naturalfeature:cévennes

  • Syntone sera au Bivouac Radiophonique de #Phaune_Radio et #Radio_Escapades au Théâtre de l’Albarède à Ganges - avis aux amatrices et amateurs de #création_radio : un weekend à ne pas louper !
    https://twitter.com/phaune/status/642003440894394368

    Echappées sonores pour écoute élastique : Réservez les 23 & 24 octobre pour le Bivouac Radio dans les Cévennes !

    https://soundcloud.com/phaune-radio/bivouac-radiophonique-2015

    Programme sur
    http://theatre-albarede.fr/Bivouac-radiophonique

    Vendredi 23 octobre
    17h30 — 22h00
    Observatoire Du Mont-Aigoual
    (réservations au 04 67 73 15 62)

    RADIO ROAD TRIP

    Rendez-vous au Théâtre Albarède à 17h30, pour une équipée sauvage en voiture, direction l’observatoire météo du mont Aigoual.
    Le voyage jusqu’au sommet est rythmé par, une bande son spécialement conçue pour cette heure de route. Le retour est également accompagné d’une bande-son spécifique.
    À l’Observatoire météo, c’est un espace-temps d’écoute dans une salle dédiée qui s’ouvre pour découvrir de la fiction radiophoniqueet des formes hybrides autour du ciel, des étoiles, du temps et de l’espace…

    Samedi 24 octobre
    14h00 — 15h00/16h00 — 17h00
    Autour De Ganges
    (réservations au 04 67 73 15 62)
    BALADE LES OREILLES À L’AIR - AUDIO-NATURISME

    Petits ou grands, se balader en pleine nature,les oreilles nues, accompagné d’un créateur sonore et apprendre à écouter les sons qui nous entourent. Créer un herbier sonore avec les sons récoltés lors de la balade.

    Samedi 24 octobre
    20h00 — 02h00
    Théâtre Albarède
    ESPACES DU SON, SONS DE L’ESPACE

    Lors de cette soirée, nous proposons à nouveau au public de découvrir une programmation radiophonique originale dans des conditions idéales, avec une scénographie particulière. Différentes formes sonores s’articulent, des interludes sous forme de mini conférences ludiques, plateau radio, performance en direct…

    #audio #création_sonore

  • François Héran : « Sur les réfugiés, l’Europe doit changer d’échelle et d’approche », Europe
    http://www.lesechos.fr/monde/europe/021301958236-francois-heran-sur-les-refugies-leurope-doit-changer-dechelle-
    François Heran est démographe et l’ancien directeur de l’Ined.

    Pensez-vous, comme Angela Merkel, que les blocages de certains pays européens sur les réfugiés remettent en question les fondements de l’Europe ?
    Le courage de Mme Merkel impressionne et laisse François Hollande sur place. Mais sa prise de position mêle la prédication, la stratégie et le réalisme. Elle veut doubler la suprématie économique de l’Allemagne d’un magistère moral, car elle sait qu’elle en a les moyens. Si elle prévoit sans frémir d’accueillir 800.000 réfugiés en 2015, c’est que ce chiffre a déjà été atteint en 1992. Cette année-là, comme les années suivantes, l’Allemagne accueillait à la fois les migrants fuyant les guerres de l’ex-Yougoslavie et les Russes ou Kazakhs d’origine allemande (ou supposés tels), qui bénéficiaient d’un droit au retour. Un tel surcroît dans un pays de 80 millions d’habitants augmente la population de 1 %. Angela Merkel sait aussi que, depuis les années 1970, l’Allemagne compte plus de décès que de naissances. Les projections démographiques annoncent une baisse de 20 % de la population active d’ici à quarante ans. L’intérêt se joint à la morale. L’Allemagne peut jouer sur les deux tableaux.

    Un tel afflux est-il soutenable dans une Europe en crise économique ?
    « Soutenable » est une notion relative. Sur les 4,5 millions de personnes qui ont fui la Syrie, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, 40 % sont en Turquie, dans des conditions déplorables, et beaucoup d’autres en Jordanie, au Liban, en Egypte. N’arrivent en Europe que les plus jeunes et les plus instruits. Dans une Grèce en grande difficulté économique, l’afflux de réfugiés pose un sérieux problème. Mais pour l’Union européenne, avec ses 510 millions d’habitants, accueillir un million d’exilés, c’est seulement croître de 1/500. Ce qui me frappe, c’est de voir à quel point les politiques redoutent les mouvements de population sans avoir la moindre idée des ordres de grandeur. Alain Peyrefitte a rapporté la réaction horrifiée du général de Gaulle apprenant qu’on allait peut-être devoir accueillir 10.000 rapatriés à la fin de la guerre d’Algérie. Or ils ont été près d’un million à gagner la métropole, qui comptait alors 47 millions d’habitants ! Les chiffres absolus impressionnent, mais, en démographie, il faut raisonner en proportions.

  • De Tillon à Guingouin : Les mythes de la Résistance (dans les Cévennes et ailleurs).
    http://sous-la-cendre.info/3729/3729

    En guise de préambule La lettre ouverte, datée d’août 2007, que je réédite ici était adressée aux rédacteurs du « Bulldozer est passé près de chez vous », rédigé au lendemain de la destruction de La Picharlerie, dans les Cévennes. L’un d’entre eux, au moins, a depuis lors remis en question les positions qu’il (...) — Anarchisme, Anti-fascisme / anti-racisme / Extrême-droite, Antifascisme, Dréan, Résistance, Sabotage

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2015/index.htm

    Du 152 au 181 février, j’ai revu Blue Velvet de David Lynch avec Madeleine, punaise !, je me suis lamenté sur mon sort et sur le fait que l’animation cela prenait beaucoup de temps à faire, punaise !, j’ai lu avec ravissement le Ravissement de Britney Spears de Jean Rolin, punaise !, j’ai vitupéré contre la représentation photographique, punaise !, j’ai bien diverti le fantôme du garage, punaise !, je suis allé visiter l’exposition de Velazquez, punaise !, je me suis imaginé que Dieu était parmi mes lecteurs, punaise !, je me suis interrogé à propos du sentiment d’imposture, punaise !, je suis allé écouter un concert de Jean-Luc Guionnet et Seijiro Murayama, punaise !, je suis allé à une lecture rencontre avec @mona à la librairie Mille pages de Vincennes !, Adèle a eu un petit accident de vélo, plus de peur que de mal, punaise !, je suis allé voir la Loi du marché de Stéphane Brizet, punaise !, j’ai fait un tour d’avion avec Nathan, punaise !, j’ai lu l’Organisation de Jean Rolin et j’ai fait et réussi un clafoutis aux abricots, punaise !, j’ai lu le texte intitulé Bye-bye Saint Eloi des inculpés de l’affaire de Tarnac, punaise !, j’ai vu Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin, punaise !, j’ai fait venir l’exterminateur chez moi parce que j’avais des punaises de lit, j’ai revu Requiem pour un massacre d’Elem Chlimov grâce aux discussions d’après ciné-club au Kosmos avec Nicolas, j’ai relu l’Explosion de la durite de Jean Rolin, j’ai fait 40.075 kilomètres avec ma voiture, soit le tour de la terre, j’ai fait une photographie de groupe de plusieurs centaines de personnes très indisciplinées à la chambre pour les 70 ans de l’école Decroly, R., le père de L., est mort, j’ai lu les lettres de Neal Cassidy, j’ai fait un acte manqué très réussi en arrivant en retard à la mise en bière de R., je suis parti prématurément dans les Cévennes, je suis allé passer un week end à Bruxelles avec Adèle chez Anne et Bastien, c’était merveilleux, j’ai prêté mon appareil-photo à Adèle pour ses observations, en lisant le journal je me suis interrogé à propos du capitalisme.

  • Insee - Revenus-Salaires - Une pauvreté très présente dans les villes-centres des grands pôles urbains

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1552

    En France métropolitaine, en 2012, le taux de pauvreté est le plus élevé dans le Nord et le Sud-Est, ainsi qu’en Seine-Saint-Denis. Le taux de pauvreté est le plus important dans les villes-centres des grandes aires urbaines, où la pauvreté touche particulièrement les familles monoparentales, les familles nombreuses et les ménages jeunes, ainsi qu’en dehors de l’influence des villes. Les inégalités de niveaux de vie à l’intérieur des régions et des départements sont souvent fortes ; elles sont les plus prononcées à Paris, dans les Hauts-de-Seine, et en Haute-Savoie, du fait d’un niveau de vie particulièrement élevé de la partie aisée de la population qui y habite. Le niveau de vie médian est généralement plus élevé dans l’espace urbain, en particulier dans les couronnes des grands pôles urbains. Pour les personnes les plus pauvres, la part des prestations sociales dans le revenu disponible est importante et varie fortement selon les régions ; elle est la plus élevée dans les villes-centres où elle représente en moyenne 46 % du revenu disponible pour les 10 % de personnes les plus modestes. À l’inverse, pour les personnes les plus aisées, la part des revenus du patrimoine est alors prédominante : dans les villes-centres, qui concentrent souvent les plus fortes inégalités, elle représente en moyenne 30 % du revenu disponible pour les 10 % de personnes les plus aisées.

