naturalfeature:philippe val

  • Triste de voir dériver un auteur qui ne disait pas que des conneries :

    Patrick Pelloux : « Mon Charlie est mort… »

    N’y a-t-il pas justement un paradoxe à commémorer ? En général, on commémore quand tout est fini…

    Pour moi, ces actes permettent justement de ne pas oublier que cette guerre continue . Soyons lucides, on attend le prochain attentat… Nos agresseurs ne sont pas des amateurs. Ils sont surpuissants, mais ne nous font pas peur. Il ne faut pas les minorer. Il faut les tuer. Il y a des mots qui m’agacent, comme la « prise d’otages » au Bataclan par exemple. Ce n’est pas une prise d’otages, c’est une exécution de masse ! Comme celle des nazis à Oradour-sur-Glane. C’est du nettoyage. On doit tous être solidaires et faire attention. Comme en Israël, on doit s’habituer à vivre avec cela.

    [...]

    Concernant l’attentat de Charlie, une polémique est née sur un supposé défaut de protection du bâtiment. Cela vous inspire quoi ?

    [...]

    C’était une attaque imparable menée par des gens entraînés et équipés.

    Et fous…

    Là, vous insultez la folie ! Je n’ai jamais vu un fou faire ça. Les grands psychopathes, les schizophrènes peuvent commettre des crimes en série. Quand vous regardez ces tueurs, vous voyez des gens structurés, et c’est là qu’on peut parler de nazisme . Ce qu’ils ont commis, ce sont des crimes contre l’humanité. Et c’est pour cela que je suis pour la déchéance de nationalité. Quand les policiers en attrapent un, il faut qu’ils le tuent tout de suite ! Il n’y a rien à négocier avec eux. C’est le médecin qui parle.

    [...]

    Vous ne les trouvez pas à la hauteur [les représentants de l’islam après les attentats] ?

    [...]

    Voir ce relent de religion, en début de millénaire, est totalement contraire aux valeurs de l’humanité. Le Coran est illisible, c’est une écriture primitive ! Les versets brandis par les islamistes, la dénonciation du mécréant etc., ça relève de la psychiatrie.

    À la fin on retrouve un terrain d’entente

    Mais j’avoue que le bouquin de Philippe Val (2), je l’ai mis à la poubelle. Je ne sais pas ce qui lui a pris… En revanche, le livre de Denis Robert est juste (3)

  • Denis Robert : « L’histoire de Charlie a été falsifiée ! » - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/9641/9641
    http://the-dissident.eu/wp-content/uploads/2016/01/Denis-Robert-©-Nina-Robert-150x150.jpg

    Je retrouve les #journalistes de news dans l’état où je les ai laissés au moment de l’affaire Clearstream. Pleutres, sans mémoire, moutonniers et décevants ! Paul Moreira qui est un ami m’a demandé d’écrire un texte. Je l’ai fait aussi beaucoup pour Antoine Deltour, le lanceur d’alerte de l’affaire Luxleaks, qui se retrouve dans la même situation que moi pendant Cleastream. Il est mis en examen au Luxembourg. Ce qui est scandaleux ! L’#information est un bien précieux. Ces affaires sont des combats permanents. Les puissants, les multinationales, ont des moyens que les journalistes ou les lanceurs d’alerte n’auront jamais. D’autant plus si on n’est plus protégés par la législation. Ça va de mal en pis. François Hollande fait des promesses qui ne sont pas respectées. Je n’ai aucune confiance en Manuel Valls dont l’avocat s’appelle… Richard Malka.

    • « ’C’était Charlie’ contient de nombreuses erreurs et contrevérités » : lettre à l’éditeur de Philippe Val
      Publié le 03-01-2016
      Par Denis Robert, avec Frédéric Thouron, Sylvie Caster, François Forcadell, Francis Kuntz, Bob et Catherine Sinet, Virginie Vernay, Laurent Cavanna, Jérôme Cavanna, Marie Montant.
      http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160103.OBS2159/c-etait-charlie-contient-de-nombreuses-erreurs-et-contreverites-

      Votre auteur fait dire dès les premières pages des mots à Cavanna qui sont invérifiables concernant notamment Siné et qui sont diffamatoires.

      Votre auteur fait dire à un dessinateur nommé Babouse – page 20 – que Bob Siné aurait, publiquement et lors d’un comité de rédaction, indiqué qu’il aurait aimé pousser Philippe Val au suicide. Votre auteur en fait un argument justifiant son livre. Babouse, qui n’a jamais participé à aucun comité de rédaction de « Siné Hebdo », le nie. Bob Siné aussi.

      Parfois, ce sont des détails…

      Contrairement à ce qui est indiqué page 29, Cavanna n’assistait pas régulièrement au déjeuner chez Lipp. Tout au plus y a-t-il participé deux fois.

      Contrairement à ce qui est indiqué page 40, Philippe Val n’a jamais appelé Francis Kuntz pour lui annoncer qu’un des ses dessins était supprimé dans le journal « la Grosse Bertha ». C’est l’éditeur Jean Cyril Godefroy qui s’est chargé de la corvée. Quant au dessin lui-même, Philippe Val en change totalement le sens.

      Contrairement à ce qui est indiqué page 41, la version de l’éviction d’Arthur (de son vrai nom Henri Montant) est fausse.

      Contrairement à ce qui est indiqué page 44, il n’y a jamais eu à l’intérieur de l’équipe de « Charlie » (sauf dans l’esprit de votre auteur) de fracture concernant l’antisémitisme.

  • La véritable histoire de Charlie Hebdo
    http://contre-attaques.org/magazine/article/la-veritable

    Ce mercredi 6 janvier à 18h30 à Paris, l’Iremmo, institut de recherche et d’études Méditérrannée Moyen-Orient et notre site Contre-attaque(s) vous convient à une rencontre autour de la véritable histoire de Charlie Hebdo. Viendront en débattre Sébastien Fontenelle, journaliste, auteur de Même pas drôle, Philippe Val de Charlie Hebdo à Sarkozy , Olivier Cyran, journaliste, Denis Robert, journaliste d’investigation. Débat animé par Alain Gresh, journaliste et membre du #Magazine en ligne Orient XXI. (...)

    Magazine

    « http://www.iremmo.org/spip/spip.php?page=accueil »
    « https://docs.google.com/forms/d/1MrqxIgQgqUMRMy6XDwF0hUlcRBBISMxMNrh5bHzkvWc/viewform »

  • Caroline Fourest, qu’elle crève !
    Martial Cavatz, Facebook, le 12 novembre 2015
    https://www.facebook.com/martial.cavatz/posts/10206372317841450?fref=nf

    Caroline Fourest n’est pas la copine de Val pour rien, elle partage avec
    lui au moins deux points communs : 1) elle chante partout son amour de
    la liberté d’expression tout en faisant en sorte de faire taire ceux qui
    ne pensent pas comme elle ; 2) elle use contre ses adversaires des
    mensonges les plus éhontés et des raccourcis les plus grossiers. J’ai la
    plus grande méfiance pour ses admirateurs. Alors que la laïcité peut
    être une conception généreuse permettant de vivre ensemble malgré nos
    petites différences, elle est chez elle une exigence d’alignement sur sa
    petite personne, un narcissisme de petite bourgeoise blanche.

    Cette plaie de Caroline Fourest vient de publier une recension de
    l’ouvrage de son ami Val dans Transfuge. On y apprend que l’on n’a pas
    de droit de traiter de Charlie Hebdo si on n’a pas été membre du journal
    (Mais Caroline, faut arrêter d’écrire des livres sur le FN alors) et que
    les critiques de Charlie veulent « depuis des années pousser Philippe
    Val au suicide. Les kalachnikovs l’ayant épargné, il faut bien finir le
    travail. ». Tout ça montre dans quel magma de merde nagent ses neurones.

