Orient et Occident, la frontière gréco-turque ne respire plus depuis la crise sanitaire. De #Kastellorizo à la #Thrace en passant par #Lesbos, les deux pays ont pourtant tant de choses en commun, autour de cette démarcation qui fut mouvante et rarement étanche.

    Petite île aux confins orientaux de la Grèce, Kastellorizo touche presque la #Turquie. Le temps s’écoule lentement dans l’unique village, logé dans une baie profonde. En cette fin septembre, de vieux pêcheurs jouent aux cartes près des enfants qui appâtent des tortues dans les eaux cristallines. Devant son café froid, M. Konstantinos Papoutsis observe, placide, l’immense côte turque, à guère plus de deux kilomètres, et la ville de Kaş, son seul horizon. « Nous sommes une île touristique tranquille, assure cet homme affable qui gère une agence de voyages. Je l’ai répété aux touristes tout l’été. » Attablée autour de lui, la poignée d’élus de cette commune de cinq cents âmes reprend ses propos d’un air débonnaire : « Il n’y a aucun danger à Kastellorizo ! »

    Un imposant ferry, qui paraît gigantesque dans ce petit port méditerranéen, vient animer le paysage. Parti d’Athènes vingt-quatre heures plus tôt, il manœuvre difficilement pour débarquer ses passagers, parmi lesquels une cinquantaine d’hommes en treillis et chapeaux de brousse. Les soldats traversent la baie d’un pas vif avant de rejoindre les falaises inhabitées qui la dominent. « C’est une simple relève, comme il y en a tous les mois », commente M. Papoutsis, habitué à cette présence.

    Selon le #traité_de_Paris de février 1947 (article 14), et du fait de la cession par l’Italie à la Grèce du Dodécanèse, les îles dont fait partie Kastellorizo sont censées être démilitarisées. Dans les faits, les troupes helléniques y guettent le rivage turc depuis l’occupation par Ankara de la partie nord de Chypre, en 1974, précisent plusieurs historiens (1). Cette défense a été renforcée après la crise gréco-turque autour des îlots disputés d’Imia, en 1996. La municipalité de Kastellorizo refuse de révéler le nombre d’hommes postés sur ses hauteurs. Et si les villageois affichent un air de décontraction pour ne pas effrayer les visiteurs — rares en cette période de Covid-19 —, ils n’ignorent pas l’ombre qui plane sur leur petit paradis.

    Un poste avancé d’Athènes en Méditerranée

    Kastellorizo se trouve en première ligne face aux menaces du président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui veut redessiner les cartes et imposer son propre #partage_des_eaux. Depuis les années 1970, les #îles du #Dodécanèse font l’objet d’un #conflit larvé entre ces deux pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). La Turquie conteste la souveraineté grecque sur plusieurs îles, îlots et rochers le long de sa côte. Surtout, elle est l’un des rares pays, avec notamment les États-Unis, à ne pas avoir signé la convention des Nations unies sur le droit de la mer (dite #convention_de_Montego_Bay, et entrée en vigueur en 1994), et ne reconnaît pas la revendication par la Grèce d’un plateau continental autour de ses îles. Athènes justifie dès lors leur #militarisation au nom de la #légitime_défense (2), en particulier depuis l’occupation turque de Chypre et en raison d’une importante présence militaire à proximité : la marine et l’armée de l’air turques de l’Égée sont basées à İzmir, sur la côte occidentale de l’Asie Mineure.

    Si proche de la Turquie, Kastellorizo se trouve à 120 kilomètres de la première autre île grecque — Rhodes — et à plus de 520 kilomètres du continent grec. Alors que l’essentiel de la #mer_Egée pourrait être revendiqué par Athènes comme #zone_économique_exclusive (#ZEE) (3) au titre de la convention de Montego Bay (voir la carte ci-contre), ce lointain îlot de neuf kilomètres carrés lui permet de facto de jouir d’une large extension de plusieurs centaines de kilomètres carrés en Méditerranée orientale. Or, faute d’accord bilatéral, cette ZEE n’est pas formellement établie pour Ankara, qui revendique d’y avoir librement accès, surtout depuis la découverte en Méditerranée orientale de gisements d’#hydrocarbures potentiellement exploitables. À plusieurs reprises ces derniers mois, la Turquie a envoyé dans le secteur un bateau de recherche sismique baptisé #Oruç_Reis, du nom d’un corsaire ottoman du XVIe siècle — surnommé « #Barberousse » — né à Lesbos et devenu sultan d’Alger.

    Ces manœuvres navales font écho à l’idéologie de la « #patrie_bleue » (#Mavi_Vatan). Soutenue par les nationalistes et les islamistes, cette doctrine, conçue par l’ancien amiral #Cem_Gürdeniz, encourage la Turquie à imposer sa #souveraineté sur des #zones_disputées en #mer_Noire, en mer Égée et en #Méditerranée. Ces derniers mois, M. Erdoğan a multiplié les discours martiaux. Le 26 août, à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Manzikert, en 1071, dans l’est de la Turquie, où les Turcs Seldjoukides mirent en déroute l’armée byzantine, il avertissait la Grèce que toute « erreur » mènerait à sa « ruine ». Quelques semaines plus tard, le 21 octobre, lors d’une rencontre avec les présidents chypriote et égyptien à Nicosie, M. Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec conservateur, accusait la Turquie de « fantasmes impérialistes assortis d’actions agressives ».

    Sous pression en août dernier, Athènes a pu compter sur le soutien de la République de Chypre, de l’Italie et de la France, avec lesquelles elle a organisé des manœuvres communes. Ou encore de l’Égypte, avec laquelle elle vient de signer un accord de partage des #zones_maritimes. Déjà en conflit ouvert avec son homologue turc sur la Syrie, la Libye et le Caucase, le président français Emmanuel Macron s’est résolument rangé aux côtés d’Athènes. « C’est un allié précieux que l’on voudrait inviter à venir sur notre île », déclare l’adjoint à la municipalité de Kastellorizo, M. Stratos Amygdalos, partisan de Nouvelle Démocratie, le parti au pouvoir. À la mi-septembre 2020, la Grèce annonçait l’acquisition de dix-huit Rafale, l’avion de combat de Dassault Aviation.

    « Erdoğan se prend pour Soliman le Magnifique. Mais il perd du crédit dans son pays, la livre turque s’effondre. Alors il essaie de redorer son image avec des idées de conquêtes, de rêve national… », maugrée de son côté M. Konstantinos Raftis, guide touristique à Kastellorizo. La comparaison entre le sultan de la Sublime Porte et l’actuel président turc revient fréquemment dans ce pays qui fit partie de l’Empire ottoman durant quatre siècles (de 1430, date de la chute de Salonique, à l’indépendance de 1830). La résistance hellénique a forgé l’identité de l’État grec moderne, où l’on conserve une profonde suspicion à l’égard d’un voisin encombrant, quatre fois plus riche, six fois plus grand et huit fois plus peuplé. Cette méfiance transcende les clivages politiques, tant le #nationalisme irrigue tous les partis grecs. Athènes voit aujourd’hui dans la doctrine de la « patrie bleue » une politique expansionniste néo-ottomane, qui fait écho à l’impérialisme passé.

    À l’embouchure du port de Kastellorizo, la silhouette d’une mosquée transformée en musée — rare vestige de la présence ottomane — fait de l’ombre à un bar à cocktails. L’édifice trône seul face aux vingt-six églises orthodoxes. La Constitution précise que l’orthodoxie est la « religion dominante » dans le pays, et, jusqu’en 2000, la confession était inscrite sur les cartes d’identité nationales. La suppression de cette mention, à la demande du gouvernement socialiste, a provoqué l’ire de la puissante Église orthodoxe, plus de 95 % des Grecs se revendiquant alors de cette religion. « Pendant toute la période du joug ottoman, nous restions des Grecs. Nos ancêtres ont défendu Kastellorizo pour qu’elle garde son identité. Nous nous battrons aussi pour qu’elle la conserve », s’emballe soudainement M. Raftis.

    Son île a dû résister plus longtemps que le reste du pays, insiste le sexagénaire. Après le départ des Ottomans, Kastellorizo, convoitée par les nations étrangères pour sa position géographique aux portes de l’Orient, a été occupée ou annexée par les Français (1915-1921), les Italiens (1921-1944), les Britanniques (1944-1945)… L’îlot n’est devenu complètement grec qu’en 1948, comme l’ensemble des îles du Dodécanèse. Depuis, il arbore fièrement ses couleurs. Dans la baie, plusieurs étendards bleu et blanc flottent sur les balcons en encorbellement orientés vers la ville turque de Kaş (huit mille habitants). Le nombre de ces drapeaux augmente quand la tension s’accroît.

    Trois autres grands étendards nationaux ont été peints sur les falaises par des militaires. En serrant les poings, M. Raftis raconte un épisode qui a « mis les nerfs de tout le monde à vif ». À la fin septembre 2020, un drone d’origine inconnue a diffusé des chants militaires turcs avant d’asperger ces bannières d’une peinture rouge vif, évoquant la couleur du drapeau turc. « C’est une attaque impardonnable, qui sera punie », peste l’enfant de l’île, tout en scrutant les quelques visages inconnus sur la promenade. Il redoute que des espions viennent de Turquie.

    « Les #tensions durent depuis quarante ans ; tout a toujours fini par se régler. Il faut laisser la Turquie et la Grèce dialoguer entre elles », relativise pour sa part M. Tsikos Magiafis, patron avenant d’une taverne bâtie sur un rocher inhabité, avec une vue imprenable sur Kaş. « Les querelles sont affaire de diplomates. Les habitants de cette ville sont nos frères, nous avons grandi ensemble », jure ce trentenaire marié à une Turque originaire de cette cité balnéaire. Adolescent, déjà, il délaissait les troquets de Kastellorizo pour profiter du bazar de Kaş, du dentiste ou des médecins spécialisés qui manquent au village. Les Turcs, eux, ont compté parmi les premiers touristes de l’île, avant que la frontière ne ferme totalement en mars 2020, en raison du Covid-19.

