• En #Turquie, les #réfugiés affrontent une hostilité grandissante

    Coincées par le pacte migratoire signé avec Bruxelles, plus de cinq millions de personnes, venues en majorité d’Afghanistan et de Syrie, doivent faire face à la crise économique, au rejet croissant de l’opinion publique et aux mauvais traitements des autorités.

    Dans la nuit du 10 janvier, un groupe d’hommes se prétendant policiers fait irruption dans un appartement de Bayrampasa, un quartier populaire d’Istanbul, et entreprend d’en détrousser les occupants, des réfugiés syriens en colocation. Une échauffourée s’ensuit, au cours de laquelle le jeune #Naïl_El-Naif, 19 ans, tombe, poignardé à mort. Crime crapuleux ou acte raciste, les assaillants ont en tout cas choisi de s’en prendre à des réfugiés, considérés comme des cibles faciles.

    À travers le pays, les #incidents_violents se multiplient. Fin novembre 2021, à Izmir, trois réfugiés syriens ont perdu la vie dans un incendie revendiqué par un ultranationaliste. Et les réseaux sociaux, où une bande ultranationaliste diffuse ses vidéos de passage à tabac de réfugiés, fourmillent d’invectives contre les personnes étrangères.Le pays est en proie à une crise économique et à une inflation galopante, et inquiet de l’arrivée possible de nouvelles vagues de populations fuyant l’Afghanistan ou la Syrie. L’hostilité monte envers les cinq millions de réfugié·es (chiffres officiels) qui ont trouvé refuge dans le pays ces dix dernières années.

    Depuis 2016, un accord signé entre la Turquie et l’Union européenne bloque le passage des migrant·es. Seule une poignée prend le risque d’un passage clandestin vers la Grèce, au risque du naufrage ou du renvoi, illégal, par les forces de sécurité grecques, manu militari.

    « C’est un accord indigne des valeurs dont se prévaut l’Europe, qui condamne ces migrants à une vie de misère et qui sert d’outil de chantage au gouvernement turc qui l’utilise régulièrement pour obtenir des concessions politiques des Européens », s’indigne Özgür Atakan, militante associative.

    S’il veut obtenir un statut de réfugié en Europe, Amer devra abandonner la nationalité turque qui lui a été attribuée, comme à 150 000 autres Syriens : « J’y pense, oui, mais en attendant, j’ai le droit de vote et je dois dire que je ne suis pas vraiment un inconditionnel d’Erdogan, mais je n’ai pas d’autre choix que d’essayer de faire barrage à l’opposition, vu ce qu’ils nous promettent s’ils arrivent au pouvoir. »

    Les personnes réfugiées montrées du doigt par l’opposition

    Par opportunisme politique, nationalisme et par peur de ces réfugié·es suspecté·es de sympathies islamistes et considéré·es comme la future base électorale et démographique de l’AKP, le parti islamo-nationaliste au pouvoir, l’opposition fait dans la surenchère. « Dans les deux ans qui suivront notre arrivée au pouvoir, tous nos frères syriens seront renvoyés dans leur pays », promet régulièrement Kemal Kiliçdaroglu, le leader du principal parti d’opposition (CHP, parti kémaliste, laïc et nationaliste). La droite dure d’opposition du IYI Parti ne se prive pas non plus de déclarations incendiaires.

    Seul le HDP, qui rassemble une partie du vote kurde et de la gauche turque, se garde de participer au concert des imprécations.

    Abdullah Omayra, 35 ans, est originaire de Damas. Arrivé en Turquie en avril 2013, issu d’une famille de la petite bourgeoisie et diplômé d’ingénierie informatique, il a fui la Syrie après un passage en garde à vue. Il risquait l’emprisonnement ou l’enrôlement de force dans l’armée du régime d’Assad.

    Il a ouvert sa petite épicerie, le Cham Market (marché de Damas), dans le quartier populaire, conservateur et cosmopolite de Fatih. « C’est vrai que la tension monte, mais personnellement, j’ai toujours de bons rapports avec mes voisins turcs, et les clients turcs continuent de venir au magasin », relativise-t-il.La mairie du quartier, bastion de l’AKP, a pourtant émis des consignes pour dissuader les propriétaires de louer leurs appartements aux personnes étrangères. « Le racisme augmente avec la crise économique et je suis inquiet pour le futur mais j’aimerais quand même obtenir la nationalité turque et rester ici tant que la situation militaire, économique et politique ne sera pas stabilisée en Syrie », explique Abdullah Omayra.

    Pour ce père de famille, hors de question de tenter un départ clandestin pour l’Europe : « Beaucoup autour de moi rêvent de l’Europe, mais moi, j’ai investi ici, c’est un pays qui est plus proche de moi culturellement parlant, et puis, traverser les frontières, se retrouver à la merci des policiers et des gardes-frontières, enfermé dans des camps, c’est une humiliation qui me serait insupportable. »

    Plutôt que d’opter pour le statut de « protection temporaire » dont peuvent bénéficier les Syrien·nes, et qui leur donne le droit, en théorie au moins, à une série d’avantages, dont l’accès gratuit à l’éducation et à la santé, il préfère garder son permis de séjour touristique. « Je ne veux pas qu’on puisse m’accuser de profiter de l’État. »

    À la frontière iranienne, un mur de 43 kilomètres

    Tous n’ont pas ce luxe, en particulier les réfugié·es d’Afghanistan – 300 000 selon les chiffres officiels, davantage compte tenu de leurs tentatives, désormais, de rester invisibles, par peur des autorités. Fuyant les combats puis l’avancée des talibans, Afghans et Afghanes ont afflué durant l’été, même si la vague redoutée par les autorités ne s’est pas produite en raison des difficultés qu’ont les candidat·es à l’exil pour sortir.

    En prenant tous les risques, guidé·es par des passeurs qui peuvent à tout moment se retourner, les réfugié·es traversent l’Iran, en proie à une très grave crise économique du fait des sanctions internationales, pour arriver en Turquie, majoritairement dans la province de Van, à l’extrême est du pays.

    Désormais, un mur de 43 kilomètres s’étend sur la crête des montagnes, le début d’un projet visant à rendre impénétrable les lieux de passages les plus fréquentés. Un projet voué à l’échec face à l’ingéniosité des passeurs, à la détermination désespérée des réfugié·es et à l’étendue des 513 kilomètres de frontière escarpée, mais qui aurait permis, selon la préfecture, « d’empêcher 120 000 franchissements de la frontière au cours de l’année ».

    Najibullah, 28 ans, était soldat dans l’armée afghane. Après la chute du pays au mains des talibans, il a pris la route de l’exil avec sa femme et ses deux enfants. « Je suis arrivé en septembre, après un mois sur la route, le passage de la frontière turque a été très compliqué, nous avons été plusieurs fois renvoyés du côté iranien par les soldats turcs, qui m’ont passé à tabac. »

    Les forces de sécurité turques multiplient les contrôles afin d’identifier les migrant·es pour les placer dans des centres de rétention financés par l’Union européenne en attendant que le rétablissement des relations diplomatiques avec Kaboul permette leur expulsion vers l’Afghanistan ou, accusent certain·es militant·es des droits humains, pour les renvoyer illégalement de l’autre côté de la frontière. « Je ne peux pas aller demander des papiers car je serai arrêté, donc je n’ai pas de permis de travail, je dois travailler au noir dans la crainte permanente d’un contrôle de police. Mon patron me paye 1 500 livres, mais avec le loyer et les charges, il me reste 100 livres [8 euros – ndlr] à la fin du mois, nous ne pouvons pas nous nourrir, surtout que lorsque je fais les courses, les commerçants me font payer deux fois le prix normal », se désespère le père de famille qui survit au jour le jour en espérant pouvoir gagner l’Allemagne.

    La situation des personnes arrivées de plus longue date se détériore également. Seddiqa Haidari est installée en Turquie avec son mari et sa fille depuis 2018. Lors de son arrivée, elle est parvenue, par l’intermédiaire de l’agence des Nations unies pour les réfugiés, à obtenir des papiers, mais ils n’ont pas été renouvelés. « Je n’ai désormais plus de papiers, donc plus d’assurance santé, alors que j’ai des problèmes qui nécessitent une assistance médicale, je ne peux plus être légalement locataire et nous avons dû déménager dans un taudis qui prend l’eau et depuis la rentrée, l’école refuse d’inscrire ma fille de 11 ans. Elle parle très bien turc, elle est passionnée par l’école et aime beaucoup ses camarades de classe, mais maintenant, elle se morfond à la maison en attendant de savoir si elle pourra y retourner. »

    Une frontière meurtrière

    Dans le carré des indigents du cimetière de Van, à côté d’un groupe de tombes fraîches qui abritent les corps de combattant·es de la guérilla kurde du PKK, se dressent des pierres tombales où il est inscrit « bébé », « afghan » ou « lac ». Ce sont les sépultures des exilé·es qui ont perdu la vie dans cette zone montagneuse où les températures descendent régulièrement à -30 degrés, d’épuisement, de froid, d’une chute, d’une noyade dans le lac ou victimes d’un accident de la route. Les passeurs conduisent à tombeau ouvert des minibus dont ils ôtent les sièges pour y faire tenir davantage de leur cargaison humaine.

    L’aggravation de la crise économique et des tensions politiques dessine un avenir plus précaire pour des millions de réfugié·es en Turquie. L’Europe, elle, entend maintenir le cap de sa politique migratoire. En juin 2021, le conseil européen a décidé d’allouer 3 milliards d’euros d’aide supplémentaire à la Turquie dans la poursuite de l’accord de 2016. Quelque 516 millions d’euros ont déjà été versés en décembre. À cette occasion, Olivér Várhelyi, commissaire au voisinage et à l’élargissement, déclarait : « Ce nouveau financement en faveur des réfugiés et des communautés d’accueil en Turquie montre que l’Union européenne continue d’honorer ses engagements. Il permettra à des centaines de milliers d’enfants réfugiés de continuer d’aller à l’école et de recevoir un enseignement de qualité. » Seddiqa Haidari et sa fille en jugeront.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/070222/en-turquie-les-refugies-affrontent-une-hostilite-grandissante

    #asile #migrations #hostilité #réfugiés_syriens #réfugiés_afghans #racisme #crise_économique #citoyenneté #nationalité

  • How America Funded Ukraine’s Neo-Nazis - The Gravel Institute
    https://diasp.eu/p/14147923

    How America Funded Ukraine’s Neo-Nazis - The Gravel Institute

    “The surprising, under-told of how Ukraine split apart, and the background to the civil war that has roiled the country since 2014. It’s a surprising story, one that you don’t often hear a lot: the story of Ukraine’s sclerosis, how America ended up in bed with Ukraine’s neo-Nazis, and the internal tensions that drove the country apart. Hadiya Afzal explains.”

    https://www.youtube.com/watch?v=VtOx6dW_0vU

    #usa #ukraine #war #antisemitism #civilwar #nazi #neonazi #Azov #Azovbattalion

    • propre lien :

      https://www.heise.de/tp/features/Nato-und-Russland-Blick-in-den-Abgrund-6513994.html

      […]

      Selbsttäuschung, mit der Konsequenz einer Täuschung der Öffentlichkeit hat ihren Kern im Bruch der mündlichen Vereinbarungen der Westmächte und der damaligen Sowjetunion aus den Jahren 1989 und 1990 während der Verhandlungen über die Aufnahme der DDR in das Nato-Land Bundesrepublik Deutschland.

      Dazu hielt damals der Staatssekretär im Bundesaußenministerium Jürgen Chrobog (FDP) als Verhandlungsresultat fest:

      Wir haben in den Zwei-plus-vier Verhandlungen deutlich gemacht, dass wir die Nato nicht über die Elbe hinaus ausdehnen. Wir können daher Polen und den anderen keine Nato-Mitgliedschaft anbieten. Jürgen Chrobog

      Heute erklären die Nato-Kräfte und ihre Unterstützer wie Bundesaußenministerin Baerbock, es sei Russland, das die Sicherheitsarchitektur Europas infrage stelle, indem es ein “System der Mächterivalität und Einflusssphären” einfordere, denn: “Über den Weg, den ein Land gehen will, können nur das Land selbst, und vor allen Dingen seine Menschen entscheiden.”

      Das ist ein leicht durchschaubares Narrativ zur Beeinflussung der öffentlichen Meinung. Es klingt auf den ersten Blick plausibel, weshalb es seine Wirkung erzielt. Natürlich hat die Nato immer mitzuentscheiden, wen sie als Alliierten aufnimmt und wen nicht. Das ist nicht nur die Entscheidung des Staates, der sich um Aufnahme bewirbt. Ohne Einladung, ohne Aufnahmebereitschaft kommt es nicht zur Aufnahme; das zeigt schließlich schon der Umgang der EU mit dem Aufnahmeantrag der Türkei.

      Darum beharrt Russland auf schriftliche Vereinbarungen

      Wenn die Nato erklärt, die Aufnahme der Ukraine stehe aktuell nicht an, ist das für Russland nicht befriedigend. Es erinnert daran, wie die Westmächte mit ihren Erklärungen gegenüber der Sowjetunion während der Verhandlungen zur Vereinigung der beiden deutschen Staaten umgingen, indem sie die abgesprochenen Inhalte nicht in die von beiden Seiten unterschriebenen vertraglichen Regelung aufnahmen.

      Damals war Michail Gorbatschow wohl zu gutgläubig, dass Worte seiner Verhandlungspartner gelten. Wäre das Thema damals juristisch sauber geführt worden, dann wäre die aktuelle Kriegsgefahr gar nicht erst entstanden. Implizit ist diese Frage allerdings sehr wohl völkerrechtlich zu bewerten.

      Mit ihrer Politik, das auszublenden, hebeln die Nato und die sie unterstützenden Kräfte – auch in der Ampel-Koalition – nicht nur die Vereinbarungen aus, die die Einheit der beiden deutschen Staaten erst möglich gemacht haben. Und sie verkaufen die von ihnen selbst praktizierte Aufkündigung der zum Ende des Kalten Krieges 1990 vereinbarten Sicherheitsarchitektur als deren Aufrechterhaltung.

      Der stoische Verweis auf die Verteidigung von “Souveränität”, “Freiheit” und “Demokratie” könnte den Kontinent dem Risiko eines Atomkriegs aussetzen. Denn die Spannungen, die sich aus der Verletzung unter anderem der Abmachungen von 1990 ergeben, führen zu Konfliktsituationen, die von beteiligten Akteuren schon selbst als gefährlich nahe an einem dritten großen Krieg in Europa seit 100 Jahren gekennzeichnet werden, wie man auch aus den Zitaten aus der Münchner Sicherheitskonferenz ersehen kann.

      Während dieser Konferenz warfen westliche Politiker Russland vor, es plane eine fingierte Situation herbei, um einen Angriff auf die Ukraine zu legitimieren: Nato-Generalsekretär Stoltenberg sprach von "Anzeichen, dass ‘Russland sich darauf vorbereitet, einen Vorwand für einen Angriff auf die Ukraine zu schaffen’. Die zunehmenden Waffenstillstandsverstöße in der Ostukraine, die ‘falschen Anschuldigungen’ eines ‘Genozids’ im Donbass und die Evakuierung der von den prorussischen Separatisten kontrollierten Gebiete seien ‘beunruhigende Zeichen’.

      […]

      #Ukraine #Russie #Allemagne 1990 #OTAN #NATO
      #Donbass

  • De l’exclusion des Cagots - Les intouchables (oubliés) en France
    Accusés de véhiculer des maladies au Moyen-Âge, elles et ils furent victimes de restrictions et de discriminations durant des siècles.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cagot
    https://cagots.fr

    À l’église ils doivent littéralement entrer par la petite porte qui donne sur le fond
    Ils n’habitaient pas les mêmes lieux que le reste des citoyens. Leurs habitations ressemblaient à des groupements de huttes placés à la périphérie des villages (souvent séparés par une rivière ou une forêt). Il leur était défendu de commercer avec les habitants. Les seuls métiers qui leur étaient permis étaient principalement liés au bois : charpentiers, menuisiers, bûcherons, tonneliers, parfois cordiers en Bretagne.

    Ils n’avaient pas le droit de porter des armes et en temps de guerre, il leur était demandé de mettre leur métier à contribution mais jamais de se battre aux côtés des soldats. Ils ne recevaient pas ou peu de salaire, mais étaient parfois exonérés d’impôts. Il leur était interdit de travailler des champs autres que les leurs. Interdit d’épouser en dehors de leurs communautés. Leurs naissances n’étaient pas célébrées et on les nommait dans les registres par des noms soit humiliants, soit génériques (on leur donnait un prénom suivi de Chrestias, Cagot, Gézitain ou encore Lazare, pour la référence biblique). Ils n’avaient pas le droit de fréquenter les bains, les lavoirs, les fontaines. Notez en passant que tout ceci est codifié très officiellement, à travers des ordonnances, des statuts, des coutumes (au sens du droit), des lois… Tout ce qu’il y a de plus officiel jusqu’au plus haut sommet de l’État féodal (du duc jusqu’au roi en passant par l’évêque).
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=35&v=7lud_IjuAdk


    À l’église ils doivent littéralement entrer par la petite porte qui donne sur le fond, souvent séparés du reste des fidèles par une barrière. On leur réserve des bénitiers minables, petits et cachés. On leur tend l’hostie à bout de bâton. Quand on leur accorde des sacrements, ce qui est rare, c’est dans l’obscurité de la nuit, à l’abri des regards qu’on baptise les enfants, par exemple, et surtout sans bruit. Ils construisent leurs propres cimetières et sont parfois inhumés dans l’anonymat, sans stèle, sans cérémonie. Autre fait ignoble, quand il s’agissait de justice, leurs témoignages ne valaient rien ; il ne fallait pas moins de cinq ou sept Cagots pour égaler le témoignage d’un seul citoyen. Ça fait déjà beaucoup non ? Et encore ceci n’est que ce qui était réglementé officiellement. Dans l’usage, leur quotidien était fait d’insultes, d’humiliations, de moqueries… Bien sûr, toutes ces restrictions n’ont pas toujours été cumulées. Selon le lieu et le siècle il y a eu des suspensions, des dérogations, jusqu’aux abolitions après la Révolution. Mais on voit bien qu’il y a quelque chose d’absurde et d’irrationnel, surtout quand on apprend que la lèpre qu’on les accusait de porter n’a rien d’héréditaire et qu’au final il s’agissait vraiment d’hommes et de femmes sans distinction apparente, des gens comme vous et moi.

    Les raisons de leur exclusion sont, pour le moins, confuses. Il faut être honnête et lucide là-dessus. Ce qui est avancé depuis le XVIe siècle par différents historiens, chercheurs et scientifiques, pour expliquer et décrire la condition des Cagots, demeure à l’état d’hypothèse jusqu’à nos jours. Ceci étant dit, plusieurs pistes sont privilégiées et intéressantes tant du point de vue historique que logique.

    Le symbole le plus caractéristique des Cagots est cette fameuse Patte d’Oie. Encore une fois, c’était parfaitement réglementé. Selon le lieu et l’époque, elle devait être d’une certaine dimension, cousue, gravée… Ce qu’on retrouve le plus souvent, c’est que les Cagots devaient faire coudre la patte d’oie au niveau de la poitrine, sur leur vêtement. On retrouve également des traces de gravures sur les portes de leurs habitations, et même sur les ponts qu’ils devaient emprunter, à l’écart des routes et des sentiers qui leur étaient interdits. Ah oui, n’oublions pas de mentionner que certains sentiers leur étaient réservés et qu’ils étaient balisés avec cette patte d’oie ! Et avec un petit effort d’imagination, les marquages au sol aujourd’hui dans le cadre de la « distanciation sociale » font légèrement penser à ça. On retrouve aussi cette patte d’oie sur ces bénitiers qui leur étaient réservés. Beaucoup de ces gravures ont disparu mais en cherchant bien, on peut encore trouver des illustrations ou des récits sans équivoque. Pour ce qui est de l’origine et du pourquoi de la patte d’oie (ou patte de canard), je ne pourrai qu’indiquer aux plus curieux la piste de la Reine Pédauque d’Anatole France ou de Rabelais. C’est un mystère qui n’est pas prêt d’être totalement dévoilé et qui a généré des dizaines d’hypothèses, mais force et courage à celles et ceux qui creuseront.
    Dernière chose, le fait qu’ils devaient se déplacer avec une crécelle pour annoncer leur passage, est un fait disputé, mais bien avéré à certaines époques et dans certaines régions. Rappelons aussi qu’ils n’étaient pas confondus avec les lépreux. Le traitement et les distinctions étaient tout à fait différents — en dehors de cette crécelle qui a pu parfois être commune aux deux.

    Tout ce qui concerne leur origine ethnique est un angle particulièrement utilisé par exemple (gardez à l’esprit qu’il n’existe aucun consensus à ce sujet parmi les historiens). Théophile Roussel, qui a sillonné le sud-ouest au XIXe siècle dans le cadre de ses recherches en médecine, soutient l’idée que les Cagots sont descendants de Wisigoths. Les Francs, catholiques, auraient donc traité les Cagots de cette façon dans un esprit de revanche, contre ceux qu’ils auraient vus comme anciens envahisseurs, oppresseurs, arianistes et qui avaient été persécuteurs en leur temps. L’explorateur « pyrénéiste » Louis Ramond de Carbonnières avançait déjà cette thèse au XVIIIe siècle. D’ailleurs on dit même de l’étymologie du mot « Cagot » qu’elle serait dérivée de l’Occitan ou de la vieille langue béarnaise qui signifiait « Chien de Goth ». Vient ensuite la piste sarrasine qui développe quasiment les mêmes arguments notamment via l’excellent historien Pierre de Marca au XVIIe siècle, et qui remet en cause explicitement la piste wisigothe en attribuant l’ascendance des Cagots aux Sarrasins, comparant leurs mœurs à celles des Syriens. Par ailleurs, d’autres pistes moins privilégiées existent mais sont tout de même explorées avec beaucoup de sérieux, notamment de possibles origines vikings, juives, gitanes, celtiques…

    Ce qu’il y a de plus important et ce à quoi nous nous sentons rattachés dans notre contexte actuel de 2022, c’est que peu importe l’hypothèse que vous choisirez sur leur origine, le volet « sanitaire » sera toujours présent. C’est vraiment le dénominateur commun et ce qui met d’accord tout le monde. Les Cagots ont toujours été vus, soit comme porteurs de maladies graves, soit comme porteurs de malédictions. Il faudra longtemps avant que des médecins et autres scientifiques démontrent qu’il n’en était rien. Le mystère reste donc entier sur les racines de ce calvaire et ça nous va très bien comme ça. Rien ne peut justifier un traitement aussi ignoble et interminable de toute façon. Ça nous donne un nouveau terrain de recherche et de nouvelles perspectives pour comprendre notre présent.