    Ce qui est bien avec Caroline c’est qu’elle réécrit l’histoire. Elle
    nous révèle que grâce à Val, Cavanna a mené "une vie libre très
    confortable, dans sa belle demeure, jusqu’au bout.". Il serait peut-être
    intéressant à ce stade donner des chiffres, alors que Val se salariait
    13 000 euros brut Cavanna lui touchait 1 800 euros mensuel. Val a
    récupéré en quelques années 1 million d’euros de dividende et est parti
    en laissant les caisses du journal vides au point que ce dernier était
    sur le point de crever en 2014 et à la recherche de 200 000 euros. A
    l’époque, bien entendu, Val ne s’est pas proposé pour filer un coup de main.

    Au lieu de discuter des arguments et des preuves de Denis Robert, elle
    écrit : « Comment peut-on aller jusqu’à faire parler les morts contre
    les vivants pour salir une histoire qui n’est même pas la sienne ? ».
    Petit problème pour nous, Cavanna est bien plus vivant que Philippe Val,
    un écrivain ne meurt jamais mais surtout si tu t’étais un petit peu
    renseignée, tu saurais que Denis Robert et Nina Robert ont fait parler
    Cavanna de son vivant dans un très beau film, Cavanna, jusqu’à l’ultime
    seconde, j’écrirai (ça sort en DVD en décembre) où il a eu l’occasion de
    dire tout ce qu’il pensait de Charlie ce qu’il avait déjà fait dans son
    dernier ouvrage Lune de miel (Gallimard, 2011).

    Dans cet article, elle ne peut s’empêcher de dégueuler sur Siné omettant
    trois petits détails ; 1) il a été blanchi en première instance et en
    appel de l’accusation d’antisémitisme ; 2) les Prud’hommes ont considéré
    le licenciement de Siné injustifié et ont condamné le journal à 90 000
    euros de dommages et intérêts et ; 3) il est particulièrement
    dégueulasse de reprocher à Siné de ne pas être mort le 7 janvier
    (Caroline tu es toujours vivante si je ne me trompe), il n’a aucune
    leçon de courage à recevoir d’une vague chroniqueuse, lui qui a aidé les
    Algériens pendant leur lutte d’indépendance.

    Comme aurait dit Choron : "Caroline Fourest, qu’elle crève !".

    #Caroline_Fourest #Philippe_Val #Charlie_Hebdo #Cavanna #Denis_Robert #Siné

  • le nouveau nouveau ...
    Le nouveau marathon promotionnel du très cultivé Philippe Val - Acrimed | Action Critique Médias
    par Martin Coutellier , Mathias Reymond, mercredi 20 mai 2015
    http://www.acrimed.org/Le-nouveau-marathon-promotionnel-du-tres-cultive-Philippe-Val

    Si la surface médiatique dont dispose un auteur pour faire connaître ses ouvrages était corrélée à l’intérêt du contenu de ceux-ci, cela se saurait. Pour autant, lire, voir et entendre Philippe Val tenir un discours parfois grotesque et souvent simpliste dans les médias pourrait surprendre. Malheureusement, il n’y là rien de nouveau : copinages, renvois d’ascenseur et bienveillance du petit groupe des éditocrates pour l’un des leurs. Même si les plus enthousiastes ne sont pas ceux que l’on attendait !

  • QUELLE LIBERTE D’EXPRESSION EN FRANCE ?

    Denis Robert : comment les fondateurs de Charlie se sont fait avoir

    Dans « Mohicans », livre polémique qui sort mercredi, le journaliste Denis Robert revient sur les sagas Hara-Kiri et Charlie, et dénonce une OPA de Philippe Val et Richard Malka sur l’« âme » de ces journaux.

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/03/denis-robert-comment-les-fondateurs-charlie-sont-fait-avoir-261934

    Denis Robert te donne ici quelques nouvelles de la liberté d’expression.


    https://twitter.com/vivelefeu/status/663065009338130432/photo/1

  • Denis Robert : comment les fondateurs de Charlie se sont fait avoir - Rue89 - L’Obs -
    Publié le 03/11/2015
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/03/denis-robert-comment-les-fondateurs-charlie-sont-fait-avoir-261934

    Le livre a pour titre « Mohicans », et en sous-titre « Connaissez-vous Charlie ? ». Il est signé Denis Robert, et c’est à la fois un livre d’histoire(s) et un pamphlet.

    L’histoire est celle de ces « Mohicans », à l’origine des aventures de Hara-Kiri et de Charlie, et qui se sont fait avoir.


    « Mohicans », de Denis Robert, éd. Julliard, novembre 2015

    Le pamphlet, c’est l’accusation lancée par Denis Robert, journaliste que rien n’arrête, contre Philippe Val et l’avocat Richard Malka, accusés d’avoir fait une OPA sur l’âme de ces « Mohicans » à leur profit.

    Le livre est polémique, il va à l’encontre de forces puissantes, et, comme le reconnaît lui-même Denis Robert, il peut être interprété comme un « règlement de compte » du journaliste de l’affaire Clearstream avec Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo et... de la société financière Clearstream.

    Mais ce récit est trop sourcé, trop nourri aux origines de la « saga Charlie » pour être ignoré. C’est une pièce indispensable au puzzle qui a explosé le 7 janvier 2015.

    Denis Robert nous a autorisés à en publier des extraits, qu’il en soit remercié. (Les intertitres sont le choix de la rédaction.) Pierre Haski

  • Les #réacs de gauche - Politis
    http://www.politis.fr/Les-reacs-de-gauche,31489.html
    http://www.politis.fr/IMG/arton31489.jpg?1433944308

    Ils saturaient déjà l’espace public, les attentats des 7 et 9 janvier leur ont donné une nouvelle caisse de résonance. Caroline Fourest, Philippe Val, Michel Onfray ou Élisabeth Badinter – pour ne citer que les plus connus – ont déboulé dans les médias de la France de « l’après-Charlie ». Ici à la faveur d’un débat sur la liberté d’expression, là sur le voile à l’université ou l’homophobie… Qu’ont en commun ces « intellectuels médiatiques » ? D’être de gauche – de le prétendre du moins –, mais de proposer une lecture du monde souvent bien éloignée des valeurs d’accueil, de compréhension de l’autre et de fraternité. Convaincus que le choc des civilisations est en marche, ces Cassandre ont un combat : la préservation de l’identité « occidentale », voire « française ». Mais leurs nobles aspirations à défendre la laïcité, l’émancipation des femmes ou la liberté d’expression cachent des méthodes moins glorieuses. Elles consistent à désigner toujours les mêmes ennemis : l’islam d’abord, la gauche « communautariste » ensuite – dont Politis ferait partie, estimait récemment Marianne dans un dossier consacré aux « complices de l’islamisme ». Mais aussi les sciences sociales qui, en essayant de « comprendre » les phénomènes sociaux, « excuseraient » les fauteurs de troubles. Relayé en continu dans les grands médias, dont la responsabilité doit être interrogée, cet argumentaire a pour effet de détourner des vrais maux de notre société : le chômage de masse, l’accroissement des inégalités, la crise européenne ou le marasme politique actuel dont ces « réacs de gauche » sont des produits autant que des producteurs. « Il faut appeler un chat un chat », plaident-ils, persuadés (accordons-leur d’être de bonne foi) que reprendre à leur sauce les thèmes mortifères de l’extrême droite constituera un rempart au vote FN. On serait, hélas, plutôt persuadé du contraire…

    #médias #éditocrates

  • Le nouveau marathon promotionnel du très cultivé Philippe Val
    http://www.acrimed.org/article4667.html

    Si la surface médiatique dont dispose un auteur pour faire connaître ses ouvrages était corrélée à l’intérêt du contenu de ceux-ci, cela se saurait. Pour autant, lire, voir et entendre Philippe Val tenir un discours parfois grotesque et souvent simpliste dans les médias pourrait surprendre. Malheureusement, il n’y là rien de nouveau : copinages, renvois d’ascenseur et bienveillance du petit groupe des éditocrates pour l’un des leurs. Même si les plus enthousiastes ne sont pas ceux que l’on attendait !

