• Une enquête historique sur les dénominations de rues d’Angers qui documente le passage des pratiques prémodernes à modernes et leurs acteurs
    https://neotopo.hypotheses.org/5814

     Sylvain Bertoldi, conservateur en chef des Archives d’Angers, propose sur le site de son institution, une enquête archivistique passionnante sur “Les premières dénominations officielles de rues” dans le contexte angevins, valant plus généralement...

    #BibNeotopo #Neotopo_vous_signale

  • L’Occident et sa culpabilité narcissique (Première partie)
    https://heretiques.fr/2023/06/01/loccident-et-sa-culpabilite-narcissique

    Face à l’offensive #islamiste, l’ #Occident répond par la repentance. Face aux minorités #communautaristes ou #racialistes et, au-delà, face aux chantages des #néo-féministes, pseudo-#écologistes et autres #wokes, l’Occident s’accuse et se flagelle. Cette posture néo-puritaine élude les véritables problèmes tout en se distinguant par sa pureté d’âme.Cet étrange sentiment qui mêle auto-dénigrement et magistère moral qui permet de se placer en surplomb en se posant comme responsable de tout, le #psychanalyste Daniel Sibony le qualifie de culpabilité narcissique : il consiste à prendre sur soi la souffrance réelle ou supposée de l’Autre, afin de l’infantiliser en se plaçant soi-même au centre de la scène. […]

    #Émissions #podcast #psychanalyse


    https://1.gravatar.com/avatar/4d988852a7503a9626c6da78d6ce5c21?s=96&d=identicon&r=G

  • Ürümqi, métatoponyme de la contestation en Chine, ouvre l’ère de la révolte des plaques
    https://neotopo.hypotheses.org/5704

    de Neotoponymy/Néotoponymie Ürümqi est le nom d’une ville la région martyr chinoise du Xinjiang. Lors du confinement autoritaire et absolu imposé par les autorités chinoises, un immeuble dans lequel des personnes étaient retenues...

    #A_votre_vote_ !A_vos_noms ! #ExploreNeotopo #Neotopo_vous_signale #Toponobservations

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • Croix celtiques, cagoules et gants coqués : au cœur du sinistre cortège des néofascistes à Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/elections/croix-celtiques-cagoules-et-gants-coques-au-coeur-du-sinistre-cortege-des

    Environ 500 militants d’extrême droite ont manifesté samedi 6 mai pour commémorer la mort d’un des leurs en 1994. L’occasion d’entonner des slogans fascistes, en intimidant la presse et les passants, en plein cœur de Paris.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1655157208005373954/pu/vid/720x720/FcqYfcsnIYOwX3xI.mp4?tag=12


    Neonazis marschieren ungehindert durch Paris
    https://democ.de/artikel/neonazis-marschieren-ungehindert-durch-paris-c9m
    https://twitter.com/democ_de/status/1655159248802676736

    Hunderte vermummte Neonazis marschierten am 6. Mai 2023 durch #Paris. Anlass des Aufmarsches war der Todestag des Neofaschisten Sébastien Deyzieu. Zu den Organisatoren gehörte u. a. die militante neofaschistische „Groupe union défense“ (#GUD), die 2022 reaktiviert wurde.

    https://lahorde.samizdat.net/Sebastien-Deyzieu

    Sébastien Deyzieu, militant à l’Œuvre Française, était tombé d’un toit, poursuivi par la police, lors de la dispersion d’une manifestation anti-américaine organisée le 9 mai 1994 par l’extrême droite radicale. La mort de ce jeune homme est alors récupérée par le GUD, les JNR, le Front National de la Jeunesse et l’Œuvre Française qui forment le Comité du 9 mai. Depuis, cette date est devenu l’occasion pour tous les mouvements d’extrême droite de manifester en plein Paris.

    #extrême_droite #néonazis

  • Où va la France ?

    La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties « illibérales » juge Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, pour qui #Emmanuel_Macron vit dans une #réalité_parallèle et joue avec le feu.

    Où va la France ? se demande la Suisse. La mauvaise réponse serait de s’arrêter à la raillerie culturaliste des Gaulois éternels mécontents. La #crise est politique. Emmanuel Macron se réclame de l’ « extrême centre » qu’incarnèrent successivement, dans l’Histoire, le Directoire, le Premier et le Second Empire, et différents courants technocratiques saint-simoniens. Il est le dernier avatar en date de ce que l’historien Pierre Serna nomme le « poison français » : la propension au réformisme étatique et anti-démocratique par la voie de l’exercice caméral et centralisé du pouvoir.

    Le conflit des retraites est le symptôme de l’épuisement de ce gouvernement de l’extrême centre. Depuis trente ans, les avertissements n’ont pas manqué, que les majorités successives ont balayés d’un revers de main en criant aux corporatismes, à la paresse, à l’infantilisme du peuple. Administrée de manière autoritaire et souvent grotesque, la pandémie de Covid-19 a servi de crash test auquel n’ont pas résisté les services publics dont s’enorgueillissait le pays et qui lui fournissaient, au-delà de leurs prestations, une part de ses repères.

    Emmanuel Macron, tout à son style « jupitérien », aggrave l’aporie dans laquelle est tombée la France. Il n’a jamais rien eu de « nouveau », et sa posture d’homme « providentiel » est une figure éculée du répertoire bonapartiste. Il n’imagine pas autre chose que le modèle néolibéral dont il est le pur produit, quitte à le combiner avec une conception ringarde du roman national, quelque part entre le culte de Jeanne d’Arc et la fantaisie réactionnaire du Puy-du-Fou. Son exercice du pouvoir est celui d’un enfant immature, narcissique, arrogant, sourd à autrui, plutôt incompétent, notamment sur le plan diplomatique, dont les caprices ont force de loi au mépris de la Loi ou des réalités internationales.

    Ce pourrait être drôle si ce n’était pas dangereux. L’interdiction de l’ « usage de dispositifs sonores portatifs » pour éviter les casserolades des opposants, le bouclage policier des lieux où se rend le chef de l’Etat, le lancement de campagnes de rectification idéologique contre le « wokisme », la « théorie du genre », l’ « islamo-gauchisme », l’ « écoterrorisme » ou l’« ultra-gauche » sont autant de petits indices, parmi beaucoup d’autres, qui ne trompent pas le spécialiste des régimes autoritaires que je suis. La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties « illibérales ».
    Un arsenal répressif à disposition des pouvoirs suivants

    D’aucuns crieront à l’exagération polémique. Je leur demande d’y regarder à deux fois en ayant à l’esprit, d’une part, l’érosion des libertés publiques, au nom de la lutte contre le terrorisme et l’immigration, depuis au moins trois décennies, d’autre part, les dangers que revêtent de ce point de vue les innovations technologiques en matière de contrôle politique et l’imminence de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national auquel les gouvernements précédents auront fourbi un arsenal répressif rendant superflues de nouvelles lois liberticides.

    Il n’est pas question, ici, de « bonnes » ou de « mauvaises » intentions de la part du chef de l’Etat, mais d’une logique de situation à laquelle il se prête et qu’il favorise sans nécessairement la comprendre. Macron n’est ni Poutine ni Modi. Mais il prépare l’avènement de leur clone hexagonal. Au mieux sa politique est celle de Viktor Orban : appliquer le programme de l’extrême droite pour éviter son accession au pouvoir.

    Sur fond d’évidement des partis de gouvernement, un « flibustier » – pour reprendre le qualificatif de Marx à propos du futur Napoléon III – s’est emparé du butin électoral à la faveur de la sortie de route de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Alain Juppé, François Fillon, Manuel Valls. Il a cru « astucieux », pour continuer à citer Marx, de détruire « en même temps » la gauche et la droite pour s’installer dans le confort d’un face-à-face avec Marine Le Pen. Mais Emmanuel Macron n’a été élu et réélu que grâce au concours des voix de la gauche, soucieuse de conjurer la victoire du Rassemblement national. Son programme, libéral et pro-européen, n’a jamais correspondu aux préférences idéologiques que du quart du corps électoral, hormis même la part croissante des non-inscrits et des abstentionnistes qui sape la légitimité des institutions.
    Un président aveugle et méprisant

    Nonobstant cette évidence, Emmanuel Macron, ignorant de par son éducation et son itinéraire professionnel les réalités du pays profond, primo-élu à la magistrature suprême sans jamais avoir exercé le moindre mandat local ou national, a entendu faire prévaloir la combinaison schmittienne d’un « Etat fort » et d’une « économie saine » en promulguant ses réformes néolibérales par voie d’ordonnances, en court-circuitant les corps intermédiaires et ce qu’il nomme l’« Etat profond » de la fonction publique, en s’en remettant à des cabinets privés de conseil ou à des conseils a-constitutionnels tels que le Conseil de défense, en réduisant la France au statut de « start-up nation » et en la gérant comme un patron méprisant ses employés, « Gaulois réfractaires ».