    À Lesbos, les réfugiés comme « #arme_diplomatique »

    À 450 kilomètres plus au nord-ouest, au large de l’île de Lesbos, ce ne sont pas les navires de recherche d’hydrocarbures envoyés par Ankara que guettent les Grecs, mais les fragiles bateaux pneumatiques en provenance de la côte turque, à une dizaine de kilomètres seulement. Cette île montagneuse de la taille de la Guadeloupe, qui compte 85’000 habitants, constitue un autre point de friction, dont les migrants sont l’instrument.

    Depuis une décennie, Lesbos est l’une des principales portes d’entrée dans l’Union européenne pour des centaines de milliers d’exilés. Afghans, Syriens, Irakiens ou encore Congolais transitent par la Turquie, qui accueille de son côté environ quatre millions de réfugiés. En face, le rivage turc se compose de plages peu touristiques et désertes, prisées des passeurs car permettant des départs discrets. Les migrants restent toutefois bloqués à Lesbos, le temps du traitement de leur demande d’asile en Grèce et dans l’espoir de rejoindre d’autres pays de l’espace Schengen par des voies légales. Le principal camp de réfugiés, Moria, a brûlé dans des conditions obscures le 8 septembre, sans faire de victime grave parmi ses treize mille occupants.

    Pour M. Konstantinos Moutzouris, le gouverneur des îles égéennes du Nord, ces arrivées résultent d’un calcul stratégique d’Ankara. « Erdoğan utilise les réfugiés comme arme diplomatique, il les envoie lorsqu’il veut négocier. Il a une attitude très agressive, comme aucun autre dirigeant turc avant lui », accuse cette figure conservatrice locale, connue pour ses positions tranchées sur les migrants, qu’il souhaite « dissuader de venir ».

    Il en veut pour preuve l’épisode de tension de mars 2020. Mécontent des critiques de l’Union européenne lors de son offensive contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, le président turc a annoncé l’ouverture de ses frontières aux migrants voulant rejoindre l’Europe, malgré l’accord sur le contrôle de l’immigration qu’il a passé avec Bruxelles en mars 2016. Plusieurs milliers de personnes se sont alors massées aux portes de la Grèce, à la frontière terrestre du Nord-Est, suscitant un renforcement des troupes militaires grecques dans ce secteur. Dans le même temps, à Lesbos, une dizaine de bateaux chargés de réfugiés atteignaient les côtes en quelques jours, déclenchant la fureur d’extrémistes locaux. « Nous ne communiquons plus du tout avec les autorités turques depuis », affirme M. Moutzouris.

    Athènes assume désormais une ligne dure, quitte à fermer une partie de sa frontière commune avec la Turquie aux demandeurs d’asile, en dépit des conventions internationales que la Grèce a signées. Le gouvernement a ainsi annoncé mi-octobre la construction d’un nouveau #mur de 27 kilomètres sur la frontière terrestre. Au début de l’année 2020, il avait déjà déclaré vouloir ériger un #barrage_flottant de 2,7 kilomètres au large de Lesbos. Un ouvrage très critiqué et jugé illégal par les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains. Un projet « absurde », juge M. Georgios Pallis, pharmacien de l’île et ancien député Syriza (gauche). Plusieurs sources locales évoquent une suspension de la construction de ce barrage. Le gouvernement, lui, ne communique pas à ce sujet.

    « Les réfugiés payent la rupture du dialogue gréco-turc », déplore M. Pallis entre deux mezze arrosés de l’ouzo local, près du port bruyant de Mytilène, dans le sud de l’île. « Des retours forcés de migrants sont organisés par les gardes-côtes grecs. » En septembre, le ministre de la marine se targuait, au cours d’une conférence de presse, d’avoir « empêché » quelque dix mille migrants d’entrer en 2020. Un mois plus tard, le ministre de l’immigration tentait, lui, de rectifier le tir en niant tout retour forcé. À Lesbos, ces images de réfugiés rejetés ravivent un douloureux souvenir, analyse M. Pallis : « Celui de l’exil des réfugiés d’Asie Mineure. » Appelé aussi en Grèce la « #grande_catastrophe », cet événement a fondé l’actuelle relation gréco-turque.

    Au terme du déclin de l’Empire ottoman, lors de la première guerre mondiale, puis de la guerre gréco-turque (1919-1922), les Grecs d’Asie Mineure firent l’objet de #persécutions et de #massacres qui, selon de nombreux historiens, relèvent d’un #génocide (4). En 1923, les deux pays signèrent le #traité_de_Lausanne, qui fixait les frontières quasi définitives de la Turquie moderne et mettait fin à l’administration par la Grèce de la région d’İzmir-Smyrne telle que l’avait décidée le #traité_de_Sèvres de 1920 (5). Cet accord a aussi imposé un brutal #échange_de_populations, fondé sur des critères religieux, au nom de l’« #homogénéité_nationale ». Plus de 500 000 musulmans de Grèce prirent ainsi le chemin de l’Asie Mineure — soit 6,5 % des résidents de Lesbos, selon un recensement de 1920 (6). En parallèle, le traité a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs ».

    « Ils étaient chrétiens orthodoxes, ils parlaient le grec, mais ils étaient très mal perçus des insulaires. Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “les prostituées”. Il a fallu attendre deux générations pour que les relations s’apaisent », raconte M. Pallis, lui-même descendant de réfugiés d’Asie Mineure. « Ma grand-mère est arrivée ici à l’âge de 8 ans. Pour s’intégrer, elle a dû apprendre à détester les Turcs. Il ne fallait pas être amie avec “l’autre côté”. Elle n’a pas remis les pieds en Turquie avant ses 80 ans. »

    Enfourchant sa Vespa sous une chaleur accablante, M. Pallis s’arrête devant quelques ruines qui se dressent dans les artères de #Mytilène : d’anciennes mosquées abandonnées. L’une n’est plus qu’un bâtiment éventré où errent des chatons faméliques ; une autre a été reconvertie en boutique de fleuriste. « Les autorités n’assument pas ce passé ottoman, regrette l’ancien député. L’État devrait financer la reconstruction de ces monuments et le développement du tourisme avec la Turquie. Ce genre d’investissements rendrait la région plus sûre que l’acquisition de Rafale. »

    En #Thrace_occidentale, une population musulmane ballottée

    Dans le nord-est du pays, près de la frontière avec la Turquie et la Bulgarie, ce passé ottoman reste tangible. En Thrace occidentale, les #mosquées en activité dominent les villages qui s’élèvent au milieu des champs de coton, de tournesols et de tabac. La #minorité_musulmane de Grèce vit non loin du massif montagneux des #Rhodopes, dont les sommets culminent en Bulgarie. Forte d’entre 100 000 et 150 000 personnes selon les autorités, elle se compose de #Roms, de #Pomaks — une population d’origine slave et de langue bulgare convertie à l’#islam sous la #domination_ottomane — et, majoritairement, d’habitants aux racines turques.

    « Nous sommes des citoyens grecs, mais nous sommes aussi turcs. Nous l’étions avant même que la Turquie moderne existe. Nous parlons le turc et nous avons la même #religion », explique M. Moustafa Moustafa, biologiste et ancien député Syriza. En quelques mots, il illustre toute la complexité d’une #identité façonnée, une fois de plus, par le passé impérial régional. Et qui se trouve elle aussi au cœur d’une bataille d’influence entre Athènes et Ankara.

    Rescapée de l’#Empire_ottoman, la minorité musulmane a vu les frontières de la Grèce moderne se dessiner autour d’elle au XXe siècle. Elle fut épargnée par l’échange forcé de populations du traité de Lausanne, en contrepartie du maintien d’un patriarcat œcuménique à Istanbul ainsi que d’une diaspora grecque orthodoxe en Turquie. Principalement turcophone, elle évolue dans un État-nation dont les fondamentaux sont la langue grecque et la religion orthodoxe.

    Elle a le droit de pratiquer sa religion et d’utiliser le turc dans l’enseignement primaire. La région compte une centaine d’écoles minoritaires bilingues. « Nous vivons ensemble, chrétiens et musulmans, sans heurts. Mais les mariages mixtes ne sont pas encore tolérés », ajoute M. Moustafa, dans son laboratoire de la ville de #Komotini — aussi appelée #Gümülcine en turc. Les quelque 55 000 habitants vivent ici dans des quartiers chrétiens et musulmans érigés autour d’une rivière méandreuse, aujourd’hui enfouie sous le béton. M. Moustafa n’a presque jamais quitté la Thrace occidentale. « Notre minorité n’est pas cosmopolite, nous sommes des villageois attachés à cette région. Nous voulons juste que nos descendants vivent ici en paix », explique-t-il. Comme de nombreux musulmans de la région, il a seulement fait ses études supérieures en Turquie, avant de revenir, comme aimanté par la terre de ses ancêtres.

    À cent kilomètres de Komotini, la Turquie demeure l’« État parrain » de ces musulmans, selon le traité de Lausanne. Mais l’influence de celle que certains nomment la « mère patrie » n’est pas toujours du goût de la Grèce. Les plus nationalistes craignent que la minorité musulmane ne se rapproche trop du voisin turc et ne manifeste des velléités d’indépendance. Son statut est au cœur de la discorde. La Turquie plaide pour la reconnaissance d’une « #minorité_turque ». La Grèce refuse, elle, toute référence ethnique reliée à une appartenance religieuse.

