naturalfeature:la meuse

  • Tarnac : les leçons d’un naufrage
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/14/tarnac-les-lecons-d-un-naufrage_5285495_3232.html

    Editorial du « Monde ». Il y aurait une certaine commodité à considérer le naufrage judiciaire de l’affaire de Tarnac comme un épisode isolé. Il serait rassurant et confortable de n’y voir qu’un accident de l’histoire déclenché, en 2008, par la guerre des polices ou par les emballements fantasmatiques de responsables politiques, au premier rang desquels la ministre de l’intérieur de l’époque sarkozyste, Michèle Alliot-Marie. Mais le jugement prononcé jeudi 12 avril par le tribunal correctionnel de Paris envers huit personnes, militants de la gauche radicale ou supposés l’être, nous tend au contraire un miroir édifiant sur dix années de dérives ininterrompues de l’antiterrorisme français.

    Nom de D…, Le Monde a soutenu avec constance toute la dérive légale «  antiterroriste  » et voilà qu’il découvre …

    Or ces grands principes ont été battus en brèche par l’arsenal antiterroriste mis en place ces dernières années. La loi du 30 octobre 2017, dans la lignée de l’état d’urgence, permet au ministre de l’intérieur d’assigner à résidence et de perquisitionner sur de simples renseignements, sous le contrôle minimal et bienveillant du juge administratif ou, au mieux, sous celui, superficiel, du juge des libertés et de la détention. On pourrait également citer les multiples condamnations pour « apologie du terrorisme » sur la foi du contenu d’un ordinateur ou les poursuites pour « association de malfaiteurs » visant des manifestants à Rennes en 2016 ou autour du site d’enfouissement de Bure, dans la Meuse, en 2017.
    […]
    Il ne fait pas de doute que la lutte – évidemment nécessaire et légitime – contre un terrorisme meurtrier et aveugle a rendu difficilement audible la moindre opposition, fût-elle fondée sur l’invocation de principes élémentaires.

    Ah oui, c’est certainement pour ça qu’on n’a pas entendu ou lu, quand il en était encore temps, les rappels desdits principes élémentaires par les éditorialistes du Monde

  • A Bure, l’État promet un nouveau débat public sur les déchets nucléaires tout en réprimant les opposants
    https://www.bastamag.net/A-Bure-l-Etat-promet-un-nouveau-debat-public-sur-les-dechets-nucleaires-to

    Plusieurs opposants au projet Cigéo, l’enfouissement en grande profondeur de déchets radioactifs dans la Meuse, ont été condamnés à des peines de prison en mars, suite à l’évacuation de terrains convoités pour le démarrage des travaux. En parallèle, le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle consultation publique sur la gestion des déchets nucléaires, la troisième sur le sujet. Sur place, la situation demeure tendue. La carotte et le bâton. Jamais cette expression populaire n’aura résonné de manière (...)

    #Résister

    / #Le_risque_nucléaire, Des grands projets... inutiles ?, #Nucléaire

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Un milliard d’euros ont été dépensés pour rendre « socialement acceptable » l’enfouissement de déchets nucléaires
    https://www.bastamag.net/Un-milliard-d-euros-ont-ete-depenses-pour-rendre-socialement-acceptable-l

    Le projet d’enfouissement des déchets nucléaires pressenti à Bure, dans l’Est de la France, doit faire l’objet d’un troisième débat public d’ici la fin de l’année. Mais dans quelles conditions ? Depuis 2000, des sommes considérables d’argent public ont inondé les départements de la Meuse et de Haute-Marne, censées favoriser l’« acceptabilité » sociale du projet. Basta ! a fait le compte : ce ne sont pas moins de 1,1 milliard d’euros qui auraient déjà été déversés localement par les principaux acteurs de la (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Le_risque_nucléaire, #Enquêtes, #Nucléaire, Des grands projets... inutiles (...)

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Plongée dans Cigéo, projet contesté de stockage de déchets nucléaires
    https://www.crashdebug.fr/sciencess/14582-plongee-dans-cigeo-projet-conteste-de-stockage-de-dechets-nucleaire

    Même si nous, l’on a d’autres positions ; ) j’ai trouvé le sujet intéressant...

    Amitiés,

    f.

    Dans un tunnel de Cigéo, l’actuel laboratoire et possible centre de stockage des déchets du nucléaire de haute

    activité (HA) ou ceux de moyenne activité à vie longue (MA-VL). MaxPPP/PHOTOPQR/LE PARISIEN

    Des opposants à l’enfouissement géologique de déchets radioactifs ont été délogés à Bure, ce jeudi.

    Bure, dans la Meuse, ses 82 habitants, son église Saint-Jean-Baptiste du Moyen-Âge, et surtout son laboratoire souterrain. Il ouvre la voie à Cigéo, futur centre d’enfouissement profond de déchets radioactifs. Des militants antinucléaires, installés dans le bois Lejuc tout proche, en ont été délogés ce jeudi. Tour d’horizon de ce projet auquel ils s’opposent.

    AFP PHOTO / FREDERICK FLORIN (...)

  • La préfecture de la Meuse tente d’interdire un rassemblement prévu ce week-end à #Bure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020318/la-prefecture-de-la-meuse-tente-d-interdire-un-rassemblement-prevu-ce-week

    La préfecture a pris dans la nuit un arrêté interdisant le rassemblement prévu ce week-end contre le projet d’enfouissement de #déchets_nucléaires à Bure. Les opposants dénoncent un « arrêté liberticide » et maintiennent leur appel.