    Une chroniquei : Les casseroles de Macron, un totem de plus dans la cocotte-minute

    Le résultat ne se fit pas attendre. Lui qui voulait apaiser la France provoqua le plus grave mouvement social depuis Mai 68, celui des Gilets jaunes dont le spectre continue de hanter la Macronie. La main sur le cœur, Emmanuel Macron assura, au début de la pandémie de Covid-19, avoir compris que tout ne pouvait être remis aux lois du marché. A plusieurs reprises, il promit avoir changé pour désamorcer l’indignation que provoquait sa morgue. De nouvelles petites phrases assassines prouvèrent aussitôt qu’il en était incapable. Il maintint son cap néolibéral et fit alliance avec Nicolas Sarkozy en 2022 pour imposer une réforme financière de la retraite en dépit de l’opposition persistante de l’opinion et de l’ensemble des forces syndicales, non sans faire fi de leurs contre-propositions.

    Face au nouveau mouvement social massif qui s’est ensuivi, Emmanuel Macron s’est enfermé dans le déni et le sarcasme. Il argue de la légitimité démocratique en répétant que la réforme figurait dans son programme et qu’elle a été adoptée selon une voie institutionnelle validée par le Conseil constitutionnel.
    Une réalité parallèle

    Sauf que : 1) Emmanuel Macron n’a été réélu que grâce aux voix de la gauche, hostile au report de l’âge de la retraite ; 2) le peuple ne lui a pas donné de majorité parlementaire lors des législatives qui ont suivi le scrutin présidentiel ; 3) le projet portait sur les « principes fondamentaux de la Sécurité sociale », lesquels relèvent de la loi ordinaire, et non d’une loi de « financement de la Sécurité sociale » (article 34 de la Constitution), cavalier législatif qui a rendu possible le recours à l’article 49.3 pour imposer le texte ; 4) le gouvernement s’est résigné à cette procédure parce qu’il ne disposait pas de majorité positive, mais de l’absence de majorité pour le renverser au terme d’une motion de censure ; 5) le Conseil constitutionnel est composé de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires, non de juristes, et se préoccupe moins du respect de l’Etat de droit que de la stabilité du système comme l’avait déjà démontré son approbation des comptes frauduleux de la campagne électorale de Jacques Chirac, en 1995 ; 6) le détournement de la procédure parlementaire a suscité la désapprobation de nombre de constitutionnalistes et s’est accompagné du refus de toute négociation sociale.

    Comme en 2018, Emmanuel Macron répond à la colère populaire par la violence policière. Atteintes à la liberté constitutionnelle de manifester, utilisation de techniques conflictuelles de maintien de l’ordre, usage d’un armement de catégorie militaire qui cause des blessures irréversibles telles que des éborgnages ou des mutilations ont entraîné la condamnation de la France par les organisations de défense des droits de l’homme, le Conseil de l’Europe, la Cour européenne de justice, les Nations unies.

    Face à ces accusations, Emmanuel Macron s’enfonce dans une réalité parallèle et radicalise son discours politique. A peine réélu grâce aux voix de la gauche, dont celles de La France insoumise, il place celle-ci hors de l’ « arc républicain » dont il s’arroge le monopole de la délimitation. Il voit la main de l’ « ultragauche » dans la contestation de sa réforme. Il justifie les violences policières par la nécessité de lutter contre celles de certains manifestants.

    Sauf que, à nouveau : 1) le refus, récurrent depuis l’apport des suffrages de la gauche à Jacques Chirac en 2002 et le contournement parlementaire du non au référendum de 2005, de prendre en considération le vote des électeurs quand celui-ci déplaît ou provient d’une autre famille politique que la sienne discrédite la démocratie représentative, nourrit un abstentionnisme délétère et pousse à l’action directe pour faire valoir ses vues, non sans succès pour ce qui fut des Gilets jaunes et des jeunes émeutiers nationalistes corses auxquels il fut accordé ce qui avait été refusé aux syndicats et aux élus ; 2) le non-respect des décisions de justice par l’Etat lorsque des intérêts agro-industriels sont en jeu amène les écologistes à occuper les sites des projets litigieux, au risque d’affrontements ; 3) la stigmatisation d’une ultragauche dont l’importance reste à démontrer va de pair avec le silence du gouvernement à propos des voies de fait de l’ultra-droite identitariste et des agriculteurs productivistes qui multiplient les agressions contre les écologistes.
    « Ce n’est pas être un black bloc que de dénoncer les excès structurels de la police »

    Ce n’est pas être un « amish » et vouloir retourner « à la bougie » que de s’interroger sur la 5G ou sur l’inconsistance du gouvernement quand il défend à grand renfort de grenades les méga-bassines alors que se tarissent les nappes phréatiques du pays. Ce n’est pas être un black bloc que de dénoncer les excès structurels de la police. Ce n’est pas être un gauchiste que de diagnostiquer la surexploitation croissante des travailleurs au fil de la précarisation des emplois et au nom de logiques financières, de repérer le siphonnage du bien public au profit d’intérêts privés, ou de déplorer le « pognon de dingue » distribué aux entreprises et aux contribuables les plus riches. Point besoin non plus d’être grand clerc pour comprendre que la Macronie n’aime pas les pauvres. Elle n’a plus d’autre réponse que la criminalisation des protestations. Elle souhaite maintenant dissoudre la nébuleuse des Soulèvements de la terre que parrainent l’anthropologue Philippe Descola, le philosophe Baptiste Morizot, le romancier Alain Damasio ! Quand Gérald Darmanin entend le mot culture il sort son LBD.

    Dans cette fuite en avant, un pas décisif a été franchi lorsque le gouvernement s’en est pris à la Ligue des droits de l’homme. Ce faisant, la Macronie s’est de son propre chef placée en dehors de l’ « arc républicain ». Cette association, née, faut-il le rappeler, de l’affaire Dreyfus, est indissociable de l’idée républicaine. Seul le régime de Pétain avait osé l’attaquer. Sur la planète, ce sont bien les Poutine et les Orban, les Erdogan et les Modi, les Kaïs Saïed ou les Xi Jinping qui tiennent de tels propos. Oui, la France bascule.

    https://www.letemps.ch/opinions/va-france

    #France #Macron #macronisme #crise_politique #extrême_centre #poison_français #néolibéralisme #casserolades #autoritarisme #illibéralisme #répression #libertés_publiques #réformes #réformes_néolibérales #Etat_profond #fonction_publique #Conseil_de_défense #Gilets_jaunes #déni #sarcasme #violences_policières #réalité_parallèle #arc_républicain

    via @karine4, aussi signalé par @monolecte
    https://seenthis.net/messages/1002152

  • États-Unis : dans un McDonald’s, deux enfants âgés de 10 ans travaillaient sans être payés Julien Henninot - Le figaro

    Le département américain du Travail a découvert, par ailleurs, que plus de 305 jeunes ont été employés dans des restaurants de franchisés dans plusieurs États.

    C’est une découverte choquante, faite par l’inspection du travail américaine. Dans un communiqué publié par le US Department of labor cette semaine, l’administration explique avoir découvert « deux travailleurs de 10 ans dans un restaurant McDonald’s de Louisville » , dans le Kentucky, à la suite d’une enquête chez trois franchisés de l’État.

    Les deux enfants étaient employés, sans être payés, « parfois jusqu’à 2h du matin », à de multiples postes, dont la préparation et la distribution des commandes ou le nettoyage du restaurant, précise aussi le document. En outre, « l’un des deux enfants était autorisé à faire fonctionner une friteuse, une tâche interdite aux travailleurs de moins de 16 ans ».


    La présence de ces deux mineurs n’était pas la seule violation relevée par l’administration durant cette enquête chez les franchisés gérant 62 restaurants McDonald’s dans plusieurs États. 24 mineurs de moins de 16 ans ont travaillé « plus que les heures légalement autorisées », chez l’un des franchisés disposant de dix restaurants McDonald’s, et, chez un autre, 242 mineurs de 14 à 16 ans ont pu travailler « plus que les heures autorisées », par exemple. De même, chez le troisième, des enfants ont pu travailler « pendant les heures d’école », une violation de la régulation.