    La bataille se joue sur deux terrains : l’#éducation et la religion. À la fin des années 1990, Athènes a voulu intégrer la minorité dans le système d’éducation publique grec, appliquant notamment une politique de #discrimination_positive et offrant un accès facilité à l’université. Les musulmans proturcs plaident, eux, pour la création de davantage d’établissements minoritaires bilingues. Sur le plan religieux, chaque partie nomme des muftis, qui ne se reconnaissent pas mutuellement. Trois représentants officiels sont désignés par la Grèce pour la région. Deux autres, officieux, le sont par les musulmans de Thrace occidentale soutenus par Ankara, qui refuse qu’un État chrétien désigne des religieux.

    « Nous subissons toujours les conséquences des #crises_diplomatiques. Nous sommes les pions de leur jeu d’échecs », regrette d’une voix lasse M. Moustafa. Le sexagénaire évoque la période qui a suivi le #pogrom dirigé principalement contre les Grecs d’Istanbul, qui avait fait une quinzaine de morts en 1955. Puis les années qui ont suivi l’occupation du nord de #Chypre par la Turquie, en 1974. « Notre minorité a alors subi une violation de ses droits par l’État grec, dénonce-t-il. Nous ne pouvions plus passer le permis de conduire. On nous empêchait d’acheter des terres. » En parallèle, de l’autre côté de la frontière, la #peur a progressivement poussé la communauté grecque de Turquie à l’exil. Aujourd’hui, les Grecs ne sont plus que quelques milliers à Istanbul.

    Ces conflits pèsent encore sur l’évolution de la Thrace occidentale. « La situation s’est améliorée dans les années 1990. Mais, maltraités par le passé en Grèce, certains membres de la minorité musulmane se sont rapprochés de la Turquie, alimentant une méfiance dans l’imaginaire national grec. Beaucoup de chrétiens les considèrent comme des agents du pays voisin », constate M. Georgios Mavrommatis, spécialiste des minorités et professeur associé à l’université Démocrite de Thrace, à Komotini.
    « Ankara compte des milliers d’#espions dans la région »

    Une atmosphère de #suspicion plane sur cette ville, sous l’emprise de deux discours nationalistes concurrents. « Les gens de l’extrême droite grecque nous perçoivent comme des janissaires [soldats de l’Empire ottoman]. Erdoğan, lui, nous qualifie de soydas [« parents », en turc] », détaille d’une voix forte Mme Pervin Hayrullah, attablée dans un café animé. Directrice de la Fondation pour la culture et l’éducation en Thrace occidentale, elle se souvient aussi du passage du président turc dans la région, fin 2017. M. Erdoğan avait dénoncé les « discriminations » pratiquées par l’État grec à l’égard de cette communauté d’origine turque.

    Une chrétienne qui souhaite rester anonyme murmure, elle, que « les autorités grecques sont dépassées. La Turquie, qui est bien plus présente sur le terrain, a davantage de pouvoir. Ankara compte des milliers d’espions dans la région et donne des millions d’euros de budget chaque année au consulat turc de Komotini ». Pour Mme Hayrullah, qui est proche de cette institution, « le consulat ne fait que remplir une mission diplomatique, au même titre que le consulat grec d’Edirne [ville turque à quelque deux cents kilomètres, à la frontière] ». L’allure du consulat turc tranche avec les façades abîmées de Komotini. Surveillé par des caméras et par des gardes en noir, l’édifice est cerné de hautes barrières vertes.

    « La Grèce nous traite bien. Elle s’intéresse au développement de notre communauté et nous laisse exercer notre religion », vante de son côté M. Selim Isa, dans son bureau calme. Le président du comité de gestion des biens musulmans — désigné par l’État grec — est fier de montrer les beaux lustres et les salles lumineuses et rénovées d’une des vingt mosquées de Komotini. « Mais plus les relations avec la Turquie se détériorent et plus le consulat étend son influence, plus il revendique la reconnaissance d’une minorité turque », ajoute M. Isa, regard alerte, alors que l’appel du muezzin résonne dans la ville.

    À l’issue du sommet européen des 10 et 11 décembre, l’Union européenne a annoncé un premier volet de #sanctions contre la Turquie en raison de ses opérations d’exploration. Des mesures individuelles devraient cibler des responsables liés à ces activités. Athènes plaidait pour des mesures plus fortes, comme un embargo sur les armes, pour l’heure écarté. « C’était une proposition-clé. Nous craignons que la Turquie s’arme davantage. Sur le plan naval, elle est par exemple en train de se doter de six #sous-marins de type #214T fournis par l’#Allemagne, explique le diplomate grec Georgios Kaklikis, consul à Istanbul de 1986 à 1989. M. Erdoğan se réjouit de ces sanctions, qui sont en réalité minimes. » Le président turc a réagi par des #rodomontades, se félicitant que des pays « dotés de bon sens » aient adopté une « approche positive ». Bruxelles assure que d’autres mesures pourraient tomber en mars 2021 si Ankara ne cesse pas ces actions « illégales et agressives ».

    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/01/PERRIGUEUR/62666
    #Grèce #Turquie #frontière #asile #migrations #réfugiés
    #Oruc_Reis #murs #Evros #barrières_frontalières #histoire

    ping @reka

    –—

    #terminologie #mots #vocabulaire :
    – "Le traité (de Lausanne) a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs »."
    – "Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “les prostituées”."

    –-> ajoutés à la métaliste sur la terminologie de la migration :
    https://seenthis.net/messages/414225

    ping @sinehebdo

  • Mantic uttaïr; ou, Le langage des oiseaux, poëme de philosophie religieuse. Traduit du Persan : Ar, Fard al-Dn, d. ca. 1230
    https://archive.org/details/manticuttaroul00arfauoft


    https://archive.org/services/img/manticuttaroul00arfauoft

    Mantic uttaïr ; ou, Le langage des oiseaux, poëme de philosophie religieuse. Traduit du Persan

    The Conference Of The Birds : Masani R. P.
    https://archive.org/details/dli.ernet.470151


    https://archive.org/services/img/dli.ernet.470151

    by Masani R. P.
    Publication date 1924
    Topics Literature, Allama Iqbal Library, University of Kashmir, DLI Top-Up
    Publisher Humphrey Milford, Oxford University Press, London.
    Collection digitallibraryindia; JaiGyan
    Language English

    SIMORḠ – Encyclopaedia Iranica
    https://www.iranicaonline.org/articles/simorg

    IMORḠ (Persian), Sēnmurw (Pahlavi), Sīna-Mrū (Pāzand), a fabulous, mythical bird. The name derives from Avestan mərəγō saēnō ‘the bird Saēna’, originally a raptor, either eagle or falcon, as can be deduced from the etymologically identical Sanskrit śyená. Saēna is also attested as a personal name which is derived from the bird name.

    In the Avestan Yašt 14.41 Vərəθraγna, the deity of victory, wraps xᵛarnah, fortune, round the house of the worshipper, for wealth in cattle, like the great bird Saēna, and as the watery clouds cover the great mountains, which means that Saēna will bring rain. In Yašt 12.17 Saēna’s tree stands in the middle of the sea Vourukaša, it has good and potent medicine, is called all-healing, and the seeds of all plants are deposited on it. This scanty information is supplemented by the Pahlavi texts. In the Mēnōg ī Xrad (ed. Anklesaria, 61.37-41) the Sēnmurw’s nest is on the “tree without evil and of many seeds.” When the bird rises, a thousand shoots grow from the tree, and when he (or she) alights, he breaks a thousand shoots and lets the seeds drop from them. The bird Cīnāmrōš (Camrōš) collects the seeds and disperses them where Tištar (Sirius) will seize the water with the seeds and rain them down on the earth. While here the bird breaks the branches with his weight, in Bundahišn 16.4 (tr. Anklesaria) he makes the tree wither, which seems to connect him with the scorching sun. An abbreviated form of this description is found in Zādspram 3.39; a gloss on the Pahlavi translation of Yašt 14.41 confuses the tree of many seeds with the tree of the White Hōm. Two birds are involved in the scattering of the seeds also in the New Persian Rivāyat of Dārāb Hormazyār (tr. Dhabhar, p. 99), here called Amrōš and Camrōš, Amrōš taking the place of Sēnmurw; these names derive from Avestan amru and camru, personal names taken from bird names.

    Joseph Héliodore Garcin de Tassy — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_H%C3%A9liodore_Garcin_de_Tassy

    Joseph Héliodore Sagesse Vertu Garcin de Tassy, né à Marseille le 1er pluviôse an II (25 janvier 1794) et mort à Marseille le 2 septembre 1878, est un orientaliste et indianiste français.

    #mythologie #Perse #Phénix #littérature

  • Le gouvernement français intensifie sa dissimulation des infections de #COVID-19 dans les écoles - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/11/12/cvec-n12.html
    https://www.wsws.org/asset/7ae77acf-df41-4603-beaa-d1b1b0a9824b?rendition=image1280

    Cette tentative de dissimuler l’ampleur de la propagation de la maladie dans les #écoles fait suite à des tactiques similaires utilisées par le gouvernement dans les écoles et les universités françaises le mois dernier. Le fait que deux organes officiels du gouvernement produisent des chiffres de COVID-19 contradictoires témoigne de la nature profonde de la crise de l’État français face à l’augmentation des #décès et aux grèves d’enseignants.

    Suite à ce communiqué de presse, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a persisté dans le récit de son ministère. Il a affirmé que le nombre de cas était « sous contrôle » et que la transmission au sein du système éducatif était « inférieure aux proportions constatées dans le reste de la population ». Il a ajouté qu’il voulait que les écoles restent ouvertes « à tout prix » — un prix qui se compte en vies d’élèves et d’enseignants.

    La #manipulation de ces #chiffres s’accompagne d’un protocole visant à limiter la connaissance des cas par les élèves et les enseignants dans les écoles. Lorsqu’un élève est confirmé COVID-19 positif, seul le chef d’établissement est informé. Malgré que les masques ne fassent que réduire le risque d’infection, si les personnes exposées portent un masque, elles ne sont même pas considérées comme cas contact et ne sont pas informées de leur exposition au virus. Lundi, Joe, un élève de collège, a tweeté : « À l’école aujourd’hui, six élèves ont testé positifs en sixième. La classe a continué comme si de rien n’était ».