    #France #andra #Cigéo #nucléaire

  • [Le 38/Centre Social Tchoukar] Soirée de soutien aux occupant.e.s de Bure
    https://grenoble.indymedia.org/2018-02-27-Soiree-de-soutien-aux-occupant-e-s

    « Promenons-nous dans les Bois » - Soirée informative et festive de soutien à la lutte antinucléaire de Bure Il y a 25 ans, l’État a choisi le petit village de Bure dans la Meuse pour y enfouir les déchets nucléaires les plus dangereux. L’opposition n’a jamais cessée : Squat de terres agricoles, installations dans les villages alentours, bataille juridique, manifestations ... Depuis plus d’un an des opposant.es occupent et habitent un bois empêchant ainsi le début des travaux. Jeudi dernier, le (...)

    #Agenda

    https://vmc.camp
    https://manif-est.info

  • Soirée de soutien aux occupant·e·s de Bure au 38 rue d’Alembert
    https://grenoble.indymedia.org/2018-02-27-Soiree-de-soutien-aux-occupant-e-s,45765

    « Promenons-nous dans les Bois » : soirée informative et festive de soutien à la lutte antinucléaire de Bure Il y a vingt-cinq ans, l’État a choisi le petit village de Bure dans la Meuse pour y enfouir les déchets nucléaires les plus dangereux. L’opposition n’a jamais cessée : squat de terres agricoles, installations dans les villages alentours, bataille juridique, manifestations… Depuis plus d’un an des opposant.es occupent et habitent un bois empêchant ainsi le début des travaux. Jeudi dernier, le (...)

    #Editos

  • Le gouvernement lance l’évacuation du site de #Bure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220218/le-gouvernement-lance-l-evacuation-du-site-de-bure

    Le ministre de l’intérieur, #Gérard_Collomb, a lancé l’évacuation du site de Bure, jeudi matin très tôt. Cette évacuation intervient le jour même où Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, se rend dans la Meuse. Les associations, qui contestent ce projet d’enfouissement de #Déchets hautement radioactifs, excluent désormais toute rencontre avec le secrétaire d’État. Notre dossier sur Bure.

    #France #Ecologie #nucléaires

  • À Bure les 3 et 4 mars
    accordons nos montres
    contre l’Andra et son monstre !

    https://lavoiedujaguar.net/A-Bure-les-3-et-4-mars-accordons-nos-montres-contre-l-Andra-et-son-m

    Week-end de renforcement de l’occupation et rencontres intercomités

    Il y a quelques jours à peine, nous avions déjà le sentiment que ces rencontres intercomités étaient cruciales. Et puis il y a eu le 17 janvier et l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Désormais, nous vous invitons à ce rendez-vous des 3 et 4 mars avec la conscience claire et précise, lumineuse, qu’un mouvement large et divers, porté et amplifié par des comités de lutte présents sur l’ensemble d’un territoire, peut en quelques années venir à bout de toute l’obstination d’un État et de ses gouvernements successifs. C’est une brèche qui s’ouvre. Le moment est plus que jamais venu de nous réunir, de nous organiser, de sortir des cases et des lieux qu’on nous assigne pour mieux nous tenir en respect, et de donner vie partout à la lutte antinucléaire. On ne nous atomisera jamais !

    Vous le savez : depuis vingt ans l’Andra colonise la Meuse pour y implanter le centre de stockage radioactif Cigéo, un site industriel titanesque, presque unique au monde. (...)

    #Bure #déchets_radioactifs #stockage_géologique #sûreté_nucléaire #brèche #résistance

  • Le saviez-tu : en 2010 déjà, les journalistes commentaient la neige qui tombe. (Et, oui, j’aime me citer.)
    https://seenthis.net/messages/6549

    – Oui, Paris, ici à Bar-le-Duc dans la Meuse, c’est le plus violent épisode neigeux de toute l’histoire depuis décembre 2009.
    – Ah mais alors, Victor, vous voulez dire que la cité meusienne est à nouveau prise en otage par un événement neigiphère ?
    – Tûtafé Paris, dans la capitale ornanaise, c’est une véritable catastrophe floconneuse que subissent les Barleduchiennes et les Barleduchiens.
    – Non, Victor, c’est pas « Barleduchiens », c’est « Barisiens »...
    – Non, Paris, j’ai pas dit « Parisien », c’est bien à Bar-le-Duc qu’il neige.
    – Victor, on avait convenu qu’on ne disait pas « il neige » à l’antenne, hein, parce que ça fait pingouin. Et les habitants de Bar-le-Duc, ce sont les « Barisiens », pas les « Barleduchiens ». Ou « Barrois » si vous voulez.
    – Oui, c’est ça, et je t’emmerde, Paris. Ici il neige, on se les pèle, on a fait sept heures de route pour ton sujet météo de daube, alors tes gentils Barroissiens, tu te les mets où je pense.
    – Ahem, sans transition, retour à Paris, où la polémique internationale sur la gestion de la crise neigostrophique n’en finit plus de...