    #france #pauvreté #richesse #revenus #cartographie #insee

    • @reka Est-ce que tu sais s’il existe un historique de cette carte, j’ai dans l’idée que le nord et le Massif Central ont, de tout temps, été pauvres, de même une grande langue qui irait des Cévennes aux Corbières, ce qui, avant la révolution indistrielle s’expliquait du fait que c’étaient des régions difficilement cultivables, ce qui aujourd’hui s’explique comme un héritage de leur désertification, dont les deux origines principales dont d’une part l’éxode rural au moment de la révolution industrielle justement et la saignée de 14-18 ?

    • @philippe_de_jonckheere je ne me suis pas penché sur la question encore, je commence juste par signaler les éléments pour les retrouver. Mais je suis sur que dans les archives de l’INSEE, on doit trouver les séries longues. Elles ne sont peut-être pas dispo sur le Web, il faut dans ce cas en faire la demande, ce qui n’est pas très difficile, mais là, point de vu temps :) c’est chaud pour moi. Cela dit, ce serait vraiment intéressant de creuser cet aspect et voir cette évolution sur le temps long. Un projet de plus à mettre sur la liste et à faire avec @simplicissimus et @fil !

    • En tous cas, ce sera difficile à ce niveau de détail. Comme l’indique l’Insee, avec les revenus 2012, c’est la première fois que les données sont fournies au niveau communal (Filosofi).

      Le dispositif précédent (RDL), au niveau départemental, a été mis en place en 2003.

      Enfin, le « taux de pauvreté » n’est défini de cette façon que très récemment. Je ne crois pas qu’on puisse en fournir des estimations rétrospectives, y compris au niveau national, notamment au début du XXe siècle.

      Sans oublier le peu de bien que je pense de ce « taux de pauvreté monétaire relative », son vrai nom complet qui est en train de devenir l’alpha et l’oméga de la « réflexion » (hum, hum) sur la pauvreté.

    • Ici le relatif vient du fait que les "pauvres" sont définis comme étant ceux qui sont en bas de la distribution des revenus, avec un seuil ("de pauvreté") calculé conventionnellement par rapport à cette même distribution de revenus. Ce qui fait que si l’on multipliait (ou divisait) tous les revenus par 2, le "taux de pauvreté" ne bougerait pas d’un poil. C’est parce qu’elle est calculée à partir des revenus qu’elle est "monétaire".

      De mon point de vue, ce "taux de pauvreté relative" est donc plutôt une mesure de la dispersion des revenus. Et entretient une confusion, puisque ces mêmes mots « pauvreté relative » peuvent être utilisés avec un sens assez largement différent (cf. définition PNUD).

      On voit aussi que l’indicateur actuel est difficile à utiliser sur longue période, dans la mesure où aujourd’hui tout est monétaire et marchandisé ce qui n’était pas le cas il n’y a pas si longtemps (voir p. ex. taux de salariat, autoconsommation, échanges non marchands).

  • http://www.desordre.net/blog/?debut=2015-04-26#3105

    Souvent, le soir, à sept heures moins 21, je souris en regardant l’heure qu’il est et je me fais la remarque amusée que c’est l’heure de l’invention de la photographie. 18H39.

    Ces derniers jours, en travaillant dans le garage sur les nombreuses images prises dans les Cévennes, notamment les séquences animées d’ailerons de requin, je me suis comparablement amusé qu’une des séquences contenait toute une série de noms de fichiers qui correspondaient aux années de mon existence, DSC_1964.NEF, DSC_1965.NEF et ainsi de suite bien au-delà de DSC_2015.NEF. Et de la même manière que j’avais dans la série des Amorces décidé d’associer deux images d’après leurs noms de fichiers, formant un dyptique dont la première image portait le nom de fichier DSC_0001.NEF à cette autre image du nom de DSC_9999.NEF, j’ai eu l’idée de rassembler en séquences toutes les photographies que j’avais prises avec mon appareil-photo et qui portaient les noms de DSC_1964.NEF, DSC_1965.NEF et ainsi de suite jusqu’à DSC_2015.NEF et de leur associer les repères temporels que pour moi appelaient ces dates.

    Avant même de voir quelles étaient les images qui correspondaient à ces noms de fichiers j’ai commencé par écrire sommairement les légendes, puis je les ai associées arbitrairement aux images, quoi qu’il arrive. Ce qui finit par dessiner une manière de diaporama de mon existence. J’imagine qu’une future étape de ce type de travail sera d’écrire prospectivement toutes les légendes pour toutes les images portant noms de fichiers DSC_2015.NEF à DSC_2064.NEF, on verra bien. Carroussel

  • Réchauffement médiatique : Tempête Anton en Méditerranée, vent, inondations et blizzard
    http://www.brujitafr.fr/2015/03/rechauffement-mediatique-tempete-anton-en-mediterranee-vent-inondations-et

    La dépression Anton a déclenché la tempête, le blizzard et les congères autour de la Méditerranée et de l’Adriatique jeudi 5 mars.

    Les rafales ont atteint 216 km/h au Port d’Envalira, le plus haut col des Pyrénées (situé en Andorre), plus de 160 km/h sur les Cévennes, plus de 150 km/h au Cap Sagro en Corse ou sur les hauteurs des Alpes Maritimes (toutes les valeurs). Les conséquences ont été limitées en France mais deux personnes ont trouvé la mort en Italie où l’on a relevé jusqu’à 180 km/h (photos et vidéos).

    Dégâts liés au vent à Pistoria en Toscane (Italie) - Jeu 5 mars 2015 - You reporter Les plus fortes rafales côtières ont été observées en Croatie, dans le domaine du Bora (un vent de Nord-Est déferlant sur les rivages de l’Adriatique) avec jusqu’à 214 km/h vers Prizna (en se limitant aux réseaux (...)

  • Le cinquième numéro de Pré Carré vient de sortir, et ce printemps, la BD se porte bleue :

    Ci-dessous, le texte de présentation de la rédac’ présentant ce nouveau numéro :

    Hé bien le voilà, nous sommes les premiers étonnés de livrer, déjà, ce cinquième volume du magazine « Pré Carré » et plutôt fiers de l’allure qu’il prend numéro après numéro ; chacun d’entre eux vient graduellement rendre plus complexe, plus fécond et plus inattendu aussi le singulier assemblage d’écritures qui s’unissent autour de notre objet, la bande dessinée.
    Ce numéro est particulièrement excitant et bigarré :
    – Julien MEUNIER, à propos du travail de Gilbert Hernandez, tente une approche inédite de la critique, par la déception.
    – Un premier texte consacré au dessin (qu’est-ce que « dessiner » ?), de L.L. de MARS, tente de dénouer les différents modèles théoriques qui, à travers l’histoire, en ont imposé une approche platonicienne.
    – « Bande dessinée et communication : une idéologie de la pensée occidentale », permet à Jean-François SAVANG de poursuivre son travail critique féroce sur la sémiotique, à partir de Peirce puis McCloud.
    – Guillaume MASSART se perd dans « Intermezzo » de Tori Miki.
    – Jérôme LEGLATIN se penche, pour une série de textes consacrés aux « Naufragés du temps » de Forest et Gillon, sur la nature inévidente des figures qui croissent sous l’apparente clarté du dessin de Gillon.
    – Aurélien LEIF continue à prendre prétexte de l’inépuisable corne d’abondance de Massimo Mattioli pour établir, l’air de rien, une théorie de la bande dessinée en corps troué...
    Nous sommes très heureux de recevoir pour notre rubrique « palimpseste » les travaux de François HENNINGER et de Helge REUMANN ; ce dernier est également notre invité pour une superbe série de strips dans la rubrique « Planche sur planche ».
    Notre hôte, cette fois-ci, n’est pas un auteur mais Alexandre BALCAEN de Hoochie Coochie, qui vient nous parler de son métier, celui d’éditeur et du panorama dévasté dans lequel il le pratique.
    Vous retrouverez la grammaire déréglée des « Tricoter » de Guillaume CHAILLEUX, et l’objet de notre « Atome d’herméneugène », dans ce numéro, est l’incroyable « Je détruirai toutes les planètes civilisées » de Fletcher HANKS
    La revue est toujours vendue 7 euros pour ses 48 pages bien tassées, et vous pouvez en découvrir la belle couverture gravée de Benoit Préteseille [et la maquette de l.l. de Mars] ainsi que les moyens de la commander en ligne à cette adresse :
    http://www.le-terrier.net/concerts/precarre5/index.htm

    ou à celle de notre site : http://precarre.rezo.net où vous pouvez également trouver les numéros 2 à 4

    https://fbcdn-sphotos-d-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xap1/v/t1.0-9/s526x395/10676158_425262897639656_8215386862744189053_n.jpg?oh=bc

    #revue #théorie_critique #Pré_carré #BD

    • Pardonnez-moi, mais plutôt que glisser des tags à la dérobée et pilonner à la massue catégorielle ce travail théorique (que vous avez sûrement lu pour le coup), vous pourriez peut-être au moins lancer une accusation un peu plus franche du collier tant qu’à faire (et au passage en profiter pour jeter un œil sur les précédents sommaires) ?