    Eric Menonville, un professeur de sciences, a fait remarquer sur Twitter que les mêmes #mensonges avaient été utilisés dans le but d’imposer un retour au travail : « Tout cela n’est qu’une blague. Le ministère du Travail nous a dit que moins de 1 pour cent des transmissions se font au travail et le ministre de l’Éducation nationale nous a dit qu’il y en a moins de 1 pour cent dans les institutions. Alors où se produisent les infections ? »

    La #censure des nombres de cas au niveau local et national est un #crime meurtrier contre la classe ouvrière. Combien de parents ont envoyé leurs #enfants à l’école en croyant que l’école n’avait pas de cas ? Combien d’enseignants sont allés travailler en croyant qu’ils étaient en sécurité ? Combien d’élèves ont ensuite infecté leurs parents, grands-parents et amis parce qu’on ne les a pas informés de ce qu’ils avaient été exposés au virus ? Combien de personnes vont mourir à cause de ces transmissions ?

  • The Fare - Film Recommendation and Explanation
    https://taylorholmes.com/2019/11/27/the-fare-film-recommendation-and-explanation

    Noch’n Taxifilm. Diesmal mit „Penny“ Persephone und „Harris“ Charon als Gast und Fahrer. Reichlich Stoff, um Taxi zu überhöhen, als universelle Metapher für das Leben und überhaupt alles zu betrachten, ähnlich wie es "Jim Jarmush in „Night On Earth“ macht.

    Did you realize that there is an enormous world of film out beyond the tightly defined and constructed box of Hollywood film norms? That the standard Hollywood tropes and narrowly confined screenplays aren’t all there is in the world of film. Which is why, today, we are excited to talk about The Fare. A movie you should all see. And after you’ve seen it, join us for my explanation and detailed walkthrough. And better yet? Today we have a special treat because Brinna Kelly, the co-lead, and screenplay author, was kind enough to help enlighten me on some of the more intricate details of the film. And I have also published an interview with her as well – which you can find right here. I had such a great conversation with her, I can’t wait to bring it to you. More importantly though, I’m so stoked about bringing you this movie (Thanks DeKev for bringing it to my attention!!). And now, the Fare Film Recommendation and Explanation…

    The Fare, directed by D.C. Hamilton, and written by the aforementioned Brinna Kelly, is a really simple story. It’s a story of two people stuck in a perpetual loop. A taxi cab delivery loop that is really satisfying. Here at THiNC. we cover our fair share of looping mindjob movies. No, not just Groundhog Day. Not that there’s anything wrong with it. Movies like A Day, 41, Blood Punch, Russian Doll, Pig, Infinite Chamber, you think I’m even close to being done yet? Nope. And the cause of the looping that happens in these movies are a fascinating study in and of themselves. An unforgiven sin. A chance at a perfect day. A hope for a reason why. Stars aligning. Stars misaligning. But The Fare has one of the most intriguing origin stories of them all. However, from the outside, this movie is as cheesy as it gets. Two people riding in a taxi?? Awful. But, we’ve seen other movies just like it with simpler raisons d’etre – like Locke maybe? Here, watch the trailer – it’s ultra cheesy – but the movie’s plot and explanation are worth the investment.

    But know this, if you haven’t seen this movie yet (and you have lots of places and options to watch, here, here, and here), you really need to stop, and not continue on. Spoilers will be found throughout the rest of this post.

    The Fare Walkthrough

    The reason I walk you guys through the intricate details of the movie is mainly to make certain we are all 100% on the same page. And this movie has a lot more going on under the surface than usual, so I am going to move extra carefully as we walk through this film. (And heck, sometimes it’s more about me getting on the right page than it is about you figuring it out!) Then, afterwards, we’ll discuss the ins and outs of the movie in general. So yeah, remember, SPOILERS.

    Our taxi cab driver, Harris (played by Gino Anthony Pesi), starts the movie off with a fare. He picks up Penny, they head towards Elm and River, and toward a set of events that might rearrange our brains a little along the way. The conversation is congenial, and the two seem to have something else going on. But somewhere along the line, POOF! Penny vanishes.

    Round 2, begins with another taxi cab fare, and Penny in the back seat again. The movie is all black and white, lacking color, and depth. This time the conversation varies slightly, but not very significantly. There is one moment though, when the cab almost hits something and Penny cracks her head, that Harris grabs her hand, and everything goes to color. “Penny, are you alright?” That is when we realize that she never told him her name. What is going on here? And Penny beseeches Harris to remember her and then vanishes again… POOF!

    But the THIRD TIME? The third time it stayed up! (Holy Grail anyone?) No, the third time, their conversation diverges from the previous loops and Harris starts remembering on his own. He remembers their conversations, he remembers the radio details, he remembers the storm, he remembers that she asks if she can call him Harry. He remembers all of it. And he’s immediately curious if he’s in a science lab, “pumped full of cocaine and daffodil juice or something.” And Penny informs him that they have shared maybe over a hundred rides together, and that he had forgotten them all. And then she vanishes again.

    But the fourth time, when he pulls up to Penny, he says, “Get in, it smells like burning.” And they are off. “Sit up front.” “Is that allowed?” “Who’s going to tell on us, we are apparently caught in a time loop together.” The conversation is fast, and fluid, it’s as if they hadn’t missed a beat since the last time they were together. However long ago that was (wink). And we begin to learn that Penny has tried a million different ways to get out of the loop together (different directions, they’ve gotten out and walked, running the cab off the road at 100 mph) but mainly Penny is just thankful to have a real conversation together.

    Ride five – yes, we are to ride five already – and the conversation goes towards real conversation. Stranded island type conversations. Harris’ theories about aliens creating humans to look like them…etc., etc. But mainly Harris is despondent about this loop that they are caught in. That is when Penny tells Harris about being trapped in a joyless marriage back in the real world. And here we begin to get into discussions of aloneness, and existential meaning…purpose. But when Penny is with Harris, she doesn’t feel alone. Most importantly, we learn that Harris once had a significant other in his life…and she got into his cab one day. And that he didn’t know how to fix it. And she’s gone. Harris chooses to not reset his meter, and he floors it. But a bright light and a loud voice orders him to turn back.

    Ride six – is started with a hug, and an honest exclamation from Harris that he can’t lose Penny ever again. And they make a decision to stay there together forever…to never leave. But Harris notices that Penny has a scar where she hit the partition. And that implies to him that these are not recurring and resetting loops, but something else. This is where the spoilers become really important. One last chance – if you haven’t seen the movie, and SOMEHOW, you’ve gotten this far down this page, you really need to go. Harris really needs to understand what is happening to him – understand this non-resetting looping that is happening. And just before Penny disappears, she tells Harris not to drink the water. Which takes the film in a totally new direction.

    The first fare after the sixth is an old man. At the end of the ride, he gives Harris a gold coin. And from there on he begins taking other riders – but amongst the new riders are memories of his first time meeting Penny in real life. Their budding relationship, and then her disappearance. But he does learn one important thing from the dispatcher, that his job is to be the ferryman….to collect golden coins for rides, and deliver people to their destinations. That, oh, and the small detail that Penny is the dispatcher’s wife. That every year Penny leaves, and when she comes back, she comes back via Harris’ cab. And from here on out we have a cavalcade of fares for Harris to ferry.

    But eventually, Penny is back. And Harris has been waiting for this conversation an entire year. The thing he wants most of all to communicate is that even if he only gets 20 minutes a year, he really is a very lucky man. That they are the stars Altair and Vega, and that their paths cross only once a year.

    The Fare Film Explanation

    OK, so as we discussed in the walkthrough…the looping repetitions aren’t actually a standard Groundhog Day sort of loop. Generally when a film invokes a Groundhog Day loop the point of the film is to morally resolve sin, or failure, and direct the hero towards perfection. That isn’t happening here. Instead, the film is continuing to progress in time, but Harris isn’t fully aware of what is actually happening. And it’s only when he sees Penny’s scar that he understands that time is actually progressing quasi-normally.

    When Harris is told by the dispatcher, that he is death, and that Harris is his ferryman, does Harris really understand what is going on. In this moment, you should have immediately started flipping back through your memories of Greek gods, Egyptian gods, Roman gods, in order to place who Harris really is. And when I chatted with Brinna, and she told me that Harris’ last name was Caron…Harris Caron…it all came together. Now, to appreciate that, in the world of classical Greek mythology, the ferryman had several different names – but Charon, or Caron – was the most widely used. And if you are really curious, an A+ over achiever, you’ll find him in Dante’s Divine Comedy (the fifth ring), and also in Milton’s Paradise Lost.

    And, in ancient times, many believed that a coin placed in the mouth of a dead person would pay the fee necessary for Caron to ferry their family member across the river to the underworld. This coin was called Charon’s Obol. But if the dead couldn’t afford the tribute, they would be cursed to never cross the river.

    The 3 Theories to Explain The Fare

    Now, having spent an hour or so chatting with Brinna about her film, I am fairly biased as to how good it is. But that doesn’t mean I’ve lost all objectivity. With that said, I think there are three possible ways (along an infinite continuum) in which to interpret this movie. Theory 1 is the literal reading of the film. Theory 2 would be a dark view. And Theory 3 would be the mind-blown ultra-dark view. All of which come from Brinna and myself bouncing alternatives off of each other. (Brinna gets 100% of the credit for theory 3…kudos to you Brinna.)

    Theory #1 – The Literal View

    If you are a romantic, and you prefer a little simpler view of life – this is the theory for you. I’m not saying that in a denigrating way at all. Personally wish the optimistic view was my own personal first inclination. But alas.