    212.754 dollars d’amende
    « Ces rapports sont inacceptables, profondément troublants et vont à l’encontre des attentes élevées que nous avons pour l’ensemble de la marque McDonald’s », a réagi la patronne des ressources humaines et vice-présidente chez McDonald’s, Tiffanie Boyd, sur CNN. De son côté, l’un des franchisés a indiqué au média américain que les deux travailleurs de 10 ans étaient les enfants d’un employé qui venaient voir leur parent sur son lieu de travail, sans avoir obtenu le feu vert de la direction.

    Au total, les trois franchisés ont permis à 305 mineurs de travailler plus que le nombre d’heures autorisés, ou d’effectuer des tâches interdites aux jeunes travailleurs, résume le communiqué. Les employeurs ont par ailleurs écopé d’amendes de 212.754 dollars pour violation des lois sur le travail des enfants.

    Aux États-Unis, les adolescents peuvent travailler dès 14 ans, bien que leur charge soit encadrée par la loi. Les autorités fédérales tentent de serrer la vis face aux abus : « Nous constatons une augmentation des violations fédérales du travail des enfants, notamment en permettant aux mineurs d’utiliser des équipements ou de gérer des types de travail qui les mettent en danger ou les emploient pendant plus d’heures ou plus tard dans la journée que ne le permet la loi », s’indigne, dans le communiqué, Karen Garnett-Civils, en charge de ces problématiques à Louisville.

    #enfants #enfance #travail #exploitation #capitalisme #néolibéralisme #pauvreté #économie #macdo #mcdonald's #malbouffe #travail_des_enfants #exploitation_humaine #enfance_volée

    Source : https://www.lefigaro.fr/conso/etats-unis-dans-un-mcdonald-s-deux-enfants-ages-de-10-ans-travaillaient-san

  • Royaume-Uni : plus d’un million de colis alimentaires distribués aux enfants en un an, du jamais vu Le figaro
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/royaume-uni-plus-d-un-million-de-colis-alimentaires-distribues-aux-enfants-

    Le recours aux banques alimentaires a atteint des sommets l’an dernier au Royaume-Uni, qui traverse une profonde crise du coût de la vie, avec pour la première fois plus d’un million de colis distribués à des enfants, selon une association caritative mercredi 26 avril. Près de trois millions de colis alimentaires d’urgence ont été distribués entre avril 2022 et mars 2023 par l’association caritative Trussell Trust, qui gère un vaste réseau de banques alimentaires dans le pays. Il s’agit du plus grand nombre de colis jamais distribués en une année par l’association.

    Plus d’1,1 million de ces colis d’urgence ont été distribués à des enfants, soit une hausse de 36% sur un an, souligne-t-elle. « Ces nouveaux chiffres sont extrêmement inquiétants et montrent qu’un nombre croissant de personnes n’ont d’autre issue que de se tourner vers des organisations caritatives (...) et ce n’est pas juste », a réagi Emma Revie, directrice générale de Trussell Trust, citée dans un communiqué.

    « Les aides sociales ne reflètent pas les coûts essentiels »
    Cette dernière juge « inadapté » le système d’aides sociales conçu pour soutenir les plus modestes. « Les aides sociales ne reflètent pas les coûts essentiels (d’un foyer) et en conséquence les gens sont poussés plus profondément encore dans la misère », insiste-t-elle.

    Selon l’association, plus de 760.000 personnes ont eu recours à une banque alimentaire pour la première fois entre avril 2022 et mars 2023, preuve selon elle de l’ampleur de la crise que subissent les ménages britanniques confrontés à une inflation supérieure à 10% depuis des mois. Toutes les régions du Royaume-Uni sont concernées, avec une hausse des colis distribués d’au moins 28% dans chaque région, et qui a atteint 54% dans le Nord-Est plus déshérité.

    « Une augmentation sans précédent »
    « Nous connaissons une augmentation sans précédent du nombre de personnes venant dans les banques alimentaires, en particulier des gens avec un emploi et dont le revenu ne permet pas de suivre la hausse du coût de la vie », constate ainsi Brian Thomas, responsable d’une banque alimentaire à South Tyneside dans le nord-est du pays, cité dans le communiqué.

    L’association appelle le gouvernement à « agir maintenant pour renforcer le système de sécurité sociale ». En plus des aides sociales habituelles, le gouvernement a débloqué des mesures exceptionnelles dans le contexte de crise, notamment pour cette année une aide de 900 livres (environ 1.000 euros) pour les ménages les plus modestes ou encore un paiement de 300 livres pour aider les retraités à payer leurs factures d’énergie.

    #enfants #angleterre #capitalisme #néolibéralisme #pauvreté #banques_alimentaires #crise

  • 🛑 La menace d’extrême-droite... - Basta !

    Qu’elle se revendique du suprémacisme, du populisme, ou de la « préférence nationale », l’extrême-droite progresse sur tous les continents. Là où elle accède au pouvoir, les conséquences sont désastreuses pour les classes populaires, les femmes et les personnes stigmatisées ou discriminées. Les institutions démocratiques sont affaiblies, voire suspendues. La violence des groupes ou milices néo-fascistes s’intensifient (...)

    #extrêmedroite #néofascisme... #Antifascisme

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://basta.media/dossier-la-menace-d-extreme-droite

  • 1793, l’Abbé Grégoire présente un “Systême de dénominations topographiques Pour les places, rues, quais etc. de toutes les communes de la République”
    https://neotopo.hypotheses.org/5449

    Grégoire (Citoyen), Convention nationale, 1793, “Systême de dénominations topographiques Pour les places, rues, quais etc. de toutes les communes de la République“, Paris, Imprimerie Nationale, s.d. (janvier 1794), 27 p. Diverses pétitions, renvoyées à...

    #BibNeotopo #Catégories #ExploreNeotopo #Neotopo_vous_signale #Toponobservations

  • Braccianti bambini trattati come schiavi nelle campagne di Latina

    Giovanissimi migranti sfruttati da clan mafiosi e padroncini fascisti. La denuncia di un lavoratore italiano: «Agenti e politici locali in una delle aziende già conosciute alle forze dell’ordine»

    «Nella mia esperienza l’unica legge vigente in alcune aziende dell’#Agro_Pontino è quella del padrone, che decide tutto a partire da chi deve lavorare, quante ore di lavoro deve fare e quanto dobbiamo essere pagati. Se qualcuno si lamenta non ti richiama più, oppure ti insulta o minaccia in modo brutale. L’ho visto personalmente minacciare braccianti del Bangladesh e indiani con fucili e pistole per farli tacere dopo tre mesi di lavoro svolto senza stipendio». A parlare è un bracciante italiano di origine calabrese che da poche settimane ha lasciato la provincia di Latina perché stanco di umiliazioni e violenze. Ha lavorato infatti sotto padrone nelle campagne dell’Agro Pontino da quando aveva 16 anni. Le sue mani sembrano quelle di un anziano bracciante di ottant’anni. Ne ha invece solo quarantadue.

    Mostra delle foto fatte di nascosto col suo cellulare mentre lavora sotto le serre con la schiena piegata accanto a quella di altri suoi compagni immigrati. E con le foto anche alcuni eloquenti vocali. Dichiara e dimostra, ora che è al sicuro in un paese vicino Milano, qualcosa di inaspettato anche per chi si occupa di studiare e denunciare lo sfruttamento dei braccianti italiani e immigrati della provincia di Latina da vent’anni. «Ancora in queste settimane, soprattutto il venerdì, il sabato e la domenica, arrivano anche minori a lavorare come schiavi. Sono ragazzi provenienti dal Bangladesh e dall’India. Hanno 14 anni, altre volte 15. Qualcuno arriva al massimo a 17. Non parlano italiano se non pochissime parole che il caporale indiano, su mandato di sedicenti capi della comunità indiana o bangladese, fa imparare loro per eseguire correttamente gli ordini del padrone italiano. Devono soprattutto capire quando arriva l’ordine di scappare perché si teme l’arrivo dei Carabinieri o di qualche controllo specifico».

    Sono giovanissimi immigrati che anziché frequentare corsi di formazione e di lingua, le scuole italiane come i loro coetanei o pensare a vivere in modo sereno la loro adolescenza, sono impiegati senza contratto anche per dieci o dodici ore al giorno nella raccolta delle carote, delle cipolle o dei ravanelli che garantiscono profitti illeciti a padroni e criminali italiani e immigrati e a un sistema agromafioso che, ricorda l’Eurispes, fattura ogni anno circa 24,5 miliardi di euro.