    • J’ai tendance à partager ce constat de mad meg, de ce problème de mixité dans Pré Carré, enfin je me suis déjà posé plusieurs fois la question. On peut nuancer en disant que C. de Trogoff a fait la couverture du premier numéro et qu’on la voit souvent sur les photographies des tirages et façonnages des exemplaires, que Gwladys Le Cuff a fait un bel article dans le numéro 4, que des femmes sont citées dans la revue (Arn Saba par exemple), qu’il y a des travaux d’écriture collective dont l’anonymat des rédacteurs rend leur identité sexuelle heureusement indéchiffrable, enfin que d’autres femmes ont été invité à écrire dans la revue et que cela n’a pas encore abouti, il n’empêche que le constat demeure (pour ce sommaire et pour le moment).

    • "Oui, tous les devenirs sont moléculaires ; l’animal, la fleur ou la pierre qu’on devient sont des collectivités moléculaires, des heccéités, non pas des formes, des objets ou sujets molaires qu’on connaît hors de nous, et qu’on reconnaît à force d’expérience ou de science, ou d’habitude. Or, si c’est vrai, il faut le dire des choses humaines aussi : il y a un devenir-femme, un devenir-enfant, qui ne ressemblent pas à la femme ou à l’enfant comme entités molaires bien distinctes (quoique la femme ou l’enfant puissent avoir des positions privilégiées possibles, mais seulement possibles, en fonction de tels devenirs). Ce que nous appelons entité molaire ici, par exemple, c’est la femme en tant qu’elle est prise dans une machine duelle qui l’oppose à l’homme, en tant qu’elle est déterminée par sa forme, et pourvue d’organes et de fonctions, et assignée comme sujet. Or devenir-femme n’est pas imiter cette entité, ni même se transformer en elle. On ne négligera pourtant pas l’importance de l’imitation, ou des moments d’imitations, chez certains homosexuels mâles ; encore moins, la prodigieuse tentative de transformation réelle chez certains travestis. Nous voulons seulement dire que ces aspects inséparables du devenir-femme doivent d’abord se comprendre en fonction d’autre chose : ni imiter ni prendre la forme féminine, mais émettre des particules qui entrent dans le rapport de mouvement et de repos, ou dans la zone de voisinage d’une micro-féminité, c’est-à-dire produire en nous-mêmes une femme moléculaire. Nous ne voulons pas dire qu’une telle création soit l’apanage de l’homme, mais au contraire que la femme comme entité molaire a à devenir femme, pour que l’homme aussi le devienne ou puisse le devenir. Certainement il est indispensable que les femmes mènent une politique molaire, en fonction d’une conquête qu’elles opèrent de leur propre organisme, de leur propre histoire, de leur propre subjectivité : « nous en tant que femmes... » apparaît alors comme sujet d’énonciation. Mais il est dangereux de se rabattre sur un tel sujet, qui ne fonctionne pas sans tarir ou arrêter un flux. Le chant de la vie est souvent entonné par les femmes les plus sèches, animées de ressentiment, de volonté de puissance et de froid maternage. Comme un enfant tari fait d’autant mieux l’enfant qu’aucun flux d’enfance n’émane plus de lui. Il ne suffit pas davantage de dire que chaque sexe contient l’autre, et doit développer en lui-même le pôle opposé. Bisexualité n’est pas un meilleur concept que celui de la séparation des sexes. Miniaturiser, intérioriser la machine binaire, est aussi fâcheux que l’exaspérer, on n’en sort pas ainsi. Il faut donc concevoir une politique féminine moléculaire, qui se glisse dans les affrontement molaires et passe en dessous, ou à travers.
      Quand on interroge Virginia Woolf sur une écriture proprement féminine, elle s’effare à l’idée d’écrire « en tant que femme ». Il faut plutôt que l’écriture produise un devenir-femme, comme des atomes de féminité capables de parcourir et d’imprégner tout un champ social, de contaminer les hommes, de les prendre dans ce devenir. Particules très douces, mais aussi dures et obstinées, irréductibles, indomptables. La montée des femmes dans l’écriture romanesque anglaise n’épargnera aucun homme : ceux qui passent pour les plus virils, les plus phallocrates, Lawrence, Miller, ne cesseront de capter et d’émettre à leur tour ces particules qui entrent dans le voisinage ou dans la zone d’indiscernabilité des femmes. Ils deviennent-femme en écrivant. C’est que la question n’est pas, ou pas seulement, celle de l’organisme, de l’histoire et du sujet d’énonciation qui opposent le masculin et le féminin dans les grandes machines duelles. La question est d’abord celle du corps - le corps qu’on nous vole pour fabriquer des organismes opposables."
      Deleuze et Guattari, Mille Plateaux, p.337-8

    • Je le fait tout le temps @nicolasm, je doit avoir un programme interne de ce genre de naissance. Depuis toute petite j’ai toujours été sensible a l’invisibilité des femmes dans les arts et ca m’a toujours révolté. En plus même quant elles sont visible on fait semblant de ne pas les voire. Et elles se cachent aussi derrière des pseudo (y compris moi) puisqu’elles ne sont pas les bienvenus et que de toute façon elles portent déjà un patronyme alors autant se faire un nom à soi. Par exemple le vieux sujet des femmes écrivaines. Il y a toujours eu des femmes écrivaines, depuis Christine de Pisan pour la France et les femmes ont été nombreuses à écrire des romans, du théatre etc... pourtant à chaque femme écrivaine on fait mine de découvrir qu’il y a des femmes qui écrivent et de ce questionner sur le fâmeux style féminin comme le font Deleuze et Guattari et d’autres avant et après eux comme un vieux marronnier lassant. Il y a toujours eu des femmes écrivaines et pas que dans le roman naturaliste anglais et dire que H.P Lawrence « deviens-femme » quant il écrit c’est de la grosse insulte misogynie aussi affreuse que les mecs qui me parlent fièrement d’accepter leur part de féminité quant ils chialent devant un téléfilm ou veulent se mettre du rouge à lèvre.

      Sur le sujet des écrivaines lire ceci http://www.fabula.org/lht/7/touret.html

      Une double raison explique la minorisation du rôle des femmes : une conception de la littérature comme corpus d’œuvres ignore leur position sociale déterminante , mais marginale par rapport aux œuvres produites et leur nombre restreint dans l’ordre littéraire les fait paraître comme négligeables. Alors que si l’on s’intéresse à la façon dont se construisent les carrières des écrivains, il est indispensable de porter la plus grande attention aux formes de la sociabilité littéraire.

    • Ça me fait penser à « JK » Rowling :

      Joanne Rowling, better known by her initials J K, does not have a middle name, according to her birth certificate. The use of the author’s initials instead of her full name was a marketing ploy designed to make her work acceptable to boys, who actively choose not to read books by women.

      http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/1349288/Harry-Potter-and-the-mystery-of-J-Ks-lost-initial.html

    • Oui je savais pour JK Rowling mais tu as raison de rappeler qu’en 2000 on en est toujours là.
      Le texte que j’ai mis en lien dans mon message précedent commence par dire que les femmes utilisent beaucoup de pseudonyme souvent masculin et cela est vrai mais juste après il est précisé que l’inverse n’existe pas ou ne sont pas connu.
      Pourtant j’en connais un, « Rrose Sélavy » qui est un pseudo utilisé par Duchamp pour faire des calambours et des contrepèteries et qui prétendait que les femmes étaient privilégiés dans les arts et que n’importe quelle production signé par une femme serait l’objet de l’attention médiatique (rire nerveux). Sous ce pseudonyme il collectionnait les objet en rose, parceque les femmes c’est Eros et le Rose comme à la manif pour tous. On retrouve aussi le travestissement d’un homme en femme comme ressort comique, un classique de la misogynie ordinaire.


      #pseudonyme #travestissement

    • Le premier numéro de la revue Pré Carré donne un autre exemple d’auteur homme sous pseudonyme féminin : Cathy Millet.
      Mais je crois comprendre que la revue ne sera pas lue par mad meg ou Nicolas (qui se contentera de faire tourner un programme de décodage des signes univoques). Admettre la critique politique du manque de mixité visible dans Pré Carré ne me fera pas pour autant adhérer à la confusion entre Deleuze & Guattari et des journalistes (cf. le marronnier etc.), car ce sont vraiment des pratiques de l’écriture antinomiques, j’en donnerai pour seul exemple que le concept de déterritorialisation a précisément été inventé dans Capitalisme & Schizophrénie, concept si généreux qu’il est repris par Françoise Collin citée dans le numéro d’Axelle que mad meg promeut par ailleurs. Bref car là j’ai eu ma dose de pensée binaire pour la journée.

