• Les messes noires de Michel Foucault, le bullshit de Guy Sorman
    https://lundi.am/Les-messes-noires-de-Michel-Foucault-le-bullshit-de-Guy-Sorman

    Dans son récent dictionnaire du bullshit, un essayiste franco-américain du nom de Guy Sorman, jusque-là connu pour son apologie du néo-libéralisme et sa défense de Reagan, Thatcher et Pinochet, a accusé Michel Foucault d’avoir violé des enfants de huit ans lors d’un séjour en Tunisie. Cette accusation fut reprise par le Sunday Times puis par différents médias français et sur les réseaux sociaux, sans jamais qu’il soit demandé davantage de précisions quant aux faits allégués à cet étrange accusateur. Quelques vérifications, les démentis de témoins directs de la vie de Foucault en Tunisie et de ses relations avec de jeunes adultes, puis le refus de Guy Sorman de répondre aux témoignages qui contredisaient ses accusations, ont vite porté à croire qu’il s’agissait là d’une simple calomnie lancée par un auteur réactionnaire en quête de buzz, mais on sait le destin des rumeurs de nos jours : sans un soupçon de preuve autre que les déclarations vagues de Sorman, la nouvelle a tôt fait le tour de l’internet. Cet article revient sur ces accusations, les raisons de croire qu’elles sont complètement fausses, le combat de Guy Sorman (contre l’héritage de 68 et pour une « révolution conservatrice »), la pensée de Michel Foucault sur la question de la sexualité et son rapport aux lois, et enfin la récente fièvre médiatique et législative qui permet à l’État (en France) d’encadrer de plus en plus la sexualité, et notamment celle des mineurs.

    [...]
    Quelques jours après la publication de l’article du Sunday Times, ces allégations ont été démenties grâce à une enquête rapidement menée par des journalistes du magazine Jeune Afrique dans le village en question. Depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux, des personnes originaires du Maghreb insistaient déjà sur le caractère peu plausible des allégations de Sorman, en rappelant que les cimetières y sont généralement très surveillés afin d’éviter les profanations. Dans Jeune Afrique, des témoins ayant fréquenté Michel Foucault rappelaient que « comme dans tout village, on n’est jamais seul et le cimetière, surtout sur cette terre maraboutique, est un lieu sacré que nul n’oserait profaner pour ne pas contrarier la baraka de Sidi Jebali, saint patron des lieux. » Quant aux garçons fréquentés par Michel Foucault, on apprend finalement qu’ils n’étaient pas âgés de 8 ou 9 ans comme l’affirmait Sorman, mais de 17 ou 18 ans, selon le témoignage « catégorique » de « Moncef Ben Abbes, véritable mémoire du village ». Il ne s’agissait pas non plus de « les violer allongés sur des tombes », mais de « les retrouver brièvement dans les bosquets sous le phare voisin du cimetière ».

    En plus de se baser sur la seule déclaration de Guy Sorman, et de n’effectuer aucune enquête journalistique, l’article du Sunday Times comporte plusieurs erreurs factuelles. L’article situe les faits en Tunisie en 1969, affirmant que Foucault y vivait, alors qu’il est en rentré en France à la fin de l’année 1968 pour enseigner à Vincennes. Une pétition écrite par Gabriel Matzneff et publiée en 1977 est mentionnée, alors que Foucault ne l’a pas signée. (...)

    (...) interrogée (...) à propos de la notion de majorité sexuelle, Foucault répond qu’une « barrière d’âge fixée par la loi n’a pas beaucoup de sens », et qu’il doit s’agir, plutôt que de se baser uniquement sur l’âge ou sur le discours des psychiatres, d’écouter les mineurs à propos des différents régimes de violence, de contrainte ou de consentement qu’ils ont vécus. Peu après, Guy Hocquenghem reprend les termes de Michel Foucault et affirme la nécessité d’« écouter l’enfant et lui accorder un certain crédit ». Comme l’écrira Jean Bérard, historien du droit, en 2014 :

    « les expressions militantes des années 1970 (...) n’ont pas manqué de faire une place au questionnement sur l’articulation entre consentement et rapports de pouvoir. Eric Fassin montre que Foucault voit bien le problème et exprime un « dilemme » davantage qu’une position. Les militants s’interrogent sur ce qui doit être considéré comme relevant de la ‘‘libération sexuelle’’ »

    #adolescence #sexualité #Michel_Foucault #Guy_Hocqueghem #néo-cons

    • la nécessaire différentiation entre les viols de mineurs, considérés comme des crimes, et les rapports non contraints avec des adolescents de moins de quinze ans, considérés jusqu’aujourd’hui comme des délits.

      je ne sais pas en quel langue il va falloir le dire, mais un majeur avec un moins de 15 ans, c’est niet, rien de rien, même si le mineur t’envois des photos X, même si c’est lui ou elle qui vient te chercher, même s’il n’y a « pas de contraintes » (pur vocable pédomilitant des années 70/80).

      Rien à foutre des lois, c’est juste le bon sens. Faut attendre et se comporter en adulte. Au pire tu nique dans un an ou deux, si c’est ça qui te défrise.

      Ce texte est naze, encore une fois. J’imagine que c’est le même bernard qui passe arroser les plantes, chaque mois, dans cette turne de Lundimidi.

      Pauvre type, ce serait drôle si ça ne faisait pas autre chose que de répéter les mêmes conneries, dangereuses.

      Entre les gâteux pseudo libertaire et les mères la morale légalistes, on est bien !

      Et foucault qui se tape des petits tapins de « au moins » 17/18 ans au maroc, c’est vraiment pas un argument pour contrer les débilités pédosatanistes. C’est juste dégueulasse.

