L’écologie people à l’assaut du plateau de Millevaches
▻https://reporterre.net/L-ecologie-people-a-l-assaut-du-plateau-de-Millevaches
Fin août, le festival de l’An zéro entend se dérouler sur le plateau de Millevaches, dans la Creuse, choisi pour son caractère « symbolique » de lieu de « résistance ». Il est organisé par Maxime de Rostolan et Cyril Dion. Mais tous les habitants ne s’en réjouissent pas, expliquent-ils dans cette tribune. Source : Reporterre
]]>Petites scènes de débâcle en attendant l’implosion
Daniel Denevert, Le Communard
▻https://lavoiedujaguar.net/Petites-scenes-de-debacle-en-attendant-l-implosion
Ce texte, paru dans Le Communard à l’automne 2011, est reproduit dans le livre de Daniel Denevert Dérider le désert (éditions La Grange Batelière, 2018), un recueil de critiques, souvent jubilatoires, parfois féroces, qui retrace des souvenirs de luttes et de dissidences des années cinquante à aujourd’hui, de Paris, et sa banlieue, au plateau de Millevaches.
Au regard de l’histoire où se joue le sort des humains, toute bonne idée n’atteint son point d’efficience que lorsqu’elle est collectivement portée, au moment où elle emporte la conviction intime de chacun des protagonistes. Les peuples d’Oaxaca le savent et savent consacrer le temps qu’il faut à la construction la plus élaborée possible du consensus. L’une des tâches qui se présenteront à ces prochaines expériences d’assemblées, que la multiplication et la fréquence des convulsions du système rendent hautement prédictibles, sera de parvenir à penser et à formaliser un tant soit peu leur propre fonctionnement. Ce n’est ni une sorte d’idéal à atteindre, moins encore une question formelle de principe, mais un enjeu stratégique aux conséquences décisives.
Derrière la figure de l’assemblée, dont la durée de vie ne fait que s’inscrire temporairement dans le cours d’une situation, se profile celle plus ambitieuse encore de la Commune qui aspire à se ressaisir de l’ensemble des conditions de vie pour chaque communauté donnée. (...)
#2011 #sécheresse #Millevaches #Fukushima #démocratie #peuple #écologie #banlieues #Commune #Oaxaca #communisme
]]>un site d’#autodéfense pour #enfants. Pas tout scanné mais ça n’a pas l’air super super développé (en tout cas, en ligne...). Si vous avez des liens le sujet m’intéresse.
De nombreux jeunes sont victimes ou auteurs de violences ou d’abus. Beaucoup d’entre eux n’ont pas les outils nécessaires pour faire face correctement à ces menaces. C’est le constat fait par Bernard Jaquet et Jean-Luc Cavalera dans le cadre de leurs activités professionnelles.
Les deux hommes ont alors conçu une formation pour sensibiliser les jeunes, basée sur de nombreuses expériences vécues, des récits de victimes et de professionnels de la sécurité. Afin de proposer ces cours au plus grand nombre possible d’enfants, Bernard Jaquet a créé l’Association Patouch en 2000, puis l’a fondée officiellement en 2004. Aujourd’hui, cette organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif est reconnue d’utilité publique.
La mission que s’est fixée Patouch est de développer ses actions de prévention et d’information auprès des enfants, des adolescents, des parents, des enseignants et des professionnels de l’éducation, de manière concrète et pratique.
Il y a aussi ce classique, orienté violence sexuelles :
une vidéo éducative réalisée par Moira Simpson et produite par l’ONF. Elle avait pour but de prémunir les enfants contre l’abus sexuel. Filmé en Colombie Britanique (Feeling Yes, Feeling No), c’est la version française de ce document qui a marqué toute une génération de Québécois[es]. Vous avez probablement déjà entendu quelqu’un chanter la fameuse chanson !
]]>Tarnac : « On lâche pas l’affaire » | Radio Vassivière
▻http://radiovassiviere.com/2018/03/tarnac-on-lache-pas-laffaire
Radio Vassivière et des soutiens du plateau de Millevaches sont au procès de l’affaire dite de #Tarnac pendant trois semaines.
Impressions après la première journée.
Comptes-rendus diffusés tous les jours (lendemains d’audience) à 13h30 (environ)
]]>Procès de Tarnac : le Comité invisible, dix ans de subversion
►http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/03/14/proces-de-tarnac-le-comite-invisible-dix-ans-de-subversion_5270531_3232.html
De « L’insurrection qui vient » à la création du site « Lundimatin », la mouvance révolutionnaire liée à l’affaire de Tarnac s’ouvre au milieu culturel.
Voici plus de dix ans que L’insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), brûlot théorique du Comité invisible, embrasait la sphère radicale. Depuis, les membres ont grandi, voyagé, bataillé, vieilli aussi. Se sont-ils pour autant assagis ? Disons qu’ils semblent avoir beaucoup appris. Et avoir en partie rompu avec la posture « post-situ » qui caractérisait leurs premiers écrits. Un ton péremptoire et un style comminatoire hérités des méthodes les plus contestables de l’Internationale situationniste et de son mentor, Guy Debord.
