• À Vittel, bientôt le procès de Nestlé
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010919/vittel-bientot-le-proces-de-nestle

    C’est un procès qui va faire grand bruit. Le parquet de Nancy s’apprête à annoncer la date d’un procès pour prise illégale d’intérêts en faveur de Nestlé à Vittel. Ce sera aussi le procès d’un système d’influence mis en place clandestinement par la multinationale suisse dans cette région, et dont Mediapart révèle aujourd’hui de nouveaux aspects.

    #Enquête #Nestlé,_Vittel,_A_la_Une

  • Reconnaissance faciale, une menace déjà présente
    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/16/reconnaissance-faciale-une-menace-deja-presente_1734171

    Solution à rien, la reconnaissance faciale est un problème. Fin de la liberté individuelle et de la vie privée, surveillance permanente, discriminations en tous genres, erreurs d’identification, les maux seront légion. Pourra-t-on encore aller manifester en sachant que nous sommes tous scannés et identifiés ? Tribune. Certains se souviennent peut-être du film hollywoodien Minority Report, adaptation d’une nouvelle du romancier Philip K. Dick, dans lequel la reconnaissance faciale avait envahi la (...)

    #Apple #Carrefour #FaceID #ApplePay #Facebook #CCTV #iPhone #smartphone #biométrie #facial #vidéo-surveillance #surveillance #étudiants #consommation (...)

    ##Nestor

  • L’idée selon laquelle le #petit_déjeuner est le #repas le plus important vient-elle d’un #lobby ?

    Que ce soit par nos parents ou les publicités, l’affirmation selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est constamment répétée. Pourtant, encore aujourd’hui, les effets de ce repas sur la santé sont débattus.

    L’idée, très répandue, selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée apparaît la toute première fois au début du XXe siècle, sous la plume de Lenna F. Cooper, dans les pages d’un magazine de santé américain de l’époque nommé #Good_Health.

    « A bien des égards, le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, car c’est le repas qui nous fait commencer la journée, écrit ainsi cette diététicienne dans les pages du mensuel publié en août 1917. Il ne devrait pas être consommé précipitamment, et toute la famille devrait y participer. Et surtout, il doit être composé d’aliments faciles à digérer, et équilibré de telle façon que les différents éléments qui le composent sont en bonnes proportions. Ça ne devrait pas être un repas lourd, il devrait contenir entre 500 et 700 calories ».

    Le journal dans lequel écrit Lenna F. Cooper n’est pas anodin. Good Health appartient à #John_Harvey_Kellogg, qui en est également le rédacteur en chef. Et Lenna F. Cooper est la protégée du Dr Kellogg.

    Une idée dans l’air du temps

    Cette idée ne sort pas de nulle part. Elle naît avec un changement des habitudes alimentaires au tournant du XXe siècle, alors que les pays occidentaux sont en pleine révolution industrielle, selon Alain Drouard, historien et sociologue de l’alimentation. C’est à cette période que naît le concept de petit-déjeuner tel qu’on le connaît aujourd’hui.

    « Avant cette période, dans les milieux ruraux, bien sûr les personnes avaient des prises alimentaires pour rompre le jeûne de la nuit, mais ce n’était pas ritualisé, explique le professeur Drouard. Les aliments qu’on associe maintenant au petit-déjeuner n’étaient pas encore répandus. »

    On consomme alors le matin ce qu’il restait dans le garde-manger ou les restes du dîner de la veille. Mais alors que de plus en plus de monde quitte la campagne et les champs pour se rendre en ville travailler dans des emplois sédentaires à l’usine ou dans des bureaux, beaucoup de travailleurs commencent à se plaindre d’indigestion. Leur régime est inadapté.

    « A cette même époque, un discours d’inspiration scientifique fleurit. Des médecins commencent à se lever contre l’industrialisation de l’alimentation, aux Etats-Unis comme en France, pour préconiser un retour à une alimentation riche en céréales, et généralement plus saine et naturelle », explique Alain Drouard.

    Le docteur, inventeur et nutritionniste John H. Kellogg est très investi dans cette recherche du meilleur mode de vie possible, ce qu’il appelle « #biologic_living » (« mode de vie biologique »). Directeur du #sanatorium de #Battle_Creek dans le Michigan, il dispense aux personnes aisées des traitements allant de la #luminothérapie à l’#hydrothérapie, selon les principes de #santé (physique et morale) de l’#Eglise_adventiste_du_septième_jour. Il prescrit à ses patients des régimes à base d’aliments fades, faibles en gras et en viande. C’est dans ce contexte-là qu’en 1898, le docteur Kellogg invente les #cornflakes, les pétales à base de farine de maïs, à l’origine un moyen pour lui de combattre l’#indigestion.

    Son frère, #Will_Keith_Kellogg, voit le potentiel commercial dans les cornflakes et en 1907 il décide de la commercialiser pour le grand public. Les #céréales Kellogg’s sont nées. Et le petit-déjeuner, soutenu par les thèses de nutritionnistes comme Kellogg, prend son essor, alors même que les céréales de petit-déjeuner envahissent le marché.

    Il faut toutefois attendre 1968 pour que la #multinationale s’installe en France et y commercialise ses céréales.

    Cent ans après une idée qui persiste via la recherche

    Cent ans après l’affirmation de Lenna F. Cooper, l’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée persiste. Elle est toujours très présente dans le milieu de la recherche en nutrition. De nombreuses études ont été menées depuis cette époque qui lient la prise régulière d’un petit-déjeuner à une bonne santé, à une perte de poids ou même à de plus faibles risques de problèmes cardiaques ou de diabète.

    Mais les méthodes utilisées dans ces recherches ne sont pas toujours très convaincantes. Une étude américaine de 2005 établit par exemple un lien entre le fait de manger un petit-déjeuner et le fait d’avoir un faible #indice_de_masse corporelle (#IMC). Mais il ne s’agit pas ici d’étudier les résultats provoqués par un changement d’habitudes alimentaires. L’étude compare simplement deux groupes aux habitudes différentes. Ce faisant, toutes les variables qui entrent en jeu pour déterminer si la cause du faible ICM est la prise régulière d’un petit-déjeuner, ne sont pas prises en compte. L’étude établit donc une corrélation, un lien entre ces deux facteurs, mais pas un véritable un lien de causalité. De nombreuses études utilisent des méthodes similaires.

    En janvier, une méta-analyse, c’est-à-dire une étude compilant les données de beaucoup d’autres études, a été publiée sur le sujet. Et les chercheurs concluent n’« avoir trouvé aucune preuve soutenant l’idée que la consommation d’un petit-déjeuner promeut la perte de poids. Cela pourrait même avoir l’effet inverse ».

    Tout cela ne veut pas dire que le petit-déjeuner est mauvais pour la santé. Plusieurs recherches ont par exemple prouvé que manger un petit-déjeuner était bénéfique dans le développement de l’enfant. Mais trop de variables entrent en jeu pour pouvoir affirmer que prendre un petit-déjeuner est effectivement une pratique essentielle à notre bonne santé. La définition même de ce qui constitue un petit-déjeuner varie grandement selon les études, car l’heure à laquelle ce repas est pris ou sa composition peut beaucoup changer entre les sujets observés.
    Beaucoup d’études… financées par les géants du secteur

    Il existe un autre problème. « Beaucoup, si ce n’est presque toutes, les études qui démontrent que les personnes qui mangent un petit-déjeuner sont en meilleure santé et maîtrisent mieux leur poids que ceux qui n’en mangent pas sont sponsorisées par Kellogg’s ou d’autres compagnies de céréales », explique la nutritionniste Marion Nestle sur son blog Food Politics.

    Par exemple, une étude française du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) citée en 2017 par Libération, qui soulignait le fait que « le petit-déjeuner est en perte de vitesse, sauf le week-end », était entièrement financée par Kellogg’s. Une revue systématique de 2013 sur les bienfaits du petit-déjeuner pour les enfants et les adolescents, financée par Kellogg’s, relevait que sur les quatorze études qu’ils analysaient, treize avaient été financées par des compagnies de céréales.

    Une autre méta-analyse a été lancée en 2018 par une équipe de recherche internationale, The International Breakfast Research Initiative (Ibri). Composée de chercheurs de plusieurs pays, l’équipe cherche à analyser les différents types de petits-déjeuners et leurs apports en nutriments grâce à des données récoltées dans tous les pays respectifs des chercheurs, dans le but de déterminer des recommandations nutritionnelles précises pour le plus grand nombre.

    Ce travail est financé par le groupe Cereal Partners Worldwide, une coentreprise spécialisée dans la distribution de céréales créée en 1991 par Nestlé et Général Mills, le sixième groupe alimentaire mondial qui commercialise entre autres 29 marques de céréales (qui finance d’ailleurs directement le versant canadien et américain de l’étude).

    Toutes ces recherches peuvent ultimement servir à la publicité de Kellogg, de Nestlé et d’autres marques. « Et quelle est la source principale d’information des Français en matière de nutrition ? C’est la publicité. Qui détient les budgets publicitaires les plus importants ? Les groupes alimentaires. Il y a encore quelques années, ça dépassait le milliard d’euros », remarque Alain Drouard.