    «Il padrone li recluta parlando coi caporali o con il capo indiano della comunità per pagarli appena 4 euro l’ora. Parliamo di 40 euro al giorno per svolgere un lavoro faticoso e pericoloso. Devono infatti camminare in ginocchio per raccogliere gli ortaggi, usare coltelli affilati per tagliare cespi di insalata o i famosi cavolirapa per il mercato tedesco, e sollevare cassette molto pesanti dopo averle riempite completamente. Le loro pause, come anche le mie, sono al massimo di quaranta minuti per tutta la giornata. I dolori alla schiena, anche a quell’età, o alle ginocchia, sono molto forti e qualcuno di loro per evitare di sentire la fatica prende, come anche molti altri immigrati sfruttati, pasticche o oppio che alcuni hanno dentro i loro zaini». Si tratta di un fenomeno già denunciato nel 2014 da “In Migrazione”, riscontrato peraltro anche in molti processi in corso presso il Tribunale di Latina.

    «Sono minori che vivono in famiglie i cui genitori fanno anche loro i braccianti. Se sommi lo stipendio di padre, madre e figlio minore, tutti sfruttati nelle campagne pontine in aziende molto note, si raggiunge a malapena il salario previsto per il lavoro di un singolo bracciante con regolare contratto. Insomma, ne fai lavorare tre al prezzo di uno, minore compreso. Quando ho provato a dire al padrone che doveva trattarci bene e darci quello che ci doveva, mi ha insultato. Mi ha chiamato calabrese di merda. Una volta mi ha anche preso a calci e a schiaffi, dicendomi che potevo rivolgermi tranquillamente ai sindacati o ai giornalisti, tanto non ha paura di nessuno». Il padrone in questione, peraltro, «è noto alle forze dell’ordine, ma sembra fregarsene. Forse è protetto o si sente protetto, anche perché in azienda, soprattutto nel fine settimana, arrivavano alcuni agenti e politici locali. Si ritrovava anche con alcuni imprenditori agricoli di successo che dicevano fossero molto vicini alla camorra. Si prendevano tutti sotto braccio e pranzavano insieme, mentre io, insieme a quei ragazzi che potevano avere l’età di mio figlio, lavoravamo per loro quasi gratuitamente. E quando qualcuno di noi ha cercato di ribellarsi è finito in ospedale con la testa rotta. Il caporale infatti lo ha preso a bastonate fino a lasciarlo in terra sporco di sangue mentre il padrone faceva sparire il bastone per evitare guai».

    Non solo pratiche però, anche il linguaggio del padrone è importante. E infatti «amava farsi chiamare Mussolini, tanto che aveva fatto montare in azienda busti e adesivi inneggianti al fascismo. Quando pagava i salari, spesso in contanti, ricordava ai braccianti immigrati, minori compresi, che in Italia ci vorrebbe Mussolini o Hitler per sistemare le cose. E poi li insultava definendoli degli indiani idioti, che in Italia devono obbedire agli ordini degli italiani e ringraziare per il lavoro che lui gli garantiva. Era un fascista amico».

    Questo è probabilmente uno di quegli imprenditori che secondo il presidente del Consiglio Giorgia Meloni non deve essere disturbato, come lei stessa ha dichiarato agli industriali durante un’iniziativa pubblica. Peraltro anticipando quanto affermato di fatto anche dal neo direttore generale dell’Ispettorato Nazionale del Lavoro il giorno del suo insediamento. Non disturbare il manovratore, dunque, anche quando sfrutta lavoratori, ambiente e minori. È la solita dottrina di una destra che è forte con gli sfruttati, italiani e immigrati, donne e uomini, e invece attenta a non disturbare i forti, soprattutto quando sono padroni e fascisti che portano voti e consenso.

    https://ilmanifesto.it/braccianti-bambini-trattati-come-schiavi-nelle-campagne-di-latina
    #exploitation #enfants #enfance #mineurs #braccianti #Italie #Latina #agriculture #néo-esclavage #Bangladesh #Inde #migrations #caporalato

  • La salade des cravatés Jean-François Nadeau - Le Devoir

    Les pièces de viande sont désormais placées sous haute surveillance. Attention à qui partira sans demander son reste avec un morceau sanguinolent sous le bras : aux portiques de sécurité, l’alarme se mettra à hurler. Ces chiens de garde modernes, ces renifleurs de puces électroniques, sont de plus en plus nombreux à traquer les voleurs.

    Ce n’est pas là de la science-fiction. Plusieurs supermarchés, en Europe, tentent bel et bien de pallier, par des mesures de surveillance exacerbées, les vols à l’étalage du côté de la boucherie et de la charcuterie. D’Athènes à Londres, en passant par Paris et Berlin, les cas de vol de viande sont de plus en plus nombreux https://rmc.bfmtv.com/actualites/economie/conso/les-supermarches-confrontes-a-la-hausse-des-vols-on-met-des-antivols-sur- .

    . . . . .
    Au même moment, au sein d’une des portions les plus privilégiées de la planète, des gens en sont à se demander, dans l’entre-soi de leur vie chic projetée sur papier glacé, si la calandre de la Rolls-Royce, le yacht surdimensionné et la montre en or suffiront encore pour proclamer, à la face du monde, le sentiment exacerbé de leur supériorité.

    Désormais, l’industrie du luxe constitue le fonds de commerce de quelques-unes des plus grandes fortunes du monde. Tandis que le gros de la population se fait manger la laine sur le dos, des béni-oui-oui font l’éloge du mode de vie des ultrariches en vantant, entre autres choses, « l’élégance masculine ». L’homogénéité des apparences vestimentaires, créée par la société de consommation dans l’après-guerre, est une illusion égalitariste que ce retour du chic promet de clarifier.

    Contre quoi se battent ces gens qui revendiquent, sans rire, leur droit à l’élégance, comme si le fait de porter un mouchoir de poche constituait une résistance aux vraies dérives de notre temps ? Que valent leurs déclarations d’amour à la nation, eux qui s’emploient en tout temps à cautionner les iniquités qui la mine de l’intérieur ?

    L’important, pour eux, a toujours été de manifester coûte que coûte le sentiment de leur supériorité. Qu’importe pour ces gens-là que leur élégance se confonde historiquement avec les vieux habits du capital financier. Cette élégance d’un genre bien particulier, érigée en nouvelle norme par ceux qui font fortune des excès, constitue une autre tentative pour justifier l’inégalité économique par une domination symbolique.

    Depuis ses origines, le costume de l’homme d’affaires s’impose comme celui d’êtres qui ont les moyens de chômer. Ce n’est pas un vêtement pour s’user à l’atelier, mais pour commander aux autres de le faire. Pierre Falardeau, dans Le temps des bouffons https://www.ledevoir.com/culture/cinema/563253/le-temps-des-bouffons-le-film-de-liberte-totale-de-pierre-falardeau , parlait à raison d’un « beau ramassis d’insignifiants chromés, médaillés, cravatés, vulgaires et grossiers avec leurs costumes chics et leurs bijoux de luxe ».

    Les porte-voix de l’ultra-droite mondaine s’emploient, par tous les moyens, à avaliser les inégalités sociales dans les journaux, à la télévision, à la radio. Bien assis sur leur steak, ils nous rappellent, au nom de la grandeur d’une civilisation dont ils se croient les parangons, leur droit de faire bombance, entre amis, avec quelques têtes de veau. Devant les autres, ils s’emploient à jouer les bouchers, en tranchant la langue de ceux qui osent les contester.

    Parlant de gros jambons, celui que le commun des mortels mange au Canada est-il à la veille d’être mieux contrôlé ? En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments a confirmé, l’été dernier, le lien entre le cancer et la consommation de nitrites dans les viandes transformées. Les sels de nitrite, les sels de nitrate ou encore les deux sont ajoutés à plusieurs viandes pour en améliorer la couleur, la texture et la saveur, de même que pour contrôler la croissance microbienne. En Europe, le taux permis, jugé désormais trop élevé, est de 150 mg par kilo de viande. L’État français demande au secteur de l’agroalimentaire de réduire de 20 à 25 % ces teneurs. Plusieurs instances recommandent une interdiction totale. Pendant ce temps, au Canada, l’usage permis de ces substances est de 200 mg/kg…https://inspection.canada.ca/controles-preventifs/produits-de-viande/nitrites/fra/1522949763138/1522949763434

    La consommation de viande à outrance constitue un trait affirmé du modèle de société néoconservateur. Nous sommes encouragés à en manger, bien que nous sachions qu’elle pose toutes sortes de problèmes, d’un bout à l’autre de la chaîne de l’alimentation. Cette consommation a conditionné des comportements troublants, tant chez ceux qui n’ont plus les moyens d’en manger et qui se retrouvent à en voler que chez ceux qui mordent la société de tous côtés, en jouant les grands fauves. Cela dresse, sans conteste, le portrait d’une société malade, condamnée à regarder même le prix de la salade grimper.

