• Expériences vécues de la naturalisation
    http://www.laviedesidees.fr/Experiences-vecues-de-la-naturalisation.html

    Comment devient-on français ? L’enquête anthropologique menée par François Masure analyse l’effet produit par les procédures de naturalisation, articulant projet personnel et contrôle administratif, acquisition de la nationalité et expérience de la #discrimination.

    Livres & études

    / identité, #immigration, discrimination, #anthropologie

    #Livres_&_études #identité

  • Une revue des pamphlets ultra-libéraux de Townsend au 18ème, ainsi que des commentaires ultérieures de Flora Tristan. Par Annie Gouilleux chez @tranbert.

    Les pamphlets de Joseph Townsend, 1786-1788
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/04/23/townsend-1786-1788

    Nous aimerions reléguer les deux pamphlets de Townsend, avec leur arrogance, leur suffisance et leur mépris envers le peuple, dans la poubelle de l’histoire. Mais il ne fut pas le seul à penser ainsi et ces idées ont perduré. Mais le pire est la notion qui les sous-tend et qu’a bien vue Karl Polanyi : la « naturalisation » de l’infériorité supposée des pauvres, considérés comme une espèce animale que l’on peut, au mieux, domestiquer et, en toute bonne conscience, réduire à la misère abjecte dans l’intérêt du « progrès », du « développement », de la nation.

    #pamphlets #Joseph_Townsend #Flora_Tristan #libéralisme #socialisme #naturalisation #économie #philosophie #morale

  • El Congreso aprueba hoy la ley de nacionalidad para los sefardíes | España | EL PAÍS
    http://politica.elpais.com/politica/2015/03/24/actualidad/1427228176_525163.html

    Suite d’un projet incroyable qui permettra aux descendants (cachers) de l’expulsion des juifs d’Espagne à la fin du XVe siècle d’obtenir la nationalité espagnole. Naturellement, les autorités religieuses (juives !) sont requises pour « garantir » la qualité de la filiation. Une condition a été ajoutée : la connaissance de la langue, attestée par un examen.

    Les autorités espagnoles ont bien du mal à évaluer le nombre de personnes qui pourraient être concernées ; 90 000 pensent-elles. Apparemment, les « héritiers » se sont surtout manifestés en Israël, en Turquie, et au Vénézuela.

    Les critiques, pour l’heure, portent surtout sur la question linguistique, jugée discriminatoire et imposée tardivement.

    Pas une voix, naturellement, ne se lève pour s’interroger pourquoi on accorde ce droit aux descendants des juifs expulsés à cette époque, et pas aux musulmans...

    Acreditarán la condición de sefardí:
    La federación de comunidades judías de España o la comunidad judía del interesado o la autoridad rabínica del país de residencia.
    Uso del ladino u otros indicios de tradición de pertenencia a la comunidad.
    Partida de nacimiento o certificado matrimonial según las tradiciones de Castilla.
    Apellidos de linaje sefardí de origen español.

    Acreditarán la vinculación con España:
    Estudios de historia y cultura españolas, conocer el ladino, figurar en las listas de familias sefardíes protegidas por España, realizar actividades benéficas en España.
    Serán obligatorias una prueba de idiomas —salvo para los países de habla hispana— y un test de integración.

    #naturalisation

    • Pour les musulmans voir :

      عادل سعيد بشتاوي | الأمة الأندلسية الشهيدة
      http://bishtawi.com/ar/?p=658

      وسعت إسبانيا إلى تنصير الأندلسيين بالقوة وسلطت عليهم محاكم التحقيق التي احرقت أكثر من 30 ألف أندلسي وأندلسية وأوقعت عقوبات وغرامات في حق أكثر من 270 ألفاً آخرين. ولم تشهد أوروبة في القرن السادس عشر حرباً بوحشية الحرب التي شنّها الإسبان والمرتزقة على الأندلسيين خلال الثورة الكبرى (١٥٦٩-١٥٧١) فانتهت باستشهاد نحو 20 ألف أندلسي وجرح 30 ألفاً آخرين. وتحركت السلطة بعد ذلك فانتزعت ثروات الأندلسيين وأراضيهم وحتى عيالهم في واحدة من أطول عمليات النهب المنظّمة التي عرفها العالم.

  • « Le syndrome prémenstruel, je croyais que c’était une légende » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/26/syndrome-premenstruel-croyais-cetait-legende-257912

    Chez nous, en discuter est inhabituel, gênant, tendancieux. C’est le propre du sujet tabou. Cela implique de parler de règles, de sexualité féminine, voire douter d’un idéal contemporain : l’égalité homme-femme .

    De plus, la majeure partie des femmes considèrent ces troubles comme naturels. Depuis sa découverte, en 1953, des féministes réfutent la lourdeur du SPM et tentent de lancer de nouvelles terminologies, telles que ‘modifications prémenstruelles’, ‘joie prémenstruelle’, ‘expérience prémenstruelle’, ‘magnification prémenstruelle’.

    #bullshit #naturalisme
    Et les "références" aux féministes me semblent fumeuses.

    • Et avec une théorie évolutionniste en prime à la fin !

      Il faudrait suggérer à Odile Fillod de faire un commentaire sur le sujet ? :)

      Il me semble que Catherine Vidal dit généralement que les modifications hormonales de faible intensité, comme le cycle menstruel classique, sont moins « forts » que le cerveau (je schématise hein). Que ce dernier est parfaitement capable de gérer ces changements et de passer outre. Et que c’est donc probablement quelque chose que l’on apprend. C’est seulement quand il y a de très gros bouleversements, avec des prises de médicaments par exemple, que là ça peut modifier le comportement de manière « physique ».

  • Pour résorber les bouchons, un candidat britannique veut retirer aux chômeurs le droit de conduire | L’interconnexion n’est plus assurée
    http://transports.blog.lemonde.fr/2015/01/23/pour-reduire-les-bouchons-un-candidat-britannique-veut-retir

    Les embouteillages empoisonnent la vie de millions de Britanniques tous les jours, mais un responsable du parti populiste #UKIP a trouvé la parade. Il suffit d’interdire aux chômeurs de prendre le volant, explique, en substance, Lynton Yates, candidat UKIP dans la circonscription de Charnwood, située entre Leicester et Nottingham, à l’est de Birmingham.

    "Nous pourrions facilement enlever 6 millions de voitures des routes si les bénéficiaires des aides sociales ne conduisaient pas. Pourquoi ont-ils le privilège de dépenser au volant l’argent durement gagné par les contribuables, alors que ceux qui ont un travail se battent pour pouvoir continuer à rouler ?" , peut-on lire sur un tract distribué aux électeurs de cette circonscription. « When you drive, society becomes an obstacle », disait déjà le journaliste George Monbiot en 2005 (merci goalvolant pour l’info).

    Qu’ils prennent le bus ! Selon The Daily Telegraph, le candidat conclut son propos par cette remarque définitive : pour se rendre aux entretiens d’embauche, « ces gens-là n’ont qu’à prendre le bus ». (...)

    Do you want people bullied off benefits? Because that’s what’s happening
    The DWP denies it has targets, but the fact is that cruelty in the form of sanctions is visited on thousands of claimants a week
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jan/23/benefits-sanctions-bullied-dwp-claimants

    En France aussi. Ce n’est pas la première fois que des responsables politiques suggèrent, quoique moins violemment, que les personnes les plus défavorisées pourraient modifier leur manière de se déplacer [comme si ce n’était pas déjà le cas..., ndc].

    En décembre, de ce côté-ci de la Manche, un élu avait également provoqué une polémique en estimant que les plus modestes devaient « limiter leurs déplacements ». Président du syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral), Bernard Rivalta, élu (#PS) à Vénissieux, avait déclaré lors d’un entretien diffusé sur France Culture : "Quand ils n’ont pas beaucoup de moyens, il faut qu’ils ne se déplacent que dans la mesure où ils en ont besoin et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie" .

    En octobre dernier, le ministre de l’économie Emmanuel Macron avait été brocardé pour avoir estimé que, grâce à la libéralisation du secteur des autocars, « les pauvres pourront voyager plus facilement ».

    Olivier Razemon

    Revenus et transports, les idées reçues ont la vie dure :

    En France, 8 millions de pauvres ont du mal à se déplacer quotidiennement (juillet 2014)
    http://transports.blog.lemonde.fr/2014/07/08/en-france-8-millions-de-pauvres-peinent-a-se-deplacer-quotid

    #Pauvres #chômeurs #claimants #transports #activation_des_dépenses_passives #Recherche_d'emploi #naturalisation_des_inégalités #contrôle #stigmatisation #droits_sociaux_#sanction #crapules_de_luxe

  • Un projet auquel j’avais participé il y a longtemps, quand on tâtonnait pour trouver des solutions pour que des femmes analphabètes, d’un certain âge et ne parlant pas très bien le français puissent devenir citoyennes suisses... Le projet a démarré notamment avec le soutien de l’association #Camarada (—> bientôt un billet sur @visionscarto sur cette association, n’est-ce pas @reka ?) puis a été un peu pris en main par le bureau de l’intégration de #Genève...
    Et voilà le résultat, un #test sous forme de #quizz pour pouvoir accéder à la première étape du processus de #naturalisation...

    Enfin Camarada a dans les mains un outils grâce auquel pouvoir préparer les femmes qui passent dans son centre...

    Les personnes demandant la #nationalité suisse dans le canton de Genève doivent désormais répondre correctement à 40 questions sur 45 tirés au hasard sur un total de 200 questions disponibles...
    Mieux connaître la #Suisse et Genève

    Le #didacticiel suivant vous permettra d’améliorer vos connaissances sur Genève et la Suisse, ce de manière indépendante et ludique. Disponible en ligne, ce programme est divisé en 5 différents modules thématiques.