    En résumé : L’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est effectivement liée à l’industrie des produits de petits-déjeuners, et notamment des céréales. Si depuis le développement de cette idée de nombreuses recherches ont été menées pour prouver cette affirmation, beaucoup de ces études montrent moins une véritable cause entre la prise régulière d’un petit-déjeuner et une bonne santé, que des liens, parfois contradictoires. Et une grande part de ces recherches sont sponsorisées par de grands groupes agroalimentaires comme #Kellogg's ou #Nestlé.

    https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/09/l-idee-selon-laquelle-le-petit-dejeuner-est-le-repas-le-plus-important-vi
    #alimentation #idée_reçue #imaginaire

    • La vie moderne ne respecte rien des besoins des personnes : ni sommeil, ni bouffe, ni repos, ni socialisation, rien.
      Le truc est de nous transformer en robots, de peur de leur laisser la place.

      J’avais fait des expériences sur moi à la fin de l’adolescence et début de l’âge adulte. Un bon repas salé dans l’heure qui suit le lever est ce qu’il y a de plus efficient.
      Le mieux a été l’inversion des repas français : diner le matin et petit dej le soir. Ni lourdeur, ni coup de pompe, de l’énergie et un poids idéal sans y penser.

  • Les droits de la voix (1/2) : Quelle écoute pour nos systèmes ?
    https://linc.cnil.fr/les-droits-de-la-voix-12-quelle-ecoute-pour-nos-systemes

    Alors que nous donnons chaque jour de la voix auprès de nos interfaces, il est essentiel de faire un état des lieux des problématiques juridiques entourant le traitement de ces données éminemment personnelles. Voici le premier de nos deux articles consacrés à la question. Alors que la parole est généralement associée à une certaine volatilité – ne dit-on pas que les paroles s’envolent et que les écrits restent ? – la généralisation des usages des technologies de traitement automatique de la parole induit (...)

    #Marriott #CIA #MI5 #Amazon #Alexa #Nest #biométrie #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #écoutes #profiling #voix #Safe_Harbor #domotique #CNIL (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##Wikileaks

  • À #Vittel, #Nestlé contrôle l’eau, la politique et les esprits
    https://reporterre.net/A-Vittel-Nestle-controle-l-eau-la-politique-et-les-esprits

    Nestlé pompe abondamment l’eau de Vittel, dans les Vosges, malgré un déficit inquiétant de la #nappe_phréatique. À tel point que la commune va devoir importer de l’#eau_potable de villages voisins. Depuis près de trente ans, la multinationale a noyauté le territoire, régentant le développement économique et agricole. Elle est l’objet d’une enquête pour #corruption.

    #agriculture #contrôle_des_terres #stratégie_foncière #Agrivair #Nestlé_Waters « #associations-écrans » #lutte_d'influences #économie #chantage_à_l'emploi #microcosme

  • Des réfugiés syriens exploités par des fournisseurs de Nestlé et Ferrero

    Dans une enquête, le New York Times rapporte que de nombreux réfugiés syriens travaillent dans des conditions extrêmement précaires dans les fermes de noisettes en Turquie. Le pays, à l’origine de 70 % de la production mondiale de noisettes, fournit de grands groupes tels que Nestlé et Ferrero.


    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/des-refugies-syriens-exploites-par-des-fournisseurs-de-nestle-et-ferrero-10
    #réfugiés_syriens #Turquie #asile #migrations #réfugiés #noisettes #Nestlé #Ferrero #exploitation #travail #agriculture

    signalé par @franz42

  • Dans le #business de l’#humanitaire : doit-on tirer #profit des #réfugiés ?

    Depuis la crise économique de 2008 et la multiplication des conflits dans le monde, l’insuffisance des fonds alloués au secteur humanitaire n’a jamais été aussi importante. En effet seulement 59 % des besoins en la matière ont été financés en 2018.

    Pour l’une des crises humanitaires les plus médiatisées, celle des réfugiés, les chiffres sont plus alarmants encore. Le Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR) estime que pour l’année 2019 tout juste 14 % de l’aide nécessaire a été financée pour venir en aide aux 68,5 millions de réfugiés, demandeurs d’asile, personnes déplacées et apatrides.
    L’échec du système d’asile

    Bien que garanti par le droit international l’accueil de ces populations vulnérables reste globalement infime. En moyenne, seulement 1 % des réfugiés sont référés par le HCR pour être réinstallés dans des pays d’accueil chaque année. Le cantonnement en camps ou les installations plus ou moins précaires dans les pays limitrophes des zones de conflits deviennent les seules alternatives pour la grande majorité des réfugiés, pour qui la durée moyenne d’exil est d’environ 26 ans.

    Victimes des politiques d’asile de plus en plus restrictives des pays occidentaux plus de 85 % vivent dans des pays « en développement », dont les services élémentaires sont déjà sous pression.

    Le privé à la rescousse

    Pour pallier ces tensions, les capacités financières et innovatrices du secteur privé semblent aujourd’hui s’imposer comme une solution. Le HCR reconnaît en effet que le monde commercial joue un rôle central pour fournir des opportunités aux réfugiés et les soutenir.

    Le Pacte mondial sur les réfugiés adopté par 181 membres de l’ONU en décembre 2018 a lui aussi souligné le rôle primordial du secteur privé pour contrer les failles du système humanitaire.

    Que ce soit en termes d’emploi, d’opportunités commerciales ou de fourniture de biens et de services essentiels par l’intermédiaire de partenariats public-privé, ou encore en aidant les agences non gouvernementales ou gouvernementales à innover pour améliorer la qualité et la provision de l’aide, le monde du business semble désormais indissociable du monde humanitaire.

    Mais normaliser la condition du réfugié dans la logique économique de marché, n’est pas un artifice idéologique servant de plus en plus les intérêts corporatifs ? Et ces derniers ne passeront-ils pas avant ceux des réfugiés dans ce business désormais très rentable – fort de ses 20 milliards de dollars par an- qu’est devenu l’humanitaire ?
    De nombreuses plates-formes impliquées

    Le secteur commercial est impliqué à de nombreux niveaux du système d’asile. Par exemple, via des forums consultatifs comme la branche UNHCR Innovation du HCR créée en 2012 et financée par la fondation IKEA. Ce forum cherche à développer des moyens créatifs d’engager les entreprises et leurs ressources technologiques.

    D’autres plates-formes comme l’initiative #Connecting_Business ou encore #The_Solutions_Alliance tendent à impliquer le secteur privé dans les solutions en déplacement et en mesurer l’impact.

    Ou encore des organismes comme #Talent_beyond_boundaries ou la plate-forme française #Action_emploi_réfugiés élaborent des #bases_de_données regroupant des réfugiés et leurs #compétences techniques et académiques afin de les connecter à des employeurs potentiels dans les pays les autorisant à travailler.

    Afin de coordonner et de conseiller les actions et réponses du monde du profit, d’autres acteurs comme les consultants #Philanthropy_Advisors ont vu le jour pour promouvoir le développement de la collaboration philanthropique stratégique entre les #entreprises et le monde humanitaire, et les aider à projeter leur retour sur #investissement.

    Les marchés prospèrent

    Ainsi les partenariats public-privé avec le HCR et les ONG se multiplient, tant pour les prestations de service que l’expertise du secteur privé dans l’innovation.

    De gigantesques salons commerciaux réunissent régulièrement les grandes agences onusiennes, des ONG et des sociétés privées de toute taille afin d’essayer de prendre les marchés de l’humanitaire. Au salon DIHAD de Dubai par exemple, des stands de vendeurs de drones, de lampes photovoltaïques ou encore de kits alimentaires côtoient ceux des sociétés de services financiers comme MasterCard Worldwide ou des grands cabinets d’audit et de réduction des coûts en entreprise, comme Accenture et Deloitte.

    Cette concurrence grandissante des marchés de l’humanitaire semble suggérer que le système d’asile s’inscrit lui aussi progressivement dans un modèle néolibéral, appliquant la logique économique de marché jusque dans la sphère humanitaire.
    Abus et philanthropie des bailleurs de fonds

    Ce monde humanitaire qui pratique une logique propre à celle du monde des affaires soulève de multiples questions éthiques et pragmatiques.

    Au niveau philanthropique par exemple, les partenaires majeurs du HCR incluent des multinationales comme #Nike, #Merck, #BP, #Nestlé, #IKEA ou encore #Microsoft.

    Or, bien que l’apport financier de ces corporations soit essentiel pour contrer le manque de fonds du système d’asile, la crédibilité et la légitimité de certains partenaires a été contestée.

    Pour cause, les exploitations et abus déjà recensés à l’encontre de ces corporations. Nestlé a récemment été accusé d’esclavagisme en Thaïlande ; Nike et BP ont eux aussi été régulièrement critiqués pour leur modèle économique peu regardant des droits du travail ; ou encore Microsoft, récemment accusé d’exploitation d’enfants dans les mines de cobalt en République Démocratique du Congo. L’entreprise IKEA, bailleur majeur du HCR à quant à elle été inculpée dans un scandale d’évasion fiscale, accusée d’échapper ainsi aux taxes dans les états qui entre autres, financent le HCR.
    Des employeurs douteux

    En tant qu’employeur, le secteur privé embauche et rémunère des réfugiés dans des contextes légaux comme clandestins.

    Par exemple, 20 % de la main d’œuvre de la compagnie #Chobani, spécialiste du yaourt à la grecque implantée aux États-Unis est réfugiée. Son PDG estime que dans le monde actuel le secteur privé est l ‘agent de changement le plus efficace et a ainsi créé la fondation #Partenariat_Tent, afin de sensibiliser le monde commercial à l’importance du secteur privé dans la cause réfugiée.

    Par l’intermédiaire de cette plate-forme, plus de 20 entreprises dont #Microsoft, #Ikea, #H&M et #Hilton ont annoncé des initiatives d’#emploi destinées à contrer la crise des déplacements.