  • Philippe Val, uZine, les copains et moi : Sébastien Fontenelle : Philippe Val, de Charlie Hebdo à Sarkozy
    http://www.editionslibertalia.com/meme-pas-drole

    On l’aura deviné : Val n’aime pas tellement Internet. Il n’aime pas beaucoup, non plus, et par voie de conséquence, les internautes.

    Cela remonte, d’après Mona Chollet, au – triste – jour de janvier 2001 où il est tombé, après que son ordinateur venait « d’être raccordé au réseau* », sur un article du site Uzine – aujourd’hui disparu – qui décortiquait « sans pitié » sa « mauvaise foi ». Découvrant l’ampleur de l’offense, Val est entré « dans une rage folle », explique encore Mona Chollet – un peu comme si la liberté d’expression, pour essentielle qu’elle soit au bon fonctionnement de la démocratie, ne devait tout de même pas être employée à critiquer la prose d’un éditocrate qui se présente volontiers comme l’un de ses plus intransigeants défenseurs.

    Quinze jours plus tard, Val offre au monde – qui n’en peut mais –, sous la forme d’un éditorial d’anthologie, un puissant manifeste d’où ressort que les internautes sont, eux aussi, des ennemis de la démocratie, car en effet, « à part ceux qui » n’utilisent Internet « que pour bander, gagner en Bourse et échanger du courrier électronique », demande-t-il, « qui est prêt à dépenser de l’argent à fonds perdus pour avoir son petit site personnel ? »

    uZine n’est pas disparu, mon billet qui avait mis Val « dans une rage folle » est toujours là :
    http://www.uzine.net/article407.html

  • La vie ratée de Philippe Val - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-vie-ratee-de-Philippe-Val

    Tel un Finkelkraut levé du mauvais pied, Philippe Val vient assurer, au micro de France Inter, la promotion de son dernier livre. Avec les mêmes hoquets d’indignation dans la voix, le voilà qui déverse sa haine contre la sociologie, ou plutôt contre le « sociologisme ».

    De Rousseau à Bourdieu, en passant par Lénine, Mao et Sartre (et pourquoi pas Staline et les goulags ?), la « gauche totalitaire » aurait imposé cette idée folle selon laquelle les individus ne sont pas que des êtres libres, tout entier responsables de leurs actes. Une idée criminelle diffusée par une discipline accusée de tous les maux : la sociologie, que notre valeureux défendeur de la liberté qualifie, n’ayons pas peur du ridicule, de « pensée totalitaire molle ». Déresponsabilisation des individus, négation du libre artibre, apologie des opprimés, voilà à quoi se réduirait, selon Philippe Val, la sociologie.

    Inutile de rappeler à Philippe Val que celle-ci s’est construite sur la réfutation d’un certain déterminisme pour montrer que les individus sont façonnés, ni par leurs gènes, ni par leur « race », mais par le social. Et que cette approche laisse justement entrevoir des marges de manœuvre et des possibilités de transformation là où le conservatisme ne cesse de rappeler les lois « naturelles ».

    Inutile de mentionner toutes les enquêtes, statistiques notamment, qui montrent comment le social, à travers le milieu d’origine ou encore le sexe, contraint les individus : non pas en leur assignant un destin à la naissance, mais en pesant sur leurs choix, en dessinant des trajectoires probables, bref en limitant les possibles.

    Non, les idées ne viennent pas du ciel ; les goûts ne sont pas « dans la nature », et le destin des individus ne dépend pas que de leurs efforts. Mais inutile d’expliquer tout cela à Philippe Val tant il semble pris (déterminé ?) par l’idéologie réactionnaire et, osons le mot, ses positions de pouvoir. De la chanson contestataire à la présidence de France Inter en passant par Charlie Hebdo, où il impose dans les années 2000 un violent tournant néo-conservateur : est-ce que son invocation grandiloquente de la Culture et de la Liberté et sa pseudo éthique de vie doublée d’une leçon de morale aux ratés n’auraient pas quelque chose à voir, justement, avec cette trajectoire sociale ?

    Mais arrêtons là le sociologisme ! Et revenons au plus grave dans cette diatribe en réalité aussi bête qu’ancienne. Etait-ce d’ailleurs la peine de la signaler ? Non sans doute, si ce n’est pour ce passage hallucinant dans lequel de « société » en « système », de « riches » en « juifs », Philippe Val finit tout bonnement par traiter les sociologues d’antisémites.

    « Accuser le système, la mécanique intellectuelle qui consiste à dire c’est la faute au système, ensuite c’est la faute à la société, ensuite c’est la faute à un bouc émissaire forcément, ensuite la faute aux riches, et ensuite d’avatar en avatar (sic), on arrive toujours à la faute aux juifs. »

    Cette accusation, seul Jean-Claude Milner jusque là l’avait glissée, dans une émission de Finkelkraut en 2009, à propos des Héritiers de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. A l’époque même ce dernier avait, stupéfait, esquissé une protestation ; en 2015, Patrick Cohen ne dit mot. Au nom de la liberté ?

    #promo

  • Le pire n’est jamais certain : La « méthode Val » : arrogance, caricatures, amalgames, mensonges
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2015/04/la-methode-val-arrogance-caricatures.html

    par Julien Salingue

    #Val #Zemmour #néocon #suicide_français #Charlie

    Philippe Val a commis un livre.

    Le titre, c’est Malaise dans l’inculture.

    Le pitch, c’est que Philippe Val est très en colère contre la « bien-pensance ».

    Comme je suis en vacances, j’ai décidé de le lire, entre le dernier Maxime Chattam et un vieil Agatha Christie.

    Erreur.

    Car quand on lit un pareil texte, difficile de garder son calme, a fortiori quand dans le même temps on subit la tournée médiatique triomphale de Philippe Val, invité partout pour pérorer à propos de ce livre.

    D’où cette réaction, qui sera divisée en deux parties. Dans ce premier texte, on s’intéressera à la « méthode Val » : arrogance, caricature, mensonges, amalgames, indignations à géométrie variable. Dans un second texte, on essaiera de comprendre la « pensée Val », qui s’approche de plus en plus de celle d’Éric Zemmour.

    Philippe Val aime beaucoup Philippe Val

    La première chose qui frappe dans le livre est la modestie de son auteur.

    Ainsi, dès l’ « avertissement au lecteur », rédigé après les tueries de janvier 2015, on apprend ce qui suit : « Son épouse Véronique, Cabu et moi ne nous sommes guère quittés depuis [les années 1970]. Difficile de ne pas évoquer Montaigne, dont il sera beaucoup question dans ce livre, lorsqu’il cherche un peu vainement à expliquer le lien qui l’unissait à La Boëtie : "Parce que c’était lui, parce que c’était moi" »[1]. Ou comment se comparer, l’air de rien, à l’auteur des Essais.

    Avant d’oser une autre comparaison, toujours l’air de rien, dans les dernières lignes de l’introduction de l’ouvrage : « Entre notre ancêtre Lucy et nous, il y eut, il y a vingt-cinq siècles, deux Athéniens qui marchaient de long en large sur l’agora. Ils préféraient la discussion à la conversation. Les chapitres qui suivent n’ont qu’un but : que ce miracle ne cesse de se reproduire »[2]. Socrate, Platon, Val, même combat.

