• https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2023/09/01/repris-de-justice-autocrates-africains-extreme-droite-cette-sulfureuse-ag

    Repris de justice, autocrates africains, extrême‐droite : cette sulfureuse agence d’e‑réputation prestataire d’Emmanuel Macron

    Six mille euros sur une note de 16,7 millions d’euros. Parmi les dépenses électorales d’Emmanuel Macron engagées lors de la présidentielle de 2022, la facture [voir le document ci‐dessous] aurait pu passer inaperçue… Entre les locations de salles pour des meetings, les impressions de tracts et d’affiches ou les tournages de clips, le président candidat a fait surveiller, pendant trois mois, trois pages Wikipédia : la sienne, celle de son épouse Brigitte Macron et celle du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, considéré parfois comme «  le cerveau  » du chef de l’État.

    Pour cette mission décrite comme «  passive  » et facturée, donc, 6 000 euros, les stratèges de La République en marche ont fait appel à une société baptisée First One Digital et domiciliée à Valence, en Espagne. Mais savaient‐ils seulement à qui ils avaient à faire  ?

    #paywall

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview/l-interview-de-secrets-d-info-du-samedi-02-septembre-2023-9025807

    Net Wash , autrement appelée First One Digital , s’est spécialisée dans la « réputation en ligne » ou « e-réputation ». Sa technique : faire écrire des articles à la chaîne par de petites mains qui inondent ensuite le web. Ces articles apparaissent sur des sites créés par la société, ou sur des blogs de médias existants. Ce qui permet de noyer, voire de faire disparaître du web des mentions gênantes pour ses clients. Le journal d’investigation Médiacités a ainsi découvert qu’au Maroc, des rédacteurs sont payés moins de 500 euros par mois pour rédiger ces pseudos articles de presse.

    https://avis-conso.net/agence-e-reputation-notre-avis-sur-netwash

    Les interventions de Net Wash couvrent à la fois le volet technique et juridique. Sur le premier volet, l’agence va au-delà du nettoyage d’image digitale pour aller sur le terrain de la lutte contre le cyber-harcèlement et les cyber-attaques. De notre point de vue Net’Wash est l’une des premières agences e-réputation en France à travailler avec des net-profilers. Objectif : dresser le « portrait-robot » d’un cybercriminel ou d’un cyber harceleur pour protéger votre e-réputation, que vous soyez un particulier ou une entreprise. Il faut savoir que l’évolution du web s’est accompagnée de pratiques peu scrupuleuses, telles que les menaces anonymes, les arnaques ou encore les diffusions de contenus compromettants…

    Sur le second volet, à savoir l’axe juridique, Net Wash est partenaire de cabinets d’avocats en France, en Europe et à l’international, ce qui permet à l’agence de nettoyer l’image de ses clients et de résoudre ce type de problèmes plus rapidement. Bien entendu, l’agence n’est en aucun cas un substitut aux juristes qui prennent en charge les affaires d’atteinte à la marque ou de diffamation, mais elle intervient toutefois en complément des actions menées par les cabinets. Autrement dit, si les avocats peuvent gagner des affaires, ils ne sont pas qualifiés pour supprimer du contenu négatif qui porte atteinte à l’image de marque de leur client. Il s’agit là d’un métier à part entière. Un métier dans lequel nous pouvons dire que Net-Wash excelle du point de vue de notre expérience personnelle, cette opinion n’engage que nous évidemment.

    Afin de remettre l’e-réputation d’un client victime de diffamation ou de dénigrement sur de bons rails, Net Wash prend en charge le nettoyage des traces numériques et la création de contenus positifs et à forte valeur ajoutée pour protéger son e-réputation. En outre, l’agence intervient indépendamment de la victoire ou de la défaite du cabinet d’avocats.

    #net_washing #e-reputation #désinformation #infox #post_vérité

  • Marseille : le gouvernement brise la grève des nettoyeurs - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/08/12/marseille-le-gouvernement-brise-la-greve-des-nettoyeurs

    La gare de Saint-Charles à #Marseille est l’une des plus importantes de France et connaît un important afflux de voyageurs en été. Depuis 10 jours, les #agents_de_nettoyage de la gare sont en grève pour dénoncer le non-paiement de leurs salaires par l’entreprise Laser propreté. Et les déchets se sont accumulés dans la gare.

    Cette histoire est un condensé du monde macroniste : la précarité des travailleurs, la privatisation du service public ferroviaire qui utilise des sous-traitants privées pour le nettoyage des gares, l’exploitation brutale qui va jusqu’à arrêter de verser les salaires…

    Qu’ont fait les autorités ? Ont-elle sommé le patron voleur de payer les agents volés ? Non, elles ont brisé la grève, purement et simplement.

    Le 10 août, le maire « socialiste » de Marseille Benoit Payan prenait un arrêté « enjoignant la SNCF à nettoyer la gare ». Le soir même, des forces de l’ordre intervenaient pour escorter d’autres employés du nettoyages pour briser la grève. Plutôt que de régler les causes du mouvement, on efface ses traces. Le Ministre des transports Clément Beaune se félicite sur Twitter que « la gare Saint-Charles a été nettoyée cette nuit. C’était indispensable, face à une situation indigne. Merci aux agents qui sont intervenus et aux services de l’État pour leur action ». Tout fier de piétiner la dignité de grévistes.

    Un précédent article de Tiphaine Guéret dans CQFD sur cette même entreprise (de merde).
    http://2020.cqfd-journal.org/Agent-es-de-nettoyage-en-greve-Si
    #nettoyage #syndicalisme

    • ATHÉNA : LE FILM QUI MET EN COLÈRE, MAIS PAS POUR LES BONNES RAISONS
      https://contre-attaque.net/2022/09/24/athena-le-film-qui-met-en-colere-mais-pas-pour-les-bonnes-raisons

      Athéna était la déesse de la guerre et de la sagesse, c’est aussi le nom d’un quartier imaginaire de banlieue parisienne, et pas une marque de slips. Le réalisateur du film est Romain Gavras, un « fils de » issu des beaux quartiers de Paris. Son travail est de réaliser des publicités pour Vuitton ou Dior entre deux films fantasmant la misère. Son esthétique : clair-obscur à la lueur des flammes, caméra au poing et plan-séquence. Coté technique, c’est réussi : on en prend plein la vue. Une overdose d’images travaillées et de l’adrénaline pour ne pas avoir le temps de réfléchir.

      Scénario : quasiment absent. Un pur déluge de violence nihiliste à partir d’un « drame familial ». Abdel le militaire est le gentil, le modéré, celui qui fait confiance à la justice. Karim est le jeune enragé, il a des choses à prouver et veut sa vengeance. Il veut tuer du flic. Quant à l’aîné, Mokhtar, c’est un dealer cocaïnomane ultra-violent qui travaille avec des policiers corrompus. Autour de ce trio charmant, les jeunes du quartiers communiquent essentiellement par hurlements monosyllabiques et coups de latte. Il n’y aura aucune profondeur des personnages, aucune figure d’identification. Le seul qui semble vaguement raisonnable et sympa est, paradoxalement, le chef des policiers : Mourad, un gradé noir qui tente de calmer le jeu et rendre justice.

      Dans Athéna, les « jeunes de quartiers » lancent des parpaings et des explosifs sur des CRS débordés et terrorisés, qui subissent sans broncher et envoient de temps en temps un peu de gaz qui n’a aucun effet. Les forces de l’ordre, pourtant lourdement protégées, prennent feu, reculent, s’enfuient, face à des ados qui dansent en tirant des feu d’artifice. Lorsqu’ils chargent, les CRS font mouliner leurs matraques en l’air. Il n’y a pas de LBD alors que c’est cette arme ultra-précise qui permet à la police de mutiler des adolescents dans les quartiers à 40 mètres de distance. Précision technique : le réalisateur montre un modèle de « Flash-Ball compact » en plastique, qui n’est plus utilisé depuis les années 1990 et qui semble indolore. Les centaines de mutilés par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades explosives apprécieront le réalisme de la répression.

      depuis que le couscous est « le plat préféré des français » on a (ré)appris à épicer le nanar

      #fils_de #publicitaire #cinéma

  • Livre : Netflix, l’aliénation en série, de Romain Blondeau

    En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer #Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.

    (Le Seuil)

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    Société : "Netflix - l’aliénation en série"
    https://information.tv5monde.com/international/societe-netflix-lalienation-en-serie-1241080

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    « Netflix, l’#aliénation en série » – Manifeste pour les œuvres de demain
    http://maze.fr/2022/12/netflix-lalienation-en-serie-manifeste-pour-les-oeuvres-de-demain

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    L’aliénation Netflix : les séries, mieux que la magie noire
    https://actualitte.com/article/106951/edition/l-alienation-netflix-les-series-mieux-que-la-magie-noire

    Le paysage audiovisuel mute à grande vitesse, et même son vocabulaire a changé : on ne parle plus de scénarios, de projets, mais de contenus destinés à alimenter les plateformes. Cet exode vers l’industrie du streaming peut s’entendre : les sources de financements traditionnelles se sont taries, et les salaires pratiqués par Netflix sont deux à trois fois supérieurs à ceux du #cinéma.

    Mais il s’accompagne aussi d’un changement de paradigme inquiétant. En quelques années, les guichets de financements d’un film se sont convertis à leur tour aux codes de la série : des scénaristes de télé sont apparus dans les comités d’investissement de longs-métrages, et l’on s’est mis à exiger des films la même efficacité narrative que les séries.

    Le streaming infuse dans nos manières de fabriquer le cinéma, lui-même paniqué par sa propre mortalité.

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    « Netflix, l’aliénation en série » : un pamphlet contre la plate-forme numérique
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/15/netflix-l-alienation-en-serie-un-pamphlet-contre-la-plate-forme-numerique_61

    L’argument central du texte de Blondeau tient à la mise en parallèle de l’emprise croissante de Netflix sur la #création et la consommation de fictions en images (séries et longs-métrages) et le triomphe des thèses économiques défendues par Emmanuel Macron. Pour l’auteur, #Reed_Hastings et le président français sont des jumeaux idéologiques, « fans de la destruction créatrice ». Selon lui, c’est grâce à cette proximité que Netflix a pu déborder les défenses naturelles que lui opposait l’organisation du financement du cinéma et de l’audiovisuel français, réussissant même à en devenir le bénéficiaire.

    #capitalisme #audiovisuel #capitalisme_de_l'attention

  • SCOR, Axa, Allianz et Matmut annoncent leur départ de l’alliance des assureurs pour le climat
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/25/scor-axa-alliance-annoncent-quitter-l-alliance-des-assureurs-pour-le-climat_

    Munich Re, Hannover Re et l’assureur Zurich, trois autres groupes majeurs européens, les avaient précédés ces derniers mois en annonçant leur départ de la Net Zero Insurance Alliance, créée pour respecter l’objectif de neutralité carbone à l’horizon de 2050.

    (...)

    Il y a une semaine, une vingtaine de procureurs d’Etats républicains des Etats-Unis ont en effet envoyé une lettre de critiques à l’alliance. Pour les plus gros membres, présents aux Etats-Unis, rester dans l’alliance implique donc un risque juridique, avec des années de procédures.

    Les bienfaiteurs qui nous protègent des diaboliques Russes nous expliquent que lutter contre le dérèglement climatique c’est mal (quoi je mélange tout ?... vraiment, c’est moi qui mélange tout ?)

    • Net-Zero Insurance Alliance : Axa et Allianz tirent aussi leur révérence
      https://www.argusdelassurance.com/green-assurance/decarboner/net-zero-insurance-alliance-axa-et-allianz-tirent-aussi-leur-reve

      Des motivations peu explicites
      « Nous avons informé l’Alliance de notre retrait », a indiqué de son côté le groupe munichois Allianz, ajoutant que ses propres objectifs climatiques restaient « inchangés ». Ce sont donc sept assureurs et réassureurs qui, à l’heure où nous écrivons, ont quitté au cours des deux derniers mois l’Alliance, placée sous l’égide des Nations Unies, laquelle comptait encore une trentaine de membres en début d’année 2023 : Munich Re, Zurich, Hannover Re, Swiss Re, Scor, Axa et Allianz.

      Plus loquace, le leader mondial de la réassurance Munich Re avait le premier tiré sa révérence, le 31 mars, en annonçant par voie de presse, avoir mis fin à son adhésion à la NZIA, car sa participation à l’Alliance l’exposerait à un risque élevé de non-respect du droit de la concurrence.
      […]
      Risque juridique, engagements “net zero” trop difficiles à tenir, ou pression du mouvement américain anti-finance durable ? Les raisons qui ont motivé ces départs, encore peu explicites, ont fait l’objet d’une enquête récente de L’Argus de l’assurance.

