• Wounded Knee Occupation 1973
    https://libguides.snhu.edu/c.php?g=1184812&p=8902710

    According to the Salem Press Encyclopedia ...:

    The tiny hamlet of Wounded Knee, the site at which more than two hundred Sioux and others were massacred in 1890, became a symbolic site again as members of the American Indian Movement (AIM) occupied the site during 1973. They quickly were confronted by armored troops and police.

    The seventy-one-day occupation of Wounded Knee began on February 28, 1973. On March 11, 1973, AIM members declared their independence as the Oglala Sioux Nation, defining its boundaries according to the Treaty of Fort Laramie, signed in 1868. At one point, federal officials considered an armed attack on the camp, but the plan ultimately was discarded. Dennis Banks and Russell Means, AIM’s best-known leaders, stated that they would hold out until the U.S. Senate Foreign Relations Committee had reviewed all broken treaties and the corruption of the BIA had been exposed to the world. After much gunfire and negotiation, AIM’s occupation of Wounded Knee ended on May 7, 1973.

    Wounded knee occupation This link opens in a new window

    Johansen, B. E. (2022). Wounded Knee occupation. Salem Press Encyclopedia.

    Primary Sources
    ...
    This primary source provides a firsthand account of Owen Luck, a photojournalist who was present at the occupation of Wounded Knee. He details the event in a visceral and impactful way, describing his engagement with the Lakota people and his experience throughout the event. Click on the link above to access the document.

    A Witness at Wounded Knee, 1973 This link opens in a new window

    Luck, O. (2006). A Witness at Wounded Knee, 1973. The Princeton University Library Chronicle, 67(2), 330-358. https://doi.org/10.25290/prinunivlibrchro.67.2.0330

    The following article is an interview with Delbert Eastman, the Bureau of Indian Affairs police chief at the time of the occupation. It provides a detailed account of the various players in the event and gives a local take on the seige.

    A Tribal Policeman’s Observations of Pine Ridge Reservation (1973) This link opens in a new window

    Reinhardt, A. D. (Ed.). (2015). A Tribal Policeman’s Observations of Pine Ridge Reservation (1973). In Welcome to the Oglala Nation: A Documentary Reader in Oglala Lakota Political History (pp. 178–179). University of Nebraska Press. https://doi.org/10.2307/j.ctt1d9nhjk.56

    Below is the image of a flyer used to rally protesters to the cause of taking back Wounded Knee.

    Prevent a 2nd massacre at Wounded Knee : show your solidarity with the Indian nations This link opens in a n

    American Indian Movement. (1973). Prevent a 2nd massacre at Wounded Knee: Show your solidarity with the Indian nations [Digital Image]

    #USA #histoire #insigènes #american_indians #génocide #accaparement_des_terres

  • #Canada : Orphelinats catholiques : la grande noirceur de l’information Daniel Tremblay -Priscilla Plamondon Lalancette - Martin Movilla

    Alors que des élus, des citoyens et des survivants d’orphelinats catholiques réclament une enquête publique sur les violences extrêmes et parfois mortelles infligées à des enfants, Québec continue de restreindre l’accès aux documents disponibles pour protéger l’État de poursuites civiles.

    Les informations gouvernementales qui filtrent au compte-gouttes montrent que, depuis trois décennies, l’argent est la principale préoccupation dans le dossier des orphelins de Duplessis et des enfants victimes de sévices dans les établissements religieux.

    “Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants”, estime Rod Vienneau qui préside le Comité Enfants Grande Noirceur. Celui qui représente environ 1500 survivants dénonce l’opacité du gouvernement. “Ce sont aujourd’hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité.”

    Au cours des dernières semaines, l’équipe d’Enquête a essuyé des refus presque systématiques à ses demandes d’accès à l’information. Les archives demandées visaient notamment à documenter ce que Québec sait sur l’ampleur des cas d’abus et de morts suspectes d’enfants dans les orphelinats catholiques autrefois financés par l’État.

    « La vérité reste cachée. C’est comme si le gouvernement attendait que les victimes soient toutes mortes. »
    -- Une citation de Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur

    Caviarder l’histoire
    La loi oblige le gouvernement à rendre les délibérations du Conseil des ministres publiques après 25 ans. En mars 1995, la question des orphelinats a été abordée par le conseil exécutif du premier ministre Jacques Parizeau. Pourtant, de grandes parties du document sont caviardées parce que “la divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire”, affirme le gouvernement actuel.


    Manifestation d’orphelins de Duplessis

    Les seules bribes d’informations disponibles montrent qu’en pleine année référendaire, Québec a déjà en main des demandes d’enquête publique, d’indemnisation des victimes, d’excuses nationales et de correction des dossiers médicaux d’enfants faussement étiquetés comme “aliénés mentaux”.

    Le conseil était divisé sur le sujet. Des ministres soulignaient que des excuses pourraient conduire à payer des compensations aux survivants. François Gendron, alors ministre des Ressources naturelles, mentionnait qu’il ne faut pas fermer les yeux, puisque des victimes “lui ont fait part de choses de toutes natures, allant de sévices sérieux à des délits sexuels”. Jacques Parizeau soulevait un enjeu moral et disait “avoir l’impression que ces gens souhaitent surtout une indemnité”. Impossible toutefois de connaître le fond de sa pensée, puisque la proposition formulée par le premier ministre a été censurée au moment de nous remettre le document.

    Chose certaine, en 1998, le dossier des enfants abusés traînait toujours. Des documents provenant des archives privées de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard et auxquels il nous a donné accès montrent que c’était une patate chaude et que le Conseil des ministres n’était pas “réceptif à l’idée d’indemniser” les orphelins.

    Le 14 octobre 1998, le chef de cabinet adjoint du premier ministre, Pierre-Luc Desgagné, écrivait qu’un mémoire circulait depuis plusieurs mois sur les enfants de Duplessis et qu’il fallait régler la question des diagnostics erronés et “l’indemnisation possible”. Le conseiller politique enchaînait : “Même si je discute avec leur avocat depuis plusieurs mois [pour gagner du temps], nous en sommes rendus à un point où nous devons décider et rendre publique notre décision quant à l’indemnisation. Le pire des scénarios serait de commencer une campagne électorale sans aucune décision dans ce dossier. De petites manifestations seraient à prévoir et il s’agit d’un dossier sympathique pour la population”.

    En mars 1999, Lucien Bouchard a finalement prononcé des excuses nationales aux orphelins et orphelines de Duplessis. Il a toutefois rejeté l’idée d’offrir une compensation financière aux victimes pour les sévices subis.

    Préoccupé par l’effet boule de neige
    C’est en 2001 que le gouvernement de Bernard Landry a mis sur pied la première mouture du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis. Les enfants “dits illégitimes” et orphelins qui ont été internés ont pu recevoir une moyenne de 25 000 $ en aide financière. Dans le cadre de ce premier volet consacré aux orphelins traités comme des fous, 26 millions de dollars ont été versés à 1500 Québécois.


    Des communautés religieuses sont visées par des allégations de violences physiques, sexuelles et parfois même mortelles sur des enfants.

    En 2004, Québec a analysé l’idée d’élargir le programme aux victimes de l’orphelinat d’Huberdeau, puisque des enfants placés dans cet établissement avaient aussi été abusés physiquement, psychologiquement et sexuellement. Or, le gouvernement craignait de créer un précédent pour des victimes dans tous les établissements religieux. Le document daté du 9 janvier indiquait qu’“il est certain que la mise en place d’un tel programme relancerait les revendications de divers groupes de pression réclamant du gouvernement des mesures similaires pour les ex-résidents d’autres institutions semblables”.

    En 2006, le gouvernement de Jean Charest a finalement instauré le second volet du Programme national de réconciliation, mais cette fois pour les enfants maltraités dans les orphelinats. L’aide financière de 15 000 $ est toujours en vigueur. En septembre dernier, 67 millions de dollars avaient été versés à près de 4500 personnes. Mais plus de 2000 anciens pensionnaires ayant présenté une demande n’ont rien reçu.

    Le gouvernement n’a jamais rendu publique la liste complète des établissements admissibles du programme. Il y en a plus d’une centaine à travers le Québec. Impossible de connaître le nombre de victimes reconnues par établissement, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité affirme qu’il ne comptabilise pas ces données.

    D’après Pierre Trudel, professeur et membre du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, les motivations du gouvernement pour rendre ce programme accessible au plus grand nombre de survivants ne sont pas claires. “Ça devrait être plus transparent. Normalement, un programme gouvernemental devrait prévoir de façon très transparente ce qui est permis, ce qui est visé et qui a droit à quoi”, explique-t-il.

    Selon Rod Vienneau, il ne fait aucun doute que les montants octroyés sont dérisoires. “Ce n’est pas une réparation pour les gens qui ont perdu leur vie”, insiste-t-il. L’homme dit recevoir des dizaines d’appels de survivants en pleurs chaque semaine. Il croit qu’une commission d’enquête serait libératrice pour les victimes et que le gouvernement doit en faire davantage pour les aider à guérir.

    Le secret professionnel
    Obtenir des renseignements du gouvernement relève d’un chemin de croix. En plus de se protéger des poursuites, Québec invoque le secret professionnel pour éviter que des documents capitaux dans la compréhension de l’histoire des victimes des orphelinats ne soient rendus publics.

    Pour recevoir l’aide financière du programme de réconciliation, qui ne tient pourtant compte ni des sévices subis ni des séquelles, les survivants ont dû signer une quittance qui les empêche de poursuivre leurs bourreaux et les responsables des orphelinats.

    Il s’agit en effet d’une aide financière et non d’une compensation. Un ancien haut fonctionnaire indique que les avocats du gouvernement refusaient d’utiliser le terme “indemnisation” pour éviter de reconnaître la responsabilité civile de l’État.

    Enquête a d’ailleurs voulu comprendre pourquoi Québec a instauré une quittance qui protège le gouvernement, mais aussi l’Église et les communautés religieuses de poursuites judiciaires. D’autant que l’Église catholique n’a offert aucune compensation financière aux victimes.


    L’Église n’a jamais demandé pardon aux victimes des orphelinats catholiques.

    Le ministère de la Justice dit posséder quatre documents relatifs à cette quittance, mais nous en refuse l’accès. Le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette répond qu’il “est essentiel que le gouvernement puisse bénéficier du respect du secret professionnel au même titre, d’ailleurs, que toute personne qui recourt aux services d’un avocat”.

    Selon le professeur Pierre Trudel, le gouvernement a tendance à multiplier les exceptions à la loi pour refuser l’accès à des documents. “Il est affligeant que l’on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l’enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu’il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus”, observe-t-il.

    Dans ce cas-ci, Pierre Trudel estime que Québec se trouve coincé entre la diffusion d’information publique et la protection des intérêts de l’État.

    La quête de justice
    Depuis 2020, il n’y a plus de prescription pour intenter des poursuites civiles liées à des agressions sexuelles ou à des violences subies dans l’enfance. Les demandes de recours collectifs contre des congrégations religieuses et des diocèses se sont donc multipliées au Québec.

    Dans un Québec sous l’emprise de la religion catholique, les enfants dits illégitimes étaient arrachés aux mères ou abandonnés dans les orphelinats.
    Photo : SHS -F0170-S6-P2768-3

    Deux actions collectives ont été autorisées contre des congrégations religieuses. Un recours civil vise les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour des abus survenus à l’orphelinat de Mont-d’Youville. L’autre action collective est dirigée contre les Sœurs de la Charité pour de présumées agressions commises à l’orphelinat catholique de Montréal, à la crèche d’Youville et à l’école Notre-Dame-de-Liesse. Dans les deux cas, les anciens pensionnaires réclament des dommages pouvant atteindre 500 000 $.

    Ces recours excluent les personnes qui ont reçu l’aide financière de 15 000 $ du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis.


    Les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont poursuivis pour des sévices physiques, sexuels et psychologiques qui auraient été commis par une centaine d’agresseurs à l’orphelinat de Mont d’Youville.