    This theory basically states that Penny, or Persephone, wasn’t the one who trapped Harris and made him the Ferryman. The Dispatcher, Hades, is the one that did that. Here’s Brinna talking about this particular theory: “He (the Dispatcher) talks about it in his reveal monologue to Harris after the old man was dropped off. (After Harris died, Penny would have wanted his soul to move on like the others, drink from the Lethe and forget about his life and her, and reincarnate. But her husband, who is cruel, had other plans.) What Penny did for Harris was give him the water, so he didn’t have to remember his purgatory, or her, so he would be blissfully unaware. (It’s the only thing she could do for him. Because ultimately, Persephone is not as strong as her husband Hades, who’s one of the big ‘three’, the eldest at that, Kronos’ first born.) But Harris’s memory of her is so strong, that it’s starting to break through the fog, and when they touched, he remembered her despite the water. That’s why, in the end, he chose to stop drinking, so he can always remember her…”

    Make sense? She went kind of fast. Let me try and slow it down a little bit. Persephone, Hades’ wife, met Harris while away from the underworld. They fell in love, but eventually fell distant. Harris came back after realizing he screwed up, but it was too late, Persephone had already left. But she never would have wanted evil to befall Harris. Hades, on the other hand, giggled at the idea of evil befalling Harris… and so he made Harris the perpetual ferryman. But eventually, Harris began to remember, in spite of the water that Persephone gave him to ease his pain. And voila, he stopped drinking it in order to have his 20 minutes with her each year. Make more sense?

    This is the romantic’s view mainly because it shows Harris as someone that saw his eternal existence as a glass half full sort of experience. He was given the opportunity to spend an eternal amount of time (albeit in 20 minute increments) with his one true love. And it wasn’t Persephone that locked him in this experience, but rather, it is Charon & Persephone who are choosing to make the best of this ‘curse’.

    Theory #2 The Pessimistic View

    So, let’s think about the plot of this movie a second, practically. If we were to go back to the beginning and think about it from scratch, knowing what we know about Penny, the Dispatcher, and Harris. Penny is Persephone, who is the daughter of Zeus. Persephone was the queen of the underworld who carries out the curses of men on the souls of the dead. She’s married to Hades, the god of the underworld. Death himself. Right? And let’s just take Penny at her at her word, that her life married to Hades is anything but satisfying. So she courts a mortal man, a taxicab driver. And during this experience, they spend time together for about a year, and then it falls apart. And Penny disappears. But then, somehow, Harris dies, and it is Persephone that installs Harris as the Phlegyas, the Caron, the ferryman for the dead, for all time. Not Hades. Why? So that she can have Harris forever. (Random tangent, if you guys haven’t read the book The Book Thief, I literally cannot recommend it enough. It happens to be narrated by Death, and has some of the most beautiful prose this side of straight up and down poetry.)

    “OK, so?” I hear you asking. Well, I get it that the gods play with mortals regularly… but this is some next level god-playing if you ask me. No? And for Harris to vow his unconditional love to Persephone after learning of how she trapped him in this task seems a bit much. No? Isn’t it literally the definition of a Sisyphean task? WHICH WAS A CURSE! Sisyphus was tasked with rolling his boulder for eternity because he was selfish and deceitful, no? What was Harris’ sin? How do we spin this as a blessing?

    Theory #3 The Mental Mindjob View

    What if, the experiences we watch throughout The Fare are just one of a million different times that Harris has forgotten, and then remembered again? Here’s Brinna again, talking through the ins and outs of this particular theory:

    “Do you think this is even the first time Harris has remembered Penny? Penny’s words are unreliable, she’s lied to him throughout the film (whether or not it’s for his own good is up for debate…). So, what if this has all happened before? What if it hasn’t been 100 rides? What if it’s been 1000? 10,000? He’s in eternity (or limbo, whatever you want to call it..) time is relative…what if they’ve been here before? He remembers her, he re-declares his love for her. They continue like that for an age or two… But eventually, his human mind can’t take the loneliness and isolation, he starts drinking the water again…after awhile, the entire dance starts anew. Imagine that…what if that’s the loop they’re in, and Harris still can only see but a fraction of it. Poor human soul, lost among the Gods…”

    This vantage seems the most real to me only because it is the gods we are talking about here. But the beauty of this movie, and these three theories is that you can choose the one that makes the most sense to you.

    Final Thoughts on The Fare

    The conversation with Brinna Kelly really helped me to clarify my understanding of what happened at the end of The Fare. But even so, a question that still plagues me at the back of my mind is…after Harris walked out on Penny, and then came back to find her gone…how did Harris die? Did Hades kill him? Did Harris kill himself? Was it an accident? Each of these variations could have been added above to the correct theory that matches best. (E.g.: Theory #1 Just a car accident caused by Harris’ drinking. Theory #2 Hades killed Harris. Theory #3 Harris committed suicide.)

    We know that his cab was wrecked. Penny said she had it fixed up after he died. Did he commit suicide after losing his one true love? Was it just a random accident? Or was he just taken from earth by Persephone to help ferry the dead across the Styx and in the process, his cab was crashed mid-teleportation? When I asked Brinna about this particular plot point, here is what she had to say about it, “Yes, the way you described it is pretty much how I imagined it happening…except I don’t think Harris meant to kill himself necessarily (that probably plays into why he can’t remember it clearly). I think he probably had too much to drink and then crashed his cab. Hence why dispatcher taunts him about ‘hitting the sauce’ early on.” She had a lot more to say on that plot point, so watch out for my interview with her in the next few days to hear more.

    I was CERTAIN that The Fare was going to go down the exact same road that all the other looping movies take. That Harris was in desperate need of learning that one critical thing in order to perfect his fare experience with Penny…in order to escape the loop. So, for me to get right hooked by Brinna’s clever screenplay was a real treat. The simple aesthetic (Did you know this movie was filmed in only six days?? Yeah, extraordinarily difficult to pull off even a simple movie like this one in six days.) and magnetic acting of the two leads was a lot of fun to dive into.

    And the movie does a good job juking us on the concept of the loop actually not being a loop. Most importantly, it is a clever romance made out of a tragic circumstance. A curse even. One that I’m not entirely certain is a love story. Remember the movie Passengers, with Jennifer Lawrence and Chris Pratt? It has that similar after taste. I’m stuck, married to Hades, eternally trapped…so, hey you, pleasantly sleeping woman…who happens to be beautiful…why don’t you wake up, and enthrall me a bit as I pass through occasionally! hahah. But ultimately it works for me. Harris has had his close encounter tangle with the gods, and is now the eternal ferryman. Alright. And romance, or no, he really does seem perfect for the job.

    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Fare)

    Cast
    Gino Anthony Pesi as Harris
    Brinna Kelly as Penny
    Jason Stuart as The Dispatcher
    Jon Jacobs as Frail Man
    Matt Fontana as Dewey

    Directed by D.C. Hamilton
    Produced by D.C. Hamilton, Brinna Kelly, Gino Anthony Pesi, Kristin Starns
    Written by Brinna Kelly

    https://de.wikipedia.org/wiki/Charon_(Mythologie)
    https://de.wikipedia.org/wiki/Persephone
    https://de.wikipedia.org/wiki/Raub_der_Persephone
    https://de.wikipedia.org/wiki/Night_on_Earth

    #Film #Taxi #Mythologie

  • Le Mécanisme pour le Myanmar toque à la porte de Naypyidaw
    https://www.justiceinfo.net/fr/divers/45515-mecanisme-myanmar-toque-porte-naypyidaw.html

    Le nouvel organe de collecte de preuves des Nations unies sur les crimes internationaux au Myanmar, lancé il y a un an, a annoncé qu’il a commencé à partager des informations dans l’affaire du génocide des Rohingyas devant la Cour internationale de justice, y compris avec le gouvernement du Myanmar, dans l’espoir d’ouvrir une nouvelle porte.

    En l’absence de justice, le Mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar (IIMM ou Mécanisme pour le Myanmar) a été mis en place pour recueillir et conserver des preuves en vue d’éventuels procès internationaux ou nationaux. Cependant, la Gambie, petit État d’Afrique de l’Ouest qui sort lui-même d’une dictature marquée par des violations des droits humains, a posé un acte historique en saisissant la Cour internationale de justice (CIJ) d’une plainte contre le (...)

    #Divers

  • The #Rohingya. A humanitarian emergency decades in the making

    The violent 2017 ouster of more than 700,000 Rohingya from Myanmar into Bangladesh captured the international spotlight, but the humanitarian crisis had been building for decades.

    In August 2017, Myanmar’s military launched a crackdown that pushed out hundreds of thousands of members of the minority Rohingya community from their homes in northern Rakhine State. Today, roughly 900,000 Rohingya live across the border in southern Bangladesh, in cramped refugee camps where basic needs often overwhelm stretched resources.

    The crisis has shifted from a short-term response to a protracted emergency. Conditions in the camps have worsened as humanitarian services are scaled back during the coronavirus pandemic. Government restrictions on refugees and aid groups have grown, along with grievances among local communities on the margins of a massive aid operation.

    The 2017 exodus was the culmination of decades of restrictive policies in Myanmar, which have stripped Rohingya of their rights over generations, denied them an identity, and driven them from their homes.

    Here’s an overview of the current crisis and a timeline of what led to it. A selection of our recent and archival reporting on the Rohingya crisis is available below.
    Who are the Rohingya?

    The Rohingya are a mostly Muslim minority in western Myanmar’s Rakhine State. Rohingya say they are native to the area, but in Myanmar they are largely viewed as illegal immigrants from neighbouring Bangladesh.

    Myanmar’s government does not consider the Rohingya one of the country’s 135 officially recognised ethnic groups. Over decades, government policies have stripped Rohingya of citizenship and enforced an apartheid-like system where they are isolated and marginalised.
    How did the current crisis unfold?

