COP 21 : la tragique leçon de l’île de Nauru - The Dissident
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Mais voila, les Nauruans et leur gouvernement ont profité très largement des richesses que la planète a mis à leur disposition, sans jamais se soucier du jour où il n’y en aurait tout simplement plus. Bien que les experts de l’époque prédisaient un épuisement des réserves de phosphate à la fin des années 90, l’île s’est littéralement auto-dévorée à force de creuser sans relâche, en quête des dernières vieilles fientes phosphatées. Jusqu’à 80% de sa superficie y est passé. Il n’en reste aujourd’hui que des trous dans un sol inexploitable et désert. La forêt tropicale luxuriante qui couvrait le plateau central de l’île, elle, a disparu avec les nappes phréatiques.
Avec la disparition du phosphate, c’est l’âge d’or de Nauru qui a pris fin. Un âge qui était alors synonyme de soins, d’eau et d’électricité, illimités et gratuits. À l’époque, le Nauruan moyen n’avait plus besoin de travailler. Il collectionnait les 4×4 et se complaisait dans un consumérisme débridé. Son gouvernement s’était quant à lui découvert une folie des grandeurs et avait construit un aéroport international. Quoi de mieux qu’une belle dalle de béton de plusieurs hectares sur une île de 21km² ? Beaucoup d’investissements ont été réalisés à l’étranger, sans aucune vision à long-terme. Autrement dit, la gabegie est allée bon train. De loin, on aurait pu penser qu’elle se serait arrêtée avec la fin du phosphate. En fait, non.
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