Dans le Brésil de Bolsonaro, indigènes et écologistes payent le prix du sang
2 avril 2019 / Silvana Conte (Reporterre)
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São Paulo (Brésil)
Rosane Santiago Silveira, 59 ans, a été torturée et assassinée chez elle dans la ville de Nova Viçosa (État de Bahia) le 29 janvier. Elle s’opposait à l’exploitation d’eucalyptus, prédatrice de terres dans la région. Militante écologiste et défenseur des droits humains pendant 18 ans, Rosane Silveira était membre de l’association de protection de l’île de Barra Velha et membre du conseil d’administration de la réserve de Cassurubá, une zone de 1.000 km2 située dans l’État de Bahia entre mangrove et forêt atlantique.
La réserve, appelée Resex Cassurubá, est utilisée par les populations traditionnelles, dont la subsistance repose sur l’agriculture et l’élevage de petits animaux. Sa création visait à protéger la culture de ces populations en assurant l’utilisation durable des ressources naturelles. Mille familles vivent dans la réserve de Cassurubá. Leur principale activité est la pêche (poissons, crabes et huîtres).