• Démocratiser c’est démarchandiser - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Democratiser-c-est-demarchandiser

    La principale polarisation dans l’ère néolibérale se produit entre la sphère privée et la publique. La sphère privée est celle du marché, du consommateur, de la sélection sociale par l’argent. Pour sa part, la sphère publique est celle des droits des citoyens, de l’intégration sociale. L’Etat est un lieu où la sphère publique et la sphère privée luttent pour leur hégémonie. Il peut aussi bien être à la fois un Etat financier et un Etat recentré sur la sphère publique. Dans un Etat, disait Pierre Bourdieu, il y a toujours une main droite et une main gauche. Le néolibéralisme qui détruit l’Etat tente de nous imposer un seul choix entre sphère étatique et sphère privée. C’est-à-dire entre un Etat désarticulé par leurs soins et le marché, qui est ce qui se cache derrière ce qu’ils nomment espace privé.

  • France bashing ?

    Alors, que se passe-t-il en réalité ? En fait, il faut considérer l’intervention de S&P dans le contexte plus général de la politique d’austérité budgétaire. Et je dis bien politique, et non économie. Car le complot contre la France - j’ironise certes un peu, mais nombreux sont ceux qui cherchent à ternir sa réputation - montre clairement qu’en Europe comme en Amérique, les zélotes du budget ne se soucient guère des déficits. Au lieu de cela, ils jouent sur la peur liée à la dette pour poursuivre des objectifs idéologiques. Et la France, qui refuse de se prêter à ce jeu, est désormais la cible d’une propagande négative de tous les instants.

    http://www.courrierinternational.com/article/2013/11/12/la-france-cible-d-un-complot?page=all
    #France #austérité #néolibéralisme #harcèlement_économique

  • Pick-up artists et marchandisation intégrale | Socialisme critique
    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/11/08/les-mysteres-de-la-seduction-les-pick-up-artists-et-la

    La réification, c’est donc le fait que les relations humaines soient remplacées par des relations marchandes. Or, dans le cas présent, on assiste à l’évolution suivante : certains proposent des séminaires payants pour apprendre à développer un domaine particulier de relations sociales, les relations avec le sexe opposé. Ces relations-là deviennent donc sujettes à transaction, à concurrence, à capitalisation. Ce que font les PUA, c’est vendre des techniques de relations humaines. Contrairement à la prostitution, où c’est le corps de la prostituée qui est l’objet de la transaction pécuniaire, les pick-up artists vendent le signe permettant de se lier à un autre être humain. Donc la relation de séduction, elle aussi, est réifiée, transformée en marchandise : l’aspirant PUA participant à un séminaire payant pourra, le cas échant, réclamer un remboursement si ces techniques ne fonctionnent pas, ou passer à la concurrence. Le hiatus, ici, se révèle lorsque l’on comprend que l’on parle de relations amoureuses. Si le sexe a depuis longtemps été monétisé, la psychologie humaine n’avait pas subi la même aliénation. C’est désormais le cas : la séduction, ou plutôt le développement personnel en ce domaine, est devenu un commerce comme un autre. Cela est brillamment illustré dans l’ouvrage de Neil Strauss, au moment où le narrateur comprend que l’être humain n’a plus guère d’importance, seul compte le rapport en lui-même, démultiplié, disséqué, répété à l’infini dans une spirale de fétichisme social, jusqu’à la création de social robots , de robots sociaux, uniquement intéressés par la reproduction permanente des mêmes schémas relationnels, avec la conséquence que voici : « in the process of dehumanizing the opposite sex, I had also been dehumanizing myself ». La disparition de l’humanité dans la relation, voici la définition même de la réification.

    C’est en cela que la question des PUA est révélatrice de l’état de notre société, autant sinon plus que le reste des services à la personne que l’on surnomme coaching. La réification généralisée, qui englobait déjà la majorité des rapports de production, commence à dominer les relations humaines, dans un mouvement au premier abord irrésistible. Le PUA n’est pas qu’un minable séducteur de bistrot ; il est bien plus, il est l’excroissance en acte du système capitaliste.

    En guise de conclusion :

    La conception du pick-up artist en tant que représentant de la domination masculine et du patriarcat n’est plus à faire. Un travail intéressant peut encore être fourni sur la question de l’idéologie intrinsèque à la communauté : par exemple, Mystery est un darwiniste social revendiqué, ce qui est cohérent avec sa vision de la sexualité, même s’il est douteux qu’il ait lu Herbert Spencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Spencer. Mais la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment échapper à la réification sociale induite par le développement du phénomène ? Celui-ci est encore réduit ; mais il est appelé, sous peu à se populariser. L’une des réponses serait sans doute de développer une séduction féministe et anticapitaliste ; mais celle-ci peut-elle se propager dans le système patriarcal et marchand actuel ?

    #sexisme #capitalisme #néolibéralisme #réification #marchandisation #culture_du_viol #prostitution #individualisme #narcissisme #séduction #vie_intérieure #féminisme

    je fais aussi le lien avec http://seenthis.net/messages/166218

    • en lien avec l’actualité du jour :
      http://fr.news.yahoo.com/prix-m%C3%A9dicis-%C3%A0-marie-darrieussecq-faut-beaucoup-aimer-12101
      Marie Darrieussecq

      Aujourd’hui, dit-elle, "j’ai une pensée pour Marguerite Duras, à qui j’ai emprunté cette phrase : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter »."

      Vu de l’intérieur, je dirais que les mecs, c’est globalement comme les chiens, parfois affectueux, doux et jovial, parfois con et méchant. En tous cas on n’est rarement plus intelligent. Faut faire avec. Mais on peut donc aimer et être aimés :-)

      Une séduction féministe et anticapitaliste, c’est peut être se brancher sur ses propres besoins, ses propres valeurs, abandonner les valeurs de marché (bon sang, quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con..)
      Et surtout être très patient, pour rencontrer les rares mecs branchés sur leurs propres besoins et valeurs, et qui eux aussi disent merde au valeurs de marché...

    • @petit_ecran_de_fumee

      quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con

      c’est un peu l’argument des « poire », ces « mecs d’à côté » qui jalousent les PUA et essaient souvent finalement de les imiter, au lieu comme tu dis de s’écarter des valeurs marchandes et de se recentrer sur leur propres besoins et valeurs. voir à ce sujet ces analyses du blog « les questions composent »
      http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-player
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      tant que cette idée demeure que coucher avec une femme « gratuitement » (sans échange de bons procédés de nature économique ou affective) c’est gagner, dans une société qui reconnaît la prostitution notamment (et les lois abolitionnistes ne vont pas faire disparaître la reconnaissance sociale à la gauloise), on n’a pas envie d’être des proies

      oui, ça me rappelle aussi une des analyses de « l’Elfe »

      Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
      – Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
      – Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      c’est pas ça qui va nous apporter des rapports femmes-hommes apaisés et respectueux !

      effectivement. d’où l’importance, je pense, de garder à l’esprit l’existence de ces schémas, pour mieux démonter cette association plaisir-domination, ou la mettre en lumière là où elle n’est pas formulée.

    • Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

      J’ai fréquenté ce genre de sites pendant quelque années, et ce fut une révélation pour moi. je ne remercierai jamais assez les personnes qui m’ont appris à m’assumer en tant qu’homme.

      La femme avec laquelle je vis aujourd’hui et avec qui j’ai eu une petite fille je ne l’aurai jamais rencontrée sans avoir découvert ce genre de communauté. Oui il y a des sociale robots égocentriques mais il y a aussi des gens intègres et respectueux.

      Pour moi votre question n’a pas plus de sens qu’un « Pourquoi vous ne savez jamais ce que vous voulez ? »

      l’important c’est l’équilibre. Se représenter les relations homme/femme comme un rapport de domination, c’est partir dans la direction opposé au bonheur.

