naturalfeature:tescou

  • SIVENS-TESTET : fin de partie ?
    http://www.eauxglacees.com/SIVENS-TESTET-fin-de-partie

    Le Collectif de sauvegarde de la zone humide du Testet a écrit le 20 janvier, à la veille de la manifestation de soutien organisée à Toulouse, à l’ensemble des conseillers généraux du département du Tarn, dans la perspective des débats et votes prévus sur le projet de barrage de Sivens le 6 mars prochain. La « sortie de crise » revendiquée par différents protagonistes de l’affaire n’est toujours pas en vue, alors que le gouvernement vient, trois jours avant le Salon de l’Agriculture, de céder à toutes les (...)

    • C’est dans ce contexte que le Conseil général du Tarn va évidemment voter comme un seul homme le 6 mars prochain pour la « relance » du projet « suspendu », sous une forme soi-disant « alternative », lors même qu’en l’état aucune étude sérieuse, et surtout pas celle des « experts » de Mme Royal, ait pu établir la réalité de ces besoins en eau pour l’agriculture dans la vallée du Tescou…

      Qu’importe, le Conseil général du Tarn, la CACG et des propriétaires riverains ont déjà « nettoyé le terrain » en saisissant la justice, qui vient de rendre plusieurs jugements d’expulsion concernant des parcelles occupées par des zadistes et la « Métairie Neuve », tandis que chaque week-end depuis le 10 janvier se sont multiplié les incidents, à l’initiative des pro-barrageshttp://www.ladepeche.fr/article/2015/02/10/2046919-une-voiture-renversee-en-represailles.html

      Et que le pouvoir, Royal et Valls, affirment haut et fort qu’après le 6 mars, force en restera à la loi…

      Sur place la tension monte aussi entre zadistes prétendument « jusqu’au-boutistes » et le regroupement d’associations « responsables », à qui les premiers reprochent peu ou prou d’avoir par trop complaisamment accompagné le pouvoir dans la recherche de l’apaisement et d’une « sortie de crise », en réalité introuvable, ceci en ayant refusé notamment, argument qui mérite examen et concerne tout particulièrement FNE, d’engager immédiatement après le drame les recours juridiques qui auraient très probablement conduit à une annulation, définitive cette fois, de tout projet sur le site…

      Notre regroupement d’associations « responsables » se retrouvent donc dans la situation délicate, comme en attestent leurs courriers, de refuser officiellement tout projet, tout en appelant à un « apaisement » impossible dans ce contexte, qui n’augure que d’un nouveau passage en force, avec expulsion des zadistes après le 6 mars http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/21/2053429-les-elus-pro-barrage-veulent-l-expulsion.html.

      Mais on peut rêver de voir le Parti du maïs, le Lobby de l’eau et l’état profond PS se résoudre à faire droit aux demandes de nos associations, soit ne pas adopter l’une des deux alternatives officielles, mettre en place un Comité de pilotage qui engagerait des études pour la promotion d’une véritable alternative au modèle agricole actuel, décider dans l’immédiat de mutualiser les ressources en eau déjà existantes dans des dizaines de retenues privées, réhabiliter la zone humide saccagée, planifier des études approfondies pour élaborer un projet définitif...

      On peut rêver, mais le premier tour des cantonales c’est le 22 mars. Et nous ne sommes pas en 1968.

      #brown_tech #agriculture_cyborg #déménagement_de_la_nature #Sivens

  • C’est ici qu’on bétonne...
    https://soundcloud.com/vos-gueules-les-mouettes/cest-ici-que-05-testet

    « Mourir pour des idées c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête. » Ainsi s’exprimait Thierry Carcenac, président PS du Conseil Général du Tarn, au lendemain de la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet. Mais de quelles idées s’agit-il ? On a décidé, en plus de nos bottes, d’aller promener notre micro et nos oreilles du côté du projet de barrage. Au bout du tuyau d’arrosage, on a trouvé tout plein de questions sur la gestion de l’eau et sur l’agriculture dans la vallée du Tescou et plus loin. On y a croisé pas mal de gens qui luttent, décortiquent, mentent, démentent, expliquent et nous aident à mieux comprendre les enjeux de ce projet vaseux. Durée : 1h. Source : Radio Vos gueules les (...)

