naturalfeature:carpates

  • L’ Europe à la reconquête de la biodiversité | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/078695-000-A/l-europe-a-la-reconquete-de-la-biodiversite

    La réintroduction de grands mammifères sauvages comme solution à la restauration d’écosystèmes menacés. Un tour d’Europe des programmes engagés.

    Un peu partout sur la planète, les signaux sont alarmants : de nombreuses espèces végétales et animales disparaissent. Né aux États-Unis dans les années 1990, le rewilding (littéralement le « ré-ensauvagement ») représente un espoir pour la préservation de la biodiversité. Expérimentée dans ce pays, la réintroduction des loups dans le parc du Yellowstone a ainsi permis de restaurer un écosystème à bout de souffle. Suivant cet exemple, leur retour dans la forêt polonaise de Bialowieza, l’une des dernières forêts primaires européennes, d’où ils avaient disparu depuis les années 1920, donne déjà des signes encourageants. Aux Pays-Bas, le polder d’Oostvaardersplassen accueille désormais des troupeaux de chevaux koniks, d’aurochs de Heck et de cerfs, trois espèces d’herbivores complémentaires qui jouent un rôle non négligeable dans le développement de la flore et des populations d’insectes et d’oiseaux. Depuis 2014, des bisons, issus de zoos ou de réserves, ont quant à eux été réintroduits dans les monts Tarcu, dans les Carpates roumaines. Au Royaume-Uni, la gestion de la réserve naturelle d’Otmoor, située à 20 kilomètres de l’aéroport de Londres, a, elle, permis d’enrayer le déclin de deux espèces d’oiseaux : le chevalier gambette et le courlis cendré.

    Bénéfices
    Guidé par des acteurs (scientifiques, spécialistes de l’environnement…) engagés dans différents programmes de réintroduction de grands mammifères, ce tour d’Europe permet d’appréhender, sur le terrain, les bénéfices de la #mégafaune pour la préservation d’une grande variété d’#écosystèmes.

    Disponible du 04/05/2019 au 11/06/2019
    Prochaine diffusion le jeudi 16 mai à 10:40

    #réensauvagement #rewilding
    @odilon de très belles cartes qui m’ont fait pensé à tes œuvres !

  • L’ Europe à la reconquête de la biodiversité | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/078695-000-A/l-europe-a-la-reconquete-de-la-biodiversite

    Un peu partout sur la planète, les signaux sont alarmants : de nombreuses espèces végétales et animales disparaissent. Né aux États-Unis dans les années 1990, le #rewilding (littéralement le « #ré-ensauvagement ») représente un espoir pour la préservation de la biodiversité. Expérimentée dans ce pays, la réintroduction des loups dans le parc du Yellowstone a ainsi permis de restaurer un #écosystème à bout de souffle. Suivant cet exemple, leur retour dans la #forêt polonaise de Bialowieza, l’une des dernières forêts primaires européennes, d’où ils avaient disparu depuis les années 1920, donne déjà des signes encourageants. Aux Pays-Bas, le polder d’Oostvaardersplassen accueille désormais des troupeaux de chevaux koniks, d’aurochs de Heck et de cerfs, trois espèces d’herbivores complémentaires qui jouent un rôle non négligeable dans le développement de la flore et des populations d’insectes et d’oiseaux. Depuis 2014, des bisons, issus de zoos ou de réserves, ont quant à eux été réintroduits dans les monts Tarcu, dans les Carpates roumaines. Au Royaume-Uni, la gestion de la réserve naturelle d’Otmoor, située à 20 kilomètres de l’aéroport de Londres, a, elle, permis d’enrayer le déclin de deux espèces d’oiseaux : le chevalier gambette et le courlis cendré.

    Bénéfices
    Guidé par des acteurs (scientifiques, spécialistes de l’environnement…) engagés dans différents programmes de réintroduction de grands mammifères, ce tour d’Europe permet d’appréhender, sur le terrain, les bénéfices de la mégafaune pour la préservation d’une grande variété d’écosystèmes.

    https://twitter.com/brutnaturefr/status/1126735620024356864
    #grand_mammifère #mégafaune

  • Le tragique destin des « Recluses » de Bordeaux
    https://www.bordeaux-gazette.com/le-tragique-destin-des-recluses-de-bordeaux.html

    Sur l’actuelle place Gambetta, lorsque vos pas vous mènent à l’angle de la rue Judaïque et de la rue du Palais-Gallien, vous êtes tout près de la « Chapelle de la Recluse Saint Ladre » (Saint Lazare) construite au IXème siècle et détruite en 1452 par le Comte anglais John Talbot qui démolit une grande partie du quartier lors de son siège de Bordeaux, avant d’y entrer avec ses troupes.

    La « Mode » des Recluses

    Au Moyen-âge le phénomène des recluses était très répandu. Chaque grande ville en possédait. Installées à Paris sur la rive gauche de la Seine et dans le cimetière des Innocents, elles sont aussi à l’époque une bonne dizaine à Lyon. A Bordeaux, il y’en aura trois en même temps au XIIIème siècle, à Saint Ladre, dans la paroisse de Saint Eloi dont la demeure bordait la rue Saint-James et aussi dans la paroisse Puy-Paulin.
    Exilées aux portes des cités, « sentinelles » spirituelles, la plupart du temps issues des classes populaires, pauvres et affectées soit d’une maladie, soit d’un deuil, en somme des personnes n’ayant plus grand-chose à perdre. Comment donc espérer pour ces femmes ou hommes déjà pauvres, devenir saints et faire vœu d’humilité si ce n’est en se privant de tout et en sacrifiant leur vie même.