    • l’enquête en question (17/05/2023) est derrière un #paywall

      Neutralité carbone, une marche trop haute ?
      https://www.argusdelassurance.com/les-assureurs/neutralite-carbone-une-marche-trop-haute.217951

      Les récents départs de la Net-Zero Insurance Alliance, une initiative sous l’égide des Nations unies, jettent le doute sur les capacités de décarbonation du secteur.

      Les ambitions du secteur de l’assurance en matière de neutralité carbone ont du plomb dans l’aile. C’est en tout cas ce que laissent entendre les […]

    • le communiqué du bouzin, il y a 2 jours (24/05/2023), laisse clairement entendre qu’il s’agit d’un risque juridique états-unien

      Public statement by the United Nations Environment Programme on the UN-Convened Net-Zero Insurance Alliance – United Nations Environment – Finance Initiative
      https://www.unepfi.org/industries/insurance/public-statement-by-the-united-nations-environment-programme-on-the-un-conve

      In light of the recent discussions within the United States, some members of the United Nations-convened Net-Zero Insurance Alliance (NZIA), particularly those with significant US business and exposure, have made the individual and unilateral decision to either remain or withdraw from the NZIA. As a voluntary initiative convened by the United Nations Environment Programme (UNEP), every company has the freedom to join or withdraw from the NZIA at any point in time and for any reason.

      Regardless of the situation, UNEP reaffirms its conviction ever since it initiated, convened, and launched the NZIA—that in order to successfully tackle the climate emergency, there is a fundamental and urgent need for collaboration, not just individual action.

      The NZIA has provided a framework that enables insurers and reinsurers and other insurance market participants across the globe to individually start or propel their respective net-zero insurance journeys and take urgent and ambitious individual, unilateral climate action. This is why UNEP will continue to strengthen and deepen its collaborative work with the insurance industry and key stakeholders to advance net-zero insurance thinking and practices globally.

      The recent Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) AR6 Synthesis Report has reiterated that the climate emergency is an unprecedented global crisis that requires urgent and ambitious action by all actors in society in order to protect lives, livelihoods, and assets; and to protect communities, cities, and countries. Global warming has resulted in more frequent and more intense extreme weather events that have caused increasingly dangerous impacts in every region of the world, and every increment of warming results in rapidly escalating hazards (IPCC, 2023).

      #NZIA #Net-Zero_Insurance_Alliance

    • Insurers flee climate alliance after ESG backlash in the U.S. | Reuters
      https://www.reuters.com/business/allianz-decides-leave-net-zero-insurance-alliance-2023-05-25

      LONDON/FRANKFURT, May 25 (Reuters) - A United Nations-convened climate alliance for insurers suffered at least three more departures on Thursday including the group’s chair, as insurance companies take fright in the face of opposition from U.S. Republican politicians.
      […]
      The group has been buffeted by growing political opposition from some Republicans in the United States, who say the group could be violating antitrust laws by working together to reduce clients’ carbon emissions.

      This month 23 U.S. state attorneys general told NZIA members that the group’s targets and requirements appeared to violate both federal and state antitrust laws.

      They gave insurers a month to respond in a May 15 letter - the latest salvo from the Republicans against financial institutions factoring environmental, social and governance-related (ESG) factors into their decision making.

      NZIA members held talks on Thursday to discuss the alliance’s options, sources familiar with the group said.

      John Neal, CEO of Lloyd’s of London, which is a member, told Reuters on Wednesday the alliance needed to make its membership rules less prescriptive or risk falling apart.

      An NZIA spokesperson did not respond to requests for comment.

      According to the NZIA website, it still has 23 members including Aviva, Lloyd’s and Tokio Marine Holdings. Most of those which have left have sizeable U.S. businesses, but so do some of those still in.

      “We must wonder whether their ditching of the alliance has more to do with fears of losing business in the U.S. than real legal jeopardy,” said Patrick McCully, senior analyst at campaign group Reclaim Finance.

    • Que les réassureurs se retrouvent avec un pistolet sur la tempe de la part de la justice américaine, rien que pour avoir expliqué que peut-être un de ces jours, il allait falloir être responsable vis à vis du climat de la planète, est tout de même significatif. Cela devrait faire l’objet de gros titres et de débats enflammés.

      Mais à la façon dont Airbus ou Alsthom ont fait l’objet de chantages aux poursuites judiciaires par les américains, on n’en entendra pas parler. Parce que la Justice Américaine fait office de Justice Divine. Et qu’avec les sanctions mises en œuvre récemment, nos économies petit à petit ne vont plus pouvoir compter que sur elles-mêmes, du fait de la compartimentation qui est en cours de mise en œuvre avec zèle et enthousiasme, entre l’Occident et sa pureté christique d’un côté, et le reste du monde impure et russophile/sinophile.

  • Under settler terror, Palestinians tear down and flee their village
    By Basel Adra. May 25, 2023
    https://www.972mag.com/ein-samia-settler-violence

    The 27 Palestinian families who lived in the small village of ‘Ein Samia, located northeast of Jerusalem in the occupied West Bank, finally made the painful decision to leave their homes of more than 40 years after months of escalating Israeli settler violence. Some of the families said they were moving west to the village al-Majeer, while others told +972 they didn’t yet know where they were going.

    On Tuesday, in the now depopulated village, I saw dozens of residents, most of them women, under the blazing sun, destroying their houses with their own hands. I had never witnessed anything like it, and I wasn’t sure what to say to them. (...)

    #Nettoyage_ethnique #Ein_Samia

    • Haggai Matar. @Ha_Matar
      6:41 PM · 25 mai 2023
      https://twitter.com/Ha_Matar/status/1661774572901810176

      The Israeli government is stepping up its steps to deepen apartheid. Over the past two weeks, these include new initiatives (that have not yet been approved) to: double the number of settlers in the West Bank, outlaw the Palestinian flag and persecute Palestinian students in uniseverely cripple Israeli human rights organizations, and annex historic sites in the West Bank.

      The government is also supporting the construction of a new settlement on the lands of Burka, although it is deemed illegal even according to Israeli law.

      Meanwhile, over the past days settlers have attacked 2 more Palestinian villages, Burka and Ein Samia, unstopped by the army. In the latter, this has led the residents of the village to flee and tear down their own village, as @basel_adra reports here : https://www.972mag.com/ein-samia-settler-violence

      These are dangerous escalations to be taken seriously. They are also a continuation of previous polices, such as Gantz and the “government of change” outlawing Palestinian human rights organizations, or...

      the Supreme Court (the so called “bastion of democracy”) green-lighting ethnic cleansing in Masafer Yatta and Khan ak-Akhmar.

      It’s crucial to act against these government actions, and also to remember that they are a part of ongoing apartheid, and that we must take on the entire system – not just its current incarnation.

  • Systemic Justice, community-driven litigation for racial, social, and economic justice

    “Systemic Justice works to radically transform how the law works for communities fighting for racial, social, and economic justice.

    Centring affected communities in joint litigation, Systemic Justice works to help broaden access to judicial remedies for those fighting for justice and equality. This will help dismantle the power structures that sustain and fuel racial, social, and economic injustice.

    Systemic Justice is a new NGO that partners with organisations working on racial, social, and economic justice to bring about change through strategic litigation.

    Systemic Justice was founded by human rights lawyer Nani Jansen Reventlow who is specialised in strategic litigation at the intersection of human rights, social justice, and technology. (..)

    Systemic Justice is the first Black-led, majority Black people and people of colour (BPOC) organisation in Europe working on community-driven litigation for racial, social, and economic justice.

    We were established to partner with and support communities in their fights for social justice, and our vision is of a society where organisations, movements, and collectives (OMCs) can leverage the courts through strategic litigation and community-led campaigns against racial, social, and economic injustice.

    Surfacing Systemic (In)justices: A Community View shares findings from an extensive Europe-wide consultation undertaken by Systemic Justice that seeks to learn from the perspectives and experiences of affected community groups and organisations, in order to inform potential litigation and other strategies for change.

    Taken together, the findings in this report provide a rich and multi-layered insight into the harms of inequality and injustice across Europe.”

    To read their report, see https://systemicjustice.ngo/wp-content/uploads/2022/09/SystemicJusticeACommunityView.pdf

    #community #justice #Netherlands #racisme #litigation

  • Israël : l’extrême droite, produit du sionisme et de l’oppression des Palestiniens

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/israel-lextreme-droite-produit-du-sionisme-et-de-loppression (Lutte de classe, 30 mars 2023)

    Après trois mois de contestation et de manifestations hebdomadaires, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reporté l’examen de son projet de réforme du système judiciaire au mois de mai, après les vacances parlementaires de la Pâque juive. La contestation de plus en plus massive avait fini par provoquer des fissures au sein de son propre parti, le #Likoud. #Netanyahou avait été contraint de limoger son ministre de la Défense après que celui-ci eut lui-même réclamé une «  pause  ».

    Face à l’ampleur de la mobilisation, Netanyahou a donc préféré reculer, prenant le risque de perdre le soutien des organisations ultranationalistes et religieuses d’extrême droite avec lesquelles il gouverne et dont il a besoin pour conserver une majorité à la Knesset, le Parlement israélien. Le principal d’entre eux, le parti Sionisme religieux, passé de 4 à 10 % des voix aux élections législatives de novembre 2022, est devenu la troisième force politique. Son dirigeant, #Bezalel_Smotrich, partisan du développement de la #colonisation juive en #Cisjordanie, et vivant lui-même dans une colonie, est devenu ministre des Finances. Il occupe aussi un ministère créé spécialement pour lui, au sein de celui de la Défense, afin de lui permettre d’appuyer la création de colonies juives en Cisjordanie. Partisan de l’annexion de la Cisjordanie dans un Grand Israël, il a déclaré, lors d’un déplacement à Paris, que pour lui «  les Palestiniens n’existent pas, parce que le #peuple_palestinien n’existe pas  ». Il ne cache pas son racisme, soutenant la ségrégation des femmes arabes et juives dans les maternités des hôpitaux et il se qualifie lui-même de «  fasciste homophobe  » (...)

    Le #sionisme, un programme colonial

    Naissance d’#Israël et expulsion des #Palestiniens en 1948

    Quand le mouvement travailliste était hégémonique

    Le poids croissant de l’#extrême_droite religieuse

    Les #accords_d’Oslo et le prétendu «  #processus_de_paix  »

    Netanyahou de plus en plus otage de l’extrême droite

    «  Défendre la démocratie  »… sans dénoncer l’#oppression des Palestiniens  !

    Il n’y aura pas de solution sans lutter contre l’#impérialisme

  • Bürger können Vorschläge machen: Neuer Name für Berliner Nettelbeckplatz gesucht
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/bezirke/burger-konnen-vorschlage-machen-neuer-name-fur-berliner-nettelbeckplatz

    29.3.2023 von Julia Weiss - Der Bezirk Mitte sucht einen neuen Namen für den Nettelbeckplatz in Wedding – und alle Berliner Bürgerinnen und Bürger dürfen Vorschläge einbringen. Wer eine Idee hat, kann diese bis 24. April online auf mein.berlin.de veröffentlichen.

    Der bisherige Namensgeber Joachim Nettelbeck (1738-1824) war dem Bezirksamt zufolge „aktiv im Versklavungshandel tätig und betrieb Koloniallobbyismus“. Deswegen hatte die BVV Mitte die Umbenennung im Herbst 2021 beschlossen.

    Das Berliner Straßengesetz macht dazu einige Vorgaben: Bereits vorhandene Straßennamen dürfen nicht noch einmal vergeben werden, auch keine ähnlichen Bezeichnungen. Namensgebende Personen müssen seit fünf Jahren tot sein.

    Frauennamen werden bevorzugt, weil bisher mehr Männer auf diese Weise geehrt werden. Zudem sei ein Bezug auf Berlin und den Bezirk Mitte wünschenswert, so das Bezirksamt.

    Mehr als 30 Vorschläge für die Umbenennung des Nettelbeckplatzes sind bisher eingegangen – darunter „Platz der Kiezmusik“, „Marie-Burde-Platz“ oder auch weniger erst gemeinte wie „Platzi McPlatzgesicht“. Alle Ideen können online kommentiert und diskutiert werden.

    Umbenennungsverfahren können langwierig sein, weil Anwohnende dagegen klagen. Im Afrikanischen Viertel dauert die Umbenennung von Straßen, die nach Kolonialherren benannt sind, mehrere Jahre.

    #Berlin #Wedding #Nettelbeckplatz #Straßenumbenennung

  • Q&A: How the EU wants to race to net-zero [by 2050] with ‘#Green_Deal_Industrial_Plan’
    https://www.carbonbrief.org/qa-how-the-eu-wants-to-race-to-net-zero-with-green-deal-industrial-plan

    According to the commission, the plan can be split into four pillars.

    The first pillar of the plan is to create a “simpler regulatory framework”.

    To achieve this, the commission is proposing a new #Net-Zero_Industry_Act [NZIA] to “identify goals for net-zero industrial capacity and provide a regulatory framework suited for its quick deployment”. (...)

