naturalfeature:le colorado

  • Eh bien, recyclez maintenant ! | Grégoire Chamayou
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/CHAMAYOU/59563

    Poubelle jaune, poubelle verte, poubelle bleue… À grand renfort de sermons, on nous chante les louanges d’une « citoyenneté moderne » associée à un geste : le tri des déchets, considéré comme la garantie de sauver une planète dégradée de toutes parts. C’est peut-être se méprendre sur la logique qui sous-tend cette injonction à l’« écoresponsabilité » des consommateurs. Source : Le Monde diplomatique

  • (20+) Jack l’Eventreur, viscéralement misogyne - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2016/08/19/jack-l-eventreur-visceralement-misogyne_1473479

    En 2015, de nombreux habitants de l’East End ont très mal vécu l’érection d’un musée entièrement consacré à l’œuvre de Jack l’Eventreur - en l’occurrence le massacre, à l’automne 1888, de cinq prostituées et le vol de certains de leurs organes. Surtout qu’à l’origine, l’homme derrière le projet, Mark Palmer-Edgecumbe, ancien chef de la diversité chez Google, avait promis qu’on érigerait là « le premier musée dédié aux femmes » du Royaume-Uni - ce qui devait théoriquement inclure l’histoire des premières suffragettes. Cela doit être de l’humour anglais : en lieu et place de cartels sur des militantes féministes, les Londoniens se sont retrouvés avec des mannequins ensanglantés sur le sol, un large couteau, de l’hémoglobine factice, des ambiances brumeuses qui rappellent le fog local, ainsi que des répliques de missives écrites à l’encre rouge sang, alors même que la majorité des lettres attribuées à Jack l’Eventreur sont, rappelons-le, de notoires fumisteries écrites par des rigolos pathologiques en mal d’attention médiatique (déjà). Bref, le tout ressemble à un mauvais épisode de Faites entrer l’accusé, mais sans Christophe Hondelatte qui relève son col de manteau à la fin. Résumons ainsi cette mascarade ironico-sexiste : à un musée célébrant les femmes et leurs combats politiques, on a préféré ouvrir un lieu mettant en scène les forfaits d’un meurtrier en série, qui les tuait précisément parce qu’elles étaient des femmes.
    Un « folklore » macabre et navrant

    Cette grotesque histoire démontre une fois de plus que Jack l’Eventreur est, depuis son apparition sur les registres de Scotland Yard, l’objet d’une inépuisable fascination macabre en Angleterre - en témoignent les objets qu’on peut acquérir à la boutique de souvenirs du « musée » : tee-shirt blanc avec silhouette en haut-de-forme et traces de sang, sifflet estampillé « Jack the Ripper » (pour prévenir la police ?). Imaginerait-on, en France, l’ouverture d’un musée « Emile Louis », avec une réplique grandeur nature de son car de ramassage scolaire ?

    Les crimes de Jack l’Eventreur étaient-ils misogynes ? Indéniablement. C’est même l’une des seules choses dont on soit à peu près sûr. Les cinq victimes canoniques sont des femmes, toutes des prostituées ; certains de leurs organes sexuels, comme l’utérus ou le vagin, ont été prélevés par le tueur. C’est pourtant l’élément qui est le moins mis en avant dans la foultitude de publications qu’experts en criminologie et autre « ripperologues » autoproclamés publient chaque année dans toutes les maisons d’édition de la planète. On préfère se concentrer sur « l’enquête », pourtant lacunaire, mais surtout sur les théories autour de l’identité du meurtrier, alimentant ainsi la machine à fantasmes. Ne serait-il pas un barbier juif de Whitechapel (suspect idéal : Aaron Kosminski, qu’un Anglais richissime du nom de Russell Edwards a cru récemment confondre à l’aide de son ADN, ayant acheté pour une somme faramineuse un châle censément attribué à l’une de ses victimes) ? Le prince Albert Victor de Galles, petit-fils de la reine Victoria ? Le chef du département d’enquêtes criminelles de Scotland Yard ? Ou, mieux, le peintre impressionniste Walter Sickert, qui - attention, preuve à l’horizon - peignait des prostituées dans leur chambre, qui tiraient la gueule ? La polardeuse Patricia Cornwell a passé des années à zigzaguer sur cette piste, déboursant 6 millions de dollars (soit 5,3 millions d’euros) en achats de toiles et analyses ADN, et en a tiré en 2002 un pavé de 800 pages aussi indigeste qu’une tourte à la viande (tant qu’on y est, pourquoi ne pas accuser Egon Schiele ou Otto Dix ?). Lewis Carroll a été, lui aussi, suspecté un temps, par deux ou trois zozos pressés de pouvoir clamer « J’ai trouvé ».

    Les femmes semblent être les grandes absentes de cette histoire, qui les concerne pourtant au premier chef. Sophie Herfort est une « ripperologue » française. Elle a publié un ouvrage sur le sujet, Jack l’Eventreur démasqué, où elle dévoile « son » suspect : un policier de Scotland Yard du nom de Melville Macnaghten. Elle explique avoir peu abordé la question de la misogynie du tueur dans son livre, notamment parce que l’éditeur « préférait que je me concentre sur l’enquête ». Elle reconnaît pourtant que le contexte, dans cette affaire, est loin d’être une simple toile de fond : en 1888, les mutilations féminines étaient courantes à Londres. Les hystérectomies étaient un moyen de contrôler les naissances. Et on pratiquait volontiers l’excision, pour prévenir les femmes de cette maladie censément féminine qu’était l’hystérie ou pour les « soulager » de règles douloureuses. Dépression ? Langueur ? Appétit sexuel jugé démesuré ? Une seule réponse : l’ablation du clitoris.
    L’effrayante sexualité des femmes

    Sophie Herfort évoque le cas du docteur Isaac Baker Brown. Cofondateur du prestigieux Saint Mary’s Hospital (où les journalistes ont récemment fait le pied de grue lors des naissances de George et de Charlotte de Cambridge), ce chirurgien opérait à tour de bras les femmes de la haute bourgeoisie dans sa clinique privée, la London Surgical Home. Il y pratiquait avec enthousiasme l’ablation des ovaires, ainsi que l’hystérectomie. En 1866, il publie un livre où il prône la pratique de l’excision « préventive », afin de lutter contre les dangers de la masturbation. Il y explique avoir excisé une femme « malade » (en vérité, elle avait demandé le divorce à son mari, la loi l’y autorisant depuis 1857). Il décrit : « Il y avait la preuve d’une excitation périphérique [entendre masturbation, ndlr]. J’ai pratiqué mon opération comme à l’accoutumée et ma patiente s’est bien remise. Elle est devenue ensuite à tous égards une bonne épouse. » Il a également pratiqué l’ablation du clitoris sur une jeune femme de 20 ans car « elle ne répondait pas aux aspirations de sa mère, envoyait des cartes de visite à des hommes, et passait beaucoup de temps à lire ». Notons qu’en France, en 1882, le docteur Démétrius Zambaco, chef de clinique à la faculté de médecine de Paris, venait de décrire avec force détails, dans la revue scientifique l’Encéphale, comment il avait brûlé au fer rouge le clitoris de deux petites filles de 6 et 10 ans pour leur passer l’envie de se masturber.

    La sexualité des femmes terrorisait l’Albion de la reine Victoria, où l’on conseillait aux jeunes épouses effrayées par les futurs assauts du mari de « fermer les yeux et penser à l’Angleterre ». Les héroïnes de fiction du XIXe siècle avec un passé sexuel, celles des romans de Dickens par exemple, comme Nancy la prostituée d’Oliver Twist, mouraient immanquablement dans d’atroces souffrances. Tout cela n’empêchait pas (au contraire) Londres d’être un lupanar géant, propice aux trafics en tout genre : en 1885, un journaliste de la Pall Mall Gazette dévoila, dans un impressionnant reportage, un monumental trafic d’enfants, dans lequel les élites victoriennes étaient impliquées, ce qui poussa le législateur à relever l’âge de la majorité sexuelle à 16 ans (elle était fixée auparavant à 13). Londres était surnommé « the whoreshop of the world » (« le bordel du monde ») : en 1888, dans le simple quartier de Whitechapel, qui ne compte que quelques rues, Scotland Yard avait évalué le nombre de prostituées à 1 200. Les victimes furent faciles à trouver pour le tueur : elles étaient pauvres, alcooliques, sans famille, sans toit, à la merci des hommes qui sollicitaient leurs faveurs pour quelques shillings, vivant la nuit dans des quartiers mal famés et sans éclairage public.
    Un retour de bâton patriarcal

    Et pourtant, aussi, à l’époque de Jack l’Eventreur, l’on réforme - timidement - le divorce (en 1857) ; le médecin anglais Joseph Mortimer Granville invente le vibromasseur (en 1883) ; l’on pose enfin la question de l’égalité entre garçons et filles dans l’accès à l’éducation (en 1870) ; et puis celle de leur droit de vote (en 1867, avec John Stuart Mill). Dans son livre The Age of Sexcrime, l’historienne Jane Caputi interprète les meurtres de l’Eventreur comme une sorte de « backlash » misogyne, un retour de bâton anti-femmes, une résurgence de l’ordre patriarcal face à une condition féminine qui, très lentement, avance vers le chemin de l’émancipation. Les victimes massacrées sont les boucs émissaires, dit-elle, d’une société en train de changer, inéluctablement. D’où l’intense médiatisation des crimes, aussi atroces que spectaculaires. Le corps de la prostituée, considéré de son vivant comme un simple bien de consommation et désormais réduit en charpie, est, à sa mort, exposé au regard forcément horrifié du public. D’abord le cadavre est trouvé dans la rue. Puis il est photographié, et ces images sont abondamment diffusées par la presse - qui se délecte d’informer ses lecteurs de certains détails insoutenables, comme les intestins de Mary Jane Kelly, la cinquième victime de l’Eventreur, déposés par le tueur sur sa table de nuit. On peut encore contempler aujourd’hui, en un simple clic sur Wikipédia, les clichés mortuaires de Mary Jane Kelly, Annie Chapman, Catherine Eddowes, Elizabeth Stride, Mary Ann Nichols. On frissonne, on s’inquiète, on s’affole, et puis les crimes s’arrêtent, la vie reprend.

