naturalfeature:îles canaries

  • Des travailleurs agricoles marocains accusent leurs employeurs français d’« esclavage »
    http://www.lefigaro.fr/social/2019/03/11/20011-20190311ARTFIG00007-des-travailleurs-agricoles-marocains-accusent-leu

    Cinq anciens travailleurs détachés marocains passent devant le conseil des prud’hommes d’Arles ce lundi. Dénonçant des conditions de travail proches de « l’esclavage », ils réclament une requalification en CDI. La société d’intérim qui les employait qualifie la situation de « disproportionnée ».

    « Cette société nous a détruit la vie ». Venue des îles Canaries fin 2011 avec sa cousine, Yasmine a été envoyée par une société d’intérim espagnole, Laboral Terra, pour travailler dans des exploitations agricoles dans le sud de la France. Ce lundi, avec quatre anciens collègues, elle se rend devant le Conseil des prud’hommes d’Arles pour dénoncer « l’esclavage » dont ils auraient été victimes. Tous les cinq mettent en cause l’entreprise espagnole, mais aussi huit entreprises du Vaucluse, des Bouches du Rhône et du Gard ayant eu recours à leurs services de 2012 à 2017. Ils y étaient employés sous le statut de travailleurs agricoles détachés.

    Heures supplémentaires, primes de précarité et congés non payés, accident du travail non déclaré, absence de repos hebdomadaire : Me Petit, l’avocat de ces cinq personnes âgées de 36 à 48 ans, demande pour chacune la requalification de leur contrat de travail en contrat à durée indéterminée (CDI), le versement de 13.800 euros de rappels sur salaires, 37.000 euros d’indemnités et 6.500 euros de dommages et intérêts. « Nous mettons en cause Laboral Terra mais aussi les huit autres entreprises qui peuvent être coresponsables et ainsi condamnées solidairement ». Franck Ariès, élu de la CGT Avignon qui a aidé ces travailleurs à constituer un dossier et qui se porte partie civile, explique qu’à leur arrivée en France « ils se sont trouvés dans une situation où ils étaient à la merci de leur employeur [...] En plus de cela, ils avaient des conditions de travail infâmes et une paye minable qui permet de survivre en France, mais pas de vivre ».

    Yasmine fait aussi état de « harcèlement sexuel » et d’attouchements. « Le prud’homme, c’est la première étape, mais on ne s’arrêtera pas là ; pour eux on est des prostituées », s’indigne-t-elle. L’agence d’intérim dément en bloc ces accusations par la voix de son avocate, Me El Bouroumi : « il y avait peut-être des problèmes de salariés-employés, mais on ne peut pas parler d’esclavage ». Elle ajoute : « si ça avait été le cas, nous serions au pénal et non aux prud’hommes ». De leur côté, Franck Ariès et Yasmine assurent qu’un dossier est en cours d’instruction au pénal.

    Pour Me El Bouroumi, il y a maldonne : « c’est la directive des travailleurs détachés qui est attaquée, et non Laboral Terra ». En outre, le contrat ayant été rédigé en espagnol (bien que signé en France), la défense requiert un déboutement de la juridiction française en faveur de son équivalent espagnol. « Ce n’est pas le lieu de signature qui fixe la compétence du tribunal », argue Me El Bouroumi. Une demande en théorie recevable, selon un autre avocat contacté.

    Quant à la décision finale du conseil des prud’hommes, Franck Ariès se dit confiant : « on ne peut pas être débouté, c’est impossible ». De son côté Me El Bouroumi l’assure, si le juge ne donne pas raison à son client, elle interjettera appel, car selon elle « le Conseil des Prud’hommes est incompétent » sur ce dossier.

  • L’#Espagne lance un #clip pour décourager les clandestins sénégalais

    Le gouvernement espagnol, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations et le Sénégal, a produit un spot qui met en garde contre les dangers de l’immigration clandestine. Lancé et diffusé mercredi sur les ondes sénégalaises, il s’inscrit dans une vaste campagne de sensibilisation officiellement lancée dans ce pays le 18 juillet dernier.

    Une femme d’âge mûr raconte, en wolof (langue nationale la plus parlée au Sénégal) comment elle a perdu son fils unique qui tentait de rejoindre l’Europe par la mer. L’image de son corps inanimé illustre son témoignage. Puis, c’est au tour du plus célèbre des Sénégalais, le chanteur Youssou N’Dour, de prendre le relais et de lancer ce message : « Ne risque pas ta vie pour rien, tu es l’avenir de l’Afrique ». Le spot qui a été lancé mercredi, au Sénégal, par le gouvernement espagnol en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la migration irrégulière, financée en partie par l’Espagne, menée depuis le 18 juillet dernier au Sénégal. Objectif clairement affiché : dissuader les futurs clandestins sénégalais.

    Silence, on sensibilise !

    Le clip, réalisé par une agence de communication espagnole, vient compléter un dispositif composé de deux autres clips qui mettent en scène les dangers de l’immigration clandestine et qui ont déjà été diffusés sur les trois chaînes de télévision sénégalaise : RTS, RTS2 et Canal info. Notamment aux heures de grande écoute, par exemple avant le journal télévisé du soir. La presse écrite et les radios sénégalaises sont également mises à contribution dans cette vaste opération de communication. Des insertions publicitaires figurent en bonne place dans les journaux et des débats radiophoniques ont été organisés avec des représentants de l’OIM et du ministère sénégalais de l’Intérieur.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=LZBgBeBMTos

    Claire Sambou, 24 ans, étudiante en sciences économiques et membre active de l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (Aiesec), ONG de référence dans le monde estudiantin, a vu l’un des clips où l’on voit une jeune mère et son fils. L’enfant interroge sa mère sur la disparition de son père mort noyé alors qu’il rejoignait les côtes espagnoles. « C’est assez triste de voir les images de cette maman qui pleure et de cet enfant qui réclame son père. Cela pourra peut-être pousser certains futurs clandestins à ne pas se risquer dans cette aventure parce qu’ils laisseraient leurs familles dans une situation semblable. Mais, en même temps, ça dépend vraiment des gens ».