    Une autre demande de recours collectif des enfants de Duplessis vise le gouvernement et huit congrégations religieuses. Refusée en Cour supérieure et en Cour d’appel, elle est maintenant entre les mains de la Cour suprême. Les demandeurs réclament jusqu’à 875 000 $ pour les survivants et espèrent faire annuler la quittance qui empêche des victimes d’obtenir justice. “Il faudrait que le dossier se règle une fois pour toutes”, soutient Rod Vienneau qui agit comme coordonnateur auprès des anciens pensionnaires provenant de partout au Québec.

    Des documents introuvables
    Radio-Canada a identifié plusieurs documents décisionnels qui étaient cités dans les archives de différents ministères et les a réclamés en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Mais les réponses obtenues indiquent souvent qu’ils sont désormais inexistants, détruits ou perdus. C’est le cas du mémoire sur les orphelins qui circulait au gouvernement en 1998.

    Une grande noirceur flotte donc toujours sur les horreurs commises dans les orphelinats catholiques.


    L’orphelinat de l’Immaculée a ouvert ses portes le 4 novembre 1931 à Chicoutimi.

    Il est notamment impossible de savoir combien d’orphelins sont morts à l’orphelinat de Chicoutimi ni ce qui advenait des dépouilles. Le gouvernement assure n’avoir aucun document en sa possession, même s’il s’agissait d’un établissement subventionné par des fonds publics.

    Radio-Canada a découvert qu’en 1993, des morts suspectes d’enfants avaient été signalées à la Sûreté du Québec par des orphelins de Duplessis. Cinq enquêtes criminelles ont été menées sans qu’aucune accusation formelle ne soit portée. Aucun appel à témoins n’a été lancé par les policiers ou par les pouvoirs publics en lien avec des meurtres allégués. Il ne s’agit pas des cas de blessures mortelles dévoilés par Enquête à l’orphelinat de Mont d’Youville de Québec et à l’orphelinat de Chicoutimi. En 2007, un citoyen dont le nom a été caviardé a aussi signalé au ministère de la Solidarité sociale qu’il avait été témoin d’un meurtre dans un orphelinat.

    En 1964, la journaliste et criminologue Alice Poznanska Parizeau avait révélé que des documents ultra-secrets du gouvernement portaient sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités.

    De nouveaux témoignages
    Depuis la diffusion du reportage « Sacrée impunité », Enquête a reçu de nombreux nouveaux témoignages de survivants, d’employés et de familles d’anciens pensionnaires qui ont séjourné dans d’autres établissements aux quatre coins de la province.

    Robert raconte avoir été ébouillanté dans les années 1960 à la crèche de Saint-François d’Assise de Pointe-aux-Trembles. “Deux mois avant mon quatrième anniversaire de naissance, j’ai été soi-disant mis accidentellement dans un bain d’eau bouillante. C’est une histoire que je n’ai jamais crue et que je ne croirai jamais. Je vis avec des séquelles permanentes comme des brûlures, tremblements et boiteries depuis ce jour”, écrit-il.

    Daniel se souvient d’avoir fêté son 10e anniversaire à l’orphelinat de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, après le décès de son père. “Ce fut la plus triste et horrible année de ma vie. Nous devions appeler les religieuses "mères"”. Mais l’une d’elles était un monstre, selon lui. “Toutes les excuses étaient bonnes pour me frapper à coups de poing. Mon matricule était le GG-3 [grand garçon no 3]. Ce genre de détails ne s’oublie pas.”


    Plus de 12 000 enfants abandonnés, orphelins ou placés pour diverses raisons, comme la maladie d’un parent, sont passés par l’orphelinat de l’Immaculée Conception. Photo : Société historique du Saguenay/SHS-P002-S07-SS1-P09998-1

    Quelques témoignages, dont celui de Lise, portent sur l’Institut Monseigneur Courchesne de Rimouski. “Il y a de ces mauvais souvenirs qu’on essaie d’enfouir au plus profond de notre mémoire, mais qui refusent de mourir et qui remontent à la surface”, explique la dame. “Combien de ravages ces supposées bonnes et chrétiennes personnes ont pu causer ? Combien de vies détruites ? Combien d’enfants morts en dedans ? Combien de suicides ?”, se questionne-t-elle. “Nous avons tous nos blessures. Parfois elles cicatrisent mais, pour d’autres, elles refusent de fermer”, déplore cette survivante.

    Lise raconte qu’elle a vécu à l’orphelinat Ville-Joie du Rosaire à Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine de l’âge de 5 à 8 ans. Les révélations sur les orphelinats catholiques “ont réveillé en moi des souvenirs amers et de nombreux questionnements”, écrit-elle. Lise recherche d’anciens pensionnaires pour l’aider à remettre en place les morceaux du casse-tête qui a hanté le reste de sa vie et influé sur lui.


    De nouveaux témoignages dénoncent notamment des abus qui seraient survenus à l’orphelinat de Rimouski. Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec

    Richard se souvient de la phrase “Es-tu ici pour toujours ?” que les enfants prononçaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Montréal pour savoir qui était abandonné. Il rapporte que des religieuses “violentes physiquement et "psychoaffectivement" contrôlantes” créaient un milieu de terreur quotidien. “Je suis en larmes en écrivant”, soutient l’homme.

    Une travailleuse sociale confie qu’elle a accompagné pendant 5 ans une ancienne pensionnaire victime de maltraitance qui était profondément marquée parce qu’elle aurait vu des religieuses enterrer un enfant.

    Le fils d’une victime de l’orphelinat d’Huberdeau raconte par ailleurs que son père est resté traumatisé d’avoir vu “un jeune qui, après une douche très chaude et une très froide, s’était jeté par la fenêtre du troisième étage de peur des coups qu’il recevrait”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958890/orphelinats-quebec-acces-information-abus

    #meurtres #tortures #génocide #violences_physiques #violences_sexuelles #sévices #établissements_religieux #congrégations_religieuses #impunité #enfants #justin_trudeau couvre bien entendu les tortionnaires #Nations_premiéres #Inuits #autochtones #pauvres #racisme #orphelinats

  • Williams Lake : 93 tombes non marquées potentielles près de l’ancien pensionnat François Macone - Philippe Moulier
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857015/williams-lake-premiere-nation-commence-recherche-pensionnat-enfant

    La Première Nation de Williams Lake, en Colombie-Britannique, a annoncé que les résultats d’une première phase d’enquête et de recherches ont permis d’identifier 93 tombes non marquées potentielles près du site de l’ancien pensionnat pour Autochtones de la région.


    Le pensionnat pour Autochtones St Joseph’s Mission a été fondé en 1886 par des missionnaires catholiques. Il a fermé ses portes en 1981 avant d’être démoli il y a 26 ans. Photo : Ressources des pensionnats autochtones et de la réconciliation

    Les responsables de la Première Nation ont rendu publics les résultats préliminaires lors d’une conférence de presse mardi.

    Les premières recherches se sont concentrées sur un périmètre de 14 hectares. En tout, elles doivent examiner 470 hectares du pensionnat St. Joseph’s Mission, qui comprennent différents bâtiments et structures.

    Un cimetière
    Le site sur lequel se trouvent les 93 tombes non marquées potentielles héberge un cimetière. Cependant, selon Whitney Spearing, qui dirige l’équipe d’enquête, les résultats préliminaires indiquent que 50 de ces restes humains potentiels ne sont pas associés au cimetière.

    Le pensionnat St. Joseph’s Mission, ouvert de 1891 à 1981, est à quelques kilomètres de Williams Lake. Il a été démoli depuis, mais a laissé un héritage douloureux pour les survivants et leurs familles.

    “Nous avons entendu des histoires de torture, de viol et d’agression sexuelle systémiques”, a déclaré Willie Sellars, le chef de la Première Nation de Williams Lake, en faisant référence aux nombreux témoignages de personnes ayant été envoyées au pensionnat lorsqu’elles étaient jeunes.

    « Ce voyage a conduit notre équipe d’enquête dans les recoins les plus sombres du comportement humain. »
    Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake


    Des chaussures d’enfants sont placées sur les marches du Musée des beaux-arts de Vancouver en souvenir des enfants autochtones victimes des pensionnats.
    Photo : Radio-Canada / Ben Nelms / CBC

    L’horreur des pensionnats
    Selon Willie Sellars, l’équipe a entendu des récits de disparitions, de meurtres, de torture, de sévices, de viols et de famine. Des enfants ont été attachés à des planches et fouettés, battus pour avoir parlé leur langue. Des nouveau-nés ont été jetés dans l’incinérateur de l’école.

    Willie Sellars a déploré que ces histoires aient été “intentionnellement occultées” par la destruction des dossiers et les dissimulations des gouvernements, des autorités religieuses et de la police.

    Le chef autochtone a aussi relaté l’histoire de deux enfants âgés de 8 ans, qui ont essayé de fuir le pensionnat, et dont l’un est mort de froid. Il a aussi évoqué une correspondance de 1920, qui indique que neuf enfants ont tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant du poison, dont un est mort.

    « Il ne peut y avoir de réconciliation avant qu’il n’y ait la vérité. »
    Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake

    Il a souligné le courage des aînés qui ont tenté par le passé de dénoncer ces actes, auxquels “personne n’a cru ou dont personne n’a voulu entendre parler. Nous devons nous assurer que le Canada est au courant de ces atrocités ”, a-t-il ajouté.

    Un travail « long et minutieux »
    Pendant 90 ans, le pensionnat a été dirigé par différents ordres religieux, mais toujours sous l’autorité de l’Église catholique. Depuis, l’archidiocèse de Vancouver a collaboré aux recherches pour établir la vérité.

    Les Premières Nations ont mis en place des mesures d’accompagnement en santé mentale pour leurs membres, mêlant “techniques traditionnelles et médecine moderne”, a expliqué Willie Sellars.

    D’après Whitney Spearing, le travail qui reste à accomplir sera “long et minutieux”, en raison de l’étende de la zone de recherche, mais aussi du manque de données, notamment pour la période de 1941 à 1980.

    Cependant, l’annonce de milliers de documents transmis par Ottawa aux communautés autochtones permettra peut-être d’avancer plus rapidement dans le processus d’identification des tombes anonymes.

    Les recherches ont utilisé la technologie de radar, qui a permis de découvrir des centaines de dépouilles près d’anciens pensionnats à travers le Canada.


    Il est estimé que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats autochtones du Canada depuis les années 1830. Photo : Bibliothèque et Archives Canada

    Les experts soulignent que, comme les résultats annoncés mardi sont “préliminaires”, les travaux de détections aérienne et terrestre par radar à pénétration de sol et magnétométrie devront être poursuivis.

    Les responsables des recherches précisent toutefois que la technologie de détection n’est pas totalement fiable et qu’il faudra procéder à des fouilles pour “obtenir des certitudes”. Ils en appellent au soutien des gouvernements fédéral et provincial pour poursuivre ce travail de “vérité”.

    Au lancement des fouilles à Williams Lake, en août dernier, une petite partie du site de 4,5 kilomètres carrés a été classée comme prioritaire, après des recherches approfondies sur l’histoire du terrain.

    Les violences physiques, psychologiques et sexuelles dont ont été victimes les élèves de l’établissement ont été documentées par la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

    On estime que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats pour Autochtones du Canada entre les années 1830 et la fermeture du dernier établissement, en 1997.

    #peuples_autochtones #histoire #disparitions #cimetiéres #enfants #pensionnat #pensionnats #école #cadavres #vol #viols #église_catholique #religieuses #religieux #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide #tuberculose

  • En Finlande, l’Eglise va devoir "bientôt" présenter des excuses aux autochtones samis
    https://www.rts.ch/info/monde/12804134-en-finlande-leglise-va-devoir-bientot-presenter-des-excuses-aux-autocht

    Les #Samis, un peuple autochtone d’une zone qui couvre le nord de la #Suède, de la #Norvège et de la #Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie.
    Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l’élevage de rennes. Aujourd’hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore. (Wikipédia)

    L’Eglise évangélique luthérienne de Finlande va devoir "bientôt" présenter des excuses au peuple autochtone sami du pays pour les injustices passées, a déclaré lundi un évêque finlandais.
    "Nous arriverons bientôt à ce moment où l’ensemble de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande devra présenter des excuses au peuple sami" pour "les méfaits passés et les péchés structurels qui continuent d’avoir un impact sur la vie des gens", a déclaré l’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo, dans un discours adressé au pape François au Vatican.