    In October 2016, a group of Rohingya fighters calling itself the Arakan Rohingya Salvation Army, or ARSA, staged attacks on border posts in northern Rakhine State, killing nine border officers and four soldiers. Myanmar’s military launched a crackdown, and 87,000 Rohingya civilians fled to Bangladesh over the next year.

    A month earlier, Myanmar’s de facto leader, Aung San Suu Kyi, had set up an advisory commission chaired by former UN secretary-general Kofi Annan to recommend a path forward in Rakhine and ease tensions between the Rohingya and ethnic Rakhine communities.

    On 24 August 2017, the commission issued its final report, which included recommendations to improve development in the region and tackle questions of citizenship for the Rohingya. Within hours, ARSA fighters again attacked border security posts.

    Myanmar’s military swept through the townships of northern Rakhine, razing villages and driving away civilians. Hundreds of thousands of Rohingya fled to Bangladesh in the ensuing weeks. They brought with them stories of burnt villages, rape, and killings at the hands of Myanmar’s military and groups of ethnic Rakhine neighbours. The refugee settlements of southern Bangladesh now have a population of roughly 900,000 people, including previous generations of refugees.

    What has the international community said?

    Multiple UN officials, rights investigators, and aid groups working in the refugee camps say there is evidence of brutal levels of violence against the Rohingya and the scorched-earth clearance of their villages in northern Rakhine State.

    A UN-mandated fact-finding mission on Myanmar says abuses and rights violations in Rakhine “undoubtedly amount to the gravest crimes under international law”; the rights probe is calling for Myanmar’s top generals to be investigated and prosecuted for genocide, crimes against humanity, and war crimes.

    The UN’s top rights official has called the military purge a “textbook case of ethnic cleansing”. Médecins Sans Frontières estimates at least 6,700 Rohingya were killed in the days after military operations began in August 2017.

    Rights groups say there’s evidence that Myanmar security forces were preparing to strike weeks and months before the August 2017 attacks. The evidence included disarming Rohingya civilians, arming non-Rohingya, and increasing troop levels in the area.
    What has Myanmar said?

    Myanmar has denied almost all allegations of violence against the Rohingya. It says the August 2017 military crackdown was a direct response to the attacks by ARSA militants.

    Myanmar’s security forces admitted to the September 2017 killings of 10 Rohingya men in Inn Din village – a massacre exposed by a media investigation. Two Reuters journalists were arrested while researching the story. In September 2018, the reporters were convicted of breaking a state secrets law and sentenced to seven years in prison. They were released in May 2019, after more than a year behind bars.

    Myanmar continues to block international investigators from probing rights violations on its soil. This includes barring entry to the UN-mandated fact-finding mission and the UN’s special rapporteurs for the country.
    What is the situation in Bangladesh’s refugee camps?

    The swollen refugee camps of southern Bangladesh now have the population of a large city but little of the basic infrastructure.

    The dimensions of the response have changed as the months and years pass: medical operations focused on saving lives in 2017 must now also think of everyday illnesses and healthcare needs; a generation of young Rohingya have spent another year without formal schooling or ways to earn a living; women (and men) reported sexual violence at the hands of Myanmar’s military, but today the violence happens within the cramped confines of the camps.

    The coronavirus has magnified the problems and aid shortfalls in 2020. The government limited all but essential services and restricted aid access to the camps. Humanitarian groups say visits to health centres have dropped by half – driven in part by fear and misunderstandings. Gender-based violence has risen, and already-minimal services for women and girls are now even more rare.

    The majority of Rohingya refugees live in camps with population densities of less than 15 square metres per person – far below the minimum international guidelines for refugee camps (30 to 45 square metres per person). The risk of disease outbreaks is high in such crowded conditions, aid groups say.

    Rohingya refugees live in fragile shelters in the middle of floodplains and on landslide-prone hillsides. Aid groups say seasonal monsoon floods threaten large parts of the camps, which are also poorly prepared for powerful cyclones that typically peak along coastal Bangladesh in May and October.

    The funding request for the Rohingya response – totalling more than $1 billion in 2020 – represents one of the largest humanitarian appeals for a crisis this year. Previous appeals have been underfunded, which aid groups said had a direct impact on the quality of services available.

    What’s happening in Rakhine State?

    The UN estimates that 470,000 non-displaced Rohingya still live in Rakhine State. Aid groups say they continue to have extremely limited access to northern Rakhine State – the flashpoint of 2017’s military purge. There are “alarming” rates of malnutrition among children in northern Rakhine, according to UN agencies.

    Rohingya still living in northern Rakhine face heavy restrictions on working, going to school, and accessing healthcare. The UN says remaining Rohingya and ethnic Rakhine communities continue to live in fear of each other.

    Additionally, some 125,000 Rohingya live in barricaded camps in central Rakhine State. The government created these camps following clashes between Rohingya and Rakhine communities in 2012. Rohingya there face severe restrictions and depend on aid groups for basic services.

    A separate conflict between the military and the Arakan Army, an ethnic Rakhine armed group, has brought new displacement and civilian casualties. Clashes displaced tens of thousands of people in Rakhine and neighbouring Chin State by early 2020, and humanitarian access has again been severely restricted. In February 2020, Myanmar’s government re-imposed mobile internet blackouts in several townships in Rakhine and Chin states, later extending high-speed restrictions until the end of October. Rights groups say the blackout could risk lives and make it even harder for humanitarian aid to reach people trapped by conflict. Amnesty International has warned of a looming food insecurity crisis in Rakhine.

    What’s next?

    Rights groups have called on the UN Security Council to refer Myanmar to the International Criminal Court to investigate allegations of committing atrocity crimes. The UN body has not done so.

    There are at least three parallel attempts, in three separate courts, to pursue accountability. ICC judges have authorised prosecutor Fatou Bensouda to begin an investigation into one aspect: the alleged deportation of the Rohingya, which is a crime against humanity under international law.

    Separately, the West African nation of The Gambia filed a lawsuit at the International Court of Justice asking the UN’s highest court to hold Myanmar accountable for “state-sponsored genocide”. In an emergency injunction granted in January 2020, the court ordered Myanmar to “take all measures within its power” to protect the Rohingya.

    And in a third legal challenge, a Rohingya rights group launched a case calling on courts in Argentina to prosecute military and civilian officials – including Aung San Suu Kyi – under the concept of universal jurisdiction, which pushes for domestic courts to investigate international crimes.

    Bangladesh and Myanmar have pledged to begin the repatriation of Rohingya refugees, but three separate deadlines have come and gone with no movement. In June 2018, two UN agencies signed a controversial agreement with Myanmar – billed as a first step to participating in any eventual returns plan. The UN, rights groups, and refugees themselves say Rakhine State is not yet safe for Rohingya to return.

    With no resolution in sight in Myanmar and bleak prospects in Bangladesh, a growing number of Rohingya women and children are using once-dormant smuggling routes to travel to countries like Malaysia.

    A regional crisis erupted in 2020 as multiple countries shut their borders to Rohingya boats, citing the coronavirus, leaving hundreds of people stranded at sea for weeks. Dozens are believed to have died.

    Bangladesh has raised the possibility of transferring 100,000 Rohingya refugees to an uninhabited, flood-prone island – a plan that rights groups say would effectively create an “island detention centre”. Most Rohingya refuse to go, but Bangladeshi authorities detained more than 300 people on the island in 2020 after they were rescued at sea.

    The government has imposed growing restrictions on the Rohingya as the crisis continues. In recent months, authorities have enforced orders barring most Rohingya from leaving the camp areas, banned the sale of SIM cards and cut mobile internet, and tightened restrictions on NGOs. Local community tensions have also risen. Aid groups report a rise in anti-Rohingya hate speech and racism, as well as “rapidly deteriorating security dynamics”.

    Local NGOs and civil society groups are pushing for a greater role in leading the response, warning that international donor funding will dwindle over the long term.

    And rights groups say Rohingya refugees themselves have had little opportunity to participate in decisions that affect their futures – both in Bangladesh’s camps and when it comes to the possibility of returning to Myanmar.

    https://www.thenewhumanitarian.org/in-depth/myanmar-rohingya-refugee-crisis-humanitarian-aid-bangladesh
    #asile #migrations #réfugiés #Birmanie #Myanmar #chronologie #histoire #génocide #Bangladesh #réfugiés_rohingya #Rakhine #camps_de_réfugiés #timeline #time-line #Arakan_Rohingya_Salvation_Army (#ARSA) #nettoyage_ethnique #justice #Cour_internationale_de_Justice (#CIJ)

  • Virus refugees fleeing Myanmar for Thailand - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/09/virus-refugees-fleeing-myanmar-for-thailand

    CHIANG MAI – Thailand’s security forces on the Myanmar border are on high alert to prevent an influx of a new breed of migrants which if some reports are accurate may turn into a flood: health refugees fleeing a surge of Covid-19 infections.Thai authorities are reportedly on the lookout for a large but unspecified number of Myanmar people trying to cross the border. Rather than looking for work, as in the recent past, the new wave of Myanmar migrants are seeking to escape a seemingly uncontrolled outbreak of Covid-19 infections in their country.“They know Thailand has medical facilities where they could get help if they are infected or, if they are not, just seek shelter from what appears to be a wave of infections in Myanmar, a country with grossly inadequate health services for the general public,” said a source who has just returned from the border.