    Les titres des trois premiers chapitres du livre confirment cette tendance à l’humilité : « Discours sur l’origine et les fondements du sociologisme » ; « Malaise dans la civilisation » ; « Traité sociologico-politique ». Soit trois références à peine voilées (que Philippe Val nous pardonne ce terme) à trois monuments de la pensée : Rousseau, Freud et Spinoza. Dans le premier cas, il s’agit de s’attaquer (péniblement) audit monument. Dans les deux autres, il s’agit d’établir une filiation théorique. Rien que ça…

    On comprend dès lors pourquoi Philippe Val ne peut s’empêcher de nous rappeler, régulièrement, sa grandeur et sa hauteur de vue. Par exemple[3] : « J’ai toujours été à la lisière de tous les mouvements qui ont cru voir en moi, un jour ou l’autre, un possible porte-parole. Et quand on a voulu me pousser vers l’intérieur d’un groupe, je me suis senti tellement entravé que j’ai vite repris ma position apatride ». Il se murmure dans certaines rédactions parisiennes que BHL envisagerait de porter plainte pour plagiat…

    On comprend aussi pourquoi Philippe Val aime illustrer ses propos à l’aide d’anecdotes personnelles. Car la vie de Philippe Val cristallise, à l’instar de celle de ses prédécesseurs Socrate, Spinoza et Freud, les dynamiques sociales et politiques de son temps. On peut ainsi lire[4] cette jolie (et modeste) formule, destinée à introduire le récit d’un épisode de la vie de l’ex-patron de France Inter : « Une anecdote personnelle illustre bien la profondeur du phénomène ». Philippe Val, une vie profonde et phénoménale.

    Et, au fur et à mesure que l’on avance dans le livre, Philippe Val ne s’encombre plus de détails, et c’est de manière implicite qu’il fait référence à son propre génie : « Si, par exemple, dans la rédaction d’un organe d’information, il n’y a que des bons journalistes et un mauvais directeur, le journal ne sera jamais bon. Une rédaction constituée de journalistes moyens, mais dotée d’un très bon directeur, produira au contraire un bon journal, et les journalistes progresseront. L’idéal, bien sûr, étant d’avoir de bons journalistes et un bon directeur »[5]. Comme Philippe Val ?

    Philippe Val n’aime pas les sociologues, d’ailleurs il ne les a pas lus

    Mais venons-en au cœur de l’ouvrage et à la « thèse » de Baruch Philippe Val. Elle est exposée dans l’introduction[6] :

    « Longtemps, le représentant du bien a été le "bon chrétien". Désormais, c’est le "bon" sociologue, celui qui, devant chaque misère, accuse "le système", celui qui incarne sans partage le bien (…). Pour s’arroger l’exclusivité du bien, la gauche antiréformiste de la seconde partie du XXè siècle s’est forgée un outil : je l’appellerai "sociologisme". Il est cette dérive de la sociologie qui s’est donné pour mission de restaurer idéologiquement un mur de Berlin que le dégoût de l’oppression avait pourtant fini par faire tomber ».

    Ce « sociologisme » serait devenu, insidieusement, la pensée dominante : « Qu’il s’agisse de la réintroduction des ours, d’un licenciement à la Poste ou du meurtre de Juifs perpétrés par un jihadiste dans une école, c’est le sociologisme qui, immanquablement, dit le bien et le mal, repris par les rédactions, les chroniqueurs, les humoristes, les parlementaires, sous les yeux de plus en plus indifférents des citoyens désespérés »[7]. Un « mur de Berlin » idéologique auquel Philippe Val promet de s’attaquer sans faire de prisonniers : « Face à ce mur derrière lequel agonise le débat démocratique, Malaise dans l’inculture propose la réhabilitation du marteau-piqueur »[8].

    Mais de toute évidence, l’auteur a confondu marteau-piqueur et pistolet à bouchons. On s’attend en effet, devant de telles promesses, à un examen, voire même à une analyse rigoureuse et argumentée (Philippe Val n’est-il pas le Spinoza de 2015 ?) des « dérives de la sociologie ». Mais il n’en est rien. Car si les pages sur Rousseau sont nombreuses, celles sur les sociologues le sont beaucoup moins. Sauf erreur de notre part, Philippe Val ne se réfère à aucun ouvrage de sociologie, n’évoque les noms que de quatre sociologues[9] (Pierre Bourdieu (à trois reprises), Loïc Wacquant (une fois) et le couple Pinçon-Charlot (à trois reprises)) et ne propose, comme nous le verrons, aucune lecture critique de leurs travaux.

    Peut-être l’explication se trouve-t-elle dans l’introduction : « Pour ce qui concerne la lecture, j’obéis à une sévère discipline. N’étant pas immortel [ah bon ?], je n’ai pas de temps à perdre avec des auteurs qui ne m’inspirent pas la gratitude accompagnant une bonne lecture »[10]. Ceci explique peut-être cela : Philippe Val s’attaque au « sociologisme » sans connaître la sociologie, et s’en prend aux « sociologues » sans se référer aux travaux d’un seul d’entre eux, probablement parce qu’il ne les connaît pas, faute de les avoir lus. « Malaise dans l’inculture », qu’il disait…

    Philippe Val ne dessine pas mais il aime quand même les caricatures

    Difficile, dès lors, de critiquer avec rigueur et honnêteté les « dérives de la sociologie ». Philippe Val a donc recours à un procédé qui, s’il a fait ses preuves dans le dessin de presse, est beaucoup moins heureux lorsque l’on prétend faire œuvre de connaissance et marcher sur les pas de Socrate et Platon : la caricature.

    Après avoir minutieusement épluché l’ouvrage du successeur de Montaigne, nous n’avons trouvé qu’une seule définition synthétique (au cours d’un développement consacré au… rap) de ce que serait la « sociologie » à laquelle Philippe Val prétend s’attaquer. Et attention, ça décoiffe : « "Le système est pourri, et c’est l’argent qui pourrit tout", c’est le discours sociologique dominant »[11]. Tout simplement.

    Cette formule caricaturale n’est pas un accident. En témoigne ce passage, qui illustre non seulement la profondeur d’esprit de Philippe Val mais aussi sa grande connaissance des travaux sociologiques qu’il « critique » : « La vulgate sociologique, telle qu’elle nourrit le discours des sociologues médiatiques comme les Pinçon-Charlot – qui consacrent leur vie à convaincre leur public que l’habitant des beaux quartiers aurait davantage sa place dans un camp de travail – témoigne d’un mouvement de fond dénonciateur, complotiste et intellectuellement paralysé par un endoctrinement confortable et simpliste ».

    Contrairement à Philippe Val, qui ne fait jamais dans le « simplisme ».

    Surtout pas quand il compare Edgar Morin à… Joseph Staline. Non ? Si : « Au nom des intérêts du peuple, Staline aurait prononcé cette phrase plus profonde qu’il n’y paraît : "Pas d’hommes, pas de problèmes". C’est ce que développe Edgar Morin – encore lui – en termes plus choisis, quand il fait l’éloge de Rousseau (…) »[12]. Ou encore[13], lorsqu’il compare Pierre Bourdieu à… Mao Zedong (« quarante millions de morts ») et aux Khmers Rouges (« [qui] ont assassiné deux millions de leurs concitoyens »), avec lesquels le sociologue français partagerait « cette idée que la culture enchaîne et corrompt ».

  • Le pire n’est jamais certain : La « méthode Val » : arrogance, caricatures, amalgames, mensonges
    Julien Salingue
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2015/04/la-methode-val-arrogance-caricatures.html

    La « méthode Val » : arrogance, caricatures, amalgames, mensonges

    Philippe Val a commis un livre.