    La vie des « Recluses »

    Les « recluseries » étaient des petites loges situées à l’entrée des bourgs ou des villes, hors de l’enceinte et souvent sur des ponts. La personne qui consentait à y vivre, s’y enfermait, demeurait seule et n’en sortait qu’à l’état de cadavre. La Recluse (ou le Reclus) était là pour prier Dieu, afin d’épargner à la cité tous les maux (guerres, famines, épidémies), de quoi à l’époque rassurer les habitants, grâce à cette protection surnaturelle.
    La séquestration dans un cube de maçonnerie humide et étroit, souvent envahi par le froid, l’impossibilité de s’y mouvoir, sont le lot de la recluse, elle n’a de nourriture que ce qu’on voudra bien lui porter et se trouve réduite à converser à travers une grille avec ceux qui veulent bien lui faire l’aumône de la parole. Très souvent, elle ne résiste pas très longtemps à de telles conditions de vie. L’aspiration au sacrifice, l’utilité de la souffrance pour obtenir les récompenses célestes ont cependant à l’époque fait germer les « recluseries ».
    Extrait du plan de Bordeaux en 1450
    Le choix des « Recluses »

    Les recluseries recevaient indistinctement hommes ou femmes, les plus méritants l’emportant ! Le plus souvent il s’agissait de femmes, très souvent des veuves qui semblaient résister bien davantage que les hommes. Une lente torture solitaire exigeant certainement une foi profonde et austère pour aller jusqu’à l’abandon de soi en vue d’une mort sainte et désirée, ainsi peut peut-être s’expliquer une abnégation religieuse bien étrange de nos jours, mais tout à fait admise au XIIIème siècle.
    Très peu de choses de cette époque restent encore visibles à Bordeaux, si ce n’est une niche dans un coin de mur à pan coupé, à l’angle de la rue Judaïque et de la rue du Palais-Gallien (qui s’est d’ailleurs appelée auparavant rue de la Croix de l’Epine) et une impasse (Saint-Lazare) qui donne dans cette même rue, un peu plus loin sur la gauche.

    Source : Contes et Légendes du Vieux Bordeaux Michel Colle.

    #historicisation #recluses #femmes

    • Le résumé parle plutot de l’araignée recluse Loxosceles reclusa , une espèce à la morsure mortelle. Vu le contexte de l’orphelinat j’imagine qu’il y a peut etre une recluserie dans l’intrigue. J’ai jamais lu Fred Vargas, merci pour le conseil @vuca

    • Tant qu’on parle de recluses, j’ai réalisé il y a peu que c’est ainsi qu’est morte Erzsébet Báthory , la comtesse sanglante des Carpates.

      La fiche wikipédia est assez vague sur ce point,

      Élisabeth, jamais poursuivie au tribunal, reste assignée à résidence dans une seule pièce de son château et ce jusqu’à sa mort.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_B%C3%A1thory#Derni%C3%A8res_ann%C3%A9es_et_mort

      Mais d’autres sources parlent bien de réclusion forcée

      La condition nobiliaire d’Élisabeth lui permit d’échapper à son procès, mais pas aux foudres de la justice. Le tribunal la condamna à la réclusion perpétuelle dans une pièce de son château où ne pénétraient ni l’air ni les rayons du soleil. Elle ne communiquait avec le monde extérieur qu’à travers une petite fente, par laquelle on la ravitaillait en pain et en eau.

      Voyant que ses forces déclinaient, Élisabeth rédigea son testament en juillet 1614, en présence de ses geôliers. Elle mourut le 21 août de la même année. Il fut question de l’inhumer dans l’église de Cˇachtice, mais les habitants du village s’opposèrent à ce qu’elle fût enterrée en terre sainte. Situé dans le nord-est de la Hongrie, le village d’Ecséd, berceau de sa famille, accepta finalement de recevoir la défunte dans son cimetière. Le patrimoine de la comtesse fut intégralement reversé à la Couronne.

      https://www.nationalgeographic.fr/histoire/elisabeth-bathory-la-comtesse-sanglante

      Pour Báthory, on commence à prendre au serieux la théorie de Lászlo Nagy qui soutiens qu’Erzsébet aurait été la victime d’un complot politique fomenté par Matthias Ier de Habsbourg. Vu qu’il a récupéré l’integralité de son patrimoine et qu’il mouille dans l’assassinat de Ferenc Nádasdy, époux d’Erzsébet, il y a de fortes présomption contre l’empereur.

    • CIMETIERE DES INNOCENTS - tome 1 - Grand Angle - BD
      https://www.angle.fr/bd-cimetiere-des-innocents-tome-1-9782818943823.html

      CIMETIERE DES INNOCENTS
      Tome 1 : Oriane et l’ordre des morts
      Scénario : Philippe CHARLOT
      Dessin : Xavier FOURQUEMIN
      Couleur : HAMO
      Paru le 10 Janvier 2018

      Emmurée vivante, elle détient le pouvoir de la lumière face aux obscurantistes

      Dans un pays ravagé par les guerres de religions, un alchimiste est persuadé d’avoir créé la pierre philosophale. Enivré par le succès, il se laisse aller à des paroles antireligieuses. Sommé de s’expliquer sur sa découverte, il échoue, malgré l’aide de sa fille Oriane. Lui est condamné à mort pour blasphème, sa fille sera emmurée vivante au cimetière des Innocents, le plus grand cimetière de Paris. Elle sera maintenue en vie par la maigre pitance que lui fourniront les passants qui vénèrent les recluses comme des saintes. Mais la pierre de son père, si elle ne peut pas changer le plomb en or, semble dotée d’étranges pouvoirs et être prête à accomplir tous les miracles.

    • CIMETIERE DES INNOCENTS - tome 2 - Grand Angle - BD
      https://www.angle.fr/bd-cimetiere-des-innocents-tome-2-9782818949924.html

      CIMETIERE DES INNOCENTS
      Tome 2 : Le bras de Saint Anthelme
      Scénario : Philippe CHARLOT
      Dessin : Xavier FOURQUEMIN
      Couleur : HAMO
      Paru le 04 Juillet 2018

      Emmurée vivante, elle détient le pouvoir de la lumière face aux obscurantistes.