    Le seul truc sur lequel tous les historiens sont d’accord, c’est la discrimination et la persécution. En ce qui concerne le pourquoi, et qui ils sont, chacun y va de sa théorie. En tout cas c’est pour cet aspect discriminatoire incontestable qu’on a trouvé le sujet en phase avec l’actualité. Il n’y a donc pas polémique à ce niveau. Même si certains critiques ou détracteurs essayent de faire diversion en pinaillant sur des futilités historiques, c’est bien cet aspect-là qui est central. Incontestable. Les malheureuses tentatives de dénigrement de ce parallèle sont obligées de se rabattre sur des angles d’attaque de second choix. Ce qui met généralement leur mauvaise foi au jour, et nous conforte dans le fait que nous avons visé juste.

    Les raisons de leur exclusion sont, pour le moins, confuses. Il faut être honnête et lucide là-dessus. Ce qui est avancé depuis le XVIe siècle par différents historiens, chercheurs et scientifiques, pour expliquer et décrire la condition des Cagots, demeure à l’état d’hypothèse jusqu’à nos jours. Ceci étant dit, plusieurs pistes sont privilégiées et intéressantes tant du point de vue historique que logique. Tout ce qui concerne leur origine ethnique est un angle particulièrement utilisé par exemple (gardez à l’esprit qu’il n’existe aucun consensus à ce sujet parmi les historiens). Théophile Roussel, qui a sillonné le sud-ouest au XIXe siècle dans le cadre de ses recherches en médecine, soutient l’idée que les Cagots sont descendants de Wisigoths. Les Francs, catholiques, auraient donc traité les Cagots de cette façon dans un esprit de revanche, contre ceux qu’ils auraient vus comme anciens envahisseurs, oppresseurs, arianistes et qui avaient été persécuteurs en leur temps. L’explorateur « pyrénéiste » Louis Ramond de Carbonnières avançait déjà cette thèse au XVIIIe siècle. D’ailleurs on dit même de l’étymologie du mot « Cagot » qu’elle serait dérivée de l’Occitan ou de la vieille langue béarnaise qui signifiait « Chien de Goth ». Vient ensuite la piste sarrasine qui développe quasiment les mêmes arguments notamment via l’excellent historien Pierre de Marca au XVIIe siècle, et qui remet en cause explicitement la piste wisigothe en attribuant l’ascendance des Cagots aux Sarrasins, comparant leurs mœurs à celles des Syriens. Par ailleurs, d’autres pistes moins privilégiées existent mais sont tout de même explorées avec beaucoup de sérieux, notamment de possibles origines vikings, juives, gitanes, celtiques… Ce qu’il y a de plus important et ce à quoi nous nous sentons rattachés dans notre contexte actuel de 2022, c’est que peu importe l’hypothèse que vous choisirez sur leur origine, le volet « sanitaire » sera toujours présent. C’est vraiment le dénominateur commun et ce qui met d’accord tout le monde. Les Cagots ont toujours été vus, soit comme porteurs de maladies graves, soit comme porteurs de malédictions. Il faudra longtemps avant que des médecins et autres scientifiques démontrent qu’il n’en était rien. Le mystère reste donc entier sur les racines de ce calvaire et ça nous va très bien comme ça. Rien ne peut justifier un traitement aussi ignoble et interminable de toute façon.

    #Exclusion #discrimination #pass_sanitaire #contrôle_social #patte_d’oie #QR-code #France #Histoire #intouchables

  • Le manque d’accès à la naturalisation épinglé par le Défenseur des droits
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/02/22/le-manque-d-acces-a-la-naturalisation-epingle-par-le-defenseur-des-droits_61

    Le manque d’accès à la naturalisation épinglé par le Défenseur des droits
    Un rapport rendu public mardi 22 février pointe les délais longs de plusieurs années et l’arrêt inopiné du dispositif de naturalisation des travailleurs en première ligne contre le Covid-19.
    Ils sont plus de 17 000 à avoir obtenu la nationalité française depuis la fin de 2020. Ces travailleurs étrangers se sont illustrés pendant la pandémie. « Ils tenaient le pays à bout de bras », a souligné, le 15 février sur BFM-TV, la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, qui a défendu leur naturalisation. Dans une circulaire du 14 septembre 2020, elle avait ainsi dit aux préfets que « les dossiers d’accès à la nationalité des personnes ayant contribué activement, en première ligne, à la lutte contre la Covid-19, notamment des personnels de santé, pourront voir leur traitement accéléré et facilité ».D’après les données du ministère de l’intérieur, plus du quart des demandes remontées l’ont été au titre d’une profession médicale, 18 % relevaient de la catégorie ouvrier qualifié, et 11 % de celle des services à la personne. Les premiers pays d’origine des demandeurs sont l’Algérie, le Maroc, le Cameroun et la Tunisie.
    Dans un rapport rendu public mardi 22 février, le Défenseur des droits salue l’initiative mais regrette que le dispositif ait été « écourté sans préavis » dès le 15 juillet 2021, alors que les personnes devaient pouvoir déposer leur demande jusqu’au 15 septembre 2021. « Des gens étaient en train de préparer leur dossier quand le ministère a annoncé sans délai que c’était fini, souligne Madeleine Jayle, juriste au DDD. Cela a fragilisé les droits des usagers. » En outre, « le dispositif n’a pas été sécurisé par une circulaire ou instruction, accessible au public ».
    Sollicité, le ministère de l’intérieur justifie l’arrêt prématuré du dispositif par une baisse de qualité des demandes : « Il y avait de plus en plus de dossiers de moins en moins éligibles », résume-t-on place Beauvau.Dans le rapport de l’autorité indépendante, c’est l’ensemble de la procédure de naturalisation qui est passée au crible. Ce choix résulte du fait qu’en cinq ans « plus de 5 000 personnes ont saisi le Défenseur des droits à la suite de difficultés d’accès au service public de la naturalisation ».
    « Depuis 2017, le Défenseur des droits a déjà formulé des recommandations claires, mais nous avons continué à recevoir plus de mille saisines en 2020, précise Mme Jayle. Ce sont des gens qui n’arrivent pas à déposer leur dossier avant des mois ou des années et des personnes dont le dossier a été déposé mais qui attendent jusqu’à quatre ans une décision. »
    Au travers de cette « attente interminable », les étrangers se retrouvent dans des situations de « grande incertitude », de « désarroi » et de « découragement » qui mettent à mal leur confiance dans l’administration, notent les auteurs.L’administration fait preuve d’un « manque de transparence » selon le Défenseur des droits : le nombre de demandes en cours de traitement ou déposées chaque année n’est pas rendu public, pas plus que les délais subis par les usagers avant de pouvoir faire enregistrer leur demande. Une fois qu’ils y parviennent, le délai d’instruction ne doit pas dépasser, en théorie, douze à dix-huit mois. En pratique, de nombreuses préfectures entament l’étude des dossiers vingt-quatre, voire trente-six, mois après leur dépôt et « aucune conséquence n’est tirée du non-respect des délais légaux par l’autorité publique ».Le Défenseur des droits voit dans ces « défaillances » le résultat d’un « engorgement des services préfectoraux », dotés de moyens insuffisants, et affirme que la dématérialisation en cours des procédures ne débouche pas moins sur une impasse, faute de rendez-vous disponibles.Les difficultés décrites en matière de naturalisation font écho à celles rencontrées par les étrangers pour d’autres procédures en préfecture, telles que les demandes de titres de séjour.En 2021, plus de 94 000 personnes ont acquis la nationalité française – ces chiffres n’incluent pas les déclarations de nationalité faites auprès du ministère de la justice. Dans la majorité des cas, la délivrance de la nationalité relève d’un pouvoir discrétionnaire de l’administration. L’acquisition de la nationalité par déclaration, qui bénéficie à des conjoints, des enfants ou des fratries de Français, n’a compté que pour moins de 19 000 personnes en 2021.Plus de trois cents organisations, parmi lesquelles la Cimade, la Fondation Abbé Pierre et la Fédération des acteurs de la solidarité, devaient rendre public, mardi 22 février, un manifeste pour « un service public plus humain et ouvert ». Les signataires regrettent que l’administration, en particulier les services « étrangers » des préfectures, les caisses d’assurance-maladie ou d’allocations familiales, s’éloigne des publics les plus précaires faute d’accueil physique proposé en suffisance en regard des solutions numériques et faute d’accompagnement et de conseil.

    #Covid-19#migrant#migration#france#vaccination#prefecture#naturalisation#sante#travailleurpremiereligne#travailleuretranger#pandemie

  • Les Juifs d’Arizona veulent empêcher l’État d’utiliser Zyklon B dans les exécutions Par Nicole Raz et Mala Blomquist - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/les-juifs-darizona-veulent-empecher-letat-dutiliser-zyklon-b-dans-

    Interdit par l’État en 1992, le gaz employé par les nazis peut encore être utilisé sur ceux qui ont été condamnés avant cette date, une pratique jugée "cruelle et barbare"


    Jewish News of Greater Phoenix via JTA — Les dirigeants de la communauté juive d’Arizona ont intenté un procès contre l’État pour l’empêcher d’utiliser le cyanure d’hydrogène, ce gaz mortel utilisé à Auschwitz, pour exécuter la peine de mort.

    Pendant la Shoah, les nazis ont utilisé des pastilles de Zyklon B, une formulation de cyanure d’hydrogène, dans les chambres à gaz d’Auschwitz et d’autres camps de la mort. Au plus fort des opérations d’Auschwitz en 1943 et 1944, en moyenne 6 000 Juifs y étaient gazés à mort chaque jour.

    L’utilisation du gaz dans les exécutions aux États-Unis équivaut « à approuver ce que les nazis ont fait », a déclaré Janice Friebaum, ancienne vice-présidente et porte-parole de la Phoenix Holocaust Association.

    « C’est une façon très douloureuse de tuer une personne, et c’est fondamentalement inhumain », a dit Janice Friebaum. « Penser que cela a été infligé à des millions de personnes pendant la Shoah est déjà en soi une horreur sans nom, mais penser que 70 à 80 ans plus tard nous pensons l’utiliser comme méthode d’exécution de la peine capitale est ahurissant. »

    L’Arizona a mis fin à l’utilisation du gaz mortel en 1992, mais a autorisé l’utilisation du gaz pour les personnes qui avaient déjà été condamnées à l’époque. Dix sept personnes sont donc potentiellement soumises à cette forme d’exécution. L’État cherche actuellement à obtenir des mandats d’exécution pour deux condamnés à mort, Frank Atwood et Clarence Dixon, qui seraient tous deux admissibles à être exécutés par le gaz.


    Walter LaGrand s’adresse à l’Arizona Board of Executive Clemency à la prison d’État de Florence, Arizona, le 2 mars 1999. LaGrand a été exécuté dans la chambre à gaz le lendemain. (Crédit : AP Photo/Ken Levine, Archive)

    L’état d’Arizona n’a pas réalisé d’exécution capitale depuis 2014, et la dernière fois qu’elle l’a fait avec du cyanure d’hydrogène, c’était pour Walter LaGrand en 1999.

    LaGrand a éprouvé « suffocations et étouffements angoissants » et a mis 18 longues minutes à mourir, selon un témoignage publié par le Tucson Citizen à l’époque. (LaGrand, citoyen allemand, aurait choisi cette méthode d’exécution en raison du lien avec la Shoah.)

    Le journal The Guardian a annoncé l’an dernier que l’Arizona rénovait sa chambre à gaz en vue de procéder à des exécutions, dont la dernière a eu lieu en 2014. Le journal a également rapporté que l’État achetait des produits chimiques qui pourraient former du Zyklon B.

    Cette nouvelle a provoqué un tollé immédiat à l’échelle locale et au-delà. Le plainte déposée récemment par l’American Civil Liberties Union of Arizona au nom du Conseil des relations communautaires juives du Grand Phoenix et de deux membres de la communauté juive locale, représente une nouvelle étape pour annuler le plan de l’État.

    La poursuite allègue que la législation de l’État qui permet au gaz cyanure d’être utilisé pour une forme d’exécution viole l’interdiction de la constitution de l’État de l’Arizona sur les peines cruelles et inhabituelles. Les plaignants précisent que leur but n’est pas de s’opposer à l’application de la peine capitale, ni de défendre les condamnés à la peine capitale.

    « Nous ne discutons pas du bien-fondé de la peine de mort, ni de la culpabilité ou l’innocence des accusés, mais simplement en raison de notre histoire tragique, nous sommes aptes à déclarer que l’utilisation du Zyklon B est une pratique cruelle et barbare dont l’usage n’a pas sa place dans la société moderne. » a déclaré Paul Rockower, l’un des plaignants individuels, directeur exécutif du JCRC à Phoenix. L’autre plaignant individuel, Alan Zeichick, est membre du conseil d’administration du JCRC.

    « En aucun cas, la méthode d’exécution utilisée pour assassiner plus d’un million de personnes, y compris des Juifs, pendant la Shoah ne doit être utilisée pour l’exécution de personnes dans le couloir de la mort », a déclaré Jared Keenan, avocat principal à l’ACLU de l’Arizona.

    « L’Arizona a reconnu les horreurs du gaz cyanure comme méthode d’exécution et l’a éliminé dans tous les cas, sauf dans un ensemble restreint de cas. Il est temps que le tribunal élimine l’utilisation du gaz cyanure pour l’exécution à la peine capitale une fois pour toutes. Peu importe la position des gens sur la question de la peine capitale, il est clair que le recours à cette pratique barbare est cruel et doit être aboli. »

    La prochaine étape de la plainte qui vient d’être déposée, est une audience le 7 mars, où les accusés dans l’affaire,- l’État de l’Arizona, le Département des services correctionnels de la réadaptation et de la réinsertion de l’Arizona, le procureur général de l’Arizona Mark Brnovich et d’autres – pourront faire valoir leurs arguments en faveur du maintien de l’exécution par le gaz dans l’État.

    « Ce que nous demandons au tribunal, c’est essentiellement d’ordonner aux prévenus de nous dire, à nous et au tribunal, s’il y a des faits ou si quelque chose a changé depuis le protocole qui est en place depuis la fin des années 1990 », a déclaré l’avocat Jared Keenan.

    « Nous voulons simplement savoir s’il y a quoi que ce soit de nouveau qui pourrait permettre au gouvernement de soutenir que l’utilisation actuelle de gaz cyanure, ou les plans d’utilisation de gaz cyanure, ne contrevient pas à l’interdiction de peines cruelles et inusitées. »

    La tradition juive prescrit la peine de mort dans certaines situations, mais dans la pratique, les tribunaux juifs l’ont rarement, voire jamais, exécutée, et de nombreux dirigeants juifs aux États-Unis ont longtemps plaidé contre la peine capitale. (Israël a aboli la peine de mort en 1954.)

    Tim Eckstein, président du conseil du JCRC, a déclaré que la plainte trouve ces racines dans cette tradition.

    « Il y a des milliers d’années, les Juifs ont rejeté les pratiques barbares de mutilations, et bûchers ou étaient brulés vifs les condamnés, ces pratiques étaient courantes dans d’autres cultures », a-t-il dit.

    « Aujourd’hui, ces mêmes valeurs morales et éthiques nous obligent à prendre position contre une pratique que nous savons, d’après l’histoire très récente, être cruelle, inhumaine et qui causera très probablement de graves souffrances. »
    Une version de cet article a été initialement publiée dans le Jewish News of Greater Phoenix et est republiée avec autorisation.

    #zyklon_b #nazis #fachosphere #shoa #USA #histoire #génocide #nazisme #peine_de_mort #solution_finale #holocauste #rénovation #chambre_à_gaz #cruauté #gaz

  • Musée d’art et d’histoire de #Neuchâtel
    –-> Recherches passé colonial

    Dans un souci d’intégrer les acquis de la recherche et de stimuler la réflexion face aux enjeux contemporains liés au #passé_colonial de la Suisse, le #MahN entend mettre à disposition du public des sources et des indications bibliographiques sur l’implication de Neuchâtelois dans la #traite_négrière et l’#esclavage.

    https://www.mahn.ch/fr/expositions/recherches-passe-colonial-1

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    #Séminaire UNINE sur la statue de #David_de_Pury, 7 décembre 2020

    https://www.youtube.com/watch?v=JhSZz3pbIHU


    #de_Pury #monument #mémoire #statue


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    #mémoire de bachelor :
    Déboulonner David de Pury. Une analyse des revendications et des résistances autour du retrait d’un #monument sur la #Place_Pury

    https://www.mahn.ch/fileadmin/mahn/EXPOSITIONS/EXPOSITIONS_ACTUELLES/Recherches_passe_colonial/TEXTES/MemoireMasterUNiNEDaviddePury2021.pdf

    #Suisse #histoire #histoire_coloniale #décolonial

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    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
    https://seenthis.net/messages/868109

    • En tête-à-tête avec David de Pury

      Inaugurées hier à Neuchâtel, des œuvres d’art contemporain sont censées porter ombrage à David de Pury. La Ville a choisi cette option plutôt que celle du déboulonnage.

      On dirait à première vue un nain de jardin coulé dans du béton par le collectif chaux-de-fonnier Plonk & Replonk. Mais à y regarder de plus près, c’est bien l’ancien bienfaiteur de Neuchâtel David de Pury, dont la fortune a été érigée au XVIIIe siècle grâce au commerce triangulaire, qui a été légèrement renversé de son piédestal. Du moins symboliquement.

      L’artiste genevois et afro-descendant #Mathias_Pfund a en effet irrévérencieusement bétonné un modèle miniature de cette statue, qu’il a ensuite renversée à 180 degrés pour les besoins d’un art critique et éclairant sur le passé. Choisie par le jury, son œuvre présentée hier à Neuchâtel est cependant nettement moins imposante que l’originale. Elle va pourtant tenter bientôt de dialoguer avec l’auguste statue qui trône sur la place du même nom depuis 1855. Baptisée A scratch on the nose (Une éraflure sur le nez), sa sculpture a été vernie hier par les autorités municipales sur le Péristyle de l’Hôtel de Ville dans le cadre de la semaine d’actions contre le racisme à Neuchâtel. Là aussi tout un symbole.

      Contenter les pétitionnaires

      Par ce type d’actions, l’exécutif veut entretenir son tête-à-tête avec David de Pury en livrant des contrepoids qu’il juge pertinents pour que l’histoire encombrante de la ville continue d’être questionnée. Un geste aussi à l’adresse d’une partie des pétitionnaires qui, au cours de l’été 2020, ont demandé que l’on déboulonne la statue du commerçant dans le sillage d’autres opérations de ce genre menées à travers le monde. Mais au lieu de céder au tabula rasa, la Ville de Neuchâtel a finalement choisi l’option des #marques_mémorielles.

      L’œuvre conçue par Mathias Pfund a été choisie par un jury cornaqué par Pap Ndiaye, lui-même à la tête du Palais de la Porte-Dorée à Paris, qui comprend le Musée d’histoire de l’immigration version française. Il a été secondé dans ses choix par Martin Jakob du Centre d’art de Neuchâtel (CAN), Faysal Mah du Collectif pour la mémoire, Noémie Michel, maître-assistante en science politique à l’université de Genève, Alina Mnatsakanian, coprésidente de Visarte Neuchâtel, et la photographe Namsa Leuba. Trois membres de l’art officiel ont également eu leur mot à dire : l’urbaniste municipal, Fabien Coquillat, le codirecteur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel Grégoire Mayor et la conservatrice du département des arts plastiques au Musée d’art et d’histoire, Antonia Nessi.
      Coups de boutoir nécessaires

      Membre du mouvement Solidarités Neuchâtel, François Chédel voit dans cette mise en perspective « un premier pas ainsi qu’une solution pour l’heure satisfaisante ». Du moins en phase avec les réflexions qui entourent le sort de cette statue depuis près de deux ans. Une chose est sûre, l’exécutif n’entend ni rebaptiser la place ni déplacer l’icône du négociant.

      En revanche, l’espace sera revue de fond en comble. Ce qui devrait permettre sans doute aux œuvres sélectionnées, quatre au total, dont celle de Mathias Pfund et celle de l’artiste neuchâtelois #Nathan_Solioz (Ignis fatuus) qui fera appel cet hiver aux âmes des esclaves, de perdurer. « La durée de leur exposition devant la statue est étroitement liée à la question du réaménagement de la place Pury. On peut donc parler de plusieurs années d’exposition, sans être plus précis pour l’instant », ont indiqué au Courrier les autorités municipales.

      Pour François Chédel, les noms qui parsèment l’espace public continuent cependant de nous interroger, à Neuchâtel aussi, sur « nos réalités patriarcales, colonialistes, voire racistes ». Il relève aussi que les actions didactiques menées par la Ville n’auraient sans doute pas été possibles « sans les changements radicaux » exigés voici maintenant près de deux ans par son mouvement ainsi que par d’autres dans la foulée des manifestations Black Lives Matter. Il faut « questionner notre histoire et sa résonance dans l’espace public au travers de nouveaux #récits », a résumé pour sa part récemment le Service cantonal de la cohésion multiculturelle en présentant la Semaine contre le racisme.

      https://lecourrier.ch/2022/03/21/en-tete-a-tete-avec-david-de-pury

    • Place Pury : un hommage raté ?

      Suite à l’inauguration de l’œuvre autour de la statue de Pury, des voix dénoncent une « imposture » et pointent du doigt un hommage aux victimes de l’esclavage « au rabais ».

      La semaine dernière, Neuchâtel inaugurait une oeuvre Great in the Concrete (notre édition du 28 octobre) et une plaque explicative autour de la statue de David de Pury, un négociant qui avait fait fortune avec l’esclavage et légué sa fortune à la ville. Le monument a été au cœur de houleux débats lors du mouvement « Black Lives Matter ». Une pétition demandait en 2020 son retrait (notre édition du 26 juillet 2020).

      Suite à cette polémique, la Ville a lancé une série de mesures pour faire la lumière sur son passé colonial, dont la plaque et l’œuvre.

      Si ces deux initiatives sont présentées par les autorités comme un « #acte_de_mémoire » et un « #hommage » envers les personnes exploitées par le riche baron, le secrétaire général du Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noirs (CRAN), Kayana Mutombo, se dit très déçu. Il y voit même une #humiliation.

      « Le résultat de ce processus est tout simplement une #imposture », dénonce le politologue. Il déplore les #dimensions de #Great_in_the_Concrete. Il s’agit d’une version #miniature de la statue du bienfaiteur renversée, tête écrasée dans le sol. Le politologue n’était pourtant pas en faveur d’un déboulonnement.