    Le titre, c’est Malaise dans l’inculture. 

    Le pitch, c’est que Philippe Val est très en colère contre la « bien-pensance ».

    Comme je suis en vacances, j’ai décidé de le lire, entre le dernier Maxime Chattam et un vieil Agatha Christie.

    Erreur.

    Car quand on lit un pareil texte, difficile de garder son calme, a fortiori quand dans le même temps on subit la tournée médiatique triomphale de Philippe Val, invité partout pour pérorer à propos de ce livre.

    D’où cette réaction, qui sera divisée en deux parties. Dans ce premier texte, on s’intéressera à la « méthode Val » : arrogance, caricature, mensonges, amalgames, indignations à géométrie variable. Dans un second texte, on essaiera de comprendre la « pensée Val », qui s’approche de plus en plus de celle d’Éric Zemmour.

    Philippe Val aime beaucoup Philippe Val

    La première chose qui frappe dans le livre est la modestie de son auteur.

    Ainsi, dès l’ « avertissement au lecteur », rédigé après les tueries de janvier 2015, on apprend ce qui suit : « Son épouse Véronique, Cabu et moi ne nous sommes guère quittés depuis [les années 1970]. Difficile de ne pas évoquer Montaigne, dont il sera beaucoup question dans ce livre, lorsqu’il cherche un peu vainement à expliquer le lien qui l’unissait à La Boëtie : "Parce que c’était lui, parce que c’était moi" »[1]. Ou comment se comparer, l’air de rien, à l’auteur des Essais.

    Avant d’oser une autre comparaison, toujours l’air de rien, dans les dernières lignes de l’introduction de l’ouvrage : « Entre notre ancêtre Lucy et nous, il y eut, il y a vingt-cinq siècles, deux Athéniens qui marchaient de long en large sur l’agora. Ils préféraient la discussion à la conversation. Les chapitres qui suivent n’ont qu’un but : que ce miracle ne cesse de se reproduire »[2]. Socrate, Platon, Val, même combat.

    Les titres des trois premiers chapitres du livre confirment cette tendance à l’humilité : « Discours sur l’origine et les fondements du sociologisme » ; « Malaise dans la civilisation » ; « Traité sociologico-politique ». Soit trois références à peine voilées (que Philippe Val nous pardonne ce terme) à trois monuments de la pensée : Rousseau, Freud et Spinoza. Dans le premier cas, il s’agit de s’attaquer (péniblement) audit monument. Dans les deux autres, il s’agit d’établir une filiation théorique. Rien que ça…

    On comprend dès lors pourquoi Philippe Val ne peut s’empêcher de nous rappeler, régulièrement, sa grandeur et sa hauteur de vue. Par exemple[3] : « J’ai toujours été à la lisière de tous les mouvements qui ont cru voir en moi, un jour ou l’autre, un possible porte-parole. Et quand on a voulu me pousser vers l’intérieur d’un groupe, je me suis senti tellement entravé que j’ai vite repris ma position apatride ». Il se murmure dans certaines rédactions parisiennes que BHL envisagerait de porter plainte pour plagiat…

    On comprend aussi pourquoi Philippe Val aime illustrer ses propos à l’aide d’anecdotes personnelles. Car la vie de Philippe Val cristallise, à l’instar de celle de ses prédécesseurs Socrate, Spinoza et Freud, les dynamiques sociales et politiques de son temps. On peut ainsi lire[4] cette jolie (et modeste) formule, destinée à introduire le récit d’un épisode de la vie de l’ex-patron de France Inter : « Une anecdote personnelle illustre bien la profondeur du phénomène ». Philippe Val, une vie profonde et phénoménale.

    Et, au fur et à mesure que l’on avance dans le livre, Philippe Val ne s’encombre plus de détails, et c’est de manière implicite qu’il fait référence à son propre génie : « Si, par exemple, dans la rédaction d’un organe d’information, il n’y a que des bons journalistes et un mauvais directeur, le journal ne sera jamais bon. Une rédaction constituée de journalistes moyens, mais dotée d’un très bon directeur, produira au contraire un bon journal, et les journalistes progresseront. L’idéal, bien sûr, étant d’avoir de bons journalistes et un bon directeur »[5]. Comme Philippe Val ?

  • Philippe Val est un raciste - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Philippe-Val-est-un-raciste

    « [Les otages français, Christian Chesnot et George Malbrunot] ont été enlevés par des terroristes islamiques qui adorent égorger les Occidentaux, sauf les Français, parce que la politique arabe de la France a des racines profondes qui s’enfoncent jusqu’au régime de Vichy, dont la politique antijuive était déjà, par défaut, une politique arabe. »

    Cette phrase de Philippe Val n’a évidemment aucun sens. Qualifier la politique antijuive de Vichy de politique « arabe » n’a aucun sens puisque aucune influence arabe n’a joué un quelconque rôle dans cette entreprise criminelle. Tout s’est passé entre l’Allemagne nazie et la France de Vichy, point barre.

    Pour que cette phrase insensée signifie quelque chose, il faut admettre un postulat raciste : le postulat selon lequel les Arabes, en bloc, sont antisémites par nature. Dans cette hypothèse, même si aucun Arabe n’est ni auteur, ni incitateur ni demandeur d’une politique antijuive, ladite politique n’en est pas moins une « politique arabe » dans la mesure où elle ne peut que remplir de joie cette masse assoiffée de sang juif qu’est « le monde arabe »
    .
    En résumé : « politique arabe » ne signifie, chez Philippe Val, rien d’autre que « politique antisémite ».

    « Arabe » et « antisémite » sont donc synonymes.

    En d’autres termes : Philippe Val essentialise « les Arabes », en fait une entité homogène, pour ensuite attribuer à cette essence (« les Arabes ») un caractère infâmant (« antisémite »). Cette manière de penser, conjuguant l’essentialisation l’homogénéisation et le dénigrement, porte un nom : le racisme.

    Philippe Val a donc écrit un texte purement et simplement raciste. Et comme il assume ce texte plusieurs années après sa publication, comme il ne l’a pas renié, on peut donc affirmer, de manière plus concise, qu’il est avéré et démontré que

    Philippe Val est raciste.

    #racisme #essentialisme

  • Le marteau de la responsabilité individuelle - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/04/le-marteau-de-la-responsabilite.html

    Et voilà donc que Philippe Val s’en prend à la « vulgate sociologique » comme un « totalitarisme mou » dont les « déterminismes sociaux » opposés à la « responsabilité individuelle » aurait conduit à rien de moins que les assassinats des membres de Charlie Hedbo. Ben voyons. C’est manifestement complètement absurde, mais du genre d’absurdité qui s’installe tranquillement dans les médias. Le coup des « excuses sociologiques », ce n’est malheureusement pas nouveau, un grand classique même d’une certaine droite - suivez mon regard, oui, là, vers cette extrémité.

    #responsabilité #liberté #sociologie #causalité

  • Du traitement médiatique de la grève du 9 avril
    http://larotative.info/du-traitement-mediatique-de-la-950.html

    Le 9 avril, à Paris et dans des dizaines de villes en France, plus de 300 000 personnes étaient en grève et manifestaient à l’appel de plusieurs organisations syndicales, entonnant notamment des slogans contre la loi Macron (« C’est la loi des patrons »).

    La mobilisation parisienne était assez impressionnante. Le cortège s’étirait de la place d’Italie aux Invalides, réunissant des grévistes venu-es en cars de toute la France : dockers de Dunkerque, cheminot-es de Tours, salarié-es d’Airbus à Nantes, travailleurs du bâtiment de Toulouse, etc. A Tours, malgré le départ de cinq cars du département pour rejoindre la manifestation parisienne, 2 000 personnes manifestaient ce jeudi matin.