    • Je dois préciser que quand il s’est agit de contacter Reumann pour son travail, je ne savais pas si Helge était un prénom masculin ou féminin. En fait, je m’en foutais absolument.
      Je dois préciser que quand Gwladys a été invitée à bosser dans la revue, ça n’a pas été une seule seconde en tant que femme. Je m’en foutais éperdument.
      Je doute franchement qu’elle écrive à un seul moment sur Lotto ou Bergognone « en tant que femme », pas plus que je n’écris sur Aristote « en tant que vieux pédé » ni Jean-François sur Peirce « en tant que laotien », tout ça est aussi ridicule que franchement douteux.
      Je dois ajouter que si le prochain numéro présente 77% de paragraphes d’une féminité pure et irréprochable, il n’y aura qu’une seule conclusion à en tirer : l’appareil de mesure de Mad Meg s’est encore affiné, nom d’un chien.
      Les lignes ci-dessus, Aurélien, Doc, qui m’ont conduit à écrire cette intervention sans aucun doute inutile (parce qu’elles ne changeront rien à la sanctification des catégories que je lis ici) sont une parodie de conversation. Laissez Mad Meg faire ses comptes et lire les seules publications présentant un taux acceptable de dieu-sait-quelle-typologie-étouffante-appelée-femme dans laquelle, au passage, il serait assez sains qu’elle ne congèle pas nos collaboratrice qui sont bien autre chose que des femmes, de la même manière que je suis bien autre chose qu’un homme.

    • C’est justement en ne faisant pas attention qu’on se retrouve entre soi. Faire semblant d’être dans une monde égalitaire dans lequel les différences causée par les discriminations n’existent pas. C’est cela qui fait que les personnes privilégiés gardent leurs privilèges. Les groupes d’hommes ne remarquent pas qu’ils sont entre hommes, les groupes de blancs ne sont pas attentifs à leur blancheur, par contre les femmes et les noirs remarquent ces choses. Ca les frappes car illes n’ont pas le luxe de s’en foutre vu que sans faire attention on les effaces. Et quant illes le font remarquer cet effacement, cette absence, même sobrement, c’est impossible de se faire entendre.
      Je remet encore une fois le texte de Christiane Rochefort
      http://lmsi.net/Rupture-anarchiste-et-trahison

      « Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place. Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [....] L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes. C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.

      Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.

      Aller donc communiquer sur ces bases.[...]

      C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a »écouté" son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.

      Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.
      Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[...]"

      Dans votre monde merveilleux d’égalité entre les sexe déjà acquise au pré-carré, il se trouve que c’est tellement acquis que sans faire attention vous avez fait un numéro tout bleu 100% masculin jusqu’à la moindre référence, comme à la manif pour tous. Et en plus vous avez le culot de me sortir le sexisme inversé et de prétendre que c’est moi la vilaine qui fait du sexisme anti-hommes. C’est aussi obscène et idiot que de parler de racisme anti blanc. Bravo vraiment et surtout ne vous demandez pas comment ca se fait qu’il y ai si peu de femmes dans votre super magazine.

    • Pour ma part, et en tant que membre du comité éditorial de cette foutue revue, je ne balaie pas la critique de mad meg d’un revers de manche, d’autant que je suis et apprécie son travail depuis des années (elle avait d’ailleurs participé à un numéro du fanzine Gorgonzola avec L.L. de Mars en couverture). Oui deux contributrices sur cinq numéros c’est trop peu, non le sexe ou autre typologie identitaire des participant-e-s n’est jamais le critère pour les inviter, pas plus que pour juger de leurs écritures, de là à dire que tout va bien, que je m’en fous, qu’on est dans le pur dialogue de sourd, non. Je ne crois pas l’imaginaire politique de Pré Carré sexiste, hein, mais la sous-participation des femmes y est frappante. Si j’ai cité Arn Saba précedemment ce n’est pas pour rien, je profite de cette intervention inepte pour envoyer un lien vers ce texte malheureusement en anglais : https://ladydrawers.wordpress.com/2010/05/14/a-letter-from-katherine-collins

    • Je vais essayer de répondre avec le plus de douceur possible avant de me taire pour de bon, par fatigue. J’espère juste que tout ça ne va pas virer au frontal, à une économie de violence et de contre-violence, à l’OK Coral de la zigounette et du pilou-pilou, mais je ne me fais pas trop d’illusion devant cette grosse machine à trier qui a pour modèle analytique une signalétique de WC publics. Il est bien dommage que cette simple annonce pour une revue apparemment si peu exigeante et généreuse qu’en faire la lecture est une économie indispensable à sa compréhension soit devenue un lit de Procuste catégoriel, un théâtre de marionnettes où se débattent de tristes épouvantails sociologiques, des caricatures de spectres, des fragments d’ombres, l’Homme, la Femme, un signifiant adversatif d’un signifiant, un universel antipodique d’un autre, deux Idées platoniciennes toutes mortes et toutes pelées quelque part dans l’empyrée dialectique. Si je puis me permettre, livrer une revue aussi minoritaire dans son fonctionnement même aux Gémonies de la positive action étatique, c’est pas de la critique, c’est de la molarisation ministérielle. Alors je crains malheureusement d’être inaudible puisque le dialogue lui-même semble être devenu une machine d’assignation binaire que l’Etat ne désavouerait pas et qui décalque exactement toute son axiologie, puisque les positions discursives sont devenues des positions même pas sexuelles, mais biologiques (en toute rigueur il faudrait dire : c’est une revue de mâles, le seul problème étant aussitôt que ce sont socialement des mâles dominés, et c’est tout le politique qui revient avec). Il était question de théorie, de BD, de critique, et de philosophie, mais voilà que la parole est subitement devenue un attribut chromosomique, voilà que la pensée a des organes, et fort peu ragoutants. Je ne pensais pas un jour être témoin d’une kénose aussi littérale, mais voilà bien que des gonades parlent, écrivent et théorisent, voilà que le signifiant est pour de bon devenu un phallus au-delà de tous les rêves lacaniens imaginables. Traité de gonadologie générale, premier paragraphe : la classification organique comme paradigme théorique.
      Il est toujours possible de rabattre à l’infini l’énonciation, toujours réenfermer dans les schèmes les plus binaires qui soient, rabattre les situations énonciatives, critiques, sur des conditions individuelles, sur notre bon gros corps organicisé, oui, c’est toujours possible, ça s’appelle le libéralisme statistique (Deleuze et Guattari, encore eux, diraient segmentarité dure) et ça englobe bien plus que la question du féminisme, et une critique cohérente aurait au moins étendu ça à toutes les catégories qui font le partage du pouvoir et de la domination ( mais exit l’individuation, exit le sujet collectif, exit le communisme, bonjour la personnologie, bonjour l’indexation, bonjour, surtout, la reconduction éternelle d’un seul et même partage du monde où la machine à compter les couilles et les ovaires va nous faire un beau panoptique. Voilà ce que ça donne la schématisation molaire du moléculaire : un boulier conceptuel à deux termes).
      Deleuze et Guattari ne disent tout simplement pas ce que vous leur faites dire (et qui est un cliché). Docteur C. a raison, les théoriciennes et théoriciens plus récent-e-s du féminisme et du genre ne s’y trompent pas en piochant abondamment dans leur généreuse machine conceptuelle, ainsi que chez Derrida, Sartre, Foucault et même chez Heidegger, alors les accuser de misogynie est au mieux de l’humour, au pire de la malveillance. Je préfère vous prêter de l’humour. Et si je puis me permettre d’ailleurs, il serait bon de lire ce texte (tout le plateau sur les devenirs) avec « Pour en finir avec le jugement », dans Critique et clinique, parce que c’est exactement ce qui se rejoue ici : cette machine d’assignation, signifiante et organique à la fois, ça ne produira jamais que du jugement, du verdict, de la dette infinie, de l’identité, et du gros moi molaire, ça ne créera jamais que de l’énonciation de prétoire de la vieille culpabilité chrétienne, du ressentiment et de la réaction impuissante -j’y suis, et pas seulement ma petite personne, en ce moment même réduit, et c’est justement cette position dont je ne voudrais même pas pour mes ennemis, ils méritent mieux que ça, et je ne l’endosse pas. J’ajouterai aussi Dialogues, parce que c’est une merveilleuse machine à décoder ces assignations non seulement sexuelles mais plus largement identitaires qui transforment toute politique en petit parti et en dispositif de classement : Deleuze et Parnet produisent, là, bien sur la page, du sujet collectif d’énonciation. On peut toujours essayer d’y retrouver la femme, l’homme, le vieux professeur, la jeune élève, mais on s’y cassera fort heureusement les dents et l’encéphale avec. Ce qui a lieu dans Dialogues a lieu dans n’importe quel texte ou oeuvre digne de ce nom, sauf à penser que ce sont des ego qui écrivent, avec tous leurs attributs, sexuels, genrés, sociaux, attributs dont on ne peut guère comprendre un seul sans convoquer en même temps les autres (ce qu’il faut faire ici en toute logique, mais ça éclate alors aussitôt ce cadre restrictif d’analyse). Misère de lire depuis son moi, avec tout ce que ça implique ensuite, et seulement ensuite.
      Nous pourrions parler de phallogocentrisme et de Geschlecht et nous serions alors vraiment au nerf de la question quant à cette revue même (un numéro intégralement rédigé par des femmes laisserait-il d’ailleurs la pensée à l’abri du phallogocentrisme et du virilisme ? Ou bien cette question là est-elle plus large et transversale qu’une simple question d’organes ou de genre ? Est-ce que ça n’implique pas une sexualisation non sexuée, pour le dire à la derrida ? ) mais Derrida était un homme, nous pourrions parler de dispositifs énonciatifs d’assignation, mais Foucault était un homme, de sexuation non sexuelle, mais Sartre et Heidegger étaient des hommes, quant à Judith Butler, à Irigaray, à Beauvoir, à bien d’autres, la pire violence à leur faire serait de ne les lire que parce qu’elles sont des femmes, et pas d’abord des sujets politiques d’énonciation. Personne ne nie la massivité de la domination masculine, sa violence, pour tout le monde, personne non plus ne niera le virilisme, et qu’il transperce allègrement les frontières hommes/femmes pour empoisonner tout ce qui lit, tout ce qui peinture et musique dans ce bas monde, quelque soit la configuration topologique de son entrejambe.
      Quant à présumer des auteures, des plasticiennes, des musiciennes que je lis, écoute, regarde, qui m’enchantent avec lesquelles je pense et avec lesquelles j’aime -he oui- rien ne vous en donne le droit, et il serait sans doute avisé de ne pas interpoler trop vite ce que peut signifier « lecture » pour vos interlocuteurs-trices. Alors parlons d’Harry Potter ou des sinistres petites autofictions bien franchouillardes et académiques, plutôt que de Monique Wittig, de Louise Labé, d’Emilie Dickinson, d’Hannah Arendt, de Virginia Woolf, de Sapho, de Mary Shelley, des soeurs Brontë, de Marianne Moore ou de Quintane (s’il faut traquer des identités auctoriales derrière les oeuvres, nous voilà réduits à la radioscopie sociologique, biologique, ethnologique, et à un bien triste et plat Sainte-Beuvisme), voilà qui nous offre une sérieuse et solide modalisation politique et théorique du féminisme. Des baguettes magiques et des calculettes sexuelles. C’est le moment sans doute où politique commence à vouloir dire quota.
      Une dernière chose, car il serait juste trop facile d’abandonner le terrain à un partage aussi brutal, molaire et identitaire et de voir ainsi pilonné, amalgamé au virilisme le plus crasse cette revue, Deleuze et Guattari, et toute la philosophie avec eux (forcément, ce sont des hommes, certains eurent même des barbes et se baladaient les joujoux à l’air, dans les zéphyrs, sans slip dessous la toge) : je suis féministe, et l’appendice encombrant disgracieux et malodorant qui me ballotte entre les cuisses ne m’empêchera pas plus de l’être que la fortune d’Engels ne l’a empêché d’être, lui aussi, un prolétaire. Je suis féministe, et pas un des contributeurs de Pré Carré, je pense, ne refuserait l’heur d’y souscrire à son tour, même si on peut toujours surobjectiver par-dessus la tête et d’un beau paradoxe qui traîne depuis deux siècles dans tout texte de marxisme un peu frotté de Diamat en faire la marque même de la domination retournée, dans un monde réellement renversé le vrai etc, eh bien là comme partout, peu importent les éventuelles et sinistres prétentions à autoriser ou non des attributions statutaires (ce qu’on transforme en statut, et qui est d’abord du politique). J’imagine avec joie le niagara de fou rire que Gwladys Lecuff, qui a écrit un foutu bordel de bon texte dans le numéro 4, pousserait en voyant qu’elle n’est plus historienne d’art, plus théoricienne, plus Gwladys, mais femme de la façon la plus platonicienne qui soit, une femme qui ne serait que femme, une pure Idée, qui arrive encore bizarrement à rire et même à boire des bières avec ses camarades). Ce féminisme là, il ne passe pas par ce partage binaire qui fait, d’ailleurs, allègrement l’économie du genre, du sujet, du désir, de l’énoncé, pour tout replâtrer dans la statistique du poil. Je ne suis pas un homme, je ne suis même pas ce que le XIXème siècle a baptisé un humain, je ne travaille pas, et personne ne le fait, à partir de ma petite égologie qui n’est rien d’autre qu’une répression, et la réflexivité sur elle et ses attributs une répression plus imagée : je me contretamponne l’esgourde des assignations subjectives de quelque type qu’elles soient, et savoir si un auteur-e est une femme, un homme, un-e trans, un-e homo, un-e hétéro, un-e noir-e, un-e blanc-he, un-e jaune, un-e bleu-e, vert-e, mauve à pois cyan, s’il ou elle ou ille ou el est papou, allemand, australopithèque, schizo, croyant, obèse, cinglé, mystique, maso, a autant d’importance pour un-e lecteur-e authentique que les slips sales de Tino Rossi. Le prochain pré carré pourrait être intégralement fait par des femmes, des eskimos, des Nambikwaras, des intersexes, ça ne me ferait ni chaud ni froid, car je ne lis pas des femmes, des eskimos, des Nambikwaras, des intersexes, je lis des textes. Dans Pré Carré rien d’autre n’est sélectionné que ça, des textes, de vrais bons textes, longtemps fourbis, chiants et rechiants pour une bonne partie de lecteurs probablement, et savoir qui les écrit est un problème de flic. Je ne sais pas quel taxinomiste absurde pourrait s’intéresser de savoir si leur auteur est une femme, un homme, un androgyne, une boule aristophanesques, s’ile ou el a un tourlourou sous l’aisselle et un zobi pour gros orteil, je sais par contre que la seule chose à savoir c’est si ce texte est viriliste ou non (un autre type de regard sur le sommaire permet de le voir en deux-deux : charge contre la sémiotisation, critique du contour, théorie du mélange et du corps troué, c’est là que se décorpore ou non le virilisme). Mais apprendre à lire prend du temps, et ne se satisfait d’aucune petite bricole herméneutique, d’aucune planche -anatomique- à découper.