    The commission added that the Net-Zero Industry Act will be complemented by a #Critical_Raw_Materials_Act [CRMA] to “ensure sufficient access to those materials”. (...)

    The second pillar of the plan is to “speed up investment for clean-tech production in Europe”. To achieve this, the commision wants to amend its framework for state subsidies to increase support for low-carbon technologies. The commission also promised to facilitate the use of existing EU funds for low-carbon projects, it says.

    The third pillar of the plan is to ensure the transition to net-zero creates new high-skilled jobs, according to the commission (...).

    And the final pillar of the plan is to ensure that any green trade is carried out “under the principles of fair competition and open trade”. (It comes after the EU accused the US of flouting World Trade Organization rules with the IRA, more detail below.)

    All of the new legislation proposed by the commission will need to be approved by member state governments in the European Council and by public representatives in the European Parliament, before it can be implemented.

    Sur le NZIA :

    The proposed act sets a “headline benchmark” of ensuring that at least 40% of low-carbon technology needs are met by manufacturing within the EU by 2030.

    Specifically, this target applies to a list of eight “strategic net-zero technologies”, which excludes nuclear power.

    [...] Some environmental NGOs have expressed concern about deregulation and looser permitting processes that might clash with environmental protections.

    Sur le CRMA :

    The EU is 100% dependent on imports for half of the 30 minerals it defined as “critical”, as of 2020, according to research institute DIW Berlin. The institute also notes that many of the countries the bloc is dependent on are “less democratic”.

    [...] As it stands, permitting for mines in the EU can take a decade or more. The act emphasises the need to speed up the early stages of strategic projects, noting that assessment processes “should remain light and not overly burdensome”.

    Campaigners have expressed concerns that this would mean environmental safeguards are overlooked and communities are ignored. The development of new mines in some parts of the bloc is already facing a backlash, for example from Portuguese villagers and Indigenous groups in Sweden.

    [...] The act sets a target of not being dependent on one single nation outside of the EU for more than 65% of any one critical raw material by 2030. This proposal has reportedly already made waves in China’s renewables industry.

  • EU sets world’s first target for underground CO2 storage capacity
    https://www.euractiv.com/section/energy-environment/news/eu-sets-worlds-first-target-for-underground-co2-storage-capacity

    Carbon capture and storage (#CCS) is listed as one of the key technologies for the green transition in the Commission’s #Net-Zero_Industry_Act, presented on Thursday.

    And for the first time, it includes an EU-wide target to capture CO2, with a legally-binding objective of reaching an annual injection capacity of at least 50 million tonnes of CO2 by 2030.

    “It is indeed a legally binding target,” said a senior EU Commission official who briefed the press on Thursday. “And it is also accompanied by an obligation for fossil fuel companies – the oil and gas producers – to contribute to that target,” the official added.

    [...] CCS is expected to grow to 80 million tonnes of CO2 in 2030 and reach at least 300 million tonnes in 2040, according to EU estimates. By mid-century, the EU would need to capture up to 550 million tonnes of CO2 annually in order to meet its objective of reducing emissions down to net zero, the Commission says.

    However, it is currently confronted with a “coordination failure”, the EU executive added, because of the lack of CO2 geological storage sites available.

    To scale up the technology, “the EU needs to develop a forward-looking supply of permanent geological CO2 storage sites,” the Commission argued, adding that CCS requires a “cross-border, single market approach” in order to be an effective climate solution for industries in all EU member states.

    #séquestration_carbone

  • #Israël #gouvernement #Netanyahou #extrêmedroite #nationalisme #sionisme #intégrisme #racisme #homophobie #sexisme...
    #Palestine #discrimination #colonialisme #oppression #antisionisme #antisémitisme...

    🛑 SUR LA FASCISATION DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN, SES RÉPERCUSSIONS, ET NOTRE POSITIONNEMENT DE JUIF·VES DE LA DIASPORA – Juives et Juifs révolutionnaires

    L’accès au gouvernement, sous la tutelle de Benjamin Netanyahou, de diverses tendances ouvertement d’extrême droite, nationalistes et intégristes, notamment kahanistes, qui s’inscrit dans la montée en puissance générale des tendances nationalistes, réactionnaires dans le monde, représente une nouvelle régression sur laquelle nous avons collectivement décidé de nous exprimer, en tant que Juif·ves de la diaspora.
    En premier lieu, il convient de rappeler que nous réagissons à cette situation, non pas car notre judéité nous y obligerait, mais car nous estimons que c’est un moment important pour poser sur la table des inquiétudes et des problématiques qui résonneront sans doute à l’oreille de beaucoup.
    Ce qui se passe en Israël est en effet très inquiétant. Il suffit de voir le mouvement social déployé depuis la formation du nouveau gouvernement pour en avoir une idée. Ce sont des racistes, néo-fascistes, et LGBTQIphobes de la pire trempe qui ont désormais entre leurs mains des ministères, notamment celui de la Sécurité nationale dirigé par le fasciste Itamar Ben-Gvir. Ce dernier est un représentant de l’extrême-droite israélienne la plus réactionnaire, héritier du parti kahaniste Kach, interdit par Israël après qu’un de ses membres (Baruch Goldstein, dont Ben-Gvir a longtemps affiché un portrait dans son salon) ait assassiné vingt-neuf Palestinien·nes. Son parti politique, Otzma Yehudit, contrôle également le ministère du développement du Néguev et de la Galilée, en charge notamment de la colonisation ; le ministère de l’Intérieur revient aux ultra-orthodoxes du Shas, ainsi que la Santé, le travail, et les affaires religieuses ; le ministère de Jérusalem au parti Judaïsme Unifié de la Torah, qui contrôle également le ministère du logement ; les Finances sont attribuées au Parti Sioniste Religieux ; et ainsi de suite pour former un gouvernement de cauchemar, dont le Likoud forme l’aile la moins réactionnaire (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/02/23/sur-la-fascisation-du-gouvernement-israelien-ses-repercussions-et-notre-positionnement-de-juif%c2%b7ves-de-la-diaspora

    • Est-ce que les auteurs de ce texte « se définissent sympathiques au sionisme tout en étant outrées par la guerre menée par les divers gouvernements belliqueux et coloniaux » ?

      Pourtant – si c’est le cas –, le sionisme, par-delà ses variantes évoquées, les unes à prétention socialisante, les autres ouvertement réactionnaires, n’a jamais été qu’une orientation politique nationaliste, visant à ses origines la création d’un État juif, puis, cela fait, sa consolidation. Si aujourd’hui, c’est l’expression du nationalisme d’un État oppresseur qui s’oppose aux aspirations nationales du peuple palestinien opprimé, il n’en reste pas moins par définition l’expression d’un nationalisme.

      Pire : le sionisme, qui est parvenu à un moment de son histoire à représenter un espoir pour de nombreux Juifs, pour qui l’agonie du #capitalisme eut le visage des camps de la mort, n’a su que préserver une société d’exploitation et d’oppression, où le racisme atteint de plein fouet la population palestinienne des Territoires occupés, les Arabes israéliens – quand ce n’est pas des Juifs israéliens eux-mêmes, en particulier les Juifs orientaux qui forment la partie pauvre de la population israélienne.

      Les sionistes qui croient avoir trouvé l’argument définitif en disant que la critique du sionisme remet en cause Israël dans son droit à l’existence en tant qu’État juif... n’ont pas tort sur ce point. Car les militants révolutionnaires les plus conséquents militent pour que tous ceux qui vivent en Israël aient les mêmes droits, quelle que soit leur nationalité d’origine ou leur religion. Et qu’importe si Israël n’est plus alors un État juif, pourvu qu’il soit devenu respectueux pour tous ceux qui y vivent.

      C’est aussi cela qu’on appelle l’antisionisme : sous cette forme, le seul #antiracisme conséquent.

    • Les JJR, comme le nom l’indique, se situe pleinement dans la tradition révolutionnaire ouvrière et internationaliste dans une perspective juive.
      Nous les ’suivons’ depuis leur création.

      Il combattent, dénoncent et condamnent l’antisémitisme et tous les racismes.

      Il n’y a pas d’ambiguïté dans leur engagement, ce qui leur attire souvent une agressivité de la part des nationalistes de tous les bords, y compris et surtout des partisans fanatiques de l’Etat d’Israël.

      Les JJR font un gros travail de pédagogie contre les préjugés racistes et sur l’Etat d’Israël notamment, comme dans cet article.

      Le « sionisme » (terme tellement galvaudé de nos jours, que nous ne l’employons quasiment jamais) est multiple et souvent en conflit interne : sionisme religieux, sionisme dit révisionniste (de droite), sionisme socialiste, sionisme chrétien... il y a même eu un petit courant sioniste libertaire au début du XXe siècle (dont l’anarchiste Bernard Lazare fut la figure emblématique) en réaction à l’antisémitisme au moment de l’Affaire Dreyfus et qui voulait fonder un foyer national juif sans État.

      Cela reste, dans l’immense majorité des cas, un nationalisme comme tous les autres.

      Les JJR ont parfaitement raison de dénoncer la manipulation et le confusionnisme qui se cache souvent derrière un « antisionisme » fantasmagorique et obsessionnel de façade qui sert de paravent à beaucoup d’antisémites de tous bords (Soral, Dieudonné, une certaine extrême-gauche et Cie).
      Le nationalisme palestinien corrompu et/ou arabe ne vaut guère mieux, sinon qu’il bénéficie d’une auréole du fait du colonialisme et de l’apartheid israélien...

      Soyons et restons internationalistes.

      Un excellent résumé se trouve dans un communiqué de 2006 émanant de la FA :

      « Quelle alternative au Moyen-Orient ?

      La Fédération anarchiste francophone dénonce et condamne la nouvelle agression militaire en cours en Palestine et dans les territoires occupés faisant suite à l’enlèvement d’un jeune appelé franco-israélien.

      Une fois de plus, dans la guerre sans fin qui oppose l’Etat israélien et l’Autorité palestinienne, ce sont les populations civiles, toujours aux premières loges, qui paient de leurs sang, de leurs conditions de vie et de leurs libertés l’affrontement de deux logiques nationalistes, capitalistes, militaires et religieuses.

      C’est bien le Hamas et le Djihad Islamique qui, arrivés au pouvoir par les urnes en profitant de la corruption et du discrédit du Fatah de Yasser Arafat et de la déliquescence de l’OLP, tirent profit de la colère, de la frustration de la majorité palestinienne en transformant ainsi le combat contre l’oppression colonialiste en combat religieux, avec ses dérives antisémites.

      Les gouvernements israéliens ont toujours cherché ce conflit religieux, et ont donc favorisé la montée d’un courant islamiste intégriste, cherchant ainsi à légitimer aux yeux des pays occidentaux leur politique de colonisation, de domination, et d’apartheid ethnique.

      En tant qu’anarchistes nous savons que les Etats séparent les peuples par l’établissement de frontières. Tout comme la création de l’Etat d’Israël n’a rien réglé pour cette région, et pour les juifs exilés, eux aussi à une autre époque dans une situation désespérante, la création d’un véritable Etat palestinien ne peut nous satisfaire. A quoi donc servirait un Etat plus formel pour les Palestiniens ?
      Que ferait donc cet Etat ? Maintenir le statu quo sur l’influence grandissante des islamistes, laisser la guerre sociale de côté, sous prétexte que l’ennemi, c’est Israël. Et l’émancipation sociale ?
      Et l’égalité économique et sociale dans tout ça ? La haine entre des peuples, réfugiés derrière d’éventuels barbelés dans leurs Etats respectifs, se cristalliserait sur des communautés nationales, concept diffus, trompeur et interclassiste, si l’on dressait plus de frontières.

      Nous proposons le fédéralisme libertaire, fondamentalement égalitaire et adapté à un Moyen-Orient constitué de mosaïques de peuples, préconisant la libre association, la libre fédération, sur des bases égalitaires entre les individus et les groupes d’individus qui fondent ce fédéralisme.

      La répartition des richesses ainsi que l’autogestion généralisée sont des étapes incontournables dans cette région comme ailleurs, où il existe des pauvres et des riches, des Etats qui convoitent l’accès à la mer, à l’eau, aux terres fertiles, et au pétrole.

      Une alternative au Moyen-Orient peut voir le jour si d’un coté comme de l’autre les peuples israéliens et palestiniens, jetant à bas les barrières artificielles qui les séparent et les opposent, s’unissent contre leurs ennemis communs, les pouvoirs politique, économique, religieux et militaire, pour construire ensemble les bases d’une société assurant la paix et l’harmonie.

      L’existence de collectifs communs d’individus palestiniens et israéliens s’opposant par exemple à la construction du Mur, soutenant les déserteurs et les opposants aux militarismes prouve encore une fois que ce qui nous unit, l’entraide et la solidarité, est plus fort que ce qui nous divise.