      Dans le Cimetière des Innocents, Oriane, l’emmurée vivante que l’on prend pour une sainte, découvre le pouvoir extraordinaire de la pierre qui lui a léguée son père. Lorsqu’elle et elle seule la met en contact avec les restes d’un disparu, elle parvient à le faire revenir d’entre les morts. Une aubaine pour le curé qui ourdit un plan machiavélique : convaincre Oriane et proposer à la Saint-Ligue catholique une procession au cours de laquelle se produirait l’apparition miraculeuse de Saint-Louis. De quoi acquérir une notoriété dans toute la chrétienté !

    • CIMETIERE DES INNOCENTS - tome 3 - Grand Angle - BD
      https://www.angle.fr/bd-cimetiere-des-innocents-tome-3-9782818966884.html

      CIMETIERE DES INNOCENTS
      Tome 3 : Le grand mystère de l’au-delà
      Scénario : Philippe CHARLOT
      Dessin : Xavier FOURQUEMIN
      Couleur : HAMO
      Parution le 27 Mars 2019

      Qui mieux qu’un père peut connaître les recoins mystérieux du cœur de sa fille ?

      Oriane délaisse le pouvoir de la pierre dont elle redoute les retombées incontrôlables. Du fond de sa cellule, elle se retrouve face aux plus ignobles soupçons de sorcellerie. Car parmi le petit peuple du cimetière des Innocents, les miraculés guéris par la Sainte Recluse semblent l’objet d’une malédiction. Ils disparaissent tour à tour dans les circonstances les plus horribles. Le seul espoir d’Oriane réside en la personne de Jonas, devenu un bien piètre agent infiltré dans la lutte interne contre les papistes.

    • Le cimetière des Saints-Innocents et ses emmurées vivantes – Savoirs d’Histoire
      https://savoirsdhistoire.wordpress.com/2018/01/19/le-cimetiere-des-saints-innocents-et-ses-emmurees-vivant


      la vignette n’est pas présente sur la page web, mais cette illustration provient du tome I de la BD ci-dessus

      […] Cependant, outre les mendigots tendant leur sébile, les vendeurs à la sauvette et, bien sûr, les dévotes gens qui venaient enterrer leurs morts ou écouter les prêches des prédicateurs lors des grandes fêtes, le cimetière des Innocents abritait aussi de curieuses résidentes permanentes : les recluses.

      Parmi les édifices du cimetière des Saints-Innocents, il existait en effet une sorte de petite loge exiguë accolée à la chapelle et portant le nom de reclusoir. Et figurez-vous que c’est confinées dans cet étroit réduit que se sont succédé, durant des siècles, des femmes enfermées vivantes à perpétuité. Dans le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris, dans le chapitre «  Le trou aux rats  » (livre 6e, chap. 2) Hugo nous parle d’une recluse médiévale, «  squelette vivant  » pourrissant dans son reclusoir, qui «  dormait dans la cendre, sans même avoir une pierre pour oreiller, vêtue d’un sac noir, et ne vivant que de ce que la piété des passants déposait de pain et d’eau sur le rebord de sa lucarne  ». On retrouve bien là l’imaginaire macabre cher à Hugo et plus généralement aux auteurs romantiques. Mais qu’en était-il, réellement ? Grâce aux patientes recherches de l’historienne Paulette L’Hermite-Leclercq nous allons pouvoir approcher du sombre reclusoir, flambeau à la main, et faire la lumière sur cette étrange histoire d’emmurées vivantes.


      Perceval et la recluse, Manuscrit de Tristan en prose, vers 1450, BM de DIJON, Ms. 0527 folio 084.

      Si, dans les premiers temps, les reclus étaient principalement des hommes issus d’ordres religieux, à partir du XIe siècle la réclusion devient un phénomène majoritairement féminin et laïque. Il s’agit bien souvent de femmes en proie à de vifs tourments qui, à un moment de leur vie, ont décidé de poursuivre leur pèlerinage de vie humaine en cette «  vallée de larmes  » dans l’isolement et la solitude, à l’écart du monde. Un choix d’existence pour le moins atypique puisque les recluses, après avoir fait le vœu de clôture perpétuelle par dévotion, étaient emmurées dans leur petite cellule grise pour le restant de leurs jours. À partir de ce moment, elles étaient considérées comme «  mortes au monde  » et vivaient dans l’ascèse et la pénitence en vue du salut. La réclusion était pour elles une forme de pénitence salvatrice.

      le reste de l’article, je vous le laisse découvrir…

      EDIT : … si vous ne l’avez pas déjà lu, il y a 2 ans, pointé par @mad_meg en commentaire de https://seenthis.net/messages/560726

    • Pour Paulette L’Hermitte-Leclercq, divers ouvrages, dont sa thèse, un volumineux, Le Monachisme féminin dans la société de son temps. La Celle-lès-Brignoles, XIe-début XVIe siècles, Éditions Cujas, 1989 et,…

      Elle a en préparation une grosse étude sur Reclus, recluses. La réclusion volontaire dans l’Occident chrétien médiéval.

      dont je ne trouve pas trace,…

      texte extrait de la courte description d’auteur pour son article de 1998, Les femmes dans la vie religieuse au Moyen Âge. Un bref bilan bibliographique
      http://journals.openedition.org/clio/323

  • Frontières / Grenzen

    Les #frontières ne sont pas qu’un produit du milieu naturel mais aussi, et surtout, le résultat de dynamiques historiques. Leurs définition et fonction dépendent du contexte politique et économique. Les contributions de ce volume précisent la manière dont les frontières ont modelé et marqué les espaces alpins du Moyen Âge au vingtième siècle aussi bien dans l’arc alpin, les #Pyrénées, les #Vosges que les #Carpates. Elles précisent le rapport entre frontière et #pouvoir, discutent les divers régimes de frontière et mettent en exergue les dynamiques transnationales, sources de tensions avec les frontières politiques des États nationaux.