      Je le redis : j’espère que ça sera lu sans violence, et je signe aurélie. La seule chose à retenir est : le Pré Carré numéro 5 est de sortie, et il est bon. Il est bleu effectivement. Le 4 était rose. Je n’oserais pas dire que la dialectique est ici sur la tête, pas même la rhétorique, alors sans doute encore est-ce de l’humour quand je lis que ce bleu là est celui des garçons, des coucougnettes et des soldats, pourquoi pas le bleu des vosges, du drapeau, des képis, car à part Pampers, Joué-Club et la manif pour tous justement, qui voit encore du masculin quand il voit du bleu, qui donc convoque négativement cette crétinerie bistrotière pour projeter gaiement mâle sur bleu pour mieux rétro-accuser ensuite de retrouver le mâle dans le bleu et de s’en étonner que tiens, dites-donc, et comment faire, surtout, de quel passe-passe pas trop grossier user pour imputer à d’autres le postulat de cette prédication sans faire un beau triple-salto dans l’absurdité attributive, comment cacher que quelqu’un a d’abord dû voir, dans le bleu, de l’homme, et ce que c’est que ce vieux machin là, déconstruit depuis un bon moment déjà ?
      Socrate est une carotte.
      Or les carottes sont cuites.
      Donc Socrate est cuites.
      Personne ne vous a parlé de sexisme inversé, de sexisme anti-hommes, le mot n’y est pas, personne ici ne se vit comme un homme ni ne désire en être un (on en a plutôt honte au quotidien d’être un Mensch, au-delà du fait de se sentir ou non un Mann) c’est vraiment pas le genre de catégorie dont on s’encombre en général (le isme inversé, laissons ça aux débats présidentiels et aux éditorialiste en mal de sensation). C’eût été un cliché, bas, dégueulasse, minable, et c’eût été surtout reconduire cette mouture molaire du sujet que critiquent Deleuze et Guattari -c’eût donc été une pure faute de logique en plus d’une injure. Personne ne vous accuse de quoi que ce soit, relisez bien : l’accusation, c’est étymologiquement une catégorisation, catégoriser est aussi inintéressant qu’accuser, le tribunal et les assignations, dans tous les sens du terme, c’est bon pour les procureurs, judiciaires ou pas.

      Tout ça est juste infiniment dommage, c’est juste un beau gâchis, voilà ce numéro couvert de tags infamants, et autant de rencontres, de lectures éventuelles probablement foutues en l’air. On devrait transposer toute cette non-discussion en changeant homme/femme par n’importe quelle autre forme binaire de domination occidentale, et surtout les mélanger, toutes ces déterminations, faire une bonne crase enfin homologue au politique réel, aux sujets pour de bon, ça nous mettrait enfin dans le coeur du problème, celui des dominations et des pouvoirs incorporés dans des sujets. Ne compte que la décorporation qui s’ensuit, et ça, ce n’est pas passible d’un schème, (celui qui organise tous les partages identitaires, du biologique jusqu’au social) puisque c’est la congédiation des schèmes.

      Maintenant je me tais, et vous souhaite le bonsoir, et je vous claque la bise, et ça m’empêchera même pas d’aller me balader encore parmi vos dessins. Les épouvantails sont à disposition, les personnes peu importe, mais la revue -ce sujet, ce sujet collectif, ce sujet collectif d’énonciation- n’est pas un paillasson.