    Durant la majeure partie du XXe siècle, ils ont été considérés comme non civilisés et inférieurs par leurs gouvernements.

    Politique d’assimilation jusqu’en 1960
    En Finlande, un programme de recherche en "biologie raciale" sur cette minorité s’est poursuivi jusque dans les années 1970, tandis que les politiques d’assimilation en vigueur au moins jusqu’aux années 1960 forçaient les enfants à fréquenter des écoles de langue finnoise où ils étaient battus ou punis s’ils parlaient leur propre langue.

    De nombreux Samis de Finlande s’apprêtent à témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission "vérité et réconciliation", dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Son rapport devrait être publié en 2023.

    L’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo a suggéré que les excuses de l’Eglise de Finlande pourraient être présentées une fois que la commission "vérité et réconciliation" aura terminé son travail.
    "Il n’est pas possible - et cela n’en vaut pas la peine - de présenter des excuses tant que les événements douloureux n’ont pas été vécus ensemble honnêtement et qu’une compréhension commune n’a pas été établie sur ce qui s’est passé", a-t-il détaillé.

    Dans la Suède voisine, l’archevêque Antje Jackelen a déjà présenté ses excuses, en novembre dernier, pour le rôle de l’Eglise de Suède dans des siècles de "graves violations de la dignité humaine" à l’encontre du peuple sami. Elle a également annoncé un plan de réconciliation de 3,9 millions d’euros (4 millions de francs) sur dix ans.

    #église_protestante #pasteurs #clercs #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison #racisme

    • Que vient foutre le pape François dans cette histoire avec des protestants ?

      La #papauté est elle devenue une société de conseil juridique pour les affaires de #pédophilie, les violations graves de la dignité humaine, l’extermination des minorités raciales ?
      Ses actes le prouvent.

    • commentaire parfaitement crétin !

      L’évêque luthérien était membre de la délégation finlandaise œcuménique au Vatican dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Il a certainement choisi ce cadre pour donner un plus grand retentissement à sa déclaration.

      https://www.la-croix.com/Religion/eveque-finlandais-annonce-excuses-peuple-sami-2022-01-19-1201195604

      Il a également fait une comparaison explicite avec la démarche similaire de l’église catholique canadienne.

      En Finlande, l’Église évangélique luthérienne présentera des excuses aux Samis – Regard sur l’Arctique
      https://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/2022/01/18/en-finlande-leglise-evangelique-lutherienne-presentera-des-excuses-aux-samis

      Mgr Keskitalo a également rappelé que tout au long de l’histoire, les églises chrétiennes se sont également rendues coupables d’assimilation du peuple autochtone. De nombreux Samis de Finlande sont d’ailleurs sur le point de témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission « vérité et réconciliation », dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Un rapport devrait être rendu public en 2023.

      L’évêque a également évoqué dans son discours la relation entre les Autochtones du Canada et l’Église catholique. Les évêques catholiques du pays ont présenté des excuses aux peuples autochtones pour les abus dont ils ont été victimes dans les pensionnats.
      […]
      Il s’est toutefois dit « très heureux » des mesures prises entre l’Église évangélique luthérienne et les Samis. Comme symbole de son geste, il a remis au pape une édition commémorative d’une récente traduction de la Bible en langue samie du Nord. « Que cela soit le signe que notre rêve commun d’une Église avec de plus en plus de visages autochtones devient une réalité », a-t-il conclu.

      Et la conclusion de la réponse du Pape :

      Jukka Keskitalo sur Twitter
      https://twitter.com/JukkaKeskitalo/status/1483412868586483714

      « Piispan ja pastorin ei tule lakata unelmoimasta. Kiitos kun unelmoit ». Näihin sanoihin päätti Paavi Franciscus vastauksensa puheeseeni hänen yksityisvastaanotollaan Vatikaanissa.

      Bref, les différentes églises ont eu des pratiques similaires avec les autochtones, elles en sont conscientes, le reconnaissent et mènent des démarches similaires d’excuses et de réparation.

  • #Canada 48 % de la population féminine des prisons fédérales est autochtone Radio-Canada 2021-12-18
    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1848592/justice-canada-scc-femmes-autochtones-prison-moitie-population

    Les femmes autochtones représentent désormais près de la moitié de la population carcérale féminine dans les prisons fédérales, selon un nouveau rapport de l’enquêteur correctionnel du Canada.

    Les Autochtones représentent environ 32 % de la population carcérale fédérale, alors qu’ils constituent moins de 5 % de la population totale. Les femmes autochtones, quant à elles, représentent 48 % de la population des prisons pour femmes.

    L’enquêteur correctionnel fédéral Ivan Zinger a qualifié la situation de “consternante et honteuse”.

    “C’est une tendance qui va toujours, année après année, dans la mauvaise direction. Et ce, quelles que soient les mesures prises par les différents gouvernements”, a déclaré M. Zinger.

    Selon le rapport Zinger, la population carcérale autochtone a augmenté d’environ 18 % au cours de la dernière décennie, tandis que le nombre de détenus non autochtones a diminué de 28 % au cours de la même période.

    L’avocate crie Eleanore Sunchild a indiqué que ces chiffres en hausse étaient inquiétants, mais pas surprenants, car elle ne pense pas que le système judiciaire canadien considère les Autochtones comme des “êtres humains”.

    “Ces chiffres ne font que refléter le racisme systémique permanent et la bataille que notre peuple doit mener dans le système de justice pénale”, a-t-elle affirmé.

    Selon M. Zinger, si le pourcentage de délinquants non autochtones a diminué, il n’y a pas eu de baisse correspondante chez les détenus autochtones, car ils sont plus susceptibles de purger une plus longue partie de leur peine et ont moins de chances de bénéficier d’une libération conditionnelle.

    Dans une déclaration envoyée par courriel, le Service correctionnel du Canada (SCC) a mentionné qu’il partageait les préoccupations de M. Zinger et a souligné un certain nombre d’initiatives qu’il met en œuvre, comme les pavillons de ressourcement qui offrent des services culturellement adaptés aux délinquants autochtones.
    . . . . . .
    Mme Sunchild pense que le gouvernement devrait mettre davantage l’accent sur les rapports dits Gladue – des documents préalables à la détermination de la peine et à l’audience de libération sous caution qui informent les juges des antécédents des délinquants autochtones, notamment des cas de traumatisme.

    “Les prisons sont pleines d’Autochtones qui ont survécu aux pensionnats [pour Autochtones] ou qui sont les enfants de ces survivants”, a-t-elle ajouté.
    . . .
    #Femmes #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison

    • #génocide , #extermination : le sentier escarpé est balisé de croix. La colline Lebret est nichée dans la vallée de la rivière Qu’Appelle. Il y a une petite chapelle aux trois quarts de la montée et le sentier escarpé est balisé de croix.
      . . . . . .
      Le pensionnat pour Autochtones de Lebret était situé près de la colline. Pendant des générations, les enfants des Premières Nations de Peepeekisis, d’Okanese, de Star Blanket et de Little Black Bear ont été arrachés à leurs foyers et envoyés dans ce pensionnat ou dans d’autres institutions similaires de la région. Les parents, les grands-parents et les arrière-grands-parents de Philip Brass en faisaient partie.
      Les survivants racontent que la colline Lebret était utilisée comme lieu de punition. Les enfants de l’école Lebret étaient forcés de gravir la colline escarpée, parfois à genoux.. . . . .
      source : https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1850584/pensionnats-colline-lebret-ascension-enfants-autochtones-philip-mic

  • #Canada : Des femmes atikamekw qui allèguent avoir été stérilisées contre leur gré se tournent vers les tribunaux
    https://www.ledevoir.com/societe/648630/des-femmes-atikamekw-qui-alleguent-avoir-ete-sterilisees-contre-leur-gre-s

    Deux femmes atikamekw de Manawan affirment avoir été stérilisées contre leur gré au centre hospitalier de Lanaudière, à Joliette. Elles viennent de déposer une demande à la Cour supérieure pour exercer une action collective contre le CISSS de Lanaudière et deux de ses anciens médecins au nom de toutes les femmes atikamekw qui auraient subi de telles interventions sans avoir donné leur consentement libre et éclairé, et ce, depuis 1971.


    Photo : Martin Bureau Agence France-Presse Les demanderesses affirment que les défendeurs ont violé « leurs obligations déontologiques et civiles d’informer et d’obtenir le consentement libre et éclairé » de leurs patientes avant de pratiquer une intervention chirurgicale.

    « Parmi les pratiques discriminatoires graves qui ont cours au CISSS de Lanaudière, il existe un phénomène répandu de stérilisation subie par les femmes atikamekw sans leur consentement ou sans que ce consentement ne soit libre et éclairé. C’est notamment le cas des deux demanderesses », écrivent les avocats du cabinet Dionne Schulze, qui ont déposé la demande d’autorisation d’exercer une action collective à la Cour supérieure du Québec le 27 octobre dernier.

    Le CISSS de Lanaudière et les médecins visés ont indiqué dans des documents de cour déposés le 11 novembre avoir l’intention de contester.

    Unetelle et Madame X, qui sont nommées dans le document sous ces faux noms pour préserver leur vie privée, sont toutes deux originaires de Manawan, une petite communauté d’environ 3000 habitants située à 180 kilomètres de Joliette.

    Le 17 décembre 2004, Unetelle a été admise à l’hôpital de Joliette pour son cinquième accouchement, prévu par césarienne. « À aucun moment avant l’intervention, Unetelle n’a eu d’échange avec la Dre [Yvonne Brindusa] Vasilie ou tout autre membre du personnel soignant au sujet d’une intervention chirurgicale stérilisante », écrivent les avocats.

    « Malgré l’absence de toute connaissance de la procédure envisagée et encore moins du consentement de Unetelle à cette intervention, la défenderesse Dre Vasilie a procédé à l’installation de clips de Filshie lors de la césarienne. »

    La médecin n’aurait assuré aucun suivi par la suite et n’aurait rien dit à la patiente au sujet de la stérilisation. Ce n’est qu’un an plus tard, alors qu’elle croyait être de nouveau enceinte, qu’elle aurait appris qu’elle avait subi une stérilisation. « Elle était sous le choc et ne comprenait pas pourquoi on avait procédé à cette intervention », précisent les avocats.

    Pressions du médecin
    Madame X, elle, était suivie par le docteur Richard Monday, qui a depuis pris sa retraite, selon le document de cour. Selon la demanderesse, le médecin était « méchant avec elle, son ton était menaçant et il faisait souvent des remarques racistes ou désobligeantes envers les Autochtones ».

    Les avocats donnent plusieurs exemples de propos dégradants qui auraient été tenus : « Tu es encore enceinte », « C’est le temps de te faire une ligature », « Tu as trop d’enfants », « Tu ne dois pas avoir de maison et tu dois être sur le “BS” », « vous, les Autochtones, vous avez tous des problèmes d’alcool ».

    Selon la demanderesse, le médecin a insisté pour qu’elle subisse une opération stérilisante dès sa troisième grossesse. Après son cinquième accouchement, en 1993, à l’âge de 27 ans, elle aurait « cédé aux pressions » du médecin, qui lui « aurait laissé croire […] que cette opération était nécessaire compte tenu de sa situation médicale ou socio-économique ».

    Les avocats prétendent que le médecin a procédé à une ligature des trompes sans que la principale intéressée ait donné son consentement libre et éclairé.

    Pour les deux femmes, la stérilisation a entraîné des effets néfastes majeurs dont certains subsistent encore à ce jour : dérèglements hormonaux, incompréhension, culpabilité, sentiment d’humiliation, colère, peur et perte d’identité à titre de femme atikamekw. Aujourd’hui, elles sont toutes deux familles d’accueil pour des enfants de la communauté.