      La Fédération anarchiste francophone appelle toutes les forces du mouvement social comme tous les individus épris de justice, de paix, et de liberté à protester par tous les moyens possibles pour que cesse au plus vite cette situation intolérable que subissent les travailleurs, civils, femmes, hommes, et enfants de cette région du monde. »

      ★ Fédération anarchiste, le 5 juillet 2006.

    • J’entends, mais rien dans le texte des JJR ne permet de penser qu’ils ne sont pas eux-mêmes sionistes.

      Or, le sionisme – d’où qu’il vienne – représente, comme tous les nationalismes, une impasse pour les travailleurs. À plus forte raison quand il s’agit d’un nationalisme qui n’est pas celui d’un peuple opprimé, ni celui des victimes de persécutions antisémites, mais celui d’un groupe national qui possède un État, une armée puissante et qui opprime depuis 70 ans un autre peuple, le peuple palestinien.

      Quant à l’« antisionisme », qu’il puisse servir de paravent à beaucoup de tarés antisémites n’enlève rien au fait qu’il va de soi : comme dénonciation du nationalisme, ce poison mortel pour les travailleurs, dont les intérêts sont communs par-delà les frontières.

      Quant au texte de la FA, j’en partage l’essentiel : en dépit de sa rhétorique anarchiste ("fédéralisme libertaire", "collectifs communs", "autogestion généralisée"... nous employons d’autres mots) ; en dépit de ce contresens habituel selon lequel ce sont "les Etats [qui] séparent les peuples par l’établissement de frontières" (car au fond c’est d’abord une des lois du capital, et celui-ci a des États pour la faire appliquer) ; et en dépit des concepts vagues de "forces du mouvement social" pour désigner les acteurs du changement espéré (on dirait du NPA dernière période qui ne parle plus de lutte de classe ni de classe ouvrière).

    • @Recriweb

      > L’article n’est pas un ’pedigree’ des JJR mais une position factuelle sur le gouvernement israélien.

      Concernant les JJR, il suffit de chercher un peu, de se renseigner pour savoir qu’ils sont antinationalistes.

      Comme nous l’avons écrit, le terme « antisionisme » est extrêmement galvaudé et mal employé : « sioniste » est devenu clairement un synonyme de « Juif » et il suffit de consulter pas mal de sites soi-disant « antisionistes », pour se rendre vite compte que c’est devenu une insulte, un prétexte alibi bien connu pour ne pas être poursuivi pour « incitation à la haine raciale ».
      C’est pour cela que nous ne l’employons jamais car il est rentré depuis longtemps dans le lexique de l’extrême-droite ouvertement antisémite ou de certains groupes pro-palestiniens nationalistes et confusionnistes.

      Comme les JJR, nous sommes internationalistes et bien évidemment contre tous les nationalismes.

      Quant à la « rhétorique anarchiste » (!) : on ne va surement pas s’excuser d’être anarchistes.

      Le texte de la FA est très clair, pleinement dans l’esprit anarchiste : insinuer que nous ne sommes pas dans la lutte des classes pour défendre le prolétariat c’est complètement méconnaître ce que nous sommes.

    • Dénoncer la politique des dirigeants israéliens qui entraînent leur peuple dans des guerres sans fin et qui oppriment les Palestiniens n’a rien d’ambigu. Ceux qui amalgament cette position à de l’antisémitisme (au prétexte que l’extreme-droite se sert de l’antisionisme pour dissimuler son antisémitisme), c’est-à-dire ces politiciens et ces « intellectuels » (BHL, Finkielkraut, Bruckner, etc.) qui se servent servent de cette amalgame pour faire taire toute opposition à Israël, voire espérer criminaliser toutes les critiques vis-à-vis de sa politique coloniale, ne méritent certainement pas que nous renoncions à nous exprimer clairement. Ne serait-ce qu’en solidarité avec, en Israël même, les nombreux opposants à la politique sioniste des gouvernements successifs, eux-mêmes étant parfois qualifiés d’antisémites !

      Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. Et être internationaliste signifie être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi.

    • @Recriweb

      « Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. »

      > C’est ce que nous faisons quotidiennement, il n’y a aucun « débat » là-dessus : c’est pourtant clair et net dans tous nos écrits ou celui des JJR.

    • Le débat portait sur la partie manquante de la citation : « ... être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi ».

      S’agissant de la FA, je n’en doute pas, mais j’avais des réserves sur les JJR. Réserves que tu n’as pas dissipées.

    • C’est en raison de l’absence de moteur de recherche sur leur site que je m’étais permis de te solliciter. Je n’allais pas éplucher leurs 8 ans d’archive.

      Il est possible de discuter et de répondre à des questions sans voir nécessairement chez son interlocuteur de mauvaises intentions.

      Si je te suis, c’est aussi pour m’informer.

    • @recriweb

      Pourquoi ne pas l’avoir dit tout de suite ?...
      Il n’y a pas que sur leur site que l’on peut se renseigner.

      Même si ce Collectif se situe surtout dans le combat contre l’antisémitisme, ses références sont révolutionnaires, internationalistes dans les racines du prolétariat juif historique.
      Ils sont bien plus « fiables » que l’UJFP, par exemple, qui est très ’ambiguë’ à nos yeux.

      Dans cet article les JJR ont juste fait une explication de texte pédagogique sur le sionisme et l’antisionisme, il n’y a pas de conclusion hâtive à faire. Cette explication est nécessaire et indispensable, tant les clivages sont devenus paranoïaques sur cette question et sachant que le terme "sionisme" est manipulé par tous les camps. De plus, ce mot est historiquement "caduque" puisqu’il désignait un mouvement nationaliste juif pour la création ("la montée vers Sion") d’un État juif en Palestine, ce qui est un état de fait depuis 1948... passons...

      Donc puisque notre parole ne suffit pas et que tu n’as pas trouvé d’infos voici quelques citations émanant des JJR :

      ⚫️ >> Dans l’article publié, ce passage aux antipodes de ce que pourrait dire un ’sioniste’ :

      " (...) Nous apportons, en ces moments difficiles, tout notre soutien à la population civile israélienne, qui lutte contre un gouvernement répressif et autoritaire.
      Nous apportons, également tout notre soutien aux Palestinien·nes qui tous les jours souffrent de la violence inouïe de la politique coloniale.
      Cependant, au delà d’un soutien quelconque, ici en France, nous agissons et continueront d’agir pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe. "

      ⚫️ >> Dans l’article (en lien hypertexte dans l’article initial !) suivant, intitulé "AUX JUIFS ET AUX JUIVES DE FRANCE, À PROPOS D’ISRAËL" :

      " (...) Juifs et Juives de France, nous nous sentons toutes et tous menacé·es dans les périodes de libération des actes et de la parole antisémite (en particulier sur les réseaux sociaux actuellement), notamment quand des antisémites en France utilisent comme prétexte la situation en Palestine pour vomir une haine des Juifs et des Juives qui pré-existait largement à l’État d’Israël. Face à cette situation, de nombreux membres de notre minorité sont inquiets, pensent à partir ou à dissimuler leur judaïsme. Pour nous, la solution à cet antisémitisme n’est ni l’assimilationisme ni le sionisme, mais la lutte ici et maintenant, dans la diaspora "

      ⚫️ >> Dans un entretien de 2019 avec la Revue "Ballast", intitulé "Entretien avec le collectif Juives et Juifs révolutionnaires" :

      " (...) Le sionisme est une réponse — nationaliste, donc pour nous réactionnaire — à l’antisémitisme... "

      " (...) Notre opposition au sionisme découle d’une double analyse. Premièrement : d’une position antinationaliste (...)
      Deuxièmement : de nos positions anticolonialistes, en cohérence avec nos positions révolutionnaires (...) Nous sommes donc contre le sionisme, mais ne nous définissons pas comme « antisionistes » parce que notre opposition au sionisme découle d’une vision anticolonialiste, hostile à l’ethnonationalisme « völkish ». Cette vision n’applique pas au sionisme un « deux poids, deux mesures », qui en ferait une forme de colonialisme ou de nationalisme meilleure — point de vue sioniste — ou pire qu’un autre — point de vue de bon nombre d’« antisionistes » (...) "

      " Nous avons, en tant que révolutionnaires, des valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination… L’éthique juive dont nous nous revendiquons est simplement l’une des formes culturelles qu’a prise cette éthique universelle, liée à la condition de minorité opprimée. Ce n’est pas tout à fait un hasard si de très nombreux Juifs et Juives ont participé au mouvement ouvrier révolutionnaire, dans toutes ses tendances, en jouant parfois un rôle moteur dans la création d’organisations de solidarité qui étaient loin de ne se consacrer qu’à la minorité juive et aux problèmes auxquels elle était confrontée. C’est aussi parce qu’ils y trouvaient l’expression de valeurs présentes dans la culture diasporique. Nous nous situons dans la continuité de ce parcours, et il y a nombre de figures historiques qui nous inspirent : d’Emma Goldman en passant par Rosa Luxemburg, de Marek Edelman en passant par Denis Théodore Goldberg, de Lucien Sportisse à Ilan Halevi, de Joseph Rosenthal à Adolfo Kaminsky. Parmi bien d’autres... (...) "

    • Merci pour ces informations (donc, que j’ai cherchées en te sollicitant à la suite de ta publication...).

      Je n’adhère pas au caractère apparemment communautariste de cette organisation (se revendiquant d’une « éthique juive »/"culture diasporique" ou s’adressant prioritairement « aux juifs et juives de France »), mais je prends note de leur « opposition au sionisme ».

      J’ajoute que « pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe », il n’est pas seulement question de faire valoir des valeurs – même des « valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination » –..., il est surtout question (c’est la seule solution) d’armer la classe ouvrière ("notre classe"), de l’aider à se donner les moyens politiques et organisationnels pour s’emparer partout des moyens de production.

      C’est du reste sur la base de ce combat historique mené par la classe ouvrière que se sont forgées les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire (valeurs dont je préfère me revendiquer, pour ma part, en ce qu’elles se distinguent des valeurs seulement humanistes de la bourgeoisie).

  • Les écrans : un désastre comportemental, intellectuel & cognitif.

    Une journée (le 6 février) sans téléphone portable, c’est bien (pour les malades que nous sommes).

    Entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste.

    Mais il faudrait aussi (365 jours sur 365) la suppression stricte, intégrale, immédiate et en tout lieux (y compris à l’école) des écrans pour tous les enfants de moins de 6 ans. Et la réduction à 30 mn à 1 h (tous usages cumulés) par jour pour tous les moins de 16 ans.

    Michel Desmurget le démontre dans son bouquin : sans quoi les jeunes générations d’aujourd’hui ne donneront que des crétins.

    Quelques extraits tirés au fil de ma lecture :

    « Selon les termes d’une étude récente, « seulement 3 % du temps consacré par les #enfants et #adolescents aux #médias_digitaux est utilisé à la création de contenus » (tenir un blog, écrire des programmes informatiques, créer des vidéos ou autres contenus « artistiques », etc.).

    .. Plus de 80 % des ados et préados déclarent ne « jamais » ou « quasiment jamais » utiliser leurs #outils_numériques pour faire œuvre créative. »

    « Croire que les #digital_natives sont des ténors du bit, c’est prendre ma charrette à pédale pr une roquette interstellaire ; croire que le simple fait de maîtriser une app informatique permet à l’utilisateur de comprendre quoi que ce soit aux éléments physiques & logiciels engagés »

    De « l’effarante débilité de cette triste fiction » des DigitalNatives… comme « un groupe mutant à la fois dynamique, impatient, zappeur, multitâche, créatif, friand d’expérimentations, doué pour le travail collaboratif, etc. Mais qui dit mutant dit différent…

    .. Dès lors, ce qui transparaît implicitement ici, c’est aussi l’image d’une génération précédente misérablement amorphe, lente, patiente, monotâche, dépourvue de #créativité, inapte à l’expérimentation, réfractaire au #travail_collectif, etc.

    .. Drôle de tableau qui, a minima, dessine deux axes de réflexion. Le premier interroge les efforts déployés pour redéfinir positivement toutes sortes d’attributs psychiques dont on sait depuis longtemps qu’ils sont fortement délétères pour la #performance_intellectuelle : #dispersion, #zapping, #multitasking, impulsivité, impatience, etc. Le second questionne l’ubuesque acharnement mis en œuvre pour caricaturer et ringardiser les #générations_prédigitales. »

    « Les changements anatomiques [chez les gamers] dont se gaussent certains médias pourraient très bien poser, non les jalons d’un avenir intellectuel radieux, mais les bases d’un #désastre_comportemental à venir. »

    « les digital natives ou autres membres de je ne sais quelle confrérie des X, Y, Z, lol, zappiens ou C, n’existent pas. L’enfant mutant du numérique, que son aptitude à taquiner le #smartphone aurait transformé en omnipraticien génial des nouvelles technologies les + complexes que #Google Search aurait rendu infiniment plus curieux, agile et compétent que n’importe lequel de ses enseignants prédigitaux ; qui grâce aux jeux vidéo aurait vu son cerveau prendre force et volume ; qui grâce aux filtres de Snapchat ou Instagram aurait élevé sa créativité jusqu’aux + hauts sommets ; etc. ; cet enfant n’est qu’une légende. Il n’est nulle part dans la littérature scientifique. […] Ce qui est extraordinaire, c’est qu’une telle absurdité perdure contre vents et marées, &, en plus, contribue à orienter nos politiques publiques notamment dans le domaine éducatif. Car au-delà de ses aspects folkloriques, ce mythe n’est évidemment pas dénué d’arrière-pensées. Sur le plan domestique, d’abord, il rassure les parents en leur faisant croire que leurs rejetons sont de véritables génies du numérique et de la pensée complexe, même si, dans les faits, ces derniers ne savent utiliser que quelques (coûteuses) applications triviales.

