• Route des Canaries : pour éviter les contrôles, de nouveaux itinéraires encore plus dangereux

    La route migratoire vers les Canaries connait une nette mutation ces dernières semaines : pour éviter le renforcement des contrôles en #Mauritanie et au #Sénégal, les départs de #pirogues clandestines se font désormais de plus en plus depuis la #Guinée. Ce nouvel #itinéraire emprunté par les migrants, en allongeant la durée de la traversée, rend le trajet encore plus dangereux.

    La route migratoire vers les Canaries connait une nette #reconfiguration ces dernières semaines. Alors qu’habituellement les pirogues de migrants tentaient de rejoindre clandestinement les #îles_Canaries depuis le Sénégal, la Mauritanie ou encore le #Maroc, désormais, les départs se sont déplacés.

    Les embarcations de fortune se font de plus en plus depuis le Sud, en Guinée, a déclaré ce jeudi le délégué du gouvernement aux Canaries, Anselmo Pestana. Ce dernier insiste aussi sur le changement de route de certains migrants qui optent pour l’Algérie, dans le but d’atteindre l’Espagne via les Baléares.

    D’après le délégué, ces changements d’itinéraire opérés par les passeurs est du au renforcement des contrôles menés au Sénégal et en Mauritanie depuis le début de l’année.

    Cette nouvelle route guinéenne vers les Canaries s’avère cependant particulièrement dangereuse, puisqu’en allongeant la traversée, elle augmente également les risques de #naufrages et de #dérive des embarcations. Anselmo Pestana a ainsi mis en garde contre ce changement et exprimé son inquiétude face aux risques accrus pour les migrants.

    Sur la seule année 2024, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a établi un bilan de 10 457 personnes mortes ou disparues en mer. Le bilan de ces « naufrages invisibles » est largement sous-estimé puisqu’un grand nombre d’embarcations disparaissent en mer sans que l’on ne retrouve jamais leur trace.

    Au cours de l’année 2024, 46 843 exilés, principalement en provenance d’Afrique de l’Ouest, ont atteint les îles Canaries. Du jamais vu pour l’archipel espagnol, qui fait face depuis plusieurs mois à une saturation de plus en plus importante de son système d’accueil.

    Des itinéraires plus lointains pour échapper aux contrôles

    D’après l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, Frontex, une baisse de 41% des arrivées de migrants irréguliers sur les îles Canaries a été enregistrée depuis le début de l’année. En novembre 2024, 7 338 arrivées ont été comptabilisées contre 445 en mai 2025. Le délégué du gouvernement aux Canaries, a souligné que le nombre d’arrivées est passé d’environ 19 100 personnes au premier semestre 2024 à 11 300 personnes pour la même période en 2025.

    Cette diminution notable est le résultat du renforcement des contrôles policiers au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que des #accords de #coopération_bilatérale récents entre les autorités de ces pays et celles espagnoles pour endiguer les flux migratoires. Ces derniers mois, avec l’appui de la Garde civile et de la police nationale espagnoles, des opérations de démantèlement de réseaux de traite d’êtres humains se sont multipliées dans ces pays d’Afrique de l’Ouest. En avril 2024, la gendarmerie mauritanienne a notamment démantelé un vaste réseau, arrêtant 117 personnes et saisissant d’importantes quantités de matériel.

    Cependant, ces résultats sont trompeurs. Malgré les mois avec une plus faible activité, Frontex souligne que « la pression sur les îles Canaries reste élevée, supérieure à la moyenne des années précédentes, en raison de l’instabilité persistante au Sahel et du développement des réseaux de passeurs en Mauritanie ». La tendance à la baisse ne devrait donc pas se maintenir, souligne l’agence. D’autant que comme chaque année, l’amélioration des conditions météorologiques durant l’été, laisse présager une hausse des arrivées aux Canaries, particulièrement entre août et novembre.

    Et contrairement aux idées reçues, les chiffres officiels ne traduisent pas un ralentissement de la migration par la route atlantique mais plutôt une reconfiguration des voies migratoires vers l’Europe.

    Car pour éviter les contrôles, les réseaux mafieux de passeurs ont adapté leur stratégie en déviant les routes : les nouveaux épicentres des départs d’embarcations précaires et surchargées sont désormais localisés en Guinée, un pays moins surveillé.

    La #Guinée-Bissau est également un lieu de départ de plus en plus privilégié. Ses 200 km de côtes, difficiles à surveiller, en font un point de départ important, principalement via l’#archipel_des_Bijagos (88 îles) distant de plus de 1800 km des Canaries.

    Une #dangerosité des traversées exacerbée

    Cette nouvelle voie migratoire, du fait de son éloignement des Canaries, s’avère être beaucoup plus meurtrière.

    « Le risque est bien plus élevé pour la vie des personnes qui tentent de se rapprocher des Canaries, car elles essaient de s’éloigner de la côte » pour échappe aux contrôles a alerté le délégué du gouvernement aux Canaries. Il a précisé que ces traversées peuvent durer jusqu’à dix jours, ce qui multiplie les probabilités de naufrage des embarcations ainsi que les dérives en pleine mer. En partant de Guinée, les migrants se lancent dans une traversée de plus de 2 200 km jusqu’à #El_Hierro (Canaries), soit 750 km de plus qu’en partant depuis le Sénégal ou bien de Gambie. Les dangers en pleine mer sont donc considérablement accentués (vagues, pénuries d’eau et de nourriture, risque de panne, d’insolation).

    Les ONG alertent régulièrement sur les « #bateaux_fantômes », des embarcations qui errent en mer, dont les passagers ont parfois pu rentrer en contact avec les ONG mais dont le contact a été perdu. Les embarcations sont donc livrées à elles-mêmes, en pleine mer, à la merci des intempéries.

    « Il existe également un risque qu’elles se perdent dans l’océan Atlantique et aillent vers les Caraïbes ou le #Brésil » a-t-il précisé. Plusieurs pirogues parties des côtes ouest-africaines ont par le passé déjà été retrouvées en Amérique du Sud ou centrale.

    La tragédie survenue fin mai à La Restinga (îles Canaries), où un bateau parti de Guinée-Conakry a chaviré à quelques mètres du quai après plus de dix jours en mer, tuant quatre femmes et trois jeunes filles, illustre dramatiquement les conséquences de cet allongement des itinéraires.

    En ce qui concerne la route algérienne, le trajet n’est pas plus sûr. Des embarcations contenant des cadavres de migrants subsahariens ligotés ont récemment été découvertes aux #Baléares, signe que les itinéraires migratoires sont en constantes évolution. Une enquête est en cours.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/65427/route-des-canaries--pour-eviter-les-controles-de-nouveaux-itineraires-
    #mise_en_danger #migrations #réfugiés #route_atlantique #risques #contrôles_frontaliers #frontières #militarisation_des_frontières #accords_bilatéraux #mortalité #létalité #mourir_en_mer
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  • Mer Méditerranée : 190 migrants secourus par le navire humanitaire Sea-Watch 5 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64459/mer-mediterranee--190-migrants-secourus-par-le-navire-humanitaire-seaw

    Mer Méditerranée : 190 migrants secourus par le navire humanitaire Sea-Watch 5
    Par La rédaction Publié le : 09/05/2025
    Jeudi 8 mai, le navire Sea-Watch 5 a porté secours à environ 200 personnes, en détresse en pleine Méditerranée centrale. Sur l’ensemble de la semaine, 370 migrants ont été recueillis à bord des deux navires humanitaires (Sea-Watch et Aurora) de l’ONG allemande. Depuis le début de l’année, un peu plus de 300 migrants sont déjà morts dans cette zone maritime en tentant de rallier l’Europe.
    « Ce (jeudi) matin, notre Sea-Watch 5 a secouru 190 personnes sur deux embarcations en détresse », en mer Méditerranée, a posté l’ONG allemande Sea-Watch sur X, le jeudi 8 mai. « Nous sommes maintenant en route vers Civitavecchia qui nous a été attribué comme port sûr ». Quatre jours avant, l’équipe du navire Aurora, qui appartient à la même ONG, avait déjà porté secours à 71 migrants, dans la nuit du 3 au 4 mai.
    Enfin, le 1er mai, le Sea-Watch 5 avait déjà porté assistance à 109 personnes - avant de les débarquer le 3 mai en Italie et de repartir dans la zone de sauvetage. Ce jour-là, 104 migrants, dont 41 mineurs, avaient dans un premier temps été secourus dans une embarcation. Puis cinq autres personnes avaient été récupérées directement dans l’eau alors que le navire humanitaire était à la recherche d’un autre canot en détresse. En dix jours donc, l’ONG a secouru au moins 370 personnes en Méditerranée centrale.
    L’ONG française SOS Méditerranée n’a pas non plus chômé. Les équipes de l’Ocean Viking ont sorti des eaux 108 personnes dans la matinée du 5 mai. Elles avaient repéré deux embarcations surchargées en détresse dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne. Un bébé de 11 mois fait partie des rescapés. « Beaucoup souffraient d’épuisement et du mal de mer, nécessitant une prise en charge urgente par l’équipe médicale », a écrit sur X l’ONG qui fat actuellement route vers le port d’Ortona « situé à 1 296 km de la zone de sauvetage ».
    Ces derniers jours, les traversées de la Méditerranée ont été nombreuses à la faveur d’une météo clémente. « Avec l’amélioration des conditions météorologiques, nous avons constaté une augmentation des traversées dangereuses en Méditerranée centrale ces derniers jours », a tweeté Frontex, fin avril. Entre le 26 et le 30 avril, 1 612 migrants ont été débarqués sur la petite île italienne de Lampedusa. La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus meurtrière au monde. Depuis 2014, date des premiers recensements de l’agence onusienne, plus de 24 000 exilés ont péri dans cette zone maritime. Parmi eux, près de 3 500 enfants sont morts ou portés disparus, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l’Afrique du Nord et l’Italie, d’après un rapport de l’Unicef. Et depuis le début de l’année 2025, 316 personnes sont déjà mortes en Méditerranée centrale. Un chiffre qui pourrait être beaucoup plus élevé : de nombreuses embarcations disparaissent en mer sans laisser de traces, sans être répertoriées. On les appelle les « naufrages invisibles ».

    #Covid-19#migrant#migrant#mediterranee#naufrage#frontex#humanitaire#mortalite#sante

  • Message de Nihad Suljić sur FB (26.02.2025) :

    Na spomeniku podignutom u znak na sjećanje na izbjeglice koje su poginule dok su pokušavale ući u Italiju napravili smo malu ispravku.

    Naime isklesano je da je to krivica krijumčara, pa smo ih podsjetili da je isključivi krivac zato evropska unija i njena politika zatvorenih granica.

    Olovkom i svojom rukom.

    Nema na čemu. 😊

    Traduction rapide et automatique :

    Nous avons fait une petite correction sur le monument érigé en mémoire des réfugiés morts en essayant d’entrer en Italie.
    En l’occurrence, il a été sculpté que c’était la faute des passeurs, nous leur avons donc rappelé que l’Union européenne et sa politique frontalière fermée en étaient les seuls coupables.
    Avec un crayon et ma propre main.
    De rien. 😊

    #monument #mémoriel #naufrage #mourir_en_mer #morts_en_mer #responsabilité #trafic_d'êtres_humains #trafiquants #scafisti #passeurs #Italie #Cutro #résistance

    ping @reka

    • Italy: #Crotone remembers victims two years after deadly migrant shipwreck

      On the eve of the second anniversary of the Cutro shipwreck, the city of Crotone organized a commemoration ceremony to honor the 94 victims, including 35 children and teenagers, on February 26.

      Two years have passed since the shipwreck off Steccato di Cutro, but the city of Crotone, in Italy’s southern region of Calabria, has not forgotten. The community continues to honor the 94 victims of the tragedy, including 35 minors, as well as the tears of the survivors and the pain of their families.

      These feelings were visible at a commemoration ceremony held on February 25 on the eve of the anniversary, at the "Garden of Alì — a memorial space established by the local municipality in honor of the youngest victim of the shipwreck. Buried in the local cemetery, Alì has become a symbolic son of the entire Crotone community.

      To mark the occasion, 94 trees were planted in the garden to remember the adults, along with 35 bushes to commemorate the children who lost their lives at sea.

      ’Crotone doesn’t forget, will never forget’ — mayor

      After a minute of silence, which Crotone Mayor Vincenzo Voce ordered all schools in the city to observe, the choir Anna Frank directed by professor Luisa Floccari performed at the ceremony. The event was attended by local authorities and members of the military, as well as by students and representatives of volunteer groups, together with several residents.

      “Today we remember 94 innocent victims”, said Mayor Voce.

      “And in commemorating them I want to state once again that humanity must not have any political color, because it is a feeling that belongs to our people. The residents of Crotone proved it during those terrible days, when institutions, security forces, doctors, volunteers, social workers and journalists were united in this very strong and fundamental principle. Crotone does not and will not forget,” he added.

      Bouquet of flowers laid at the foot of installation dedicated to victims

      The sense of solidarity shown by Crotone’s residents was also emphasized by Sergio Ferrari, president of the Province of Crotone, who stated, “nobody during those days pulled back or looked the other way. The population of Crotone set a great example for Italy and the world”, he said.

      The prefect of Crotone, Franca Ferraro, addressed young people at the ceremony, urging them to “visit Alì’s garden and, in particular, remember what happened.”

      At the end of the ceremony, the prefect and mayor laid a bouquet of flowers in the city’s colors at the foot of the installation remembering Alì and the other victims of the shipwreck.

      https://www.infomigrants.net/en/post/63102/italy-crotone-remembers-victims-two-years-after-deadly-migrant-shipwre

    • Cutro, imbrattata la stele in ricordo della strage

      Cancellata la scritta sui trafficanti di esseri umani, con un riferimento critico alle politiche dell’Unione Europea sull’immigrazione

      Con un pennerello nero è stata imbrattata a Cutro la stele in ricordo delle vittime del naufragio. Dal messaggio che porta la firma del Consiglio comunale, è stato cancellato il riferimento a “trafficanti e scafisti di esseri umani”, sostituito con la parola “Unione Europea”.

      https://www.rainews.it/tgr/calabria/video/2025/02/cutro-stele--6d20822c-5f6c-4747-97ab-b1ba97c4450b.html

  • Mayotte : Daniel Cohn-Bendit appelle à « freiner l’immigration », cause d’un « grand remplacement » sur l’île
    https://www.lefigaro.fr/politique/mayotte-daniel-cohn-bendit-appelle-a-freiner-l-immigration-cause-d-un-grand

    Lors d’un débat avec Luc Ferry sur LCI ce dimanche soir, l’ancienne figure étudiante de Mai 68 a jugé que la situation migratoire « exceptionnelle » à Mayotte ne doit pas être traitée « idéologiquement ».

    #lol #naufrage sans fin...

  • Sur la route migratoire entre l’#Algérie et l’#Espagne, une hausse effrayante des #naufrages

    D’après l’ONG espagnole #Caminando_Fronteras, plus de 500 personnes sont mortes en 2024 sur la route migratoire menant de l’Algérie à la péninsule ibérique ou à l’archipel des #Baléares. Des chiffres qui font de ce passage en mer Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.