    Les histoires d’Unetelle et de Madame X décrites dans les procédures ressemblent à celle de Marie, une femme algonquine de Pikogan qui a confié au Devoir https://www.ledevoir.com/societe/600935/autochtones-et-soins-de-sante-une-femme-algonquine-et-crie-denonce-une-ste en mai avoir été stérilisée contre son gré dans des circonstances similaires à l’hôpital d’Amos. L’émission Enquête https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/2945/sterilisations-non-consenties-quebec-canada-racisee-autochtone a également publié un reportage récemment qui faisait état d’une dizaine de cas de femmes autochtones stérilisées contre leur gré au Québec.

    Négligence du CISSS ?
    Les demanderesses affirment que les défendeurs ont violé « leurs obligations déontologiques et civiles d’informer et d’obtenir le consentement libre et éclairé » de leurs patientes avant de pratiquer une intervention chirurgicale, d’autant plus que celle-ci était « non essentielle et non urgente ».

    Selon les demanderesses, le CISSS de Lanaudière « connaissait ou devait connaître l’existence d’une pratique répandue de stérilisation non consentie des femmes atikamekw au sein de son établissement », raison pour laquelle l’établissement est également visé par la requête.

    Elles soutiennent que le CISSS de Lanaudière aurait permis, « par ses actions ou par sa négligence », que des « actes fautifs » soient commis « en toute impunité » par les équipes médicales, ce qui engage « sa responsabilité civile directe ».

    Les deux femmes ont longtemps eu peur de dénoncer les actes qu’elles auraient subis, notamment en raison du « contexte colonial et de la crainte qu’elles éprouvent plus spécifiquement à l’endroit des médecins et du personnel travaillant au CISSS de Lanaudière », un phénomène qui a été documenté notamment dans le rapport de la commission Viens et pendant les audiences de la coroner sur le décès de Joyce Echaquan.

    « Le courage de [Joyce] Echaquan a permis aux membres du groupe de trouver la force de dénoncer les actes fautifs subis au CISSS de Lanaudière », précisent les avocats.

    Le CISSS de Lanaudière a décliné la demande d’entrevue du Devoir. « En suivi de votre demande, nous n’accorderons pas d’entrevue ni de commentaire à formuler à ce moment-ci, considérant que le dossier suit son cours au niveau judiciaire », a répondu par courriel la directrice des relations publiques de l’établissement, Pascale Lamy.

    Les docteurs Monday et Vasilie n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue du Devoir. Les allégations des procédures judiciaires n’ont toujours pas été prouvées, et les défendeurs n’ont pas encore eu l’occasion de faire valoir leur point de vue devant le tribunal.

    #Femmes #Peuples_autochtones #nations_premières #colonies #stérilisation #médecins #docteurs #eugénisme #racisme #discrimination #autochtones

  • #Canada Les recherches ne révèlent aucun reste humain sur le site de l’ancien Hôpital Camsell D’après les informations de Stephen David Cook
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1834031/hopital-camsell-edmonton-autochtones-arret-fouilles

    Des fouilles pour trouver des restes humains sur le site de l’ancien Hôpital Camsell, à Edmonton, ont pris fin vendredi après que des équipes n’en ont découvert aucun.

    L’établissement avait accueilli des patients autochtones du nord de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest pendant des dizaines d’années, notamment pour traiter des cas de tuberculose. Le site situé au coin de la 128e Rue et de la 144e Avenue est prévu d’accueillir des propriétés résidentielles.

    L’été dernier, un radar à pénétration de sol avait permis de creuser dans 13 endroits, mais les recherches ont été infructueuses. Jeudi et vendredi, 21 anomalies ont fait l’objet de trous dans la terre, mais seuls des débris ont été remontés à la surface.

    D’autres recherches ne sont pas prévues sur le site.

    Selon le chef de la Première Nation Papaschase, Calvin Bruneau, des préoccupations persistent étant donné que tant de personnes ont déclaré que des gens avaient été enterrés à cet endroit : “Que leur est-il arrivé ? Ont-ils été retirés et enterrés autre part ? ”

    Il dit avoir entendu des témoignages au fil des ans de projets de développement qui ne prenaient pas en compte que des restes humains pouvaient exister à certains endroits.

    “L’ennui, c’est que personne ne veut parler, affirme le chef Bruneau, qu’il s’agit d’anciens employés, d’anciens promoteurs ou de constructeurs [ …] Tout est passé sous silence. ”

    Les recherches sur le site de l’ancien Hôpital Camsell ont été financées par le promoteur immobilier. L’architecte, Gene Dub, dit avoir fait ce geste après avoir été bouleversé par la découverte au printemps des restes de 215 enfants enterrés sur le site d’un ancien pensionnat autochtone à Kamloops, en Colombie-Britannique.

    #peuples_autochtones #histoire #disparitions #fosse_commune #enfants #pensionnat #école #cadavres #vol #viols #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide #tuberculose

  • Tombes découvertes au Canada : l’Église catholique versera 30 millions de dollars aux autochtones
    https://www.ouest-france.fr/monde/canada/tombes-decouvertes-au-canada-l-eglise-catholique-versera-30-millions-de

    Après des excuses formelles prononcées la semaine passée, l’Église catholique a annoncé, lundi, le versement de 30 millions de dollars aux survivants des pensionnats des peuples autochtones. Ces derniers mois, plus d’un millier de tombes ont été découvertes près d’anciennes institutions religieuses du pays.


    Des personnes s’embrassent devant un mémorial de fortune érigé, au niveau de l’ancien pensionnat indien de Kamloops, en hommage aux 215 enfants dont les restes ont été découverts enterrés près de cet établissements situé en Colombie-Britannique. | COLE BURSTON / AFP

    Les évêques catholiques du Canada se sont engagés lundi à verser 30 millions de dollars canadiens pour soutenir les initiatives en faveur des survivants des pensionnats pour autochtones après avoir présenté des « excuses formelles » la semaine dernière.

    Ces fonds seront débloqués sur cinq années pour « remédier à la souffrance causée par les pensionnats au Canada », expliquent les évêques dans un communiqué publié lundi 27 septembre.

    Il s’agira de « soutenir des programmes et des projets dédiés à l’amélioration de la vie » des survivants des pensionnats et de leur communauté, a déclaré Mgr Raymond Poisson, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC).

    Vendredi dernier, les évêques avaient exprimé leur « profond remords » et présenté « leurs excuses sans équivoque » aux peuples autochtones après la découverte ces derniers mois de plus d’un millier de tombes près d’anciens pensionnats dirigés par l’église catholique.

    « Traumatisme historique »
    Une nouvelle fois, les évêques reconnaissent dans le communiqué publié lundi l’existence d’un « traumatisme historique et toujours présent, causé par le système des pensionnats ».

    Dans le pays, très marqué par ces révélations, de nombreuses voix s’étaient élevées pendant l’été pour demander des excuses de l’Eglise et même du pape en personne.

    Au total, plus d’un millier de tombes anonymes près d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones ont été retrouvées cet été, remettant en lumière une page sombre de l’histoire canadienne et sa politique d’assimilation forcée des Premières Nations.

    Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis, et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture.

    #Canada #peuples_autochtones #histoire #disparitions #fosse_commune #enfants #pensionnat #école #cadavres #vol #viols #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide

    • Toujours plus ignoble l’église catholique

      Les survivants des pensionnats des peuples autochtones devront donc faire approuver leur #projet par ceux qui :
      – Les ont volé.
      – Tué, entre autres par contamination de maladies.
      – Violé leurs enfants.
      – Tué leurs enfants dans d’immondes soit disant pensionnats.

      Et il ne faudra pas qu’ils oublient de dire merci.

  • #Canada : Une vague porte de nombreuses femmes autochtones à des postes de pouvoir
    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1813587/politique-autochtone-premieres-nations-femmes-elections

    Ce n’est pas un hasard si plusieurs femmes autochtones sont élues à des postes de direction auparavant monopolisés par des hommes, disent des intervenants.

    Récemment, trois femmes ont été élues à des postes importants : Mandy Gull-Masty comme grande cheffe de la nation crie, Kahsennehawe Sky-Deer à la tête du Conseil mohawk de Kahnawake et RoseAnne Archibald au poste numéro un de l’Assemblée des Premières Nations.

    “Les communautés demandent du changement, et comment l’obtient-on, ce changement ? Eh bien, les femmes présentent une perspective différente”, soutient Lynne Groulx, la PDG de l’Association des femmes autochtones du Canada.


    La cheffe du Conseil mohawk de Kahnawake récemment élue, Kahsennenhawe Sky-Deer - Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    “Les communautés veulent le changement, ajoute Mme Groulx. Elles sont en crise. Nous savons que nous avions des sociétés matriarcales : les femmes étaient jadis impliquées dans des rôles de leadership.”

    Bien qu’elles doivent affronter le sexisme, parfois au sein de leur propre communauté, Mme Groux dit s’attendre à voir davantage de femmes autochtones se présenter à des élections.

    Mme Gull-Masty a obtenu 64 % des voix lors du second tour des élections au sein de la nation crie, jeudi. Le fait d’avoir brisé le plafond de verre est “un plaisir absolu”, s’exclame-t-elle, mais elle convient que d’autres femmes cries ont contribué à ouvrir la voie.

    Nous avons eu beaucoup de femmes influentes. Elles n’avaient peut-être pas de titre officiel, mais elles ont joué un rôle important dans notre développement.
    Une citation de :Mandy Gull-Masty, grande cheffe du Grand Conseil des Cris du Québec


    Mandy Gull-Masty est la première femme grande cheffe du Grand Conseil des Cris du Québec - Photo : Crédit : Jared Gull

    Mme Gull-Masty, qui avait été élue cheffe adjointe en 2017, dit que sa principale priorité est de retourner dans les différentes communautés pour rencontrer les dirigeants locaux, les conseils de jeunes et les aînés.

    “Je voulais que nos jeunes se sentent vraiment engagés dans ce processus pour qu’ils se sentent à l’aise de participer et qu’ils comprennent la gouvernance et la nation cries”, explique-t-elle.

    Selon elle, l’intégration des valeurs et des traditions cries dans le processus décisionnel est une priorité majeure. S’ajoute à sa liste la protection de la langue, de la culture et de la terre cries.

    Mme Gull-Masty souhaite que les jeunes qui vont poursuivre ailleurs des études supérieures puissent avoir des occasions de revenir créer des entreprises dans la communauté.

    “Ç’a été mon cheminement. J’ai dû quitter ma communauté pour aller au collège et à l’université. Quand je suis revenue, ç’a été un grand défi de réintégrer ma communauté et de trouver un emploi.”

    À Kahnawake, Mme Sky-Deer est ravie de voir que d’autres femmes sont élues.

    Selon elle, il est important de revenir aux formes traditionnelles de gouvernance, qui incluent la présence de femmes dans des postes de pouvoir. Traditionnellement, note-t-elle, les mères de clan sélectionnaient les chefs.

    Elle compte rencontrer de nouvelles élues autochtones et espère qu’elle aura l’occasion de travailler avec elles.

    « C’est pour moi une source d’inspiration et, si les femmes peuvent s’unir et montrer une façon différente de faire les choses, des changements se produiront.
    Une citation de :Kahsennenhawe Sky-Deer, grande cheffe de Kahnawake

    Michèle Audette, qui a été nommée au Sénat jeudi, rappelle que ces victoires de femmes, ainsi que la nomination de Mary Simon au poste de gouverneure générale – la première Autochtone à occuper ce poste – surviennent après des années d’efforts.


    Michèle Audette est devenue sénatrice la semaine dernière. - Photo : Radio-Canada / Laurence Niosi

    “C’est plus qu’une coïncidence. C’est le travail acharné de nos ancêtres, de la population et de nos alliés”, souligne-t-elle.

    L’ancienne commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) croit que ces victoires envoient un message positif aux jeunes femmes et filles.