  • Centre d’enfouissement de Bure : l’impossible preuve scientifique de la sûreté

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/02/07/centre-d-enfouissement-de-bure-l-impossible-preuve-scientifique-de-la-surete

    « Le Monde » a eu accès à la thèse d’un chercheur qui a étudié la gestion des incertitudes entourant le stockage des déchets nucléaires de la Meuse.

    C’est un document embarrassant pour les promoteurs du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) visant à enfouir, dans le sous-sol argileux du village de Bure, dans la Meuse, les déchets nucléaires français les plus dangereux. Il décrit comment l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), faute de pouvoir démontrer de façon formelle la sûreté de cette installation pendant des centaines de milliers d’années, consacre ses efforts à convaincre les instances de contrôle du nucléaire de la faisabilité d’un tel stockage. Quitte à présenter certains de ses résultats de façon orientée ou lacunaire. Au-delà de cet établissement public, placé sous la tutelle des ministères chargés de l’énergie, de la recherche et de l’environnement, c’est aussi la chaîne d’évaluation de la sûreté nucléaire en France qui est questionnée.

    Ce document, que Le Monde a pu lire, est une thèse de 470 pages, soutenue le 11 décembre 2017 dans le cadre de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et intitulée : « Enfouir des déchets nucléaires dans un monde conflictuel, une histoire de la démonstration de sûreté de projets de stockage géologique, en France ». Son auteur, Leny Patinaux, historien des sciences, a été pendant trois ans, de novembre 2012 à octobre 2015, salarié de l’Andra, qui a financé ce travail et lui a donné accès à ses archives. Parmi les membres du jury figure un membre de la direction de la recherche et du développement de l’agence, ce qui confère à son travail une forme de reconnaissance officielle.

    « Construire un scénario »

    L’universitaire, qui revient sur la genèse du choix de l’enfouissement pour les déchets à haute activité et à vie longue et sur les recherches engagées à cette fin, explique qu’« à partir des années 2000, l’impossibilité épistémique [c’est-à-dire au regard de la connaissance scientifique actuelle] d’apporter une preuve de la sûreté d’un stockage est reconnue par l’Andra », aucun modèle scientifique ne pouvant simuler l’évolution du site sur des centaines de millénaires.

    Dès lors, poursuit-il, « la démonstration de sûreté de Cigéo ne s’apprécie pas en fonction de sa justesse, mais en fonction de sa capacité à convaincre ses évaluateurs ». En particulier la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il s’agit pour l’Andra de produire non pas une preuve de type mathématique, mais « un faisceau d’arguments », voire de « construire un scénario comme on raconte une histoire ».

    Un scénario que, sur certains points, l’Andra semble avoir écrit à sa convenance. C’est du moins ce qui apparaît dans le compte rendu que fait le thésard de plusieurs réunions techniques, dites « revue finale des modèles et des données », auxquelles participaient une vingtaine de salariés de l’agence relevant des directions de la maîtrise des risques, de la recherche et du développement, des programmes, de l’ingénierie et du projet Cigéo. L’auteur a pu assister à plusieurs de ces sessions, entre juillet et décembre 2013, mais n’a pas été autorisé à suivre la dernière.

    Le chapitre relatant ces réunions est celui qui pose le plus question. Lors de la présentation des documents, l’Andra indique qu’« il y a un travail de “toilettage” [à faire] pour mieux expliciter certaines incertitudes, leur mettre un poids relatif et ainsi éviter toutes ambiguïtés d’interprétation ». Cela, analyse l’auteur, parce que « les responsables de la revue anticipent la possibilité d’une controverse publique », au potentiel « effet dévastateur ».

    Lors de l’examen des circulations gazeuses dans la couche argileuse endommagée par les excavations – susceptibles d’entraîner une fracturation de la roche –, un dirigeant déclare : « On a été un peu light dans les docs, volontairement. Si l’IRSN est tatillon là-dessus (…), on est limite. » Commentaire de l’auteur : « Ici, la discrétion est envisagée comme solution pour gérer l’incertitude (…) Omettre la présentation des calculs effectués doit permettre d’éviter de montrer que les salarié.e.s de l’Agence n’ont pas une connaissance très fine de l’évolution de la pression dans les ouvrages de stockage. »

    S’agissant de l’impact radiologique du stockage, un directeur adjoint redoute qu’avec les hypothèses retenues, en se plaçant dans le pire des cas (« worst case »), la limite réglementaire soit dépassée. Ce à quoi un autre responsable rétorque : « Ça se négocie ce worst case. » Autrement dit, décrypte l’auteur, « il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure que l’impact radiologique du stockage dépasse la norme autorisée : les hypothèses retenues dans la pire des évolutions possibles envisagées pour le stockage relèvent d’un choix et, de ce fait, elles peuvent être négociées ».

    A cela s’ajoute une connaissance très imparfaite des « colis » de déchets dévolus à Cigéo, qu’il s’agisse des radionucléides qu’ils contiennent ou de leur conditionnement. Ce qui oblige les chercheurs de l’Andra à affecter un « degré de confiance » aux données communiquées par les producteurs – EDF, Orano (ex-Areva) et le Commissariat à l’énergie atomique – et à déterminer des « facteurs de marge ». Il s’avère, écrit l’auteur, que « pour plus de la moitié des déchets destinés au stockage, les salarié.e.s de l’Agence estiment que les connaissances dont ils disposent sont mauvaises ou nulles ».