    J’ai regardé hier la première de Survivor Québec . Cette aventure en simili, télédiffusée à grand renfort de publicités, présente des gens d’ici à qui est enseigné, entre autres choses, l’art d’identifier, aux Philippines, des plantes comestibles. Très pratique pour apprendre à manger différemment ici-bas…

    Le divertissement, par définition, fait diversion. Peut-on s’empêcher de constater que celui-ci mime un modèle de société dont nous sommes déjà gavés ? Soyez à vous-même votre propre but ! Luttez les uns contre les autres ! Au diable la vie en commun ! Dans cette quête où règne le chacun pour soi, le gagnant est le dernier à survivre, au milieu d’une île en plastique, avec de l’argent qui lui sort par les oreilles. N’est-ce pas là une représentation du modèle de société dans lequel nous coulons ?

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/787732/chronique-la-salade-des-cravates

    #bourgeoisie #luxe #entre-soi #viande #inflation #ultra_riches #néolibéralisme #ultra-droite #inégalités_sociales #médias #divertissement #canada #capitalisme

  • 🛑 Un excellent ouvrage pédagogique, très bien fait, pour dénoncer et débusquer le cancer négationniste partout où il se trouve... et souvent là où on ne l’attend pas.

    ⏺ LE NÉGATIONNISME - Histoire, concepts et enjeux internationaux.
    Editions Eyrolles - 2023 - 187 pages - 12 euros

    #SecondGuerremondiale #nazisme #néonazisme #extrêmedroite #extrêmegauche #Shoah #génocide #antisémitisme #barbarie #campsdeconcentration #campextermination #chambreàgaz #négationnisme #révisionnisme #falsification

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  • #Québec veut fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler Le Devoir - Florence Morin-Martel à Quebec
    Le ministre du Travail, Jean Boulet, a déposé mardi un projet de loi pour fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler, sauf exception.

    Avec ce texte législatif, le ministre Boulet souhaite favoriser la persévérance scolaire des jeunes dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre. « C’est la relève de demain », a dit M. Boulet.

    Pour les Québécois de moins de 16 ans, le projet de loi 19 veut aussi restreindre à 17 le nombre d’heures de travail par semaine — incluant la fin de semaine — durant l’année scolaire. Les heures travaillées entre le lundi et le vendredi seraient limitées à 10 à compter du 1er septembre prochain.


    Des exceptions sont prévues à l’interdiction de travailler avant l’âge de 14 ans, notamment pour le gardiennage, la livraison de journaux et le tutorat. Il sera aussi possible pour l’enfant d’un propriétaire — ou du conjoint ou de la conjointe de celui-ci — de travailler au sein de l’entreprise familiale si elle compte moins de 10 employés.

    « Ces exceptions-là sont véritablement le prolongement de la vie familiale et scolaire des enfants », a affirmé M. Boulet.

    À l’heure actuelle, il est permis de travailler au Québec avant l’âge de 14 ans à condition d’avoir une autorisation parentale. Pour une personne de 16 ans et moins sans diplôme, il est interdit de se rendre au boulot durant les heures de classe.

    Très attendu, le texte législatif du ministre Boulet reprend les grandes lignes du rapport du Comité consultatif du travail et de la main-d’oeuvre (CCTM), rendu public en décembre dernier.

    M. Boulet a souligné qu’il déposait ce projet de loi dans un contexte où les accidents du travail touchant les Québécois de moins de 16 ans ont bondi de 36 % en 2021.

    Le projet de loi 19 veut aussi augmenter le montant des amendes en cas d’infraction aux dispositions concernant le travail des enfants. La somme passera de 600 $ à 1 200 $ pour une première infraction et de 6 000 $ à 12 000 $ en cas de récidive.

    D’autres détails suivront.

    #enfants #filles #garçons #travail #capitalisme #néo-libéralisme #libéralisme #néo_libéralisme #accidents #conditions_de_travail

    Source : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/787026/le-projet-de-loi-pour-encadrer-le-travail-des-enfants-depose-mardi-a-l-ass

  • Arbeit macht unfrei
    https://www.telepolis.de/features/Arbeit-macht-unfrei-7546278.html?seite=all

    18.3.2023 von Dirk Farke - Die Verherrlichung „deutscher Arbeit“ im Naziregime. Über die Karriere eines Ideologems und seine Kontinuitäten in der Nachkriegszeit.

    Die Vorstellung, dass Deutsche besonders gut, hart, effizient, präzise, tüchtig und fleißig arbeiten – ihre Beziehung zur Arbeit gilt in der Welt als einzigartig – hat eine lange Tradition und hält sich bis heute.

    Besonders wirkmächtig war dieser Topos während des Naziregimes. Aber, so stellt Nikolas Lelle in seinem sozialphilosophischen Buch „Arbeit, Dienst und Führung. Der Nationalsozialismus und sein Erbe“ fest, Analyse und Kritik der NS-Arbeitsauffassung kamen in der Forschung bislang zu kurz und es sei erstaunlich, wie wenig sich die Auseinandersetzungen mit dem Naziregime „um dessen Verhältnis zu Arbeit drehen“.

    Man muss an dieser Stelle einschränkend hinzufügen, und für diese Feststellung reicht bereits ein Blick in das 31 Seiten umfassende Literaturverzeichnis, an einer kritischen, elementaren Analyse deutscher Arbeit in der NS-Zeit fehlte es bisher. Denn an verharmlosender, beschönigender und verherrlichender Literatur zu dieser Thematik hat es weder vor noch nach 1945 gemangelt.

    Aber in Bezug auf eine fundamentale, alle Aspekte deutscher Arbeit – einschließlich der Vernichtung durch Arbeit – in dieser Zeit betreffenden Kritik, hat der Autor eine eindrucksvolle, lehrreiche und richtungweisende Fleißarbeit vorgelegt.
    Das besondere Verhältnis

    Dieses besondere Verhältnis der Deutschen zu ihrer Arbeit beginnt sich „im langen 19. Jahrhundert“ (Eric Hobsbawm) zu entfalten, auch wenn, wie Lelle richtig anmerkt, bereits in Martin Luthers Schriften Vorläufer dieser Idee aufzufinden sind.

    In Literatur und Wissenschaft, in Kunst und Politik treten zunehmend Positionen auf, und der Autor exemplifiziert aus allen Bereichen prägnante Beispiele, die die Verherrlichung von „deutscher Arbeit“ schildern und als Gegenbild „den Juden“ entwerfen.

    Deutsche Arbeit wird als Pflichtgefühl definiert, das den Arbeitenden an die (Betriebs-)Gemeinschaft binde. Die Arbeit wird erledigt, nicht um des Verdienstes willen, sondern zum Wohl des Ganzen geleistet.

    Das Gegenteil sei die „jüdische Arbeit“, die allein für den eigenen Nutzen getan werde. Entscheidend sei nicht die Art der Tätigkeit, sondern wie sie ausgeführt werde. Der (deutsche) Kaufmann arbeitet ehrlich und gemeinnützig, der (jüdische) Händler jedoch suche immer nur seinen eigenen Vorteil.

    Und das Ideologem deutsche Arbeit, auch hierzu finden sich bei Lelle Beispiele, ist nicht auf den Antisemitismus beschränkt. Auch der „gute deutsche Kolonisator“ des Imperialismus arbeitete stets an der Erziehung zur Arbeit und kolonialisierte grundsätzlich nur gemeinnützig und nachhaltig.

    An diese Tradition konnten die nationalsozialistischen Frühschriften von Gottfried Feder, Anton Draxler und Dietrich Eckart nach dem Ersten Weltkrieg nahtlos anschließen und von ihren Texten spannt sich ein Netz zu Hitlers frühen Reden und Schriften.
    Die „erste Pflicht jedes Staatsbürgers“

    Lelle untersucht die Texte systematisch mit dem Ziel, die NS-Arbeitsauffassung zu bestimmen: „Die Macht des Leihkapitals müsse gebrochen werden“ und es gelte, sich von der „Zinsknechtschaft des Geldes zu befreien“, hinter dem Kapitalismus, der Sozialdemokratie und dem Kommunismus stünden die Juden, ihren „Mammonismus, die geheimnisvolle Herrschaft der großen internationalen Geldmächte“ gelte es zu bekämpfen, nicht den Kapitalismus insgesamt.