    Dans leur ouvrage Sex Crimes in History (1963), les historiens Robert E. L. Masters et Eduard Lea avaient évoqué une « infestation », entre 1885 et 1895, de ce type de criminels s’attaquant à des femmes dans le monde entier, avec sensiblement le même mode opératoire. L’Encyclopédie des serial killers, de Michael Newton (1999), en recense plusieurs : l’Eventreur de Moscou (1885), une affaire jamais élucidée, où plusieurs prostituées ont été éventrées ; l’Eventreur du Texas (1885, lire ci-contre) qui, lui, tuait des prostituées noires ; l’Eventreur du Nicaragua (1889) ; « Jack the Strangler » qui tuait des prostituées à Denver, dans le Colorado, en 1894 ; et en France, Joseph Vacher (« l’Eventreur du Sud-Est ») qui a sévi de 1894 à 1897, au gré de ses mortels vagabondages, non pas sur des prostituées, mais sur des jeunes femmes et des bergers isolés.

    Jack l’Eventreur est peut-être le premier serial killer « moderne », utilisant la presse à grand tirage pour médiatiser ses actes, se riant de la population effrayée, jouant à cache-cache avec Scotland Yard ; mais, avant tout, et c’est l’irréfutable point commun qu’on peut lui trouver avec la liste des tueurs énoncée plus haut : il haïssait les femmes, dont l’émancipation était pourtant, bien malgré lui, en marche.

    Bibliographie :

    The Age of Sexcrime, de Jane Caputi, UW Press (2000).

    Jack l’Eventreur démasqué, l’enquête définitive, de Sophie Herfort, éd. Points (2008), 320 pp., 7 €.

    Jack l’Eventreur démasqué, de Russell Edwards, éd. de l’Archipel (2016), 21 €.

    A Comparison of 19th Century and Current Attitudes to Female Sexuality, de John Studd, paru dans la revue Gynecological Endocrinology (2007).

    Pucelles à vendre, Londres 1885, de William Thomas Stead, éd. Alma (2013), 292 pp., 16 €.

    Vacher l’Eventreur , de Régis Descott, Grasset (2016), 288 pp., 19 €.

    #historicisation #excision #violence_masculine #misogynie #backlash #féminicide #violence_médicale #hystérie

    • @simplicissimus super désespérant, quand à la photo d’illustration d’une femme à terre la jupe relevée, ça permet à libé un double racolage de raclures de journalistes : montrer l’entrejambe d’une femme et se #divertir avec les crimes de ce tueur mysogine.

    • L’article est interessant pour l’histoire d’un certain nombre de violences faites aux femmes à cette époque en citant quelques noms de #grand_homme et sur le fait qu’il pointe la misogynie des crimes. Pour l’illustration je ne l’ai pas remise, je suis d’accord avec toi @touti et c’est vrai que le titre est un peu macabre mais je trouve que la mention de la misogynie est pertinente car c’est plutot de ca que parle le texte. Vicéralement misogyne ca me choque pas mais j’ai un gout prononcé pour le morbide.

  • RAVI AMAR ZUPA « WORLD OF GODS »
    https://laspirale.org/peinture-571-ravi-amar-zupa- world-of-gods.html

    RAVI AMAR ZUPA « WORLD OF GODS »Débuts de l’imprimerie, Primitifs flamands et peintres expressionnistes, enluminures mogholes et estampes japonaises, arts précolombiens... Ravi Amar Zupa passe plusieurs millénaires et quelques civilisations à la moulinette de ses collages picturaux.

    Enfant d’artistes et réalisateur de vidéos musicales pour le label Anticon de San Francisco, Zupa revendique les influences conjuguées de Noam Chomsky, Franz Kafka, George Orwell, Pink Floyd, Kurt Vonnegut, Tupac, Goya, Chapelle, Kubrick ou Spike Lee.

    Autant de noms synonymes de rébellion qui répondent aux pulsions iconoclastes de ce natif de Denver dans le Colorado, ville hippie et contre-culturelle par (...)

    #laspirale

  • La déliquescence sociale des États-Unis, par Olivier Raguenes (repris sur le Blog de Paul Jorion) medium.com - 15 Janvier 2018
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/01/16/la-deliquescence-sociale-des-etats-unis-par-olivier-raguenes
    https://medium.com/@olivierraguenes/la-d%C3%A9liquescence-sociale-des-%C3%A9tats-unis-e3b0549be879

    • L’espace médiatique consacré aux États-Unis, dans la presse du monde entier, est monopolisé par les polémiques causées par Donald Trump. Au-delà du caractère dangereux et imprévisible du personnage, son élection est un symptôme parmi d’autres d’une société en déliquescence. L’arbre incandescent Trump dissimule une forêt en flammes : celle de la société états-unienne. Un système social en lambeaux, des écoles délabrées, des ponts et des barrages qui ne tiennent plus qu’à un fil, des centres commerciaux qui ferment par centaines… différents pans de la société états-unienne sont fragilisés, notamment par les coupes budgétaires des administrations publiques.

    • Il ne sera pas question ici d’envisager un effondrement des États-Unis à proprement parler, ni même de prétendre à un quelconque diagnostic de la misère sociale de certaines populations états-uniennes ; mais plutôt d’envisager plusieurs facettes d’un phénomène de décomposition sociale au cœur de la première puissance mondiale.

    LE “CROWDFUNDING” COMME MODÈLE SOCIAL

    • Le système social états-unien d’abord lancé par Truman puis réduit en cendres par Reagan, est un enjeu du débat politique entre Républicains et Démocrates depuis près d’un siècle. En 2008, le gouvernement fédéral démocrate avait fait de l’”Obamacare” un axe fort de sa politique sociale. Dès lors, les États-Uniens devaient bénéficier d’un système de couverture maladie efficace et ouvert à toutes et tous. Malheureusement inaboutie, cette réforme n’a pas réussi à répondre aux coûts de soin croissants des plus graves maladies, à commencer par les cancers. Les frais médicaux sont la première cause de faillite des ménages aux États-Unis nous indique le professeur de droit Daniel A. Austin. Pour faire face à la nécessité de soins quand le budget des malades est insuffisant, nombreux sont contraints de recourir au “crowdfunding” (ou financement participatif) pour payer leurs frais de santé. L’auteur Stephen Marche montre comment cette démarche est devenue un concours de popularité où les malades tentent dramatiquement de susciter l’identification des internautes afin de récolter de l’argent. Pourtant, près de 90% de ces tentatives ne lèvent pas les fonds nécessaires aux soins. Des entreprises comme GoFundMe ou YouCaring font de cette faille abyssale du système de santé un modèle économique en prélevant leur part sur les dons. Dans le même temps, l’administration Trump tente de détricoter les maigres avancées de l’Obamacare en renforçant cette dynamique mortifère. L’accès aux soins de santé devient un enjeu sanitaire majeur pour les classes populaires des États-Unis, et les inégalités sont exacerbées, aux dépens des minorités. D’autres secteurs publics sont dans une situation précaire dans le pays, à commencer par les écoles.

    • La précarité des bâtiments scolaires a été soulevée par ces images partagées sur les réseaux sociaux, où l’on voit des élèves de Baltimore en classe par des températures glaciales, parfois inférieures à 6°C. C’est l’occasion d’une empoignade entre politiques, mais les raisons tiennent bien davantage aux budgets très restreints des infrastructures publiques aux États-Unis, et ce, peu importe la couleur du maire ou du gouverneur. La situation est bien plus grave qu’une panne de chauffage ponctuelle lors d’un événement météorologique extrême. Une commission menée par la structure gérant les écoles publiques de Baltimore a estimé que deux tiers des écoles de l’agglomération étaient dans un état “très précaire”, nécessitant pour plus de cinq milliards de dollars de travaux. Au-delà du cas devenu emblématique de Baltimore, ou encore de Detroit, les écoles publiques de l’ensemble du pays sont pour beaucoup délabrées. Plus de la moitié d’entre elles ont besoin de travaux pour revenir à un “bon état”. La réussite scolaire est pourtant liée à la qualité des infrastructures. Les familles aisées préfèrent inscrire leurs enfants dans le privé, quitte parfois à s’endetter pour le faire. Cette situation précaire ne date pas d’aujourd’hui, déjà en 1995 le gouvernement fédéral estimait nécessaires des investissements majeurs pour rétablir une école publique viable dans le pays. Depuis, face aux coupes des finances publiques, les budgets consacrés aux écoles n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise de 2008. Les citoyens de Baltimore ont pour l’instant lancé une campagne de financement participatif afin de garantir un service décent dans les écoles. Donald Trump a promis un investissement de plus de mille milliards de dollars dans les infrastructures considérées prioritaires, dont les écoles. Mais elles ne sont pas seules à être dans un état déplorable, le système des transports souffre aussi d’un manque de moyens.

    INFRASTRUCTURES OBSOLÈTES ET HAUSSE DES COÛTS D’ENTRETIEN

    • Le ministère des transports fédéral reconnaît sur son site un cruel manque d’investissement public et appelle à une vision à long terme du réseau de routes et de ponts. Au Massachusetts ou à Rhode Island, plus d’un pont sur deux est déficient ou obsolète. Le Colorado ne dispose plus d’un budget suffisant pour maintenir en état son système routier. Le problème des infrastructures aux États-Unis se pose déjà sur le plan de l’efficacité du réseau, le temps perdu dans les transports par les foyers états-uniens est important, ce coût financier est estimé à 3400$ par an et par ménage. Mais ce problème se pose aussi au sujet de la sécurité des usagers. Les infrastructures sont dans un état très précaire, un barrage a même menacé de céder en février 2017, nécessitant l’évacuation de 200 000 personnes en Californie. La force publique peine donc déjà à entretenir les réseaux existants pour assurer leurs usages habituels. Si les structures sont en plus dégradées, le coût devient alors insupportable. La récurrence accrue des épisodes météorologiques extrêmes cause des dégâts matériels importants. Aux États-Unis, le coût des événements “naturels”, rendus plus forts à cause du dérèglement climatique provoqué notamment par l’activité économique états-unienne, a atteint un record en 2017. Ces dégâts sont cent fois plus coûteux que dans les années 1980 ! Le Wall Street Journal présente comment les assureurs, face aux incendies qui sont de plus en plus fréquents, emploient leurs propres pompiers pour préserver les maisons les plus coûteuses. La lutte anti-incendie n’est alors plus publique, mais bien privée, et devient un facteur supplémentaire d’inégalité.