    Proposer des solutions concrètes aux jeunes

    Dans un pays où la pratique se banalise et est parfois encouragée par les proches, les campagnes de sensibilisation ne suffisent pas à décourager les candidats à l’immigration clandestine. L’OIM, ainsi que les autorités sénégalaises et espagnoles en sont conscientes. D’où des actions concrètes d’insertion et de réinsertion professionnelle. « Nous venons de financer 80 jeunes promoteurs de projets générateurs de revenus dans les régions de Mbour, Ziguinchor, Dakar et St-Louis », souligne Isabelle de Goussencourt, responsable du programme de Renforcement des capacités de gestion de la migration et de lutte contre la migration irrégulière au Sénégal financé par la Commission européenne. « Ces jeunes ont reçu des financements en nature et espèces et nous avons engagé l’Anej (Agence nationale pour l’emploi des jeunes au Sénégal, ndlr) pour assurer leur formation de quinze jours en gestion et entreprenariat ».

    Donner les moyens aux jeunes de rester et de ne pas céder à la tentation d’un exil souvent fatal est devenue l’une des priorités de l’Anej créée en 2001. « Notre mission est de trouver du travail aux jeunes », explique Badou Faye, directeur de la promotion de l’esprit d’entreprise à l’Anej. « Les messages ne suffisent pas pour avoir de l’impact sur les jeunes. C’est incomplet. Lorsqu’on leur dit de ne pas partir, il faut leur proposer quelque chose de concret pour qu’ils restent. J’ai reçu hier quatre jeunes – ils en représentaient une trentaine – qui ont tenté l’aventure et qui sont revenus. Quand je leur ai parlé du projet que nous étudions actuellement avec la coopération espagnole pour mettre en place un réseau de boulangeries un peu partout au Sénégal, il y ont vu une grande opportunité. Pour eux et pour leur localité. » L’Anej sensibilise les jeunes, mais aussi leurs parents. « Nous leur suggérons d’avoir la même ardeur à financer les petits commerces que souhaitent monter leur enfants que celle qu’ils ont quand il s’agit de payer leur passage », poursuit Badou Faye.

    En 2006, près de 32 000 immigrés irréguliers sénégalais sont arrivés aux îles Canaries quand beaucoup d’autres périssaient en mer.

    https://www.afrik.com/l-espagne-lance-un-clip-pour-decourager-les-clandestins-senegalais

    –-> article qui date de 2007, mis ici pour archivage.

    #campagne #dissuasion #vidéo #migrations #Sénégal #migrants_sénégalais #OIM #IOM #organisation_contre_la_migration

    métaliste :
    https://seenthis.net/messages/763551

  • Base russe au Venezuela : on en bavarde ferme
    http://www.dedefensa.org/article/base-russe-au-venezuela-on-en-bavarde-ferme

    Base russe au Venezuela : on en bavarde ferme

    A la suite ou “en même temps” que la visite des deux Tu-160 russes à Caracas, les médias russes sont très diserts sur la possibilité d’une base stratégique russe au Venezuela, – ou plutôt sur une île au large du Venezuela et appartenant à ce pays : l’île d’Orchila, dans la Mer des caraïbes, à 160 kilomètres de la capitale, Caracas. Il y a dix ans, Chavez l’avait proposée comme base aérienne et navale à la Russie, qui avait décliné l’offre, selon le quotidien Nezavisimaya Gazeta (NG), qui publie un article sur ce sujet à partir de sources militaires et diplomatiques. Ainsi l’interprétationd’un exercice exploratoire de “projection de force” permanente semble justifiée.

    D’une façon générale, les officiels russes ne disent mot mais ne démentent pas, plutôt dans le mode (...)

    • A la suite ou “en même temps” que la visite des deux Tu-160 russes à Caracas, les médias russes sont très diserts sur la possibilité d’une base stratégique russe au Venezuela, – ou plutôt sur une île au large du Venezuela et appartenant à ce pays : l’île d’#Orchila, dans la Mer des caraïbes, à 160 kilomètres de la capitale, Caracas

    • Isla La Orchila - Wikipedia, la enciclopedia libre
      https://es.wikipedia.org/wiki/Isla_La_Orchila

      La isla #La_Orchila1 pertenece a la República Bolivariana de Venezuela3 y está incluida dentro de las Dependencias Federales Venezolanas​. Ocupa una superficie de aproximadamente 40 km² (4.000 hectáreas) ubicada en 66º 10´ W y 11º 47´ N, a unos 160 km de la capital venezolana Caracas, y al este del Archipiélago de los Roques.​

      Es la sede de un campamento militar y de la Base Aeronaval C/N Antonio Díaz, lugar al que sólo tienen acceso el presidente, familiares del presidente y sus allegados, personal militar y altos oficiales gubernamentales. Está prohibido el sobrevuelo de la isla por aviones civiles y el turismo sólo es posible con autorización militar. Es posible visitar La Orchila con un permiso especial de la Armada de Venezuela.

      Roccella canariensis — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Roccella_canariensis

      Roccella canariensis est un lichen filamenteux de la famille des Roccellaceae connu sous le nom d’Orchilla et dont on extrait un colorant naturel utilisé pour la couleur pourpre.

      Il pousse sur les îles Canaries, sur les falaises exposées aux vents alizés, et il était particulièrement prisé par les Romains et par les marchands drapiers Génois et Vénitiens au xve siècle.

      Il a été l’une des principales exportations historiques des îles Canaries.

      Roccella canariensis — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Roccella_canariensis

      Roccella canariensis est un lichen filamenteux de la famille des Roccellaceae connu sous le nom d’Orchilla et dont on extrait un colorant naturel utilisé pour la couleur pourpre.

      Il pousse sur les îles Canaries, sur les falaises exposées aux vents alizés, et il était particulièrement prisé par les Romains et par les marchands drapiers Génois et Vénitiens au xve siècle.