    • Je trouve que le texte manque une occasion de montrer l’imbrication du patriarcat avec le capitalisme. Il est intéressant mais Il manque le mot prédation qui me semble important par rapport à ces PUA. L’intro qui parle de Don Juan oublie de rappeler que le donjuanisme est une forme aiguë de misogynie et qu’elle se perpétue simplement aujourd’hui sur internet. La question de la réification est bien vu mais la aussi manque de mise en parallèle avec l’objectivation des femmes dans le patriarcat. Ce qui est vendu par les pua c’est des conseils en manipulation, et pas des conseils de mise en relation d’êtres humains puisque les femmes pensées comme des « lâfâme » ne sont pas vu comme des êtres humains mais une sorte de catégories uniforme de proie interchangeables. La prédation, la manipulation et la domination ne me semble pas être des relations humaines, c’est ce qui me semble important dans l’idée de réification.

      Par rapport à la manipulation, j’ai entendu et lu plusieurs fois en ce moment des légitimation de la manipulation. Il y aurait une bonne manipulation par exemple dans le cadre de l’éducation des enfants, comme les châtiments corporels ne sont plus admis, que les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours, le recours a la manipulation serait légitimé pour les educateurEs. J’avoue que ça me pose des pbl cette idée, si quelqu’unE avait des éléments pour m’aider a réfléchir la dessus ça m’intéresse.
      Bonne journée et merci pour l’article

    • @mad_meg : concernant la manipulation, que des éléments perso pour ma part. Pour moi, communiquer, c’est manipuler, car l’information que l’on transmet n’est jamais une « chose » universelle, un truc standard et intelligible par tous les cerveaux. Le langage est une approximation, le langage est flou, les mots ne suffisent pas à transmettre correctement une information.
      Pour communiquer une info, je dois amener mon interlocuteur à se mettre dans une position où mon point de vue lui sera accessible. Pour cela je dois le faire bouger, avec plus ou moins de tact et donc plus ou moins de succès. Je dois lui donner envie de bouger, de venir vers moi.
      Je considère donc que « manipuler » n’est pas un crime, c’est la finalité qui importe, l’intentionnalité. Manipuler pour tromper, abuser, exploiter, comme un prédateur sur sa proie, c’est un crime.
      Mais manipuler ne signifie pas qu’on est forcément un prédateur qui a des intentions malveillantes avec son interlocuteur, cela ne signifie pas qu’on considère notre interlocuteur comme une proie.
      D’ailleurs le mieux, lorsqu’on manipule, c’est afficher la couleur, en affichant ses intentions : « je cherche à te convaincre de ci ou de ça, parce que j’ai tel ou tel besoin »
      C’est responsabilisant et efficace je crois..

    • J’ai pas la même définition que toi de « manipuler » pour moi c’est le fait de pousser une personne a faire quelque chose qu’elle ne veux pas faire par la ruse. Alors pour ton exemple de la conversation ça me semble inapproprié. Discuter avec quelqu’un ce n’est pas « pousser une personne. Faire ou penser quelque chose contre sa volonté » ou si tu envisage la conversation toujours ainsi, on risque de ne plus communiquer tout les deux.

    • @mad_meg : je crois qu’on est d’accord sur un point : si c’est par la ruse, alors c’est une tromperie, un abus, dans ce cas là, c’est ce que j’ai dit, c’est un crime. De même, maintenir l’autre dans une situation d’ignorance, d’incompétence, de dépendance pour pouvoir continuer à le manipuler à loisir, c’est de l’obscurantisme criminel. je le répète, c’est l’intention qui compte.

      Manipuler, je l’entendais dans le sens de « manoeuvrer », faire bouger, déplacer. Effectivement on doit composer avec des résistances : mon gamin n’a pas forcément envie que je l’éduque. Moi j’ai enfant de lui donner des informations qu’il n’a pas envie de recevoir. Je veux l’amener à se mettre dans une position où il pourra recevoir correctement mon information, en suscitant sa curiosité, son envie, en activant les mécanismes que lui-même ignore encore mais qui pourtant vont le mettre en mouvement, et qu’il découvrira de fait avec l’expérience ou avec notre éclairage.
      Et j’accepte en retour qu’on me manipule pour me transmettre des infos que je ne saurais pas forcément recevoir en temps normal.

      Quand on communique, quand on cherche à se convaincre mutuellement de sujets sur lesquels on est soi même convaincus, on peut s’opposer à la volonté de l’autre s’il ne pense pas pareil, est-ce pour autant malveillant ?

    • je comprend mieu ce que tu voulais dire mais dans le mot « manipuler » il me semble qu’il y a une réification ou objectivation qui est impliqué, on manipule les objets-outils en général et quant on l’applique à une personne il y a l’idée qu’elle est transformer en objet.
      Les exemples avec ton enfant que tu informe, eveille sa curiosité, active des mecanismes, tout ceci ne me semble pas être de la manipulation, tu ne lui ment pas.
      Je pense par exemple à la psychologie inversée, ou precher le faux pour avoir le vrai.
      Par rapport à la communication, s’opposer à l’autre ce n’est pas le manipulé. Ce qui serait le cas dans une conversation c’est par exemple cacher tes idées ou faire croire à l’intelocuteurE que tel idée viens d’ellui alors que ce n’est pas le cas.
      Le truc c’est utilisé des methodes objectivantes pour le bien d’autrui du coup il n’y a pas l’idée de malveillance ca me rappel plutot l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions »
      bon merci en tout cas @aude_v et @petit_ecran_de_fumee je vais faire tourner tout ca dans ma tête.
      Bonne journée

    • @mad_meg : oui « l’enfer est pavé de bonnes intentions », j’entends bien ton appel à la prudence. Je considère aussi que l’enfer est tout autant pavé d’indifférence. Je crois que la bienveillance, quand elle est bien dépouillée de toute tentation paternaliste, ça reste mon « hygiène de vie ». Bienveillance ne veut pas dire que l’on veut jouer les sauveurs. Mais qu’on se montre disponible, en mettant à disposition des choses qui nous semblent utiles. Sinon je reste dans mon coin et j’attends que chacun se révèle, on ne partage plus rien.
      En attendant, et dans cette optique de partage, ces discussions ça m’a inspiré ça. C’est un sujet difficile, je m’attends à être malmené si ça chatouille des points sensibles, mais autant le savoir au plus vite, on y verra plus clair...
      http://seenthis.net/messages/198033

  • Un « cocorico » made in USA : la France marche mieux que la Grande-Bretagne | Une Vigie Rue89
    http://www.rue89.com/2013/09/24/cocorico-made-in-usa-france-marche-mieux-grande-bretagne-246026
    http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/vigie_screenshot/public/vigie/thumbnail_screenshot/2013/09/france-uk_1.jpg?1383910982

    Pour démontrer les « ravages du néolibéralisme » et dégommer quelques idées reçues qui circulent dans le monde anglophone sur l’économie de la France, Michael Brenner, professeur d’affaires internationales à l’université de Pittsburgh, s’est livré à un match Grande-Bretagne/France, publié par Counterpunch, un site de gauche.

    Il rappelle d’abord comment les médias américains mais aussi britanniques décrivent la France : un pays déclinant, sclérosé, avec un système éducatif rétrograde, des programmes sociaux insoutenables, des entreprises peu compétitives, une jeunesse en désarroi qui louche vers les pays anglo-saxons...

    Puis Brenner examine les faits. France et Grande-Bretagne ont le même PIB par habitant. Mais pour le reste ? Il a comparé les chiffres sur une période 2005-2012, qui englobe la crise des dettes souveraines (sources : OCDE, Banque Mondiale, CIA, OMS, IMD International).....

    #économie
    #France
    #Grande-Bretagne
    #PIB
    #dette
    #inflation
    #pauvreté
    #néolibéralisme
    #croissance
    #Gini ( coefficient )
    #éducation
    #santé
    #esperance-de-vie

    .....

    • Conclusion de Brenner : le Royaume-Uni est sans doute attractif pour ceux qui rêvent de bâtir une fortune rapidement et n’ont pas le moindre sens de l’intérêt général ou de la justice sociale.

      Ca decrit assez bien mes motivations.