    Le #test est disponible online... si jamais vous êtes tentés de répondre aux questions...
    http://www.ge.ch/connaitre-la-suisse

    #citoyenneté

  • Deep Visual-Semantic Alignments for Generating Image Descriptions

    Stanford University researchers are using/training improved neural networks to generate descriptions of images. Recognition of objects is nothing new, but those algorithms struggle with descriptions of scenes, and that’s precisely where progress has been made here.

    Abstract

    We present a model that generates free-form natural language descriptions of image regions*. Our model leverages datasets of images and their sentence descriptions to learn about the inter-modal correspondences between text and visual data. Our approach is based on a novel combination of Convolutional Neural Networks over image regions, bidirectional Recurrent Neural Networks over sentences, and a structured objective that aligns the two modalities through a multimodal embedding. We then describe a Recurrent Neural Network architecture that uses the inferred alignments to learn to generate novel descriptions of image regions. We demonstrate the effectiveness of our alignment model with ranking experiments on Flickr8K, Flickr30K and COCO datasets, where we substantially improve on the state of the art. We then show that the sentences created by our generative model outperform retrieval baselines on the three aforementioned datasets and a new dataset of region-level annotations.

    http://cs.stanford.edu/people/karpathy/deepimagesent

    #neural_network
    #natural_language
    #image_recognition
    #AI

  • Pièces et Main d’Oeuvre ou quand le déni de leurs propres privilèges engendre des monstres.

    La dernière et pachydermique bouffée délirante de PMO, plaisamment intitulée « ceci n’est pas une femme », repose d’un bout à l’autre sur ce seul point : que l’hégémonie hétérosexiste n’existe pas, qu’il n’y a pas de rapports sociaux de domination de genre.
    Qu’il n’y a jamais à l’oeuvre, en fait de luttes de dominé-e-s, femmes, lesbiennes, homosexuelles, trans... que technolâtrie et haine de la nature, au service de la société industrielle. C’est le présupposé méprisant exposé il y a treize ans par Kacsinsky dans La Nef de Fous, poussé à son extrême.
    Kaczinsky, en effet, se contentait de hiérarchiser aliénations et dominations.
    PMO, plus conséquent, les nie purement et simplement.

    PMO donne ainsi naïvement à contempler à quoi ressemble le monde que l’on peut voir, une fois qu"on le regarde au travers du prisme négationniste des dominants.
    Il faut reconnaître que ça fait peur ! On dirait vraiment du Bruckner. Les comportements de lutte et revendication des infériorisé-e-s divers-e-s y deviennent immanquablement des monstruosités rivalisant de déraison.
    Chez PMO, les luttes des infériorisé-e-s ne peuvent jamais exister que sous cette seule forme.

    Mais aussi, il faudrait que ces mêmes dominé-e-s acceptent de débattre avec eux - sans doute pour discuter démocratiquement des termes avec lesquels PMO envisage de falsifier plus avant leurs luttes.

    Je ne résiste pas à vous proposer tout de suite, illustrant les conséquences de cette peur, de ce sanglot de l’homme blanc, quelques morceaux choisis :

    – de la pensée tellement non-essentialiste et non-homophobe estampillée PMO :

    Devenir homme ou femme est donc un fait socioculturel, un apprentissage suivant les règles du comportementalisme et peut faire l’objet d’un choix personnel. Ainsi devient-on homme ou femme (y compris dans les couples homosexuels), à force de « faire l’homme » ou de « faire la femme ». « Priez, la foi viendra. » « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » etc.

    – de citation par PMO, à l’appui de leurs thèses, ne témoignant d’aucun déni méprisant des violences masculines envers les femmes, d’aucune non-comprenance complaisante, d’aucun essentialisme crasse :

    Cependant Nancy Huston contredit Simone de Beauvoir. « Dans Le Deuxième Sexe (1949), Beauvoir réussit ce tour de passe-passe impressionnant : affirmer qu’on ne naît pas femme mais qu’on le devient, qu’au fond la femme n’existe pas mais a été construite par l’homme en tant que son autre radical… tout en prouvant le contraire à longueur de page, montrant chapitre après chapitre, que l’oppression des femmes est due à leur corps (donc à quelque chose avec quoi elles sont nées) : règles, hormones, grossesses, maternités… Si les femmes n’ont vraiment rien de particulier, le moins qu’on puisse dire est que cette bonne nouvelle devrait être plus largement propagée – auprès, notamment, des publics suivants : les guerriers sadiques et autres éventreurs qui les violent, les proxénètes qui les vendent, les clients qui les achètent, les conjoints et compagnons qui les battent… Pourquoi s’acharnent-ils sur les seules détentrices d’utérus ? C’est incompréhensible ! Il faudrait patiemment leur expliquer : un homme ferait tout aussi bien l’affaire !

    – de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue, ce n’est pas du mépris ni de l’arrogance, c’est tout le contraire : c’est du service à la clientèle :

    La formule de Simone de Beauvoir relève également de l’art.
    Il s’agit d’une figure de style appelée hyperbole qui force le trait afin de mieux se faire entendre.
    Simone de Beauvoir n’a jamais dit ni pensé que les humains naissaient asexués biologiquement. Elle a signifié dans le contexte de l’après-guerre qu’il n’existait nul destin fondé en nature vouant les femmes au foyer, ni à être subordonnées aux hommes dans quelque domaine que ce soit. Rien de plus et c’est la moindre des choses. La banalité du propos éclate si l’on rappelle que les humains, ces animaux politiques, ne naissent jamais humains : ils le deviennent. C’est-à-dire qu’ils sont d’abord des corps

    Quel professionnalisme ! En un tour de main, PMO vide avec soin de sens le propos de Beauvoir, et ne te cache pas longtemps ses raisons de le faire. La phrase suivante te rappelle à l’ordre avec une économie de mots où l’on sent bien le métier : « regarde ton corps, on voit bien que tu es une gonzesse ».

    – de résistance héroïque à ne pas céder à la facilité de la falsification et d’amalgame, résistance héroïque qui demeure la recette favorite de PMO

    [...] imposer le délire en nouvelle norme sociale, ou à se débarrasser du corps, ce qui est l’objectif ultime des transhumanistes et des cyberféministes, héritiers contemporains du dualisme manichéen

    - admirez combien sont arc-boutées les deux virgules qui encadrent « ou à se débarrasser du corps », avec quel savoir-faire ils ont été parfaitement ajustés !

    Vous avez bien lu.

    Critiquer le caractère socialisé de l’appréhension du monde par la pensée, de l’appréhension du corps par le corps, pour PMO, c’est « imposer le délire en norme sociale », c’est « se débarrasser du corps », et cela range irrémédiablement qui ose le faire parmi les transhumanistes. De même, tenir des propos féministes sur internet, c’est.... argh... du cyber féminisme ! : on voit bien que les féministes sont des alliées des machines !
    Ce sont du moins les version auxquelles semble parvenir à accéder la compréhension du ou des bas de plafond volontaire-s qui signe-nt « Pièces et main d’oeuvres », c’est aussi la version à laquelle PMO souhaiterait que nous nous en tenions.

    Je passe sur le désopilant long développement où ils essaient, sans rire, de sauver leur essentialisme en expliquant que « le matérialisme est fondé en nature », dans un irrésistible sommet d’idéalisme non-comprenant.

    Et avec ça, il voudraient qu’on ne se paie pas leur tête ?

    Ils voudraient que leur ridicule ne soit pas nommé ?

    Ils voudraient qu’on ne leur mette pas sous le nez la navrante similitude de l’essentialisme à la sauce PMO avec l’essentialisme façon Manif Pour Tous, que l’on ne mette pas en rapport l’agressif virilisme de leurs propos avec d’autres qui ont fait leurs preuves ?

    Mais nous n’avons pas encore tous des google glass sur le nez. Nous avons encore des yeux pour voir, et pour lire PMO. Même quand nous sommes d’affreux cyber-je-ne-sais-quoi qui accèdons au texte sous format pdf.

    Le problème de PMO, c’est qu’il existe des luttes féministes, lesbiennes, homosexuelles, trans, des luttes décoloniales autonomes. Des luttes qui élaborent leur discours depuis des points de vue particuliers assumés. Des luttes qui renvoient l’homme blanc hétéro à l’arrogance et au mépris que contient le discours dominant, qui est encore le sien, même lorsqu’il autorise le mariage aux couples de même sexe.

    PMO a choisi de se poser en PME, en prestataire de service sur le marché de l’émancipation.
    Si l’émancipation doit être l’oeuvre des opprimé-e-s elleux mêmes, il est à craindre que, quoi qu’elle produise, cette petite entreprise (qui semble vendre désormais des cartes postales pour la manif pour tous : quelle provoc désopilante !) n’ait jamais aucune pièce et main d’oeuvre à facturer à personne.

    Si vous en voulez plus :

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=539

    #homophobie
    #hétérosexisme
    #privilège_masculin
    #Ceci_n'est_pas_une_femme
    #PiècesetmaindOeuvre
    #PMO
    #mecsplication
    #déni
    #positiondominante
    #patriarcat
    #rapports_sociaux_de_domination
    #non-comprenants
    #cyberféminisme
    #essentialisme
    #naturalisme
    #masculinisme
    #Nancy_Huston
    #Simone_de_Beauvoir
    #féminisme
    #manif_pour_tous
    #sanglot_de_l_homme_blanc

    • merci pour ce travail argumenté.
      C’est intéressant et riche, même si de mon côté je me sens plutôt en phase avec le féminisme de Nancy Huston en général (je considère que la culture accentue les stéréotypes issus de la nature, que la réalité n’est ni 100% culturelle, ni 100% essentialiste, mais entre les deux).
      Dans le cas présent, si comme PMO je pense parfois que certains queers « ne supportent pas plus que les Catholiques du XIXe siècle, l’idée d’avoir eu des singes pour ancêtres, simplement ils mettent la Société à la place de Dieu ou de l’évolution. », je trouve le ton de PMO abject, homophobe, condescendant et réac.
      Je ne me reconnais pas du tout dans leur démarche qui une fois encore veut pourfendre le féminisme à cause de sa prétendue rivalité avec la lutte des classes...
      Voilà pour ma position générale.