« Voir la gueule de ceux qui sont quelqu’un dans cette société peut aider à comprendre la joie de n’y être personne », écrivaient-ils en 2017. Et les voici qui, le 27 janvier 2018, organisent, à la Bourse du travail, à Paris, et au Clos sauvage, à Aubervilliers, une journée de conférences et de débats intitulée « Tout le monde déteste le travail », où sont notamment intervenus le philosophe Pierre Musso, l’écrivain de science-fiction Alain Damasio ou le metteur en scène Sylvain Creuzevault. Contradiction ? Plutôt une évolution, perceptible depuis leur deuxième opus, A nos amis (La Fabrique, 2014), où les formules lapidaires à l’égard d’autres collectifs – coopérativistes ou mutualistes – laissaient place à une volonté d’ouverture.
Il y a une indéniable volonté de « ne pas s’enfermer dans un ghetto radical », déclare Julien Coupat, lors de la soirée que les « tarnaciens » ont donnée, jeudi 8 mars, à la Marbrerie, chaleureuse salle de concerts de Montreuil, louée chichement pour l’occasion. Une fête pour se serrer les coudes avant les trois semaines d’audiences qui se sont ouvertes mardi 13 mars.
Autre pilier du groupe et animateur du site Lundimatin, Mathieu Burnel se réjouit que la soirée réunisse aussi bien de jeunes émeutiers que des écrivains confirmés, de nouvelles recrues que de vieux routiers, comme le philosophe Frédéric Lordon ou l’écrivain Serge Quadruppani. Car, « s’il y a bien un objectif que cette opération a lamentablement raté, c’était celui de nous isoler pour mieux pouvoir nous écraser », expliquent Mathieu Burnel et Julien Coupat.
En effet, poursuivent-ils « sans les centaines de personnes qui nous ont soutenus, sans tant d’amis rencontrés au fil des ans, nous ne serions aujourd’hui que le vague souvenir d’un fait divers un peu étrange ». L’« affaire de Tarnac » – ce village corrézien où des membres présumés du Comité invisible s’étaient installés – n’est pas tombée dans l’oubli. Elle est même devenue un symbole, une marque, un tarmac où circulent les idées subversives, même si une partie du groupe a émigré du côté d’Eymoutiers, dans la Haute-Vienne, sur le plateau de Millevaches, où d’autres manières de vivre et de subvertir l’ordre du monde s’inventent.
Solide armature théorique
Crée en 2014, le site Lundimatin marque incontestablement un tournant. C’est tout d’abord une réussite éditoriale. Le journal électronique, au graphisme sobre et élégant, rassemble toute la mouvance autonome, libertaire et révolutionnaire. Chaque lundi matin, un article sur la ZAD de Bure y côtoie une lecture du talmudiste Ivan Segré, un appel au blocage des universités jouxte un reportage sur un campement de réfugiés. Mais le cercle des lecteurs, comme celui des contributeurs, s’est élargi.
Bien sûr, la rhétorique émeutière est toujours présente. Mais elle est aussi bien portée par de jeunes zadistes que par Marcel Campion, « le roi des forains », qui « apporte [sa] voix et [ses] poings dans la guerre sociale qui se prépare » (Lundimatin no 112, 4 septembre 2017), ou par l’écrivain Eric Vuillard, Prix Goncourt 2017, auteur de romans dans lesquels « l’Histoire apparaît comme une puissance dévorante et absurde » (Lundimatin no 121, le 6 novembre 2017). Deux volumes de Lundimatin en version papier sont déjà sortis en libraire, dont un numéro entièrement consacré à l’affaire de Tarnac.
Cette ouverture n’empêche pas le groupuscule révolutionnaire de tenir une ligne ferme sur des sujets qui divisent la gauche radicale. Ainsi en va-t-il de la Syrie, dont témoignent les reportages de Pierre Torres, les entretiens avec des exilés kurdes, les analyses de Catherine Coquio sur la Ghouta. Une fidélité à la révolution syrienne et à l’opposition au régime de Bachar Al-Assad qui a conduit le site à mener l’une des critiques les plus argumentées de la façon dont Le Média renvoyait dos-à-dos le dirigeant syrien et ses opposants (Le Média sur la Syrie : naufrage du « journalisme alternatif », par Sarah Kilani et Thomas Moreau, Lundimatin no 135, 28 février 2018).
Ainsi Ivan Segré y a-t-il publié l’une des analyses les plus élaborées du livre « décolonial » de Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République et auteure de Les Blancs, les Juifs et nous : vers une politique de l’amour révolutionnaire (La Fabrique, 2016). Une solide armature théorique – Foucault, Deleuze, Debord, mais peut-être avant tout le philosophe italien Giorgio Agamben – et une connaissance aiguisée des mouvements émancipatoires du siècle dernier, adossée à de multiples implantations dans des luttes locales, leur permettent d’articuler témoignages et théorie en évitant, le plus souvent, les écueils du socialisme autoritaire comme ceux du gauchisme postcolonial.
