L’ozone et les plantes, histoire d’une relation toxique
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L’ozone O3 est une substance chimique formée de trois atomes d’oxygène. Présent dans l’atmosphère jusqu’à 35 km d’altitude, il se répartit en deux couches : l’ozone stratosphérique, qui représente environ 90 % du total et est bénéfique (il protège du rayonnement ultraviolet) et l’ozone troposphérique qui nous intéresse ici. [...]
Les effets de l’#ozone sur les #arbres et les #plantes de grande culture furent d’abord identifiés aux États-Unis entre 1960 et 1990 puis en Europe à partir des années 1980 grâce à différents programmes de recherche, dont #Eurosilva.
Tous ces travaux ont permis de montrer que de fortes concentrations d’ozone créent des dommages visibles (#chloroses et #nécroses des feuilles), tandis que des concentrations plus faibles, mais délivrées de manière chronique, altèrent la croissance sur le long terme.
La principale fonction touchée est la photosynthèse, qui transforme le carbone atmosphérique CO2 en sucres, protéines et lipides.
À côté de la réduction de cette fonction essentielle à la croissance de la plante, les processus respiratoires augmentent pour la défendre contre l’ozone. C’est-à-dire qu’au lieu de la nourrir, ils vont lui fournir l’énergie et les ingrédients nécessaires à la synthèse des composés antioxydants, qui s’opposent à l’action toxique de l’ozone.
Le résultat est un déséquilibre par épuisement des ressources carbonées, qui sont détournées de leur participation à la croissance vers une fonction de défense.