    Diese Schimären bilden die Grundlage von Hitlers 25-Punkte-Programm von 1920. Um es zu erreichen, ist es die „erste Pflicht jedes Staatsbürgers (…) geistig oder körperlich zu schaffen“, und zwar zum Nutzen aller.

    Das sich hieraus ergebende Konstrukt der Volksgemeinschaft bildet die ideologische Verbindung zwischen Antisemitismus und Arbeitsauffassung. Eingegrenzt durch den Begriff der Rasse, definiert sich der NS-Arbeitsbegriff: Arbeit ist Dienst an der Volksgemeinschaft.

    Aus dieser Definition ergibt sich zum einen, dass nicht allein die Erwerbsarbeit als Arbeit gilt, sondern jede Tätigkeit, die der Volksgemeinschaft nützt, also auch die Haushalts- und Reproduktionstätigkeiten, die ausschließlich den Frauen zugeordnet war.

    Selbst Arbeitslose wurden symbolisch zu Arbeitenden umgewertet, wenn sie zum Beispiel eine ehrenamtliche Tätigkeit ausübten. Zum anderen ergibt sich aus der Überhöhung der Arbeit als Dienst die Abwertung der Nicht-Arbeit. Sie gilt, dieser Logik zufolge, als schädlich. Die Verfolgung „Asozialer“ und „Arbeitsscheuer“ hat hier ihr ideologisches Fundament (vgl. dazu: „Noch immer nicht in der deutschen Erinnerungskultur angekommen“).
    Politische Ökonomie des Naziregimes

    Diese NS-Arbeitsauffassung schildert der Autor als Versuch, eine Antwort auf die Probleme moderner, industrieller Arbeit, auf die Entfremdung der Arbeit zu finden. Allem voran der Antisemitismus ermöglichte eine Kapitalismuskritik, ohne den Kapitalismus abzuschaffen.

    Nicht die Verhältnisse, die entfremdete Arbeit produzieren, sollten abgeschafft oder auch nur verändert werden, sondern die Art und Weise, wie sich Menschen in diesen aufeinander beziehen.

    Man präsentierte sich als Gegenbild sowohl der liberalen Arbeitsauffassung, organisiert in kapitalistischen Marktbeziehungen, als auch gegen einen sozialistischen Begriff, der auf eine demokratische und kollektive Organisation zielte. Arbeit wurde, so zitiert Lelle an dieser Stelle, zu Recht Franz Neumann (1900 – 1954) nicht mehr als Ware verstanden, sondern als Ehre. In der Propaganda wähnte man sich auf einem dritten Weg.

    Es gehörte zur politischen Ökonomie des „dritten Reiches“ eine Verbindung zur Arbeiterklasse herzustellen, die Arbeiter sozial in das Regime zu integrieren, um sich deren Legitimität langfristig zu sichern.

    Die Einsicht, dass faschistischer Kapitalismus nicht auf die „Passivierung des Proletariats“ setzt, sondern auf dessen „Aktivierung“ findet sich bereits bei Walter Benjamin (1892-1940), bei Herbert Marcuse (1898-1978): „Die totale Aktivierung und Politisierung entreißt breite Schichten ihrer hemmenden Neutralität (...)“ und Max Horkheimer (1895-1973): „Die Aktivierung der Massen ist Aufgabe des faschistischen Apparats“.
    Neue Formen der Menschenführung

    Damit die Arbeiter auch wollen, was sie sollen, experimentierte man in ausgewählten Betrieben mit neuen Formen der Menschenführung:

    Bekanntestes Beispiel sind die Kölner Klöckner-Humbold-Deutz-Werke (KHD). Hier wurden Mitte der 1930er-Jahre Formen des Personalmanagements eingeführt, die auf die Eigenverantwortung der Arbeiter setzten. Ziel war es, den Arbeiter zum Mitarbeiter zu machen. Der Betriebsdirektor verlieh einigen besonders effektiven Arbeitern den Titel „Selbstkontrolleur“, erkennbar an dem Schriftzug „Ich prüfe selbst“.

    Das bedeutete, dass sie, ohne eine materielle Zusatzvergütung dafür zu erhalten, ihre Produkte selbst auf etwaige Mängel überprüfen und gegebenenfalls reklamieren konnten. Auch wurde einigen ausgezeichneten Facharbeitern der Titel „Selbstkalkulator“ verliehen. Sie durften ihre Akkorde selbst festsetzen und somit ihr Gehalt selbst bestimmen.

    Die NS-Presse feierte die neue Personalführung als Realisierung der eigenen Ideologie und in der SS-Zeitung Das Schwarze Korps war zu lesen: „Hier ist der Nationalsozialismus zur Tat geworden.“

    Die NS-Herrschaftsform strafte also nicht nur, sie aktivierte auch und brachte eine bestimmte Subjektform des deutschen Arbeiters hervor, das der Autor das „folgende Selbst“ nennt. Die „klassenlose NS-Klassengesellschaft“ (Theodor W. Adorno 1903 – 1969) machte den Arbeiter zum Mitarbeiter.

    Das folgende Selbst ist der Arbeitertypus des NS-Kriegsfordismus und an diese Gesellschaftsordnung gebunden. Im kapitalistischen Normalvollzug der Nachkriegszeit konnte an diese Tendenzen angeschlossen werden, aber der Wegfall des Führers musste kompensiert werden.

    Statt Führer und Gefolgschaft hieß es ab jetzt Vorgesetzter und Mitarbeiter. Erforderlich wurde eine modifizierte Subjektform des deutschen Arbeiters, die Lelle das „führende Selbst“ nennt.
    Kontinuitäten in der Nachkriegszeit

    Die Nachkriegsgeschichte ist in der Justiz, der Verwaltung, der Politik und den Ministerien, das ist bekannt und an Literatur hierzu mangelt es nicht, geprägt durch personelle Kontinuitäten.

    In den 1950er-Jahren lag beispielsweise der Anteil der führenden Mitarbeiter des Arbeitsministeriums mit NSDAP-Parteibuch im Schnitt bei 60 Prozent.

    Lelle geht es in seiner Arbeit auch nicht um personelle, sondern um ideologische Kontinuitäten: Um das Fortbestehen der deutschen Arbeitsauffassung, die jedoch, zumindest oberflächlich und nach außen hin, vom Antisemitismus, Antiziganismus, Rassismus und Sozialchauvinismus bereinigt werden musste.

    Ganz ohne personelle Kontinuität geht allerdings auch das nicht. Den bruchlosen Sprung vom faschistischen Chefideologen zum Chefausbilder im Dienst des Kapitals gelang unter anderem: Reinhard Höhn. Der 1904 geborene stramme Antisemit und Jurist baute Heidrichs Sicherheitsdienst (SD) mit auf, dessen Ziel es war, „Volksfeinde“ aufzuspüren, um die Verhältnisse zu stabilisieren.

    Von Himmler zum SS-Oberführer ernannt, lieferte er Argumente für eine europaweite Vertreibungs- und Vernichtungspolitik. 1953 wurde er Geschäftsführer der Deutschen Volkswirtschaftlichen Gesellschaft und baute die Bad Harzburger Gesellschaft für Führungskräfte auf. Deren Akademie war bald die erste Adresse in der BRD für Management-Training und unternehmerische Führungsmodelle.

    Nicht zuletzt wegen der umfangreichen Unterstützung alter SS Kameraden, die sich jetzt bei Höhn als Führungskräfte in Unternehmen ausbilden ließen.
    Schulungen mit prominenten Kunden

    Zu den Kunden zählten zum Beispiel AEG-Telefunken, Aldi Nord, Bayer, BMW, C&A Brenninkmeyer, Esso, Ford, Hoechst, Karstadt, Kaufhof, Krupp, Mannesmann, Opel, Thyssen, das Versandhaus von Beate Uhse, VW und viele mehr. Auch der Gründer der Drogeriemarktkette dm, erfahren wir von Lelle, wurde von seinem Vater zur Schulung nach Harzburg geschickt.

    Die alte Logik vom Führer und Gefolgschaft hat sich angepasst und modernisiert, lebt aber in „entnazifizierten“ Formen fort. Nach der Befreiung hieß es nicht mehr „Führer befiel – wir folgen“, sondern „Führer befiel – wir managen“, wie die Zeitschrift Konkret titelte.