      Il a été l’une des principales exportations historiques des îles Canaries.


      Roccella canariensis & Roccella tinctoria Canaries Ténérife 4
      Bernard BOUFFINIER

      Lichens marins - Roccella canariensis
      http://www.lichensmaritimes.org/index.php?task=fiche&lichen=985&lang=fr

      Thalle en petit buisson de 10-15 cm, pendant ou dressé, formé de très nombreux rameaux partant d’une base brunâtre à noirâtre mais avec une médulle blanchâtre, rameaux plus ou moins cylindriques, parfois un peu aplatis ou déformés à certains endroits, surface lisse et relativement brillante sur le frais, brun-verdâtre, brunâtre par temps humide, brun un peu pourpre, brun-grisâtre par temps sec. Apothécies en « bouton », plus ou moins nombreuses, 1-2 mm de diamètre, d’abord incluses car naissant par effraction du cortex puis sessiles, disque plat à un peu bombé, recouvert d’une pruine blanchâtre, blanc-grisâtre, grisâtre à noirâtre, marge fine et discrète pas toujours présente. Spores longuement elliptiques, droites ou un peu courbes, 3 fois septées, 21-27 x 5-6 µm. Photobionte : Trentepohlia. Cortex formé d’hyphes non palissadiques. Cortex : K- ou K+ jaune pâle, C-, P- ; subcortex : C+ rouge pâle ; médulle : C+ rouge. Espèce saxicole du Roccellatum canariensis Follm., venant sur les rochers côtiers dans les îles de Macaronésie.

      N.B. Ce taxon est pour certains auteurs la forme fertile de Roccella tinctoria qui est sorédiée mais il existe des intermédiaires à la fois fertiles et sorédiés ! N.B. Ces deux taxons sont récoltés localement de longue date sous le nom d"Orchilla" pour teindre les tissus en rouge violacé.

  • #Mauritanie : des #migrants_sénégalais renvoyés dans leur pays

    En Mauritanie, le gouvernement a ordonné l’expulsion de 53 migrants sénégalais arrêtés ces derniers jours à #Nouadhibou alors qu’ils tentaient de gagner l’archipel des Canaries, en Espagne en #pirogue.

    Les migrants avaient quitté la ville sénégalaise de Thiès, lundi 28 mai dernier, à bord d’une embarcation de fortune pour les îles Canaries avant de tomber en panne non loin des côtes mauritaniennes de Nouadhibou. Le capitaine a pris la fuite et les passagers ont été récupérés par la marine mauritanienne avant leur transfert à Nouadhibou d’où ils ont été acheminés vers Nouakchott.

    C’est là que la mesure d’expulsion a été exécutée. Un premier contingent vient de quitter le pays selon le président de l’association des ressortissants sénégalais en Mauritanie. « Lundi, un premier groupe de 21 migrants est parti pour le Sénégal, explique à RFI Assane Gueye. Les autres suivront bientôt. J’ai pu leur rendre visite, j’ai vu leurs conditions d’accueil. Elles sont acceptables ».

    Assane Gueye est le seul contact direct avec ses compatriotes. Il s’est dit étonné de voir le nombre élevé de Sénégalais à bord d’une seule embarcation. « Avant, vous trouviez à bord d’une pirogue diverses nationalités, gambienne, guinéenne et malienne. Mais cette fois, il y avait 53 Sénégalais, vraiment je suis étonné ». Les 32 autres Sénégalais du centre de rétention de Nouakchott seront rapatriés dans les prochains jours suivant la signature des arrêts d’expulsion les concernant.

    http://www.rfi.fr/afrique/20180606-mauritanie-migrants-senegalais-renvoyes-leur-pays
    #it_has_begun #Sénégal #renvois #expulsions #Afrique_de_l'Ouest #migrations #Canaries #rétention #détention_administrative

    –-> vu que, selon ce qui est dit ici, il s’agirait de potentiels #candidats_à_l'émigration vers l’Europe... je me demande si il n’y a pas la petite main de l’UE derrière
    #externalisation #externalisation_des_contrôles_frontaliers #contrôles_frontaliers #frontières

  • Les fantasmes d’une aviation écologiquement responsable
    https://reporterre.net/Les-fantasmes-d-une-aviation-ecologiquement-responsable

    À peine 2 % des émissions globales de CO2, nous dit-on. Ainsi, en 2015, l’industrie aérienne a émis 781 millions de tonnes de CO2 — soit 2 % des émissions totales de CO2 cette année-là —, selon un calcul de l’Atag (Air Transport Action Group). Cacahuète ! Sauf qu’elle est difficile à avaler, glisse Magdalena Heuwieser : « Si on prend en compte toutes les émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement le CO2, on arrive à 5 %. À cela il faut ajouter tous les impacts environnementaux dus à l’extraction du carburant, à la fabrication des appareils et à la construction d‘aéroports. » Derrière ce petit pourcentage se cache la réalité du changement climatique. « À chaque tonne de CO2 émise, ce sont 3 mètres carrés de banquise qui fondent en Arctique, alerte le rapport. Si une personne effectue un vol aller-retour de Vienne aux îles Canaries, cela provoquera la fonte d’environ 4,5 mètres carrés de banquise. »
    Mais surtout, cette proportion augmente, comme propulsée par un turboréacteur. « De 1990 à 2010, les émissions globales de CO2 ont augmenté de 25 % ; dans le même temps, celles dues à l’aviation ont augmenté de 70 % », souligne le rapport. À ce rythme-là, les gaz à effet de serre émis par les avions seront multipliés par huit d’ici à 2050, et représenteront 20 % des émissions globales.