    • L’approvisionnement en eau est un problème dans le Sud-Ouest des États-Unis. Le débit du fleuve Colorado a baissé de 19% depuis les années 1990, et les experts estiment qu’à l’avenir, il faudra s’attendre à des restrictions de consommation de l’ordre de 35%. L’activité agricole est concernée, les prélèvements lui sont vitaux mais affectent les réserves d’eau. Située dans le désert, une ville comme Las Vegas demeure l’un des pôles touristiques et médiatiques forts des États-Unis. La “capitale du jeu” est aujourd’hui une agglomération menacée par le dérèglement climatique à travers les sécheresses. Soumise à de réels problèmes d’approvisionnement en eau, les investissements de la ville se multiplient pour tenter de repousser le problème, en utilisant toujours davantage d’énergie pour pomper l’eau depuis des réserves éloignées. Pour l’instant, bien aidés par des épisodes pluvieux, les efforts pour limiter les prélèvements du lac Mead donnent des résultats positifs, mais jusqu’à quand ?

    LE “RETAIL APOCALYPSE” OU LA DÉSERTION COMMERCIALE ET SOCIALE

    • Un nouveau phénomène affecte les tissus économiques, sociaux et ruraux des États-Unis. Appelé “retail apocalypse”, il s’agit en fait de la fermeture par centaines de centres commerciaux à travers le pays, les fameux “malls”. En 2017, Business Insider estime à 9 000 le nombre d’enseignes disparues, en 2018 cet effondrement pourrait provoquer la fermeture de 12 000 magasins. L’impact social de ces fermetures est très lourd localement, la situation du comté de McDowell est à ce titre éclairante mais dramatique. Déjà, les communautés rurales avaient accueilli l’arrivée de grandes structures commerciales avec enthousiasme. Des enseignes comme Walmart représentaient pour eux des opportunités d’emplois inespérées. Malheureusement, les populations locales sont entrées dans un état de dépendance vis-à-vis de ces structures. Walmart remplace les commerces de proximité, fournit aux gens des salaires et tous leurs biens de consommation (notamment la nourriture), mais accapare le lien social entier d’une communauté. Un instituteur indique même : “qu’il n’y a plus d’endroit pour rester et discuter”. Ces structures endossent dans les territoires nord-américains un rôle de centralité. Si elles viennent à disparaître, le maillage territorial se décompose. De plus, une fois que Walmart a fermé, les impôts versés localement s’envolent, réduisant le budget des écoles de 10%. En quelques mois, les emplois directs y sont passés de trois cent à zéro.

    • Les distributeurs sont des pourvoyeurs importants d’emplois aux États-Unis, la faillite de ces magasins représente donc une perte d’emplois considérable. Les femmes sont bien plus concernées que les hommes par ces suppressions de postes. Entre novembre 2016 et novembre 2017, 129 000 femmes ont perdu leur emploi dans la vente d’après les statistiques officielles du département du travail états-unien. Les hommes eux, ont assez largement l’opportunité de se tourner vers l’industrie.

    • Les secteurs d’activité autrefois créateurs d’emplois se tournent désormais vers l’automatisation, à commencer par l’industrie pétrolière. Les nombreux emplois supprimés par les majors lors de l’épisode de bas prix du pétrole, n’ont pas été recréés suite à la hausse des cours, les industriels investissant très largement dans les machines pour assurer l’exploitation.

    • La déception de nombreux électeurs de Trump en 2016 a été illustrée par l’élection d’un démocrate à la tête de l’État d’Alabama. Les électeurs blancs de l’État ont préféré rester chez eux plutôt que de soutenir le candidat républicain accusé d’agression sexuelle. A contrario, les populations afro-américaines se sont plutôt mobilisées pour faire élire un démocrate. Cette société est toujours aussi divisée. Les hommes blancs plutôt âgés qui se sont déplacés ont voté à 70% pour le candidat républicain quand les femmes afro-américaines ont voté à près de 98% pour le candidat démocrate. Plus généralement, cet État illustre les tensions raciales, mais aussi la misère rurale de nombreuses régions des États-Unis. Des représentants de l’Organisation des Nations Unies ont visité le pays et notamment l’Alabama pour enquêter sur la pauvreté dans les pays développés. Le rapporteur, le professeur de droit Philip Alston, a été suivi par le Guardian lors de son voyage à travers les États-Unis. Il dit avoir vu “l’échec d’une société”. Cette misère, particulièrement criante dans les États du Sud, se perçoit à l’aide de l’habitat, des infrastructures, de la culture, mais aussi à travers les données sanitaires.

    DE L’ABANDON SANITAIRE ET SOCIAL

    • L’ankylostomose, une maladie qui concerne d’habitude les pays les plus pauvres et qui avait été éradiquée dans les années 1980 des États-Unis, est réapparue depuis quelques années dans la “blackbelt”, en particulier dans l’Alabama. Les systèmes d’égouts et de traitement des eaux y sont très largement défaillants, les bactéries et les parasites prolifèrent. Là encore, les Afro-américains sont les principaux touchés, leur situation économique et sanitaire est parfois déplorable. Le docteur Peter Hotez estime que douze millions de personnes pourraient souffrir de maladies tropicales dans le Sud des États-Unis. La maladie de Lyme se développe de façon incontrôlée dans tout l’Est du pays, en région rurale. Un élément principal de cette prolifération est l’anéantissement de la grande faune sauvage depuis plusieurs siècles. Les victimes font face, comme en France, à un aveuglement des autorités sanitaires.

    • La misère sociale affecte aussi des mégapoles à l’image plutôt riche. Ainsi à Los Angeles, le nombre de personnes sans domicile fixe a bondi de 25% en un an, concernant 55 000 personnes en 2017. Cette situation est aussi empirée par l’administration Trump, qui ne cesse d’amputer les budgets en faveur du logement des plus précaires. Les villes sont donc aussi concernées par ce phénomène de déclassement social. Le film The Florida Project aborde la problématique sociale des Millenials (ou Génération Y) États-uniens, en particulier celle des jeunes mères. Elles y apparaissent sans diplôme, sans emploi stable, sans source de revenus, sans contact avec leur famille, bref en rupture totale avec la société. Le lien social se limite pour elles à leur voisinage. Pourtant, la protagoniste vit aux portes de Disneyland, symbole de la puissance culturelle et de la vitalité économique états-unienne. Son seul contact avec l’administration a pour visée de lui retirer la garde de sa fille. Ce film met des visages sur cette dégradation sociale qui devient très prégnante aux États-Unis. Ceci dit, les personnes les plus en rupture avec la société états-unienne vivent majoritairement dans les milieux ruraux.

    LE NAUFRAGE RURAL

    • Le Wisconsin est à cet égard un exemple marquant. État rural très agricole, il est le lieu depuis plusieurs années d’un drame social. De nombreux hommes blancs relativement âgés s’y donnent la mort. En pleine crise agricole, en 1982, le taux de suicide des agriculteurs avait atteint un premier record. En 2016, ce taux est 50% supérieur ! Pis, en 2017 ce taux est deux fois supérieur à celui des militaires vétérans, et trois fois supérieur à l’ensemble de la population. Le psychologue Mike Rosmann parle des agriculteurs comme d’une “espèce en danger”. Plus la région est rurale, plus le nombre de suicides y est élevé. Le docteur John Frey livre son explication, selon lui les facteurs sociaux qui affectent la durée de vie (santé, salaire, lien social) empirent, il pointe aussi du doigt la “désintégration de la communauté”, estimant que “le suicide est un acte de colère”. Il assimile ce phénomène à une ”épidémie invisible”. Aux États-Unis, bien que contestée, la liberté d’acheter et de porter une arme est pour beaucoup fondamentale. Plutôt qu’un moyen de défense, c’est un outil d’auto-destruction puisque 60% des décès causés par les armes à feu sont des suicides. La pygargue à tête blanche, emblème de la force états-unienne, a du plomb dans l’aile. Au-delà du suicide par arme à feu, d’autres comportements individuels destructeurs se multiplient aux États-Unis.

    • Le nombre d’overdoses générées par la surconsommation d’opioïdes a augmenté de 21% entre 2015 et 2016 aux États-Unis. Le nombre de décès causés par ce phénomène a été multiplié par six entre 2013 et 2016. Ce fléau qui concerne de plus en plus de jeunes adultes, bénéficie aux entreprises qui vendent ces produits. Et c’est là tout le paradoxe de ce pays : une minorité génère son profit aux dépens des classes populaires. Le New Yorker détaille la manière dont la famille Sackler s’enrichit de cette explosion de la consommation d’opioïdes.

    • La conjugaison de la hausse des suicides en milieu rural et de la crise d’opioïdes, a fait reculer l’espérance de vie états-unienne pour la deuxième année consécutive. En 1974, Emmanuel Todd anticipait l’effondrement de l’URSS en se basant sur un certain nombre de facteurs, dont le recul de l’espérance de vie. Sa démarche a inspiré l’ingénieur Dmitry Orlov, qui a tenté de définir Les Cinq Stades de l’Effondrement en appliquant son raisonnement aux États-Unis. Plutôt que de considérer ses travaux comme prophétiques, il convient toutefois de réaliser que l’effondrement social est a minima partiel, et que les budgets alloués aux politiques sociales ne cessent de fondre. La presse anglo-saxonne grand public ne rejette plus la perspective d’un ”collapse”. Parmi les facteurs qui ont causé l’effondrement de plusieurs sociétés par le passé, les inégalités de revenus apparaissent déterminantes. Cela se traduit déjà pour l’espérance de vie aux États-Unis : dix ans d’écart séparent le quart le plus riche et le quart le plus pauvre de la population.