    Youssef* connaissait bien la mer. Le jeune Algérien de 26 ans a plusieurs fois été pêcheur, et était bon nageur. Il a aussi été saisonnier sur le littoral algérien. Cette nuit de fin novembre, lorsqu’il a embarqué avec 12 autres personnes dans un petit bateau à moteur sur une plage d’Alger pour gagner l’Espagne, « il avait conscience des risques qu’il prenait », assure sa cousine qui préfère garder l’anonymat. « Mais il avait tellement de copains qui étaient partis comme ça et qui avaient réussi … »

    Mais Youssef n’arrivera jamais à Alicante, sa destination. Après cinq kilomètres seulement en mer, son embarcation prend l’eau. S’ensuit une altercation avec le conducteur du bateau, qui finit par se renverser. « Tout le monde est tombé à l’eau, y compris une famille avec une enfant de 6 ans et un bébé », raconte sa cousine. Les gardes-côtes algériens sont prévenus, mais la localisation du naufrage n’est pas la bonne. Les naufragés, qui n’ont pas de gilet de sauvetage, attendent près de six heures en pleine mer. Youssef fait grimper la petite fille sur un bidon d’essence.

    Lorsqu’un groupe de jeunes, prévenus de leur départ, parvient finalement à les retrouver, il est trop tard. Le bébé et sa mère sont retrouvés morts. Youssef et deux autres passagers sont portés disparus.

    Ce naufrage est loin d’être un cas isolé. Sur cette route migratoire qui relie l’Algérie à l’Espagne, les drames sont « de plus en plus fréquents », et « des cadavres apparaissent sur la côte [espagnole] plusieurs jours après [...] que les secours ont été alertés », indique la Garde civile dans un document consulté par le média Levante. D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras publié le 26 décembre, au moins 517 personnes sont mortes sur cette voie en 2024. Elles étaient 464 en 2022, et 191 en 2021.

    Cette année aussi, 26 embarcations ont « totalement disparu » en mer, avec tous leurs passagers. Des chiffres qui font de ce passage en Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.
    La route des Baléares de plus en plus privilégiée

    Empruntée depuis plusieurs années par les candidats à l’exil, cette voie s’est réellement consolidée depuis 2021, affirme Caminando Fronteras. Les passagers déboursent entre 2 000 et 4 000 euros, parfois plus, pour effectuer ce trajet à bord de petits bateaux à moteurs de 60 à 140 chevaux, totalement inadaptés à ce type de traversées en pleine mer. En 2024, 13 952 migrants ont été comptabilisés sur cette voie.

    Les candidats au départ embarquent depuis Oran, Mostaganem, Tipaza ou Alger et naviguent en direction du sud de la péninsule ibérique. Ils sont parfois secourus au large d’Almeria, Carthagène, Murcie ou Alicante.

    Mais depuis 2022, la route algérienne se déplace de plus en plus à l’est, en direction des îles Baléares, une zone moins surveillée. Le 29 décembre, 18 personnes ont atteint l’île de Formentera, et ont été rejointes par 74 migrants arrivés dans trois embarcations distinctes quelques heures plus tard. Depuis le 1er janvier 2024, 5 793 personnes au total ont débarqué aux Baléares, soit 154,3 % de plus que les 2 278 exilés arrivés dans l’archipel en 2023, d’après les chiffres de l’agence de presse espagnole EFE.

    Cet itinéraire, moins couvert par les secours, est tout aussi « périlleux », prévient Caminando Fronteras. « Les dangers de cette traversée sont même plus importants en raison des distances plus longues, mais aussi parce qu’il existe un risque élevé de perdre le cap et de se retrouver dans les zones les plus hostiles de la mer Méditerranée ».

    Sur cette voie, les profils des « harragas », littéralement « brûleurs de frontières », sont aussi plus vulnérables. Le rapport constate la présence régulière « d’adolescents qui voyagent seuls », et qui cherchent à rejoindre de la famille en Europe. « Pour beaucoup, en France », précise-t-on. Ces mineurs sont habituellement originaires d’Algérie, mais de plus en plus de jeunes subsahariens, syriens, ou palestiniens embarquent, eux aussi, depuis les côtes algériennes. D’après l’ONG espagnole, « près de 40 % des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie ».

    Les jeunes enfants accompagnés de leurs mères sont également de plus en plus nombreux. « Beaucoup d’entre eux étaient précédemment passés par la Libye et la Tunisie avant d’être refoulés dans le désert », précise l’association.
    « Pas d’avenir »

    Ces dernières années, les embarcations de fortune parties d’Algérie se remplissent souvent de familles entières. En octobre 2021, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) décrivait ce phénomène comme « une ’harga [migration en français]’ familiale inédite », qui trouve racine dans la morosité économique plombant le pays depuis 2014 et la chute du cours du pétrole.

    « En Algérie, il n’y a pas la guerre. Mais le chômage des jeunes, même diplômés, poussent la plupart à partir. Dans ce pays, si vous ne connaissez personne pour vous pistonner, vous n’avez pas d’avenir », explique la cousine de Youssef. « Et quand vous voyez que la plupart des gens que vous connaissez ont quitté le pays, sont heureux ailleurs et que vous, vous continuez à galérer malgré les années, partir devient votre seul objectif ».

    « Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient », avait également confié en mai dernier Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou avait disparu en mer. « Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées ».

    Youssef avait lui aussi d’abord envisagé de partir de chez lui « dans les règles », sur les conseils de sa famille. Le jeune homme avait fait des demandes de visa pour l’Union européenne, le Canada et le Royaume-Uni. Mais, comme Hamza, aucune ne lui a été accordée.

    Aujourd’hui, la mère de Youssef « pense qu’il est en prison en Espagne ». « On ne lui a pas dit ce qu’il s’était vraiment passé, car elle a une santé très fragile », confie sa cousine. Tous les jeunes du quartier, en revanche, ont appris la mort de Youssef et des autres passagers. « Le lendemain du drame, beaucoup embarquaient à leur tour dans un bateau ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61991/sur-la-route-migratoire-entre-lalgerie-et-lespagne-une-hausse-effrayan
    #mourir_en_mer #morts_en_mer #migrations #réfugiés #frontières #mourir_aux_frontières

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1089939

  • Suivi du #droit_à_la_vie – Année #2024

    En 2024, 10 457 personnes sont mortes à la frontière occidentale euro-africaine.

    Notre rapport “Droit à la vie 2024” fait état de la période la plus meurtrière jamais enregistrée, avec des chiffres dévastateurs de 30 morts par jour en moyenne. Parmi les victimes figurent 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents.

    La route de l’Atlantique, avec 9 757 morts, reste la plus meurtrière au monde. Les tragédies ont particulièrement augmenté sur la route mauritanienne, consolidant ce pays comme le principal point de départ vers les îles Canaries. La route algérienne, en mer Méditerranée, est la deuxième plus meurtrière selon nos registres, avec 517 victimes. Le #détroit_de_Gibraltar a coûté la vie à 110 personnes et 73 autres ont perdu la vie sur la #route_d’Alboran. En outre, 131 bateaux ont été perdus avec toutes les personnes à bord.

    L’omission du devoir de sauvetage et l’#externalisation des frontières et du sauvetage sont parmi les principales causes de l’augmentation du nombre de décès aux frontières de l’État espagnol

    Outre ces chiffres, le rapport Droit à la Vie 2024 dénonce les principales causes de cette augmentation des naufrages et des victimes. Parmi les causes principales, nous soulignons l’omission du devoir d’assistance, la priorisation du contrôle migratoire sur le droit à la vie, l’externalisation des frontières dans des pays sans ressources adéquates, l’inaction et l’arbitraire dans les sauvetages, la criminalisation des organisations sociales et des familles, ainsi que les situations d’extrême vulnérabilité qui poussent les migrants à se jeter à la mer dans des conditions très précaires.

    Les #femmes confrontées à la #violence_structurelle à la frontière

    Le rapport analyse également la situation des femmes lors des traversées migratoires, qui se font principalement dans des embarcations pneumatiques entre #Agadir et #Dakhla. En transit, ces femmes subissent des violences, des #discriminations, du #racisme, des #expulsions et des #violences_sexuelles, et sont contraintes de survivre dans des conditions extrêmes qui les poussent à la #mendicité, à la #prostitution et à des #emplois_précaires, tout en risquant d’être recrutées par des réseaux de trafiquants d’êtres humains.

    Un nombre croissant de femmes migrantes se déplacent en #pirogue depuis le #Sénégal, la #Gambie et la #Mauritanie pour échapper aux conflits et à l’impact du #changement_climatique dans les régions appauvries. On observe également une présence croissante de femmes sur la route des #Baléares en provenance d’Afrique centrale et occidentale, traversant la Libye et la Tunisie et subissant des violences, de l’#esclavage, des #féminicides raciaux et des #déplacements_forcés vers l’#Algérie.

    Le manque de protection des #enfants sur les routes migratoires

    Notre rapport fait état d’une augmentation du nombre d’enfants et d’adolescents sur les principales routes migratoires vers l’Espagne, qui continuent de souffrir d’un manque de protection et de garanties de la part des autorités. Ces mineurs sont traités comme des migrants plutôt que comme des enfants, et sont donc exposés au marketing politique et sont la cible de discours de haine, ce qui les expose à des situations dans lesquelles leurs droits sont violés.

    La situation est particulièrement critique aux #îles_Canaries, où des enfants non identifiés comme tels vivent avec des adultes dans des centres d’accueil, une réalité qui les expose à de graves dangers.

    Il reste difficile pour les familles de dénoncer et de rechercher leurs #enfants_disparus le long des routes migratoires

    Un autre aspect analysé dans le rapport Droit à la vie 2024 est la réalité des familles qui recherchent leurs proches #disparus à la frontière occidentale euro-africaine. Malgré quelques progrès dans la réception des plaintes et des exemples de bonnes pratiques, les obstacles à l’exercice de leurs droits restent nombreux, et les difficultés à prélever des échantillons d’ADN ou à déposer des plaintes sont particulièrement choquantes. Ces familles sont ainsi re-victimisées par un système qui les stigmatise et considère leurs proches comme des victimes de seconde zone. En l’absence de garanties pour l’exercice de leurs droits, les familles courent le risque de tomber entre les mains de bandes d’extorqueurs.

    Face à ces situations difficiles, les familles s’organisent en réseaux communautaires et se tournent vers la famille élargie pour surmonter les obstacles qui les empêchent de retrouver leurs proches. Chaque année, les familles à la recherche de leurs proches sont confrontées à un système de mort systématique aux frontières qui fait des milliers de victimes comme celles décrites dans ce rapport.

    https://caminandofronteras.org/fr/monitoreo/suivi-du-droit-a-la-vie-annee-2024
    #caminando_fronteras #rapport #route_Atlantique #Espagne #statistiques #chiffres #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #identification #disparitions #missing

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    • Naufragio Mar Ionio, 17.6.2024. I morti invisibilizzati e il silenzio delle istituzioni

      1. Il naufragio

      La notte tra il 16 e 17 giugno scorso al largo del Mar Jonio, un’imbarcazione partita dal porto di Bodrum in Turchia con circa 67 persone a bordo (di cui 26 minori) è naufragata a circa 120 miglia dalle coste della Calabria.

      La barca era rimasta alla deriva per diversi giorni, con uno scafo semi affondato, probabilmente a seguito dell’esplosione di un motore.
      Secondo le persone sopravvissute, diverse imbarcazioni sarebbero passate in quell’arco di tempo senza intervenire: la barca è stata soccorsa solo il 17 giugno dopo il lancio del “mayday” da parte di una nave francese che aveva intercettato il veliero affondato.
      sono state tratte in salvo 12 persone, tra cui una donna poi deceduta prima di arrivare a terra, che sono state portate in salvo a Roccella Jonica, nella provincia di Reggio Calabria.

      Il numero dei sopravvissuti, 11, è attualmente l’unico certo. Imprecise sono state le informazioni circa il numero dei corpi totali recuperati, che in data odierna è stato confermato essere 36, di cui quello di una donna deceduta dopo i soccorsi del 17 giugno scorso. Le 35 salme recuperate in mare appartengono a 10 uomini, 9 donne, 15 minori e 1 non noto. Le nazionalità delle persone che viaggiavano a bordo dell’imbarcazione dovrebbero essere: Afghanistan, Iran, Iraq, Siria, Pakistan.

      All’indomani della strage, la Guardia Costiera avrebbe iniziato le ricerche in mare recuperando a più riprese i corpi. Decine sarebbero le persone ancora disperse, in un naufragio che ricorda per certi versi quello di Steccato di Cutro del 26 febbraio 2023, dove morirono almeno 94 persone: stessa rotta, numerose vittime e la possibilità di una sottovalutazione da parte delle autorità nell’autorizzazione al soccorso dei naufraghi.

      Infatti, il 16 giugno Alarm Phone aveva allertato il Cmrcc di Roma avvisando di aver ricevuto richieste di aiuto relative alla barca in difficoltà nello Ionio e aveva fornito alle autorità competenti la posizione esatta dell’imbarcazione in pericolo affinché le persone a bordo potessero essere soccorse.

      2. Sopravvissuti e deceduti: procedure di ricerca, identificazione e rimpatrio delle salme

      Diverse realtà della società civile sono state allertate da quei familiari che nei Paesi di origine ma anche in Italia cercavano informazioni circa le sorti dei loro congiunti e che – per mancanza di comunicazioni chiare da parte delle autorità italiane – non riuscivano a comprendere né i luoghi né gli uffici preposti a gestire le conseguenze del naufragio.
      Mem.Med, ricevute diverse segnalazioni dall’Afghanistan, dalla Siria e dall’Iran, si è recata in Calabria per dare supporto ai familiari in arrivo e monitorare quanto accade.

      Recupero e sbarco delle salme
      In queste ore le operazioni di ricerca e recupero delle salme in mare stanno proseguendo. La comunicazione delle istituzioni su queste operazioni è stata fin da subito carente e in alcuni casi fuorviante: le informazioni fornite sono state dosate in brevi comunicati che spesso sono risultati incompleti e incoerenti. C’è scarsa trasparenza sui numeri e sugli spostamenti delle salme delle vittime.

      Il blocco del lavoro dei giornalisti ha impedito di documentare correttamente e tempestivamente gli arrivi delle salme, giunte sempre in piena notte e distribuite su diversi porti della regione Calabria, tra cui Roccella Ionica e Gioia Tauro. Gli ultimi 5 corpi sono arrivati a Crotone la notte del 24 giugno, in un posto blindato e chiuso ai giornalisti.

      I corpi delle salme dovrebbero essere stati collocati nelle camere mortuarie di diversi ospedali calabresi, tra questi sappiamo esserci Locri, Polistena, Soverato, Siderno, Gioia Tauro, Reggio Calabria. Tuttavia, anche su questo, le informazioni fornite dalle autorità non sono state chiare e ulteriori camere mortuarie di altri ospedali potrebbero essere state utilizzate con questo scopo.

      Tracing e richiesta di informazioni
      Le procedure attivate nei giorni immediatamente successivi al naufragio hanno riguardato, in mare, le manovre per il recupero dei corpi da parte della Guardia Costiera; in terra, l’apertura di un punto informativo nel Porto delle Grazie di Roccella Ionica dove i familiari potessero recarsi per ricercare o identificare i propri parenti. Tale punto informativo dovrebbe restare attivo e operativo fino alla fine del mese di giugno.
      Sono stati attivati dei canali di comunicazione telefonica e mail dedicati alle famiglie alla ricerca, gestiti dalla Prefettura di Reggio Calabria e dal progetto RFL della Croce Rossa.