    • et soit dit en passant, je suis des « comptes twitter féministes et queer » qui ont discuté des conneries du sorman sans les valider du tout, en contrant même les envolées fachos. C’est vraiment trop classe d’y aller à la louche et de mettre tout le monde au même niveau que Fdesouche.

    • C’est bien la loi qui cause du bons sens, est supposée le soutenir (et c’est comme ça qu’on s’offusque de la loi, tant il est rare qu’elle tienne sa promesse). Le sexe, l’amour, le désir, la rencontre, c’est pas le bons sens (le bon gros bon sens).
      J’ai pas de théorie toute prête, ce que je sais d’expérience c’est que dans un sens ou dans l’autre, au delà de 10 ans de différence, les mondes qui se rencontrent ont toute chance de se rater, et que plus l’un.e des deux protagonistes est jeune plus ces 10 ans ont toute chance de pas être une mesure possible. On fait quoi de celles qui font la paire et qui sont millésimés 14/19 ? de cet écart plus grand que 20/30 ou 25/40. On dit à 19 tu n’a pas le droit c’est un crime et à 14 tu ne dois pas c’est pour ton bien ? Ça marche pas cette affaire, ces généralisations ont débiles, et méchantes.
      Supprimer tous les dilemmes c’est tout savoir. Est-ce confortable ? Je ne crois pas.
      Nous avons à protéger les enfants et à prendre soin des ados. À quoi ça engage ? C’est pas écrit par Moïse ou le code pénal, Freud, Foucault ou quiconque.

      Ce que montrent ces procès post mortem (à part la lâcheté) c’est pas valeurs actuelles ou de l’arbre dont on fait les flutes = féminisme ou je sais pas quoi, c’est que les détournements patronaux et managériaux de Foucault (Kessler, la fondation du Medef), et sa neutralisation académique, auront pas suffit. Il faut aussi le criminaliser par contumace. On le dénonce en tant que « critique de la vérité » en pratiquant le déni des faits. On fait mine de cracher sur sa tombe dans le sens du vent, sans jamais risquer l’opprobre, avec le choeur, on dit qu’on désacralise, qu’on en fini avec la duperie du grand homme, ça fait chic. De l’usage des tapins (si c’était ça) au refus de la prison, de la critique de la psychiatrie à l’histoire (une histoire) de la sexualité, Foucault a été plusieurs. Faudrait cracher sur Michaux parce quil a été d’extrême droite ? Ridicule. Tant pis pour qui ne sait ni ne veut rien faire de quelque bout que ce soit des analyses offertes par Foucault.

      Un des meilleurs exemples de ces vues par le petit bout de la lorgnette agrémentées de mensonges éhontés nous a été offert par Onfray sur Freud (tant de fois critiqué et « dépassé » dès avant sa mort sur le terrain clinique et théorique). La forme si complaisamment adoptée ne plane pas indépendamment de ce fond de veulerie

      Si on veut des critiques de Foucault, la moindre des probité serait de lire, au moins un peu, et autre chose que des phrases par extraits. Et ensuite de regarder ce qu’en ont fait des « marxistes » (avec ou contre) et d’autres, ou de lire des mises en cause sérieuses, celles de Bouveresse par exemple. Mais ce bain de lisier, faut se le garder, le déposer quelque part, y réfléchir, envisager de le recycler.

    • Jean STERN
      https://twitter.com/Jean55/status/1390222825869520900

      Dans l’@lobs, une enquête fouillée met en pièces les accusations de Guy Sorman contre Michel Foucault et raconte comment il était alors sous haute surveillance policière à Sidi Bou Saïd pour son soutien aux opposants. Du simple journalisme contre la rumeur nauséabonde.

      https://www.nouvelobs.com/idees/20210506.OBS43714/michel-foucault-accuse-de-pedocriminalite-notre-enquete-en-tunisie-aux-or

      #paywall

  • Alex Shams sur Twitter : “Time to plug my article on the weaponisation of nostalgia, or how chauvinist men use pictures of women in miniskirts from the past to advance militaristic and jingoistic rhetoric that could hurt millions of women in the present” / Twitter
    https://twitter.com/seyyedreza/status/1214272131762024448

    Michael Coudrey sur Twitter : “Iran in 1973 Iran in 2019” / Twitter
    https://twitter.com/MichaelCoudrey/status/1213518322525863936

    #Faux_monnayeurs #assassins #terroristes #civils #victimes_civiles

  • Macron, le Médiocrate 13 juin 2018 - Anticons
    https://anticons.wordpress.com/2018/06/13/macron-le-mediocrate

    Réformateur, pragmatique et efficace, il est “l’homme que nous attendions”, nous laissent entendre des responsables des grands médias. Intellectuellement, il fut très proche du philosophe Paul Ricoeur, nous rabâchent ses admirateurs. Dès 2014, Attali annonçait :  « Macron sera président en 2017 » ,  « Nous avons élu un oiseau très rare ! » nous dit Kouchner.  « Il a résisté pendant quelques secondes à la poignée de main Donald Trump » commente Christophe Barbier. « L’échange est ferme, viril mais correct, et hisse la France au niveau de l’Amérique » garantit l’éditocratie.  « Macron c’est moi, en mieux » certifie Sarkozy.  « Il est mi-Kennedy, mi-Alcibiade » écrit BHL toujours bien inspiré (Alcibiade fut condamné à l’exil et Kennedy mourut assassiné). Pour Alain Minc, « Macron, c’est Bonaparte Premier consul « . Alain Juppé  « partage en grande partie » la vision d’Emmanuel Macron. Valéry Giscard d’Estaing « distribue des bons points » à Macron. Bref, cet échantillon de louanges dithyrambiques indique à quel point Emmanuel Macron est le modèle d’une très grande partie de la classe politico-médiatique. N’ayons pas peur des mots, Emmanuel Macron fait consensus auprès des oligarques.
     