    “Peu importe de quelle partie de cette immense île de la Tortue [le nom donné à l’Amérique du Nord par certains peuples autochtones] on vient, il n’y a pas de limite, on peut réaliser son rêve. Pour moi, cela démontre que nous sommes formidables, que nous pouvons réussir.”
    #Femmes #féminisme #sexisme #racisme #discrimination #inégalités #domination_masculine #peuples_autochtones #autochtones #peuples_premiers #nations_premières

  • The Ride Réal. Stéphanie Gillard, FR, 2018, Coul., 87’, 12/14, vo st fr

    Chaque hiver, une troupe de cavaliers Sioux traverse les grandes plaines du Dakota pour commémorer le massacre de leurs ancêtres à Wounded Knee. Sur ces terres qui ne leur appartiennent plus, les aînés tentent de transmettre aux plus jeunes leur culture, ou ce qu’il en reste. Un voyage dans le temps pour reconstruire une identité perdue qui confronte l’Amérique à sa propre histoire.

    https://www.youtube.com/watch?v=ynqFuYo4BVg

    #peuples_autochtones #sioux #Wounded_Knee #usa #nations_premières #amériques #etats-unis #résistance #racisme #peuples_premiers #droit_à_la_terre #accès_à_l'eau #histoire

  • Le gouvernement Legault n’est pas prêt à exempter les sans-abri du couvre-feu Thomas Gerbet - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1764124/couvre-feu-itinerants-exemption-quebec-mort-refuge

    Québec refuse de faire une exception pour les itinérants, malgré les demandes de Valérie Plante et de l’opposition.

    Malgré l’indignation causée par la mort tragique d’un sans-abri caché dans une toilette chimique, le gouvernement du Québec n’est pas prêt à exempter les itinérants de l’interdiction de se trouver dehors après 20 h.

    “Il n’est pas envisagé d’offrir une exception aux personnes en situation d’itinérance”, indique le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. “Cela amènerait une complexité quant à l’application du couvre-feu.”

    " Si on mettait dans le règlement le fait qu’un itinérant ne peut pas recevoir de contravention, n’importe qui pourrait dire qu’il est itinérant."
    François Legault, premier ministre du Québec »

    Québec rappelle qu’il existe déjà “un accompagnement vers les bonnes ressources et il y a collaboration”. Le gouvernement ajoute que “personne ne veut judiciariser les personnes en situation d’itinérance”.

    Raphaël André était originaire de la communauté de Matimekush-LacJohn, près de Schefferville.


    Photo : Courtoisie John Tessier/The Open Door

    Des groupes communautaires réclament plus que jamais l’exemption des itinérants à la suite du décès de Raphaël André, dans la nuit de samedi à dimanche https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1763930/itinerant-montreal-mort-toilettes-nuit-dehors-refuge-ferme . Selon les intervenants, des sans-abri se cachent des policiers après 20 h, de peur de recevoir une contravention.

    L’homme de 51 ans, originaire d’une communauté innue de la Côte-Nord, est mort après avoir passé plusieurs heures dehors, à quelques mètres d’un refuge qu’il avait quitté à 21 h 30 après la fermeture exceptionnelle des lieux en raison de recommandations de la santé publique.

    Le ministre Lionel Carmant a offert ses condoléances aux proches de la victime et à sa communauté. “Il s’agit d’un événement d’une grande tristesse”, indique le cabinet du ministre. “Nous laisserons le coroner faire son enquête afin de faire la lumière sur les événements.”

    Valérie Plante implore Québec de faire une exception
    “ Ça crée trop de stress présentement”, déplore la mairesse de Montréal au sujet du couvre-feu. Valérie Plante affirme même que la mesure augmente l’insécurité des itinérants.
    Même si elle « n’encourage pas les gens à aller dans la rue », la mairesse explique que les refuges « débordent » certaines nuits, malgré le « nombre record » de lits disponibles.

    « Il y a des soirs où il n’y a plus de lits."
    Valérie Plante, mairesse de Montréal »

    La Ville travaille à trouver une nouvelle ressource d’hébergement pour augmenter la capacité d’accueil de 100 lits.
    Ce n’est « pas facile pour le SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] », raconte Valérie Plante, alors que les policiers ont déjà interpellé 400 itinérants dehors après 20 h. Ceux-ci n’ont pas été verbalisés, mais plutôt accompagnés vers des refuges.

    L’opposition unie pour demander l’exemption
    “Le couvre-feu est une mesure complètement inadaptée à la réalité des personnes en situation d’itinérance”, dénonce la députée libérale Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition officielle en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    « Nous demandons au gouvernement de la CAQ de reconsidérer sa décision et d’exempter les itinérants de ce couvre-feu. C’est une question de dignité humaine. »
    Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition libérale en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    “Depuis une semaine, Raphaël André se cachait des policiers durant le couvre-feu”, rappelle la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. “Serait-il encore vivant si les pouvoirs publics connaissaient la réalité de l’itinérance ? Si les intervenants sur le terrain avaient été consultés avant le couvre-feu ? Je crois que oui.”

    Pour sa part, la députée du Parti québécois Véronique Hivon croit que “le couvre-feu dont le gouvernement refuse d’exempter les sans-abri exacerbe la pression déjà énorme qu’ils vivent depuis le début de la pandémie”.

    Elle parraine une pétition signée plus de 10 000 fois pour demander l’exemption des itinérants du couvre-feu.

    #François_Legault #SDF #sans-abri #police #SPVM #couvre-feu #inuits #Lionel_Carmant #canada #québec #quebec #peuples_autochtones #peuples_autochtones #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme

    • Ignorées jusque dans la mort Le drame des femmes itinérantes autochtones Jessica Nadeau - 1 février 2020 - Le devoir
      https://www.ledevoir.com/societe/572028/mortes-dans-l-anonymat

      Au lendemain de la commission Vérité et réconciliation et de la commission Viens, les politiciens ont fait leur mea culpa et promis de mieux aider les Autochtones. Pourtant, depuis un an, plusieurs femmes autochtones itinérantes fréquentant le square Cabot, près du métro Atwater, sont mortes prématurément par manque de services dans une indifférence presque généralisée.

      « Les politiciens ne cessent de s’excuser. Ils répètent qu’ils ont appris du passé, qu’ils ne déplaceront plus les populations autochtones, mais, visiblement, ils n’apprennent pas très vite… », déplore David Chapman, coordonnateur du centre Résilience, en pointant les tours à condos en construction qui forcent les itinérants à se replier de plus en plus dans le square Cabot.

      Il y a un peu plus d’un an, le centre de jour La Porte ouverte a été forcé de déménager. Ce centre, le seul qui accueillait des itinérants — même intoxiqués — et leurs animaux domestiques dans le secteur du square Cabot, près du Forum, logeait au sous-sol d’une église. Dans ce secteur en pleine gentrification, l’église a été vendue à un promoteur immobilier. Elle est, depuis, désertée et placardée.

      Les intervenants de ce quartier avaient pourtant mis les autorités en garde : le départ du centre de jour aurait des répercussions néfastes sur les itinérants du square Cabot. Comme ils l’avaient prévu, les anciens usagers de La Porte ouverte n’ont pas suivi et sont restés dans le square. Et comme ils n’ont plus de place où se reposer et manger lorsqu’ils sont intoxiqués, leur situation est devenue encore plus précaire : leur consommation d’alcool et de drogue a augmenté, la violence s’est accentuée et leur santé s’est détériorée.

      La Gazette rapportait cet automne que 14 personnes ont perdu la vie depuis le déménagement du centre l’an dernier. Ce chiffre a été repris par plusieurs, mais personne, ni la police, ni le coroner, ni même les intervenants qui travaillent sur le terrain, n’a été en mesure de confirmer ce chiffre.

      Le Devoir a retrouvé la trace de sept victimes, dont six femmes autochtones, mortes depuis le 1er décembre 2018. La septième victime est un homme blanc, dont le corps a été retrouvé un matin de septembre sur un banc du parc.

      Le décès de Kevin Parry au square Cabot a attiré l’attention des médias et, par ricochet, celle des politiciens, constatent les intervenants impliqués dans le dossier. Il y a eu un « momentum » et c’est à ce moment que la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec ont enfin accepté de délier les cordons de la bourse pour créer le nouveau centre Résilience, inauguré le 14 novembre dernier.

      Le fait que les choses débloquent après la mort d’un homme blanc, alors que plusieurs femmes autochtones l’avaient précédé, en laisse plusieurs songeurs quant à l’importance que l’on accorde aux femmes autochtones vivant dans l’itinérance à Montréal. Comment expliquer, après autant de décès, que personne, à l’exception de quelques journalistes et des intervenants du milieu — n’a tenté de les recenser ? « Si ça avait été la fille du maire ou de jeunes femmes blanches de bonne famille, ça aurait fait les manchettes pendant des semaines », estime David Chapman.

      Le Devoir vous invite à rencontrer ces femmes et cet homme, qui vivaient dans la rue et qui passaient leurs journées au square Cabot, à quêter, à boire ou à fumer du crack pour soulager leurs traumatismes. Nous avons glané des fragments de leurs histoires dans les rapports de coroner, lorsque ceux-ci étaient disponibles, mais surtout à travers les yeux de leurs amis, de leurs familles et des intervenants qui les voyaient au quotidien.
      #Femmes #peuples_autochtones #canada #cartographie #nations_premières #peuples_premiers #premières_nations #Montréal #Rue #indifférence

  • The First Native American to Receive a Medical Degree | JSTOR Daily
    https://daily.jstor.org/the-first-native-american-to-receive-a-medical-degree

    The three-story, Craftsman-style building on the Omaha Indian Reservation in Nebraska might seem unremarkable. It’s fallen into disrepair over years of vacancy and neglect. Yet the 1913 structure is the Dr. Susan LaFlesche Picotte Memorial Hospital, named for the first Native American to be licensed to practice medicine in the United States. It was built without federal funds, the capstone to Picotte’s career dedicated to indigenous health.

    The hospital is on the National Trust’s 2018 list of “America’s 11 Most Endangered Historic Places.” This follows a recently launched effort, supported by the Omaha tribe, to fundraise and restore the hospital as a museum. This momentum and visibility may finally give the building, and Picotte’s legacy, the historic attention they deserve.

    #médecine #femmes #nations_premières #historicisation

  • Les enterrés vivants Jean-François Nadeau - 9 Octobre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/538605/les-enterres-vivants

    Ornée de son pourpoint de velours, de son étole mitée en fourrure d’écureuil et de sa perruque de père Noël, la Justice a beau garder la tête haute, surtout lorsqu’elle regarde le monde d’en bas, elle semble parfois, ne lui en déplaise, avoir le coeur passablement érodé.

    En 2015, Jerry est condamné à 39 mois de prison. Il n’a pas payé les quelque 35 000 $ de contraventions que lui réclame l’État. Qu’a-t-il donc fait, Jerry, pour mériter cela ? Flânage, itinérance, état d’ébriété, désordre sur la voie publique.

    Jerry Anichinapéo est un Autochtone. La semaine dernière, lors des travaux de la commission Viens, on a pu apprendre que Jerry vit à Val-d’Or. Mais ce n’est pas tout à fait vrai. Comme d’autres Autochtones, Jerry vit moins qu’il ne survit. L’avalanche de contraventions qui s’est abattue sur lui avait d’ailleurs pour but, a-t-on compris, de l’enterrer vivant au plus sacrant.

    À Val-d’Or, 75 % de ces contraventions crachées en rafale l’ont été à l’encontre d’Autochtones, alors que ceux-ci représentent à peine 3 % de la population. La police avait même donné un nom à cette façon de faire mortifère : l’opération Centre-Ville.