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#myanmar#refugie#sante#politique#accessanté

  • Septante Minutes Avec Florence Hainaut & Marie Peltier – La Cancel Culture
    #audio : https://www.jaimebienquandtuparles.com/septante-minutes-avec-florence-hainaut-marie-peltier-la-canc


    La Cancel Culture existe-t-elle vraiment ? Qui empêche-t-on vraiment de s’exprimer ? Quel rôle le conspirationnisme joue-t-il vis-à-vis des systèmes d’oppressions ?
    Au final l’émission tourne surtout autour du #harcèlement et du #féminisme, de manière assez logique pour qui a creusé ces questions.
    Je ne peux que conseiller l’écoute de cette émission. J’apporterai une nuance : amha #twitter n’est pas prévu pour être un réseau social mais est devenu un outil indispensable pour les professionnel-le-s de l’info. Et, comme partout, les femmes s’effacent face aux grandes gueules.
    Je suis très inquiète de voir la plupart des gens minorer la percée du #complotisme actuellement en France. Je trouve beaucoup moins méprisant de tirer la sonnette d’alarme sur les groupes (Gilets Jaunes, anti-masques...) que de croire que ça épargnera plus la France que les Etats-Unis. Je parle bien des groupes, pas de toi, là, qui doute à juste titre vu le confusionnisme à tous les étages.
    Comme le dit très justement Marie Peltier, face au harcèlement et aux thèses complotistes, on n’a pas besoin de « petit cœurs » et de « câlin virtuel » mais d’une PO-LI-TI-SA-TION de ces sujets, bordel ! Ces groupes ne se forment pas par hasard : ils rassemblent et fédèrent des angoisses de #mascus, de #racistes et autres flippé-e-s qui ont besoin de e rassurer... coûte que coûte.

    #mythe #construction #cancel_culture #réseaux-sociaux

  • Efra Rivera-Serrano, PhD sur Twitter : “TL;DR — Viral myocarditis isn’t new. We are seeing a lot of #COVID19 patients dispaying cardiac complications, particularly in young athletes. It’s difficult to pinpoint the root of #SARS2 and myocarditis because many viral and host factors determine disease outcome. 21/end https://t.co/vaPkz96A2b” / Twitter
    https://twitter.com/NakedCapsid/status/1301207624634052608

    #cardiologie #myocardite

  • Quand les tribunaux nourrissent les #trolls
    https://framablog.org/2020/08/28/quand-les-tribunaux-nourrissent-les-trolls

    Les #patent_trolls ou « chasseurs de #Brevets » sont des sociétés parasites qui tirent profit d’un portefeuille de brevets dont elles ont fait le plus souvent des dépôts abusifs. Elles sont particulièrement néfastes aux USA où elles multiplient les menaces de … Lire la suite­­

    #Droits_numériques #Internet_et_société #Non_classé #Censure #MyCroft #pression #VoiceTech

  • Un #rapport de l’ONU s’inquiète de l’augmentation des #violences_sexuelles liées aux #conflits

    Malgré une décennie de lutte, l’#ONU constate que les violences sexuelles restent une #arme_de_guerre dans de nombreux conflits et qu’elles continuent d’augmenter sur toute la planète. L’ONU analyse dans son dernier rapport (https://news.un.org/fr/story/2020/07/1073341) les violations constatées dans 19 pays, principalement contre des jeunes #filles et des #femmes.

    Les violences sexuelles augmentent dans la plupart des #conflits_armés. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’ONU sur les violences sexuelles liées aux conflits publié en juillet dernier.

    Le rapport insiste sur le fait que ce type de violence a un impact direct sur les déplacements en masse de populations, la montée de l’extrémisme, des inégalités et des discriminations entre les hommes et les femmes. Par ailleurs, selon l’ONU, les violences sexuelles sont particulièrement répandues dans des contextes de détention, de captivité et de migration.

    Fin 2019, plus de 79 millions de personnes se trouvaient déplacées dans le monde. Cela signifie que près d’un pourcent de la population mondiale a dû abandonner son domicile à cause d’un conflit ou de persécutiosn. L’an denier, le nombre de déplacés a augmenté, tout comme le niveau de violences sexuelles se produisant sur des sites accueillant des déplacés.

    Ces violences ont notamment lieu quand des femmes et des filles mineures fuient des attaques. Ce 11ème rapport du Secrétaire général de l’ONU (en anglais) sur ce sujet se penche particulièrement sur les violences sexuelles utilisées comme tactiques de guerre ou comme une arme utilisée par les réseaux terroristes.

    Il dresse la situation dans 19 pays, entre janvier et décembre 2019, et se base sur des cas documentés par les Nations unies.

    En tout, 2 838 cas de violences sexuelles ont été rapportés dans ces 19 pays. Dans 110 cas, soit environ 4 % des cas, les victimes sont des hommes ou des garçons.

    #Afghanistan

    En 2019, la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) a documenté 102 cas de violences sexuelles : 27 étaient liées au conflit qui oppose le pouvoir aux rebelles Talibans, touchant 7 femmes, 7 filles et 13 garçons.

    Alors que la plupart des agressions sont attribuées aux Talibans, les forces de sécurité et des milices pro-gouvernementales ont également été impliquées.

    #Centrafrique

    La Mission des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA) a confirmé 322 incidents de violences sexuelles liées aux conflits, affectant 187 femmes, 124 filles, 3 hommes, 2 garçons, et 6 femmes d’âge inconnu. Parmi ces cas, 174 sont des viols ou tentatives de viol et 15 cas sont des mariages forcés.

    Le gouvernement de Bangui a signé avec les groupes armés, en février 2019, un accord de paix qui appelle à la fin de toutes formes de violences liées au sexe. Mais les signataires continuent d’utiliser la violence sexuelle comme moyen de terroriser les civils, conclut le rapport de l’ONU.

    #Colombie

    En 2019, un organisme de l’État venant en aide aux victimes a recensé 356 victimes de violences sexuelles liées aux conflits dans un pays où sévissent de nombreux groupes criminels et armés. Dans quasiment 90 % des cas, il s’agissait de femmes et de filles. Près de la moitié des victimes avaient des origines africaines.

    51 cas d’abus ont été commis sur des enfants (31 filles et 20 garçons). Dans au moins une dizaine de cas, les agresseurs présumés appartenaient au groupe rebelle de l’Armée de libération nationale ou à d’autres groupes armés et organisations criminelles.

    #RDC

    En 2019, la mission de l’ONU en #République_démocratique_du_Congo (MONUSCO), a documenté 1 409 cas de violences sexuelles liées aux conflits, ce qui représente une hausse de 34 % depuis 2018.

    Parmi ces cas, 955 sont attribués à des groupes armés. Mais des membres de l’armée congolaise sont eux aussi impliqués dans 383 agressions. Enfin, la police nationale est responsable dans 62 cas.

    #Irak

    Au cours de l’année 2019, des civils qui étaient détenus par l’organisation de l’État islamique (OEI) en Syrie ont continué à retourner en Irak. Certains sont des survivants de violences sexuelles.

    En novembre dernier, le gouvernement régional du Kurdistan irakien a publié des statistiques sur les cas de disparition dans la communauté des Yazidis depuis 2014. Plus de 6 400 Yazidis ont ainsi été enlevés. Parmi eux près de 3 500 ont été libérés, en grande partie des femmes et des filles.

    Une commission crée en 2014 par les autorités régionales kurdes pour faire la lumière sur les crimes commis par l’OEI a enregistré plus de 1 000 cas de violences sexuelles liées aux conflits. Ces abus ont en grande partie touché les femmes et filles yazidies.

    #Libye

    La mission de l’ONU en Libye (MANUL) n’a pu vérifier que 7 cas de violences sexuelles qui ont touché 4 femmes, deux filles et un homme activiste pour les droits des LGBTQ.

    D’après le rapport, les femmes retenues dans le centre de détention très controversé de #Mitiga n’ont aucune possibilité de contester la légalité de leur détention. Ce centre est contrôlé par la « Force de dissuasion » qui est placée sous la responsabilité du ministère libyen de l’Intérieur.

    Quatre prisonnières ont été violées et forcées de se montrer nues. L’activiste pour les droits des LGBTQ a été victime d’un viol en groupe perpétré par des gardiens de la Force de dissuasion.

    La MANUL a aussi rapporté des schémas de violences et d’exploitation sexuelles, d’extorsion et de trafic de migrants dans des centres de détention de #Zaouïa, #Tadjourah, #Garian, #Tariq_al_Sikka à #Tripoli et #Khoms qui sont liés aux autorités chargées de la lutte contre la migration illégale.

    Certaines femmes et filles migrants sont exposées au risque d’être vendues pour des travaux forcés ou être exploitées sexuellement dans des réseaux criminels internationaux, dont certains sont liés aux groupes armées présents en Libye. A Tariq al-Sikka, deux filles, frappées en public, ont été victimes d’abus sexuels.

    #Mali

    En 2019, la force onusienne au Mali (MINUSMA) a enquêté sur 27 cas de violences sexuelles liées aux conflits, commis contre 15 femmes, 11 filles et un homme. Des accusations d’esclavage sexuel, de mariages forcés, de castration et de grossesses forcées ont également été rapportées.

    #Birmanie (#Myanmar)

    L’absence de responsabilité pour des violences sexuelles perpétrées contre la minorité musulmane #Rohingyas reste de mise.

    Une mission d’enquête sur les violences sexuelles en Birmanie a montré que ce genre d’agressions étaient une marque de fabrique de l’armée birmane lors des opérations qu’elle a menées en 2016 et 2017.

    De plus, comme le rappelle le rapport de l’ONU, les abus sexuels commis contre les femmes et filles Rohingyas étaient une #tactique_de_guerre qui avait pour objectif d’intimider, de terroriser et de punir les populations civiles.

    #Somalie

    La mission de l’ONU en Somalie (ONUSOM) a confirmé près de 240 cas de violences sexuelles liées aux conflits, dont l’immense majorité contre des mineures. Elles sont en majorité attribuées à des hommes armés non identifiés, au groupe des #Shebabs somaliens, mais aussi à des forces de #police locales et à l’armée somalienne. Près de la moitié de ces abus ont été commis dans l’État de #Jubaland, dans le sud-ouest du pays.