    http://www.labisalp.arc.usi.ch/it/pubblicazioni/histoire-des-alpes-storia-delle-alpi-geschichte-der-alpen
    #Alpes #montagne #histoire #revue #régimes_frontaliers #Etat-nation
    #Schwytz #Suisse #contrebande #brigands #déserteurs #prêtres #Pyrénées_basques #surveillance #France #Italie #Vosges #Yougoslavie #traité_de_rapallo #Rapallo #rapallo_border #Javorina #pologne #République_Tchèque #frontières_naturelles #frontière_naturelle #Lac_Léman #pollution

    Sommaire :
    https://feeds.usi.ch/documents/attachment/1741/123.pdf?_ga=2.23089082.1601997148.1540132160-38925395.1539941994
    ping @reka

  • Le réchauffement accélère la migration des plantes vers les cimes
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/04/04/le-rechauffement-accelere-la-migration-des-plantes-vers-les-cimes_5280718_16

    Poussées par la hausse de la colonne de mercure, de nombreuses espèces animales et végétales gagnent des altitudes ou des latitudes plus élevées, où elles bénéficient de conditions favorables à leur développement. Ces « déplacements climatiques » ont déjà été souvent documentés, mais sur des périodes ou des zones restreintes. L’intérêt de l’étude que publient une cinquantaine de chercheurs européens, dans la revue Nature du 5 avril, est de couvrir un très large territoire, avec un recul historique qui montre la forte accélération de ce processus.

    Les auteurs ont compilé les données disponibles sur le nombre de plantes recensées sur quelque 300 sommets de différentes régions montagneuses d’Europe (Alpes, Carpates, Ecosse, Pyrénées, Scandinavie, Svalbard), depuis cent quarante-cinq ans. Il apparaît que dans la très grande majorité des cas (87 %), l’éventail des espèces présentes dans les zones sommitales s’est enrichi. Mais le plus frappant est que ce phénomène est de plus en plus rapide.

    #climat #écosystèmes
    https://www.nature.com/articles/s41586-018-0005-6.epdf?referrer_access_token=01_UCqftkWIE4lmSdS8Fn9RgN0jAjWe

  • Quand les fantômes historiques sont convoqués
    Invention de hauts lieux et réification des identités territoriales dans les Carpates roumaines

    parGábor Szalkai
    Eötvös Lorán University
    Department of Regional Science

    https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2017-2-page-143.htm

    Attention Pay wall

    Le Ghimeş, dans la haute vallée du Trotuş dans les Carpates orientales roumaines, est devenu à partir de 2008 et en seulement quelques années un haut lieu de la ferveur nationale hongroise. L’article reconstitue le processus de convocation des « fantômes historiques » par des acteurs locaux et extérieurs dans ce petit pays de la minorité Csángós. Il montre comment se combinent l’affirmation identitaire et l’opportunisme économique dans le processus d’invention d’un lieu de mémoire de « la frontière de mille ans » et analyse les effets de la concurrence des symboles sur la réification et la dualisation des identités culturelles et territoriales.

    #europe #populisme #extrême-droite #hongrie #autriche #pologne

  • Le (prétendu !) capital scientifique comme élément politique et diplomatique, le cas #Ceaușescu.

    Elena Ceaușescu, « exceptionnelle » chimiste…contestée et vice-Première ministre de Roumanie | L’alguier d’Agathe de Gourcuff
    https://femherbier.hypotheses.org/636

    Une scientifique exceptionnelle, voici comment l’appareil de propagande roumain voulait vanter la culture et le savoir d’Elena Ceaușescu. Cependant, elle dispose d’un niveau très élémentaire en chimie et est tout à fait incapable d’obtenir un doctorat. Jugée par la suite comme « bête » et sans aucune culture, elle valide sa thèse en chimie en soutenant un travail sur les polymères avec l’aide du professeur Coriolan Drăgulescu. L’influence de son mari par son pouvoir de plus en plus fort à la tête de la Roumanie depuis 1965 y est pour beaucoup dans ce bagage scientifique que Mme Ceaușescu était censée maîtriser. Ses détracteurs l’accuseront sans cesse d’avoir présentée une thèse qui n’était pas de sa main et encore moins issu de sa réflexion. Néanmoins Nicolae Ceaușescu a fait de sa femme une imminente scientifique, dont plusieurs pays se sont empressés de décerner à Mme Ceaușescu, des doctorats honorifiques. Pour bénéficier des bonnes grâces de la dictature roumaine, des nations comme la France, les Etats-Unis, le Mexique, la Grèce, l’Iran, les Philippines, ou encore l’Argentine ont poussés leurs grandes universités a honorer la femme du leader roumain.

    #roumanie #histoire #dictature

    • « Présenté au Festival de Cannes 2010, hors compétition, L’Autobiographie de Nicolae Ceausescu est une œuvre singulière et époustouflante qui, en deux heures, retrace le parcours du dictateur roumain. L’auteur, Andrei Ujica, réussit la prouesse d’en dessiner un portrait objectivement effrayant, tout en ayant seulement fait appel à des images d’archives, donc de propagande. Plus de mille heures au total. Auteur d’une trilogie sur la fin du communisme, le cinéaste a toujours usé d’une méthode qui instaure une distance entre le film et son sujet. Ce Ceausescu souriant, se faisant applaudir par des assemblées unanimement enjouées, recevant des fleurs d’écolières timides, traversant des villages figés dans une glaçante joliesse d’apparat ou vantant la beauté des sommets des Carpates en compagnie de sa femme Elena et de ses enfants, ne nous est jamais sympathique. La folie du système dont il est la proue, en revanche, suinte à chaque image. Un travail remarquable sur un morceau d’Histoire. »