    Cependant, puisque souvent sans droit de travail dans les pays d’accueil de la majorité des réfugiés, ceux-ci sont souvent prêts à accepter n’importe quelle opportunité, et s’exposent à toute sorte de mécanisme d’exploitation, des multinationales aux petites entreprises, légalement ou dans l’économie informelle.

    Des enfants réfugiés Rohingya au Bangladesh aux Syriens en Turquie, Irak, Jordanie ou au Liban exploités dans diverses industries, les exemples d’abus par des entreprises de toutes tailles sont souvent recensés et vaguement relayés dans la presse. Parfois, les entreprises inculpées ne sont autres que des géants comme #Zara, #Mango, #Marks_and_Spencer, qui ne sont pas légalement réprimandés car il n’existe ni mécanisme de coercition ni cadre de sanction pour les multinationales.

    L’ambiguïté des sous-traitants

    Par ailleurs, les gouvernements, le #HCR et les #ONG sous-traitent progressivement l’assistance et la protection des réfugiés à divers partenaires commerciaux afin d’améliorer les conditions de vie dans des secteurs aussi divers que la finance, la provision de service, le conseil, la construction, la santé, la technologie ou encore l’éducation.

    Si de tels projets sont souvent très positifs, d’autres se font complices ou tirent profit de politiques publiques allant à l’encontre de la protection des droits humains. La multinationale espagnole #Ferrovial, un entrepreneur indépendant contracté par l’état australien pour gérer son système carcéral des demandeurs d’asile offshore, a été accusée de mauvais traitements chroniques envers les réfugiés dans des centres de détention extraterritoriaux administrés par l’Australie. Cette dernière est elle-même accusée de crimes contre l’humanité pour son traitement des demandeurs d’asile arrivés par bateau.

    Amnesty International a aussi dénoncé des actes de torture par la compagnie Australienne #Wilson_Security, sous-traitant de la filiale australienne de Ferrovial, #Broadspectrum.

    La compagnie britannique de sécurité #G4S a elle aussi fait l’objet d’une multitude d’allégations concernant des violences physiques perpétrées par ses employés dans des camps contre des réfugiés, par exemple à Daddab au Kenya, et sans conséquence pour G4S.

    Des compagnies comme #European_Homecare ou #ORS spécialisées dans la provision de service aux migrants et réfugiés ont été accusées de #maltraitance dans les milieux carcéraux envers les gardes et les réfugiés.

    Ainsi, selon un rapport de L’Internationale des services publics, la privatisation des services aux réfugiés et aux demandeurs d’asile a un impact direct sur leur qualité et aboutit à des services inappropriés, caractérisés par un manque d’empathie, et ne respectant souvent pas les droits humains.

    Le business de la catastrophe

    Par soucis d’efficacité, en privatisant de plus en plus leurs services et en laissant le monde du profit infiltrer celui de l’humanitaire, le HCR et les ONG prennent le risque de créer des conditions d’exploitation échappant aux mécanismes légaux de responsabilité.

    Aux vues de nombreuses questions éthiques, le monde commercial peut-il réellement contrer les failles étatiques et organisationnelles du monde humanitaire ? L’intégration du secteur privé dans le système de protection et d’assistance aux réfugiés, est-ce aussi en soi justifier le désengagement des États de leurs obligations en matière de protection des personnes les plus vulnérables ?

    Comment ainsi éviter que cette source d’opportunité commerciale pour les entreprises, et les opportunités d’émancipation que cela engendre pour les réfugiés, n’entraîne leur marchandisation et exploitation, dans un contexte où les cadres juridiques en matière de business et droits humains ne sont visiblement pas assez strictes ?

    https://theconversation.com/dans-le-business-de-lhumanitaire-doit-on-tirer-profit-des-refugies-
    #privatisation #partenariats_public-privé #PPP #asile #migrations #philanthropie #travail #salons_commerciaux #salons #DIHAD #néolibéralisme #sous-traitance

  • Google says Nest’s secret microphone was ‘never intended to be a secret’ | TechCrunch
    https://techcrunch.com/2019/02/20/nest-secret-microphone

    When Google announced earlier this month that its Nest Secure would double-up as a Google Assistant, it sparked anger. Google hadn’t told anyone that the security hub had a microphone inside to begin with. There was no mention of the microphone on the initial list of tech specifications, nor was it mentioned after the company announced Google Assistant integration. (It’s there now.)

    After Google, which owns Nest, realized its customers didn’t like being deceived or having their privacy violated, the company swallowed its pride and admitted fault.

    “The on-device microphone was never intended to be a secret and should have been listed in the tech specs,” said Google spokesperson Nicol Addison in an email to TechCrunch. “That was an error on our part. The microphone has never been on and is only activated when users specifically enable the option.”

    Business Insider first reported the news.

    Google said that security systems “often use microphones to provide features that rely on sound sensing and included the microphone so it could “potentially offer additional features to our users in the future, such as the ability to detect broken glass.”

    No doubt it’s a smart, if not terribly executed idea.

    You can forgive a company for not wanting to drop the ball on its own future product line-up announcements, but not disclosing the inclusion of a microphone in a device that sits in your home just looks bad. And it couldn’t come at a worst time for tech giants, as they try to clamber back any ounce of respect they have from privacy-conscious consumers.

    It makes you wonder how many other devices you have in your home — and out in the world — that could be used to spy on you.

    Just this week, Singapore Airlines landed itself in hot water after passengers discovered cameras embedded in the in-flight entertainment systems. The airline said in a tweet that the cameras were included as standard by the original manufacturer and that it has “no plans to enable or develop any features using the cameras.”

    No plans doesn’t mean “never.” And, just like the Nest device, the customer would have no way of knowing if it was in use anyway.

    #Google #Surveillance #Microphone #Nest

  • Emma Goldman dans le feu de la vie

    Pierre « Petul » Madelin

    https://lavoiedujaguar.net/Emma-Goldman-dans-le-feu-de-la-vie

    La première chose qui vient à l’esprit lorsque l’on referme la monumentale autobiographie d’Emma Goldman que viennent de publier les éditions L’Échappée est la suivante : comment est-il possible qu’il ait fallu attendre presque un siècle pour que ce livre absolument extraordinaire, paru en 1931, soit intégralement traduit en français ? Car Vivre ma vie n’est pas seulement un document irremplaçable sur le mouvement anarchiste et les grands événements socio-politiques de la fin du XIXe siècle et des premières décennies du XXe siècle, c’est aussi un chef-d’œuvre palpitant de la littérature autobiographique qui se lit à la fois comme un journal intime et comme un roman d’aventure.

    Née en 1869 en Lituanie dans une famille juive très stricte, Emma Goldman émigre aux États-Unis, dans le sillage de ses sœurs et peu avant que leurs parents eux-mêmes ne les rejoignent, en 1885. De son enfance et de son adolescence, elle nous dit peu, comme si sa vie ne commençait réellement que dans le « nouveau monde ». (...)

    #Emma_Goldman #autobiographie #anarchisme #révolutions #Alexander_Berkman #Flores_Magón #Kronstadt #Nestor_Makhno

  • Grégoire Chamayou : « Pour se défendre, le néolibéralisme a fait refluer le trop-plein de démocratie » - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/09/gregoire-chamayou-pour-se-defendre-le-neoliberalisme-a-fait-refluer-le-tr

    Confrontés à l’activisme des années 70 puis aux exigences éthiques des consommateurs, penseurs libéraux et directions d’entreprises ont mis au point des guides de management et des théories politiques pour défendre le capitalisme contesté. En disséquant ces discours, le philosophe dresse une brillante saga du libéralisme autoritaire.

    Dans sa Théorie du drone, parue il y a cinq ans aux éditions la Fabrique, le philosophe Grégoire Chamayou se penchait sur les enjeux éthiques de cette nouvelle arme de guerre. Avec la Société ingouvernable, une généalogie du libéralisme autoritaire (la Fabrique encore), il prend à nouveau de la hauteur pour dresser une saga du néolibéralisme « par en haut », du point de vue ceux qui ont défendu les intérêts du monde des affaires, aux Etats-Unis, à partir des années 70 : dirigeants d’entreprise, lobbyistes, théoriciens comme Milton Friedman et Friedrich Hayek… Chamayou a analysé les interviews des uns, les manuels de management des autres, les comptes rendus des assemblées générales, les textes de Prix Nobel comme les récits de briseurs de syndicats… « Une littérature grise, dit-il, qui n’est pas publiée en librairie. Les zones grises, aussi, des discours des économistes. Des textes disparates à considérer comme les éléments d’un même ensemble pratique. » Au terme de ce brillant panorama, la Société ingouvernable dresse un constat : le #néolibéralisme dans lequel nous évoluons n’a rien de naturel ni de pur. C’est un système chancelant qui s’est construit à hue et à dia, de manière pragmatique, en réaction à de multiples crises d’une société jamais totalement « gouvernable ».

    Politiquement autoritaires et économiquement libéraux, les gouvernements de Trump ou d’Orbán nous semblent des aberrations. Vous dites à l’inverse qu’ils n’ont rien de contradictoires, pourquoi ?