    Esprit éclairé ou confusion mentale ? Macron, le best of !
    Nous avons sélectionné quelques citations emblématiques du Président Macron. Parmi les constantes figure en premier lieu la certitude pour lui d’être un homme d’exception. D’autre part, Emmanuel Macron à une fâcheuse tendance à perdre son sang froid dès qu’il est contrarié. Ajoutons que notre Président méprise totalement les classes populaires. Enfin, autre point inquiétant, Emmanuel Macron ne cesse de se contredire et, peut-être pire encore, il semble prendre ses croyances pour des vérités absolues. Voyons cela plus en détails.

     « Je ne suis que l’émanation du goût du peuple français pour le romanesque »

     « Aujourd’hui, je ne suis pas prêt à faire les concessions que m’impose le Parti socialiste, c’est-à-dire m’excuser d’être un jeune mâle blanc diplômé. En d’autres temps, c’était un avantage compétitif inouï. Un jeune mâle blanc inspecteur des finances, il y a soixante ans, était le maître du monde »

     « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort »

     « Je mise sur la révolution démocratique »

     « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires »

     « Il aurait fallu une Margaret Thatcher à la France »

     « Fillon, c’est Thatcher dans les années 80, la France mérite mieux que ça »

     « Je n’ai pas de leçons à recevoir. »

     « Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler »

     « Le libéralisme c’est la loi du plus fort, l’esprit des réformes que nous proposons c’est tout l’inverse »

     « Le libéralisme est une valeur de gauche »

     « Je suis maoïste, […] un bon programme c’est ce qui marche »

     « La politique c’est mystique »

     « Quand t’es jeune, 35h c’est de la pipe »

     « Travailler plus, sans être payé plus »

     « Monsieur Trump » ou  « l’Américain » : « N’oubliez jamais que si vous êtes une nation libre, c’est parce que des ambitieux sont partis de ces terres avec l’amour de la liberté, avec le même rêve, le rêve français, le rêve européen. Monsieur Trump, n’oubliez jamais ce que vous nous devez. La liberté, votre existence, c’est celle de Lafayette, c’est la nôtre »

     « Avec Trump, nous contribuerons à la création d’un ordre mondial du 21e siècle pour le bien de nos concitoyens »
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=DXcrghQfslU

     « Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique : Vous n’avez plus d’avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 km ! Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ? »

     « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord »

     « Mes prédécesseurs n’avaient absolument aucune idée pour l’Europe »

     « J’ai une loyauté personnelle envers François Hollande. Je lui dois de m’avoir fait confiance et de m’avoir nommé au gouvernement. En même temps, lorsqu’un président nomme quelqu’un ministre, il le fait parce qu’il pense que c’est bon pour son pays, pas pour en faire son obligé »

     « François Hollande, sa présidence bavarde et son “absence d’idée” sur l’Europe »

     « Comme De Gaulle, je choisis le meilleur de la gauche, le meilleur de la droite et même le meilleur du centre »

     « Je suis l’anti-système »

     « J’ai condamné toujours la colonisation comme un acte de barbarie. […] La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité. Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes »

     « En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé et je ne regrette pas cela parce que – il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie – la France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. […] Tout en reconnaissant ce crime, je ne veux pas qu’on tombe dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien »

     « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c’est un lieu où on passe, un lieu que l’on partage »

    Difficile, au milieu de tant d’inconséquence, de comprendre comment Macron a pu séduire autant de français. Le philosophe Alain Deneault montre qu’Emmanuel Macron, à l’instar de Justin Trudeau, premier ministre du Canada depuis novembre 2015, est devenu une figure charismatique uniquement parce que des médias complaisants lui attribuent plus de qualités qu’il n’en a réellement.

    Une figure de proue de l’extrême centre…
    Alain Deneault définit l’extrême centre comme un nouvel ordre politique qui s’efforce de liquider les notions de droite et de gauche. Cette nouvelle droite, puisque nous allons voir qu’il s’agit bien de cela, s’applique selon lui à garantir plus d’argent pour les multinationales, plus de dividendes versés aux actionnaires, plus de facilité d’accès aux paradis fiscaux, moins de services sociaux, et le démantèlement des droits des travailleurs.
     « Emmanuel Macron, c’est Robin des bois à l’envers : il prend aux pauvres pour donner aux riches » a déclaré le journaliste François Ruffin. Et au vu du bilan de sa première année de présidence, il semble difficile de donner lui tort :

    • Suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) dès 2017
    • Suppression de l’impôt pour freiner l’exil fiscal (exit tax) pour 2019
    • Suppressions de 120 000 postes de fonctionnaires
    • Gel du point d’indice et rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires
    • Diminution des aides au logement
    • Hausse de la CSG
    • Stigmatisation des chômeurs
    … pour ne retenir que quelques mesures.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=ZnWgYicjYAQ


    Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, serait-on tenté de dire, puisque l’économiste libéral Milton Friedman soutenait qu’une entreprise ne devrait pas avoir de  « responsabilité sociale » envers le public ou la société. Pour Friedman, le seul souci qui doit peser sur l’entreprise est d’accroître les profits pour ses actionnaires ainsi que pour elle-même. Pour les tenants de la doctrine Friedman, en particulier Reagan, Thatcher et Pinochet, la question sociale doit être subordonnée au bon vouloir de l’initiative privée. Une théorie très fortement contestée par la journaliste Naomie Klein qui démontre que la plupart des citoyens s’appauvrissent tandis que les élites corporatives gagnent une énorme richesse. En janvier 2018, l’ONG Oxfam International rapportait dans un rapport consacré à l’année 2017 que les 1% les plus riches ont empoché 82 % des richesses créées cette année-là, tandis que la moitié la plus pauvre de l’humanité n’en n’a pas eu une miette.

