• #Plan_Madagascar

    Le plan Madagascar (« #Madagaskar_Projekt [1] » ou « #Madagaskarplan ») était un projet du #Troisième_Reich visant à déporter quatre millions de #Juifs d’#Allemagne[2], de ses pays alliés et de ses territoires conquis, à Madagascar, alors #colonie_française. Ce plan ne fut jamais appliqué.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Madagascar
    #expulsion #déplacement_forcé #expulsions #Marius_Moutet #histoire #nazisme #Commission_Lepecki #indésirables #Adolf_Eichmann #Theodo_Dannecker #déportation

  • Défense & Sécurité Internationale / X – Qui a gagné WWII ?
    https://x.com/DSI_Magazine/status/1919674980851241095

    A l’approche du 8 mai reviendra certainement une polémique autour du rôle des différents acteurs dans la victoire. Historiquement & stratégiquement, la question est vaine : c’est une guerre d’alliances. Mais qui joue le plus grand rôle ?

    Un (long) thread.

    Thread by DSI_Magazine – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1919674980851241095.html

  • Itinéraire d’un père nazi / Trump perturbe le commerce mondial | 28 minutes | ARTE - YouTube
    pour le premier tiers de l’émission Un père ordinaire, Philippe Douroux
    https://www.youtube.com/watch?v=Ng-V1PTg4DQ

    Le 22 juin 1941, Adolf Hitler déclenche le plan Barbarossa. Objectif : conquérir l’Union soviétique et en finir avec le communisme. Aux côtés du régime nazi, la Légion des volontaires français (LVF), une organisation créée par des partis collaborationnistes, prend part à cette conquête. D’abord affectée sur le front, elle sera ensuite intégrée à la Waffen-SS pour participer à ce que l’on appelle la “Shoah par balles”, un massacre de masse ayant conduit à la mort de près d’un million et demi de juifs d’Ukraine. Parmi ces collaborationnistes figure Alfred Douroux, dit Freddy, anticommuniste viscéral et antisémite. Il ne s’engage dans la LVF qu’en mars 1943, au moment où la défaite de l’Allemagne nazie devient probable. À la fin de la guerre, il parvient à rentrer en France et à fonder une famille. Il aura trois fils parmi lesquels Philippe Douroux, né en février 1955. Cet ancien journaliste à "Libération" publie “Un père ordinaire” (aux éditions Flammarion), un livre dans lequel il revient sur l’itinéraire de ces volontaires de la LVF nourris par la haine et le goût de l’argent, et qui ont bénéficié d’une incroyable immunité après la guerre.

  • Le #nazisme, un #totalitarisme ?

    #Chapoutot, #Ingrao et #Patin suggèrent par conséquent d’« abandonner la notion de “totalitarisme”, pour comprendre que si le régime reposait sur des mesures coercitives d’une grande violence envers ses ennemis désignés – c’est un fait –, pour de nombreux Allemands, les ressorts de sa domination étaient tout autres ».

    Bien qu’en la matière Chapoutot, Ingrao et Patin visent Les origines du totalitarisme de Hannah #Arendt (1951), dont les vues doivent beaucoup au Béhémoth qu’elle a lu dès sa première version parue en 1942, c’est à Neumann que l’on doit, parmi les premiers, d’avoir montré la nature totalitaire du régime nazi, et cela sans besoin de le démontrer puisqu’il lui suffisait de citer l’un de ses idéologues, en l’occurrence Alfred Rosenberg, affirmant qu’en 1933 ce « n’est pas l’instauration de la totalité de l’État, mais de la totalité du mouvement national-socialiste » qui se produit. Ce que redisent peu ou prou les trois historiens lorsqu’ils écrivent qu’avec l’avènement du nazisme « l’État est donc réduit à un simple instrument neutre, technico-pratique, qui est mis au service des nouveaux maîtres du pays ».

    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2025/03/18/recension-chapoutot-ingrao-patin-neumann

    #Franz_Neumann
    #histoire
    #antisémitisme
    #recension

  • Une étrange isomorphie politique

    https://ensemble-mouvement.com/?s=Une+%C3%A9trange+isomorphie+politique

    Par Jean-Paul LEROUX. Le 13 juin 2024

    En 2017, Bezalel Smotrich, chef du parti Sionisme religieux, a fait adopter par son parti un plan surnommé « Plan décisif d’Israël » pour résoudre le conflit avec les Palestiniens. Jean-Paul Leroux examine ce plan et relève l’étrange parenté entre deux auteurs que tout devrait séparer : Smotrich et Hitler.

    Sur l’isomorphie politique entre Smotrich – ministre de l’Économie et des Territoires occupés d’Israël – et Hitler

    Une isomorphie est la possibilité de faire une bijection entre les éléments de deux ensembles. Cette opération permet de rendre visible, au-delà d’apparences contradictoires, une même structuration d’espaces mathématiques, de logiques, de pensées, de positionnement politique, etc.

    Bien entendu, isomorphie ne signifie pas identité en mathématiques. Dans les domaines de la pensée philosophique, politique, utopiste, etc. la question peut, ironiquement ou dramatiquement, se poser. De l’isomorphisme à l’identité, chaque lecteur tranchera.

    Pour notre présentation, nous utiliserons des textes de chaque auteur.

    Pour Smotrich, notre analyse part de deux textes. D’une part « Le plan décisif d’Israël ». Ce texte est disponible en anglais « Israel’s Decisive Plan ». HaShiloh, revue israélienne de pensée et de politique, l’a publié en 2017. D’autre part un entretien que Smotrich a accordé à Ravit Hecht, journaliste du Haaretz, en décembre 2016 et qui est repris dans le Haaretz du 7 juin 2024.

    Pour Hitler nous utilisons la traduction de Mein Kampf, paru aux Nouvelles Lettres Latines, Paris, en 1937.

    #israël
    #nazisme
    #fascisme

  • Des comptes nazis en #Suisse : un lourd passé refait surface

    Une vieille affaire refait surface en Suisse. Des comptes bancaires, longtemps inconnus, ayant appartenu à des nazis ou des proches de nazis ont été découverts dans les #archives de #Credit_Suisse. Cette découverte met en lumière les relations économiques ambiguës entre la Suisse et l’#Allemagne_nazie durant la #Seconde_Guerre_mondiale.

    La Suisse a joué un rôle clé durant la Seconde Guerre mondiale en facilitant la conversion de l’#or_nazi en devises. Ce commerce a permis au régime du #IIIe_Reich de poursuivre ses #efforts_de_guerre. Les banques suisses ont ainsi reçu près de 345 tonnes d’or en échange de #francs_suisses, une devise largement acceptée dans le monde entier. Ce #partenariat aurait permis à la Suisse d’éviter l’invasion allemande. Cependant, l’argument économique n’est pas le seul à avoir fait pencher la balance selon l’historien Marc Perrenoud qui précise que la petite Suisse « n’était pas une priorité pour Hitler ».

    A la fin de la guerre, et malgré les nombreux reproches des Alliés, la Suisse parvient à faire oublier ses liens avec l’Allemagne nazie en participant économiquement à la reconstruction de l’Europe. Ce n’est que des décennies plus tard que cette sombre histoire refera surface.

    Le scandale des #comptes_en_déshérence

    Après la guerre, les banques suisses exigent des certificats de décès pour restituer les fonds aux familles juives, une condition souvent impossible à remplir. Cette politique suscite de vives critiques croissantes, notamment de la part du Congrès juif mondial qui accuse les banques suisses d’avoir prolongé la guerre.