      Je réagis spécifiquement à ce passage ici :

      de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue

      ,
      Autant je suis d’accord pour être vigilant sur les phénomène de mecsplication en général, je peux moi-même m’y adonner parfois et je suis content qu’on me le signale, mais là il me semble que l’argument est infondé : si en tant que commentateur masculin on ne peut plus aborder et critiquer les thèses de Simone de Beauvoir cela me met vraiment mal à l’aise (je parle de la forme du débat, sur le fond je ne suis pas trop d’accord avec PMO). J’ai l’impression qu’on tombe là dans une forme d’effacement sexiste, de « galanterie » condescendante /infantilisante pour les femmes, un peu comme quand je demande à mon ainé de se taire pour laisser parler mon plus jeune fils afin que ce dernier comble son retard en communication.
      Je ne dis pas ça par esprit de polémique, mais vraiment parce que ça me semble important pour maintenir un débat de qualité.
      C’est ma perception, je peux me tromper.

    • Le problème n’est pas de pouvoir, ou non, critiquer Simone de Beauvoir, mais bien de voir ce que contient ladite critique.

      A moi aussi, il m’arrive de mecspliquer. Mais quand on me le dit, je la ferme, et j’écoute.

      Chez PMO, c’est depuis longtemps une autre histoire.

    • Extraits de cet humoristique pamphlet

      Notre destin sexuel est tranché dès la fécondation.

      Le besoin de se rassurer à ce point sur la nature biologique de son sexe, et surtout sur son destin, est risible, je préfère croire à une bonne névrose qu’à une position philosophique, voire politique, c’est indigeste de prétention et d’erreurs. La peur de la castration, cette terreur psychotique au commande du schéma social traditionaliste occulte toute capacité à modifier leur vision figé du monde. Ils en arrivent à affirmer vraiment n’importe quoi. Il n’y a pas si longtemps, Sarkozy sortait le même type d’inepties en affirmant que l’homosexualité était innée, mais bon, lui au moins on savait que c’était un crétin.

      Il est normal que « la mode », aux mains de l’élite gay et lesbienne promeuve les morphologies qui flattent ses désirs, et auxquelles la masse des clients et suiveurs hétérosexuels s’empressent de se conformer. Il est non moins normal que ses objectifs fusionnent avec ceux de la chirurgie esthétique, des biotechnologies et de « l’augmentation » technologique qui permettent la fabrication et la vente de ces « morphologies idéales ».

      Quant à X, le chromosome femelle, il n’a cessé au contraire de se renforcer grâce aux doubles X des « individus femelles », qui « ont conservé la possibilité de se recombiner entre eux – et de s’autoréparer. » Il « comporte de nombreux gènes essentiels à la spermatogenèse : un rôle qu’on n’attendait pas forcément de ce chromosome. (...) Ainsi le X humain compte 340 gènes uniquement actifs dans le testicule. » Et la généticienne Jenny Graves d’en conclure « que le Y n’est plus indispensable pour assurer ces fonctions « mâles ». » Bon débarras, tiens !... Et prends ça dans les couilles, vieux chromosome patriarcal hétéronormé !

      #complexe_de_castration #masculinisme

      @aude_v revient vite ! J’arrête là ma lecture parce que c’est vraiment trop lamentable, poubelle hop.

    • @Mona

      merci pour ce rappel.
      Il est bien cruel pour PMO de se voir cité, ou de voir ainsi précisé sur quel genre de sources ses ébouriffantes « enquêtes » à charge reposent.

      Je me suis donc plongé un peu plus dans la version PMO de « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».

      Il est impressionnant, et navra,nt aussi, de voir ce qui fut quand même une entreprise de production de critique anti-industrielle, basculer cul par dessus tête dans le plus arrogant délire masculiniste.

      Il y avait Zemmour, Soral, Finklielkraut, Bruckner, la manif pour tous...

      Ils ne sont plus seuls à affronter courageusement la conspiration de la théorie du gender ourdie par le lobby Queer, la cinquième colonne des cyberféministes et des gays et lesbiennes, la haine de la nature, de la normalité et des hommes blancs hétérosexuels, et l’abolition des différences au service de la domination et du merchandising industriel, etc.

      Ils ont maintenant ouvertement le soutien « libertaire » de PMO.

      #Les_hommes_viennent_de_Mars_les_femmes_viennent_de_Vénus

    • Oui @mona, ça fait très mal de voir Nancy Huston sombrer ainsi dans le vieil archaïsme de vénus et mars. Il faut dire que pour « sexes et races » son co-écrivain est capable de nous expliquer le #gène_du_hlm !

      00:04:00:00

      Les enfants de personnes qui vivent en HLM en général ils vont vivre en HLM, les enfants de personne qui vivent dans des chateaux en général ils vivent dans des chateaux. Donc le type d’habitation est aussi héritable.

      On pourrait éventuellement l’entendre si il parlait du poids du déterminisme social, mais non, pas du tout, c’est dans une conférence qui se targue d’expliquer « La sélection naturelle » !

      http://pedago.ac-clermont.fr/video/2009_svt/svt_09_8_raymond.html

    • @aude_v Mon point de vue et qu’il vaut mieux s’encourager à dénoncer ce genre de discours plutôt que rester seul·e à se désespérer de la bêtise. À propos de PMO, ils ont perdu leur crédit depuis déjà plusieurs années à force de se croire unique et géniaux et à chier sur leurs soutiens, ça n’empêche pas de considérer le pavé de questions qu’ils ont lancé contre la techno et les nanos comme plus que nécessaire, mais apparemment ils ne sont pas bons sur tous les sujets …

    • J’ai lu aussi ce texte de PMO (enfin, une partie parce que c’est atrocement long). La première chose qui m’a marquée, c’est que c’est pratiquement incompréhensible. A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité. En tout cas, je passais tout mon temps à essayer de départager ironie et sérieux sans y arriver. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait arrêter de lire.

      Mais je pense aussi qu’ils feraient mieux de s’en tenir à la lutte contre les nanotechnologies, les puces RFID et le nucléaire. Quand ils commencent à s’attaquer au genre et aux questions qui gravitent autour, ils sont consternants.

      J’ai écrit pour PMO il y a quelques années (j’en suis d’ailleurs assez fière) donc je les connais un peu « en vrai ». Je ne les reconnais pas dans ce texte ; à mes yeux c’est incompréhensible.

    • @Philomenne

      j’ai eu l’occasion de côtoyer quelques futurs PMO avant qu’ils ne fassent PMO, autour de questions anti-industrielles.
      Bien qu’ils n’aient tenu que ces toutes dernières années à surenchérir dans l’inacceptable parmi leurs publications, je dois dire que j’y ai alors retrouvé, certes en bien pire, un virilisme et une forme de suffisance autoritaire qu’il m’avait déjà été pénible d’y rencontrer il y a plus de dix ans, et qui avaient déjà suffi à faire tourner court toute perspective d’action commune.

      A croire que depuis 2012, la mise en scène politicienne autour du mariage pour tous a pu provoquer chez certains le brusque mûrissement d’un vieil abcès masculiniste.

      J’ai essayé il y a un mois de proposer quelques pistes pour comprendre cela, et pour en retirer quelque chose aussi :
      http://seenthis.net/messages/299787

      Le sujet me semble amplement mériter d’être discuté.

      Je ne pense pas que la moindre espèce de complaisance naturaliste - de celle où se répand PMO sitôt que la question du genre est abordée - puisse fournir une quelconque assise à la plus modeste ambition de critique de la « société industrielle ».
      (mais je ne cache pas que je suis plus que réservé sur la possible pertinence d’un concept aussi inséparable d’un affligeant fond de naturalisme que celui d’ « artifice » et d’ « artificiel » - qui suppose qu’une part de nos actes, produits, comportements et réalisations seraient ou pourraient être qualifiés de"naturels")

    • Sans vouloir troller la discussion, permettez moi de compléter la boutade de @touti sur Raymond.

      Oui compte tenu de notre contexte de civilisation, parler de la couleur de peau des humains pour enseigner la génétique est au pire provocateur au mieux maladroit. Dans l’absolu la teneur biologique en mélamine ne devrait pas conduire notre cerveau à y associer le spectre terrifiant de la hiérarchisation des « races », mais comme beaucoup j’ai ce réflexe.

      Pour avoir déjà lu attentivement sa tribune dans le Monde avec N.Huston et re-mentionné par @Mona, je comprends sa position, je le pense de bonne foi, et je partage son point de vue philosophique (cf discussions seenthis antérieures), que je résume en disant qu’il est préférable de ne pas instrumentaliser la science au profit d’une cause philosophique et réciproquement, aussi bien pour construire des discours que pour imposer des tabous.

      Je comprends qu’un généticien regrette qu’on lui interdise de manipuler le concept de « race » pour les humains, à cause des catastrophes sociales qui y sont liées, tout comme on pourrait interdire au physicien de nommer les atomes des métaux lourds radioactifs au motif que ça a conduit à Hiroshima.