  • Les cliniques privées grecques refusent les assurés de la Sécu
    http://www.euractiv.fr/sante/des-cliniques-privees-grecques-r-news-531470

    a décision est effective. A partir de lundi 3 novembre, les cliniques privées grecques ne prennent plus en charge les patients bénéficiant de la seule Sécurité sociale. Les cliniques continueront toutefois de fournir des soins aux patients souffrant d’une maladie rénale et à ceux en soins intensifs jusqu’à dimanche prochain.

    « Notre potentiel de survie est épuisé », a indiqué l’association dans un communiqué en expliquant être gravement endettée, en raison des arriérés de remboursement de la Sécurité Sociale. Le passif de l’association remonte à 2007.

    Six millions de Grecs ne sont plus assurés et n’ont plus accès aux soins médicaux.

    #santé #Grèce #privatisation #paupérisation

  • Après un an de présidence, social-défaitisme à la française, par Martine Bulard (avril 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/BULARD/48964

    Il serait exagéré de prétendre que le président de la République François Hollande a été élu, il y a près d’un an, dans l’enthousiasme et l’attente de ruptures. Et pourtant, il a réussi à décevoir son électorat. De l’abandon de la réforme fiscale à l’absence de politique industrielle, de la révision du code du travail à celle des retraites, la bombe de l’austérité fait des dégâts.

    @mb #2013/04 #Finance #Travail #Chômage #Économie #Politique #Entreprise #Socialisme #Parti_politique #Néolibéralisme#Crise_économique #Protection_sociale #Social-démocratie #France

  • Baverez, anti-Piketty primaire | Le reste du monde
    http://ecointerview.wordpress.com/2013/10/27/baverez-anti-piketty-primaire

    L’essayiste Nicolas Baverez publie dans Le Point un papier agressif à l’encontre de l’économiste Thomas Piketty, dont le dernier ouvrage -Le Capital au XXIème siècle- met en perspective la repatrimonialisation de nos sociétés depuis 30 ans.

    Aimable à souhait, Baverez qualifie l’ouvrage de farce et son auteur de pape de l’impôt ainsi que de marxiste de sous-préfecture.

    Après avoir rappelé brièvement la thèse de Piketty, on s’intéressera à quelques unes des approximations de l’éditorialiste du Point.

    La « Belle Epoque » du capital est de retour

    Piketty fait un constat : nos sociétés sont en train de renouer avec le niveau de prospérité patrimoniale qui prévalait avant 1914. En 2010, les européens disposent d’un patrimoine net d’endettement qui équivaut à 5,5 années de revenus, contre 2,5 en 1950. Il explique cet impressionnant retour de balancier par la décélération du taux de croissance qui tend à revenir au rythme de 1% l’an, alors que le rendement du capital se maintient très au dessus, à 4% l’an.


    L’auteur accueille favorablement le rétablissement des patrimoines, non seulement par ce que cela compense les destructions occasionnées par les deux conflits mondiaux, mais aussi parce que le capital immobilier et financier est désormais plus accessible aux classes moyennes qu’en 1910. Toutefois, il nous met en garde : dans un contexte de croissance ralentie, le fossé risque de se creuser entre les plus riches et le reste de la population.

    Deux faits alertent l’auteur :

    L’héritage redevient la part prépondérante du patrimoine des ménages, comme au début des années trente.

    #Baverez
    #néolibéral
    #crise-financière
    #réformes-fiscales
    #Piketty

  • Monique et Michel Pinçon-Charlot : «  La classe dominante use aussi d’une violence idéologique  » | Humanite
    http://www.humanite.fr/medias/monique-et-michel-pincon-charlot-la-classe-dominan-548804

    J’ai tenté de démontrer que l’#évasion_fiscale n’était pas une arme de destruction massive contre les États mais que ceux-ci étaient complices de ce jeu pervers. Si LVMH a quarante-six filiales dans les paradis fiscaux, c’est bien parce qu’il y a Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, qui est au conseil d’administration. Ça ne peut pas se faire sans qu’il soit au courant de tout cela. La classe politique est aujourd’hui totalement coupée du peuple. Les ouvriers et les employés, qui représentent 52 % de la population active, ne sont pas représentés du tout ou à hauteur de 0,01 % à l’Assemblée nationale et au Sénat. Voilà une violence concrète. Aussi je milite pour l’abolition du #cumul_des_mandats, pour l’interdiction de faire carrière en politique. Je veux que l’on revoie le statut de l’élu, que l’on institue le vote obligatoire et la reconnaissance du vote blanc dans les suffrages exprimés. Si l’on met ensemble ces cinq mesures, alors ce serait une véritable révolution.
    [...]
    Une des dimensions primordiales de cette lutte contre la violence symbolique est de réhabiliter les concepts du marxisme. Redire les mots tels qu’ils sont. C’est-à-dire parler de capital et de capitalistes. Parler de ces classes sociales qui sont antagoniques. Parce que les #riches accaparent la plus grande part de la plus-value produite. Donc il y a une nécessité de réintroduire ces concepts qui n’ont rien perdu de leur pertinence dans notre société. Et de lutter contre cette dérive lexicale. Par exemple parler de flexi-sécurité, c’est aberrant : si c’est flexible, ce n’est pas de la sécurité. Si c’est de la sécurité, ce n’est pas flexible. Il y a une importance à parler franc et à dire les choses telles qu’elles sont. Parler d’#exploitation. Mettre en cause la finance internationale. Expliquer qu’un individu qui gagne un million d’euros, ce qu’il gagne c’est sur le travail des autres. Nous tentons de restituer un état d’esprit de conscience de classe.
    [...]
    Je me souviens d’une visite chez un noble, très riche, qui nous avait reçus. Il faisait visiter la galerie des ancêtres à son petit-fils et expliquait que tel portrait était celui d’un aïeul du XVIIIe siècle. Donc on voit un enfant qui apprend à devenir membre de la dynastie : il a des ancêtres et il aura des héritiers. Cet enfant était d’emblée plongé dans un temps qui est beaucoup plus long que le temps vécu d’un immigré ou d’un membre de la #classe_populaire dont la #mémoire ne dépasse pas celle du grand-père. Voilà une réalité qui forme une inégalité en profondeur du rapport à l’existence et au temps. Quelques jours après la visite de ce château en Limousin, j’assistais ainsi à la destruction d’une barre HLM à Aubervilliers. Il y avait des enfants qui avaient grandi dans cette barre et qui regardaient partir en poussière ce qui était le lieu de leur #enfance. Ils n’auront aucun lieu qui comme ce château représentera leur passé. Il y a donc une vraie #précarité de la vie populaire qui n’a pas de commune mesure avec l’espace de sérénité de la vie grande bourgeoise qui se nourrit de plus en plus d’impunité.
    [...]
    Cette classe, en tant que classe dominante, fait du déni de la règle, la qualité du dominant. Et cela, c’est nouveau par rapport au milieu des années 1980. Nous poussons un cri d’alarme car nous pensons qu’au #néolibéralisme correspond un individu néolibéral, pervers, narcissique, au-dessus des lois, qui n’hésite pas à être dans la délinquance, sachant qu’il sera impuni car il y a très peu de sanction pénale à la délinquance des riches. Cet individu ultralibéral sans foi ni loi est une menace énorme pour la sécurité de notre pays, pour l’idée d’un changement collectif, organisé, qui ne soit pas la #barbarie de tous contre chacun. Il faut que les classes populaires reprennent conscience de cette réalité.

  • Les embrouilles idéologiques de l’extrême droite, par Evelyne Pieiller (octobre 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/10/PIEILLER/49683

    L’absence d’ambitions de la gauche, ou son incapacité à les réaliser, encourage l’extrême droite à la détrousser de ses idées les plus porteuses. Quitte pour celle-ci à y injecter sa véhémence, son acrimonie, ses obsessions nationales ou religieuses. Dans ce registre qui entremêle sans relâche « gauche du travail et droite des valeurs », Alain Soral est devenu une vedette du Net.

    @ep #2013/10 #Idées #Jeunes #Médias #Travail #Internet #Marxisme #Fascisme #Racisme #Politique #Idéologie #Nationalisme #Mondialisation #Extrême_droite #Néolibéralisme #Crise_des_valeurs

  • Simulation numérique des conflits sociaux, par Pablo Jensen (avril 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/JENSEN/49000

    A l’ère d’#Internet, la population n’est plus une masse, mais un subtil réseau d’interactions. #Marketing et sociologie cherchaient des tendances ; désormais, c’est dans l’intimité des connexions et des gestes individuels que l’on fouille.