  • Zone à défendre du Testet

    Une ZAD dans la vallée du Tescou, à une dizaine de kilomètres de Gaillac, près de Toulouse. Le conseil général projette d’y installer un barrage. Cet ouvrage engloutirait plus de 29 hectares de forêt et de zone humide pour irriguer le maïs d’une dizaine d’agriculteurs. « Ami, entends-tu ? »

    http://cqfd-journal.org/Zone-humide-a-defendre
    http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

    #gp2i #occupation #zad #collectif-des-bouilles #expulsion #16Mai2014

    • lol @klaus j’aurais bien aimé « leur » montrer la préoccupation de la communauté seenthis à l’égard de ce projet de destruction, avec illustration à l’appui de l’impact industriel sur le paysage berlinois, avec les photos des plans d’eau qui ont l’air sans vie... Peut-être que tu pourrais aller « leur » expliquer aussi en personne :-). Ceux qui peuvent devraient « y aller » sur place pour les rencontrer, ce qui n’est pas mon cas car je suis géographiquement vraiment très éloigné. Ca serait aussi intéressant d’aller rencontrer les habitants du coin pour leur demander ce qu’ils pensent de ce projet...

      Bon, mon idée au départ c’était d’utiliser le réseau social seenthis pour relayer cette lutte, et vraiment ça fait plaisir de voir que vous êtes déjà quelques un-e-s à la suivre. Merci @koldobika pour le lien vers le site de reporterre :-)

      @touti, je suis tout à fait d’accord, la #capitalisme détruit en même temps, en parallèle, le patrimoine culturel (les traditions des peuples minoritaires comme les tribus amérindiennes), le patrimoine vivant (privatisation et valorisation des biens communs), et les communautés humaines elles-mêmes. A la #destruction #écologique, on pourrait rapprocher la destruction des quartiers populaires des grandes villes et les politiques de #gentrification des villes.

    • @aude_v, merci pour le lien, ça doit être très instructif d’investiguer là-dessus, et très riche d’échanger avec les peuples indigènes malaysiens.

      On voit bien que tout le monde est touché par cette fuite en avant du développement sans limite, le citadin (habitant d’un quartier populaire par ex) comme l’homme ou la femme qui vit dans une tribu.

      Je pense qu’une prise de conscience planétaire sur la question des Biens Communs remettrait la civilisation sur une meilleure voie. Par exemple, lire le Manifeste pour la récupération des Biens Communs : http://bienscommuns.org

      #democratie #biens-communs #écologie-politique #andré_gorz

    • On pourrait être un peu plus cynique sur nous même, en disant que les gens très fortunés, eux, ont réellement la compréhension de ce qu’est le patrimoine naturel et à quel point il est précieux ... Du coup, avec cette compréhension, ils peuvent se réserver les plus beaux sites mondiaux, prendre possession de sites naturels exceptionnels sous prétexte, que eux, ils sauront mieux les préserver, comme avec le Parc national du Sérengeti par exemple ; où acheter une île et y mener un programme de protection de l’environnement tout en développant un tourisme de luxe...

    • @aude_v , donc pour continuer sur l’auto-critique et le cynisme envers nous même, je dirais que les gens hyper-fortunés, eux, ils ont le temps. Ils ont le temps pour investir, pour prendre possession, pour administrer et préserver l’environnement, pour imaginer des normes, pour user de leur capacité d’influence.

      Le pauvre, lui à l’opposé, il n’a pas de temps, car il doit perdre sa vie à la gagner. Le peu de temps qu’il lui reste, c’est bien connu, c’est pour consommer ... voire pour les loisirs dans la consommation. Donc comment vouloir que madame Michu ait des préoccupations environnementales ou qu’elle ait la même capacité que les hyper-riches à s’émerveiller devant le spectacle et la beauté de la nature ?

      Je crois qu’un peu d’auto-critique aide à mieux comprendre.

    • J’ai souvenance d’un reportage en Espagne absolument terrible où l’on voit les habitants d’un village promis à l’inondation d’un barrage se barricader dans leurs caves. Et pendant que les soutiens leur passent à manger dans les interstices des maisons, les tractopelles attaquent et retournent les tombes du cimetière. C’est là que j’ai réalisé la puissance de destruction mise en œuvre par ces industries capables de s’attaquer à coup de bulldozer à la mémoire collective d’un lieu de vie.