    .. Sur le plan scolaire, ensuite, il permet, pour le plus grand bonheur d’une industrie florissante, de soutenir la numérisation forcenée du système et ce, malgré des performances pour le moins inquiétantes. »

    « Plus globalement, si un observateur ose s’alarmer du temps passé par les enfants devant les écrans de ttes sortes, la triste légion des tartufes conspue sans délai le fâcheux, arguant qu’il s’agit là d’une position « sexiste », représentant fondamentalement « un nouvel outil de #culpabilisation des mères » […] « pr nos néosuffragettes du droit à l’abrutissement, suggérer que les enfants passent bien trop de temps avec leurs écrans signifie juste, en dernière analyse, que « ns n’aimons pas les innovations qui rendent + faciles la vie des mères ».

    « Quand les adultes ont constamment le nez scotché sur leur mobile, les #interactions_précoces essentielles au #développement_de_l’enfant sont altérées. »

    « Une étude vous déplaît, trouvez-la alarmiste, idiote, dogmatique, moralisatrice, exagérée, excessive, biaisée, absurde, culpabilisante ou sexiste. Affirmez vaguement qu’on pourrait trouver d’autres recherches contradictoires tout aussi convaincantes (évidemment sans les citer).

    .. Criez aux heures noires de la prohibition, évoquez la censure, dénoncez les stratégies de la peur, beuglez votre haine de l’oppression culturelle. En désespoir de cause, caricaturez l’auteur, raillez sa #bêtise, faites-le passer pour un #crétin, un demeuré, un réactionnaire un triste sermonnaire ou un sombre élitiste. Tronquez, trompez, truquez. Mais, surtout, ne regardez jamais les faits, ne considérez jamais le cœur du travail discuté. Ce n’est pas si difficile. Avec un peu d’habitude, vous apprendrez aisément à masquer l’absolue vacuité de vos propos sous l’ombrage d’un humanisme paisible et rassurant. Une fois acquises les bases du job, vous parviendrez en quelques mots, avec la dextérité du virtuose illusionniste, à transformer la plus solide recherche en affligeante pitrerie. »

    L’explication de cette limite apparemment arbitraire des 3 ans ? « Cet âge semble constituer le seuil optimal à partir duquel inscrire efficacement dans les neurones des gosses la trace de la grenouille Budweiser, de la virgule Nike, de l’estampille Coca-Cola, du clown McDonald ou du mâle viril forcément fumeur. Selon une enquête du gpe Lagardère Publicité, dès 4 ans, + de 75 % des demandes d’achat émises par les enfants sont consécutives à une exposition publicitaire, pour un taux d’acceptation parental supérieur à 85 %. »

    « En disant, pas de télé avant 3 ans, on affiche sa bonne foi, sa probité et son indépendance. [et] en proscrivant la télé avant 3 ans, ce que l’on exprime vraiment, in fine, c’est l’idée selon laquelle l’exposition devient possible au-delà de cet âge »…

    « Avant 3 ans, petit humain n’est guère intéressant. Ce n’est qu’autour de cet âge qu’il devient une cible publicitaire pertinente et, de ce fait, une potentielle source de revenus pour les opérateurs. Peu importe alors que la télé ampute son développement. »

    « L’#industrie_audiovisuelle ne fut pas longue à réaliser le profit qu’elle pourrait tirer de cette césure. Elle accepta sans états d’âme d’abandonner le secondaire pr préserver l’essentiel. À travers ses relais experts & médiatiques elle opéra alors selon 2 axes complémentaires 1) en soutenant diligemment la condamnation des usages précoces (ce qui ne lui coûtait rien). 2) en se lançant dans une subtile (et efficace) campagne d’attiédissement des restrictions tardives. Ainsi, on ne parla plus d’une à 2 h par jour max, mais d’usages « excessifs ». »

    « La dernière étude en date montre, sans la moindre ambiguïté, que l’usage d’une #tablette « interactive » non seulement ne développe pas, mais altère lourdement le développement de la motricité manuelle fine chez des enfants d’âge préscolaire. »

    « Les recherches montrent que la tablette est, la plupart du temps, pour le jeune enfant, un écran « passif » servant à consommer des contenus audiovisuels dont on nous dit précisément qu’ils sont déconseillés (dessins animés, films, clips, etc.). »

    « Au-delà des variations de protocoles, de populations, d’approches et de méthodologies, le résultat n’a jamais varié : les contenus violents favorisent à court et long terme l’émergence de comportements agressifs chez l’enfant et l’adulte. »

    « Le lien empirique [entre contenus violents et agression] n’est donc plus à démontrer aujourd’hui, quoi qu’en disent les gamers et quelques démago-geeks qui caressent l’industrie du jeu violent dans le sens du poil. »

    « Les médias présentent souvent “les deux côtés” du débat associant violence médiatique et agression en appariant un chercheur avec un expert ou un porte-parole de l’industrie ou même un contradicteur universitaire, ce qui crée une fausse équivalence et la perception erronée que les travaux de recherches et le consensus scientifique font défaut. » Pourtant : « ds le NYT, le secr. géné. de l’Association de #psychologie déclarait que « les preuves sont écrasantes. Les contester revient à contester l’existence de la gravité ».

    Ce qui n’empêche pas « les bons petits soldats du numérique [de continuer], sous couvert d’expertise, à emplir l’espace collectif de leur affligeante #propagande. »

    « Les études qui ont mesuré l’exposition durant la petite enfance (avec ou sans analyse de contenus) ont démontré de manière constante que regarder la télévision est associé à des conséquences développementales négatives. Cela est observé pour l’attention, les performances éducatives, les fonctions exécutives et les productions langagières ». Autrement dit, pour les jeunes enfants, l’impact de la télévision n’est nullement complexe. Il est immuablement néfaste. Point. »

    « Prenez le lien entre #consommation_audiovisuelle précoce et déficits cognitifs tardifs. Même avec la meilleure volonté du monde, il semble diantrement difficile de rejeter l’hypothèse de causalité sachant, par exemple, que : (1) la présence d’une télé dans une maison effondre la fréquence, la durée et la qualité des interactions intrafamiliales ; (2) ces interactions sont fondamentales pour le #développement_cognitif du jeune enfant ; (3) certains outils statistiques reposant sur des protocoles dits « longitudinaux » ont permis d’établir la nature causale du lien observé, chez le jeune enfant, entre l’accroissement du temps d’écrans et l’émergence de retards développementaux. »

    « Il est aujourd’hui solidement établi que les écrans ont, sur la durée et la qualité de nos nuits, un impact profondément délétère. Certaines influences se révèlent relativement directes ; par ex, quand le sommeil est altéré, la mémorisation, les facultés d’apprentissage et le fonctionnement intellectuel diurne sont perturbés, ce qui érode mécaniquement la #performance_scolaire. Certaines influences s’avèrent plus indirectes ; par ex, quand le sommeil est altéré, le système immunitaire est affaibli, l’enfant risque davantage d’être malade et donc absent, ce qui contribue à augmenter les difficultés scolaires. Certaines influences émergent avec retard ; par ex, quand le sommeil est altéré, la maturation cérébrale est affectée, ce qui, à long terme, restreint le potentiel individuel (en particulier cognitif) et donc mécaniquement, le rendement scolaire. […] La plupart des influences sont multiples et il est évident que l’impact négatif des #écrans récréatifs sur la #réussite_scolaire ne repose pas exclusivement sur la détérioration du #sommeil. Ce dernier levier opère ses méfaits en synergie avec d’autres agents dont – nous y reviendrons largement – la baisse du temps consacré aux devoirs ou l’effondrement des #capacités_langagières et attentionnelles. Dans le même temps, cependant, il est clair aussi que l’influence négative des écrans récréatifs sur le sommeil agit bien au-delà du seul champ scolaire. Dormir convenablement se révèle essentiel pour abaisser le risque d’accident, réguler l’humeur et les émotions, sauvegarder la #santé, protéger le cerveau d’un #vieillissement_prématuré, etc. »

    « Ce qui ne s’est pas mis en place durant les âges précoces du développement en termes de langage, de #coordination_motrice, de prérequis mathématiques, d’#habitus_sociaux, de #gestion_émotionnelle, etc., s’avère de + en + coûteux à acquérir au fur et à mesure que le temps passe. »

    Les moins de 2 ans : « Les enfants de moins de deux ans consacrent, en moyenne, chaque jour, une cinquantaine de minutes aux écrans. […] La valeur paraît sans doute raisonnable de prime abord… elle ne l’est pas. Elle représente presque 10 % de la durée de veille de l’#enfant ; et 15 % de son temps « libre », c’est-à-dire du temps disponible une fois que l’on a retiré les activités « contraintes » telles que manger (sept fois par jour en moyenne avant 2 ans), s’habiller, se laver ou changer de couche. […] Cumulées sur 24 mois, ces minutes représentent plus de 600 heures. Cela équivaut à peu près aux trois quarts d’une année de maternelle ; ou, en matière de #langage, à 200 000 énoncés perdus, soit à peu près 850 000 mots non entendus. […] Pour le seul sous-groupe des usagers quotidiens, la moyenne de consommation s’établit à presque 90 mn. Autrement dit, plus d’1/3 des enfants de moins d’1 an ingurgitent 1 h 30 d’écrans par jour — […] principalement dans les milieux socioculturels les moins favorisés. […]

    .. En fonction des groupes étudiés, entre 1 h 30 et 3 h 30 d’usage journalier. Principale raison avancée par les #parents pour expliquer cette incroyable orgie : faire tenir les gamins tranquilles dans les lieux publics (65 %), pendant les courses (70 %) et/ou lors des tâches ménagères (58 %). Chaque jour, près de 90 % des enfants défavorisés regardent la #télévision ; 65 % utilisent des outils mobiles ; 15 % sont exposés à des consoles de jeux vidéo. En 4 ans, la proportion de bambins de - de 12 mois utilisant des écrans mobiles est passée de 40 à 92 %. »

    « La consommation numérique [Du 2-8 ans] : entre 2 et 4 ans, 2 h 45 par jour. […] Sur la dernière décennie, elles ont augmenté de plus de 30 %. Elles représentent quasiment 1/4 du temps normal de veille de l’enfant. Sur une année, leur poids cumulé dépasse allègrement 1 000 h. Cela veut dire qu’entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste. »

    « Durant la préadolescence [entre 8 et 12 ans], les enfants voient leur besoin de sommeil diminuer sensiblement. Chaque jour, ils gagnent naturellement entre 1 h 30 et 1 h 45 d’éveil. Cette « conquête », dans sa quasi-totalité, ils l’offrent à leurs babioles numériques.

    .. Ainsi, entre 8 et 12 ans, le temps d’écrans journalier grimpe à presque 4 h 40, contre 3 heures précédemment. […] Cumulé sur 1 an, cela fait 1 700 h, l’équivalent de deux années scolaires ou, si vous préférez, d’un an d’emploi salarié à plein-temps. »

    « Les préados issus de milieux défavorisés consacrent chaque jour presque 2 h de + aux écrans que leurs homologues + privilégiés. Pr sa + gde partie, cet écart provient d’un usage accru d’une part des contenus audiovisuels (+ 1h15) et d’autre part des réseaux sociaux (+ 30 mn). »

    « « Il existe une corrélation négative entre le bien-être socio-émotionnel et le temps consacré aux écrans ». Autrement dit, les préados & ados qui passent le moins de temps dans le monde merveilleux du cyber-divertissement sont aussi ceux qui se portent le mieux ! »

    .. Conclusion : nos gamins peuvent très bien se passer d’écrans ; cette abstinence ne compromet ni leur équilibre émotionnel ni leur intégration sociale. Bien au contraire ! »

    Les ados [13-18 ans] : « La consommation quotidienne de numérique atteint alors 6 h 40. […] Il équivaut à un quart de journée et 40 % du temps normal de veille. Cumulé sur un an, cela représente plus de 2 400 heures, 100 jours, 2,5 années scolaires ou encore la totalité du temps consacré de la sixième à la terminale, pour un élève de filière scientifique, à l’enseignement du français, des mathématiques et des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT).

