• Si il y a un boycott qui a tourné c’est celui de Nestlé (encore aujourd’hui avec ténacité il suffit de regarder qui a fabriqué ce que l’on consomme) Nestlé a été responsable de la mort de milliers de nouveaux nés en faisant la promotion publicitaire moderniste de sa saloperie de lait en poudre à diluer dans de l’eau croupie et a pourtant incité les mères à renoncer à l’allaitement.
      Et toute une liste de saloperies que l’on doit à l’industrie alimentaire qui doit bien se régaler à croiser les bénéfices avec l’industrie pharmaceutique.

      https://www.midilibre.fr/2025/05/24/nestle-contaminations-mortelles-enfants-exploites-fraudes-cinq-scandales-e

      Et pourtant tout le monde a continué d’acheter des produits manufacturés toxiques. Et ce, dans tous les pays. Donc ce steph sur X du facho-raciste-masculiniste il est gentil mais faut peut-être qu’il commence à quitter cette plateforme pour avoir les yeux en face des trous. (oui je suis toujours aussi véner)

  • #Scandale des #eaux_minérales de Nestlé : le rapport des sénateurs pointe la #responsabilité de l’État

    Le 19 mai, le sénat a rendu public le rapport de sa #commission_d’enquête sur le scandale des eaux en bouteille. Outre les pratiques frauduleuses de Nestlé, les sénateurs pointent la responsabilité « du sommet de l’État » et de ses représentants, intervenus pour couvrir la multinationale.

    « La présidence de la République savait, au moins depuis 2022, que Nestlé trichait depuis des années. » Elle avait connaissance des pratiques interdites auxquelles Nestlé avait recours pour désinfecter ses eaux minérales dites naturelles, régulièrement contaminées par des bactéries d’origine fécale et des pesticides. En définitive, les sénateurs constatent que le pouvoir exécutif a préféré changer la législation en vigueur en faveur de Nestlé, privilégiant les intérêts privés au détriment des intérêts sanitaires et écologiques.

    Ainsi qu’ils le soulèvent, le gouvernement a fait le choix d’autoriser Nestlé à demeurer « hors des clous » en changeant même la réglementation en sa faveur. Et, compte tenu du refus de l’ancien secrétaire général à l’Élysée, Alexis Kohler, d’être auditionné le 8 avril, dans le cadre de cette commission présidée par le sénateur Les Républicains (LR) Laurent Burgoa, les parlementaires ont tenu, dans les conclusions de leur rapport rendu public le 19 mai, à questionner de nouveau l’Élysée :

    « Pourquoi avoir donné tant de place à Nestlé ? » Ou encore : « Pourquoi personne au sein de l’exécutif, et surtout pas la présidence, ne prend-il ce dossier à bras-le-corps pour en dégager le véritable enjeu : protéger nos ressources en eaux minérales naturelles ? »

    L’Élysée et Nestlé, en étroite relation

    Les documents transmis par l’Élysée et rendus publics par les sénateurs dans leur rapport montrent comment Alexis Kohler et les conseillers de la présidence se sont mis au service de la multinationale non seulement en adoptant ses éléments de langage mais aussi en recherchant toutes les failles dans l’arsenal réglementaire, en particulier européen, pour autoriser les traitements interdits de microfiltration (en deçà de 0,8 micromètre) ainsi que l’exigeait Nestlé.

    Dès août 2021, au cours d’un entretien confidentiel avec le cabinet de l’ancienne ministre de l’industrie Agnès Pannier-Runacher, Nestlé reconnaissait avoir recours à des pratiques illégales, enjoignant au pouvoir exécutif de modifier la réglementation en sa faveur.

    Selon les documents transmis aux sénateurs, le 11 juillet 2022, Alexis Kohler et Victor Blonde, conseiller à Matignon et à l’Élysée, rencontrent Mark Schneider, directeur général de Nestlé, dans le cadre du sommet Choose France à Versailles. Outre l’affaire Buitoni, ils abordent les contaminations des eaux et les traitements illégaux auxquels Nestlé a recours, ainsi que les enquêtes alors en cours qui visent l’industriel, notamment de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGGCRF).

    En vue de préparer un entretien prévu entre la présidence et Nestlé le 29 septembre, une note rédigée par les ministères de l’industrie et de la santé propose d’autoriser Nestlé à recourir à des traitements illégaux et d’exploiter une source, Essar, souvent contaminée par des bactéries fécales et utilisée pour Hépar.

    Y est minimisée la fraude de la multinationale, présentée comme « des manquements mineurs à la réglementation ». Et, alors même que seules les déclarations de Nestlé le garantissent, tout risque sanitaire est écarté. Ainsi que nous l’avions documenté, les éléments de langage de la multinationale sont repris mot pour mot par les conseillers des cabinets ministériels, qui affirment que « les traitements renforcent la sécurité sanitaire ».

    On y apprend même que Nestlé a été informé par l’exécutif du signalement que l’agence régionale de santé Grand Est s’apprêtait à faire auprès de la justice, une procédure dont l’agence « ne p[ouvait] s’affranchir ».

    Ainsi, tout en soutenant l’industriel, l’État tente de sauver les apparences et se livre à une communication mensongère. Dans une note datée de 1er février 2024, Victor Blonde transmet à l’Élysée les éléments de langage à adopter en réponse aux révélations du scandale par les médias. Il rappelle la saisine de la justice par l’ARS Grand Est, un parapluie pour affirmer que « l’État n’a d’aucune façon couvert les pratiques de l’entreprise comme le prouve l’enchaînement des faits et des contrôles, ainsi que la saisine de la justice ».

    Les rencontres et échanges entre l’Élysée et Nestlé se sont poursuivis au moins jusqu’en janvier 2025. Au fil des échanges, Alexis Kohler fournit même au nouveau PDG de Nestlé, Laurent Freixe, « les bons contacts » au sein des ministères, tandis que, plus récemment, se pose le problème des eaux contaminées de #Perrier dans le Gard et la présence de virus dans certaines sources. Mais là encore, les intérêts économiques balaient les questions sanitaires.

    Cette intervention de l’Élysée en soutien à Nestlé n’a évidemment pas été sans conséquences. Comme nous l’avions révélé, dans les Vosges, où sont commercialisées les eaux Contrex, Hépar et Vittel, l’agence régionale de santé a très vite et sans preuve écarté tout risque sanitaire. Dans un rapport daté du 1er juillet 2022, l’ARS, qui vient de découvrir l’étendue de la fraude, semble néanmoins, se soucier principalement des desiderata de la multinationale : « Pour chaque traitement, il sera précisé le devenir souhaité par l’exploitant : arrêt de l’utilisation et date effective de cet arrêt ou maintien. »

    Parmi les mesures envisagées, aucune ne porte sur l’arrêt immédiat de l’exploitation des sources, l’ARS laissant ainsi un délai, négocié par Nestlé, pour faire cesser la fraude. Quelques mois plus tard, l’ARS dénoncera bien la fraude à la justice, un signalement dans lequel, sans preuve, elle prendra soin d’écarter tout risque sanitaire.
    La stratégie de dissimulation des représentants de l’État

    Du côté du Gard où sont produites les eaux Perrier, le directeur de l’ARS, Didier Jaffre, et le préfet, Jérôme Bonet, ont également participé à « la stratégie de dissimulation » de la fraude, ainsi que l’ont documenté les sénateurs dans leur rapport sous le titre éloquent des « liaisons dangereuses » entre l’État et Nestlé, ou comment édulcorer un rapport officiel à la demande d’un industriel.

    Les faits remontent à la mi-décembre 2023. Compte tenu de l’état de deux de ses sources, Nestlé ne peut se passer de plusieurs traitements pour les désinfecter et fait donc la demande de les reconvertir en « eaux de boisson aromatisées », pour lesquelles, et contrairement aux eaux minérales naturelles, ces procédés sont autorisés.

    Sa demande doit être soumise au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), présidé par le préfet et composé de représentant·es des collectivités territoriales et de membres d’associations, notamment de défense de l’environnement.

    C’est sur la base d’un rapport de l’ARS que les avis doivent être donnés. La présidente de Nestlé Waters, Muriel Lienau, sollicite, le 29 novembre 2023, un rendez-vous avec le directeur général de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, qui, dans un premier temps, refuse d’y donner suite.

    L’industriel passe donc par le cabinet de la ministre déléguée à l’industrie, ainsi que par celui de la ministre de la santé qui, par la voix d’un de ses conseillers, Pierre Breton, explique à Didier Jaffre « qu’il y a un sujet sur un document qui doit être communiqué au Coderst ». Autrement dit, le rapport fait état de résultats de contamination que l’entreprise ne souhaite pas y voir figurer.

    À cela, le directeur de l’ARS répond qu’il « analyse [la] demande de modification » indirectement formulée par la directrice de Nestlé Waters. Après différents échanges de mails, l’ARS rassure le cabinet de la ministre : le projet de rapport va bien être modifié.

    Dans un autre mail, le directeur de l’ARS du Gard, Guillaume Dubois, rapporte à son supérieur Didier Jaffre, responsable au niveau de la région, « avoir eu le préfet au téléphone ». « Le point sur lequel il a insisté lourdement, précise-t-il, est le dernier, à savoir les éléments antérieurs portant atteinte à l’image de Perrier. […] Si [la nouvelle version] ne convient pas au préfet, il faudra que tu l’appelles, il a dû avoir les dirigeants du groupe au téléphone et je crains qu’il ait pris des engagements un peu à la va-vite. »

    Le directeur industriel de Nestlé Waters, Ronan le Fanic, va lui aussi transmettre une série de modifications aux autorités, dissimulant toutes les contaminations des eaux. On ne trouve plus nulle trace de la présence de bactéries d’origine fécale, de pesticides ou d’herbicides (parfois interdits depuis des années).

    Au lieu des taux de contamination, sont présentés les pourcentages de « conformité » des eaux. Une tout autre lecture des résultats bien plus positive, mensongère, que n’a pas accepté de signer l’un des fonctionnaires chargés de la rédaction du rapport. Dans un courrier adressé le 4 décembre 2023 à la direction de l’ARS, ce fonctionnaire regrette que cet avis « ne corresponde plus vraiment aux éléments rapportés dans le dossier ». En conséquence de quoi il « souhaite retirer [s]a signature du rapport ».

    Le rapport modifié sera cependant présenté au Coderst, à la satisfaction des représentants de l’État. Le directeur de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, s’en félicitera auprès du conseiller Pierre Breton à la suite de la réunion : « Encore une étape de franchie pour Perrier. »

    « Tous les dysfonctionnements décrits dans ce rapport sont présents, concluent les sénateurs : pression de l’industriel, porosité du cabinet ministériel à ses exigences, faiblesse de la direction du cabinet, qui a minima laisse faire, absence de résistance de l’État local. »

    Pour autant, peu de recommandations sont faites par la commission pour éviter de nouveau un tel dévoiement des institutions à l’avenir. Parmi les vingt-huit suggestions que les sénateurs formulent, ils proposent que soit contrôlé l’ensemble des 104 sites minéraliers afin de vérifier l’absence des traitements interdits. Ils préconisent aussi que soient mieux préservées les ressources en imposant des restrictions d’usage, notamment de pesticides, autour des forages. Et invitent à ce que soient davantage surveillés les PFAS et microplastiques dans les eaux. Les sénateurs annoncent également une proposition de loi en gestation afin de renforcer les pouvoirs de la commission d’enquête pour que nul ne puisse plus se défiler quand il est convoqué.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/190525/scandale-des-eaux-minerales-de-nestle-le-rapport-des-senateurs-pointe-la-r
    #Nestlé #eau_en_bouteille #eau_minérale #France #contamination #bactéries #santé_publique #Alexis_Kohler #microfiltration #Mark_Schneider #Victor_Blonde #Essar #bactéries_fécales #Hépar #fraude #réglementation #éléments_de_langage #Laurent_Freixe #risque_sanitaire #dissimulation #liaisons_dangereuses #Muriel_Lienau #Nestlé_Waters #Ronan_le_Fanic #pesticides #herbicides #contamination

  • Perrier : quand l’Etat modifie un rapport préoccupant sur la qualité sanitaire de l’eau, influencé par le groupe Nestlé | France Inter
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-6675858?at_campaign=Bluesky&at_medium=Social_medi

    Mais le groupe Nestlé ne se décourage pas. Il se tourne alors vers le gouvernement, plus précisément vers le cabinet de #Roland_Lescure, alors ministre de l’Industrie, qui sollicite dans la foulée celui d’#Agnès_Firmin_Le_Bodo, ministre déléguée à la Santé. Un conseiller de cette dernière appelle alors le directeur de l’Agence régionale de santé d’Occitanie, #Didier_Jaffre, avant d’adresser un message à sa hiérarchie, dans lequel il suggère de donner le moins d’informations possibles : “je suis d’avis de ne pas trop faire sortir d’informations sur ce sujet”. Car l’Etat a, tout comme Nestlé, intérêt à garder la pollution des forages secrète. Le gouvernement a appris qu’une enquête de Radio France et du Monde était en cours. Dans un mail daté du 30 novembre 2023, que la cellule investigation de Radio France s’est procuré, le ministère de l’industrie alerte celui de la santé : “Ces derniers jours, plusieurs agents de la DGCCRF [Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes] ont été approchés par un consortium de #journalistes (Marie DUPIN - Radio France ; Stéphane FOUCART - Le Monde). Les journalistes ont également approché les procureurs en charge de ces affaires. Ils disposent déjà de beaucoup d’informations”. Pour le conseiller du ministère de la #santé, l’Etat a tout intérêt à satisfaire aux demandes de Nestlé d’édulcorer le rapport, pour garder l’information confidentielle : “le risque serait qu’on nous reproche d’avoir autorisé pendant 3 ans l’exploitation en eau minérale naturelle de ces forages alors qu’il y avait une contamination circonscrite par des traitements non réglementaires (…). L’Etat pourrait être accusé de cautionner sans rien faire

    [...]