    On se fait souvent une idée fausse du néolibéralisme comme « phobie d’Etat », anti-étatisme unilatéral. L’actualité montre à l’inverse une nouvelle fois que libéralisme économique et autoritarisme politique peuvent s’unir : le conseiller économique de Bolsonaro, Paulo Guedes, est un « Chicago boy », un ultralibéral formé à l’École de Chicago, qui a enseigné au Chili sous Pinochet. La formule de « libéralisme autoritaire » a été employée dès 1933 par un juriste antifasciste, Hermann Heller, à propos d’un discours de Carl Schmitt face à une assemblée de patrons allemands. Schmitt y défendait un Etat extrêmement fort face aux revendications sociales mais renonçant à son autorité en matière économique. « Un Etat fort pour une économie saine », résumait-il. Cinquante ans plus tard, en pleine dictature Pinochet, le théoricien néolibéral Friedrich Hayek, qui a beaucoup lu Carl Schmitt, confie à un journal chilien : « Personnellement, je préfère un dictateur libéral à un gouvernement démocratique sans libéralisme. » Mais le libéralisme autoritaire a de multiples variantes. Thatcher, elle aussi, vise « un Etat fort pour une économie libre ». En pratique, cela suppose, à des degrés divers, de marginaliser la sphère parlementaire, restreindre les libertés syndicales, éroder les garanties judiciaires… A côté de ce renforcement de l’Etat, on limite, de manière paradoxale, son champ d’intervention. C’est le concept de libéralisme autoritaire : faible avec les forts et fort avec les faibles.

    Vous faites remonter cette forme abâtardie du libéralisme aux années 70, quand le monde des affaires doit réagir à une série de crises qui menacent le système…

    Au milieu des années 70, on pense assister à une crise de gouvernabilité. Dans un rapport de la Trilatérale (1), le néoconservateur Samuel Huntington s’inquiète d’un « déferlement démocratique ». A gauche, Michel Foucault écrit que l’ensemble des procédés par lesquels on conduit les hommes sont remis en question. Non seulement on se révolte partout, mais les techniques de gouvernement sont elles-mêmes en crise. L’Etat-providence qui devait avoir un effet pacificateur a mis le feu aux poudres. Avec le quasi-plein-emploi, les travailleurs ont un rapport de force favorable. Des activistes mettent en cause les pratiques des multinationales et l’État lui-même semble hors de contrôle… Les intellectuels conservateurs s’y résignent : « Il va falloir intervenir. » La « main invisible » ne réglera pas le problème toute seule… Dans ce livre, j’étudie comment ces stratégies se sont élaborées, ce qui ne veut pas dire qu’il y aurait quelque chose comme un « comité central de la classe capitaliste » qui tirerait les ficelles. Au contraire, ce que montrent les documents - articles d’économistes, mais aussi discours de PDG, guides de management… -, ce sont des formulations contradictoires, des réactions pragmatiques à chaque conflit qui surgit. Une pensée qui se cherche en colmatant les brèches.

    Comment le monde de l’entreprise va-t-il réagir à la remise en cause de l’entreprise qui émerge dans la société civile ?

    Le #management était habitué à gérer les conflits avec ses salariés. Il va devoir apprendre à répondre à des assauts externes. En 1970, l’activiste de la New Left mobilisée contre la guerre du Vietnam, Staughton Lynd, pose cette question : pourquoi continuons-nous à manifester à Washington comme si c’était là que se jouait la guerre du Vietnam ? Puisqu’elle est le produit d’un complexe militaro-industriel, il faut attaquer les grandes entreprises de l’armement, envahir les assemblées générales d’actionnaires. Les directions de ces entreprises sont d’abord démunies : des guides pratiques rédigés à l’attention des PDG leur conseillent de surtout rester cool en cas de débordements, on monte des sessions d’entraînement où les salariés jouent le rôle des activistes et soumettent les dirigeants à tous les outrages. « Ça a été l’une des épreuves les plus dures pour le PDG »,témoigne une secrétaire de direction dans l’un des documents que j’ai étudié. Et sans doute un moment jouissif pour les salariés…

    Nestlé, confronté, de 1977 à 1984, à un boycott international qui l’accuse de « tuer les bébés » avec son lait infantile vendu dans les pays du tiers-monde, opte vite pour une autre parade, laquelle ?

    La #multinationale recrute un conseiller en relations publiques venu du renseignement militaire, Rafael Pagan. La différence entre les activistes et vous, dit-il à Nestlé, c’est que les activistes, eux, savent qu’ils font de la politique. Avec sa cellule de crise, Pagan va s’appuyer sur la pensée de Clausewitz : priver l’adversaire de sa force morale. Il classe les militants en plusieurs profils : il faut isoler les « radicaux », avec lesquels il n’y a rien à faire, rééduquer les « idéalistes », sincères mais crédules. La tactique psychologique principale, c’est de les mettre en porte-à-faux, leur montrer qu’alors même ils croient défendre une cause juste, ils font du tort à d’autres groupes. Quant aux « réalistes », on parvient facilement à les coopter, à échanger un accord contre de la gloire ou de l’argent.

    Les années 80 voient émerger les discours sur la « responsabilité sociale » des entreprises. Le dialogue devient une arme dans la panoplie des firmes. Pourquoi ?

    Cela ne figure pas dans l’histoire officielle de la « responsabilité sociale des entreprises », mais une des premières publications sur le sujet a été parrainée aux Etats-Unis par Edward Bernays, l’auteur du fameux Propaganda. Or son modèle - fabriquer du consentement de manière verticale vers un public malléable, a trouvé ses limites. Bien sûr on continuera de faire de la pub, mais il faut recourir à des tactiques plus fines. C’est l’éloge d’une nouvelle idole : la communication dialogique, qu’on oppose à la manipulation. On vante la « coproduction de sens », la « communication éthique », « l’empathie entre les parties prenantes »… Un discours pseudo-philosophique qui masque une stratégie plus offensive. Lorsque Pagan dialogue avec les activistes de #Nestlé, il ne s’agit pas de négocier, c’est une ruse. Le dialogue permet de priver les militants d’une de leurs ressources les plus précieuses, la publicisation du conflit, puisqu’il doit être mené à huis clos. Il épuise l’adversaire dans d’interminables pourparlers, et en posant le consensus comme norme absolue, il permet de disqualifier ceux qui refusent le dialogue comme des irresponsables.

    En parallèle de ces tactiques pragmatiques mises en places par les firmes, les grands théoriciens du néolibéralisme, eux, vont mener une contre-offensive intellectuelle visant à « dépolitiser » l’entreprise afin de la faire échapper aux critiques des activistes.

    Dans les années 60, la pensée « managérialiste » admettait que la firme était un « gouvernement privé », un lieu de pouvoir, qu’il fallait bien tenter de légitimer : c’est notamment le rôle des discours sur la « responsabilité sociale » des entreprises ou le « managérialisme éthique ». Mais à partir des années 70 et 80, les théoriciens néolibéraux vont considérer qu’il est très dangereux de reconnaître ces rapports de pouvoir et de tenter de les justifier. C’est le cas de Milton Friedman qui critique ainsi le « greenwashing » naissant : « Peu de choses me soulèvent davantage l’estomac que de regarder ces spots télévisés qui voudraient nous faire croire que leur seule raison d’être est la préservation de l’environnement. » Pour ces économistes, il faut au contraire inventer une doctrine de l’entreprise qui la dépolitise. Pour cela, dans les années 70, les penseurs des « nouvelles théories de la firme » vont tâcher de déréaliser l’entreprise, dénier les rapports de force qui la constituent et la présenter comme une pure fiction juridique, un simple nœud de contrats. Aujourd’hui, dans les manuels d’économie, on présente ces thèses comme des doctrines neutres. Leurs auteurs, pourtant, les ont explicitement conçues comme des armes intellectuelles pour la défense d’un capitalisme contesté.

    Après les salariés, après les activistes, les néolibéraux s’attaquent à l’Etat lui-même, devenu « ingouvernable ». Comment s’y prennent-ils ?

    Face à l’inflation des revendications, on assiste à ce que Hayek appelle une « crise de gouvernite aiguë » de l’Etat. Ça régule, ça intervient… Comment faire refluer les demandes sociales, le trop-plein de démocratie ? Des économistes de l’université de Saint-Andrews, en Ecosse, proposent une nouvelle stratégie : la micropolitique de la privatisation. Cessons de nous focaliser sur la bataille des idées, disent-ils : conquérir les cœurs et les esprits ne suffit pas à changer les pratiques. C’est l’inverse : il faut changer pas à pas les comportements, et le reste suivra. Ouvrir progressivement les services publics à la concurrence, plutôt que privatiser brutalement, permet de dépolitiser la demande : tandis que l’usager insatisfait se retournait contre les pouvoirs publics, le client mécontent change de crémerie. Une fois la libéralisation actée, ce sont les individus eux-mêmes par leurs microchoix de consommateurs, qui deviennent les moteurs du changement. Le chef de file de ce courant, Madsen Pirie, cite l’exemple de la #dérégulation, par une Thatcher fraîchement élue, en 1980, du transport interurbain par bus - amorce pour la privatisation des chemins de fer britanniques…

    Votre livre approche l’entreprise par la philosophie. Pourquoi dites-vous que cette discipline tente trop rarement de saisir cet objet ?

    En philosophie, on a des théories de la souveraineté politique qui remontent au XVIIe siècle, mais peu de traités sur l’entreprise. Quand la philosophie intègre la question à ses enseignements, c’est trop souvent en reprenant les discours indigents produits dans les business schools. Il serait temps au contraire de développer des philosophies critiques de l’entreprise. Ce livre est un travail en ce sens, une enquête sur des catégories centrales de la pensée économique et managériale dominante. A la crise de gouvernabilité a répondu un contre-mouvement, une grande réaction où se sont inventés des nouveaux arts de gouverner, encore actifs aujourd’hui. Alors même que ces procédés de pouvoir nous sont appliqués en permanence, nous connaissons mal leur origine et leurs ressorts fondamentaux. Or, je crois que vendre la mèche, exposer leurs stratégies peut contribuer à mieux les contrer. Ce qui a été fait, on peut le défaire. Encore faut-il en connaître l’histoire.

