• Le géant du #pop-corn & l’humain
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve264

    #Nataïs emploi un peu moins de 25 cadres et environ trois fois plus de «  non-cadres  » plus ou moins stables (CDI et CDD de plus de trois mois). En 2011, il est passé chez Nataïs pas moins de 477 intérimaires. En 2010, il y en avait eu 381. Et 333 en 2009. Ces intérimaires sont pratiquement tous affectés à la production.

    Pour un ouvrier de production stable, Nataïs a donc employé en 2011 un peu plus de 15 intérimaires, généralement pour un très petit nombre d’heures chacun. 

    N’empêche qu’en 2011, les 477 intérimaires ont représenté l’équivalent de plus de 24 équivalents temps plein (ETP), soit 44 % des effectifs de la production (qui se montent à environ 54 ETP  : 30 CDD et CDI + 24 ETP intérimaires). Et on passe sur les CDD inférieurs à trois mois...

    Ah, ce souci de l’humain...

    ...

    DES LICENCIEMENTS COMME S’IL EN PLEUVAIT

    Février 2011 : Rupture de contrat de Ch. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Jugement prévu le 20 juin 2012
    Mars 2011 : licenciement de Br. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Jugement prévu le 7 novembre 2012.
    Mars 2011  : licenciement d’Ab. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Jugement prévu le 20 juin 2012.
    Juillet 2011 : licenciement de Ni.
    Août 2011 : licenciement de Ra. après mise à pied en juillet de la même année. Jugement prévu le 7 novembre 2012.
    Octobre 2011 : licenciement de Ju. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Pas de date à ce jour pour le jugement.
    Décembre 2011 : licenciement de So. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Jugement prévu vers octobre 2012.
    Décembre 2011 : licenciement de La.
    Mars 2012 : licenciement de Ma. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Pas de date à ce jour pour le jugement.
    Mars 2012  : licenciement d’Al. Procédure de contestation en cours devant les Prud’hommes d’Auch. Pas de date à ce jour pour le jugement.

  • Le géant du #pop-corn & la liberté d’expression
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve263

    Au premier jour, il y eut une grève… c’était en février 2011. La seule, l’unique grève dans la longue histoire de cette entreprise. Nous l’avons analysée en son temps http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article419 . Nous avons rapporté comment une minorité de salariés (à peine une moitié des ouvriers de la production, eux-mêmes minoritaires par rapport aux cadres et autres salariés) pouvaient mettre à genoux en moins de quatre jours un patron intransigeant, l’obliger à accepter des revendications. Nous avons expliqué « le pourquoi » de ce « comment » : la marginalisation des syndicats, l’assemblée générale souveraine des grévistes, le renouvellement quotidien de la « délégation »… et le courage des grévistes face à la pression patronale, policière et aux moyens disproportionnés déployés par l’Etat.

    Et puis, les licenciements ont commencé. Les ouvriers ont résisté http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article491. Ils ont ouvert un forum, pour pouvoir s’exprimer un peu plus librement que dans l’entreprise. Un forum où ils ont pu échanger, comme on le fait sur tous les chats. Avec le genre de propos qu’on tient dans ce genre de lieu… Mais, même ça, pour si peu que ce soit, c’est trop pour Nataïs. Trois salariés sont maintenant poursuivis pour insultes raciales, diffamation et autres. Nous avions titré la dernière fois : « Nataïs, le feuilleton ne fait que commencer ». Voici donc le nouvel épisode. Et ce n’est pas le dernier.

    A ce stade, nous voudrions souligner combien certains, qui se gargarisent de « droits de l’homme », de «  citoyen  » et autres «  communications de progrès  », réagissent face à des commentaires qu’on nous permettra de trouver extrêmement modérés et de la plus grande banalité. Voici donc les faits. Que chacun en juge.

    Le 24 mai 2012, deux ouvrières grévistes comparaîtront devant le Tribunal de Grande Instance d’Auch, poursuivies par l’entreprise Nataïs en tant que telle et, personnellement, par trois de ses dirigeants (à savoir : le sieur Michael Ehmann, le sieur Jérôme Réthoré et dame Elise Réthoré) sur la base de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Ces deux ouvrières, aux dires des plaignants, ont été «  identifiées  » à partir du numéro IP de leur ordinateur.