      Le persone sopravvissute
      Le persone sopravvissute – curdo irachene, curdo iraniane, siriane – sono state destinate a ricoveri prolungati in diversi ospedali del territorio regionale, in attesa di individuare una struttura di accoglienza che eviti il passaggio in luoghi non idonei (come è stato per il naufragio di Cutro quando i sopravvissuti furono collocati all’interno delle strutture fatiscenti del Cara di Isola Capo Rizzuto).

      Tra i sopravvissuti c’è Nalina, la bambina di 10 anni irachena che ha perso tutta la sua famiglia nel naufragio. Nalina si è ricongiunta con la zia materna, proveniente dalla Svezia insieme al marito. Tra gli altri sopravvissuti noti ci sono anche Ismail, siriano di 22 anni e Wafa, curdo di 20 anni.

      Identificazione dei corpi
      All’interno del punto informativo al porto, oltre ai rappresentanti della Prefettura di Reggio Calabria e della Polizia scientifica, stanno lavorando le operatrici di Croce Rossa Italiana (CRI), Medici Senza Frontiere (MSF) e Save The Children che offrono supporto ai sopravvissuti e ai loro congiunti. Dopo alcuni giorni dal naufragio è stato attivato anche il servizio Restoring Family Links (RFL) della Croce Rossa il cui team è impegnato nella raccolta dati utile all’identificazione dei corpi.

      Da quanto riportato, fin dall’inizio un campione del DNA è stato prelevato da tutte le salme recuperate, quasi tutte in avanzato stato di decomposizione. Successivamente è stato autorizzato anche il prelievo di un campione del DNA dei parenti consanguinei giunti a Roccella. Questa pratica, che sappiamo non essere mai scontata né automatica, è molto importante per garantire un’effettiva identificazione anche a distanza di tempo, per corpi che non sono più riconoscibili visivamente.

      Bisognerebbe garantire ai familiari che si trovano nei Paesi di origine e sono impossibilitati a recarsi in Italia di effettuare il prelievo e l’invio in Italia del DNA utile alla comparazione con quello delle vittime.

      Rimpatrio delle salme
      Al momento di tutti i corpi recuperati solo una salma è stata identificata: quella di Akbari Sobhanullah, afghano di 29 anni.
      Delle operazioni di rimpatrio della salma non si farà carico lo Stato italiano e neanche quello del Paese di origine. La famiglia accorsa a Roccella, due cugini e uno zio della vittima, stanno in queste ore attendendo il rilascio del certificato di morte e delle autorizzazioni necessarie allo spostamento della salma, documenti richiesti insistentemente dalla famiglia che deve ripartire.
      Come sempre accade, è lasciato alle famiglie e alla società civile che le sostiene l’onere di dover gestire e pagare i costi per il ritorno a casa dei parenti morti mentre attraversavano i confini degli Stati europei.

      3. Le istituzioni assenti e la strategia dell’invisibilizzazione e della dispersione

      In questi giorni, mentre camminiamo sulla spiaggia adiacente al porto dove la prima vittima è stata depositata, riflettiamo sull’assenza di qualunque segno materiale di quella strage. Non ci sono resti dell’imbarcazione – ancora inabissata in alto mare – non sono visibili oggetti dei sopravvissuti o delle vittime, non ci sono messaggi di solidarietà. A malapena ci sono notizie di stampa che raccontano le mere vicende attorno alle morti.

      Il naufragio del 17 giugno, al contrario di Cutro, è stato completamente ignorato. Nessuna camera mortuaria con file di bare ha occupato la televisione pubblica, nessun cordoglio delle istituzioni, nessun commento delle cariche di governo e dello Stato.

      Da un punto di vista mediatico, dove non si sono potuti vedere i corpi, le bare, il dolore straziante, la narrazione si è ritratta lasciando un grande vuoto.

      A Roccella Ionica si nota il tentativo di frammentare: i sopravvissuti in diversi reparti di ospedali, i corpi distribuiti in diversi obitori di tutta la regione. I familiari, sono stati disorientati dall’assenza di informazioni certe: in queste ore stanno giungendo a Roccella da varie parti d’Europa per riconoscere i propri congiunti e, nel disbrigo delle procedure frammentate a cui sono costretti, devono spostarsi continuamente tra i diversi luoghi individuati dalla Prefettura di Reggio Calabria per le procedure di riconoscimento, identificazione e rimpatrio: porto, camera mortuaria, ospedali, comuni, luoghi di alloggio e di ristoro distribuiti in più province.

      Con la dispersione di corpi e famiglie su tutta la regione, è stata evitata l’incontro e la coesione tra i familiari e la costruzione di un luogo unico di ritrovo collettivo, di condivisione e di preghiera come è stato il Palamilone di Crotone, dove la sala sportiva aveva avuto funzione non solo di camera mortuaria per le 94 vittime, ma anche di luogo strategico per famiglie e società civile di riconoscimento reciproco, di condivisione, di rivendicazione di diritti, di memoria collettiva.

      Invece, a Roccella Jonica la strategia della dispersione esprime la volontà di affermare una gestione dell’evento, della morte e dei corpi che eviti il piano pubblico: impedire la circolazione di notizie ufficiali, la visibilità mediatica e politica del naufragio e limitare la diffusione delle parole dei familiari sembra essere la direzione che la Prefettura e le istituzioni da cui essa dipende hanno assunto.

      Questa strategia non è nuova: certamente è costante il tentativo di ostacolare la denuncia delle necropolitiche che caratterizzano il regime di frontiera. Come monitoriamo in Sicilia, in Sardegna, in Tunisia, nei piccoli naufragi che non fanno notizia e che vengono chiamati “minori”, nelle morti nei centri di detenzione o lungo le frontiere interne dell’UE, si tende a nascondere voci, lotte, storie e memorie, anche attraverso l’impedimento di quegli incontri fisici tra persone, associazioni, territori, comunità.
      4. Rumore oltre il silenzio per le morti di frontiera

      Nonostante questo silenzio assordante, la sera del 22 giugno una cerimonia interreligiosa organizzata dalla Chiesa locale ha attraversato il lungomare di Roccella Ionica fino a raggiungere il porto. Centinaia di cittadini calabresi e diversi familiari delle persone decedute o scomparse nel naufragio hanno marciato con delle candele in mano fino al luogo di primo approdo dei corpi.
      Qui si è consumato l’unico atto pubblico attorno alla strage, tra preghiere di diversi credi religiosi, parole di cordoglio e di denuncia dei sindaci locali, deposizione di fiori da parte dei volontari della Croce rossa locale.

      Il timore fondato è che l’attenzione su queste morti e su questi eventi cali rapidamente grazie all’occultamento politico e alla mancanza di una presa di posizione e di una mobilitazione pubblica.

      Il silenzio più preoccupante non è quello delle istituzioni, su cui si fonda la gestione migratoria di questi eventi, percepiti e raccontati come fatti di cronaca: bensì quello dell’opinione pubblica sempre più abituata alla morte per mano delle frontiere.

      Oltre i minuti di silenzio, bisogna continuare a stare su tutte le frontiere interne ed esterne, a fare rumore, a indagare le dinamiche di queste morti, a ribadire le responsabilità dietro queste stragi, i ruoli delle guardie costiere e delle polizie di frontiera, gli accordi europei con i Paesi terzi.

      5. Richieste alle autorità

      Soprattutto, bisogna continuare a sostenere e diffondere le parole e le azioni delle persone protagoniste di queste violenze, coloro che reclamano verità e giustizia, i sopravvissuti e le famiglie che ricordano le vittime delle frontiere, le storie che rappresentano, le rivendicazioni che incarnano, sfidando i confini e le violazioni degli stati.

      I familiari di Akbari Sobhanullah – unico viaggiatore della barca ad oggi identificato – hanno chiesto più volte aiuto nelle procedure di rimpatrio: “vogliamo riportare a casa il corpo, è nostro diritto, questa morte è un dolore straziante per tutta la famiglia, vogliamo almeno riportarlo a casa dove lo reclamano le persone che lo amano, la sua famiglia. Aiutateci a far sì che il corpo di Sobhanullah torni a casa”.

      Anche diversi familiari di vittime delle strage di Cutro, che hanno appreso della sorte di molti dei loro connazionali nel naufragio del 17 giugno scorso, hanno mandato messaggi di solidarietà e vicinanza ai parenti afghani, iraniani, curdi che – come loro stessi un anno fa – sono alla ricerca di verità e giustizia.

      Tra questi messaggi, ci sono le parole di Shahid Khan, pakistano, che ha perso nel naufragio di Cutro suo fratello Rahim Ullah Khan e che nella sua testimonianza inviataci dal Pakistan ha dichiarato:

      “non è la prima volta che un’imbarcazione che trasportava migranti affonda in mare. Conosco personalmente la condizione delle famiglie delle vittime, perché quel periodo è duro e insopportabile per loro. chiedo ai membri della famiglia della vittima di sopportare questo momento difficile e di pregare per i vostri cari, perché loro non possono tornare da noi ma un giorno lasceremo questo mondo (…) vorrei dire al governo italiano che la migrazione irregolare nel vostro Paese è un problema internazionale. Per salvare l’umanità e il mondo, il governo dovrebbe rilasciare dei visti legali per i diversi Paesi (..)”

      Non possiamo che condividere le parole della famiglia Akbari, di Shahid e delle madri, sorelle, fratelli e padri delle vittime del regime di frontiere.

      In particolare, alla luce delle criticità riscontrate nell’accesso alle informazioni e sulla base delle mancanze sistemiche che sono state monitorate in questi anni rispetto alla gestione delle morti e delle scomparse delle persone migranti e straniere, le associazioni Mem.Med Memoria Mediterranea e l’Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione (ASGI) hanno provveduto a inviare una comunicazione ufficiale alle autorità competenti regionali e nazionali raccomandando di porre attenzione ad una serie di questioni rilevanti regolamentate da normative nazionali e internazionali.

      In particolare si sollecita che:

      - continuino le operazioni di ricerca in mare per il recupero dei corpi;
      - che si continui a prelevare il DNA sia dalla salme che dai familiari, unitamente alla raccolta dei dati ente e post mortem utili all’identificazione delle salme;
      - che sia garantita la possibilità, anche posteriormente, di identificare i corpi e di seppellirli secondo la volontà e il credo espresso dalle famiglie;
      - che la sepoltura sia tracciabile e disposta con assoluta certezza del luogo;
      - che sia agevolata ogni procedura necessaria al trasferimento dei corpi nei paesi di origine;
      – che le famiglie possano essere informate debitamente e tempestivamente riguardo alle procedure in corso per il recupero di corpi, riguardo al luogo di conservazione delle salme, riguardo ai risultati della comparazione del DNA, riguardo alle procedure relative alla tumulazione e al rimpatrio;
      - che venga garantita adeguata accoglienza alle persone sopravvissute e ai familiari che in queste ore si stanno recando a Roccella Jonica.

      https://www.meltingpot.org/2024/06/naufragio-mar-ionio-17-6-2024-i-morti-invisibilizzati-e-il-silenzio-dell

  • Trombe marine, hommes d’affaires disparus… Ce que l’on sait du naufrage d’un voilier de luxe au large de la Sicile
    https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/italie-ce-que-l-on-sait-du-naufrage-d-un-voilier-de-luxe-en-sicile_6734

    Dumb Ways to Die
    https://www.youtube.com/watch?v=IJNR2EpS0jw


    Désormais la chanson est incomplète. Il lui manque la partie sur "les vacances avec tes copains riches sur un voilier à l’age nucléaire" ...

    Je déplore le cuisinier disparu dans le service des super riches.

    Pour les romantiques :
    Pandora and The Flying Dutchman
    https://www.youtube.com/watch?v=rKJ1hH-_yWA&pp=ygUfcGFuZG9yYSBhbmQgdGhlIGZseWluZyBkdXRjaG1hbg%3D%3D

    20.8.2024 - Une trombe d’eau a provoqué le naufrage du « Bayesian » dans la nuit de dimanche à lundi. Six personnes sont toujours portées disparues.

    Une trombe d’eau a provoqué le naufrage du « Bayesian » dans la nuit de dimanche à lundi. Six personnes sont toujours portées disparues.

    Des efforts de recherches et de sauvetage des équipes de commandement des garde-côtes italiens après le naufrage d’un yacht, au large de Palerme, en Sicile (Italie), le 19 août 2024. (ALBERTO LO BIANCO / ANADOLU / AFP)

    Les recherches se poursuivent. Les secours tentent, mardi 20 août, de retrouver les disparus après le naufrage d’un bateau de luxe lundi au large de Porticello en Sicile (Italie). Vingt-deux passagers et membres d’équipage se trouvaient à bord du voilier de 56 mètres de long baptisé Bayesian et battant pavillon britannique. Le navire a été surpris par une tempête dans la nuit de dimanche à lundi, selon les garde-côtes. Il avait quitté le port de Milazzo le 14 août et naviguait autour des îles éoliennes. Un corps a été récupéré lundi, quinze personnes ont été secourues et six sont toujours portées disparues. Voici ce que l’on sait de ce qu’il s’est passé.

    Un naufrage provoqué par une trombe d’eau

    Le navire a coulé vers 5 heures du matin dans la nuit de dimanche à lundi, selon les garde-côtes italiens. Des vents violents et un véritable déluge ont balayé la côte, provoquant des dégâts matériels dans les établissements de plage. Selon plusieurs médias, dont la BBC, cette zone a été traversée par une trombe marine, une colonne d’air et d’eau en rotation. « Nous n’avons pas vu le tourbillon arriver », a confié au quotidien italien La Repubblica le commandant du voilier James Catfield, transporté aux urgences de la ville de Termini. « J’étais chez moi quand j’ai vu la tornade, a expliqué Pietro Asciutto, un pêcheur de Porticello, à l’agence de presse italienne Ansa. J’ai vu le bateau, qui avait un seul mât, très grand. Je l’ai vu soudainement sombrer. »

    Karsten Borner, le capitaine d’un autre yacht ancré à proximité au moment de la tempête, a déclaré qu’il y avait eu une « très forte rafale d’ouragan » et qu’il avait dû se battre pour maintenir son bateau stable. Tout à coup, « nous avons remarqué que le bateau derrière nous avait disparu », a-t-il dit à la presse. « Nous avons trouvé ce canot de sauvetage (...) avec un petit bébé et la femme du propriétaire », a-t-il ajouté.
    Plusieurs hommes d’affaires portés disparus

    Quinze personnes au total ont été secourues et sept ont été dans un premier temps portées disparues – un membre de l’équipage et six passagers. Le corps d’un des sept disparus a ensuite été retrouvé dans l’épave du voilier. Les 12 passagers du bateau venaient du Royaume-Uni, des Etats-Unis, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et d’Irlande et occupaient six suites du Bayesian, rapporte le Guardian. La plupart des passagers étaient des proches du magnat britannique de la tech Mike Lynch, propriétaire du yacht et qui figure parmi les disparus, a dit à l’AFP le directeur de la Protection civile sicilienne, Salvo Cocina.

    Cet homme d’affaires de 59 ans, fondateur de l’éditeur de logiciels Autonomy, est l’un des plus célèbres entrepreneurs britanniques dans la tech. Ces dernières années, il avait surtout fait parler de lui pour un procès dans une affaire de fraude liée à la vente de ses logiciels au groupe américain HP pour 11 milliards de dollars en 2011. Il avait été acquitté en juin à San Francisco (Etats-Unis).