      « J’ai participé aux rencontres initiales, nous avions proposé la création d’un monument bis qui établisse un dialogue entre le monument et les descendants des victimes de l’esclavage. Le résultat est au final une discussion entre de Pury et de Pury. Les voix des victimes et de leurs descendant·es n’y sont pas intégrées. »

      Nommer les victimes de l’esclavage

      Cet ancien chargé du Programme de lutte contre le racisme et la discrimination à l’UNESCO estime que la mémoire des victimes est ainsi minimisée. « Nous avions souligné l’importance de la #proportionnalité entre la statue originale et la nouvelle dans le cadre d’un devoir de mémoire. On rend hommage aux descendant·es aujourd’hui, comme on récompensait les esclaves avec une miche de pain ! »

      Il regrette également que les mots « Noir·es et Afrique » ne figurent pas sur la plaque explicative. « Il faut avoir étudié l’histoire pour comprendre les termes de #commerce_triangulaire et #colonisation. Ne pas nommer les #victimes est l’une des stratégies du racisme anti-Noir·es », déplore Kanyana Mutombo.

      Le collectif pour la mémoire à l’origine de la pétition est plus nuancé. Il estime que « ces mesures ne sont pas suffisantes ni satisfaisantes mais guident sur la voie à emprunter ». Il avance que la Ville de Neuchâtel a pris au sérieux sa demande constituant un groupe de réflexion et en produisant un contenu pédagogique, à défaut d’enlever la statue. Il regrette cependant que le Secrétaire général du CRAN n’ait pas été inclus dans la suite de la réflexion.

      Des moyens dérisoires ?

      D’autres voix déplorent le manque de moyens engagés pour la Ville. Ousmane Dia, artiste plasticien suisse et sénégalais, très enthousiasmé dans le projet a vu ses ardeurs freinées, lorsqu’il a appris que le budget alloué était de 20 000 à 25 000 francs.

      « En tant qu’artiste plasticien afro-descendant, je ne pouvais pas ne pas concourir. Mon projet s’appelle #Dialoguons, il s’agit d’une œuvre monumentale constituée de personnages en acier placés tout autour de de Pury pour l’interpeller. J’ai glissé une lettre dans mon dossier qui mentionne que rien que pour fabriquer l’objet coûte 63 000 francs et que leur budget n’était pas suffisant. »

      Au total, une enveloppe de 66 000 francs a été investie dans le cadre de cet appel à projets artistiques. Quatre projets ont été retenus mais seuls deux verront le jour. Les deux autres n’étaient techniquement pas réalisables. Le projet de #Nathan_Solioz_Ignis_Fatuus, (feu folet), une évocation en lumière des âmes des esclaves morts lors de la traversée forcée de l’Atlantique, sera réalisée au printemps prochain.

      Thomas Facchinetti, conseiller communal en charge de la culture, de l’intégration, de la cohésion sociale et responsable du dossier, précise que le vernissage des deux œuvres primées n’est pas l’unique réponse aux demandes des pétitionnaires.

      « La Ville a pris toute une liste de mesures. Un #parcours_pédagogique sur le passé colonial de la Ville est en cours d’élaboration, une exposition au Musée d’art et d’Histoire aborde ces sujets et des recherches historiques vont être réalisées. Il s’agit d’un engagement très conséquent. »

      Il rappelle que le monument réalisé par le sculpteur #David_d’Angers avait été financé à l’époque par de riches notables, alors que l’initiative actuelle se fait aux frais des contribuables.

      De Pury à Dakar

      Aujourd’hui, #Ousmane_Dia, le candidat déçu se dit surtout choqué par la #taille de l’oeuvre vernie. « J’ai beau retourner le sujet dans tous les sens je n’y vois qu’une interprétation : la statuette nous dit qu’on a tenté de renverser et d’enfoncer de Pury, mais la grande statue répond qu’il s’est relevé encore plus grand.

      Pour Martin Jakob, artiste et curateur au CAN Centre d’art Neuchâtel, membre du jury, le caractère non monumental de l’oeuvre retenue fait tout son sens. « Aucun travail artistique ne permet de panser toutes les plaies. Aujourd’hui, il n’est plus question de réaliser de statues comme à l’époque. D’ailleurs, quel que soit leur taille, ces œuvres d’art finissent par intégrer notre environnement quotidien et s’effacer de notre regard. l’important, c’est le débat qu’elles suscitent. »

      Le collectif pour la mémoire se dit « ravi » par la mise en place de Great in the concrete mais espère qu’un budget pourra être alloué pour concrétiser le projet de Ousmane Dia. « Malgré le fait que la statue soit toujours là et qu’il y aurait encore beaucoup à questionner sur l’acharnement à défendre ce personnage nous souhaitons plutôt se concentrer sur la mémoire de milliers de personnes réduites en esclavage. »

      La saga de Pury n’en est pas à son épilogue. A l’horizon 2028-2029, la place devrait être entièrement requalifiée, la statue pourrait être déplacée et son nom pourrait même être modifié. « Il s’agit d’un projet de plusieurs millions de francs.

      Avec l’enveloppe du pour-cent culturel, un concours artistique sera réalisé, son budget sera bien plus conséquent et permettra d’ériger une œuvre pérenne plus conséquente », précise Thomas Facchinetti. Quant à Ousmane Dia, il envisage de réaliser son projet à Dakar, en reproduisant une statue de David de Pury pour y intégrer son projet Dialoguons.

      https://lecourrier.ch/2022/10/30/place-pury-un-hommage-rate

    • La statue, l’esclavagiste et le #contre-monument contestés

      Fin décembre 2022, à Neuchâtel, une récente installation d’art contemporain, conçue comme réponse à la statue de l’esclavagiste David de Pury contestée en 2020 par des militants se revendiquant de « Black Lives Matter », a été à son tour maculée de peinture. Ce dispositif didactique et conceptuel déployé dans l’espace public, qui compte parmi les premiers adoptés en Europe pour réparer symboliquement les mémoires citoyennes blessées, est un contre-monument ironique, temporaire et anti-monumental.

      https://aoc.media/analyse/2023/02/07/la-statue-lesclavagiste-et-le-contre-monument-contestes

      et sur seenthis : https://seenthis.net/messages/989775

  • 27.11.2018
    Migrant drowns in Reka river

    Koper, 27 November - The #Ilirska_Bistrica police have apprehended a group of six illegal migrants on Tuesday morning, presumably coming from Algeria. One migrant reportedly drowned while crossing the Reka river (SW).

    https://english.sta.si/2579139/migrant-drowns-in-reka-river

    #Croatie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #décès #mort #Reka_river

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    Ajouté à cette métaliste des morts à la frontière Slovénie-Croatie :
    https://seenthis.net/messages/811660

    Elle-même ajouté à la métaliste des morts dans les Alpes :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Beyond the Mediterranean, the MMP team recorded several deaths on land routes in Europe. On 27 November, the remains of four men were found on train tracks near the town of Fylakas, in north-eastern Greece. Local authorities reported that a night train ran over the group of migrants, who may have been sleeping on the lines. On the same day, a young Algerian man reportedly drowned in the Reka river, in Ilirska Bistrica, Slovenia. He was travelling with a group of six migrants, who were apprehended by authorities on 27 November.

      https://www.iom.int/news/mediterranean-migrant-arrivals-reach-107216-2018-deaths-reach-2123

    • V reki Reki se je utopil prebežnik

      Potapljači so ob 12.30 v reki Reki našli moško truplo, so sporočili s Policijske uprave Koper. Zdravnica ni ugotovila znakov nasilja, razlog za smrt je bila utopitev.

      Ilirskobistriški policisti so zjutraj pri Topolcu prijeli šest nezakonitih prebežnikov, sporočajo s PU-ja Koper. Po prvih podatkih gre za Alžirce, ki so policistom povedali, da sta dva iz skupine prečkala reko Reko, a eden izmed njiju ni prišel na drugi breg oziroma je ob prečkanju izginil pod površje.

      Nemudoma je stekla reševalna akcija, v kateri se je 15 policistom priključilo še šest gasilcev iz Ilirske Bistrice in pripadnika tamkajšnje civilne zaščite ter rafting kluba Mrzla voda. Pregledovali so breg reke, zatem pa še reko s čolnom. Takoj so aktivirali tudi potapljače.

      Ob 12.30 so potapljači v reki dejansko našli moško truplo. Zdravnica ni ugotovila znakov nasilja, razlog za smrt je bila utopitev.

      Policisti bodo v nadaljevanju ugotavljali okoliščine, opravili razgovore in identificirali utopljenega. Na policiji so izrekli pohvalo tako policistom kot tudi prostovoljcem, ki so se trudili rešiti moškega.
      Na temo migracij je sicer potekal posvet, poimenovan Stičišče znanja, ki ga je organizirala SID banka v sodelovanju z Akademijo Finance.
      Šefic : Potreben je družbeni dogovor
      Na posvetu je nekdanji državni sekretar na ministrstvu za notranje zadeve Boštjan Šefic dejal naslednje : « Migracije bodo tudi v prihodnje del našega življenja, zato bo pri soočanju z njimi potreben družbeni dogovor, sicer bomo ta problem še naprej reševali tako kot danes, ko povzročajo samo trenja. »

      Migracije Slovenije ne bodo zaobšle, aktualne bodo tudi v prihodnje, zato je po njegovem prepričanju izjemnega pomena, da se tako v Sloveniji kot EU-ju poglobimo v izzive, ki jih prinašajo. Predvsem pa bo potrebna strpna, argumentirana in na realnih podatkih temelječa razprava, je prepričan nekdanji državni sekretar, pristojen za migracije na vrhuncu migrantske krize leta 2015.

      Osnovna težava EU-ju pri spoprijemanju z migracijami je, da države ne izvajajo tega, kar so se dogovorile. Kot opozarja Šefic, bo treba vzpostaviti programe v izvornih državah migracij, pomagati državam tranzita in se zavedati, da nezakonite migracije niso rešitev za popolnjevanje vrzeli na področju trga delovne sile.

      Pri dolgoročnem naslavljanju tega vprašanja pa se bo treba lotiti odpravljanja vzrokov za migracije, je dejal na letnem posvetu Stičišče znanja.

      Slovenija ima dokumente in strategije, s katerimi se s fenomenom migracij lahko učinkovito spoprijema. Vendar pa težava nastane zaradi različnih razlag teh rešitev in pri tem se pojavljajo konflikti, je dejal in pozdravil odločitev vlade, da pripravi novo strategijo.

      Slovenija še vedno ni ciljna država prebežnikov, za mednarodno zaščito pa zaprosi minimalno število tistih, ki pridejo v državo, je poudaril Šefic. Glede vprašanja, ali je v kratkem računati na večji migrantski val, pa odgovarja, da se ta trenutek države zavedajo izzivov, ki jih prinašajo neregulirane migracije, kar je lahko zagotovilo, da podobnega eksodusa, kot smo mu bili priča leta 2015, ne bo. Pri tem pa je pomemben zlasti odnos med EU-jem in Turčijo, je opozoril.

      https://www.rtvslo.si/crna-kronika/v-reki-reki-se-je-utopil-prebeznik/473076
      #Topolc

    • Texte publié sur la page FB de No name kitchen : le nom de #Nasim apparaît sur ce post :

      There are three ways of reaching Europe without a visa, and for those people who are fleeing difficult situations in their countries of origin, the Balkan route is the least dangerous. That’s why many people from Morocco and Argelia are here. They decided to take this overland route instead of falling into the trap of dying at sea. They also have the option of flying safely to Turkey. However, this route is long and winding. It can last for more than one year.
      On its part, Europe has incorporated a stumbling block on the route: Slovenian and Croatian police, who undertake illegal deportations of any undocumented person found in their country. Some days ago, Nasim, who had chosen this route, found his death in a river, located only a few kilometres from the border with Italy. Yesterday we talked to his friends. As they were crossing one of the rivers on the route, they saw the police and decided to cross faster to escape. Nasim couldn’t swim and he drowned. His friends tried to save him without success. Ignoring this situation, authorities decided to deport illegally the rest of the group and take these young people to the Croatian police. His friends weren’t allowed to see Nasim’s body in the morgue. Moreover, it seems that Croatian police considered that the situation wasn’t traumatic enough and, when they took the migrants to the border with Bosnia, at night, they made these young people leave the car one by one, beating each of them. The boy bearing the brunt of this extreme situation was the one who hours before had been taken to hospital after collapsing due to the death of Nasim. One of the policemen, wearing – as all of them do - a ski-mask, took the boy’s head using both hands and hit his face with his knee.
      We normally avoid giving names on our posts, in respect of the privacy of the people we know thanks to our work. However, we think that Nasim - that boy always standing at the front of the queue for the shower- deserves to be remembered. He died at the early age of 25, as a direct result of the ridiculous European border policies, when he was pursuing his dream.

      https://www.facebook.com/NoNameKitchenBelgrade/posts/631323180599303

  • Rights in route. The “#quarantine_ships” between risks and criticisms

    The use of quarantine ships is one of the measures put in place by the Italian government to deal with the arrivals of foreign nationals in times of pandemic. Almost two months after the start of this experiment, it is possible to make a first assessment of the adequacy and criticism entailed in this measure.

    The first experiment was carried out on board the ship Rubattino, run by the Tirrenia company, which hosted 183 people between the 17 April and the 5 May. On the 19 April, the Ministry of Infrastructure and Transportations launched a procedure for the chartering of vessels for the assistance and “health surveillance” of migrants autonomously arriving on the Italian coasts or rescued in SAR operations. The #Moby_Zazà was then identified as a “quarantine ship” capable of accommodating up to 250 people. 160 migrants, whose Covid-19 test was finally negative, left the ship on the 30 May.

    The issue of the controversial interministerial decree no. 150 of 7 April 2020 gave rise to the redefinition of post-disembarkation procedures. The decree establishes that, during the health emergency caused by the spread of Covid-19, Italian ports cannot be classified as safe places, place of safety, for the landing of migrants.

    On 12 April, Decree no. 1287/2020 of the Head of the Civil Protection Department was published, entrusting the Department for Civil Liberties and Immigration of the Ministry of the Interior with the management of procedures related to the fiduciary isolation and quarantine of foreign citizens rescued or arrived independently by sea. On the basis of this decree, the Ministry of Interior, together with the Italian Red Cross, may use ships for the “health surveillance” period “with reference to persons rescued at sea and for whom it is not possible to indicate the “Place of Safety”. This indication, apparently sibylline, refers to the persons referred to in the decree of 7 April, i.e. persons rescued outside the Italian SAR by ships flying a foreign flag for which Italian ports cannot be considered “safe places”. Migrants arriving autonomously, i.e. not as a result of SAR operations, should in the first instance carry out the quarantine period in reception facilities on the territory and not on ships, unless it is for some reason impossible to identify such facilities, as in fact happened for many people disembarked in Italy in May and June.

    A number of problems arise from use of the so-called quarantine ships. First of all, it is a device for the deprivation of personal freedom which differs clearly from the measures to which foreign citizens who have come to Italy by other means have been subjected during the lockdown. The Interministerial Decree of 17 March provided that persons arriving from abroad, in the absence of symptoms, must report their return to the public sanitary office, prevention department, and undergo isolation and health surveillance for a period of 14 days. It is therefore a formula with markedly discriminatory characteristics.

    With regard to the conditions in which people are inside the ship, the words of the National Ombudsman for the rights of prisoners effectively paint the situation of the Moby Zaza: “the […] playful image painted on the hull, corresponds dramatically to the reality of those who, presumably escaped from wars or imprisonments, await the flow of the, though dutiful, quarantine with a lack of certain information and support against despair”.

    The use of ships for the quarantine also has important symbolic value both for migrants subjected to the measure and in the political debate linked to the issue of disembarkation and the sharing of responsibility among the European member states in the field of migration.

    Finally, no news has been spread about the procedures that are implemented on the ships, about the support that is or is not provided to foreign citizens, about the possible police investigations carried out on board and about institutional and non institutional actors operating on board.

    For this reason, a request for access to the files was sent to the Ministry of the Interior and the Ministry of Health to find out which procedures are implemented on board, how they are carried out and who is involved.

    From the first answers received from the Civil Liberty and Immigration Department, as implementing entity, it is clear only the role of the Italian Red Cross responsible for health care measures, cultural linguistic mediation, social assistance, psychological support and identification of vulnerabilities.

    Finally, particular attention deserves the future of this praxis: migration management policies in recent years teach us that the major innovations have been introduced to manage emergencies. The hotspots themselves were set up in 2015 as an extraordinary measure to deal with a situation where the number of people arriving in Italy and Greece was extremely high. However, this system, having ended “the emergency”, continued to operate and became fully integrated into the ordinary management system of migration, revolutionizing it and introducing serious violations of the rights of foreign citizens.

    It is therefore necessary to ensure that quarantine ships do not become the forerunner of “#hotspot_ships”, “hotspot platforms” or other systems aimed at preventing foreign citizens rescued at sea from disembarking in Italy. The conditions of the ships, their structural isolation, the difficult monitoring and the impossibility of the contacts with civil society, make this formula absolutely inadequate for carrying out the delicate operations of reception, information, definition of the legal status of foreign citizens.

    https://inlimine.asgi.it/rights-in-route-the-quarantine-ships-between-risks-and-criticisms

    #navi_quarantena #hotspot #bateaux_hotspots #frontières_mobiles #Italie #migrations #asile #réfugiés #frontières #navi-quarantena #Méditerranée #mer #bateaux_quarantaine #bateau_quarantaine

    ping @isskein

    • Cosa sono e quanto costano le navi da quarantena per i migranti?

      Le navi da quarantena sono traghetti privati usati per isolare i migranti arrivati in Italia via mare e sono state istituite dal governo il 12 aprile con un decreto della Protezione civile, dopo che era stato dichiarato lo stato di emergenza per l’epidemia di coronavirus. Lo stato di emergenza terminerà il 31 luglio e non è ancora chiaro se le navi da quarantena rimarranno operative. Secondo il decreto, sui traghetti dovrebbero essere trasferite tutte le persone che sono state soccorse dalle imbarcazioni delle ong, tuttavia negli ultimi mesi sono stati confinati su queste strutture anche alcuni migranti che erano arrivati a terra direttamente con delle imbarcazioni di fortuna partite dalla Tunisia o dalla Libia.

      Le navi da quarantena sono sotto accusa da quando, il 20 maggio scorso, un ragazzo tunisino di 28 anni si è buttato in mare per raggiungere a nuoto la costa ed è morto. L’ultimo caso di un trasbordo su una nave da quarantena che ha fatto discutere è quello che ha coinvolto la nave Ocean Viking dell’ong Sos Meditérranée: bloccata per dieci giorni in mare, la notte del 6 luglio ha ricevuto dalle autorità italiane l’autorizzazione ad attraccare a Porto Empedocle, da dove i migranti sono stati trasferiti sulla Moby Zazà, anche se sono risultati tutti negativi al test per il covid-19.

      Come funzionano
      I traghetti Rubattino e Moby Zazà della Compagnia italiana di navigazione (Cin, già Tirrenia) sono le due navi passeggeri usate per la quarantena dei migranti. La Rubattino è stata attiva fino al 7 maggio ed è stata usata per la quarantena di 180 persone soccorse dalla nave della ong Sea Eye, Alan Kurdi, il 17 aprile 2020 e dall’imbarcazione Aita Mari il 19 aprile 2020. La Moby Zazà è diventata operativa il 12 maggio e attualmente il contratto è valido fino al 13 luglio.

      Per il nolo di questa nave la Compagnia italiana di navigazione ha ricevuto una somma che oscilla tra 900mila euro e 1,2 milioni di euro. La sorveglianza sanitaria a bordo è svolta dagli operatori della Croce rossa italiana (Cri). “Le navi non sono ospedali, sono traghetti passeggeri, attrezzati per ospitare circa 250 persone”, spiega la responsabile immigrazione della Croce rossa (Cri) Francesca Basile. “Dal 15 maggio la Moby Zazà ha ospitato 680 persone”, continua Basile, che assicura che sulla nave medici, infermieri e operatori culturali sono protetti da dispositivi di sicurezza e seguono tutti i protocolli sanitari per garantire la salute delle persone.

      Chi risulta negativo al test per il coronavirus rimane a bordo per quindici giorni, chi risulta positivo rimane sulla nave fino al momento in cui il tampone diventa negativo. “Abbiamo riscontrato una trentina di persone positive al test dall’inizio dell’operazione a maggio. Erano tutti asintomatici. Sono stati isolati a bordo della nave in una zona rossa, su uno dei ponti. Finché il tampone non è diventato negativo”, spiega la responsabile della Croce rossa.

      I costi e le criticità
      Alcuni esperti hanno però evidenziato diverse criticità di queste navi, soprattutto dopo che il 20 maggio un ragazzo tunisino si è gettato in mare ed è morto, mentre tentava di raggiungere la costa a nuoto. Valentina Brinis, operatrice legale dell’ong Open Arms, spiega che tenere le persone per lunghi periodi a bordo di una nave provoca un disagio psicologico, che anche in passato ha spinto le persone a gettarsi in mare. “Come Open Arms abbiamo avuto esperienza di quanto sia rischioso tenere a bordo le persone per un periodo di tempo prolungato, come c’è già successo nell’agosto del 2019 nella missione 66”.

      In quel caso le condizioni psicologiche critiche delle persone erano state documentate anche dal procuratore di Agrigento, Luigi Patronaggio che aveva parlato di “grande disagio fisico e psichico, di profonda prostrazione psicologica e di altissima tensione emozionale che avrebbero potuto provocare reazioni difficilmente controllabili delle quali, peraltro, i diversi tentativi di raggiungere a nuoto l’isola costituivano solo un preludio”.

      Per l’operatrice la quarantena andrebbe svolta a terra, nei centri di accoglienza e negli hotspot, perché “sulla nave è difficile mantenere una situazione di calma quando le persone hanno un vissuto molto traumatico”. Spesso tra le altre cose le persone sono fatte scendere a terra per poi risalire a bordo della nave da quarantena, “creando incomprensioni e frustrazioni che possono essere state all’origine del gesto del ragazzo che si è gettato in mare”. Un altro elemento di criticità è la violazione delle leggi internazionali sul soccorso in mare: le Convenzioni internazionali sul soccorso in mare stabiliscono infatti che le persone soccorse debbano essere rapidamente portate a terra e solo una volta arrivate in un place of safety (Pos) i soccorsi sono da ritenersi conclusi.