    #aviation #écologie #pollution #capitalocène

  • Alerte sur les microalgues toxiques

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/01/02/alerte-sur-les-microalgues-toxiques_5056566_1650684.html

    Morts en masse de saumons, de sardines, de baleines, de coquillages et marées rouges à répétition : le Chili a connu une succession de catastrophes en 2016 dues à des microalgues toxiques. Leur prolifération tend à devenir plus fréquente, plus dense, et à s’étendre en mer ainsi que dans les plans d’eau douce. Avec la Société internationale pour l’étude des algues nuisibles, la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco a publié un inquiétant état des lieux.

    A priori invisibles à l’œil nu, les microalgues sont composées d’organismes marins unicellulaires de 20 à 50 microns à peine. Mais leur concentration est parfois si dense que leur biomasse teinte l’eau en rouge franc, dessine des traces bleues ou brunes observables sur les images satellitaires. Ces phénomènes d’efflorescences (blooms en anglais) ont des effets redoutables. Les micro­algues peuvent décimer des stocks de poissons sauvages et ruiner les élevages conchylicoles, attaquer le système neurologique des oiseaux de mer ou le caractère imperméable de leurs plumes, intoxiquer homards, tortues de mer, dauphins, phoques, et même entraîner l’échouage de baleines. Elles sont aussi responsables de pathologies chez les humains, parfois létales.

    Quatre chercheurs de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) – Patrick Lassus, Nicolas Chomérat, Philipp Hess et Elizabeth Nézan –, biologistes marins et chimistes, ont compilé des milliers d’études et de rapports, répertoriés les principaux événements de toxicité majeure survenus dans le monde pour produire l’inventaire de l’évolution de ces floraisons au cours des trente dernières années. « Nous avons souhaité profiter des savoirs acquis pendant quatre décennies par le docteur Patrick Lassus et réaliser une mise à jour pour informer les gouvernements et les acteurs socioéconomiques », résume Philipp Hess, chercheur au laboratoire Phycotoxines du centre Ifremer de Nantes.

    Leur ouvrage bilingue, Microalgues toxiques et nuisibles de l’océan mondial (Guides et manuels de la commission océanographique intergouvernementale, n° 68, 523 p., 37 euros), recense des données identifiant 174 algues nuisibles autour du globe, dont 100 produisent des toxines susceptibles d’entraîner, chez les humains, diarrhées, réactions cutanées, amnésie, paralysie… Certains de ces dinoflagellés et diatomées néfastes épargnent l’homme, mais mettent en danger à la fois la faune et la flore marines en se concentrant si intensément qu’ils réduisent l’oxygène dans l’eau. D’autres encore obligent à interrompre la production d’eau potable dans les usines de dessalement, à fermer des plages…

    Troubles respiratoires

    Dès le début du XXe siècle, les taxinomistes avaient répertorié un grand nombre d’algues microscopiques. « Nous disposons de longues séries de données sur certaines espèces, comme Karenia ­brevis, qui est suivie sur les côtes de Floride depuis 1848, rapporte Philipp Hess. Ce dinoflagellé peut à la fois contaminer des coquillages puis ceux qui vont les manger et susciter par aérosol des maux de gorge, des crises d’asthme ou d’eczéma chez les gens sur le rivage… »

    Las, les scientifiques soupçonnent une probable amplification de ces blooms. Pour certaines parties du monde, ils en sont sûrs. « Dans la rade de Brest, avant le début des années 1990 nous n’avions observé que quelques cellules d’Alexandrium minutum contenues dans des sédiments, témoigne le chercheur. Puis il y a eu un grand bloom en 2012. » Depuis, les concentrations de ce phytoplancton potentiellement paralysant sont devenues récurrentes.

    De son côté, l’ouest de la Méditerranée connaît une forte augmentation d’Ostreopsis, un dinoflagellé repéré en 1972, habitué des eaux tropicales, suffisamment toxique pour susciter des états grippaux et des troubles respiratoires par inhalation des gouttelettes transportées par le vent. « En 2005, à Gênes, 200 personnes ont été contaminées, 40 ont dû être hospitalisées », souligne Philipp Hess.

    L’intoxication à la ciguatera, de funeste réputation en Polynésie et dans l’océan Indien, n’est plus l’apanage de ces régions. Les ciguatoxines produites par les micro­algues du genre Gambierdiscus atteignent désormais les îles Canaries, dans l’Atlantique. Dans le monde, elles rendent malades 25 000 à 50 000 personnes par an.

    Le réchauffement de l’océan joue probablement un rôle dans cette expansion. D’autres facteurs y contribuent : l’explosion du transport maritime et la diffusion des eaux de ballast, la construction d’infrastructures qui favorisent le confinement de l’eau et en modifient les modèles de circulation, la surpêche qui déstabilise la chaîne alimentaire, plus les rejets massifs de nitrates, phosphates et déchets en tout genre.

    « L’eutrophisation d’une baie joue toujours en faveur des microalgues, toxiques ou non », note Philipp Hess. Il souligne les progrès constatés là où des efforts sont réalisés pour traiter les eaux usées. S’il espère voir leur travail servir d’alerte, il attend aussi que cette publication incite les experts du monde entier à mettre en commun leurs bases de données.

  • Gesticulations de façade face à la délinquance financière Politis / Jérôme DUVAL
    http://www.politis.fr/articles/2016/09/gesticulations-de-facade-face-a-la-delinquance-financiere-35287

    Hypocrisie du FMI et autres institutions pour combattre l’évasion fiscale
    En pleine tourmente du scandale des Panama Papers – qui a déjà valu la démission du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, suite à d’énormes manifestations |1|, et celle du ministre espagnol de l’Industrie José Manuel Soria après la révélation de sociétés à son nom aux Bahamas et à Jersey |2|, se clôturaient les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale le 16 avril dernier.

    La directrice du FMI, Christine Lagarde, accusée d’abus d’autorité dans l’affaire Tapie, en a profité pour plaider pour la transparence en matière fiscale. Puisque ceci « doit être un sujet d’inquiétude majeur » selon ses propres mots, profitons-en pour rappeler que le montant de son salaire annuel de 467 940 $ (419 695 €), assorti d’une allocation de 83 760 $ (75 127 €) par an pour frais de représentation, est exempté de tout impôt |3|.