    Dans des échanges mails complémentaires, auxquels la cellule investigation de Radio France a eu accès, ce même jour, le 4 décembre 2023, Guillaume Dubois, responsable de l’ARS du #Gard, écrit lui aussi à Jérôme Bonet : “Bonjour Monsieur le Préfet, comme suite à notre entretien téléphonique de vendredi, et compte tenu des échanges qui ont eu lieu ce week-end entre le directeur général de l’ARS [Didier Jaffre] et Nestlé Waters France, je vous informe qu’un accord a été trouvé sur le contenu rédactionnel du rapport Coderst que vous trouverez ci-joint. Celui-ci convient au groupe Nestlé Waters”. Plus bas dans le corps du mail, Guillaume Dubois évoque “2 épisodes de contamination ayant entrainé une demande de destruction de la production” de bouteilles Perrier. Le responsable de l’#ARS semble s’inquiéter car rien ne prouve selon lui que les lots ont bien été détruits : “à part un engagement de #Nestlé_Waters, je n’ai pas retrouvé d’éléments factuels sur les destructions des lots concernés”. Au sein de l’Agence régionale de santé, la situation fait clairement grincer des dents certains fonctionnaires, en charge du contrôle de la qualité des eaux minérales naturelles. L’un d’entre eux s’émeut, dans un courriel adressé le 4 décembre 2023 à la directrice de la santé publique de l’ARS Occitanie, expliquant que le rapport final destiné au #Coderst “ne correspond plus aux éléments rapportés dans le dossier, et à la synthèse que je rapportais. Dans ce cas, je souhaite retirer ma signature du #rapport”.

    [....]

    Un rapport “modifié sous la dictée de #Nestlé”, selon le sénateur Alexandre Ouizille

    “Pression de l’entreprise, porosité du cabinet ministériel, faiblesse de la direction de cabinets, absence de résistance de l’#Etat local” : les sénateurs n’ont pas de mots assez durs dans leur rapport pour qualifier l’attitude de l’Etat dans ce nouvel épisode. “Nous connaissions le lobbying intense et la logique transactionnelle dans laquelle Nestlé Waters est parvenu à entraîner une partie de l’État. Nous découvrons ici que l’industriel est devenu le censeur et même le co-auteur d’un rapport d’une autorité régionale de santé, estime le rapporteur en charge de la commission d’enquête, Alexandre Ouizille. Le fonctionnaire instructeur refuse ce caviardage et retire sa signature mais le rapport est quand même modifié sous la dictée de Nestlé. Nous sommes là face à des faits d’une particulière gravité qui appellent inspection et sanction”.

    Aujourd’hui encore, “Nestlé Waters n’est toujours pas en conformité avec la règlementation”, confirme le rapport d’enquête du Sénat, tandis que des informations continuent d’être dissimulées au grand public. Ainsi, il y a quelques jours, Radio France révélait le contenu d’arrêtés préfectoraux concernant l’usine Vittel dans les Vosges. Ces derniers n’ont toujours pas été publiés au registre des actes administratifs. “Nous avons demandé communication de droit de plusieurs arrêtés dans le dossier Nestlé Waters, mais ils nous sont toujours refusés, et à plusieurs reprises le Coderst [Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques] des Vosges n’a pas été tenu au courant de modifications majeures au sein de l’usine de Vittel”, s’émeut auprès de la cellule investigation de Radio France Jean François Fleck, de l’association Vosges Nature Environnement.

    Les arrêtés récents concernant l’usine des Vosges, restés confidentiels à ce jour, sont pourtant particulièrement instructifs. On y apprend notamment que les filtres encore en place dans les usines (0,2 micron), ne suppriment que 70 à 90% des bactéries, et ne garantissent donc pas la qualité sanitaire de l’eau. On y découvre également que la préfecture des Vosges, tout en demandant à Nestlé de retirer ses filtres à 0,2 micron, l’autorise dans le même temps à avoir recours à des filtres à 0,45 micron, c’est-à-dire des procédés de nettoyage de l’eau dont le seuil est, encore une fois, inférieur à la norme officielle de l’Anses.

    Une eau qui reste polluée

    Ces atermoiements autour des seuils de filtration peuvent paraître bien techniques, mais, pour le groupe Nestlé, ils ont un intérêt majeur. En effet, en focalisant depuis des mois les débats et la conversation publique sur cette question, la multinationale détourne le regard du principal problème : la pollution des eaux qu’elle exploite, incompatible avec la réglementation sur les eaux minérales naturelle. Sur ce point, le rapport de la commission d’enquête est catégorique : c’est la “pureté originelle” de l’eau, c’est-à-dire l’absence de pollution, qui fait qu’une eau peut bénéficier de ce label, et c’est aussi cette pureté qui garantit la sécurité sanitaire des consommateurs. Or, sur le site de Vergèze, l’ensemble des puits a perdu cette pureté originelle. Ainsi, le directeur de l’ARS, Didier Jaffre, celui-là même qui en 2023 acceptait d’édulcorer un rapport de ses propres agents, a récemment rendu un avis sanitaire négatif à la préfecture pour la production d’eau minérale naturelle, après avis d’hydrogéologues agréés par le ministère de la santé.

  • #bonne_nouvelle Ynsect n’a pas trouvé de repreneur ou de nouvel investisseur, le destin de l’entreprise en suspens Anas Daif avec afp

    La start-up Ynsect n’a pas trouvé de repreneur ou de nouvel investisseur dans le délai imparti. La procédure de sauvegarde, ouverte fin septembre 2024, s’étend jusqu’à fin mars. Celle-ci peut être étendue pour six mois supplémentaires, voire davantage. Mais un placement en redressement est aussi envisageable.

    Aucune offre de reprise ou d’investissement n’a été déposée dans les temps pour la start-up Ynsect, spécialisée dans la production de protéines et d’engrais à base d’insectes, selon le journal Les Echos, mardi 18 février 2025.


    L’entreprise française avait lancé en janvier un appel à des investisseurs ou des repreneurs dans le cadre d’une procédure de sauvegarde, et les offres pouvaient être déposées auprès de l’administrateur judiciaire jusqu’au 17 février.

    L’AFP souligne qu’un porte-parole de l’entreprise n’a pas souhaité commenter l’information mardi soir.

    Une procédure de sauvegarde ouverte fin septembre dernier
    Spécialisé dans l’élevage et la transformation d’insectes pour l’alimentation animale, humaine et les engrais, Ynsect a levé au total 600 millions de dollars auprès d’investisseurs depuis sa création en 2011, mais est aujourd’hui confrontée à la difficile montée en puissance de son modèle.

    La société, dont le siège social est situé dans l’Essonne, compte deux sites de production, près de #Dole (Jura) et #Amiens (Somme).

    La procédure de sauvegarde, ouverte fin septembre 2024 et courant jusqu’à fin mars, a placé Ynsect sous la protection du tribunal de commerce pendant six mois durant lesquels ses créances sont gelées.

    
Ynsect aurait besoin de quelque 130 millions d’euros, selon Les Echos, ce qui lui permettrait d’achever sa giga-usine dans la Somme et d’augmenter sa production.

    La procédure de sauvegarde peut être étendue pour six mois supplémentaires, voire davantage sur décision judiciaire, mais Ynsect pourrait aussi être placée en redressement.

    Pour rappel, à la mi-février, #nestlé était en discussions avancées pour sauver l’entreprise, selon L’Usine nouvelle, sans savoir exactement quelle était la nature de l’offre potentielle.

    Un contexte économique incertain
    À l’heure où le monde s’inquiète de l’épuisement des ressources, les temps sont durs pour les farines d’insectes. Une autre pionnière française du secteur, Agronutris, a annoncé fin janvier que sa holding avait été placée en procédure de sauvegarde pour « stabiliser sa situation financière ».

    Si son outil industriel « est aujourd’hui pleinement opérationnel », Agronutris avait indiqué que « l’accès au financement est rendu plus difficile par un contexte économique incertain et des investisseurs freinés par l’actualité du secteur et les annonces faites récemment par d’autres acteurs industriels ».

    Les Echos rappelle que pour réduire ses dépenses, Ynsect avait dû fermer un site aux Pays-Bas en 2023 et cédé une filiale dans le Nebraska, aux États-Unis, en 2024. L’entreprise, qui réunissait 360 salariés il y a deux ans, n’en comptait plus que 214 à la fin de l’année dernière.

    Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme/amiens/ynsect-n-a-pas-trouve-de-repreneur-ou-de-nouvel-investi
    #france #alimentation financé par : #ademe #bpi #ue #amiens #france2030 #frenchtech2030 #next40 #argent_public

  • Suisse : Nestlé visé par une pétition contre le sucre dans les aliments pour bébés ats/miro

    Public Eye et des ONG partenaires ont remis mardi à Vevey (VD) une pétition munie de 105’000 signatures aux représentants de l’entreprise Nestlé. Le texte demande à la multinationale d’arrêter d’ajouter du sucre dans les aliments pour bébés.

    Lors d’une action de protestation, les ONG Public Eye, IBFAN et EKO ont retourné à l’entreprise sous forme symbolique l’équivalent de 10 millions de carrés de sucre. Il s’agit de la quantité totale de sucre ajouté contenue dans les produits pour bébés Cerelac, vendus chaque jour dans les pays à revenu faible, écrit Public Eye dans un communiqué.


    En Suisse, de tels produits sont pourtant vendus sans sucre ajouté. Par ce retour à l’expéditeur, l’ONG et ses partenaires demandent au géant agroalimentaire de mettre un terme à ces adjonctions. Le numéro un de la nutrition infantile doit mettre un terme à ce double standard injustifiable et néfaste, estiment les ONG.
    Sucres ajoutés dans les produits pour enfants des pays à faibles revenus
    . . . . .
    Mi-avril, une enquête de Public Eye avait révélé que les deux principales marques de Nestlé, Cerelac et Nido, contenaient beaucoup de sucres ajoutés dans les pays à plus faibles revenus, ce que les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) interdisent explicitement. L’ONG avait déposé une demande auprès du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) afin d’intenter « une action visant à mettre fin aux pratiques commerciales trompeuses de Nestlé ».

    Nestlé avait alors contesté le fait qu’il existe un double standard concernant ses produits destinés à la petite enfance, déclarant appliquer les mêmes normes partout dans le monde. Pour les laits de croissance, destinés aux jeunes enfants de 12 à 36 mois, plus de 90% de ces produits dans le monde ne contiennent pas de sucre raffiné. Le 100% devrait être atteint d’ici la fin de l’année, avait indiqué un porte-parole.


    Invitée mardi dans l’émission Forum, Peggy Diby, responsable produits et nutrition chez Nestlé, explique que l’entreprise s’efforce de réduire les niveaux de sucre depuis plusieurs années. « Dans nos laits infantiles, il n’y a pas de sucre ajouté, et cela, partout dans le monde », a-t-elle précisé

    Elle met également en lumière l’importance des habitudes de consommation dans l’acceptation des produits. « En Afrique du Sud, il y a quelques années, on avait mis sur le marché des recettes sans sucre ajouté. Les parents ne les ont pas achetées, nous avons dû les retirer du marché. Mais cette fois-ci, nous voulons les réintroduire, en éduquant les parents pour qu’ils s’habituent à ces nouveaux goûts. »

    Concernant les céréales pour nourrissons, Nestlé affirme avoir réduit la teneur en sucre de plusieurs produits et offrir davantage d’options sans sucre ajouté. Cette affirmation surprend Laurent Gaberell, responsable agriculture et alimentation pour Public Eye : « Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’on a le choix. Notre enquête a montré que 96 % des céréales infantiles Nestlé vendues dans les pays en développement contiennent du sucre ajouté. Il est très rare de trouver des versions sans sucre ».