      Pour ce qui est de sa conférence mise en lien, à part cette illustration peu inspirée sur la mélamine, je ne vois pas pour le reste ce qui est choquant ou risible.
      Il ne parle bien sûr pas du gène du hlm.
      Il évoque cette image simpliste du logement pour expliquer les mécanismes d’évolution. Il n’est pas là pour causer de sociologie, il parle juste de
      « un caractère culturel héritable »
      pour expliquer que « les caractères culturels peuvent aussi évoluer »

      Ensuite dans la suite de la conférence, il évoque d’autres sujets qui peuvent intéresser les lecteurs de seenthis
      – la résistance des moustiques aux insecticides sur la cote languedocienne
      – la résistance des bactéries aux antibiotiques
      – la tolérance au lactose chez les humains

      Je tenais donc à donner un autre son de cloche que celui de Touti parce que je n’ai pas du tout la même interprétation et je trouve injuste qu’il soit discrédité de cette façon. Pas facile de rester jusqu’au bout de la conférence tant son élocution est laborieuse et sa toux désagréable, mais sauf erreur de compréhension de ma part, son travail est respectable.

    • @petit-écran_de_fumée

      Il me semble qu’il ne s’agit pas « d’interdire » l’usage du mot race à cause des catastrophes passées",

      Mais de comprendre comment l’idée de race, qui est, comme toute idée un produit de consciences humaines, et non une donnée immédiate qui nous aurait précédé dans le monde, attendant que nous l’y découvrions, participe pleinement d’un système de rapports sociaux de domination « de races ». Un système institutionnel, dans lequel nous sommes tous pris, et qui fournit une structure « spontanée » de pensée à tous.
      Ce qui est navrant, c’est de lire des imbécilités, assénées avec l’aplomb qui va avec les imbécilités, comme dans l’article de N. Huston : « Sexes et races, deux réalités ». Ce sont la les propos de personnes qui, à un moment ou un autre, ne se posent pas de questions à propos des mots avec lesquels elles pensent, ne s’interrogent pas sur la provenance de la matière même de leur propre pensée.
      Il y a là une forme de superficialité, de fumisterie intellectuelle ; au mieux, une forme de candeur innocente qui pourrait être touchante, si ces personnes ne se trouvaient pas investies de prestige et d’autorité, et si les mots en question ne se trouvaient pas au coeur de rapports sociaux de domination bien présents.
      Le problème du mot race n’est pas qu’il pourrait être employé par « un raciste », qu’il constituerait un danger potentiel : un tel concept, un tel mot est à la fois le produit et le promoteur, la justification en nature, l’essentialisation de rapports sociaux de domination existants, réèls, actuels.
      Si les rapports de domination de race ou de sexe n’ont rien d’hypothétique, il n’ont rien de naturel non plus.

      Sinon, on peut aller lire sur ce sujet des gens passionnants, patients et pédagogues

      comme Odile Fillod, et son blog Allodoxia
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/sexe-genre

      ou le blog « Uneheurede peine » :
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/05/la-volonte-de-parler-tout-prix-de-race.html

      Quand les adversaires d’un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s’inquiéter. Pas d’exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec une tribune de Nancy Huston et Michel Raymond dans le Monde visant à affirmer la pertinence des races et des sexes. Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d’autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu’ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Parce que sur le plan strictement logique, leur argumentation ne tient pas : si « sexes » et « races » désignent des classes logiques, ce n’est pas ce qu’ils montrent ici.

      Tenez, PMO aurait mieux fait d’aller lire un peu ces deux excellents auteurs :

      Qu’on le veuille ou non, s’il y a des femmes avec des pénis et des hommes avec des vagins, ce n’est pas parce qu’ils « refusent » la réalité biologique, c’est parce que nous tous n’utilisons pas cette « réalité biologique » comme la réalité pertinente pour savoir ce qu’est un homme ou une femme. Et nous avons bien raison : nous ne sommes pas tous des médecins en train de soigner des utérus, et nous avons bien d’autres problèmes à régler. Et c’est pour cela que, dans nos interactions quotidiennes, nous utilisons le genre et non le sexe... Les scientifiques n’ont fait que poser le mot « genre » sur quelque chose que les individus utilisent depuis toujours lorsqu’ils sont pris conscience que cette chose était bien différente des chromosomes des personnes ;

      Mais faut-il en comprendre que Huston et Raymond suggèrent que c’est la même chose pour les « races » ? Que les différences biologiques entre des sous-groupes qu’ils se gardent bien de désigner expliquent les différences de positions sociales ? C’est finalement peut-être cela qui est en jeu. C’est peut-être ce qui se cache derrière leurs formules creuses comme « Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie »... C’est peut-être ce qui se cache derrière des imbécilités comme l’assimilation des travaux sur le genre (idéologiquement renommés « théorie du genre ») à la formule « on décide de notre propre sort », remarque aberrante pour des travaux qui s’intéressent à la question de la domination... C’est peut-être ce qui se cache derrière cette volonté de parler à tout prix de « race ».

      ça leur aurait pris moins de temps, et ça leur aurait épargné l’embarras durable d’avoir signé de leur nom les imbécilités navrantes, délirantes, agressives et hostiles aux femmes, lesbiennes, trans et homos, publiées sous le titre « Ceci n’est pas une femme »

      #Odile_Fillod
      #Allodoxia
      #Uneheuredepeine

    • Sexe, race et réalité : réponse à Nancy Huston et Michel Raymond
      Christine DETREZ sociologue, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure de Lyon et Régis MEYRAN anthropologue, chercheur associé au Lirces (Nice-Sophia antipolis)
      http://www.liberation.fr/culture/2013/05/27/sexe-race-et-realite-reponse-a-nancy-huston-et-michel-raymond_906078

      Enfin, dans les colloques scientifiques qui ont jalonné le XXe siècle, personne n’est jamais arrivé à un quelconque consensus sur la notion de race, laquelle a été régulièrement remise en question par les esprits les plus éminents, de Paul Topinard (1891) à Henri Neuville (1936) en passant par Franz Boas (1911).

      Stephen Jay Gould affirmait dès 1977 : « Quelle preuve directe avons-nous que le comportement social humain est sous le contrôle des gènes ? Pour le moment, la réponse est : aucune. »

    • A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité.

      @philomenne Carrément ! Tu mets là un doigt sur un truc que j’ai ressenti aussi et que je n’arrivais pas à mettre à jour. Un livre entier ou une brochure entière avec presque que de l’ironie, des sortes de « private jokes » entrecoupées de citations, c’est incompréhensible. C’est pas de l’argumentation, c’est pas de la rhétorique, ça ne percute plus du tout comme du boulot « journalistique » qu’ils ont pu faire sur d’autres sujets, quand bien même il y avait des piques insérées dedans.

    • Ce qui est le plus désolant dans cette histoire, c’est que quand j’ai croisé PMO à Lyon, lui expliquait qu’illes bossaient à deux et pas dans un collectif plus large pour pouvoir aller à leur rythme, vite et fort. Personne « sur la banquette arrière ». Ben maintenant la signature au (masculin) singulier profite de la réputation due à un impeccable travail de doc et d’écriture à deux ou plus pour diffuser cette merde.

      @ Aude V : Tu confirmes donc ce que je pensais. Quand je les ai rencontrés à Quimper, ils étaient deux. J’ai demandé combien il y avait de membres chez PMO et ils ont refusé de répondre. J’ai illico soupçonné qu’ils n’étaient en réalité que deux (Monsieur et Madame, en couple, en fait). Je me demande si le problème ne serait pas tout simplement qu’il y a eu rupture entre les deux et que Monsieur aurait eu la garde de la signature PMO ou quelque chose comme ça. Je peux me tromper mais intuitivement, c’est l’impression que ça me donne.

      Je suis d’accord pour dire que ça ne mérite même pas une lecture exhaustive et encore moins une réponse.

      @ RastaPopoulos et Koldobika : Oui, ils écrivent pour eux, c’est aussi ma sensation. Pour eux ou pour un « entre soi », c’est-à-dire des gens qui penseraient déjà comme eux. D’où cette accumulation de sous-entendus, d’allusions et l’ironie systématique. Mais ça n’a plus rien à voir avec l’exercice de journaliste critique qu’ils pratiquaient avant. (Ce qui étaye l’intuition dont je parlais précédemment, puisque des deux, c’est Madame qui était journaliste.)

      Pour moi, à moins qu’ils ne se ressaisissent très vite, PMO signe sa fin. Et ça me rend triste parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens pour faire le travail qu’ils faisaient. Si j’ai souvent tiqué sur le style, j’ai beaucoup apprécié le fond. Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant.

    • Haha @philomenne, pour l’histoire de couple j’ai pensé mot pour mot à la même chose, mais je me suis dit que ça ne se faisait pas d’insinuer des trucs comme ça… :)

      Je me rappelle que c’est un point qu’a évoqué Michéa dans plusieurs de ses livres et interviews, le fait qu’un certain nombre de militant⋅e ont des positions extrêmes influencées par leurs névroses personnelles. Mais bon, on ne peut pas trop expliquer là sans savoir…

      Sinon oui : « Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant. »

    • Je ne comprends toujours pas comment on peut « estimer » (ou avoir estimé) PMO... (et pas non plus en quoi le #réac Michéa peut aider)

      – Responsabilité et autonomie dans le catéchisme antitechnologie
      http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/11/responsabilite-et-autonomie-dans-le-catechisme-antitechnolog

      Faire la morale au nom de « la nature », c’est bien de ça qu’il est question non ?