    Christine Lagarde a beau parler de transparence, elle préside une institution dont le conseil des gouverneurs reste des plus opaques.

    Dans la foulée, le FMI, la Banque mondiale, l’ONU et l’OCDE annonçaient le 19 avril la création d’une plateforme commune destinée à aider les pays pauvres à combattre l’évasion fiscale des multinationales.

    Cette énième fausse tentative pour combattre ce fléau semblerait répondre au rapport de l’ONG Oxfam publié quelques jours plus tôt. Il affirme qu’en seulement quatre ans (jusqu’en 2013), la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale spécialisée dans les prêts au secteur privé) a investi 36 milliards de dollars (32 284 080 000 €) via des banques, des fonds spéculatifs et autres intermédiaires, pour financer des projets conduisant à des violations des droits humains à travers le monde :

    « C’est moitié plus que les fonds consacrés par le groupe de la Banque mondiale à la santé au cours de la même période, et trois fois plus que ceux consacrés à l’éducation, commente Oxfam. »

    En 2015, sur les 68 entreprises qui ont emprunté à la SFI afin de financer des projets de « développement » en Afrique subsaharienne, 51 ont eu recours aux paradis fiscaux, principalement l’île Maurice tel que le conseillait le cabinet Deloitte.

    Après la fière affirmation de Nicolas Sarkozy, le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2, selon laquelle « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé », et l’engagement du G20 la même année à lutter contre ces trous noirs de la finance internationale en établissant des listes incohérentes, il y a de quoi douter quant à l’efficacité de toute initiative émanant de ces institutions.

    A qui profite l’opacité du Panama ?
    Rappelons que les banques européennes sont très impliquées dans la délinquance financière. La Société Générale a massivement recouru aux services du cabinet Mossack Fonseca via sa filiale luxembourgeoise, SG Bank & Trusts pour établir 979 sociétés offshore (lire encadré). Viennent ensuite la britannique HSBC (2 300 sociétés), les suisses UBS (1 100 sociétés) et Crédit Suisse (1 105 sociétés).

    Ces trois banques, actuellement poursuivies dans des scandales de fraude fiscale, n’hésitent pas à franchir la porte des ministères quand elles n’y sont pas carrément invitées. Ce fut le cas par exemple en France, cet été, lorsque l’ancien haut dirigeant de la banque d’investissement de la Société générale, Thierry Aulagnon, a été nommé directeur de cabinet du ministre des Finances Michel Sapin.
    Joseph Stiglitz, récipiendaire du prix de la Banque centrale de Suède en sciences économiques - malencontreusement dénommé « prix Nobel d’économie », et le suisse Mark Pieth |5|, professeur de droit pénal à Bâle (Suisse), ont tous deux démissionné le 5 août d’un comité destiné à réaliser un audit du système financier notoirement opaque du Panama, créé à la suite des révélations des Panama papers |6|.

    C’est par un courrier du gouvernement panaméen reçu fin juillet qu’ils apprenaient que seul le président du pays pouvait décider de publier le rapport du comité attendu d’ici la fin de l’année et que, de surcroît, le gouvernement refusait de s’engager à le rendre public...

    « Comment voulez-vous avoir un comité sur la transparence qui lui-même ne soit pas transparent ? », s’indignait M. Stiglitz à l’AFP.

    Pour Mark Pieth, l’exécutif « subit la pression du monde des affaires » : « Il est en train de reculer. » Ne craignant aucunement le ridicule, le gouvernement panaméen prêt à tout pour les grandes entreprises, réitéra alors son « engagement ferme et réel envers la transparence et la coopération internationale ».

    Sans dévoiler sa véritable identité, le lanceur d’alerte à l’origine des Panama Papers et qui a fourni les 11,5 millions de fichiers du cabinet d’avocats Mossack Fonseca à la Süddeutsche Zeitung, appelle à « ouvrir les yeux » pour sortir radicalement d’un système « que nous appelons toujours capitalisme, mais qui se rapproche davantage d’un esclavage économique » |7|. Il venait, sans doute à son insu, de nous offrir une belle définition du « capitalisme » !

    Notes
    |1| Le premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson avait dissimulé l’existence d’une société offshore au nom de sa femme et lui. Il a été poussé à la démission par de gigantesques manifestations.
    |2| Le 15 Avril, 2016, après plusieurs déclarations contradictoires et incapable de clarifier sa position, il a démissionné de toutes ses responsabilités : ministre de l’Industrie, de l’énergie et du tourisme du gouvernement espagnol, député au Parlement pour Las Palmas et président du PP des îles Canaries. Débouchant sur un nouveau scandale, Soria a été nommé le 2 septembre 2016 représentant espagnol à la Banque mondiale.
    |3| Le salaire de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, était de 420 930 $ (377 616 €) et 75 350 $ (67 593 €) de frais de représentation en 2007.
    |4| « La Société générale n’a plus aucune implantation dans les « paradis fiscaux », a-t-il répété devant plusieurs médias, martelant ses déclarations devant une commission d’enquête du Sénat en 2012.
    |5| Alors qu’il présidait la Commission indépendante de la Fifa sur la gouvernance (IGC), Mark Pieth avait critiqué la Fifa en qualifiant sa structure de « quasi dictatoriale » : « La Fifa possède une structure quasi-dictatoriale, déjà sous Joao Havelange et encore plus avec Blatter » avait-il dit.
    |6| Le comité ne compte plus que quatre Panaméens et un Costaricain.
    |7| John Doe, le surnom du lanceur d’alerte à l’origine des « Panama Papers », a expliqué en mai les motivations de son geste en transmettant au consortium ICIJ une lettre-manifeste intitulée « La révolution sera numérique ».