    #Nataïs

  • Premier Mai à Auch
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article547


    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/premier_mai_auch.mp3

    Stop aux licenciements chez Nataïs !

    Dans les journaux, dans les publicités… Nataïs est une entreprise humaniste. Une entreprise qui défend des valeurs… Parlons-en ! Nataïs, ce sont des conditions de travail harassantes, mais Nataïs, c’est surtout la précarité : plus de 350 précaires s’y sont succédés en 2010, presqu’autant en 2011, sur la trentaine de postes de la production !

    Manifestement, pour Nataïs, le bonheur est dans le précaire !

    L’an dernier, face à toute cette exploitation une grève a fait reculer la direction. Cette année, la direction licencie les uns après les autres les anciens grévistes… et d’autres salariés sous des prétextes fallacieux ! Sans compter ceux qui « craquent » et jettent l’éponge.

    Nataïs, qui surfe sur la misère des gens, se croit tout permis :

    Bien que la Cour d’Appel d’Agen (confirmé par la Cour de Cassation, la plus haute juridiction française) ait décidé que la convention collective qui s’applique aux salariés de Nataïs doit être celle de la biscuiterie, Nataïs s’obstine à en appliquer une beaucoup moins favorable aux salariés.

    Mais ces derniers ne renoncent pas. Face à la peur de perdre l’emploi et pour libérer la parole des travailleurs, ils ont ouvert un forum et des actions, y compris juridiques, sont en cours.

    Procès contre la liberté d’expression des salariés de NATAÏS
    Jeudi 24 Mai à 14h au TGI de AUCH
    VENEZ NOMBREUX !

    CNT-AIT Midi-Pyrénées

    Tract distribué au Premier Mai à Auch. Ensuite, anarchosyndicalistes et sympathisants de la région se sont retrouvés pour discuter autour d’un pique-nique « tiré du sac » en compagnie des musiciens de Broumetch http://www.reverbnation.com/Broumetch (qui interprètent Bellacio sur l’enregistrement).

    #Nataïs

  • Lutte des « Anonymes et Sans-grade » de #Nataïs : dossier N°1
    http://sia32.lautre.net/Textes.htm

    Ce dossier propose deux tracts distribués par le « Collectif des Anonymes et Sans-grade de Nataïs ». Dans ces documents, le collectif commente deux lettres d’information de la Direction de Nataïs aux salariés.

    http://sia32.lautre.net/Nata%EFsDossierUn.pdf

    Certes la Cour d’Appel et la Cour de Cassation jugeaient un cas individuel (on attend toujours que la CGT porte le cas collectif comme ce serait son rôle depuis 2008 !) mais, pour juger le cas individuel, les Tribunaux ont bien été obligés de faire le tour par le collectif : il leur fallait d’abord déterminer quelle convention collective s’applique à Nataïs. La Cour d’Appel d’Agen rend sur ce point un jugement qui est... sans appel :

    « ...la convention collective nationale des biscotteries... comporte les autres activités de travail des grains en ce qui concerne la fabrication de céréales soufflées, grillées ou autrement transformées (pour le petit déjeuner notamment)... La SARL Nataïs exerce l’activité de... transformation, collecte, stockage et commercialisation de pop-corn, ainsi que toutes activités connexes... Le pop-corn est obtenu à partir de grains de maïs, soufflés, sucrés ou salés. Il s’agit donc de céréales ... L’entreprise procède notamment avant son conditionnement en sachets pour micro-ondes, à l’aromatisation du pop-corn... L’activité ainsi exercée par la société entre donc dans le champ d’application ainsi défini par la Convention collective ».

    La Cour de cassation, qui est en sorte le tribunal suprême, saisie par le patron de Nataïs confirme la décision de la Cour d’Appel d’Agen : « ...attendu... que la Cour d’Appel, après avoir relevé qu’étaient comprises dans le champ d’application de la Convention Collective Nationale des biscotteries... les activités de travail des grains en ce qui concerne la fabrication de céréales soufflées, grillées ou autrement transformées, a, recherchant l’activité réelle de l’entreprise, retenu que la société Nataïs procédait, avant leur conditionnement en sachets pour micro-ondes, à l’aromatisation des grains de maïs à partir desquels est obtenu le pop-corn ; qu’elle en a exactement déduit que la convention collective lui était applicable. »

    On ne saurait être plus clair.