    La #Commission_Bergier, créée en 1996 pour enquêter sur l’affaire des comptes en déshérence, a notamment permis la levée temporaire du secret bancaire. Après cinq ans de travail, le rapport Bergier, long de 11’000 pages, est publié. Il révèle à la population une réalité loin du mythe d’une Suisse neutre et résistante.

    Mais de nombreuses archives restent encore inexplorées, comme le souligne Marc Perrenoud, membre de la Commission : « Nous n’avons pas pu faire des recherches exhaustives. Il y avait une masse considérable d’archives que nous n’avons pas eu le temps de consulter et parfois dont on nous a caché l’existence ».

    Un appel à la transparence

    Malgré les enquêtes et les réparations, la découverte de comptes nazis en 2025 souligne la nécessité d’un travail de transparence continu. « L’enjeu actuel est que les historiens aient à nouveau accès aux archives bancaires, mais c’est un travail de longue haleine », précise Marc Perrenoud.

    https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/comptes-nazis-en-suisse-le-passe-trouble-des-banques-refait-surface-28806866.htm
    #histoire #WWII #nazisme #complicité #or #banques

  • #Johann_Chapoutot, #Eugénie_Mérieau : #Nazisme, #impérialisme et avenir de la #Démocratie française
    https://lvsl.fr/johann-chapoutot-eugenie-merieau-nazisme-imperialisme-et-avenir-de-la-democrati

    Répression dans le sang des Gilets jaunes, usage intempestif du 49-3, provocations mémorielles : Emmanuel Macron aura abîmé la culture démocratique française, avec une légèreté qui a choqué jusque ses premiers soutiens. Sur le plan international, outre ses provocations multiples, Emmanuel Macron a fait voler en éclats l’illusion d’une France attachée aux Droits de l’Homme en […]

    #Politique #Colonialisme #état_d'urgence #libéralisme #Munich

  • Arrêté grâce au FBI, un étudiant azuréen accusé de tortures et actes de barbarie sur douze jeunes filles - Nice-Matin
    https://www.nicematin.com/faits-divers/arrete-grace-au-fbi-un-etudiant-a-antibes-accuse-de-tortures-et-actes-de-

    Accusé de tortures et actes de barbarie sur douze filles mineures, la plupart américaines, Rohan R. comparaîtra le 3 mars 2025 devant la cour criminelle de Paris.

    « Il était parvenu à me faire croire que ma vie était finie et que je n’avais plus personne vers qui me tourner », raconte Olivia (le prénom a été modifié) à Elle, qui révèle l’affaire jeudi 6 février.
    « Mon but est de créer une réserve inépuisable d’esclaves »

    L’adolescente rencontre Rohan R. via un forum sur Discord au printemps 2020. Après avoir noué un lien affectif avec le jeune homme, elle lui envoie des photos d’elle nue, qu’il aurait utilisé pour la menacer, exigeant qu’elle se scarifie en gravant des croix gammées sur son corps ainsi que son prénom. Elle affirme avoir été poussée jusqu’au suicide.

    Ce forum Discord, baptisé CVLT, aurait été créé et administré par Rohan R. Il est « ouvertement fasciste, réunissant des adeptes du nazisme et des théories du complot, où l’on clame sa haine des juifs et des musulmans », d’après Elle, précisant que le forum compte environ 150 membres dont la plupart n’ont pas été identifiés.

    « Mon but est de créer une réserve inépuisable d’esclaves pour satisfaire mon sadisme », aurait écrit Rohan R. dans une publication en août 2020.
    « Psychopathe dénué de toute émotion »

    Ses activités sont repérées par le FBI, qui remonte jusqu’à lui via l’une des ses adresses mail, gunplaylife@gmail.com. À l’époque, Rohan R. a 23 ans et étudie le commerce à Antibes. Il serait arrivé d’Inde en 2016 via un échange universitaire.

    Grâce aux informations du FBI, la France ouvre une enquête judiciaire le 6 octobre 2020 et Rohan R. est placé en garde à vue le 6 avril 2021 puis en détention provisoire. "Il assume sa fascination pour le #nazisme et l’extrême violence, se décrit comme un « psychopathe dénué de toute émotion »", selon Elle.

    Les enquêteurs découvrent dans son ordinateur et son smartphone des dizaines de vidéos où des adolescentes sous emprise, âgées de 11 à 16 ans, se scarifient. « Certaines, en pleurs, sont filmées en train de s’étrangler avec une ceinture, de boire de l’eau de Javel ou de plonger la tête dans la cuvette des toilettes. »
    Il ciblait des juives, musulmanes, mexicaines ou féministes

    Lors d’une audition par le juge d’instruction en mars 2023, Rohan R. assure cibler ses proies : des jeunes filles juives, musulmanes, mexicaines, mais aussi des féministes, citant Hitler, Mussolini et Vladimir Poutine.

    Dans un guide appelé « How to get a girl », le jeune homme aurait même partagé son mode opératoire : « apprends à connaître la fille et trouve une faille dans sa vie. Cela peut être des problèmes avec son père, des complexes physiques. Exploite cette faille pour la maltraiter. »

    « Ce dossier révèle un ensemble de phénomènes combinés sur certains réseaux sociaux, déclare à Elle Irina Krats, l’une des avocats de Rohan R.. Absence de modération et de sanction efficaces, des sites accessibles aux mineurs en cochant une simple case, une prolifération d’idées extrêmes et de contenus ultraviolents qui font tomber certaines barrières morales ».

  • Quand Hitler inspirait l’Amérique... et réciproquement
    https://www.nouvelobs.com/histoire/20250122.OBS99332/quand-hitler-inspirait-l-amerique-et-reciproquement.html

    Par Xavier de La Porte

    Publié le 22 janvier 2025 à 15h00, mis à jour le 22 janvier 2025

    Charles Lindbergh et son « Spirit of St. Louis », en 1927 ; Henry Ford en 1938. Deux admirateurs déclarés d’Adolf Hitler. MARY EVANS/SIPA ; AFP
    Temps de lecture : 4 min.

    Récit Avec le salut nazi d’Elon Musk et les premiers décrets de Donald Trump, les Etats-Unis semblent renier leurs idéaux de liberté et de démocratie. C’est oublier que le fascisme fait aussi partie de leur histoire.

    L’image d’une Amérique intrinsèquement défenseuse de la démocratie et des libertés doit beaucoup à son rôle primordial dans la victoire contre le nazisme et à la guerre froide qui l’opposa à l’URSS. Mais elle fait oublier une histoire beaucoup plus complexe. Quelques rappels.

    1. Le « Bund germano-américain »

    Cette organisation américaine pro nazie est active pendant toutes les années 1930. Son principal coup d’éclat est une manifestation qui réunit le 20 février 1939, au Madison Square Garden de New York, près de 20 000 personnes. Le leader du Bund, Fritz Julius Kuhn, transforme le président Roosevelt en « Rosenfeld » et le New Deal en « Jew Deal », il fustige les médias juifs et réclame des « Etats-Unis blancs, dirigés par des non-juifs… des syndicats contrôlés par les non-juifs, libérés de la domination juive sous la direction de Moscou ». La mise en scène mêle références à l’Amérique et au nazisme (ainsi du salut bras tendu, qui évoque à la fois le salut fasciste et le salut au drapeau américain tel qu’il est pratiqué à l’époque).