      Infine non sono chiari i protocolli seguiti a bordo delle navi da quarantena, mentre nei centri a terra ci sono delle normative (i capitolati hotspot) che regolamentano ogni aspetto di questi luoghi in cui le persone sono private temporaneamente della libertà personale. Anche dal punto di vista medico, uno studio coordinato da Joacim Rocklöv, docente di epidemiologia all’Università Umeå, in Svezia, pubblicato sul Journal of travel medicine, ha mostrato che il confinamento delle persone a bordo delle navi (in quel caso si trattava della nave da crociera Diamond Princess) non è efficace per limitare il contagio. Secondo lo studio, l’evacuazione della nave avrebbe portato a un ottavo circa i casi riscontrati al termine della quarantena a bordo.

      Per l’esperto di diritto marittimo Fulvio Vassallo Paleologo anche la conformità alle leggi di questo tipo di navi è dubbia, anche se consentita dalle direttive europee: “Un documento non vincolante della Commissione Europea sembra prevedere, con limiti assai discrezionali, questa vistosa violazione delle regole dettate in materia di prima accoglienza dalle direttive dell’Unione europea, dal diritto internazionale del mare e dall’articolo 10 ter del testo unico sull’immigrazione n.286 del 1998”, afferma Vassallo Paleologo.

      Dopo l’Italia, anche Malta ha adottato questo tipo di navi turistiche adibite a navi da quarantena per gli stranieri

      Secondo la Commissione europea infatti,“per quanto riguarda le condizioni di accoglienza, gli stati membri possono avvalersi della possibilità prevista dalla direttiva 2013/33/UE di stabilire, in casi debitamente giustificati e per un periodo ragionevole di durata più breve possibile, modalità relative alle condizioni materiali di accoglienza diverse da quelle normalmente richieste. Tali modalità devono in ogni caso garantire che si provveda alle esigenze essenziali, compresa l’assistenza sanitaria. Le misure di quarantena o di isolamento per la prevenzione della diffusione della covid-19 non sono disciplinate dall’acquis dell’Unione europea in materia di asilo. Tali misure possono essere imposte anche ai richiedenti asilo conformemente alla normativa nazionale, a condizione che siano necessarie, proporzionate e non discriminatorie”.

      “Rimane dunque da accertare se il trattenimento in quarantena a bordo di navi traghetto ancorate in mare, come la Moby Zazà sia ‘necessario, proporzionato e non discriminatorio’. La prassi del trattenimento su navi traghetto destinate alla quarantena dei naufraghi ha comunque disatteso il chiaro indirizzo fornito dalla Corte di cassazione con la sentenza del 20 febbraio 2020, sul caso Rackete, che ribadisce come le operazioni di soccorso in mare si concludano soltanto con lo sbarco a terra, in conformità del diritto internazionale e della normativa interna”, conclude l’esperto.

      Dopo l’Italia, anche Malta ha adottato questo tipo di navi turistiche adibite a navi da quarantena per gli stranieri. Nelle ultime settimane sono state tenute al largo 425 persone su navi private, per un costo complessivo di 1,7 milioni di euro. “La maggior parte di questi soldi sono stati usati per le 33mila ore di sorveglianza ai migranti”, spiega il quotidiano The Times of Malta, soprattutto per evitare che facessero gesti di autolesionismo o che si gettassero in acqua. Ora La Valletta vorrebbe chiedere i soldi di questa operazione all’Unione europea, che ha già fatto sapere che non li rimborserà.

      https://www.internazionale.it/notizie/annalisa-camilli/2020/07/07/navi-quarantena-moby-zaza

      #coût #Italie #Malte #coronavirus #quarantaine #confinement #covid-19 #décret #protection_civile #ferries #privatisation #sauvetage #Rubattino #Compagnia_italiana_di_navigazione #Cin #Tirrenia #Croce_rossa_italiana (#Cri)

    • Migrant tourist boats operation cost €1.7 million

      The government provides a breakdown of costs as it pushes for EU funding.

      Hosting 425 migrants on four boats out at sea cost taxpayers €1.7 million and discussions to secure EU funds are ongoing, the government said on Monday.

      The vast majority of that cost - €1 million - went to pay for the 33,000 hours of security services needed to keep watch of the migrants.

      They were detained aboard the boats after Malta closed its ports when declaring a public health emergency over the COVID-19 pandemic.

      They were only brought ashore over fears of a takeover on one of them.

      On Monday the government said in a statement that renting the four vessels racked up a bill of €363,440: €3,000 a day for each Captain Morgan boat and €6,500 for one owned by Supreme Travel.

      The sum of €212,646.12 was paid out to 33 companies for the provision of food, drinks, sanitation products and clothes.

      Vessels needed to be rented out to deliver these items, and this cost €87,741. The disembarkation procedure meanwhile cost €10,908.12.

      In the statement the government said that talks with the EU about funding for the costs were ongoing.

      While the government has said that it expects the EU to foot the bill for the operation, the EU has said that Malta’s application for funding is “not eligible for support”.

      https://timesofmalta.com/articles/view/migrant-tourist-boats-operation-cost-17-million.803181

    • Italie : dans les #navires_de_quarantaine, des centaines de migrants enfermés loin des regards

      En raison du Covid-19, des centaines de migrants sont actuellement confinés dans des navires amarrés au large de ports italiens, afin d’observer une quarantaine de plusieurs semaines. La situation à bord est floue, presque aucune information ne circulant sur leurs conditions de vie.

      À leur arrivée à Lampedusa, après avoir traversé la Méditerranée, les migrants ne mettent pas tous le pied à terre. Ils sont le plus souvent transférés dans des ferries afin de limiter la surpopulation du seul centre d’accueil de l’île italienne qui dispose d’un peu moins de 100 places. Enfermés à bord de ces navires amarrés au large de plusieurs ports italiens, les exilés doivent observer une période de quarantaine de 14 jours, dans le but d’éviter la propagation de la pandémie de Covid-19.

      « En théorie, ils restent deux semaines, mais il semblerait que parfois cela dure plus longtemps », signale à InfoMigrants Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
      Très peu d’informations sur la situation à bord

      Les informations sur les conditions de vie à bord de ces centres flottants sont rares et difficiles à obtenir. Plusieurs centaines de migrants, pour la plupart originaires de Tunisie, vivent actuellement loin des regards dans ces bateaux.

      L’OIM admet avoir peu de détails sur la situation dans ces navires. « Nous n’avons pas d’équipe à l’intérieur de ces structures, donc peu d’informations à ce sujet. Nous ne savons pas combien de personnes y sont retenues, ni quel est leur quotidien », indique Flavio Di Giacomo.

      Selon Majdi Karbai, député tunisien du parti du courant démocratique joint par InfoMigrants, on dénombre environ 700 migrants pour le seul navire Azzura, positionné au large du port sicilien d’Augusta. « Je suis en contact avec des personnes à bord de ce ferry, mais je ne sais pas combien sont enfermées dans les autres navires. Il y en a aussi à Palerme ou en Calabre », précise-t-il.

      https://twitter.com/karbai/status/1311680948073832455

      Le 18 septembre, le député publie sur Twitter une vidéo filmée à bord de l’Azzurra, avec ce commentaire : « Tentative de suicide d’un migrant tunisien ». Les images laissent deviner un homme au sol au loin, entouré de plusieurs personnes. Il sera finalement pris en charge à l’hôpital, explique Majdi Karbai.
      Un migrant disparu après avoir tenté de s’échapper

      Le 1er octobre, il signale sur le même réseau social que cinq Tunisiens ont tenté de s’échapper d’un navire de quarantaine amarré à Palerme, en Sicile. « Deux sont tombés sur le quai et se sont cassés la jambe, trois se sont enfuis avant d’être arrêtés par la police », raconte le député.

      https://twitter.com/karbai/status/1311679465609719813

      Quelques jours plus tard, les médias italiens rapportent une histoire similaire. Dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre, trois autres migrants ont sauté à l’eau depuis le navire Azzura. Deux d’entre eux ont été récupérés par des pompiers mais le troisième a disparu. Les recherches n’ont pas permis de le retrouver, laissant craindre une noyade.

      « Les migrants tentent de s’échapper de ces bateaux car ils redoutent d’être renvoyés en Tunisie », signale Majdi Karbai. Des dizaines de personnes ont en effet été transférées directement depuis ces navires vers des centres de renvoi, en vue d’une expulsion. D’autres ont reçu une obligation de quitter le territoire italien sous sept jours.

      « On ne sait pas pourquoi untel est renvoyé, et un autre écope de ce document. Tout est flou. Certains pourraient bénéficier d’une protection internationale mais ils n’ont eu accès à aucun avocat et n’ont pas pu demander l’asile », souligne le député. « Les droits de ces personnes sont bafoués », déplore encore Majdi Karbai.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/27749/italie-dans-les-navires-de-quarantaine-des-centaines-de-migrants-enfer

      Déjà signalé sur seenthis par @veronique_petit :
      https://seenthis.net/messages/879809

    • Abbandonati nei #CAS quarantena in attesa del rimpatrio

      In questi giorni la campagna LasciateCIEntrare sta raccogliendo diverse testimonianze di cittadini tunisini stritolati all’interno del sistema di controllo e trattenimento a cui sono sottoposti una volta intercettati allo sbarco. Che siano posti su navi quarantena, di fatto diventate luoghi di detenzione illegittima, o immediatamente all’interno di Cas quarantena detentivi, le procedure a cui sono sottoposti sono perlopiù funzionali ad un rimpatrio immediato. In questo dispositivo di trattenimento-rimpatrio non c’è alcuno spazio per la salvaguardia dei diritti fondamentali e per la tutela delle persone.

      «Quali sono gli accordi criminali stipulati tra Tunisia ed Italia? Cos’è questa orribile macchina aspira e sputa uomini?», afferma Yasmine Accardo, referente della campagna che sta inviando segnalazioni al Garante delle persone private della libertà e insieme a LasciateCIEntrare invoca il rispetto dei diritti fondamentali.

      «Si tratta ancora una volta di situazioni di gravità assoluta che ricordano che in futuro sarà anche peggio e che dovrebbero portare ad una denuncia e mobilitazione univoca delle persone e delle organizzazioni che ancora credono che esista un mondo di diritto», continua l’attivista.

      «I nuovi tanto acclamati decreti si inseriscono così perfettamente in questo contesto: lasciate ogni speranza voi che entrate. Noi non ci stiamo! Chiediamo un’immediata mobilitazione perché vengano liberate queste persone trattenute illegittimamente ed in condizioni di trattamenti inumani e degradanti».

      Le ultime testimonianze raccolte provengono da gruppi di persone trattenute in Sicilia a Trapani e Caltanissetta.
      Testimonianze da Trapani

      Arrivati il 19 settembre a Lampedusa, i cittadini tunisini dopo circa 3 giorni sono stati trasferiti in quarantena in un Cas a Valderice a Trapani, chiamato “Villa Sant’Andrea”. Fin dallo sbarco non hanno ricevuto alcuna adeguata informativa. Sono stati letteralmente sbattuti in questo centro e obbligati, per l’emergenza sanitaria Covid-19, a restare in quarantena. Nessuna figura di mediazione, nessuna attenzione per far sì che questo periodo di isolamento, reso necessario di questi tempi, potesse esser compreso come qualcosa a tutela della propria e altrui salute.

      Alcuni fuggono dal centro ed immediatamente si scatena la protesta dei vicini che chiedono maggiori protezioni, con in prima linea il sindaco di Valderice che pretende maggiori controlli. Verranno quindi costruite sbarre e potenziata la sorveglianza.

      La popolazione ha paura ed un «CAS quarantena» non è gradito. Nessun tentativo di portare anche solo un messaggio di vicinanza positiva, di benvenuto. Insulti e rabbia accolgono le persone che arrivano. Ben inteso di questi tempi ognuno di noi (lo sa bene chi è stato o sta in quarantena) viene evitato e guardato come un untore, con pochissimi che si preoccupano della solitudine di chi si trova “internato” o di portare un minimo di conforto anche da lontano.

      La paura è fuori verso chi è imprigionato, e dentro chi è isolato non trova niente di buono, solo polizia, rabbia, insulti in stanze approntate alla bell’e meglio con materassi di gommapiuma per terra e le solite porzioni di cibo freddo ed immangiabile.

      La parola «accoglienza» è qualcosa di profondamente lontano e questo gruppo di tunisini è più “fortunato di altri” perché se non altro non sono costretti a rimanere nelle navi quarantena anche per oltre un mese.

      Il centro che li ospita in questa detenzione strutturata per la quarantena, e che in realtà diventa pre-rimpatrio, è gestito da Badia Grande, perché i re del business dell’accoglienza ovviamente ne hanno approfittato subito anche in questa situazione: tanto i servizi sono ridotti all’osso. Non ci sono nemmeno le coperte. Stanze e materassi buttati a terra. “Minimal reception” mentre c’è sempre un grande guadagno e intanto i diritti sono al ribasso, se non proprio in estinzione. Un lavoro facile facile: quarantena e via. Quarantena e via. Perché qui non ci sono persone. Sole ombre di cui non resteranno nemmeno i resti.

      Ci rimangono le storie come quella di G. che deve essere raccontata perché si sappia ciò che accade.

      Il 24 settembre la polizia entra nelle stanze per prendere un gruppo di uomini per portarli in un altro centro, scopriremmo poi che si tratta del Cpr di via Corelli a Milano. G. è disperato, non vuole essere rimpatriato e si butta dal secondo piano.

      Cade e si rompe entrambe le gambe. Viene condotto al pronto soccorso di Trapani dove farà l’intervento il 7 ottobre. Due giorni dopo è già di nuovo sul materasso di gommapiuma buttato a terra nel centro di Badia Grande. Ha dolore alle gambe e non sa a chi chiedere aiuto.

      Nei giorni di ospedalizzazione aveva detto “non voglio tornare in quel posto orribile! Fatemi restare in ospedale finchè non mi sento bene. Per camminare mi servono le stampelle, ma ora ho troppo dolore”.

      Eppure il medico del reparto in cui G. è rimasto per due settimane ha ritenuto di dimetterlo solo due giorni dopo l’intervento.

      G. è ancora in attesa di poter essere riconosciuto come persona. Persona. Non come richiedente protezione che è un salto troppo lungo, quando nemmeno le basi del diritto esistono più.

      Vorrebbe capire se ci sono diritti dove è arrivato, vorrebbe sapere quali sono le procedure e perché fin dall’inizio è stato trattato come un vestito vuoto. Vuole capire perché qui ha trovato solo restrizioni e dolore.

      Il 9 ottobre hanno rimpatriato 80 tunisini in un giorno.
      Testimonianze da Caltanissetta

      Erano sulla nave quarantena GNV di fronte a Trapani. L’8 ottobre, circa 200 persone sono state trasferite dentro il CARA di Caltanissetta, in un’area posta proprio a fianco del CPR, al momento inagibile.

      Giunti nel centro intorno all’una di notte hanno trovato ad accoglierli materassi per terra in uno spazio circondato da polizia e militari. In condizioni disumane per tutta la notte hanno provato a protestare senza ottenere che parole monche e rimandi.

      Il giorno successivo un unico operatore urlante insieme ad un mediatore ha spiegato a 200 persone, stanche e preoccupate di trovarsi in condizioni così degradanti, quali sono le procedure: se vogliono chiedere la protezione possono farlo e la domanda verrà valutata dalla Commissione in tempi rapidi: 5 gg. Chi non farà domanda verrà rimpatriato.

      Tra di loro vi sono persone vulnerabili con patologie croniche, come il diabete, e da quando sono stati posti in quarantena non hanno ricevuto i farmaci a loro indispensabili. Sulla nave hanno fatto il test per il Covid-19 risultando negativi, si aspettavano dunque di raggiungere un centro di accoglienza degno di questo nome: invece il duro asfalto e materassi in gommapiuma a terra. Le condizioni dei bagni sono ovviamente impressionanti. «Se entriamo ci prendiamo una malattia certamente», ci dicono.

      C’è grande preoccupazione inoltre per il virus. Alla fine del trasferimento gestito dalla Croce Rossa, si sono ritrovati tutti insieme i gruppi provenienti dai piani diversi della nave quarantena. Alcuni di loro ci dicono che al settimo piano avevano messo i positivi: «Qui invece siamo tutti insieme. Tra noi ci sono alcuni positivi. Se eravamo negativi ora ci infetteremo tutti». Altri ripetono: “Ci hanno detto che proprio perché ci sono i positivi meglio che ci rimpatriano presto così non ci infettiamo”.

      E’ il caos totale tra persone in lacrime e chi vorrebbe tentare il suicidio. In una situazione di continui trattenimenti e scarsa informativa dove "ci trattano come schiavi e peggio delle bestie. Può succedere qualsiasi cosa. Siamo tutti spaventati. Quanto manterremo l’equilibrio in questa situazione?”.

      Anche le informazioni relativamente a chi è infetto e chi non lo è derivano da una gestione vergognosamente approssimata, autorità e sottoposti che hanno mescolato persone senza spiegare nulla, come fossero chicchi di mais. Così aumenta la paura e il sospetto e si rischia la caccia all’untore in un gruppo di persone già fortemente provato. Nessuna di loro ha incontrato organizzazioni di tutela delle persone, tenute evidentemente alla larga o conniventi e silenti con quanto sta accadendo.

      https://www.meltingpot.org/Abbandonati-nei-CAS-quarantena-in-attesa-del-rimpatrio.html

      #Trapani #Caltanissetta

    • Italy Has Turned Cruise Liners Into Jails for Migrants

      With Italy’s tourist sector sunk by the pandemic, authorities are now hiring cruise ships as floating jails for refugees. The migrant prisons show capitalism’s ability to restructure in times of crisis — but also the potential resistance to it.

      How do you make a prison?

      We like to imagine things being built from scratch. Perhaps stone and mortar heaped up by little computer game figurines, or Lego building blocks piled high. Most of the time, we have a simple idea of how our world is constructed, falling back on the games we played as children. Maybe this was occasionally the case when colonizers built their outposts. Perhaps they, too, were children once. But today’s world is already too built up for such endeavors — too full of things. Capitalists prefer to use what they find lying around, rather than invest in start-ups.

      On the Mediterranean island of Sicily, the material at hand was the cruise ship — and the prison it has been converted into is the so-called quarantine ship, on which newly arriving immigrants are forcibly kept. These new prisons are the single piece of technology that most succinctly sums up the transformations underway in Italy’s COVID-19 capitalism. Doubtless, other islands and continents have their own landmarks strewn across the landscape of contagion, from the New York hotel rooms packed with the homeless, to the food warehouses of central Nigeria. (And to each monument, its resistance: the lawsuits being filed in US courts, or the looting of stockpiles by Nigerian protesters).

      The Sicilian case can, even so, be used to open up some wider questions about what’s going on in this surreal border moment in history, how capitalism is reacting, and what forms of resistance we are witnessing. For years, working-class Africans and Asians have hammered on the gates of Europe to readdress the balance in global inequalities. The articulate call for freedom that reverberates from the borders is not hard to hear: one need only block out the deafening silence of our current barbarism.

      So, what I will attempt to show, here, is that the resistance to the authoritarianism unleashed by the pandemic does have a side that can be supported by progressive forces — that is, without being dragged into the pitfalls of repudiating scientific evidence, casting aside our masks and our principles. It provides a way to hold onto the thought that perhaps, at the end of all this, our governments might build something other than prisons.
      From Cruise Ships To Floating Prisons

      One of the first media stories that lifted the pandemic beyond China’s borders (a long ten months ago) was the quarantining of the Diamond Princess. This British-owned cruise ship was quarantined at the port of Okinawa, Japan in early February, with almost four thousand passengers and crew on board. Over the following month, one-fifth of the passengers were infected and gradually flown off to their respective countries or disembarked at port (the crew were less fortunate and less mobile). There were fourteen deaths. This was followed by other mass outbreaks on cruise ships: the Rotterdam, the Zaandam, the Ruby Princess, and the Greg Mortimer — all luxury holiday vessels that helped spread the virus around the world. The last of these was probably responsible for half the cases in Australia.

      Alongside the many criticisms made of how the Japanese authorities blocked everyone on board, leading to unnecessary deaths, it quickly became clear that cruise holidays would be one of the first markets to be axed in the name of human survival. Or rather, that the perils were so clear that tourists would soon disappear — and the invisible hand of the market would do its work. The sector sank. The cruise companies had, recently, began to hoist hopes of a new start to their ventures — but the second wave dashed such vanities.

      Leaving aside the glee one may draw from the shipowners’ misfortune, cruise holidays also provide an extraordinary symbol of our contemporary crisis. They bring the generational divide — a far wealthier older generation with expendable capital — into collision with the hypermobile internationalism of contemporary capitalism. The same hypermobility, that is, which brought us just-in-time logistics operations, international art fairs, and (as the Marxist geographer David Harvey has rightly pointed out) the pandemic itself.

      The cruise holiday’s disappearance was marked by a “traumatic” event: holidaymakers being held in quarantine on the ships. Indeed, journalists focused on passengers’ complaints and the sight of the upper classes roughing it onboard, while paying much less attention to the thousands of crew members trapped in cramped conditions. And as the cruise companies went bust and photographs of the new ship graveyards circulated on the internet, replete with the watery tears of the World Economic Forum and Saudi princes, far fewer words have been given over to one of the more peculiar yet indicative ways in which the sector has been rerouted: the “quarantine ship.”

      The Italian government first landed on the idea of using ships to quarantine newly arrived migrants from Africa back in May, when the ferry liner Moby Zazà was sequestered for this purpose and docked near the island of Lampedusa with several hundred people trapped on board. Since then, two cruise companies — GNV and SNAV — have won public tenders to provide a small fleet of cruise ships employed to quarantine hundreds of people at a time. The companies are being paid around €100 per person, per day for this service: over €1 million a month per ship.

      Those on board — mostly from Tunisia, but also Bangladesh, Ethiopia, Libya, Syria, and across West Africa — have experienced widely varying living conditions in isolation. Some of the ships have doctors and lawyers on board. Less fortunate passengers have seen only guards, crew, and police dogs. Newly arriving migrants, having already passed through the hell and high water of the Libyan war and the Mediterranean Sea, are trapped on board for a month or more, in conditions that potentially favor rather than prevent contagion. Even more extraordinarily, several cases have been brought to light of asylum seekers being sent from centers on mainland Italy to the quarantine ships, whether as a prevention against contagion or simply to punish those who rebel.