      #colonisation

    • @aude_v

      le prince Albert a inauguré un aménagement des grottes de Mulu, patrimoine naturel classé par l’UNESCO. À deux pas des projets de barrage qui vont engloutir les moyens de subsistance de milliers de familles qui ont un besoin vital de la foret. Loisirs vs. besoin. Superflu vs. nécessaire.
      Est-il besoin de préciser que le parc national est géré par une société privée détenue par la famille du dirigeant de l’état, le même qui construit les fameux barrages ?

      ça me rappelle très fort ce que dit Bernard Charbonneau dans « le jardin de Babylone » http://1libertaire.free.fr/BCharbonneau11.html

      Ce marin passionné des choses de la mer a été le premier à pénétrer dans le « monde du silence » - et c’est ainsi que le silence a été rompu. L’univers sous-marin était sa vocation, il s’y est consacré. Plus il faut aller traquer la nature en des lieux inhumains, plus il faut d’organisation et de machines : une escalade pyrénéenne est une promenade, une ascension himalayenne à la fois une offensive militaire et une entreprise industrielle – à plus forte raison est-ce le cas d’une exploration sous-marine. Comme le commandant Cousteau était actif et habile, il a su intéresser à son œuvre les trusts et les gouvernements, qui lui ont fourni des fonds considérables pour réunir une équipe, et construire des engins de plus en plus coûteux parce que de plus en plus perfectionnés. Et pour faire connaître le « monde du silence », il tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Ainsi se multiplient les pêcheurs sous-marins qui détruisent la faune côtière de la Méditerranée, et les forages des sociétés pétrolières peuvent souiller les eaux de la plate-forme continentale. Demain ce sera le tour de la mer Rouge. Le commandant Cousteau est un des premiers responsables d’une évolution que sans doute il déplore. Je sais qu’il a vivement protesté contre le déversement des déchets atomiques en Méditerranée : la physique nucléaire n’est pas sa spécialité.

      Ainsi ce qui naît de la ville et de l’industrie est réintégré par l’industrie et la ville. L’adversaire de la société moderne, et son fondateur ? Le réactionnaire et le progressiste ? Le puritain qui se veut païen contre son christianisme intime ? C’est le romantique moderne dont Rousseau fut l’étonnant prototype ; théoricien de la nature et de la révolution, il avait déjà réalisé toutes nos contradictions. L’ingénieur qui détruit la nature, et le promeneur qui l’admire ? - C’est la même humanité, souvent dans le même homme. M. le directeur général de l’E.D.F. a stoppé sa DS, et il déplore sincèrement la disparition de la cascade de Lescun ; j’oubliais de vous dire qu’il n’est pas ici en tournée mais en vacances.

    • @koldobika , je pense en effet que l’écologiste peut se retrouver dans le même paradoxe que le réactionnaire ou le progressiste. De toute façon l’écologiste fait partie d’un cadre (un sytème). Et c’est ce cadre qui conditionne l’existence qu’il faut essayer de comprendre.

      Tout le monde devrait lire des auteurs comme André Gorz ou Dominique Méda.

    • André Cabot [1] remercie tout le personnel, les gendarmes, les CRS, les employés du CG, les services de la Préfecture, de l’aider à poursuivre son projet de barrage. Tout le monde aura une augmentation, du centurion au légionnaire. En attendant, César attend septembre pour refaire une tentative de déboisement.

      [1] Rappel : André Cabot est membre du conseil d’administration de la CACG (entreprise qui construit des barrages) donc intéressé pour qu’elle construise le barrage de Sivens, membre du Conseil Général du Tarn, où il dit qu’il faut faire faire un barrage à Sivens par la-dite entreprise CACG, et il est membre de l’Agence de l’eau où il dit qu’il faut des subventions pour le barrage de Sivens : 50% du projet financé sur la facture d’eau de tous les consommateurs du bassin Adour-Garonne.

      http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/05/21/bouilles-hebdo-du-19-au-25-mai-2014
      http://www.collectif-testet.org

      #tarn #démocratie #gp2i #barrage