    On aurait pu imaginer que les médias français s’intéresseraient à cet événement. Ouais, on aurait pu, même si l’absence d’équipes de télévision sur le parcours de la manifestation parisienne laissait présager le pire. Voici donc quelles étaient les Unes des principaux sites d’information français au soir du 9 avril :

    L’événement n’était pas trop mal placé sur lemonde.fr, mais faisait seulement l’objet d’une note de blog. Il était absent des titres égrainés par David Pujadas en ouverture du journal de France 2 au soir de de la manifestation. Et ce matin, 10 avril, l’invité de France Inter était Philippe Val...

    Mention spéciale à Libération, qui titrait aujourd’hui en page 12 « Les manifs ne courent plus les rues », alors que le journal n’avait absolument pas fait mention auparavant de la mobilisation construite par les organisations syndicales depuis de longues semaines. Les journalistes font mine de déplorer que les syndicats « peinent à élargir [la mobilisation] au-delà du cercle militant », mais comment le faire quand les médias n’accordent aucune place aux luttes sociales et syndicales ?

    Ce mouvement de grèves et de manifestations n’aura existé que pour ceux et celles qui l’ont vécu. Et faute de couverture médiatique, les membres du gouvernement ne seront certainement pas interpellés sur l’expression des travailleurs contre leur politique — on préférera recueillir leur avis sur la guerre des chefs au sein du FN [1]. Une fois de plus, ces médias ont démontré qu’en matière d’information sur les luttes sociales, on ne pouvait compter que sur nous-mêmes.

    #9avril #médias #LePen2017 #syndicalisme

    • @monolecte c’est clairement un problème. que certain-es tentent de poser dans leurs syndicats. la dernière fois qu’un mouvement social a eu gain de cause, c’était avec le CPE et l’émergence d’une contestation extrêmement bordélique et chiante pour le pouvoir.

    • Enfin là, c’était essentiellement une manif où la CGT devait prouver que malgré ses turpitudes internes, elle était encore en mesure de (se faire) compter... Il s’agissait par ailleurs de dire « non à la loi Macron » mais ce « non » n’a rien d’évident à imposer. Bureaucratie syndicale ou pas, nul ne sait ce qui pourrait imposer une bifurcation à la gauche de droite (sauf un blocage généralisé de la production et de la circulation que rien ne parait annoncer ou permettre).

      Le CPE est un mauvais exemple puisque ne s’agissait en rien d’un épisode du feuilleton de la #représentation légitime, mais bien d’une mobilisation réelle dans laquelle bien des gens n’ayant aucun rapport au militantisme de gauche pou au syndicat étaient impliqués.

      De plus, il se trouve que depuis plus de 30 ans la plupart des mobilisations effectives et d’ampleur « nationale » (il faut entendre par là, interpro et sur des territoires divers) ont eu lieu sur la base du refus d’un projet de « réforme » (si on excepte la lutte des sans pap en 1996). Et que cela ne s’est jamais produit contre le PS, la gauche plurielle, à l’exception du mouvement des chômeurs et précaires de 1997/98...

      Comme dans le cas de la Grèce aujourd’hui, le schéma de 36 en France, où un poussée populaire contraint les représentants, le pouvoir, au moment même où celui-ci est « le moins éloigné du peuple » ne guère connu de nouveau développement. (cf. les années 80 ici, après l’"alternance").

      1936 est une expérience dont la gauche institutionnelle à tiré des leçons. Pour eux, qui viennent désormais au pouvoir sur le reflux de la politisation (celle de 68 et ses suites, par exemple, pour le PS) il est toujours question de prévenir toute autonomie des luttes, de la désamorcer préventivement (cf, l’exemple de la création de SOS Race contre l’autonomie des collectif de « jeunes issus de l’immigration » mais pas que), de réduire l’espace disponible en l’occupant (#police_préventive).

      Reste une chose plutôt surprenante ce 9 avril : le traditionnel chauvinisme d’orga qui interdit aux manifestants venus à l’appel de la cégété d’accepter tout texte ou tract qui n’est pas siglé par l’orga légitime était beaucoup moins de mise... Crise de la direction du syndicat, consensus républicain post massacre charlie/casher, expérience répétée du « pouvoir de gauche » (et cette fois sans même l’illusion que le PCF serait là pour veiller au grain) permettent peut-être que des interrogations nouvelles, un ouverture, se manifestent...

      Si de tels cloisonnements tombaient ; le darwinisme social, al concurrence et le fatalisme en prendraient plein la gueule. C’est pas fait...

    • On a manqué gagner en 2010 contre le sabotage des retraites. Plus le mouvement durait, plus les orgas syndicales perdaient du terrain et plus les citoyens organisaient de vraies actions qui faisaient chier.
      Là où les dominants ont commencé à flipper, c’est quand des collectifs ont commencé à bloquer l’arrivée aux plateformes logistiques des hypermarchés, parce qu’on tapait dans le talon d’Achille du système de flux des marchandises avec la contrainte de l’approvisionnement permanent des villes. Et ça sentait la défaite pour eux quand les raffineries se sont mises en grève : sans le flux des ressources, le seul flux qui compte, celui du pognon, s’arrête. Et là, ils savaient qu’ils auraient dû céder.

      Ils ont donc cassé la dynamique en négociant séparément avec les bloqueurs dangereux : les raffineries et les routiers.

      Sans leur soutien, c’était mort.

      Donc, on a tous perdu.

      Et vous avez vu ce qui est arrivé aux routiers et aux travailleurs des raffineries ensuite.

  • Magistrale analyse de la situation actuelle en France par Michèle Sibony de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) :

    Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.

    Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.

    Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
    ...

    La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.

    La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.

    A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.

    Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.

    ...

    Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.

    La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni l’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »

    C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .

    Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.

    De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.

    L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .

    Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.

    Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.

    En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.

    C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.

    Ce ne sont que des extraits, il faut lire l’intégralité du texte :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932

    #Michèle-Sibony #racisme #néocons #refus-du-droit-international

    • A Gaza toujours assiégée, les secours promis n’arrivent pas et la situation est dramatique :

      Déclaration Commune 30 Agences Humanitaires Internationales :

      Le blocus imposé par Israël se poursuit, le processus politique, tout autant que l’économie, sont paralysés, et les conditions de vie ont empiré. La reconstruction et la réparation des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux et d’écoles, endommagés ou détruits dans les combats, demeurent déplorablement lentes. Les tirs sporadiques de roquettes par les groupes armés palestiniens ont repris. Et surtout, le manque de progrès a creusé encore plus le niveau de désespoir et de frustration de la population, dont plus des deux tiers sont des réfugiés palestiniens.

      Les conditions de vie à Gaza étaient déjà désastreuses avant la dernière série de combats. La plupart des résidents ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins alimentaires et plus de sept ans de blocus avaient gravement compromis l’accès aux services élémentaires, dont la santé, l’eau et le système sanitaire.

      Mais de puis juillet, la situation s’est dramatiquement détériorée. Cet hiver, environ 100.000 Palestiniens sont toujours déplacés et vivent dans des conditions terribles dans des écoles et dans des abris de fortune qui ne sont pas faits pour des longs séjours. Des coupures de courant programmées persistent jusqu’à 18 heures par jour. La poursuite du non-paiement du salaire des employés du secteur public et le manque de progrès dans le gouvernement d’unité nationale accroissent encore plus les tensions. Avec les sévères restrictions de circulation, la plupart des 1.800.000 résidents sont piégés dans l’enclave costière, sans aucun espoir en perspective.

      Ceux qui souffrent le plus, ce sont les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les invalides, les femmes et près d’un million d’enfants, qui ont subi des souffrances inimaginables durant trois conflits majeurs en six petites années. Les enfants souffrent du manque d’accès à une éducation de qualité, et 400.000 d’entre eux auraient besoin d’une aide psychologique immédiate.