    Néanmoins, l’événement provoque une forte réaction dans la population new-yorkaise et américaine. Kuhn est arrêté et envoyé en prison pour immigration illégale. Le Bund est démantelé par le gouvernement après l’entrée en guerre des Etats-Unis.

    2. « America First » et Charles Lindberg

    En 1940, est créé le comité America First. Agrégeant des opposants à l’entrée en guerre des Etats-Unis, il porte un discours isolationniste, gentiment teinté d’antisémitisme. La cible principale d’America First est le président Franklin Delano Roosevelt, accusé de vouloir faire basculer l’Amérique dans le conflit (et accessoirement d’avoir intégré des femmes et des juifs dans son administration).

    Le comité compte jusqu’à 800 000 membres, qui viennent de différents bords politiques. Une de ses figures de proue est le pionnier de l’aviation Charles Lindbergh, qui a manifesté à plusieurs reprises sa sympathie à l’égard d’Adolf Hitler.

    Le Comité est dissous en décembre 1941, au lendemain de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor et de l’entrée en guerre des Etats-Unis
    3. Henry Ford finance le parti nazi

    L’industriel automobile, à la tête d’une des entreprises les plus importantes du pays, est un antisémite revendiqué. Auteur d’un livre sur la question (« The International Jew »), il diffuse ses idées dans un journal qu’il a racheté (le « Dearborn Independant »). Soutien financier du parti nazi allemand et d’Adolf Hitler, il se voit décerné en 1938 la Grand-Croix de l’Ordre de l’Aigle allemand, plus haute distinction nazie pour un étranger.

    4. Walt Disney accueille Leni Riefenstahl

    En 1938, quelques jours après les pogroms de la Nuit de Cristal, la très célèbre et très nazie cinéaste Leni Riefenstahl est à Hollywood. Personne ne veut la recevoir, sauf Walt Disney, qui l’accueille. Il faut dire qu’un an plus tôt, son frère Roy est à Berlin pour la promotion de « Blanche Neige », et y rencontre Jospeh Goebbels, ministre de la propagande de Hitler, qui, au passage, a adoré le dessin animé. Walt Disney aurait fricoté avec le Bund et un court-métrage montre un loup qui a les traits des caricatures antisémites de l’époque. En 1943, quand l’Amérique entre en guerre, tout disparaît : le loup devient un nazi et sur l’affiche de « Der Fuehrer’s face », Donald balance une tomate dans la face d’Adolph Hitler.

    5. Les lois raciales américaines, un modèle pour Hitler

    C’est la thèse que défend James Q. Whitman, professeur de droit comparé à l’université de Yale, dans son livre « Modèle américain d’Hitler. Comment les lois raciales américaines inspirèrent les nazis », résumée par Naomi Klein dans son livre « le Double » :

    « [Withman] montre combien les contorsions juridiques mises au point par les Etats-Unis pour instaurer des droits de pleine citoyenneté fondés sur la race ont contribué à inspirer les lois de Nuremberg de 1935, qui allaient priver les juifs allemands de leur citoyenneté et leur retirer leurs droits politiques, tout en interdisant les relations sexuelles, le mariage et la reproduction entre juifs et Aryens : la loi sur la citoyenneté du Reich ; et la loi sur la protection du sang et de l’honneur allemands. Les ghettos juifs qu’ils ont créés ont été partiellement pensés à partir des systèmes de ségrégation instaurés par les lois Jim Crow et celles relatives aux réserves amérindiennes ; le système d’apartheid sud-africain a également été une importante source d’inspiration. »

    Les lois Jim Crow sont celles qui ont imposé la ségrégation raciale aux Etats-Unis, suite à l’abolition de l’esclavage, afin d’entraver l’exercice de droits constitutionnels acquis par les Afro-Américains à la fin de la guerre de Sécession.

    6. Les nazis admirateurs de la frontière américaine

    Nombreux furent les nazis qui admirèrent la mythologie américaine de la frontière, conçue comme le droit de pousser toujours vers l’Ouest pour coloniser des terres, et d’éliminer tous ceux qui y faisaient obstacle. Une idée qu’on retrouve dans le Lebensraum nazi – ou « espace vital ». « Félicitant les colons européens d’avoir “abattu des millions de Peaux-Rouges” jusqu’à les réduire à quelques centaines de milliers, Hitler a déclaré que c’était désormais au tour de l’Allemagne de procéder à des nettoyages et à des déplacements massifs de populations sur sa propre frontière », écrit Naomi Klein. En effet, la référence est explicite dans une déclaration d’Hitler le 17 octobre 1941 : « Un seul devoir : nous devons réaliser la germanisation par l’immigration des Allemands et considérer les habitants comme des Indiens. »
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    7. L’eugénisme nazi inspiré des Américains

    Toujours dans « le Double », Naomi Klein rappelle une part sombre de l’Histoire états-unienne : « lorsque Hans Asperger et d’autres médecins allemands et autrichiens s’étaient mis à juger certains handicapés “indignes de vivre”, leur influence venait tout droit des Etats-Unis, de l’Indiana, où, en 1907 et pour la première fois dans le monde, une loi eugénique de stérilisation forcée avait été adoptée, avant de s’étendre rapidement à d’autres Etats. » Un mouvement eugéniste justifiait pseudo-scientifiquement la stérilisation forcée de dizaines de milliers de personnes dont les gènes étaient considérés comme une menace, sur la base d’une supériorité naturelle des gens de souche anglo-saxonne et nordique. « Les nazis se sont emparés de ce précédent et l’ont radicalement étendu (environ 400 000 personnes auraient été stérilisées sous leur joug), mais, en la matière, ils n’ont innové qu’en termes d’échelle et de rapidité, non sur le principe. »

    En 2004, dans son roman « le Complot contre l’Amérique » (Gallimard), l’écrivain Philip Roth a imaginé une dystopie dans laquelle Charles Lindbergh est élu en 1940 président des Etats-Unis. Il montre comment aurait pu s’installer un fascisme cohérent avec une partie de l’Histoire de son pays. L’impression, aujourd’hui, est que la dystopie est devenue réalité.

    Par Xavier de La Porte

    #Etats-Unis #Nazisme #Xavier_de_la_Porte

    • L’adhésion de nombreux Allemands à ce régime s’explique aussi par le fait qu’Hitler aurait « acheté les Allemands » (on doit la formule au traducteur français du livre de référence de l’historien allemand Götz Aly). Grâce au lancement de grands travaux, à des mesures sociales et fiscales favorables aux Allemands « de bon sang », le chômage diminua effectivement, et la population eut le sentiment d’entrer dans une ère plus prospère. Et cette prospérité partielle contribua à rendre globalement acceptables, voire souhaitables, les mesures visant à exclure les Juifs allemands de la vie sociale et économique du pays.

      Mais le « bel aspect du Troisième Reich » (Peter Reichel) ne peut faire oublier que le régime ‒‒ qu’il ne faut pas qualifier de « totalitaire », tant il existait de forces concurrentes entre les différents organismes du Parti et de l’État ‒ était un régime de répression et de terreur envers ses opposants. (...)

      [...]