    LE GOUFFRE DES INÉGALITÉS 

    • Les inégalités aux États-Unis concernent la santé, l’accès aux services élémentaires, l’accès à l’emploi, la couleur de peau, le sexe… mais aussi les revenus. D’après le rapport mondial des inégalités 2018 coordonné notamment par Thomas Piketty, le pourcent le plus riche concentre aujourd’hui plus de 20% des richesses, contre moins de 11% en 1980. À l’inverse, la moitié la plus pauvre du pays représentait près de 21% des richesses en 1980 contre à peine 13% en 2016. Ces deux dynamiques opposées ne se retrouvent pas dans les pays d’Europe de l’Ouest, pourtant, en 1980 ces mesures statistiques donnaient des résultats très proches des deux côtés de l’Atlantique. Mais ce qui est plus intéressant encore, c’est d’observer la perception qu’ont les États-Uniens de cette répartition des richesses. Michael I. Norton et Dan Ariely montrent qu’aux yeux des cinq mille sondés de leur étude, les 20% les plus riches capteraient moins de 60% des richesses. Selon la logique du “winners take it all”, les 20% les plus fortunés représentent en fait près de 90% des richesses. Enfin, le ratio entre les revenus des dirigeants des entreprises et les salariés est passé de 20 en 1965 à près de 1000 au cours des années 2010 dans certains secteurs d’activité ! Dans son rapport annuel sur les risques, le Forum économique mondial alerte sur la hausse des inégalités dans plusieurs pays, dont les États-Unis. L’économiste Robert J. Gordon s’inquiète de la baisse du niveau de vie des ménages les plus pauvres des États-Unis. Mais il note aussi une certaine convergence entre les franges les plus pauvres des différentes communautés, une forme d’égalité relativement nouvelle entre Blancs, Hispaniques et Afro-américains face à la misère.

    • Certes, le chômage est revenu à un taux historiquement bas et continue globalement à baisser, mais le taux de délinquance qui avait une évolution similaire jusqu’au milieu des années 2010, ne baisse plus. D’une part, de nombreux foyers sont toujours dans une situation de détresse financière, et d’autre part, les catégories les plus jeunes sont elles aussi étranglées par les prêts (études, logement, consommation). La réserve fédérale estime même que 38% des prêts étudiants ne sont pas remboursés, ce qui est une source de déséquilibre pour les banques. Le taux de chômage bas cache aussi la vague d’emplois à temps partiel qui a déferlé à partir de 2010. Près de six millions d’États-Uniens travaillant à temps partiel souhaitent passer à temps plein. Un quart des travailleurs à temps partiel serait en situation de pauvreté. Au-delà du salaire forcément réduit, certain⋅e⋅s employé⋅e⋅s à temps partiel perdent aussi leur couverture maladie. Incité⋅e⋅s par leurs employeurs à recourir à l’Obamacare avant l’élection de Donald Trump, qu’adviendra-t-il de ces populations quand le système entier aura été mis à sac ?

    • Le soulman Sam Cooke chantait son espoir de jours meilleurs dans A Change Is Gonna Come en 1963, et fut (vraisemblablement) assassiné quelques années plus tard. Charles Bradley, l’un de ses héritiers sur le plan artistique, lui répondit dans Why Is It So Hard ? en 2011. Désabusé de sa condition d’Afro-américain aux États-Unis, Bradley chanta alors : “on dirait que rien ne va changer”. De nombreux Afro-américains sont encore considérés comme des citoyens de seconde zone, le mouvement Black Lives Matter a permis de mettre en avant les violences dont ils font l’objet. D’après le rapport sur les inégalités publié chaque année par l’Université des Standford, environ 25% des Hispaniques, des Afro-américains, et des Amérindiens sont pauvres, contre 10% seulement pour les communautés asiatique et blanche. Sur ce plan, il n’y a pas eu d’évolution significative depuis 1980 !

    • Les discriminations et les traitements inégaux sont des composantes intrinsèques de la culture états-unienne. Cependant, des démarches existent pour tenter de renverser le paradigme racial. Aussi, le mouvement #MeToo permet de libérer la parole des femmes à travers le pays, ainsi que de faire trembler beaucoup d’hommes de pouvoir qui ont très largement abusé de leurs positions, parfois de manière criminelle.

    VERS UN RETOUR À LA TERRE ?

    • Plus qu’une période de crise, c’est une situation qui empire progressivement au cours des années. En matière sociale, les deux mandats de Barack Obama n’ont pas permis de réduire les inégalités géographiques, salariales, raciales, et sexuelles, ni même d’atténuer la tension entre policiers et communauté afro-américaine. Les politiques menées par Donald Trump ne permettront pas non plus de résoudre ces problèmes, ni de les mitiger. Même les classes moyennes, qui depuis l’essor du “American way of life” semblaient profiter d’une croissance économique régulière, sont en grande partie des perdants des évolutions du pays ces dernières années. Certains rejoignent la “classe moyenne supérieure”, mais la majorité rejoint de fait les classes populaires. Quelques privilégiés prétendent encore au “rêve américain”, mais la majorité vit quelque chose qui ressemble plutôt à une dystopie états-unienne.

    • Alors, nombreux sont ceux à envisager un retour à la terre. Pour la deuxième fois au cours du dernier siècle, le nombre d’agriculteurs de moins de 35 ans a augmenté aux États-Unis en 2017, dont 69% de diplômés du supérieur. Ces jeunes promeuvent une agriculture plus résiliente, indépendante des pesticides et de l’agro-industrie. Ils ne remplacent en rien les agriculteurs plus âgés qui abandonnent leurs exploitations dans les milieux plus ruraux, mais ils offrent une nouvelle dynamique aux espaces périurbains. L’effondrement industriel de Detroit et sa renaissance par l’agriculture urbaine forment un exemple de transition difficile mais médiatisée et vectrice d’espoir. Les communautés abandonnées par les constructeurs automobiles, qui constituaient pendant le XXème siècle l’alpha et l’oméga de la “Motor Town”, dont de très nombreux Afro-américains, y ont réussi à développer une agriculture vivrière low-tech, résiliente et saine.

    • Et si chacune et chacun trouvait sa place grâce à la terre ? Et si cette transition agro-écologique était le meilleur moyen de lutter contre les inégalités ? Et si finalement, Sam Cooke avait raison ?

    • RESUME

      Le système social états-unien . . .
      La #précarité des bâtiments scolaires . . . .

      INFRASTRUCTURES OBSOLÈTES ET HAUSSE DES COÛTS D’ENTRETIEN
      Un cruel manque d’investissement public . . . . .
      . . . . .
      L’approvisionnement en #eau est un problème dans le Sud-Ouest des États-Unis. . . .
      . . . . .

      LE “RETAIL APOCALYPSE” OU LA DÉSERTION COMMERCIALE ET SOCIALE
      il s’agit en fait de la fermeture par centaines de #centres-commerciaux à travers le pays, les fameux “malls”. En 2017, Business Insider estime à 9 000 le nombre d’enseignes disparues, en 2018 cet effondrement pourrait provoquer la fermeture de 12 000 magasins. . . .
      . . . . .
      Les distributeurs sont des pourvoyeurs importants d’emplois aux États-Unis, la faillite de ces magasins représente donc une perte d’emplois considérable. Les femmes sont bien plus concernées que les hommes par ces suppressions de postes. Entre novembre 2016 et novembre 2017, 129 000 femmes ont perdu leur emploi dans la vente d’après les statistiques officielles du département du travail états-unien. Les hommes eux, ont assez largement l’opportunité de se tourner vers l’industrie. . . . . .
      . . . . .
      Les secteurs d’activité autrefois créateurs d’emplois se tournent désormais vers l’#automatisation, . . .
      . . . . .
      La déception de nombreux électeurs de #Trump en 2016 a été illustrée par l’élection d’un démocrate à la tête de l’État d’#Alabama. . . . .
      . . . . .

      DE L’ABANDON SANITAIRE ET SOCIAL
      L’#ankylostomose, une maladie qui concerne d’habitude les pays les plus pauvres et qui avait été éradiquée dans les années 1980 des États-Unis, est réapparue depuis quelques années dans la “blackbelt”, . . . .
      . . . . .
      La misère sociale affecte aussi des mégapoles à l’image plutôt riche. Ainsi à Los Angeles, le nombre de personnes sans domicile fixe a bondi de 25% en un an, concernant 55 000 personnes en 2017. . . .
      . . . . . ⁃
      LE NAUFRAGE RURAL
      Le Wisconsin est à cet égard un exemple marquant. . . . . .
      . . . . .
      Le nombre d’overdoses générées par la surconsommation d’#opioïdes a augmenté de 21% entre 2015 et 2016 aux États-Unis. Le nombre de décès causés par ce phénomène a été multiplié par six entre 2013 et 2016. . . . . .
      . . . . .
      La conjugaison de la hausse des #suicides en milieu rural et de la crise d’opioïdes, a fait reculer l’espérance de vie états-unienne pour la deuxième année consécutive.
      . . . . .
      LE GOUFFRE DES INÉGALITÉS 
      Les inégalités aux États-Unis concernent la santé, l’accès aux services élémentaires, l’accès à l’emploi, la couleur de peau, le sexe… mais aussi les revenus. . . . . .
      . . . . .
      Certes, le chômage est revenu à un taux historiquement bas et continue globalement à baisser, mais le taux de #délinquance qui avait une évolution similaire jusqu’au milieu des années 2010, ne baisse plus. . . . . .
      . . . . .
      D’après le rapport sur les #inégalités publié chaque année par l’Université des Standford, environ 25% des Hispaniques, des Afro-américains, et des Amérindiens sont pauvres, contre 10% seulement pour les communautés asiatique et blanche. Sur ce plan, il n’y a pas eu d’évolution significative depuis 1980 !. . . . .
      . . . . .
      Les #discriminations et les traitements inégaux sont des composantes intrinsèques de la culture états-unienne. . . . . .
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      VERS UN RETOUR À LA TERRE ?
      Plus qu’une période de crise, c’est une situation qui empire progressivement au cours des années. En matière sociale, les deux mandats de Barack Obama n’ont pas permis de réduire les inégalités géographiques, salariales, raciales, et sexuelles, ni même d’atténuer la tension entre policiers et communauté afro-américaine. . . . . .
      . . . . .
      Alors, nombreux sont ceux à envisager un retour à la terre. Pour la deuxième fois au cours du dernier siècle, le nombre d’agriculteurs de moins de 35 ans a augmenté aux États-Unis en 2017, dont 69% de diplômés du supérieur. . . . . .
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      Et si chacune et chacun trouvait sa place grâce à la terre ? Et si cette transition agro-écologique était le meilleur moyen de lutter contre les inégalités ? Et si finalement, Sam Cooke avait raison ? . . . . .