    #nestle #nestlé #sucre #bébé #Santé #multinationales #multinationale #alimentation #obésité #criminels #Lait #racisme

    Source : https://www.rts.ch/info/economie/2024/article/nestle-vise-par-une-petition-contre-le-sucre-dans-les-aliments-pour-bebes-286489

  • Scandale des eaux en bouteille : la fraude de #Nestlé s’élève à plus de 3 milliards en 15 ans

    Dans le cadre de l’#enquête_judiciaire visant Nestlé sur les traitements interdits des #eaux_minérales naturelles, de nouvelles investigations révèlent que la multinationale trompe les consommateurs depuis plus de quinze ans.

    L’ampleur de la #fraude est inédite. Par sa durée : plus de quinze ans, et par son montant : plus de 3 milliards d’euros au minimum. C’est ce que révèle un nouveau rapport d’enquête, que Mediapart a pu consulter, sur le traitement frauduleux des eaux minérales par Nestlé.

    Depuis 2005, la #multinationale a vendu plus de 18 milliards de bouteilles d’eau sous les marques #Contrex, #Hépar ou #Vittel, dont la #qualité équivalait à celle de l’#eau_du_robinet. Mais à un #prix près de cent fois supérieur.

    « Au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période », le caractère systémique de cette fraude conduit les enquêteurs à retenir principalement la #responsabilité du groupe Nestlé davantage que des responsabilités individuelles. Contacté, le groupe Nestlé nous a renvoyés vers son site, où sont publiées des réponses types.

    Tout a commencé en novembre 2020, lorsqu’un salarié du groupe #Alma (qui commercialise les eaux de la marque #Cristaline) signale auprès de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) des #traitements non conformes des eaux commercialisées comme « #eaux_minérales_naturelles ». Cette alerte déclenche un premier rapport du Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF, et un deuxième de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), comme l’avaient révélé Mediacités puis Le Monde et Radio France,

    Ces enquêtes concluent que près de 30 % des marques françaises, dont celles du groupe Nestlé, ont recours à des techniques de #purification des eaux classées comme « minérales naturelles » interdites, traitements utilisés notamment contre des #contaminations bactériennes ou chimiques.

    Les procédés auxquels ont recours les entreprises, tels que l’utilisation d’#UV, de #filtres_à_charbon_actif ou de #microfiltres (en deçà de 0,8 µm) sont seulement autorisés pour l’eau du robinet ou les « eaux rendues potables par traitements ». Ils sont strictement interdits pour les « eaux minérales naturelles » et les « #eaux_de_source », qui ne doivent pas subir d’opérations modifiant leur composition.

    Saisi en octobre 2022 par l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est, chargée du contrôle de plusieurs sites du groupe Nestlé, le parquet d’Épinal (Vosges) a ouvert une enquête préliminaire, visant le groupe pour « #tromperie par personne morale sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandise ».

    C’est dans ce contexte que le service enquête de la DGCCRF a de nouveau été missionné et ce sont ses conclusions, rendues en avril, que Mediapart a pu consulter. Les investigations ont porté sur les eaux du groupe, embouteillées dans les #Vosges : Contrex, Hépar et Vittel. Leur enquête révèle que pour ces trois eaux minérales, Nestlé a recours à des traitements interdits depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente, en raison, notamment, de #contaminations_bactériennes fréquentes. À partir de ces éléments d’investigation, le procureur va décider de l’orientation des poursuites.

    Des contaminations fréquentes

    Selon les résultats de contrôles réalisés par Nestlé, de janvier 2020 à mars 2022, plusieurs sources d’eau sont contaminées « de #pathogènes et de #bactéries hétérotropes au-dessus de la limite légale », parfois même jusqu’à 85 % supérieurs. Et ce problème n’est pas récent. Pour y remédier, Nestlé a recours à des traitements par UV, supprimant les micro-organismes, des « process qui ne sont pas conformes avec la réglementation française », signale une note interne à l’entreprise.

    Lors de leur audition, plusieurs responsables reconnaissent ces pratiques interdites. L’ancien directeur de l’usine Nestlé dans les Vosges (en poste de 2019 à 2023) explique que ces appareils étaient utilisés « sur des captages qui avaient des dérives microbiologiques ».

    Dans un courrier adressé à l’ARS, l’entreprise précise que « ces traitements ont été mis en place depuis plusieurs décennies » et cela sur plusieurs captages d’eau des groupes Contrex et Hépar. Pour justifier de telles pratiques, la multinationale attribue la présence de ces dérives bactériennes « au #changement_climatique », provoquant la diminution des nappes d’eau et favorisant les contaminations des sols versants.

    Autre facteur potentiel de contamination, la surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est, en revanche, par abordée. Pas un mot non plus sur le signalement de ces bactéries que le groupe aurait dû faire auprès des autorités, et notamment de l’agence sanitaire de santé (ARS). Rien, non plus, sur la fermeture du site qui aurait dû être envisagée, ou encore sur le changement de #classification de l’eau commercialisée, de « minérale naturelle » à « rendue potable par traitements ».

    C’est en toute connaissance de cause que Nestlé a choisi d’avoir recours de façon intensive aux traitements par UV, ainsi que le constatent les enquêteurs. En épluchant les factures des différentes entreprises spécialisées dans ces installations, on découvre que de septembre 2005 à novembre 2022 (dates du début de l’enquête judiciaire et de l’arrêt de ces traitements), Nestlé a acheté plusieurs appareils à UV, dont quatre utilisés pour les eaux minérales naturelles. Les enquêteurs notent également que le « changement systématique des lampes UV une fois par an », par Nestlé, révèle une utilisation continuelle de cette technique.

    Mais manifestement, cela ne suffit pas à endiguer les contaminations et concernant plusieurs sources, Nestlé installe également des microfiltres (de membrane inférieure à 8 micromètres – µm), permettant de désinfecter l’eau en filtrant les bactéries. Cependant, non seulement ces installations peuvent elles-mêmes être factrices d’infections mais elles ne permettent pas de retenir certains virus ou bactéries.

    Sans se prononcer sur les #pollutions_bactériennes fréquentes des sources ni sur les risques de telles pratiques, les enquêteurs relèvent « une utilisation de filtres non autorisés par les arrêtés préfectoraux à différents niveaux de filtration allant de 0,2 µm à 10 µm depuis au moins 2010 », et cela pour les trois eaux minérales exploitées dans les Vosges.

    Nestlé date certains traitements de 1993

    Certains traitements ne répondent nullement à des « besoins de sécurité sanitaire ». L’utilisation de filtres à charbon actif, là encore interdite, permet de retenir « d’éventuelles traces de résidus de pesticides » dans les eaux. Mais, lors de son audition par les enquêteurs, l’ancien directeur des usines du groupe dans les Vosges explique que cette technique visait surtout à « la protection de la réputation de la marque [Vittel, en l’occurrence – ndlr]. Il était possible de détecter des traces d’herbicides en très faible quantité ».

    Cette stratégie est confirmée par le groupe dans un courrier envoyé à l’ARS en 2022 : « Ce type de #filtration a été mis en place afin d’éviter toutes traces de #pesticides et de #métabolites qui pourraient être mal perçus par les consommateurs et ainsi protéger l’#image de #marque et plus généralement de l’industrie des minéraliers, face à un risque réputationnel important. »

    Les enquêteurs n’ont étonnamment pas retenu cette année-là, mais datent de 2010 la mise en place de ce traitement interdit, qui correspond à l’année de prise de poste du responsable ressource en eaux (REE) auditionné.

    Ils ne retiennent pas non plus la responsabilité de l’ARS, qui est pourtant mise en cause par les déclarations de l’ancien directeur de l’usine. Interrogé sur l’utilisation de #CO2, traitement interdit mais mis en place par Nestlé, il affirme aux enquêteurs : « J’étais au courant pour l’ajout de CO2 pour Vittel. Nous l’avons montré à l’ARS lors des visites mais ils n’ont jamais considéré cela comme un point important. »

    Le garant de la sécurité sanitaire, l’ARS, n’en a pas tenu rigueur à l’exploitant, ce qui soulève de facto la responsabilité de l’État dans les pratiques trompeuses de Nestlé. Interrogée sur ce point par Mediapart, l’ARS n’a pas souhaité répondre.

    La longévité de la fraude interroge également sur l’efficacité des contrôles effectués par l’ARS. Certes, Nestlé a sciemment dissimulé les installations permettant les traitements des eaux illégaux : dans des armoires, dans des bâtiments isolés, voire dans « une pièce souterraine », ainsi que le constatent les enquêteurs. Par ailleurs, les points de prélèvement pour les contrôles de la qualité de l’eau brute étaient sciemment positionnés après les différentes techniques frauduleuses. Pourtant, l’ARS connaissait au moins l’un des traitements interdits et a fait le choix, malgré tout, de fermer les yeux.

    Caractère systémique de la fraude

    Les enquêteurs n’iront pas plus loin sur la responsabilité de l’État dans cette fraude. Concernant la multinationale, c’est le caractère systémique de la fraude qui est soulevé. En effet, dans leurs conclusions, les inspecteurs déplorent que l’expertise des responsables du groupe Nestlé « [soit] cependant utilisée de manière dévoyée, au regard de leur volonté de tromper les consommateurs et l’administration ».

    « L’installation des traitements semble ancienne et pourrait être antérieure au rachat, en 1992, par le groupe Netslé des deux usines » de Vittel et #Contrexéville. Mais ces pratiques ont perduré « non par négligence mais bien [du fait] d’un réel #choix de l’entreprise de maintenir ces traitements en place ».

    Par ailleurs, « au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période, ayant agi pour le compte et au bénéfice de la société […], la #responsabilité_morale de Nestlé doit être retenue à titre principal ».

    De fait, les enquêteurs établissent qu’il s’agit d’une fraude organisée, qui a duré plusieurs décennies, relevant davantage d’une stratégie du groupe que d’une initiative individuelle.

    La commercialisation d’au moins 18 milliards de bouteilles, selon les estimations des enquêteurs, « à destination finale des consommateurs, sous la dénomination “eau minérale naturelle” alors que ces eaux ne pouvaient prétendre à cette qualité, constitue l’élément matériel du #délit_de_tromperie sur les qualités substantielles et la composition des marchandises ».

    La tromperie est renforcée par la #publicité_mensongère présentant ces eaux comme « pures » et exemptes de tout traitement.

    Ce délit est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant être portée à 10 % du chiffre d’affaires moyen annuel, soit 20 millions d’euros dans le cas de Nestlé, une somme qui peut paraître dérisoire comparée aux 3 milliards d’euros acquis par l’entreprise grâce à cette fraude (d’après les calculs faits dans le cadre des investigations).

    En effet, selon les enquêteurs, « la différence de chiffre d’affaires réalisée en vendant ces produits en eau minérale naturelle au lieu d’eau rendue potable par traitement est estimée à 3 132 463 297 euros pour les différentes marques et périodes infractionnelles correspondantes ».

    Mais le préjudice pour l’environnement induit par la #surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est quant à lui pas chiffré. Les risques sanitaires ne font pas non plus à ce stade l’objet d’investigations. Ainsi que le concluent les inspecteurs, « le maintien des traitements a permis la continuité de l’exploitation de l’ensemble des sources. Le retrait des traitements UV a entraîné un arrêt de l’exploitation de certains captages qui étaient contaminés microbiologiquement ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180724/scandale-des-eaux-en-bouteille-la-fraude-de-nestle-s-eleve-plus-de-3-milli
    #réputation

  • Scandale des #eaux_en_bouteille : la fraude de Nestlé s’élève à plus de 3 milliards en 15 ans | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180724/scandale-des-eaux-en-bouteille-la-fraude-de-nestle-s-eleve-plus-de-3-milli

    #nestlé_waters

    L’ampleurL’ampleur de la fraude est inédite. Par sa durée : plus de quinze ans, et par son montant : plus de 3 milliards d’euros au minimum. C’est ce que révèle un nouveau rapport d’enquête, que #Mediapart a pu consulter, sur le #traitement #frauduleux des eaux minérales par #Nestlé

    Depuis 2005, la multinationale a vendu plus de 18 milliards de #bouteilles d’#eau sous les marques #Contrex, #Hépar ou #Vittel, dont la qualité équivalait à celle de l’eau du #robinet. Mais à un prix près de cent fois supérieur.