    Thèse à charge ? Elle est loin d’être univoque. « Les questions et les doutes présentés ne doivent pas faire oublier que l’Andra a capitalisé un nombre important de connaissances, souligne l’auteur. Il ne s’agirait pas non plus de penser que toutes les connaissances sur le stockage font l’objet d’incertitudes aussi fortes. » Le rédacteur relève du reste que, face à certaines inconnues, les ingénieurs de l’Andra ont fait le choix de « scénarios enveloppe », c’est-à-dire prenant en compte les hypothèses les plus défavorables pour la sûreté.

    « Bricolage »

    « Finalement, écrit-il, l’ensemble de ces éléments apporte des garanties que l’Andra a fait tout ce qu’elle a pu pour concevoir un stockage sûr et évaluer la sûreté de l’ouvrage. » Toutefois, ajoute-t-il, « lorsque l’Agence doit produire une analyse de sûreté globale, l’arrangement des savoirs produits en un ensemble cohérent montre néanmoins un certain bricolage ».

    Sollicité par Le Monde, Leny Patinaux n’a pas souhaité ajouter de commentaires à son travail. De son côté, l’Andra ne conteste pas les éléments rapportés dans cette étude qui, note-t-elle, « s’inscrit dans le cadre d’un travail d’histoire des sciences sur la gestion des incertitudes, qui est au cœur des problématiques et de la vie quotidienne de l’Andra, compte tenu du temps long des stockages ». Selon l’agence, « cette thèse rend compte de la démarche robuste mise en œuvre par l’Andra dans son travail de démonstration de sûreté ». Sur « de telles échelles de temps, développe-t-elle, on ne peut pas se limiter à des démonstrations purement scientifiques ». Il y faut une approche « intégrant un faisceau de connaissances scientifiques mais aussi d’incertitudes ».

    L’agence revient, point par point, sur les passages susceptibles de remettre en question la validité de son travail. « Il est nécessaire que les choix soient pris dans le cadre de débats en interne et en externe avec les évaluateurs et les autorités de contrôle (IRSN, ASN). C’est ce qu’il faut entendre par “convaincre les évaluateurs” », y explique-t-on. Quant au « toilettage » des documents préconisé, avant leur diffusion, elle est ainsi justifiée : « L’objectif des débats menés en interne est de “challenger” la robustesse des argumentaires pour bâtir une évaluation de sûreté solide, et de hiérarchiser les incertitudes au regard de leur impact (…). Cela demande un travail rigoureux d’écriture et de hiérarchisation. C’est sans doute ce qu’il y a derrière le mot “toilettage”. »

    « Certains arguments peuvent être jugés comme insuffisants (ou light), cela ne veut pas dire que l’incertitude n’a pas été traitée, mais qu’elle pourra faire l’objet de demande d’approfondissement par les évaluateurs, poursuit l’Andra. Là encore, rien n’est caché. » Enfin, au sujet des hypothèses sélectionnées dans le « pire des cas », elle affirme que tous les scénarios et hypothèses sont mis « sur la table », ceux retenus comme ceux exclus. Et de préciser : « Ce ne sont pas des scénarios probables qui permettent de dimensionner l’installation, mais des scénarios très improbables qui ont pour but de tester la robustesse, la résilience de la sûreté du stockage en allant aux limites du physiquement possible (…) Ces scénarios donnent lieu à un débat interne comme externe avec l’IRSN et l’ASN. »

    Dossier consolidé

    Reste à savoir, justement, si le contrôle exercé par l’IRSN et l’ASN a pu être pris en défaut par « l’arrangement des savoirs » – pour reprendre une formule de la thèse – construit par l’Andra. En clair, ces deux organismes vont-ils devoir instruire de nouveau le dossier de Cigéo, sachant que c’est sur l’expertise scientifique et technique du premier que s’appuie le gendarme du nucléaire pour rendre ses avis et donner ses autorisations ?

    « En première analyse, non », répond François Besnus, directeur de l’environnement à l’IRSN, qui souhaite néanmoins « prendre le temps d’étudier très attentivement » cette thèse. « Dans le processus interne de débat, il est normal que des avis contradictoires s’expriment, juge-t-il. Nous-mêmes procédons de la même façon sur l’analyse de risques, en mettant le curseur très haut et très bas, puis en retenant les hypothèses les plus raisonnables. »

    Il ajoute de surcroît : « L’IRSN ne se fonde pas seulement sur les dossiers de l’Andra. Les données et les résultats qu’elle met sur la table sont la plupart du temps cohérents avec nos connaissances propres et nos modélisations. Un grand nombre de ces données sont d’ailleurs issues de la recherche publique. » Ce qui écarte donc, a priori, la possibilité de biais délibérés, dans les résultats soumis.

    Au demeurant, la thèse fait état de réunions tenues en 2013. L’Andra a pu, depuis, consolider son « dossier d’options de sûreté », sur lequel l’ASN a rendu, le 15 janvier, son avis définitif. Son président, Pierre-Franck Chevet, a qualifié le dossier de « très bon », tout en demandant à l’Andra de « revoir sa copie » par rapport au risque d’incendie de 40 000 colis de déchets enrobés dans du bitume, et de « l’améliorer » vis-à-vis de la tenue du stockage souterrain, face aux séismes notamment.