    (1) Créée en 1973, la Commission trilatérale réunit des centaines de personnalités du monde des affaires et de la politique favorables à la globalisation économique.
    Sonya Faure

    Lien déjà cité par ailleurs mais sans l’interview en entier.

    #chamayou #capitalisme #entreprise #libéralisme #autoritarisme #état #privatisation

  • L’art raffiné de l’ecchymose - Lucio Bukowski
    https://www.youtube.com/watch?v=XZK7PZMA7ec

    Je vois des toiles d’Odilon Redon là où rues sont noires
    De belles histoires de suicides dans l’édition du soir
    J’ai trié mes rêves, étiré mes vers
    Respiré l’éther, resquillé les pertes et maquillé les cernes
    Le monde dans la paume, j’ai accusé l’atome
    Sur fond d’Alain Bashung j’ai récusé la forme
    Observer l’orage est une lutte mortelle
    Le temps : le proxénète violent d’un rude bordel
    Éviter les balles est l’apanage des grands
    Hors des eaux stagnantes du barrage des gens
    Demain, je lirai Bergson et Adorno
    La vie est belle et laide comme une actrice porno
    Pourquoi les abeilles disparaissent-elles sans traces ?
    Pourquoi mes pareils disent que les pièces s’encrassent ?
    Ils jettent eux-même leurs saloperies au sol
    Chouillent en masquant le tout d’une bombe aérosol
    Je sors de ma poche une vieille photographie
    Lui souris, la range et puis rêvasse assis
    Échappé des griffes serrées de l’esprit servile
    Je suis un homme solitaire dans un Jean-Pierre Melville
    J’aime la vie comme une femme aux yeux profonds
    Dans l’noir je sens beaucoup mieux ses formes, au fond
    Pourquoi ces mots quand je me sens muet ?
    Parvenant à peine à ébaucher ce que j’voudrais exprimer
    Pas assez pour m’en approcher
    Pas de sens assez solides pour m’y raccrocher
    Et c’est la chute l’ami, quand la lutte m’a dit
    Qu’elle était perdue d’avance, je n’l’ai pas cru, pardi
    Tout me paraît vain durant ce court passage
    De nos existences sous formes de lourds bagages
    Laisser ses propres ruines comme l’ancienne Carthage
    Le souffle d’une bombe H en guise de seul partage
    Disons qu’j’ai mieux pour toi et moi
    Disons que j’vise autre chose, la différence entre croire et voir
    Et je m’échappe mieux des chapes que les charognards du temps
    Ont coulées dans l’océan furieux de chaque cœur
    Varie en douleurs selon les équinoxes
    Voici en quoi consiste l’art raffiné de l’ecchymose
    Faire couler l’eau bouillante sur le Sakura
    Laisser infuser sur un fond d’Afu-Ra
    Songer que l’avenir est la seconde suivante
    Et que la terreur est au pire enivrante
    J’n’ai que l’arme de la vertu contre le rire du vice
    Ces mots couchés sur du papier me tirent du vide
    Verser le thé dans la tasse encore froide
    Modifie les équilibres de leur monde stable
    Connais-tu des hommes, des femmes de cœur sincère ?
    Si oui demeure près d’eux loin du décor infect
    Ne pas désespérer est la première des trêves
    Une chambre dans la zone qui réalise tes rêves
    De la noirceur je ne suis pas l’élève
    Mais le fruit étrange, et inspiré que l’art élève
    Accepter le doute c’est remporter la guerre
    La seule promesse de Dieu c’est le retour en Terre
    Je leur parle d’amour, ils crient « Expiation »
    Ceci n’est pas un texte : c’est une expiration

    #Lucio_Bukowski #Nestor_Kéa #musique #rap #hip-hop #poésie

  • Nestlé se gorge d’eau de Vittel : émotion allemande.... discrétion française Juliette Gramaglia - Arret sur image
    https://www.arretsurimages.net/articles/sources-de-vittel-surexploitees-par-nestle-emotion-allemande-discret

    Pétition et reportages : en Allemagne, on est choqué par la main-mise de Nestlé sur la nappe phréatique de Vittel, dans les Vosges. En France, la prudence médiatique est de mise... Analyse d’une bien curieuse asymétrie.

    Aurait-on manqué le "“Watergate européen”" qui se joue en France ? C’est bien ainsi que titre, en juin 2018 le quotidien allemand “Frankfurter Rundschau http://www.fr.de/wirtschaft/skandal-in-frankreich-nestles-europaeisches-watergate-a-1525866 . Il ne s’agit pas d’un scandale à la Nixon, mais littéralement d’un conflit d’accès à l’eau qui dure à Vittel depuis plusieurs années - dans une quasi-indifférence des médias français.


    VOIR LES ILLUSTRATIONS ET LES VIDEOS SUR LES SITE D’ARRET SUR IMAGE

    Revenons donc de ce côté-ci du Rhin, dans les Vosges, au cœur de la ville qui a donné son nom à l’eau désormais vendue par millions de litres par la multinationale suisse Nestlé. Et penchons-nous sur la bataille qui se joue pour "“mettre un terme à la surexploitation de la nappe des GTI (grès du trias inférieur) dans la région autour de Vittel”", raconte le journaliste Robert Schmidt sur le site de “Mediapart”“ ”en mars dernier. Car c’est de cette nappe que sont tirés les quelques 750 millions de litres d’eau annuels que la filiale Nestlé Waters embouteille sous le nom de Vittel Bonne Source. Des millions de litres qui partent pour l’Europe et plus particulièrement pour l’Allemagne - la marque "Bonne Source" n’est pas vendue en France . 

    La multinationale suisse et une entreprise de fromagerie de la région pompent ainsi à elles deux près de 47% des ressources annuelles de la nappe GTI. Pire, rapporte toujours Robert Schmidt, "“l’ONG Vosges Nature Environnement a calculé que, depuis 1992 ”[date à laquelle Nestlé rachète Vittel]“, Nestlé serait responsable à elle seule de plus de 80 % du déficit de la nappe”". Car cette nappe, qui par une particularité géologique est coupée de ses consœurs, se régénère très lentement, et son niveau diminue régulièrement depuis les années 1970. Le déficit de la nappe (c’est-à-dire la quantité d’eau qui n’a pu se régénérer), s’élevait environ à 800 000 mètres cubes d’eau (soit 800 millions de litres d’eau) selon l’enquête de “Mediapart ”en mars dernier.

    Soupçons de conflit d’intérêts pour nestlé
    Pour faire face à cette baisse alarmante, les acteurs de la politique locale de l’eau se sont mis, il y a plusieurs années, à la recherche d’une solution. Une association locale, la Vigie de l’Eau, et la commission locale de l’eau (CLE) s’attellent à la tâche. C’est là qu’apparaît un soupçon de conflit d’intérêts. L’association est présidée par “"”“un certain Bernard Pruvost, ex-cadre de Nestlé International et… responsable de la stratégie de coopération de la multinationale « pour assurer une gestion durable de l’eau avec l’ensemble des parties prenantes »"”, nous explique Robert Schmidt. Quant à la commission, elle était présidée de 2013 à 2016 par... Claudie Pruvost, l’épouse de Bernard Pruvost. La coïncidence fait bondir plusieurs associations et ONG, dont certaines font également partie de la dite commission. Fin 2016, l’affaire est signalée au parquet d’Épinal et une enquête est ouverte. L’instruction est toujours en cours.

    Voilà pour le conflit d’intérêts. Quant à la solution pour réduire le pompage de la nappe ? Après des mois de rumeurs, un projet a finalement été rendu public début juillet par la CLE, comme le rapporte alors “Reporterre” https://reporterre.net/Nestle-gagne-la-premiere-manche-de-la-privatisation-de-la-nappe-de-Vitte : on va transférer "“un million de mètres cubes d’eau depuis des zones voisines, à travers des canalisations souterraines”". Un projet qui devrait coûter plusieurs dizaines de millions d’euros, et dans lequel Nestlé a assuré qu’il s’engagerait pour qu’il n’y ait "“aucune incidence au niveau du prix de l’eau pour les usagers”". Dit autrement : Nestlé peut continuer à pomper l’eau de la nappe, et les habitants seront approvisionnés en eau par les sources environnantes - qui approvisionnent déjà d’autres populations. C’est peu dire que le projet ne convainc Vosges Nature Environnement (branche vosgienne de France Nature Environnement). L’ONG y voit la négation d’un principe inscrit dans une loi de 2006 selon lequel "“la priorité d’usage doit aller à l’alimentation en eau potable des populations”". Le projet déplaît également au conseil économique et social de la région Grand-Est (Ceser).

    Une médiatisation... en allemagne
    L’histoire a tout d’une affaire à raconter : un conflit d’intérêt, un accaparement privé des ressources publiques... En France, pourtant, elle reste peu médiatisée. Depuis l’article de “Mediapart”, on note deux articles de “Reporterre ”(en mai et en juillet), une dépêche AFP en juillet (reprise par “Le Point”, France 24 ou encore “Capital”), ou encore un reportage du “Parisien”“”, qui ne mentionne pas l’enquête pour soupçons de conflit d’intérêts, mais rappelle les efforts de Nestlé Waters pour limiter ses ponctions dans la nappe.“ ”Enfin, un reportage du JT de 20 heures de France 2, fin avril, qui ne mentionne pas, lui non plus, l’enquête pour conflit d’intérêts.