      La Nature humaine : une illusion occidentale, Marshall Sahlins
      Réflexions sur l’histoire des concepts de hiérarchie et d’égalité, sur la sublimation de l’anarchie en Occident, et essais de comparaison avec d’autres conceptions de la condition humaine
      http://www.lyber-eclat.net/lyber/sahlins/nature1.html

    • Retour sur le passage d’Alexis Escudero à Paris et son livre « la reproduction artificielle de l’humain »

      http://paris-luttes.info/alexis-escudero-masculiniste-et#nh3

      Mardi 28 octobre, Alexis Escudero, proche du groupe Pièce et Main d’Oeuvre (PMO), était de passage à Paris, à la librairie le Monte-en-l’air pour présenter son livre La reproduction artificielle de l’humain. Sur un mur attenant à la librairie, un tag était fraîchement écrit : « PMO homophobe dégage » .

    • Par contre à la fin :

      revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA (qui rappelons le est un don de sperme)

      Ben non, carrément pas. C’est pas juste ça « la PMA » (LES en vérité). Et c’est bien pour ça qu’il y a effectivement des critiques à faire de certaines PMA (une bonne partie en fait, car seulement une petite partie pourrait être « autonomisé »).

      Ça me dérange que certains tracts ou articles sur internet qui critiquent le livre, font eux aussi des amalgames, des mauvaises citations. Enfin, ça me dérange quand ce sont des gens avec qui je pourrais être d’accord (càd pas les libérales, libéraux, mais celleux qui ont aussi en parallèle une approche de critique techno).

  • Aujourd’hui, à Venise, j’entends une conversation (en français) entre un enfant et sa maman... je n’entends pas le début, mais à un moment donné l’enfant (9 ans ?) dit :
    « Je lui ai dit que moi aussi je suis suisse, car je suis né en Suisse »
    Et sa maman répond :
    « Non, tu n’es pas suisse, pour être suisse, il faut se naturaliser, pour l’instant t’es seulement italien »

    Eh, oui, hélas... et pourtant, l’idée de l’enfant est bien légitime...
    #naturalisation #citoyenneté

  • La PMA n’est pas naturelle, le couple hétérosexuel et ses enfants biologiques non plus

    http://larotative.info/la-pma-n-est-pas-naturelle-le.html

    Il y a quelques temps, un article intitulé Ni Manif pour tous, ni reproduction artificielle de l’humain était publié sur la Rotative (ainsi que sur d’autres sites). Cette tribune, signée par Alexis Escudero et @pmo, semble avoir pour vocation l’amorce d’un débat autour de la procréation médicalement assistée (PMA). C’est là le seul point avec lequel nous nous accordons avec les auteurs de l’article : un débat sur le sujet est nécessaire. Voici donc quelques éléments de réflexion.

    A l’heure actuelle, en France, la PMA est ouverte aux couples hétérosexuels infertiles ou porteurs d’une maladie grave susceptible d’être transmise à l’enfant. L’objectif est de pallier à une impossibilité physique à concevoir par le biais de différentes techniques médicales (stimulation ovarienne, insémination artificielle avec spermatozoïdes du conjoint ou ceux d’un donneur, fécondation in vitro). C’est une procédure longue, fortement médicalisée, souvent douloureuse physiquement et/ou psychiquement et qui se solde fréquemment par un échec ou un abandon de la procédure [1].

    La PMA n’est donc pas exactement une solution miracle et peu fatigante destinée uniquement à la caste des bourgeois riches et eugénistes pressés d’obtenir l’enfant idéal par catalogue et aucune femme n’y a recours parce qu’elle trouve cela plus agréable que d’avoir une relation sexuelle avec son conjoint. Si des dérives eugénistes existent, elles ne justifient ni de généraliser hâtivement sur des situations complexes, ni de mépriser les souffrances de personnes qui ont été contraintes de recourir à cette béquille technologique (béquille qui est plutôt une jambe de bois c’est-à-dire, pour ceux qui y ont recours, un truc bancal et bourré d’échardes).

    (...)

    Il y a longtemps que la procréation n’est plus un phénomène naturel. Les femmes ont lutté et continuent de se battre pour le droit à l’avortement, à la contraception, pour la liberté d’être autre chose que des matrices fécondables et fécondées, pour la possibilité d’exister. Il est parfaitement valable de s’opposer à la toute puissance que l’industrie, notamment pharmacologique, tente d’exercer sur nos corps et nos vies. Mais refuser la pilule parce qu’elle produit des déchets toxiques et provoque la féminisation de la population ou refuser la PMA parce qu’elle suppose l’utilisation de la génétique, c’est prôner un retour en arrière dangereux au lieu d’envisager une réappropriation des outils confisqués par l’industrie pharmaceutique [5].

    En matière de parentalité, rien n’est naturel [6]. Faire des enfants au sein d’un couple hétérosexuel, les élever, les aimer et en tirer une satisfaction suprême ; c’est une injonction sociale, pas le rêve uniformément partagé de l’espèce humaine. Il s’agit donc là d’un construit social, d’un fait culturel. Si de nombreuses personnes souffrent du fait de ne pas pouvoir avoir d’enfants et dramatisent leur stérilité ou si d’autres ont sans cesse besoin d’expliquer qu’elles n’ont pas envie d’en avoir et que cela ne fait pas d’elles des êtres égoïstes, c’est aussi parce qu’on nous intime quotidiennement l’ordre de procréer pour être des êtres épanouis et qui se réalisent (en ce sens le fameux « désir d’enfant » dont nous rebat les oreilles n’est pas une aspiration biologique et personnelle mais une réponse socialement construite à une injonction culturelle).

    #procréation #contraception #pma #naturalisme

    • Progresser c’est accepter que certaines personnes souhaitent avoir des enfants avec lesquels ils ont un lien biologique, que d’autres préfèrent l’adoption, que d’autres encore ne veulent pas d’enfant. Séparer ces comportements entre ceux qui seraient naturels et ceux qui seraient culturels pour sous-entendre que les premiers sont bons et les seconds mauvais, que cela soit au nom du refus de la tyrannie technologique ou d’une quelconque morale religieuse est tout aussi réactionnaire et, surtout, dangereux.

      Libéralisme individualiste (première phrase) contre réactionnaire rétrograde (deuxième phrase). On est pas sorti de l’auberge avec une réflexion aussi pauvre… Surtout en mettant la critique techno au même plan que la morale religieuse…

      Franchement, vous le savez depuis juin, moi aussi j’ai des critiques sur le livre, mais là cet article, pour l’instant après deux lectures, il me parait assez naze.

      Comme si tous choix personnels restaient conscrits à une sphère privée ou locale… Certains choix personnels ont en effet une portée réduite. Mais d’autres impliquent la société entière, et parmi ceux-ci il faut (démocratiquement, espère-t-on) faire la balance entre ce que ça nous apporte ou retire à tou⋅te⋅s. Ce sont des choix de sociétés : ça s’appelle faire de la politique, en gros. Donc non, ce n’est pas juste une histoire de « telle personne veut faire ceci, telle personne veut faire cela ».

    • @rastapopoulos @aude_v : vous voulez pas écrire un petit article sur le sujet ? (je sais qu’il y en a de prévus ou déjà parus dans @lan02, mais on peut pas pour l’instant les verser au débat). Ces questions agitent beaucoup les mouvements libertaires de différentes villes, ce serait vraiment intéressant (nécessaire) d’avoir votre point de vue.

      D’accord avec le point de vue des choix politiques, c’est le même qui me questionne sur l’usage des drones ou de la robotique dans l’espace public.

    • Ce texte se veut une réponse à la publication d’un tract contre la manif pour tous et contre la reproduction artificielle de l’humain par Escudero et PMO. Il multiplie les critiques de mauvaise foi, caricature les propos des auteurs pour mieux les attaquer, et répond à côté de la plaque. Démontage en 4 points, citations à l’appui.

      1- « La PMA n’est donc pas exactement une solution miracle et peu fatigante destinée uniquement à la caste des bourgeois riches et eugénistes pressés d’obtenir l’enfant idéal par catalogue et aucune femme n’y a recours parce qu’elle trouve cela plus agréable que d’avoir une relation sexuelle avec son conjoint. Si des dérives eugénistes existent, elles ne justifient ni de généraliser hâtivement sur des situations complexes, ni de mépriser les souffrances de personnes qui ont été contraintes de recourir à cette béquille technologique »

      PMO ou Escudero n’ont jamais prétendu que la PMA était une partie de plaisir. Dans le livre d’Escudero, on trouve notamment ce témoignage :

      « J’ai deux enfants, deux bébés nés par ICSI (fécondation in vitro [FIV] avec injection intracytoplasmique de spermatozoïdes) nés en 2008 et 2011. Mon parcours d’AMP a commencé en 2004 et j’ai eu mon premier enfant au bout de 11 tentatives : 5 inséminations, 1 FIV qui n’a pas produit d’embryon, 5 ICSI. Au fil des mois, l’AMP c’est une vie rétrécie, rythmée par les injections quotidiennes, les prises de sang, les transferts et les règles qui, inéluctablement, arrivent. Les règles peuvent arriver n’importe quand, avant un rendez-vous professionnel important, un 31 décembre chez des copains, et c’est à chaque fois un chagrin sans nom. Chaque jour de règles est une punition. »

      Et cette citation d’Agacinski :

      « Dans bien des pays où prospère l’industrie des bébés, on laisse largement dans l’ombre le fait que le “don d’ovocyte” n’a rien d’une partie de plaisir : il suppose d’abord un blocage des ovaires grâce à un traitement spécial (leuroprolide) qui peut provoquer des effets secondaires, comme la tacchycardie ou la baisse de densité osseuse. On pratique ensuite des injections quotidiennes pendant au moins dix jours pour stimuler les ovaires et produire suffisamment d’ovocytes (une femme n’en délivre normalement qu’un par cycle). Ce traitement est dangereux puisqu’il est capable de provoquer un syndrome d’hyperstimulation ovarienne (OHSS) dont les formes peuvent être légères, mais aussi sévères, voire mortelles. Les femmes qui subissent ce traitement à des fins personnelles, pour augmenter une fertilité insuffisante ou dans le cadre d’une fécondation in vitro, ne cherchent pas à obtenir plus de 7 ou 8 ovocytes, mais celles qui vont vendre leurs cellules à Kiev ou à Chypre savent qu’elles auront droit à une prime si elles produisent davantage. »

      D’ailleurs, pour certaines camarades féministes le fait que ces souffrances soient toujours supportées par des femmes, et infligées par une institution médicale patriarcale constitue à lui seul un réquisitoire contre la reproduction artificielle.