      Perhaps we might more aptly baptize such vessels “temporary prison ships” or even “floating hot spots.” This last phrase is especially appropriate given that a few years ago the Italian government proposed that the so-called EU border “hot spot” centers (for the mass identification and detention of newly arriving immigrants, experimented on Italian and Greek islands) be set up on ships — naming them “floating hot spots,” no less. The idea was dumped by the EU for infringing on just one too many human rights. But in love, war, and pandemic, anything goes. Here’s a short transcription of a video made by a young Ghanaian man removed by the Red Cross from his refugee hostel in the middle of the night:

      Last Sunday they bring people, say that they want to test us for COVID-19 . . . they tell me, they said I have positive. They take me from Roma to Palermo . . . I was asking my camp people — who tell me I am positive — so tell me, where is my positive document? They couldn’t show me . . . So now everyone in Roma with coronavirus, they are going to collect them on the ship? They quarantine me in Palermo, now we are in the Bari seaport, right now. Since they brought me here, no medicine, I couldn’t see doctor with my face . . . Try your best, and post [this video] to everywhere, so that the Italian leaders can also play it, to hear it, to fight for we the immigrants.

      Luxury Containers

      The use of luxury structures as centers of confinement is familiar to recent immigrants in Italy — and indeed to anyone (of whatever politics) who has followed the development of the Italian asylum system. It is extremely common for asylum seekers to be housed in government-funded (but privately run) hostels in former hotels, whether in the mountains or on the beach. Again, we very often find that these buildings have a lackluster history of Mafia-ish building speculation, rickety funding programs, market failure, and, finally, reconversion into hostels for asylum seekers. Or, to be a little less diplomatic, temporary housing for poor blacks.

      Failed beach resorts and ski chalets were not the only businesses to be propped up: you also find a range of failed old people’s homes, failed foster homes, failed student halls, etc. Furthermore, over the years the hotel-turned-camp has become the unwitting symbol of the far-right’s smear campaign against the African working class. Labeled as feckless, lazy, and presumptuous, for years asylum seekers’ protests for basic amenities (Wi-Fi, decent food, medical attention) were reported under headlines such as “Migrants Refuse 5* Hotel” or “We Want WiFi! Hotel Not Good Enough For Migrants” and similar.

      This kind of conversion of large housing structures from holiday homes/vessels into prisons/sites of confinement — floating or otherwise — represents a moment in what we might call “capitalist restructuring,” in which fixed capital has to be put to new uses. Following the Italian recession of 2012, these hostels and other containers were filled with the proletariat castoff (in one way or another) by the concurrent Arab Spring. The “quarantine ships” provide another moment of such restructuring. This is representative of the kind of response we are seeing, and probably will continue to see, to the global recession of 2020: not cuts and austerity, but active investment and reconversion of industries, in spurts of booming and busting that follow the contractions and spasms of waves of contagion. So much for the ways of capital.

      The question hanging over all of this, however, is to what extent this new world of things can be reshaped toward greater freedom, and not less. Mothballed factories can often be reopened, so long as the appropriate use is found. Moments of restructuring are not maneuvered by divine forces, but by ideas and the capacity of human beings to act upon those ideas. In the quarantine ships, we find the enactment of a particular idea of containment and the reconversion of luxury capital to those ends. It privileges containment as prison, over containment as community.

      But what if the capital of luxury could be converted into a common luxury? What if the rusty wreckage of today could become the raw material of tomorrow’s visionary futures? The very idea around which these prisons are being formed is the kernel of revolutionary thought: isolation, exodus, the commune. For every Robinson Crusoe (isolated by accident), there is a Maroon community (isolated by choice!). There was and still is a choice about the direction that the current moment of restructuring takes.

      The fixed capital of old sectors now laid into the waste bin of history — luxury cruise ships, packed shopping malls, packed anything really — can be put to new uses of many kinds. What we have seen with the “quarantine ships” is the expression of an authoritarian tendency that has prevailed over a utopian one. The idea of isolation has been interpreted as a prison rather than a holiday, as Lord of the Flies rather than Never Never Land.

      Michel Foucault noted these two opposing tendencies some four decades ago when he wrote: “The exile of the leper and the arrest of the plague do not bring with them the same political dream. The first is that of a pure community, the second that of a disciplined society.” And what if — as the Zapatistas have suggested in their reaction to the pandemic — the disciplined society was not that of an authoritarian disciplining, but rather one in which we ourselves have taken responsibility? What if instead of trying to force people to stay in a place of violence, we could instead make a site of quarantine so full of care, of luxury, of fulfilled desires, that no one wanted to leave it?

      The type of society I am alluding to is one that we have mentioned already: the holiday resort. OK, perhaps not the holiday resort as such — not Princess Cruises or the Four Seasons. Maybe capitalism still hasn’t managed to provide us with a true holiday. But perhaps even this minute form of utopia, the utopia of not working, of minibars and sun loungers, of exotic locations and intimate company, contains a small, tarnished vision of freedom.
      Diving for Freedom

      Perhaps it seems fanciful, even in bad taste, to discuss the utopian potential of containment amid a pandemic. Even more so to ponder such possibilities for Europe’s most exploited and least free population, the recently arrived working-class Africans and Asians aboard these ships. But the drive for freedom is there — rearing its head despite all the odds.

      Migrants have broken out and evaded every prison designed to contain them. People have run away from quarantine centers on land, leading to manhunts for Arabs in the forests of Sicily’s mountain ranges. There have been mass breakouts at the militarized “hub” in Villa Sikania, where an Ethiopian man was killed by a speeding car as he ran from the gates. They have fought with the police on board the quarantine ships, they — “the Tunisian heroes” as a Moroccan comrade has dubbed them — have burnt their beds in the detention centers. They have swallowed razor blades to protest their watery imprisonment and impending deportation. Like the young Ghanaian man quoted above, they have reached out to leaders and formed alliances with activists.

      Some have even dived overboard to reach dry ground. At least one man on board the Moby Zazà, the very first quarantine ship, died in the effort — if we needed reminding that the flight from containment can be a fight to the death.

      This is not the first time that people rescued from the Mediterranean route have later drowned at sea, desperately trying to reach the shore or another ship. There can be few examples so horrendous of the fatality of freedom, of the sheer necessity of breaking away. But the tragedy and desperation of these deaths remove nothing from the impulse for freedom that they express. It is a recognition of what is at stake in this moment of capitalist restructuring.

      Calls for freedom during the pandemic — and movements against the restrictive measures imposed by governments — have been dominated by a very different tone. Every country (or at least the ones I am familiar with) has its own version of the movement against lockdowns, enforced mask-wearing, and so on. Is this the same impulse for freedom? Do such movements represent the same acknowledgment of capital’s new turn? Is resistance to the quarantine ships the same as resistance to bans on alcohol sales or mass consumption in shopping malls?

      I think not. Not so much for any of the “political” connotations of the no-mask movement in the United States (associated with Trumpism), nor because one urges a return to a bland consumerism while the other sheds light on the darker, carceral corners of European civilization. But rather, because they deal with very different levels of freedom, with different consequences for people’s lives.

      In a society characterized by an authoritarian turn, everyone moves down a step on the scale of human rights. Those who had all their rights recognized and guaranteed find themselves with a few small tears at the edges of their personal constitutional charter. Those who were further down the ladder perhaps find themselves less free, crammed into makeshift lodgings, forced to renege on aspects of their autonomy. Those who were already clasping to the bottom rung of the ladder, however, now find themselves cast into gray zones of legality, their every freedom arbitrarily removed without reason or rhyme. And it is in these gray zones that capital makes its earliest advances when it restructures. It begins here, and works its way up.

      Forget the mask-dodgers and their irrationality: the resistance we should be looking at is that of the fugitives from our new prisons.

      https://jacobinmag.com/2020/11/italy-migrants-cruise-lines-ships-prisons-coronavirus

    • Navi quarantena, due operatori umanitari raccontano “quel sistema sbagliato che sospende il diritto”

      Il racconto dall’interno dei ragazzi che erano a bordo insieme ad Abou, il ragazzo di 15 anni morto una volta sceso a terra. Senso di frustrazione, burn out e rabbia. “L’isolamento è impossibile. Una scelta solo mediatica, è ora di cambiare”

      Il primo forte senso di frustrazione è arrivato quando Abou,15 anni, non ce l’ha fatta. Il ragazzo è peggiorato in fretta, in pochi giorni, l’evacuazione medica non l’ha salvato. Sul caso è stata aperta un’inchiesta ma il dubbio che a incidere pesantemente su quella morte sia stato anche il “sistema delle navi quarantena” resta. E sapere di non aver fatto abbastanza, di non essersi opposti a una gestione sbagliata, tormenta le notti. E’ per questo che per la prima volta alcuni operatori che erano a bordo della nave Allegra hanno deciso di parlare con Redattore Sociale e raccontare cosa succede su questi spazi galleggianti, che il Governo italiano ha pensato come luoghi di isolamento temporaneo per i migranti. Abbiamo raccolto le loro testimonianze, i nomi che riportiamo sono di fantasia ( i ragazzi hanno chiesto di mantenere l’anonimato) ma ne abbiamo verificato le identità e il ruolo.
      Effetto burn out: “Dopo l’esperienza sulle navi quarantena ho avuto un crollo”

      “Dopo la morte di Abou non ho rinnovato la mia missione, dovevo stare un altro mese ma ho preferito scendere. Non volevo più lavorare, mi sono presa del tempo. Ora faccio altro” racconta Martina, che ha iniziato a fare l’operatrice umanitaria a 25 anni. “Ora ne ho 37 e per me è ancora una scelta di vita. E allora cosa ci facevo là sopra? Quale era il mio ruolo in un luogo come quello?”. Chi si occupa di cooperazione internazionale lo chiama il “dilemma umanitario”: curare è sempre un imperativo categorico, ma in certi contesti la presenza degli operatori umanitari rischia di avallare scelte improprie. Di contro, non esserci vuol dire lasciare le persone senza un supporto necessario. Eppure l’idea di essere complice di un sistema che sospende il diritto e calpesta, in nome di una emergenza sanitaria, la dignità di persone in fuga, a Martina ha fatto venire il primo attacco di panico della sua vita. Così ha lasciato la collaborazione con Croce Rossa, ha smesso di lavorare per qualche mese e ora presta servizio in un ospedale, nelle sale di rianimazione dove sono curati i pazienti con il Covid-19.

      “Quando sono salita sull’Allegra avevo già una titubanza iniziale, era l’ultimo posto in cui volevo stare - spiega -. Sarei voluta scendere il giorno stesso, ma mi sono detta: proviamo a vedere. Se scendiamo tutti lasciamo sole queste persone, se restiamo cerchiamo almeno di fare qualcosa dall’interno: proviamo a umanizzare questa situazione”. Ma col passare dei giorni Martina capisce che il sistema non funziona. “Era tutto agghiacciante: le energie venivano a mancare, l’impegno era h24, eppure per quelle persone, fatte salire lì senza sapere neanche perché, la condizione non cambiava. Quando poi è successo di Abou ho avuto un tracollo emotivo. Dopo uno scontro coi nostri responsabili è arrivato il momento del burn out e il primo attacco di panico”.

      La condizione stessa della nave non ha aiutato. “Non potevi isolarti, non potevi scendere, eri sempre lì a vivere in una condizione assurda con pochi medici e infermieri per tutte quelle persone - aggiunge. Da lì capisci che le navi non risolvono nulla, non garantiscono neanche una vera quarantena. Le persone rimangono insieme anche se in settori separati. Spesso chi si negativizza si trova a stare con chi è positivo e l’isolamento diventa infinito”. Le persone salvate insieme ad Abou dalla Open Arms il 10 settembre scorso erano state fatte salire direttamente sulla nave Allegra. Il 29 settembre le condizioni del ragazzo sono talmente gravi da richiedere un’evacuazione medica, morirà in ospedale qualche giorno dopo.

      “Dopo la morte di Abou mi aspettavo che cambiasse qualcosa, che ci fosse una sollevazione, bisognava parlare, denunciare, e invece nulla - conclude-. La sua morte è stata strumentalizzata da tutti: il povero ragazzo migrante che non ce l’ha fatta. No, era un ragazzo che stava dove non doveva stare, non è stato trattato come una persona. Meritava un’assistenza diversa”.
      Dov’è l’indipendenza dell’aiuto umanitario?

      Anche Marco è stato per 45 giorni sulla nave quarantena Allegra. Anche Marco era a bordo insieme ad Abou. Anche Marco oggi vive la stessa frustrazione. “L’impotenza che si sente di fronte a questa situazione è altissima. Soffrivamo noi a stare in mare, potendo muoverci e sapendo di avere una data di fine operazione, figuriamoci i migranti, portati lì senza che sapessero il motivo - spiega -. Le necessità di base venivano assicurate, il cibo, l’acqua, le mascherine. Ma l’assistenza non è solo questo. Ho sempre pensato che fosse tutto un grande teatro, una messa in scena: si potevano isolare meglio le persone a terra, assicurandogli anche assistenza. E invece no, dovevano stare in mezzo al mare. E’ un isolamento mediatico, teatrale”.

      Marco ricorda il via vai di persone di ogni età, dalle famiglie con bambini (anche di pochi mesi) ai minori che viaggiano soli, non accompagnati. “Ci sono state diverse proteste delle associazioni di tutela ma i minori continuano a restare a bordo, è un problema non risolto - aggiunge -. Di prassi i non accompagnati dovrebbero entrare in un circuito di accoglienza e tutela diverso. Invece salgono sulle navi senza aver mai parlato con un tutore o un garante. Alla fine, anche se dormono in stanze separate, si ritrovano in una situazione di promiscuità con gli adulti”. Ma è il sistema nave quarantena a creare questa situazione: “E’ difficile anche accompagnare le persone con bisogni particolari, come le vittime di tratta e chi ha subito abusi e torture. Il personale a bordo spesso non è preparato. L’ambito volontaristico è virtuoso, le persone danno il massimo a bordo ma in certi casi non basta - afferma -. Non è una nave ospedale, e così anche l’assistenza sanitaria non è quella che si può avere a terra. Quando è arrivato il gruppo della Open Arms abbiamo fatto i tamponi a bordo e separato le persone nel migliore dei modi. Ma non bastava ovviamente: capitava che le persone si muovessero negli spazi comuni, il contagio era sempre possibile”.

      L’operatore ha assistito anche all’arrivo in piena notte dei pullman con gli ospiti dei centri di accoglienza, mandati a fare l’isolamento sulle navi. “Scene davvero pietose: vedevamo queste famiglie che aspettavano sulla banchina alle due di notte, mamme con bambini, persone stremate - ricorda -. Non gli avevano spiegato nulla, abbiamo fatto noi l’informativa. Tutti temevano di salire sulla nave per essere rimpatriati, una cosa assurda”.

      Dopo le proteste delle organizzazioni, le denunce di Arci e Asgi e l’interrogazione parlamentare di Erasmo Palazzotto, il trasferimento dai centri è stato interrotto. Ma le anomalie non si sono fermate. Marco racconta, per esempio, della lista dei tamponi da fare con priorità alle persone che dovevano essere rimpatriate. E si chiede: “Dov’è l’indipendenza di un operatore umanitario in questo caso? Noi dovremmo essere autonomi, indipendenti, non siamo questurini, dobbiamo curare tutti: dal peggiore dei migranti al più virtuoso. Il nostro obiettivo è la cura delle persone, trattiamo tutti allo stesso modo. E allora, noi nemmeno lo dovremmo sapere chi abbiamo davanti. Dobbiamo assicurare a tutti il trattamento migliore”.

      Così non è stato e ora anche lui ha questo grande rimorso di essere stato parte di un sistema dove il diritto è sospeso e le ragioni politiche contano più di quelle sanitarie. “Oggi la mia denuncia la faccio non solo come operatore umanitario ma come cittadino italiano, vorrei che chi opera nel settore aprisse un dibattito serio sul sistema delle navi quarantena, un modello che non funziona e che va cambiato”.

      https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/navi_quarantena_due_operatori_umanitari_raccontano_quel_sistema_sba

    • Navi e #bus, la «quarantena» dei migranti

      La navi da quarantena per i migranti sono state istituite dal governo lo scorso aprile, per far fronte all’emergenza sanitaria legata al coronavirus. Sono navi private, per passeggeri, adibite all’assistenza e alla sorveglianza sanitaria. Da subito la misura ha suscitato perplessità.

      La navi da quarantena per i migranti sono state istituite dal governo lo scorso aprile, per far fronte all’emergenza sanitaria legata al coronavirus. Sono navi private, per passeggeri, adibite all’assistenza e alla sorveglianza sanitaria dei migranti soccorsi in mare o giunti in Italia con barche autonome, prima dello sbarco in un porto sicuro. La decisione è legata all’impossibilità di indicare un “place of safety” in Italia per tutta la durata dell’emergenza sanitaria, per i casi di soccorso effettuati da parte di navi battenti bandiera straniera al di fuori dell’area Sar italiana.

      Da subito la misura ha suscitato perplessità. A partire dal Garante delle persone privati della libertà, Maura Palma, che, nei giorni immediatamente successevi alla decisione del governo, ha chiesto che non si creino zone di “limbo giuridico”, ribadendo la necessità che ogni persona sia messa nelle condizioni di esercitare i diritti fondamentali ed essere tutelata se vulnerabile, come le vittime di tratta. Duro anche il giudizio delle associazioni.

      La morte di Abou Dakite, quindicenne originario della Costa d’Avorio, dopo lo sbarco d’urgenza dalla nave quarantena “Allegra”, a Palermo, ha tragicamente riportato alla ribalta del dibattito mediatico la questione della presenza di minori sulle navi. Lo sbarco immediato e il collocamento in strutture idonee, in applicazione della legge Zampa, è stato chiesto dal Garante infanzia di Palermo e dai 200 tutori del distretto di Palermo, Agrigento e Trapani, mentre alcune associazioni hanno depositato esposti alle Procure presso i Tribunali per i Minorenni di Palermo e Catania.

      A centro di una interrogazione parlamentare il caso di alcuni trasferimenti dai centri di accoglienza alle navi quarantena di richiedenti asilo positivi al coronavirus. La ministra dell’Interno Luciana Lamorgese ha risposto in un question time alla Camera, facendo sapere che ci sono ora altre 25 strutture a terra, con una ricettività totale di 2700 posti per migranti

      Più in generale la condizione dell’accoglienza dei migranti ai tempi del Covid è analizzata in un rapporto della Coalizione Italiana per le Libertà e i Diritti civili (Cild), in cui si fa il punto su quanto avvenuto nei luoghi di transito o di privazione della libertà e si analizzata la situazione verificatasi da febbraio a fine giugno nei Centri di permanenza per il rimpatrio, negli hotspot e nelle navi quarantena.

      Inoltre, nei mesi di lockdown il Tavolo Asilo e il Tavolo immigrazione e salute hanno realizzato un monitoraggio in 200 strutture di accoglienza che evidenza come, in mancanza di linee guida nazionali, solo il buonsenso abbia evitato l’esplosione di focolai. Ora le organizzazioni chiedono indicazioni precise per non trovarsi di nuovo impreparate. In particolare si chiede l’istituzione di strutture ponte, per l’isolamento fiduciario dei migranti.

      Il caso #Udine

      Tra le soluzioni improvvisate c’è quella dei #bus_quarantena a Udine: le persone in arrivo dalla rotta balcanica sono state portate su alcuni pullman posteggiati davanti al #parco_Sant’Osvaldo. Il prefetto di Udine parla di una scelta obbligata per la difficoltà di reperire sul territorio posti per l’accoglienza e per l’isolamento fiduciario dei migranti. Dopo la protesta delle associazioni e dell’Unhcr i migranti sono stati fatti scendere e portati in apposite strutture di accoglienza.

      https://www.redattoresociale.it/article/focus/navi-bus-la-quarantena-migranti

    • Migranti. Bus quarantena a Udine, “condizioni deprecabili, a bordo anche minori”

      Dopo giorni di polemiche e proteste continua la pratica dell’utilizzo dei pullman per l’isolamento fiduciario dei migranti, in attesa dello screening. Un consigliere comunale in visita: “Un pullman non può diventare un centro di prima accoglienza, è inaccettabile”

      Qualcuno ha sistemato a terra dei cartoni e delle lenzuola per passarci la notte. Il caldo è insopportabile e dentro al bus non si riesce a stare. Così c’è chi preferisce accamparsi sotto gli alberi del giardino di Sant’Osvaldo. Dopo giorni di polemiche e proteste a Udine continua la pratica dei “bus quarantena”: qui, da due settimane, vengono portate le persone che arrivano in città per i controlli anti Covid19, come se si trattasse di un centro di prima accoglienza. In realtà, è un normale autobus, davanti al quale sono stati montati tre bagni chimici. Per lavarsi i migranti possono utilizzare una pompa dell’acqua. “Le condizioni sono deprecabili sia dal punto di vista umano che sanitario, da quello che ci raccontano alcuni dormono sul pullman altri a terra. E’ una situazione vergognosa”, spiega Federico Pirone, consigliere di opposizione a Udine. Pirone per due volte ha fatto visita al bus quarantena: la prima due settimane fa, l’ultima ieri. “Su trenta persone circa, una sola era a lì da dieci giorni, gli altri ruotano, alcuni restano quattro o cinque giorni. Arrivano qui, fanno lo screening e poi vengono trasferiti - spiega -. Mentre eravamo sul posto è arrivata una nuova corriera con a bordo persone, che si sarebbero trasferite sul bus quarantena. Tra loro c’erano anche tre ragazzi, minori non accompagnati”. Secondo il consigliere è necessario “essere in grado di dare una risposta europea a questo fenomeno: per ragioni umanitarie questa situazione deve cessare, bisogna rimettere al centro il rispetto delle persone - aggiunge -. Un bus non può diventare un centro di prima accoglienza, non è accettabile, ci sono strumenti di legge che consentono di operare in maniera diversa. E vanno applicati”.

      I bus per l’isolamento fiduciario sono stati posteggiati davanti al parco Sant’Osvaldo il 5 settembre scorso. Il prefetto di Udine parla di una scelta obbligata per la difficoltà di reperire sul territorio posti per l’accoglienza e per l’isolamento fiduciario dei migranti. In una lettera inviata il 14 settembre 2020 al Prefetto di Udine e al Capo del Dipartimento della Protezione Civile, le associazioni ActionAid, Asgi, Intersos e numerose sigle del territorio hanno ricordato che con il Decreto Cura Italia, in vigore dal 17 marzo 2020, i Prefetti hanno acquisito poteri straordinari al fine di assicurare la possibilità di ospitare persone in isolamento fiduciario nel caso in cui queste non potessero farlo presso il proprio domicilio. Nel testo è specificato che il Prefetto può requisire “strutture alberghiere, ovvero di altri immobili aventi analoghe caratteristiche di idoneità, per ospitarvi le persone in sorveglianza sanitaria e isolamento fiduciario o in permanenza domiciliare, laddove tali misure non possano essere attuate presso il domicilio della persona”. Per ora però le organizzazioni non hanno ricevuto risposta. La prossima settimana dovrebbe esserci un incontro anche con i responsabili del ministero dell’Interno.