      « C’est que la question n’est pas, ou pas seulement, celle de l’organisme, de l’histoire et du sujet d’énonciation qui opposent le masculin et le féminin dans les grandes machines duelles. La question est d’abord celle du corps - le corps qu’on nous vole pour fabriquer des organismes opposables. »

      #féminisme

    • Je ne comprend pas tout le mépris que vous me balancez à la figure pour le simple fait que je vous fait remarquer que votre revue manque de femmes. J’attire seulement votre attention et LL de Mars dit lui même qu’il ne fait pas attention à ce genre de « détails ». C’est un fait vous manquez de femmes, pourquoi c’est un sujet qui ne pourrais pas être débattu. Je travail sur la visibilité des femmes alors oui ca m’interesse de le faire savoire à des personnes que je croyait respectables mais qui me traitent avec condecendance. Je n’ai jamais traité votre revue comme un paillason, je ne parle que du problème de manque de femmes et pour le reste de ton long texte hautain et illisible je ne vais pas perdre plus de temps avec ce fiel. Je vous joint tout de même une belle vidéo de messieurs economistes qui ont exactement le même problème que vous et réagissent tout pareil comme vous.

      https://www.youtube.com/watch?v=CmLz2khAFGA

    • Ben oui, Aurélien, c’est dommage. Si vous aviez simplement noté comme l’a fait votre camarade Docteur C que c’était un problème et qu’il fallait y penser tout de même, on aurait pu parler aussi d’autre chose, comme par exemple du contenu de ce numéro. Mais là du coup, on a plus tellement envie.

    • @Aurélien Bordel, Aurélien, c’était dit d’emblée en t’abonnant MICRO blogging, foutu bavard impénitent !
      @baroug s’il y avait eu quelque chose comme un désir de lecture, on pourrait feindre d’en déplorer la chute, et ce n’est pas le cas.
      @docteur C libre à toi d’y barboter avec la honte au front (en faisant à ton tour les comptes, empétré), mais je ne me reconnais dans aucun des stéréotypes de genre véhiculé par le décompte des femmes dans un casting de revue de recherche. Je ne me reconnais dans aucune des typologies masculines dans lesquelles depuis l’enfance on cherche à m’enfermer avec plus ou moins de brutalité. Je suis féministe, la personne avec la quelle je partage ma vie est féministe, mes camarades de la MG, indifféremment à ce que leur carte d’identité prétend dire de ce qu’ils sont, sont féministes, de toutes sortes de féminismes, et je ne me reconnais en aucun cas dans la forme comptable de féminisme qui s’agite ici.
      Il m’intéresserait de savoir ce qui se maintient encore de violence dans l’éducation des petites filles pour que si peu d’entre elles s’autorisent à écrire de la critique, qu’elle soit de bande dessinée ou pas. Il m’intéresse de savoir ce qui persiste de cloisons invisibles pour qu’elles ne s’y adonnent pas plus adultes, et d’abattre ces cloisons (on notera que le texte de Gwladys ne prend pas non plus la position critique , au sens polaire qu’on donne à ce terme ; dans son champ comme dans tant d’autres champ de la recherche, je note que cette prise-là, la prise critique, est quasi désertée par les chercheuses).
      D’autres questions, relatives aux formes que prend la critique selon la polarité sexuelle dans laquelle, momentanément (car je crois, comme Butler ou Preciado, qu’elle se déplace dans une vie) on se reconnait, y travaille également (critique du corps normé par la danse, par exemple, majoritairement formulée par des femmes, la où les grands danseurs masculins me semblent encore danser « en esthète » , mais tout ça mériterait d’écrire, d’écrire, et on a bien compris que quand c’est trop long, on lit pas)
      Quand je dis « je m’en fous », ça dit juste : là, dans ce contexte, avec un interlocuteur aussi certain de « savoir déjà » avant toute question , oui, bon sang, qu’est-ce que je m’en fous.
      Mon travail artistique à plusieurs mains s’est partagé avec Karine Bottega, Docteur C., Jérôme leGlatin, Albane Moll, Marie Florentine Geoffroy, JuHyun Choi, Jampur Fraize, Benoit Preteseille, Catherine de Trogoff, Emmanuel LeGlatin, si je n’oublie personne. Est-ce assez comptable de ma vie partagée loin de ces séparations, est-ce que ça porte un témoignage assez satisfaisant de mixité ? On doit en conclure quoi, dans cette épicerie des corps ?
      Pré Carré est une excellente revue de critique et de théorie de bande dessinée, comme il n’en a jamais existé de ce type, ouverte à une forme d’invention rare. On peut choisir de la faire s’arrêter là où elle commence, à son sommaire.

    • @l_l_de_mars

      Mon travail artistique à plusieurs mains s’est partagé avec Karine Bottega, Docteur C., Jérôme leGlatin, Albane Moll, Marie Florentine Geoffroy, JuHyun Choi, Jampur Fraize, Benoit Preteseille, Catherine de Trogoff, Emmanuel LeGlatin, si je n’oublie personne.

      Ben je ne voudrais pas faire pencher la balance du mauvais côté hein ?, du poids de mes plus de 120 kilos, mais si, L., vous m’oubliâtes.

    • Récemment, on m’a fait remarquer, qu’en tant que selecta (radio ou autre), je ne passais quasiment jamais de musique de femmes. (je l’ai évoqué ici : http://seenthis.net/messages/445440).

      J’ai du reconnaître que c’était vrai, alors même que si je m’exprime aujourd’hui aussi aisément c’est parce que des femmes (je pense aux Lunachicks en musique par exemple, ou plus seenthissement parlant à @magnan ou aux pénélopes) m’ont donné confiance et donné des coups de pied au cul ou des claques artistiques (Les Chantal (Montellier dès mon adolescence et Akerman, plus tard, par exemple.).

      Ce qui me frappe, c’est la sècheresse des groupes ou personnes à qui l’ont fait remarquer ce problème de sous-représentation du groupe majoritaire (il y a plus de femmes que d’hommes sur terre) : défense indigente et en général dénigrement des personnes qui pointent le manquement. (Et je ne parle pas des groupes minoritaires où là quand tu fais remarquer qu’ils sont absents, tu te fais traiter encore plus de tous les noms).

      Je ne comprends pas pourquoi ne simplement pas reconnaître le problème et réfléchir à comment contribuer à changer les choses. On peut tous le faire individuellement, mais il est encore plus important de le faire collectivement.

    • Je ne comprends pas pourquoi ne simplement pas reconnaître le problème et réfléchir à comment contribuer à changer les choses.

      Tu part du principe qu’ils veulent changé les choses. Mais les choses leur vont très bien à eux. Leur problème c’est pas l’absence de femmes artistes dans la culture, leur problème c’est seulement moi qui leur gâche leur petite fête entre potes.

      #mananarchisme #macho_gaucho

    • Leur problème c’est pas l’absence de femmes artistes dans la culture, leur problème c’est seulement moi qui leur gâche leur petite fête entre potes.

      J’ai de plus en plus de mal à comprendre cet archarnement à faire de Pré Carré l’antichambre de je ne sais quelle forme de domination, ça devient franchement ridicule. Faut regarder un minimum de quoi on cause avant d’appliquer des catégories prémâchées à une production culturelle. Pré Carré a certes une petite réputation dans le milieu de la bande dessinée, elle reste une revue confidentielle (tirée à 150 ex) façonnée dans sa cave par un vieux pédé et fait avec ses trois potes eux-mêmes plus ou moins pédés (je m’inclue dans le lot même si je me suis barré de la revue et qu’on est plus si potes). Et avec les conditions de productions de la revue (économiques, techniques, etc.), parler de fête, petite ou grande, est franchement comique. Une belle brochette de gais lurons machistes que tu as levé là... Si Pré Carré est une fête je suis Kim Jong-Un...
      #couteaux_dans_le_vide

    • Ah ben bravo, je pense qu’effectivement tu dois être au moins Kim Jong pour vouloir pareillement réécrire l’histoire.

      C’est curieux mais par le plus grand des hasards (vraiment !), j’étais de passage lors du travail sur le huitième numéro à la remarquable couverture en bois gravé par Emmanuel Le Glatin, et le soir, on poussait les copeaux de bois pour qu’ils ne viennent pas polluer l’empire céleste d’une partie de Mah Jong, tout en écoutant de la très belle musique, François Bayle, discutant entre les tours de vents à propos de toutes sortes de sujets notamment politiques, et pendant les périodes de pause, nous sommes allés nous promener dans la campagne environnante, qui n’est pas aussi belle que les Cévennes chères à mon coeur, plus faite de légendes et de contraste, rentrés bien crottés de chemins de boue, un petit café et une bonne session de musique dans le salon de musique et puis de nouveau au boulot, tu peux appeler cela comme tu veux, moi j’appelle cela une fête, et c’est d’ailleurs sans doute l’idée que tu t’en faisais avant de te disputer avec Laurent. D’autant plus curieux que finalement la seule fois où j’ai vu une image de toi c’était filmé par Laurent au milieu de toutes sortes de personnes, ça dessinait de partout, peignait, jouait de la musique, j’aurais juré une fête, dans laquelle tu n’avais pas l’air malheureux.

      Si l’insulte renseigne peu sur la personne à laquelle elle est adressée, en revanche elle est éloquente sur la personne qui la profère : l’homophobie donc, tu tombes bien bas.

      N’empêche, cette gay partie, cher @l_l_de_mars , m’a beaucoup plu, j’aimerais bien recommencer avec mes nouveaux amis homosexuels

    • Je m’inclue dans les pédés disais-je, auto-désignation plus haut dans le fil, pour l’étiquette d’homophobe (qui tombe bien bas).