    Anfang der 1970er endete der staatlich gelenkte Kapitalismus und oktroyiert wurde die bis heute andauernde neoliberale Variante. Nicht allein, weil diese von Beginn an wegen ihres politisch-ökonomischen Autoritarismus kritisiert wurde, sondern vor allem auch wegen der ideologischen Nähe zur politischen Ökonomie des NS – zum Beispiel erfolgte damals wie heute der Ausschluss aus der (Volks-)Gemeinschaft mit und durch Arbeit – hätte man sich hier eine etwas ausführlichere Darlegung gewünscht.

    Lelle belässt es bei der Feststellung: Das „führende Selbst“ hat ausgedient und wurde durch das (unternehmerische) folgende Selbst ersetzt, das für sich allein steht. Die Aktivierung der Selbststeuerungspotentiale liegt in der Selbstverantwortung, Ziel ist, sich selbst möglichst gut zu verkaufen und Gewinn zu machen.
    Das kapitalistische Leistungsprinzip

    Kritisiert wird noch in zwei Sätzen die neoliberal transformierte Regierungs-SPD und Vizekanzler Franz Münteferings verdrehtes und sozialdemokratisiertes Paulus-Postulat: „Wer arbeitet, soll auch essen“, eine wiedererstarkte neue antisemitische Rechte samt Unterstellungen von Thilo Sarrazin bis Björn Höcke, aber das war es dann leider auch.

    Bis heute ist die berufliche Karriere das Ideal der bürgerlichen Leistungsgesellschaft und des kapitalistischen Leistungsprinzips. Rassistisch aufgewertet und radikal zu Ende gedacht, impliziert es genau die Devise, die unter anderem über dem Eingangstor vom KZ Buchenwald zu lesen war: „Jedem das Seine.“

    Lelle resümiert ganz zu Recht, dass einem das Nachdenken über den Faschismus zwangsläufig immer wieder zurückwirft auf den Kapitalismus. Prägnant formuliert bereits am Vorabend des Zweiten Weltkrieges von Max Horkheimer:

    „Wer aber vom Kapitalismus nicht reden will, soll vom Faschismus schweigen.“

    Die Forderung nach einer radikalen Veränderung des Arbeitsbegriffes, auch darin ist dem Autor zuzustimmen, impliziert die Forderung nach einer radikalen Veränderung der Gesellschaft, ohne wird es nicht gehen.

    „Die Emanzipation des Menschen aus versklavenden Verhältnissen“, so noch einmal Horkheimer, „zielt auf den Marxschen kategorischen Imperativ“: Alle Verhältnisse umzuwerfen, in denen der Mensch ein erniedrigtes, ein geknechtetes, ein verlassenes, ein verächtliches Wesen ist.

    Arbeitsverhältnisse sind nur allzu oft ein solches Verhältnis. Ein kritischer Arbeitsbegriff dagegen muss versuchen, auch diejenigen zu integrieren, die sich weigern: Jeder kann, keiner muss, aber für alle wird gesorgt.

    Nikolas Lelle
    Arbeit, Dienst Und Führung. Der Nationalsozialismus und sein Erbe
    Verbrecher Verlag, Berlin 2022
    366 Seiten, 30 Euro

    #Allemagne #nazis #travail #antisemitisme #néolibéralisme

  • « Ecoutez Jeanne Humbert »
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#humbert

    En ce mois de mars, rendons hommage à une des pionnières du combat des femmes pour une libre sexualité, la liberté de la contraception et de l’avortement, Jeanne Humbert (1890-1986), militante libertaire, pacifiste, naturiste et néo-malthusienne. Initié à la fin du XXe siècle par le pédagogue libertaire Paul Robin (1837-1912), le néo-malthusianisme visait à ce que le peuple puisse en contrôlant les naissances améliorer son sort et offrir moins de chair à canon (pour la guerre), de chair à travail (pour l’usine) et de chair à plaisir (pour la prostitution). Eugène (1870-1944) et Jeanne Humbert vont populariser cette forme de lutte (...)

    #pacifisme #néomalthusianisme #libertaire #anarchisme #féminisme #Humbert #PaulRobin

    • On peut saluer l’engagement de Jeanne Humbert sans toutefois adhérer au néomalthusiannisme – car, heureusement, on peut être pour la liberté de contraception et l’avortement sans être malthusien ou néo-malthusien.

      Et rappeler que, pour le courant communiste révolutionnaire, le néo-malthusianisme correspond au degré zéro de la réflexion politique...

      Chaque période de crise a toujours produit son lot de malthusiens expliquant qu’il faut limiter le nombre des naissances – plutôt que de se demander pourquoi le système économique n’est pas capable de donner à chacun « une place au banquet de la nature ». Si bien que les idées de Malthus – déjà violemment critiquées par #Marx et #Engels en leur temps comme une « infâme, une abjecte doctrine, un blasphème hideux contre la nature et l’humanité » – connaissent depuis toujours, régulièrement, des continuateurs non seulement chez les écologistes mais aussi dans de nombreux courants anarchistes.

      Ceux-là, à tous ceux qui, aujourd’hui, sont inquiets des conséquences du réchauffement climatique, des menaces de la pollution de l’air et des eaux, des destructions souvent irrémédiables des milieux naturels avec leur flore et leur faune, de la dégradation de la qualité des aliments, les courants petits-bourgeois leur répondent en n’envisageant que 2 types de solutions : la limitation de la #croissance_économique, qui serait en elle-même un mal, et la limitation de la croissance démographique.

      Or, ni la #technique, ni les #ressources ne sont en cause. C’est l’usage qu’en fait la société de classe, une société basée sur le profit et qui donc ne se préoccupe du cadre de vie, ou de la qualité de la vie, que lorsque cela devient rentable.

      Le problème, c’est cette société dont la capacité de production s’adapte, en régime capitaliste, non pas à l’humanité existante et à ses besoins, mais à sa capacité d’achat – et qui, ce faisant, n’engendre que #pénuries et barbarie.

      Bref : la #surpopulation est le pendant naturel à la #surproduction capitaliste.

      Le problème est donc : non pas la limitation objective des #ressources, ni un trop-plein d’êtres humains, mais le #capitalisme lui-même, incapable d’en tenir compte.

      Le problème n’est pas la surpopulation, mais l’économie capitalisme dont le #mode_de_production engendre inéluctablement la surpopulation.

      Ce qu’il faut, non pas limiter (cette chimère de tout réformiste) mais abattre, c’est l’activité industrielle sur la base de la recherche du profit. Ce qu’il faut abattre, c’est ce système économique qui n’envisage l’implantation des entreprises, l’évacuation des déchets, la pollution de l’air et des cours d’eau, qu’en fonction des seuls critères du moindre coût, et ce au mépris de leurs conséquences dramatiques sur le climat et le milieu naturel.

      Autant dire que le choix qui se pose à l’humanité de façon quantitative n’est pas croissance ou pas, mais : croissance contrôlée, entièrement et consciemment déterminée par les producteurs eux-mêmes en fonction de tous les aspects de l’intérêt humain, ou bien croissance anarchique, entrecoupée d’ailleurs d’arrêts catastrophiques, de destructions brutales ou de périodes de stagnation et de malthusianisme dans certains domaines ?

      C’est pourquoi les communistes révolutionnaires répondent aux courants petit-bourgeois qui veulent limiter les naissances dans un système barbare qu’ils ne posent pas la question de la bonne façon.

      Aujourd’hui, plus que jamais, ce qui compte, c’est de mettre fin aux barrières sociales qui empêchent les progrès techniques de profiter à l’humanité. C’est de rendre possible une société qui puisse diriger et contrôler sa propre croissance, pour la mettre au service de l’humanité.

      C’est la révolution prolétarienne que les écologistes, et tous les courants dans leur sillage, refusent de fait lorsqu’ils promeuvent le #néomalthusiasnisme en guise de solution – cette #théorie_réactionnaire à l’usage du capitalisme sénile.