    .. Autrement dit, sur une simple année, les écrans absorbent autant de tps qu’il y a d’heures cumulées d’enseignement du français, des maths et des SVT durant tt le secondaire. Mais cela n’empêche pas les sempiternelles ruminations sur l’emploi du tps trop chargé des écoliers. »

    « Si vs voulez exalter l’exposition de votre progéniture au numérique, assurez-vs que le petit possède en propre smartphone/tablette et équipez sa chambre en tv/console. Cette attention pourrira son sommeil, sa santé et ses résultats scolaires, mais au moins vous aurez la paix. »

    « Pr être pleinement efficace à long terme, le cadre restrictif ne doit pas être perçu comme une punition arbitraire, mais comme une exigence positive. Il est important que l’enfant adhère à la démarche et en intériorise les bénéfices. Quand il demande pourquoi il n’a « pas le droit » alors que ses copains font « ce qu’ils veulent », il faut lui expliquer que les parents de ses copains n’ont peut-être pas suffisamment étudié la question ; lui dire que les écrans ont sur son cerveau, son intelligence, sa concentration, ses résultats scolaires sa santé, etc., des influences lourdement négatives ; et il faut lui préciser pourquoi : moins de sommeil ; moins de temps passé à des activités plus nourrissantes, dont lire, jouer d’un instrument de musique, faire du sport ou parler avec les autres ; moins de temps passé à faire ses devoirs ; etc. Mais tout cela, évidemment, n’est crédible que si l’on n’est pas soi-même constamment le nez sur un écran récréatif.

    .. Au pire, il faut alors essayer d’expliquer à l’enfant que ce qui est mauvais pour lui ne l’est pas forcément pour un adulte, parce que le cerveau de ce dernier est « achevé » alors que celui de l’enfant est encore « en train de se construire ». »

    « ÉTABLIR DES RÈGLES, ÇA MARCHE ! […] Et que se passe-t-il si l’on retire la télé ? Eh bien, même s’il déteste ça, l’enfant va se mettre à lire. Trop beau pour être vrai ? Même pas ! Plusieurs études récentes ont en effet montré que notre brave cerveau supportait très mal le désœuvrement. Il a ainsi été observé, par exemple, que 20 minutes passées à ne rien faire entraînaient un niveau de fatigue mental plus important que 20 minutes passées à réaliser une tâche complexe de manipulation des nombres. Dès lors, plutôt que de s’ennuyer, la majorité des gens préfère sauter sur la première occupation venue même si celle-ci s’avère a priori rébarbative ou, pire, consiste à s’infliger une série de chocs électriques douloureux. Cette puissance prescriptive du vide, la journaliste américaine Susan Maushart l’a observée de première main, le jour où elle a décidé de déconnecter ses trois zombies adolescents169. Privés de leurs gadgets électroniques, nos heureux élus commencèrent par se cabrer avant progressivement, de s’adapter et de se (re)mettre à lire, à jouer du saxo, à sortir le chien sur la plage, à faire la cuisine, à manger en famille, à parler avec maman, à dormir davantage, etc. ; bref, avant de se (re)mettre à vivre. »
    « Si les neurones se voient proposer une « nourriture » inadéquate en qualité et/ou quantité, ils ne peuvent « apprendre » de manière optimale ; et plus la carence s’étire dans le temps, plus elle devient difficile à combler. »

    « Les expériences précoces sont d’une importance primordiale. Cela ne veut pas dire que tt se joue avant 6 ans, comme le claironne abusivement le titre français d’un best-seller américain des années 1970. Mais cela signifie certainement que ce qui se joue entre 0 et 6 ans influence profondément la vie future de l’enfant. Au fond, dire cela, c’est affirmer un truisme. C’est stipuler que l’apprentissage ne sort pas du néant. Il procède de manière graduelle par transformation, combinaison et enrichissement des compétences déjà acquises. Dès lors, fragiliser l’établissement des armatures précoces, notamment durant les « périodes sensibles », c’est compromettre l’ensemble des déploiements tardifs. »

    PAS D’ÉCRAN AVANT (AU MOINS) 6 ANS ! « En 6 ans, au-delà d’un monceau de conventions sociales et abstraction faite des activités « facultatives » comme la danse, le tennis ou le violon, le petit humain apprend à s’asseoir à se tenir debout, à marcher, à courir, à maîtriser ses excrétions, à manger seul, à contrôler et coordonner ses mains (pour dessiner, faire ses lacets ou manipuler les objets), à parler, à penser, à maîtriser les bases de la numération et du code écrit, à discipliner ses déchaînements d’émotions & pulsions, etc. Ds ce contexte, chaque minute compte. […] Cela signifie “juste” qu’il faut le placer ds un environnement incitatif, où la “nourriture” nécessaire est généreusement accessible. Or, les écrans ne font pas partie de cet environnement. […] Plusieurs études, sur lesquelles nous reviendrons également, ont ainsi montré qu’il suffisait, chez le jeune enfant, d’une exposition quotidienne moyenne de 10 à 30 minutes pour provoquer des atteintes significatives dans les domaines sanitaire et intellectuel. […] Ce dont a besoin notre descendance pr bien grandir, ce n’est donc ni d’Apple, ni de Teletubbies ; c d’humain. Elle a besoin de mots, de sourires, de câlins. Elle a besoin d’expérimenter, de mobiliser son corps, de courir, de sauter, de toucher, de manipuler des formes riches. Elle a besoin de dormir, de rêver, de s’ennuyer, de jouer à « faire semblant ». Elle a besoin de regarder le monde qui l’entoure, d’interagir avec d’autres enfants. Elle a besoin d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à penser. Au coeur de ce bouillonnement, les écrans sont un courant glaciaire. Non seulement ils volent au développement un temps précieux & posent les fondations des hyperusages ultérieurs, mais en + ils déstructurent nombre d’apprentissages fondamentaux liés, par ex., à l’attention. »

    « En compilant les résultats obtenus, on observe que nombre de problèmes émergent dès la première heure quotidienne. En d’autres termes, pour tous les âges postérieurs à la prime enfance, les écrans récréatifs (de toutes natures : télé, jeux vidéo, tablettes, etc.) ont des impacts nuisibles mesurables dès 60 minutes d’usage journalier. Sont concernés, par exemple, les relations intrafamiliales, la réussite scolaire, la concentration, l’obésité, le sommeil, le développement du système cardio-vasculaire ou l’espérance de vie. […] Au-delà de la prime enfance, toute consommation d’écrans récréatifs supérieure à une heure quotidienne entraîne des préjudices quantitativement détectables et peut donc être considérée comme excessive. »

    De l’importance primordiale, autrement dit, de « maintenir en deçà de 30 (borne prudente) à 60 (borne tolérante) minutes l’exposition quotidienne aux écrans récréatifs des individus de 6 ans et plus.

    .. Précisons […] : un enfant qui ne consommerait aucun écran récréatif les jours d’école et regarderait un dessin animé ou jouerait aux jeux vidéo pendant 90 minutes les mercredis et samedis resterait largement dans les clous… »

    « Les écrans sapent l’intelligence, perturbent le développement du cerveau, abîment la santé, favorisent l’obésité, désagrègent le sommeil, etc. […] À partir de la littérature scientifique disponible, on peut formuler deux recommandations formelles :

    .. (1) pas d’écrans récréatifs avant 6 ans (voire 7 ans si l’on inclut l’année charnière de cours préparatoire) ; (2) au-delà de 6 ans, pas plus de 60 minutes quotidiennes, tous usages cumulés (voire 30 minutes si l’on privilégie une lecture prudente des données disponibles). »

    « Des heures passées principalement à consommer des flux audiovisuels (films, #séries, clips, etc.), à jouer aux jeux vidéo et, pour les plus grands, à palabrer sur les réseaux sociaux à coups de lol, like, tweet, yolo, post et selfies. Des heures arides, dépourvues de fertilité développementale. Des heures anéanties qui ne se rattraperont plus une fois refermées les grandes périodes de plasticité cérébrale propres à l’enfance et à l’adolescence. »

    « La #littérature_scientifique démontre de façon claire et convergente un effet délétère significatif des écrans domestiques sur la réussite scolaire : indépendamment du sexe, de l’âge, du milieu d’origine et/ou des protocoles d’analyses, la durée de consommation se révèle associée de manière négative à la #performance_académique. »

    « Le smartphone (littéralement « téléphone intelligent ») nous suit partout, sans faiblesse ni répit. Il est le graal des suceurs de cerveaux, l’ultime cheval de Troie de notre décérébration. Plus ses applications deviennent « intelligentes », plus elles se substituent à notre réflexion et plus elles nous permettent de devenir idiots. Déjà elles choisissent nos restaurants, trient les informations qui nous sont accessibles, sélectionnent les publicités qui nous sont envoyées, déterminent les routes qu’il nous faut emprunter, proposent des réponses automatiques à certaines de nos interrogations verbales et aux courriels qui nous sont envoyés, domestiquent nos enfants dès le plus jeune âge, etc. Encore un effort et elles finiront par vraiment penser à notre place. »

    « L’impact négatif de l’usage du smartphone s’exprime avec clarté sur la réussite scolaire : plus la consommation augmente, plus les résultats chutent. »

    Y compris en « filières d’excellence. Les études de médecine en offrent une bonne illustration. En France, le concours d’entrée admet, en moyenne, 18 candidats sur 100. À ce niveau d’exigence le smartphone devient rapidement un #handicap insurmontable. Prenez, par exemple, un étudiant non équipé qui se classerait 240e sur 2 000 et réussirait son concours. 2 h quotidiennes de smartphone le conduiraient à une 400e place éliminatoire. »

    Même chose s’agissant des réseaux sociaux : « Là encore, les résultats sont aussi cohérents qu’opiniâtrement négatifs. Plus les élèves (#adolescents et #étudiants principalement) consacrent de temps à ces outils, plus les performances scolaires s’étiolent. »

    Et les usages numériques à l’école : « En pratique, évidemment, personne ne conteste le fait que certains outils numériques peuvent faciliter le travail de l’élève. Ceux qui ont connu les temps anciens de la recherche scientifique, savent mieux que quiconque l’apport “technique” de la récente révolution digitale. Mais, justement, par définition, les outils et logiciels qui nous rendent la vie plus facile retirent de facto au cerveau une partie de ses substrats nourriciers. Plus nous abandonnons à la machine une part importante de nos activités cognitives et moins nos neurones trouvent matière à se structurer, s’organiser et se câbler. Dans ce contexte, il devient essentiel de séparer l’expert et l’apprenant au sens où ce qui est utile au premier peut s’avérer nocif pour le second. »

    « « Malgré des investissements considérables en ordinateurs, connexions internet et logiciels éducatifs, il y a peu de preuves solides montrant qu’un usage accru des ordinateurs par les élèves conduit à de meilleurs scores en #mathématiques et #lecture. » En parcourant le texte, on apprend que, après prise en compte des disparités économiques entre États & du niveau de performance initiale des élèves, “les pays qui ont moins investi dans l’introduction des ordinateurs à l’école ont progressé + vite, en moyenne, que les pays ayant investi davantage”. »

    Des chercheurs « se sont demandés si l’usage de logiciels éducatifs à l’école primaire (lecture, mathématiques) avait un effet sur la performance des élèves. Résultat : bien que tous les enseignants aient été formés à l’utilisation de ces logiciels, de manière satisfaisante selon leurs propres dires, aucune influence positive sur les élèves ne put être détectée. »

    « #Bill_Joy, cofondateur de #Sun_Microsystem et programmeur de génie, concluant comme suit une discussion sur les vertus pédagogiques du numérique : « Tout cela […] ressemble à une gigantesque perte de temps…

    .. Si j’étais en compétition avec les États-Unis, j’adorerais que les étudiants avec lesquels je suis en compétition passent leur temps avec ce genre de merde. »

    « L’introduction du #numérique dans les classes est avant tout une source de distraction pour les élèves. »

    « Dans une recherche réalisée à l’université du Vermont (États-Unis), pour un cours de 1 h 15, le temps volé par les activités distractives atteignait 42 %. »

    « Les résultats se révélèrent sans appel : tout dérivatif numérique (SMS, #réseaux_sociaux, #courriels, etc.) se traduit par une baisse significative du niveau de compréhension et de mémorisation des éléments présentés. »

    « De manière intéressante, une étude comparable avait précédemment montré que l’usage de l’ordinateur se révélait délétère même lorsqu’il servait à accéder à des contenus académiques liés à la leçon en cours. »

    « Bien sûr, ce qui est vrai pour l’#ordinateur l’est aussi pour le smartphone. Ainsi, dans un autre travail représentatif de la littérature existante, les auteurs ont établi que les étudiants qui échangeaient des SMS pendant un cours comprenaient et retenaient moins bien le contenu de ce dernier. Soumis à un test final, ils affichaient 60 % de bonnes réponses, contre 80 % pour les sujets d’un groupe contrôle non distrait. Une étude antérieure avait d’ailleurs indiqué qu’il n’était même pas nécessaire de répondre aux messages reçus pour être perturbé. Il suffit, pour altérer la prise d’information, qu’un #téléphone sonne dans la salle (ou vibre dans notre poche). »