    Comme le patron l’écrit lui-même : l’application d’une convention collective dépend uniquement de la nature de l’entreprise. Les tribunaux, ayant analysé l’activité de Nataïs, ont justement déduit que cette activité correspondait à la « biscuiterie ». Qu’ils l’aient fait à partir d’un cas individuel ne change rien à l’affaire, puisque ce n’est pas l’activité d’un seul salarié qui est appréciée mais celle de toute l’entreprise. La convention collective qui s’applique à l’un s’applique nécessairement aux autres. Le patron ne pourra pas arguer du fait qu’il a changé d’activité : il le reconnaît lui- même, l’activité de Nataïs est inchangée depuis 2006 ! La décision du Tribunal (qui date de 2008) s’applique donc bien en 2012, avec effet rétroactif sur 5 ans (sortez vos calculettes pour voir ce qui vous est dû !).

    Dans le Gers, ce 3 janvier 2012

    Signé : les Anonymes et autres sans- grades de Nataïs qui vous disent « à bientôt »

    Bonne année, bonne santé à tous les salariés et à leurs familles !

  • ENTREPRISE NATAIS LE FEUILLETON NE FAIT QUE COMMENCER - #ANARCHOSYNDICALISME ! n°127
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article491

    Le 1er février 2011, pour la première fois de l’histoire de #Nataïs, un noyau d’ouvriers auto-organisés se met en grève. Le 4, la grève est finie. C’est une victoire. Deux conditions l’expliquent. La première c’est la préparation, c’est-à-dire les débats, les échanges, menés longuement et discrètement entre ouvriers, loin des «  grandes oreilles  » patronales ou syndicales. La première condition en effet, c’est de faire émerger la conscience ouvrière nécessaire à l’action. C’est ce que le premier tract résumait d’une phrase : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux  ». La deuxième condition, c’est la marginalisation permanente des syndicats institutionnels. C’est le refus de leur laisser la moindre parcelle de pouvoir. C’est l’assemblée des grévistes qui décide, et elle seulement. C’est ça, le véritable syndicalisme ! « Ce qui s’est passé à Nataïs peut se passer partout  » écrivions-nous alors dans «  Anarchosyndicalisme  !  »..

    Et, comme cela peut se passer partout, l’urgence, pour le patronat et ses complices, c’est d’abattre tout ça. Au déploiement de forces répressives lors de la grève succède maintenant une vague de licenciements… mais les petits grains de sable n’ont pas l’intention de se laisser balayer comme ça. C’est donc un long feuilleton qui entre dans un deuxième épisode.

    Le premier épisode ici:
    http://seenthis.net/messages/39453

  • #Nataïs La grève, c’est comme le pop-corn : si ça chauffe trop, ça éclate - CNT AIT TOULOUSE ANARCHOSYNDICALISME !
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/article.php3?id_article=419&lang=fr

    Ce qui s’est passé à Nataïs peut se passer partout, et, si ça se passe partout, ce sera en mieux et en plus fort. Il suffit que les « petits grains de sable » se décident à bouger, là où ils sont, intelligemment, tranquillement... La meilleure preuve de ce que nous avançons, c’est le déploiement de moyens totalement disproportionné : des policiers des renseignements généraux accourus en urgence et présents en permanence, des gendarmes très présents également, la menace d’une intervention des CRS, un responsable de l’inspection du travail accompagné d’un chef de la direction départementale du travail mobilisés pratiquement jour et nuit, une liaison permanente téléphonique avec le préfet (par ses représentants mais aussi par la CGT semble-t-il), un huissier, un tribunal prêt à juger les grévistes dans des délais records... tout ça pour à peine une quinzaine d’ouvriers qui revendiquaient des choses basiques dans un secteur pas du tout stratégique (à moins que le pop-corn soit devenu un enjeu international, avec Sarkozy, on ne sait jamais...) dans un coin de la campagne la plus profonde... Un tel déploiement de forces traduit une grande inquiétude : manifestement, le pouvoir craint la contagion...