      Quant aux sessions de travail elles sont trop pleines de tensions pour les qualifier de « fêtes », loin de moi l’homo festivus que pointe Muray (entre autres, vieux réac me dira-t-on, bref), mais je n’en dénie pas la joie.

    • Pour qui le mot pédé est-il une insulte ?
      Peut-être cher Philippe as-tu chaussé les mauvaises lunettes pour lire mon texte agacé défendant la revue Pré Carré face à l’énième accusation de manarchisme de Mad Meg. Or tel était son intention. Mais peut-être vas-tu nous livrer la véritable histoire de la revue, comme célébration de la domination masculine par des cis en goguettes.
      Enfin je n’ai pas mentionné le tirage comme critère de la valeur de la revue (valeurs ?), mais comme élément objectif de son impossible domination économique et culturelle.

    • Pour citer les Marx Brothers de mémoire, « je ne ferai jamais partie d’un club qui m’accepterait comme membre » ! Mon départ de la revue n’a en tout cas rien à voir avec ces accusations de sexisme, qui me fatiguent, parce qu’elles sont fausses, que cela te plaise ou non.

    • je découvre ce fil repris et je pense qu’il y a un malentendu qui plane : je ne pige pas ce qui vous choque dans la déclaration de Cédric, Phil ; j’aurais été le premier, comme je le fais régulièrement, à parler de moi comme d’un vieux pédé et je vois très bien pourquoi Cédric y a recours, coupant court à toutes ces conneries caricaturales sur notre incarnation potentielle d’une masculinité que, très littéralement, je me fous au cul. Et que lui aussi, sans doute moins littéralement, mais quand même.
      Incarner (le mâle, son contraire imaginaire, le maréchal ou la gauche) est un petit problème de zozos hantés par les positions de pouvoir, de représentation, de légitimité etc. J’ai l’orgueil de me déplacer aussi bien dans ces catégories (je ne suis pas gelé dans une position qui serait assignée par la grande clarté de la biologie, pas plus que que je ne suis gelé dans une catégorie sociosexuelle à la con dans laquelle notre ridicule petite guerrière comptable voudrait tant nous voir naître vivre et mourir) que dans mon travail quotidien.
      Et je ne vois pas plus dans le rappel de Céd de notre tirage (250 - pas 150 - petit à petit, par retirages) autre chose qu’une autodérision nécessaire pour nous rappeler - et c’est important de le faire - tout le dérisoire de notre travail. Ce dérisoire n’est pas contradictoire avec l’importance qu’il a à nos yeux.

    • Oui, bon, cette intervention n’était pas parfaite et je peux comprendre que Phil l’ait lu comme acrimonieuse. Il faut dire que le texte de mad meg a déboulé inopinément dans ma boîte aux lettres par le jeu d’une alerte seenthis (la désactivation des alertes ne concerne que les messages postérieurs à celle-ci, curiosité technique). Je peux entendre que certaines luttes féministes doivent se passer de l’avis des « hommes », néanmoins caractériser Pré Carré comme lieu de pouvoir, archétypal de surcroît, me paraît se tromper d’ennemi à un point qui balance entre tristesse et ridicule, tant cette revue ne contient pas de récits majoritaires, d’histoire majoritaire, par quelque bout qu’on la prenne, tant son pouvoir politique est faible, et sa symbolique éclatée. Il y a mille et mille autres assemblées d’hommes à critiquer avant celle-ci. Mais ce dérisoire de la revue n’exclut en effet pas les formes de puissance qui s’y investissent.

  • Il faut se méfier de Marie Richeux. Elle a cette façon bien à elle de vous demander de lui raconter ceci ou cela et ce sont vraiment des histoires que vous finissez par lui raconter, jusqu’à cette petite amie allemande rencontrée, adolescents, dans les Cévennes, il y a bien plus de trente ans, Ursula.

    C’est la séquence Au singulier ( http://www.franceculture.fr/emission-au-singulier ) de l’émission des Nouvelles vagues ( http://www.franceculture.fr/emission-au-singulier ) de Marie Richeux sur France Culture , cela dure cinq minutes, ce sont les moments singuliers de basculement d’une existence , il faut n’en choisir que cinq, pour moi, ce sera toute cette semaine aux alentours de 16H45. Cela n’a pas été facile d’en choisir cinq, quand j’aurais pu en raconter cinquante. De quoi le reste de l’émission, qui démarre à 16 heures, sera fait, je ne suis pas dans le secret divin pour vous le dire. Un thème sera décliné toute la semaine, mais je ne sais pas encore lequel.

    Et donc le premier épisode : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988103 #photographie #robert_heinecken

    Second épisode : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988413 #cinema #documentaire #orson_wells

    Troisième épisode
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988423 #autoroutes_de_l_information #don_foresta
    #shameless_autopromo

    Quatrième épisode
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988749
    #zalmen_gradowski #auschwitz

    Cinquième épisde
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988759
    #diego_velazquez

  • Cartes et lignes d’erre
    Traces du réseau de Fernand Deligny, 1969-1979
    (Collectif)
    http://www.editions-arachneen.fr/?p=1764

    En 1968, Fernand Deligny fonde un réseau de prise en charge d’enfants autistes dans les Cévennes, à Monoblet. Quelques années plus tard (1975-1976), il consacre trois numéros de la revue Recherches, fondée par Félix Guattari, à cette expérience qu’il mène en marge des institutions éducatives et psychiatriques. Deligny n’est pas psychiatre. Il parle d’ailleurs plus volontiers d’enfants mutiques qu’autistes. À une époque où la prise en charge de l’autisme infantile est encore mal assurée, il propose un milieu de vie organisé en aires de séjour dans lesquelles les enfants vivent le coutumier auprès d’adultes non diplômés (ouvriers, paysans, étudiants). À ces éducateurs qui n’en sont pas – il les appelle les présences proches-, il propose de transcrire les déplacements et les gestes des enfants. Dans chacune des aires de séjour - situées à une quinzaine de kilomètres les unes des autres – et durant dix ans, au jour le jour (le soir ou le lendemain, parfois plusieurs jours après), les adultes tracent des cartes sur lesquelles ils reportent leurs propres trajets puis, sur des calques, les lignes d’erre des enfants. « Pour rien, pour voir, pour n’avoir pas à en parler, des enfants - là, pour éluder nom et prénom, déjouer les artifices du IL dès que l’autre est parlé. » Ces cartes ne servent ni à comprendre ni à interpréter des stéréotypies ; mais à « voir » ce qu’on ne voit pas à l’œil nu, les coïncidences ou chevêtres (lignes d’erre qui se recoupent en un point précis, signalant qu’un repère ou du commun se sont instaurés), les améliorations à apporter à l’aménagement de l’espace, le rôle des objets d’usage dans les initiatives des enfants, leur degré de participation à telle tâche coutumière au fil des jours, l’effet sur eux du geste pour rien d’un adulte (un signe, un repère supplémentaire), etc.

    couv

    Le livre rassemble près de deux cents cartes retrouvées dans les archives en 2010 par Gisèle Durand et Jacques Lin, compagnons de route de Deligny. Il se compose de onze chapitres ou sections, ordonnés chronologiquement et par aires de séjour. D’un lieu à l’autre, les mains qui tracent ne sont pas les mêmes : le « style » de Jacques Lin et Gisèle Durand n’est pas celui de Marie-Dominique Vasseur, Thierry Bazzana ou Nicole Guy. Les modes de transcription changent également : avec le temps, le vocabulaire graphique s’enrichit, devient très ou trop abstrait (à l’image du haut degré spéculatif de la recherche de Deligny), puis revient à un tracer plus simple et plus lisible. Ce sont pourtant les mêmes principes qui inspirent les auteurs de ces cartes : se déprendre d’eux mêmes dans une forme d’écriture, et enregistrer les traces de l’humain de nature que Deligny voit persister là où le langage se retire.

    Surexpression des lignes d’erre
    http://fr.forumviesmobiles.org/guillaume-loge/blog/2013/06/07/surexpression-des-lignes-derre-863

    L’étude des trajets des enfants autistes réalisés par le réseau de Fernand Deligny pendant une décennie ouvre à une réflexion sur les déterminismes du déplacement, notre capacité à exprimer notre propre identité mobilitaire et sur l’invisible en jeu dans le rapport à l’espace et aux autres. Plus largement, c’est une mobilité comme manifestation ontologique que nous sommes amenés à concevoir.