    L’extrême centre ne tolère pas d’opposition
    Deneault explique clairement que l’#extrémisme ne s’évalue pas en fonction du curseur gauche-droite. L’extrémisme nous dit-il, est l’attitude qui consiste à être intolérant à ce qui n’est pas soi. Ainsi, l’extrême centre se présente arbitrairement comme étant “le” centre. L’extrême centre serait donc en somme l’équilibre, la voie médiane qui évite raisonnablement les deux extrêmes. Mais comprenons bien qu’il s’agit avant tout d’une posture. Or la question du positionnement faussement modéré ne date pas d’hier, et l’exemple le plus parlant est peut-être celui d’ #adolphe_thiers qui fut le fut le premier président de la République française (1871-1873), partisan libéral dans un premier temps d’une monarchie constitutionnelle. Adolphe Thiers est l’une des figures emblématiques de l’histoire du #Centre_Gauche, dont il est la représentation de la fausse modération. Honoré de Balzac s’inspirera de Thiers pour créé Eugène de Rastignac, un personnage qui est décrit par Balzac comme ambitieux et prêt à tout pour parvenir à ses fins. L’extrême centre au nom de la raison est violent, cruel, destructeur et aveugle nous enseigne Deneault. Partant de là, rappelons-nous qu’en novembre 1831 débutait à Lyon la première révolte des Canuts, ces ouvriers de l’industrie de la soie. Contre les insurgés, Thiers déclara :  « il vaut mieux l’arme blanche que l’arme à feu » . Ce qu’il voulait, c’était éviter de lire dans la presse :  « On tire sur le peuple » . Les canuts se soulèveront à nouveau en 1834. Cette nouvelle insurrection sera une fois encore réprimée dans le sang par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Adolphe Thiers. La Commune de Paris est une autre période insurrectionnelle de l’histoire de Paris. Elle s’est développée à partir du 18 mars 1871 pour aboutir à la fameuse  « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Le chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers, réfugié pour l’occasion à Versailles, lancera contre la capitale cinq corps d’armée. Le résultat sera terrible, avec plus de 20 000 victimes dont beaucoup de femmes et d’enfants. Et bien évidemment, pour Macron… Thiers a sauvé la République en 1871.
    https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-meyer-du-18/blog/100518/thiers-sauve-la-republique-en-1871-selon-macron

    Médiocratie : La marque de l’extrême centre
    En politique selon Deneault, être médiocre signifie satisfaire une oligarchie. Aussi la médiocratie est incarnée par l’extrême centre, commente-t-il. Deneault insiste sur le fait que la  « médiocrité” est en français le substantif désignant ce qui est moyen, tout comme supériorité et infériorité font état de ce qui supérieur et inférieur. Il n’y a pas de  « moyenneté » . En conséquence la médiocrité désigne le stade moyen érigé au rang d’autorité.

    Pour Deneault, la principale compétence d’un médiocre est de reconnaître un autre médiocre. Ensemble, ils organisent des réseaux afin d’établir un puissant système de collusions et de renvois d’ascenseurs. Dans un article précédent consacré à Emmanuel Macron, il nous était apparu important de faire la liste des groupes de pression et des réseaux très opaques du patronat qui gravitent autour de notre nouveau président.

    Et comme il faut bien que l’extrême centre se distingue de la droite stricto sensu, la duperie va s’accomplir dans la bonne humeur. Étant entendu que c’est uniquement le maquillage qui distingue l’extrême centre de la droite à papa, la mystification repose par conséquent sur une #novlangue. La “théorie du ruissellement” selon laquelle “enrichir les riches profite à tout le monde” est contestée par le Gouvernement Édouard Philippe car trop droitière dans son apparence ? Qu’à cela ne tienne, le problème est contourné par Emmanuel Macron en personne, qui lui prône la théorie des  « premiers de cordée » _. Mais comprenons bien que chez Macron, le premier de cordée n’est pas l’instituteur, ni même l’infirmière, l’ingénieur ou l’ambulancier. Les premiers dans le logiciel Macron sont les #réseaux qui lui ont permis d’accéder au pouvoir.

    Les médiocres sont au service d’instances transnationales
    Si nous suivons Alain Deneault dans son raisonnement, nous sommes tous potentiellement des médiocres. Nous sommes donc susceptibles de régresser intellectuellement et moralement. De ce fait, la minorité possédante (oligarchie) qui nous domine et qui emploie Macron met tout en œuvre pour faire de nous des médiocres. Cet asservissement a pour but de nous imposer des protocoles qui insensiblement modifient les consciences, justifiant en cela un discours qui vante les bienfaits de la concurrence. En conséquence, il est facile de comprendre comment la dialectique peut devenir guerrière.

    Souvenons-nous : a posteriori, nous avons eu la confirmation que l’explication humanitaire à la guerre de Libye n’était qu’un prétexte. Bis repetita au printemps de cette année : l’histoire se répète avec Macron en Syrie. Cette fois-ci l’acte qui déclenche les hostilités et une (présumée) attaque chimique à la Douma le 7 avril 2018. En quelques jours, ce qui n’était que supposé va devenir avéré dans les bouches du trio Emmanuel Macron, Theresa May et Donald Trump. Ce qui est remarquable, c’est qu’il y a peu de temps encore, la presse occidentale présentait ce dernier comme un adepte des théories du complot, tout en l’accusant d’être à la solde de la Russie, qui attendrait un retour sur investissement.