    "Pourquoi une telle frénésie ? Pourquoi une telle ardeur à vouloir digitaliser le système scolaire, depuis la maternelle jusqu’à l’université, alors que les résultats s’affirment aussi peu convaincants ? [… Parce que] « si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ». C’est exactement ce qui se passe avec l’actuelle numérisation du système scolaire. En effet, alors que les premieres études n’avaient globalement montré aucune influence probante de cette dernière sur la réussite des élèves, les données les plus récentes, issues notamment du #programme_PISA, révèlent un fort impact négatif. Curieusement, rien n’est fait pour stopper ou ralentir le processus, bien au contraire. Il n’existe qu’une explication rationnelle à cette absurdité. Elle est d’ordre économique : en substituant, de manière plus ou moins partielle, le numérique à l’humain il est possible, à terme, d’envisager une belle réduction des coûts d’enseignement. […] "« Le monde ne possède qu’une fraction des enseignants dont il a besoin ». Car le cœur du problème est bien là. Avec la massification de l’enseignement, trouver des professeurs qualifiés se révèle de plus en plus compliqué, surtout si l’on considère les questions de rémunération. Pour résoudre l’équation, difficile d’envisager meilleure solution que la fameuse « révolution numérique ». […] Le « professeur » devient alors une sorte de passe-plat anthropomorphe dont l’activité se résume, pour l’essentiel, à indiquer aux élèves leur programme numérique quotidien tout en s’assurant que nos braves digital natives restent à peu près tranquilles sur leurs sièges. Il est évidemment facile de continuer à nommer « enseignants » de simples « gardes-chiourmes 2.0 », sous-qualifiés et sous-payés ; et ce faisant, d’abaisser les coûts de fonctionnement sans risquer une révolution parentale. […] [en Floride], les autorités administratives se sont révélées incapables de recruter suffisamment d’enseignants pour répondre à une contrainte législative limitant le nombre d’élèves par classe (vingt-cinq au #lycée). Elles ont donc décidé de créer des classes digitales, sans professeurs. Ds ce cadre, les élèves apprennent seuls, face à un ordinateur, avec pour unique support humain un « facilitateur » dont le rôle se limite à régler les petits problèmes techniques et à s’assurer que les élèves travaillent effectivement. Une approche « criminelle » selon un enseignant, mais une approche « nécessaire » aux dires des autorités scolaires. […] 95 % du budget de l’Éducation nationale passe en salaires ! »

    Conclusion :

    1) « Plus les élèves regardent la télévision, plus ils jouent aux jeux vidéo, plus ils utilisent leur smartphone, plus ils sont actifs sur les réseaux sociaux & plus leurs notes s’effondrent. Même l’ordinateur domestique, dont on nous vante sans fin la puissance éducative, n’exerce aucune action positive sur la performance scolaire.

    2) Plus les États investissent dans les « technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement » (les fameuses TICE), plus la performance des élèves chute. En parallèle, plus les élèves passent de temps avec ces technologies et plus leurs notes baissent.

    3) le numérique est avant tout un moyen de résorber l’ampleur des dépenses éducatives. […]

    4) Pour faire passer la pilule et éviter les fureurs parentales, il faut habiller l’affaire d’un élégant verbiage pédagogiste. Il faut transformer le cautère digital en une « révolution éducative », un « tsunami didactique » réalisé, évidemment, aux seuls profits des élèves. Il faut camoufler la paupérisation intellectuelle du corps enseignant et encenser la mutation des vieux dinosaures prédigitaux en pétillants (au choix !) guides, médiateurs, facilitateurs, metteurs en scène ou passeurs de savoir. Il faut masquer l’impact catastrophique de cette « révolution » sur la perpétuation et le creusement des inégalités sociales. Enfin, il faut éluder la réalité des usages essentiellement distractifs que les élèves font de ces outils. »

    « Si l’usage des écrans affecte aussi lourdement la réussite scolaire, c évidemment parce que leur action s’étend bien au-delà de la simple sphère académique. Les notes sont alors le symptôme d’une meurtrissure + large, aveuglément infligée aux piliers cardinaux de notre dévéloppement. Ce qui est ici frappé, c’est l’essence même de l’édifice humain en développement : langage + #concentration + #mémoire + QI + #sociabilité + #contrôle_des_émotions. Une agression silencieuse menée sans états d’âme ni tempérance, pr le profit de qqs-uns au détriment de presque tous. »

    « Le #cerveau_humain s’avère, quel que soit son âge, bien moins sensible à une représentation vidéo qu’à une présence humaine effective. C’est pr cette raison, notamment, que la puissance pédagogique d’un être de chair et d’os surpasse aussi irrévocablement celle de la machine. »

    « Pr favoriser le développement d’un enfant, mieux vaut accorder du tps aux interactions humaines : [...] l’une des méthodes les + efficaces pr améliorer le dév. de l’enfant passe par les interactions de haute qualité entre l’adulte et l’enfant, sans la distraction des écrans. »

    « Le temps total d’interaction volé par 60 mn quotidiennes de télé sur les 12 premières années de vie d’un enfant s’élève à 2 500 heures. Cela représente 156 journées de veille, presque 3 années scolaires et 18 mois d’emploi salarié à temps complet...

    .. Pas vraiment une paille, surtout si l’on rapporte ces données à des consommations non plus de une, mais de 2 ou 3 heures quotidiennes. Et, à ce désastre, il faut encore ajouter l’altération relationnelle engendrée par les expositions d’arrière-plan. »

    « La consommation d’écrans interfère fortement avec le développement du langage. Par ex., chez des enfants de 18 mois, il a été montré que chaque 1/2 h quotidienne supplémentaire passée avec un appareil mobile multipliait par 2,5 la probabilité d’observer des retards de langage. De la même manière, chez des enfants de 24 à 30 mois, il a été rapporté que le risque de #déficit_langagier augmentait proportionnellement à la durée d’exposition télévisuelle. Ainsi, par rapport aux petits consommateurs (moins de 1 heure par jour), les usagers modérés (1 à 2 heures par jour), moyens (2 à 3 heures par jour) et importants (plus de 3 heures par jour) multipliaient leur probabilité de retard dans l’acquisition du langage respectivement par 1,45, 2,75 et 3,05. [...] Le risque de déficit était quadruplé, chez des enfants de 15 à 48 mois, qd la consommation dépassait 2 h quotidiennes. Ce quadruplement se transformait même en sextuplement lorsque ces enfants avaient été initiés aux joies du petit écran avant 12 mois (sans considération de durée). »

    Plus augmente la consommation d’écrans et plus l’#intelligence_langagière diminue. « Notons que le lien alors identifié était comparable, par son ampleur, à l’association observée entre niveau d’intoxication au plomb (un puissant perturbateur endocrinien) et QI verbal [...] si vous détestez [le] marmot de vos horribles voisins & que vous rêvez de lui pourrir la vie [...], inutile de mettre du plomb ds sa gourde. Offrez-lui plutôt une télé/tablette/console de jeux. L’impact cognitif sera tout aussi dévastateur pr un risque judiciaire nul. »

    « Le jour où l’on substituera le numérique à l’humain, ce n’est plus 30 mois (comme actuellement) mais 10 ans qu’il faudra à nos enfants pour atteindre un volume lexical de 750 à 1 000 mots. »

    « Au-delà d’un socle fondamental, oralement construit au cours des premiers âges de la vie, c’est dans les livres et seulement dans les livres que l’enfant va pouvoir enrichir et développer pleinement son langage. »

    .. [...] « Chaque heure quotidienne de jeux vidéo entraînait un affaissement de 30 % du temps passé à lire seul. Des éléments qui expliquent, au moins pour partie, l’impact négatif des écrans récréatifs sur l’acquisition du code écrit ; impact qui compromet lui-même, en retour le déploiement du langage. Tout est alors en place pr que se développe une boucle pernicieuse auto-entretenue : comme il est moins confronté à l’écrit, l’enfant a + de mal à apprendre à lire ; comme il a + de mal à lire, il a tendance à éviter l’écrit et donc à lire moins ; comme il lit moins, ses compétences langagières ne se développent pas au niveau escompté et il a de plus en plus de mal à affronter les attendus de son âge. Remarquable illustration du célèbre "#effet_Matthieu". »

    Attention – « Chaque heure quotidienne passée devant le petit écran lorsque l’enfant était à l’école primaire augmente de presque 50 % la probabilité d’apparition de troubles majeurs de l’attention au collège. Un résultat identique fut rapporté dans un travail subséquent montrant que le fait de passer quotidiennement entre 1 et 3 heures devant la télévision à 14 ans multipliait par 1,4 le risque d’observer des difficultés attentionnelles à 16 ans. Au-delà de 3 heures, on atteignait un quasi-triplement. Des chiffres inquiétants au regard d’un résultat complémentaire montrant que l’existence de troubles de l’attention à 16 ans quadruplait presque le risque d’échec scolaire à 22 ans. »

    Un travail « du service marketing de #Microsoft, curieusement rendu public, [explique] que les capacités d’attention de notre belle humanité n’ont cessé de se dégrader depuis 15 ans [pour atteindre] aujourd’hui un plus bas historique : inférieures à celles du… poisson rouge. Cette altération serait directement liée au développement des technologies numériques. Ainsi, selon les termes du document, "les modes de vie digitaux affectent la capacité à rester concentré sur des périodes de temps prolongées". »

    « Sean Parker, ancien président de Facebook, admettait d’ailleurs que les réseaux sociaux avaient été pensés, en toute lucidité, pour "exploiter une vulnérabilité de la psychologie humaine". Pour notre homme, "le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c’est : “Comment consommer le maximum de votre temps et de vos capacités d’attention” ?" Ds ce contexte, pour vous garder captif, "il faut vous libérer un peu de dopamine, de façon suffisamment régulière. D’où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication. Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et donc à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes, etc. C’est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre". Un discours que l’on retrouve quasiment mot pour mot chez Chamath Palihapitiya, ancien vice-président de Facebook (questions de croissance & d’audience). La conclusion de ce cadre repenti (qui déclare se sentir "immensément coupable") est sans appel : "Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde !" »

    Conclusion – « Les écrans sapent les trois piliers les plus essentiels du développement de l’enfant.
    – 1) les interactions humaines. [...] Pour le développement, l’écran est une fournaise quand l’humain est une forge.

    – 2) le langage. [...] en altérant le volume et la qualité des échanges verbaux précoces. Ensuite, en entravant l’entrée dans le monde de l’écrit.

    – 3) la concentration. [...] Ds qqs dizaines ou centaines de milliers d’années, les choses auront peut-être changé, si notre brillante espèce n’a pas, d’ici là, disparu de la planète. En attendant, c’est à un véritable #saccage_intellectuel que nous sommes en train d’assister. »
    « La liste des champs touchés paraît sans fin : #obésité, #comportement_alimentaire (#anorexie/#boulimie), #tabagisme, #alcoolisme, #toxicomanie, #violence, #sexualité non protégée, dépression, sédentarité, etc. [...] : les écrans sont parmi les pires faiseurs de maladies de notre temps »

    Manque de sommeil : « c’est l’intégrité de l’individu tout entier qui se trouve ébranlée dans ses dimensions cognitives, émotionnelles et sanitaires les plus cardinales. Au fond, le message porté par l’énorme champ de recherches disponible sur le sujet peut se résumer de manière assez simple : un humain (enfant, adolescent ou adulte) qui ne dort pas bien et/ou pas assez ne peut fonctionner correctement. »
    « Le sommeil est la clé de voûte de notre intégrité émotionnelle, sanitaire et cognitive. C’est particulièrement vrai chez l’enfant et l’adolescent, lorsque le corps et le cerveau se développent activement. »

    Il est possible d’améliorer (ou de dégrader) « très significativement [le fonctionnement de l’individu] en allongeant (ou en raccourcissant) de 30 à 60 mn les nuits de notre progéniture. »

    « L’organisme peut se passer d’#Instagram, #Facebook, #Netflix ou GTA ; il ne peut pas se priver d’un sommeil optimal, ou tt du moins pas sans csquences majeures. Perturber une fonction aussi vitale pr satisfaire des distractions à ce point subalternes relève de la folie furieuse. »

    « Aux États-Unis, l’#espérance_de_vie augmenterait de presque un an et demi si la consommation télévisuelle moyenne passait sous la barre des 2 h quotidiennes. Un résultat comparable fut rapporté par une équipe australienne, mais à rebours. Les auteurs montrèrent en effet que la sédentarité télévisuelle amputait de quasiment deux ans l’espérance de vie des habitants de ce pays. Formulé différemment, cela veut dire "[qu’]en moyenne, chaque heure passée à regarder la télévision après 25 ans réduit l’espérance de vie du spectateur de 21,8 mn". En d’autres termes, publicité comprise, chaque épisode de Mad Men, Dr House ou Game of Thrones enlève presque 22 minutes à votre existence. »

    Conclusion | « La consommation d’#écran_récréatif a un impact très négatif sur la santé de nos enfants et adolescents. Trois leviers se révèlent alors particulièrement délétères.
    – 1) les écrans affectent lourdement le sommeil – pilier essentiel, pour ne pas dire vital, du développement.