      Dans ce contexte, la communauté internationale ne fournit pas à Gaza d’assistance adéquate. Une petite part seulement des 5 milliards 400 millions de dollars américains engagés au Caire est parvenue à Gaza. L’assistance financière aux familles qui ont tout perdu a été suspendue et d’autres aides cruciales sont indisponibles faute de fonds. Un retour aux hostilités est inévitable si on n’avance pas et si on ne s’attaque pas aux racines profondes du conflit.

      En tant que puissance occupante, Israël porte la plus grande responsabilité et doit se conformer à ses obligations selon la législation internationale. En particulier, il doit lever complètement le blocus, dans le cadre de la Résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité de l’ONU .

      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/02/28/declaration-commune-30-agences-humanitaires-internationales-nou

    • Dialogue autour du PIR : articulation entre antiracisme et lutte de classe
      http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/dialogue_autour_du_pir_=_antiracisme_et_lutte_de_classe.pdf

      L’Union juive française pour la paix fait partie de ces organisations identitaires de gauche qui fleurissent depuis quelques années. Elle prétend représenter les « juifs pour la paix en Palestine » mais regroupe en fait de nombreux non-juifs, comme le prévoient d’ailleurs ses statuts. On ne comprend pas bien alors pourquoi cette organisation n’a pas tout simplement pris le nom d’« Union française pour la paix en Palestine » sans faire référence à aucune mention confessionnelle, culturelle, nationale ou ethnique, selon la définition que l’on a de la judéité.
      Plus exactement on ne peut le comprendre que si on lit cette déclaration très claire de leur copine Bouteldja : « Nous, on a toujours été pour que les juifs s’identifient en tant que juifs, même s’il faut reconnaitre que c’est une régression. On est arrivé à une telle tension entre “races” qu’il devient urgent pour les juifs de brandir leurs identités ethnico-religieuses associées à des identités politiques radicalement antisionistes et antiracistes : “Non, les juifs ne sont pas tous sionistes.” » (http://www.vacarme.org/article2738. html, Vacarme, n° 71, avril 2015). Sans le vouloir, la porte-parole du PIR met ici le doigt sur l’essentiel : les politiques identitaires constituent une véritable régression consciemment souhaitée par leur promoteurs. De plus, elle montre qu’elle ne connaît absolument rien aux multiples définitions de la judéité, en dehors de l’élément « ethnico-religieux ». Mais c’est normal puisque c’est le seul qui trouve grâce à ses yeux ! Quant à parler de « races », même avec des guillemets hypocrites, on voit que Houria Bouteldja n’a aucune mémoire et participe de la campagne actuelle de négation de l’antisémitisme qui elle-même fait le jeu des « sionistes » d’extrême droite.

  • L’après Charlie : défis, et tensions dans la rédaction (Le Monde) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2015-02-20/L-apres-Charlie-defis-et-tensions-dans-la-redaction-Le-Monde-id18584

    Val n’a pas laissé que des bons souvenirs. L’équipe ne veut pas revivre ce qui s’est passé en 2008 : un an avant son départ, Val avait empoché 300 000 euros de dividendes, grâce notamment à la vente du numéro sur Mahomet « C’est dur d’être aimé par des cons ». A l’époque, le versement de ces dividendes (Cabu avait perçu la même somme, Bernard Maris et Portheault un peu moins) avait suscité de vives critiques. Devant ces réticences, Val a donc fini par jeter l’éponge et renoncer à revenir : « Je n’y retournerai pas. Je ne connais pas les gens de cette équipe », a-t-il déclaré au Point, le 5 février.

    Au-delà du cas de Philippe Val, d’autres tensions sont apparues au sein de l’équipe : « Les manières de Riss, cultivé mais moins rond que Charb ne l’était, heurtent, assure Le Monde. L’influence qu’exercerait Richard Malka, l’avocat de Charlie, suscite parfois la controverse. L’arrivée d’Anne Hommel, recommandée par le défenseur du journal pour gérer la presse dans l’urgence, a semé ­le trouble. La jeune femme avait été la conseillère en communication de ­Dominique Strauss-Kahn et de Jérôme Cahuzac ». Malgré ces tensions, l’équipe est prête pour sortie d’un nouveau numéro de Charlie. « Nous sommes là à empêcher pour les autres que les limites de la liberté d’expression ne se referment. Mais le plus dur, ce sera de retrouver une légèreté d’esprit, cette envie de rire de tout qui était notre ADN », conclut Riss.

    Et aussi l’article des Inrocks :
    Vieux dossiers, règlements de comptes, rumeurs : l’histoire troublée de “Charlie Hebdo”
    http://www.lesinrocks.com/2015/02/20/actualite/vieux-dossiers-reglements-de-comptes-rumeurs-lhistoire-troublee-de-charl

    Et l’opus finkielkrautien de Philippe Val, à paraître en avril
    http://grasset.fr/malaise-dans-linculture-9782246856740

    « Quand on ne trouve pas d’intellectuel pour organiser un débat, on invite un sociologue, qui nous explique qu’il faut être contre l’injustice, contre la misère, contre le racisme, contre la guerre, contre les patrons, contre l’Amérique, contre Israël, contre le sida et contre tous les méchants qui sont pour ce qui est mal. La culture servait à multiplier nos expériences du monde. A quoi bon, puisque le monde tient désormais en deux catégories : like et unlike ?
    C’est ainsi qu’on subit jusqu’à la nausée les dénonciations d’Edwy Plenel, les sentences d’Edgar Morin, les transgressions marketing de Bedos père et fils, et si les tables tournantes fonctionnaient, on entendrait encore Stéphane Hessel nous réciter, les yeux mi-clos, un poème de Verlaine à la gloire des combattant du Hamas, car dans l’au-delà, tout est possible.

    #Charlie

  • Clearstream : Denis Robert, héros de cinéma
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/02/13/clearstream-denis-robert-heros-de-cinema_4574387_4497186.html

    un journaliste a son biopic sur grand écran, fait unique dans le cinéma français, et ce journaliste c’est lui. Il en sait qui doivent s’étrangler. Ses adversaires d’hier se taisent, ne donnent pas suite aux demandes d’entretien. « Je n’ai pas de rancœur contre eux », jure-t-il. Un silence. « Mais je ne vais pas dire qu’ils sont formidables. » Suit une longue discussion sur Le Monde, qui n’a pas été tendre avec lui et qui est égratigné en retour dans le film.

    #litote #euphémisme

    #égratigné_en_retour

  • Philippe Val a déjoué un complot : Acrimed gangrène la formation des journalistes ! - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article4570.html#nh2

    Ayatollah en charge de l’épuration du journalisme, des médias et de la critique des médias, Philippe Val, patron licencieur (de Siné, Porte et Guillon) et chasseur de têtes, n’est jamais en panne d’inspiration : la liste est longue de ses mensonges et calomnies d’une insondable bêtise. Et elle vient de s’allonger…

    Il y a peu, parmi les facteurs qui expliqueraient selon lui « la crise que traverse le journalisme », Philippe Val avait découvert celui-ci, sans doute le principal : « On peut relever l’intérêt des jeunes journalistes pour l’idéologie de Bourdieu selon laquelle les dominants ont toujours tort et les dominés toujours raison » [1]. Pierre Bourdieu, c’est connu, a soutenu une pareille imbécilité ! Mais c’est dans le Causeur du mois de février que nous découvrons une nouvelle façon originale de présenter, toujours en le dénigrant, le rôle qu’a pu jouer la critique radicale des médias, et en particulier Acrimed. Élisabeth Lévy déclare (p. 93), non sans déploration sous-entendue, « [que] la dénonciation de "l’islamophobie" bat son plein » : une occasion pour Philippe Val d’affirmer avec un sens subtil de l’à-propos :

    Si elle n’était produite par un psychiatre [2], cette prose inquiéterait véritablement pour les capacités intellectuelles de son auteur. Mais, en grand penseur qu’il est [3], peut-être Philippe Val a-t-il été trop vite pour nous.