      #communisme_révolutionnaire #écologie #réaction #anarchisme #néo-malthusiannisme

    • Cher camarade,
      Il faudrait tout d’abord éviter de confondre le malthusianisme (du pasteur Malthus) et le néo-malthusianisme, l’un d’essence essentiellement réformiste et bourgeoise tandis que l’autre est prolétarien et cherche à améliorer le sort immédiat du peuple (et pas lorsque la révolution aura passé). D’autant qu’ils se situaient dans le mouvement ouvrier et ses luttes. Il faut aussi replacer cela dans le cadre de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, de la misère ouvrière… A cette époque, on ne peut oublier que les néo-malthusiens ont été à la pointe du combat pour la contraception, l’avortement, la liberté sexuelle… Même si notre but semble être le même – une société débarrassée du capitalisme et auto-organisée –, je ne pense pas qu’il faille négliger les autres combats (contre le racisme, pour le féminisme, contre le [néo]colonialisme, etc.) sans perdre de vue l’objectif final. Vous me faites songer à un vieux bolchevik qui ne voit que le combat économique et la lutte des classes. Comme le pensent les « petits-bourgeois » individualistes et anarchistes, il ne pourra y avoir de révolution sans évolution personnelle : « révolutions-nous ! ». Cela permettra peut-être d’éviter le sort de trop de révolutions qui ont abouti à la barbarie. Ne pas se soucier de la technique et des ressources me paraît dangereux pour toute évolution future. Bien sûr, il ne faut pas se laisser prendre au piège de l’écologie politique ou du capitalisme vert. Permettez-moi d’ajouter que votre morgue et vos certitudes me font sourire, remettez-les en question, doutez, interrogez-vous et mettez un peu de côté votre « catéchisme révolutionnaire »…
      Bien à vous,
      P.B.

      #néo-malthusianisme #anarchisme #communisme_révolutionnaire #luttes

    • 3 points dans cette réponse :
      – le "néo-malthusianisme" ne se résume pas à améliorer "le sort immédiat du peuple" en limitant les naissances en étant "à la pointe du combat pour la contraception, l’avortement, la liberté sexuelle", vous le savez probablement très bien. Il cautionne aussi l’idée que les ressources étant limitées, il faudrait limiter la taille des populations. Comme si c’était le problème...
      – "Vous me faites songer à un vieux bolchevik qui ne voit que le combat économique et la lutte des classes". La lutte de classe, certainement : comment mettre fin à la moindre "oppression spécifique" sans débarrasser la société des rapports sociaux de production basés sur l’exploitation ? Comment mettre fin à la moindre discrimnation sans supprimer les rapports sociaux sur lesquels ils se reproduisent et s’épanouissent ? Quant à ne voir que "le combat économique", c’est résumer de manière bien caricaturale le combat qui mènera le prolétariat à s’emparer des moyens de production pour eux-mêmes...
      – "Il ne pourra y avoir de révolution sans évolution personnelle : « révolutions-nous ! »". C’est ce que disent depuis toujours tous les curés. "Changeons nous-mêmes pour changer le monde", cette vieille rengaine pré-marxiste qui repose sur le vieil idéalisme dominant. L’optique matérialisme dit précisément le contraire : renversons les rapports sociaux – ce que le prolétariat par sa position est en situation de faire – pour changer les hommes.

      Quant à voir de la morgue dans une simple réponse de militant, je ne peux que m’en étonner.

  • Interdiction du concert de Black métal néonazi dans les Vosges : pour l’annulation, contre Darmanin – Manif’Est
    https://manif-est.info/Interdiction-du-concert-de-Black-metal-neonazi-dans-les-Vosges-pour-l-23
    Retour sur la séquence qui a amené à l’interdiction du concert de #Black_Métal #néonazi initialement prévu dans les #Vosges (88) le samedi 25 février 2023.

    Ce qui devait arriver arriva. Face à l’emballement médiatique, surtout régional, un peu national, le ministère de l’intérieur, qui a tout à gagner à se poser en adversaire de ce type de mouvement, fit pression sur les préfectures locales qui prirent un arrêté interdisant le concert. Vu le barouf médiatique et la mise en place d’un dispositif policier a priori conséquent, il y a fort à parier que les organisateur.ices y ont définitivement renoncé. Quoi qu’il en soit, d’après les médias qui ont couvert l’événement il semble que le concert n’a finalement pas eu lieu. On ne peut que se féliciter de l’impossibilité pour ces gens-là de se réunir et de se célébrer. Ces personnes ne sont pas à prendre à la légère, ce ne sont pas juste des fanatiques d’un autre temps, elles sont réellement menaçantes. Ce type de mouvement s’inscrit dans une nébuleuse d’extrême droite qui, ces dernières années, ne cesse de s’accroître, animée par la conviction que la civilisation s’effondre, que la guerre raciale est en germe et qu’il leur faut accélérer son extension. Parmi ces personnes, certaines s’engagent dans des milices paramilitaires pour aller combattre sur les théâtres de guerre contemporains. D’autres s’arment ici, s’entraînent à la survie, imaginent des actions violentes. On ne compte plus ces dernières années les projets d’attentats imputés à l’extrême droite (une dizaine au moins ont fait l’objet de procédures antiterroriste).

    https://lahorde.samizdat.net/epidemie-de-peste-noire-dans-la-scene-black-metal

  • #neonazis : à la recherche du festival interdit.

    Gérald Darmanin a ordonné l’interdiction d’un concert de #blackmetal néo nazi qui doit se tenir ce samedi 25 février dans les Vosges.

    L’interdiction risque de ne pas être effective : « le lieu est inconnu, on cherche les locations de salle dans la région, mais pour l’instant, nous n’avons pas d’infos, ni même sur l’identité des organisateurs », explique un policier.

    https://www.blast-info.fr/articles/2023/neo-nazis-a-la-recherche-du-festival-interdit-pfm0o87eRTqD6BrruEkMJQ

  • G. Amiel de Menard - L’état d’exception permanent, le NéoLibéralisme a le gout du sang pardem
    Les processus démocratiques, même formels, sont désormais en trop pour les classes dominantes occidentales.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z2zMrz22L4s

    L’Etat d’exception a instrumentalisé le terrorisme, la Covid, la guerre et maintenant la crise écologique.
    Il ne s’agit pas de faire face à ces problèmes, mais de trouver des justifications pour lever l’état de droit.

    Comprendre pourquoi est l’objet de cette réflexion.

    #démondialisation #néolibéralisme #capitalisme #violence #démocratie #économie #france #finance #travail #politique #inégalités #libéralisme #crise_financière #crise_économique #crise #pardem #terrorisme #Covid #guerre #co2

  • François Ruffin : « Il est temps de mettre fin à l’ère néolibérale »
    https://www.les-crises.fr/francois-ruffin-il-est-temps-de-mettre-fin-a-l-ere-neoliberale

    Le réalisateur François Ruffin est devenu l’un des principaux critiques de la destruction du modèle social français. Aujourd’hui député, il explique à Jacobin comment la gauche peut redécouvrir sa raison d’être – et rallier à nouveau le mécontentement de la France rurale et périphérique. Source : Jacobin Mag, Cole StranglerTraduit par les lecteurs du site […]

    • François Ruffin : « Il est temps de mettre fin au capitalisme »

      Ah non, pardon : « Il est temps de mettre fin à l’ère néolibérale ».

      Le #bullshit du jour.

      La gauche gouvernementale, cette vieille social-démocratie moisie — candidate toujours au gouvernement de la bourgeoisie —, dispose en la personne de François Ruffin d’un bateleur professionnel. Il se décarcasse, sans jamais ménager sa peine. Avec un seul objectif : maintenir vivantes (mais toujours mortifères) les vieilles chimères réformistes.

      Jusqu’ici, la diversion a toujours bien marché. La gauche gestionnaire réussit à vendre ses illusions en ciblant un discours ou une idéologie (le #néolibéralisme) plutôt qu’un rapport social (éminemment prééminent).

      Elle réussit à faire accroire qu’il suffit du bon papier dans l’isoloir & de changer les politiciens en charge de l’administration centrale pour en modifier la nature sociale — cette immense crapulerie…

      Donc ne jamais laisser dire sans répondre ces charlatans qui ne servent, dans le fond, qu’à pérenniser l’ordre social qu’il font mine de viser.

    • @tintin gwynethbison

      Ce tableau élaboré par le site antifasciste La Horde, fruit d’un énorme travail... précise bien :

      « Nous n’avons pas la prétention de présenter ici l’extrême-droite de façon exhaustive, qu’il s’agisse de ses représentant·es ou des liens qui pourraient les relier. L’idée est simplement de proposer de façon synthétique et visuelle quelques repères pour s’y retrouver, ce qui oblige fatalement à faire des choix et parfois aussi quelques simplifications. »

      Ceci dit, le confusionniste-sophiste Onfray et sa revue « Front Populaire - la revue de tous les souverainistes » (sic) mérite d’y figurer... sans l’ombre d’un doute !