    « Au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période », le caractère systémique de cette #fraude conduit les enquêteurs à retenir principalement la responsabilité du #groupe_Nestlé davantage que des responsabilités individuelles. Contacté, le groupe Nestlé nous a renvoyés vers son site, où sont publiées des réponses types. 

    Tout a commencé en novembre 2020, lorsqu’un salarié du groupe Alma (qui commercialise les eaux de la marque Cristaline) signale auprès de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) des traitements non conformes des eaux commercialisées comme « eaux minérales naturelles ». Cette alerte déclenche un premier rapport du Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF, et un deuxième de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), comme l’avaient révélé Mediacités puis Le Monde et Radio France, 

    Ces enquêtes concluent que près de 30 % des marques françaises, dont celles du groupe Nestlé, ont recours à des techniques de purification des eaux classées comme « minérales naturelles » interdites, traitements utilisés notamment contre des contaminations bactériennes ou chimiques. 

    Les procédés auxquels ont recours les entreprises, tels que l’utilisation d’UV, de filtres à charbon actif ou de microfiltres (en deçà de 0,8 µm) sont seulement autorisés pour l’eau du robinet ou les « eaux rendues potables par traitements ». Ils sont strictement interdits pour les « eaux minérales naturelles » et les « eaux de source », qui ne doivent pas subir d’opérations modifiant leur composition. 

    Saisi en octobre 2022 par l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est, chargée du contrôle de plusieurs sites du groupe Nestlé, le parquet d’Épinal (Vosges) a ouvert une enquête préliminaire, visant le groupe pour « tromperie par personne morale sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandise ». 

    C’est dans ce contexte que le service enquête de la DGCCRF a de nouveau été missionné et ce sont ses conclusions, rendues en avril, que Mediapart a pu consulter. Les investigations ont porté sur les eaux du groupe, embouteillées dans les Vosges : Contrex, Hépar et Vittel. Leur enquête révèle que pour ces trois eaux minérales, Nestlé a recours à des traitements interdits depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente, en raison, notamment, de contaminations bactériennes fréquentes. À partir de ces éléments d’investigation, le procureur va décider de l’orientation des poursuites. 

    Des contaminations fréquentes
    Selon les résultats de contrôles réalisés par Nestlé, de janvier 2020 à mars 2022, plusieurs sources d’eau sont contaminées « de pathogènes et de bactéries hétérotropes au-dessus de la limite légale », parfois même jusqu’à 85 % supérieurs. Et ce problème n’est pas récent. Pour y remédier, Nestlé a recours à des traitements par UV, supprimant les micro-organismes, des « process qui ne sont pas conformes avec la réglementation française », signale une note interne à l’entreprise.

    Lors de leur audition, plusieurs responsables reconnaissent ces pratiques interdites. L’ancien directeur de l’usine Nestlé dans les Vosges (en poste de 2019 à 2023) explique que ces appareils étaient utilisés « sur des captages qui avaient des dérives microbiologiques ». 

    Dans un courrier adressé à l’ARS, l’entreprise précise que « ces traitements ont été mis en place depuis plusieurs décennies » et cela sur plusieurs captages d’eau des groupes Contrex et Hépar. Pour justifier de telles pratiques, la multinationale attribue la présence de ces dérives bactériennes « au changement climatique », provoquant la diminution des nappes d’eau et favorisant les contaminations des sols versants. 

    Autre facteur potentiel de contamination, la surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est, en revanche, par abordée. Pas un mot non plus sur le signalement de ces bactéries que le groupe aurait dû faire auprès des autorités, et notamment de l’agence sanitaire de santé (ARS). Rien, non plus, sur la fermeture du site qui aurait dû être envisagée, ou encore sur le changement de classification de l’eau commercialisée, de « minérale naturelle » à « rendue potable par traitements ». 

    C’est en toute connaissance de cause que Nestlé a choisi d’avoir recours de façon intensive aux traitements par UV, ainsi que le constatent les enquêteurs. En épluchant les factures des différentes entreprises spécialisées dans ces installations, on découvre que de septembre 2005 à novembre 2022 (dates du début de l’enquête judiciaire et de l’arrêt de ces traitements), Nestlé a acheté plusieurs appareils à UV, dont quatre utilisés pour les eaux minérales naturelles. Les enquêteurs notent également que le « changement systématique des lampes UV une fois par an », par Nestlé, révèle une utilisation continuelle de cette technique. 

    Mais manifestement, cela ne suffit pas à endiguer les contaminations et concernant plusieurs sources, Nestlé installe également des microfiltres (de membrane inférieure à 8 micromètres – µm), permettant de désinfecter l’eau en filtrant les bactéries. Cependant, non seulement ces installations peuvent elles-mêmes être factrices d’infections mais elles ne permettent pas de retenir certains virus ou bactéries.

    Sans se prononcer sur les pollutions bactériennes fréquentes des sources ni sur les risques de telles pratiques, les enquêteurs relèvent « une utilisation de filtres non autorisés par les arrêtés préfectoraux à différents niveaux de filtration allant de 0,2 µm à 10 µm depuis au moins 2010 », et cela pour les trois eaux minérales exploitées dans les Vosges. 

    Nestlé date certains traitements de 1993 
    Certains traitements ne répondent nullement à des « besoins de sécurité sanitaire ». L’utilisation de filtres à charbon actif, là encore interdite, permet de retenir « d’éventuelles traces de résidus de pesticides » dans les eaux. Mais, lors de son audition par les enquêteurs, l’ancien directeur des usines du groupe dans les Vosges explique que cette technique visait surtout à « la protection de la réputation de la marque [Vittel, en l’occurrence – ndlr]. Il était possible de détecter des traces d’herbicides en très faible quantité ». 

    Cette stratégie est confirmée par le groupe dans un courrier envoyé à l’ARS en 2022 : « Ce type de filtration a été mis en place afin d’éviter toutes traces de pesticides et de métabolites qui pourraient être mal perçus par les consommateurs et ainsi protéger l’image de marque et plus généralement de l’industrie des minéraliers, face à un risque réputationnel important. »

    Il s’agit d’une #fraude_organisée, qui a perduré sur plusieurs décennies, relevant davantage d’une stratégie du groupe que d’une initiative individuelle.

    Les enquêteurs n’ont étonnamment pas retenu cette année-là, mais datent de 2010 la mise en place de ce traitement interdit, qui correspond à l’année de prise de poste du responsable ressource en eaux (REE) auditionné.

    Ils ne retiennent pas non plus la responsabilité de l’ARS, qui est pourtant mise en cause par les déclarations de l’ancien directeur de l’usine. Interrogé sur l’utilisation de CO2, traitement interdit mais mis en place par Nestlé, il affirme aux enquêteurs : « J’étais au courant pour l’ajout de CO2 pour Vittel. Nous l’avons montré à l’ARS lors des visites mais ils n’ont jamais considéré cela comme un point important. » 

    Le garant de la sécurité sanitaire, l’ARS, n’en a pas tenu rigueur à l’exploitant, ce qui soulève de facto la responsabilité de l’État dans les pratiques trompeuses de Nestlé. Interrogée sur ce point par Mediapart, l’ARS n’a pas souhaité répondre.

    La longévité de la fraude interroge également sur l’efficacité des contrôles effectués par l’ARS. Certes, Nestlé a sciemment dissimulé les installations permettant les traitements des eaux illégaux : dans des armoires, dans des bâtiments isolés, voire dans « une pièce souterraine », ainsi que le constatent les enquêteurs. Par ailleurs, les points de prélèvement pour les contrôles de la qualité de l’eau brute étaient sciemment positionnés après les différentes techniques frauduleuses. Pourtant, l’ARS connaissait au moins l’un des traitements interdits et a fait le choix, malgré tout, de fermer les yeux. 

    Caractère systémique de la fraude
    Les enquêteurs n’iront pas plus loin sur la responsabilité de l’État dans cette fraude. Concernant la multinationale, c’est le caractère systémique de la fraude qui est soulevé. En effet, dans leurs conclusions, les inspecteurs déplorent que l’expertise des responsables du groupe Nestlé « [soit] cependant utilisée de manière dévoyée, au regard de leur volonté de tromper les consommateurs et l’administration ». 

    « L’installation des traitements semble ancienne et pourrait être antérieure au rachat, en 1992, par le groupe Netslé des deux usines » de Vittel et Contrexéville. Mais ces pratiques ont perduré « non par négligence mais bien [du fait] d’un réel choix de l’entreprise de maintenir ces traitements en place ».

    Par ailleurs, « au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période, ayant agi pour le compte et au bénéfice de la société […], la responsabilité morale de Nestlé doit être retenue à titre principal ».

    De fait, les enquêteurs établissent qu’il s’agit d’une fraude organisée, qui a duré plusieurs décennies, relevant davantage d’une stratégie du groupe que d’une initiative individuelle. 

    La commercialisation d’au moins 18 milliards de bouteilles, selon les estimations des enquêteurs, « à destination finale des consommateurs, sous la dénomination “eau minérale naturelle” alors que ces eaux ne pouvaient prétendre à cette qualité, constitue l’élément matériel du délit de tromperie sur les qualités substantielles et la composition des marchandises ».

    La tromperie est renforcée par la publicité mensongère présentant ces eaux comme « pures » et exemptes de tout traitement.

    Ce délit est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant être portée à 10 % du chiffre d’affaires moyen annuel, soit 20 millions d’euros dans le cas de Nestlé, une somme qui peut paraître dérisoire comparée aux 3 milliards d’euros acquis par l’entreprise grâce à cette fraude (d’après les calculs faits dans le cadre des investigations).

    En effet, selon les enquêteurs, « la différence de chiffre d’affaires réalisée en vendant ces produits en eau minérale naturelle au lieu d’eau rendue potable par traitement est estimée à 3 132 463 297 euros pour les différentes marques et périodes infractionnelles correspondantes ».

    Mais le préjudice pour l’environnement induit par la surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est quant à lui pas chiffré. Les risques sanitaires ne font pas non plus à ce stade l’objet d’investigations. Ainsi que le concluent les inspecteurs, « le maintien des traitements a permis la continuité de l’exploitation de l’ensemble des sources. Le retrait des traitements UV a entraîné un arrêt de l’exploitation de certains captages qui étaient contaminés microbiologiquement ».

    Pascale Pascariello

    • ENQUETE. Scandale des eaux en bouteille : Nestlé a bel et bien triché « au vu et au su » de tous, notamment de plusieurs membres du gouvernement

      https://www.francetvinfo.fr/economie/scandale-des-eaux-en-bouteille-nestle-a-bel-et-bien-triche-au-vu-et-au-

      Selon la sénatrice Antoinette Guhl, en charge de la « mission flash » sur le géant de l’alimentaire, interrogée par franceinfo, « on ne peut pas être sûrs qu’il n’y a plus de tromperie en cours ». Une nouvelle commission d’enquête a été ouverte au Sénat.

      Nestlé a bel et bien triché « au vu et au su » de tous, notamment de plusieurs membres du gouvernement, en traitant avec des filtres interdits des eaux contaminées par des bactéries, selon l’une des conclusions principales d’une mission d’information « flash » lancée en avril 2024 par le Sénat, à la suite des révélations du journal Le Monde et de la cellule investigation de Radio France. L’enquête journalistique avait révélé le recours en France pendant de nombreuses années à des traitements interdits pour purifier des eaux minérales vendues en bouteille, notamment par #Nestlé_Waters.

      #Perrier, #Nestlé

      Les conclusions de cette mission, présidée par la sénatrice écologiste Antoinette Guhl, ont été adoptées ce mercredi matin par la Commission des affaires économiques du Sénat. Comme le révèlent Le Monde et franceinfo, il en ressort que la multinationale a bien eu recours à « des traitements interdits » sur ses eaux minérales, mais aussi que plusieurs ministres, notamment l’actuelle ministre de la transition écologique, Agnès #Pannier-Runacher, ainsi qu’Olivier #Véran, ancien ministre de la santé, et Elisabeth #Borne, bien qu’ayant connaissance de la tromperie en cours, n’ont pas mis en œuvre « les mesures correctives nécessaires ».

      « On ne peut pas être sûrs qu’il n’y ait plus de #tromperie en cours »
      Selon Antoinette Guhl, rapporteure de cette mission, interrogée par Le Monde et franceinfo, « Nestlé a fraudé et trompé les consommateurs. Tous les ministres ont su et ils ont laissé faire. Ils auraient dû sanctionner et informer. Ils ne l’ont pas fait ». La sénatrice pointe notamment dans son rapport l’"opacité", le « flou juridique », et le « caractère parcellaire de l’information dont ont disposé certaines administrations ». Elle déplore également qu’"aucune mesure de suivi immédiat n’ait été prise pour éviter la mise sur le marché d’eaux minérales naturelles ne remplissant pas les conditions requises pour être commercialisées", alors que des « mesures correctives », telles que « des mises en demeure de cesser les non-conformités et en cas d’inexécution, la suspension de la production », étaient possibles. La mission « flash » déplore que ces suites correctives n’aient pas été prises dès les aveux de Nestlé Waters en 2021. 