    Les opposants au centre d’enfouissement de Bure verront sans doute, dans ce document, la preuve de la « fabrique du mensonge » que constitue, à leurs yeux, le projet Cigéo. Il dévoile, plus simplement, comment la gestion des déchets radioactifs est aussi celle – à haut risque – des incertitudes.

  • Centre d’enfouissement de #Bure : l’impossible preuve scientifique de la sûreté
    LE MONDE | 07.02.2018 | Par Pierre Le Hir
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/02/07/centre-d-enfouissement-de-bure-l-impossible-preuve-scientifique-de-la-surete

    C’est un document embarrassant pour les promoteurs du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) visant à enfouir, dans le sous-sol argileux du village de Bure, dans la Meuse, les déchets nucléaires français les plus dangereux. Il décrit comment l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), faute de pouvoir démontrer de façon formelle la sûreté de cette installation pendant des centaines de milliers d’années, consacre ses efforts à convaincre les instances de contrôle du nucléaire de la faisabilité d’un tel stockage. Quitte à présenter certains de ses résultats de façon orientée ou lacunaire. Au-delà de cet établissement public, placé sous la tutelle des ministères chargés de l’énergie, de la recherche et de l’environnement, c’est aussi la chaîne d’évaluation de la sûreté nucléaire en France qui est questionnée. (...)

    • #enfouissement #Bure #Meuse
      #risques #nucléaire

      Voici le lien vers la thèse de doctorat de #Leny_Patinaux:

      Le temps de la décroissance de l’activité radioactive de certains radionucléides contenus dans les #déchets_nucléaires, en dessous d’un seuil considéré comme acceptable, se compte parfois jusqu’en centaines de milliers d’années. Comment les salarié.es de l’#Agence_Nationale_pour_la_gestion_des_Déchets_Radioactifs (#Andra) montrent la #sûreté d’un #dépôt_géologique de ces déchets sur de telles temporalités ? C’est à cette question qu’entreprend de répondre cette thèse, à partir d’une étude des archives de cette agence et d’observation menées au sein de celle-ci. Cette thèse est d’abord une #histoire sociale des pratiques savantes mobilisées, depuis les années 1980 jusqu’à 2013, pour étudier l’évolution d’un #stockage (géologie, étude des matériaux, simulation numérique...) Elle analyse également le rôle de la recherche dans le gouvernement de l’aval du cycle nucléaire depuis la loi de 1991 qui, en France, encadre la gestion des déchets nucléaires. Bien que l’évacuation géologique soit la seule solution de gestion envisagée pour les déchets radioactifs, la dissociation entre les recherches menées dans le laboratoire souterrain de Bure et leur finalité a permis à l’Andra de s’implanter localement. Cependant, l’Andra se heurte à l’impossibilité épistémique d’appréhender exhaustivement l’évolution d’un stockage sur des centaines de milliers d’années. Désormais, les recherches accompagnent l’implantation du stockage, transformant sans cesse la compréhension de son comportement. Alors que la démonstration publique de la sûreté d’un stockage devient une condition d’acceptation d’un tel ouvrage, l’Andra abandonne peu à peu la prétention à produire une preuve formelle sur le modèle d’une démonstration mathématique : à partir des années 2000, la sûreté repose sur un « faisceau d’arguments » apportant la garantie d’une certaine maîtrise de l’évolution du stockage. Enfin, cette thèse montre au prix de quelles hypothèses la gestion des déchets nucléaires a été promue, durant les années 2000, comme un exemple parfait de démocratie technique.

      http://www.theses.fr/s83307

  • [Radio Canut] Emission Le chant des meutes sur la luttre contre la poubelle nucléaire à Bure
    https://rebellyon.info/Le-chant-des-meutes-18597

    Le chant des meutes revient ce lundi 22 janvier à 18h sur #Radio_Canut 102.2. Au programme, la 2e partie de notre émission consacrée à la contestation du projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure.

    #Infos_locales

    / #Ecologie_-_nucléaire_-_alternatives, Une, Radio Canut

  • Le mouvement néo-fasciste « Bastion Social », qui a officiellement succédé au GUD, compte tenter à Strasbourg l’ouverture d’un local dénommé « L’Arcadia ». Son inauguration a eu lieu le samedi 9 décembre.

    Ne voulant plus se limiter à être un « club de ratonnade », le GUD essaye de sortir de sa situation groupusculaire. Comme le feu Bastion Social de Lyon, le bar identitaire La Citadelle à Lille, la Taverne de Thor dans la Meuse, sous couvert de récupérer la lutte contre la misère sociale et le mal-logement, les fascistes entendent surtout disposer d’un QG pour la préparation d’agressions. Devons-nous rappeler les violences quotidiennes dans le Vieux Lyon ?

    manif à Strasbourg samedi 20 janvier à 14h place de Zurich

    https://fermonslarcadia.noblogs.org

    • Où coulent les frontières de la zone à défendre (zad) de Notre-Dame-des-Landes ? Sur le tracé de la zone d’aménagement différé décidé par l’État en 1974, ou dans le cœur de celles et ceux qui la défendent ? Peut-être dans les espoirs des occupants de la forêt de Kolbsheim, en Alsace, de bloquer le défrichement voulu par le groupe Vinci pour construire le Grand contournement urbain de Strasbourg. Dans les rêves des habitant·e·s hiboux du bois Lejuc, (Les « hiboux de Bure », c’est l’une des façons dont les occupant·e·s de la forêt se désignent) dans la Meuse, mobilisé·e·s contre le site d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Dans la détermination du gros millier de personnes qui ont bloqué des trains de charbon en Rhénanie au mois d’août pour arrêter les émissions de gaz à effet de serre des centrales du conglomérat allemand RWE.