    Pour une couverture plus extensive, c’est de l’autre côté de la frontière qu’il faut aller voir. En Allemagne, où les fameuses bouteilles "Bonne Source" sont distribuées, les mot-clés "Nestlé", "Vittel" et "Skandal" font surgir un plus grand nombre de publications. A commencer par un reportage diffusé dans l’“Envoyé Spécial ”allemand, l’émission “Frontal21 https://www.zdf.de/politik/frontal-21/das-geschaeft-mit-dem-durst-100.html de la chaîne publique ZDF, sur "“le commerce de la soif”". On y retrouve tous les éléments de l’article de “Mediapart”, de l’assèchement de la nappe phréatique à l’enquête en cours pour "prise illégale d’intérêt". Le gros mot des "“intérêts économiques”" de Nestlé est prononcé.

    Accaparement des ressources
    C’est en fait le collaborateur de Mediapart, Robert Schmidt, qui est à l’origine du reportage, en collaboration avec un journaliste de la ZDF, comme il l’explique à “Arrêt sur images”. Il a d’ailleurs également rédigé un article fin mai pour l’hebdomadaire de référence “Die Zeit”“” sur la "“bataille de l’eau”" à Vittel. En Allemagne, le sujet fait des émules : les articles se multiplient. Dans les médias locaux : “Frankfurter Rundschau”, “Stuttgarter Zeitung”, la SWR (radio-télévision du sud-ouest de l’Allemagne). Mais aussi dans des médias d’envergure nationale : “Frankfurter Allgemeine Zeitung”, “Süddeutsche Zeitung”, l’hebdomadaire“ Stern”“”... En août dernier, le “Tagesschau”“”, le JT du groupement audiovisuel public ARD, y consacre à son tour un reportage.

    "“La grosse différence que j’ai constatée, c’est qu’en Allemagne ils font le lien entre la stratégie de Nestlé à Vittel et ce qui se passe partout dans le monde”", pointe Jean-François Fleck, porte-parole de Vosges Nature Environnement, interrogé par ASI“.” Plusieurs enquêtes ont en effet documenté ces dernières années les stratégies d’accaparement des ressources en eau de Nestlé à travers le monde. "“Vittel devient l’illustration en Europe d’une stratégie similaire”", pointe Fleck. On retrouve en effet cette analyse sur le site de la radio-télévision publique SWR, ou celui du quotidien “Frankfurter Allgemeine Zeitung”“” ou de l’hebdomadaire “Stern”.

    En Allemagne, la médiatisation est plus importante... mais pas exempte d’erreurs. Ainsi, le reportage de “Frontal 21” avance une restriction de l’eau à "“six bouteilles”" d’eau pour les habitants. Image illustrée par une file de gens remplissant leurs bouteilles devant une fontaine au-dessus de laquelle trône un panneau : "Maximum 6 bouteilles". 

    Or il s’agit d’une autre source, et l’avertissement est destiné aux touristes ! L’anecdote, pourtant, se retrouve dans plusieurs papiers, contribuant à la dramatisation du sujet. Et si l’hebdomadaire “Stern” nuance l’affirmation de la chaîne ZDF, certains comme le quotidien suisse-allemand “Tages Anzeiger”“” ont repris l’information erronée. 
    des médias français en veilleuse

    Au-delà de cette erreur, comment expliquer que la médiatisation, et l’impact auprès du public - une pétition de l’ONG "Rettet den Regenwald" a recueilli plus de 170 000 signatures - soient plus forts en Allemagne ? " “On est dans un contexte économique difficile”, avance Jean-François Fleck. “Et il y a du chantage à l’emploi de la part de Nestlé, comme d’autres employeurs aussi”“." ”Peut-être aussi que les Allemands sont "“plus sensibles à ces sujets environnementaux”", juge le journaliste Robert Schmidt. Dans cette affaire, la capacité d’indignation et d’analyse globale des médias français semble en veilleuse.

    A Vittel, en tout cas, l’histoire est loin d’être terminée. Une concertation publique doit débuter au cours de l’automne, afin d’entendre l’avis des habitants. Pas sûr que le rapport qui en découlera change quoi que ce soit au projet, qui semble déjà acté. Mais le scandale ne s’éteindra pas, espère-t-on à Vosges Nature Environnement. “"I”“l constitue une atteinte à l’image de marque de Nestlé qui n’est pas supportable pour eux à moyen terme"”, ajoute Fleck.

    #accaparement #nestlé #vittel #eau #pillage #multinationale #Allemagne #France #privatisation (

  • Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé sont les plus gros producteurs de déchets en plastique du monde, selon une étude publiée mardi par Greenpeace. nxp/ats - 9 Octobre 2018 - 20 minutes .CH
    https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Nestle--l-un-des-plus-gros-pollueurs-plastique-30189481
    https://www.greenpeace.fr/pollution-plastique-changeons-de-modele-economique

    Greenpeace annonce dans une étude publiée mardi que #Coca-Cola, #PepsiCo et #Nestlé seraient les plus gros producteurs de #déchets en plastique du monde.

    L’ONG, en partenariat avec le mouvement Break Free From Plastic, a organisé 239 opérations de nettoyage dans 42 pays lors de la journée internationale de nettoyage des plages le 15 septembre et elle a répertorié 187.000 types de déchets en plastique afin de savoir qui sont les plus gros pollueurs.

    Plastique pour l’alimentation en cause
    Le type de plastique le plus fréquemment ramassé a été le polystyrène, utilisé dans les gobelets et couverts jetables, les barquettes alimentaires ou encore les pots de yaourts, suivi de près par le PET (polytéréphtalate d’éthylène) utilisé pour les bouteilles en plastique et toutes sortes de contenants jetables.

    « Nous partageons l’objectif de Greenpeace d’éliminer les déchets des océans et sommes disposés à prendre notre part pour relever cet important défi », a déclaré un porte-parole de Coca-Cola, numéro un mondial des sodas.
    . . . . . . .

    #plastique #pollution #déchets #environnement #multinationales #Greenpeace

  • The Global Internet Phenomena Report
    https://www.sandvine.com/hubfs/downloads/phenomena/2018-phenomena-report.pdf

    The data in this edition of the Global Internet Phenomena Report is drawn from Sandvine’s installed base of over 150 Tier 1 and Tier 2 fixed and mobile operators worldwide. The report does not include significant data from either China or India, but the data represents a portion of Sandvine’s 2.1B subscribers installed base, a statistically significant segment of the internet population.

    This edition combines fixed and mobile data into a single comprehensive view of internet traffic (...)

    #Google #Nest #Amazon #Amazon's_Prime #AWS #BitTorrent #Facebook #cryptage #Alexa #Siri #Nest_Learning_Thermostat #domination #thermostat #cloud #jeu (...)

    ##game

  • A #nutrition expert aims a critical eye at the research and marketing practices of food companies | Books, Et Al.
    http://blogs.sciencemag.org/books/2018/10/02/unsavory-truth

    #Nestle advocates adhering to a few simple guidelines: “[E]at your veggies, choose relatively unprocessed foods, keep junk foods to a minimum, and watch out for excessive calories.” We have the power of our votes and our forks, she reminds us, and can use both to insist that food companies help us eat well. Nestle’s determination to go to bat for public health shines through, illuminating even her occasional sections of workaday prose or dense details.

  • Amazon’s New Microwave : ‘Alexa, Please Defrost My Chicken’
    https://www.wsj.com/articles/amazons-new-microwave-alexa-please-defrost-my-chicken-1537469765

    New offerings include Alexa-enabled chip that manufacturers can install to control basic appliances In a bid to control the smart home of the future, Amazon.com Inc. AMZN 2.08% is offering makers of electronics a small chip that would let people use their voice to command everything from microwaves and coffee machines to room fans and guitar amplifiers. The online retail giant is hoping big manufacturers will sign up to incorporate the Alexa-enabled chips—which cost a few dollars each—in (...)

    #Alphabet #Apple #Google #Microsoft #Nest #AT&T #Amazon #algorithme #Alexa #domotique #Home #HomePod #biométrie (...)

    ##AT&T ##voix
    https://images.wsj.net/im-27348/social

  • Les entreprises suisses violent régulièrement les droits humains

    Presque une fois par mois, une multinationale suisse est impliquée à l’étranger dans des violations des droits humains ou des normes environnementales. L’analyse de Pain pour le prochain et Action de Carême a recensé au moins 64 incidents de ce type au cours des six dernières années, qui sont imputables à 32 entreprises suisses. Ces chiffres illustrent la faiblesse des mesures volontaires et l’urgence de l’initiative pour des multinationales responsables, qui exige des entreprises une meilleure évaluation des risques liés aux droits humains et à l’environnement.
    De l’or extrait illégalement finit dans les raffineries suisses, des enfants travaillent dans des carrières exploitées par des fournisseurs de l’industrie du ciment, les entreprises de matières premières polluent le sol, l’eau et l’air. Les activités à l’étranger d’entreprises suisses font régulièrement la une des journaux. Les organisations de développement Action de Carême et Pain pour le prochain ont compilé et analysé des cas connus ces dernières années. Le résultat est choquant : entre 2012 et 2017, des entreprises suisses ont été impliquées au moins 64 fois dans des violations à l’étranger des droits humains ou des normes environnementales.

    https://painpourleprochain.ch/les-entreprises-suisses-violent-regulierement-les-droits-humains
    #droits_humains #Suisse #multinationales #matières_premières #extractivisme #agro-industrie #banques #santé #droit_à_la_santé #industrie_agro-alimentaire #géographie_de_la_mondialisation #droit_du_travail #environnement #travail_des_enfants

    v. une analyse plus détaillée ici :


    https://voir-et-agir.ch/content/uploads/2018/03/Factsheet_KoVI_F.pdf

    Concernant le droit des enfants :

    Le travail des enfants est en cause dans 6 % des cas, par
    exemple dans les plantations de cacao ou de #palmiers_à_huile
    des sous-traitants de Nestlé en Côte d’Ivoire et en Indonésie,
    dans des entreprises de pêche en Thaïlande ayant fourni #Nestlé (chez qui du travail forcé a également été observé) ou chez
    les fournisseurs de matières premières de #LafargeHolcim en
    Ouganda. Valcambi a acheté de l’or d’un gisement informel togolais où le travail des enfants était monnaie courante. Il est
    également reproché à #Japan_Tobacco International d’utiliser du
    #tabac issu de #plantations employant des enfants.