    Rappelons donc qu’Emmanuel Macron vient de s’allier à deux États, en l’occurrence les États-Unis et la Grande Bretagne, qui dans un passé récent ont sciemment menti pour envahir l’Irak, et sur bien d’autres motifs de guerre. Qui sont donc ses “amis” ? La guerre d’Irak ou seconde guerre du Golfe commence officiellement le 20 mars 2003. A cette époque, Theresa May était Présidente du parti conservateur qui a toujours soutenu la guerre en Irak. Donald Trump lui, a promu (en mars 2018) le néoconservateur John Bolton au poste très influent de conseiller à la sécurité nationale. En bon néoconservateur, Bolton fut un farouche partisan de la guerre en Irak et du concept de guerre préventive. En 2002, il enterre le protocole de vérification de la convention sur les armes biologiques. En 2002 encore, il signe la lettre qui indique que les États-Unis renoncent à toute participation à la Cour pénale internationale (CPI). Puis Trump nomme Gina Haspel à la direction de la Central Intelligence Agency (CIA). Gina Haspel a été directement impliquée dans la pratique de la torture de détenus. Dans le Washington Post, John Kiriakou, ancien officier du contre-terrorisme de la CIA, explique qu’il est allé en prison pour avoir divulgué les tortures de la CIA. Gina Haspel a aidé à les dissimuler. En s’associant sans la moindre légitimité au duo Trump / May, Macron vient en notre nom à tous, de légitimer la quintessence du Monde selon Bush : torture, traitements cruels, séquestrations illégales, ingérences, guerres sous faux prétextes, (…). Cela nous ramène à la conclusion d’un dossier précédent, où il nous était apparu nécessaire de souligner qu’étape après étape, la pensée politico-médiatique dominante en France est devenue néoconservatrice.

    Confus et nébuleux
     « La grosse colère d’Emmanuel Macron face aux eurodéputés hostiles aux frappes en Syrie « , titra la presse sous l’influence des réseaux de l’OTAN, après que la question des preuves d’armes chimiques lors des attaques en Syrie ait été soulevée à l’Assemblée européenne. Une intervention “irresponsable, risquée et sans perspective politique”, indiquaient certains responsables politiques européens, qui notaient que Trump, May et Macron avaient agi sans preuves ni mandat de l’ONU.

    Face aux eurodéputés hostiles aux frappes en Syrie, Macron s’improvisa défenseur de la veuve et de l’orphelin, et s’adressa à son opposition en ces termes :  « Les mêmes, les mêmes qui à chaque fois s’indignent devant les images que nous avons vu, d’enfants, de femmes, morts d’attaques de chlore, les mêmes, restons-nous assis ? Défendons nous des droits en disant ‘les droits c’est pour nous, les principes c’est pour nous, la réalité c’est pour les autres ? Non, non ! » Le reste est tout aussi indigeste, mais surtout le Président Macron répond totalement à côté, car la seule chose qui lui fut demandée était tout simplement de fournir ses preuves. Par la suite la “médiocrasphère” viendra à la rescousse du nouveau boss :  « Révisionnistes, dégueulasses, sont ceux qui réclament des preuves » , affirme #BHL qui sans vergogne recourt une fois encore au point Godwin (l’arme favorite des médiocres).

     « Bonnet blanc, blanc bonnet »
    Selon les critères définis par A. Deneault, il n’est pas vain d’établir une ressemblance entre le néo-conservatisme et l’extrême centre. Rappelons que le néo-conservatisme est une variante du conservatisme. Sa spécificité est de conserver les caractéristiques du conservatisme traditionnel qui promeut des valeurs établies issues de coutumes et de traditions. Ces règles (foncièrement opposées au progressisme) sont ainsi combinées à l’individualisme, que le #néo-conservateur qualifie de libre entreprise. Sur ce point, la convergence avec le président français est établie par Forbes le magazine d’affaires américain pour qui Macron est le leader des marchés libres.

    Dès qu’ils ont eu accès à des postes de pouvoir et d’autorité, les néo-conservateurs ont approuvé la totalité des programmes anti-sociaux. Pour eux, seules les initiatives privées ont pour fonction de renforcer l’action sociale, via le financement d’organisations religieuses qui ont seules la vocation à s’occuper des pauvres et des marginaux. Autant dire que chez les #néocons l’aide sociale, qui repose en principe sur des actions d’insertion, de prévention et de secours, doit-être réduite à sa plus simple expression. La promotion de la #philanthropie est également le leitmotiv du programme économie sociale et solidaire de La République En Marche.

    Dans leur logique, l’État est relégué au rang de simple auxiliaire des conglomérats de la finance, de l’énergie et de l’armement. Moins de ressources pour les classes populaires et plus de dividendes pour les groupes financiers constituent également la ligne économique et sociale de l’extrême centre comme nous l’avons vu précédemment. La seule différence est relative à sa forme. Le plus souvent les #néoconservateurs ont migré du trotskisme pour aller vers la droite. De Trotksy, les néocons ont conservé l’idée d’exportation de la révolution, qu’ils ont fait évoluer en ingérence américaine. En résumé, ils se revendiquent ouvertement à la fois pro-israéliens, anticommunistes et anti-New Deals. Ainsi pour les néocons, la réglementation en matières économiques et sociales est un échec. L’extrême centre quant à lui avance masqué. Ses objectifs profonds sont tout aussi cruels que ceux du néo-conservatisme. Mais Deneault nous signale que le médiocre de l’extrême centre est cool, jeune, nouveau, sympathique dans sa présentation. “Il faut penser printemps” prêche son illustre représentant Emmanuel Macron. Cela nous rappelle Michel Clouscard qui surnommait George Pompidou  « l’oncle libéral débonnaire » .