      –—

      2- « Mais refuser la pilule parce qu’elle produit des déchets toxiques et provoque la féminisation de la population ou refuser la PMA parce qu’elle suppose l’utilisation de la génétique, c’est prôner un retour en arrière dangereux au lieu d’envisager une réappropriation des outils confisqués par l’industrie pharmaceutique. »

      Ni PMO ni Escudero n’ont prétendu qu’il fallait refuser la pilule parce qu’elle provoquerait la féminisation de la population. Escudero mentionne les hormones de synthèse « utilisées chez l’humain (traitements médicaux, traitements de l’infertilité), mais surtout dans l’élevage industriel. » Il n’est pas question de la pilule. Et pour cause, l’article cité en source et intitulé : « Are Oral Contraceptives a Significant Contributor to the Estrogenicity of Drinking Water ? » explique justement que la pilule n’a qu’une influence négligeable dans la pollution hormonale. Ce sont – si l’on en croit cette étude - les hormones utilisées dans l’élevage qui posent problème.

      Venons en à la « réappropriation des outils confisqués par l’industrie pharmaceutique ». Si vous parlez de l’insémination artificielle : allons-y gaiement : c’est la technique du pot de yaourt et sa médicalisation est une aberration. Escudero n’y est a priori pas opposé puisqu’il précise en introduction que l’insémination à domicile n’est pas la PMA. En revanche, je vous souhaite bien du courage pour vous réapproprier la fécondation in vitro. Précisons d’abord que ces outils n’ont jamais été « confisqués » par l’industrie pharmaceutique : ils ont été pensés et mis au point par elle pour elle. Ils n’ont jamais été à la portée des sans pouvoir. La FIV et le diagnostic pré-implantatoire nécessitent des laboratoires, des outils technologiques, des savoir-faire qui ne sont pas appropriables par le commun des mortels. Ils nous condamnent à la soumission aux experts pour pouvoir procréer. Des experts en blouse blanche, généralement masculins, et qui au final prendront toujours les décisions à la place des couples, et des femmes en particulier.

      –—

      3- En matière de parentalité, rien n’est naturel. Faire des enfants au sein d’un couple hétérosexuel, les élever, les aimer et en tirer une satisfaction suprême ; c’est une injonction sociale, pas le rêve uniformément partagé de l’espèce humaine. Il s’agit donc là d’un construit social, d’un fait culturel. Si de nombreuses personnes souffrent du fait de ne pas pouvoir avoir d’enfants et dramatisent leur stérilité ou si d’autres ont sans cesse besoin d’expliquer qu’elles n’ont pas envie d’en avoir et que cela ne fait pas d’elles des êtres égoïstes, c’est aussi parce qu’on nous intime quotidiennement l’ordre de procréer pour être des êtres épanouis et qui se réalisent (en ce sens le fameux « désir d’enfant » dont nous rebat les oreilles n’est pas une aspiration biologique et personnelle mais une réponse socialement construite à une injonction culturelle).

      Vous laissez entendre que PMO et Escudero ignorent cela. Mais c’est exactement ce qu’ils disent lorsqu’ils parlent « d’injonction sociale à la maternité/paternité » ou disent que « Faire des enfants n’est ni un droit, ni une obligation. ». PMO expliquait cela – et mieux que vous - il y a 10 ans déjà :

      « On reste perplexe devant tant d’acharnement procréateur. Devant ce désespoir des bréhaignes. Peut-on suggérer qu’il n’y a nulle honte à la stérilité, nulle gloire à la génération, nul impératif moral ou physique à se reproduire ? Que l’infécondité n’entraîne ni douleur, ni dégâts corporels ? Que des dizaines de maux autrement cruels nous harcèlent, ne serait-ce que du point de vue médical, qui exigeraient les moyens gaspillés dans ces hautes technologies populatoires ? Que la civilisation, enfin, n’est pas un haras ?

      On ne fait plus, en Occident du moins, d’enfants bâtons de vieillesse. On en fait peu pour les allocations. On n’invoque plus guère la nécessité de transmettre l’héritage, de perpétuer le nom ni la lignée - plus souvent la volonté de sceller le couple -, mais " La Vie" , " l’Amour de la Vie ", " des Enfants" , côtent au plus haut de la bourse des valeurs.

      Ce que disent en fait les géniteurs, c’est que pour cet acte au moins, ils se replient en deçà de l’intellect, dans l’instinct animal, voire dans le mécanisme végétal. Ils font des enfants comme les arbres portent des fruits, et les animaux, des petits. Cékomça. Et questionner cette pulsion inéluctable les « agresse » jusqu’au sacrilège, tant le sacré, ultima ratio , finit toujours par ressortir. Dans la plus technifiée des sociétés, ils affectent ainsi avec cette nature à qui ils payent leur dû à bon compte, un lien privilégié, ineffable et prestigieux.

      Vous pensiez vous faire vous même ? Qu’on ne naissait point mère, père, voué à l’instinct génésique ? Repentez-vous. Le prêchi-prêcha New Age (Mère Terre, Gaïa), mâtiné d’éco-féminisme (la " nature féminine" ), revigore le radotage religieux. Votre corps décide pour vous. Que dis-je votre corps ! Vos gènes, dont votre corps n’est que l’éphémère véhicule, imposent leur transmission. Vous voici en dette, somme de rendre la Vie que vous avez reçue, au motif de perpétuer celle-ci, l’espèce, ou de faire à un inconnu (l’Enfant), le don que des inconnus (les parents), vous ont fait. Et quand bien même vos gènes défailleraient, que votre corps se refuserait à la reproduction, on a vu que la technologie volerait à votre secours pour remédier à cette terrible souffrance psychique : le mal d’enfant. »

      (http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article19)
      –—

      4- « Séparer ces comportements entre ceux qui seraient naturels et ceux qui seraient culturels pour sous-entendre que les premiers sont bons et les seconds mauvais, que cela soit au nom du refus de la tyrannie technologique ou d’une quelconque morale religieuse est tout aussi réactionnaire et, surtout, dangereux. »

      Encore une fois, ce n’est pas du tout ce que fait Escudero. Pas plus que PMO. Vous travestissez leur propos. Escudero ne cesse de répéter que la nature n’est ni bonne ni mauvaise, et que la nature n’est pas un critère qui doit intervenir dans les choix politiques. Voyez ce passage du livre :

      « Dans le sillage des Lumières, la gauche avait fait sienne l’idée qu’un ordre naturel, quasi-divin, devait céder la place à la Raison « la faculté de bien juger, de discerner le vrai du faux, le bien du mal2 », pour organiser la société des hommes. Elle pensait à juste titre que le caractère naturel ou non d’un objet – sa « naturalité » – ne constituait pas un critère moral et politique pertinent pour décider de l’organisation de la cité. »

      C’est tout de même assez clair non ? Relisez aussi cet extrait de son interview dans la décroissance (publiée sur le site du Monde à l’Envers) :

      « La gauche confond nature et idée d’ordre naturel. La nature c’est ce qui naît, l’inné, ce qui est donné à chacun à la naissance et n’est le produit ni de la construction sociale, ni d’un quelconque artifice. Cette nature existe évidemment et nous impose de nombreuses contraintes : une femme ou un homme seul ne peut pas faire d’enfants, deux hommes ou deux femmes non plus. L’ordre naturel en revanche est un fantasme, qui légitime les inégalités sociales au nom de la nature.

      La gauche libérale jette la nature avec l’eau du bain. Croyant couper l’herbe sous le pied de la droite et des réactionnaires, elle rejette en bloc les contraintes biologiques et physiologiques qui s’imposent à nous (pour le pire et pour le meilleur), et qui font de nous des êtres humains, des animaux politiques. Elle développe une conception de la liberté exclusivement libérale, individuelle et consumériste, qui fait de l’abolition de la nature son unique critère. Est bon ce qui est artificiel, est mauvais ce qui est naturel. Évidemment, le recours au marché et à la technologie est l’unique horizon de cette fausse liberté.

      Or la nature n’est ni bonne ni mauvaise, et l’abolition de la nature n’est pas synonyme d’émancipation. A l’ère du capitalisme technologique, la lutte pour l’émancipation de la nature qui fut facteur d’émancipation, se paye désormais au centuple en soumission au capitalisme et à la technologie. »

      En somme : Escudero explique que s’émanciper de la nature n’est pas en soi un progrès. Pas plus que de se conformer à la nature n’est quelque chose de positif. Tout est question de choix politique : préfère t-on accepter certaines contraintes biologiques ou physiologiques ou nous soumettre à l’État, au marché et à la technologie ? Dire cela, ce n’est pas être naturaliste ou réactionnaire.