    #exploitation

    #Glencore

    ping @albertocampiphoto @marty @mathieup

    4 % des cas concernent le #travail_forcé. Citons par exemple l’importation d’#or extrait illégalement au Pérou et ayant
    fini sa course dans les #raffineries de #Pamp et de #Metalor ou
    encore les conditions abusives sur les chantiers de construction
    des stades destinés aux coupes du monde de football en Russie et au Qatar.

    ping @reka

    • Glencore attackiert indigene Bäuerinnen

      Aussenminister Ignazio Cassis ist voll des Lobes über den Rohstoff-Multi. Nun zeigt ein Video, wie brutal Glencore gegen Bäuerinnen in Peru vorgeht.

      Ignazio Cassis ist beeindruckt. In einem Tweet schwärmte der FDP-Bundesrat diese Woche von seinem Besuch in einer Mine des Schweizer Rohstoffmultis Glencore in Sambia (Foto oben rechts). Es war dieselbe Mine, über die Menschenrechtsorganisationen seit Jahren berichten. Unter anderem darüber, dass Nachbarn des Kupferschmelzwerks erkranken, weil es riesige Mengen von Schwefeldioxid ausstösst.

      Glencore war entzückt vom Tweet des Aussenministers und nutzte ihn sogleich für Werbung in eigener Sache.

      Am Samstagabend äusserte sich Cassis im «Echo der Zeit» erstmals selbst. Er hält an seiner Meinung fest: «Die Richtung stimmt. Natürlich ist es noch nicht überall zu 
100 Prozent gut.»
      «Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Just diese Woche tauchten ­Videoaufnahmen aus einer anderen Glencore-Mine auf. Es ist die Kupfermine von Antapaccay in Peru, die Aufnahmen datieren vom 29. Dezember. Sie zeigen, wie ­Sicherheitspersonal Bäuerinnen mit Steinen attackiert. Eine Frau wird von den Glencore-Mitarbeitern zu Boden gerissen. In den Aufnahmen, die ein peruanischer Journalist gemacht hat, sagt eine betroffene Bäuerin: «Sie nehmen uns das Recht, zu leben.» Sie deutet auf die Bagger und sagt: «Seht, wie sie uns zerstört haben, sie haben uns nicht befragt und haben keinen Respekt.» Die Frau weiter: «Weil sie Geld haben, missbrauchen sie uns. Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Glencore weist die Vorwürfe zurück: Eine einzelne Familie sei unbefugt auf das Gelände der Mine vorgedrungen und habe Sicherheitspersonal und Mitarbeiter mit Steinen beworfen. Vier Sicherheitsleute sind laut Glencore verletzt worden. Aus Sorge um die Sicherheit habe Glencore die Staatsanwaltschaft kontaktiert.

      Daraufhin habe die örtliche Polizei das Grundstück betreten, um wieder Ordnung herzustellen. Glencore habe rechtliche Schritte gegen die Bäuerinnen eingeleitet.
      Vertreibung oder rechtmässig entschädigt?

      Paul Mathis, einem Mitarbeiter 
der Nichtregierungsorganisation (NGO) Comundo, die sich in Lateinamerika für soziale Gerechtigkeit einsetzt, ist die Situation in der Glencore-Mine bekannt. Er arbeitet in der NGO als Verantwortlicher für die Länder Bolivien und Peru.

      Die Besitzverhältnisse bei der Erweiterung der Mine seien unklar, so Mathis. Glencore behaupte, dass die Bauern für ihr Land entschädigt worden seien. Die Bauern wiederum pochen darauf, man habe sie widerrechtlich vertrieben.
      Klar ist: Die peruanische Regierung räumt dem Bergbau hohe Priorität ein. Konzessionen werden in der Hauptstadt Lima vergeben. Von Gesetzes wegen müsste die betroffene Bevölkerung konsultiert werden. In welchem Umfang das getan wird, sei unklar, sagt Paul Mathis.

      Grund dafür sei unter anderem der markante Rassismus der Stadtbewohner gegenüber der indigenen Landbevölkerung. Mathis: «Glencore ist sich bewusst, dass deshalb wenig Rücksicht auf die lokale Bevölkerung genommen werden muss.»
      «Um jeden Preis» Mine vergrössern

      Die Aufnahmen sind ein Steilpass für Tom Cassee von der Konzernverantwortungsinitiative. Sie verlangt, dass internationale Konzerne für Menschenrechtsverstösse vor Schweizer Gerichten zur Verantwortung gezogen werden können. Cassee: «Die verstörenden Filmaufnahmen aus Peru zeigen, dass Glencore ihre Mine um jeden Preis vergrössern will – auch mit Gewalt gegen indigene Bäuerinnen.»

      Bunderat Cassis will sich zu den Vorwürfen gegen Glencore in Peru nicht äussern. «Aussenminister Cassis hat eine Mine in Sambia besucht, nicht in Peru», hält sein Sprecher fest. 


      https://www.blick.ch/news/wirtschaft/waehrend-cassis-vom-rohstoffmulti-schwaermt-glencore-attackiert-indigene-baeue

  • Nestlé accusé de siphonner l’eau d’une Californie en pleine sécheresse Frédéric Boillat - 1 er Septembre 2018 RTS _
    http://www.rts.ch/info/monde/9813783-nestle-accuse-de-siphonner-l-eau-d-une-californie-en-pleine-secheresse.h

    Alors que la Californie a dû lutter cet été contre de gigantesques incendies de forêts consécutifs à une forte sécheresse, Nestlé est accusé de puiser de l’eau en toute liberté, contribuant au manque d’eau dans la région.

    La forêt de San Bernardino est un vaste territoire de plus de 3000 km2 à quelque 150 kilomètres de Los Angeles. Durant l’été, ce sont des dizaines de maisons et plus de 5000 hectares qui ont brûlé dans cette zone protégée, alors qu’une intense sécheresse a provoqué de multiples incendies à travers la Californie (voir encadré).

    Dans le même temps, des activistes environnementaux n’ont cessé d’accuser le groupe suisse Nestlé de surexploiter les ressources en eau de la région et ainsi d’affaiblir les sols, alors que tout l’Etat américain doit se rationner pour cause de sécheresse. A partir de 2022, l’eau sera même limitée à 208 litres par personnes et par jour, selon une nouvelle loi signée en mai par le gouverneur de l’Etat.

    Dans la nappe phréatique ou pas ?
    Le permis qui a été accordé à Nestlé pour opérer dans la forêt de San Bernardino et exploiter la source d’Arrowhead vient d’être renouvelé, pour trois ans au lieu de 10 habituellement. Le géant agroalimentaire a cependant dû adapter la quantité d’eau qu’il y puise, passant de 510 millions de litres prélevés par an à 177 millions.

    Mais Gary Earney, un activiste interrogé samedi dans le 19h30 de la RTS, a la conviction que Nestlé puise toujours trop d’eau de la forêt. Après avoir travaillé à l’agence chargée de la gestion des forêts durant 30 ans, il se bat désormais contre le géant vaudois depuis trois ans, estimant que celui-ci collecte l’eau certes légalement, mais sans véritable étude d’impact sur l’environnement.

    Les associations environnementales contestent en outre l’origine de l’eau pompée par Nestlé, qui provient selon elles directement de la nappe phréatique. Elles avancent comme preuve les tuyaux horizontaux qui s’enfoncent à des dizaines de mètres sous la montagne. Le numéro un mondial de l’alimentation assure lui ne pas toucher à la nappe et collecter uniquement l’eau qui coule naturellement.

    Un autre grief avancé contre Nestlé est d’ordre financier : pour mettre des millions de litres d’eau en bouteilles, la société basée à Vevey s’acquitte d’une somme fixée par la société qui gère la forêt. Et ce montant est jugé beaucoup trop modeste par ses détracteurs, même s’il a récemment été augmenté de 624 dollars à 2050 dollars par an.

    Nestlé dit respecter les normes
    Aussi interrogé par le 19h30, Larry Lawrence, responsable des ressources naturelles pour Nestlé Waters North America, assure que les opérations de sa société sont conformes au cahier des charges, qu’il partage ses données avec le service des forêts et que le plan de contrôle des incendies est respecté.

    « Nous prenons simplement l’eau disponible à la source. Et la source continue de couler, en dépit des années de sécheresse. Nos sources ont toujours de l’eau qui coule et l’environnement est en bonne santé », précise encore le représentant du groupe vaudois en Californie.