      Mais le rapport parlementaire ne se contente pas d’attester de l’existence d’une tromperie, et des défaillances de l’Etat dans ce dossier. En effet, selon Antoinette Guhl, « on ne peut pas être sûrs qu’il n’y ait plus de tromperie en cours sur le site de Perrier dans le Gard ». Pour comprendre cette situation, il faut savoir qu’après avoir « avoué » avoir recours à des filtres interdits, Nestlé s’engage auprès de l’Etat à mettre un « plan de transformation de ses usines ». En décembre 2023, la firme suisse obtient le droit, par arrêté préfectoral, de continuer à utiliser dans son usine du Gard, à Vergèze, des traitements de désinfection (filtres UV, filtres à charbon), pour produire une nouvelle marque de boissons, Maison Perrier, lancée à grand renfort de panneaux publicitaires et de vidéos sponsorisées sur les réseaux sociaux.

      Deux puits contaminés par des bactéries et des pesticides sont depuis cette date utilisés pour produire, non plus de l’eau minérale naturelle, mais des boissons énergisantes et des jus de fruits pour lesquels la réglementation n’interdit pas le recours à des filtres de désinfection. Problème, selon Antoinette Guhl : « Il existe désormais deux types d’eaux produites dans la même usine, une eau Maison Perrier qui a subi des traitements, et l’eau minérale Perrier censée être pure. Et il peut y avoir confusion entre ces deux types d’eau. Résultat : on ne peut pas être sûrs qu’il n’y a plus de tromperie sur le site de Perrier ».

  • Zucchero negli alimenti. Per #Nestlé i bambini non sono tutti uguali

    Secondo un’analisi della Ong Public Eye gli alimenti per bambini e neonati venduti dalla multinazionale svizzera in Africa, Asia e America Latina contengono più zuccheri rispetto alle loro controparti commercializzate nei mercati europei. Un doppio standard che porta a un “aumento esplosivo dell’obesità e spinge i bambini a sviluppare una preferenza per i prodotti zuccherati che durerà tutta la vita”.

    Due dei prodotti alimentari per l’infanzia più venduti da Nestlé nei Paesi a medio o basso reddito contengono, a differenza delle loro controparti reperibili in Europa e in Svizzera, dosi elevate di zuccheri aggiunti. Sono i risultati di un’indagine svolta dalla Ong svizzera Public Eye con la collaborazione dell’International baby food action network (Ibfan), rete di organizzazioni per la salute infantile. “Chiediamo all’azienda di porre fine a questo ingiustificabile e dannoso doppio standard che porta a un aumento esplosivo dell’obesità e spinge i bambini a sviluppare una preferenza per i prodotti zuccherati che durerà tutta la vita”, denuncia la coalizione.

    A cinquant’anni dallo scandalo sulla promozione di prodotti per l’infanzia nei Paesi a basso reddito che ha coinvolto Nestlé, il gigante svizzero afferma di aver imparato dal passato e proclama il suo “impegno incrollabile” nella “commercializzazione responsabile” dei sostituti del latte materno. Attualmente l’azienda controlla il 20% del mercato degli alimenti per l’infanzia, per un valore di circa 70 miliardi di dollari.

    I due prodotti di punta nei Paesi a medio e basso reddito al centro dell’inchiesta sono Cerelac, una linea di cereali per l’infanzia, e Nido, un tipo di latte in polvere. Secondo dati esclusivi ottenuti da Euromonitor, una società di analisi di mercato specializzata nell’industria alimentare, il loro valore di vendita è stato superiore a 2,5 miliardi di dollari nel 2022. “Nelle proprie comunicazioni o tramite terzi, Nestlé promuove Cerelac e Nido come marchi il cui obiettivo è aiutare i bambini a ‘vivere una vita più sana’. Fortificati con vitamine, minerali e altri micronutrienti, secondo la multinazionale questi prodotti sono adatti alle esigenze dei neonati e dei bambini piccoli e contribuiscono a rafforzare la loro crescita, il loro sistema immunitario e il loro sviluppo cognitivo -si legge nella ricerca-. Ma questi cereali e latti in polvere offrono davvero ‘la migliore nutrizione’, come sostiene Nestlé? È quello che abbiamo cercato di scoprire concentrandoci su uno dei principali ‘pericoli pubblici’ quando si parla di alimentazione: lo zucchero”.

    L’indagine ha svelato una differenza importante e non giustificata tra la quantità di zucchero addizionato in questi prodotti nei diversi Paesi in cui sono venduti. Se gli alimenti per l’infanzia distribuiti in Svizzera e nel mercato europeo non contengono zuccheri aggiunti, quelli disponibili nei Paesi a medio e basso reddito ne hanno invece in quantità elevata, nonostante siano indicati come adatti a bambini dai sei mesi d’età. Su un totale di 115 prodotti della linea Cerelac venduti nei mercati di Africa, Asia e America Latina, il 94% (108) presentano zuccheri aggiunti. Inoltre, per 67 di questi alimenti è stato possibile determinarne il valore esatto, tramite etichetta o analisi di laboratorio.

    Si è scoperto quindi che in India, dove le vendite hanno superato i 250 milioni di dollari nel 2022, tutti i cereali per bambini Cerelac contengono zuccheri aggiunti, in media quasi tre grammi per porzione. La stessa situazione prevale in Sudafrica, il principale mercato per Nestlé in Africa, dove ogni alimento esaminato di questa linea ha quattro o più grammi di zuccheri aggiunti per porzione. In Brasile, il secondo mercato mondiale con un fatturato di circa 150 milioni di dollari nel 2022, tre quarti dei cereali per bambini di questa linea contengono zuccheri addizionali, in media tre grammi a porzione.

    “È un fatto preoccupante -ha fatto notare Rodrigo Vianna, epidemiologo e professore presso il dipartimento di Nutrizione dell’Università federale di Paraíba nel Brasile Nord-orientale, commentando i risultati della ricerca-, lo zucchero non dovrebbe essere aggiunto agli alimenti dedicati ai neonati e ai bambini piccoli perché non è necessario e crea una forte dipendenza. I bambini si abituano al sapore dolce e iniziano a cercare altri alimenti dolci, innescando un ciclo negativo che aumenta il rischio di disturbi legati all’alimentazione nella vita adulta, tra cui l’obesità e altre malattie croniche non trasmissibili come il diabete o l’ipertensione”.

    Una tendenza che, anche se in forma ridotta, si ritrova in Nido, il più popolare dei latti per la crescita. Secondo Euromonitor, nel 2022 le vendite globali dei prodotti Nido per bambini da uno a tre anni avrebbero superato quota un miliardo di dollari. Su 29 confezioni esaminate ben 21 contenevano zuccheri aggiunti, i valori più alti sono stati riscontrati a Panama (5,3 grammi) e in Nicaragua (4,7 grammi).

    Sebbene la multinazionale si sia affrettata a sottolineare che questi prodotti sono senza saccarosio aggiunto, essi contengono zucchero addizionale sotto forma di miele. Tuttavia, secondo l’Oms entrambe le sostanze non dovrebbero essere inserite negli alimenti per bambini. Ed è, paradossalmente, proprio la stessa Nestlé a spiegarlo con precisione in un quiz educativo sul sito web dedicato a Nido in Sudafrica: “sostituire il saccarosio con il miele non ha ‘alcun beneficio scientifico per la salute’, in quanto entrambi possono contribuire ‘all’aumento di peso ed eventualmente all’obesità’”.

    Eppure, il colosso svizzero sta promuovendo questi alimenti attraverso un’aggressiva campagna di marketing sia con mezzi “tradizionali”, come cartelloni e spot televisivi, sia tramite campagne sui social media e influencer. Dove, come già accennato, questi prodotti vengono presentati come salutari e benefici per lo sviluppo del bambino. “Spesso le indicazioni sulla salute dei produttori non sono supportate dalla scienza. Se un prodotto farmaceutico volesse affermare di migliorare lo sviluppo cerebrale dei bambini o la loro crescita -ha detto Nigel Rollins, ricercatore presso il dipartimento di Salute materna, neonatale, infantile e dell’adolescenza all’Oms-, dovrebbe superare standard di evidenza molto elevati. Ma trattandosi di un alimento, non è necessario effettuare questi test“.

    Nestlé non ha risposto a domande specifiche ma ha dichiarato a Public Eye e all’Ibfan di aver “ridotto dell’11% la quantità totale di zuccheri aggiunti nel proprio portafoglio di cereali per l’infanzia in tutto il mondo” negli ultimi dieci anni e che “diminuirà ulteriormente il livello di zuccheri senza compromettere la qualità, la sicurezza e il gusto”. La multinazionale ha inoltre comunicato che starebbe eliminando gradualmente il saccarosio e lo sciroppo di glucosio dai suoi “latti per la crescita” Nido a livello globale. L’azienda ha ribadito, inoltre, che i suoi prodotti sono “pienamente conformi” alle leggi locali e al Codex alimentarius. Quest’ultimo è un elenco di norme e standard alimentari internazionali che, sempre secondo Rollins, sono stati pesantemente influenzati dalle lobby dello zucchero e dell’alimentazione, rendendo le linee guida per i cibi per l’infanzia non allineate alle raccomandazioni dell’Oms. “Le raccomandazioni dell’Organizzazione mondiale della sanità sono indipendenti da qualsiasi influenza dell’industria -ha dichiarato Rollins-. Al Codex, invece, le lobby sono attive e influenti: l’industria dello zucchero, quella degli alimenti per l’infanzia e altri rappresentanti del settore alimentare sono spesso presenti nelle stanze in cui vengono prese le decisioni”.

    https://altreconomia.it/zucchero-negli-alimenti-per-nestle-i-bambini-non-sono-tutti-uguali
    #sucre #industrie_alimentaire #enfants #enfance #inégalités #double_standard #Cerelac #Nido #lait_en_poudre #multinationales

    • How Nestlé gets children hooked on sugar in lower-income countries

      Nestlé’s leading baby-food brands, promoted in low- and middle-income countries as healthy and key to supporting young children’s development, contain high levels of added sugar. In Switzerland, where Nestlé is headquartered, such products are sold with no added sugar. These are the main findings of a new investigation by Public Eye and the International Baby Food Action Network (IBFAN), which shed light on Nestlé’s hypocrisy and the deceptive marketing strategies deployed by the Swiss food giant.

      https://stories.publiceye.ch/nestle-babies

  • Mettre l’#eau_en_bouteille

    A Vittel, la naissance du #thermalisme au milieu du 19ème a jeté les bases d’un accaparement de la #ressource_aquifère par l’intérêt privé. Cet intérêt porte aujourd’hui le nom d’une multinationale, Nestlé, qui pompe des millions de mètres cubes par an.

    Nous sommes à Vittel. Ici, Nestlé Waters produit annuellement plus d’un milliard de bouteilles vendues sous les marques Vittel, #Hepar et #Contrex. Si l’eau puisée ici a fait rayonner la ville dans le monde entier depuis 1854, l’épuisement de la ressource et la sécheresse qui l’accompagne déclenchent aujourd’hui une importante levée de bouclier.

    Bernard Schmidt, militant du collectif eau 88 s’interroge : “Le problème de l’eau en bouteille, c’est de savoir à qui appartient l’eau ? Comment se fait-il qu’une entreprise, hier une entreprise familiale, aujourd’hui Nestlé, possède un quasi-monopole, je dis quasi parce que juridiquement c’est compliqué, mais un quasi-monopole d’exploitation que l’Etat ne sait pas ou ne veut pas remettre en cause. Si moi je veux faire un puits derrière chez moi, n’importe où en France, je peux le faire ici. Il faut que je démontre à Nestlé que je ne vais pas nuire à sa production. Et Nestlé a fait fermer tous les puits, les hôtels qui avaient eu nos gratuites”.