Indéniable empreinte
La mouvance serait-elle devenue mainstream ? N’exagérons rien. Théoricienne de la guérilla des « cortèges de tête », notamment observés lors des manifestations contre la loi travail, elle demeure résolument insurrectionnelle, faisant l’apologie des blocages et autres sabotages (« Dans saboter, il y a beauté »). C’est pourquoi Lundimatin ne commémorera pas Mai 68. « Nous, on s’en fout de Mai 68, peut-on lire sur le site révolutionnaire. Que Cohn-Bendit soit pote avec Macron et Debord à la Bibliothèque nationale, ça ne nous fait ni chaud ni froid. »
Mais, poursuivent les auteurs anonymes, « ça n’est pas une raison pour ne pas se donner rencard en mai prochain, vu la situation », car « on ne va pas laisser Macron dérouler ses plans tranquillement pendant dix ans. On ne va pas se laisser marcher sur la gueule en nous récitant du Molière ». Que veulent-ils alors ? « Nous, on veut déchiqueter le désastre. » C’est pourquoi le philosophe Jacques Rancière a pu déceler dans cette prose, certes inventive et corrosive, un catastrophisme répandu à droite comme à gauche : « Il y a quand même une chose que Badiou, Zizek ou le Comité invisible partagent avec Finkielkraut, Houellebecq ou Sloterdijk : c’est cette description basique du nihilisme d’un monde contemporain » voué uniquement au « narcissisme marchand », déclare-t-il dans En quel temps vivons-nous ? (La Fabrique, 2016).
La surenchère décadentiste et l’antidémocratisme du groupe de Tarnac, qui conchie les assemblées générales, ont également suscité les critiques de Jaime Semprun, fondateur des éditions de l’Encyclopédie des nuisances, et René Riesel, ancien membre de l’Internationale situationniste : « Ces songeries catastrophiles s’accordent à se déclarer enchantées de la disparition de toutes les formes de discussion et de décision collectives par lesquelles l’ancien mouvement révolutionnaire avait tenté de s’auto-organiser » (Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Encyclopédie des nuisances, 2008).
Pourtant, après vingt ans de publication théorique et d’activisme, l’empreinte du Comité invisible, notamment chez les jeunes générations, est indéniable. Malgré ses excès, il reste cité et plébiscité. Pour autres, une séquence s’achève, et il est temps de changer d’air. Notamment parce que la volonté affichée par Julien Coupat de « destituer la politique » conduirait à une forme de découragement. Et parce que cette sacrée insurrection ne vient toujours pas.
Pour l’écrivain Nathalie Quintane, au contraire, le site Lundimatin a ouvert un précieux espace politique et littéraire. De la revue Tiqqun à Lundimatin, en passant par L’insurrection qui vient, la mouvance insurrectionniste a, entre ouverture et clôture, tracé un chemin. L’insurrection viendra-t-elle enfin ? Et sera-t-elle communiste, anarchiste ou, au contraire, droitière et traditionaliste ? Nul ne le sait. Mais gageons avec Guy Debord que, pour ces jeunes gens qui veulent forcer la porte du temps, « la sagesse ne viendra jamais ».
]]>Affaire de Tarnac : après dix ans de procédure, l’énergie contestataire des « inculpés » est intacte - Royère-de-Vassivière (23460) - La Montagne
▻https://www.lamontagne.fr/royere-de-vassiviere/politique/justice/2018/02/27/affaire-de-tarnac-apres-dix-ans-de-procedure-l-energie-contestataire-des-
Depuis 2008, initiatives rassembleuses et regains de tension sur le plateau de Millevaches
Depuis 2008, le plateau de Millevaches est resté un foyer actif de « subversion » idéologique. En octobre 2014, la mort de Rémi Fraisse, sur la ZAD de Sivens (Tarn), a entraîné en réaction l’affaire dite du « cadenassage des gendarmeries » entre Creuse, Haute-Vienne et Corrèze. Ce qui a ravivé la surveillance des autorités, pour peu qu’elle se soit relâchée, sur les groupes militants libertaires, écologistes, anti-capitalistes, regroupés parfois dans un but pratique sous le terme d’ « alternatifs » du plateau de Millevaches.
Dans le même temps, ces mêmes réseaux ont tenu à démontrer leur impact positif et sur le territoire et leur « ouverture », à travers, par exemple, les fêtes de la Montagne limousine.
]]>Affaire de Tarnac : après dix ans de procédure, l’énergie contestataire des « inculpés » est intacte - Le Populaire du Centre
▻https://www.lepopulaire.fr/royere-de-vassiviere/politique/justice/2018/02/27/affaire-de-tarnac-apres-dix-ans-de-procedure-l-energie-contestataire-des
L’existence des « huit de #Tarnac » est suspendue à l’issue d’une procédure judiciaire entamée à leur encontre il y a maintenant dix ans. La qualification de « terrorisme » a disparu du procès qui se tiendra du 13 au 30 mars à Paris. Sur le plateau de Millevaches, la vie a continué. Plusieurs jeunes interpellés en novembre 2008 à la ferme du Goutailloux s’y sont enracinés... et ont continué à militer. Ils sont même très intégrés dans le réseau associatif du plateau. Avant le procès, 150 à 200 personnes ont participé au « bal des inculpés » à Royère-de-Vassivière... en réclamant la relaxe.
]]>La « fermeture du paysage » : au-delà du phénomène, petite chronique d’une construction sociale.