  • Stockage radioactif de Bure : « Une copie à revoir », selon l’ASN

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/01/15/stockage-radioactif-de-bure-une-copie-a-revoir_5241682_3244.html

    Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, souligne le risque d’incendie associé à certains déchets destinés au centre d’enfouissement de la Meuse.

    L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rend public, lundi 15 janvier, son avis sur le « dossier d’options de sûreté » du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo). Celui-ci vise à enfouir, dans le sous-sol de la commune de Bure, dans la Meuse, 85 000 m3 de déchets hautement radioactifs et à vie longue. Sa mise en service doit débuter en 2026 ou 2027 et s’étaler jusqu’au milieu du siècle prochain.

    Tout en jugeant globalement « très bon » le dossier présenté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée de ce projet, le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, estime qu’il doit être amélioré.

    A ce stade, la fiabilité du futur site du stockage vous semble-t-elle garantie ?

    Ce dossier est une étape importante, au regard de l’enjeu majeur de sûreté que constitue la gestion des déchets nucléaires les plus radioactifs et à vie longue – on parle ici de centaines de milliers d’années. La France, et je m’en réjouis, a choisi l’option du stockage géologique à grande profondeur, qui est aussi la solution de référence au niveau international. C’est le seul choix responsable, sauf à reporter sur les générations futures la charge de gérer ces déchets sur le long terme. Pour autant, il se peut que des alternatives soient trouvées dans le futur, raison pour laquelle la loi a prévu que le stockage soit réversible pendant au moins cent ans.

    L’Andra nous a soumis un très bon dossier. Il confirme que la zone argileuse retenue possède les caractéristiques géologiques requises. Et il marque des avancées significatives en termes de sûreté. Toutefois, nous avons des réserves sur un sujet important : celui des déchets bitumés. Sur ce point, l’Andra doit revoir sa copie. Si ce sujet n’est pas traité de manière satisfaisante, le stockage de ces déchets ne sera pas autorisé par l’ASN.

    Quel risque ces déchets présentent-ils ?

    Il s’agit de boues radioactives qui, par le passé, ont été conditionnées dans des matrices en bitume. Actuellement entreposés dans les installations du CEA [Commissariat à l’énergie atomique] à Marcoule [Gard] et d’Areva à la Hague [Manche], ces produits de moyenne activité à vie longue représentent un peu plus de 40 000 « colis », soit environ 18 % des conteneurs destinés à Cigéo.

    Or, outre que le bitume lui-même peut s’enflammer dans certaines conditions, ces déchets sont aussi susceptibles, par réaction chimique, de monter en température. Avec, en cas de départ de feu, le risque d’un emballement thermique propageant l’incendie dans les alvéoles souterraines de stockage. Cette éventualité doit pouvoir être totalement écartée.

    J’insiste sur le risque d’incendie, car il est particulièrement problématique en milieu souterrain. Il existe des précédents. En France, celui de Stocamine, le centre de stockage de déchets – non radioactifs – installé dans d’anciennes mines de potasse d’Alsace, où un feu a été provoqué en 2002 par la réaction chimique de produits entreposés, ce qui a conduit à l’arrêt définitif de l’exploitation. Et, aux Etats-Unis, celui du WIPP [Waste Isolation Pilot Plant], site de déchets nucléaires militaires implanté au Nouveau-Mexique, dans une couche de sel, où se sont produits en 2014 un incendie et un relâchement de radioactivité.

    Quelles sont les solutions ?

    La première, que nous privilégions, est de demander aux producteurs de ces déchets – le CEA, Areva et EDF – de les reprendre et de les reconditionner, pour les rendre inertes. Cela exige de développer à l’échelle industrielle un procédé de neutralisation chimique. L’autre voie serait de revoir la conception d’ensemble de Cigéo, en espaçant suffisamment les colis pour éviter la propagation d’un feu, et en mettant en place des moyens de détection très précoce d’une montée de température ainsi que d’extinction d’un feu. Industriellement, c’est sans doute compliqué. En tout état de cause, nous ne transigerons pas avec la sûreté.

    Si, finalement, ces 40 000 colis ne pouvaient trouver place dans le centre de stockage, celui-ci ne perdrait-il pas une partie de sa raison d’être ?

    En aucune façon. Les déchets les plus pénalisants que nous avons à gérer sont ceux de haute activité, issus notamment du retraitement du combustible nucléaire. La vocation principale de Cigéo est de confiner ces produits de façon sûre et durable. Pour les déchets bitumés, il faudra trouver un autre mode de stockage.

    Vous demandez néanmoins à l’Andra d’améliorer son dossier sur d’autres aspects...

    Des questions subsistent en effet, en particulier sur la tenue de l’installation face aux aléas naturels, spécialement aux séismes, ou sur la gestion des situations post-accidentelles. En cas d’accident ou d’incident dans une galerie, quelles sont les dispositions prévues pour intervenir, pour éviter la propagation du sinistre, pour poursuivre les opérations de stockage ? Ces questions sont normales au stade d’un dossier d’options de sûreté. L’Andra devra y répondre. Nos remarques doivent lui permettre d’amender et d’améliorer son projet.