      Intanto anche l’Unhcr sta seguendo con attenzione la situazione. “Ci auguriamo che venga al più presto trovata una soluzione adeguata per la quarantena. Siamo al corrente delle difficoltà, tuttavia quella attuale non consente di ospitare le persone in quarantena secondo standard accettabili- sottolinea Carlotta Sami portavoce di Unhcr -. Sappiamo che il territorio in questo momento è sotto pressione per l’aumento degli arrivi dai Balcani e che ci sono problemi a trovare posti in accoglienza, ma è necessario individuare strutture adeguate per far fare l’isolamento fiduciario ai migranti in ambienti idonei”. Cesare Fermi, responsabile Unità Migrazione di Intersos ricorda che “non esistono motivazioni di sicurezza o di ordine pubblico o di problematica logistica che possano giustificare in nessun modo una misura come quella di far pernottare degli esseri umani all’interno di un pullman in uno spazio aperto. Siamo assolutamente sconcertati dalle soluzioni che ultimamente in Italia si stanno cercando, dalle navi ai pullman".

      https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/bus_quarantena_a_udine_condizioni_deprecabili_a_bordo_anche_minori_

    • Les bateaux quarantaine, ou comment l’Italie enferme en haute mer

      On publie ici une réflexion sur une nouvelle forme de retention administrative qui est apparue et s’est développée depuis un an aux frontières méridionales de l’Europe, et en Italie notamment. Avec l’excuse de la pandémie, les Etats européens n’arretent pas de tester des nouvelles formes de controle des frontières, d’enfermement et d’expulsion. Mais ceux et celles qui les subissent y résistent tous les jours, meme lorsqu’iels sont enfermé.e.s dans des « CRA flottants ». A nous de soutenir leurs luttes.
      Depuis bientôt un an, un nouvel dispositif d’enfermement pour personnes étrangères existe au large des côtes d’Italie – et pas que. Les bateaux quarantaine, ferries de croisière désaffectés en raison de la pandémie et réaffectés à la quarantaine des migrant.e.s, rendent la guerre menée par l’Etat italien contre ceux et celles qui passent les frontières encore plus efficace et chirurgicale. Si en théorie ces bateaux servent à « assurer la santé » de ceux et celles qui y sont enfermé.es, ils se sont transformés en véritables centres de tri et d’expulsion.
      État d’ugence et bateaux quarantaine
      Tout commence en avril 2020, lorsque la pandémie du coronavirus explose partout et que les frontières des états européens ferment. Le 7 avril 2020, on déclare que les ports italiens ne sont pas ‘place of safety’, c’est-à-dire des endroits sûrs où faire débarquer les personnes qui viennent de la Méditerranée (1). Par conséquent, le 12 avril, l’Etat décide de louer des bateaux de croisière à des compagnies privées. L’appel d’offre est signé par la Protection civile italienne, et souscrit par le Ministère de l’Intérieur et celui des transports. À bord des ferries travaille le personnel de la Croix Rouge. Au début, ces bateaux sont conçus pour la contention des personnes sauvées en mer par les ONG – mais par pour celles et ceux qui débarquent de façon autonome sur les côtes italiennes. Le fonctionnement est apparemment simple : tout le monde est soumis à un test, celles et ceux qui sont négatif.ives sont mis.es en quarantaine pendant 15 jours, au bout desquels ils.elles sont libéré.es. Les autres restent à bord jusqu’à ce que leur test soit négatif. Évidemment dans les espaces fermés d’un bateau il est très difficile de contrôler la diffusion de la maladie, ce qui mène à enchainer des quarantaines qui ne se terminent jamais. Au départ on compte deux ferries, mais très rapidement, à la fin de l’été cinq bateaux mouillent au large des côtes italiennes. Ironie du sort : un des premiers bateaux loué à cette fin, le ‘Raffaele Rubattino’ de la Compagnie de Navigation Italienne, porte le nom de l’amiral qui acheta la baie d’Assab en 1870 au nom du royaume d’Italie, débutant l’aventure coloniale italienne en Afrique orientale qui sera ensuite poursuivie par le régime fasciste.

      Au fil du temps, la situation sur la terre ferme s’empire et il n’y a littéralement plus de place pour enfermer dans les centres d’accueil, les centres de rétention et dans les hotspot (2), à cause également de la fermeture des frontières. On commence alors à transférer sur les bateaux les personnes qui se trouvent déjà sur le sol italien. Les bateaux quarantaine deviennent des véritables hotspot flottants : les personnes y sont amenées sans recevoir aucun type d’information juridique sur leur situation – à bord il n’y a que le personnel de la Croix Rouge qui ne fournit pas de suivi juridique -, souvent on leur fait signer des papiers sans traduction et une fois qu’elles descendent elles sont amenées directement dans les CPR (3). Au cours de l’été, il arrive même que des migrant.es en voie de régularisation mais testé.es positif.ves au coronavirus soient amené.es sur un bateau, et qu’à cause de l’isolement et du manque d’information, ils et elles soient exclu.es du parcours d’accueil (4). Cette situation provoque l’indignation des associations humanitaires qui se décident enfin à prendre la parole et à dénoncer ce qui se passe dans ces lieux d’enfermement.

      Entre temps, le tri et les expulsions continuent : en particulier, les personnes tunisiennes passent souvent du bateau à l’avion, ou sont même expulsées par bateau (5). Ceci est permis par les accords entre la Tunisie et l’Italie – signés entre autres par la même ministre de l’intérieur italienne qui est une des signataires de l’appel d’offre pour la location des ferries de quarantaine. Ces traités autorisent le rapatriement forcé des citoyen.es tunisien.nes arrivé.es en Italie, ainsi que l’enterrement des déchets italiens en sol tunisien, en échange d’importantes sommes d’argent (6). Ordures et êtres humains : ce que l’Etat italien pense des personnes tunisiennes qui arrivent par mer est assez évident. En septembre, à la fin d’un été qui a vu reprendre la circulation touristique et les expulsions depuis l’Europe vers de nombreux pays d’Afrique et du Moyen Orient, un deuxième appel d’offre est lancé par la Protection civile (7). Cette fois une seule compagnie remporte l’appel d’offre, l’entreprise GNV (Grandi Navi Veloci), tandis que la Croix Rouge reste prestataire de service à bord des bateaux. Depuis, on compte 9 bateaux quarantaine à bord des côtes de la Sicile, de la Calabre et des Pouilles, où l’on continue d’enfermer, trier et expulser les migrant.es.
      Lutte et résistance sur les bateaux
      Ce qui est intéressant à remarquer, c’est le lien qui existe entre ce qui se passe sur les bateaux et ce qui se passe dans le hotspot de Lampedusa, d’où viennent la plupart des personnes enfermées en mer pendant l’été. Le 11 août une manifestation coordonnée a lieu dans le centre de l’île et sur le bateau Azzurra de GNV, pour dénoncer les conditions inhumaines de détention. Quelques semaines après, ce sera à cause des menaces du maire de Lampedusa, qui annonce une grève générale sur l’île, que le gouvernement décide de louer un nouveau ferry destiné à la quarantaine des personnes migrantes (8).

      Par ailleurs, la manifestation du 11 août n’est pas un acte isolé : des résistances collectives et individuelles existent depuis la création des bateaux quarantaine. Les moyens de révolte sont divers, comme c’est le cas dans les centres de rétention : automutilation, grève de la faim, incendie, et aussi quelques belles tentatives d’évasion. Le 21 novembre dernier, alors que le bateau accoste au port pour se réapprovisionner, un groupe des personnes arrive à s’évader du ferry Rhapsody de la GNV, profitant d’une échelle en bois et de l’absence de la police (9). La dernière manifestation remonte au 15 mars dernier, lorsqu’un groupe de personnes tunisiennes enfermées sur un bateau de la GNV bloque un des ponts du ferry et fait circuler une vidéo qui montre les conditions d’enfermement (10).

      La répression est aussi violente dans ces lieux, même si la police n’est pas présente à bord. Souvent par contre elle est présente au moment où le bateau accoste pour ‘gérer’ le débarquement des personnes enfermées. Il n’y a plus seulement les centres d’accueil et les hotspot qui sont militarisés, surveillés H24 par des militaires, face à la rage montante de celles et ceux qui y sont enfermé.es sans soin et sans information. En septembre, lorsque plusieurs centaines de migrant.es sont censé.es débarquer au port de Bari à la fin de leur quarantaine, suite au test positif d’une personne, on empêche à tout le monde de descendre. Les gens, à bout après plusieurs semaines sans aucun soin réel, s’enragent et essaient de débarquer. Ils et elles sont chargé.es par la police qui rentre jusque sur les ponts pour matraquer ceux et celles qui veulent descendre (11). Depuis leur mise en place, les bateaux quarantaine ont déjà tué trois personnes : au mois de mai, une personne tunisienne se suicide en se jetant depuis le pont du bateau Moby Zaza ; en septembre Abdallah, un mineur migrant, meurt à l’hôpital de Palerme de tuberculose, suite au manque de soins à bord du bateau où il était enfermé, tandis que quelques semaines plus tard, en octobre, Abou, âgé de 15 ans, meurt au bout de 15 jours de quarantaine à bord du bateau Allegra, à cause du manque de soins (12). Encore une fois, les frontières et les Etats tuent, quel que soit le dispositif qu’ils décident d’employer.
      La détention administrative “off-shore”
      Il faut dire que cette idée ne vient pas de nulle part, mais qu’elle a des précédents dans l’histoire d’Italie et plus en général de l’Europe et du monde. La détention administrative offshore est de fait pratiquée en Australie, où existent des véritables île-prison pour les immigré.es (13). En Italie, en 2016, le ministre de droite Alfano propose de construire des centres de détention offshore, mais l’Union Européenne déclare que cette proposition viole les droits humains (14). Il aura fallu une autre ministre seulement quatre ans après pour convaincre l’Europe de cette bonne idée et pour le faire réellement… D’ailleurs, on ne peut pas dire que des formes de détention administrative offshore ‘informelle’ n’étaient pas déjà pratiquées avant dans la Méditerranée. Il suffit de penser au blocus des ports pour les ONG en 2019, qui a mené des centaines de personnes à passer des semaines enfermées sur des bateaux au large des côtes italiennes. Ou encore à la répression de la piraterie somalienne par les empires européens, qui a permis d’expérimenter et ensuite de transformer en lois un arsenal répressif permettant la détention offshore. Entre 2009 et 2011, plusieurs pirates arrêtés par les armées italienne, française et anglaise coordonnées au sein de l’opération européenne Atalanta ont été détenus pour de longues périodes sur des bateaux militaires, dans l’attente de décider dans quel tribunal ils allaient être jugés. Suite à cette guerre à la piraterie, la France passe une loi en 2011 qui crée un « un régime sui generis pour la rétention à bord » des pirates sur le modèle de la détention administrative, et qui autorise la privation de liberté sur les avions, bateaux etc., qui deviennent ainsi des zones de non-droit (15).

      De lieux d’isolement sanitaire à prisons flottantes, les bateaux quarantaine permettent à l’Etat italien, et par conséquence à l’Europe, d’externaliser encore plus ses frontières, et d’affiner la machine à expulser. Ce n’est pas un hasard s’ils ont été mis en place en Italie, et plus précisément dans le sud de l’Italie, à Lampedusa, et que quelques mois plus tard deux bateaux quarantaine ont fait leur apparition à Malte et à Lesbos (16) : des lieux périphériques, aux frontières de l’Europe, des endroits clés pour le contrôle des mobilités. Comme les camps en Libye, ces ferries relèvent d’une gestion néocoloniale des migrations et des frontières. Parallèlement à la mise en place de ce dispositif, l’agence européenne Frontex a annoncé qu’à partir de janvier 2021 la mer Méditerranée sera surveillée par des drones… achetés à Israël, un état envahisseur et colonisateur.

      Encore une fois, ceux qui font de l’argent sur les corps de prisonnier.es sont les entreprises privées, et la Croix Rouge, professionnels de l’enfermement des migrant.es. C’est vers eux que va toute notre haine. En Italie comme partout, le seul intérêt de l’Etat est de mieux contrôler et enfermer. Les résistances des prisonnier.es, sur les bateaux quarantaine comme dans les CRA, nous montrent la seule voie face à la machine des expulsions : la détruire.

      (1) https://www.avvenire.it/attualita/pagine/italia-porto-non-sicuro-approdo-migranti
      (2) Les hotspot sont des lieux d’enfermement servant à identifier, enregistrer et prendre les empreintes digitales des migrants arrivant.
      (3) CPR, centres de permanence pour le rapatriement, équivalent italien des CRA.
      (4) https://www.imgpress.it/attualita/illegali-e-discriminatori-i-trasferimenti-coercitivi-sulle-navi-quarantena-
      https://www.tvsvizzera.it/tvs/migrazione-e-covid_navi-quarantena-anche-per-gli-immigrati-residenti-in-italia/46137554
      (5) https://ilmanifesto.it/navi-quarantena-per-i-tunisini-sono-lanticamera-dei-rimpatri
      (6) https://www.nigrizia.it/notizia/italia-tunisia-e-quellaccordo-fantasma
      (7)https://www.ansa.it/sito/notizie/topnews/2020/09/10/migranti-nuovo-bando-navi-quarantenaanche-per-arrivi-terra_65a0eb84-10cc-43e5-8
      (8)https://www.corriere.it/cronache/20_agosto_30/migranti-lampedusa-viminale-annuncia-trasferimenti-imminenti-altre-3-navi-q
      (9) https://www.secoloditalia.it/2020/11/porto-empedocle-migranti-fuggono-dalla-scaletta-della-nave-quarantena-
      (10) https://www.facebook.com/107635584259867/videos/1413214879039905
      (11)https://www.lagazzettadelmezzogiorno.it/news/home/1253758/bari-rivolta-sulla-nave-di-migranti-oltre-50-positivi-a-bor
      (12)https://ilmanifesto.it/navi-quarantena-i-minori-che-hanno-perso-la-vita-sono-due
      (13)https://www.infomigrants.net/en/post/25711/eu-trying-to-replicate-australia-s-offshore-detention-centers-refugee-
      (14)https://www.repubblica.it/politica/2016/05/18/news/sicurezza_alfano_nel_2015_il_minor_numero_di_reati_rispetto_all_ultimo_de
      (15)https://www.senat.fr/rap/r11-499/r11-499_mono.html
      (16) http://www.vita.it/it/article/2020/05/22/malta-e-italia-quei-migranti-nelle-navi-quarantena-tenuti-lontani-da-n/155580

      https://abaslescra.noblogs.org/les-bateaux-quarantaine-ou-comment-litalie-enferme-en-haute-mer

  • Burying the Nakba: How Israel systematically hides evidence of 1948 expulsion of Arabs
    By Hagar Shezaf Jul 05, 2019 - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.MAGAZINE-how-israel-systematically-hides-evidence-of-1948-expulsio

    International forces overseeing the evacuation of Iraq al-Manshiyya, near today’s Kiryat Gat, in March, 1949. Collection of Benno Rothenberg/Israel State Archives

    Four years ago, historian Tamar Novick was jolted by a document she found in the file of Yosef Vashitz, from the Arab Department of the left-wing Mapam Party, in the Yad Yaari archive at Givat Haviva. The document, which seemed to describe events that took place during the 1948 war, began:

    “Safsaf [former Palestinian village near Safed] – 52 men were caught, tied them to one another, dug a pit and shot them. 10 were still twitching. Women came, begged for mercy. Found bodies of 6 elderly men. There were 61 bodies. 3 cases of rape, one east of from Safed, girl of 14, 4 men shot and killed. From one they cut off his fingers with a knife to take the ring.”

    The writer goes on to describe additional massacres, looting and abuse perpetrated by Israeli forces in Israel’s War of Independence. “There’s no name on the document and it’s not clear who’s behind it,” Dr. Novick tells Haaretz. “It also breaks off in the middle. I found it very disturbing. I knew that finding a document like this made me responsible for clarifying what happened.”

    The Upper Galilee village of Safsaf was captured by the Israel Defense Forces in Operation Hiram toward the end of 1948. Moshav Safsufa was established on its ruins. Allegations were made over the years that the Seventh Brigade committed war crimes in the village. Those charges are supported by the document Novick found, which was not previously known to scholars. It could also constitute additional evidence that the Israeli top brass knew about what was going on in real time.

    Novick decided to consult with other historians about the document. Benny Morris, whose books are basic texts in the study of the Nakba – the “calamity,” as the Palestinians refer to the mass emigration of Arabs from the country during the 1948 war – told her that he, too, had come across similar documentation in the past. He was referring to notes made by Mapam Central Committee member Aharon Cohen on the basis of a briefing given in November 1948 by Israel Galili, the former chief of staff of the Haganah militia, which became the IDF. Cohen’s notes in this instance, which Morris published, stated: “Safsaf 52 men tied with a rope. Dropped into a pit and shot. 10 were killed. Women pleaded for mercy. [There were] 3 cases of rape. Caught and released. A girl of 14 was raped. Another 4 were killed. Rings of knives.”

    Morris’ footnote (in his seminal “The Birth of the Palestinian Refugee Problem, 1947-1949”) states that this document was also found in the Yad Yaari Archive. But when Novick returned to examine the document, she was surprised to discover that it was no longer there.

    Palestine refugees initially displaced to Gaza board boats to Lebanon or Egypt, in 1949. Hrant Nakashian/1949 UN Archives

    “At first I thought that maybe Morris hadn’t been accurate in his footnote, that perhaps he had made a mistake,” Novick recalls. “It took me time to consider the possibility that the document had simply disappeared.” When she asked those in charge where the document was, she was told that it had been placed behind lock and key at Yad Yaari – by order of the Ministry of Defense.

    Since the start of the last decade, Defense Ministry teams have been scouring Israel’s archives and removing historic documents. But it’s not just papers relating to Israel’s nuclear project or to the country’s foreign relations that are being transferred to vaults: Hundreds of documents have been concealed as part of a systematic effort to hide evidence of the Nakba.

    The phenomenon was first detected by the Akevot Institute for Israeli-Palestinian Conflict Research. According to a report drawn up by the institute, the operation is being spearheaded by Malmab, the Defense Ministry’s secretive security department (the name is a Hebrew acronym for “director of security of the defense establishment”), whose activities and budget are classified. The report asserts that Malmab removed historical documentation illegally and with no authority, and at least in some cases has sealed documents that had previously been cleared for publication by the military censor. Some of the documents that were placed in vaults had already been published.
    An investigative report by Haaretz found that Malmab has concealed testimony from IDF generals about the killing of civilians and the demolition of villages, as well as documentation of the expulsion of Bedouin during the first decade of statehood. Conversations conducted by Haaretz with directors of public and private archives alike revealed that staff of the security department had treated the archives as their property, in some cases threatening the directors themselves.

    Yehiel Horev, who headed Malmab for two decades, until 2007, acknowledged to Haaretz that he launched the project, which is still ongoing. He maintains that it makes sense to conceal the events of 1948, because uncovering them could generate unrest among the country’s Arab population. Asked what the point is of removing documents that have already been published, he explained that the objective is to undermine the credibility of studies about the history of the refugee problem. In Horev’s view, an allegation made by a researcher that’s backed up by an original document is not the same as an allegation that cannot be proved or refuted.

    The document Novick was looking for might have reinforced Morris’ work. During the investigation, Haaretz was in fact able to find the Aharon Cohen memo, which sums up a meeting of Mapam’s Political Committee on the subject of massacres and expulsions in 1948. Participants in the meeting called for cooperation with a commission of inquiry that would investigate the events. One case the committee discussed concerned “grave actions” carried out in the village of Al-Dawayima, east of Kiryat Gat. One participant mentioned the then-disbanded Lehi underground militia in this connection. Acts of looting were also reported: “Lod and Ramle, Be’er Sheva, there isn’t [an Arab] store that hasn’t been broken into. 9th Brigade says 7, 7th Brigade says 8.”
    “The party,” the document states near the end, “is against expulsion if there is no military necessity for it. There are different approaches concerning the evaluation of necessity. And further clarification is best. What happened in Galilee – those are Nazi acts! Every one of our members must report what he knows.”

    The Israeli version
    One of the most fascinating documents about the origin of the Palestinian refugee problem was written by an officer in Shai, the precursor to the Shin Bet security service. It discusses why the country was emptied of so many of its Arab inhabitants, dwelling on the circumstances of each village. Compiled in late June 1948, it was titled “The Emigration of the Arabs of Palestine.”

    Read a translation of the document here (1)

    This document was the basis for an article that Benny Morris published in 1986. After the article appeared, the document was removed from the archive and rendered inaccessible to researchers. Years later, the Malmab team reexamined the document, and ordered that it remain classified. They could not have known that a few years later researchers from Akevot would find a copy of the text and run it past the military censors – who authorized its publication unconditionally. Now, after years of concealment, the gist of the document is being revealed here.

    The 25-page document begins with an introduction that unabashedly approves of the evacuation of the Arab villages. According to the author, the month of April “excelled in an increase of emigration,” while May “was blessed with the evacuation of maximum places.” The report then addresses “the causes of the Arab emigration.” According to the Israeli narrative that was disseminated over the years, responsibility for the exodus from Israel rests with Arab politicians who encouraged the population to leave. However, according to the document, 70 percent of the Arabs left as a result of Jewish military operations.

    Palestinian children awaiting distribution of milk by UNICEF at the Nazareth Franciscan Sisters’ convent, on January 1, 1950. AW / UN Photo

    The unnamed author of the text ranks the reasons for the Arabs’ departure in order of importance. The first reason: “Direct Jewish acts of hostility against Arab places of settlement.” The second reason was the impact of those actions on neighboring villages. Third in importance came “operations by the breakaways,” namely the Irgun and Lehi undergrounds. The fourth reason for the Arab exodus was orders issued by Arab institutions and “gangs” (as the document refers to all Arab fighting groups); fifth was “Jewish ’whispering operations’ to induce the Arab inhabitants to flee”; and the sixth factor was “evacuation ultimatums.”

    The author asserts that, “without a doubt, the hostile operations were the main cause of the movement of the population.” In addition, “Loudspeakers in the Arabic language proved their effectiveness on the occasions when they were utilized properly.” As for Irgun and Lehi operations, the report observes that “many in the villages of central Galilee started to flee following the abduction of the notables of Sheikh Muwannis [a village north of Tel Aviv]. The Arab learned that it is not enough to forge an agreement with the Haganah and that there are other Jews [i.e., the breakaway militias] to beware of.”