    #Soudan_du_Sud

    La mission onusienne de maintien de la paix au Soudan du Sud (MINUSS) a documenté 224 cas de violences sexuelles liées aux conflits, touchant 133 femmes, 66 filles, 19 hommes et 6 garçons.
    Soudan

    En 2019, l’opération de l’ONU au #Darfour (MINUAD) a constaté 191 cas de violences sexuelles contre des femmes et des filles. Les viols et tentatives de viol ont constitué près de 80 % des cas.

    Les agressions ont été attribuées à des nomades armés, des membres de l’#Armée_de_libération_du_Soudan et à des miliciens. Les forces de sécurité du gouvernement, dont les forces armés soudanaises et la police ont également été impliquées.

    #Nigeria

    En 2019, l’ONU a recensé 826 allégations de violences sexuelles liées aux conflits, dont des viols et des #mariages_forcés.

    La quasi-totalité de ces cas sont attribués à des #groupes_armés, dont #Boko_Haram et la #Civilian_Joint_Task_Force, une #milice d’autodéfense. Les forces de sécurité de l’État sont impliquées dans 12% des cas.

    Les efforts de l’ONU restent vains

    En avril 2019, une résolution (https://www.un.org/press/fr/2019/cs13790.doc.htm) adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies reconnait le besoin d’une approche centrée sur les survivants pour informer et mettre en place des mesures pour lutter contre les violences sexuelles liées aux conflits.

    La #résolution ne peut que constater que « malgré le condamnation répétées des violences, dont les violences sexuelles contre des femmes et des enfants dans des situations de conflit, et malgré l’appel à toutes les parties prenantes dans les conflits armés pour qu’elles cessent ce genre d’actes, ces derniers continuent de se produire. »

    Le rapport conclut en rappelant que l’#impunité accompagne souvent les #abus et que les efforts des parties impliquées dans un conflit à suivre les résolutions de l’ONU restent très faibles.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/26635/un-rapport-de-l-onu-s-inquiete-de-l-augmentation-des-violences-sexuell
    #guerres #guerre #viols

    ping @odilon

    • Violence sexuelle liée aux conflits : l’ONU plaide pour une nouvelle décennie d’action

      Il faut continuer à garder les crimes de violence sexuelle dans les conflits et leurs auteurs sous les projecteurs de la communauté internationale, a plaidé vendredi Pramilla Patten, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits.

      « Comme le dit la célèbre maxime juridique : justice doit être rendue et être vue comme étant rendue. Les survivantes doivent être considérées par leur société comme les détentrices de droits qui seront, en fin de compte, respectés et appliqués », a déclaré Mme Patten lors d’un débat du Conseil de sécurité sur ce thème.

      Outre Mme Patten, l’Envoyée spéciale du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Angelina Jolie et deux responsables d’ONG, Khin Omar, fondatrice et présidente de Progressive Voice s’exprimant au nom du groupe de travail des ONG sur les femmes, la paix et la sécurité, et Nadia Carine Thérèse Fornel-Poutou, présidente de l’Association des femmes juristes de la République centrafricaine, ont pris la parole devant le Conseil.

      Selon la Représentante spéciale, le débat au Conseil de sécurité ouvre la voie à une nouvelle décennie d’action décisive, selon trois axes :

      Premièrement, l’autonomisation des survivantes et des personnes à risque grâce à des ressources accrues et à une prestation de services de qualité, afin de favoriser et de créer un environnement propice dans lequel elles peuvent signaler les violations en toute sécurité et demander réparation.

      Deuxièmement, agir sur la base des rapports et des informations reçus pour faire en sorte que les parties prenantes respectent les normes internationales.

      Troisièmement, le renforcement de la responsabilité en tant que pilier essentiel de la prévention et de la dissuasion, garantissant que lorsque les parties prenantes ne respectent pas leurs engagements, elles sont dûment tenues de rendre des comptes.

      « La prévention est la meilleure réponse. Pourtant, nous avons du mal à mesurer - ou même à définir - les progrès du pilier prévention de ce programme. Le respect est un exemple concret : la violence sexuelle persiste non pas parce que les cadres et obligations existants sont inadéquats, mais parce qu’ils sont mal appliqués », a souligné Mme Patten.

      « La résolution 1820 de 2008 ne demandait rien de moins que ‘la cessation immédiate et complète par toutes les parties aux conflits armés de tous les actes de violence sexuelle contre les civils’. Cette résolution a écrit une nouvelle norme et a tracé une ligne rouge. Maintenant, nous devons démontrer clairement quelles sont les conséquences quand elle est franchie », a-t-elle ajouté.
      Aller au-delà de la rhétorique

      De son côté, Angelina Jolie a rappelé la résolution 2467 adoptée par le Conseil de sécurité l’an dernier.

      « C’était la première à placer les survivantes, leurs besoins et leurs droits au centre de toutes les mesures. Mais les résolutions, les mots sur papier, ne sont que des promesses. Ce qui compte, c’est de savoir si les promesses sont tenues », a dit l’actrice américaine devant les membres du Conseil de sécurité.

      Celle qui est également réalisatrice de films a noté que la résolution 2467 a promis des sanctions, la justice et des réparations pour les victimes et la reconnaissance des enfants nés de viol.

      « Ce sont toutes des promesses qui doivent être tenues. Je vous exhorte donc tous à vous réengager aujourd’hui à tenir ces promesses : aller au-delà de la rhétorique et mettre en œuvre vos décisions », a dit Angelina Jolie.

      « Je vous prie de demander des comptes aux auteurs, d’aborder les causes profondes et structurelles de la violence et de la discrimination sexistes dans vos pays. Et s’il vous plaît, augmentez d’urgence le financement des programmes qui répondent aux besoins de tous les survivants, et en particulier des victimes invisibles - les enfants », a ajouté la star du cinéma qui a fait preuve ces 20 dernière années d’un engagement pour les causes humanitaires, notamment en faveur des réfugiés et des droits des femmes et enfants.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/26635/un-rapport-de-l-onu-s-inquiete-de-l-augmentation-des-violences-sexuell

  • « Un lieu, une œuvre » : le petit phare rouge de New York / Route One USA de Robert Kramer | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/un-lieu-une-oeuvre/article/270720/un-lieu-une-oeuvre-le-petit-phare-rouge-de-new-york-route-one-usa-de

    Mon #lieu, visité en 2016, est un insolite petit #phare rouge au Nord-ouest de #Manhattan, construit en 1889, niché sous un pont titanesque, le George Washington Bridge. Il occupe une place de choix dans mes souvenirs, comme une petite #mythologie_géographique personnelle. Mon œuvre est Route One/USA, documentaire de #Robert_Kramer sorti en 1989, qui visite ce même phare lors d’un passage à New York. Le phare rouge logé dans ma mémoire se mêle intimement à celui du film. Revêtus de la même atmosphère hivernale, l’un a l’épaisseur du souvenir, l’autre le prestige d’un film fascinant qui raconte l’#Amérique des marges et des invisibles.

  • Hackers Attacked Two Leading Genetic Genealogy Websites
    https://www.buzzfeednews.com/article/peteraldhous/hackers-gedmatch-dna-privacy

    First GEDmatch, the DNA database that helped identify the Golden State Killer, was hacked. Then email addresses from its users were used in a phishing attack on another leading genealogy site. On July 19, genealogy enthusiasts who use the website GEDmatch to upload their DNA information and find relatives to fill in their family trees got an unpleasant surprise. Suddenly, more than a million DNA profiles that had been hidden from cops using the site to find partial matches to crime scene (...)

    #GEDmatch #MyHeritage #génétique #police #données #hacking #phishing

  • Aux Etats-Unis, des profils ADN très peu confidentiels
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/09/aux-etats-unis-des-profils-adn-tres-peu-confidentiels_5312037_3232.html

    Les résultats des tests « maison », dont raffolent les particuliers américains, forment de colossales bases de données génétiques. Si mal protégées que même la police s’en sert… Joseph James DeAngelo et William Earl Talbott II n’avaient sans doute jamais entendu ­parler de GEDmatch. Située en Floride, cette ­entreprise de taille modeste spécialisée dans les recherches généalogiques n’avait non plus jamais eu affaire à eux. A la surprise générale et à leur insu, leurs routes se sont pourtant croisées ces (...)

    #FamilyTreeDNA #AncestryDNA #23andMe #GEDmatch #MyHeritage #génétique #police #données #prédiction #BigData #hacking #santé (...)

    ##santé ##AfricanAncestry

  • Après une faille de sécurité, un site américain laisse accessible à la police un million de profils ADN
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/07/24/apres-une-faille-de-securite-un-site-americain-laisse-accessible-a-la-police

    En réactualisant des paramètres après une attaque informatique, le site généalogique GEDmatch a laissé en libre accès à la police l’ensemble des données génétiques de ses utilisateurs, y compris ceux qui n’y avaient pas consenti. C’est le genre de messages que l’on n’aime pas recevoir de la part d’une entreprise. Surtout quand on lui a confié son profil génétique. Lundi 20 juillet, le site généalogique américain GEDmatch a confirmé qu’il avait été victime d’une attaque informatique. Les données présentes sur (...)

    #GEDmatch #MyHeritage #génétique #police #données #phishing #hacking

  • Military-backed company in Myanmar seeks control of the country’s internet
    https://www.codastory.com/authoritarian-tech/myanmar-fake-news

    In authoritarian countries, armed forces wield huge power over digital spaces Myanmar’s military sought influence, power, and money via a Facebook disinformation campaign to benefit a telecoms company backed by the country’s armed forces. A recently exposed disinformation campaign on Facebook has highlighted the powerful role played by military-backed telecommunications companies in controlling digital spaces in one of the most authoritarian corners of the world. As part of the social (...)

    #Telenor #Facebook #manipulation #censure #FAI #surveillance #EFF #MyTel_ #Gapit