    Le directeur général de la Société Générale Frédéric Oudéa avait pourtant affirmé lors d’une audition sous serment le 17 avril 2012 au Sénat, que la banque avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, ainsi que dans les Etats jugés non coopératifs, comme Panama |4|. Or, l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires précise que toute personne se présentant devant une commission parlementaire est tenue de prêter serment. Toute déclaration erronée expose son auteur à des poursuites pénales. Malgré cela, plutôt que de transmettre le dossier à la justice, le bureau du Sénat décidait le 26 mai, de ne pas poursuivre Frédéric Oudéa pour « faux témoignage ».

  • En #Espagne, le premier #musée_sous-marin d’Europe rend hommage aux migrants

    Au large des îles Canaries, l’artiste Jason deCaires Taylor présentera cet été son #Musée_Atlantique, une #exposition de 250 sculptures exclusivement sous l’eau. Adressée aux touristes, plongeurs et sous-marins, l’expo sera avant tout l’occasion de rendre hommage à la protection des océans ainsi qu’aux dizaines de migrants qui n’ont jamais atteint la côte. Bluffant.


    http://www.exponaute.com/magazine/2016/02/04/en-espagne-le-premier-musee-sous-marin-deurope-rend-hommage-aux-migrants

    #musée #mer #mourir_en_mer #migrations #asile #réfugiés #art

  • La #Suisse veut faire peur aux migrants à coups de #vidéos

    La Suisse projette de financer une mini-série au #Nigeria sur la réalité de l’immigration. La Confédération n’en est pas à son coup d’essai.

    http://www.tdg.ch/suisse/suisse-veut-peur-migrants-coups-videos/story/23327518
    #dissuasion #film #migration #asile #Nigeria #propagande #clip #SEM

    Informationsclip für Balkanstaaten BFM (Englisch)

    4245 persons from Serbia, Macedonia, Albania, Montenegro, Bosnia-Herzegovina and Kosovo sought asylum in Switzerland in the year 2012. Only 11 persons were granted asylum.

    Switzerland provides protection for people, who are seriously prosecuted. No asylum will be granted persons coming from safe countries with no threat to life or physical condition.

    The Swiss government as well as the European Union (EU) consider Serbia, Macedonia, Albania, Montenegro, Bosnia and Herzegovina and Kosovo as safe states.

    Asylum request from persons originating from these states will be processed immediately in Switzerland. The asylum-seeker must reckon with a return to their home within days.

    Whoever does not voluntarily leave, after receiving a negative adjudication, will be repatriated by the authority to their state of origin and may no more enter Switzerland for 3 years. This entry prohibition as a general rule is valid for the entire Schengen states. Persons from safe states will basically receive no return assistance and no travel money for returning as well.

    We need the rooms in our accommodation facilities for people who are genuinely threatened, coming from crisis regions und pressingly needing our protection. Prosecution free countries of the West Balkans do not belong to it. ( Mario Gattiker, Director of Swiss Immigration Authority)

    Asylum-seekers from these countries, are losing not only a lot of money with their journey to Switzerland, they also risk losing their travel freedom in the entire EU.

    “We want to inform people from these countries truly about our principle, so that they understand, that the expensive and troublesome journey to Switzerland is not worth it.” (Mario Gattiker, Director of Swiss Immigration Authority)

    https://www.youtube.com/watch?v=vi9anup5QSw


    #Balkans

    • Bund finanziert afrikanische Soap gegen Einwanderung

      Im Kampf gegen den Flüchtlingsstrom setzt Europa auch auf Aufklärung vor Ort, um Wirtschaftsmigranten die geringen Chancen auf Asyl aufzuzeigen. Amnesty International hält die dafür produzierten Filme zwar für nutzlos. Dennoch finanziert die Schweiz nun eine neue Fernsehserie für Westafrika.

      http://www.srf.ch/news/schweiz/bund-finanziert-afrikanische-soap-gegen-einwanderung
      #soap #Afrique_de_l'Ouest

    • La Suisse finance une série TV nigériane pour dissuader les migrants

      Casser le mythe de l’eldorado suisse et informer les candidats africains à l’immigration sur les risques du voyage vers l’Europe : c’est l’objectif d’une série TV nigériane, financée par la Suisse. Mais l’impact de ce projet à 450’000 francs est loin d’être évident.


      http://www.swissinfo.ch/fre/asile_la-suisse-finance-une-s%C3%A9rie-tv-nig%C3%A9riane-pour-dissuader-les-migrants/42977618
      #série_tv #film
      par @stesummi

    • Berne veut rendre le retour au Kosovo plus attractif

      Le Secrétariat d’Etat aux migrations finance des films illustrant des succès de Kosovars rentrés vivre dans leur pays. Le projet ne plaît pas à tout le monde.

      Près de 200’000 ressortissants kosovars vivent actuellement en Suisse. Venus dans les années 90 pour fuir la guerre, ils font désormais partie intégrante de la population helvétique. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui ont obtenu, au fil des ans, le passeport à croix blanche.

      Selon « SonntagsBlick », la Confédération cherche désormais à les motiver à rentrer chez eux. Le dominical révèle en effet que le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) finance un projet de films de la plate-forme albano-suisse, albinfo.ch, visant à rendre le retour de Kosovars de Suisse au Kosovo plus attractif.

      « Faire apparaître les aspects positifs »

      Berne a contribué à hauteur de 158’000 francs à la production de huit documentaires illustrant des succès de Kosovars rentrés dans leur pays. Ils seront diffusés sur une chaîne de la télévision publique kosovare. « Les films doivent faire apparaître les aspects positifs d’un retour à la maison », a expliqué le SEM au journal.

      Série télé pour dissuader les départs vers la Suisse

      L’an dernier, on apprenait que la Confédération a financé un feuilleton à succès, qui raconte les désillusions d’un jeune exilé, de Lagos à Berne. Treize épisodes de 45 minutes de « The Missing Steps » ont été vus par des millions de spectateurs au Nigeria, à la fin de 2017. Le but de cette série, tournée dans la pure tradition de Nollywood (la très populaire industrie du cinéma nigérian) : dissuader les candidats à l’émigration. Berne a investi 450’000francs pour le tournage, qui s’est déroulé au Nigéria et en Suisse. « Cette série est destinée à fournir des infos objectives sur la migration », avait expliqué à l’époque Lukas Rieder, porte-­parole du Secrétariat d’Etat aux migrations.