      Quant à la conclusion de l’ouvrage, elle semble n’être qu’un objet rapporté, une reprise exacerbée des thèses défendues par Johann Chapoutot dans un précédent ouvrage [1], un pamphlet contre le monde occidental qui aurait « recouvert le phénomène nazi depuis 1945 » d’un grand « aveuglement » (p. 502) volontaire. Pire encore, les guerres et les massacres commis depuis les 70 dernières années s’expliqueraient par le fait que le nazisme n’aurait pas été un accident, mais « la sécrétion la plus cohérente [2] […] d’une histoire occidentale qui avait créé toutes les catégories mentales et tous les instruments techniques d’une domination du monde et d’une réduction des êtres, des espaces et des choses à des fonds d’énergie et de matière dans lesquels il était loisible de puiser jusqu’à l’épuisement » (p. 500). On ne peut qu’être étonné de lire sous la plume d’un historien une vision aussi unilatérale et linéaire du devenir de notre civilisation, comme si l’Occident avait toujours formé un ensemble parfaitement uniforme où la domination du fort sur le faible régnait en maître, comme si l’on n’y débattait jamais de la manière dont il faudrait juger le passé, et comme si nos démocraties libérales n’étaient justement pas le lieu où différentes visions du monde pouvaient se confronter librement, coexister.

      #subjectivté #nazisme #ethnonationalisme

  • Ce que montrent (et cachent) les rares photographies d’Auschwitz
    https://www.lemonde.fr/histoire/video/2025/01/26/ce-que-montrent-et-cachent-les-rares-photographies-d-auschwitz_6516383_46553

    VIDÉO Photographiées par deux SS à l’été 1944, les images de l’« Album d’Auschwitz » sont l’une des rares preuves visuelles restantes de la mécanique du camp. L’historien Tal Bruttmann en décrypte les détails et les arrière-plans pour « Le Monde ».

    L’article est sous paywall mais la vidéo peut être lue. (Bruttmann est discutable, mais ce n’est pas l’essentiel ici).

    #nazisme #camps_d'extermination #Auschwitz-Birkenau #extermination_nazie

    • Comment le nazisme s’est normalisé en Allemagne ? - Entretien avec Christian Ingrao
      https://www.youtube.com/watch?v=vvI0xTBRoh8

      Il est difficile de parler de la Seconde Guerre mondiale et de l’Allemagne sans évoquer les nazis, leur arrivée au pouvoir en 1929, et la guerre qu’ils ont menée en Europe pendant plusieurs années. Mais comment ce parti politique allemand minoritaire au début des années 1920 a-t-il finalement réussi à se hisser au pouvoir et à mener une guerre terrible pendant tout ce temps avant leur défaite en 1945 ? C’est ce que je vous propose de découvrir entre autres dans un nouvel entretien historique avec Christian Ingrao, un historien spécialiste du phénomène guerrier aux 20e et 21e siècles, et plus particulièrement du nazisme et de la violence de guerre. Je vous souhaite une bonne écoute !

    • Chapoutot s’appuie sur des faits le plus souvent occultés (Hitler n’a pas été élu mais nommé ; de 1932 à 1933, le NSADP a perdu deux millions de voix) pour insister sur la faiblesse d’une classe politique allemande qui a permis une ascension au pouvoir qui n’était pas inéluctable (idée hétérodoxe), sur fond de ralliement et de soutien des patrons (petits et grands) et des Junkers allemands. Soit. Mais il me semble qu’avec cette histoire essentiellement vue d’en haut il loupe un aspect subjectif décisif autrefois nommé « psychologie de masse du fascisme ».

      Il en vient à soutenir qu’un bloc nationaliste-conservateur qui aurait mieux divisé l’extrême droite allemande pouvait constituer une alternative. Peut-être. Mais pour combien de temps ?
      Il ne suffit pas de diviser ses adversaires pour gagner (cf., par exemple, le jeu du PS français des années 80 qui a su pour partie minorer la droite en promouvant le FN).

      #histoire_du_nazisme #nazisme

    • En fait Chapoutot enfonce des clous dans le cercueil. Le fait que von Papen ait donné le pouvoir à Hitler est de notoriété publique. Cette transmission de pouvoir est déjà bien documentée dans la biographie de Kershaw (2000) et on pourrait en trouver des occurences bien antérieures.
      Le mythe de l’élection de Hitler démontre juste la nullité, mainte fois signalée, du personnel politico-mediatique.
      Que ce soit le cas en France, passe encore, mais en Allemagne, c’est scandaleux. Il suffit de penser à l’obsession outre-rhin envers l’inflation (alors qu’à l’époque de la mega-inflation dans les années 20 le NSDAP atteignait des scores de l’ordre de 5%). Par contre la politique deflationniste/austeritaire de Brüning, qui a poussé le NSDAP aux portes du pouvoir, est totalement OK.

    • Sur le psychologie de masse du fascisme, c’est plus Christian Ingrao, et leur précédent livre (Chapoutot, Ingrao, Patin), Le monde nazi : 1919-1945. C’est pour ça d’ailleurs que j’ai mis l’entretien avec Ingrao.

  • Sur X, la candidate d’extrême droite allemande Alice Weidel au micro complaisant d’Elon Musk
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/10/sur-x-la-candidate-d-extreme-droite-allemande-alice-weidel-au-micro-complais

    Peinant à contenir sa satisfaction, elle a pu composer une image totalement nouvelle de son parti, soudainement devenu « libertarien et conservateur », bien que « présenté de façon extrêmement négative comme un parti extrémiste », a-t-elle déploré. L’occasion pour elle d’avancer un argument historique, « en tant qu’économiste » : « Sous le IIIe Reich, les national-socialistes, comme le dit leur nom, étaient socialistes », a-t-elle expliqué, tandis que M. Musk acquiesçait. Hitler « était communiste et se considérait comme socialiste. L’Etat a nationalisé l’industrie et relevé les impôts ». Par ailleurs, « la première chose qu’il a faite est de mettre fin à la liberté d’expression et contrôler les médias », a-t-elle insisté, défendant opportunément la liberté d’expression, alors que le milliardaire américain pourfend la réglementation européenne sur l’industrie de la tech, qu’il identifie à de la censure. « Exactement, c’est ce qui s’est passé », a abondé Elon Musk.

    Ainsi, « le plus grand succès après cette période terrible a été de désigner Adolf Hitler comme de droite et conservateur. Il était exactement l’inverse, a-t-elle argumenté. C’était un type communiste, socialiste. Point final. Et nous sommes exactement l’opposé, nous sommes des libertariens conservateurs ». La preuve ? « L’antisémitisme est profondément ancré à gauche, et ça a toujours été le cas », a-t-elle argumenté, évoquant les attaques du 7 octobre 2023 en Israël. Au contraire, l’AfD « protège l’existence d’Israël » et « est la seule à protéger les Juifs, ici, en Allemagne car les autres partis ont fait l’inverse (…), laissant entrer des millions de gens et les laissant commettre des crimes dans la rue », a-t-elle expliqué.

    • Ce qui me frappe, au-delà de l’inversion totale, c’est qu’elle reprend des thèmes relativement banals dans la droite américaine, mais nettement moins en Europe.

      Le sophisme débile « il y a socialisme dans national-socialisme, donc le vrai héritier de Hitler ce sont les socialistes » (donc Bernie Sanders), c’est déjà assez largement répandu chez les Républicains américains. Et pour le coup, si ça peut fonctionner avec une certaine nullité éducative américaine en histoire-géo internationale, j’ai un peu de mal à croire que ça pourrait prendre en Allemagne.