      Sous-titres anglais.
      https://www.youtube.com/watch?v=6LvsJlGJ5Go&t=1589s

  • Careful
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/family-affairs/article/careful

    Guy Maddin, 1992, CA, 35mm, ANG ST FR, 100’

    Sur les flancs abrupts de massifs dignes des Carpates, vivent les habitants de Tolzbad. Quelle est cette prudence excessive qui les pousse à calfeutrer leurs fenêtres ? Pourquoi attendent-ils chaque année avec tant d’appréhension le vol migratoire des oies sauvages ? Dans cette bourgade perchée sur les hauteurs alpines, la peur de l’avalanche oblige chacun à retenir son souffle, allant jusqu’à couper les cordes vocales des animaux, entretenant ce silence menaçant figuré par une bande son craquelant, semblant comme issue d’un vieux 78 tours, faisant se rapprocher « Careful » de l’expressionnisme allemand. Dans une époque indéfinie, deux frères apprentis-majordomes, frustrés par les mœurs de leur école guindée et puritaine, sont atteints du complexe (...)

  • #Serbie : dans la dèche à #Belgrade avec les « migrants économiques »

    Depuis novembre dernier et la fermeture de la « route des Balkans » aux migrants « économiques », ils sont des centaines à errer dans les rues de Belgrade, à la recherche d’une solution pour passer en Croatie ou en Hongrie. Tous racontent la fatigue, la violence des réseaux de passeurs et celle de la police. Et l’espoir insensé de pouvoir continuer leur voyage vers l’Europe.


    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/serbie-dans-la-deche-a-belgrade-avec-les-migrants-economiques
    #tri #réfugiés #asile #migrations #migrants_économiques #catégorisation

    • L’article complet:

      Houssam est pris d’une quinte de toux. Depuis bientôt deux semaines, ce coiffeur marocain de 23 ans dort par terre, enveloppé dans une couverture grise, sur le quai de la gare ferroviaire de Belgrade, balayée par la Košava, le vent de février qui souffle des Carpates. Avec ses copains Hakim et Imad, Houssam a tenté quatre fois de passer la frontière croate. La police les a toujours repoussés. « À la gare de Šid, en Serbie, il y a une interprète syrienne qui travaille avec les autorités croates », raconte-t-il. « Je lui ai dit que j’étais syrien, comme c’est écrit sur le papier de la police serbe. Elle m’a demandé d’où je venais. J’ai répondu Alep. Quel quartier ? Près du stade… Alors, elle m’a dit de compter jusqu’à cinq. Le problème est que les Syriens et les Marocains ne comptent pas de la même façon. J’aurais dû dire que j’étais irakien. »

      Selon les organisations humanitaires, environ 350 « migrants économiques » se trouvent actuellement dans la capitale serbe. Ils « zonent » dans le quartier de la gare, tuant les heures au chaud dans les bistrots prêts à les accueillir. La nuit, ils dorment dehors. Les couvertures s’échangent contre un paquet de cigarettes ou un peu de nourriture.

      Depuis le 18 novembre 2015, seuls les réfugiés syriens, irakiens et afghans ont le droit de traverser la Macédoine, la Serbie, la Croatie et la Slovénie. Chaque jour, 2 000 à 3 000 réfugiés en moyenne passent officiellement la frontière entre la Grèce et la Macédoine. Ils arrivent d’Athènes en autocar, prennent le train jusqu’à la frontière serbe, puis de nouveau l’autocar jusqu’à la frontière croate, qu’ils traversent en train... Pour les autres, le « corridor humanitaire » des Balkans s’arrête sur le parking d’une station-service grecque, au bord de l’autoroute A1, non loin de la frontière macédonienne hérissée de barbelés.

      « Suite aux restrictions imposées par l’Union européenne, nous assistons à une explosion de violence », constate Francisca Baptista da Silva, conseillère humanitaire à Médecins sans frontières (MSF). « L’été dernier, quand tous les réfugiés avaient accès aux transports publics, nous avons enregistré des progrès. Aujourd’hui, à cause de la politique de discrimination aux frontières, de plus en plus de migrants sont la proie des gangs mafieux. »

      Houssam se souviendra de son passage en Macédoine. « Pour aller d’Athènes à Belgrade, j’ai payé 800 euros », dit-il. « Un guide pakistanais nous a aidés à traverser la frontière macédonienne. Nous avons marché cinq heures en nous cachant dans la forêt. Ensuite, nous nous sommes reposés dans une maison le long d’une rivière, près de l’autoroute. Une voiture est venue nous chercher et nous a conduits dans un village au nord, près de la frontière serbe. C’est là que les ennuis ont commencé. » Houssam croit se rappeler le nom de deux villages : Vaksincë et Lojane. Des hameaux stratégiques à la contrebande, bien connus pour leurs réseaux criminels qui kidnappent et rackettent les étrangers sans papiers, non loin de Kumanovo.

      « Nous sommes entrés dans une vieille maison entourée de murs. Des Pakistanais nous attendaient en fumant de la marihuana. Ils avaient des bâtons, des machettes. Ils nous ont tabassés, volé notre argent et nos téléphones. Dans une petite pièce sans lumière, il y avait des prisonniers de toutes les nationalités : Algériens, Marocains, Tunisiens, Pakistanais... J’en ai compté quatre-vingt. Si on voulait manger, il fallait donner dix euros pour une boîte de sardines périmées. Dans notre groupe, il y avait une Marocaine de 24 ans. Quand ils l’ont vue, les gardiens l’ont emmenée. »

      « Je suis resté enfermé six jours », poursuit le jeune homme. Pour racheter sa liberté, et pouvoir passer en Serbie, il a dû faire appel à sa famille et payer une rançon de 800 euros. Des témoignages comme le sien sont loin d’être uniques. MSF et d’autres organisations internationales en ont récolté des dizaines : enlèvements, ratonnades, transferts d’argent sous la menace d’une arme... Les preuves ne manquent pas. Mais la police ne fait rien. « Personne ne fait rien », déplore un responsable de l’ONG humanitaire. En juin 2015, Vaksincë a fait la une des médias : 128 migrants avaient été retrouvés captifs dans la « maison de l’horreur ». Le « boss », un Afghan surnommé Ali Baba, et installé dans le village depuis quelques années, avait disparu dans la nature.