      L’Organisation internationale des migrations avait approuvé la démarche suisse, une des stratégies de la lutte contre l’immigration clandestine. Beaucoup de Nigérians savent ce qui les attend s’ils entreprennent le périple, estime le responsable adjoint de l’OIM à Lagos, Frantz Celestin, « mais le plus grand moteur de l’émigration, c’est l’ambition, et elle est souvent plus forte que la peur ».

      « SonntagsBlick » critique cependant que les clips n’abordent pas la réalité du Kosovo, c’est-à-dire une corruption qui paralyse le pays, et le chômage massif qui touche un tiers de la population. Le SEM, lui, se défend et assure que le but principal du projet n’est pas d’inciter les Kosovars à quitter la Suisse, mais de montrer le potentiel du pays balkanique tout en rappelant qu’un avenir là-bas est possible. Cela permet aussi d’« endiguer la migration irrégulière ».

      Un intérêt « discutable »

      Muriel Trummer d’Amnesty International se dit sceptique. Les personnes ne possédant pas le passeport suisse et retournant vivre dans leur pays d’origine risquent de perdre leur droit d’établissement si elles ne parviennent pas à se construire une nouvelle vie au Kosovo. Tout retour en Suisse serait alors impossible. Peter Meier de l’organisation suisse d’aide aux réfugiés va encore plus loin. L’intérêt de tels projets est très discutable. « Rien ne prouve qu’ils ont une influence sur la migration ». Selon lui, il serait plus utile d’investir cet argent dans des projets permettant d’améliorer à long terme les conditions sur place.

      https://m.20min.ch/ro/news/suisse/story/berne-veut-rendre-le-retour-au-kosovo-plus-attractif-17291594

    • En 2007 déjà...
      Campagne de sensibilisation en Afrique sur la migration irrégulière

      L’Office fédéral des migrations mène au Cameroun et au Nigéria une campagne d’information destinée à la population locale. Le but de cette campagne consiste à attirer l’attention des migrants potentiels sur les conséquences né-gatives de la migration irrégulière. L’Union européenne a également décidé de se joindre à ce projet pilote.

      Qui ne connaît pas ces images de bateaux surchargés, d’êtres humains jetés par-dessus bord par des passeurs sans scrupules ? Des images d’embarcations qui chavirent et de victimes qui meurent avant l’arrivée des secours. Le manque de perspectives économiques pousse bon nombre d’Africains à tenter leur chance en Suisse et en Europe.

      Or, ceux-ci nourrissent des espoirs illusoires, qui n’ont rien à voir avec la réalité quotidienne d’un clandestin dans le pays de destination.

      Afin de faire connaître les conséquences négatives et les dangers de la migration irrégulière, l’Office fédéral des migrations a lancé au début de l’année 2006 des campagnes d’information au Cameroun et au Nigéria. Ces séances d’information ont été accueillies avec un grand intérêt, particulièrement au niveau local. L’Union européenne participe désormais également au projet pilote lancé par la Suisse.

      Les campagnes d’information de l’ODM sont menées dans des pays où le potentiel de migration est élevé à cause de la situation économique instable. Elles s’adressent à des personnes qui veulent quitter leur pays pour des raisons économiques et non pour des motifs liés à l’asile. Les œuvres d’entraide ont salué cette initiative. L’ODM peut en outre s’appuyer sur l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un partenaire de renommée internationale qui dispose depuis des années d’antennes sur place et entretient un excellent réseau de contacts.

      https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-15982.html
      #Cameroun #Nigeria

    • La Suisse, productrice de série télévisée nigériane pour dissuader les migrants de venir en Europe

      La série, intitulée « #Missing_Steps », chapeautée par l’acteur et réalisateur nigérian #Charles_Okafor, très célèbre dans son pays, raconte l’histoire d’un personnage de 20 ans éduqué mais criblé de dettes et qui décide de fuir vers un Etat européen. Arrivé sur place, il tente de résoudre ses problèmes financiers par tous les moyens et s’engage dans des affaires avec des trafiquants.


      https://francais.rt.com/international/34391-pas-paradis-suisse-finance-series-tele-nigeria-pour-dissuader-mig

    • La Suisse finance un projet au Cameroun pour freiner la migration clandestine

      Programme. Berne soutient pour la première fois des campagnes de sensibilisation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur le continent africain. L’une est en cours au Cameroun, une autre s’est terminée au Nigeria

      Les jeunes Africains rêvent souvent d’Europe. Ils sont prêts à emprunter des voies dangereuses, à embarquer dans des pirogues ou encore à se cacher dans des trains d’atterrissage d’avions pour assouvir ce rêve. Avec, souvent, des drames à la clé. C’est précisément ce que veut éviter l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au Cameroun, elle dirige actuellement un programme pour sensibiliser les jeunes aux risques de la migration illégale. Et ce projet est entièrement financé par le gouvernement suisse, a appris Le Temp s.

      Le nom de la campagne ? « A la mémoire de Fodé et Yaguine : plus jamais ça ! ». Fodé et Yaguine sont deux Guinéens qui ont été retrouvés morts, le 2 août 1999, dans le train d’atterrissage d’un appareil belge qui quittait la Guinée-Conakry. Une lettre touchante, adressée à « Messieurs les membres responsables d’Europe », avait été retrouvée sur eux. Elle a rapidement fait le tour de la planète.

      Agir à la source

      Berne a déjà financé des campagnes de l’OIM, notamment en Albanie et en Roumanie ; elle le fait maintenant aussi en Afrique. Mais en toute discrétion.