      De la même façon, se désigner comme « libertarien », en Europe, ça me semble encore très hors-sol. Certes on trouve des activistes sur les réseaux qui utilisent ce terme (mais presque exclusivement de manière négative), mais à ma connaissance, les mouvements politiques eux-mêmes ne se désignent pas comme tels en Europe, et le mot est relativement inconnu dans les médias mainstream. Dans ma jeunesse, on entendait parfois parler d’« anars de droite », mais ça suscitait déjà plus de questions qu’autre chose. Alors « libertarien », je doute que ça dise grand chose au grand public (outre le fait qu’il me semble qu’entre les années 90 et les années 2020, l’acception du terme a changé, passant d’une dénonciation de libertaires américains post-soixante-huitards mal dégrossis, très présents apparemment parmi les fondateurs de la Silicon valley, à l’alt-right trumpiste aujourd’hui – et entre temps, il me semble qu’un Rand Paul n’avait pas la même image au tournant des années 2000 qu’un Elon Musk aujourd’hui).

      Du coup, ça me fait l’impression qu’elle adopte le langage de Musk et des éventuels soutiens de l’alt-right américaine, mais que par contre-coup, son discours doit sonner assez étrange et hors-sol pour ses propres électeurs en Allemagne, non ?

    • Le socialisme du nazisme, ça s’en va et ça revient. Ici, c’était, pour l’extrême droite, une manière non pas de le condamner mais de le réhabiliter.

      Ce jeudi 28 octobre [2010], en fin de matinée, le président du Front National, Jean-Marie Le Pen est en train de plancher devant les étudiants du Centre de formation des journalistes à Paris, dans le cadre des « Rendez vous du CFJ ».
      "Dans national-socialisme, il y a socialisme. Il y avait un contenu socialiste considérable qui a transformé la société allemande beaucoup plus qu’aucune autre force politique ne l’avait fait" vient-il de déclarer.
      « La (seconde) guerre mondiale est la référence unique de notre pays » a-t-il dénoncé par la suite.

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/28/jean-marie-le-pen-explique-le-national-socialisme-aux-etudiants-du-cfj_59769

      « Le national socialisme, c’est du socialisme », Marine Le Pen face au maffieux ex OCI, Le Guen, 2015
      https://www.dailymotion.com/video/x2tziyd

      Interrogée par la journaliste Apolline de Malherbe sur l’existence d’une forme de national socialisme (nazisme, ndlr) au Front national, Marine Le Pen répond par l’affirmative, précisant que c’est du « socialisme ». Et d’insister, malgré la fronde de Jean-Marie Le Guen : « Le national socialisme, c’est du socialisme ».

      Ce qui a changé c’est que le seul collectivisme licite est celui des riches.

      #extrême_droite #nazisme #contorsions

  • À Gaza, 96 % des enfants ressentent une mort imminente, et près de la moitié souhaitent mourir
    https://french.presstv.ir/Detail/2024/12/12/738945/%C3%80-Gaza-la-moiti%C3%A9-des-enfants-veulent-mourir

    L’enquête, dont les résultats ont été publiés mercredi, a été réalisée par une ONG basée à Gaza et sponsorisée par l’organisation caritative War Child Alliance, basée à Londres.

    L’enquête a révélé que jusqu’à 96 % des enfants du territoire estimaient que leur mort était imminente et que 49 % souhaitaient réellement mourir.

    L’évaluation a également révélé que 92 % des mineurs « n’acceptaient pas la réalité », 79 % souffraient de cauchemars et 73 % présentaient des symptômes d’agressivité.

    Réalisée en juin, l’enquête a interrogé les parents ou les tuteurs de 504 enfants issus de familles où au moins un enfant était handicapé, blessé ou non accompagné.

  • Le grand-papi nazi de Chrystia Freeland Jean-François Nadeau - Le Devoir

    « Il ne faut pas dix minutes, aux archives publiques, à Edmonton, pour obtenir le dossier de Mykhailo Chomiak, le grand-père de la vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland. Il est impossible de nier, devant les photographies et les documents, que cet homme était, en Ukraine, un nationaliste ethnique lié aux nazis », affirme Peter McFarlane au bout du fil.

    Journaliste et éditeur, McFarlane vient de faire paraître Family Ties , une histoire des ultranationalistes ukrainiens réfugiés au Canada après la Seconde Guerre mondiale. Le livre est publié à Toronto chez James Lorimer & Co, une maison bien établie.

    Alors quoi ? Nazi un jour, nazi toujours ? Pourquoi ce livre ? Pour faire le jeu du discours poutinesque qui voudrait faire de tous les Ukrainiens, au Canada comme ailleurs, d’hier comme aujourd’hui, des suppôts du nazisme ? « Pas du tout », dit-il doucement.


    Au moment où Chrystia Freeland niait le fait que son grand-père était lié, durant la Seconde Guerre mondiale, à un courant nazi en son pays, Peter McFarlane se trouvait en Ukraine. Il y réalisait des entrevues au sujet d’un système de corruption lié au commerce international du blé. Il a cru bon de faire un pas de côté, piqué par la curiosité, histoire de vérifier ces faits allégués. Il a investigué en journaliste, dit-il, sur la base d’un principe simple et éprouvé : ne rien avoir contre la vérité.

    Le journaliste le dit et l’écrit : « personne en société n’est responsable de ce que son grand-père a pu faire ou penser », considère Peter McFarlane. Mais nier les faits, c’est offenser la vérité. Or, c’est bien ce qui s’est produit. Un porte-parole de Chrystia Freeland, dans la foulée d’allégations du Globe and Mail, avait même avancé que les faits à l’encontre de ce grand-père étaient forgés de toutes pièces.

    Considérez pourtant ceci : Mykhailo Chomiak, le grand-papi de la vice-première ministre, fut l’éditeur de Krakivski Visti , un journal farouchement nazi. Dans cet imprimé, on exaltait la politique hitlérienne et son programme d’extermination des Juifs. Chomiak avait été placé là à dessein.

    Dans les papiers de Chomiak, montre McFarlane, se trouve même copie d’une lettre dans laquelle il écrit aux autorités nazies à propos du « juif Dr Finkelstein ».
    L’appartement de ce dernier a été saisi afin d’être « aryanisé ». Chomiak demandait la permission aux autorités de s’approprier ses meubles, tout en sollicitant un remboursement pour les dépenses occasionnées par le « nettoyage » de l’appartement. Après la guerre, Chomiak continuera d’exposer de crapuleuses perspectives antisémites.

    Si Mme Freeland avait tout bonnement admis le passé ignoble de son grand-père, ne serait-ce que par la voix d’un quelconque porte-parole, le dossier aurait été vite fermé, sauf pour des esprits volontiers bornés et malveillants.

    Au lieu de cela, comme l’explique Peter McFarlane, ses défenseurs et elles se sont entêtés. Pour eux, il ne s’agissait que de diffamation, d’un salissage du passé voué à entacher le présent. Faudrait-il, selon cette perspective, en venir à considérer qu’il faut volontiers maquiller le passé pour que le présent nous apparaisse plus satisfaisant ?

    Tout cela « est complexe », dit Peter McFarlane. Au Canada, d’anciens sympathisants nazis sortis d’Ukraine ont joué des rôles importants dans la société civile sans être inquiétés. Selon le journaliste, un triste nationalisme ethnique, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, s’est trouvé conservé bien au chaud dans le creuset d’associations d’immigrants ukrainiens. L’oncle même de Chrystia Freeland a écrit un livre là-dessus. « Ce n’est tout de même pas une observation critique qui vient des Russes de Poutine », note McFarlane, « mais de la famille même de la vice-première ministre ! »

    Il apparaît d’ailleurs, dans la foulée, que Chrystia Freeland a longtemps défendu un nationalisme ukrainien tout à fait en phase avec le discours de ces associations.