    #2013/04 #Science #Économie #Idéologie #Technologie #Informatique #Néolibéralisme #Technologies_de_l’information

    A propos de : http://www.futurict.eu

  • Blog gaulliste libre : Jean-Claude Michéa poursuit la déconstruction du néolibéralisme
    http://www.gaullistelibre.com/2013/10/jean-claude-michea-poursuit-la.html

    Le néolibéralisme déconstruit la société

    Il dénonce la vision de la liberté de Hayek comme « le droit ‘naturel’ pour chacun de ‘vivre comme il l’entend’, sous la protection d’un Etat de droit uniquement soucieux d’administrer les choses », qui oublie complètement le lien social et réduit l’homme à un individu atomisé. Il rappelle que « la racine de commun, munus désignait les charges et les obligations – savoir donner, recevoir et rendre – qui relèvent de cette logique de l’honneur et du don ». Il note que la société néolibérale valorise les droits (et comment les défendre) mais oublie compétemment le don (c’est à dire savoir donner, recevoir et rendre). D’où des enfants qui se comportent comme si tout leur était dû.

    Il ironise sur une autre formule de Hayek, selon qui chacun doit être « libre de produire, de vendre ou d’acheter tout ce qui est susceptible d’être produit ou vendu » qu’il résume en « vendre n’importe quoi à n’importe qui ». Il dénonce l’obsolescence programmée et rappelle le cas du cartel Phoebus, unissant Philips, Osram et General Electric pour vendre des ampoules à durée de vie limitée alors qu’il existe dans une caserne à Livemore, en Californie, une ampoule mise en service en 1901 qui fonctionne toujours… Il dénonce également une société qui valorise « une immense accumulation de marchandises (…) la société de consommation généralisée, principalement fondée sur le crédit ». Il pointe les risques d’une croissance illimitée basée sur des ressources limitées.

    #gauche
    #société
    #Georges_Orwell
    #Hayek
    #Jean-Claude_Michéa
    #néolibéralisme
    #Tocqueville

  • CADTM - Soudan : lutte sans fin contre le despotisme néolibéral
    http://cadtm.org/Soudan-lutte-sans-fin-contre-le

    Soudan : lutte sans fin contre le despotisme néolibéral

    14 octobre par Jean Nanga
    Durant dix jours, de nombreuses villes du Soudan, dont sa capitale Khartoum, ont été secouées par des manifestations populaires notamment marquées par la destruction du siège du parti au pouvoir, le National Congress Party (NCP), à Omdurman, et l’appel à la démission du président Omar El Béchir, au gouvernement depuis 24 ans.

    Si la mobilisation de la population soudanaise a des allures de « printemps arabe », elle en garde néanmoins sa spécificité. D’ordinaire, le pouvoir est confronté à l’opposition des partis politiques, de la gauche à l’extrême droite – du Sudanese Communist Party au Justice Peace Forum, en passant par le National Umma Party –, et à des groupes armés, actifs dans les parties méridionale (Kordofan), occidentale (Darfour) et orientale du pays (Nil Bleu), réunis dans le Sudanese Revolutionnary Front (SRF). Une grande partie de cette opposition a exprimé sa solidarité avec la mobilisation populaire qui semblait sonner le glas du régime d’Omar El Béchir, dont le caractère despotique a été confirmé par la répression massive des manifestations : 200 manifestant.e.s tués, environ 800 arrêté.e.s (dirigeant.e.s d’organisations, journalistes et surtout anonymes) sans parler des autres violations de droits humains qui ont pris pour cible les femmes. Cette brutalité, désapprouvée au sein du NCP, a causé le départ du Democratic Unionist Party de la majorité présidentielle.

    #Soudan
    #despotisme
    #néolibéral
    #dette
    #géopolitique

  • A Practical Utopian’s Guide to the Coming Collapse | David Graeber | The Baffler
    http://www.thebaffler.com/past/practical_utopians_guide

    What is a revolution? We used to think we knew. Revolutions were seizures of power by popular forces aiming to transform the very nature of the political, social, and economic system in the country in which the revolution took place, usually according to some visionary dream of a just society. Nowadays, we live in an age when, if rebel armies do come sweeping into a city, or mass uprisings overthrow a dictator, it’s unlikely to have any such implications; when profound social transformation does occur—as with, say, the rise of feminism—it’s likely to take an entirely different form. It’s not that revolutionary dreams aren’t out there. But contemporary revolutionaries rarely think they can bring them into being by some modern-day equivalent of storming the Bastille.

    P.S. Merci http://seenthis.net/messages/184058

    • If, on the other hand, we stop taking world leaders at their word and instead think of neoliberalism as a political project, it suddenly looks spectacularly effective. The politicians, CEOs, trade bureaucrats, and so forth who regularly meet at summits like Davos or the G20 may have done a miserable job in creating a world capitalist economy that meets the needs of a majority of the world’s inhabitants (let alone produces hope, happiness, security, or meaning), but they have succeeded magnificently in convincing the world that capitalism—and not just capitalism, but exactly the financialized, semifeudal capitalism we happen to have right now—is the only viable economic system. If you think about it, this is a remarkable accomplishment.

      How did they pull it off? The preemptive attitude toward social movements is clearly a part of it; under no conditions can alternatives, or anyone proposing alternatives, be seen to experience success. This helps explain the almost unimaginable investment in “security systems” of one sort or another: the fact that the United States, which lacks any major rival, spends more on its military and intelligence than it did during the Cold War, along with the almost dazzling accumulation of private security agencies, intelligence agencies, militarized police, guards, and mercenaries. Then there are the propaganda organs, including a massive media industry that did not even exist before the sixties, celebrating police. Mostly these systems do not so much attack dissidents directly as contribute to a pervasive climate of fear, jingoistic conformity, life insecurity, and simple despair that makes any thought of changing the world seem an idle fantasy. Yet these security systems are also extremely expensive. Some economists estimate that a quarter of the American population is now engaged in “guard labor” of one sort or another—defending property, supervising work, or otherwise keeping their fellow Americans in line. Economically, most of this disciplinary apparatus is pure deadweight.
      In fact, most of the economic innovations of the last thirty years make more sense politically than economically. Eliminating guaranteed life employment for precarious contracts doesn’t really create a more effective workforce, but it is extraordinarily effective in destroying unions and otherwise depoliticizing labor. The same can be said of endlessly increasing working hours. No one has much time for political activity if they’re working sixty-hour weeks.

      #brown_tech #néolibéralisme #oligarchie #surveillance
      #histoire #longue_durée

    • it’s only when we reject the idea that such labor is virtuous in itself that we can start to ask what is virtuous about labor. To which the answer is obvious. Labor is virtuous if it helps others. A renegotiated definition of productivity should make it easier to reimagine the very nature of what work is, since, among other things, it will mean that technological development will be redirected less toward creating ever more consumer products and ever more disciplined labor, and more toward eliminating those forms of labor entirely.
      At the moment, probably the most pressing need is simply to slow down the engines of productivity. This might seem a strange thing to say—our knee-jerk reaction to every crisis is to assume the solution is for everyone to work even more, though of course, this kind of reaction is really precisely the problem—but if you consider the overall state of the world, the conclusion becomes obvious. We seem to be facing two insoluble problems. On the one hand, we have witnessed an endless series of global debt crises, which have grown only more and more severe since the seventies, to the point where the overall burden of debt—sovereign, municipal, corporate, personal—is obviously unsustainable. On the other, we have an ecological crisis, a galloping process of climate change that is threatening to throw the entire planet into drought, floods, chaos, starvation, and war. The two might seem unrelated. But ultimately they are the same. What is debt, after all, but the promise of future productivity? Saying that global debt levels keep rising is simply another way of saying that, as a collectivity, human beings are promising each other to produce an even greater volume of goods and services in the future than they are creating now. But even current levels are clearly unsustainable. They are precisely what’s destroying the planet, at an ever-increasing pace.
      Even those running the system are reluctantly beginning to conclude that some kind of mass debt cancellation—some kind of jubilee—is inevitable.