    C’était en 2015. Les temps ont-ils changé depuis ? La police affirme que oui. À sa défense, elle indique que les contraventions de ce type ont diminué de 81 %. Qu’est-ce que cela veut dire en pratique ? Dans le cas de Jerry, cette réduction de l’intensité du pilonnage par contraventions voudrait dire qu’on lui aurait enjoint de payer seulement 6500 $ plutôt que 35 000 $. Mais quand on n’a pas un sou, que ce soit 6000$ ou 600 000 $ de dettes, cela reste impossible. En gros, au lieu de l’écraser avec un tank on se contente de prendre un autobus. La misère des personnes emprisonnées pour cause de pauvreté révèle bien la pauvreté de notre pensée à leur égard.

    Taxer la misère d’une charge supplémentaire demeure pourtant monnaie courante. Pas seulement pour les Autochtones. Des cas semblables ont suscité l’indignation à Québec et à Sherbrooke ce printemps encore. Mais combien d’autres cas du genre échappent aux radars de l’actualité ?

    Pour éradiquer la pauvreté, faire la guerre aux pauvres est une stratégie qui ne date pas d’hier. De grandes campagnes d’enfermement des pauvres ont eu lieu au royaume de France en 1724, en 1750 et en 1764. Et dans la France d’aujourd’hui, le président Macron vient de s’établir en génie au registre d’un pareil mépris pour la vie : la solution générale à la misère du pays, a-t-il laissé entendre, ce serait tout bonnement d’apprendre à ne pas s’en plaindre ! Les conditions sociales ne changent pourtant pas du seul fait qu’on décrète que leurs effets doivent être abolis.

    Quelle stratégie le nouveau gouvernement de François Legault entend-il adopter pour contrer le problème criant de la pauvreté ?

    On sait que le nouveau premier ministre est opposé à l’augmentation du salaire minimum. Pour lui, insistait-il lors du débat des chefs, la situation précaire de près d’un million de Québécois s’améliorera lorsque d’autres qu’eux seront encore mieux. En un mot, François Legault croit que l’argent des possédants finit par ruisseler jusqu’aux dépossédés.

    Vieil habitué des caméras de TVA, le député caquiste François Paradis, jusqu’ici porte-parole du parti en matière de services sociaux, avait beaucoup fait jaser en 2016 pour avoir fait de la pauvreté dans sa circonscription un marchepied pour sa modeste personne. Dans une vidéo, sur fond de violon et de piano mélancoliques, le député mettait en scène deux femmes éprouvées avant de se présenter auprès d’elles dans un rôle de père Noël de composition. Le voilà offrant une journée chez le coiffeur et une dinde Butterball, puis levant son verre à leur santé à la veille des célébrations de fin d’année. Voulait-il, par ce procédé grossier, souligner aux électeurs l’importance de revoir les politiques publiques pour que des situations aussi navrantes soient chose du passé ? Nenni. Le député concluait plutôt en recommandant à ses concitoyens de donner aux banques alimentaires ! En somme, la charité privée comme solution à un problème public.

    Depuis longtemps, les banques alimentaires ne suffisent plus en ce demi-pays. Au cours des neuf dernières années, le nombre de gens forcés d’y avoir recours a augmenté de 33,7 %. Un tiers des bénéficiaires sont des enfants. De ceux qui fréquentent ces lieux, 11 % sont des gens qui touchent des revenus d’emplois. De ceux qui doivent ainsi mendigoter à manger, 8 % sont des vieillards.

    Mais le grand spectacle de la charité privée demeure plus populaire que jamais. Il sert de chambre de compensation sociale à des gens fortunés, qui s’assurent ainsi qu’on leur prête des lettres de noblesse, ce qui ajoute paradoxalement à leur capital.

    La semaine dernière encore, de puissantes entreprises s’affichaient d’un air faraud dans le cadre de leur participation prochaine à « Une nuit dans la rue », une activité de financement d’un organisme voué à lutter contre les effets d’une pauvreté qui n’est pourtant pas tombée du ciel. Ces géants du rendement croissant que sont la Financière Sun Life, Ivanhoé Cambridge, Power Corporation et autres Pfizer invitaient même la population à prendre exemple sur leur générosité autoproclamée. Pareille générosité de façade n’engage évidemment aucune réforme substantielle d’un ordre social qui préside au problème croissant de la dépossession.

     #peuples_autochtones #terres #canada #nations_premières #peuples_premiers #autochtones #guerre_aux_pauvres #violence #contraventions #pauvreté #discrimination #Centre-Ville

    • 39 mois de prison, disons à 3000 euros ou dollars par mois, ça fait 117 000 dollars ou euros + les frais administratifs et de justice.
      Quand la justice s’occupe des pauvres, ça coute un pognon dingue.

      3000 euros le mois de prison, est une estimation qui reviens souvent sur le web, je la prends, mais personnellement je penses que c’est sous estimé.

  • How mapmakers help indigenous people defend their lands
    https://www.nationalgeographic.com/culture-exploration/2018/10/indigenous-cultures-mapping-projects-reclaim-lands-columbus

    One early project in the 1990s focused on the remote Darién region of Panama. Official maps of the area contained little detail—the persistent cloud cover and dense rainforest canopy were impenetrable to the satellite imagery and aerial photos that government cartographers used to make their maps. But to the three main indigenous groups in the region, Emberá, the Wounaan, and the Guna, the land was filled with landmarks.

    The organization’s approach was simple: ask indigenous people to draw detailed maps of their lands, and then get professional cartographers to incorporate this information into modern, geographically accurate maps.

    To map the Darién, indigenous leaders selected men from communities in the region to act as surveyors. The surveyors then set out by bus, by canoe, or on foot, armed with pencils, pens, and blank sheets of manila paper to sketch the local waterways and other landmarks. In collaboration with villagers and their leaders they carefully drew maps that included things of importance to their communities that wouldn’t typically appear on government maps, like hunting and fishing grounds, or places where firewood, fruit, or medicine were gathered. They often chose to leave out cemeteries and sacred sites, preferring to keep that knowledge within their communities. The quality of these maps varies considerably, but the best of them are works of art, Chapin says (see below).

    #cartographie #cartographie_participative #territoire #peuples_autochtones

  • Mapping Out Missing and Murdered Native Women: ’I Would Want My Story to Have Meaning’ - Rewire.News

    https://rewire.news/article/2018/04/27/mapping-missing-murdered-native-women-want-story-meaning

    The cartographer behind a new atlas project hopes it will provide an indigenous perspective of the milieu surrounding and contributing to the high rates of missing and murdered Native women and girls.

    There is no reliable national collection point or method to gathering comprehensive statistics on the number of missing and murdered Native women in the United States.

    Inspired by the Cheyenne concept of “netaevananova’htsemane” (which translates to, “let us recognize ourselves again”), Annita Lucchesi is working to create a mapping tool that recognizes and honors the geographies in which missing and murdered Native women live and die.

    “Hand-drawn maps have great potential to reflect our ways of knowing,” said Lucchesi in an interview with Rewire.News.

    A recent example of this is a map Lucchesi created in preparation for the 2018 Women’s Marches. The map (shared below) features an image of a ribbon skirt, often worn as sign of respect and honor among Native women, with names of missing and murdered indigenous women incorporated into the design of skirt.

    #féminicide #états-unis #atlas #peuples_premiers #premières_nations #nations_premières #cartographie #atlas

  • The discovery of a map made by a Native American is reshaping thinking about the Lewis & Clark expedition | History News Network
    https://historynewsnetwork.org/article/168865

    An important historical map drawn by a Native American leader for renowned American expedition leaders Meriwether Lewis and William Clark was recently discovered in the Bibliotheque Nationale de France.

    “Monumental doesn’t fully cover the importance of this discovery,” says historian Clay Jenkinson. “This is easily the best-preserved of the Native American maps drawn for Lewis and Clark, and represents the most important discovery in the Lewis and Clark world since 55 letters by William Clark were discovered in a Louisville attic in the 1980s.”

    #cartographie_participative #premières_nations #nations_premières #états-unis #peuples_autochtones #cartographie
    Discovered by a University of New Mexico graduate student who was working on Native American cartography, the map was drawn by an Arikara leader named Too Né, whom Lewis and Clark met on today’s North Dakota-South Dakota border on October 8, 1804. It came to the attention of the Lewis and Clark world in 2017. This discovery is the central feature of the May issue of We Proceeded On, the peer-reviewed quarterly of the Lewis and Clark Expedition.

  • Indigenous Women Have Been Disappearing for Generations. Politicians Are Finally Starting to Notice.

    https://theintercept.com/2018/05/31/missing-and-murdered-indigenous-women

    Aux États-Unis comme au Canada

    Women on the Yakama Indian Reservation in Washington state didn’t have any particular term for the way the violent deaths and sudden disappearances of their sisters, mothers, friends, and neighbors had become woven into everyday life.

    “I didn’t know, like many, that there was a title, that there was a word for it,” said Roxanne White, who is Yakama and Nez Perce and grew up on the reservation. White has become a leader in the movement to address the disproportionate rates of homicide and missing persons cases among American Indian women, but the first time she heard the term “missing and murdered Indigenous women” was less than two years ago, at a Dakota Access pipeline resistance camp at Standing Rock. There, she met women who had traveled from Canada to speak about disappearances in First Nations to the north, where Prime Minister Justin Trudeau’s administration launched a historic national inquiry into the issue in 2016.

    #nations_premières #états-unis #canada #féminicide

    • #NotInvisible: Why are Native American women vanishing?

      The searchers rummage through the abandoned trailer, flipping over a battered couch, unfurling a stained sheet, looking for clues. It’s blistering hot and a grizzly bear lurking in the brush unleashes a menacing growl. But they can’t stop.

      Not when a loved one is still missing.

      The group moves outside into knee-deep weeds, checking out a rusted garbage can, an old washing machine — and a surprise: bones.

      Ashley HeavyRunner Loring, a 20-year-old member of the Blackfeet Nation, was last heard from around June 8, 2017. Since then her older sister, Kimberly, has been looking for her.

      She has logged about 40 searches, with family from afar sometimes using Google Earth to guide her around closed roads. She’s hiked in mountains, shouting her sister’s name. She’s trekked through fields, gingerly stepping around snakes. She’s trudged through snow, rain and mud, but she can’t cover the entire 1.5 million-acre reservation, an expanse larger than Delaware.

      “I’m the older sister. I need to do this,” says 24-year-old Kimberly, swatting away bugs, her hair matted from the heat. “I don’t want to search until I’m 80. But if I have to, I will.”

      Ashley’s disappearance is one small chapter in the unsettling story of missing and murdered Native American women and girls. No one knows precisely how many there are because some cases go unreported, others aren’t documented thoroughly and there isn’t a specific government database tracking these cases. But one U.S. senator with victims in her home state calls this an epidemic, a long-standing problem linked to inadequate resources, outright indifference and a confusing jurisdictional maze.

      Now, in the era of #MeToo, this issue is gaining political traction as an expanding activist movement focuses on Native women — a population known to experience some of the nation’s highest rates of murder, sexual violence and domestic abuse.

      “Just the fact we’re making policymakers acknowledge this is an issue that requires government response, that’s progress in itself,” says Annita Lucchesi, a cartographer and descendant of the Cheyenne who is building a database of missing and murdered indigenous women in the U.S. and Canada — a list of some 2,700 names so far.

      As her endless hunt goes on, Ashley’s sister is joined on this day by a cousin, Lissa, and four others, including a family friend armed with a rifle and pistols. They scour the trailer where two “no trespassing” signs are posted and a broken telescope looks out the kitchen window. One of Ashley’s cousins lived here, and there are reports it’s among the last places she was seen.

      “We’re following every rumor there is, even if it sounds ridiculous,” Lissa Loring says.

      This search is motivated, in part, by the family’s disappointment with the reservation police force — a common sentiment for many relatives of missing Native Americans.

      Outside, the group stumbles upon something intriguing: the bones, one small and straight, the other larger and shaped like a saddle. It’s enough to alert police, who respond in five squad cars, rumbling across the ragged field, kicking up clouds of dust. After studying the bones, one officer breaks the news: They’re much too large for a human; they could belong to a deer.

      There will be no breakthrough today. Tomorrow the searchers head to the mountains.

      _

      For many in Native American communities across the nation, the problem of missing and murdered women is deeply personal.