▻https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2005-1-page-49.htm
La fermeture du paysage est l’une des expressions qui reviennent le plus couramment à propos des territoires ruraux, comme une menace qui oblitérerait l’avenir de ces derniers. Ne semblant épargner aucune région [1][1] Si les grandes régions françaises d’openfield ne connaissent..., pouvant toucher des espaces remarquables comme des espaces plus ordinaires, elle suscite nombre d’études et de recherches, et légitime depuis les années 1990 nombre de dispositifs d’intervention publique : opérations groupées d’aménagement foncier (OGAF) puis opérations locales agri-environnement (OLAE), réglementation des boisements, CTE (contrat territorial d’exploitation) collectif (plateau de Millevaches par exemple), etc.
Prologue : l’annonce de la mort sociale des campagnes
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Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’agriculture ne manque pas d’être fortement concernée par la grande affaire du pays, la modernisation (Jollivet, 2001). Si la préoccupation dominante des années 1950 en matière agricole fut celle de la modernisation technique — ayant pour objectif l’augmentation de la production —, celle des années 1960 concerne l’organisation socio-économique — visant à accroître le revenu des agriculteurs (Houée, 1971). La diminution de la population agricole, non seulement n’est pas un problème, mais est perçue comme le passage obligé vers la modernisation.
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Toutefois, les déséquilibres démographiques de la population agricole (baisse et vieillissement) vont rapidement cristalliser les angoisses d’une société en pleine mutation. Portant leurs regards sur des régions présentant des « conditions naturelles difficiles » (Jollivet, 1966), au premier rang desquelles des régions du Massif central, des scientifiques s’intéressent à la question de savoir « comment l’économie moderne se satisfait […] aujourd’hui d’un milieu naturel pauvre et d’une tradition paysanne élaborée dans cette pauvreté » (Fel, 1962).
]]>#LesInrocks - Alain #Damasio : “C’est tout le rapport de l’Occident à l’activité qu’il faut repenser”
▻https://www.lesinrocks.com/2018/01/24/actualite/alain-damasio-cest-tout-le-rapport-de-loccident-lactivite-quil-faut-repe
Alain Damasio : “C’est tout le rapport de l’Occident à l’activité qu’il faut repenser”
24/01/18 18h15
PAR
Mathieu Dejean
Samedi 27 janvier, une journée de débats est organisée à la Bourse du #Travail de Paris sous le titre : “Tout le monde déteste le travail”. Alain Damasio, écrivain de science-fiction engagé, auteur de “La Horde du Contrevent” (2004), nous en dit plus sur cet événement qu’il a co-organisé.
Au milieu des années 1950, l’Internationale lettriste regroupée autour de Guy Debord annonçait l’esprit de Mai 68 avec un célèbre graffiti : “Ne travaillez jamais”. Cinquante ans après les “événements” de mai, un collectif souffle sur les mêmes braises réfractaires, et organise le 27 janvier à la Bourse du Travail de Paris une journée de débats et de création artistique sous le titre : “Tout le monde déteste le travail - Rencontres pour qui en a, en cherche, l’évite, s’organise au-delà...”.
Annoncé sur le site lundimatin, proche du #Comité_invisible, l’événement rassemble la fine fleure de la pensée critique dans ce domaine – la sociologue Danièle #Linhart, le professeur de droit Emmanuel #Dockès, l’économiste Frédéric #Lordon, ou encore le journaliste indépendant Olivier #Cyran (auteur de Boulots de merde ! Enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers, 2016) -, mais aussi des syndicalistes, des zadistes et des écrivains (le programme complet est ici).
Le collectif à son origine est aussi celui qui avait organisé la “chasse aux DRH” le 12 octobre dernier, pour empêcher la venue de Muriel Pénicaud au Congrès des DRH. Alain Damasio, écrivain de science-fiction engagé, auteur de La Zone du dehors et de La Horde du Contrevent, qui a co-organisé ce rassemblement, nous en dit plus.
Quel est l’objectif de cette journée ?
Alain Damasio – Lors d’une rencontre sur le plateau de Millevaches (Limousin) fin août avec des gens qui gravitent autour du Comité invisible, des artistes, Frédéric Lordon ou encore Julien #Coupat, on s’est dit qu’il fallait lancer une série d’actions pour lutter contre la deuxième loi travail. La première action, c’était la “#chasse_aux_DRH”. La deuxième, c’est cette journée au cours de laquelle nous allons essayer de déployer nos idées, nos visions, de proposer des choses. L’objectif, c’est de répondre à ces questions qui nous traversent tous : Comment dépasser le travail ? Comment sortir de cette fabrique du travailleur comme figure essentielle ?
Ces rencontres sont réunies sous l’intitulé “Tout le monde déteste le travail”. Ça vous semble si évident que ça ?
Le titre est une référence au slogan “Tout le monde déteste la police”, il fait la continuité avec les manifestations contre la loi travail. Il a aussi un côté affectif. Frédéric Lordon explique très bien que les mouvements politiques se déploient lorsqu’ils ont un affect commun. En l’occurrence, nous éprouvons la sensation qu’une majorité de gens souffrent au travail, subissent des conditions d’exploitation de plus en plus subtiles, que la pression du chômage les oblige à accepter. C’est pourquoi nous avons décidé de taper sur le travail, conçu comme une activité soumise à salaire et à un système de contrainte très fort.