      #dette #productivité #critique_techno #crise #climat

    • Occupy was surely right not to make demands, but if I were to have to formulate one, that would be it. After all, this would be an attack on the dominant ideology at its very strongest points. The morality of debt and the morality of work are the most powerful ideological weapons in the hands of those running the current system. That’s why they cling to them even as they are effectively destroying everything else. It’s also why debt cancellation would make the perfect revolutionary demand.

  • Blog gaulliste libre : The Economist, ou l’horreur néolibérale
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/the-economist-ou-lhorreur-neoliberale.html

    The Economist, ou l’horreur néolibérale

    Rien de tel que la lecture de l’hebdomadaire britannique pour comprendre ce que pensent vraiment les élites globalisées. Mais il fallait être bien accroché pour lire le numéro du 14 septembre, qui comportait des papiers et une publicité qui montraient bien à quel point la pensée néolibérale est tout simplement horrible.

    Quand les pays font de la publicité…

    En effet, en pleine section Europe, apparaît une publicité interpellant le lecteur (un patron, un directeur financier ou un associé de cabinet de conseil on suppose) : « Besoin de couper les coûts ? Investissez en Macédoine ». Suivent quelques arguments chocs : la taxe la plus faible sur les profits (10%), la taxe la plus faible sur les revenus (10%), pas du tout de taxe sur les profits réinvestis et une main d’œuvre abondante et compétitive avec un salaire moyen de 498 euros par mois. Les hommes qui composent la main d’œuvre ne sont pas présentés différemment des infrastructures ou des prix de l’énergie…

    Mais outre l’inhumanité profonde d’une telle publicité, il est difficile de ne pas y voir l’horizon d’une société néolibérale, où les Etats en seraient réduits à faire de la publicité pour attirer les investisseurs en valorisant la déconstruction de toutes les conquêtes sociales des dernières décennies. D’ailleurs, les Etats-Unis sont un bon exemple de ce qui pourrait arriver avec la concurrence démentielle que ce font les Etats pour attirer les investisseurs. Dans ce sombre avenir, les multinationales et les plus riches paieraient moins d’impôts que le reste de la population du fait de l’absence de frontières.

    Le journal des riches cupides et inhumains ?

    Mais ce n’est pas tout. Dès les premières pages, The Economist rapporte une énième étude qui démontre l’envolée des inégalités. En effet, la part des revenus qui va aux 10% plus hauts revenus a atteint un nouveau record, à 48,2% (on dépassait un peu les 30% pendant les Trente Glorieuses). Mais de manière encore plus choquante, depuis 2009, si les revenus moyens ont progressé de 4,6%, ceux du top 1% ont progressé de 31,4%, contre 0,4% pour les 99% restants. 95% des gains sont allés à 1% de la population. En outre, il doit y avoir de grandes différences entre les 99%...

    Une page plus tard, dans un papier sur les élections allemandes, The Economist affirmait « les sociaux-démocrates ont viré très à gauche, avec un programme de redistribution d’augmentation des impôts pour les riches, un impôt sur la fortune et un salaire minimum élevé. Le parti est devenu anti-réforme ». En clair, être pour la réforme (forcément néolibérale) ce serait de refuser toute augmentation d’impôts pour les riches et un salaire minimum élevé. Une présentation quasi totalitaire des choses. Mais il faut noter qu’une semaine plus tard, le journal a fait un papier pour dénoncer ces inégalités.

    Pour savoir jusqu’où les néolibéraux souhaitent aller, il suffit de lire The Economist. Et finalement, la lecture de telles horreurs est sans doute un moyen de puiser l’énergie de la révolte contre une telle évolution car il avance presque démasqué, contrairement à beaucoup.

    #inégalités
    #salaire médian
    #The_Economist
    horreur #néolibérale

  • Mapping #neoliberalism
    http://africasacountry.com/mapping-neoliberalism

    The recent release of crime statistics by the national Minister of Safety and Security Nathi Mthethwa has reaffirmed #Cape_Town as the most dangerous city in the country. Most South Africans, however, still think that Johannesburg and Durban are more dangerous. This is in part because of the effective #MEDIA machine that is the Democratic […]

    #POLITICS #African_National_Congress #Helen_Zille #South_Africa

    • Le parallèle entre Jean-Claude Michéa et Geoffroy de Lagasnerie est faux. Ce ne sont pas « deux pôles entre lesquels tâtonne la gauche française » : qu’a à voir le second avec une réflexion de gauche ? Le vrai rapport entre eux, c’est que Lagasnerie dévoile sans crainte à l’« élite » de Normale Sup le projet réel du libéralisme, que Michéa veut dénoncer devant le peuple de gauche : la destruction de toutes les #valeurs symboliques (histoire, traditions, croyances, valeurs, culture, morale) qui font la richesse et la dignité des hommes et des peuples, pour imposer partout le même ordre libéral nihiliste, productiviste et consumériste.
      http://monde-diplomatique.fr/2013/07/A/49333

  • Le laisser-faire est-il libertaire ?, par Serge Halimi (#2013/06)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/HALIMI/49177

    En accès libre

    L’un est un philosophe passé des marges de l’édition au statut de référence de la contestation antiproductiviste. L’autre, un normalien de 30 ans tenant séminaire à l’Ecole normale supérieure. Leurs travaux respectifs semblent camper les deux pôles entre lesquels tâtonne la gauche française.

    Jean-Claude Michéa et Geoffroy de Lagasnerie s’opposent sur à peu près tout. Le premier pourfend le libéralisme culturel autant que le libéralisme économique ; le second salue en eux un « foyer d’imagination ». Tous deux s’accordent cependant pour les juger liés. C’est là que réside leur erreur commune.

    #Idées #Histoire #Économie #Politique #Idéologie #Socialisme #Capitalisme #Libéralisme #Néolibéralisme

  • Les chiens de garde de Bruxelles aboient dans le JDD, l’AFP relaie...

    http://fr.news.yahoo.com/les-hausses-dimp%C3%B4ts-ont-atteint-un-seuil-fatidique-082237262.htm

    La fiscalité de l’épargne et l’impôt sur les sociétés ont aussi atteint des seuils trop élevés.

    Juste une question : pourquoi ?
    En quoi une fiscalité trop élevée sur l’épargne et sur l’imposition des bénéfices des sociétés pourrait casser la croissance ?
    Comment un journaliste peut-il relayer pareil ânerie ?

    L’interview d’un technocrate non élu qui vient donner ses directives à la France à travers une interview au Journal du Dimanche pour combattre les hausses d’impôts, belle illustration de l’union idéologie/démagogie au pouvoir dans ce bas monde..

    « Les hausses d’impôts en France ont atteint un seuil fatidique, lever de nouvelles taxes aurait pour effet de casser la croissance et de peser sur l’emploi », poursuit-il. « La discipline budgétaire doit passer par une baisse des dépenses publiques et non par de nouveaux impôts. »

    #idéologie #néolibéralisme #propagande

  • Emplois foireux
    http://www.lagrottedubarbu.com/2013/08/20/emplois-foirreux-bullshit-jobs-par-david-graeber

    Dans les années 30, John Maynard Keynes avait prédit que, à la fin du siècle, les technologies seront suffisamment avancées pour que des pays comme le Royaume Uni ou les Etats Unis envisagent des temps de travail de 15 heures par semaine. Et pourtant cela n’est pas arrivé. Au lieu de cela, la technologie a été manipulée pour trouver des moyens de nous faire travailler plus. Source : via La Grotte Du (...)

    • C’est comme si quelqu’un inventait des emplois sans intérêt, juste pour nous tenir tous occupés. Et c’est ici que réside tout le mystère. Dans un système capitaliste, c’est précisément ce qui n’est pas censé arriver. Dans les inefficaces anciens états socialistes, comme l’URSS, où l’emploi était considéré comme un droit et un devoir sacré, le système fabriquait autant d’emploi qu’il était nécessaire (une des raisons pour lesquelles il fallait trois personnes pour vous servir dans les supermarchés un morceau de viande). Mais, bien sûr, c’est le genre de problème que le marché compétitif est censé régler. Selon les théories économiques, en tout cas, la dernière chose qu’une entreprise qui recherche le profit va faire est de balancer de l’argent à des employés qu’ils ne devraient pas payer. Pourtant, cela arrive en quelque sorte.