  • À 12 ans, elle fait un procès au gouvernement américain pour légaliser le cannabis |

    http://m.slate.fr/story/153798/proces-gouvernement-americain-legalisation-cannabis

    Alexis Bortell a dû déménager dans le Colorado pour soigner son épilepsie ; elle engage des poursuites pour que le cannabis médical soit légalisé partout dans le pays.

    Depuis qu’elle se soigne en ingérant de l’huile de cannabis deux fois par jour, Alexis Bortell ne souffre plus des crises d’épilepsie qui l’empêchaient d’avoir une vie normale. Les médicaments traditionnels ne marchaient pas et les médecins avaient recommandé une chirurgie expérimentale du cerveau.

    Mais afin de se soigner en toute légalité, Bortell et sa famille ont dû quitter le Texas pour le Colorado, où le cannabis à usage médical et récréatif a été légalisé.

    Bortell, qui a douze ans, fait désormais un procès avec quatre autres plaignants pour que le cannabis soit légalisé partout aux États-Unis. Sa famille et elle aimeraient bien retourner vivre au Texas, où son traitement est hors-la-loi.

    Actuellement, le cannabis médical est autorisé dans 29 États américains sur 50. Mais comme le cannabis reste classifié en tant que drogue interdite au niveau fédéral, il est illégal d’en transporter –même sous forme d’huile– entre différents États.

    Il serait par exemple illégal pour Alexis Bortell de se rendre au Capitole de Washington, où elle voulait rencontrer des représentants politiques, car son traitement cannabique est interdit dans les bâtiments du gouvernement.

  • Pourquoi Les EU sont entrés en #guerre en 1917 ?

    https://www.legrandsoir.info/pourquoi-les-eu-sont-entres-en-guerre-en-1917.html

    Aujourd’hui sur les champs Élysées, on commémorera le centième anniversaire de l’entrée en guerre des #États-Unis avec comme invité d’honneur son président Trump.

    [...]

    Le contexte social des Etats-Unis était très tendu lors du début du vingtième siècle, comme lors de la grève du textile à Lawrence (Massachusetts) en 1912 ou lors des multiples grèves des mineurs dans tous le pays. Ces événements se soldent inévitablement par l’armée ou les milices privées qui se vengent avec férocité dans cette guerre de classe. Naturellement une cohorte de morts et d’exactions s’en suivirent. L’exemple le plus frappant fut le massacre de Ludlow (30 morts par arme à feu) dans le Colorado en avril 1914. La grève vit s’affronter pendant 14 mois, 11 000 mineurs à Rockfeller, le patron. Alors dans ces conditions, incontestablement, la guerre mondiale allait rendre service au patronat.

    Les Etats-Unis entrèrent en guerre il y a donc cent ans. Ce n’était pas écrit d’avance car le président Wilson avait été élu (5 mois auparavant) à ce poste sur un programme de non-intervention contrairement à son adversaire qui lui en était partisan. Pendant les trois premières années de guerre, les EU avait le beau rôle, il avait commercé avec la Grande-Bretagne, la Belgique et la France, et tout cela était bon pour le business. Sauf que ces trois ans ont rendu exsangue les partenaires européens et par conséquence leur solvabilité était entamé. En effet début 1917, la dette des banques britanniques auprès des EU était colossale. Le doute s’installe, et si la GB perdait la guerre ?

    [...]

    via https://diasp.eu/p/5759014

    • #grande_guerre

      L’article en haut sert plutôt pour se mettre en jambes - j’ajoute un article sur le même sujet, que témoigne beaucoup plus des recherches dans les détails.

      –--------------

      Il y a cent ans… Printemps 1917 : les États-Unis entrent en guerre, mais pourquoi ? | 2 Juin 2017 - Jacques Pauwels

      http://www.investigaction.net/fr/il-y-a-cent-ans-printemps-1917-les-etats-unis-entrent-en-guerre-mais

      [...]

      Pour l’écrasante majorité de la population des États-Unis, toutefois, l’entrée en guerre de leur pays n’avait rien d’une lueur d’espoir. Les gens se rendaient parfaitement compte que cette guerre en Europe avait tout d’une catastrophe et que les civils et les soldats des pays belligérants ne désiraient plus rien qu’un retour à la paix. Les Européens voulaient sortir au plus vite de cette guerre, pourquoi les Américains voulaient-ils y entrer ? Et pourquoi devraient-ils aller se battre aux côtés des Britanniques et des Français contre les Allemands ? Et pourquoi pas aux côtés des Allemands contre les pays de l’Entente ? Le fait que bien des Américains se posaient de telles questions était dû aux facteurs suivants.

      Depuis longtemps, les États-Unis entretenaient d’assez bonnes relations avec les Allemands. Ce n’était pas l’Allemagne, mais la Grande-Bretagne, qui était l’ennemie traditionnelle et la grande rivale d’Uncle Sam. Les Britanniques étaient les anciens maîtres coloniaux contre lesquels, dans les années 1770, on avait mené une guerre d’indépendance et contre qui, plus tard, de 1812 à 1815, on avait encore été en guerre. (Cette guerre de 1812 s’était terminée par un traité de paix conclu à Gand.) Et, plus tard encore au xixe siècle, des tensions entre Américains et Britanniques se firent jour, entre autres, à propos de la frontière avec l’Amérique du Nord britannique, appelée Canada dès 1867, et à propos de l’influence et du commerce dans l’océan Pacifique, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, et aussi en raison des sympathies britanniques avec les États confédérés lors de la guerre de Sécession. Jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il y eut à Washington des plans tout prêts pour une guerre contre la Grande-Bretagne.

      Les Américains ne voyaient pas non plus dans les Britanniques d’affables frères jumeaux « anglo-saxons », comme on voudrait parfois nous le faire croire. La majorité des Américains — au contraire de l’élite du Nord-Est du pays, constituée en grande partie de WASP — n’étaient absolument pas des « Anglo-Saxons », mais étaient originaires de toute sorte de pays en Europe, et surtout d’Irlande et d’Allemagne. En 1914, quand la guerre éclata en Europe, ces Américains d’origine irlandaise ou allemande avaient de bonnes raisons de croiser les doigts pour l’Allemagne et de souhaiter une défaite britannique. Mais, évidemment, beaucoup d’Américains étaient d’origine anglaise et sympathisaient par conséquent avec les Alliés.

      En ce qui concerne la France, après leur entrée en guerre, les Américains allaient y débarquer en agitant la bannière de « Lafayette, nous voici ! » C’était une allusion à l’aide française aux Américains à l’époque de leur guerre d’indépendance contre la Grande-Bretagne, aide qui avait été personnifiée par le marquis de Lafayette. Ce slogan faisait comprendre qu’à leur tour, les Américains venaient rendre aux Français un service qu’ils leur devaient.

      Mais pourquoi alors ne s’étaient-ils pas empressés de venir en aide à leurs chers amis français dès 1914 ? En réalité, une reconnaissance réelle ou supposée à l’égard des Français n’avait rien à voir avec l’entrée en guerre des Américains, d’autant que bon nombre d’entre eux étaient très religieux et n’avaient que peu de sympathie, voire pas du tout, pour cette république gauloise athée ou du moins anticléricale. Les protestants américains sympathisaient avec l’Allemagne, dirigée par les Hohenzollern, des luthériens, et les catholiques américains avaient un faible pour l’Autriche-Hongrie, dont la dynastie régnante, les Habsbourg, passaient depuis l’époque de la Réforme déjà (et de l’empereur Charles Quint) pour les grands champions du catholicisme.

      [...]

      pris d’ici - https://diasp.eu/p/5759014

  • « 3 x 3,65 mètres »

    Entretien avec James Benning
    à propos d’Unabomber

    Propos recueillis par Nicolas Rey

    http://jefklak.org/?p=3417

    Pendant près de quinze ans, le mathématicien Theodore Kaczynski fut considéré aux États-Unis comme l’ennemi public numéro un pour l’envoi de colis piégés artisanaux (de 1978 à 1996) à diverses personnes construisant ou défendant la société technologique. Trois morts et 23 blessés avec 16 bombes envoyées. Il a pendant ce temps écrit un Manifeste, faisant aujourd’hui référence dans la critique de la technologie.

    James Benning est cinéaste, il travaille sur celui que le FBI a surnommé « Unabomber », sans pouvoir discuter avec lui : depuis 1998, Kaczynski est incarcéré à l’ADX Florence, dans le Colorado, une prison de très haute sécurité.