C’est aussi une provocation. Des gens vont lire l’affiche et se dire : “C’est pas possible, moi j’aime mon travail !” En fait, on pousse les gens à s’auto-convaincre qu’ils aiment ce qu’ils font. Quand tu subis une exploitation forte, dans un cadre très contraint car tu dois gagner ta vie, c’est une réaction naturelle. Intérieurement tu souffres et tu détestes ce que tu fais, mais tu as aussi une injonction à être à l’aise, à aimer ce travail. C’est aussi contre ce néo-management que nous nous érigeons.
“Nous avons décidé de taper sur le travail, conçu comme une activité soumise à salaire et à un système de contrainte très fort”
Nos vies vous semblent-elles de plus en plus réduites à cette seule activité : le travail ?
J’ai le sentiment qu’on continue en tout cas à nous faire croire que l’horizon peut être le plein-emploi, qu’il suffit d’y mettre le fric, ou de “libérer” le travail pour qu’on recrée de l’emploi. Je suis convaincu qu’il faut au contraire définitivement enterrer cette idée. Pour moi, l’avenir du travail réside peut-être dans le revenu universel, même si le capital peut s’en accommoder. Cette idée ne fait d’ailleurs pas consensus entre nous.
En effet il y a une version néolibérale du revenu universel... Comment en faire une mesure vraiment émancipatrice ?
Les positions des participants à cette journée divergent à ce sujet. Ariel Kyrou, que j’ai fait inviter, a énormément défendu le revenu universel dans le cadre de la revue Multitudes. Pour moi, c’est un plancher minimal à partir duquel tu peux te débarrasser de la nécessité de travailler. Je pense que ça peut libérer énormément d’énergie pour créer, militer, organiser un autre type de vie. Ça ouvre la porte à des alternatives. Beaucoup de gens se moquent d’avoir un statut social. C’est ce que j’ai vu à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. De quoi vivent-ils ? Ils vivent souvent d’un RSA, et de l’autoproduction. En l’occurrence, le plancher du RSA leur permet de faire des choses fabuleuses localement.
Entendez-vous revaloriser la paresse, l’oisiveté ?
Je n’aime pas l’idée de paresse, car elle s’articule comme une négativité par rapport au travail. Par contre, étymologiquement, l’oisiveté vient du terme latin otium. Nier l’otium, ça donne le mot negotium, le "négoce", le commerce, et finalement, ce monde capitaliste dans lequel on est. Nietzsche l’écrivait très bien aux alentours de 1870, avant l’arrivée du marxisme, qui a été très pro-travail : pourquoi prôner le travail, alors que la noblesse spirituelle de l’époque était fondée sur une valorisation absolue de la disponibilité, de l’oisiveté, de la présence au monde, de la contemplation ? On a réussit à inverser cette hiérarchie des valeurs pour faire du travail quelque chose d’indispensable, le nec plus ultra.
“C’est tout un rapport de l’Occident à l’activité en elle-même qu’il faut repenser”
L’oisiveté, ce rapport au temps libéré, cette disponibilité au monde, à la nature et aux autres m’intéresse. Prendre ce temps me paraît fondamental. C’est tout un rapport de l’Occident à l’activité en elle-même qu’il faut repenser. En écrivant le texte du programme de cette journée avec Julien Coupat, on s’est posé la question du sens de l’activité. On a une telle compulsion au productivisme ! Moi-même, je n’arrive pas à passer à un rapport à l’activité qui ne soit pas auto-aliénant.
Les technologies numériques semblent contribuer à accentuer l’emprise du travail sur nous, alors qu’on croyait qu’elles allaient nous en libérer. Pensez-vous qu’on peut mieux les maîtriser ?
Je pense qu’on est dans un état d’adolescence par rapport aux technologies numériques. Il faudra encore une génération pour atteindre un bon niveau de recul, de maîtrise. Je vois très peu de parents capables d’éduquer leurs gamins aux jeux vidéo. Or s’il n’y a pas de transmission sur ce média, d’école pour éduquer aux jeux vidéo, comment voulez-vous que les gamins ne soient pas bouffés, vampirisés par des jeux addictifs ? C’est pareil pour les réseaux sociaux, les mails, etc. On peut passer des journées seulement en interactions avec des interfaces. Ça, c’est flippant.
“La liberté est un feu : tout le monde a envie de se mettre autour, mais personne ne va prendre le risque de sauter dedans, d’assumer ce qu’être libre veut dire”
J’ai l’impression qu’il y a un mécanisme humain de fermeture au monde, de régression fusionnelle avec les outils technologiques. Cela crée des effets de bulle. Le psychanalyste Miguel #Benasayag l’a très bien expliqué dans Plus jamais seul. Les gens veulent rester dans un continuum affectif permanent avec leurs proches, ils ne supportent plus le moment où le lien se coupe, et où on se retrouve seul. Pourtant c’est dans l’absence, dans la rupture du continuum que le désir de l’autre se construit.
On a réussi à faire de la technologie un magnifique vecteur d’auto-aliénation. C’est ce dont je parle dans La Zone du dehors : on est très forts pour le liberticide. La liberté, c’est un feu : tout le monde a envie de s’en approcher, de se mettre autour, mais personne ne va prendre le risque de sauter dedans, d’assumer ce qu’être libre veut dire, parce que ça brûle, ça crame.