    Comment une ville d’eau a-t-elle pu en manquer au point d’être reconnue en état de catastrophe naturelle en 2022 ? Nous racontons ici comment le combat homérique d’une poignée d’habitants contre la multinationale témoigne des préoccupations environnementales contemporaines et d’une évolution du rapport de force.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/mettre-l-eau-en-bouteille-4596377

    #eau #sécheresse #Vittel #Nestlé #Nestlé_waters #société_des_eaux #décharges #décharges_sauvages #résistance #justice #condamnation #prise_illégale_d'intérêt #intérêt_public #foncier #terres #accaparement_des_terres #Vosges #néo-féodalisme #néo-colonialisme #agriculture #safer #AGRIVAIR #green-washing #nappes_de_surface #agriculture_biologique #multinationales #escroquerie #sous-sol #appropriation #propriété #eaux_souterraines

    #audio #podcast

  • Global producer responsibility for plastic pollution

    Brand names can be used to hold plastic companies accountable for their items found polluting the environment. We used data from a 5-year (2018–2022) worldwide (84 countries) program to identify brands found on plastic items in the environment through 1576 audit events. We found that 50% of items were unbranded, calling for mandated producer reporting. The top five brands globally were The #Coca-Cola Company (11%), #PepsiCo (5%), #Nestlé (3%), #Danone (3%), and #Altria (2%), accounting for 24% of the total branded count, and 56 companies accounted for more than 50%. There was a clear and strong log-log linear relationship production (%) = pollution (%) between companies’ annual production of plastic and their branded plastic pollution, with food and beverage companies being disproportionately large polluters. Phasing out single-use and short-lived plastic products by the largest polluters would greatly reduce global plastic pollution.

    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275

    #responsabilité #plastique #multinationales

    via @freakonometrics

  • RTS : nestlé glisse du sucre dans de la nourriture pour bébés dans des pays à faibles revenus Elisa Casciaro, Linda Bourget

    nestlé, poids lourd de l’alimentation infantile au niveau mondial, se targue de ne pas ajouter de sucre dans ses préparations pour bébés distribués en Europe. Dans de nombreux pays à revenus plus faibles, ses produits contiennent en revanche du sucre ajouté à très large échelle.

    En Afrique du Sud, les céréales pour bébé Cerelac, un produit destiné aux enfants dès six mois vendu par nestlé, contiennent six grammes de sucre par portion, soit l’équivalent d’un carré et demi avec chaque repas. Sur le paquet du produit équivalent en Suisse, la mention « sans sucre ajouté » figure pourtant au premier plan de l’emballage.


    Les pays à faibles revenus visés
    L’organisation et le Réseau international d’action pour l’alimentation infantile ont fait analyser la composition d’une centaine d’aliments pour bébé vendus par nestlé dans le monde entier.

    Les conclusions de cette enquête sont sans équivoque : si la multinationale veveysane a pratiquement renoncé aux sucres ajoutés en Europe, elle en use à très grande échelle dans les produits bébés destinés à des pays à plus faibles revenus. Et ce alors que l’OMS recommande de limiter drastiquement l’apport de sucre dans l’alimentation des jeunes enfants, afin notamment de lutter contre l’obésité.
    https://www.goodnes.com/sites/g/files/jgfbjl131/files/gdn_product/field_product_images/nido-gtyxk2a9kzqunjg49h5t.png
    « En ajoutant des sucres dans ces produits, l’unique objectif de nestlé – et d’autres industriels aussi – c’est de créer une accoutumance ou une dépendance des enfants, parce qu’ils aiment le goût sucré », dénonce Laurent Gaberell, co-auteur de l’enquête de Public Eye. « Et donc, si les produits sont très sucrés, ils vont en redemander à l’avenir. »

    Sur les 78 produits de la marque Cerelac achetés en Afrique, en Amérique latine et en Asie, 75 contenaient du sucre ajouté. Avec une moyenne de 4 grammes, soit un carré de sucre, par portion. Aux Philippines, ce niveau grimpe même à 7,3 grammes par portion pour l’un des produits de l’échantillon destiné à être donné deux fois par jour à des bébés dès 6 mois.

    Utilisation de sucrose et de miel
    Les produits de la marque Nido, distribués dans de nombreux pays, sont aussi concernés. « nestlé n’hésite pas à mettre en avant le fait que ces produits sont ’sans sucrose’, alors qu’ils contiennent du sucre ajouté sous forme de miel. Or le miel et le sucrose sont tous deux considérés par l’OMS comme des sucres qui ne doivent pas être ajoutés aux aliments pour bébés », écrit Public Eye.

    « nestlé l’explique d’ailleurs très bien dans un quiz didactique : remplacer le sucrose par du miel ne présente ’aucun avantage scientifique pour la santé’, car tous deux peuvent contribuer ’à la prise de poids, voire à l’obésité’. »


    Interrogé sur ces pratiques, nestlé répond de façon générale : « Toutes nos recettes sont conformes aux lois internationales et locales, y compris les exigences sur l’étiquetage ». La multinationale ajoute encore que « de légères variations dans les recettes selon les pays dépendent de plusieurs facteurs, notamment des lois, sans compromettre la qualité de nos produits. »

    Une stratégie marketing
    L’enquête pointe également du doigt le marketing du géant de l’agroalimentaire, qui flirte avec les allégations de santé. Sur un paquet de Mucilon vendu au Brésil (soit l’équivalent de Cerelac), il est écrit « contribue à l’immunité et au développement cérébral ».

    Et la stratégie ne s’arrête pas là, selon Laurent Gaberell. "Un des aspects clés de la stratégie marketing de nestlé, c’est ce qu’on appelle le marketing médical. Il s’agit d’embarquer des professionnels de la santé dans la promotion directe ou indirecte de leurs produits", explique-t-il. « On a vu par exemple le cas d’une nutritionniste au Panama qui, sur les canaux en ligne, recommande le produit Nido 1+, celui-là même qui contient pourtant presque deux carrés de sucre par portion. »

    Là encore, nestlé affirme respecter le cadre légal des différents marchés sur lesquels ses produits sont distribués. « Nous nous conformons à toutes les réglementations applicables dans tous les pays où nous opérons et nous avons mis en place des procédures strictes pour garantir nos communications », se défend la multinationale.

    Des laboratoires parfois réticents
    Le 17 avril, l’émission On en parle a également reçu Laurent Gaberell, expert alimentation et agriculture à Public Eye et auteur du rapport. Il y raconte comment, durant l’enquête, des laboratoires suisses ont refusé d’analyser les produits nestlé. « Nous étions transparents sur notre projet et prêts à payer, mais nous avons essuyé plusieurs refus. Un laboratoire en particulier nous a répondu ne pas être en mesure de collaborer avec nous, car ‘cela pourrait mettre les intérêts de ses clients existants en danger’. Ces réponses montrent le pouvoir et la protection dont bénéficie nestlé dans notre pays. »

    L’émission a également demandé à nestlé ses explications concernant les variations de quantités de sucres ajoutés entre pays, ce à quoi la multinationale a répondu : « De légères variations dans les recettes selon les pays dépendent de plusieurs facteurs - notamment des réglementations et de la disponibilité des ingrédients au niveau local - et ne compromettent en aucun cas la qualité de nos produits. »

    Laurent Gaberell réagit : « Soyons sérieux : nestlé n’a pas retiré le sucre de ses produits pour bébés en Suisse en raison de la réglementation ou d’un manque de disponibilité du sucre sur le marché. L’entreprise l’a fait pour répondre aux attentes des consommatrices et consommateurs, qui savent que cette pratique n’est plus acceptable chez nous. De plus, ne s’agit pas de ‘légères variations’. En Suisse, nestlé a complètement retiré le sucre de ses produits pour bébés, mais continue d’en ajouter en énormes quantités dans d’autres pays. »

    nestlé ajoute : « Nous déclarons toujours la totalité des sucres présents dans nos produits, y compris ceux provenant du miel, par exemple. » Les consommateurs et consommatrices auraient-ils donc l’information sur la teneur en sucre ajouté des produits à disposition ? Pas vraiment, selon Laurent Gaberell : « Les industriels sont contraints d’indiquer la présence des glucides dans la liste des ingrédients, mais dans la plupart des pays, ils ne sont pas tenus d’indiquer la teneur en sucre ajoutés des produits. »
    #nestlé #sucre #bébé #Santé #multinationales #multinationale #alimentation #obésité #Suisse

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/nestle-glisse-du-sucre-dans-de-la-nourriture-pour-bebes-dans-des-pays-a-faibles-

  • #Nestlé adds sugar to infant milk sold in poorer countries, report finds | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/2024/apr/17/nestle-adds-sugar-to-infant-milk-sold-in-poorer-countries-report-finds

    Campaigners from Public Eye, a Swiss investigative organisation, sent samples of the Swiss multinational’s baby-food products sold in Asia, Africa and Latin America to a Belgian laboratory for testing.

    The results, and examination of product packaging, revealed added sugar in the form of sucrose or honey in samples of #Nido, a follow-up milk formula brand intended for use for infants aged one and above, and #Cerelac, a cereal aimed at children aged between six months and two years.

    In Nestlé’s main European markets, including the UK, there is no added sugar in formulas for young children. While some cereals aimed at older toddlers contain added sugar, there is none in products targeted at babies between six months and one year.

    #criminels #sucre #laits #bébés

  • Nestlé : le « nettoyage » des eaux minérales était nécessaire, leur qualité « non garantie » - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=dDztjYY_sqQ&pp=ygUQRnJhbmNlIDI0IG5lc3RsZQ%3D%3D

    L’ANSES a rendu un rapport en octobre 2023 sur la qualité des sources d’eau exploitées par Nestlé. Une grande partie des puits étaient contaminés à divers polluants (bastéries, pesticides, PFAS). Cette qualité insuffisante des eaux minérales rendaient leur traitement nécessaire à leur commercialisation, or les traitements sont interdits pour des eaux dites « minérales » et « naturelles ».Une nouvelle d’autant plus inquiétante que Nestlé affirme avoir cessé de traiter ses eaux minérales.
    #Nestlé #eau #pollution

  • L’affaire de la pizza infanticide (le crime était industriel)
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/documents/l-affaire-de-la-pizza-infanticide

    Au début de l’année 2022, deux enfants de 8 et 2 ans meurent d’un syndrome hémolytique et urémique et une cinquantaine d’autres restent lourdement handicapés. Les services d’hygiène publique remontent la chaîne épidémique jusqu’aux pizzas industrielles de l’usine Buitoni-Nestlé de Caudry, près de Cambrai, contaminées par la bactérie Escherichia coli, dite E. Coli. Bactérie qui prospère dans les matières fécales. Certes, les accidents, ça arrive ; c’est même la seule certitude que l’on (...) #Documents

    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/l_affaire_de_la_pizza_infanticide.pdf

  • Nestlé a illégalement pompé plus de 10 milliards de litres d’eau entre 2007 et 2022
    https://lareleveetlapeste.fr/vittel-avec-9-forages-illegaux-nestle-a-pompe-plus-de-10-milliards

    La longue lutte entre Nestlé Waters et les habitants de Vittel et Contrexéville n’en finit plus ! Ces derniers accusent Nestlé Waters d’être à l’origine d’un déficit chronique de la nappe phréatique inférieure de leurs communes. Opposés à la privatisation de l’eau, le collectif eau88 est en poursuite judiciaire contre la multinationale qui a illégalement pompé plus de 10 milliards de litres d’eau entre 2007 et 2022 en exploitant neuf forages sans autorisation.

    D’autant que #Nestlé traite la flotte qu’elle vend comme étant « minérale naturelle » ou « de source »
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/nestle-et-d-autres-industriels-ont-purifie-illegalement-de-l-eau-contami

  • Aliments pour bébé : les industriels utilisent trop de sucre
    https://reporterre.net/Biscuits-yaourts-les-aliments-pour-bebes-contiennent-trop-de-sucre

    Trop de #sucre dans les produits pour #bébés. C’est l’alerte lancée par l’organisation Consommation, Logement et Cadre de vie (CLCV). Dans un rapport publié le 19 octobre, l’association de consommateurs a passé au crible 207 produits d’#alimentation infantile — destinés aux moins de 3 ans.

    Son constat est accablant : il y a « une prolifération d’allégations nutritionnelles et “santé” sur des produits pourtant à limiter, car ils sont trop sucrés et contiennent des arômes et des additifs », analyse l’association dans un communiqué.

    #agroalimentaire #Nestlé #enfants

  • VIDEO. « Les arbres ont poussé dans le plastique » : dans la forêt près de Vittel, l’immense décharge sauvage de Nestlé menace de polluer les nappes phréatiques
    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/video-les-arbres-ont-pousse-dans-le-plastique-dans-la-foret-pres-de-vit

    En creusant à cet endroit, le collectif a mis au jour « une gigantesque fosse » d’une centaine de mètres de long, d’une quinzaine de mètres de hauteur, et d’une trentaine de mètres de largeur. Selon la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), cette seule décharge contient 42 000 mètres cubes de plastique. Car il en existe trois autres dans le secteur... Nestlé a fini par reconnaître l’existence des quatre sites en 2017. Le groupe assure qu’une entreprise externe a été mandatée pour les dépolluer… mais n’a indiqué aucune date.