    #Philippe_Val #Inter #Charlie #Acrimed #théorie_du_complot

  • #philippe_val, PATRON DE #charlie_hebdo
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/01/28/philippe-val-patron-de-charlie-hebdo

    Charlie Hebdo n’incarne plus depuis longtemps la liberté d’expression.Arrivisme et #islamophobie fondent la ligne éditoriale de Charlie Hebdo imposée par Philippe Val.  « Je suis Charlie », le mot d’ordre béat est censé incarner la défense de la liberté d’expression depuis le massacre du 7 … Continue reading →

    #LIVRES #critique #racisme

  • Une histoire de Charlie Hebdo, par Acrimed [2008]
    http://www.brujitafr.fr/2015/01/une-histoire-de-charlie-hebdo-par-acrimed-2008.html

    Intéressant article d’Acrimed de 2008…

    La récente « affaire Philippe Val et consorts », dont Siné a été la cible (( « Quand Philippe Val, Charlie Hebdo et BHL maltraitent la liberté d’expression… Acrimed soutient Siné ». )) , est la conséquence, voire la conclusion, de seize années d’involution, d’un hebdomadaire, Charlie Hebdo (( Sur cette histoire, lire aussi la tribune de Stéphane Mazurier publiée sur le publiée sur le site de Télérama, le 24 juillet 2008, sous le titre “L’honneur perdu de Charlie Hebdo )) . Du hold-up sur un titre par Philippe Val au détournement de son orientation éditoriale avec le concours des plus jeunes : retour sur la normalisation de Charlie Hebdo.

    Eté 1992. Charlie Hebdo, journal « mythique » des années 70, mort en décembre 1981 et enterré le 2 janvier 1982, chez Michel Polac sur (...)

    http://www.leplanb.org
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2008/07/31/pour-philippe-val-charlie-hebdo-et-quelques-principes_1079062_3232.html

  • Pour Philippe Val, Snowden est un « traître à la #démocratie » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/10/philippe-val-snowden-est-traitre-a-democratie-252075

    Edward Snowden est un traître à la démocratie : ce n’est pas George Bush qui parle de l’ancien agent américain qui a dénoncé les écoutes massives de la NSA, mais Philippe Val, directeur d’une radio du service public français (et, on a de la peine à s’en souvenir, ex-patron de Charlie-Hebdo) !

    Je pense qu’après #voilà_voilà, je devrais passer à #youplaboum ou #twilight_zone ou #orwell_time, mais c’est vrai qu’on a déjà #it_has_begun

  • Luz aux obsèques de Charb (voir aussi la vidéo) :
    https://fr.news.yahoo.com/charlie-obs%C3%A8ques-charb-au-linternationale-commenc%C3%A9-%C3%A0-p

    Je vous met le lien parce que la seule partie du discours à laquelle il n’est pas fait allusion dans les dépêches, et la seule qui n’est pas applaudie, est la longue, très longue, partie sur la Palestine, qui permet de rappeler que Charb, s’il n’était pas très radical sur ce sujet, était quand même très clairement pro-Palestinien (alors que Philippe Val était très clairement pro-israélien).

    #Charb #Luz #Charlie_Hebdo #Palestine

  • On ne nous enterrera pas avec Charlie | quartierslibres
    https://quartierslibres.wordpress.com/2015/01/14/on-ne-nous-enterrera-pas-avec-charlie

    Durant des années Charlie Hebdo a traité la question sociale sous le prisme de la religion et s’est moqué des populations qui prennent de plein fouet les violences sociales et le chômage de masse. Ces journalistes engagés ont cru qu’il était possible d’éteindre les flammes du jihadisme avec des brûlots. Ils n’ont fait qu’empirer la situation. Charlie Hebdo prétendait lutter contre les injustices économiques mais avait choisi la voie du libéralisme en défendant de manière agressive le « oui » au traité européen en 2005, sans parler de la proximité de Philippe val (ancien directeur de Charlie Hebdo) avec Sarkozy, BHL et la droite en général. Pour masquer son alignement sur la gauche libérale il ne lui restait comme posture politique « révolutionnaire » que la haine des religions.
    Aujourd’hui leur mort tragique est une opportunité politique pour les classes dominantes d’enterrer toute possibilité de critique reposant sur une alternative politique.

    • Le fait que les représentants de tant de gouvernements ou de mouvements politiques qui oppriment soient unanimement présents pour défendre la mémoire de Charlie Hebdo, et qu’ils puissent le faire sans avoir à trop instrumentaliser son œuvre est une preuve supplémentaire que Charlie Hebdo produisait une ligne éditoriale qui pouvait servir les dominants.

      Quand entre autres Jeanette Bougrab, Serge Ayoub Yvan Rioufol, Hollande, Sarkozy, Lepen, Netanyahou, Obama, Cameron, Bongo, Dieudonné … peuvent se servir du travail et du sacrifice ultime d’un groupe militant se proclamant de gauche, c’est que sa ligne politique était au mieux confuse au pire qu’il ne défendait plus la cause pour laquelle il se croyait pourtant mobilisé.
      Avec cet enterrement de classe mondiale, les erreurs politiques de Charlie Hebdo et d’une partie de la gauche française dont ils étaient le haut-parleur sautent aux yeux. Cette ligne politique d’essentialisation de la question sociale et d’islamophobie au nom de l’anticléricalisme permet de renforcer l’oppression en annihilant toute possibilité de critique radicalement antiraciste. Pour remplir ce vide de la contestation, nos élites sortent leur diable de confort pour mettre en scène des postures de révolte stérile. Et voilà comment et pourquoi le 14 janvier de bonne heure, Manuel Valls brandit à nouveau le spectre Dieudonné, son clown politique de service.
      De Zemmour à Dieudonné la parole raciste va se lâcher, mise en scène par un pouvoir cynique. D’un coté la faute aux juifs de l’autre aux musulmans. Pendant ce temps le CAC40 se porte bien.

    • Le pouvoir en place sait instrumentaliser tout cela à merveille. Lui, si prompt à lutter contre des menaces comme Tarnac, les mobilisations syndicales, les mouvements de sans papiers, les camps de Roms, les révoltes dans les quartiers… n’a pas trop regardé en direction des tak-tak ces derniers temps. Parce qu’au delà des morts ces attentats ne déstabilisent pas en profondeur le fonctionnement de la société, au contraire ils renforcent les hiérarchies sociales et raciales. Doit-on rappeler que pendant que les services de la DCRI montaient le dossier politique bidon de Tarnac à coup de centaines d’enquêteurs et de juges antiterroristes, dans le même temps elle relâchait la surveillance sur les tak-tak par faute de moyens humains ?

    • Dans la logique spéculative qui caractérise la mentalité de nos élites économique et politique, ces attentats c’est l’opportunité de tenter de punir les pauvres et de rendre caricaturale toute contestation en l’organisant autour d’un clown chantant lui aussi la marseillaise comme Dieudonné. Leur option est que leur monde n’explose pas et que l’union nationale serve de carcan pour tenir une société qui craque sous le poids des injustices. Ils comptent mettre hors du champ « démocratique » toute forme de remise en question du capitalisme et misent sur l’implosion nihiliste des plus désespérés, et sur les clowneries de Dieudonné et le complotisme pour dévoyer les révoltes.