    – 2) Les écrans augmentent fortement le degré de sédentarité tt en diminuant significativement le niveau d’#activité_physique. Or, pr évoluer de manière optimale et pour rester en bonne santé, l’organisme a besoin d’être abondamment & activement sollicité. Rester assis nous tue !

    – 3) Les contenus dits « à risque » (sexuels, tabagiques, alcooliques, alimentaires, violents, etc.) saturent l’espace numérique. Aucun support n’est épargné. Or, pour l’enfant et l’adolescent, ces contenus sont d’importants prescripteurs de normes (souvent inconsciemment). »

    « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle. 
    7 règles essentielles :

    1) AVANT 6 ANS, pas d’écrans (du tout)
    2) APRÈS 6 ANS, pas + de 30 mn à 1 h par jour (tout compris)
    3) pas dans la chambre
    4) pas de contenus inadaptés
    5) pas le matin avant l’école
    6) pas le soir avant de dormir
    7) une chose à la fois.

    #éducation_nationale

  • 2022, année de #crise pour une grande partie la tech.

    Au global, les 6 plus gros groupes tech américain (#Apple, #Netflix, #Amazon, #Microsoft, #Meta et #Alphabet) avaient déjà perdu fin octobre 3.300 milliards de dollars de #capitalisation_boursière. La #chute est particulièrement brutale pour Meta. Avec 312 milliards de $ fin décembre, Meta vaut désormais moins en #Bourse que des poids lourds de l’économie traditionnelle, comme #Procter_&_Gamble (361 milliards) ou le pétrolier #Chevron (343 milliards…).

    #krach #secteur_technologique

    Aux salariés de payer (la loi du capital) :

    Au total, plus de 152.000 employés de la tech ont été licenciés en 2022, tous pays confondus, selon l’agrégateur Layoffs.fyi.

    #licenciement_de_masse #licenciement (Les Échos)

  • L’Inde assiste au déclin de l’empire Bollywood afp/cf - RTS - 12 octobre 2022
    https://www.rts.ch/info/culture/cinema/13458198-linde-assiste-au-declin-de-lempire-bollywood.html

    L’industrie cinématographique de Bollywood vit une crise économique historique face à l’essor des plateformes de streaming étrangères et des productions du Sud. Aujourd’hui, les cinémas de Bombay, dont les recettes sont restées en berne après la pandémie, tirent le rideau.
    « Nous n’avons jamais connu pire crise » : voilà les mots d’un vieux propriétaire de cinéma à Bombay, Manoj Desai, confiés à l’AFP. Certaines projections ont été annulées car le « public n’était pas au rendez-vous ».

    Traditionnellement, les films de Bollywood ont toujours attiré les foules du pays et le public, vénérant les stars comme des dieux, qui se pressait en nombre aux premières. Le géant d’Asie du Sud produit en moyenne 1’600 films par an, soit plus que n’importe quel autre pays au monde. Pourtant, les trois dernières superproductions avec la star Akshay Kumar ont toutes fait des flops. Aamir Khan, visage des films les plus populaires de l’Inde, n’a pas non plus réussi à convaincre le public avec « Laal Singh Chaddha », remake de « Forrest Gump », qu’il a produit.

    A peine un cinquième des cinquante films de Bollywood sortis l’an dernier a atteint ou dépassé ses objectifs, assure l’analyste des médias Karan Taurani d’Elara Capital. Avant la pandémie, la moitié y parvenait.

    La concurrence de Tollywood
    En revanche, plusieurs films en langue telugu (Tollywood) dans le sud de l’Inde, concurrents du cinéma en langue hindi de Bollywood, se hissent au sommet.

    La moitié des recettes des films en hindi, entre janvier 2021 et août de cette année, a été réalisée par des films du Sud doublés en hindi, soulignait Soumya Kanti Ghosh, conseiller économique en chef de la State Bank of India, dans un récent rapport.

    Les plateformes en ligne
    L’essor des plateformes en ligne avait déjà porté un coup à Bollywood avant la pandémie, et cela s’est encore accentué avec les périodes de confinement.

    Les services de streaming locaux et étrangers tels que Netflix, Amazon Prime et Disney+ Hotstar, rassemblent 96 millions d’abonnés, selon une estimation du gouvernement. Certains films lancés après le confinement ont été diffusés sur les plateformes, tandis que d’autres atterrissaient à la télé quelques semaines seulement après leur sortie en salles ; le coût de l’abonnement mensuel à un service de streaming, lui, est à peine plus élevé qu’un seul billet de cinéma.

    La population a donc pris goût aux contenus locaux et internationaux en streaming, aux films en langues régionales telugu, tamil, malayalam ou encore en kannada du sud du pays, auxquels elle a désormais accès.

    « Le cinéma régional ne voyageait pas au-delà de ses frontières. Mais soudain, tout le monde accède au cinéma malayalam ou maharashtrien et réalise que leurs cinéastes racontent des histoires plus intéressantes », explique le critique Raja Sen.

    Un cinéma qui parle à son public
    Les critiques reprochent aussi à Bollywood ses films de niche ou élitistes pour citadins dans un pays à la population à 70% rurale. Dans un entretien paru dans la presse, le producteur Aamir Khan a reconnu que les « choix qui paraissent pertinents aux cinéastes hindis ne le sont sans doute pas pour le grand public ».

    Selon des spectateurs interrogés par l’AFP devant un cinéma de Bombay, le vrai problème est la qualité des films, qui pèche trop souvent. « Il faut que l’histoire soit bonne, que son traitement soit bon » pour que les gens se déplacent, a déclaré l’étudiante Preeti Sawant, 22 ans.

    Akshay Kumar, surnommé « l’homme de l’industrie », cité en août par le quotidien Indian Express, en convient. « Si mes films ne marchent pas, c’est de notre faute, de ma faute. Je dois me renouveler, je dois comprendre ce que le public veut ».

    #Cinéma #Bollywood #streaming #netflix amazon_prime #disney #hotstar #Inde

  • Librement inspiré de la vie de #Lucio_Urtubia. La série Netflix ‘A Man of Action’ explore la figure de l’anarchiste le plus célèbre d’Espagne qui a mené un stratagème de contrefaçon pour tromper la plus grande banque du monde :
    https://www.dailymotion.com/video/x8fj5ef


    Sur la vie de Lucio Urtubia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucio_Urtubia
    Vidéo sur Lucio Urtubia, anarchiste maçon et faussaire raconte ses aventures de militant anarchiste en Espagne franquiste et en exil, du Che au #MIL etc. :
    https://dai.ly/x7u3ah

    #Documentaire #anarchiste #Faussaire #Espagne #serie #Netflix

  • Qui sont réellement les acteurs du jeu vidéo ?
    https://www.nextinpact.com/article/70387/qui-sont-reellement-acteurs-jeu-video

    Intéressons-nous à une industrie pesant 155 milliards d’euros en 2021 et probablement plus de 200 milliards en 2022. Un eldorado pour beaucoup d’autres territoires que le Japon, les États-Unis, l’Angleterre et la France, pays dans lesquels certains l’imaginent circonscrite. Petite information utile pour l’article et qui fera rager les gamers : en 2021, le jeu mobile représente plus de part de marché que les consoles et PC… réunis.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #business #finance #nintendo #sony #microsoft #console_switch #console_playstation #console_xbox #mobile #tencent #netease #nexon #apple #google

  • Jordan Is Running Out of Water, a Grim Glimpse of the Future - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/11/09/world/middleeast/jordan-water-cop-27.html

    Desalination is a promising lifeline for Jordan, but it will not happen quickly. A large-scale desalination project in the port city of Aqaba on the Red Sea is in the works, but it will take years.

    There is one potential quick fix: buying more water from Israel, a pioneer in desalination techniques. Cooperation on water was an important element of the 1994 peace treaty between the two countries, and they signed a water-for-energy agreement at the United Nations climate conference in the Egyptian Red Sea resort of Sharm el Sheikh on Tuesday.

    Protests broke out in Amman last year when the plan, which was brokered by the United Arab Emirates and would involve Jordan sending solar energy to Israel in exchange for water, was first announced. An overreliance on Israel water is unpalatable to many Jordanians, who oppose the occupation of the Palestinian territories.

    But water is a critical national security issue in Jordan, and shortages threaten to destabilize a stalwart U.S. Arab ally that has been an oasis of calm in a turbulent neighborhood. Iyad Dahiyat, a former water ministry official, said the water portfolio is as important as the military given the threats to Jordan posed by climate change.

    One recent study predicted that severe and potentially destabilizing water shortages will become common in Jordan by 2100 unless the country makes significant changes.

    “The government needs to increase supply to communities to limit discontent,” said Sandra Ruckstuhl, an American researcher based in Amman and a senior adviser at the International Water Management.

    Ms. Ruckstuhl and other experts say the government needs to raise water prices based on household income to account for the soaring cost of delivering it to homes and businesses. But many Jordanians are already struggling with unemployment and high prices and that would be an added, and unpopular, burden.

    Choosing crops wisely and managing water are crucial for Jordanian agriculture as climate change accelerates. The sector once used about 70 percent of the country’s water supply, though it contributes relatively little to the gross domestic product.

    Use has decreased to around 50 percent, which Mr. Salameh, the government spokesman, cited as a promising indicator. But many farmers still focus on water-intensive crops that are becoming more difficult to grow.

    Khaireddin Shukri, 68, is a retired farm owner and a consultant who has long pushed for crops that require less water and bring in more money. He said the water issue revolves around planning and pointed to inefficient practices and waste.

    “It’s a country with huge potential but lack of management,” he said of Jordan.

    #eau #changement_climatique #agriculture #irrigation

    • commentaire du journaliste Taylor Luck
      https://twitter.com/Taylor_Luck/status/1590603807545004032 et suivants

      Great article, but quick note, the #Jordan-#Israel 200mcm #water deal is not a “quick fix.” Even with water from Israel and 200mcm desalination from Aqaba (when?), the country faces 1.6 billion cubic meters demand amid dwindling groundwater and rainfall
      #Jordan-#Israel #water deal will ease the immediate emergancy, no doubt (when it happens). But it, along with the Red Sea Conveyance Project will barely keep up pace with increased water demand due to population growth and decline in rainfall/groundwater resources.
      Also, deal is dependent on construction of the solar plant and an #Israel-i prime Minister who won’t withhold water to strong-arm #Jordan. #Netanyahu has mused withholding water from Jordan in the past and has criticized this solar-water deal.

  • Microsoft leans on Game Pass, Call of Duty promises to calm regulators - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/video-games/2022/09/01/microsoft-activision-game-pass-call-of-duty-playstation

    Microsoft’s unprecedented $68.7 billion purchase of embattled video game giant Activision Blizzard has antitrust regulators sniffing the scene with eyebrows raised, prompting a response this week from the tech giant. Activision Blizzard’s Call of Duty series, it said, will continue to launch on Sony’s PlayStation consoles as well as on Xbox, while Microsoft’s Game Pass subscription service will bring franchises like Overwatch and Diablo to other devices, including phones, via streaming.

    That latter point — repeatedly emphasized by Microsoft — glosses over an inconvenient fact: Game Pass is itself a platform, one that allows users to access a rotating selection of hundreds of games to download and play for a low monthly price. In spreading it far and wide, Microsoft is not performing some act of selfless magnanimity. Instead, it’s setting itself up to come out on top in the next video game console war, one in which apps and services win the day, not specific devices. (A U.K. regulator argued as much in a decision published Thursday, which amounted to the first real public challenge to Microsoft’s planned acquisition).

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #microsoft #xbox #jeu_vidéo_call_of_duty #jeu_vidéo_overwatch #jeu_vidéo_diablo #concurrence #game_pass #xbox_game_pass #netflix #sony #playstation_plus #abonnement

  • Building Our Internal Games Studios - About Netflix
    https://about.netflix.com/en/news/building-our-internal-games-studios

    Today, I’m excited to announce that we are establishing an internal games studio in Helsinki, Finland, with Marko Lastikka as the studio director. This is another step in our vision to build a world-class games studio that will bring a variety of delightful and deeply engaging original games — with no ads and no in-app purchases — to our hundreds of millions of members around the world.

    Lastikka Marko
    Studio Director at Netflix Games
    https://fi.linkedin.com/in/markolastikka

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #netflix #business #développement #ouverture #annonce #finlande #helsinki #marko_lastikka #mobile