Quelle #philosophie_du_travail défendez-vous collectivement ?
Un de nos modèles, c’est la ZAD. La manière dont les zadistes conçoivent quotidiennement l’activité est différente. Elle est auto-générée. Pour construire un bâtiment avec du bois de la ZAD, ils constituent un collectif qui réapprend à faire les charpentes, ils réapprennent un artisanat et retrouvent une continuité naturelle avec la forêt. Il y a une autodétermination de bout en bout, corrélée à un territoire. On passe ainsi d’un statut d’ouvrier à un statut d’œuvrier. L’œuvrier décide lui-même de ce qu’il a envie de faire, du projet qu’il a envie de porter, et le fait avec des gens qu’il a choisis. C’est notre vision générale du travail.
]]>Samedi 9 décembre : rassemblement contre le projet d’usine à pellets de #bugeat-Viam (19)
▻https://nantes.indymedia.org/articles/39326
Samedi 9 décembre : rassemblement contre le projet d’usine à pellets de Bugeat-Viam (19) : grand banquet, promenade,échanges dans le cadre d’un calendrier commun pour la convergence des territoires en lutte. « Quoi de commun entre un éco-quartier à Dijon, un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, une poubelle nucléaire à Bure, un transformateur électrique à Saint-Victor-et-Melvieux, une usine à pellets sur le plateau de Millevaches, une centrale à biomasse à Gardanne, des forages miniers en pleine forêt amazonienne, une autoroute à Strasbourg, une autre entre Saint-Étienne et Lyon, une usine à gaz à Landivisiau, des mines en Centre Bretagne, de l’extraction de sable en baie de Lannion, etc. ? » Extrait de la déclaration commune des territoires en (...)
#Ecologie #Resistances #plateau-de-millevaches #viam #Ecologie,Resistances
]]>Vie extra-terrestre : aspects savants, aspects populaires
▻http://radiovassiviere.com/2016/12/vie-extra-terrestre-aspects-savants-aspects-populaires
Du 3 au 5 juin 2016, l’association PAN et l’atelier de géographie populaire du plateau de Millevaches organisaient les rencontres poétiques à ciel ouvert à Nedde, avec pour thème : « le ciel comme enjeu politique ». Pierre Lagrange, sociologue des sciences, enseignant et chercheur au CNRS, y a donné une conférence intitulée « Peut-on séparer des aspects populaires et savants dans la façon d’aborder la question de la vie extra-terrestre ? » Nous vous proposons de la réécouter dans son intégralité. Durée : 1h01. Source : Radio Vassivière
▻http://radiovassiviere.com/wp-content/uploads/2016/11/160604-conf-lagrange.mp3
]]>Faire revivre les #campagnes : en #Creuse comme ailleurs, c’est possible
▻https://reporterre.net/Faire-revivre-les-campagnes-en-Creuse-comme-ailleurs-c-est-possible
Catherine Moulin est arrivée à Faux-la-Montagne au début des années 1980, avec cinq autres étudiants en sciences humaines de la région parisienne. Le collectif voulait vivre ensemble, tout en travaillant dans la « production ». Des rencontres ont fait naître l’idée de transformer le bois des abondantes forêts de sapins Douglas du plateau de Millevaches. Le projet a été reçu favorablement par le maire d’alors, François Chatoux, désormais décédé. « Il savait qu’il fallait être actif, que, sinon, tout allait disparaître, et il a eu comme politique d’accueillir tous les porteurs de projets », raconte celle qui a pris sa suite. C’est ainsi que naît la scierie Ambiance Bois, bientôt 30 ans d’existence, qui emploie aujourd’hui 25 personnes dans les environs. Pas mal, pour un village de 400 habitants.Cette première initiative a fait tache d’huile. « On a très vite pris le parti de s’investir localement », poursuit Marc Bourgeois, cofondateur de l’entreprise. Le petit groupe a accueilli de nouveaux venus, et de nouveaux projets. Une crèche, un équipement rarement présent en zone rurale, a été créée par les jeunes parents, de même que Télé Millevaches, un média associatif qui ballade sa caméra sur le plateau depuis presque 30 ans, avec l’ambition de redorer son image auprès de ses habitants. De son côté, la mairie a poursuivi sa politique d’accueil, s’est associée à six villages voisins pour créer une communauté de communes, et a mis les moyens pour racheter, au fil du temps, l’auberge, la station-service et l’épicerie, afin d’y installer de jeunes commerçants. Elle a ensuite rénové un ancien bâtiment qui est devenu une maison médicale avec deux généralistes, un kiné, un ostéopathe, etc. Il y a un an, la mairie a également passé un accord avec La Poste pour créer une agence tenue par une employée de mairie. Dans les mêmes locaux ont été regroupés une médiathèque et l’accueil touristique du camping et des gîtes communaux. Le tout est ouvert du lundi au samedi. « En un an, la fréquentation a été multipliée par trois », témoigne la responsable derrière son bureau blanc et jaune. Forcément : l’ancienne #poste n’était ouverte que quelques heures par semaine…
]]>BALLAST Ambiance Bois : « Le modèle autogéré est applicable à n’importe qui »
▻http://www.revue-ballast.fr/ambiance-bois
Nous sommes au début des années 1980 : Marc, Philippe, Catherine et une poignée d’amis ne veulent pas de l’avenir qu’on leur propose ; ils décident de prendre la tangente. Direction le plateau des Millevaches, dans la Creuse. En plus de leur expérience communautaire, la joyeuse troupe décide de s’attaquer à la production pour prouver qu’il est possible non seulement de vivre, mais aussi de travailler « autrement ». En 1988, après plusieurs années de formation et de tâtonnements, ils créent la scierie Ambiance Bois. Ils sont 6 à y travailler, sans patron, en se partageant les tâches et les responsabilités. Vingt-huit ans plus tard, Ambiance Bois existe toujours. Les 6 du départ sont aujourd’hui 25 et les activités se sont diversifiées : en plus de produire et vendre du parquet et du lambris avec du bois de la région, Ambiance Bois construit et installe maintenant des maisons en bois. Marc, présent depuis le début, nous raconte ses vingt-huit ans d’expérience politique autogérée. Vingt-huit ans à tenter d’œuvrer malgré le cadre productif capitaliste, sans y perdre son âme et son énergie. Vingt-huit ans d’ancrage sur un territoire. Vingt-huit ans à mettre ses idéaux au contact du réel.