    Sa fille Hannah, 18 ans, est également portée manquante, mais son épouse, Angela Bacares, a été secourue et admise dans un hôpital local pour de légères blessures, a constaté un correspondant de l’AFP. Le président du conseil d’administration de la banque internationale Morgan Stanley, Jonathan Bloomer, et l’avocat Chris Morvillo sont également portés disparus.

    Les recherches toujours en cours

    Lundi, le soleil était de retour, permettant aux secours de mener sur une mer calme des recherches impliquant un hélicoptère et des plongeurs autour de l’épave du bateau, localisée à 50 mètres de profondeur. Mais les secours n’ont retrouvé qu’un seul corps, celui du cuisinier de bord, de nationalité canadienne, explique la télévision publique italienne Rai. Les secours estiment que les dépouilles des disparus sont localisées dans la coque du navire, rapporte Ansa. Mais des meubles entravaient la possibilité d’explorer davantage le navire lundi. Les recherches ont donc repris mardi matin.

    Une enquête a été ouverte, sous la coordination de l’Autorité judiciaire de Termini Imerese.

    Conseiller de David Cameron, millionnaire... Qui est Mike Lynch, le "Bill Gates britannique" qui a disparu dans le naufrage de son yacht au large de la Sicile

    20.8.2014 par Aurore Richard - Un super-voilier a sombré au large de la Sicile lundi matin à cause d’une tempête. Parmi les disparus, il y a le propriétaire du bateau, l’entrepreneur britannique de la tech Mike Lynch.

    Six personnes sont portées disparues depuis le naufrage d’un yacht près de Palerme, au large de la Sicile, lundi 19 août au matin. Le corps du chef cuisinier a été retrouvé tandis que 15 passagers et membres d’équipage ont, eux, pu être secourus par les autorités locales. Piégé dans une tempête, le super-voilier Bayesian de 56 mètres de long appartenait au Britannique Mike Lynch, qui fait partie des disparus. Cette personnalité du monde de la tech est surnommée le « Bill Gates britannique ».

    Né en 1965, Mike Lynch est diplômé de la prestigieuse université de Cambridge où ses projets portent sur les réseaux de neurones, le traitement du signal et les méthodes de reconnaissance des formes. Il crée ensuite dans les années 1990 une poignée de start-up liées à la reconnaissance automatique et faciale, avant de lancer Autonomy en 1996, l’éditeur d’un logiciel d’analyse de données qui entre rapidement en bourse. La société devient l’une des plus importantes du Royaume-Uni compte parmi ses clients les gouvernements britanniques et américains, et des entreprises comme Shell ou BMW. En 2006, Mike Lynch est fait officier de l’Empire britannique. Et il devient en 2011 conseiller scientifique auprès du Premier ministre britannique David Cameron sur les questions des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle.

    Toujours en 2011, le mathématicien devient millionnaire en cédant Autonomy au géant de l’informatique américain Hewlett Packard (HP) pour le montant de 11 milliards de dollars. Mais rapidement, HP l’accuse, lui et son ancien directeur financier, d’avoir truqué les comptes d’Autonomy. HP dit avoir découvert des « irrégularités comptables importantes », dont un gonflement artificiel des revenus déclarés, de la croissance des revenus et des marges de la société.

    Mike Lynch est inculpé en 2018 aux États-Unis puis extradé pour fraude. Il clame son innocence. Le Britannique encourt une peine maximale de 25 ans de prison. À 59 ans, atteint d’une pathologie pulmonaire, il craint de terminer sa vie en détention, loin de son épouse et de leurs deux filles. Il est finalement relaxé en juin 2024 à l’issue d’un procès à San Francisco, en Californie. « J’ai hâte de rentrer au Royaume-Uni et de retrouver ce que j’aime le plus : ma famille et l’innovation dans ma spécialité », déclare-t-il à l’époque.

    Selon le classement des Britanniques les plus riches en 2024, établi par le Sunday Times, Mike Lynch fait partie des 300 plus grosses fortunes du pays. Sa richesse est estimée à 500 millions de livres, soit près de 600 millions d’euros.

    Au moment du naufrage, 22 personnes étaient à bord de Bayesian, yacht baptisé en référence à « l’inférence bayésienne », une méthode statistique utilisée par le logiciel d’Autonomy. Angela Bacares, la femme de Mike Lynch, fait partie des rescapés. Leur fille de 18 ans, Hannah, est en revanche portée disparue, tout comme Jonathan Bloomer et son épouse, ainsi que Chris Morvillo, selon la liste établie par la protection civile. Bloomer, 70 ans, est le président du conseil d’administration de Morgan Stanley International, une branche de la banque américaine, et de l’assureur Hiscox. Chris Morvillo, lui, est un avocat qui a défendu Mike Lynch dans son procès aux États-Unis contre HP.

    Pas romantiques du tout les arnaqueurs périssent alors qu’ils sont en train de fêter leur dernier exploit. Cette histoire ressemble un peu au dernier vol de Jewgeni Prigoschin, qui.a égalent réuni ses compagnons les plus proches pour participer à ses adieux.

    Une croisière organisée par le « Bill Gates » anglais
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/le-president-de-morgan-stanley-international-porte-disparu-dans-le-naufrag

    Selon plusieurs médias, ce dernier avait organisé une croisière comme une célébration avec des membres de sa famille, certains de ses employés et de ses avocats après avoir été acquitté en juin dans une affaire de fraude aux Etats-Unis.

    Cet homme d’affaires de 59 ans, fondateur de l’éditeur de logiciels Autonomy, est l’un des plus célèbres entrepreneurs britanniques dans la tech. Ces dernières années, Mike Lynch avait fait parler de lui pour un procès dans une affaire de fraude liée à la vente des logiciels Autonomy au groupe américain HP pour 11 milliards de dollars en 2011.

    HP avait accusé Autonomy d’avoir truqué ses comptes, reprochant notamment à Mike Lynch d’avoir artificiellement gonflé les revenus déclarés, la croissance du chiffre d’affaires et les marges de l’entreprise. En 2023, il a été extradé du Royaume-Uni vers les Etats-Unis pour y être jugé dans cette affaire, mais il a été acquitté en juin à l’issue d’un procès à San Francisco.

    #navigation #méditerrannée #voilier #naufrage #rechauffement_climatique

    • Dans The Register, en bas d’article, on apprend que le coaccusé de Lynch, Stephen Chamberlain, est également mort le 19 août renversé par une voiture en Angleterre alors qu’il s’apprêtait à faire un footing matinal.

      Stephen Chamberlain – the Autonomy executive who was a co-defendant with Lynch in the US, and who was also acquitted – died today after being hit by a car on Saturday morning in Stretham, England.

      https://www.theregister.com/2024/08/19/mike_lynch_missing_yacht

    • Italy: Shipwreck victims laid to rest in migrant cemetery

      In a special cemetery for people who die on journeys to Italy, 21 migrants who lost their lives in a shipwreck in June were buried this week. One of the victims was a child.

      The bodies of 21 migrants, victims of the shipwreck that occurred on June 17 in the Ionian Sea, 120 miles off the Calabrian coast near Roccella, were buried this Wednesday, August 7. Among them were the bodies of a child and a pregnant woman.

      The ceremony, which featured Christian and Islamic prayers, took place in Armo, in the space granted by the Municipality of Reggio Calabria to Caritas to establish the migrant cemetery.

      The prayers at the graveside were attended by various figures, including Fortunato Morrone, the Archbishop of the Diocese of Reggio Calabria-Bova, and Hassan El Mazi, the Imam and head of the Islamic Cultural Center of Reggio Calabria.

      Prefect Clara Vaccaro and Father Rigobert Elangui, the director of the Migrant Pastoral Office of the Diocese of Locri-Gerace were also present.

      ’A terrifying silence on shipwrecks in waters between Italy and Greece’

      According to Elangui, “unlike the tragedies in Cutro and Lampedusa,” regarding the migrant tragedy at the border between Italian and Greek waters, “there is a terrifying institutional silence.”

      “We must resist,” declared Bishop Morrone. “A resistance that is not passive but active and creative. We must ensure that this does not happen again. We do what we can do, and we do it with conscience. It is difficult, but our task is to be present where there is suffering.”

      At the sidelines of the ceremony, Prefect Clara Vaccaro stated that “the government is doing what it must do and everything it can do. This is our situation, one we experience in this land, and we have thus shared the duty to provide a burial for these people who have either landed here or intended to land here but could not make it.”

      https://www.infomigrants.net/en/post/59022/italy-shipwreck-victims-laid-to-rest-in-migrant-cemetery

      #cimetière #mourir_en_mer #Italie #Armo #Calabre #naufrage #Roccella #Reggio_Calabria #obsèques #funérailles #Méditerranée #mer_Méditerranée

  • Le responsabilità della Garde Nationale della #Tunisia nel naufragio del 5 aprile 2024
    https://irpimedia.irpi.eu/tunisia-garde-nationale-responsabilita-naufragi

    Testimonianze, immagini satellitari e video dai social raccontano come sono morti almeno 15 #Migranti. Gli stessi guardacoste tunisini sono da poco responsabili di una zona di salvataggio in mare L’articolo Le responsabilità della Garde Nationale della Tunisia nel naufragio del 5 aprile 2024 proviene da IrpiMedia.

    #Mediterraneo #Europa #Libia
    https://irpimedia.irpi.eu/wp-content/uploads/2024/07/video-tunisia-guardia-costiera-attacco-diretto-2.mp4


    https://irpimedia.irpi.eu/wp-content/uploads/2024/07/signal-2022-11-09-180038_002_2.mp4

    https://irpimedia.irpi.eu/wp-content/uploads/2024/07/video-tunisia-guardia-costiera-interception-24-03.mp4

  • Mer interrompue

    En cette journée mondiale des réfugié.e.s, la société civile transnationale se mobilise pour dénoncer les politiques meurtrières et racistes en Méditerranée !

    Se basant sur des témoignages recueillis par divers acteurs et actrices de la société civile tunisienne et transnationale, le présent rapport documente les pratiques d’interceptions de la #Garde_Nationale tunisienne en #Méditerranée centrale. Les données collectées, qui s’appuient sur 14 entretiens approfondis réalisés entre 2021 et 2023 auprès de personnes exilées qui ont survécu à des attaques en mer, mettent en lumière des pratiques violentes et illégales, qui vont de la #non-assistance, aux manœuvres visant intentionnellement à faire chavirer les bateaux en détresse, provoquant des #naufrages et coûtant la vie à de nombreuses personnes en exil.

    Cette #brutalisation des autorités frontalières tunisiennes qui est documentée maintenant depuis plusieurs années s’inscrit dans un contexte de renforcement des politiques d’externalisation des frontières de l’Union européenne et de ses Etats membres. Face à l’augmentation de la fréquentation de la route maritime tunisienne à partir de l’année 2021 et dans l’espoir de parvenir à limiter le nombre de traversées, celle-ci a considérablement augmenté son soutien aux forces de sécurité tunisiennes, mettant en place, à l’instar de sa coopération avec les milices libyennes, un « régime de refoulement par procuration ».

    Fruit d’un travail collectif impliquant Alarm Phone et de nombreuses actrices et acteurs de la société civile tunisienne, pour des raisons de sécurité dans le contexte actuel de criminalisation et d’attaques répétées à l’encontre des personnes et organisations solidaires des personnes migrantes en Tunisie, il a été jugé préférable de ne pas mentionner ces dernier.ère.s.

    A l’encontre de la répression, la publication de ce rapport sonne ainsi comme une promesse – la promesse que, peu importe les tentatives d’intimidation, la solidarité continuera à s’exprimer sans relâche.

    Ensemble, nous continuerons à documenter les pratiques violentes des gardes-côtes tunisiens comme de toute autre autorité impliquée dans les interceptions et les refoulements en Méditerranée et les violations de droits en mer.

    Ensemble, nous dénonçons ce régime de contrôle répressif de la mobilité ainsi que les politiques d’externalisation qui les rendent possibles et les encouragent.

    Ensemble, nous défendons une Méditerranée ouverte, solidaire et respectueuse de la liberté de mouvement de toutes et tous !

    https://alarmphone.org/fr/2024/06/20/mer-interrompue
    #témoignages #migrations #réfugiés #rapport #alarm_phone #violence #gardes-côtes_tunisiens
    ping @_kg_

  • Quando l’Italia scoprì i naufragi dei migranti

    Marzo 1997. Il mare di mezzo subisce le politiche repressive dell’Italia per chiudere i confini. La tragedia della #Kater_i_Rades si inserisce in una storia secolare di migrazione nell’Adriatico.

    Tutto sembra iniziare e finire con una polaroid. Agosto 1991, porto di Bari. Un peschereccio ha lanciato l’allarme alla Guardia Costiera di Brindisi:

    «C’è una nave stracarica di persone, viene verso l’Italia». «Quanti saranno?», chiede il controllo. «Una marea», risponde il peschereccio. La nave era la #Vlora, appena tornata in Albania dopo aver scaricato zucchero a Cuba.

    Il comandante della nave #Halim_Milaqi raccontò dell’assalto della folla di disperati allo sbando dopo la caduta del regime comunista, raccontò di essere stato costretto a levare l’ancora dal porto di Valona e a far rotta verso l’Italia.

    Il viceprefetto di Brindisi, #Bruno_Pezzuto, decise di dirottare la nave Vlora con i suoi ventimila passeggeri verso il porto di #Bari, pensando che le ore necessarie a un’imbarcazione così carica e lenta per raggiungere il capoluogo regionale potessero aiutare a organizzare soccorsi. Il resto è storia: lo sbarco sul molo troppo piccolo, ma più lontano dalla città; migliaia di persone ammassate allo #Stadio_della_Vittoria; i rimpatri; le tensioni tra l’amministrazione cittadina del capoluogo pugliese e il governo di Roma.

    Come se tutto quello che è accaduto, l’8 agosto 1991, fosse una sorta di trailer di quella che sarebbe diventata la narrazione tossica sulle migrazioni in Italia nei trent’anni seguenti. Una folla di senza nome, un affresco minaccioso, l’impressione dell’invasione. E delle frontiere che diventano letali.

    Il primo respingimento

    Ancora Italia-Albania, ancora lo stesso Adriatico, ma siamo nel 1997, il 28 marzo alle 18:57 per la precisione.

    La Kater i Rades, una motovedetta di piccole dimensioni, si dirige verso l’Italia. È carica di uomini, donne e bambini. In fuga dalle violenze che sono esplose in Albania dopo il crollo delle piramidi finanziarie che hanno messo sul lastrico tante famiglie.

    In Italia il dibattito politico è veemente: si teme un’altra “invasione” di migranti dall’Albania, il governo è sotto pressione e rafforza il pattugliamento nelle acque tra i due Stati. La Marina adotta anche manovre intenzionali per disturbare e interdire la navigazione di altri natanti civili.

    Una corvetta della Marina militare italiana, la Sibilla, avvista l’imbarcazione e inizia le manovre di “dissuasione”. Insegue la Kater i Rades, le gira intorno, la avvicina. Troppo. La tocca a poppa e in pochi minuti l’imbarcazione cola a picco nel Canale d’Otranto. I superstiti furono solo 34, i morti 57, in gran parte donne e bambini, 24 corpi non verranno mai ritrovati.

    Il processo per accertare le responsabilità dell’accaduto è molto lungo e alla fine gli unici responsabili del disastro risultano essere il comandante della Sibilla e l’uomo al timone della Kater.