      « Ali Baba ? », s’exclame Imad. « Bien sûr que j’en ai entendu parler. Tout le monde connaît son nom, mais personne ne l’a jamais vu. » Imad, un électricien marocain de 24 ans, est resté « bloqué » une dizaine de jours dans le camp de Tabanovce, la dernière halte du « couloir humanitaire » en Macédoine, avant la frontière avec la Serbie. La police serbe lui interdisait de passer de l’autre côté, à Miratovac, alors qu’il essayait de se faufiler dans les colonnes de réfugiés syriens, irakiens et afghans. « En face, il y avait la police. À gauche, dans les collines, la mafia. » Il a finalement traversé la frontière illégalement, par le passage de Strazha, à cinq kilomètres de Lojane, au prix d’une longue et pénible marche à 800 mètres d’altitude, une nuit de grand froid.

      « Le pire, ce sont les disparus », dit-il en baissant la voix. Comme ces deux Égyptiens enlevés par un gang d’Algériens et de Pakistanais le long de la voie de chemin de fer, dans la région de Veles, 80 kilomètres au sud de Tabanovce, et dont les compagnons sont sans nouvelles. « Ils n’ont pas de quoi payer et ils sont déportés dans un pays voisin, au Kosovo ou en Bulgarie... » Imad retrousse son tee-shirt et pose sa main à hauteur des reins. « On leur vole les organes, le cœur, les reins. » Le trafic d’organes : une rumeur, vraie ou fausse, qui se répand comme une traînée de poudre.

      À Belgrade, les deux établissements principaux qui hébergent les « indésirables » toute la journée pour le prix d’un café, d’une limonade ou d’une bière sont le Peron A, la buvette de la gare, et le Kušet (« Couchette »), de l’autre côté de la rue Karađorđeva. Africains, Égyptiens, Maghrébins… L’estomac creux, les traits tirés. Certains « glandent » là depuis des jours, des semaines, des mois. Scotchés à leur téléphone portable, ils sont à la recherche sur WhatsApp et les réseaux sociaux de nouveaux moyens d’aller plus loin, plus vite, vers l’Allemagne, la Belgique, la France ou l’Italie. Ils chattent, ils attendent le signal. Un téléphone vibre, un écran clignote. Un jeune homme entre, s’approche d’une table, chuchote quelques mots. Un groupe lève le camp. « Tous ces types pleins de rêves, c’est le royaume de l’espoir », dit Hakim, un soudeur marocain de 28 ans.

      Comme Houssam et Imad, Hakim a un plan. Lui aussi a compris que la Croatie était « étanche ». Plus question de voyager dans une remorque de camion ou un wagon de marchandises. Les clandestins se font « pincer » par la police croate et passent par la case prison, où ils se font dépouiller. « Les migrants peuvent être brutalement repoussés à la frontière », déclare Francisca Baptista da Silva. « Beaucoup rentrent à pied à Belgrade. Ils ont froid, ils se blessent en marchant, ils n’ont nulle part où dormir. Parmi eux, il y a aussi des femmes, des enfants. Des familles vulnérables, exposées à un danger croissant… » En Serbie, MSF traite 500 à 600 patients par jour. Le 4 février, selon une information non confirmée, un jeune homme aurait été électrocuté par un câble ferroviaire, alors qu’il se cachait sur le toit d’un wagon — par une température proche de zéro degré.

      Hakim expose sa nouvelle « combine ». « J’attends 1 200 euros par Western Union. Après, je passe en Hongrie. » Dans l’arrière-salle enfumée du café de la gare, où tout le monde se retrouve pour charger son téléphone, des photos géantes de Casablanca, le film, parent les murs. « Une voiture nous dépose avant la frontière, le guide nous montre un trou dans la clôture, une voiture nous récupère de l’autre côté. C’est simple. D’autres l’ont fait, ça va marcher… »

      « Et si la voiture ne vient pas ? », lance un copain. « T’y as pensé ? » Depuis le 5 février, la police hongroise a renforcé sa vigilance dans les villes frontières et doublé ses patrouilles le long des 175 kilomètres de barbelés entre la Hongrie et la Serbie, surveillés par des caméras thermiques. En une semaine, plus de 200 Marocains, Indiens, Népalais, Pakistanais ont été arrêtés. Détenus au centre de Kiskunhalas, dans le sud du pays, ils attendent la décision de la justice. Ils devraient être renvoyés en Serbie. Mais la procédure traîne en longueur. Seule chance d’y échapper : un billet de retour vers leur pays d’origine, et la police les « escorte » jusqu’à l’avion.

      21 heures 50, le train Belgrade-Šid est à quai, vingt minutes en retard sur l’horaire. Une quinzaine de « sans privilèges », munis de leur titre de transport et de la vraie-fausse attestation que l’Office serbe des Étrangers leur a remise, ou qu’ils ont achetée dix euros à un trafiquant, sont à bord, tapis dans l’obscurité des deux dernières voitures gardées par la police. « Ça sent la fin de la migration », observe un baroudeur de l’humanitaire. « Même les passeurs rôdent moins souvent. Il y a des jours où on ne les voit pas du tout. » La buvette de la gare a déjà fermé. Houssam, Hakid et Imad n’ont rien mangé. Ils vont passer une nouvelle nuit dehors, dans une couverture grise.

