• La Coordination des collectifs de solidarité avec #Pınar_Selek 2000 - 2021

    2000 ........ 2020 ........
    Chère Pınar,
    Il y 20 ans, tu sortais enfin de prison, après deux ans d’enfermement et de tortures.
    20 ans plus tard, la géopolitique de la Turquie est bouleversée...
    Mais ton procès et les menaces contre toi continuent.
    Toi, tu continues tes luttes, comme tu l’avais promis en sortant de prison.
    Nous, nous continuons à tes cotés.
    Merci à toutes les personnalités qui ont accepté de joindre leur voix à la nôtre dans ce film pour te le dire.

    La Coordination des collectifs de solidarité avec Pınar Selek.

    https://www.youtube.com/watch?v=U24A7FiPxAc


    #Pinar_Selek #procès #droit_à_la_vie #torture #Turquie #prison #emprisonnement #lutte #témoignage #solidarité #solidarité_internationale #justice (!) #résistance #haine #arbitraire #arbitraire_du_pouvoir #répression_judiciaire #expliquer_c'est_excuser #terrorisme #Etat_de_droit #minorités #kurdes #islamisme #déradicalisation #évangélisation_de_l'islamisme #AKP #armée #processus_du_28_février #re-radicalisation #complotisme #conspirationnisme #nationalisme_turc #étatisation #Erdogan #stock_cognitif #amis_de_2071 #ennemis_de_2071 #2071 #pétitions #espoir
    #film #film_documentaire

    ping @isskein @cede @karine4

    • Pinar Selek et la faillite de l’état de droit en Turquie

      Plus de vingt ans ont passé depuis sa sortie de prison. Pinar Selek, toujours menacée d’une condamnation à perpétuité par le pouvoir turc, poursuit ses luttes en France et en Europe. Un film témoigne aujourd’hui des multiples combats de l’écrivaine et sociologue. L’histoire de Pinar Selek est devenue une part de l’Histoire de la Turquie. Et de la nôtre.

      La Coordination des collectifs de solidarité avec Pinar Selek (https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/160917/la-coordination-des-collectifs-de-solidarite-avec-pinar-selek-est-ne) diffuse un petit film sur l’écrivaine et sociologue. Ce film est important. Ute Müller en est la réalisatrice. Le film s’ouvre par les phrases fortes de l’écrivaine et journaliste Karin Karakasli : « Vous ne pouvez pas vous empêcher de répéter le nom de la personne que vous aimez comme un mantra », dit-elle. L’amie de Pinar la nomme ainsi : « la personne qui est mon honneur, ma fierté et mon bonheur ». Elle définit le procès de Pinar Selek de manière cinglante et précise : « Une violation du droit à la vie, un meurtre légal et une torture psychologique ». Tout est dit par la bouche de Karin Karakasli, qui prend soin de rappeler les faits de cette persécution invraisemblable.

      L’économiste et politologue Ahmet Insel souligne ensuite à quel point l’histoire de Pinar Selek est exemplaire de « l’arbitraire du pouvoir exercé par une répression judiciaire » et de « la faillite de d’état de droit en Turquie ». S’il rappelle que Pinar a été condamnée au moyen de preuves totalement inventées, c’est aussi pour observer une évolution de la répression politique en Turquie : le pouvoir accuse désormais ses opposants de terrorisme et les enferme sans avoir besoin de la moindre preuve. Suivent cinq autres témoignages et analyses, qu’il faut écouter attentivement, tous aussi importants les uns que les autres : celui de Umit Metin, Coordinateur général de l’ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ceux de l’historien Hamit Bozarslan et du juriste Yériché Gorizian, celui de la journaliste Naz Oke et enfin les propos de Stéphanie, membre du Collectif de solidarité de la ville de Lyon.

      Parmi tous ces témoignages, il y a une phrase de Karin Karakasli qui résonne très fort et restera dans nos mémoires : « Vivre dans une Turquie où Pinar ne peut revenir, ne diffère pas d’une condamnation à vivre dans une prison en plein air ». Il faut en finir avec les prisons de pierre et les prisons en plein air. Pinar Selek, qui tient un blog sur Mediapart, invente des cerfs-volants qui traversent les frontières. Un jour les membres de ses collectifs de solidarité feront avec elle le voyage jusqu’à La Maison du Bosphore, où ils retrouveront Rafi, le joueur de Doudouk, cet instrument qui symbolise dans le roman de l’écrivaine la fraternité entre les kurdes, les arméniens et les turcs.

      Pascal Maillard,

      Membre de la Coordination des collectifs de solidarité

      https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/270421/pinar-selek-et-la-faillite-de-letat-de-droit-en-turquie

  • http://www.kedistan.net/2016/11/17/genocide-politique-opposition

    Le terme de “génocide politique” est employé par l’opposition démocratique en Turquie. Il pourrait ici susciter des controverses. En #Turquie, il fait sens.
    L’opposition démocratique en Turquie n’est pas dans la revendication de “reconnaissance” de génocide pour elle même.
    Le “génocide” des Arméniens fait partie intégrante du “refoulé” qui préside à l’installation de l’Etat-Nation turc. Le roman historique national qui a été écrit, rabâché, enseigné, commémoré, par tous les régimes qui se sont succédés depuis quasi un siècle en Turquie, contient aussi le “négationnisme”, autant qu’il a créé un mythe de “turcité” obligatoire. Toute minorité, tout Peuple de la
    #mosaïque_turque en devient le “colonisé”, susceptible d’être considéré comme “nuisible” à l’unicité de la #Nation.

    La simple utilisation du terme “génocide” en Turquie appelle à cette remise en cause du “roman nationaliste”. Et on ne peut résumer l’opposition de tous les régimes qui se sont succédés dans la “République” à un simple refus d’indemnisation des victimes. Les Arméniens sont toujours considérés comme des “adversaires politiques”, et les Kurdes aujourd’hui injuriés comme des “bâtards d’Arméniens”… Le régime fit assassiner Hrant Dink, considéré comme opposant dangereux… La réaction #politique contre les élus de l’opposition démocratique procède de cette même volonté d’éradiquer la remise en cause fondamentale du #nationalisme_turc, aujourd’hui parfaitement incarné aussi dans le parti #AKP au pouvoir, les #ultra_nationalistes alliés étant de simples satellites utiles aux basses oeuvres…

    Je n’ai aucune intention de traiter en “juriste” de l’utilisation du terme génocide. Il fait même encore débat pour désigner la politique d’oppression et de destruction du Peuple colonisé palestinien… et pour cause…

    On pourrait objecter que renvoyer l’opposition démocratique en Turquie à ce terme, revient à désigner la seule composante ethnique kurde de cette opposition, et revenir à nouveau à qualifier systématiquement par exemple de “pro kurde” cette opposition. Mais là, en l’occurence, il s’agit bien d’éluEs de régions et de villes, majoritairement représentatifs du #Peuple_kurde, en effet, lorsqu’on considère la suspension, le remplacement et l’arrestation des maires et co-maires en majorité au Bakur, par exemple, comme des députéEs.