    Qu’en est-il du risque d’actes de malveillance, récemment pointé par Greenpeace pour les piscines d’entreposage du combustible des centrales nucléaires ?

    L’ASN est chargée de la sûreté des installations nucléaires, mais la sécurité n’est pas de son ressort. Cependant, l’Andra devra aussi apporter des précisions sur la façon dont elle pense se prémunir, à Bure, contre des actes tels qu’un incendie d’origine criminelle. Encore une fois, le sujet est particulièrement complexe pour un site souterrain. Et plus encore pour une installation dont l’exploitation est prévue sur cent ou cent cinquante ans.

    L’Andra prévoit de vous soumettre sa demande d’autorisation de création de Cigéo en 2019. Compte tenu de vos demandes, ce calendrier est-il réaliste ?

    Le dossier est très bien avancé. Il est tout à fait possible de tenir le calendrier. Nous jugerons sur pièces, le moment venu.

    L’Andra avait chiffré le coût du centre de stockage à près de 35 milliards d’euros, EDF, Areva et le CEA, qui le financent, à 20 milliards. L’ex-ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a tranché pour 25 milliards. Ne lésine-t-on pas sur la sûreté ?

    La responsabilité de ce chiffrage revient au gouvernement. Le plus important est que l’arrêté signé en 2016 par Mme Royal précise que ce coût sera régulièrement réévalué, à chaque étape-clé du projet. Cigéo est une installation d’un type nouveau. Il est donc logique que l’estimation du coût évolue dans le temps.

    Compte tenu des risques et des incertitudes qui subsistent, certains opposants prônent l’abandon du projet d’enfouissement au profit d’un entreposage en surface. N’est-ce pas la voie de la prudence ?

    Au contraire. Un entreposage en surface, ou près de la surface, est certes concevable pour des déchets dont la durée de vie est de l’ordre du siècle, pas pour des déchets qui resteront radioactifs des centaines de milliers d’années. Qui peut garantir l’existence d’un contrôle humain et sociétal d’une telle installation à un horizon aussi lointain, qui dépasse toute capacité d’anticipation ? Personne. Je le redis, le stockage géologique profond est la seule solution responsable.

  • #Bure : « Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170817/bure-juste-avant-que-mon-pied-saute-j-ai-vu-une-grenade-exploser-hauteur-d

    Restes de la grenade GLI F4 qui a blessé Robin, recueilli par des manifestants. Un jeune homme a été grièvement blessé à Bure par une grenade lancée par les gendarmes, le 15 août. Il risque de perdre son pied. Les manifestants décrivent des scènes d’une extrême violence, mais la préfecture de la Meuse réfute ces accusations. De simples « informations circulant sur les réseaux sociaux », selon elle.

    #France #Cigéo #Ecologie #libertés_publiques #Sivens

  • Les Bure à cuire (Kermesse, pique-nique & barricades)
    https://infokiosques.net/spip.php?article1451

    Été 2016. La lutte contre le projet Cigeo d’enfouissement des déchets radioactifs prend un tournant inédit. Tout près de Bure, dans une forêt vieille de 300 ans, les débardeuses arrachent des arbres et les pelleteuses nivellent le sol pour débuter les travaux préparatoires à la poubelle nucléaire. Des centaines d’opposants laissent alors exprimer leur rage face au sort que leur réservent les nucléocrates. Ils entrent dans le bois, sabotent les machines, détruisent les murs en béton. Le temps d’une occupation, ils construisent dans cette forêt des cabanes, des lieux de vie, des potagers... Aux confin de la Meuse, la lutte antinucléaire renoue avec des formes d’actions directes après des années de pacification et de résignation. Éric a embrassé la lutte au tout début de (...)

    #B #Environnement #Infokiosque_fantôme_partout_ #Luttes_paysannes,_ruralité
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/LesBureACuire-1-cahier.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/LesBureACuire-1-pageparpage.pdf

  • A #Bure : les #déchets_nucléaires, « on aura passé une vie avec ça »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310717/bure-les-dechets-nucleaires-aura-passe-une-vie-avec-ca

    Depuis vingt ans, l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra, prépare les villageois de la Meuse à l’idée qu’ils vont vivre au-dessus des déchets nucléaires. Cette politique d’insertion dans le territoire se heurte à de nouvelles réticences, exacerbées par l’omniprésence des gendarmes. Des opposant.es se rassemblent du 11 au 13 août.

    #France #agriculture #andra #Cigéo #Démocratie_environnementale #ZAD

  • Revue Sur-Mesure | CIGÉO, mon boule
    http://www.revuesurmesure.fr/issues/natures-urbaines-et-citoyennetes/cigeo-mon-boule

    Une BD pédagogique sur le projet d’enfouissement de déchets nucléaires au cœur de la Meuse : CIGEO. Citoyenne militante, l’auteure s’engage en faveur de l’environnement contre ce projet controversé, abordant les notions de risques, de défrichage, de protection des ressources, de biodiversité et de géothermie comme autant d’alternatives dans l’utilisation des sous-sols. Débats d’intérêt général.

