C’est dans ce contexte que le Conseil général du Tarn va évidemment voter comme un seul homme le 6 mars prochain pour la « relance » du projet « suspendu », sous une forme soi-disant « alternative », lors même qu’en l’état aucune étude sérieuse, et surtout pas celle des « experts » de Mme Royal, ait pu établir la réalité de ces besoins en eau pour l’agriculture dans la vallée du Tescou…
Qu’importe, le Conseil général du Tarn, la CACG et des propriétaires riverains ont déjà « nettoyé le terrain » en saisissant la justice, qui vient de rendre plusieurs jugements d’expulsion concernant des parcelles occupées par des zadistes et la « Métairie Neuve », tandis que chaque week-end depuis le 10 janvier se sont multiplié les incidents, à l’initiative des pro-barrages▻http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/10/2046919-une-voiture-renversee-en-represailles.html
Et que le pouvoir, Royal et Valls, affirment haut et fort qu’après le 6 mars, force en restera à la loi…
Sur place la tension monte aussi entre zadistes prétendument « jusqu’au-boutistes » et le regroupement d’associations « responsables », à qui les premiers reprochent peu ou prou d’avoir par trop complaisamment accompagné le pouvoir dans la recherche de l’apaisement et d’une « sortie de crise », en réalité introuvable, ceci en ayant refusé notamment, argument qui mérite examen et concerne tout particulièrement FNE, d’engager immédiatement après le drame les recours juridiques qui auraient très probablement conduit à une annulation, définitive cette fois, de tout projet sur le site…
Notre regroupement d’associations « responsables » se retrouvent donc dans la situation délicate, comme en attestent leurs courriers, de refuser officiellement tout projet, tout en appelant à un « apaisement » impossible dans ce contexte, qui n’augure que d’un nouveau passage en force, avec expulsion des zadistes après le 6 mars ▻http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/21/2053429-les-elus-pro-barrage-veulent-l-expulsion.html.
Mais on peut rêver de voir le Parti du maïs, le Lobby de l’eau et l’état profond PS se résoudre à faire droit aux demandes de nos associations, soit ne pas adopter l’une des deux alternatives officielles, mettre en place un Comité de pilotage qui engagerait des études pour la promotion d’une véritable alternative au modèle agricole actuel, décider dans l’immédiat de mutualiser les ressources en eau déjà existantes dans des dizaines de retenues privées, réhabiliter la zone humide saccagée, planifier des études approfondies pour élaborer un projet définitif...
On peut rêver, mais le premier tour des cantonales c’est le 22 mars. Et nous ne sommes pas en 1968.