    Ne perdons pas de vue qu’avant de cautionner la politique pro-Arabie Saoudite, pro-Israël, et anti-Iran que mène Donald Trump, les poids lourds du néoconservatisme, déjà membres influents du parti républicain, avaient jeté leur dévolu sur la candidate Hillary Clinton qui reste par ailleurs une référence de l’extrême centre.

    Ainsi nous comprenons pourquoi, vis à vis des crimes de guerre israéliens, l’extrême centre se situe toujours dans un semblant de consensus. Le plus souvent cela débouche sur des formules expéditives. Par exemple Macron appelle Netanyahou au  « dialogue » avec les Palestiniens. Sans mentionner Israël, Trudeau a condamné  « l’emploi présumé d’une force excessive et de munitions réelles » qu’il juge  « inexcusable » . Mais ces annonces laconiques ne débouchent jamais sur aucune action concrète, et leurs contenus sont invariablement ponctués par des  « Israël est une grande démocratie » , ou encore  « A Paris, Macron joue la proximité avec le premier ministre israélien » .

    Le discours paradoxal
    Le médiocrate de l’extrême centre peut apparaître déroutant pour son auditoire, tant ses contradictions sont nombreuses. Ainsi pour battre Donald Trump, Hillary Clinton se revendiquait féministe et engagée pour les droits des femmes, alors même que parmi les donateurs de la fondation Clinton, nous retrouvons l’Arabie Saoudite, pays qui condamne les femmes adultères à la mort par lapidation.

    Dans le même style, le gouvernement Macron prétend vouloir déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes. Et simultanément la famille Macron entretient une relation fusionnelle avec #philippe_de_villiers qui est pourtant l’archétype du porte-parole au style paranoïaque selon les critères définis par l’historien américain Richard Hofstadter, lorsqu’il établit le portrait robot du théoricien de la conspiration à partir de postulats caractéristiques. Ces postulats nous les retrouvons dans les livres de Philippe De Villiers. Pour lui :

    1.  La conspiration dure depuis plusieurs décennies
    2. Il y a allégeance à une puissance étrangère (le monde arabe)
    3. La France sacrifie ses valeurs
    4. Les arabes imposent leur langue et leur religion
    5. L’alliance France-monde arabe s’appuie sur une politique commune hostile à la chrétienté
    6. Il y a complicité des instances dirigeantes française
    7. Il y a complicité des médias
    8. L’idéologie islamique imprègne les institutions scolaires et universitaires.

    https://www.youtube.com/watch?v=P4U3wBAcMSg

    Pour la petite histoire, vous noterez aussi que d’un côté règne l’harmonie parfaite avec Philippe de Villiers, “tête de gondole du pôle vieille France” qui se revendique 100 % souverainiste, tandis que d’un autre côté Macron entretient des relations étroites avec Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil, deux figures du libéralisme libertaire qui se proclament foncièrement européistes. S’il y a autant de contradictions en médiocratie, c’est tout bonnement parce que l’extrême centre est avant tout la sphère des faire-valoir et des faux-semblants. C’est ainsi que Nicolas Hulot a été nommé ministre de la Transition écologique et solidaire par Emmanuel Macron, alors que ce dernier multiplie les camouflets à l’encontre de son ministre et souhaite même rétablir les chasses présidentielles ?… Il va de soi que cet héritage de la monarchie se pratique uniquement entre pairs.
    https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/festival-de-cannes/video-quand-emmanuel-macron-fait-une-apparition-dans-le-film-de-daniel-

    Conclusion : un “Président des riches » _
    Il n’est ni Machiavel, ni Alcibiade, ni Kennedy, ni Bonaparte. Plus modestement il est le représentant d’une droite qui n’a jamais cessé de modifier son apparence. Son objectif ? Déconstruire méthodiquement le modèle social français. Ses arguments, une fois l’emballage retiré, sont ceux qu’utilisent les différentes droites depuis des lustres :  « nous sommes soumis à la concurrence internationale » , « le nombre des fonctionnaires doit-être réduit » , « il faut impérativement contrôler les chômeurs », « les cheminots sont des privilégiés » , « nous devons insuffler un élan méritocratie » et enfin  « baissons massivement les impôts des plus riches afin que la théorie du ruissellement opère » .

    Il est clair que pour des raisons de convergence d’intérêts, les milliardaires qui possèdent la presse ont pour la plupart soutenu la candidature de notre nouveau président, qui dispose désormais de la quasi-totalité des moyens de communication pour promouvoir sa politique. Ce constat nous renvoie à la question centrale : Pourquoi les médiocres de l’extrême centre dépensent-ils autant d’énergie pour se déguiser ? Ne serait-il pas plus simple de déclarer : “Nous sommes avant tout au service d’une classe sociale communément appelée élite qui, puisqu’elle est élite, doit naturellement dominer” ?