  • En avril 2010 : Chris Hedges : Noam Chomsky Has ‘Never Seen Anything Like This’
    http://www.truthdig.com/report/item/noam_chomsky_has_never_seen_anything_like_this_20100419/P700

    “It is very similar to late Weimar Germany,” Chomsky told me when I called him at his office in Cambridge, Mass. “The parallels are striking. There was also tremendous disillusionment with the parliamentary system. The most striking fact about Weimar was not that the Nazis managed to destroy the Social Democrats and the Communists but that the traditional parties, the Conservative and Liberal parties, were hated and disappeared. It left a vacuum which the Nazis very cleverly and intelligently managed to take over.”

    “The United States is extremely lucky that no honest, charismatic figure has arisen,” Chomsky went on. “Every charismatic figure is such an obvious crook that he destroys himself, like McCarthy or Nixon or the evangelist preachers. If somebody comes along who is charismatic and honest this country is in real trouble because of the frustration, disillusionment, the justified anger and the absence of any coherent response. What are people supposed to think if someone says ‘I have got an answer, we have an enemy’? There it was the Jews. Here it will be the illegal immigrants and the blacks. We will be told that white males are a persecuted minority. We will be told we have to defend ourselves and the honor of the nation. Military force will be exalted. People will be beaten up. This could become an overwhelming force. And if it happens it will be more dangerous than Germany. The United States is the world power. Germany was powerful but had more powerful antagonists. I don’t think all this is very far away. If the polls are accurate it is not the Republicans but the right-wing Republicans, the crazed Republicans, who will sweep the next election.”

    “I have never seen anything like this in my lifetime,” Chomsky added. “I am old enough to remember the 1930s. My whole family was unemployed. There were far more desperate conditions than today. But it was hopeful. People had hope. The CIO was organizing. No one wants to say it anymore but the Communist Party was the spearhead for labor and civil rights organizing. Even things like giving my unemployed seamstress aunt a week in the country. It was a life. There is nothing like that now. The mood of the country is frightening. The level of anger, frustration and hatred of institutions is not organized in a constructive way. It is going off into self-destructive fantasies.”

    “I listen to talk radio,” Chomsky said. “I don’t want to hear Rush Limbaugh. I want to hear the people calling in. They are like [suicide pilot] Joe Stack. What is happening to me? I have done all the right things. I am a God-fearing Christian. I work hard for my family. I have a gun. I believe in the values of the country and my life is collapsing.”

    • Juillet 2016, Michael Moore : Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner
      http://www.huffingtonpost.fr/michael-moore/cinq-raisons-pour-lesquelles-trump-va-gagner

      1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille

      Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États « bleus » de la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l’élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu’un candidat démocrate (1,19 million).

      Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie. Et comment se fait-il qu’il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d’extravagances et de déclarations à l’emporte-pièce ? C’est sans doute parce qu’il a affirmé (avec raison) qu’Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l’ALÉNA. Trump ne manquera pas d’exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.

      Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d’imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités. Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu’en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l’Ohio John Kasich.

      L’arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l’équivalent du centre de l’Angleterre. Ce paysage déprimant d’usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l’ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.

      Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire. Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l’heure de la revanche a sonné. L’outsider va faire un grand ménage ! Vous n’avez pas besoin de l’aimer ni d’être d’accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué ! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager !

      Passons maintenant aux calculs mathématiques. En 2012, Mitt Romney a perdu l’élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s’étendent de l’Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt. Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n’en a même pas besoin.

      En version originale : http://michaelmoore.com/trumpwillwin

  • Le Sud-Ouest américain menacé de « méga-sécheresse » au XXIe siècle

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/06/le-sud-ouest-americain-menace-de-mega-secheresse-au-xxie-siecle_5008889_3244

    Déjà en proie à un déficit chronique de précipitations, le sud-ouest des Etats-Unis est menacé d’une « méga-sécheresse » d’ici la fin du siècle à cause du réchauffement climatique, estime une étude publiée dans la revue américaine Science Advances. Les « méga-sécheresses » sont des périodes sévères d’aridité qui durent plus de trente ans, précisent les chercheurs dont les travaux ont été publiés mercredi 5 octobre.

    De tels phénomènes climatiques extrêmes sont rares, mais se sont déjà produits dans cette zone et dans d’autres régions du globe, comme au Sahel, pendant le dernier millénaire. Ils ont été liés au déclin de plusieurs civilisations préindustrielles, rappelle l’étude. Des indices montrent ainsi que le peuple Anasazi a été forcé d’abandonner ses terres dans le sud-ouest américain au XIIIe siècle en raison d’une longue sécheresse.

    Selon une analyse des cercles de croissance des arbres et d’autres indications, les méga-sécheresses des siècles passés dans cette région ont duré de vingt à trente-cinq ans.

    Ressources hydriques mises à rude épreuve

    Avec l’accélération du changement climatique, une sécheresse extrême sera encore plus torride et plus brutale, mettant à rude épreuve les ressources hydriques déjà limitées, préviennent ces scientifiques. Une modélisation par ordinateur montre que si rien n’est fait pour réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère, le réchauffement dans cette région se poursuivra accompagné d’une aridité croissante.

    Une telle situation créerait « une pression sans précédent sur les ressources en eau » en Californie, dans le Nevada, au Nouveau-Mexique, dans l’Utah et le Colorado, écrivent ces chercheurs, dont Toby Ault de l’université américaine Cornell (Ithaca, Etat de New York), qui a mené ces travaux.

    Le bassin du Colorado, qui s’étend entre l’Arizona, la Californie, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Utah et le Wyoming, connaît une sécheresse depuis seize ans. En Californie, qui entre dans la sixième année d’une sécheresse exceptionnelle, les autorités ont imposé des limites strictes sur la consommation d’eau en 2015.

  • Chères abeilles, la ruche horizontale est faite pour vous !
    https://reporterre.net/Cheres-abeilles-la-ruche-horizontale-est-faite-pour-vous

    « plus on s’éloigne de la nature, plus on risque de faire des conneries. Les abeilles existent depuis 100 millions d’années et elles arrivaient très bien à se débrouiller sans nous. On ne doit pas contraindre l’abeille à nos envies, mais plutôt se contraindre aux façons de vivre des abeilles. »

  • L’ONU acte l’échec de la guerre contre les drogues

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/19/l-onu-acte-l-echec-de-la-guerre-contre-les-drogues_4904685_3244.html

    Va-t-on vers la fin de la guerre aux drogues ? La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, du 19 au 21 avril à New York, devrait marquer un tournant dans l’approche de la politique sur les stupéfiants. Dans le contexte d’un bilan de plus en plus critique du plan d’action 2009-2019 qui fait la part belle au tout-répressif, le projet de résolution, qui sera soumis au vote de l’Assemblée jeudi, présente des inflexions notables, en faisant plus de place au sanitaire et au social. Reste à savoir si ce document, non contraignant, demeurera à l’état de déclaration formelle ou sera mis en pratique par beaucoup des 193 Etats membres.

    Le projet de résolution, préparé en mars, fait référence à « une société exempte de tout abus de drogues », et non plus à un utopique « monde sans drogue ». Il accorde une plus large place à la prévention et au soin. Il défend des politiques et mesures judiciaires « proportionnées » et le recours à la naloxone, un antidote utilisé en cas de surdose aux opiacés. Enfin, il prône les « mesures visant à réduire au minimum les conséquences néfastes de l’abus de drogues sur la santé publique et la société », contorsion linguistique pour ne pas employer l’expression de « réduction des risques » rejetée par la Russie.

    L’interdiction ne rend pas les prix prohibitifs
    C’est un changement radical : dans le sillage de la « guerre à la drogue » préconisée au début des années 1970 par le président américain Richard Nixon, une précédente session extraordinaire

    de l’Assemblée générale, en 1998, avait adopté le slogan : « Un monde sans drogue : nous pouvons y arriver. » Résultat, les dépenses pour lutter contre ce fléau sont actuellement évaluées à 1 000 milliards de dollars (883 milliards d’euros) par an à l’échelle mondiale, dont environ 50 milliards de dollars pour les Etats-Unis. Pourtant, le narcotrafic planétaire génère un chiffre d’affaires de 300 milliards de dollars – en deuxième position après celui des armes – et l’interdiction ne réussit pas à rendre les prix de l’offre prohibitifs.

    « Cette politique a échoué sur toute la ligne : beaucoup d’usagers de drogue ont été infectés par le VIH et les virus des hépatites, ont été emprisonnés ou soumis à la contrainte. Ni l’offre ni la demande n’ont été réduites. Dans beaucoup de pays, le gouvernement et la société civile ont compris que le slogan “Un monde sans drogue” n’est ni réaliste ni utile », juge Daniel Wolfe, directeur du programme international de réduction des risques de l’Open Society Foundations, un réseau de fondations créé par le milliardaire américain George Soros.

    Le rapport de 2014 « Mettre fin aux guerres contre la drogue » (http://www.lse.ac.uk/IDEAS/publications/reports/pdf/LSE-IDEAS-DRUGS-REPORT-FINAL-WEB01.pdf) de la London School of Economics dressait, lui aussi, un bilan sans appel : « La stratégie mondiale dirigée par les Nations unies de parvenir à un “monde sans drogue” a échoué. Poursuivre ce but inatteignable s’est révélé dommageable pour la sécurité des hommes et le développement socio-économique. » De même, la Commission sur la santé mondiale accusait, dans la revue médicale The Lancet le 24 mars (http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140-6736(16)00619-X.pdf) , la guerre à la drogue et les politiques de
    « tolérance zéro » d’avoir sapé la santé publique dans le monde et contribué à beaucoup des crises de santé publiques actuelles.

    Parmi les conséquences les plus visibles, la progression fulgurante de l’infection par le VIH en Russie, où la loi interdit les programmes de substitution aux opiacés – qui évitent l’injection – et où ceux permettant l’échange de seringues et d’aiguilles ne sont autorisés qu’au compte-gouttes. Le nombre officiel de personnes séropositives y est passé de 500 000 en 2010 à 907 000 à la fin 2014, sachant que près de 60 % des cas d’infection sont dus à l’injection de drogue dans des conditions non stériles.