    The author notes that ultimatums to leave were especially employed in central Galilee, less so in the Mount Gilboa region. “Naturally, the act of this ultimatum, like the effect of the ’friendly advice,’ came after a certain preparing of the ground by means of hostile actions in the area.”
    An appendix to the document describes the specific causes of the exodus from each of scores of Arab locales: Ein Zeitun – “our destruction of the village”; Qeitiya – “harassment, threat of action”; Almaniya – “our action, many killed”; Tira – “friendly Jewish advice”; Al’Amarir – “after robbery and murder carried out by the breakaways”; Sumsum – “our ultimatum”; Bir Salim – “attack on the orphanage”; and Zarnuga – “conquest and expulsion.”

    Short fuse
    In the early 2000s, the Yitzhak Rabin Center conducted a series of interviews with former public and military figures as part of a project to document their activity in the service of the state. The long arm of Malmab seized on these interviews, too. Haaretz, which obtained the original texts of several of the interviews, compared them to the versions that are now available to the public, after large swaths of them were declared classified.

    These included, for example, sections of the testimony of Brig. Gen. (res.) Aryeh Shalev about the expulsion across the border of the residents of a village he called “Sabra.” Later in the interview, the following sentences were deleted: “There was a very serious problem in the valley. There were refugees who wanted to return to the valley, to the Triangle [a concentration of Arab towns and villages in eastern Israel]. We expelled them. I met with them to persuade them not to want that. I have papers about it.”

    In another case, Malmab decided to conceal the following segment from an interview that historian Boaz Lev Tov conducted with Maj. Gen. (res.) Elad Peled:
    Lev Tov: “We’re talking about a population – women and children?”
    Peled: “All, all. Yes.”
    Lev Tov: “Don’t you distinguish between them?”
    Peled: “The problem is very simple. The war is between two populations. They come out of their home.”
    Lev Tov: “If the home exists, they have somewhere to return to?”
    Peled: “It’s not armies yet, it’s gangs. We’re also actually gangs. We come out of the house and return to the house. They come out of the house and return to the house. It’s either their house or our house.”
    Lev Tov: “Qualms belong to the more recent generation?”
    Peled: “Yes, today. When I sit in an armchair here and think about what happened, all kinds of thoughts come to mind.”
    Lev Tov: “Wasn’t that the case then?”
    Peled: “Look, let me tell you something even less nice and cruel, about the big raid in Sasa [Palestinian village in Upper Galilee]. The goal was actually to deter them, to tell them, ‘Dear friends, the Palmach [the Haganah “shock troops”] can reach every place, you are not immune.’ That was the heart of the Arab settlement. But what did we do? My platoon blew up 20 homes with everything that was there.”
    Lev Tov: “While people were sleeping there?”
    Peled: “I suppose so. What happened there, we came, we entered the village, planted a bomb next to every house, and afterward Homesh blew on a trumpet, because we didn’t have radios, and that was the signal [for our forces] to leave. We’re running in reverse, the sappers stay, they pull, it’s all primitive. They light the fuse or pull the detonator and all those houses are gone.”

    IDF soldiers guarding Palestinians in Ramle, in 1948. Collection of Benno Rothenberg/The IDF and Defense Establishment Archives

    Another passage that the Defense Ministry wanted to keep from the public came from Dr. Lev Tov’s conversation with Maj. Gen. Avraham Tamir:
    Tamir: “I was under Chera [Maj. Gen. Tzvi Tzur, later IDF chief of staff], and I had excellent working relations with him. He gave me freedom of action – don’t ask – and I happened to be in charge of staff and operations work during two developments deriving from [Prime Minister David] Ben-Gurion’s policy. One development was when reports arrived about marches of refugees from Jordan toward the abandoned villages [in Israel]. And then Ben-Gurion lays down as policy that we have to demolish [the villages] so they won’t have anywhere to return to. That is, all the Arab villages, most of which were in [the area covered by] Central Command, most of them.”
    Lev Tov: “The ones that were still standing?”
    Tamir: “The ones that weren’t yet inhabited by Israelis. There were places where we had already settled Israelis, like Zakariyya and others. But most of them were still abandoned villages.”
    Lev Tov: “That were standing?”
    Tamir: “Standing. It was necessary for there to be no place for them to return to, so I mobilized all the engineering battalions of Central Command, and within 48 hours I knocked all those villages to the ground. Period. There’s no place to return to.”
    Lev Tov: “Without hesitation, I imagine.”
    Tamir: “Without hesitation. That was the policy. I mobilized, I carried it out and I did it.”

    Crates in vaults
    The vault of the Yad Yaari Research and Documentation Center is one floor below ground level. In the vault, which is actually a small, well-secured room, are stacks of crates containing classified documents. The archive houses the materials of the Hashomer Hatzair movement, the Kibbutz Ha’artzi kibbutz movement, Mapam, Meretz and other bodies, such as Peace Now.
    The archive’s director is Dudu Amitai, who is also chairman of the Association of Israel Archivists. According to Amitai, Malmab personnel visited the archive regularly between 2009 and 2011. Staff of the archive relate that security department teams – two Defense Ministry retirees with no archival training – would show up two or three times a week. They searched for documents according to such keywords as “nuclear,” “security” and “censorship,” and also devoted considerable time to the War of Independence and the fate of the pre-1948 Arab villages.
    “In the end, they submitted a summary to us, saying that they had located a few dozen sensitive documents,” Amitai says. “We don’t usually take apart files, so dozens of files, in their entirety, found their way into our vault and were removed from the public catalog.” A file might contain more than 100 documents.
    One of the files that was sealed deals with the military government that controlled the lives of Israel’s Arab citizens from 1948 until 1966. For years, the documents were stored in the same vault, inaccessible to scholars. Recently, in the wake of a request by Prof. Gadi Algazi, a historian from Tel Aviv University, Amitai examined the file himself and ruled that there was no reason not to unseal it, Malmab’s opinion notwithstanding.

    According to Algazi, there could be several reasons for Malmab’s decision to keep the file classified. One of them has to do with a secret annex it contains to a report by a committee that examined the operation of the military government. The report deals almost entirely with land-ownership battles between the state and Arab citizens, and barely touches on security matters.

    Another possibility is a 1958 report by the ministerial committee that oversaw the military government. In one of the report’s secret appendixes, Col. Mishael Shaham, a senior officer in the military government, explains that one reason for not dismantling the martial law apparatus is the need to restrict Arab citizens’ access to the labor market and to prevent the reestablishment of destroyed villages.
    A third possible explanation for hiding the file concerns previously unpublished historical testimony about the expulsion of Bedouin. On the eve of Israel’s establishment, nearly 100,000 Bedouin lived in the Negev. Three years later, their number was down to 13,000. In the years during and after the independence war, a number of expulsion operations were carried out in the country’s south. In one case, United Nations observers reported that Israel had expelled 400 Bedouin from the Azazma tribe and cited testimonies of tents being burned. The letter that appears in the classified file describes a similar expulsion carried out as late as 1956, as related by geologist Avraham Parnes:

    The evacuation of Iraq al-Manshiyya, near today’s Kiryat Gat, in March, 1949. Collection of Benno Rothenberg/The IDF and Defense Establishment Archives

    “A month ago we toured Ramon [crater]. The Bedouin in the Mohila area came to us with their flocks and their families and asked us to break bread with them. I replied that we had a great deal of work to do and didn’t have time. In our visit this week, we headed toward Mohila again. Instead of the Bedouin and their flocks, there was deathly silence. Scores of camel carcasses were scattered in the area. We learned that three days earlier the IDF had ‘screwed’ the Bedouin, and their flocks were destroyed – the camels by shooting, the sheep with grenades. One of the Bedouin, who started to complain, was killed, the rest fled.”

    The testimony continued, “Two weeks earlier, they’d been ordered to stay where they were for the time being, afterward they were ordered to leave, and to speed things up 500 head were slaughtered.... The expulsion was executed ‘efficiently.’” The letter goes on to quote what one of the soldiers said to Parnes, according to his testimony: “They won’t go unless we’ve screwed their flocks. A young girl of about 16 approached us. She had a beaded necklace of brass snakes. We tore the necklace and each of us took a bead for a souvenir.”

    The letter was originally sent to MK Yaakov Uri, from Mapai (forerunner of Labor), who passed it on to Development Minister Mordechai Bentov (Mapam). “His letter shocked me,” Uri wrote Bentov. The latter circulated the letter among all the cabinet ministers, writing, “It is my opinion that the government cannot simply ignore the facts related in the letter.” Bentov added that, in light of the appalling contents of the letter, he asked security experts to check its credibility. They had confirmed that the contents “do in fact generally conform to the truth.”

    Nuclear excuse
    It was during the tenure of historian Tuvia Friling as Israel’s chief archivist, from 2001 to 2004, that Malmab carried out its first archival incursions. What began as an operation to prevent the leakage of nuclear secrets, he says, became, in time, a large-scale censorship project.
    “I resigned after three years, and that was one of the reasons,” Prof. Friling says. “The classification placed on the document about the Arabs’ emigration in 1948 is precisely an example of what I was apprehensive about. The storage and archival system is not an arm of the state’s public relations. If there’s something you don’t like – well, that’s life. A healthy society also learns from its mistakes.”

    Why did Friling allow the Defense Ministry to have access the archives? The reason, he says, was the intention to give the public access to archival material via the internet. In discussions about the implications of digitizing the material, concern was expressed that references in the documents to a “certain topic” would be made public by mistake. The topic, of course, is Israel’s nuclear project. Friling insists that the only authorization Malmab received was to search for documents on that subject.

    But Malmab’s activity is only one example of a broader problem, Friling notes: “In 1998, the confidentiality of the [oldest documents in the] Shin Bet and Mossad archives expired. For years those two institutions disdained the chief archivist. When I took over, they requested that the confidentiality of all the material be extended [from 50] to 70 years, which is ridiculous – most of the material can be opened.”

    In 2010, the confidentiality period was extended to 70 years; last February it was extended again, to 90 years, despite the opposition of the Supreme Council of Archives. “The state may impose confidentiality on some of its documentation,” Friling says. “The question is whether the issue of security doesn’t act as a kind of cover. In many cases, it’s already become a joke.”
    In the view of Yad Yaari’s Dudu Amitai, the confidentiality imposed by the Defense Ministry must be challenged. In his period at the helm, he says, one of the documents placed in the vault was an order issued by an IDF general, during a truce in the War of Independence, for his troops to refrain from rape and looting. Amitai now intends to go over the documents that were deposited in the vault, especially 1948 documents, and open whatever is possible. “We’ll do it cautiously and responsibly, but recognizing that the State of Israel has to learn how to cope with the less pleasant aspects of its history.”
    In contrast to Yad Yaari, where ministry personnel no longer visit, they are continuing to peruse documents at Yad Tabenkin, the research and documentation center of the United Kibbutz Movement. The director, Aharon Azati, reached an agreement with the Malmab teams under which documents will be transferred to the vault only if he is convinced that this is justified. But in Yad Tabenkin, too, Malmab has broadened its searches beyond the realm of nuclear project to encompass interviews conducted by archival staff with former members of the Palmach, and has even perused material about the history of the settlements in the occupied territories.

    Malmab has, for example, shown interest in the Hebrew-language book “A Decade of Discretion: Settlement Policy in the Territories 1967-1977,” published by Yad Tabenkin in 1992, and written by Yehiel Admoni, director of the Jewish Agency’s Settlement Department during the decade he writes about. The book mentions a plan to settle Palestinian refugees in the Jordan Valley and to the uprooting of 1,540 Bedouin families from the Rafah area of the Gaza Strip in 1972, including an operation that included the sealing of wells by the IDF. Ironically, in the case of the Bedouin, Admoni quotes former Justice Minister Yaakov Shimshon Shapira as saying, “It is not necessary to stretch the security rationale too far. The whole Bedouin episode is not a glorious chapter of the State of Israel.”

    Palestinian refugees leaving their village, unknown location, 1948. UNRWA

    According to Azati, “We are moving increasingly to a tightening of the ranks. Although this is an era of openness and transparency, there are apparently forces that are pulling in the opposite direction.”
    Unauthorized secrecy
    About a year ago, the legal adviser to the State Archives, attorney Naomi Aldouby, wrote an opinion titled “Files Closed Without Authorization in Public Archives.” According to her, the accessibility policy of public archives is the exclusive purview of the director of each institution.
    Despite Aldouby’s opinion, however, in the vast majority of cases, archivists who encountered unreasonable decisions by Malmab did not raise objections – that is, until 2014, when Defense Ministry personnel arrived at the archive of the Harry S. Truman Research Institute at the Hebrew University of Jerusalem. To the visitors’ surprise, their request to examine the archive – which contains collections of former minister and diplomat Abba Eban and Maj. Gen. (res.) Shlomo Gazit – was turned down by its then director, Menahem Blondheim.

    According to Blondheim, “I told them that the documents in question were decades old, and that I could not imagine that there was any security problem that would warrant restricting their access to researchers. In response, they said, ‘And let’s say there is testimony here that wells were poisoned in the War of Independence?’ I replied, ‘Fine, those people should be brought to trial.’”
    Blondheim’s refusal led to a meeting with a more senior ministry official, only this time the attitude he encountered was different and explicit threats were made. Finally the two sides reached an accommodation.
    Benny Morris is not surprised at Malmab’s activity. “I knew about it,” he says “Not officially, no one informed me, but I encountered it when I discovered that documents I had seen in the past are now sealed. There were documents from the IDF Archive that I used for an article about Deir Yassin, and which are now sealed. When I came to the archive, I was no longer allowed to see the original, so I pointed out in a footnote [in the article] that the State Archive had denied access to documents that I had published 15 years earlier.”
    The Malmab case is only one example of the battle being waged for access to archives in Israel. According to the executive director of the Akevot Institute, Lior Yavne, “The IDF Archive, which is the largest archive in Israel, is sealed almost hermetically. About 1 percent of the material is open. The Shin Bet archive, which contains materials of immense importance [to scholars], is totally closed apart from a handful of documents.”

    A report written by Yaacov Lozowick, the previous chief archivist at the State Archives, upon his retirement, refers to the defense establishment’s grip on the country’s archival materials. In it, he writes, “A democracy must not conceal information because it is liable to embarrass the state. In practice, the security establishment in Israel, and to a certain extent that of foreign relations as well, are interfering with the [public] discussion.”

    Advocates of concealment put forward several arguments, Lozowick notes: “The uncovering of the facts could provide our enemies with a battering ram against us and weaken the determination of our friends; it’s liable to stir up the Arab population; it could enfeeble the state’s arguments in courts of law; and what is revealed could be interpreted as Israeli war crimes.” However, he says, “All these arguments must be rejected. This is an attempt to hide part of the historical truth in order to construct a more convenient version.”

    What Malmab says
    Yehiel Horev was the keeper of the security establishment’s secrets for more than two decades. He headed the Defense Ministry’s security department from 1986 until 2007 and naturally kept out of the limelight. To his credit, he now agreed to talk forthrightly to Haaretz about the archives project.
    “I don’t remember when it began,” Horev says, “but I do know that I started it. If I’m not mistaken, it started when people wanted to publish documents from the archives. We had to set up teams to examine all outgoing material.”
    From conversations with archive directors, it’s clear that a good deal of the documents on which confidentiality was imposed relate to the War of Independence. Is concealing the events of 1948 part of the purpose of Malmab?

    Palestinian refugees in the Ramle area, 1948. Boris Carmi / The IDF and Defense Establishment Archives

    “What does ‘part of the purpose’ mean? The subject is examined based on an approach of whether it could harm Israel’s foreign relations and the defense establishment. Those are the criteria. I think it’s still relevant. There has not been peace since 1948. I may be wrong, but to the best of my knowledge the Arab-Israeli conflict has not been resolved. So yes, it could be that problematic subjects remain.”

    Asked in what way such documents might be problematic, Horev speaks of the possibility of agitation among the country’s Arab citizens. From his point of view, every document must be perused and every case decided on its merits.

    If the events of 1948 weren’t known, we could argue about whether this approach is the right one. That is not the case. Many testimonies and studies have appeared about the history of the refugee problem. What’s the point of hiding things?
    “The question is whether it can do harm or not. It’s a very sensitive matter. Not everything has been published about the refugee issue, and there are all kinds of narratives. Some say there was no flight at all, only expulsion. Others say there was flight. It’s not black-and-white. There’s a difference between flight and those who say they were forcibly expelled. It’s a different picture. I can’t say now if it merits total confidentiality, but it’s a subject that definitely has to be discussed before a decision is made about what to publish.”

    For years, the Defense Ministry has imposed confidentiality on a detailed document that describes the reasons for the departure of those who became refugees. Benny Morris has already written about the document, so what’s the logic of keeping it hidden?
    “I don’t remember the document you’re referring to, but if he quoted from it and the document itself is not there [i.e., where Morris says it is], then his facts aren’t strong. If he says, ‘Yes, I have the document,’ I can’t argue with that. But if he says that it’s written there, that could be right and it could be wrong. If the document were already outside and were sealed in the archive, I would say that that’s folly. But if someone quoted from it – there’s a difference of day and night in terms of the validity of the evidence he cited.”

    In this case, we’re talking about the most quoted scholar when it comes to the Palestinian refugees.
    “The fact that you say ‘scholar’ makes no impression on me. I know people in academia who spout nonsense about subjects that I know from A to Z. When the state imposes confidentiality, the published work is weakened, because he doesn’t have the document.”

    But isn’t concealing documents based on footnotes in books an attempt to lock the barn door after the horses have bolted?
    “I gave you an example that this needn’t be the case. If someone writes that the horse is black, if the horse isn’t outside the barn, you can’t prove that it’s really black.”

    There are legal opinions stating that Malmab’s activity in the archives is illegal and unauthorized.
    “If I know that an archive contains classified material, I am empowered to tell the police to go there and confiscate the material. I can also utilize the courts. I don’t need the archivist’s authorization. If there is classified material, I have the authority to act. Look, there’s policy. Documents aren’t sealed for no reason. And despite it all, I won’t say to you that everything that’s sealed is 100 percent justified [in being sealed].”

    The Defense Ministry refused to respond to specific questions regarding the findings of this investigative report and made do with the following response: “The director of security of the defense establishment operates by virtue of his responsibility to protect the state’s secrets and its security assets. The Malmab does not provide details about its mode of activity or its missions.”

    Lee Rotbart assisted in providing visual research for this article.

    (1) https://www.haaretz.co.il/st/inter/Heng/1948.pdf

  • Straßenumbenennung im Wedding: Der König ist tot, lang lebe der König! - taz.de
    http://www.taz.de/!5595917


    Rudolf Duala Manga Bell, König des Duala-Volkes im heutigen Kamerun, wurde 1914 von den deutschen Kolonialisten ermordet. Nach ihm soll der bisherige Nachtigalplatz in Wedding in Manga-Bell-Platz umbenannt werden

    Die Gegner der neuen Straßennamen frohlocken: Ein Brief ist aufgetaucht, in dem sich ein Kameruner König beschwert. Leider stimmt die Story nicht ganz.

    15. 5. 2019 von Susanne Memarnia - Die „Initiative Pro Afrikanisches Viertel“ (IPAV) gibt nicht auf. Seit der Bezirk Mitte vor gut einem Jahr die Umbenennung von drei nach deutschen Kolonialisten benannten Straßen im Wedding beschlossen hat, läuft die Ini, die anders als ihr Name vermuten lässt, von jeher gegen Umbenennungen ist, verbissen Sturm. Jeder Schritt der beteiligten Ämter, jede Nachricht wird zum Anlass genommen, über das angeblich „zutiefst undemokratische Verfahren“ zu lamentieren und den verantwortlichen PolitikerInnen Kolonialherren-Manier, Paternalismus und andere Schlechtigkeiten vorzuwerfen.

    Für die heutige Sitzung der Bezirksverordnetenversammlung (BVV) hat IPAV mal wieder „Einwohneranfragen“ gestellt. Dieses Mal drehen sie sich um einen Brief, den ein Großneffe des Königs Rudolf Duala Manga Bell, nach dem der Nachtigalplatz in Manga-Bell-Platz unbenannt werden soll, an den Vorsteher der BVV geschrieben hat. Der Absender, ein pensionierter Lehrer aus Bayern, schreibt, dass er dem aktuellen König von den Plänen des Bezirks telefonisch berichtet habe.

    Beim Gespräch darüber sei ihnen „ein für uns gravierender Fehler“ aufgefallen, schreibt der Großneffe. So sei der Name Manga Bell „eine Erfindung der Kolinialherren“, die seinerzeit für ihre afrikanischen Untertanen einen Familiennamen brauchten; der eigentliche Name des Königs sei Duala gewesen. Bei aller Freude über die geplante Umbenennung: Man bitte diese Änderung zu veranlassen. Der Brief schließt mit der Feststellung, der König würde sich freuen, zur Umbenennungsfeier eingeladen zu werden.

    Für die BI ist das selbstredend ein gefundenes Fressen: Ob jetzt die „Umbenennung der schon einmal umbenannten Umbenennung vorgesehen“ sei (man hatte bereits den Bell-Platz wegen Einsprüchen der Feuerwehr in Manga-Bell-Platz ändern müssen), will man nun in der BVV wissen? Ob der aktuelle König denn zur Feier eingeladen werde? Ob dessen Belehrung über „die fehlerhafte, nämlich auf Kolonialisten-Perspektive“ basierende Namensgebung Konsequenzen habe für die anderen Straßennamen?

    „Durch Boten – EILT!“
    Nun hat auch die Autorin dieser Zeilen diesen „brisanten“ Brief bekommen – in einem anonym abgegebenen Umschlag mit dem Hinweis „Durch Boten – EILT!“ Eilig ist die Sache allerdings weniger, wie ein kurzer Anruf beim Absender klärte. Er habe den Brief schon im März geschrieben, sagt der Großneffe des 1914 von den Deutschen ermordeten Königs. Die Sache sei für ihn auch längst erledigt.

    Ach, so schnell? Ja, beteuert der Bayer. Der (am Umbenennungsprozess beteiligte) Verein Africavenir habe ihn angerufen und die Zusage gegeben, dass ein Schild über den Namensgeber des Manga-Bell-Platzes und die „kolonialistische Erfindung des Namens“ informieren werde. Und weil sie die Umbenennung grundsätzlich „natürlich befürworten“, hätten der aktuelle König und er diesen Kompromiss akzeptiert, „um die ganze Sache nicht zu gefährden“. Die Berliner hätten ihm erklärt, dass es ohnehin noch dauern werde mit den neuen Namen.

    In der Tat: Der Bezirk muss in den kommenden Monaten erst einmal zu den rund 1.200 Widersprüchen von 400 Einzelpersonen gegen die insgesamt drei Umbenennungen Stellung nehmen. Wo er ablehnt, dürfte es Klagen hageln, dafür wird IPAV schon sorgen. Das ganze Verfahren werde wohl noch Jahre dauern, sagte kürzlich Bezirksbürgermeister Stephan Dassel (Grüne).