    #nucléaire

  • Le journalisme sacrifié La Brique - AF - 9 Mai 2017

    La Voix du Nord fait rarement sa Une sur les plans de licenciements ou alors pour critiquer les syndicats et les manifestant.es, créer des « casseurs » et sanctifier le patronat. Quand il s’agit de sa propre liquidation, c’est le vide sidéral. Pourtant un plan de licenciement concerne directement les 700 salarié.es du groupe VDN, 178 vont perdre leur emploi dont 55 journalistes. Pour la holding Rossel, propriétaire de dizaines de quotidiens, un journal se doit d’être rentable. Le combat des syndicats était-il perdu d’avance ?

    La Voix du Nord n’est qu’un des petits rouages de la grosse machine de presse du groupe Rossel. Ce consortium belge possède plus de 160 filiales, dont des dizaines de quotidiens régionaux belges et français parmi lesquels La Voix du Nord, Nord Éclair, La Meuse, L’Aisne nouvelle... En gros quasi toute l’information belge et les quotidiens du Nord-Pas de Calais-Picardie sont à leurs bottes. Le groupe possède aussi dans le Nord les quotidiens gratuits 20 minutes et Direct Matin, des radios (RTL Belgique), des chaînes de TV (Wéo, TV News) . Autant dire que si la famille Hurbain, à la tête de cet ensemble à 560 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, ne veut pas qu’une info sorte, elle ne sera pas publiée.

    La Voix du Nord n’en est pas à son premier plan « social ». En 2000, le journal tombe partiellement entre les mains de Rossel. Une grève de dix jours est alors organisée mais la lutte ne payera pas. Dassault (2004-2005) rachète le titre puis le revend l’année suivante à Rossel. Le groupe fait fusionner les deux quotidiens La Voix du Nord et Nord Éclair et débarque les anciens dirigeants empêtrés dans les affaires de revente d’actions1. En 2008, le groupe VDN SA rachète Le Courrier Picard puis L’Union et L’Est Éclair en 2012. Début 2017, la direction annonce un plan de licenciement de 25 % des effectifs du journal, 170 personnes vont être virées.

    Alors que La Brique se paye le traitement journalistique de La Voix du Nord depuis sa création, Robert2, journaliste dans le quotidien depuis 20 ans, a pourtant accepté de répondre à nos questions.


    Télécharger la carte en A3 : http://labrique.net/images/numeros/numero50/rossel_carte.pdf

    Première application de la loi travail

    Pour pouvoir licencier, l’entreprise a trois mois maximum pour négocier les départs volontaires ou les conditions de licenciement avec les syndicats. . . . . .

    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/895-le-journalisme-sacrifie

    #Journalisme #Presse #médias #la_voix_du_mort #La_Brique #Nord_Éclair #La_Meuse #L_Aisne_nouvelle #Le_Courrier_Picard #L_Union #L_Est_Éclair #Rossel #RTL_Belgique #Wéo #Le_Soir #Hurbain

  • L’Europe donne son feu vert à Notre-Dame-des-Landes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280417/l-europe-donne-son-feu-vert-notre-dame-des-landes

    La Commission européenne classe sans suite la procédure d’infraction ouverte en 2014 contre la #France pour non-conformité des règles environnementales dans le projet d’aéroport. Et la justice ordonne l’expulsion du bois occupé par les opposants à #Cigéo, dans la Meuse.

    #Climat #Ecologie #europe #ZAD

  • Florent, militant contre #Cigéo : « Je me soustrais à mon interdiction de territoire »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270317/florent-militant-contre-cigeo-je-me-soustrais-mon-interdiction-de-territoi

    Florent, militant anti-Cigéo, se soustrait à son interdiction du territoire de la Meuse (DR) Interdit de séjour dans la Meuse, en raison de sa participation au mouvement contre le centre d’enfouissement de déchets #nucléaire de #Bure, Florent affirme sa décision de désobéir, pour « faire voler en éclats la logique de répression qui s’abat sur un seul individu ».

    #France #démocratie #Justice

  • Conférence débat « Des déchets de 14-18 à ceux du nucléaire »
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4413

    DES DÉCHETS DE 14-18 À CEUX DU NUCLEAIRE : LA MEUSE, ETERNELLE POUBELLE INDUSTRIELLE ? Au coeur des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, durant l’été 2015, les productions de lait et de céréales de sept exploitations agricoles du département de la Meuse ont été détruites pour cause de suspicion de pollution par des résidus de munitions toxiques de 14-18. Alors qu’aujourd’hui, une partie de ces terres, encore sous séquestre, sont vouées à un avenir incertain, les paysans et citoyens locaux (...)

    #Anti_nucléaire_-THT-_Bure

  • Le projet de « poubelle #Nucléaire » de Bure provisoirement gelé par la #Justice
    http://www.bastamag.net/Bure-le-projet-de-grande-poubelle-nucleaire-gele-par-la-justice

    C’est une victoire pour les opposants au centre d’enfouissement de déchets radioactifs (Cigéo), situé à Bure dans la Meuse. Le 28 février, le tribunal administratif de Nancy a annulé la délibération de la commune de Mandres-en-Barrois, qui a permis à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) de devenir propriétaire d’une forêt de 220 hectares, le bois Lejuc, sous lequel doit être construit le centre d’enfouissement. L’affaire remonte au 2 juillet 2015. Ce jour-là, le conseil (...)

    En bref

    / #Le_risque_nucléaire, Nucléaire, Justice

    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/communique_presse_affaire_labat.pdf