• India Plans Big Detention Camps for Migrants. Muslims Are Afraid. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/08/17/world/asia/india-muslims-narendra-modi.html

    NEW DELHI — More than four million people in India, mostly Muslims, are at risk of being declared foreign migrants as the government pushes a hard-line Hindu nationalist agenda that has challenged the country’s pluralist traditions and aims to redefine what it means to be Indian.

    The hunt for migrants is unfolding in Assam, a poor, hilly state near the borders with Myanmar and Bangladesh. Many of the people whose citizenship is now being questioned were born in India and have enjoyed all the rights of citizens, such as voting in elections.

    State authorities are rapidly expanding foreigner tribunals and planning to build huge new detention camps. Hundreds of people have been arrested on suspicion of being a foreign migrant — including a Muslim veteran of the Indian Army. Local activists and lawyers say the pain of being left off a preliminary list of citizens and the prospect of being thrown into jail have driven dozens to suicide.

    But the governing party of Prime Minister Narendra Modi is not backing down.

    Instead, it is vowing to bring this campaign to force people to prove they are citizens to other parts of India, part of a far-reaching Hindu nationalist program fueled by Mr. Modi’s sweeping re-election victory in May and his stratospheric popularity.

    The stated purpose of the citizenship dragnet in Assam is to find undocumented immigrants from Bangladesh — a predominantly Muslim country to its south. Amit Shah, India’s powerful home minister, has repeatedly referred to those immigrants as “termites.’’

    #Fascisme #Narandra_Modi #Inde #Camps_concentration #Immigration

  • Un autre ver dans le fruit de la démocratie : l’Indien Narendra Modi - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240519/un-autre-ver-dans-le-fruit-de-la-democratie-l-indien-narendra-modi

    Excellent papier d’Antoine Perraud sur le néo-fascisme religieux de Modi... Il y a pas mal d’extrémistes religieux aujourd’hui, pas seulement musulmans. Il faudrait ouvrir les yeux plutôt que de vendre des Rafales. Pas vrai François ?

    Au dernier jour du marathon électoral indien, dimanche 19 mai, alors que les candidats et le monde politique du sous-continent étaient censés observer une trêve, le premier ministre sortant, Narendra Modi, 68 ans, qui brigue un deuxième mandat, trouva le moyen de faire parler de lui en prenant de la hauteur. Son silence devint étourdissant par la seule grâce, répercutée à travers le pays, de son humble présence au pied de l’Himalaya, dans un temple hindou, Kedarnath, haut lieu de pèlerinage, où il médita médiatiquement.

    La complaisance des télévisions inféodées offrit l’image idéale d’un sage dans la montagne, arpentant les chemins, le regard à la fois bon et perçant. Ou alors reclus dans une grotte, les yeux clos mais l’esprit en éveil, priant pour la patrie et le peuple qui n’en perdraient pas une miette. Quelques esprits forts eurent beau se gausser sur les réseaux sociaux, l’immense majorité du pays goba le spectacle ainsi servi. Et ce avec la passivité de la Commission électorale indienne, organe indépendant ayant supervisé toutes les élections depuis 1951 avec un savoir-faire démocratique qui enorgueillissait le pays ; mais sur laquelle pèsent aujourd’hui le soupçon et même le discrédit.

    Le premier ministre Narendra Modi au temple de Kedarnath. © Bharatiya Janata Party

    Le document de propagande ci-dessus, tout à la gloire de Modi, concocté par son parti, le BJP, donne les clefs pour comprendre le putsch tranquille à l’œuvre, au nom d’une forme de national-populisme hindou, depuis la prise du pouvoir lors des élections générales d’il y a cinq ans. Cette tendance s’apprête à connaître une inflexion décisive avec la nouvelle victoire tout juste arrachée. Le premier ministre, dans un halo sacré, s’offre familièrement au peuple, sans corps intermédiaires inutiles, donc sans pratique démocratique superfétatoire.

    Il incarne la revanche à l’encontre des élites dévoyées, cosmopolites, urbaines. Ces élites corruptibles et corrompues parce qu’éloignées du sol natal, des valeurs ancestrales, d’une religion séculaire et des préoccupations du moment. Ces élites ayant tout passé aux minorités menaçantes, au lieu de se consacrer à la défense acharnée du cœur battant de l’Inde : à son Heimat – dans toutes ses dimensions, spirituelle, temporelle, sociale et culturelle.

    #Narandra_Modi #Inde #Politique #Fascime