    «Il naufragio della Kater i Rades costituisce una pietra di paragone per tutti gli altri naufragi a venire, non solo perché è stato l’esito delle politiche di respingimento e dell’isteria istituzionale che le ha prodotte. Non solo perché i termini della questione oggi sono i medesimi. Non solo perché, con totale cinismo o somma indifferenza, una forza politica di governo continua a parlare di blocchi navali nel Mediterraneo. Il naufragio della Kater i Rades è una pietra di paragone, perché, a differenza dei molti altri avvolti nel silenzio, è possibile raccontarlo», scrisse Alessandro Leogrande, nel suo libro inchiesta Il Naufragio, raccontando quello che viene ormai ricordato come la prima delle cosiddette tragedie del mare.

    Indietro nei secoli

    Eppure l’Adriatico è stato per secoli una rotta di migrazioni, del passato e del presente.

    La prima migrazione di massa è probabilmente sulla stessa rotta: ancora Albania-Italia. Tra il XV e il XVII secolo, provenienti da quelle regioni note come Epiro (oggi a cavallo tra Albania e Grecia), centinaia di migliaia di profughi si stabilirono in Italia. Dopo la caduta della resistenza all’avanzata dell’Impero ottomano, con la morte del comandante supremo Skanderbeg (l’eroe nazionale albanese Giorgio Castriota, morto nel 1468 combattendo gli ottomani, ndr), i civili che non volevano finire sotto l’egida del Sultano fuggirono verso la Puglia, passando l’Adriatico, fermandosi o continuando il loro viaggio fino a Calabria e Sicilia. Qui, dopo secoli, ancora oggi, conservano lingua e tradizioni dei loro antenati.

    E poi, durante la Guerra Fredda, piccole imbarcazioni di pescatori si mettevano al servizio – dietro compenso – di “viaggi” da una parte all’altra del confine tra Italia e Jugoslavia, in un senso e nell’altro. Verso le coste italiane fuggivano i nemici del socialismo e cioè nazionalisti, soprattutto croati, che volevano evitare i processi per aver collaborato con nazisti e fascisti. In Jugoslavia, invece, passavano militanti di sinistra italiani, ex partigiani che non avevano lasciato le armi o esponenti di movimenti extraparlamentari, che cercavano protezione o proseguivano verso l’allora Cecoslovacchia.

    Perché l’Adriatico, da sempre, per vicinanza e navigabilità, è una rotta quasi naturale dei movimenti umani, legali e illegali.

    Fino a pochi anni fa soltanto, ad esempio, una delle rotte migratorie più comuni era legata al porto greco di Patrasso. Migliaia di persone, che arrivavano in Grecia dal confine con la Turchia, per la maggior parte provenienti dall’Afghanistan e dal Pakistan, finivano in un accampamento informale all’ingresso del porto della città greca, vivendo in una tendopoli che ormai aveva assunto le dimensioni di una città fantasma.

    Bar e barbieri, piccoli ristoranti, negozi erano spuntati in tutto l’accampamento che arrivò a ospitare fino a duemila persone. Tendenzialmente tollerati dalle autorità e dai residenti, lentamente, vissero sulla loro pelle il cambio di narrazione sulle migrazioni, l’emergere dell’estrema destra (in particolare il movimento Alba Dorata), l’esasperazione dei residenti.

    Le tensioni aumentavano, ma decine di ragazzi continuavano a provare a partire, sempre nello stesso modo: aspettavano i camion che facevano manovra per entrare nel porto di Patrasso, provavano ad aprire il rimorchio e ci saltavano dentro. A volte riuscivano, altre no.

    Come nel caso di S.J., un migrante afghano di 24 anni, trovato morto nel garage del traghetto Cruise Europa della Minoan Lines il 6 settembre 2009, in rotta da Patrasso ad Ancona. Gli venne trovata in tasca una domanda per lo status di rifugiato politico in Grecia. L’autopsia stabilì che il giovane era morto per asfissia nella stiva, dove venne calcolato che la temperatura avesse raggiunto i 50 gradi percepiti. Nessuno ha mai tenuto il conto di quanti S.J. non ce l’hanno fatta.

    Pochi mesi prima, c’era stato il primo sgombero violento del campo, che si era poi ricostituito in più campi di dimensioni inferiori, ma che andarono incontro negli anni successivi allo stesso destino.

    La rotta adriatica

    Oggi quella rotta ha numeri poco significativi, ma ancora vengono registrati arrivi provenienti dai porti greci e albanesi a Bari, Brindisi, Ancona e Venezia.

    Una segnalazione di Global Initiative Against Transnational Organized Crime, ad esempio, raccontava nel 2021 come l’Albania fosse una base di partenza, ma non più per la popolazione locale.

    Il 9 gennaio 2021 un’imbarcazione con 55 migranti provenienti da Siria, Iran ed Egitto – tra cui donne e bambini – vennero salvati in mare al largo delle coste dell’Albania. Il motoscafo su cui viaggiavano, partito da Valona, ​​in Albania, era diretto in Italia e si era rotto. I piloti erano fuggiti e la barca andava alla deriva e perdeva carburante.

    La stessa segnalazione analizzava anche altri viaggi, che cominciano sulle coste sia dell’Albania sia del vicino Montenegro, ma con una modalità diversa rispetto al passato: non più grandi imbarcazioni, non più nascosti nei traghetti. Ma piccole barche, a volte addirittura a vela (facilmente scambiabili per imbarcazioni da turismo) per piccoli gruppi. Che potevano pagare cifre molto alte in cambio di un viaggio più sicuro.

    Il naufragio di Steccato di Cutro, che ha fatto almeno 180 vittime nel febbraio 2023, è il risultato di un viaggio simile. Il caicco inabissatosi, però, era partito dalla Turchia ed era diretto in Calabria. Un’ipotesi è che abbia evitato l’Adriatico perché, secondo le testimonianze di alcuni migranti e le informazioni fornite da una fonte di IrpiMedia, i trafficanti lo considerano troppo pattugliato, molto più delle coste calabresi.

    Oggi in alto Adriatico, la rotta migratoria più battuta è quella via terra. Ogni giorno, nel piazzale principale della stazione ferroviaria di Trieste, si possono incontrare le persone in viaggio sulla cosiddetta Rotta balcanica. Si calcola che siano state decine di migliaia le persone arrivate via terra dal 2015, con un incremento negli ultimi anni.

    Rispetto alle migrazioni via mare, invece, le novità degli ultimi anni in Adriatico, sono legate soprattutto a rotte di “ritorno”. Sempre più spesso, alle navi delle Ong che salvano in mare persone dalla rotta del Mediterraneo centrale, vengono assegnati porti in Adriatico, per ordine del governo italiano. Rispetto a questa pratica, dovuta alla nuova normativa italiana, le ong hanno emesso un comunicato congiunto nel quale accusano l’esecutivo di Roma.

    «Nel 2023, le navi di soccorso delle Ong sono state costrette a percorrere più di 150.500 km in più per raggiungere porti lontani, il che equivale a fare più di tre volte e mezzo il giro del mondo. Ciò significa centinaia di giorni trascorsi lontano dall’area di ricerca e soccorso, dove la vita delle persone è a rischio», denunciano le organizzazioni firmatarie.

    L’ultimo accordo

    C’è un’ultima polaroid che rischia di essere scattata, questa volta dall’altro lato dell’Adriatico. Rappresenta due centri di detenzione in territorio albanese per le persone migranti intercettate o soccorse in mare dalle navi italiane. Nel novembre 2023, infatti, l’Italia ha siglato un accordo con l’Albania che porterà alla nascita in territorio albanese di «strutture per effettuare le procedure di frontiera o di rimpatrio dei migranti non aventi diritto all’ingresso e alla permanenza nel territorio italiano».

    Secondo Amnesty International, l’accordo rappresenta una «violazione degli standard internazionali di ricerca e soccorso, riversa sofferenze aggiuntive su persone appena salvate dal mare, spesso traumatizzate per aver appena assistito all’annegamento di altre persone o bisognose di assistenza urgente» e mette «a rischio numerose vite umane».

    L’intesa tra i presidenti Giorgia Meloni e Edi Rama vale almeno 65 milioni di euro, il prezzo per la sola costruzione degli edifici, a cui vanno ovviamente aggiunti i costi di gestione, a carico sempre dello Stato italiano.

    Nel maggio 2024, mentre in Italia infuriavano le polemiche sui costi di queste strutture in rapporti ai reali risultati che dovrebbero raggiungere, in Albania la costruzione del centro per l’arrivo dei migranti via mare, nel porto della cittadina di Shëngjin, era praticamente conclusa, mentre quella del centro di detenzione nella località interna di Gjader, era ancora molto indietro.

    Ciò nonostante, nel corso di una visita in Albania il 5 giugno 2024, la presidente del Consiglio Giorgia Meloni ha dichiarato che «il complesso dei due centri per migranti in Albania sarà operativo dal primo agosto 2024». È un cerchio che sembra chiudersi, ancora una volta, a scapito dei diritti e delle vite umane.

    Gli impatti

    Decine di scatti, decine di movimenti tra le sponde, di traffici legali e illegali e di migrazioni. Movimenti che hanno avuto e hanno sempre un impatto, da entrambi i lati. Ci sono gli impatti sulle storie personali, quelle di chi è riuscito ad avere una nuova vita, di chi non è arrivato, di chi è arrivato e ha trovato altro.

    Come Hyso Telharaj, arrivato in Italia dall’Albania nel 1999 e ucciso pochi mesi dopo per essersi rifiutato di piegarsi ai caporali delle campagne pugliesi dove lavorava come bracciante.

    Ci sono poi impatti più ampi, la cui concretezza si può notare dopo giorni, mesi, anni. È l’impatto dei flussi economici provenienti dai traffici, che attraversano il mare di mezzo. Non c’è una mappa che descrive questi impatti: ci sono collegamenti, passaggi di denaro tra una città e un’altra, operazioni che svelano sistemi che vanno ben oltre i confini nazionali. Sono flussi che, a differenza di quelli di persone, non creano allarme sociale, ma creano cambiamenti reali, più o meno visibili.

    Ci sono i soldi del contrabbando di sigarette, che hanno avuto un impatto locale, garantendo un reddito a migliaia di pugliesi, e un impatto internazionale, con enormi quantità di denaro drenate verso i paradisi fiscali.

    E poi ci sono i traffici di stupefacenti che, attraverso il riciclaggio dei proventi in attività immobiliari e turistiche, hanno cambiato il volto di porzioni di costa su entrambe le sponde dell’Adriatico. Non solo. In Albania, hanno anche contribuito a falsare l’economia e a far salire i prezzi, a danno di chi in certi affari illegali non è coinvolto, ma ne paga comunque le conseguenze.

    Vale anche per i rifiuti tossici e le armi, che hanno avuto impatti devastanti sulla salute e anche sulla stessa vita degli abitanti dei luoghi di destinazione di questi flussi di merci illegali.

    L’Adriatico è una frontiera dove, fin dai tempi degli Imperi del Quattrocento, c’è una continua commistione tra interessi criminali ed economie legali. La globalizzazione ha accorciato le distanze del mondo ma ancora oggi non c’è nessuna cerniera che tiene insieme mondi diversi in uno spazio così ridotto: Oriente e Occidente; Europa dentro l’Unione europea, ed Europa fuori dall’Unione europea. Tutti bagnati dallo stesso mare di mezzo.

    https://irpimedia.irpi.eu/adriaticocriminale-naufragi-migranti-vlora-kater-i-rades

    #naufrage #asile #migrations #réfugiés #Albanie #réfugiés_albanais #Italie #Adriatique #Méditerranée #1997 #mer_Adriatique #histoire
    #28_mars_1997 #Sibilla #procès #justice #Cutro #Steccato_di_Cutro #Hyso_Telharaj

    • Il naufragio. Morte nel Mediterraneo

      «Il naufragio della Kater i Rades costituisce una pietra di paragone per tutti gli altri naufragi a venire, non solo perché è stato l’esito delle politiche di respingimento e dell’isteria istituzionale che le ha prodotte. Non solo perché i termini della questione oggi sono i medesimi. Non solo perché, con totale cinismo o somma indifferenza, una forza politica di governo continua a parlare di blocchi navali nel Mediterraneo. Il naufragio della Kater i Rades è una pietra di paragone, perché, a differenza dei molti altri avvolti nel silenzio, è possibile raccontarlo.»

      Alle 18.57 del 28 marzo 1997 una piccola motovedetta albanese stracarica di immigrati, la Kater i Rades, viene speronata da una corvetta della Marina militare italiana, la Sibilla. In pochi minuti l’imbarcazione cola a picco nel Canale d’Otranto. È la sera del Venerdì Santo. I superstiti sono solo 34, i morti 57, in gran parte donne e bambini, 24 corpi non verranno mai ritrovati. È uno dei peggiori naufragi avvenuti nel Mediterraneo negli ultimi vent’anni. Ma soprattutto è la più grande tragedia del mare prodotta dalle politiche di respingimento. La guerra civile albanese, che infuria da settimane, spinge migliaia di uomini, donne e bambini a partire verso le coste italiane in cerca della salvezza. La crisi del paese balcanico fa paura. In molti in Italia alimentano il terrore dell’invasione e prospettano la necessità del blocco navale. Così, tre giorni prima del naufragio, il governo italiano vara delle misure di controllo e pattugliamento nelle acque tra i due Stati che prevedono anche il ricorso a procedure di «harassment», ovvero «azioni cinematiche di disturbo e di interdizione». Prima dello scontro, la Sibilla insegue la Kater i Rades per un tempo che agli uomini e alle donne sulla carretta appare incredibilmente lungo. Il processo per accertare le responsabilità dell’accaduto è lunghissimo. Le indagini vengono ostacolate e intralciate, alcune prove scompaiono o non vengono mai recuperate. Alla fine, gli unici responsabili del disastro risultano essere il comandante della Sibilla e l’uomo al timone della Kater. Intanto in Albania, i sopravvissuti e i parenti delle vittime creano un comitato per ottenere giustizia. Alessandro Leogrande ha indagato a lungo sul naufragio del Venerdì Santo: ha incontrato i sopravvissuti e i parenti delle vittime, i militari, gli avvocati, gli attivisti delle associazioni antirazziste e ha girato per le città e i villaggi dell’Albania da cui sono partiti i migranti.

      https://www.feltrinellieditore.it/opera/il-naufragio

      #livre #Alessandro_Leogrande

  • Sur quelques accusations de fascisme envers le mouvement anti-industriel
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Sur-quelques-accusations-de-fascisme-envers-le-mouvement-ant

    Réponse et commentaire de Aude sur la fameuse brochure « Le naufrage réactionnaire du mouvement anti-industriel » https://seenthis.net/messages/1029340

    Le « mouvement anti-industriel », loin d’être homogène et organisé, est une sorte de nébuleuse faite de personnalités et groupes très visibles, d’autres qui le sont moins, d’auteurs et d’autrices, de lectrices et de lecteurs, de militant·es qui ont des priorités politiques et des modes d’interventions divers, qui font alliance et se disputent, un peu comme dans tous les milieux.

    […]

    Certes la brochure en question repère quelques plumes qui par leurs lubies semblent bien appartenir à l’extrême droite : obsessions antisémites et démographiques notamment. Cette critique nous invite à une vigilance qui a parfois manqué dans les rangs anti-indus au moment de publier tel ou tel. Il serait donc regrettable de l’écarter d’un revers de main. Mais, dans le camp des accusateurs, traiter de fascistes un si large panel de personnes et de groupes, écofascistes proches du pouvoir et écologistes plus ou moins conservateurs, rend confus le concept même de fascisme, son autoritarisme, son besoin de boucs émissaires, son service du capital.