]]>lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/25/pique-nique-terroriste-dans-l-ombre-de-tarnac_4736160_1653578.html
Les gendarmes comprennent rapidement de quoi il retourne. Devant l’entrée de la brigade ont été placardées deux affiches : « Ils tuent Rémi Fraisse, ce n’est pas une bavure, de fait nos mondes sont ennemis ». Le blocage du portillon est de toute évidence une réponse à la mort du jeune homme, tué deux semaines plus tôt par une grenade lancée par un gendarme lors des rassemblements contre le barrage de Sivens. Quatre autres brigades ont fait l’objet dans la nuit du même type de sabotage, en Creuse et en Corrèze.
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C’est quand même troublant cette fixette de la bleusaille pour la Corrèze.
]]>Blocage de gendarmeries : procès d’un habitant du plateau de Millevaches
▻http://rebellyon.info/Blocage-de-gendarmeries-proces-d-un
Un habitant de la Montagne Limousine est convoqué devant la justice, pour répondre personnellement d’un action collective menée suite à la mort de Rémi Fraisse sur la gendarmerie d’Eymoutiers (87). Nous vous appelons à venir soutenir cet habitant, le 3 septembre 2015 à 8h30 devant le Tribunal de (...) — A lire sur d’autres sites, Répression - prisons
]]>Rapport sur l’état de nos forêts et leurs devenirs possibles
par des habitants du plateau de Millevaches - novembre 2013
▻http://juralib.noblogs.org/files/2015/03/BrochureForetTelechargement.pdf
Nous avons cherché à comprendre l’histoire humaine qui se cache sous les dehors faussement naturels du paysage, à déchiffrer les intérêts, les conceptions et les discours qui s’incarnent dans une « futaie régulière » de Douglas, une coupe rase ou un puy recouvert, sans ordre apparent, de feuillus dits « de qualité médiocre ». Il nous est alors apparu que notre plateau, prétendument si éloigné de tout, était traversé jusqu’en son cœur par la dynamique actuelle du capitalisme. En témoigne le simple fait que plus de la moitié des volumes de bois exploités sur le plateau partent en trituration pour l’usine de pâte à papier de Saillat ; une usine qui appartient au plus grand groupe papetier mondial, International Paper, dont le conseil d’administration accueille, entre autres financiers planétaires, l’ancien directeur général de la banque Goldman Sachs. Quant au bois qui ne part pas en trituration, les principaux acteurs de la filière savent s’entendre pour se partager la ressource et en fixer le cours.
En vérité, c’est tout un paysage qui nous est devenu plus lisible. Là où le lobby forestier a tendance à ne voir que des arbres plantés dans un désert humain, et où nous autres habitants avons tendance à envisager notre vie comme se déroulant sur le fond d’une « nature » immuable, nous avons découvert que l’état de la forêt, au fil de l’histoire, ne faisait qu’exprimer la façon dont le plateau était habité. L’état de la forêt est le reflet fidèle de notre rapport au territoire
Les grandes étendues « nordiques » qui sont la toile de fond et la beauté de notre vie quotidienne sur ce plateau, se révèlent à une étude approfondie guère plus poétiques que les champs de maïs industriels qui occupent l’horizon dans les grandes plaines de Charente.
Au fil des générations l’enrésinement a entériné la fin des communaux et des sectionnaux, et avec eux, de toute la vie sociale paysanne qui faisait leur raison d’être. La « désertification » rurale a fait le reste, dissociant de plus en plus propriété foncière et habitants. On compte aujourd’hui 40 000 habitants sur le périmètre du PNR, et 20 000 propriétaires forestiers, dont l’écrasante majorité ne compte plus parmi les dits habitants du plateau.