    Avant de devenir chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff avait publié Blood and Belonging , un livre controversé, en raison de ses conclusions parfois trop carrées. Il se trouve tout de même là-dedans une entrevue avec Chrystia Freeland, alors âgée de 26 ans. Un passage que McFarlane n’a pas manqué de relever : « il est courant que les Ukrainiens canadiens se considèrent comme les vrais Ukrainiens, ceux qui ont gardé la foi, alors que, parmi les Ukrainiens eux-mêmes, la contrainte et le fatalisme du système communiste s’insinuaient dans leurs os. » Pour elle, quand les Canadiens ukrainiens rentrent là-bas, « chez eux », ils s’attendent à trouver un peuple « fervent nationaliste et religieux », mais « trouvent à la place des âmes soviétiques flegmatiques, ironiques, sobres et fatalistes ». Et Freeland d’affirmer à Ignatieff que « l’indépendance nécessite un nouveau type humain ». Rien de moins.

    Pour McFarlane, il ne fait aucun doute que le nationalisme qui émerge en Ukraine après l’effondrement du bloc soviétique puise dans les ferments conservés en dormance au Canada pour être ravivés dans le champ politique consécutif à l’effondrement de l’URSS. Le livre de McFarlane est dévastateur à force de montrer, preuves à l’appui, comment d’anciens soldats SS ont pu se fondre dans la société canadienne en toute impunité. Certains ont même été honorés par un imposant monument de granit dans un cimetière d’Oakville, en Ontario. Ce monument a été retiré en mars 2024.

    Ignorer l’eau trouble dans laquelle les racines du nationalisme ukrainien ont trempé est l’un des facteurs qui permettent d’expliquer comment Yaroslav Hunka, un ancien soldat SS, a pu être ovationné en septembre 2023 au parlement canadien, devenu alors, pour un moment, la risée sur la scène internationale.

    Les idées, bien sûr, ne sont pas transmissibles sexuellement. Le nazisme — pas plus que tous les autres « ismes » — n’est pas lié au sang. Sinon, comment expliquer que tant de jeunes esprits, à peine sortis de la puberté, trouvent aujourd’hui, dans pareille idéologie putride, de quoi se gargariser du fait d’exister ?

    Reste qu’un chat doit être appelé un chat. Il n’y a pas de raison de nier des faits patents, exposés aussi clairement par McFarlane. Car c’est bien là le danger : dans une époque où des figures comme Donald Trump prospèrent en réécrivant l’histoire à leur guise, le mensonge devient une arme politique.

    #Canada #ukraine #nazisme #histoire #nazisme

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/823872/chronique-grand-papi-nazi ?

  • En Allemagne, des « colons ethniques » veulent blanchir les campagnes
    https://reporterre.net/En-Allemagne-des-colons-ethniques-veulent-blanchir-les-campagnes

    « Ils veulent diffuser leur poison partout, dans les écoles, les associations… », s’inquiète une habitante de Leisnig, 8 000 habitants dans l’est de l’Allemagne. Des « völkische Siedler », ou « colons ethniques », se sont installés dans cette petite ville et sa périphérie depuis une décennie. Située en Saxe, avec ses nombreuses bâtisses en ruine, son kebab installé en face de la mairie et son centre historique vieux de presque 1 000 ans, la petite ville est typique de la région. Et c’est là que des partisans de l’extrême droite allemande venus de l’ouest ont élu domicile — entre cinq et sept familles, qui s’ajoutent aux militants d’extrême droite de la région.

    Leur but : quitter l’ouest où la présence d’immigrés et d’Allemands d’origine étrangère leur est insupportable pour s’installer dans des zones rurales et blanches à l’est, de façon à y conserver la « substance ethnique » allemande. Le tout, sous les apparences d’amoureux de la nature en recherche de liens avec le vivant.

    #droites_extrêmes #néonazis #fafland

    • Le mouvement völkisch est un courant intellectuel et politique, apparu en Allemagne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle et hérité des « Teutomanes », qui englobe un ensemble de personnalités et d’associations dont l’élément commun est le projet de donner à l’ensemble des Allemands une religion païenne, en général le paganisme germanique. Ce courant d’idées puise ses sources dans le romantisme allemand des années 1840 et dans les désillusions de la période 1849-1862, entre l’écrasement du printemps des peuples et l’arrivée de Bismarck au pouvoir en Prusse.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_v%C3%B6lkisch

      Les idées qui composaient la « vision du monde » nazie sont à prendre au sérieux, même si, vues d’ici et vues d’aujourd’hui, l’absurde (de la théorie des races, par exemple) semble le disputer au grotesque (la grandiloquence mégalomaniaque des discours et des projets, notamment).

      Nous avons montré ailleurs que, si elles purent séduire ou convaincre dans un pays de grande culture, c’est parce qu’elles représentaient et offraient une « révolution culturelle ».

      Plus généralement, la « vision du monde » nazie a apporté une série de réponses à des questions laissées béantes par le xixe siècle et par la Grande Guerre. Elle a été perçue et reçue comme telle dans des secteurs croissants de la population allemande à partir du début des années 1920 puis, le contexte désastreux aidant, à partir de 1929.

      https://shs.cairn.info/revue-sud-nord-2016-2-page-95?lang=fr

      #nazisme

  • The Long Shadow of German Colonialism. Amnesia, Denialism and Revisionism

    From 1884 to 1914, the world’s fourth-largest overseas colonial empire was that of the German #Kaiserreich. Yet this fact is little known in Germany and the subject remains virtually absent from most school textbooks.

    While debates are now common in France and Britain over the impact of empire on former colonies and colonising societies, German imperialism has only more recently become a topic of wider public interest. In 2015, the German government belatedly and half-heartedly conceded that the extermination policies carried out over 1904–8 in the settler colony of German South West Africa (now Namibia) qualify as genocide. But the recent invigoration of debate on Germany’s colonial past has been hindered by continued amnesia, denialism and a populist right endorsing colonial revisionism. A campaign against postcolonial studies has sought to denounce and ostracise any serious engagement with the crimes of the imperial age.

    #Henning_Melber presents an overview of German colonial rule and analyses how its legacy has affected and been debated in German society, politics and the media. He also discusses the quotidian experiences of Afro-Germans, the restitution of colonial loot, and how the history of colonialism affects important institutions such as the Humboldt Forum.

    https://www.hurstpublishers.com/book/the-long-shadow-of-german-colonialism
    #livre #Allemagne #colonialisme #colonialisme_allemand #histoire_coloniale #histoire #héritage #héritage_colonial #Allemagne_coloniale #Afro-allemands #impérialisme #impérialisme_allemand #Namibie #génocide #amnésie #déni #révisionnisme

    ping @_kg_ @cede @reka

    • German colonialism in Africa has a chilling history – new book explores how it lives on

      Germany was a significant – and often brutal – colonial power in Africa. But this colonial history is not told as often as that of other imperialist nations. A new book called The Long Shadow of German Colonialism: Amnesia, Denialism and Revisionism aims to bring the past into the light. It explores not just the history of German colonialism, but also how its legacy has played out in German society, politics and the media. We asked Henning Melber about his book.
      What is the history of German colonialism in Africa?