    Avec l’arrivée de l’administration Trump à Washington, les environnementalistes ont désormais peu d’espoir de limiter l’accès de Nestlé à la forêt de San Bernardino et à d’autres sources d’eau à travers les Etats-Unis. Le seul espoir pour eux demeure un recours auprès du gouvernement démocrate de la Californie. Mais là aussi, les procédures prendront encore beaucoup de temps.

    Sujet TV : Aviva Fried
    Adaptation web : Frédéric Boillat

    #nestlé #eau #multinationales #agriculture #etats-unis #Californie #impact_sur_l'environnement #privatisation #prédation #nappe_phréatique #ressource_naturelle #nappe_phréatique #pillage

    • Starbucks sans filtre
      https://www.arte.tv/fr/videos/073442-000-A/starbucks-sans-filtre

      Starbucks a imprimé sa marque verte et blanche aux rues des principales villes du monde, de Seattle, son berceau d’origine, à la côte Est, l’Europe et aujourd’hui la Chine, où une nouvelle enseigne ouvre toutes les quinze heures en moyenne – toutes les deux semaines à New York, dont les quartiers les plus centraux semblent pourtant saturés par le logo à la sirène. Avec ses quelque 28 000 enseignes dans plus de 75 pays et ses quelque 350 000 employés, la chaîne américaine de cafés se défend pourtant d’être une multinationale comme les autres. Les produits y sont présentés comme issus à 99 % du commerce équitable, les salariés, comme des « partenaires ». Et dans l’Amérique de Trump, elle affiche comme valeurs cardinales la défense de l’environnement, la lutte contre les discriminations et la responsabilité sociale des entreprises. Comment le petit café alternatif ouvert en 1971 par trois copains amateurs d’expresso est-il devenu, en un demi-siècle, ce géant omniprésent de la mondialisation ? Arrivé comme directeur du marketing en 1981, son PDG aujourd’hui démissionnaire, Howard Schultz, qui a racheté l’affaire en 1986, a accompli un tour de force : transformer un breuvage des plus banals en potion magique. De Londres à Shanghai, de Tours à Moscou, l’"expérience" Starbucks, synonyme de sophistication et de modernité, draine des foules prêtes à la payer au prix fort – soit 5 euros en moyenne. Luc Hermann et Gilles Bovon ont enquêté une année durant sur trois continents pour comprendre les raisons de ce succès phénoménal, et en révèlent la face cachée.

  • #vietnamese_women's_museum in #Hanoi, #Vietnam

    Vietnamese Women’s Museum (VWM) is located in Ly Thuong Kiet Street, downtown Hanoi, just 500m from the central Hoan Kiem (Restored Sword) Lake and the old quarter. This is the most ancient street in the capital city, with many French-style buildings, foreign embassies, big hotels and government offices.
    Vietnamese Women’s Museum was established in 1987 and run by Vietnam Women’s Union. It is a gender museum with functions of research, preservation, and display of tangible and intangible historical and cultural heritages of Vietnamese women and Vietnam Women’s Union. It is also a centre for cultural exchange between Vietnamese and international women for the goal of equality, development and peace.


    http://www.baotangphunu.org.vn
    #femmes #musée

    @tchaala_la & @isskein :

    It is also a centre for cultural exchange between Vietnamese and international women for the goal of equality, development and peace.

    –-> peut-être intéressant de tisser des liens avec la Turquie ?
    #paix

  • This Japanese AI security camera shows the future of surveillance will be automated
    https://www.theverge.com/2018/6/26/17479068/ai-guardman-security-camera-shoplifter-japan-automated-surveillance

    The world of automated surveillance is booming, with new machine learning techniques giving CCTV cameras the ability to spot troubling behavior without human supervision. And sooner or later, this tech will be coming to a store near you — as illustrated by a new AI security cam built by Japanese telecom giant NTT East and startup Earth Eyes Corp. The security camera is called the “AI Guardman” and is designed to help shop owners in Japan spot potential shoplifters. It uses open source (...)

    #Nest #algorithme #CCTV #sécuritaire #surveillance #vidéo-surveillance #comportement

  • UK homes vulnerable to ’staggering’ level of corporate surveillance
    https://www.theguardian.com/technology/2018/jun/01/uk-homes-vulnerable-to-staggering-level-of-corporate-surveillance

    Smart home appliances send data to manufacturers and third parties, Which ? warns British homes are vulnerable to “a staggering level of corporate surveillance” through common internet-enabled devices, an investigation has found. Researchers found that a range of connected appliances – increasingly popular features of the so-called smart home – send data to their manufacturers and third-party companies, in some cases failing to keep the information secure. One Samsung smart TV connected to (...)

    #Google #Nest #Philips #Samsung #Facebook #Gmail #domotique #Echo #écoutes #surveillance #SmartTV #consommation #publicité #marketing #profiling (...)

    ##publicité ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_

  • Google launches video doorbell with facial recognition in UK
    https://www.theguardian.com/technology/2018/may/31/nest-hello-google-launches-facial-recognition-data-doorbell-uk-privacy-

    Nest Hello promises to recognise friends and family at the door, but could provoke privacy concerns Google’s facial recognition video doorbell, the Nest Hello, is launching in the UK to challenge Amazon’s Ring. Initially released in the US in March, Nest Hello is the first of Google’s new home security product lineup to make it to the UK, ahead of its Nest Secure alarm system. Nest Hello is a £229 wifi-connected smart doorbell with a wide-angle camera that captures high definition HDR video (...)

    #Google #Nest #Amazon #domotique #biométrie #surveillance #vidéo-surveillance #facial #NestHello (...)

    ##sonnette

  • Trois #syndicalistes de #Nestlé assassinés

    Le syndicat de l’alimentation #Sinaltrainal a demandé à la multinationale suisse d’agir auprès des autorités colombiennes pour qu’elles fassent cesser ces violences.

    Deux travailleurs d’une filiale de la multinationale suisse Nestlé, affiliés à un syndicat, ont été assassinés le 23 mai en Colombie. #Cristian_Andrés_Lozano et #Luis_Eduardo_Domínguez défendaient des améliorations des conditions de travail lors d’une négociation qui a lieu actuellement avec la direction de l’entreprise dans le Département du #Valle_del_Cauca. Un autre ex-employé de la firme, #Gilberto_Espinosa, syndicaliste lui aussi, avait trouvé la mort dans des circonstances similaires le 13 mai à #Bugalagrande, dans la même région.

    Le syndicat de l’alimentation colombien Sinaltrainal a dénoncé ces actes sur le plan national et international. Il a demande à Nestlé de se « prononcer énergiquement contre ce qui arrive à ses travailleurs et d’agir auprès des autorités pour qu’elles fassent cesser immédiatement cette vague de violence ».

    Ces trois nouveaux #meurtres portent à 18 le nombre de syndicalistes de Nestlé assassinés en Colombie depuis 1986 (notre article du 2 décembre 2016). Une plainte pénale pour négligence contre Nestlé avait été déposée en Suisse en 2012 dans le cas de l’assassinat du militant #Luciano_Romero. Mais la justice vaudoise ne s’est pas prononcée tout de suite, avant de déclarer en mai 2013 que le délai de prescription de sept ans, qui venait d’être échu, était passé.

    En Colombie, Nestlé n’a pas été davantage inquiétée. Aucun de ses responsables n’a été jugé devant les tribunaux locaux pour ces meurtres. Le Courrier reviendra sur cette affaire dans les prochains jours.

    https://lecourrier.ch/2018/05/29/trois-syndicalistes-de-nestle-assassines
    #Colombie #multinationales #assassinats #syndicalisme #violence

    • Ils auraient mieux fait d’être assassinés au Vénézuela. Le Monde en aurait parlé. Peut-être. Ce ne sont que des syndicalistes, d’un gros annonceur qui plus est. Ces gens parfois savent éviter de se tirer une balle dans le pied.
      Néanmoins, notons qu’un gauchiste « antisystème » comme ils disent désormais dans la Presse, est au second tour... Il se peut que nous entendions enfin dire tout le mal qu’il faut penser de la crise économique de la Colombie et des politiques sociales en échec (pour les syndicalistes et autres écologistes assassinés, ne rêvez pas, on n’en parlera jamais en première page...).

  • À Vittel, Nestlé privatise la nappe phréatique
    https://reporterre.net/A-Vittel-Nestle-privatise-la-nappe-phreatique

    Une longue file de camions coule à travers les rues de Vittel en direction de l’autoroute A31. Dans leurs immenses bennes, des milliers de bouteilles d’eau attendent de se déverser dans les rayons des supermarchés français et européens… D’Allemagne au Japon, on s’abreuve d’eau vosgienne. Qu’elles s’appellent Hépar®, Contrex®, Vittel®, chaque goutte provient de ces sous-sols vosgiens riches en minéraux. Et chaque centime revient dans le portefeuille de #Nestlé Waters, propriétaire des marques.

    Des centaines de millions de litres du précieux liquide sont ainsi extraits, chaque année, des profondeurs lorraines. Tant et si bien qu’une de ces nappes souterraines, la plus profonde et la plus importante, est menacée d’épuisement. Mais plutôt que d’exiger de la multinationale qu’elle réduise ses prélèvements, élus et industriels envisagent ni plus ni moins de serrer la ceinture hydrique des habitants. Bientôt, à Vittel, l’eau des robinets ne proviendra peut-être plus du sous-sol, mais sera acheminée par pipeline sur des dizaines de kilomètres.

    #eau #privatisation #prédation