    « Quelle autre politique publique, nationale et internationale, avec des indicateurs montrant qu’elle échoue depuis quarante ans, pourrait continuer à être prônée ? », s’étonne Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération addiction.

    Certains pays expérimentent de nouvelles approches. En décembre 2013, l’Uruguay a été le premier Etat au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis dans le but d’en contrôler le marché et de le soustraire au crime organisé. Aux Etats-Unis, le Colorado et l’Etat de Washington ont mis en place une politique publique de régulation du marché du cannabis, tandis que le Vermont en débat. Le nouveau premier ministre canadien Justin Trudeau a promis la légalisation de cette substance et le président mexicain Enrique Peña Nieto a proposé un grand débat national. En Europe, le Portugal a décriminalisé l’usage du cannabis.

    « La Suède, le Japon, les Philippines ont évolué »

    La Suisse a été pionnière, en 1986, en matière d’expérimentation de salles d’injection sous supervision médicale, permettant, en cas d’overdose aux opiacés, l’administration de la naloxone, outre l’accès à du matériel d’injection stérile. Une dizaine de pays européens disposent de tels sites et d’autres, dont la France et l’Irlande, ont avancé dans cette voie.

    Selon les ONG Harm Reduction International et HIV/AIDS Alliance, réorienter d’ici à 2020 7,5 % des dépenses visant au contrôle des drogues, vers les moyens de prévention de l’infection par le VIH chez les usagers de drogues injectables, permettrait de réduire de 94 % les nouvelles infections et de 93 % les morts.

    En mars, le rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants, qui veille à la mise en œuvre des traités internationaux, invitait alors à « réexaminer les politiques et les pratiques ».
    La nouvelle résolution de l’ONU pèsera-t-elle réellement ? Pour Daniel Wolfe, cela dépendra de la manière dont les délégations nationales feront bouger les lignes : « La Suède, le Japon ou les Philippines, qui étaient jusqu’ici sur une ligne dure, ont évolué et pourraient le faire savoir, explique- t-il. Plus des pays, notamment européens, appuieront une politique favorisant la réduction des risques, plus des pays hésitants pourraient ne pas se cantonner à soutenir une politique mi-chèvre mi-chou. »

  • Song to Woody : Demande à la poussière

    Le Cri du Gonze

    Par Émilien Bernard

    http://jefklak.org/?p=2997

    Au fond, ce qu’il y a de plus sympathique dans la figure de Woody Guthrie, c’est sans doute sa modestie. Ce côté rustique mis en avant, assumé, revendiqué comme un gage d’honnêteté. « On va montrer à ces fascistes ce qu’une bande de péquenauds peuvent faire », lâche-t-il, rigolard, en introduction de « All You Fascists Bound to Loose ». Comme si la solution n’allait pas venir d’une posture théorique élitiste, mais plutôt d’un bon sens populaire qui finirait forcément par triompher. Goguenard, béret de travers, clope au bec, le petit barde se frayait son propre chemin, loin des mondanités et des tentations de reconnaissance, convaincu que ses semblables, un jour, feraient ravaler leurs méfaits à tous les patrons de ce monde.

    • Ecoutez Woody Guthrie en relisant Demande à la poussière de John Fante.
      – Dans les années trente, Arturo Bandini, fils d’ immigrés italiens, quitte le Colorado pour l’Eldorado, Los Angeles, avec son unique roman en poche et un rêve : devenir un écrivain reconnu. Vénérant les femmes et la littérature, il débarque dans une chambre d’hôtel miteuse, prêt à saisir la vie à bras-le-corps. Une errance sublime parmi les laissés-pour-compte du rêve américain.-

      « Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l’Ouest sauvage. Elle se termine sur l’océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. »

      Sophie Cachon, Télérama

      Préface de Charles Bukowski écrite le 5 juin 1979. L’ivrogne céleste dit qu’il a découvert - demande à la poussière - en 1940 et que trente neuf ans plus tard ce récit tient toujours le coup, comme tous les autres Fante. Celui-ci était son préféré car il fut sa première découverte de la magie.

    • ça t’as plu, tu en redemandes encore ! Je te charrie @touti J’ai découvert John Fante, dans les années 90, sur les conseils d’un copain. Pleins de vie, Mon chien stupide, Bandini, Les compagnons de la grappe. La route de Los Angeles , son premier roman écrit en 1933 est refusé car jugé trop cru et trop provocant. Il ne sera publié qu’après sa mort en 1986. John Fante, avant les beatniks, a raconté l’aventure des laissés-pour-compte, des ivrognes, des hobos.
      Un jour j’achète La tête hors de l’eau , celui-ci n’est pas de John Fante mais de son fils, #Dan_Fante. C’est son premier roman publié à 45 ans par l’éditeur C.Bourgois grâce à la chanteuse April March. Son travail est essentiellement autobiographique et reste fortement marqué par la confrontation au succès de son père. Il a connu 20 ans d’alcoolisme au cours desquels ses mésaventures, assorties de malentendus juridiques, lui valurent de fréquentes arrestations. Son frère Nick, de 2 ans son aîné, alcoolique aussi, est écrasé dans la rue le 21/02/97.
      Auteur de romans, de poèmes, de nouvelles et de pièces de théâtre. L’oeuvre de Dan Fante est traduite intégralement chez 13è Note. Cette maison d’édition a malheureusement mis la clef sous la porte. Tout comme Dan Fante décédé le 23/11/2015. En laissant comme forme d’épitaphe que ses cendres soient larguées au-dessus de L.A , mêlées à des excréments de chien.

      Le salut par l’écriture
      John Fante, scénariste prolifique d’Hollywood, fut aussi un joueur et un buveur invétéré, un père cruel, un mari infidèle et surtout un écrivain talentueux. Son fils Dan revisite son propre passé à la lumière de l’héritage paternel : un alcoolisme morbide et la plume d’un écrivain.
      On retire de cette chronique familiale acide, l’envie de lire ou relire en miroir les œuvres de ces deux écrivains.
      Ill., © 13e Note Editions
      http://bukowski.net/photos
      Des photos du tonton de la famille.

  • Gaz et pétrole : 7 millions d’Américains menacés de séismes liés à la fracturation hydraulique

    http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/03/29/gaz-et-petrole-7-millions-d-americains-menaces-de-seismes-lies-a-la-fractura

    Environ sept millions de personnes vivent dans des régions du centre et de l’est des Etats-Unis où la fracturation hydraulique peut causer des secousses sismiques risquant d’endommager les constructions, selon un rapport de l’Institut américain de géophysique (USGS) publié lundi 28 mars. L’Oklahoma, le Kansas, le Texas, le Colorado, le Nouveau Mexique et l’Arkansas sont, dans l’ordre, les plus exposés. L’Oklahoma et le Texas abritent la population la plus importante exposée à ce risque.

  • Dans l’#Oklahoma, le #gaz de #schiste provoque des #séismes à répétition
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/15/dans-l-oklahoma-le-gaz-de-schiste-provoque-des-seismes-a-repetition_4847904_

    Pour les habitants de l’Oklahoma, c’est presque devenu une routine. La terre tremble régulièrement. Le 6 janvier, deux séismes d’une magnitude de 4,7 et 4,8 ont secoué la région septentrionale de cet État du centre des États-Unis. Les dégâts ont été mineurs mais ont néanmoins alerté les autorités locales. L’une des secousses, au début d’octobre 2015, a eu lieu à proximité de la ville de Cushing, qui abrite un énorme complexe de stockage de brut contenant jusqu’à 60 millions de barils d’or noir et considéré comme une infrastructure stratégique nationale. En 2015, l’Oklahoma a recensé plus de 900 tremblements de terre d’une magnitude proche de 3, soit deux et demi par jour.

    Pour 2016, les prédictions ne sont pas meilleures. Selon le National Earth­quake Information Center de Golden, dans le Colorado, la barre des mille séismes devrait être franchie. La région centrale du pays n’avait enregistré que 21 séismes de magnitude 3 et plus entre 1973 et 2008. Depuis 2008, l’augmentation du nombre de tremblements de terre est exponentielle. La cause de cette forte activité sismique est, à en croire une majorité de scientifiques, la fracturation hydraulique des formations de gaz et #pétrole de schiste et la multiplication des sites de forage – même si, en 2011, des failles parcourant l’État du nord-est au sud-ouest ont été à l’origine du plus puissant séisme que l’État ait connu (5,7)

    [...]

    Pour les sismologues, cela ne fait au­­cun doute, la #fracturation_hy­­drau­­lique, qui nécessite parfois dix barils d’eau pour chaque baril de pétrole produit, est directement en cause. Les volumes d’eau injectés peuvent avoir pour effet de soulever des plaques près de failles au lieu de les rapprocher, explique le US Geological Survey #USGS.

    Les autorités politiques ont été très lentes à réagir. La gouverneure de l’État, la républicaine Mary Fallin, a tout d’abord nié le problème avant de se rendre à l’évidence au vu du nombre croissant de #preuves_scientifiques. Selon Bloomberg, l’Oklahoma Geological Survey, une instance scientifique, a subi des #pressions de la part des sociétés pétrolières pour ne pas établir de liens entre l’hydrofracturation et les séismes et a longtemps affirmé que les secousses étaient un phénomène naturel. Le régulateur du secteur, l’Oklahoma Corporation Commission, n’a pas fait preuve d’une grande #indépendance non plus, se contentant de réduire le nombre de nouveaux puits de forage pour répondre à une montée de la colère de la population..