      Alors que les entreprises s’engagent dans des campagnes de licenciement, celles ci touchent principalement la classe des gens qui font, bougent, réparent ou maintiennent les choses, alors que à travers une alchimie bizarre que personne ne peut expliquer, le nombre de salariés “pousse-papier” semble gonfler, et de plus en plus d’employés se retrouvent, au contraire des travailleurs de l’ex URSS, travaillant 40 ou 50 heures par semaine, mais travaillant de façon réellement efficace 15 heures, comme Keynes l’avait prédit, passant le reste de leur temps à organiser ou aller à des séminaires de motivation, mettre à jour leur profile facebook ou télécharger des séries télévisées.

    • Le fonctionnement concurrentiel ayant intégralement envahi l’entreprise, il n’est pas surprenant de constater ce phénomène. Le pouvoir, dans le monde capitaliste, c’est ce qui permet de vivre aux dépens des autres, d’être nourri par les autres. On se comporte à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise : en prédateurs, même si ça va à l’encontre de l’intérêt de l’entreprise, les actionnaires ferment les yeux tant que eux mêmes sont confortables.

      A chaque strate de l’entreprise, le pouvoir que l’on a va pouvoir être exploité pour vampiriser le travail de ses subordonnés. Je serais d’autant mieux payé que j’ai réussi à optimiser le rapport valeur ajoutée / masse salariale de l’équipe que je chapeaute.
      Je vis aux dépens des gens que je pressurise au niveau inférieur, sans dépense d’énergie, pas besoin de m’agiter, c’est mon poids hiérarchique, mon pouvoir, qui suffit à me nourrir...

    • Yves Smith, http://www.nakedcapitalism.com/2013/08/the-rise-of-bullshit-jobs.html

      I disagree with almost all of this discussion.

      First, if you look back historically, the idea that the lower classes needed to be kept busy for their own sake was presented in moralistic terms but was in fact ruthlessly economic. The whole point of making the peasants work instead of faff around and drink was to enable them to be exploited by the newly-emerging entrepreneurial class.

      (...)

      In other words, a big part of the capitalist exercise is to find or create workers to exploit. Graeber has the story backwards. The moral fable (idleness is bad for the perp and putting him to work is thus a moral undertaking) was not, as Graeber suggests, because lazy people are proto-insurrectionists. It is that people who are self-sufficient and have time on their hands on top of that drove the early capitalists nuts. They were exploitable resources lying fallow, no different to them than a gold vein in the next hill that the numbnick farmer/owner was unwilling to mine because he liked the view and was perfectly content grazing sheep.

      A second problem with Graeber’s discussion is (...)

      ...

    • One thing that the historical record makes obviously clear is that Adam Smith and his laissez-faire buddies were a bunch of closet-case statists, who needed brutal government policies to whip the English peasantry into a good capitalistic workforce willing to accept wage slavery…

      Yep, despite what you might have learned, the transition to a capitalistic society did not happen naturally or smoothly. (...)…

      Faced with a peasantry that didn’t feel like playing the role of slave, philosophers, economists, politicians, moralists and leading business figures began advocating for government action . Over time, they enacted a series of laws and measures designed to push peasants out of the old and into the new by destroying their traditional means of self-support.

    • Le texte de David Graeber est agréable à lire, son auteur sait présenter un sujet sérieux sur un ton provocateur avec des chutes marrantes, mais le contenu de son article reste sur le niveau du "common sens" et ne nous apprend rien de nouveau par rapport aux drôleries de Douglas Adams dans Hitchhiker’s Guide to Galaxy

      http://www.ebooktrove.com/top_ten/DouglasAdams_TheHitchhikerTrilogy_5Books1ShortStory.pdf

      The first officer was just standing there holding the drinks tray and smiling benignly.
      “Bodies?” said the Captain again. Ford licked his lips. “Yes,” he said, “All those dead telephone sanitizers and account executives, you know, down in the hold.”
      The Captain stared at him. Suddenly he threw back his head and laughed. “Oh they’re not dead,” he said, “Good Lord no, no they’re frozen. They’re going to be revived.”
      Ford did something he very rarely did. He blinked. Arthur seemed to come out of a trance. “You mean you’ve got a hold full of frozen hairdressers?” he said.
      “Oh yes,” said the Captain, “Millions of them. Hairdressers, tired TV producers, insurance salesmen, personnel officers, security guards, public relations executives, management consultants, you name them. We’re going to colonize another planet.”
      Ford wobbled very slightly.
      “Exciting isn’t it?” said the Captain.
      ...
      “Well,” said the Captain, picking his way through the words carefully, “I think as far as I can remember we were programmed to crash on it.”
      "Crash?" shouted Ford and Arthur.
      “Er, yes,” said the Captain, “yes, it’s all part of the plan I think. There was a terribl y good reason for it which I can’t quite remember at the moment. It was something to with ... er ...”
      Ford exploded. “You’re a load of useless bloody loonies!” he shouted.
      “Ah yes, that was it,” beamed the Captain, “that was the reason.”

      Pas grave, mais le Professeur Graeber se trompe sur un point essentiel :

      It’s as if someone were out there making up pointless jobs just for the sake of keeping us all working. And here, precisely, lies the mystery. In capitalism, this is precisely what is not supposed to happen.

      Mais si, « élémentaire, mon cher Watson », c’est précisément ce qui est nécessaire pour sauver le capitalisme de sa crise de surproduction actuelle. On n’explique pas des "bullshit jobs" avec des "bullshit theories". Depuis le début le capitalisme n’est pas trés rationaliste tout comme les théories qui justifient son existence. Rien de nouveau ici non plus. L’idéologie cachée derrière ces théories a été démasquée il y a 150 ans déjà.

      http://www.rote-ruhr-uni.com/texte/elbe_charaktermaske.pdf

      Charaktermasken sind so als Ausprägung von Individualitätsformen auf dem Boden der Verdinglichung und Versachlichung gesellschaftlicher Verhältnisse zu begreifen. Die Individuen repräsentieren und personifizieren hier gesellschaftliche Dinge: Waren, Geld, Kapital usw. In den unterschiedlichen Formen sozialer Praxis nehmen sie verschiedene Charaktermasken an: Im Zirkulationsprozess handeln sie als Käufer/Verkäufer oder Gläubiger/ Schuldner, im Produktionsprozess treten sie sich als Arbeiter und Kapitalist gegenüber, legen plötzlich völlig andere Verhaltensweisen an den Tag.

      La définition du Charaktermaske explique trés bien pourquoi tous ces bullshit jobs sont essentiels pour le fonctionnement du capitalisme avancé. Outre la nécessité de gérer le système d’exploitation planétaire chacun de ses fonctionnaires est une incarnation de son idéologie. Karl Marx le dit beaucoup plus simplement que la majorité de ceux qui on essayé de l’interpréter :

      Karl Marx - Friedrich Engels - Werke, Band 23, "Das Kapital", Bd. I, Siebenter Abschnitt, Der Akkumulationsprozeß des Kapitals, S. 589 - 604, Dietz Verlag, Berlin/DDR 1968 http://www.mlwerke.de/me/me23/me23_589.htm

      Die ökonomische Charaktermaske des Kapitalisten hängt nur dadurch an einem Menschen fest, daß sein Geld fortwährend als Kapital funktioniert.

      Pour Karl Marx et Friedrich Engels les acteurs du capitalisme ne sont qu’un "Charaktermaske", l’homme de paille du système qui est quotidiennement trempé dans le bain idéologique de son exercice professionnelle. N’empêche en situation de crise même l’élite souffre de son travail déshumanisé et commence à mettre en question quelques éléments de sa situation. Tout d’un coup la réalité du "entfremdete Arbeit", du travail aliéné s’étend visiblement au delà du monde prolétaire et touche les intellectuels et les petits bourgeois jusqu’ici épargnés. C’est à ce moment précis qu’ils commencent à se poser des questions, exactement comme Karl Marx l’a déjà observé à son époque.