      Le 12 février peu avant midi, des cheminots serbes ont découvert sur un wagon de marchandises le cadavre carbonisé d’un Algérien d’une trentaine d’années en route vers la Hongrie, électrocuté 500 mètres après la gare de Subotica, à cinq kilomètres de la frontière.

  • Les trains du quotidien, la priorité
    http://reporterre.net/Les-trains-du-quotidien-la-priorite

    Le train de Die, dans la Drôme, est surnommé la « ligne de vie ». Il est le train de tous les jours de ceux qui travaillent à Crest ou à Valence. Alors que résonnent des rumeurs de sa fermeture, c’est la question du transport ferroviaire et de son prix qu’il faut reposer plutôt que de multiplier les « cars Macron » sur les routes de campagne.

    #transports

    cc @kate

    • J’habite à Die. Cette ligne magique Briançon-Paris est vraiment quelque chose : on pars de Die aux alentours de 23h, on attends dans une pénombre jaunatre sur le quai un peu désuet, le vent passant dans les arbres et donnant une ambiance style Totoro. Le train arrive, les passagers de Briançon dorment déjà. On rentre en chuchotant, on se couche dans le noir, on se reveille à Austerlitz. Pas beaucoup plus classe comme moyen de locomotion.
      Le voyage en TER dans la vallée est aussi exceptionnellement beau. Et pratique bien sûr.
      Je bouge beaucoup donc je fais ce voyage régulièrement, du coup le plus souvent en car. Les cars sont tenus par Keolis et les conducteurs se plaignent énormément de la dégradation de leurs conditions de travail. Aussi, quand on prends le car avec un billet SNCF, il est beaucoup plus cher que si on l’achète à bord (on le sait pas d’avance).
      Dans cette région dioise que j’aime pour son relief et ses paysans anars en tous genres… région traditionnellement de gauche, de plus en plus de droite (merci le tourisme), on se sent de plus en plus à l’étroit. Et si on enlève le train…

    • J’aime aussi beaucoup le train. Celui que je prends le plus traverse les Ardennes belges puis descends progressivement dans ma vallée de la Fensch. Progressivement, en regardant les paysages, je redeviens enfant car je rentre chez moi.

      Ce train, qui va jusqu’à Bâle, va être supprimé (il n’y en a déjà plus que deux par jours, avant trois et avant quatre) en avril m’a expliqué le contrôleur avec lequel j’ai sympathisé.

      Pour être remplacé par un TGV pour Strasbourg. (Alors que les voies ne sont pas équipées TGV - donc il roulera majoritairement comme un corail) - en grande partie parce que les députés et leurs équipes trouvent le temps trop long sur cette ligne. Sauf qu’aller à Strasbourg pour aller à Metz, ça n’a aucun sens. (Et je ne parle pas du prix. Le controleur m’a parlé d’une augmentation x5)

      Je m’habitue donc déjà, à prendre des TER et leur équivalent, avec changements dans cette horrible gare de Luxembourg (des toxicomanes, des banques). Le seul truc chouette, c’est que je pourrais encore voir les paysages et m’imaginer marcher le long des rivières dans les Ardennes, en remettant mon pull, car il fait toujours plus frais dans le train quand on traverse les Carpates.

      Quand tu es dans ce train, celui du futur, qui va aussi va voir sa fréquence baisser, tu vois les gens monter et descendre et tu vois bien, que l’essentiel des connexions est local, de Libramont à Marbehan. De Marloie à Ciney. De Arlon à Luxembourg.

      Pour préparer la TGVisation de la ligne, il y a eu quelques travaux. Du coup, ils ont testé les bus. C’est plus long, car il n’y a pas de voie réservée, et que le traffic régional est déjà ultra saturé, surtout aux abords du luxembourg. Et c’est moins confortable.

      Aujourd’hui, il y a grève à la SNCB en Wallonie, pour protester contre le gouvernement, le plan d’austérité qui va renforcer la suppression des lignes et l’émiettement de ce service public.

      J’ai tendance à squatter tous les billets seenthis sur le train, car je pense que l’on fait, collectivement une grosse connerie en ne favorisant pas ce mode de transport.

    • La carte du chemin de fer français en 1921
      http://seenthis.net/messages/415230

      Je connais la petite ligne de #train « train des Pignes », reliant Nice à Digne-les-Bains, c’est juste splendide, entre les petits tunnels creusés dans la roche et la vue sur les différentes vallées traversées.
      http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/06/03/le-train-des-pignes-venerable-tortillard-provencal_1529900_3546.html

      Et puis, cet été, j’ai voulu aller à Ambert, sauf que plus aucun train ne s’y arrête qu’un machin touristique, et les cars de la région ne vous y emmènent qu’en période scolaire, résultat : 60km à la ronde, aucun moyen d’y aller autrement qu’en voiture.

    • @kate J’ai participé aux XIIe rencontres de l’écologie au quotidien de Die au début de l’année.
      Grosse découverte de cette région où je ne suis jamais allée auparavant et j’ai vraiment apprécié ce court séjour.
      https://www.flickr.com/photos/monolecte/16432144941

      Flickr

      https://www.flickr.com/photos/monolecte/16260911548
      Flickr

      J’étais chez l’habitant, j’ai trainé un peu aux alentours, j’ai pris des auto-stoppeurs. C’était trop court pour appréhender le coin, mais j’ai aimé ce que j’ai pu y voir et entendre.

    • Merci @aude_v pour le clin d’oeil

      Macron veut tuer le train (ou achever, dans la mesure où les prédécesseurs ont commencé en douce le boulot avant lui..).
      Je ne crois pas que ce soit tant par indifférence écologique que par obsession idéologique. Le train et la SNCF représentent tout ce que les libéraux abhorrent : du collectif, de la sécurité, des acquis, et le manque de concurrence et de flexibilité, des transports en commun où on doit se mélanger à la foule...
      Quel plaisir pour eux de détruire des postes de cheminots pour les remplacer par des postes de chauffeurs de bus serviables et corvéables à merci..