    Cui bono?

    Zurück zum Großneffen: Der erklärt glaubwürdig, dass er voriges Wochenende nicht in Berlin war und seinen zwei Monate alten Brief auch nicht bei der taz abgegeben hat. Aber wer dann? Wem würde es nützen, wenn Berliner Medien Artikel schreiben mit Überschriften wie „König Douala Bell kritisiert Straßenumbenennung“, wie es der Tagesspiegel Checkpoint am Mittwoch dann wirklich tat?

    Anruf bei der Initiative Pro Afrikanisches Viertel. Nein, sie könne nicht sagen, wer den Brief der taz gebracht habe, erklärt Sprecherin Karina Filusch – und setzt hinzu: wenn derjenige das nicht möchte. Hmm…

    So gibt es am Ende dieser Geschichte zwar keinen Skandal mehr, den einige offenkundig wollten. Dafür sitzt in Bayern nun ein Mann, der, wie er sagt, „Angst hat, dass mein Brief den Gegnern der Umbenennung in die Hände spielt.“ Der IPAV dürfte das egal sein: Schließlich schwingt sie sich gerne ungefragt zu Fürsprechern afrikanischer Interessen auf.

    Erst kürzlich sagte Filusch in der Berliner Zeitung als Argument gegen die Umbenennungen, auch Berliner „mit afrikanischem Hintergrund mögen es nicht, in die Sonderrolle von Opfern gedrängt zu werden“. Was in Einzelfällen stimmen mag, insgesamt aber natürlich ein Affront gegenüber den vielen politisch organisierten Schwarzen ist, die sich seit Jahren für die Umbenennung von Straßen mit kolonialen Unrechtsbezügen engagieren.

    Zum Schluss noch eine gute Nachricht (von der Gruppe Berlin Postkolonial): Der König wird selbstverständlich eingeladen! Nur das Datum für die große Umbenennungsparty steht noch nicht.

    #Berlin #Wedding #Afrikanisches_Viertel #Straßenumbenennung

  • Afrikanisches Viertel : Umbenennung der Petersallee rechtswidrig | Berliner Zeitung
    https://www.berliner-zeitung.de/berlin/afrikanisches-viertel--umbenennung-der-petersallee-rechtswidrig-300

    22.4.2018 - Ein weiterer Schritt zur Umbenennung von drei Straßen im Afrikanischen Viertel in Wedding, die Namen deutscher Kolonialisten tragen, ist getan. Die Bezirksverordnetenversammlung (BVV) Mitte hat sich für vier neue Namen entschieden, deren Präsenz auf Straßenschildern zur „Entkolonialisierung Berlins“ beitragen sollen. Die künftig Geehrten – zwei Männer, eine Frau und eine Rebellion – sind der größeren Öffentlichkeit weitgehend unbekannt. Über begleitende Informationsveranstaltungen oder Bildungsprogramme beschloss die BVV nichts.

    Die eigentliche Intention, die Auseinandersetzung mit dem deutschen Kolonialismus in Afrika zu befördern, bleibt unerfüllt. Sie spielte im insgesamt verunglückten, von den Anwohnern, vor allem der Bürgerinitiative Pro Afrikanisches Viertel als intransparent beklagten Verfahren zur Namensfindung ohnehin nur rhetorisch eine Rolle.

    Initiative Pro Afrikanisches Viertel (IPAV) kündigte massiven Widerstand gegen die Umbenennungen an
    Die #Lüderitzstraße soll #Cornelius-Frederiks-Straße heißen, also den Namen eines 1907 gestorbenen Anführers des Widerstands des Nama-Volks in der einstigen Kolonie Deutsch-Südwestafrika, dem heutigen Namibia, erhalten. Der #Nachtigal-Platz soll #Bell-Platz heißen – in Erinnerung an Rudolf Douala Manga Bell (1873–1914), König der Duala im heutigen Kamerun, der sich mit seiner Frau Emily (1881–1936) gegen die Kolonialisten auflehnte. Für die #Petersallee ist eine Teilung vorgesehen: Von #Müllerstraße bis #Nachtigalplatz soll sie #Anna-Mungunda-Allee heißen nach einer Herero-Angehörigen (1932–1959), der ersten Frau Namibias, die die Unabhängigkeitsbewegung unterstützte. Von Nachtigalplatz bis #Windhuker_Straße soll die Petersallee #Maji-Maji-Allee heißen. Im Maji-Maji-Aufstand von 1905 bis 1907 erhob sich die Bevölkerung im Süden Deutsch-Ostafrikas gegen die deutsche Kolonialherrschaft.

    Die im zweiten Anlauf mit der Kompetenz von Wissenschaftlern ausgewählten Namen weisen nun einen Bezug zur deutschen Kolonialgeschichte auf – es handelt sich um Herero, Nama und Duala im Südwesten, sowie um den Aufstand in der Region des heutigen Tansania, Burundi und Ruanda.

    Die Initiative Pro Afrikanisches Viertel (IPAV) kündigte massiven Widerstand gegen die Umbenennungen an. „Wir ermutigen betroffene Anwohner und Geschäftsleute, den Beschluss vor dem Verwaltungsgericht rechtlich anzugreifen“, so Sprecherin Karina Filusch. Auch andere Widerspruchswege hält sie für möglich, etwa über eine Fraktion der Bezirksverordnetenversammlung – zum Beispiel die der CDU, die das Verfahren ablehnte – oder durch eine Dienstaufsichtsbeschwerde über den Bezirksbürgermeister, der rechtswidrige Beschlüsse der BVV qua Amt aufheben muss. Die Initiative werde sich darum bemühen, „dass der Beschluss mittels (mindestens) einer dieser drei Weichen aufs Abstellgleis umgeleitet wird, wo er hingehört“, sagte Karina Filusch der Berliner Zeitung.
    In den Mittelpunkt künftiger Auseinandersetzungen rückt die Petersallee, ursprünglich benannt nach dem Begründer der Kolonie Deutsch-Ost-Afrika, Carl Peters – wegen seiner Brutalität als Hänge-Peters verschrien. Die Straße war 1986 umgewidmet worden und ehrt seither den NS-Widerstandskämpfer und CDU-Politiker Hans Peters und eine Zeit lang Mitglied in der Berliner Stadtverordnetenversammlung.

    Das Bezirksamt muss der Umbenennung noch zustimmen
    Ein Gutachten, erstellt am 2. Februar 2017 vom Rechtsamt des Bezirks, stellt jedoch fest, dass „die Voraussetzungen für eine Umbenennung der Petersallee durch die Vergabe eines neuen Namens nicht erfüllt“ seien. Die für das Umbenennungsverfahren zuständige Stadträtin Sabine Weißler (Grüne) gab das Gutachten erst nach Intervention des Datenschutzbeauftragten heraus. Die Bürgerinitiative sagt, die Akteneinsicht sei mit Verweis auf die Gebührenordnung verzögert worden.

    Protest gegen „Ausbürgerung“

    Unterstützung für die Umbenennung der Petersallee erhalten die Grünen unter anderem von der SPD. So vertritt die stellvertretende Fraktionsvorsitzende Susanne Fischer die Meinung, die von dem damaligen Bezirksparlament beschlossene Umwidmung der Petersallee sei juristisch niemals wirksam geworden.

    Die Bürgerinitiative Pro Afrikanisches Viertel protestiert nun dennoch energisch gegen „die Ausbürgerung des NS-Gegners und Mitautors der demokratischen Berliner Landesverfassung zu Gunsten weder demokratisch orientierter noch gar demokratisch legitimierter Repräsentanten Afrikanischer Kolonial-Geschichte“.

    Das Bezirksamt muss der Umbenennung noch zustimmen. Das Gremium wird sich dabei intensiv mit den Vorwürfen auseinandersetzen müssen. Johann Ganz, Sprecher der Bürgerinitiative, jedenfalls sagt, dass die Öffentlichkeit seit Monaten „trickreich abgelenkt und damit hintergangen“ worden sei.

    #Berlin #Wedding #Straßenumbenennung #Politik

  • Berlin va rebaptiser des rues évoquant la colonisation allemande en Afrique
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/12/berlin-va-rebaptiser-des-rues-evoquant-la-colonisation-allemande-en-afrique_

    Les rues visées sont la Petersallee, hommage à Carl Peters, le fondateur de l’Afrique allemande de l’Est, l’actuelle Tanzanie ; la place Nachtigal, du nom de Gustav Nachtigal, qui avait notamment annexé en 1884 le Cameroun et le Togo ; et la rue Lüderitz, d’après Adolf Lüderitz, fondateur de l’Afrique allemande du Sud-Ouest.

    A leur place, les plaques porteront les noms de combattants contre l’occupation coloniale allemande : Rudolf Manga Bell, héros de l’indépendance camerounaise ; Anna Mungunda, une Herero résistante aux Allemands ; Cornelius Frederiks, chef des Nama ; ou encore Maji-Maji, nom donné au soulèvement de tribus d’Afrique orientale contre les autorités coloniales allemandes (1905-1907).

  • Caméras en manif : compile de liens utiles et de réflexions nécessaires

    De façon générale, ne commencez jamais à photographier des groupes / foule en manifestation offensive. Entrainez-vous sur des moments légers, festifs, en particulier pour le rapport au consentement, ou abstenez-vous. Vraiment.
    Lire ou relire :

    A propos des photos dans les manifestations :
    http://www.secoursrouge.org/A-propos-des-photos-dans-les-manifestations

    L’émeute dure une nuit, les photos durent toujours :
    https://mtlcounter-info.org/pour-rester-plus-en-securite

    Attention, chutes d’images :
    http://nextstep.samizdat.net/2016/04/chutes-d-images

    Images de luttes : quels usages ? :
    http://nextstep.samizdat.net/2016/05/images-de-luttes-quels-usages

    En défense du fracassage de caméras :
    https://nantes.indymedia.org/articles/34430 (choquant pour les professionnels mais a ouvert un vrai débat)

    Ne nous photographiez pas, rejoignez-nous ! :
    http://paris-luttes.info/ne-nous-photographiez-pas-5919

    Petit précis de la prise de vue en manifestation :
    https://came2016.wordpress.com/2017/02/16/petit-precis-de-la-prise-de-vue-en-manifestation + lien direct vers la version pdf : https://framadrop.org/r/DUglIDfnqZ#SsXpQ/z7RMEtq5QtvSdW0vSWnQj1suoNbLrjKrrgd7k=

    Dialogue imaginaire avec un-e défenseur-euse de l’image photographique d’individus - Contre-argumentaire à l’usage de celleux qui ne désirent plus travailler au spectacle de la fin du monde, mais à la fin du monde du spectacle :
    https://infokiosques.net/spip.php?article1419

    Photos et vidéos en manifest’action... :
    https://expansive.info/Photos-et-videos-en-manifest-action-2396

    (mises à jour à chaque gros mouvement social, hélas, puisque les problèmes se posent de plus en plus...)

    Outils

    SYSTÉMATIQUEMENT, donc : pensez à l’anonymisation. Soit en utilisant les outils intégrés à votre smartphone (mention mims aux collages d’animaux), soit en post production, ce qui implique de ne pas vous être fait chourer votre carte-mémoire. Attention cependant : cela ne sécurise que la mise en ligne une fois la prise de vue effectuée. Ce qui veut dire que si vous éprouvez le besoin de flouter, d’autres peuvent éprouver le besoin de retrouver la source, et même en l’ayant effacée, elle peut être récupérable... Envisager le retour à l’argentique peut être aussi une bonne idée.
    Les fringues aussi sont potentiellement des indices compromettants. Le noir et blanc permet déjà de ne pas donner de couleur. Pensez silhouette, symbole, abstraction plutôt que figure et icône, la construction ou destruction politique commence par soi. Vous êtes photographe ? Donc vous savez utiliser les problemes comme une chance d’essayer de faire autrement, vous connaissez la technique du contrejour, de la faible profondeur de champ, du zooming, du high-key ou low-key, tous ces « défauts » devenus styles quand on en fait des alliés (et qu’on empêche cette saleté d’intelligence artificielle de choisir à notre place !)
    La meilleure des protection demeure, au moindre doute, de ne pas prendre de photo et toujours privilégier la sécurité des personnes qui sont dans le viseur de la répression.

    #ObscuraCam : visages anonymisés avant la sauvegarde de l’image dans l’appareil :
    https://guardianproject.info/apps

    ObscuraCam est une application photo libre pour appareils Android, créée par le Guardian Project, qui peut reconnaître et cacher les visages. Elle vous permet de brouiller ou effacer les visages de ceux que vous photographiez dans le but de protéger leur identité.

    Autre piste : limiter les détails à la source en utilisant des outils « esthétisants », là aussi sans garder d’original compromettant.

    #Retroboy : indétrônable filtre Roy Lichtenstein, les filtres Nintendo, Amstrad CPC464, Commodore 64 moins efficaces, tous donnent un style très graphique aux images
    https://f-droid.org/fr/packages/se.embargo.retroboy

    #AsciiCam : Remplace des pixels avec du texteApache-2.0
    https://f-droid.org/fr/packages/com.dozingcatsoftware.asciicam
    pas de mise à jour depuis 2015, remplacé par :

    #VectorCamera : Une appli qui applique des effets en temps réel aux images de l’appareil photoGPL-3.0-only
    AsciiCam
    https://f-droid.org/fr/packages/com.dozingcatsoftware.vectorcamera

    Cependant, la présence d’une caméra demeure un très gros facteur de tensions et stress et il n’y a que vous qui êtes sûr-e de ne pas mettre les autres en danger : sans consentement clair, vous choisissez le risque de vous faire engueuler, malmener voir péter votre matos. Il faut l’assumer.

    last but not least : #UVP : FILMER LES FLICS.
    C’est très compliqué, ça demande du sang froid et, hélas, parfois, on n’a pas vraiment le choix. Ça vaut le coup de télécharger et d’apprendre à utiliser l’application UVP, en commençant par se créer un compte.
    toutes les explications sont là https://urgence-violences-policieres.fr/application-mobile-uvp

    • Je fais remonter cette compile, parce que c’est vraiment de pire en pire l’emploi des images lors des procès. Et que quoi qu’on pense de ces textes, il faut absolument réfléchir à la question de la pénalisation des mouvements sociaux et la part de responsabilité qu’on peut prendre là dedans.

    • Plusieurs ajouts dont le « Petit Précis » du Collectif AutoMedia Etudiant, basé en grande partie sur le texte de Secours Rouge avec une ise à jour concernant les vidéos en live, le nouveau fléau des manifestations :

      Depuis 2018, la mode des reportages en live s’est développée et s’est ouverte à n’importe quelle personne possédant un portable avec une connexion internet. On peut donc voir une foule de manifestant-e-s, brandir leurs téléphones portables, parfois à l’aide d’une perche, et filmer ce qui se passe, depuis l’intérieur de la manifestation. Tout comme les photos, la vidéo est dangereuse et a déjà permis d’inculper plus d’une personnes, grâce à ces lives : soit en confirmant la présence d’une personne, soit en filmant des actions.
      Les contre-arguments de la présence de la vidéosurveillance en ville ou des forces de l’ordre équipées de caméras ne marche pas. En effet, être au sein du cortège permet d’avoir un autre point de vue, interne à la manifestation, ce qui n’est pas le cas des caméras placées en hauteur.

      Donc plutôt que de vouloir faire le buzz, avoir plus de « followeur-se-s » ou juste permettre à des ami-e-s de suivre ce qui se passe, mieux vaut ranger son portable ou raconter ce qui se passe, avec des images ou des mots, ne mettant pas en danger les manifestant-e-s.

    • Explications du contexte photographique autour du procès de Grégoire Minday (et y’en a eut un paquet d’autres à #Nantes pour ne parler que de ce que je connais)
      https://lundi.am/Repression-contre-la-ZAD-Quand-la-police-joue-a-Ou-est-Charlie

      Deux jours plus tard, le 20 mars ce même OPJ « mentionne de nouveaux clichés » et « déclare que les investigations entreprises ont permis d’identifier formellement Grégoire Minday ». Le 28 mars, autorisation est donnée d’aller interpeler pour faire comparaître N°6. Cette personne entièrement masquée sur une photo floue, les policiers l’ont deviné, elle s’appelle Grégoire Minday.

      Quelles investigations ont été entreprises ? Quel rapport peut-être établi entre N°6 et Grégoire Minday ? Comment les policiers ont-ils pu mettre un nom, une adresse et une activité politique sur un visage absolument anonyme ? Tout cela est absent de la procédure. Comment le mis en cause peut-il se défendre d’une accusation dont il ne connait pas les fondements ? Il ne le peut pas.
      Comment le juge peut-il évaluer l’authenticité des éléments qui lui sont soumis afin d’en juger en toute indépendance ? Il ne le peut pas... mais s’en accommode.
      À défaut de chercher des réponses à son enquête à trou, le magistrat fera quelques efforts afin que les affirmations policières apparaissent vaguement tangibles. M. Stepanow, "expert en traitement d’images près la Cour d’Appel d’Aix en Provence" est nommé afin qu’il puisse donner son avis sur la culpabilité de M. Minday. Lombroso étant mort et Bertillon n’étant pas disponible, l’expert Stepanow va se pencher sur la comparaison anthropométrique de l’oreille de N°6 avec celle de Grégoire Minday.
      Nous apprendrons par la suite que la seule qualification scientifique de M. Stepanow est d’exercer le métier de photographe de mariages et de communions. Son "expertise" comme son professionnalisme n’auront cependant pas manqué de convaincre ces magistrats peu regardants.
      À des étudiants en sociologie qui l’interrogeaient sur ses missions en tant qu’expert, M. Stepanow se vanta avec fierté d’avoir "fait condamner 100% des dossier qu’on [lui] a confié". Professionnel et méticuleux.

      C’est à partir de cette expertise, et de cette expertise seulement que Grégoire Minday a été jugé coupable et condamné à 18 mois de prison.

    • Ce fil :
      https://twitter.com/Lau_Val_Meyer/status/1674280003670794242

      A cet effet quelques conseils pratiques :
      la meilleure façon d’anonymiser une vidéo c’est pendant qu’on filme ( éviter de filmer les visages, visez les pieds, les mains , évitez tous les marqueurs de location tels signes etc.).
      Moins il y a d’information 1/7
      Moins il est possible de croiser les informations ( avec d’autres caméras de surveillance dans la rue par exemple). Ne pas filmer les visages réduit drastiquement l’efficacité d’outils de reconnaissance faciale 2/7
      En ajout, il est utile d’utiliser une application comme ObscuraCam
      Qui non seulement permet de pixeliser etc. Mais aussi nettoie les meta données de vos images qui peuvent indiquer la location. 3/7
      Il s’agit aussi de rendre les images et vidéos qu’on poste- notamment lors de révoltes- difficile d’utilisation comme données pour entraîner des algorithmes. Plus on poste d’images et de vidéos qui révèlent des informations, plus on aide à perfectionner les algorithmes. 4/7
      Même poster des vidéos avec le moins d’information c’est toujours nourrir la base de données disponibles. Soyons créatif-ves ET intentionnel-le pour briser les schémas dans nos vidéos, plus on rajoute de l’absurde, de l’incohérence, + ça complique la catégorisation. 5/7
      La meilleure des protections reste la minimisation : moins on poste, moins on donne de matériel à analyser.
      Ici aussi soyons intentionel-le avec nos vidéos.
      Gardons en tête que Twitter, Fbk et google collaborent avec la police, l’armée et les gvts autoritaires. 6/7
      N.B. : la catégorisation des algorithmes n’est ni neutre, ni objective- les catégories mises en place servent à justifier et renforcent des schémas de pensée déjà existants ( e.g. le genre peut se lire sur le visage, les quartiers pauvres & racisés st + criminels). 7/7

  • 2 décembre 1851 : le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
    http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t

    Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre #1848) organise un Coup d’Etat dans le but de restaurer l’empire. Les murs de Paris sont placardés d’affiches annonçant la dissolution de l’Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l’instauration d’une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d’agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
    Karl #Marx a consacré un ouvrage à l’analyse de la situation politique française de cette époque, Le #18brumaire de Louis Bonaparte. Nous présentons ici le début de ce texte où il explique comment la lutte de classes en France créa des circonstances étranges et une situation telles qu’elle permit à ce personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros...

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    • Extrait de Marx, de Pierre Fougeyrollas :

      Le #coup_d’Etat du 2 décembre 1851 par lequel #Louis-Napoléon s’empare de la totalité du pouvoir, en France, en attendant de devenir, l’année suivante, l’empereur #Napoléon_III, donne à Marx l’occasion de produire son œuvre historique la plus éclatante. Alors que #Victor_Hugo, dans l’Histoire d’un crime, se livre seulement à une dénonciation indignée de l’auteur du coup d’Etat et de ses complices militaires et civils, Marx montre dans Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte l’enchaînement historique implacable qui a conduit du massacre des prolétaires parisiens, durant les Journées de Juin 1848, à la dictature d’un aventurier, porteur d’un nom illustre qui lui a valu, comme président de la République, le ralliement des ruraux, c’est-à-dire de la masse des paysans propriétaires.

      Marx analyse le bonapartisme comme un phénomène historique dans lequel la bourgeoisie menacée par une crise fondamentale est conduite à céder le pouvoir politique à un homme et, à travers lui, à un appareil militaire et administratif afin de sauvegarder et de conforter son pouvoir économique sur la société. C’est ce qui s’était passé, en 1799, quand la bourgeoisie française, menacée politiquement par l’instabilité du régime du Directoire, avait fait appel au « sabre » du général Napoléon Bonaparte ; c’est ce qui venait de se passer à nouveau, en 1851, en raison de l’impuissance de la #Seconde_République à donner une base stable à une bourgeoisie avide de profits et avant-tout soucieuse d’ordre. Par ailleurs, Louis-Napoléon qui avait naguère commis une brochure sur L’extinction du paupérisme, ajoutait à l’arsenal de son oncle une démagogie sociale dont le but était de « geler » la #lutte_des_classes en intégrant les organisations ouvrières à l’appareil de l’Etat. A la différence de #Proudhon qui se résigne au #Second_Empire dans l’espoir que le prolétariat en tirera des avantages sociaux, Marx, soucieux à l’extrême de l’indépendance de classe du mouvement ouvrier, dénonce, dès l’origine, le régime bonapartiste comme une entreprise d’asservissement de ce dernier. Durant tout le règne de Napoléon III, il ne cessera pas de combattre non seulement sa politique intérieure, mais encore sa politique étrangère, et de dénoncer le caractère aventuriste et belliqueux de ce qu’il appelle le « #Bas-Empire ».

      #marxisme #karl_marx #lutte_de_classe