  • Moins on mange, plus ils encaissent : l’inflation gave les bourgeois
    https://www.frustrationmagazine.fr/inflation-bourgeois

    C’est à n’y rien comprendre. C’est la crise, l’inflation reste très élevée, l’économie n’est ni remise du Covid ni de la guerre en Ukraine qui se poursuit. Et pourtant, les profits atteignent des records, les dividendes sont plus hauts que le ciel, et les milliardaires n’ont jamais accumulé autant de milliards. Si on n’y regarde […]

    • Moins on mange, plus ils encaissent : l’#inflation gave les bourgeois

      C’est à n’y rien comprendre. C’est la crise, l’inflation reste très élevée, l’économie n’est ni remise du Covid ni de la guerre en Ukraine qui se poursuit. Et pourtant, les profits atteignent des records, les #dividendes sont plus hauts que le ciel, et les #milliardaires n’ont jamais accumulé autant de milliards. Si on n’y regarde pas de plus près, on pourrait considérer comme paradoxale une situation qui est parfaitement logique. Pour accumuler les milliards, il faut accumuler les dividendes. Pour accumuler les dividendes, il faut accumuler les profits. Pour accumuler les profits, il faut appauvrir la population en augmentant les #prix et en baissant les #salaires réels. Ça vous parait simpliste ? Alors, regardons de plus près les chiffres.

      Selon l’INSEE, au premier trimestre de cette année, l’#excédent_brut_d’exploitation (#EBE) des entreprises de l’#industrie_agro-alimentaire (c’est-à-dire le niveau de profit que leur activité génère) a progressé de 18%, pour ainsi s’établir à 7 milliards d’euros. Les industriels se font donc de plus en plus d’argent sur le dos de leurs salariés et, plus globalement, sur celui des Français qui galèrent pour se nourrir correctement : les ventes en volume dans la #grande_distribution alimentaire ont baissé de 9% au premier trimestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente. La #consommation en France est ainsi tombée en-dessous du niveau de 2019, alors que la population a grossi depuis de 0,3%. Selon François Geerolf, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), cette baisse de la #consommation_alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980. Dans le détail, sur un an, on constate des baisses de volumes vendus de -6% l’épicerie, -3% sur la crèmerie, -1,6% pour les liquides, etc. Cela a des conséquences concrètes et inquiétantes : en avril dernier, l’IFOP montrait que presque la moitié des personnes gagnants autour du SMIC se privait d’un repas par jour en raison de l’inflation.

      Une baisse de la consommation pilotée par les industriels

      Comment les entreprises peuvent-elles se faire autant d’argent, alors que nous achetons de moins en moins leurs produits ? Tout simplement, car cette baisse de la consommation est pilotée par les industriels. Ils choisissent d’augmenter massivement leurs prix, en sachant que la majorité des gens accepteront malgré eux cette hausse, car ils considéreront qu’elle est mécaniquement liée à l’inflation ou tout simplement, car ces industriels sont en situation de quasi-monopole et imposent donc les prix qu’ils veulent (ce qu’on appelle le #pricing_power dans le jargon financier). Ils savent très bien que beaucoup de personnes n’auront par contre plus les moyens d’acheter ce qui leur est nécessaire, et donc que les volumes globaux qu’ils vont vendre seront plus bas, mais cette baisse de volume sera très largement compensée par la hausse des prix.

      Sur le premier trimestre 2023, en Europe, #Unilever et #Nestlé ont ainsi augmenté leurs prix de 10,7%, #Bonduelle de 12,7% et #Danone de 10,3 %, alors que l’inflation tout secteur confondu passait sous la barre des 7%. La quasi-totalité d’entre eux voient leurs volumes vendus chuter dans la même période. Les plus pauvres, pour lesquels la part de l’alimentaire dans la consommation est mécaniquement la plus élevée, ne peuvent plus se nourrir comme ils le souhaiteraient : la #viande et les #céréales sont particulièrement touchés par la baisse des volumes vendus. Certains foyers sautent même une partie des repas. Les #vols se multiplient, portés par le désespoir et les grandes enseignes poussent le cynisme jusqu’à placer des #antivols sur la viande et le poisson.

      Les hausse des profits expliquent 70% de la hausse des prix de l’alimentaire

      Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire, les hausses de profit des #multinationales sont déterminantes dans l’inflation que nous traversons. Même le FMI le dit : selon une étude publiée le mois dernier, au niveau mondial depuis 2022, la hausse des profits est responsable de 45 % de l’inflation. Le reste de l’inflation vient principalement des coûts de l’#énergie et des #matières_premières. Plus spécifiquement sur les produits alimentaires en France, d’après les calculs de l’institut La Boétie, « la hausse des prix de #production_alimentaire par rapport à fin 2022 s’explique à plus de 70 % par celle des profits bruts ». Et cela ne va faire qu’empirer : en ce début d’année, les prix des matières premières chutent fortement, mais les prix pratiqués par les multinationales poursuivent leur progression, l’appétit des actionnaires étant sans limites. L’autorité de la concurrence s’en inquiète : « Nous avons un certain nombre d’indices très clairs et même plus que des indices, des faits, qui montrent que la persistance de l’inflation est en partie due aux profits excessifs des entreprises qui profitent de la situation actuelle pour maintenir des prix élevés. Et ça, même la Banque centrale européenne le dit. », affirme Benoît Cœuré, président de l’Autorité de la concurrence, au Parisien.

      La stratégie des multinationales est bien rodée : augmenter massivement les prix, mais aussi bloquer les salaires, ainsi non seulement leur #chiffre_d’affaires progresse fortement, mais ils génèrent de plus en plus de profits grâce à la compression de la #masse_salariale. Les calculs sur longue période de l’Institut La Boétie donnent le vertige : « entre 2010 et 2023, le salaire brut horaire réel (c’est-à-dire corrigé de l’inflation) a baissé de 3,7 %, tandis que les profits bruts réels, eux, ont augmenté de 45,6 % ». Augmenter massivement les prix tout en maintenant les salaires au ras du sol permet d’augmenter le vol légal que les #actionnaires commettent sur les salariés : ce qu’ils produisent est vendu de plus en plus cher, et les patrons ne les payent par contre pas davantage.

      La Belgique a le plus bas taux d’inflation alors que les salaires y sont indexés

      L’une des solutions à cela est bien connue, et était en vigueur en France jusqu’en 1983 : indexer les salaires sur les prix. Aujourd’hui seul le SMIC est indexé sur l’inflation et la diffusion des hausses du SMIC sur les salaires plus élevés est quasi inexistante. Les bourgeois s’opposent à cette mesure en affirmant que cela risque de favoriser encore davantage l’inflation. Les statistiques prouvent pourtant le contraire : la Belgique est le pays affichant le plus bas taux d’inflation en avril 2023 (moins de 5% tandis qu’elle atteint 6,6% en France) alors que là-bas les salaires s’alignent automatiquement sur les prix. Il est urgent de mettre en œuvre ce genre de solutions en France. En effet, la situation devient de plus en plus intenable : la chute des #conditions_de_vies de la majorité de la population s’accélère, tandis que les bourgeois accumulent de plus en plus de richesses.

      Cela dépasse l’entendement : selon le magazine Challenges, le patrimoine professionnel des 500 plus grandes fortunes de France a progressé de 17 % en un an pour s’établir à 1 170 milliards d’euros cette année ! En 2009, c’était 194 milliards d’euros… Les 500 plus riches détiennent donc en #patrimoine_professionnel l’équivalent de presque la moitié de la #richesse créée en France par an, mesurée par le PIB. Et on ne parle ici que de la valeur des actions qu’ils détiennent, il faudrait ajouter à cela leurs placements financiers hors du marché d’actions, leurs placements immobiliers, leurs voitures, leurs œuvres d’art, etc.

      La #France au top dans le classement des gros bourges

      La fortune de #Bernard_Arnault, l’homme le plus riche du monde, est désormais équivalente à celle cumulée de près de 20 millions de Français et Françaises d’après l’ONG Oxfam. Sa fortune a augmenté de 40 milliards d’euros sur un an pour s’établir à 203 milliards d’euros. Ce type a passé sa vie à exploiter des gens, ça paye bien (à peine sorti de polytechnique, Bernard Jean Étienne avait pris la direction de l’entreprise de son papa). Au classement des plus grands bourges du monde, la France est donc toujours au top, puisque non seulement on a l’homme le plus riche, mais aussi la femme, en la personne de #Françoise_Bettencourt_Meyers (patronne de L’Oréal, 77 milliards d’euros de patrimoine professionnel). Mais il n’y a pas que le luxe de représenté dans ce classement, la grande distribution est en bonne place avec ce cher #Gérard_Mulliez (propriotaire des #Auchans notamment) qui détient 20 milliards d’euros de patrimoine ou #Emmanuel_Besnier, propriétaire de #Lactalis, le 1er groupe mondial de produits laitiers, qui émarge à 13,5 milliards.

      Les chiffres sont vertigineux, mais il ne faut pas se limiter à une posture morale se choquant de ces #inégalités sociales et appelant, au mieux, à davantage les taxer. Ces fortunes ont été bâties, et progressent de plus en plus rapidement, grâce à l’exploitation du travail. L’augmentation de valeur de leurs entreprises est due au travail des salariés, seul créateur de valeur. Tout ce qu’ils détiennent est ainsi volé légalement aux salariés. Ils doivent donc être pris pour cible des mobilisations sociales futures, non pas principalement parce qu’ils sont #riches, mais parce qu’ils sont les plus gros voleurs du monde : ils s’emparent de tout ce qui nous appartient, notre travail, notre vie, notre monde. Il est temps de récupérer ce qui nous est dû.

      https://www.frustrationmagazine.fr/inflation-bourgeois

      #profit #économie #alimentation #chiffres #statistiques

  • L’industrie de l’eau en bouteille pollue et freine l’accès à l’or bleu Aurélie Coulon

    Selon un rapport des Nations unies, l’industrie de l’eau en bouteille creuse les inégalités d’accès au précieux liquide et aggrave la pollution plastique. L’idée que l’eau en bouteille serait de meilleure qualité est aussi remise en question.

    Dans le monde, un million de bouteilles d’eau est vendu chaque minute avec une consommation annuelle estimée à 350 milliards de litres. Un rapport publié ce jeudi par l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’Université des Nations unies (Unu-Inweh) – basé au Canada – dresse le tableau, souvent critique, des tendances et des impacts de cette industrie, en s’appuyant sur des données issues de 109 pays. La sortie de ce document précède de quelques jours la Conférence des Nations unies pour l’eau qui se tiendra à New York du 22 au 24 mars.

    « Ce rapport pose la question du rôle des industriels dans l’accès à l’eau potable pour tous, qui est l’un des buts de développement durable approuvés par les Nations unies en 2015, explique Zeineb Bouhlel, chercheuse à l’Unu-Inweh et autrice principale du rapport. Notre travail montre que le marché de l’eau en bouteille n’est pas aligné avec ce but et même, ralentit les efforts pour l’atteindre. »

    Un marché lucratif, surtout en Asie
    Les plus gros consommateurs d’eau conditionnée sont les citoyens asiatiques, de la région Asie-Pacifique plus précisément, puis viennent les Etats-Unis et l’Europe. Dans ces derniers, l’eau en bouteille est perçue comme meilleure pour la santé et de meilleur goût que celle du robinet, et constitue donc un bien de luxe plus que de nécessité, « les habitants des pays du Sud achètent des bouteilles avant tout pour remédier au manque ou à l’absence d’un système solide de distribution publique », d’après les auteurs. En Europe, l’Allemagne est le plus gros marché.

    En 2021, cinq compagnies – PepsiCo Inc, The Coca-Cola Company, Nestlé Waters, Danone et Primo Waters Corporation – combinaient un revenu de 65 milliards par an, soit un quart du total global.

    Déplétion des ressources en eau
    Or, produire des bouteilles d’eau consomme… de l’eau, utilisée comme contenu mais aussi dans le processus de production. Selon des estimations tirées des données fournies par les fabricants, Coca-Cola en utilise en moyenne 1,9 litre pour produire un litre en bouteille, contre 3,3 litres pour Unilever et 4,1 litres pour Nestlé.

    Dans le monde, l’or bleu mis en bouteille provient principalement de sources souterraines. Des études basées sur des déplétions en eau déclarées en Inde, au Pakistan, au Mexique, au Népal et au Canada ont permis de déterminer qu’en 2021, Coca-Cola en avait extrait 300 milliards de litres et Nestlé Waters 100 milliards. Le géant chinois Hangzhou Wahaha est lui aussi cité avec ses 12 millions de litres prélevés chaque jour dans les sources des monts Changbai. Tout comme Danone qui extrait 10 millions de litres à Evian-les-Bains quotidiennement.