      “I can’t think of a single person that I know ... who doesn’t have some sort of experience,” says Ivan MacDonald, a member of the Blackfeet Nation and a filmmaker. “These women aren’t just statistics. These are grandma, these are mom. This is an aunt, this is a daughter. This is someone who was loved ... and didn’t get the justice that they so desperately needed.”

      MacDonald and his sister, Ivy, recently produced a documentary on Native American women in Montana who vanished or were killed. One story hits particularly close to home. Their 7-year-old cousin, Monica, disappeared from a reservation school in 1979. Her body was found frozen on a mountain 20 miles away, and no one has ever been arrested.

      There are many similar mysteries that follow a pattern: A woman or girl goes missing, there’s a community outcry, a search is launched, a reward may be offered. There may be a quick resolution. But often, there’s frustration with tribal police and federal authorities, and a feeling many cases aren’t handled urgently or thoroughly.

      So why does this happen? MacDonald offers his own harsh assessment.

      “It boils down to racism,” he argues. “You could sort of tie it into poverty or drug use or some of those factors ... (but) the federal government doesn’t really give a crap at the end of the day.”

      Tribal police and investigators from the federal Bureau of Indian Affairs serve as law enforcement on reservations, which are sovereign nations. But the FBI investigates certain offenses and, if there’s ample evidence, the U.S. Department of Justice prosecutes major felonies such as murder, kidnapping and rape if they happen on tribal lands.

      Former North Dakota federal prosecutor Tim Purdon calls it a “jurisdictional thicket” of overlapping authority and different laws depending on the crime, where it occurred (on a reservation or not) and whether a tribal member is the victim or perpetrator. Missing person cases on reservations can be especially tricky. Some people run away, but if a crime is suspected, it’s difficult to know how to get help.

      “Where do I go to file a missing person’s report?” Purdon asks. “Do I go to the tribal police? ... In some places they’re underfunded and undertrained. The Bureau of Indian Affairs? The FBI? They might want to help, but a missing person case without more is not a crime, so they may not be able to open an investigation. ... Do I go to one of the county sheriffs? ... If that sounds like a horribly complicated mishmash of law enforcement jurisdictions that would tremendously complicate how I would try to find help, it’s because that’s what it is.”

      Sarah Deer, a University of Kansas professor, author of a book on sexual violence in Indian Country and member of the Muscogee (Creek) Nation, offers another explanation for the missing and murdered: Native women, she says, have long been considered invisible and disposable in society, and those vulnerabilities attract predators.

      “It’s made us more of a target, particularly for the women who have addiction issues, PTSD and other kinds of maladies,” she says. “You have a very marginalized group, and the legal system doesn’t seem to take proactive attempts to protect Native women in some cases.”

      Those attitudes permeate reservations where tribal police are frequently stretched thin and lack training and families complain officers don’t take reports of missing women seriously, delaying searches in the first critical hours.

      “They almost shame the people that are reporting, (and say), ’Well, she’s out drinking. Well, she probably took up with some man,’” says Carmen O’Leary, director of the Native Women’s Society of the Great Plains. “A lot of times families internalize that kind of shame, (thinking) that it’s her fault somehow.”

      Matthew Lone Bear spent nine months looking for his older sister, Olivia — using drones and four-wheelers, fending off snakes and crisscrossing nearly a million acres, often on foot. The 32-year-old mother of five had last been seen driving a Chevy Silverado on Oct. 25, 2017, in downtown New Town, on the oil-rich terrain of North Dakota’s Fort Berthold Reservation.

      On July 31, volunteers using sonar found the truck with Olivia inside submerged in a lake less than a mile from her home. It’s a body of water that had been searched before, her brother says, but “obviously not as thoroughly, or they would have found it a long time ago.”

      Lone Bear says authorities were slow in launching their search — it took days to get underway — and didn’t get boats in the water until December, despite his frequent pleas. He’s working to develop a protocol for missing person cases for North Dakota’s tribes “that gets the red tape and bureaucracy out of the way,” he says.

      The FBI is investigating Olivia’s death. “She’s home,” her brother adds, “but how did she get there? We don’t have any of those answers.”

      Other families have been waiting for decades.

      Carolyn DeFord’s mother, Leona LeClair Kinsey, a member of the Puyallup Tribe, vanished nearly 20 years ago in La Grande, Oregon. “There was no search party. There was no, ’Let’s tear her house apart and find a clue,’” DeFord says. “I just felt hopeless and helpless.” She ended up creating her own missing person’s poster.

      “There’s no way to process the kind of loss that doesn’t stop,” says DeFord, who lives outside Tacoma, Washington. “Somebody asked me awhile back, ’What would you do if you found her? What would that mean?’... It would mean she can come home. She’s a human being who deserves to be honored and have her children and her grandchildren get to remember her and celebrate her life.”

      It’s another Native American woman whose name is attached to a federal bill aimed at addressing this issue. Savanna LaFontaine-Greywind, 22, was murdered in 2017 while eight months pregnant. Her body was found in a river, wrapped in plastic and duct tape. A neighbor in Fargo, North Dakota, cut her baby girl from her womb. The child survived and lives with her father. The neighbor, who pleaded guilty, was sentenced to life without parole; her boyfriend’s trial is set to start in September.

      In a speech on the Senate floor last fall, North Dakota Democrat Heidi Heitkamp told the stories of four other Native American women from her state whose deaths were unsolved. Displaying a giant board featuring their photos, she decried disproportionate incidences of violence that go “unnoticed, unreported or underreported.”

      Her bill, “Savanna’s Act,” aims to improve tribal access to federal crime information databases. It would also require the Department of Justice to develop a protocol to respond to cases of missing and murdered Native Americans and the federal government to provide an annual report on the numbers.

      At the end of 2017, Native Americans and Alaska Natives made up 1.8 percent of ongoing missing cases in the FBI’s National Crime Information Center database, even though they represent 0.8 percent of the U.S. population. These cases include those lingering and open from year to year, but experts say the figure is low, given that many tribes don’t have access to the database. Native women accounted for more than 0.7 percent of the missing cases — 633 in all — though they represent about 0.4 percent of the U.S. population.

      “Violence against Native American women has not been prosecuted,” Heitkamp said in an interview. “We have not really seen the urgency in closing cold cases. We haven’t seen the urgency when someone goes missing. ... We don’t have the clear lines of authority that need to be established to prevent these tragedies.”

      In August, Sen. Jon Tester, a Montana Democrat, asked the leaders of the Senate Committee on Indian Affairs to hold a hearing to address the problem.

      Lawmakers in a handful of states also are responding. In Montana, a legislative tribal relations committee has proposals for five bills to deal with missing persons. In July 2017, 22 of 72 missing girls or women — or about 30 percent — were Native American, according to Montana’s Department of Justice. But Native females comprise only 3.3 percent of the state’s population.

      It’s one of many statistics that reveal a grim reality.

      On some reservations, Native American women are murdered at a rate more than 10 times the national average and more than half of Alaska Native and Native women have experienced sexual violence at some point, according to the U.S. Justice Department. A 2016 study found more than 80 percent of Native women experience violence in their lifetimes.

      Yet another federal report on violence against women included some startling anecdotes from tribal leaders. Sadie Young Bird, who heads victim services for the Three Affiliated Tribes at Fort Berthold, described how in 1½ years, her program had dealt with five cases of murdered or missing women, resulting in 18 children losing their mothers; two cases were due to intimate partner violence.

      “Our people go missing at an alarming rate, and we would not hear about many of these cases without Facebook,” she said in the report.

      Canada has been wrestling with this issue for decades and recently extended a government inquiry that began in 2016 into missing and murdered indigenous women. A report by the Royal Canadian Mounted Police concluded that from 1980 to 2012 there were 1,181 indigenous women murdered or whose missing person cases were unresolved. Lucchesi, the researcher, says she found an additional 400 to 500 cases in her database work.

      Despite some high-profile cases in the U.S., many more get scant attention, Lucchesi adds.

      “Ashley has been the face of this movement,” she says. “But this movement started before Ashley was born. For every Ashley, there are 200 more.”

      Browning is the heart of the Blackfeet Nation, a distinctly Western town with calf-roping competitions, the occasional horseback rider ambling down the street — and a hardscrabble reality. Nearly 40 percent of the residents live in poverty. The down-and-out loiter on corners. Shuttered homes with “Meth Unit” scrawled on wooden boards convey the damage caused by drugs.

      With just about 1,000 residents, many folks are related and secrets have a way of spilling out.

      “There’s always somebody talking,” says Ashley’s cousin, Lissa, “and it seems like to us since she disappeared, everybody got quiet. I don’t know if they’re scared, but so are we. That’s why we need people to speak up.”

      Missing posters of Ashley are displayed in grocery stores and the occasional sandwich shop. They show a fresh-faced, grinning woman, flashing the peace sign. In one, she gazes into the camera, her long hair blowing in the wind.

      One of nine children, including half-siblings, Ashley had lived with her grandmother outside town. Kimberly remembers her sister as funny and feisty, the keeper of the family photo albums who always carried a camera. She learned to ride a horse before a bike and liked to whip up breakfasts of biscuits and gravy that could feed an army.

      She was interested in environmental science and was completing her studies at Blackfeet Community College, with plans to attend the University of Montana.

      Kimberly says Ashley contacted her asking for money. Days later, she was gone.

      At first, her relatives say, tribal police suggested Ashley was old enough to take off on her own. The Bureau of Indian Affairs investigated, teaming up with reservation police, and interviewed 55 people and conducted 38 searches. There are persons of interest, spokeswoman Nedra Darling says, but she wouldn’t elaborate. A $10,000 reward is being offered.

      The FBI took over the case in January after a lead steered investigators off the reservation and into another state. The agency declined comment.

      Ashley’s disappearance is just the latest trauma for the Blackfeet Nation.

      Theda New Breast, a founder of the Native Wellness Institute, has worked with Lucchesi to compile a list of missing and murdered women in the Blackfoot Confederacy — four tribes in the U.S. and Canada. Long-forgotten names are added as families break generations of silence. A few months ago, a woman revealed her grandmother had been killed in the 1950s by her husband and left in a shallow grave.

      “Everybody knew about it, but nobody talked about it,” New Breast says, and others keep coming forward — perhaps, in part, because of the #MeToo movement. “Every time I bring out the list, more women tell their secret. I think that they find their voice.”

      Though these crimes have shaken the community, “there is a tendency to be desensitized to violence,” says MacDonald, the filmmaker. “I wouldn’t call it avoidance. But if we would feel the full emotions, there would be people crying in the streets.”

      His aunt, Mabel Wells, would be among them.

      Nearly 40 years have passed since that December day when her daughter, Monica, vanished. Wells remembers every terrible moment: The police handing her Monica’s boot after it was found by a hunter and the silent scream in her head: “It’s hers! It’s hers!” Her brother describing the little girl’s coat flapping in the wind after her daughter’s body was found frozen on a mountain. The pastor’s large hands that held hers as he solemnly declared: “Monica’s with the Lord.”

      Monica’s father, Kenny Still Smoking, recalls that a medicine man told him his daughter’s abductor was a man who favored Western-style clothes and lived in a red house in a nearby town, but there was no practical way to pursue that suggestion.

      He recently visited Monica’s grave, kneeling next to a white cross peeking out from tall grass, studying his daughter’s smiling photo, cracked with age. He gently placed his palm on her name etched into a headstone. “I let her know that I’m still kicking,” he says.

      Wells visits the gravesite, too — every June 2, Monica’s birthday. She still hopes to see the perpetrator caught. “I want to sit with them and say, ‘Why? Why did you choose my daughter?’”

      Even now, she can’t help but think of Monica alone on that mountain. “I wonder if she was hollering for me, saying, ‘Mom, help!’”

      _

      Ash-lee! Ash-lee!! Ash-lee! Ash-lee!!

      Some 20 miles northwest of Browning, the searchers have navigated a rugged road lined with barren trees scorched from an old forest fire. They have a panoramic view of majestic snowcapped mountains. A woman’s stained sweater was found here months ago, making the location worthy of another search. It’s not known whether the garment may be Ashley’s.