    Selon toute vraisemblance la réponse à ces interrogations réside dans le fait que si les médiocres et en particulier Macron, nous imposent ce jeu de dupe, c’est parce que s’ils “mettaient carte sur table”, l’oligarchie qui les emploie n’aurait pas la moindre chance de conserver ses privilèges. Rappelons nous que la médiocratie est le monde des collusions et de la corruption. De ce fait, les médiocres trahissent une idée qui comporte trois mots : “Liberté, Égalité, Fraternité”. Cette devise est en fait l’ADN de la société républicaine. Fortement influencée par Du Contrat social de Rousseau, elle postule que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Ainsi nous comprenons aisément pourquoi cet axiome qui est l’un des fondements de la morale moderne est incompatible avec l’affairisme, les réseaux, et le renvoi d’ascenseur que favorisent les médiocres de l’extrême centre

    https://www.youtube.com/watch?v=oXsFb6iCDZU

    Même si le peuple est tour à tour désabusé, désillusionné, perverti ou complice, les principes républicains sont implantés dans sa conscience par l’entremise de l’éducation. Spontanément, le tout-un-chacun juge le monde en vertu de cette maxime  « Liberté, Egalité, Fraternité » , que l’on retrouve déjà en gestation dans la littérature antique. L’universalité des valeurs républicaines a supplanté depuis longtemps la morale élitiste du droit divin. Le premier médiocrate à avoir pleinement intégré cette donnée s’appelait Adolphe Thiers. Royaliste à ses débuts, il évoluera vers un projet aux allures républicaines, ce qui lui permettra de combiner ses ambitions personnelles à une stratégie globale qui, sous couvert de libéralisme, garantira à une caste sociale la primauté sur la majorité. Depuis lors, la contre-révolution (représentée par les médiocrates) réinvente à intervalle régulier sa rhétorique pour continuer de faire illusion.

    Emmanuel Macron est la nouvelle égérie de la lignée médiocrate. La résurgence de son archaïsme ne laisse planer aucun doute sur ses véritables aspirations (de #Rothschild, de Villiers, Versailles, Chambord… ). Cependant, intuitivement, la plupart des français ont désormais compris à qui ils avaient affaire : Selon le sondage du mois de mai 2018 Odoxa-Dentsu Consulting, les trois quarts des français (72%) perçoivent Emmanuel Macron comme un  « président des riches » .

     #oligarques #alain_deneault #droite #gauche #centre #extrême_centre #canada #médiocratie #gouvernance #éditocratie #ISF #exit_tax #APL #CSG #chômeurs #milton_friedman #Social #Naomie Klein #citations
     #emmanuel_macron #guerre_aux_pauvres #macron #enmarcheverslefn #france #gouvernement_macron #réformes_antisociales

  • Le philosophe #Florent_Guénard interroge les conditions de diffusion de la #démocratie
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/150916/le-philosophe-florent-guenard-interroge-les-conditions-de-diffusion-de-la-

    L’échec du projet néoconservateur d’exportation de la démocratie pousse à repenser la possibilité de la #démocratisation. Comment se tenir à distance de l’exportation d’un modèle de normes occidentalocentrées sans faire le jeu d’un pur relativisme en matière de régimes politiques ? Le philosophe Florent Guénard tente de répondre à cette question à la fois ancienne et très actuelle.

    #Culture-Idées #Essais #néo-conservatisme #philosophie_politique #révolution #révolution_tunisienne

  • Comment déjouer les manipulations d’un cyberactiviste néo-con ?
    Observatoire du néo-conservatisme https://anticons.wordpress.com/2016/01/16/neotroll-comment-dejouer-les-manipulations-dun-cyberactiviste-ne

    “Qui sont ces militants qui s’expriment avec autant de véhémence sans jamais daigner répondre à une question précise ?” “Sont-ils vraiment de bonne foi ?” “Pourquoi usent-ils de sophismes qui peuvent se résumer à ces quelques mots : “le bien c’est nous, le mal c’est vous » ? Et si vous observez les sujets abordés, ”Quel intérêt ont-ils à relayer sur internet les campagnes de diabolisation instrumentalisées de toutes pièces par les gardiens du néo-libéralisme ?” ou encore “Comment se fait-il qu’ils développent autant d’arguments en adoptant des comportements qui manquent totalement de logique ?”

    Pour essayer d’apporter quelques réponses à ces questions, nous avons tenté de décrypter et lister les différentes attitudes qui indiquent dans un fil de discussion la présence d’un ou plusieurs trolls de cette espèce particulière, dont nous allons montrer qu’en fait, elle appartient à la nébuleuse néo-cons. Pour la commodité de la démonstration, nous les appellerons tout simplement les “néotrolls”.

    Et aussi sur le site anticons.wordpress.com
    > Ornella Guyet : L’archétype de la désinformation
    https://anticons.wordpress.com/2015/10/09/ornella-guyet-archetype-de-la-desinformation

    > Rudy Reichstadt : un opportuniste de la galaxie néo-conservatrice
    https://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur

    > De BHL à Charlie Hebdo : la propagande néoconservatrice déguisée en gauche progressiste.
    https://anticons.wordpress.com/2013/12/01/de-bhl-a-charlie-hebdo-la-propagande-neoconservatrice-deguisee-e

    #Observatoire_du_néo-conservatisme #manipulations #néo-conservatisme #néo-conservateurs #Néo-troll #néocons #néo-con#anticons.wordpress.com #antifas #imposteurs #Néo-troll #néocons #néo-con #Rudy_Reichstadt #Ornella_Guyet #Marie-Anne_Boutoleau #BHL #Charlie_Hebdo

  • Les apologistes réformistes de l’#Etat_islamique
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/les-apologistes-r-formistes-de-l-etat-islamique-1712515066

    Sur une nouvelle catégorie, très intéressante en tant que spécimen psychiatrique, de #takfiristes : les #takfiristes_islamophobes...

    Comme l’a observé la commentatrice américaine Rula Jebreal dans le magazine Salon plus tôt ce mois-ci, les plus fervents partisans de la « #réforme » de l’#islam sont une panoplie étrange d’#extrémistes #néo-conservateurs qui, par leurs propres actions, se sont complètement éloignés de tout semblant d’affinité significative avec la grande majorité des musulmans : Bill Maher, Sam Harris, Ayaan Hirsi Ali et Maajid Nawaz, pour n’en citer que quelques-uns.