      La popularité de l’Article sur les "bullshit jobs" est le résultat de ce malaise, mais il n’en explique pas les mécanismes. Donner cette explication n’est vraisemblablement pas le rôle d’un professeur d’université payé par ceux qui se trouvent plus haut que lui sur la chaîne alimentaire capitaliste.

      #capitalisme #crise #ideologie

  • Reanimating Histories of Struggle as Weapons against Neoliberal
    Individualization – An Interview with Don Kingsbury | Class War University

    http://classwaru.org/2013/08/14/reanimating-histories

    Reflecting on the building occupations at UC Santa Cruz in 2009-2010 and cross-pollination between student and worker struggles, Don Kingsbury highlights the need to excavate and reanimate histories of radical movements. Under the conditions of academic precarity, and against the neoliberal privatization of the general intellect, Don calls for turning communities of necessity into communities of resistance.

    #résistance #néolibéralisme

  • Sur l’absence de limites et la perte de sens, les liens entre science et irrationnalité, la barbarie

    entretiens avec Jacques Ellul
    http://www.dailymotion.com/video/x4dwrz_jacques-ellul_tech


    [à partir 6:05] Ce monde #technique est sûrement celui de l’insignifiance, où tout est équivalent à tout, en même temps que celui de la puissance. Les deux choses sont liées. Quand vous arrivez à une #puissance extrême, ce que vous faites n’a plus de sens [...] Quand vous pouvez tout faire, vous avez éliminé les #valeurs. Quand un Etat arrive, comme l’Etat hitlérien, au sommet du « tout est possible », ça veut dire que rien n’a plus de sens.
    [...]
    L’Etat hitlérien a été une réussite assez exceptionnelle, une crise de fièvre qui heureusement n’a pas été au delà (mais nous en sommes toujours menacés). C’est bien plus qu’une dictature, c’est la combinason d’une #rationalité technicienne absolument rigoureuse et de l’utilisation de l’irrationnel de l’homme qui est intégré dans le système. C’est ça qui me paraît être la réussite effroyable des hitlériens.
    [...]
    La technique militaire à permis d’éliminer l’hitlérisme, mais d’un autre côté quand on voit l’utilisation de la torture et le développement des camps de concentration et de tous les systèmes bureaucratiques et aussi la croissance du pouvoir de l’Etat, on est bien obligé de dire que le système hitléren a influencé notre société, et combien. Alors on a des réserves morales, c’est bien gentil mais pour le fond du problème nous sommes mal engagés à sa suite.

    conf de Miguel Benasayag
    https://www.youtube.com/watch?v=8LHPR9uawrI


    [à partir de 6:58] Tout se passe comme si des processus techniques très rationnels étaient capturés par un irrationnel très fou. Tout à coup ce désir de non-limite devient aujourd’hui envisageable scientifiquement, dans une vision du monde sans #limites. Des processus tout à fait rationnels sont hantés par un désir absolument irrationnel d’absence de limites. Problème : ce sont en grande partie des fanatiques ou des obscurantistes ou des moralistes qui nous disent « il y a des limites », et on a vite fait de les qualifier de technophobes ayant peur de choses nouvelles qu’ils ne comprennent pas. La réponse « des valeurs, oui, même irrationnelles » n’est pas satisfaisante, et en même temps tout se passe comme s’il y avait d’un côté une « sagesse » fanatique et de l’autre un irrationnnel technico-scientifique. La question est comment pouvons-nous introduire dans notre modèle de pensée, d’agir, de recherche, des limites qui disent que tout n’est pas possible, car si on postule que tout est possible rien n’est réel.
    Il existe certains invariants biologiques, par exemple le fait que le vivant fonctionne en perte permanente de son matériel. Si cette perte ne peut plus avoir lieu le vivant disparaît. L’identité du vivant existe au prix de la perte matérielle. L’idée irrationnelle du « toujours plus » est dangereuse et idéologique.
    Actuellement nous vivons peut-être l’équivalent d’une transition de phase, pendant laquelle une partie des processus ne sont pas codifiables et modélisables, ne peuvent pas être compris par les outils conceptuels de la technologie dominante. Le danger vient d’une information et d’une modélisation trop virtualisées, qui font que ce « toujours plus » est en pure perte de substance et de sens, et qu’on peut louper et piétiner sans s’en rendre compte des choses essentielles.
    Il est important d’éviter cette contamination idéologique du « toujours plus », de l’absolu qui du religieux est aujourd’hui passé dans le scientisme. La #culture doit recoloniser la technique et l’économie.
    L’absence de limites, au niveau individuel ça correspond à la psychose, au niveau biologique c’est le cancer, et au niveau social c’est la #barbarie ou le #néolibéralisme.

    (au passage merci @Mona et @bug_in par qui j’ai découvert il y a quelques années Miguel Benasayag et Jacques Ellul)

    • Dommage que Benasayag en reste a l’idée de réintroduction des valeurs, qui sont d’ailleurs plus une question d’établissement de sens, de justice, que de limite (la limite est donné par le sens, les objectifs qui apparaissent grace a lui).
      A chaque fois que je reparle du transhumanisme et des idées de ce genre, il est clair pour moi que c’est une question de justice, de ce qu’entraine des dépendances.
      On aura tjs des dépendances, c’est comme ça, on est vulnérable (comme disent les partisans du care), mais c’est une vulnérabilité qui doit être pensée, rationalisée, questionné au niveau de ce que les diverses possibilité de dépendances entrainent.
      A partir de la il y a tout un tas de critères intéressant, comme la possibilité de réparer soi même ou en petit groupe (sans dépendre d’entreprises et de diplome, ou certificat), que ce soit avec des éléments rennouvellables disponible localement etc...
      Je pense que l’angle de benasayag, même s’il n’est pas faux, sur la question de la nécessité d’acceptation d’une perte pour avancer et venir critiquer le tjs plus, ainsi que sur l’importance du lien plutôt que les parties, risque de perdre les auditeurs et surtout de nous mettre sur un terrain trop peu politique et trop culturel. Un terrain malheureusement établi par Illich et d’autres :/

    • salut Florian
      je passais de temps en temps sur le forum de decroissance.info de fin 2004 (zecc « organisons-nous » à l’époque) à 2007

      sur le fait d’accepter la perte comme faisant partie du vivant ça me rappelle aussi ce qu’en disait Harold Morowitz (cité par Augustin Berque) :

      Toute chose vivante est une structure dissipative, c’est-à-dire qu’elle ne dure pas en soi, mais seulement en tant que résultat du flux continuel de l’énergie dans le système. De ce point de vue, la réalité des individus pose problème parce qu’ils n’existent pas [en eux-mêmes] mais seulement comme des perturbations locales dans ce flux d’énergie universel.

      Je pense que c’est un peu aussi à ça que Benasayag fait référence. C’est une vision de l’individu que j’aime bien.

      oui les sauts béarnais et les sauts basques sont en fait les mêmes, c’est juste la langue qui les accompagne qui change :-)

    • Je ne remet pas en cause sinon, les propositions de benasayag sur l’individu qu’on trouve notamment dans ses livres, que j’avais bien aimé (le mythe de l’individu). Mais j’ai peur qu’il reste au niveau psy - qui est son domaine - alors qu’il y a d’autres éléments politiques sur lesquels on a tous droit de s’exprimer qui peuvent être recherché.

      Pour les sauts, pas tout a fait ! (je connais quand même un peu :p ) D’abord il semble qu’il y a des sauts basques qui n’ont pas d’équivalent béarnais, ensuite la manière dont on termine le pas du « simple » par ex. ou d’autres est différente. Sans oublier évidemment les particularité selon les vallées, mais ça c’est autre chose.