    #lobbyisme

  • THFR vous emmène visiter un centre de R&D Seagate
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/stockage/30516-thfr-vous-emmene-visiter-un-centre-de-rad-seagate.html

    Nombreux d’entre vous étant en vacances, pourquoi ne pas faire un petit tour pour voyager ? C’est ce que propose aujourd’hui THFR à travers un reportage dans un centre de R&D Seagate. Direction le Colorado pour un petit tour du centre, avec un reportage centré sur les méthodes de test pour éprouver nos bons vieux dédé et garantir une bonne fiabilité... [Tout lire]

    #Stockage

  • Paris Jérusalem et Gaza | charlesenderlin
    http://charlesenderlin.com/2015/11/26/paris-jerusalem-et-gaza

    L’œuvre de Sayyd Qutb est à l’origine du combat islamiste contre la culture occidentale. Né en 1906 dans un village du sud de l’Égypte, devenu inspecteur de l’éducation nationale, envoyé en stage aux États Unis, en 1948, il en reviendra deux ans plus tard, profondément choqué par ce qu’il a vu. Roger Pol Droit a décrit ainsi son trajet : « Ce célibataire de quarante-deux ans, qui n’avait jamais quitté l’Égypte, arrive dans le Colorado. Chaque jour, tout le choque. Le racisme dont il est victime, mais aussi la violence des combats de boxe, les dissonances du jazz, la tenue et les regards des étudiantes, leur liberté de mœurs. Les filles américaines savent parfaitement le pouvoir séducteur de leur corps, écrit-il dans « L’Amérique que j’ai vue ». Elles savent parfaitement que la séduction réside dans les seins ronds, les fesses pleines, les jambes bien formées – et elles montrent tout cela et ne le cachent pas.[2] » Il est devenu le principal théoricien de la Confrérie des Frères musulmans. Pour lui, le monde ne peut être que séculier ou islamique et l’Islam authentique doit combattre ses ennemis de toujours : les chrétiens et surtout les Juifs. Sa théologie a été reprise et développée par Abdallah Azzam, le mentor de Ben Laden et Abou bakr Al Baghdadi le pseudo calife de Daesh. C’est cela que les occidentaux affrontent.

    PS : La critique formulée par le rabbin Méir Kahana, à l’encontre du mode de vie des Juifs américain ressemble curieusement à celle de Sayyd Qutb de la culture américaine. Pour le fondateur de la Ligue de défense juive : « Le but des Juifs américains est d’éviter autant que possible toute difficulté et de s’assurer du plus de plaisir possible. Les valeurs sont entièrement centrées sur l’argent et le prix des voitures, d’un réfrigérateur, d’un appareil de télévision et des vêtements. L’objet de luxe d’hier est aujourd’hui devenu une nécessité. Le statut individuel n’est plus déterminé par la Torah et la piété mais par l’argent […]. Les rêves d’une voiture sophistiquée, d’une belle femme, de [beaux] vêtements et de voyages en Europe sont alimentés par la culture d’un État séculaire “normal” » Pour un fondamentaliste, l’état séculaire est l’ennemi. CQFD (Voir mon livre : Au nom du Temple. P.48)

  • Les Amérindiens navajo inquiets par la pollution de rivières dans l’ouest des Etats-Unis
    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2015/08/12/inquietude-des-amerindiens-navajo-apres-la-pollution-de-rivieres-dans-l-oues

    Plus de 11 millions de litres d’#eau chargée de #métaux_lourds et d’#arsenic se répandent depuis une semaine dans plusieurs rivières de l’ouest des Etats-Unis, teintant l’eau d’une couleur orangée. Cet épisode de pollution, dû à une mauvaise manipulation d’employés de l’Agence de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency - #EPA) dans une mine d’or abandonnée, laisse craindre d’importants dégâts au niveau local, tant écologiques qu’économiques.

    Au fil des jours, la couleur s’est ternie, mais les #déchets_liquides continuent à se diffuser. L’état d’urgence a été déclaré dans le Colorado, au Nouveau-Mexique et dans la #réserve_indienne de Navajo Nation. Plusieurs villes ont cessé d’utiliser l’eau des rivières et ont interdit l’accès aux rives. Les questions se concentrent désormais sur les effets de cette #pollution sur la #santé et les #ressources_agricoles.

  • USA : Des unités de commandement mobiles du Département de la Défense, de la CIA et des laboratoires d’analyse d’armes de destruction massive ont été filmés dans un stationnement dans le Colorado il y a quelques jours. ILS se préparent à quoi au juste ? Ce n’est assurément pas pour de simples exercices de routine
    http://www.brujitafr.fr/2015/06/usa-des-unites-de-commandement-mobiles-du-departement-de-la-defense-de-la-

    Sur ces transporteurs, on peut voir des ADVON, des UCS et des ALS. Ils sont clairement identifiés ainsi que leurs fonctions dans deux documents, soit un des Forces militaires et navales de New York et l’autre provenant d’une équipe d’intervention spécialisée...

  • Ben & Jerry’s songe à lancer une glace au cannabis
    http://www.buzzwebzine.fr/ben-jerrys-songe-a-lancer-une-glace-au-cannabis

    Alors que la légalisation du cannabis progresse aux Etats-Unis, le fabricant de glaces Ben & Jerry’s songerait à lancer une glace au parfum cannabis. Après le Colorado et l’Etat de Washington, l’Alaska vient légaliser l’usage récréatif de la marijuana. Si la consommation de cannabis doit s’effectuer dans un cadre privé dans ces 3 états, il n’en reste que ce nouveau marché très juteux donne [...] Cet article Ben & Jerry’s songe à lancer une glace au cannabis est apparu en premier sur Buzz Webzine.

  • Marijuana an 1 : bilan globalement positif dans le Colorado

    http://clesnes.blog.lemonde.fr/2014/12/19/marijuana-an-1-bilan-globalement-positif-dans-le-colorado

    Le Colorado se sait aux avant-postes du combat pour la fin de la prohibition, et à ce titre, très surveillé. Pari, pour l’instant, réussi. Aucun nuage de cannabis ne flotte sur la ville. Le crime a baissé de 10 % selon le FBI. Le nombre d’accidents de la route aussi. Il est interdit de fumer dans les lieux publics, y compris les parcs et cafés. Les achats sont limités : une once (28,34 g) par personne pour les résidents du Colorado. 7g pour les visiteurs. Chaque plant est recensé dans un fichier central informatisé. Chaque mouvement consigné. Chaque employé enregistré et badgé. « On avait dix ans d’expérience avec la marijuana médicale », explique l’avocat.

    Autre bénéfice économique : l’emploi. Plus de 15.000 personnes travaillent dans les serres et les magasins, selon les chiffres officiels. A quoi s’ajoutent les emplois induits. Le Colorado connait un boom dans la profession d’électricien (les plantes requièrent des éclairages tropicaux). Contrairement aux prédictions catastrophistes, le tourisme a augmenté. Dans les stations de montagne, 90 % des clients des « pot shops » sont des visiteurs. « Apportez votre forfait de ski et vous bénéficierez d’un prix spécial : une once pour 25 dollars », promettent les publicités dans la presse.

    • autre benef : les jeunes utilisateurs vont pouvoir investir consommer ailleurs plutôt que trainer la savate après avoir graissé leur dealers sans cesser de se plaindre des fonds de poche !

  • #États-Unis - L’Oregon et le Colorado votent contre l’#étiquetage des #OGM
    Christophe NOISETTE, novembre 2014
    http://www.infogm.org/5740-etats-unis-l-oregon-et-le-colorado-votent-contre-l-etiquetage-des-ogm

    Rappelons que trois états ont d’ores et déjà adopté de telles lois : le Vermont [5], le Connecticut [6] et le Maine [7]. Et plus de 70 organisations des États-Unis ont écrit au représentant étasunien au commerce car elles craignent que l’accord transatlantique nivelle par le bas les réglementations des contractants. Elles demandent, par exemple, que l’étiquetage tel qu’il est pratiqué dans l’UE ne soit pas menacé par cet accord. Au contraire, elles réclament, pour elles-mêmes, le droit de savoir ce que contient leur nourriture [8].

  • Le réseau de turquoise des indiens Pueblos serait beaucoup plus important qu’on ne le pensait | Les découvertes archéologiques
    http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2014/04/le-reseau-de-turquoise-des-indiens.html

    Auparavant, les chercheurs pensaient que les turquoises Pueblos provenaient de mines environnantes, mais des preuves montrent que ces mines étaient éparpillées entre le Colorado, Le Nouveau Mexique, La Californie et le Nevada... Leur réseau serait donc bien plus conséquent...

    #archeologie #etats-unis

  • Outre-Atlantique, le #cannabis se légalise en douceur
    http://fr.myeurop.info/2014/01/03/outre-atlantique-le-cannabis-legalise-12821

    myeurop

    Ils sont nombreux à faire la queue du côté de #Denver dans le #Colorado. L’Etat américain est le premier à autoriser la vente de marijuana aux personnes majeures. Un pas de géant, loin d’être à l’ordre du jour dans les pays européens.

    Et de deux. Après l’Uruguay c’est au tour de l’Etat du Colorado de céder aux sirènes du cannabis. lire la suite

    #Société #INFO #Allemagne #Amérique_du_Nord #Amérique_du_Sud #Belgique #Chypre #Danemark #Europe #Finlande #France #Grèce #Italie #Pays-Bas #Portugal #Royaume-Uni #Suède #Suisse #consommation #dépénalisation #drogues #légalisation #pénalisation

  • #USA ouvrent leurs premiers « coffee shops »
    http://www.brujitafr.fr/article-usa-ouvrent-leurs-premiers-coffee-shops-121863112.html

    Dès ce 1er janvier, il sera possible de consommer légalement de la marijuana à des fins récréatives dans deux Etats de l’ouest du pays, le Colorado et l’Etat de Washington... ETATS-UNIS - Dès ce 1er janvier, il sera possible de consommer légalement de la marijuana à des fins récréatives dans deux Etats de l’ouest du pays, le Colorado et l’Etat de Washington... Usa : l’etat de Washington légalise l’usage du cannabis Les adeptes du cannabis aux États-Unis vont enfin pouvoir, ce 1er janvier, consommer légalement de la marijuana à des fins récréatives dans deux Etats de l’ouest du pays, le Colorado et l’Etat de Washington. Une loi votée en novembre prévoit en effet dans ces (...)