En l’espace d’à peine quatre générations, on ne peut que constater cet effet de balancier malheureux qui a vu la propriété foncière passer d’un régime féodal (domaines des nobles locaux et communaux hérités du Moyen Âge) à la petite propriété paysanne, pour repasser presque aussi sec à une propriété d’ « actionnaires distants » ; de lointains héritiers de paysans, ou des investisseurs dé-territorialisés qui ont un rapport à leurs propriétés foncières et forestières équivalant au mieux à un livret A, au pire à un portefeuille d’actions.
Nous autres, les habitants anciens et nouveaux, nous retrouvons dans le statut peu enviable de gardien de parc, à vivre au beau milieu d’un territoire capitalisé par des propriétaires absentéistes. Un environnement sur lequel nous n’avons aucune forme de pouvoir.
Ce qu’il s’agit aujourd’hui d’amorcer, c’est le retour de la question de la forêt dans l’idée que nous nous faisons d’habiter un territoire. Qu’on l’envisage comme « cadre de vie », « ressource locale en énergie bois », « ressource locale pour l’éco-habitat », « gage d’autonomie énergétique pour le plateau et ses habitants », « diversité paysagère », voire simplement comme « forêt d’agrément » ou comme « milieu propice tant à la chasse qu’à la cueillette », la défense de cette richesse commune est un élément essentiel sur le chemin d’une reprise de pouvoir sur nos existences.
Cette reprise de pouvoir à laquelle nous appelons, peut entre autre passer par la diffusion d’une culture populaire de la forêt parmi les habitants et propriétaires forestiers, comme y travaillent déjà certaines structures
Par-delà telle ou telle initiative concrète, ce qui est en jeu ici, c’est une mutation de notre rapport à ce qui nous entoure. Là où existe une véritable « culture de la forêt », on ne traite pas des parcelles plantées en vue de leur seule valorisation marchande sur un mode standardisé, on prend soin quasi-individuellement de chaque arbre, en vue d’en faire un bel arbre, beau à couper comme à voir. De la même manière, si près de 40% des forêts du plateau appartiennent à des propriétaires qui ne s’en occupent guère, c’est que cette propriété est moins affaire d’appât du gain qu’une façon pour des héritiers citadins attachés à leurs racines de conserver symboliquement un pied sur le territoire et dans la société paysanne dont ils sont issus. Il faut partir de la sincérité d’un tel attachement et faire comprendre à ces absents que le pays dont ils veulent le bien pourrait bien crever de leur négligence et du conformisme avec lequel ils laissent exploiter leurs parcelles. Nous voulons tous un plateau où il y ait des truites dans les rivières, des cèpes dans les sous-bois, de l’eau potable dans les robinets, du bois pour se chauffer, des forêts mélangées comme des jardins où l’on ait plaisir à se promener et où la faune abonde. Nous voulons que le bois qui pousse ici enrichisse le territoire lui-même et non l’ex-PDG de Goldmann Sachs. Nous voulons un plateau vivant, et il ne le sera que par l’insoumission à la logique actuelle qui régit nos forêts
#forêt #écoumène #communs #autonomie
#privatisation #enclosures #déménagement_du_territoire
Considérant que manifester ne doit pas se réduire simplement à défiler dans des rues policées
▻http://www.dailymotion.com/video/x29seuw_le-plateau-de-millevaches-appelle-a-bloquer-les-gendarmeries_ne
Considérant qu’une telle stratégie - « en blesser un pour en effrayer cent » - vise essentiellement à dissuader quiconque de manifester, à établir comme normal le fait que désobéir puisse se payer d’un oeil, d’un nez, d’une mâchoire, voire désormais d’une vie ; Considérant que la mort de Rémi Fraisse n’est en effet pas le fruit d’une bavure, mais la conséquence logique d’une telle stratégie ; Considérant qu’il est plausible que de tels évènements puissent se reproduire... Durée : 4 min. Source : vidéo de l’assemblée populaire du plateau de Millevaches
]]>Plateau de Millevaches : des manifestants enferment des gendarmes dans leur caserne - Le nouvel Observateur
▻http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/11/10/plateau-millevaches-gendarmerie-cadenassee-255963
Dans une vidéo témoignant de l’action, le groupe appelle à l’imiter.
« Nous, assemblée populaire du plateau de Millevaches, appelons tous et chacun dans les jours qui viennent, à se rendre en masse devant les commissariats, gendarmeries et casernes, afin d’y bloquer par tous les moyens nécessaires, piquets, soudures, cadenas, murets, etc. la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui les peuplent. »
▻http://www.dailymotion.com/video/x29seuw_le-plateau-de-millevaches-appelle-a-bloquer-les-gendarmeries_ne
]]>APPEL LANCE PAR LES COMMUNARDS DE TARNAC
►http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=18531
Les Amis de la Commune de Tarnac ont par exemple le projet de créer une maison de soin accessible à tous sur le plateau de Millevaches. Ils ont besoin d’un coup de main. Juste une petite question en passant. Qui sont les « terroristes » ? Des gens qui misent sur la solidarité pour défendre la santé publique ou des gens qui dépècent les structures publiques de soins pour enrichir le secteur privé ?
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]]>le journal ipns - Journal d’information et de débat du plateau de Millevaches - publication papier trimestrielle
►http://www.journal-ipns.org