#mysoyne

  • Pourquoi les jeunes femmes désertent-elles le secteur des technologies ?
    http://www.itu.int/net/pressoffice/press_releases/2011/Advisory-01-fr.aspx

    Que cache la chute du nombre de jeunes #femmes choisissant d’étudier les technologies de l’information et de la communication ? Bien que les qualifications dans le secteur des TIC offrent de bons débouchés professionnels et une rémunération supérieure à la moyenne, aux Etats-Unis, par exemple, la proportion d’étudiantes dans les cours de TIC, qui était de 37% il y a 25 ans, atteint à peine 29% aujourd’hui - et continue à décliner.

    #informatique

    • Ton hypothèse suppose que les filles savent mieux qu’avant ce qui se passe dans l’entreprise ? et que du coup elles se tourneraient vers d’autres secteurs qui seraient moins machistes ? Je suis plutôt convaincu par la thèse d’Isabelle Collet expliquant que c’est toute une culture masculinisante qui s’est formée et renforcée autour de l’informatique, à travers notamment des revues pleines de pubs de femmes à oilpé vantant des disques bien durs, des machines « trop puissantes », etc. Bref l’informatique comme une Formule 1. Or c’est pas vraiment la réalité de ces métiers. http://www.isabelle-collet.net

    • C’est pas, encore avant l’informatique, les maths et les sciences dures qui sont considérés comme des trucs de mecs, les filles étant supposés être davantage littéraires ? Au lycée, les classes de S sont peuplées en majorité de mecs et les L de filles.

    • Oui @baroug, mais c’est c’est pire dans l’informatique — et encore pire dans le logiciel libre ! Et d’accord avec @stephane bien que je suis certain que 99,9% des filles n’ont jamais entendu parler de Lady Ada :)

    • Je confirme, @fil, je ne sais pas ce qu’est Lady Ada. Et pourtant, il m’arrive d’être sur l’IRC de SPIP (en fait, très peu de nanas connaissent l’IRC !). Je confirme aussi ce que dit @baroug : étant très bonne en sciences et en littérature, on a plutôt tenté de m’orienter en lettres. Alors que le second de la classe, moins bon en sciences, a été fermement encouragé à partir en filière S. Cela dit, j’ai choisi des études scientifiques.
      J’ai déjà raconté mon premier traumatisme féministe, à l’âge de ma fille, quand la maîtresse m’a rendu mon devoir de maths, le meilleur de la classe, en disant : « c’est très bien... pour une fille ».
      J’ai été estomaqué, parce que c’était juste très bien et cela n’avait rien à voir avec le fait que j’étais une fille.

      Maintenant, pour répondre à @stephane , mon recrutement dans le service informatique, ça a été quelque chose. Dans une boite qui était globalement un gynécée, le service info était le seul service 100% masculin. Le chef a fait la gueule de voir une fille lui être imposée et m’a placardisée méchamment pendant 1 mois ou 2, le temps de se rendre compte que j’étais tout même une geek, très sympa (contrairement aux apparences, dans la vraie vie, je suis quelqu’un d’assez accommodant) et compétente, ce qui ne gâche rien. Au final, j’ai parfaitement été intégrée dans l’équipe et nous avions trouvé un fonctionnement vraiment efficace à nous tous malgré (ou grâce à ?) ma féminité.
      Par contre, du point de vue des utilisateurs, ça n’a jamais beaucoup évolué : même si j’ai prouvé que j’avais des compétences techniques, même pour changer le toner de l’imprimante, ils préféraient toujours « attendre qu’un des garçons soit disponible ».
      #mysoyne #informatique

    • merci Stéphane ; je note ce passage :

      On objective measures of math performance, these women were outscoring men. But their identification with mathematics was not tied to their interest, determination, or talent. It was connected to whether their teacher was a woman or a man.
      (...) No matter the evidence, they believed they were imposters.
      It is true that fewer women than men break into science and engineering careers today because they do not choose such careers. What isn’t true is that those choices are truly “free.”