    […]

    Quand est-ce qu’on va s’interroger collectivement sur le fait que la gauche pousse vers la droite des personnes que dans son désir de pureté elle vomit, elle exclut, à qui elle n’offre plus d’autre espace politique ? Ce n’est pas une excuse car en cherchant un peu d’autres espaces existent, mais enfin la pitoyable trajectoire politique de Dora Moutot et Marguerite Stern, anciennement féministes, est aussi un bon coup de la droite qui les a draguées et une honte pour la gauche qui les a jetées à la poubelle. La propension à exclure n’est pas sans lien avec le rapport de pouvoir de plus en plus défavorable aux idées anti-capitalistes et anti-autoritaires.

    […]

    La sphère anti-indus produit ou relaie des analyses féministes intéressantes. Outre l’ouvrage déjà cité, il faut mentionner ici la traduction de La Subsistance. Une perspective écoféministe de Veronika Bennholdt-Thomsen et Maria Mies (première édition en 1997, La Lenteur, 2022) ou Terre et liberté d’Aurélien Berlan (La Lenteur, 2021) dans lequel l’auteur, sans afficher de parti pris féministe, va chercher de quoi penser chez des autrices, assez naturellement. Malgré cela, l’impression est tenace qu’il s’agit là trop souvent d’une manière de se justifier, de faire parler des femmes bien choisies, et que le féminisme n’est pas un engagement bien chevillé au corps dans ce milieu très masculin. C’est une réserve qu’on peut faire à d’autres milieux politiques sans les traiter pour autant de fascistes et par ailleurs il semble qu’une nouvelle génération anti-tech soit prête à articuler ces thèmes avec un féminisme sincère et vénère.

    […]

    Je connais les défauts, parfois les errements, de mes camarades, je peux les leur reprocher à l’occasion mais le principal problème que pose la brochure qui les attaque est le fait de réduire le débat d’idées à des accusations confuses, de trouver normal que l’expression des divergences cède la place à des guerres de tranchées.

    Le relatif isolement des groupes anti-industriels, que des attaques comme celles-ci ont vocation à accroître, tient aussi pour beaucoup au fait que la critique de la technique peine à passer la barrière de l’entendement dans de nombreux milieux radicaux qui font de la lutte contre les dominations leur étendard. Les usages proliférants des outils technologiques capitalistes, les « ça dépend ce qu’on en fait » y sont monnaie courante et la réflexion sur ce sujet est très limitée. Comme si les dominations interpersonnelles, plus évidentes et concrètes, accaparaient toute l’énergie des groupes, tandis que les dominations impersonnelles exercées par les macro-systèmes technologiques étaient plus imperceptibles. Les deux types sont également délétères et il est nécessaire de tenir les deux bouts. Je fais donc le doux rêve qu’il soit possible de débattre plus sereinement de tout ça qu’à base de brochures à l’emporte-pièce, en mettant en discussion les idées plutôt qu’en scrutant les personnes.

    #critique_techno #Aude_Vidal #débat #polémique #gauche #anti-industriel

  • #Foligno, inaugurata piazza 3 ottobre

    Per ricordare le vittime delle migrazioni. Il Sindaco Mismetti: “la città ha capito che le differenze sono una ricchezza. Con l’indifferenza si creano nuovi muri, mentre noi abbiamo fatto la scelta dell’integrazione”.

    “Piazzetta tre ottobre: giornata delle vittime di tutte le migrazioni”. E’ questo il nome scelto dalla Diocesi e dal Comune di Foligno per rendere incancellabili le tragedie che ancora oggi avvengono quotidianamente in tutto il mondo. C’è ancora chi in cerca di speranza e di un futuro migliore perde la propria vita. Esempio tangibile quello delle vittime in mare, che dall’Africa cercano di arrivare in Europa attraverso l’Italia. Ne sa qualcosa Tareke Brhane, presidente del Comitato 3 ottobre, uno dei superstiti della strage di Lampedusa del tre ottobre 2013.

    Presente all’inaugurazione della piazza, Tareke Brhane ha ricordato che da quella data ad oggi, nelle traversate del Mediterraneo sono morte 11.400 persone. Con questo gesto Foligno vuole promuovere la realtà dell’accoglienza e dell’integrazione. “Tareke è il rappresentante di chi ha perso la voce – ha spiegato il vescovo di Foligno, Gualtiero Sigismondi -. Il primo ponte da creare tra le culture – ha poi proseguito – è quello della stretta di mano”. Per don Luigi Filippucci, è importante “affermare sempre di più la vita e dire no alla morte”, mentre la presidente del consiglio regionale Donatella Porzi ha sottolineato come “il dialogo è la prima forma di solidarietà per attuare una strategia comune”. La nuova piazzetta sorge nell’area del polo scolastico di viale Marconi.

    Dopo Roma, quella di Foligno è la seconda piazza d’Italia a portare questo nome, “segno – ha affermato il sindaco Mismetti – che la città ha capito che le differenze sono una ricchezza. Con l’indifferenza – ha concluso il primo cittadino – si creano nuovi muri, mentre noi abbiamo fatto la scelta dell’integrazione”. Non solo piazzetta Tre ottobre. Nella giornata di mercoledì infatti, in viale Marconi sono stati piantati degli ulivi come simbolo di pace. Alla cerimonia erano presenti, tra gli altri, Rita Barbetti, vicesindaco, l’assessore Maura Franquillo, i consiglieri comunali, Vincenzo Falasca e Michela Matarazzi, rappresentanti delle forze dell’ordine e gli studenti delle scuole medie superiori. Atteso anche il prefetto di Perugia, che però non ha partecipato alla cerimonia.

    http://www.perlapace.it/foligno-inaugurata-piazza-3-ottobre
    #3_octobre #commémoration #migrations #toponymie #toponymie_politique #toponymie_migrante #réfugiés #mourir_en_mer #morts_en_mer #3_octobre_2023 #naufrage #Italie

  • Connaître les morts de la Méditerranée

    Depuis dix ans, près de 30 000 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée. Qui sont-elles ? Comment les identifier ? Des anthropologues et des activistes tentent de répondre.

    Lorsqu’ils sont vivants, les autorités s’empressent de vouloir les identifier, collecter notamment leurs empreintes digitales afin de les tracer et les empêcher de tenter de nouvelles fois de franchir les frontières. Lorsqu’ils sont morts, en revanche, ces mêmes autorités, ou d’autres, se fichent totalement de savoir qui ils ou elles sont. Ils et elles ce sont les exilé.es qui au péril de leur vie traversent la Méditerranée. Anthropologues, Carolina Kobelinsky et Filippo Furri ont cherché à connaître ces morts de la Méditerranée. Ils sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Et seront rejoint en seconde partie, depuis la Suisse, par l’écrivain Timba Bemba.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/connaitre-les-morts-de-la-mediterranee-1580262

    #mourir_aux_frontières #décès #identification #morts_aux_frontières #Méditerranée #migrations #réfugiés #carolina_kobelinsky #filippo_furri
    #podcast #audio #Timba_Bema

  • Naufragio del 2013 a Lampedusa, identificata dopo 11 anni una delle vittime

    La salma di #Weldu_Romel, identificata col codice «AM 16», è stata tumulata nel cimitero di Caltagirone

    Sono serviti 11 anni, ma adesso il migrante «Am16» - vittima della strage del 3 ottobre 2013 - ha un nome e cognome. Il ventisettenne eritreo, Weldu Romel, morto assieme ad altri 367 migranti, riposa nel cimitero di Caltagirone. E il 6 maggio sulla sua lapide, finalmente, ci sarà un nome. Lo hanno reso noto dl Comitato 3 ottobre, spiegando che l’identificazione è stata possibile «grazie al prezioso lavoro dell’istituto Labanof dell’università di Milano e al commissario straordinario per le persone scomparse».

    La salma di Weldu Romel, identificata col codice «Am 16», è stata tumulata, nell’ottobre 2013, nel cimitero di Caltagirone.

    Alla cerimonia per la posa della lapide con incisi il suo nome e cognome, che si terrà lunedì alle 10.30, parteciperanno, tra gli altri, il prefetto di Catania, Maria Carmela Librizzi, l’imam di Catania, Kheit Abdelhafid, monsignor Salvatore De Pasquale, vicario
    generale della Diocesi di Caltagirone, Tareke Brhane, presidente del Comitato 3 ottobre, Angela Ascanio, referente progetto Sai
    di Caltagirone e Vito Fiorino, nominato «Giusto» per aver salvato 47 persone mentre si consumava la tragedia.

    «La nostra battaglia è per dare un nome e una degna sepoltura alle vittime dei naufragi - sottolinea Tareke Brhane - negare, infatti, questo diritto è contro ogni principio di umanità. Ogni persona ha diritto a una degna sepoltura così come i familiari hanno diritto di avere un luogo in cui ricordare e piangere i propri cari. Siamo felici che oggi, finalmente, a Weldu sia stata ridata un’identità. Speriamo di poterlo fare ancora per le centinaia di vittime senza nome che ancora oggi sono sepolte nei tanti cimiteri del nostro Paese».

    https://www.agrigentonotizie.it/cronaca/naufragio-lampedusa-2013-identificata-vittima-dopo-11-anni-maggio-2

    #3_octobre_2023 #identification #migrations #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #11_ans_après... #naufrage #Lampedusa

  • Environ 900 corps de migrants ont été retrouvés en Tunisie depuis le début de l’année
    (info datant de juillet 2023)

    Selon le ministre tunisien de l’Intérieur, quelque 900 corps de migrants ont été découverts sur les côtes tunisiennes entre le 1er janvier et le 20 juillet. Parmi ces victimes figurent au moins au moins 260 ressortissants d’Afrique subsaharienne. Ce nombre tragique s’explique principalement par la très forte hausse des départs d’exilés due à la dégradation de la situation politique et économique dans le pays.

    C’est un nombre qui dit l’ampleur de la tragédie qui se déroule en Méditerranée centrale, au large des côtes tunisiennes. Mercredi 26 juillet, le ministre tunisien de l’Intérieur Kamel Feki a annoncé que 901 #corps de migrants ont été retrouvés sur les côtes tunisiennes entre le 1er janvier et le 20 juillet. Parmi ces victimes se trouvaient 26 Tunisiens, 267 « étrangers » (des Africains subsahariens) et 608 corps non-identifiés.

    De son côté, le porte-parole de la Garde nationale tunisienne, Houcem Eddine Jebabli a déclaré que 789 corps de migrants avaient été trouvés sur les côtes tunisiennes entre le 1er janvier et le 20 juin.

    Ce tragique record illustre l’explosion du nombre de tentatives de traversées de la Méditerranée au départ de la Tunisie, depuis le début de l’année. Le pays se place désormais en première place des pays de départs d’exilés de la région, devant la Libye. Les exilés prennent la mer dans l’espoir de rejoindre l’Europe, et notamment l’île italienne de Lampedusa, distante de seulement 180km de la ville de Sfax, d’où ont lieu la plupart des départs.

    Discours xénophobe

    L’augmentation des départs de Tunisie remonte à 2022 et au début de la guerre en Ukraine qui a aggravé la crise économique dans le pays. De nombreux migrants qui vivaient d’emplois informels dans le pays ont perdu leurs revenus. Au même moment, de nombreux jeunes Tunisiens choisissaient également de quitter le pays en raison de la hausse des prix.

    En février dernier, dans un discours, le président Kais Saied a accusé les migrants en Tunisie d’être à l’origine de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ». Le président a également soutenu que l’immigration clandestine en Tunisie relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin de la transformer en un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ».

    >> À lire : Tunisie : pourquoi le président Kaïs Saïed s’en prend-il aux migrants subsahariens ?

    Ces propos ont entraîné une vague de violences contre les Subsahariens dans le pays et a précipité le départ de nombreux d’entre eux. La plupart de ces départs se font depuis la région de Sfax, à l’est de la Tunisie. Dès le mois de mars, le personnel de la morgue de Sfax se disait totalement dépassé par le nombre de corps qui lui était confiés. Hatem Cherif, directeur régional de la santé à Sfax, cité par l’agence TAP, expliquait que « la semaine [précédente], la morgue [avait] compté 70 corps » pour seulement 35 places.
    « Tous les Subsahariens aspirent à aller en Europe »

    Dans la ville de Sfax la situation s’est encore dégradée après la mort, le 3 juillet, d’un Tunisien au cours d’affrontements entre migrants et population locale. À la suite de ces faits, de très nombreux exilés ont perdu leur emploi et ont été chassés de leur domicile. Des centaines de personnes ont également été arrêtées en pleine rue et envoyées dans des zones désertiques frontalières de la Libye et de l’Algérie. Face à ces menaces, de nombreux exilés ont décidé de quitter le pays alors qu’ils ne l’avaient pas envisagé auparavant.

    « Cette situation va précipiter les départs », assurait à InfoMigrants Salif*, un Ivoirien de 39 ans. Installé en Tunisie depuis plusieurs années avec sa femme et sa fille, il n’avait jamais envisagé de prendre la mer. Mais, comme beaucoup, il expliquait ne plus voir « d’autres solutions ». « Avec ce qu’il se passe en ce moment, tous les Subsahariens aspirent à aller en Europe, même ceux qui ne voulaient pas prendre la mer », affirmait-il début juillet.

    Une précipitation ressentie en Méditerranée par les ONG. « En 2022, nous n’avons pas opéré un seul sauvetage de personnes venues de Tunisie », confirme à InfoMigrants Caroline Willemen, responsable adjointe de la mission Search et Rescue de Médecins sans frontières (MSF). « Or, depuis janvier, on prend en charge plus de gens qui ont fui la Tunisie et cela s’est intensifié depuis début juillet ».

    « Lors de notre dernière mission [mi-juillet, ndlr], après un sauvetage près des côtes libyennes, les autorités italiennes nous ont demandé de les épauler pour secourir 11 canots dans la zone de recherche et de sauvetage. Tous étaient remplis de Subsahariens partis de Tunisie », ajoute-t-elle.

    Il faut ajouter à ces éléments que les départs d’embarcations depuis la Libye ne se sont jamais taris. De nombreux migrants continuent à prendre la mer depuis les côtes libyennes espérant atteindre Lampedusa. Un certain nombre de bateaux font naufrage en chemin et il arrive alors que des corps s’échouent sur les plages tunisiennes.
    Canots en métal

    Alors que le nombre de départs se multiplie, de nombreuses tentatives se finissent aussi en drame car la qualité des bateaux s’est dégradée ces derniers mois. Les canots pneumatiques et en bois ont été remplacés par des bateaux en métal assemblés à la va-vite et totalement inadaptés à la navigation en mer.

    « Les canots sont très lourds et […] il n’y a que 20 cm qui séparent les migrants de [la surface] de l’eau. À la première vague qui arrive sur le bateau, il coule immédiatement », expliquait en mai dernier Jens Janssen, avocat de l’ONG Resqship, interrogé par Reuters.

    Dans la ville tunisienne portuaire d’Ellouza, « les bateaux métalliques échoués et rongés par la rouille sont innombrables », a récemment décrit une reporter dans un article du Monde. Un pêcheur interrogé par la journaliste a, lui aussi, déploré l’utilisation de ces bateaux de « très mauvaise qualité ».