      L’autre ligne emblématique qui va disparaître aussi, monument du patrimoine ferroviaire français, c’est celle ci...
      http://seenthis.net/messages/210036#message210504

  • Dans les Carpates roumaines, le retour des #bisons
    http://www.lechorepublicain.fr/page-8/france-monde/actualites/a-la-une/international/2014/05/26/dans-les-carpates-roumaines-le-retour-des-bisons_11008478.html

    Décimé par la chasse et la déforestation, le bison d’Europe n’a survécu que grâce à un programme de reproduction des derniers survivants conservés en captivité.

    Ils seraient aujourd’hui plus de 5.000 dans toute l’Europe, selon le Centre de conservation du bison européen situé à Varsovie. Mais seulement 3.400 d’entre eux vivent en liberté ou semi-liberté.

    L’Europe centrale et orientale qui compte encore des zones très sauvages et les plus grandes forêts primaires du continent est un havre pour ces ruminants, cousins plus élancés du bison d’Amérique.

    C’est beau !
    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/HanBison_femmelle_et_petit.JPG

  • En #Roumanie, la #mobilisation enfle contre un projet de mine d’or
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/09/en-roumanie-la-mobilisation-enfle-contre-un-projet-de-mine-d-or_3473110_3214

    Plus de 15 000 Roumains sont descendus dans la rue, dimanche 9 septembre, pour dire non à un projet de mine d’#or canadien qui prévoit l’utilisation de grandes quantités de #cyanure dans le village de Rosia Montana, en Transylvanie.

    La société canadienne Gabriel Resources prévoit d’extraire 300 tonnes d’or et 1 600 tonnes d’argent dans la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe, à Rosia Montana, dans le massif des Carpates. Environ 12 000 tonnes de cyanure par an seront nécessaires pour ce projet minier, qui nécessitera le déplacement de centaines de familles et la destruction partielle de quatre montagnes.

    Mais par ailleurs on apprend que

    Le projet de loi permet aussi à l’américain Chevron d’explorer les gaz de schiste.
    http://fr.euronews.com/2013/09/08/mine-d-or-en-roumanie-une-septieme-nuit-de-contestation

    et que la loi offre à la société minière des droits considérables comme celui d’expulser les habitants opposés au projet. Entendu ce matin sur France culture le commentaire d’un article publié par le Courrier des Balkans, qui n’est hélas pas en libre accès.
    #pollution #privatisation #résistance

  • Les enfants de Ceausescu

    Le dictateur Nicolae Ceausescu est resté trente-quatre ans à la tête de la Roumanie socialiste, de 1965 à 1989. Durant cette période, le « Génie des Carpates » a autorisé l’exécution de plus de 500 000 hommes et femmes, puis conduit la Roumanie dans une merde économique sans précédent – plus encore que celle des autres pays de l’autre côté du Rideau de fer. Outre la brutalité de son régime, on retiendra de l’héritage de Ceausescu une politique de contrôle des naissances destinée à transformer la Roumanie, alors rurale, en « puissance industrielle sans commune mesure » : le décret 770, adopté en 1966.


    Cette loi interdisait l’avortement à toute femme de moins de 45 ans n’ayant pas au préalable accouché d’au moins quatre enfants. Ce décret sévère a permis à la Roumanie de maintenir un fort taux de natalité (plus de 2,30 enfants par femme jusqu’à 1989) au moment où celui des autres républiques socialistes était en chute libre. En 1989, on a estimé que cette répression systématique de l’avortement avait engendré une surnatalité de deux millions d’enfants. Une majorité d’entre eux a grandi à l’orphelinat.

    #roumanie #orphelins #photographie

  • Nicolas Sarkozy : ils sont combien là-dedans ? | kitetoa
    http://reflets.info/nicolas-sarkozy-ils-sont-combien-la-dedans

    Il était temps. Quatre mois sans pensées profondes et stratosphériques du grand guide des Carpates, du Cap Nègre et de sa fosse septique réunis, nous étions perdus. Comme un peuple livré à lui-même, sans avenir, sans objectifs, sans « vision ». Enfin, Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve. Réjouissons-nous, il n’arrête pas la politique, n’est pas enfermé dans un boulot lui permettant de faire enfin ce qu’il voulait, ce qu’il avait annoncé depuis des années : « faire du pognon ». Non, il a toujours cette « vision de l’aigle » qui permet de comprendre les relations internationales ou l’économie en quelques mots. Et pour sa première tirade, Nicolas Sarkozy a choisi de parler de la Syrie. Accrochez-vous, c’est du lourd. Notre guide spirituel a critiqué l’attentisme de son successeur vis à vis de la Syrie. Il faudrait en quelque sorte faire « comme pour la Libye ». Et c’est un connaisseur qui nous parle depuis sa retraite. Parce que si vous vous souvenez bien, Nicolas Sarkozy et sa garde rapprochée ont beaucoup fait pour la Libye et la Syrie. Si, si… Ils ont favorisé –un euphémisme- des contrats passionnants, comme celui d’Amesys avec deux terroristes notoires : Mouammar Kadhafi et Abdallah Senoussi. Mais ils ont aussi invité Mouammar (...)

  • Razzia mondialisée sur les réserves d’or roumaines | Mathieu Delagarde (Le Courrier)
    http://www.lecourrier.ch/razzia_mondialisee_sur_les_reserves_d_or_roumaines

    Depuis une quinzaine d’années, Rosia Montana, commune des Carpates occidentales, est devenue le cadre d’une véritable ruée vers l’or. Seuls contre tous, des villageois tentent de résister au vampirisme d’une compagnie canadienne qui cherche à exploiter le plus grand gisement d’Europe. Source : Le Courrier