      –—

      En somme : que de « raccourcis, extrapolations, décontextualisations et amalgames » produisant « un discours paranoïaque » dans votre article ! Ce que vous reprochez à Escudero s’applique à l’essentiel de votre propos.

      J’espère que vous saurez en tenir compte. Car ces précisions apportées, un vrai débat peut commencer. Il y a en effet de gros désaccords entre vos positions et celles de PMO/Escudero. Pour ne citer que les plus importants :

      → Vous semblez faire confiance à l’État, pour réguler le marché de la PMA et limiter les dérives eugénistes de la PMA. PMO et Escudero non.
      → Vous invoquez l’égalité pour justifier l’ouverture de la PMA aux lesbiennes et femmes seules – en somme aux femmes fertiles. Escudero dirait que vous confondez égalité politique et identité biologique, et que cette conception ouvre la voie au transhumanisme.
      → Vous semblez penser que la technologie est neutre, et que les sans-pouvoir pourraient se la réapproprier. Escudero et PMO, c’est tout le contraire.

      C’est de cela qu’il faut parler. Mais avec un minimum d’honnêteté.

    • J’ajoute que la note n°3 de l’article publié sur la Rotative détourne une citation d’Escudero de manière complètement malhonnête. Escudero parle à ce moment-là des bovins, et vous reprenez ses propos en faisant croire qu’il parle des humains. Oui, pour les agriculteurs, c’est tellement plus simple de recourir à l’insémination artificielle, alors que ce n’est pas le cas pour les humains. Et la boutade sur la vaisselle prend un tout autre sens avec des taureaux : elle joue alors sur l’anthropomorphisme.

      La citation dans son contexte complet :

      Chez les bovins, il n’a pas fallu attendre que la pollution chimique stérilise l’ensemble des bestiaux, pour faire de la reproduction artificielle la seule et unique façon de se reproduire. Dès les années 1940, la rationalité technicienne qui s’étend à l’agriculture pousse les paysans – désormais « exploitants agricoles » – à adopter l’insémination artificielle. En quelques années, la majorité d’entre eux opte pour le procédé.

      « Avec 5 258 136 vaches inséminées artificiellement en 1961 (4 622 147 en 1960, 3 964 687 en 1959) la France se classe au troisième rang dans le monde pour le nombre, alors qu’elle ne tient que le cinquième rang pour le pourcentage du cheptel soumis à cette technique. […] Quatre-vingt-quatre centres d’insémination fonctionnent en France en 19611. »

      Avec l’insémination artificielle, tout est tellement plus simple ! Un coup de téléphone et le sperme est livré à domicile. L’abolition du coït entre mâle et femelle supprime du même coup les risques de maladies sexuellement transmissibles. Plus besoin surtout d’entretenir un mâle à l’année, ce qui est contraignant et coûte trop cher pour le peu de fois que l’on s’en sert (et imaginez en plus s’il ne fait pas la vaisselle). Mais le véritable intérêt de cette technique est d’améliorer le rendement des troupeaux en offrant aux agriculteurs le meilleur matériel génétique.

  • #Michel_Suleiman «secretly» naturalized 644 individuals as Lebanese citizens
    http://english.al-akhbar.com/content/michel-suleiman-secretly-naturalized-644-individuals-lebanese-cit

    Michel Suleiman at a cabinet meeting on May 23, 2014. (Photo: Haitham Moussawi) Michel Suleiman at a cabinet meeting on May 23, 2014. (Photo: Haitham Moussawi)

    Before the end of his presidential term, former Lebanese President Michel Suleiman’s team prepared a decree granting Lebanese citizenship to 300 individuals and families (about 644 people in total). These are people from different nationalities - some nationalities of which are highly coveted by the Lebanese themselves - who decided to acquire Lebanese citizenship. The reasons for most of them are unknown, just like the mechanism that brought their names to the attention of decision-makers in the Baabda presidential palace. read (...)

    #Lebanon #Articles #France #Great_Britain #naturalization #Palestinian #passports

  • Cimitero di automobili invendute
    unsold cars cemetry

    Pensare l’industria tramite la fotografia

    http://www.vincelewis.net/unsoldcars.html

    Vi ricordate le fotografie degli allevamenti massivi? http://seenthis.net/messages/168862

    Ancora una volta la fotografia fa emergere il rapporto tra l’uomo e la natura, tra l’uomo e il paesaggio. Non ci sarebbero stime numeriche, percentuali, dati aperti o chiusi che possano creare una posizione, una postura adeguata per pensare all’attività umana in particolare a quella speciale attività che si chiama industria.

    #fotografia #natura #landart #industria
    #photographie #photography #industry #nature #industrie

  • Hiérarchie : ce que les babouins nous apprennent, en fait | Sciences Humaines

    http://www.scienceshumaines.com/la-hierarchie-est-elle-bien-naturelle_fr_30814.html#achat_article

    Donc, pendant très longtemps, il n’a fait aucun doute que les babouins étaient très rigidement hiérarchisés. Ce modèle était à ce point devenu incontournable qu’il dirigeait, sur chaque terrain, les premières questions de l’enquête : celle-ci se devait de commencer par la découverte de la hiérarchie et l’établissement du rang de chaque individu.
 (...)
    Au début des années 1970, quelques voix, principalement celles de femmes primatologues, s’élèvent contre cette conception. Leur méthodologie de terrain les conduit à récolter d’autres observations : elles restent plus longtemps avec les groupes qu’elles étudient, pratiquent l’habituation, reconnaissent chacun des individus qui la composent ; la proximité les autorise en outre à prendre en compte des comportements passés inaperçus. T. Rowell revendique que les babouins qu’elle observe en Ouganda n’exhibent pas cette rigide hiérarchie de dominance. Bien au contraire, à l’agression sont préférées des relations pacifiques d’alliance et de coopération. Aucun mâle ne semble souhaiter clairement dominer les autres. Shirley Strum prolonge et nuance cette critique. Ce n’est pas tant que les babouins ne souhaitent pas dominer, c’est qu’ils ne le peuvent pas. Elle remarque que les mâles les plus agressifs, et classés le plus haut dans la hiérarchie si l’on prend le critère de l’issue des conflits, sont le moins souvent choisis comme compagnons-consorts par les femelles et ont un accès bien moindre aux femelles en œstrus.

    En observant qui fait quoi, S. Strum est arrivée à la conclusion que les « dominants » classés selon les interactions antagonistes sont en fait les nouveaux arrivants dans la troupe. Chez ceux qu’elle observe (et c’est le cas de la majorité des babouins), les mâles, à l’adolescence, quittent le groupe natal, et vont s’intégrer dans un autre. Ils passeront ainsi, de groupe en groupe, restant de quelques semaines à quelques mois dans chaque troupe d’accueil. Ce nomadisme les contraint à un travail constant d’intégration. Quand un babouin nouvel arrivant tente de s’installer dans un groupe, il va s’attacher à établir des relations avec les mâles résidents. Or, S. Strum le constate, les plus « agressifs » sont souvent des adolescents « mal dégrossis et ignorants », qui, la plupart du temps, n’aboutissent pas à grand-chose, si ce n’est à effrayer ou à énerver les autres. En dehors de l’agressivité, peu de solutions s’offrent à ces jeunes inexpérimentés. Ils sont craints et donc « dominants », mais ni la crainte ni cette prétendue dominance ne leur donnent réellement accès à ce qu’ils désirent. Les atouts des mâles plus anciens sont la connaissance du réseau, des stratégies et la maîtrise des tactiques indispensables. Comment pourrait-on encore parler de hiérarchie, dans un univers aussi compliqué ?
    La critique de S. Strum ne se limite pas à remettre en cause les schèmes qui guident les interprétations et les observations. Elle conteste également le fait même d’attendre des babouins qu’ils puissent constituer un modèle pour les sociétés humaines : « L’observation de la bande de Pumphouse (Kenya) conduit à (cette) conclusion : rien ne prouve que l’agression, la supériorité des mâles et leur mainmise sur le pouvoir politique soient caractéristiques du mode de vie des premiers humains. D’autre part, si l’on croit sincèrement que la société des humains est caractérisée par la loi du plus fort, la supériorité masculine et une hiérarchie stable entre les mâles, alors il faudra bien trouver de nouvelles explications. Nous ne pouvons plus nous contenter de dire qu’“il en va ainsi” de toute société. »


    #structure_sociale
    #naturalisation
    #hiérarchie
    #éthologie

  • Le campagnol amphibie ne bénéficie pas de dérogation de la part du Conseil National de Protection de la Nature à #NDDL :

    La haute instance consultative du ministère de l’Environnement n’a pas suivi le préfet. La demande du représentant de l’État n’a pas recueilli une seule voix favorable.

    Pourtant le préfet de #Loire-Atlantique persiste en considérant que l’avis du CNPC est purement consultatif et ne modifie rien aux échéances, il va juste publier un arrêté concernant la préservation du campagnol.
    http://www.ouest-france.fr/aeroport-notre-dame-des-landes-le-campagnol-amphibie-cree-la-surprise-2
    #naturalistes #especes

  • The Absurdity of US Natural Gas Exports | Our Finite World
    http://ourfiniteworld.com/2014/03/31/the-absurdity-of-us-natural-gas-exports

    The Absurdity of US Natural Gas Exports
    Posted on March 31, 2014 by Gail Tverberg

    Quiz:

    1. How much natural gas is the United States currently extracting?

    (a) Barely enough to meet its own needs
    (b) Enough to allow lots of exports
    (c) Enough to allow a bit of exports
    (d) The United States is a natural gas importer

    Answer: (d) The United States is a natural gas importer, and has been for many years. The EIA is forecasting that by 2017, we will finally be able to meet our own natural gas needs.