    « Les informations sur les quantités prélevées par les industriels sont rares et nous avons fait des estimations sur la base de ce qui était disponible, commente Zeineb Bouhlel. Comparé aux prélèvements pour l’irrigation, l’usage pour l’eau en bouteille est bien inférieur, pour le moment. Mais même si ces chiffres sont petits en valeur absolue, l’impact à l’échelle locale sur l’accès aux ressources en eau peut être important. »

    Contacté par Le Temps, le porte-parole de Nestlé Waters s’en défend : « Partout où nous embouteillons, nous veillons à ce qu’il n’y ait pas d’impact négatif sur les bassins-versants et les aquifères locaux. Pour preuve, nous certifierons toutes nos usines selon la norme de l’Alliance for Water Stewardship d’ici à 2025. Là où c’est nécessaire, en collaboration avec des partenaires, nous fournissons un accès à l’eau et à l’assainissement aux communautés proches de nos usines. »

    Des traces de contamination aussi
    Par ailleurs, « les entreprises de boissons aiment désigner l’eau en bouteille comme une alternative sûre à celle du robinet, en pointant du doigt certains ratés du système publique », affirme Zeineb Bouhlel. Alors que la réalité est tout autre, à voir la longue liste des cas de contamination des eaux en bouteille, toute marque confondue. Il peut s’agir de métaux lourds ou d’autres pollutions chimiques comme les pesticides ou les microplastiques. « Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les fois où ce sont des micro-organismes qui ont été retrouvés dans des bouteilles », remarque l’autrice. Des microbes – pour certains résistants aux antibiotiques – ont été identifiés depuis dix ans dans des dizaines de bouteilles de marques différentes, aux Etats-Unis, en Chine, en France, au Portugal et dans d’autres pays.

    « Cela ne veut pas dire que toutes les eaux en bouteilles sont contaminées, mais elles ne sont pas forcément meilleures que celle du robinet », commente Vladimir Smakhtin, ancien chercheur à l’Unu-Inweh, tout juste retraité, et coauteur du rapport. Il rappelle avec ses collègues que la source de l’eau (système municipal ou surface de prélèvement), le processus de traitement (par chlorination, exposition à la lumière ou par la température), les conditions de stockage et l’emballage sont autant de facteurs potentiels qui peuvent altérer la qualité de l’eau en bouteille.

    « Des entreprises privées s’approprient un bien public à faibles coûts, le traitent et le revendent à ceux qui ne peuvent pas se le payer, affirme le rapport. Ironiquement, de nombreux cas parmi 40 pays montrent que ce produit final n’est pas sûr pour la santé, les entreprises étant bien moins contrôlées que les installations publiques. »

    Pollution plastique importante
    Enfin, troisième dégât de l’eau en bouteille pointé par ce rapport, sa contribution importante aux déchets de plastique. Les industriels auraient produit autour de 600 milliards de bouteilles plastiques en 2021. Une grande part n’est pas recyclée et finit dans des décharges à ciel ouvert, rarement contrôlées.

    Coca-Cola par exemple, produit près de trois millions de tonnes de plastique en 2019, dont seulement 3% sont réutilisables, selon certaines estimations établies par la Fondation Ellen MacArthur. L’entreprise Coca-Cola, contactée par Le Temps, n’a pas voulu commenter les données mondiales, mais rappelle que pour la Suisse, ses activités sont encadrées par l’ordonnance sur les emballages pour boissons.

    « Le problème des déchets plastiques provenant des bouteilles s’accélère, et il correspond déjà chaque année à une file de camion de 40 tonnes reliant New York à Bangkok », illustrent les auteurs. « La plupart des pays dans le monde n’ont pas de système de gestion des déchets, confirme Pascal Hagmann, directeur de l’ONG d’étude sur la pollution des océans par les déchets plastiques (Oceaneye). Il y a un manque d’anticipation dans ce domaine. »

    Or selon les projections, le marché des eaux en bouteille va continuer de grossir, les ventes de bouteilles devraient doubler d’ici 2030 pour atteindre un revenu global de 500 milliards de dollars. « Nous espérons que notre rapport permettra de lancer des réflexions au sein des gouvernements et dans la société, pour adapter les législations, déclare Zeineb Bouhlel. Il faudrait plus de régulation de ce secteur industriel et plus d’investissements dans les infrastructures publiques pour assurer un accès égal à l’eau. »

    #eau #capitalisme #déchets #pollution #plastique #agriculture #environnement #santé #privatisation #PepsiCo #Coca-Cola #Nestlé #Nestlé_Waters #Danone #Primo_Waters_Corporation

    Source et Shémas : https://www.letemps.ch/sciences/lindustrie-leau-bouteille-pollue-freine-lacces-lor-bleu

    • « or bleu » : Une expression assez ignoble dans le titre.

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  • Nestlé grugera dans votre portefeuille pour compenser la baisse de ses profits Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1956848/nestle-baisse-profit-2022-inflation-cout-matieres-premieres

    Le géant de l’alimentation augmentera ses prix après avoir raté ses prévisions de bénéfice pour l’exercice 2022.

    Les prix n’ont pas fini de grimper à l’épicerie si on en croit Mark Schneider, directeur général de Nestlé, le plus grand groupe alimentaire mondial, qui s’apprête à appliquer de nouvelles augmentations du prix de ses produits après avoir affiché en 2022 des bénéfices nettement inférieurs aux prévisions.

    Le fabricant du café instantané Nescafe et des barres de chocolat KitKat a pourtant augmenté le prix de ses produits de 8,2 % l’an dernier, mais ça n’a pas suffi, semble-t-il, à limiter l’érosion des profits que M. Schneider attribue à la hausse du prix des matières premières.


    Le géant mondial de l’agroalimentaire Nestlé a déclaré des ventes de 137 milliards de dollars canadiens l’an dernier.

    “Notre marge brute a baissé d’environ 260 points de base, ce qui est énorme”, a expliqué Mark Schneider aux journalistes jeudi.

    Selon les dernières données publiées par le géant suisse de l’alimentation, le bénéfice net de Nestlé pour l’exercice 2022 s’est chiffré à 9,3 milliards de francs suisses (13,5 milliards $ CA), ce qui est loin des 11,6 milliards de francs (16,8 milliards $ CA) anticipés par les analystes.

    “Nestlé rate rarement ses objectifs et c’est le cas ici”, a déclaré à Reuters Bruno Monteyne, analyste chez Bernstein.

    Les actions de Nestlé étaient en baisse de 2,8 % sur les marchés en milieu d’après-midi, jeudi.

    Pour contrer l’érosion des profits, Nestlé a déclaré qu’elle visait une croissance interne des ventes dans une fourchette de 6 % à 8 % en 2023.

    La multinationale suisse a déclaré en 2022 des ventes de 94,4 milliards de francs suisses (137 milliards $ CA), en hausse de 8,4 %.

    Bien que les concurrents de Nestlé anticipent pour leur part des perspectives de prix plus positives en 2023, Mark Schneider estime que de nouvelles hausses de prix seront tout de même nécessaires cette année pour compenser l’impact de la hausse du prix des matières premières.

    Le géant Unilever a aussi déclaré la semaine dernière qu’il continuerait à augmenter le prix de ses détergents, savons et produits alimentaires emballés cette année pour compenser la hausse du coût des intrants, mais qu’il prévoit atténuer ces augmentations au second semestre de 2023.

    La multinationale du breuvage et des grignotines PepsiCo a pour sa part déclaré la semaine dernière qu’elle cesserait d’augmenter ses prix dès cette année après avoir appliqué plusieurs hausses l’an dernier qui lui ont permis de dépasser les prévisions en matière de bénéfices et de ventes.

    La perturbation des chaînes d’approvisionnement par la pandémie de COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 ont littéralement fait flamber le prix des denrées alimentaires et de presque toutes les matières premières dans le monde. Les augmentations des prix en tablettes ont été particulièrement fortes et rapides dans le domaine de l’alimentation.

    Au Canada, en 2022, le panier d’épicerie a augmenté de plus de 10 % sur une base annuelle.

    Sachant que les consommateurs sont confrontés à des taux d’inflation historiques, les multinationales de l’alimentation comme Nestlé ne peuvent non plus augmenter leurs prix de façon inconsidérée afin d’éviter d’atteindre le point de bascule où le consommateur remet le produit sur la tablette parce qu’il est trop cher.

    #nestlé #inflation #prix #marge #eau #multinationales #alimentation #santé #suisse #agroalimentaire #agriculture #vittel #exploitation #nutrition #agriculture_et_alimentation #coca-cola #multinationale #esclavage #bénéfices #dividendes #économie #santé #PepsiCo

  • À Vittel, il n’y a plus assez d’eau pour la mettre en bouteilles
    https://reporterre.net/A-Vittel-il-n-y-a-plus-assez-d-eau-pour-la-mettre-en-bouteilles

    Autre piste, pour diminuer les ponctions dans l’aquifère profond : pomper ailleurs. À partir de 2024, la ville de #Vittel se fournira dans une des poches plus en surface, économisant ainsi 300 000 m³ par an dans la nappe GTI. « Tout le monde se redéploie sur ces nappes plus superficielles de façon assez irresponsable, dénonce Bernard Schmitt. On va augmenter sensiblement les prélèvements sur ces gîtes sans avoir fait les études, avec un risque de sursollicitation. » En clair, on déshabille Pierre pour rhabiller Paul.

    Car dans le même temps, la préfecture a de nouveau autorisé Nestlé Waters à prélever — et pour dix ans — 2,6 millions de mètres cubes dans ces nappes superficielles. « En période de sécheresse, on voit déjà des assecs [1] sur les ruisseaux, qui sont censés être alimentés par ces nappes, alors qu’est-ce que ça va donner maintenant ? » s’interroge M. Schmitt.

    Pour le collectif #Eau 88, il n’y a qu’une solution, à terme : « On est favorable à l’arrêt de l’#embouteillage de l’eau par des #minéraliers, #Nestlé ou d’autres », pose M. Schmitt.

  • GRAIN | An agribusiness greenwashing glossary
    https://grain.org/en/article/6877-an-agribusiness-greenwashing-glossary

    Glossaire des principales tactiques utilisée par l’agrobusiness pour son greenwahing (avec exemples précis et sources) :

    In the following pages, we try to identify and demystify some of the key greenwashing concepts and false solutions that food and agribusiness corporations use to derail effective action on the climate crisis.

    #agrobusiness #greenwashing #communication #Nestlé

  • Public Eye accuse le Secrétariat d’Etat à l’économie Suisse (SECO) de rouler pour Nestlé Ram Etwareea
    https://www.letemps.ch/economie/public-eye-accuse-seco-rouler-nestle

    Le Mexique, où l’obésité fait des ravages, a introduit une étiquette d’avertissement sur la « malbouffe ». Excessif selon Nestlé, qui a mobilisé le Secrétariat d’Etat à l’économie pour faire pression sur le pays. L’ONG suisse Public Eye dénonce une intervention qui fait fi de la santé publique et affirme que ce n’est pas un cas isolé.

    https://www.letemps.ch/sites/default/files/styles/article_detail_desktop/public/media/2022/07/19/dcbfefd_1658156283250-2021-01-08t000000z-360279144-rc2w3l9ss61m-rtrmadp-3-he
    La nourriture qu’une Mexicaine consomme généralement en une journée alors qu’elle essaie de perdre du poids en participant à un programme d’amaigrissement, dans la maison de sa famille à Texcoco, au Mexique, le 8 janvier 2021. — © Carlos Jasso/REUTERS

    « Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) se laisse instrumentaliser par Nestlé et défend ses intérêts commerciaux, parfois douteux, à l’étranger. » Cette accusation a été lancée début juillet par l’ONG Public Eye spécialisée dans les enquêtes sur les excès des multinationales suisses à l’étranger. Dans son viseur, une série d’interventions de Berne auprès du gouvernement mexicain en 2019. L’obésité représentant un grave problème dans le pays, les autorités ont introduit des étiquettes noires, reprenant la forme des panneaux de signalisation « STOP », accolées sur les emballages d’aliments jugés malsains. Cette initiative n’étant pas dans ses intérêts commerciaux, le géant agroalimentaire suisse a mobilisé le Seco pour tenter de renverser la politique de santé publique mexicaine.
    La suite de l’article payante

    #malbouffe #obésité #nestlé #multinationale #Mexique #Suisse #alimentation #Santé #junk-food #beurk

    • Ce qui n’étonne personne.

      Ceci dit sur l’illustration, la nourriture pour un programme amaigrissant, rien que les boisson et le sucre qu’elles contiennent ferait plutôt penser à un régime grossissant.