    Selon Rome, plus de 80 000 personnes ont traversé la Méditerranée et sont arrivées sur les côtes de la péninsule italienne depuis le début de l’année, contre 33 000 l’an dernier sur la même période, en majorité au départ du littoral tunisien et de Libye.

    La Méditerranée centrale - entre l’Afrique du Nord et l’Italie - est la route migratoire la plus dangereuse au monde en 2023, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), qui recense plus de 20 000 morts depuis 2014.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/50678/environ-900-corps-de-migrants-ont-ete-retrouves-en-tunisie-depuis-le-d
    #xénophobie #racisme #mourir_aux_frontières #morts_aux_Frontières #décès #migrations #réfugiés #migrants_sub-sahariens #naufrages #Méditerranée #Mer_Méditerranée

    • Ttttt mentir du temps des réseaux sociaux c’est pas très futé ! On attrape plus vite un menteur qu’un boiteux !

  • Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico.
    L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.
    Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie. Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiopie#yemen#djibouti#routemigratoire#traversee#mortalite#naufrage#sante#migrationireeguliere

  • Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Publié hier à 16h06, modifié à 03h46
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.
    Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico. L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie.
    Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiopie#djibouti#yemen#routemigratoire#traversee#naufrage#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Publié hier à 16h06, modifié à 03h46
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.
    Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico. L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie.
    Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiopie#djibouti#yemen#routemigratoire#traversee#naufrage#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • La commemorazione ipocrita di Bologna per la strage di Cutro

    I familiari delle vittime e le organizzazioni solidali: «Questa memoria distorta non ci appartiene»

    Ieri a Bologna il sindaco, Matteo Lepore, insieme al sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, hanno sfilato sulle tombe di 15 delle persone afghane morte nella strage di Cutro che sono state seppellite a Borgo Panigale. Hanno parlato di memoriali, umanità e tante belle cose. Nessun riferimento alle famiglie o ai sopravvissuti che ovviamente non sono stati invitati né contattati. Dimenticati e invisibilizzati, ancora una volta.

    Un gesto – come hanno spiegato i familiari delle vittime e diverse organizzazioni solidali in un comunicato 1 – considerato ipocrita, con la presenza di una persona come il sindaco di Cutro che ha insultato la memoria di vittime, sopravvissuti e famiglie incidendo anche nella pietra parole criminalizzanti contro le persone in movimento.

    «Non possiamo rimanere indifferenti», hanno scritto spiegando le proprie ragioni:

    «Proprio all’indomani delle denunce che familiari e sopravvissuti hanno espresso a Crotone lo scorso febbraio riguardo le omissioni di soccorso e le responsabilità da parte delle autorità competenti, apprendiamo dell’ennesimo oltraggio da parte di alcune istituzioni che indegnamente tentano di appropriarsi dei luoghi di culto dove sono state sepolte le vittime, luoghi in cui le stesse famiglie residenti in Iran, Afganistan o Pakistan non hanno mai potuto recarsi e della cui commemorazione non sono state rese partecipi.

    Non dimentichiamo l’ospitalità rivolta al consiglio dei ministri, alle persone di Salvini Piantedosi e il primo ministro Meloni che, a poche ore dal massacro, si recavano negli spazi comunali di Cutro per approvare un decreto nominato con il luogo della strage.
    – Non dimentichiamo l’abbandono dei familiari e dei sopravvissuti in quei giorni di disperazione e rabbia, da chi non ha trovato nemmeno un minuto per porgere loro cordoglio e assistenza.
    – Non dimentichiamo come la decisione presa dall’alto che quelle bare dovessero essere destinate a Bologna senza il consenso delle famiglie, sia stata scongiurata solo da chi, con i propri corpi, poteva opporsi davanti al Palamilone di Crotone.
    – Non dimentichiamo il trattamento disumano riservato ai sopravvissuti collocati nel Cara di Crotone.

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    La commemorazione ipocrita di Bologna per la strage di Cutro

    I familiari delle vittime e le organizzazioni solidali: «Questa memoria distorta non ci appartiene»
    11 Marzo 2024
    Ph: Mem. Med - Memoria Mediterranea

    Ieri a Bologna il sindaco, Matteo Lepore, insieme al sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, hanno sfilato sulle tombe di 15 delle persone afghane morte nella strage di Cutro che sono state seppellite a Borgo Panigale. Hanno parlato di memoriali, umanità e tante belle cose. Nessun riferimento alle famiglie o ai sopravvissuti che ovviamente non sono stati invitati né contattati. Dimenticati e invisibilizzati, ancora una volta.

    Un gesto – come hanno spiegato i familiari delle vittime e diverse organizzazioni solidali in un comunicato 1 – considerato ipocrita, con la presenza di una persona come il sindaco di Cutro che ha insultato la memoria di vittime, sopravvissuti e famiglie incidendo anche nella pietra parole criminalizzanti contro le persone in movimento.

    «Non possiamo rimanere indifferenti», hanno scritto spiegando le proprie ragioni:

    «Proprio all’indomani delle denunce che familiari e sopravvissuti hanno espresso a Crotone lo scorso febbraio riguardo le omissioni di soccorso e le responsabilità da parte delle autorità competenti, apprendiamo dell’ennesimo oltraggio da parte di alcune istituzioni che indegnamente tentano di appropriarsi dei luoghi di culto dove sono state sepolte le vittime, luoghi in cui le stesse famiglie residenti in Iran, Afganistan o Pakistan non hanno mai potuto recarsi e della cui commemorazione non sono state rese partecipi.

    Non dimentichiamo l’ospitalità rivolta al consiglio dei ministri, alle persone di Salvini Piantedosi e il primo ministro Meloni che, a poche ore dal massacro, si recavano negli spazi comunali di Cutro per approvare un decreto nominato con il luogo della strage.
    Non dimentichiamo l’abbandono dei familiari e dei sopravvissuti in quei giorni di disperazione e rabbia, da chi non ha trovato nemmeno un minuto per porgere loro cordoglio e assistenza.
    Non dimentichiamo come la decisione presa dall’alto che quelle bare dovessero essere destinate a Bologna senza il consenso delle famiglie, sia stata scongiurata solo da chi, con i propri corpi, poteva opporsi davanti al Palamilone di Crotone.
    Non dimentichiamo il trattamento disumano riservato ai sopravvissuti collocati nel Cara di Crotone.

    Dopo un anno, in cui ricordiamo non solo le oltre 105 persone morte e disperse la notte del 26 Febbraio 2023, ma tutte coloro che ogni giorno scompaiono alle frontiere interne ed esternalizzate o sopravvivono a politiche razziste, siamo testimoni di quanta violenza continui ancora e ininterrottamente ad insinuarsi oltre la morte e nella vita di chi resta, nel dolore d’una ferita che non rimargina.

    Crediamo in una Memoria distante da strumentalizzazioni politiche che si è espressa alcune settimane fa nella commemorazione a Crotone, dove abbiamo ascoltato il grido alto e chiaro di famiglie e sopravvissuti contro i reali responsabili di simili crimini.

    Una memoria che non coincide con quella del sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, che nella sua città ha piantato una stele di marmo incidendo nella pietra una storia distorta, che accusa “scafisti” e “trafficanti di esseri umani” di essere i responsabili del massacro. Una narrazione securitaria aderente a quella dei rappresentanti del Governo, come Matteo Piantedosi, che all’indomani della strage criminalizzava le stesse persone migranti morte in mare, salvo poi depositare un fiore sulla tomba di uno di loro, Alì, il più piccolo tra i deceduti, in un ipocrita gesto autoassolutorio.

    «Questa memoria distorta non ci appartiene. Questo atto di offesa al ricordo di chi è morto e di chi ha resistito alla violenza di frontiera ci indigna.»

    Lasciate in pace le salme inumate a Borgo Panigale, la loro presenza che finora avete ignorato o insultato, la loro memoria che nulla ha a che vedere con le commemorazioni istituzionali.

    Che siano familiari e sopravvissuti a recarsi sui luoghi della sepoltura, come chiedono incessantemente da un anno alla politica nazionale e internazionale!

    Saranno loro a custodirne l’ingiustizia e il dolore a monito di quello che è stato fatto.
    Saranno loro – gli esclusi dalla narrazione delle istituzioni – a commemorare i morti di un regime di frontiera che, dal Decreto Legge 50/2023, ancora più ferocemente e impunemente, colpisce le persone in movimento.

    Accanto a famiglie e sopravvissuti continueremo a sostenere la loro lotta per verità e giustizia, contro la mistificazione che criminalizza l’identità e la storia delle persone, contro la strumentalizzazione di chi esercita con violenza un potere non solo sulla vita ma anche sulla morte e sul lutto».

    https://www.meltingpot.org/2024/03/la-commemorazione-ipocrita-di-bologna-per-la-strage-di-cutro

    #commémoration #mémoire #naufrage #mourir_aux_frontières #Cutro #Bologne #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #hypocrisie

    • Non calpestate questa memoria

      Alla luce della commemorazione promossa dal Sindaco di Bologna, Matteo Lepore, prevista domenica 10 marzo 2024 alla presenza del Sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, ad un anno dall’arrivo delle 15 salme di persone decedute nella Strage di Steccato di Cutro e inumate nel cimitero di Borgo Panigale, non possiamo restare indifferenti.

      Infatti, proprio all’indomani delle denunce che familiari e sopravvissuti hanno espresso a Crotone lo scorso febbraio riguardo le omissioni di soccorso e le responsabilità da parte delle autorità competenti, apprendiamo dell’ennesimo oltraggio da parte di alcune istituzioni che indegnamente tentano di appropriarsi dei luoghi di culto dove sono state sepolte le vittime, luoghi in cui le stesse famiglie residenti in Iran, Afghanistan o Pakistan non hanno mai potuto recarsi e della cui commemorazione non sono state rese partecipi.

      - Non dimentichiamo l’ospitalità rivolta alle persone di Salvini, Piantedosi, Meloni che, a poche ore dal massacro, si recavano negli spazi comunali di Cutro per il Consiglio dei Ministri e discutere un Decreto nominato con il luogo della strage di stato
      – Non dimentichiamo l’abbandono dei familiari e dei sopravvissuti, in quei giorni di disperazione e rabbia, da chi non ha trovato nemmeno un minuto per porgere loro cordoglio e assistenza
      – Non dimentichiamo come la decisione presa dall’alto che quelle bare dovessero essere destinate a Bologna senza il consenso delle famiglie, sia stata scongiurata solo da chi, con i propri corpi, poteva opporsi davanti al Palamilone di Crotone ad un simile oltraggio
      - Non dimentichiamo il trattamento disumano riservato ai sopravvissuti collocati nel Cara di Isola Capo Rizzuto (KR)

      Dopo un anno, in cui ricordiamo non solo le oltre 105 persone morte e disperse la notte del 26 Febbraio 2023, ma tutte coloro che ogni giorno scompaiono alle frontiere interne ed esternalizzate o sopravvivono a politiche razziste, siamo testimoni di quanta violenza continui ancora e ininterrottamente ad insinuarsi oltre la morte e nella vita di chi resta, nel dolore d’una ferita che non rimargina.

      Crediamo in una Memoria distante da strumentalizzazioni politiche che si è espressa alcune settimane fa nella commemorazione a Crotone, dove abbiamo ascoltato il grido alto e chiaro di famiglie e sopravvissuti contro i reali responsabili di simili crimini.

      Una memoria che non coincide con quella del sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, che nella sua città ha piantato una stele di marmo incidendo nella pietra una storia distorta, che accusa “scafisti” e “trafficanti di esseri umani” di essere i responsabili del massacro. Una narrazione securitaria aderente a quella dei rappresentanti del Governo, come Matteo Piantedosi, che all’indomani della strage criminalizzava le stesse persone migranti morte in mare, salvo poi deporre un fiore sulla tomba di uno di loro, Alì, il più piccolo tra i deceduti, in un ipocrita gesto autoassolutorio.

      Questa memoria distorta non ci appartiene. Questo atto di offesa al ricordo di chi è morto e di chi ha resistito alla violenza di frontiera ci indigna.

      Lasciate in pace le salme inumate a Borgo Panigale, la loro presenza che finora avete ignorato o insultato, la loro memoria che nulla ha a che vedere con le commemorazioni istituzionali.

      Che siano familiari e sopravvissuti a recarsi sui luoghi della sepoltura, come chiedono incessantemente da un anno alla politica nazionale e internazionale!

      Saranno loro a custodirne l’ingiustizia e il dolore a monito di quello che è stato fatto.
      Saranno loro – gli esclusi dalla narrazione delle istituzioni – a commemorare i morti di un regime di frontiera che, dalla Legge 50/2023, ancora più ferocemente e impunemente, colpisce le persone in movimento.

      Accanto a famiglie e sopravvissuti continueremo a sostenere la loro lotta per verità e giustizia, contro la mistificazione che criminalizza l’identità e la storia delle persone, contro la strumentalizzazione di chi esercita con violenza un potere non solo sulla vita ma anche sulla morte e sul lutto.


      https://memoriamediterranea.org/comunicato-stampa-10-03-2024

    • A Borgo Panigale commemorazione delle vittime del naufragio di Cutro

      Il Comune di Bologna, in collaborazione con la Comunità Islamica di Bologna, ricorderà le vittime della strage di Cutro, ad un anno dall’arrivo delle prime salme inumate nel cimitero di Borgo Panigale.

      La commemorazione si terrà domenica 10 marzo alle ore 15, con partenza dall’ingresso di via Marco Emilio Lepido, 60, con una camminata silenziosa che attraverserà il cimitero di Borgo Panigale fino al campo islamico, dove riposano quattordici vittime della strage.