      « Notre but n’est pas de dire aux migrants de rester chez eux, mais bien de les sensibiliser aux risques qu’ils encourent en choisissant la voie de la migration illégale », explique Laurentiu Ciobanica, porte-parole de l’OIM. « Ceux qui veulent partir du Cameroun doivent aussi être informés de ce qui les attend en Europe si leur départ n’a pas été bien préparé. » En clair, la campagne vise à contribuer à la réduction des flux migratoires irréguliers, via une information ciblée. En 2006, plusieurs dizaines de milliers d’Africains ont tenté de gagner les îles Canaries à bord de bateaux surchargés. 600 corps ont été retrouvés au large. Mais selon les autorités espagnoles, le nombre total des migrants qui ont péri durant la traversée était en réalité dix fois plus élevé.

      Pour la Suisse, il est important d’identifier, dans les dix provinces du Cameroun concernées, les secteurs où la population est la plus encline à la migration irrégulière vers l’Europe, et la Suisse en particulier. Si Berne applique depuis plusieurs années une politique d’« aide au retour », elle veut désormais aussi agir à la source des flux migratoires. Et encourager les pays concernés à organiser des campagnes d’information sur les dangers de la migration clandestine et de la traite des personnes.

      Eduard Gnesa, patron de l’Office fédéral des migrations (ODM) s’est rendu en mai à Yaoundé pour lancer la campagne. Il a également profité de son séjour en Afrique pour se rendre en République démocratique du Congo (RDC) et plaider le retour « volontaire » de quelque 800 Congolais en phase de renvoi en Suisse. A son retour, il n’a cependant pas souhaité donner de détails sur le projet.

      Aussi bien l’ODM que l’OIM refusent de révéler les coûts de la campagne, qui durera jusqu’à fin septembre. En revanche, il apparaît que l’ODM a aussi financé un programme identique au Nigeria, plus particulièrement dans l’Edo, le Delta et l’Anambra, régions d’où partent beaucoup de jeunes « aventuriers ».

      Partenariat avec l’UE ?

      « Notre office a effectivement mandaté en 2006 l’OIM afin de mettre en place deux campagnes d’information de masse, l’une au Nigeria et l’autre au Cameroun », confirme Dominique Boillat, porte-parole de l’ODM. « Le financement entre dans le budget normal de l’office », précise-t-il.

      La discrétion de la Suisse s’explique notamment par l’aspect pionner de ces campagnes d’information. Leurs effets sont encore difficiles à évaluer. « La Suisse aimerait surtout que l’UE entreprenne la même démarche, pour que de nouvelles campagnes de ce type voient le jour et soient menées en partenariat », observe un connaisseur du dossier. « Et certains pays européens ont fait savoir qu’ils étaient très intéressés. »

      Berne collabore déjà avec Bruxelles dans le cadre du projet pilote « Return ». Il s’agit de vols communs organisés par l’UE pour rapatrier de force des clandestins récalcitrants. La Suisse, qui a déjà expulsé des étrangers par ce biais, y trouve un avantage pécuniaire certain : le coût de chacun de ses propres « vols sous la contrainte » avoisine souvent les 100 000 francs.

      U Micheline Calmy-Rey entame lundi un déplacement de dix jours en Afrique. La présidente de la Confédération se rendra au total dans sept pays (Bénin, Ghana, Sénégal, Tchad, République démocratique du Congo, Burundi et Rwanda). La coopération au développement et la promotion de la paix figureront au menu des discussions. (ATS)

      Des migrants africains entassés dans un port des Canaries après une traversée éprouvante. Pour la Suisse, il importe d’agir sur place pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la migration illégale.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-finance-un-projet-cameroun-freiner-migration-clandestine

      Nom de la campagne : « #A_la_mémoire_de_Fodé_et_Yaguine : plus jamais ça ! »

      #Fodé #Yaguine

    • Tiré de cet article :
      Politiques migratoires et cinéma. Entretien

      Dans le cadre de sa stratégie de prévention de la migration irrégulière, l’ODM vient de mandater le réalisateur László I. Kish pour réaliser un film documentaire à l’attention du Mali intitulé #Là_où_coulent_le_lait_et_le_miel, qui puisse désamorcer l’idéalisation des représentations courantes au Mali au sujet de la Suisse, aborder les conséquences réelles d’une émigration en montrant les difficultés rencontrées par des Maliens vivant en Suisse, enfin évoquer les chances et les obstacles du retour dans leur pays d’origine. Ce #film accompagne une pièce de #théâtre intitulée #Le_pays_où_on_fabrique_l’argent qui est jouée au #Mali depuis décembre 2008 et qui présente la même ligne narrative tout en insistant sur le vécu émotionnel du migrant qui éprouve solitude, mal du pays, honte et aliénation. L’idée de base de ces deux projets peut se traduire ainsi : « les personnes qui veulent quitter leur patrie ont le droit de savoir ce qui les attend ». La sortie de ce film est prévue pour l’été  2009, c’est donc une affaire à suivre…

      https://journals.openedition.org/decadrages/329#ftn6

  • Les damnés de Las Palmas
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/DEHEZ/49065

    Sur les côtes des îles Canaries, au large du Sahara occidental, des marins des pays de l’Est et d’Afrique sont abandonnés sans salaire après des mois en mer, escroqués par des armateurs insolvables ou mafieux. Loin des regards, sur cet archipel à la croisée des continents, l’entraide s’organise. (...) Source : Le Monde diplomatique

  • Guayadeque. Media Player Linux avec module radio TuneIn intégré
    http://neosting.net/logiciels/guayadeque-media-player-linux-radio-tunein.html

    Peut-être connaissez-vous Guayadeque ? Non, ce n’est pas qu’un ravin aux îles Canaries en Espagne. C’est aussi un lecteur audio open-source faisant partie du mouvement FOSS. Par son aspect visuel, il ressemble un peu à RythmBox. Développé depuis août 2008 par anonbeat, ce lecteur audio peut avoir de quoi séduire. À première vue, il n’a [...] #guayadeque #linux #open-source #ppa #radio