      Imperial Germany was a latecomer in the scramble for Africa. Shady deals marked the pseudo-legal entry point. South West Africa (today Namibia), Cameroon and Togo were euphemistically proclaimed to be possessions under “German protection” in 1884. East Africa (today’s Tanzania and parts of Rwanda and Burundi) followed in 1886.

      German rule left a trail of destruction. The war against the Hehe people in east Africa (1890-1898) signalled what would come. It was the training ground for a generation of colonial German army officers. They would apply their merciless skills in other locations too. The mindset was one of extermination.

      The war against the Ovaherero and Nama people in South West Africa (1904-1908) culminated in the first genocide of the 20th century. The warfare against the Maji Maji in east Africa (1905-1907) applied a scorched earth policy. In each case, the African fatalities amounted to an estimated 75,000.

      “Punitive expeditions” were the order of the day in Cameroon and Togo too. The inhuman treatment included corporal punishment and executions, sexual abuse and forced labour as forms of “white violence”.

      During a colonial rule of 30 years (1884-1914), Germans in the colonies numbered fewer than 50,000 – even at the peak of military deployment. But several hundred thousand Africans died as a direct consequence of German colonial violence.
      Why do you think German debate is slow around this?

      After its defeat in the first world war (1914-1918), the German empire was declared unfit to colonise. In 1919 the Treaty of Versailles allocated Germany’s territories to allied states (Great Britain, France and others). The colonial cake was redistributed, so to speak.

      This did not end a humiliated Germany’s colonial ambitions. In the Weimar Republic (1919-1933) colonial propaganda flourished. It took new turns under Adolf Hitler’s Nazi regime (1933-1945). Lebensraum (living space) as a colonial project shifted towards eastern Europe.

      The Aryan obsession of being a master race culminated in the Holocaust as mass extermination of the Jewish people. But victims were also Sinti and Roma people and other groups (Africans, gays, communists). The Holocaust has overshadowed earlier German crimes against humanity of the colonial era.

      After the second world war (1939-1945), German colonialism became a footnote in history. Repression turned into colonial amnesia. But, as Jewish German-US historian and philosopher Hannah Arendt suggested in 1951 already, German colonial rule was a precursor to the Nazi regime. Such claims are often discredited as antisemitism for downplaying the singularity of the Holocaust. Such gatekeeping prevents exploration of how German colonialism marked the beginning of a trajectory of mass violence.
      How does this colonial history manifest today in Germany?

      Until the turn of the century, colonial relics such as monuments and names of buildings, places and streets were hardly questioned. Thanks to a new generation of scholars, local postcolonial agencies, and not least an active Afro-German community, public awareness is starting to change.

      Various initiatives challenge colonial memory in the public sphere. The re-contextualisation of the Bremen elephant, a colonial monument, is a good example. What was once a tribute to fallen colonial German soldiers became an anticolonial monument memorialising the Namibian victims of the genocide. Colonial street names are today increasingly replaced with names of Africans resisting colonial rule.

      Numerous skulls – including those of decapitated African leaders – were taken to Germany during colonialism. These were for pseudo scientific anthropological research that was obsessed with white and Aryan superiority. Descendants of the affected African communities are still in search of the remains of their ancestors and demand their restitution.

      Similarly, cultural artefacts were looted. They have remained in the possession of German museums and private collections. Systematic provenance research to identify the origins of these objects has only just begun. Transactions such as the return of Benin bronzes in Germany remain a matter of negotiations.

      The German government admitted, in 2015, that the war against the Ovaherero and Nama in today’s Namibia was tantamount to genocide. Since then, German-Namibian negotiations have been taking place, but Germany’s limited atonement is a matter of contestation and controversy.
      What do you hope readers will take away from the book?

      The pain and exploitation of colonialism lives on in African societies today in many ways. I hope that the descendants of colonisers take away an awareness that we are products of a past that remains alive in the present. That decolonisation is also a personal matter. That we, as the offspring of colonisers, need to critically scrutinise our mindset, our attitudes, and should not assume that colonial relations had no effect on us.

      Remorse and atonement require more than symbolic gestures and tokenism. In official relations with formerly colonised societies, uneven power relations continue. This borders on a perpetuation of colonial mindsets and supremacist hierarchies.

      No former colonial power is willing to compensate in any significant way for its exploitation, atrocities and injustices. There are no meaningful material reparations as credible efforts of apology.

      The colonial era is not a closed chapter in history. It remains an unresolved present. As the US novelist William Faulkner wrote: “The past is never dead. It’s not even past.”

      https://theconversation.com/german-colonialism-in-africa-has-a-chilling-history-new-book-explor

      #Cameroun #Togo #Tanzanie #Rwanda #Burundi #Hehe #Ovaherero #Nama #Maji_Maji #expéditions_punitives #abus_sexuels #travail_forcé #white_violence #violence_blanche #violence #Lebensraum #nazisme #Adolf_Hitler #Hitler #monuments #Kolonialelefant #Brême #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique

  • Aimé Césaire contre le colonialisme - Clio Texte
    https://clio-texte.clionautes.org/aime-cesaire-contre-le-colonialisme.html

    On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, Bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du #nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’oeil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il est sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne.

  • La flamme olympique : une merveilleuse idée du Dr. Goebbels ! Yorgos MITRALIAS
    Débordant de fierté nationale, les médias grecs, secondés par les autorités grandiloquentes du pays, ne manquent pas l’occasion de présenter cette véritable reconstitution d’une cérémonie nazie, à savoir la prétendue "cérémonie d’allumage de la flamme olympique" à Olympie comme preuve de la grandeur et de la continuité historique de la nation grecque. Et avec elle, de présenter aussi ses accessoires, comme par exemple "la première torche olympique" qui, comme nous le lisons, a été remise au maire de Marathon, "lors d’une magnifique cérémonie qui comprenait une course aux flambeaux symbolique depuis la Ligne de Départ Historique de Marathon jusqu’au musée de la Course de Marathon".

    Détail significatif, qui est bien sûr systématiquement passé sous silence, car considéré "secret national" : cette « première torche », inspirée par Goebbels et fabriquée par Krupp, a été allumée à Olympie avec une chorégraphie, qui reste la même à ce jour, due à la metteuse en scène officielle d’Hitler, la tristement célèbre Leni Riefenstahl. Force est de constater que cette "première torche" a connu des moments très difficiles en 1936, lorsque des citoyens tchèques ont lapidé les porteurs germanophones de la flamme qui traversaient leur pays, car il était évident que le parcours qu’ils suivaient marquait les contours du grand Troisième Reich, qui allait devenir une réalité cauchemardesque quatre ans plus tard. Apparemment, ces citoyens tchèques de 1936 savaient à l’avance ce que les médias grecs et les autorités de notre pauvre pays persistent à ignorer toujours en 2024. Voici donc pourquoi nous attendons depuis des décennies avec impatience le moment où cette flamme s’éteindra irrévocablement : tout simplement parce que "la flamme olympique" est "une merveilleuse idée du Dr. Goebbels", comme l’indiquait pertinemment le titre de la pleine page du quotidien grec Estia en août 1936.