      Al termine del percorso ci saranno gli interventi istituzionali dei Sindaci di Bologna Matteo Lepore e di Cutro Antonio Ceraso.
      Il ricordo si concluderà con una funzione religiosa, celebrata dal presidente dell’UCOII, dott. Yassine Lafram, nella sua veste di imam.


      https://www.bolognaservizicimiteriali.it/A-Borgo-Panigale-commemorazione-delle-vittime-del-naufragi

  • « L’Union européenne doit impérativement améliorer le dispositif de secours des migrants naufragés en Méditerranée »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/28/l-union-europeenne-doit-imperativement-ameliorer-le-dispositif-de-secours-de

    « L’Union européenne doit impérativement améliorer le dispositif de secours des migrants naufragés en Méditerranée »
    Tribune Pierre Micheletti Membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme/CNCDH
    François Thomas Président de SOS Méditerranée
    La perspective des élections du nouveau Parlement européen en juin 2024 donne à la question du sauvetage un relief et des enjeux cruciaux, car les futures orientations de l’Union européenne (UE) seront bien sûr influencées par le résultat de ces élections.
    Le Forum humanitaire européen qui se tenait à Bruxelles les 18 et 19 mars aurait pu constituer un espace légitime pour inscrire les secours en mer à l’agenda politique de l’UE. Ce sujet a pourtant été totalement occulté. Or l’Union doit impérativement améliorer le dispositif de secours des migrants naufragés en Méditerranée.
    Les drames récurrents – pas toujours documentés, car certains naufrages se font sans témoin – des noyades en Méditerranée sont aujourd’hui l’une des expressions les plus pathétiques de la fuite de personnes acceptant tous les risques dans leur aspiration à plus de sécurités fondamentales. Ainsi, c’est en Méditerranée que l’on dénombre désormais le plus de décès sur le chemin de la migration. De 2014 à janvier 2024, le nombre de morts est estimé à près de 29 000 personnes.
    Il est un aspect des questions migratoires qui ne se prête pourtant pas à de rudes, et parfois manichéennes, controverses politiques : c’est la question du devoir de recherche et d’assistance aux naufragés. Car cette question relève d’un cadre juridique qui ne fait pas débat. Ni au regard du droit de la mer, ni en référence au droit international humanitaire. Le naufrage survenu le 3 octobre 2013 à Lampedusa, coûtant la vie à 368 migrants, provoqua une profonde émotion en Italie, et Enrico Letta, alors président du Conseil, déclencha une opération militaro-humanitaire destinée à la fois à secourir les immigrants naufragés et à dissuader les passeurs.
    Ce dispositif de sauvetage, « Mare nostrum » [lancé en octobre 2013], souvent salué pour son efficacité et son humanité, a eu une durée de vie éphémère. Le coût de ce déploiement militaire était important, estimé à environ 9 millions d’euros par mois. Il fut presque entièrement supporté par l’Italie, l’Europe n’ayant accordé qu’une aide minime, dont Rome demandait avec constance l’augmentation.
    Ce repli dans l’implication de l’UE au service du sauvetage est d’autant plus incompréhensible que l’Union est par ailleurs l’un des contributeurs majeurs à l’enveloppe annuelle consacrée à l’aide internationale d’urgence.On assiste donc en Méditerranée à la mise en place d’une stratégie de « défaussement » de l’entité qui se revendique comme la plus grande démocratie mondiale, au profit d’autorités libyennes et tunisiennes aux comportements obscurs et violents, et, par transfert de mandat, à des ONG. Ces organisations sont pourtant soumises à des stratégies délibérées de harassement et d’empêchement à agir. Sans aucune volonté de contribution financière de la part de l’UE aux profits des actions qu’elles déploient.
    Certaines agences des Nations unies se sont, elles aussi, exprimées publiquement en 2023 pour dénoncer la situation qui prévaut en Méditerranée. Dans une prise de parole commune, l’Organisation internationale pour les migrations, le Haut-Commissariat pour les réfugiés et le Fonds des Nations unies pour l’enfance ont publiquement appelé les Etats à « prendre leurs responsabilités ».
    Primum non nocere ! La formule [locution latine qui signifie « d’abord, ne pas nuire »], familière pour les professionnels de santé, semble ne pas inspirer la politique européenne, bien au contraire.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Immigration : « Il est temps de cesser d’être complice des pulsions les plus ouvertement xénophobes en Europe »
    Malgré les besoins et les drames récurrents, on assiste, de la part de certains pays de l’UE, au déploiement de stratégies délibérées d’épuisement des ONG de secours. Elles sont développées sciemment pour contrer les opérations de secours en mer, situation inacceptable au regard du droit. Stupéfiante stratégie européenne : ne pas aider, et laisser les Etats riverains entraver ceux qui aident…
    Une photographie de la situation globale des navires de sauvetage à l’approche de l’été 2021 rend compte des paralysies répétées des moyens de secours qui existaient déjà à cette date. La quasi-totalité des navires étaient ainsi immobilisés à la mi-juin 2021. Le Geo-Barents, affrété par l’ONG Médecins sans frontières depuis le 26 mai 2021, était alors le seul bateau d’ONG opérationnel en Méditerranée centrale, avec l’Aita-Mari du collectif espagnol Maydayterraneo.
    Immobilisation forcée
    Tout récemment, SOS Méditerranée s’est trouvée confrontée à de tels blocages trois fois en quelques semaines, en novembre et décembre 2023, puis en février 2024. Le 2 mars, alors que l’équipage de l’ONG allemande Humanity 1 procédait au sauvetage de personnes en détresse en mer, les gardes-côtes libyens ont ouvert le feu. Plusieurs migrants se sont alors jetés à l’eau et l’un d’eux s’est noyé.
    La législation italienne a alors intégré les effets du décret-loi « Piantedosi », qui limite la capacité des navires des ONG de recherche et de sauvetage à effectuer plusieurs opérations de secours d’affilée. Tout écart, pour des motifs parfois aussi futiles que pernicieux, peut désormais conduire le navire et son équipage à une immobilisation forcée.L’interpellation du ministre italien à l’origine du décret par la commissaire aux droits de l’homme de Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, pour demander le retrait du décret est pourtant restée sans effet.Sur l’ensemble de l’année 2023, seize détentions administratives ont ainsi été prononcées en Italie sur la base du nouveau décret, immobilisant les différents navires durant 320 jours cumulés. En désignant des ports distants pour débarquer les rescapés, les autorités italiennes ont, de plus, imposé aux bateaux l’équivalent d’une année de navigation inutile, pénalisant lourdement les dépenses en combustible des navires de sauvetage des ONG.
    Le dispositif « Mare nostrum » continue de servir de référence intéressante pour restaurer de la sécurité. Les organisations humanitaires doivent plaider pour le réinvestissement solidaire et concret des Etats européens dans les sauvetages en Méditerranée. Elles ne peuvent se satisfaire de la seule délégation de responsabilité qu’elles ont héritée par défaut des politiques publiques de l’UE, comme antidote à la violence incontrôlée en vigueur dans les pays de la rive sud de la Méditerranée.
    L’agence Frontex, comme les autorités grecques, a été pointée du doigt récemment encore par la médiatrice européenne dans son rapport relatif au drame ayant coûté la vie à 650 personnes lors du naufrage de l’Adriana, en juin 2023. Pour Hans Leijtens, son directeur, « [Frontex n’est] pas l’Agence européenne de recherche et de sauvetage. [Elle est] l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes ».Créée en 2004 avec un mandat limité, Frontex a progressivement gagné en puissance, en ressources, jusqu’à devenir l’un des organismes les plus importants de l’Union européenne. L’agence devrait compter environ 10 000 agents et disposer d’un budget de 1 milliard d’euros d’ici à 2027. Mais alors, de qui les sauvetages en Méditerranée sont-ils l’affaire ?
    En 2023, une partie des migrants en Méditerranée venait de Syrie, d’Afghanistan, des territoires palestiniens, du Bangladesh, de Somalie… Autant de terrains de crise où sont actives de vitales organisations humanitaires.
    Dès lors, l’attention portée aux naufragés aux portes de l’Europe relève pour ces mêmes acteurs humanitaires d’une forme de cohérence et de continuité entre le proche et le lointain.
    Le sauvetage des naufragés ne peut être délégué, sans autre forme d’appui et de soutien, à quelques ONG de secours en mer qui affrontent, souvent seules, les enjeux politiques, juridiques, sécuritaires et financiers qui vont de pair avec leur implication opérationnelle.Quelques grandes ONG internationales, et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sont déjà engagées dans de salutaires actions, alliances et synergies auprès des navires de sauvetage.Il faut aller plus fort, plus loin, plus nombreux pour que la Méditerranée soit reconnue comme un espace d’intervention humanitaire, et que l’Europe ne fasse plus semblant d’ignorer cette réalité.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#mediterranee#traversee#naufrage#mortalite#ONG#humanitaire#sante#droit#frontex

  • Les naufrages, première cause de décès sur les routes de l’exil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56063/les-naufrages-premiere-cause-de-deces-sur-les-routes-de-lexil

    Les naufrages, première cause de décès sur les routes de l’exil
    Par La rédaction Publié le : 27/03/2024
    Plus de la moitié des migrants ayant perdu la vie sur les routes de l’exil ces 10 dernières années sont morts en mer, selon l’ONU. Depuis 2014, au moins 36 000 décès ont été recensés lors de naufrages sur un total de 63 000 morts partout dans le monde.
    Sur les routes de l’exil, les migrants sont confrontés à un certain nombre de dangers. Mais le plus grand risque reste les traversées maritimes. Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié mardi 26 mars, 36 000 exilés ont perdu la vie en mer, partout sur la planète, ces 10 dernières années.
    D’après le projet « Missing migrants » de l’agence onusienne, ce chiffre représente la moitié des 63 000 décès ou disparitions dénombrés depuis 2014, date des premiers recensements de l’OIM.
    La traversée de la Méditerranée vers l’Europe demeure la route la plus meurtrière au monde : 27 000 migrants ont péri dans ces eaux en 10 ans, indique encore l’ONU.Et ce chiffre pourrait être encore plus élevé en raison de la difficulté de collecter des données fiables. Nombre de ces personnes sont mortes dans des naufrages collectifs et leurs corps n’ont pas été retrouvés.
    Plus des deux tiers des personnes dont le décès a été documenté dans le cadre du projet « Missing migrants » n’ont pas pu être identifiées, une situation douloureuse pour les familles des victimes, souligne l’OIM. Autre enseignement du rapport : plus d’un migrant sur trois dont l’origine a pu être identifiée venait d’un pays en guerre, dit l’agence dont l’une des priorités est de travailler avec les gouvernements "pour faciliter des voies d’accès sûres, régulières et
    L’année 2023 a été une période de record avec la mort de 8 500 personnes sur les routes de l’exil dans le monde, dont plus de 3 000 en Méditerranée. Un chiffre jamais atteint depuis 2017.
    L’un des pires naufrages en Méditerranée orientale est survenu en juin 2023 au large de la Grèce lorsqu’un bateau de pêche parti de Libye avec jusqu’à 750 personnes à bord avait chaviré. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.
    Jusqu’à présent, les chiffres de 2024 ne sont pas plus rassurants, a prévenu l’organisation. En ce qui concerne la route de la Méditerranée, les arrivées ont diminué par rapport à 2023, mais « le nombre de décès était presque aussi élevé que l’an passé » à la même période. L’OIM a déjà compté près de 450 morts dans cette zone maritime depuis janvier. « Les capacités de recherche et de sauvetage pour aider les migrants en détresse en mer doivent être renforcées pour aider à sauver des vies », insiste cette agence de l’ONU.
    Depuis des années, l’Italie tente de limiter les actions des navires humanitaires en Méditerranée centrale. En 2022, une nouvelle loi a encore compliqué leurs activités de recherche et de sauvetage. Désormais, les ONG ne peuvent effectuer qu’une seule opération de secours avant de se rendre « sans délai » dans un port de débarquement assignés par les autorités italiennes. S’ils ne respectent pas les règles, les humanitaires s’exposent à des amendes et de plusieurs jours d’immobilisation.
    « La plupart du temps aujourd’hui, on ne peut faire qu’un seul et unique sauvetage, expliquait en novembre dernier à InfoMigrants Margot Bernard, coordinatrice de projet adjointe à bord du Geo Barents. Et ce, alors que nous avons un bateau avec une grande capacité d’accueil [le Geo Barents a une capacité de 500 places, ndlr]. En plus de cela, en partant immédiatement après l’opération de secours, on laisse la zone déserte, les États européens ayant renoncé à leurs responsabilités de sauvetages en mer. C’est une grande source de frustration pour nous, et surtout, cela nous fait craindre une augmentation des naufrages invisibles », ces embarcations « fantômes » qui sombrent en mer sans que personne ne le sache.
    Les ONG dénoncent aussi l’attribution de port de plus en plus éloigné de la zone de sauvetage. Selon un rapport de l’association de sauvetage SOS Humanity, les bateaux humanitaires ont perdu 374 jours à effectuer de longs trajets pour rejoindre des ports italiens. « Les projets comme le nôtre ont vraiment des raisons d’avoir peur lorsque l’on voit à quel point le gouvernement italien se polarise sur nous, alors que les ONG de sauvetage ne représentent que 10% des arrivées de migrants dans le pays. On concentre le débat sur les navires humanitaires, alors que la vraie question à se poser, c’est que fait-on pour éviter que des milliers personnes ne meurent en mer ? », déplorait Margot Bernard.

    #Covid-19#migrant#migration#traversee#mortalite#routemigratoire#naufrage#disparu#humanitaire#sante#OIM

  • Malgré l’hiver et les échecs, des migrants toujours déterminés à traverser la Manche - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55887/malgre-lhiver-et-les-echecs-des-migrants-toujours-determines-a-travers

    Malgré l’hiver et les échecs, des migrants toujours déterminés à traverser la Manche
    Par RFI Publié le : 19/03/2024
    En baisse de 30% entre l’année 2022 et l’année 2023, les traversées de la Manche par des migrants repartent à la hausse en ce début d’année 2024, malgré les conditions hivernales et une eau à 9°C. C’est le constat que font les associations engagées auprès des exilés dans le nord de la France. Neuf décès dus à des naufrages ont été recensés depuis le début de l’année. Mais ni ces tragédies, ni la forte présence policière, ni même les échecs répétés, ne dissuadent les candidats au départ vers le Royaume-Uni.
    Comme chaque lundi, c’est jour de distribution alimentaire par les bénévoles de l’association Salam. Une longue file d’attente s’est formée sur ce terrain vague boueux de Grande-Synthe, dans le nord de la France. Ici, plusieurs dizaines de migrants tuent le temps en attendant de saisir leur chance : celle de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni.
    Abdoul est Afghan. Il a 19 ans. Et il en est déjà à sa troisième tentative : « On a essayé de traverser la nuit dernière à bord d’une embarcation, mais la police est arrivée et a percé le bateau. Et donc, nous sommes retournés ici dans ce camp. La fois précédente, le bateau n’est jamais venu. Et puis, une autre fois encore, nous sommes restés quatre heures en mer, et le moteur a lâché. C’était terrible, je ne peux même pas expliquer. Il n’y avait personne pour nous aider. On a attendu que la police vienne nous secourir. On les a appelés trois, quatre, cinq fois : ’Aidez-nous ! Aidez-nous !’, parce que le moteur du bateau ne fonctionnait plus. Ils sont venus, mais tellement tard, au bout d’une heure et demie. »
    Sa demande d’asile en France a été rejetée deux fois. Le Royaume-Uni est donc sa prochaine destination. D’autant qu’il parle anglais et son oncle y vit. « Nous allons retenter encore et encore. Si Dieu le veut, nous y arriverons. Nous irons au Royaume-Uni », insiste le jeune homme.
    Lors des échecs de traversée, les migrants se retrouvent livrés à eux-mêmes, dans la nuit, souvent mouillés, divaguant dans le froid. C’est là qu’intervient Thomas, bénévole pour l’association Utopia 56. Au volant de sa voiture, il transporte des vêtements. « On a de quoi rhabiller de la tête au pied, en général, à peu près 80 à 90 personnes », assure-t-il.Après une heure de maraude, le bénévole repère 30 migrants. Il est 4 heures du matin. Le groupe remonte de la plage en longeant une route nationale. Un homme s’avance en boitant, il se plaint de douleurs au pied. Thomas ne peut l’emmener dans sa voiture et l’amener à l’hôpital, alors une ambulance est appelée. Comme d’autres, son jogging est trempé. Le groupe, composé de familles, avec parfois de très jeunes enfants, vient vraisemblablement de tenter une traversée empêchée par les forces de l’ordre.
    Alexis, un autre bénévole, se démène pour leur trouver un hébergement d’urgence. Mais l’hôtel le plus proche est fermé. Il fait deux degrés. Des habits secs et chauds leur sont distribués. « On essaye toujours de faire quelque chose. Même si le 115 ne répond pas, même si l’hôtel est fermé, on fait quand même quelque chose. Le minimum. Pour leur montrer qu’ils ne sont pas tout seuls. » Sur la plage, un sac à dos abandonné, le témoin d’un départ précipité. Cette nuit-là, 320 migrants réussiront à rallier le Royaume-Uni.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#manche#naufrage#mortalite#sante