    #carte #cartographie #ligne #dessin #déplacement #autisme #livre

  • Et vous, quel est vôtre chiffre d’affaires au kilomètre ?
    http://www.internetactu.net/2014/11/05/et-vous-quel-est-votre-chiffre-daffaires-au-kilometre

    “Cela fait 12 mois que je ne travaille plus assis sur une chaise. Je suis programmeur. J’exerce en milieu rural, dans les Cévennes”. C’est ainsi que se présente Benoît Pereira da Silva (@bpereiradasilva) sur la scène de #lift France, avec calme et douceur. Son titre s’affiche sur l’écran de sa présentation derrière lui : “marcheur-programmeur”, version post-post moderne du “chasseur…

    #économie_de_l'attention #bodyware #cognition #corps #cyborgs #digiwork #empowerment #lift14fr #liftfrance #mobilité #psychologie #quantifiedself #travail

  • Testet : un projet imposé au prix du sang
    http://www.canalsud.net/?Testet-un-projet-impose-au-prix-du

    En direct d’un week end de résistance sur le Testet. Un reportage de Radio Bartas dans les Cévennes sur un autre projet tout aussi générateur de profit pour la bourgeoisie et de nuisance pour nous. Ensuite on part au Testet pour raconter ce qui c’est passé ce week end, pas seulement l’événement tragique qui forcément nous touche mais pour raconter que dans ce petit coin du Tarn il y a une résistance. Durée : 1h30. Source : Canal Sud

  • Une centrale de biomasse pour déforêster les Cévennes ?
    http://reflets.info/une-centrale-de-biomasse-pour-deforester-les-cevennes

    La transition énergétique n’est pas une simple opération économico-écologique visant à basculer d’un mode de production d’électricité basé sur le nucléaire ou le charbon vers des énergies « propres » ou « vertes », respectueuses de l’environnement et sans danger. La centrale E.ON de Gardanne, bientôt en production, en est l’illustration parfaite. Premier aperçu d’une affaire qui risque de tourner très […]

  • « Petite école buissonnière » des Cévennes à l’Ariège en juillet 2014

    http://lavoiedujaguar.net/Petite-ecole-buissonniere-des

    Nous étions quelques-uns à avoir participé à l’école « La liberté selon les zapatistes » dont les sessions ont eu lieu début août 2013, fin décembre 2013 et début janvier 2014 dans les zones zapatistes des cinq Caracoles au Chiapas. C’était pour nous comme un engagement moral, pris auprès des zapatistes qui nous avaient reçus, de transmettre autour de nous (dans la mesure du possible) ce que nous avions appris au cours de cette semaine de « classe ». Outre cet engagement, nous étions aussi animés par l’idée d’une rencontre avec celles et ceux qui, au cœur du monde capitaliste, dans des conditions difficiles et contraires, cherchent à construire, à inventer une vie commune.

    Nous pensions qu’un échange entre les luttes et les résistances des peuples zapatistes du lointain Mexique face à l’offensive du monde marchand et la recherche d’alternatives de vie ici, dans la vieille Europe (limitée au Sud-Ouest français), pouvait être fructueux, cela malgré la disproportion qui pouvait exister entre les deux expériences (...)

    #zapatistes #collectifs #alternatives

  • Un village qui veut garder ses immigrés, des femmes de ménage d’un Palace en grève, cyber-djihadistes et liberté numérique
    http://www.franceinter.fr/emission-comme-un-bruit-qui-court-un-village-qui-veut-garder-ses-immigre

    COMME UN BRUIT QUI COURT http://rf.proxycast.org/947864165593128960/13947-11.10.2014-ITEMA_20678967-0.mp3

    durée : 00:54:34 - COMME UN BRUIT QUI COURT - par : Charlotte PERRY, Giv Anquetil, Antoine CHAO - En Lozère, le village de Barre-des-Cévennes se mobilise pour garder ses immigrés, les femmes de ménage du Royal Monceau en grève, et cyberdjihadistes versus libertés numériques, acte (...)

  • Contre les décisions iniques du préfet de Lozère, des villageois cévenoles font de la résistance

    Cévennes, terre de solidarité | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/cevennes-terre-de-solidarite-549729

    Barre-des-Cévennes (Lozère), 
envoyé spécial. « Ils n’ont pas intérêt à y toucher, sinon on va se fâcher. En Lozère, l’accueil de réfugiés politiques est une tradition.  » François Rouveyrol est maire de Barre-des-Cévennes. Une commune de deux cents âmes fièrement accrochée aux reliefs cévenols, à plus de 900 mètres d’altitude. Il fustige Guillaume Lambert, le préfet du département et ancien directeur de campagne de Sarkozy, qui vient de signifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à une famille tchétchène. Deux enfants et leurs parents accueillis et protégés depuis trois ans par la population du village.

    .../...

    «  Le gouvernement actuel joue sur la peur, dénonce l’élu. Peur de la crise, peur des étrangers. Mais c’est le capitalisme mondialisé qui déstabilise la vie des gens. Il faut inventer de nouvelles perspectives politiques. Pour les citoyens français comme pour ces personnes dont l’accueil est un devoir.  »

  • Cévénols contre grands projets inutiles
    http://www.zinzine.domainepublic.net/index.php?theurl=emmission2.php&id=2363

    Deux entretiens réalisés lors de la Foire de l’Autogestion à St-Jean du Gard (30) le 14 juin 2014 : avec Joseph Varea de l’association St-Hilaire Durable sur la lutte contre le projet de l’Agglo d’Alès de méga-golf sur 360 hectares de terres agricoles de la commune de St-Hilaire ; avec Christian Sunt sur l’intérêt des châtaigneraies des Cévennes et l’importance de lutter contre le projet de centrale à biomasse à Gardanne de l’entreprise E.On qui a désigné les Cévennes comme zone d’approvisionnement prioritaire pour la centrale. Durée : 1h. Source : Radio Zinzine

  • Le Monde des Ā - A.E. Van Vogt

    Une réflexion sur l’attitude scientifique
    http://plestang.free.fr/monde.htm

    Deux objets ne sont jamais identiques dans l’espace-temps ; ce que je pense aujourd’hui n’est pas ce que je pensais hier ; chaque situation à laquelle je suis affronté est originale et appelle une réaction spécifique. Telles sont quelques-unes des affirmations de Van Vogt. L’homme doit donc se dégager des automatismes simplificateurs, qui identifient une situation à une autre différente, et constituent une attitude erronée devant l’univers.

    lu à 16 ans, relu ces temps-ci… #livre #roman #science-fiction
    #philosophie & #sémantique_générale
    (traduit en français par Boris Vian)

  • http://www.cestassezbiendetrefou.com

    Je découvre ce magnifique projet au travers de l’émission Pas la peine de crier sur France Culture ( http://www.franceculture.fr/emission-pas-la-peine-de-crier-le-mur-45-le-mur-est-une-surface-sensib ) et à ma surprise ébahie, au moins deux œuvres de Zoo Project sont peintes à quelques encablures seulement de mon trou perdu des Cévennes ce que j’ai bien l’intention d’aller découvrir en vrai cet été. Vivement.

  • Les oubliés du causse
    http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-de-la-creation-les-oublies-du-causse-2014-06-12

    Sur un plateau calcaire désolé, entre le Larzac et les Cévennes, une route battue par les vents. Tout au bout de la route, une ferme. Un lieu délaissé que certains appellent encore le Bagne. De 1856 à 1904, plusieurs centaines d’enfants, placés par la justice, ont vécu à la colonie pénitentiaire agricole du Luc, prisonniers des murs, comme du néant alentours. La devise de l’établissement reste gravée sur le fronton, en latin : « Le travail lave la faute ». Mais de quelle faute s’agissait-il ? De quel travail ? Un bagne pour enfants a-t-il existé aux frontières du Gard, de l’Hérault et de l’Aveyron ? Durée : 1h. Source : France (...)

    • Alors que la réforme des parcs nationaux entre dans sa phase opérationnelle après une première étape de mise en conformité avec la loi de 2006 (voir notre enquête dans le Guide de l’Eté actuellement en kiosque « Réforme des parcs nationaux, faut-il s’inquiéter ? »), certaines voix s’élèvent pour critiquer les manquements de l’Etat dans les aires dites « protégées ». « Plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles autorisent la pratique de la chasse, y compris d’espèces menacées dans certains massifs, comme le tétras-lyre dans les réserves du Vercors ou de la Chartreuse », dénonce Pierre Athanaze, président de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui s’indigne aussi du vote du conseil d’administration du Parc national des Cévennes le 18 octobre 2012 se prononçant contre la présence du loup dans sa zone cœur.

      #privatisation ou #collectivisation ?

  • En rapport avec ceci http://seenthis.net/messages/171655, un topo bien documenté émanant de CQFD

    http://cqfd-journal.org/Centrale-a-charbon-de-Gardanne-et

    Réduire la part des combustibles fossiles tels que le charbon, le gaz, le pétrole, et aussi l’uranium, dans la production d’énergie électrique, voilà bien une nécessité impérieuse. Avec « énergie renouvelable », joli écho au « développement durable », on a la solution consensuelle pour un avenir radieux. Pourtant, nombreux sont ceux qui doutent, notamment des Cévennes au Morvan, de la dimension verte de ces énergies. Surtout que les projets en cours, essentiellement, autour de la biomasse, sont financés à grands renforts de fonds publics pour le seul profit d’industriels très peu sensibles aux questions sociales ou environnementales et encore moins enclins à conduire leur activité dans la concertation avec les populations concernées.

  • Face à l’#exploitation, aux galères admistratives… Solidarités et résistances !
    http://exploitesenerves.noblogs.org/face-a-lexploitation-aux-galeres-admistratives-solidarites

    S’organiser collectivement permet généralement de s’en sortir mieux face à ces pressions. Sur Alès et les Cévennes, des #chômeurs, des #RSAstes, des #travailleurs_précaires se réunissent au sein d’Exploités-Enervés et proposent des permanences ouvertes à tous pour envisager des possibilités de luttes.