    Alors, de quels ancêtres antiques, de quelles prêtresses vierges, de quelles flammes sacrées et autres histoires a dormir debout nous parle-t-on ? Toutes ces sornettes que l’État grec tout entier et son personnel politique, y compris 9 sur 10 de ses intellectuels officiels, nous ont appris à croire qu’elles viennent tout droit du fond des âges, ne célèbrent cette année que leur 88e anniversaire ! C’est ainsi que fin juillet 1936, peu avant l’ouverture des Jeux olympiques du nazisme triomphant à Berlin, on pouvait lire dans les journaux grecs des articles aux habituels accents patriotards et épico-lyriques, célébrant Leni Riefenstahl et sa « cérémonie de l’allumage de la flamme olympique », dont voici quelques extraits édifiants :

    "Quand Olympie s’est réveillée, quand le soleil s’est levé derrière le mont Cronion conique et vert et a argenté les eaux du Kladeos et de l’Alphée, les personnes qui ont souffert du soleil brûlant du 20 juillet 1936, un jour historique, ont pris chacune sa place : certaines sous les pins du Cronion, d’autres autour des grilles de la place Coubertin. Et ils ont attendu depuis la nuit jusqu’au moment où, de la colline du Cronion, le signal a été donné pour le début de la cérémonie. Plus loin, dès le matin, une femme merveilleuse - Leni Riefenstahl – avait emmené son équipe de tournage et, à la ligne de départ du stade antique, a mis elle-même en scène l’allumage de la flamme olympique. Puis, au temple d’Héra, elle a démontré son génie de metteuse en scène. Elle prit Pratsika et ses écolières, trouva aussitôt un acteur allemand qui fut son caméraman - car Condylis, le premier coureur, ne consentait nullement à porter un caleçon serré comme en portaient les anciens ; elle le déshabilla, en fit un coureur, alluma sur l’autel de fortune que constituaient les tambours des colonnes, des herbes séchées de la Altis sacrée, régla les moteurs et tourna le film, donnant des conseils, des ordres, des instructions. Dix fois elle tourna la même chose, le départ avec la torche du premier coureur. L’Allemand était littéralement rôti et la sueur suintait comme une rivière. Riefenstahl lui jeta une serviette pour s’essuyer et recommença le tournage.

    (...) Au moment où cela se passe sur la place Coubertin, à la ligne de départ du stade antique se déroule un beau rituel. Les vierges porteuses de lumière de Pratsika prennent la lumière olympique du soleil. Elles sont toutes seules. Personne n’est autorisé à assister à l’allumage. Et en réalité, lors de cette cérémonie, que Leni Riefenstall avait filmée dès le matin lors des répétitions, personne ne devait être présent, seuls Phoebus et les vierges grecques, les donneuses du feu, étaient censées assister à la cérémonie divine.

    (...) C’est le moment le plus émouvant. Tout le monde le regarde avec admiration et respect, en silence. La lumière olympique sera transmise. Le jeune Condylis, originaire d’Olympie, traverse les filles de lumière et allume la torche à partir du feu de l’autel. C’est le moment que tout le monde attendait. Il est impossible que les corps de tous ne se soient pas immobilisés, que leur souffle ne se soit pas arrêté un instant, que leurs bouches ne soient pas engourdies. Le soleil, un soleil argenté et brûlant, baigne toute la terre verte et idyllique d’Olympie. Le jeune Condylis, à moitié nu, brûlé par le soleil, vient d’allumer la première torche, et il court... il court, la tenant en l’air. La foule éclate en applaudissements et bravos.

    En un instant, il contourne le périphérique de Cronion et s’en va, courant transmettre avec la flamme sacrée d’Olympie la lumière olympique - l’éternelle civilisation grecque de l’exploit et de l’esprit"
    (Journal Vradyni , mardi 21 juillet 1936)

    Comme on dirait aujourd’hui, un spectacle hollywoodien mis en scène par la metteuse en scène officielle des cérémonies du parti nazi, Leni Riefenstall, sur une idée du Dr Goebbels, approuvée de bon cœur par le chancelier Hitler !

    La suite : https://www.legrandsoir.info/la-flamme-olympique-une-merveilleuse-idee-du-dr-goebbels.html

    #jo #olympisme #propagande #leni_riefenstahl #nazisme #histoire #spectacle #jeux_olympiques

  • Radio Canada : Un monument nazi dans un cimetière ukrainien en Ontario

    De nombreux groupes réclament depuis des années le retrait d’un monument au cimetière ukrainien St. Volodymyr à Oakville, en banlieue de Toronto. Il rend hommage à un régiment nazi, la 14e Division de la Waffen SS, auquel appartenait Yaroslav Hunka, ce vétéran qui a été ovationné par erreur au Parlement canadien vendredi en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

    Certains refusent de voir une telle stèle entre les drapeaux canadien et ukrainien. C’est notamment le cas de Joe. Cet homme d’origine polonaise a parcouru une vingtaine de kilomètres à vélo pour voir de ses propres yeux si cette histoire était bien vraie.

    “Je suis choqué de constater qu’un monument honorant des gens qui ont collaboré avec le régime nazi puisse trôner au milieu d’un cimetière”, a-t-il dénoncé.

    La stèle se trouve toutefois dans un cimetière privé. Il y a trois ans, quelqu’un avait fait un graffiti sur le cénotaphe où l’on pouvait lire “monument de guerre nazi”.

    Bernie Farber, président fondateur du Réseau canadien antihaine et ancien PDG du Congrès juif canadien, réclame depuis des années que de tels monuments soient enlevés. “Ce ne sont pas des héros”, fait-il valoir.

    . . . . .
    Un autre monument similaire se trouve à Edmonton, en Alberta.

    #canada #ukraine #nazisme #monument

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2013481/nazi-ukraine-oakville-monument

  • Les aciéries d’Hitler
    https://laviedesidees.fr/Margaret-Manale-Hermann-Rochling

    La biographie d’Hermann Röchling, industriel au service des Nazis, révèle la violence de l’exploitation des ouvriers-esclaves sous le Troisième Reich. À propos de : Margaret Manale, Hermann Röchling. La fabrique du Troisième Reich, Max Milo

    #Histoire #industrie #nazisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202402_acieries.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240306_acieries.pdf
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    • https://www.youtube.com/watch?v=5g4arkqC8gM

      Destinazione lager!
      Partono vagoni notte e giorno
      il biglietto è solo andata e non c’è ritorno
      nei tuoi bellissimi occhi neri
      non c’è domani non c’è oggi e non ieri

      Dentro il carro merci il tempo si è fermato
      è passato tanto tempo e tu non sai quanto hai viaggiato
      lacrime e sudore fame sete tosse e scarpe rotte
      il tempo non esiste e non distingui più il giorno dalla notte

      Alla stazione dove arrivi la neve danza tutto intorno
      alla stazione dove arrivi è sempre notte e non è mai giorno
      alla stazione dove arrivi la neve gira gira gira come impazzita
      e allora pensi che vita è già finita

      Destinazione lager!
      le ciminiere affondano nel cielo

      Destinazione lager!
      e nei tuoi occhi grandi passa un velo
      solo paura nel tuo viso e nel tuo cuore
      non c’è più tempo per parlar d’amore

      Destinazione lager!
      le ciminiere si infilzano nel cielo

      Destinazione lager!
      e nei tuoi occhi belli cala un velo
      solo sgomento nel tuo cuore e nel tuo viso
      non hai più voglia di carezze non hai più voglia di un sorriso

      #Francesco_Pais #histoire #musique #guerre #chanson #musique_et_politique #WWII #camps_d'extermination #shoah #seconde_guerre_mondiale #deuxième_guerre_mondiale #nazisme #lager