    Ces derniers ont en commun une incapacité à reconnaître que les « mauvaises #politiques » telles que l’invasion américaine de l’Irak ont été des catalyseurs clés de l’essor de l’islamisme militant. « Non seulement ces personnes ne voient pas le lien, mais elles font également la promotion de ces types de politiques , affirme-t-elle. Les #invasions, les #occupations, la torture. Sam Harris a affirmé que cela ne le dérange pas de voir les Occidentaux torturer pour soutirer des informations. »

    Fait encore plus étrange, l’ultra-majorité des personnes qui suivent Maher, Harris, Hirsi Ali et Nawaz « ne font pas partie de la communauté de ceux qui veulent réformer », mais sont souvent « non-musulmans ou antimusulmans » et soutiennent « les invasions, les occupations, la torture et les dictateurs. Ils sont dans le même état d’esprit, celui selon lequel la seule façon de réformer l’islam est de l’écraser. Le débat est perdu avant même d’être commencé. »

    [...]

    Pourquoi un réseau antilibéral de pouvoir néoconservateur aussi étrange souhaiterait-il récupérer le mantra d’une « réforme » libérale de l’islam ?

    Il se trouve que les recommandations de ces « réformateurs » autoproclamés sont en cohérence avec les notions néoconservatrices selon lesquelles cette réforme doit être appliquée de l’extérieur. Et dans ce sens, le terme de « réforme » évoque précisément l’histoire sordide de la #violence #impérialiste à laquelle il était associé au cours de l’histoire sanglante de l’expansion #capitaliste européenne.

    Il n’est donc pas surprenant de constater que ces appels à la « réforme » n’ont pas le moindre point d’ancrage dans le monde musulman. Au lieu de cela, ces appels sont constamment repris par les gouvernements, les décideurs politiques et les organes de sécurité d’une manière qui justifie l’expansion du pouvoir étatique, la militarisation de la politique étrangère dans le monde musulman et essentiellement la poursuite des affaires comme si de rien était, le tout sous le prétexte agréable et confortable de la défense du libéralisme.

    Mais il n’est pas tout simplement question d’une incapacité de ces faux « réformateurs » à générer par conséquent une réforme significative. Ils obstruent activement la mise en place d’une véritable réforme en affirmant d’emblée que le problème de l’extrémisme est principalement un problème lié à l’islam, ou à un vague concept d’« islamisme » qui englobe toute forme de mobilisation politique musulmane justifiée dans un cadre ostensiblement islamique.

    L’article écrit par #Graeme_Wood dans un essai, largement diffusé, publié dans #The_Atlantic en février dernier, en est un exemple particulièrement flagrant. Sa thèse de base était que « l’Etat islamique » est islamique.

    Ironiquement, cet argument place Wood sur la même longueur d’onde que l’Etat islamique tout en l’opposant à la majorité des musulmans. Comme il l’affirme dans une réflexion ultérieure, son article a été « tweeté plusieurs fois » par des partisans de l’Etat islamique qui « étaient ravis de constater que j’avais pris leur idéologie au sérieux et conclu que l’Etat islamique en Irak et au Levant est un groupe islamique ».

    [...]

    Pourquoi adopter une approche si limitée pour enquêter sur les prétendues « racines idéologiques » d’un groupe #terroriste ?

    Tout au long de son article, il s’attelle à la tâche qu’il s’est donnée en partant d’une hypothèse subliminale étrange (que Haroon Moghul a remarquée avec tant d’éloquence), selon laquelle l’Etat islamique et ses partisans ne peuvent tout simplement pas mentir, ni même se tromper.

    Dans sa tentative de « s’intégrer à la culture » de l’Etat islamique, Wood s’aventure si loin dans le gouffre qu’il affiche même son accord avec les partisans du groupe sur le fait que les musulmans qui rejettent la légitimité de l’existence et des actions de l’Etat islamique apostasient effectivement l’islam .

    Les musulmans, affirme-t-il, « ne peuvent pas condamner purement et simplement l’esclavage ou la crucifixion sans contredire le Coran et l’exemple du Prophète [...] Ce serait réellement un acte d’apostasie. »

    Cela fait beaucoup d’apostats musulmans.

    #takfirisme #takfirisme_islamophobe

  • War in Whose Interest?
    by CONN HALLINAN
    http://www.counterpunch.org/2014/09/19/war-in-whose-interest

    What is going on? Did some Greek open a box she shouldn’t have? Is the Obama administration—take your choice—incompetent? Trying to wind down two of America’s longest wars? Giving liberal cover to a neo-conservative strategy to re-institute a new cold war? Following an agenda?

    How about all of them?

    There certainly has been #incompetence. The 2009 surge into Afghanistan did nothing but kill a lot of people, and the Libya intervention substituted #Chaos Theory for diplomacy.

    It is also true that old wars are winding down. In 2008 there were 110,000 U.S. troops in Afghanistan and 182,000 in Iraq. By the end of 2014 there will be no U.S. troops in Afghanistan, and—at this time—only a handful in Iraq.

    Cover for the #neo-cons? The Obama administration did help engineer the coup in Ukraine, and Assistant Secretary of State #Victoria_Nuland —who oversaw the action and handpicked the interim coup president—was Dick Cheney’s principle foreign policy advisor.

    And the U.S. certainly has an #agenda, which may best be summed up by 19th century British Prime Minister and Foreign Secretary Henry Lord Palmerston—England’s hammer of empire, who oversaw the Opium Wars with China and the Crimean War with Russia: “We have no eternal allies and we have no eternal enemies. Our interests are eternal and perpetual, and these interests it is our duty to follow.”

    #intérêts