    • oui possible qu’il s’attache surtout au niveau psy, je ne saurais trop le dire. pour ma part j’aime bien l’approche sorcière http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=59#chapitre4 (sans pour autant que ça en exclue d’autres)

      je n’ai pas regardé les sauts béarnais d’assez près alors :-), la fois où j’en avais vu j’étais surtout frappé par leur ressemblance avec les nôtres.
      l’histoire et la romanisation partielle des Pyrnénées ont fait diverger certains détails, mais le fond est commun.

  • « Les " psychopathes " arrivent. Un adieu à " l’ère du narcissisme " », par Götz Eisenberg - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-les-psychopathes-arrivent-un-adieu-a-l-ere-du-narcissis

    Les années que nous venons de traverser, marquées par le #néolibéralisme, ont rendu les gens indifférents, leur #vie_intérieure s’est transformée en un grand glacier de sentiments congelés. Les gens ne peuvent pas faire autrement que de transmettre cette froideur à leur environnement. Il y a des différences non négligeables selon qu’on a grandi et que l’on vit dans une société qui valorise la solidarité avec les faibles et ceux qui sont moins compétitifs, ou bien qu’on vit dans une société où ces gens sont abandonnés dans la misère et stigmatisés en tant que loosers. Que l’expression « espèce de victime » soit devenue la pire insulte que des jeunes se lancent à la tête en dit long sur l’image pervertie qu’ils se font de l’humanité, marquée depuis quelques années par le culte du gagnant. On le voit par exemple chez des sportifs qui chantent à tue-tête devant les caméras après un match victorieux : « Regardez à quoi ressemblent des gagnants – hohéhohéhohé ». (…) Sans doute aussi parce qu’elle a l’air de sortir du dernier soap opera, la gardienne de but de l’équipe de foot américaine, Hope Solo, incarne ce culte du gagnant. Dans une interview avant la finale du dernier championnat du monde, elle déclarait : « Nous savons que nous allons gagner. C’est notre mentalité. » Qu’elle se soit trompée n’est qu’un faible réconfort.

    Le marché comme vie intérieure

    Les attitudes et les comportements qui sont dictés par le marché et qui sont indispensables pour réussir au niveau économique ont aujourd’hui pénétré la vie quotidienne jusque dans ses derniers recoins. Le manque d’égard généralisé, l’#individualisme poussé jusqu’à la manie égocentrique, le #cynisme et l’indifférence caractérisent aujourd’hui les rapports entre les humains. C’est ainsi que « l’ère du #narcissisme » porte déjà en son sein le prochain niveau de développement psycho-historique. Le marché, l’économie et la pédagogie dictent une idée de la vie intérieure humaine qui doit être flexible et interchangeable, analogue à ce qu’on stigmatise encore aujourd’hui comme « #psychopathe », et qu’on retrouve chez les détenus, en prison ou dans des institutions médico-légales. Le terme de psychopathe n’est pas utilisé ici dans son acception populaire, définissant une personnalité perturbée, imprévisible et violente, mais comme l’ont défini les psychiatres américain et canadien Cleckley et Hare pour qui les caractéristiques d’une personnalité « psychopathique » sont l’incapacité à ressentir de l’empathie, le fait d’être beau parleur, charmeuse, sûre d’elle, à l’aise dans les situations sociales, froide quand elle est sous pression. C’est-à-dire précisément les attributs qui caractérisent les flambeurs et les gourous de la nouvelle économie et du monde de la finance qui continuent à nous pousser vers le précipice.

  • Hwang Sok-yong, un romancier hors norme, par Martine Bulard - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-08-19-Hwang-Sok-yong-un-romancier-hors-norme

    « Quel est le pays au monde où le taux de suicide est parmi les plus élevés du monde (43 par jour) ?, scande-t-il avec sa voix de ténor. La Corée. Quel est le pays au monde qui a l’un des plus mauvais indice de bonheur de l’OCDE ? La Corée. Qui a l’honneur de travailler le plus ? La Corée, devant la Pologne. Qui a le plus d’accidents du travail, en pourcentage de travailleurs ? La Corée. Qui doit payer le plus pour financer ses études à l’université ? Encore et toujours la Corée car les Etats-Unis au moins ont un système de bourse qui n’existe même pas ici. Comment les jeunes pourraient-ils vivre heureux ? Non seulement ils ne le sont pas, mais le plus souvent ils sont culpabilisés. »

    #Corée_du_Nord #Corée_du_Sud #Histoire #Intellectuels #Jeunes #Littérature #Migrations #Personnalités #Néolibéralisme

  • Photographe et théoricien de l’art, Allan Sekula est mort le 10 août. Son dernier travail est un documentaire saisissant, « The Forgotten Space », réalisé avec Noël Burch en 2010.

    Routes et bas-côtés de la mondialisation (#2011/03)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/03/RIMBERT/20219

    Avec leur essai cinématographique The Forgotten Space, prix spécial du jury Orizzonti au 67e Festival de Venise, le photographe Allan Sekula et le réalisateur Noël Burch recentrent le regard sur la base matérielle de la mondialisation : le commerce international des marchandises. Le film donne à voir son infrastructure maritime, ses ports et ses navires géants. Son moteur, le travail humain, produit par des millions de marins, routiers, cheminots, dockers. Son vecteur, la mer, espace oublié de notre temps.

    #Mer #Cinéma #Travail #Économie #Transports #Capitalisme #Mondialisation #Néolibéralisme #Commerce_international

  • Don’t buy the right-wing myth about #Detroit- http://www.salon.com/2013/07/23/dont_buy_the_right_wing_myth_about_detroit

    Conservatives want you to think high taxes drove people away. The real truth is much worse for their radical agenda

    Detroit isn’t just any old city — it happens to be the biggest population center in the state hit the hardest by the right’s corporate-written trade agenda. Indeed, according to the Economic Policy Institute, the state lost more jobs than any other from NAFTA (43,600, or 1 percent of its total job base) and lost another 79,500 jobs thanks to the China PNTR deal. And that’s just two of many such #trade_pacts. Add to this the city’s disproportionate reliance on American auto companies which made a series of horrific business decisions, and Detroit is a microcosmic cautionary tale about what happens when large corporations are allowed to write macro economic policy and dictate the economic future of an entire city.

    If told, this cautionary tale would likely spark a discussion about revising current trade deals, regulations, public investment and industrial policy in general. That is, it would spark precisely the discussion that the conservative movement and the corporations that fund politicians don’t want America to have. So the right works to make sure that discussion is short circuited by a narrative that focuses the Detroit story primarily on taxes and public pensions.

    ...

    That brings us to how this all plays into the right’s push to enact ever more regressive tax cuts, protect endless corporate welfare and legislate new reductions in workers’ guaranteed pensions.

    These latter objectives may seem unrelated, but they all complement each other when presented in the most politically opportunistic way. It’s a straightforward conservative formula: the right blames state and municipal budget problems exclusively on public employees’ retirement benefits, often underfunding those public pensions for years. The money raided from those pension funds is then used to enact expensive tax cuts and corporate welfare programs. After years of robbing those pension funds to pay for such giveaways, a crisis inevitably hits, and workers’ pension benefits are blamed — and then slashed. Meanwhile, the massive #tax_cuts and #corporate_subsidies are preserved, because we are led to believe they had nothing to do with the crisis. Ultimately, the extra monies taken from retirees are then often plowed into even more tax cuts and more corporate subsidies.

    We’ve seen this trick in states all over America lately. In Rhode Island, for instance, the state underfunded its public pensions for years, while giving away $356 million in a year in corporate subsidies (including an epically embarrassing $75 million to Curt Schilling). It then converted the pension system into a Wall Street boondoggle), all while preserving the subsidies.

    Similarly, in Kentucky, the state raided its public pension funds to finance $1.4 billion a year in tax subsidies, and then when the crisis hit, lawmakers there slashed pension benefits — not the corporate subsidies.

    The list of states and cities following this path goes on — but you get the point. In the conservative narrative about budgets in general, the focus is on the aggregate annual $333 million worth of state and local pension shortfalls — and left out of the story is the fact that, according to the New York Times, “states, counties and cities are giving up more than $80 billion each year to companies” in the form of #tax_loopholes and subsidies.”

    The mythology around Detroit, then, is just another version of this propaganda.