    In fact, this last year, with a cold winter, we have had a problem with excessively drawing down amounts in storage.

    There is even discussion that at the low level in storage and current rates of production, it may not be possible to fully replace the natural gas in storage before next fall.

    2. How much natural gas is the United States talking about exporting?

    (a) A tiny amount, less than 5% of what it is currently producing.
    (b) About 20% of what it is currently producing.
    (c) About 40% of what it is currently producing.
    (d) Over 60% of what it is currently producing.

    The correct answer is (d) Over 60% what it is currently producing. If we look at the applications for natural gas exports found on the Energy.Gov website, we find that applications for exports total 42 billion cubic feet a day, most of which has already been approved.* This compares to US 2013 natural gas production of 67 billion cubic feet a day. In fact, if companies applying for exports build the facilities in, say, 3 years, and little additional natural gas production is ramped up, we could be left with less than half of current natural gas production for our own use.

    *This is my calculation of the sum, equal to 38.51 billion cubic feet a day for Free Trade Association applications (and combined applications), and 3.25 for Non-Free Trade applications.

    3. How much are the United States’ own natural gas needs projected to grow by 2030?

    a. No growth
    b. 12%
    c. 50%
    d. 150%

    If we believe the US Energy Information Administration, US natural gas needs are expected to grow by only 12% between 2013 and 2030 (answer (b)). By 2040, natural gas consumption is expected to be 23% higher than in 2013. This is a little surprising for several reasons. For one, we are talking about scaling back coal use for making electricity, and we use almost as much coal as natural gas. Natural gas is an alternative to coal for this purpose.

    Furthermore, the EIA expects US oil production to start dropping by 2020 (Figure 3, below), so logically we might want to use natural gas as a transportation fuel too....

    ...............................

    #US
    #Natural-Gas
    #Export
    #energy

  • Un « petit pas » #allemand vers la double nationalité
    http://fr.myeurop.info/2014/04/11/double-nationalite-allemagne-turquie-13620

    Delphine Nerbollier

    Les Turcs résidant en #Allemagne devraient bientôt pouvoir obtenir la double nationalité. Mais le texte présenté par Angela #Merkel impose de nombreuses restrictions. Pour Tayyib Demiroglu, jeune étudiant #Turc né en Basse-Saxe, ce « petit pas en avant » reste discriminatoire. Rencontre.

    Mardi 8 avril, le gouvernement d’Angela Merkel a annoncé un accord sur un texte de loi ouvrant la voie à la double nationalité, lire la (...)

    #Portraits #Société #Étudiants #Turquie #double_nationalité #naturalisation #portrait

  • Alain Testart : armes tranchantes et femmes désarmées
    http://www.larevuedesressources.org/alain-testart-armes-tranchantes-et-femmes-desarmees,2715.html

    Cela fait bien longtemps, plusieurs décennies peut-être, que plus personne ne parlait des anthropologues Raoul et Laura Makarius. Et voilà que leurs thèses reviennent en force grâce à l’ouvrage posthume d’Alain Testart L’amazone et la cuisinière, Anthropologie de la division sexuelle du travail, (éd. Gallimard, 2014). Pourtant, on persiste à les ignorer. Car on ne les cite pas. Alain Testart lui-même se garde bien d’exposer et de discuter leurs thèses dans le corps de son ouvrage. Pourtant, cet (...)

    #Agora

    / #Préhistoire, #Naturalisme, #Claude_Lévi-Strauss, #Femme, Anthropologie / Ethnologie, Raoul & Laura (...)

    #Anthropologie_/_Ethnologie #Raoul_&_Laura_Makarius

  • Immigré tu es, immigré tu resteras, et tes enfants avec toi

    Les #fantasmes occidentaux sur l’#invasion étrangère sont le retournement de l’#idéologie_coloniale : puisque l’#Occident n’est plus en mesure de peupler le monde, il sera peuplé par lui

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b6dcdf56-bc21-11e3-992b-e6aa952f4c35

    #immigré #migration #colonisation #étranger #surpopulation_étrangère #immigration_de_masse #naturalisation

    • Exemple de nos chers représentants politiques « français issus de l’immigration »... même pour des personnes dont les parents sont arrivés, par exemple, du Sénégal en France dans les années 1920. Bientôt 1 siècle ! Idem pour les maghrébins d’après 2ème guerre mondiale...

  • Case sospese

    Ancora un caso esemplare di esplorazione fotografica del legame tra ambiente naturale e ambiente antropizzato: gli scatti di Ettore Moni per Domus.

    Una ricerca architettonica e antropologica lungo le rive del fiume Po; attenta al paesaggio ma concentrata sulle abitazioni...

    http://www.domusweb.it/it/portfolio/2014/03/11/case_sospese.html

    @Ettore-Moni

    #fotografia #abitazioni #fiume #italia #natura

  • Congress, Europe resist U.S. sanctions on Russia over Ukraine - latimes.com
    http://www.latimes.com/world/la-fg-us-ukraine-20140305,0,4752834.story#axzz2v5KlJs4N

    http://www.trbimg.com/img-53168bff/turbine/la-afp-getty-ukraine-russia-politics-unrest-eu-aid-20140304/600

    WASHINGTON — The Obama administration’s plans to impose punitive economic sanctions on Russia — potentially its strongest response to Moscow’s military intervention in Ukraine — already are facing resistance from administration allies in Congress and Europe.

    Although administration officials say they are prepared to freeze assets of top Russian officials and possibly target state-run financial institutions, European allies — who are heavily dependent on Russian oil and gas supplies — signaled they aren’t ready to follow suit.

    Top Democrats on Capitol Hill also are split, with some, including Senate Majority Leader Harry Reid of Nevada, arguing that the administration should wait for European support to give the sanctions more bite.

    “To be effective, sanctions need to be multilateral, not unilateral,” Sen. Patrick J. Leahy (D-Vt.), who is chairman of the Senate Judiciary Committee, said Tuesday in a statement.

    Other lawmakers, including House Speaker John A. Boehner (R-Ohio), said they supported sanctions and were ready to move quickly to adopt them.

    President Obama sought to emphasize agreement among world leaders, saying during an appearance at a Washington public school that “together, the international community has condemned Russia’s violation of the territorial integrity and sovereignty of Ukraine.”

    But key European governments, including those in Germany, Britain, France and Italy, indicated in emergency meetings in Brussels that, for now at least, they prefer other routes of persuasion.

    The split underscores a broader divide between the United States and Europe, partners in the North Atlantic Treaty Organization alliance for 65 years, over how to deal with Moscow.

    The Europeans, closer and more intertwined economically with Russia, don’t share the U.S. enthusiasm for sanctions as a diplomatic tool, and worry that curbing trade and business could hurt them without persuading Russian President Vladimir Putin to withdraw troops from Ukraine’s Crimean peninsula.

    Russia is the European Union’s No. 3 trading partner, following only the United States and China. Trade totaled $462 billion in 2012, more than 10 times America’s $40 billion in trade with Russia, mostly between banks, energy companies and consumer products concerns.

    Europe has little alternative to Russian energy.....

    #World
    #Congress
    #Europe
    #US
    #Russia
    #Ukraine
    #Europeans
    #energy
    #fuel
    #natural-gas
    #Moscow
    #Crimea

  • Aux origines du #capitalisme patriarcal : entretien avec Silvia Federici | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici

    En 1972, j’ai lu un article d’une féministe italienne, Maria Dalla Costa, « The Power of Women and the Subversion of Community ». Dans cet article, Dalla Costa proposait une analyse du travail domestique qui m’a aussitôt permis de résoudre nombre de questions que je me posais moi-même. À revers des manières d’envisager le #travail domestique dans la littérature radicale et progressiste, elle considérait que le travail ménager, le travail domestique et l’ensemble des activités complexes via lesquelles la vie est reproduite, constituaient en fait un travail essentiel dans l’organisation capitaliste de la production. Cela produit non seulement les repas et les habits propres, mais cela reproduit également la force de travail et constitue, en cela, le travail le plus productif au sein du capitalisme. Sans ce travail, aucune autre forme de #production ne serait possible.

    #féminisme #analyse

    L’Italie était alors une société très patriarcale. L’influence du #fascisme était très forte, et cela avait contribué à la glorification de la maternité et à la promotion d’une image sacrificielle de la féminité : la femme doit se sacrifier pour le bien commun. Tous ces facteurs ont beaucoup joué dans mon enthousiasme immédiat pour le mouvement des femmes.

    #patriarcat

    Cette vie sans revenus, cette condition non salariée, poursuivait les femmes où qu’elles aillent, même quand elles prenaient un boulot en dehors de la maison. Nous pensions en effet que le schéma qui veut que les femmes consacrent leurs vies entières à travailler sans être rémunérées était probablement à l’origine de la situation qui les attendait quand elles travaillaient en dehors du foyer : elles étaient moins payées, et la plupart des postes auxquels elles pouvaient prétendre n’étaient que des appendices du travail domestique.

    #exploitation

    Les femmes qui se sont révoltées contre le travail domestique ont eu à souffrir d’une immense culpabilité. Elles ne se sont jamais considérées comme des travailleuses en lutte. Les membres de leurs familles et de leurs communautés n’ont pas non plus vu en elles des travailleuses en lutte : au contraire, quand elles refusaient de faire les tâches auxquelles elles étaient astreintes, on les considérait comme de mauvaises femmes. Ça montre à quel point cela a été naturalisé. Tu n’es pas considérée comme une travailleuse, tu es simplement envisagée comme accomplissant ton destin naturel en tant que femme. De notre point de vue, la revendication d’un #salaire pour le travail domestique coupait justement le cordon ombilical entre nous et le travail domestique.

    #naturalisme