      First Kimberly, then Lissa Loring, call Ashley’s name — in different directions. The repetition four times by each woman is a ritual designed to beckon someone’s spirit.

      Lissa says Ashley’s disappearance constantly weighs on her. “All that plays in my head is where do we look? Who’s going to tell us the next lead?”

      That weekend at the annual North American Indian Days in Browning, the family marched in a parade with a red banner honoring missing and murdered indigenous women. They wore T-shirts with an image of Ashley and the words: “We will never give up.”

      Then Ashley’s grandmother and others took to a small arena for what’s known as a blanket dance, to raise money for the search. As drums throbbed, they grasped the edges of a blue blanket. Friends stepped forward, dropping in cash, some tearfully embracing Ashley’s relatives.

      The past few days reminded Kimberly of a promise she’d made to Ashley when their mother was wrestling with substance abuse problems and the girls were briefly in a foster home. Kimberly was 8 then; Ashley was just 5.

      “’We have to stick together,’” she’d told her little sister.

      “I told her I would never leave her. And if she was going to go anywhere, I would find her.”


      https://apnews.com/cb6efc4ec93e4e92900ec99ccbcb7e05

    • Missing and Murdered Aboriginal Women: A National Operational Overview

      Executive summary

      In late 2013, the Commissioner of the RCMP initiated an RCMP-led study of reported incidents of missing and murdered Aboriginal women across all police jurisdictions in Canada.

      This report summarizes that effort and will guide Canadian Police operational decision-making on a solid foundation. It will mean more targeted crime prevention, better community engagement and enhanced accountability for criminal investigations. It will also assist operational planning from the detachment to national level. In sum, it reveals the following:

      Police-recorded incidents of Aboriginal female homicides and unresolved missing Aboriginal females in this review total 1,181 – 164 missing and 1,017 homicide victims.
      There are 225 unsolved cases of either missing or murdered Aboriginal females: 105 missing for more than 30 days as of November 4, 2013, whose cause of disappearance was categorized at the time as “unknown” or “foul play suspected” and 120 unsolved homicides between 1980 and 2012.
      The total indicates that Aboriginal women are over-represented among Canada’s murdered and missing women.
      There are similarities across all female homicides. Most homicides were committed by men and most of the perpetrators knew their victims — whether as an acquaintance or a spouse.
      The majority of all female homicides are solved (close to 90%) and there is little difference in solve rates between Aboriginal and non-Aboriginal victims.

      This report concludes that the total number of murdered and missing Aboriginal females exceeds previous public estimates. This total significantly contributes to the RCMP’s understanding of this challenge, but it represents only a first step.

      It is the RCMP’s intent to work with the originating agencies responsible for the data herein to release as much of it as possible to stakeholders. Already, the data on missing Aboriginal women has been shared with the National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains (NCMPUR), which will be liaising with policing partners to publish additional cases on the Canada’s Missing website. Ultimately, the goal is to make information more widely available after appropriate vetting. While this matter is without question a policing concern, it is also a much broader societal challenge.

      The collation of this data was completed by the RCMP and the assessments and conclusions herein are those of the RCMP alone. The report would not have been possible without the support and contribution of the Canadian Centre for Justice Statistics at Statistics Canada.

      As with any effort of such magnitude, this report needs to be caveated with a certain amount of error and imprecision. This is for a number of reasons: the period of time over which data was collected was extensive; collection by investigators means data is susceptible to human error and interpretation; inconsistency of collection of variables over the review period and across multiple data sources; and, finally, definitional challenges.

      The numbers that follow are the best available data to which the RCMP had access to at the time the information was collected. They will change as police understanding of cases evolve, but as it stands, this is the most comprehensive data that has ever been assembled by the Canadian policing community on missing and murdered Aboriginal women.

      http://www.rcmp-grc.gc.ca/en/missing-and-murdered-aboriginal-women-national-operational-overview
      #rapport

    • Ribbons of shame: Canada’s missing and murdered Indigenous women

      In Canada, Jessie Kolvin uncovers a shameful record of missing and murdered Indigenous women and girls. Examining the country’s ingrained racism, she questions whether Justin Trudeau’s government has used the issue for political gain.
      In 2017, Canada celebrated its 150th birthday. The country was ablaze with pride: mountain and prairie, metropolis and suburb, were swathed in Canadian flags bearing that distinctive red maple leaf.

      My eye was accustomed to the omnipresent crimson, so when I crossed a bridge in Toronto and saw dozens of red ribbons tied to the struts, I assumed they were another symbol of national honour and celebration.

      Positive energy imbued even the graffiti at the end of the bridge, which declared that, “Tout est possible”. I reflected that perhaps it really was possible to have a successful democracy that was progressive and inclusive and kind: Canada was living proof.

      Then my friend spoke briefly, gravely: “These are a memorial to the missing and murdered Indigenous* women.”

      In a moment, my understanding of Canada was revolutionised. I was compelled to learn about the Indigenous women and girls – believed to number around 4,000, although the number continues to rise – whose lives have been violently taken.

      No longer did the red of the ribbons represent Canadian pride; suddenly it signified Canadian shame, and Indigenous anger and blood.

      At home, I Googled: “missing and murdered Indigenous women”. It returned 416,000 results all peppered with the shorthand “MMIW”, or “MMIWG” to include girls. The existence of the acronym suggested that this was not some limited or niche concern.

      It was widespread and, now at least, firmly in the cultural and political consciousness.

      The description records that her sister, Jane, has “repeatedly called for a national inquiry into missing and murdered aboriginal women.”

      The oldest is 83, the youngest nine months. A random click yields the story of Angela Williams, a mother of three girls, who went missing in 2001 and was found dumped in a ditch beside a rural road in British Columbia.

      Another offers Tanya Jane Nepinak, who in 2011 didn’t return home after going to buy a pizza a few blocks away. A man has been charged with second-degree murder in relation to her disappearance, but her body has never been found.

      The description records that her sister, Jane, has “repeatedly called for a national inquiry into missing and murdered aboriginal women.”

      According to the Royal Canadian Mounted Police, Native American women constitute just 4.3% of the Canadian population but 16% of homicide victims. It isn’t a mystery as to why.

      Indigenous peoples are less likely than white Canadians to complete their education, more likely to be jobless, more likely to live in insecure housing, and their health – both physical and mental – is worse.

      Alcoholism and drug abuse abound, and Indigenous women are more likely to work in the sex trade. These environments breed vulnerability and violence, and violence tends to be perpetrated against women.

      Amnesty International has stated that Indigenous women in particular tend to be targeted because the “police in Canada have often failed to provide Indigenous women with an adequate standard of protection”.

      When police do intervene in Indigenous communities, they are often at best ineffectual and at worst abusive. Indigenous women are not, it appears, guaranteed their “right to life, liberty and security of the person” enshrined in the Canadian Charter of Rights and Freedoms.

      It didn’t take me long to realise that many of these problems – Indigenous women’s vulnerability, the violence perpetrated against them, the failure to achieve posthumous justice – can be partly blamed on the persistence of racism.

      Successive governments have failed to implement substantial change. Then Prime Minister Stephen Harper merely voiced what had previously been tacit when he said in 2014 that the call for an inquiry “isn’t really high on our radar”.

      If this is believable of Harper, it is much less so of his successor Justin Trudeau. With his fresh face and progressive policies, I had heralded his arrival. Many Native Americans shared my optimism.

      For Trudeau certainly talked the talk: just after achieving office, he told the Assembly of First Nations that: “It is time for a renewed, nation-to-nation relationship with First Nations peoples, one that understands that the constitutionally guaranteed rights of First Nations in Canada are not an inconvenience but rather a sacred obligation.”

      Trudeau committed to setting up a national public inquiry which would find the truth about why so many Indigenous women go missing and are murdered, and which would honour them.

      https://lacuna.org.uk/justice/ribbons-of-shame-canadas-missing-and-murdered-indigenous-women
      #disparitions #racisme #xénophobie

  • Driven from home, Philippine indigenous people long for their land | PLACE
    http://www.thisisplace.org/i/?id=09b0b6cd-b48a-4024-bb44-d28d9f91ca66

    This time feels different; we have been forced to leave our homes, and we are being told we need to give up our lands for our own good. But we cannot live like this - we belong in our ancestral lands, and we want to go back," he said.

    The Lumad in Mindanao in southern Philippines are part of nearly 17 million indigenous people in the country. They are among the poorest of minority groups, with little access to social services including education and healthcare, experts say.

    They have been caught in the middle of a five-decade old insurgency, as well as a push by logging and mining companies to tap Mindanao’s rich resources including gold, copper and nickel, after President Rodrigo Duterte said he would welcome investors.

    Their vulnerability has been exacerbated by the extension of martial law imposed in Mindanao last May by Duterte, who has called the island a “flashpoint for trouble” and atrocities by Islamist and communist rebels.

    “Duterte is waging war against defenceless indigenous people in Mindanao,” said Duphing Ogan, secretary general of indigenous peoples’ alliance Kalumaran.

    #Philippines #terres #peuples_autochtones #discriminations #évictions_forcées

  • Indigenous knowledge is critical to understanding climate change | The Seattle Times
    https://www.seattletimes.com/opinion/indigenous-knowledge-is-critical-to-understanding-climate-change

    Good science is critical to our health, ability to live full lives and community well-being. We use science to advance medicine, enhance our use of natural resources, ensure our food supply and much more. That’s why more than a million people around the world joined the March for Science in 2017 and why we are gearing up again to march for science on April 14.

    Western science is just one way of knowing. Indeed, traditional knowledge and wisdom of indigenous peoples is recognized by the United Nations for its potential to sustainably manage complex ecosystems. Yet all too often, Western science has disregarded centuries of science-based knowledge coming from Native Americans and other indigenous peoples.

    Indigenous peoples have lived in our particular locations for many generations, and we define ourselves in relation to our home environment. Our deep and long-standing relationships with the environment are unique; our very existence depends on our ability to conserve and maintain our lands and waters for future generations.

    Today, tribes, First Nations, indigenous peoples and Aboriginals are sounding a loud alarm about the impacts of climate change. Rising sea levels, broken natural systems, and increasing fire and flooding are apparent and documented.

    #science #savoirs #peuples_autochtones #nations_premières #climat #technologie

  • Une mère en deuil de Lac-Simon déplore l’absence de considération de la police

    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1094279/micheline-anichinapeo-lac-simon-commission-viens

    Signalé par Emma Walter sur son excellent fil (malheureusement sur FB).

    Les services de police ont une nouvelle fois retenu l’attention mardi matin, à la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics.

    Un texte de Thomas Deshaies

    Une citoyenne de Lac-Simon, Micheline Anichinapéo, a dénoncé le manque de considération de la police, alors qu’elle venait d’apprendre le décès de son fils.

    Le 2 février 2017, Micheline Anichinapéo reçoit un appel d’un membre de la famille de son mari, qui l’informe que l’un de ses fils a été retrouvé inconscient dans la réserve faunique La Vérendrye.

    Elle sait qu’une ambulance le transporte au Centre hospitalier de Val-d’Or et que des manœuvres de réanimation ont été effectuées.

    #nations_premières #canada

  • How Indigenous Communities Are Using Data to ‘Reframe’ Their Narratives Through Digital Storytelling · Global Voices
    https://globalvoices.org/2018/02/14/how-indigenous-communities-are-using-data-to-reframe-their-narratives-

    In 2017, Global Voices and Rising Frames started the Reframed Stories project, an ongoing, participatory digital storytelling initiative that works with community members to analyze data around media representation.

    The main objective of the Reframed Stories project is to work with indigenous communities that have been historically excluded or misrepresented in media and to help them see how they are being depicted in the news. The story initiative also provides a platform for discussion about this representation and a place where communities can respond to the coverage from their own perspectives. In the initial phase of this collaboration, the Reframed Stories’ team works with community members to analyze media data and then they create stories together.

    #nations_premières #peuples_autochtones #narrations